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Actualité technique : S'adapter aux aléas climatiques en élevage laitier bio : Quelle expérience de 2010 ?
Didier DESARMENIEN, AuteurEn Pays de la Loire, les éleveurs laitiers bio basent logiquement leur système fourrager sur l'herbe, en particulier pâturée. Les spécificités climatiques de 2010 ont déséquilibré fortement les systèmes fourragers avec des stocks réduits de 30 à 65 %. L'article propose un retour sur les pratiques mises en uvre au sein des fermes des réseaux d'élevage en agriculture biologique suivies par les Chambres d'agriculture des Pays de la Loire. En 2009, les rendements valorisés en herbe ont été très variables, les facteurs de variations étant très multiples (pluviométries locales, qualité des sols ). Il apparaît que la combinaison d'espèces (plusieurs guides sont téléchargeables sur www.agrilianet.fr, notamment : "La prairie multi-espèces", mai 2007 ; "Guide pratique Grandes cultures et cultures fourragères en agrobiologie", octobre 2010 ; "Guide pratique de l'éleveur : produire avec de l'herbe - du sol à l'animal", mai 2011) à l'intérieur d'une même prairie et de différentes prairies au sein du système aide à gagner en production. Le choix du type de stockage impacte aussi sur le niveau de sécurisation des élevages. En 2010, face à la très faible pousse d'herbe de printemps, les éleveurs laitiers du réseau ont privilégié le pâturage. Les stocks ont donc été insuffisants pour passer l'hiver. Sept voies principales ont été alors mises en place dans les élevages suivis : adopter un chargement faible initialement ; acheter des fourrages ; donner de la paille aux génisses L'impact économique en 2010, évalué par l'équipe du "Réseau lait des Pays de la Loire", révèle, quelle que soit la stratégie adoptée, un surcoût pour les éleveurs des Pays de la Loire d'environ 50 /1 000 l de lait.
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Actualité technique : Témoignage d'un éleveur du Sud Mayenne : Hyacinthe Rousselet : (A paraître dans Alter Agri n° 109 - sept/oct 2011)
Didier DESARMENIEN, AuteurHyacinthe Rousselet est producteur de lait sur la Commune de Châtelain (Sud-Est de la Mayenne). L'exploitation est conduite en bio depuis bientôt 15 ans. Avec une SAU de 57 ha, l'exploitation produit annuellement 210 à 220 000 litres de lait avec un troupeau de 40 à 42 vaches Montbéliardes et croisées Prim'Holstein x Montbéliardes. Avec les génisses de renouvellement, le cheptel représente en moyenne 65 UGB. Pour nourrir ce cheptel, la surface fourragère varie habituellement entre 45 et 50 ha selon les années, le chargement moyen étant de 1,35 UGB/ha de SFP (Surface fourragère principale). En 2010, l'exploitation a subi de plein fouet la sécheresse : le rendement en herbe a chuté au-dessous des 4 t/ha (habituellement compris entre 6,5 t/ha et 8 t/ha). Le rendement en betteraves est resté correct. Pour pallier ce manque de stocks pour l'hiver 2010/2011, Hyacinthe a utilisé plusieurs leviers : utilisation d'un peu de stocks de report (environ 10 tMS) ; achat de 37 t de foin Sur 2011, Hyacinthe a augmenté au maximum sa surface fourragère en gardant seulement 3,7 ha de mélo (mélange céréales-protéagineux) pour les besoins en grain de l'exploitation (54 ha de surface fouragère). Cependant, la sécheresse du printemps 2011 a pénalisé les rendements d'herbe à nouveau et, malgré l'augmentation de la surface fourragère, l'éleveur va encore manquer de fourrages pour l'hiver 2011/12
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Adaptation au changement climatique : la recherche s'organise
Pascale MOLLIER, AuteurDeux types de stratégies coexistent face au changement climatique : l'atténuation (diminution des émissions de gaz à effet de serre, séquestration du carbone pour limiter l'effet de serre) ou l'adaptation des écosystèmes agricoles aux nouvelles conditions climatiques. Si l'essentiel des recherches a privilégié la première stratégie, l'INRA (Institut National de Recherche Agronomique) a défini un métaprogramme afin de développer les connaissances sur la deuxième : « Adaptation au changement climatique de l'agriculture et de la forêt ». Ce programme s'inscrit à différentes échelles (de l'échelle régionale à l'échelle internationale) et réunit des chercheurs de différentes disciplines.
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Adaptations au changement climatique : fermoscopie au GAEC Bioloval
Vincent BROSSILLON, AuteurEn sud-Vendée, le GAEC Bioloval élève une soixantaine de vaches laitières et leur suite. L'élevage a été converti à l'agriculture biologique en 2009, et a été orienté vers un système herbager économe. L'assolement compte 70 ha d'herbe, dont 55 ha de prairies multi-espèces, 6 ha de maïs fourrage et 6 ha de méteil, utilisable en grain ou en fourrage. Laurent et Valérie, les éleveurs, ressentent de plus en plus les effets du réchauffement climatique sur leur système et, depuis quelques années, ils échangent sur le sujet avec un groupe d'éleveurs. Ensemble, ils réfléchissent aux adaptations possibles selon trois catégories : adaptations de court terme, de moyen terme et de long terme. Les applications concrètes mises en uvre sur le GAEC Bioloval sont décrites. Sur le court terme, Laurent et Valérie tentent d'anticiper au mieux les besoins en fourrages, ainsi que la production fourragère. A moyen terme, ils adaptent les besoins du troupeau, en tarissant, en regroupant les vêlages entre le 15 août et le 30 octobre, ou encore en mettant les vaches en fin de lactation sur des "parcelles parking" peu productives. Les espèces fourragères font aussi l'objet de réajustements, que ce soit pour les prairies ou les fourrages annuels. De plus, le méteil est parfois implanté directement dans une prairie. A long terme, le couple d'éleveurs envisage d'adapter le chargement pour avoir plus de sécurité alimentaire, soit en agrandissant les surfaces, soit en diminuant le cheptel et la production.
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Adapter sa production fourragère aux nouvelles donnes climatiques
ATOUT TREFLE (L'), AuteurCet article rapporte quelques éléments évoqués lors de la rencontre organisée en mars 2008 par l'Association Française pour la Production Fourragère sur les pistes d'adaptations envisageables en élevage pour faire face aux changements climatiques. Si la France n'est pas menacée d'aridité, les épisodes de sécheresses estivales s'y font plus fréquents et rendent les systèmes d'élevage plus vulnérables. Ceux basés sur l'herbe le sont particulièrement, du fait de la forte saisonnalité de la production. Cette dernière devrait devenir plus importante au printemps et à l'automne du fait d'hivers plus arrosés et doux, mais très aléatoire en été. L'adaptation passe avant tout, selon Gilles Lemaire de l'Inra de Lusignan, par la baisse du chargement et un changement des pratiques de pâturage. Ce dernier pourrait s'étaler et les stocks être réservés aux périodes de sécheresse. La culture de céréales ensilées immatures, de luzerne ou encore de sorgho grain ensilé constituent aussi des voies d'adaptation à explorer. Divers intervenants ont souligné l'intérêt des prairies multi-espèces en conditions de sécheresse estivale. Il faut aussi compter sur l'amélioration génétique des plantes fourragères vers une plus grande résistance à la sécheresse. Les principales règles de conduite adoptées au GAEC Ursule pour s'adapter aux étés rudes, et qui lui permettent une autonomie alimentaire totale en élevage bovin, sont détaillées. Elles consistent à : - utiliser des associations qui tolèrent mieux la sécheresse ; - profiter au maximum de la pousse de printemps ; - diversifier les productions végétales.
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Adapter ses fourragères au changement climatique
François D'ALTEROCHE, AuteurLimpact des aléas climatiques peut remettre en question lautonomie fourragère. De ce fait, des recherches se multiplient sur le sujet. LInra a simulé le climat des étés à venir sur différentes espèces, afin de déterminer les plus résistantes. Du côté des éleveurs qui subissent directement ces impacts, la diversification semble leur offrir une solution de sécurisation à court terme. Lors du dernier Salon de lherbe, de nombreux semenciers ont témoigné de laugmentation de la mise en place de fourragères résistantes à la sécheresse (méteils semés à lautomne, sorgho, etc.). Du côté des prairies temporaires, il est préconisé de mettre en place des prairies multiespèces avec des espèces ayant des caractéristiques complémentaires, afin de maintenir la production dans toutes les conditions. Enfin, du point de vue de l'autonomie alimentaire, la luzerne est une valeur sûre par son taux de production de protéines à lhectare. Les semenciers doivent sadapter aussi au changement et ils sont les premiers à constater lévolution des pratiques. Daprès les données du Gnis, le marché des semences fourragères évolue avec, notamment, une augmentation de la part des légumineuses, des espèces de courte durée et une évolution des espèces de graminées, en lien avec la volonté de favoriser lautonomie fourragère.
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Adapter ses pratiques au changement climatique dans le Massif Central
Elsa EBRARD, Auteur ; Marie TISSOT, AuteurPour répondre à un besoin doutils et de références pour accompagner les agriculteurs au changement climatique, le projet AP3C, porté par le SIDAM (Service InterDépartemental pour lAnimation du Massif Central) et regroupant 11 Chambres dagriculture et lIDELE, est né en 2015. Il combine une triple expertise climatique, agronomique et systémique, à léchelle du Massif Central. Dans ce cadre, un ensemble de projections à léchelon local et à l'horizon 2050 est réalisé. Les premiers résultats montrent une forte dégradation du bilan hydrique potentiel sur lensemble du Massif Central, une hausse de la température moyenne annuelle (de 0,35 à 0,40°C tous les 10 ans), un maintien du cumul de pluviométrie annuel mais une modification de la distribution des pluies (cumul en baisse au printemps, en hausse à lautomne) et une augmentation de lévapotranspiration potentielle. Afin dadapter les pratiques à ces évolutions climatiques, 30 indicateurs agroclimatiques sont mobilisés pour traduire linformation climatique en information agronomique, répartis en indicateurs généralistes, relatifs à la pousse de lherbe, aux céréales, au maïs, aux dérobées, et à la vigne. Les conclusions dune première phase de projections sont présentées : le cycle de végétation de l'herbe sera plus précoce (et plus court en plaine), avec de fortes chaleurs stoppant la pousse de l'herbe l'été et des températures d'automne favorables ; pour les céréales, la reprise de végétation sera plus précoce avec un risque de gel au printemps et d'échaudage l'été ; et, pour le maïs, son démarrage de végétation sera plus précoce avec un échaudage important en été et un maintien plus tardif à l'automne.
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Adapter son système
Face à la répétition de périodes de sécheresse, Mickaël Lepage, éleveur laitier en Mayenne, décrit brièvement les adaptations qu'il a mises en place dans son système herbager : augmentation des stocks de sécurité, chargement limité, implantation de luzerne et avancée de la période de vêlage. Une partie de l'article est consacrée au sainfoin. D'autres pratiques pour s'adapter aux sécheresses sont également présentées : mise en place de mélanges céréaliers, de betterave, etc.
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ADMM - 4 avril 2017 - journée d'échange sur agriculture économe et autonome sur le Massif Central
Une journée déchange sur lagriculture économe et autonome sur le Massif Central a été organisée par le réseau Agriculture Durable de Moyenne Montagne (ADMM). Les interventions sont visualisables au travers de 18 vidéos indépendantes. Elles démarrent par lintroduction de Cédric Deguillaume, agriculteur référent du projet ADMM, et de Xavier Coquil (INRA), enrichies par une intervention du CGET du Massif Central. Lore Blondel présente ensuite le projet ADMM « Identifier, accompagner et encourager ladoption des pratiques économes et autonomes pour des fermes productrices de valeur ajoutée sur le Massif Central » dont elle est la coordinatrice. Didier Gomes, animateur Civam, explique ce quest un système de production économe et autonome, avant que deux producteurs ne témoignent : Jean-Michel Favier, éleveur de bovins allaitants à Carlencas (34), et Christian Galtier, éleveur ovin en sud Aveyron. Pauline Garcia, installée dans le Cantal et spécialiste du comportement pour chevaux et vaches partage la table ronde « santé animale » avec Gilles Grosmond, vétérinaire. Dans la 9e vidéo, Maxime Vial, animateur Civam, reprend une étude sur le changement climatique sur le Massif Central, puis deux agriculteurs exposent ladaptation de leurs fermes au changement climatique. Le sujet de l'engraissement à l'herbe et de la qualité de la viande est illustré par un témoignage (Felix Dessu, éleveur de bovins Limousin) et une intervention de chercheuse (Brigitte Picard, INRA). Pour terminer, le lien entre l'ADMM et l'enseignement agricole est illustré par 2 témoignages denseignants de lycées et celui dune agricultrice. Au final, Cédric Deguillaume et Xavier Coquil apportent chacun leur conclusion sur cette journée.
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Agriculture et adaptation : Vers une adaptation durable de lagriculture européenne au changement climatique
Le projet européen AgriAdapt (2016-2020) avait pour objectif didentifier des adaptations au changement climatique dans les exploitations agricoles afin de maintenir ou daméliorer leur compétitivité, tout en répondant aux multiples défis environnementaux. Il a été développé simultanément dans quatre pays européens : Allemagne (fondation Bodensee-Stiftung), Estonie (université Eesti Maaülikool), Espagne (fondation Global Nature) et France (association Solagro). Ses actions se sont terminées fin avril 2020. Ce rapport détaillé effectue une synthèse des différents leviers dadaptation identifiés. Il commence par décrire la méthodologie et les outils dévaluation utilisés (évaluation de la vulnérabilité climatique des fermes et évaluation de la durabilité des adaptations). Il détaille ensuite une série dadaptations mises en place sur les fermes pilotes sur lesquelles cette étude a été menée (exploitations céréalières, exploitations maraîchères, domaines viticoles, élevages bovins viande et élevages bovins lait). 29 fermes, sur les 126 fermes pilotes, étaient en agriculture biologique. Exemples : diversification des cultures et amélioration de la fertilité des sols pour une exploitation céréalière à Melques de Cercos (Espagne) ; mulching, compost et outils daide à la décision sur un domaine viticole de la péninsule dHöri (Allemagne) ; sorgho ensilage, méteils fourragers et adaptation des vaches laitières dans un élevage du sud-ouest de la France.
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Agriculture biologique et biodiversité
L'agriculture biologique a un rôle important sur la biodiversité. En effet, selon l'altitude, les exploitations biologiques comptent entre 46% et 72% de surfaces proches de l'état naturel. Après avoir défini la biodiversité, les auteurs abordent la perte de biodiversité avec l'intensification de l'agriculture. L'analyse d'une soixantaine d'études scientifiques montre en effet qu'il y a plus d'espèces animales et végétales sur les exploitations biologiques et que ces surfaces abritent également des espèces rares ou menacées. Si la biodiversité est une base importante pour le bon fonctionnement des processus naturels, elle profite aussi aux agriculteurs : pollinisation, réduction de l'érosion des sols, réduction naturelle des ravageurs dans le sol... L'article aborde les raisons de cette plus grande biodiversité au sein des systèmes en agriculture biologique.
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Agriculture biologique et changement climatique
320 participants, dont les meilleurs spécialistes de la bio et du changement climatique du monde, se sont réunis à l'ENITA de Clermont-Ferrand, les 17 et 18 avril 2008, pour inventorier connaissances et besoins sur ces thèmes. Le colloque a permis de confirmer que l'agriculture bio émet moins de GES (gaz à effet de serre) que l'agriculture conventionnelle par unité de surface. En effet, elle n'utilise pas d'engrais chimiques, produit moins de protoxyde d'azote, est apte à séquestrer le carbone dans les sols. Or, il apparaît qu'à l'échelle de la planète, le considérable potentiel lié aux pratiques agricoles écologiques n'est pas actuellement pris en compte dans les bilans carbone du Giec (Groupe d'experts intergouvernemental sur le climat). En outre, la problématique effet de serre-agriculture sur l'ensemble de la filière et des habitudes alimentaires a été soulevée. Ont également été évoqués des points importants comme la nécessaire diffusion des techniques de l'agrobiologie, les rendements des récoltes bio comparés à ceux des récoltes conventionnelles (les rendements des récoltes bio sont nettement supérieurs dans les pays en développement). Par ailleurs, un constat a été fait : des pratiques de l'agriculture biologique sont intégrées en conventionnel, telles que le compostage, l'introduction de légumineuses dans les rotations, les associations céréales-légumineuses pour l'alimentation des animaux. Il est apparu enfin, à l'issue de ce colloque, que les besoins de recherche quant à l'adaptation de l'agriculture et de l'agriculture biologique aux changements climatiques étaient importants.
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Agriculture biologique et changement climatique
Lagriculture est à la fois responsable dune partie des émissions de gaz à effet de serre (GES) et victime des changements et aléas climatiques. Lagriculture et lalimentation bio ont un rôle à jouer pour atténuer les émissions de GES à léchelle nationale et dans les territoires. Après avoir rappelé que lévolution des pratiques agricoles et de nos habitudes alimentaires est nécessaire pour lutter contre le changement climatique, cette brochure explique, point par point, en quoi lagriculture biologique est un mode de production moins émetteur de GES (protoxyde dazote, méthane, dioxyde de carbone) et plus résilient face au changement climatique (conservation de la matière organique et de leau dans les sols, diversification des cultures, autonomie ). Ce document indique également comment les collectivités locales peuvent agir dans le domaine agricole pour limiter les émissions de GES et offrir à leur population une alimentation locale. Pour cela, elle identifie plusieurs outils, présente des projets déjà en cours en France et en Europe, et rapporte des témoignages dacteurs (deux dagriculteurs bio et un dune porte-parole du réseau Action Climat). Enfin, ce document détaille quatre exemples concrets dinitiatives territoriales mises en place par des collectivités et qui sappuient principalement sur un outil : les Plans Climat Air Énergie Territoriaux (PCAET).
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Agriculture biologique et changement climatique : Actes du colloque organisé le 24 février 2010, à l'auditorium des Moulins de Beez
Francis GIOT, Auteur ; Sophie MAERCKX, Auteur ; Jean-Pascal VAN YPERSELE, Auteur ; ET AL., Auteur | JAMBES (520 Rue de Dave, 5100, BELGIQUE) : NATURE & PROGRES BELGIQUE | 2010
Le climat se réchauffe sous l'effet des émissions anthropiques de gaz à effet de serre. Au même titre que d'autres secteurs, l'agriculture a sa part de responsabilité dans ces émissions. En Wallonie, le secteur est directement responsable de 9 % des émissions de gaz à effet de serre. Mais si l'on prend en compte l'ensemble des gaz émis pour produire les aliments, tant en amont qu'en aval de la production, le bilan est bien plus lourd. L'agriculture biologique par contre, de par ses méthodes de production, possède de nombreux atouts pour limiter les émissions de gaz à effet de serre. Les actes du colloque reviennent sur de nombreux points : - L'agriculture biologique au secours du climat ? ; - Causes, impacts et défis soulevés par la problématique du changement climatique aux niveaux mondial et régional ; - Émissions de gaz à effet de serre et de gaz acidifiants du secteur agricole en Wallonie ; - Évolution des stocks de carbone dans les sols agricoles en Belgique et potentiel de séquestration ; - Émissions de protoxyde d'azote par les sols agricoles ; - Impacts de l'alimentation, du type de stabulation, du niveau de paillage et du compostage sur les émissions de gaz à effet de serre liées aux déjections bovines ; - Valorisation des engrais de ferme : opportunités et limites ; - Synthèse de diagnostics énergétiques d'exploitations agricoles wallonnes ; - L'agriculture, quelles évolutions possibles ? Avec quels impacts en termes de consommation d'énergie et d'émissions de gaz à effet de serre ? ; - Bonnes pratiques agricoles pour limiter les émissions de gaz à effet de serre à l'échelle de l'exploitation tout en l'adaptant au changement climatique ; - Table ronde : Agriculture wallonne et changement climatique : quel impact et quelles adaptations nécessaires ? ; - Conclusion : protéger les sols, la priorité absolue.
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Agriculture biologique et changement climatique : Contribution de l'agriculture biologique et de nos choix alimentaires à l'effet de serre
Ce CD-ROM contient les actes du colloque "Agriculture biologique et changement climatique", organisé par ABioDoc, l'AsAFI et l'Enita de Clermont-Ferrand et qui s'est tenu dans cet établissement les 17 et 18 avril 2008. L'agriculture est responsable d'environ ¼ des émissions de gaz à effet de serre, principalement par ses émissions de protoxyde d'azote (N2O) et de méthane (CH4), et l'ensemble de la filière agro-alimentaire de près d'1/3. En comparant l'effet global de modes de production (AB/conventionnel), au-delà de la forte variabilité observée, ce colloque a confirmé que le bilan est très largement en faveur de l'AB lorsque les émissions sont évaluées par unité de surface. Cet avantage s'atténue lorsque le bilan est calculé par unité produite de denrée alimentaire et dépend beaucoup des systèmes d'exploitation. Les principales données techniques influençant le niveau d'émissions de GES sont l'occupation des sols (prairies, légumineuses fourragères et annuelles, cultures dérobées), l'origine de l'azote (organique et fixation symbiotique), le devenir des effluents (épandage, compostage, méthanisation), le travail du sol, la teneur du sol en matière organique, le régime alimentaire et les adjuvants susceptibles de réduire les fermentations entériques chez les ruminants. Dans la plupart des cas, la conversion à l'AB réduit les émissions, mais elle peut aussi avoir l'effet inverse (remise en culture de prairies pour assurer davantage d'autonomie alimentaire). L´impact considérable de nos choix alimentaires sur les émissions de GES est également souligné, notamment celui de la consommation de viande - par rapport à des protéines végétales - ou de légumes frais importés par avion hors saison. Concernant les capacités d´adaptation de la bio au changement climatique, certaines solutions résident dans le choix du matériel végétal ou l'ajustement des calendriers culturaux. Tant en matière de réduction que d'adaptation, il est apparu que l'agriculture biologique constituait en quelque sorte un prototype, et que les besoins de recherche étaient considérables à la fois pour améliorer ses performances et pour en tirer pleinement les enseignements pour réduire les émissions de GES de l'ensemble de l'agriculture.