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Documents disponibles dans cette catégorie (28)


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« Je sèche 64 bottes par jour avec la méthanisation »
Michel PORTIER, AuteurLe Gaec des Deux Vallées est une exploitation laitière biologique basée dans le Finistère. Depuis 2018, les associés du Gaec valorisent la chaleur issue de leur unité de méthanisation grâce à un séchoir capable daccueillir 32 balles de foin carrées (dimension 120 x 90 x 220 cm). Les bottes sont ainsi ventilées pendant huit à dix heures et passent de 60 à 85 % de matière sèche. Comme il faut environ une heure pour vider et remplir le séchoir, les éleveurs sarrangent pour réaliser deux cycles par jour. Entre 800 et 900 balles de foin sont séchées de la sorte, chaque année. Le séchoir est mis en route fin-mai ou début juin. Il sèche trois coupes sur cinq (les première et dernière coupes sont conservées en enrubannage ou en ensilage). Le reste du temps, un séchoir à plat prend le relai pour sécher du grain ou des plaquettes de bois. Les éleveurs insistent sur le fait que la réussite du séchage passe avant tout par un chantier de récolte adapté. Par ailleurs, il leur a fallu quasiment une saison pour prendre leurs marques et bien maîtriser l'outil.
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Dans les filières bovines, apprivoiser le changement climatique : La méthode déployée dans le cadre de Climalait et Climaviande
JC. MOREAU, Auteur ; A. MADRID, Auteur ; F. RUGET, Auteur ; ET AL., AuteurLe changement climatique est déjà à lorigine dadaptations des systèmes fourragers dans les exploitations délevage de bovins. Les évolutions tendancielles générées par le changement climatique ne sont pas très connues des éleveurs, qui redoutent surtout les aléas de forte ampleur (ex : sécheresse). Ladaptation consiste souvent à sécuriser loffre de fourrages dans le cadre dune autonomie accrue. Cependant, il est important, pour bien identifier des leviers de sécurisation, de préciser les caractéristiques et les impacts agronomiques et zootechniques du climat à venir, ainsi que les variabilités interannuelles, à différentes saisons. Les projets CLIMALAIT et CLIMAVIANDE ont développé et mobilisé des connaissances et des outils nouveaux sur ces aspects, qui sont ensuite intégrés à léchelle du système dexploitation à l'aide d'un jeu de plateau utilisé avec des éleveurs. Ce jeu se prête à la formulation de voies dadaptation et de propositions à adapter à chaque contexte local.
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Une retenue collinaire pour sécuriser ses revenus
Claudine GALBRUN, AuteurDidier Lagrave est installé en Corrèze depuis une vingtaine dannées. Cet arboriculteur (8,5 ha de pommiers, dont 2 ha en bio) et éleveur (80 vaches allaitantes) est inquiet vis-à-vis du changement climatique. Lors des deux sécheresses consécutives qui ont sévi en 2018 et 2019, il a notamment vu pour la première fois ses pommiers de vingt ans jaunir et donner des fruits de très petit calibre malgré un fort éclaircissage. Cependant, il réfléchissait déjà depuis plusieurs années à créer sa propre retenue collinaire et avait fini par se lancer, lobjectif étant dirriguer son verger et de ne plus avoir à apporter de leau à ses vaches. Une retenue collinaire de 37 000 m3 a ainsi été aménagée sur son exploitation. Elle recouvre 1,2 ha. Le montage du dossier a duré deux ans pour obtenir les autorisations et larrêté préfectoral nécessaires. Linvestissement sest élevé à 100 000 pour la création de la retenue, la station de pompage et le réseau primaire. Didier Lagrave a perçu 60 % de subventions de la Région Nouvelle-Aquitaine et de lUnion Européenne (fonds Feader). Pour obtenir ces aides, il devait répondre à deux conditions : être certifié HVE niveau 3 et être en conversion bio. Il doit néanmoins encore investir dans du matériel dirrigation au goutte-à-goutte. Pour cela, il peut compter sur une aide du Conseil départemental égale à 35 % du montant et limitée à 15 800 .
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Le point avec Ecocert : Traces : sécuriser les importations
Julie EUTIQUE, AuteurDepuis le 20 octobre 2017, les importateurs de produits bio hors UE doivent enregistrer tous leurs mouvements dans le logiciel Traces (logiciel créé en 2003 par lUE suite aux épizooties et zoonoses). Le certificat dinspection est désormais électronique et passe par une validation qui n'est plus assurée par les services des douanes, mais par la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) ou la DGAL (Direction générale de lalimentation), selon le type de marchandise. En accélérant et en fluidifiant les échanges dinformations, le nouveau dispositif offrira une meilleure réactivité en cas de suspicion de non conformité des produits (sanitaire, fraude sur la qualité biologique ). Mais, ce logiciel ne comportant pas encore de signature électronique, les documents papiers continuent jusquà présent à coexister.
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Quatre pistes pour parer les risques
Vincent DEMAZEL, AuteurA l'occasion du SPACE, le CER a lancé un cercle de réflexion autour de l'adaptation de l'élevage dans un contexte économique de moins en moins stable (évolutions imprévisibles des marchés, irruptions dévènements sanitaires, climatiques et politiques). Pour Laurent Le Bail, conseiller à Cerfrance Côtes d'Armor, anticiper est primordial et cela passe par une identification des risques et des points forts/faibles de l'exploitation. Quatre stratégies d'avenir ont été identifiées : - l'autonomie ; - les économies d'échelle ; - la diversification ; - la différenciation (cibler des marchés moins volatils). Trois éleveurs, dont deux en agriculture biologique, exposent leurs leviers d'actions. En Côtes d'Armor, Patrice Desriac est naisseur-engraisseur au sein d'un GAEC comportant 200 truies et 160 hectares. En 2010, il convertit ses cultures, estimant le marché bio porteur et souhaitant arrêter les produits phytosanitaires. Pour gagner en autonomie, il s'est diversifié (féverole, lupin, cultures légumières) et projette de construire une unité de méthanisation en collaboration avec deux autres éleveurs. Dans le Morbihan, Sylvain Pichonet s'est installé en lait aux côtés de ses parents, en misant sur la transformation et la vente directe. Après une conversion en bio entamée fin 2015, il valorise aujourd'hui 100 000 litres de lait en direct (marchés, visites de fermes et dégustations organisées avec l'office du tourisme).
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Développer les associations annuelles céréales - protéagineux dans les systèmes fourragers
JC. EMILE, Auteur ; JP. COUTARD, Auteur ; E. FOREL, Auteur ; ET AL., AuteurLes associations annuelles céréale(s) - légumineuse(s) présentent des atouts (économie, autonomie de l'exploitation, simplicité de la conduite...) et constituent une voie de sécurisation (climatique et économique) du système fourrager. Associées à des céréales à paille en culture d'hiver ou à des maïs ou sorgho en culture d'été, les légumineuses (pois, vesce, soja ou haricot) améliorent la productivité et surtout les valeurs protéique et énergétique de la céréale pure. Les 2 principaux freins à l'utilisation de ces associations sont le pilotage de la proportion de légumineuses et la prédiction de leur valeur alimentaire. De nombreux résultats expérimentaux fournissent des éléments pour la composition de ces associations, leur conduite culturale, leur récolte et leur utilisation pour le rationnement des ruminants.
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Herbe et climat : Des clés pour sécuriser lélevage ; Herbe et climat : Deux éleveurs témoignent
Frédéric RIPOCHE, AuteurSécuriser son système fourrager en élevage, biologique ou non, est crucial, dautant plus dans un contexte daléas climatiques croissants. Le chercheur Vladimir Goutiers (INRA de Toulouse), à lorigine du logiciel Capflor daide à la conception des mélanges prairiaux, insiste sur limportance du foin. La diversité des foins (de très riches en azote à grossiers, selon notamment les stades de récolte) permet de mieux répondre à la diversité des besoins physiologiques des animaux. Le séchage en grange est une solution intéressante, apportant plus de souplesse et de sécurité, surtout dans une stratégie de diversification des fourrages. La voie humide, si elle a des atouts, pose notamment le problème de la complémentation. Le déprimage est aussi à valoriser au mieux, et dans certains cas, lirrigation peut être une solution pertinente si elle est bien réfléchie. Linclusion de prairies temporaires à flore variée dans le système fourrager peut aussi être une réponse, notamment avec un choix d'espèces semées permettant dapporter une réponse face à certaines contraintes. Le logiciel Capflor est un outil web inter-actif et co-construit avec des collectifs dagriculteurs, dans le cadre du projet Mélibio piloté par le Pôle AB Massif Central. Il peut être un atout pour concevoir la prairie répondant au mieux aux potentiels de sa parcelle et à ses objectifs de production. Deux éleveurs bio en vaches laitières témoignent de leurs pratiques, Nicolas Teyssedou dans le Tarn et Garonne, cultivant des prairies à flore variée, semées selon des préconisations de loutil Capflor, et Vincent Mellet en Bretagne, disposant dun séchage en grange.
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Dossier : Ovins et cultures, un partenariat gagnant-gagnant
Amélie VILLETTE, AuteurLes systèmes alliant élevage et grandes cultures, très répandus il y a encore deux générations, sont aujourd'hui beaucoup plus rares. Pourtant, même aujourd'hui, ils offrent des atouts intéressants pour gagner en autonomie et en résilience sur l'exploitation. Outre l'intérêt pour l'exploitant, la complémentarité entre ces deux activités s'inscrit dans une démarche environnementale et sociale. Les responsables professionnels de la filière ovine voient aussi en la complémentarité ovins-grandes cultures un enjeu pour créer des engouements, et ils se mobilisent pour mettre en place des actions de promotion auprès des céréaliers et de leurs coopératives d'approvisionnement afin de leur présenter les intérêts agronomiques et économiques qu'offre un atelier ovin sur une exploitation céréalière. En parallèle, le Ciirpo (Centre Interrégional d'Information et de Recherche en Production Ovine) et ses partenaires travaillent sur la définition d'un système clé en main : race, conduite, bâtiment, financement et formation à proposer aux céréaliers afin de faciliter la création d'ateliers ovins sur leurs exploitations. Un simulateur économique est en cours de développement afin d'évaluer les conséquences de cette création de troupeau sur l'exploitation et devrait être prêt début 2016. Au sommaire de ce dossier : - L'intérêt d'un atelier ovin pour sécuriser financièrement une exploitation de polyculture (reportage chez Sébastien Diaz, dans la Marne) ; - Les bénéfices des cultures intermédiaires pour les assolements ; - L'intérêt des couverts comme ressource alimentaire pour les ovins pour diminuer les coûts de production ; - Les bénéfices agronomiques et économiques des engrais de ferme ; - L'intérêt de l'affouragemnt en vert pour valoriser les dérobées (reportage chez Arnaud Vanhoutte, dans l'Aisne).
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Sécuriser le système fourrager face aux aléas climatiques : Démarche de conseil n°3 élaborée dans le cadre du Casdar PraiCoS - Guide méthodologique
Les aléas climatiques (sécheresse, excès d'humidité) peuvent fragiliser le système fourrager d'un élevage et donc son fonctionnement global. Ce guide propose une démarche de conseil afin de réfléchir à des solutions de sécurisation adaptées au système en place, en tenant compte des contraintes (agronomiques, pédoclimatiques...) de l'élevage, des périodes particulièrement à risques (en lien avec les besoins fourragers des animaux) et des attentes de l'éleveur. Les outils proposés présentent les avantages, inconvénients et conditions de mise en uvre des différents leviers d'action possibles, en distinguant ceux qui s'inscrivent sur le long terme et permettent d'accroître la résistance ou la résilience du système, et ceux qui sont davantage de l'ordre de l'ajustement tactique, dans le court terme.
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Le dossier du mois : Poules pondeuses : Ne pas laisser la filière devenir une coquille vide
Goulven MARÉCHAL, Auteur ; Régis LE MOINE, AuteurAujourd'hui, diverses questions sont au cur des débats sur la filière poules pondeuses biologiques. Cette filière, très structurée, représentant 3.4 millions de poules, soit 7 % du cheptel national en 2012, traverse une crise de surproduction. Les divers articles et témoignages de ce dossier illustrent certains des points clés qui font débat pour l'avenir de cette filière, à partir d'exemples bretons, la Bretagne étant la première région productrice d'ufs biologiques de France. Premier problème : la sécurisation de l'approvisionnement et le lien au sol. Avec l'important développement récent de la filière (+ 60 % de poules pondeuses bio de 2009 à 2012), la demande en aliments a augmenté ainsi que les prix. Or, beaucoup des élevages, surtout bretons, répondent à l'impératif du lien au sol par des achats d'aliments produits sur la région. A cela, s'ajoute la question de la fin normalement prévue au 31 décembre 2014 de la dérogation permettant 5 % d'aliments non bio dans la ration, notamment pour répondre au manque de protéines biologiques. Pour beaucoup, la question de l'autonomie et du lien au sol doit être mieux raisonnée, soit au niveau des exploitations, soit au niveau des régions. Un lien au sol plus fort, voire une évolution du cahier des charges limitant la taille des élevages, permettrait de ne pas tomber dans certains travers du modèle conventionnel, de maintenir un maximum d'exploitations, de taille adaptée au potentiel de leur territoire et d'arrêter la course au développement maximal de la vente d'aliments, synonyme d'achats importants de matières premières hors régions, voire hors pays, assez loin au final de l'esprit de l'agriculture biologique.
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Fraude italienne : Traquer les failles du système
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLa fraude italienne, dévoilée par la police financière de Vérone, le 6 décembre 2011, soulève des questions sur la fiabilité du système de contrôle et de certification de la filière bio. Le faux bio, écoulé depuis 2007, principalement par la société italienne Subi Land, concernerait des céréales, du tournesol, du soja, des fruits secs et des pommes à compote. Des lots sont actuellement bloqués et déclassés dans plusieurs pays européens. Pour contrer ce type de risque, la France a créé le programme Securbio qui s'appuie sur une mise en commun de résultats d'analyse. L'Europe imposera la mise en ligne des certificats de tous les opérateurs sur Internet, dès janvier 2013, afin de permettre la vérification, en temps réel, de l'existence et de la véracité des opérateurs.
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Contribution d'essais analytiques sur les prairies multi-espèces à l'autonomie fourragère d'un système bovin viande naisseur-engraisseur biologique
Dans le cadre des « Voyages du RMT Prairies » (Réseau Mixte Technologique), l'ITAB, l'INRA et l'Institut de l'Élevage ont organisé une journée "Prairies & AB", à Mirecourt, le 20 avril 2011. Parmi les interventions de cette journée, Pascale Pelletier, ingénieur régional Fourrages à Arvalis, présente les résultats d'un essai mené sur la ferme expérimentale des Bordes. Depuis 2001, un essai se poursuit sur un système bovin viande biologique. Deux types d'études sont en cours : une étude à l'échelle « système » visant l'autonomie alimentaire et des études « analytiques » visant notamment des prairies multi-espèces. Les objectifs de ces recherches sont l'autonomie alimentaire et la valorisation des animaux dans la filière bio. Après la présentation du dispositif, Pascale Pelletier revient sur les différents rendements obtenus en conditions réelles et en placettes expérimentales, dans les prairies multi-espèces, en fonction des associations ou des mélanges utilisés. L'étude du système montre que, dans un contexte de chargement élevé, l'autonomie fourragère est possible et représente un élément-clé au niveau technique et économique. De plus, la gestion du pâturage avec la méthode Herbo-Lis® et l'utilisation de prairies multi-espèces pour la fauche sécurisent les stocks fourragers.
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Dossier - Sécurisation des systèmes fourragers en AB
Antoine ROINSARD, Auteur ; Joannie LEROYER, Auteur ; Xavier COQUIL, Auteur ; ET AL., AuteurAu sein des systèmes d'élevage biologiques, l'autonomie alimentaire revêt une importance particulière comme facteur de durabilité. Cette durabilité dans les systèmes de polyculture-élevage passe notamment par un renforcement des interactions entre animaux et cultures. Un article traite de la question des connexions entre les cultures et l'élevage dans un système laitier. La conception de systèmes fourragers autonomes et économes en intrants doit permettre aux agriculteurs de s'adapter aux aléas et notamment aux aléas climatiques. Un article revient sur les pratiques mises en uvre au sein des fermes des réseaux d'élevages, dans les Pays de la Loire, en 2010, année au contexte climatique particulier. Pour parvenir à la sécurisation des systèmes fourragers en agriculture biologique, les systèmes doivent donc s'appuyer sur la complémentarité et la diversité des productions fourragères : un article traite des mélanges graminées et légumineuses dans les couverts prairiaux et un autre article aborde l'importance de la diversité floristique des prairies pour assurer une production herbagère sous différents stress climatiques.
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Un nouveau plan pour l'agriculture biologique
RÉUSSIR FRUITS ET LÉGUMES, AuteurLe Conseil régional du Nord-Pas-de-Calais vient de lancer son nouveau plan régional de développement de l'agriculture biologique pour les deux prochaines années. La volonté de la région est de doubler les surfaces cultivées en bio d'ici à 2012. C'est-à-dire faire passer les surfaces consacrées à la bio de 4 280 ha à environ 10 000 ha en deux ans. Jean-Louis Robillard, vice-président du Conseil régional, précise les efforts d'accompagnement technique que le Conseil régional va consentir auprès des producteurs concernés (le Conseil régional, qui a consenti 370 000 euros pour la bio en 2009, est prêt à mettre beaucoup plus si les demandes sont là). Le plan s'appuie notamment sur une meilleure structuration des filières et l'implication d'entreprises, ainsi que sur le développement des produits bio en restauration collective, et s'accompagne de l'engagement de dix opérateurs, dont deux en fruits et légumes (les coopératives NoraBio et Marché de Phalempin). Ces opérateurs viennent de signer une charte d'engagement avec le Conseil régional pour s'approvisionner en bio local... Par ailleurs, André Tondeur, président de la coopérative Marché de Phalempin, insiste sur la nécessité de sécurisation des producteurs.
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Des prairies permanentes, unique ressource d'un système laitier biologique en Lorraine
Dans le cadre des « Voyages du RMT Prairies » (Réseau Mixte Technologique), l'ITAB, l'INRA et l'Institut de l'Élevage ont organisé une journée Prairies & AB, à Mirecourt, le 20 avril 2011. Parmi les interventions de cette journée, Jean-Louis Fiorelli de l'INRA de Mirecourt a présenté les relations troupeau-prairies permanentes et l'atteinte de l'autonomie fourragère, dans le cadre d'une expérimentation systémique. Les prairies permanentes jouent en effet un rôle primordial pour un système laitier biologique, en Lorraine, qui s'oriente vers un système économe et autonome. L'expérimentation a permis de déterminer les modalités de conduite et de performances du système herbager. L'autonomie peut être atteinte grâce aux interactions entre le troupeau et le pâturage : par la production de fourrage, les restitutions de lisier et de fumier. L'exploitation, composée de trois îlots, nécessite toutefois que les vaches parcourent de longues distances pour se rendre sur les parcelles, la distance parcourue pouvant aller jusqu'à 400 km/campagne laitière. Cela exige une bonne aptitude des animaux à la marche et des problèmes de boiterie sont persistants. Au cur du système, la gestion de la production de fourrages et l'attention portée aux valeurs nutritives de l'herbe permettent d'atteindre une sécurisation du système.