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SYLVO-PASTORALISME |
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Un climat en plein bouleversement : Rapport d'activité 2021/2022 du FiBL
Jannick SCHERRER, Auteur ; Sofia BARTSCH, Auteur ; Deborah BIERI, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2023Dans son rapport dactivité 2021/2022, le FiBL offre un aperçu des travaux menés sur lensemble de ses 6 sites (Suisse, Allemagne, France, Autriche, Hongrie et Europe). Un large éventail de projets sont présentés, de la promotion de la biodiversité dans les grandes cultures au potentiel des lentilles deau et à la durée de vie productive des vaches laitières suisses, en passant par un projet éducatif sur lalimentation durable en coopération avec un établissement scolaire, ainsi que des mesures pour améliorer lagriculture et lélevage dans la région du Sahel. Les projets abordent aussi le changement climatique, le sol, le microbiome, les alternatives au cuivre, les bandes fleuries, les semences, le pâturage des vergers, la réduction des produits vétérinaires, la sélection dune nouvelle race de porc bio suisse
Compilation bibliographique sur les complémentarités entre les arbres et les animaux dans les systèmes biologiques
ABioDoc-VetAgro Sup, le Centre national de ressources documentaires en agriculture biologique, a réalisé une compilation bibliographique afin de repérer plus facilement des documents relatifs au rôle et à la place des arbres (et autres cultures pérennes) dans les systèmes délevages biologiques. Cette compilation regroupe ainsi près de 200 références bibliographiques en lien avec lagroforesterie, les associations arbre-animal et vigne-animal. En plus des systèmes agroforestiers « classiques », elle prend aussi en compte le sylvopastoralime, les prés vergers, les vignes pâturées et les arbres fourragers. En raison du grand nombre de références sélectionnées, celles-ci ont été classées selon la production (ex : élevage, arboriculture ) ou la thématique (ex : agriculture durable, agriculture et environnement ) qui dépeint le plus le document, mais ces références ont toutes un lien avec lélevage. La majorité des documents sinscrivent dans un contexte dagriculture biologique, mais quelques-uns abordent lagroforesterie dans les systèmes délevage de manière générale (ces documents ont été retenus car ils comportent des informations qui peuvent être utiles aux élevages biologiques). Les références sélectionnées ont été éditées entre janvier 2013 et novembre 2023. Elles ont été extraites de la Biobase, la plus importante base de données documentaire francophone dédiée à lagriculture biologique. Cette compilation a été réalisée dans le cadre du projet BioRéférences 2022-2024. Ce projet a pour objectif dacquérir des références sur les élevages biologiques de ruminants du Massif central et sur leurs filières. Il étudie notamment des systèmes et des pratiques remarquables en élevage biologique, dont font partie lagroforesterie, les associations arbre-animal et vigne-animal.
Dossier : Haies et biodiversité
Emilie POQUET, Auteur ; Mickael COUCHOT, AuteurDepuis 2018, en partenariat avec Bio en Grand Est et avec des associations environnementales locales, le dispositif « Réseau Fermes Biodiversité », complété, depuis 2021, par la mesure « Plantons des haies » du Plan de Relance, accompagne les agriculteurs dans leurs projets d'aménagements favorisant la biodiversité dans les fermes. En Grand Est, ce sont près de 300 fermes qui ont été accompagnées par le réseau. Ces infrastructures agroécologiques, favorables à la biodiversité (arbres et haies, mares, jachères ou bandes fleuries...) fournissent de nombreux services en agriculture. Les arbres et les haies permettent notamment la préservation de la ressource en eau, la limitation de l'érosion et des risques d'inondation, un effet brise-vent et de l'ombrage pour les animaux, des abris pour de nombreuses espèces animales, etc. À noter, également, que la dynamique de plantation a concerné une large proportion d'agriculteurs bio (44 % des bénéficiaires sont bio, alors qu'ils ne représentent qu'environ 10 % des exploitants de la région), particulièrement demandeurs de ces aménagements qui permettent, notamment, de séparer les parcelles biologiques des parcelles conduites en agriculture conventionnelle (limitation des risques de contamination...). Cet article présente le bilan du dispositif, ainsi que les perspectives d'accompagnement de projets en agroforesterie.
Elevage extensif à lherbe : des atouts sous-estimés
Claude AUBERT, AuteurDans cet article, lauteur indique que la neutralité carbone, pour lélevage extensif à lherbe, est possible dans certaines conditions (chargement, temps de séjour sur une parcelle, flore de la prairie, maximisation du pâturage ). Les émissions de méthane par les bovins sont en partie compensées par la séquestration de carbone dans les prairies, cette compensation étant généralement estimée à moins de 40 %. Lauteur montre quil peut être beaucoup plus élevé si lélevage est extensif et si la part dherbe dans la ration est très élevée. Par ailleurs, il estime que la méthode employée par l'Institut de l'Élevage surévalue les émissions de N2O pour les systèmes extensifs ayant des apports dazote organique. Les prairies arborées peuvent aussi augmenter la séquestration de carbone. Lauteur signale également les bénéfices apportés par une alimentation maximisant lherbe pour les consommateurs de produits laitiers ou carnés (plus grande richesse en nutriments). Pour lui, il serait intéressant de développer un label national garantissant une proportion dherbe (en majorité pâturée) importante dans lalimentation des ruminants. Pour l'auteur, lélevage extensif à lherbe est, en effet, une solution davenir, même si le cheptel bovin est encore trop élevé sur Terre.
Les projets, consortia et thèses financés par le métaprogramme METABIO Période 2020-2023
Depuis 2019, INRAE a mis en place des programmes transversaux de recherche, appelés « métaprogrammes », afin de répondre aux enjeux scientifiques et sociétaux de demain de manière interdisciplinaire. Le métaprogramme « Changement d'échelle de l'agriculture biologique » explore l'hypothèse où l'offre nationale de produits bio deviendrait majoritaire, dans un contexte de transition agroécologique des systèmes agri-alimentaires, dans le but d'anticiper les conséquences et d'accompagner le déploiement de systèmes agri-alimentaires biologiques. Ce document présente les travaux réalisés ou en cours de réalisation (projets, consortia, thèses...), autour des axes de recherche suivants : - Axe 1 : Les conditions pour une transition à grande échelle de l'agriculture biologique et son accompagnement ; - Axe 2 : Les ressources à mobiliser pour produire suffisamment et durablement en AB ; - Axe 3 : Transformation, conservation et qualités des produits bio/issus de l'AB ; - Axe 4 : Coexistence des systèmes/modèles de production, au sein de l'AB et avec les autres agricultures. Les projets présentés sont : Clinorg, Typobio, Agribioleg, Multifunk, Origami, Biodet, Biosylf, Ecosyat, Entail, Lapoésie, Microvarior, Pacon, Selbiodom, Incubio, Breeding, Organic 4 organic, Plan Health 2.0, Bee for bio, Dis-bio, IndiaBio, Innov'Co, Intab, Isobio, Sourcen, Synbiose, Végétruies, Vinobio.
Remparts aux effets du réchauffement climatique
Claire BERBAIN, AuteurNadia Barthlomé est une éleveuse de bovins laitiers biologiques suisse. Afin daméliorer son autonomie fourragère, dans un contexte climatique de plus en plus défavorable, elle a choisi de planter des arbres à vocation fourragère : mûriers blancs, tilleuls à grandes feuilles, frênes, aulnes de Corse, saules marsault Cette agricultrice a intégré, depuis 2020, le projet « Agro4esterie », mené par Agroscope. Elle a planté ses arbres en 2021, et ils seront mis à disposition du bétail à partir de 2024, avec une gestion adaptée. La complémentation du bétail par un affouragement à base de plantes ligneuses présente l'avantage que les arbres résistent mieux à la sécheresse que lherbe, en accédant à des ressources hydriques et nutritives plus en profondeur. Le mode de distribution est toutefois à réfléchir : le pâturage des arbres sur pied limite les interventions, et donc le temps de travail, mais il peut provoquer une surexploitation. Il faut veiller à mettre en place une conduite adaptée. Au contraire, une distribution en vert (directement sur le sol ou dans des auges) est plus coûteuse en temps, mais peut savérer judicieuse pour éviter la surexploitation des arbres. Selon Pierre Mariotte, dAgroscope, au même titre que les mélanges de prairies temporaires et les cultures dérobées, les arbres fourragers peuvent suppléer les prairies durant les périodes de sécheresse estivale. Quoi qu'il en soit, seule une multiplication des pratiques permettra de sadapter à la nouvelle donne climatique.
Vaches, amies ou ennemies ?
Claude AUBERT, AuteurLes vaches et autres ruminants délevage nont pas, aujourd'hui, « bonne presse » : on peut notamment lire que le méthane quelles éructent réchauffe la planète et qu'on peut se passer de leurs produits dans notre alimentation. Cet article pose alors la question de la place des vaches et autres ruminants. Il aborde et argumente sur divers aspects à prendre en compte dans ce débat : la question du méthane (dont la cause principale démission est lexploitation des énergies fossiles), limportance des ruminants dans la gestion des paysages, la réflexion à conduire sur le type d'élevage qui pourrait se développer (plus extensif, avec des animaux produisant moins mais vivant plus longtemps ), la souffrance animale, labattage, la qualité des viandes et celle des laits et des fromages produits à lherbe, particulièrement intéressante pour lalimentation humaine et peu remplaçable par des produits dorigine végétale sans ajouts et compléments. Pour lauteur, les « vaches sont nos amies, comme lont compris tous nos ancêtres [ ] »
L'arbre, une ressource d'avenir pour les élevages
Linda DUPERRAY, Auteur ; Orlane LEU, Auteur ; Valentin VERRET, Auteur ; ET AL., AuteurQu'ils soient mobilisés pour faire face à un besoin ponctuel ou que leur utilisation entre dans une stratégie plus pérenne, les arbres sont de plus en plus présents dans les élevages. Outre la ressource fourragère qu'ils sont en capacité de fournir - et qui est recherchée par les éleveurs pour mieux faire face aux aléas climatiques -, les arbres peuvent apporter de nombreux autres services pour les exploitations et les paysages : ombrage et brise-vent pour les animaux ; litière pour les animaux ; diversification (bois-énergie, vergers pâturés) ; préservation de la biodiversité... Depuis quelques années, la place de l'arbre est rediscutée et revalorisée au sein des réseaux Civam. Trois d'entre eux témoignent : - Agrof'Île, en Île de France, accompagne les éleveurs planteurs d'arbres ou qui pratiquent le pâturage en sous-bois ; - le groupe "Arbres et Semences" du Civam AD 49, dans le Maine-et-Loire, conduit des essais sur le recépage de haies, le foin de branches et l'affouragement en vert ; - la Cuma Haies'nergie, en Normandie, propose divers services pour valoriser la ressource bocagère, notamment en énergie.
Des brebis sous les pommiers, une autre gestion du verger
Fabrice VASSORT, AuteurPour faire face aux sécheresses récurrentes, les éleveurs sont de plus en plus à la recherche de ressources fourragères complémentaires. Deux programmes de recherche se sont intéressés au pâturage de vergers par des troupeaux ovins. Le projet Brebis Link a notamment permis de poser les bases de ce type de pâturage et d'en observer les avantages pour l'éleveur et l'arboriculteur : ressource alimentaire intéressante pour les brebis avec les jeunes herbes et les pommes tombées au sol ; des passages de broyeurs évités pour les arboriculteurs et un apport de matière organique pour les pommiers. Le pâturage commence après la récolte des pommes et se poursuit jusqu'au printemps, voirE l'été, selon le type de verger (palissé ou hautes tiges). Le programme Ecorce a testé plusieurs dispositifs de protection des arbres pour éviter la consommation des feuilles par les brebis et ainsi permettre de prolonger la présence des animaux au verger.
Dossier : Innovations en arboriculture : Introduire des animaux dans les vergers
Marion COISNE, AuteurDe plus en plus darboriculteurs introduisent des animaux dans leurs vergers. Cela apporte différents bénéfices ; pour les vergers : gestion du couvert herbacé, gestion du lierre sur les arbres, lutte contre les ravageurs (carpocapse, anthonomes, campagnols ), fertilisation partielle ; et pour les animaux : ressources alimentaires (herbe, fruits de second choix), abris climatiques, voire refuges contre les prédateurs. Enfin, cela peut permettre aussi à lagriculteur de sécuriser son système en développant un atelier animal de taille suffisante en plus des vergers. Ce dossier présente aussi les freins liés à cette pratique (dégâts sur les arbres, compaction du sol ) et les points de vigilance (bonne communication avec les éleveurs, investissements pour les abris, abreuvoirs, clôtures, temps dastreinte, réglementation biosécurité ). Des essais montrent que les fils électriques sont le moyen le plus efficace pour éviter les dégâts dans les vergers. Dautres expérimentations ont été menées pour quantifier les bénéfices et les freins techniques sur la station de la Pugère (Bouches-du-Rhône). Le dossier fait également place aux témoignages darboriculteurs ayant introduit des animaux dans leurs vergers.
Dossier : Paysannes et paysans engagés pour le climat
Jean-Marc THOMAS, Auteur ; Sophie CHAPELLE, Auteur ; Jean-François PÉRIGNÉ, Auteur ; ET AL., AuteurDans un contexte daléas météorologiques de plus en plus forts et impactants, lagriculture paysanne est porteuse de solutions, à la fois, pour sadapter, mais aussi pour lutter contre le changement climatique et contribue à lemploi, à une alimentation saine et à la protection de la biodiversité. Ce dossier, au travers de témoignages divers, allant de lélevage bovin lait à lostréiculture, en passant par le maraîchage ou larboriculture, montre que nombre de paysan.nes font évoluer leurs pratiques pour, à la fois, sadapter, mais aussi pour limiter leurs émissions de gaz à effet de serre ou leurs consommations de ressources, comme leau. Face aux retards pris dans la lutte contre le changement climatique, aux mesures insuffisantes ou aux solutions proposées souvent très technico ou/et ressources-dépendantes, les auteurs prônent plus de moyens et de visibilité donnés à une agriculture paysanne qui « propose un ensemble de pratiques culturales et délevage cohérentes, viables et propres, en constant dialogue avec les réalités biologiques, économiques et humaines ».
Les haies bocagères : intérêts agronomiques et valeurs médicinales
Delphine DANIEL, AuteurLa protection apportée par les haies (contre la pluie, le vent et le soleil) aux animaux nest plus à démontrer. Dautres effets bénéfiques sont bien connus, comme la lutte contre le lessivage et lérosion, ou encore la création dhabitat pour la biodiversité (oiseaux, insectes ). Toutefois, les intérêts nutritionnels des haies sont encore peu connus, tout comme leurs intérêts médicinaux. Suivant les espèces darbres et darbustes, les valeurs alimentaires des feuilles sont comparables à celles dune bonne herbe, voire à celles de grains de céréales. Un tableau compare les valeurs alimentaires moyennes (UFL, UFV, PDIN, PDIE et DMO) de feuilles darbres et d'arbustes bocagers (sureau, églantier commun, frêne commun, prunelier, épine noire, aulne glutineux, peuplier noir, noyer, aubépine, noisetier, faux acacia) à celles de lorge, du ray-grass anglais et de la paille dorge. De plus, sur des troupeaux rustiques ou avec une longue expérience de pâturage, une « consommation médicinale » (consommation des animaux pour se soigner) est observée. Cette consommation permet de lutter contre les débuts de maladie et de limiter linstallation dépidémies. Les effets médicinaux (antiparasitaire, laxatif, immunostimulant, hepatoprotecteur ) des principaux arbres et arbustes qui composent les haies sont détaillés dans un second tableau. Par ailleurs, manger en hauteur limite lingestion de parasites (les larves de parasites narrivent souvent pas à monter au-delà de 12 cm).
Jus, cidres, pétillants et vinaigres Transmettre son savoir-faire en pommiers haute-tige
Claire KACHKOUCH SOUSSI, AuteurAprès une première vie professionnelle dans lindustrie et la banque, Nadine et Gilles Fochesato ont décidé de sinstaller en agriculture et ont acheté 17 ha dans le Haut-Beaujolais. Chaque année, jusquen 2003, ils ont planté 150 pommiers cidricoles haute-tige. Ils transforment toute leur production en jus de pomme, cidres, pétillants et vinaigres. Ce couple darboriculteurs a planté près de 35 variétés anciennes et françaises de pommes cidricoles. Ces variétés sont rustiques, résistantes aux maladies, avec des floraisons étalées dans le temps (ce qui permet déviter de perdre une récolte entière lorsquil gèle au moment de la floraison), et appartiennent aux quatre familles nécessaires aux assemblages de cidre : pommes douces, amères, douce-amères et acidulées. Ils ont décidé de passer en bio au début des années 2000 et ont intégré des vaches Highlands dans leur système. Ces petites vaches présentent lavantage de ne pas atteindre le feuillage des arbres et de ne pas trop tasser le sol. Elles désherbent ainsi les vergers, amendent et participent à la gestion des ravageurs en mangeant les pommes véreuses tombées au sol. Nadine et Gilles Fochesato transmettent maintenant leur ferme et leur savoir-faire à leur fils et à sa compagne.
Mieux gérer nos ressources sol et eau : Une priorité et un enjeu vital pour l'agriculture ! : Synthèse du colloque de l'ABC 2021
Le 16 décembre 2021, le 11ème colloque de l'ABC (Agriculture Biologique de Conservation) s'est tenu à Auch, dans le Gers. L'objectif de la journée était de faire le point, face au changement climatique, sur la gestion de l'eau et la préservation des sols. Les intervenants (chercheurs, paysans, associations...) ont présenté les thèmes suivants : - Un contexte hydro-climatique très préoccupant ; - Le sol comme pivot de l'eau et du climat ; - Améliorer la disponibilité en eau pour les plantes face aux aléas climatiques ; - Des couverts pour drainer et structurer mes sols ; - Comment et pourquoi mesurer la santé de ses sols ? ; - Témoignage de l'utilisation de BIOFUNCTOOL pour diagnostiquer la santé de ses sols ; - Gérer la ressource en eau de manière intégrée, la clé de l'agriculture de demain ; - Témoignage : Chroniques d'une reconversion agroforestière.
Des ovins dans les vergers
Pierre PELLISSIER, AuteurDans la Drôme, où lélevage ovin et larboriculture sont des filières dynamiques, le projet ECORCE, porté par le FiBL France, avec Agribiodrôme parmi ses partenaires, a pour objet détudier la pratique du pâturage des ovins dans les vergers en saison de végétation. Tout dabord, lobjectif de ce projet de recherche est dévaluer les risques de lassociation ovins/arbres pour les animaux (intoxication chronique au cuivre, parasitisme) et pour les végétaux (écorçage et abroutissement). Les performances technico-économiques et organisationnelles de cette pratique ont été collectées et étudiées, dans le but, à terme, de construire un référentiel pour les agriculteurs. Cet outil permettra de lever les freins au développement de cette pratique et d'aider, dans leur réflexion et leurs décisions, les arboriculteurs qui souhaitent sassocier à un ou plusieurs éleveurs, ainsi que les arboriculteurs qui souhaitent créer un atelier délevage sur leur exploitation.
Pintades, poulets, poulardes et chapons : Volailles agroforestières : dehors à tout prix !
Claire KACHKOUCH SOUSSI, AuteurEn 2001, Nicolas et Anne-Catherine Petit s'installent à la Ferme En Coton, près d'Auch, dans le Gers. Ils gèrent aujourd'hui un élevage de volailles sur des parcours agroforestiers en atelier principal, complété par des ateliers porcs noirs, agneaux et poules pondeuses. 5 autres hectares sont prêtés à un paysan boulanger et à une maraîchère. Le fonctionnement de l'atelier de volailles, la ration, labattage et la découpe (en Cuma), ainsi que la commercialisation sont détaillés.
Le projet APaChE sintéresse aux Arbres Pâturés par les Chèvres
BULLETIN DE L'ALLIANCE PASTORALE, AuteurLe projet APaChe (20212024) étudie limpact de la consommation darbres à vocation fourragère sur les performances zootechniques et le comportement des caprins. Porté par CapPradel, IL est piloté par lInstitut de lElevage et financé par la DRAAF AuRA dans le cadre des fonds Massif Central. APaChe sarticule autour de trois actions techniques : 1 Réaliser un état des lieux et caractériser les pratiques agroforestières à vocation fourragère des éleveurs caprins dans le Massif Central (via une enquête) ; 2 Etudier lintégration des arbres fourragers dans la ration des chèvres laitières, afin de vérifier l'impact sur plusieurs paramètres, tels que la production laitière, la fromageabilité du lait., etc. (au travers d'essais menés sur la ferme expérimentale du Pradel) ; 3 Intégrer des arbres fourragers dans les élevages caprins du Massif Central en proposant des aménagements agroforestiers, tout en analysant leur implantation dun point de vue technique et économique.
Qui veut la peau des vaches ?
Les vaches ont la réputation de contribuer à détruire la planète car leurs éructations produisent du méthane, un gaz à effet de serre aux impacts néfastes bien connus. Des voix sélèvent pour exiger la suppression des élevages de bovins, au nom de la lutte contre le réchauffement climatique. Et si le problème venait uniquement des élevages intensifs ? Car, en y regardant de plus près, de façon neutre et dépassionnée, et à lappui de nombreuses études, on saperçoit que, élevées sur des pâturages ou dans les estives, les vaches émettent moins de méthane et favorisent largement la recapture du CO2, tout en enrichissant le sol. Un autre aspect souvent méconnu est que la présence de bétail dans les prairies est un atout essentiel pour la préservation de la biodiversité, avec de nombreux insectes et papillons, ainsi quune grande variété despèces végétales. De plus, ces vaches fournissent un lait riche en précieux nutriments, ainsi quune viande d'excellente qualité (à consommer avec modération). Pour finir, ce sont des animaux doux et apaisants, qui contribuent à lesthétique globale dun paysage.
La relocalisation de lengraissement : Synthèse de létude menée de juin à décembre 2021
59 exploitations du réseau de la Confédération paysanne et de ses partenaires, dont une large part en agriculture biologique, ont été enquêtées en 2021, afin détudier les valorisations alternatives aux broutards pour les mâles allaitants et aux veaux de 8 jours pour les mâles laitiers. Les valorisations possibles pour les mâles, dans cet échantillon, sont : le buf, le taurillon et jeune bovin, le veau sous la mère (VSLM) et le veau de lait. Le document présente les caractéristiques des systèmes étudiés, les types de commercialisation utilisés, les caractéristiques de la production de VSLM et de bufs, ainsi que les trajectoires de systèmes naisseurs à naisseurs-engraisseurs. Enfin, des systèmes dengraissement sans naissage sont décrits. Pour conclure, le document dresse un rapide bilan et donne des perspectives quant à la relocalisation de lengraissement.
L'agroforesterie, lart de placer larbre au cur des systèmes agricoles
Claire MULLER, AuteurPratiquée jusquà présent par quelques pionniers, lagroforesterie se répand en Suisse. Il y a huit ans, Corentin et Gaïta Tissot (grandes cultures et élevages) ont restructuré leur domaine (conduit en bio) en plantant des essences fruitières et forestières. Ils ont fait ce choix après avoir observé, en 2012, année caniculaire et de sécheresse, que lherbe repoussait plus facilement sous les arbres et que le bétail y trouvait volontiers refuge. Ils ont alors commencé par lister les différentes essences quils pouvaient planter sur leurs terrains argileux situés à 550 m daltitude. Ils souhaitent diversifier le plus possible les essences pour pouvoir tirer un maximum de profit des effets à court et à moyen terme de lagroforesterie, avec, pour premier objectif, de créer un effet parasol pour protéger les cultures des coups de chaud. La plantation des arbres a également permis de scinder leurs champs en micro-parcelles consacrées à différentes cultures (céréales, lentilles, sarrasin, pois chiches). Même sil est trop tôt pour constater leffet des arbres sur le microclimat des parcelles, certains effets sont déjà visibles : diminution de lérosion, amélioration de la structure du sol, augmentation de la biodiversité
Agroforesterie & élevage : Larbre, un amortisseur climatique productif
Elodie BOUDEELE, AuteurSelon une enquête régionale de la Draaf Bretagne, 60 % du linéaire de bocage a disparu dans cette région. Ceci est notamment dû au remembrement et à lagrandissement des parcelles De nos jours, avec des épisodes de sécheresse de plus en plus marqués, larbre reprend une place importante, en particulier dans les systèmes délevage. Larbre fournit, en effet, des services non négligeables : augmentation de la biomasse totale produite sur la parcelle, amortisseur climatique avec diminution de 30 % de lévaporation durant la période estivale, effet brise vent, effet parasol suivant lorientation des haies ou des alignements des arbres dans la parcelle Une bonne gestion des arbres dans les prairies peut également permettre de décaler la pousse de lherbe et donc être un levier pour allonger la période de pâturage (parcelles ombragées ou non). Cet article apporte également des conseils pour mettre en place et entretenir des alignements intraparcellaires darbres, des arbres isolés (pré-vergers), ainsi que des arbres fourragers. Des encarts sont aussi dédiés au projet « Arbele et parasol », porté par INRAE de Theix, et à la perméabilité au vent suivant la composition des haies.
Arboriculture : 4 bénéfices d'une association verger-élevage
Adrien LASNIER, AuteurPlusieurs Groupements dintérêt scientifique se sont associés pour conduire le projet Reconnexion élevage-végétal (Reve). Dans ce cadre, une enquête a été menée par des étudiants, en 2020-2021, sur les associations verger-élevage. 24 arboriculteurs ont répondu, de toute la France. Les animaux présents sont essentiellement des ovins, des bovins, des volailles et des équins, plusieurs espèces animales étant parfois présentes en même temps. La présence danimaux complexifie le travail des arboriculteurs, qui manquent par ailleurs de références et de conseils dans ce domaine. En revanche, le pâturage permet de contrôler lenherbement et contribue à la fertilité des sols par le biais des déjections animales. La présence danimaux favorise aussi la santé des arbres (diminution des inoculums de maladies présents dans les feuilles ou dans les fruits tombés au sol, limitation des campagnols). Par ailleurs, les arbres protègent les animaux (soleil, vent, pluie) et améliorent leur bien-être.
Les atouts d'un atelier ovin complémentaire en bio
Robin HORRIOT, Auteur ; Damien HARDY, AuteurDe nombreuses exploitations biologiques décident de se diversifier avec la mise en place dun atelier ovin. Les moutons apportent, en effet, de nombreux avantages, notamment pour les fermes uniquement tournées vers les productions végétales (fertilisation, protection des végétaux ). Ils permettent aussi, certaines fois, de renforcer la trésorerie. Cet article illustre les complémentarités entre les ovins et dautres productions, au travers de divers exemples de fermes biologiques du Grand Est et du Nord. En Alsace, le domaine viticole Muller travaille avec un berger bio : 150 brebis pâturent les différentes parcelles de fin juin à mi-août. Les brebis ne restent que quelques jours par parcelle et mangent les feuilles des vignes trop vigoureuses, ce qui permet au viticulteur de ne pas avoir recours à un effeuillage mécanique. Un échange entre un berger et un arboriculteur sest également mis place : les moutons mangent les feuilles mortes à lautomne, ce qui permet de diminuer le risque de tavelure. Dans les Ardennes, Laurent Cousin, producteur de lait, a mis en place un troupeau ovin pour préparer linstallation de son fils. Le pâturage mixte favorise la pousse du ray-grass, tout en diminuant le tri et les refus. Dans le Nord, Bernard et Yves Carpentier associent grandes cultures et ovins. Les brebis pâturent les prairies temporaires et les couverts végétaux au cours de lautomne. Les effluents exportés de la bergerie permettent de fertiliser les cultures.
Demain, l'arbre au coeur des pratiques agricoles bio vendéennes ? Retours d'expériences de paysans bio vendéens
Marianne DUNCOMBE, AuteurLe paysage agricole n'a cessé d'évoluer depuis le XIXème siècle : remembrements, drainage... Encore aujourd'hui, un nombre conséquent de haies continuent de disparaître. Face à des enjeux de plus en plus importants, notamment liés au changement climatique, quatre agriculteurs bio vendéens se sont tournés vers l'agroforesterie : - Chez Danielle Rabaud : l'agroforesterie pour le bois duvre ; - Au GAEC Ursule : des vaches sous les pommiers ; - Chez Eva Gueret : diversification dans les parcours de volailles avec des arbres fruitiers ; - Des haies primaires chez Yannnick Halloin.
Dossier : Les brebis se plaisent dans les vergers
Damien HARDY, AuteurCe dossier est consacré au pâturage des ovins dans les vergers. Il sappuie sur les résultats du projet Brebis_Link, qui avait pour objectif de favoriser le pâturage des brebis sur des surfaces additionnelles, telles que les vergers, les vignes, les couverts hivernaux, les céréales ou encore les parcours boisés. Des enquêtes ont été réalisées pour analyser les pratiques, ainsi que les freins et les motivations à mettre en place ce type de pâturage. Des essais ont également permis de valider certaines techniques. Sept fiches, nommées "Des surfaces à pâturer en plus pour les brebis", présentent les opportunités de différentes surfaces additionnelles. Un guide, intitulé "Un équilibre gagnant/gagnant autour du pâturage ovin en vergers, vignes, céréales", a été élaboré afin de faciliter les partenariats entre les éleveurs et les agriculteurs souhaitant mettre à disposition certaines de leurs surfaces. Ce dossier présente également le témoignage de la SCEA du Clos Bernard, une ferme cidricole et céréalière qui a intégré 400 brebis Shorpshires lors de sa conversion à lagriculture biologique. Les brebis pâturent les vergers, ainsi que les couverts végétaux. Ce dossier fournit trois autres témoignages : 1 - Pascal Babaudou (en bio) explique que les brebis nettoient le verger jusquau pied des arbres, ce qui lui fait économiser du temps et du gazole ; 2 - La Bergerie nationale de Rambouillet a implanté un pré-verger dans lequel elle fait pâturer ses ovins ; 3 - Nicolas Dugot fait pâturer ses châtaigneraies de septembre à mai.