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AGRICULTURE SOCIALE |
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Des jardins pour cultiver le goût de vivre
Marie-Pierre GRASSI, AuteurPrésentation de "Jardins dans la ville", lieu d'expérimentation sociale et culturelle, à Argentan (Orne). L'histoire débute en 1985 avec, dès le départ, le choix du bio pour répondre aux penchants naturels des fondateurs. En 2004, sous la direction de Jean-Luc Tabesse, le jardin est ouvert au public. La production est livrée à l'épicerie sociale, puis aux habitants d'Argentan... Mais, les clients de l'épicerie sociale n'avaient jamais vu préparer de légumes. Michel Onfray, natif d'Argentan (qui créa, en 2002, une Université populaire à Caen), ami de longue date de Jean-Luc Tabesse, diagnostiqua une fracture alimentaire. Avec l'Université populaire du goût, instaurée dans les Jardins dans la ville, la réhabilitation des légumes est permise ... Les productions au jardin vont se diversifier, nécessitant l'appui technique de Jean-Marie Leveau, un ingénieur agronome en retraite. Un restaurant, sous la forme d'une entreprise d'insertion, est à l'étude...
Des paysans bienlogiques
Sylvie BOUILLY, Auteur ; Céline CHADENAS, AuteurPrésentation du "jardin bienlogique" de Nathalie Colombet et de Christophe Duval, situé sur la commune de Sévérac, en Loire-Atlantique. Pour le créer, des livres ont constitué le référentiel de Nathalie et Christophe : "l'almanach du bon jardinier" de 1844 et l'"encyclopédie agricole" de 1921. Acquise il y a dix ans, la parcelle sur laquelle les deux jardiniers sèment et plantent à l'envi, est un terrain d'expériences. Cette année 2010, ils s'essayent aux pratiques de Masanobu Fukuoka (La révolution d'un seul brin de paille), méthode de permaculture sans labour... Pour arriver à leur objectif, qui est de nourrir une quinzaine de familles avec leurs légumes et fruits, il leur faut deux hectares d'un seul tenant. En 2003, ils ont achetés un terrain, attenant au jardin initial, sur lequel ils ont implanté une maison (lieu d'accueil pour les handicapés et gîte de vacances). En 2005, en même temps qu'ils redémarraient leur production (abandonnée le temps de la réhabilitation de la maison), ils ont créé un marché bio. Tournés, dès leur installation en maraîchage, vers l'agriculture biologique, Nathalie et Christophe demandent la certification AB en 2005. Après une rencontre avec Jacques Le Roux, président du groupe Bretagne de Nature et Progrès, ils optent pour la mention Nature et Progrès (au moment où l'organisation porte un débat autour du lithothamne - autorisé par le cahier des charges de l'agriculture biologique mais dont Nathalie et Christophe refusent l'apport sur leurs terres).
Petits jardins parisiens ; Un potager pour la cantine de Giez
Estelle MILLOU, AuteurL'association Culture(s) en herbe(s) a vu le jour en 2009 avec un projet baptisé "Parcelles de terre, passerelles sociales". Deux jardins écologiques et solidaires ont alors vu le jour dans le 11ème arrondissement de Paris. Chacun peut venir participer, à sa guise, à la vie du jardin et à des ateliers de jardinage collectif. Dans un entretien, Kafui Kpodéhoun, directrice de Culture(s) en herbe(s), revient sur l'idée d'un jardin écologique et solidaire ; les réactions, retours, participations des riverains à cette initiative ; l'avenir, la création d'autres jardins ou la diversification des activités (un travail de micro-jardins est initié visant un Centre d'hébergement et de réinsertion sociale de l'arrondissement...). En Haute-Savoie, sur la commune de Giez, une autre initiative de jardin potager a vu le jour, portée par une association de parents d'élèves et la boutique bio "La ronde du bio" du village voisin, Faverges. Le potager est installé sur un terrain de 1 500 m² (friche pour laquelle la labellisation Bio Ecocert a tout de suite été acquise). Il est cultivé par des adultes de l'Esat (Etablissement ou service d'aide par le travail). La production (en complément avec la production d'un maraîcher) est vendue dans la boutique "La ronde du bio" dont la directrice est agronome, spécialiste de l'agriculture biologique. Le but du projet, à terme, est d'approvisionner la cantine de Giez en produits bio et de développer le maraîchage bio.
Reportage : Les Amap forment des maraîchers en Ile-de-France
Christophe TREHET, Auteur ; Alain DANEAU, AuteurLes nombreux consommateurs candidats en Ile-de-France à s'inscrire dans une AMAP se heurtent au manque de producteurs, notamment maraîchers. D'où l'idée des AMAP Ile-de-France de monter des « couveuses agricoles », structures qui encadrent des candidats à l'installation. Avantages mutuels : les futurs maraîchers se forment en travaillant, sans apport de capital et sans risque financier ; les structures couveuses bénéficient d'aides du Pôle emploi. L'article relate l'expérience de la ferme de Jean-Louis Colas, agriculteur en Seine-et-Marne, et administrateur des AMAP Ile-de-France, qui accueille trois jeunes en formation. "Ce projet est le premier site d'un archipel de lieux-test" que les Amap Ile-de-France aimeraient créer. Par ailleurs, une seconde partie de l'article est consacrée aux lieux-test agricoles qui constituent un nouveau genre de dispositifs d'aide à la création d'activités.
Ruskin Mill, une éducation basée sur la confiance
Sandrine BOULLEE, AuteurAu Royaume-Uni, depuis 1984, date de la création du premier centre Ruskin Mill, une équipe de formateurs et d'éducateurs encadre des adolescents âgés de 14 à 24 ans pour leur procurer de solides bases, tant dans les métiers de l'agriculture, de l'artisanat que des arts. En 25 ans, des centaines de jeunes issus de tous les milieux, autistes, en échecs scolaires, souffrant de solitude et d'incompréhension, ont repris confiance et ont été amenés à trouver leur voie. Sont faites une présentation de la pédagogie délivrée dans les centres de Ruskin Mill (qui inclut le travail du corps tout entier comme l'entendaient Rabelais ou Jean-Jacques Rousseau : la tête, le cur et la main...), et une description des écoles existantes en Grande-Bretagne (Ruskin Mill College ; Glasshouse College ; Freeman College ; The Clervaux Trust). Lorsqu'on se promène dans une école Ruskin Mill, on croise à la fois des petites boutiques, des ateliers... Le choix de la bio-dynamie s'est imposé de lui-même étant une agriculture respectueuse de la nature et des rythmes...
L'ACAPE : Un nouveau lien militant entre producteurs et consommateurs ?
Daniëlle BROEKARTS, AuteurEn 2007, s'est créée, à Saint-Nazaire, la première ACAPE, Alliance de consom'acteur(rice)s, de paysan(ne)s et d'associations écologistes, dans le cadre de laquelle se commercialisent des produits issus de l'agriculture biologique paysanne directement du producteur au consommateur. Hubert Morice, initiateur du système, éclaire ici sur cette démarche qui fonctionne avec trois collèges, respectivement ceux des producteurs, des consommateurs et d'associations écologistes. L'ACAPE veut permettre l'accès aux produits bio à des personnes à faibles revenus, mène des actions de sensibilisation autour de l'alimentation biologique, a permis de créer une exploitation maraîchère et cherche à faire évoluer les politiques foncières pour aider à l'installation.
Agriculture : Americana : L'esprit coopératif
Gilles MARECHAL, AuteurL'article est le deuxième volet de la série consacrée aux circuits courts au Brésil. Après avoir découvert l'agro-foresterie à Paraty, Gilles Maréchal est allé à la rencontre de l'Acra, une association de familles de producteurs biologiques. La commune d'Americana est située dans l'Etat de São Paulo. L'Acra, l'association des agriculteurs familiaux et agro-écologiques du jardin d'Alvorada, est installée en périphérie de la commune. Ce collectif agricole est le résultat d'une histoire qui fut d'abord urbaine. Aujourd'hui, sept familles vivent sur les 24 hectares dont l'association dispose. Une partie est dédiée à la préservation des zones humides de bas-fonds et à l'entretien d'un système agro-forestier de démonstration, une autre est consacrée à la production de fruits et légumes cultivés selon les méthodes de l'agro-écologie. L'ensemble de la production est notamment écoulée sur des marchés. Chaque famille impliquée dans l'association reçoit automatiquement un panier de fruits et légumes et les recettes des ventes sont partagées en fonction du travail fourni par chacun.
Anne Ribes, jardinière aux petits soins
Frédérique BASSET, AuteurAnne Ribes a créé l'association Belles Plantes, en 1997, afin de proposer des activités de jardinage en milieu hospitalier et au sein de maisons de retraite. Son expérience est relatée : se soigner en soignant les plantes, transmettre le goût de la nature, faire du jardin un lieu intergénérationnel, y créer un atelier (notamment avec de jeunes autistes). Des encarts sont réservés à la façon de créer un potager-fleur, aux lieux d'implantation d'ateliers potagers fleurs d'Anne Ribes.
Dans un pays de Cocagne : Entretien avec Jean-Guy Henckel
Tout commence au milieu des usines Peugeot, au début des années cinquante. Né en Franche-Comté, petit-fils de patron de bistrot, fils d'employé dans l'automobile, Jean-Guy Henckel n'était pas programmé pour consacrer son existence aux plus démunis. Mais le hasard des rencontres en décide autrement. D'abord éducateur dans un centre d'hébergement à Besançon, il fonde le premier Jardin de Cocagne. L'idée est simple : donner du travail à des personnes en difficulté, en développant une agriculture de proximité et en distribuant des légumes bio à des adhérents consommateurs. Le premier Jardin fait des petits et, en 1999, naît officiellement le Réseau Cocagne. Ce livre est le portrait de Jean-Guy Henckel par lui-même : un adolescent marqué par le vent de liberté qui souffle sur la classe ouvrière en Mai 1968, un professionnel du social prêt à tout pour remettre en selle les personnes dont il s'occupe, un communicant hors pair qui transforme une utopie en réalité. Mais aussi un fils, un père, un "chef". Qui mène sa vie sur un fil tendu, celui de l'action, en recherche permanente d'équilibre.
Une histoire d'ânes et de panda
Michel TELLER, AuteurDaniel Sondag et Cécile Defrance possèdent le deuxième gîte Panda à la ferme en Wallonie et ont créé la seule ferme de Belgique spécialisée dans le travail social avec l'âne. Lors d'une excursion faite avec ses élèves il y a plus de dix ans, Daniel a découvert les vertus pédagogiques de l'animal auprès des enfants. En 2001, Daniel et Cécile constituent l'Asinerie de l'Ô, à la fois ferme biologique d'élevage d'ânes, centre d'asinomédiation et d'interprétation des équidés. L'article revient sur la spécificité de l'accueil dans cette ferme et sur le travail thérapeutique réalisé, ainsi que sur la conception du gîte Panda. Celui-ci est un moyen de diversifier les ressources et répond à des critères techniques stricts (respect de l'environnement, économie d'énergie).
Le jardin collectif de Saint-Jérôme : Nourrir l'espoir
Yves GAGNON, AuteurGilles-Charles Clément s'est vu proposer, par Lyne Chaloux, directrice de l'organisme communautaire d'intervention en hortithérapie (néologisme pour définir les bienfaits du contact avec la terre) "Les serres de Clara" de Saint-Jérômes, aux portes des Laurentides (au nord de Montréal - Québec), la relance de l'organisme en développant un jardin collectif. Début 2006, il dispose, grâce à la municipalité, d'un terrain de 30 000 pi2 (pieds carrés) et des organismes contribuent financièrement à hauteur de 65 000 dollars canadiens. Certains quartiers de Saint-Jérôme sont statistiquement pauvres et le projet de jardin collectif est bien accueilli. Le terrain est d'abord préparé et les premières cultures assurent une production de plus d'une tonne de légumes biologiques (retournés aux organismes participants, ayant proposé des bénévoles, au ratio des heures contribuées). Le jardin collectif, qui crée notamment de nouvelles solidarités, est reconduit en 2007. L'organisation Centraide du Grand Montréal, qui vient en aide aux gens pauvres, appuie l'initiative qui s'étoffe au fil des années. Un programme d'hortithérapie est mis en place, la production légumière augmente et on retrouve plusieurs jardins en un seul (un jardin d'accueil, un jardin de légumes, un jardin d'eau...) jusqu'à la création, en 2008, d'un volet Du jardin à la table.
Jardins de Cocagne : Comme une plante qui perce le bitume
Jean-Guy HENCKEL, Auteur ; Stéphanie ROBERT, Auteur ; Pierre ACCARDJean-Guy Henckel, qui a fondé le premier Jardin de Cocagne en 1991, évoque les mutations du monde depuis la fin des "30 glorieuses" et l'intérêt, dans ce contexte, d'initiatives solidaires évolutives, et innovantes au rang desquelles peuvent être rangés les Jardins de Cocagne. Aux Jardins de Cocagne de Couzeix dans le Limousin et de Laragne-Monteglin dans les Hautes-Alpes, on ne cultive pas seulement la solidarité et des légumes biologiques, on élève aussi, selon les principes de l'agriculture biologique, des poules pondeuses. Les adhérents peuvent, s'ils le souhaitent, avoir des oeufs dans leur panier. Cette activité suppose une bonne organisation de travail et des compétences techniques pour lesquelles un salarié est employé dans chacun des Jardins de Cocagne. L'année 2007 a donné jour à deux concepts innovants : des Jardins Fleurs de Cocagne. Ces jardins sont situés à Avignon (Vaucluse) et à Saint-Pierre de Boeuf (Loire). Des fleurs rustiques et champêtres y sont cultivées en agriculture biologique, ce qui n'existe pas, ou très peu, en France. Une présentation est faite du Jardin Mosaïque (porté par l'association Terre Ferme), installé au pied du Mont Pilat, entre Lyon et Saint-Etienne. Jacques Girerd, qui en est le directeur, souligne les vertus de la terre et du bio sur le plan social et humain. Au coeur du Pays Bigouden, à Loctudy (Finistère), est créée l'association Le Panier de la mer. C'est un atelier de transformation du poisson invendu à la criée et destiné à l'aide alimentaire. En 2001, l'activité est élargie à la production maraîchère bio. En 2007, la directrice, Hélène Rochet, a conduit la structure vers le réseau Cocagne.
Une seconde vie pour les vergers
S. LENOBLE, AuteurIl existe des milliers de pommiers à l'abandon dans la montagne tarnaise dont chaque propriétaire peut difficilement tirer profit. Jean-Marc Thouy a eu l'idée de regrouper la production et a lancé l'entreprise "Pomas e perots" afin de valoriser les pommes en fabriquant du jus à grande échelle. Les pommes sont échangées contre du jus, des prestations de taille ou d'entretien des vergers, ou de l'argent, une journée de cueillette pouvant rapporter environ 250 aux propriétaires. Comme pour d'autres associations locales qui mènent des actions pour la préservation et l'entretien de ces vergers, l'enjeu environnemental est essentiel pour J.-M. Thouy. Mais la dimension économique l'est tout autant car elle permet de leur redonner vie en stimulant l'intérêt des propriétaires à les entretenir et à les renouveler. Une initiative allemande est présentée, qui a permis à JM Thouy de découvrir qu'une démarche de revalorisation du patrimoine fruitier pouvait avoir une vraie portée économique. L'objectif est désormais d'élargir sa démarche aux propriétaires privés.
Solidarité en bouquets
Marie ARNOULD, AuteurLe réseau de jardins d'insertion Cocagne a décidé de produire des "fleurs de Cocagne" bio, solidaires et locales. L'idée s'est concrétisée avec l'un des seuls jardins Fleurs de Cocagne en France, Mosaïque, à Saint-Pierre-de-Boeuf, dans la Loire. L'autre jardin est le jardin Semailles, à Avignon (84). Des bouquets sont confectionnés par des personnes en insertion. A Avignon, le pari de la commercialisation est presque réussi. Les débouchés reposent sur deux jardineries Botanic, deux magasins Auchan, le circuit des magasins bio, quelques marchés pour se faire connaître et une quarantaine d'adhérents du jardin Semailles qui ont accepté de compléter leur panier de légumes avec des bouquets. Au jardin Mosaïque, le bilan est plus mitigé, avec une moyenne de 20 à 25 bouquets vendus par semaine. Seuls trois adhérents des paniers de légumes ont opté pour les fleurs, et ils n'ont été que trois magasins et quelques entreprises à se montrer intéressés. Au delà de la commercialisation, l'objectif premier est la réinsertion. A Avignon, quatre des personnes de l'équipe veulent se réorienter vers une formation de fleuriste, quatre vers la production horticole... Le parcours de chacun est différent, mais aucun ne restera plus d'un an dans ces jardins.
Agriculture sociale
Christel JACSON, Auteur ; Raphaëlle GUEYDON, AuteurL'agriculture sociale concerne les exploitations agricoles qui accueillent les personnes en besoin de thérapie, de formation, d'activité, de socialisation. Depuis deux ans, un mouvement européen, So-Far (Social Farming), tente de structurer les initiatives des fermes. Christelle et Jean-Guy Massardier témoignent de l'accueil, sur leur ferme, de jeunes ou de familles en difficultés économiques et sociales.