Thésaurus
![]() AUTONOMIE EN PROTEINES |
Documents disponibles dans cette catégorie (123)


Etendre la recherche sur niveau(x) vers le bas
![]()
![]()
Les BioThémas 2022 : Agriculture biologique et environnement : quelles adaptations et quels impacts ?
Marc BENOIT, Auteur ; Simon BROSSILLON, Auteur ; Marie MIQUEL, Auteur ; ET AL., Auteur | LEMPDES (VetAgro Sup - Campus agronomique de Clermont, 89 Avenue de l'Europe - BP 35, 63 370, FRANCE) : PÔLE BIO MASSIF CENTRAL | 2022Le 6 octobre 2022, plusieurs résultats de projets de R&D en lien avec les adaptations et les impacts de lagriculture biologique sur lenvironnement ont été présentés à loccasion des BioThémas (un cycle de conférences dédié à lagriculture biologique et à ses pratiques, co-organisé par le Pôle Bio Massif Central et lItab à loccasion du Sommet de lElevage). Marc Benoit, dInrae, a inauguré ce cycle de conférences en sinterrogeant sur « Quel élevage pour une agriculture biologique performante et adaptée au contexte énergétique à venir ? ». Léquipe du projet BioViandes, qui a pour objectif de contribuer au développement de filières durables de viandes biologiques de ruminants sur le Massif Central, a ensuite présenté les travaux dun stagiaire sur limpact du degré de valorisation de lherbe sur les performances des systèmes allaitants bio du Massif Central. Léquipe du projet CapProtéines, dont le volet élevage vise à accroître lautonomie protéique des élevages de ruminants et des territoires, a ensuite apporté des repères sur lautonomie protéique en ovins viande bio. Léquipe du projet Salamix, qui compare des systèmes délevages herbagers autonomes et valorisant lherbe au maximum, a ensuite présenté les diverses performances engendrées par une association ovins-bovins en système herbager bio. Léquipe du projet BioRéférences, qui produit des références technico-économiques actualisées sur les élevages bio du Massif Central, a présenté les travaux dune stagiaire sur ladaptation et la résilience au changement climatique des systèmes allaitants bio du Massif Central. Enfin, la FNAB a présenté les travaux autour de la création doutils dévaluation environnementale spécifiques à la bio. Il est également possible de regarder ces différentes conférences (qui ont été enregistrées) sur la chaîne YouTube du Pôle Bio Massif Central.
![]()
![]()
Les BioThémas 2022 : L'engraissement à l'herbe en agriculture biologique : retours de pratiques et de la recherche en élevages ruminants et porcins
Antoine ROINSARD, Auteur ; Eva GROSHENS, Auteur ; Marion KENTZEL, Auteur ; ET AL., Auteur | LEMPDES (VetAgro Sup - Campus agronomique de Clermont, 89 Avenue de l'Europe - BP 35, 63 370, FRANCE) : PÔLE BIO MASSIF CENTRAL | 2022Le 5 octobre 2022, plusieurs résultats de projets de R&D en lien avec lengraissement à l'herbe en agriculture biologique ont été présentés à loccasion des BioThémas (un cycle de conférences dédié à lagriculture biologique et à ses pratiques, co-organisé par le Pôle Bio Massif Central et lItab à loccasion du Sommet de lElevage). Antoine Roinsard, de la Commission bio dInterbev, a commencé par indiquer les chiffres-clefs de la production et de la consommation de viandes biologiques en 2021 et les tendances pour 2022. Léquipe du projet Casdar Proverbial, qui travaille sur la valorisation des bovins mâles en bio (jeunes bovins et bufs rajeunis), a pris la suite avec une conférence intitulée « Lherbe au cur des régimes de finition des bovins mâles du troupeau allaitant bio pour répondre aux marchés de demain ». Léquipe du projet BioViandes, qui a pour objectif de contribuer au développement de filières durables de viandes biologiques de ruminants sur le Massif Central, a ensuite présenté les travaux réalisés par deux stagiaires sur « Lanalyse des trajectoires dévolution et des choix techniques et commerciaux des exploitations bovines allaitantes bio du Massif Central suite à leur conversion : un outil pour faire dialoguer lamont et laval de la filière ? ». Enfin, la dernière présentation, réalisée par léquipe du projet Valorage (valorisation de fourrages et de parcours riches en protéines par les monogastriques biologiques), portait sur les « Premiers retours dexpérience dun pâturage tournant par des porcs charcutiers sur prairie diversifiée ». Il est également possible de regarder ces conférences (qui ont été enregistrées) sur la chaîne YouTube du Pôle Bio Massif Central.
![]()
![]()
Les chiffres clés des prairies et des parcours : Les atouts et caractéristiques des prairies et parcours en France, au coeur des territoires et au menu des ruminants
Brendan GODOC, Auteur ; Milène CRESTEY, Auteur ; Anne-Charlotte DOCKES, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Eleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2022Dans ce document, rédigé par l'Institut de l'Élevage dans le cadre du RMT Avenirs Prairies et du projet Cap Protéines avec la collaboration de l'UMT Pasto, sont compilés un ensemble de chiffres et données sur les surfaces en herbe françaises, leurs atouts, notamment environnementaux, et leurs usages. En France, on compte 11,5 millions d'hectares de prairies et 2,2 millions d'hectares de parcours, soit 27 % de la SAU. 11 % des surfaces toujours en herbe sont certifiés en agriculture biologique. Majoritairement présents dans les régions où l'élevage d'herbivores est prédominant, et plus particulièrement en zones montagneuses, les prairies et parcours permettent de nourrir 27 millions de ruminants.
![]()
![]()
Dossier protéine
Elisabeth COCAUD, Auteur ; Mélanie GOUJON, Auteur ; Didier DESARMENIEN, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier regroupe cinq articles sur les protéines et lautonomie protéique en élevage bio. Le premier article présente un outil en ligne, développé par SEMAE (anciennement GNIS) pour calculer le pourcentage de légumineuses dans les prairies multi-espèces. Ce calculateur permet de convertir des kilos de semences en pourcentages de plantes présentes dans un mélange prairial. Le deuxième article apporte des informations sur un nouveau projet Casdar, VALORAGE, qui a pour objectif de valoriser les parcours et les fourrages riches en protéines dans lalimentation des porcs et des volailles biologiques. Ce projet est porté par IBB (Initiative Bio Bretagne) et la Chambre dagriculture des Pays de la Loire. Le troisième article retranscrit le témoignage de Laurent Brunet. Cet éleveur de vaches laitières a entamé sa première année de conversion et a mis en place un méteil pour sécuriser son système fourrager. Ce méteil a été implanté sous forme de culture dérobée et sera récolté au printemps suivant. Le quatrième article effectue un tour dhorizon des matières premières riches en protéines pour lalimentation des volailles : à laide dun tableau, il répertorie des alternatives au tourteau de soja, en détaillant leurs avantages et leurs inconvénients. Le dernier article présente loutil DEVAUTOP qui permet de calculer le degré dautonomie protéique dun élevage (toutes productions confondues).
![]()
![]()
Semences fourragères : La palette en bio sélargit
Frédéric RIPOCHE, AuteurDurant le salon Tech&Bio (édition 2021), les semenciers ont pu présenter leurs gammes bio de mélanges et de dérobées dété. Dans cet article, plusieurs dentre eux présentent leurs avancées et leurs nouvelles variétés : Eliard-SPCP, semencier en Bretagne, axe ses recherches sur des mélanges visant lautonomie fourragère et protéique et cherche à raccourcir les cycles de végétation ; Lidea, né de la fusion de Caussade Semences et dEuralis Semences en juillet 2020, souhaite passer toute sa gamme en bio ; Barenbrug, semencier dans la Marne, élargit sa gamme bio ; RAGT Semences, en Aveyron, propose, en bio, certaines de ses variétés sélectionnées en agriculture conventionnelle, et sélectionne de nouvelles variétés plus adaptées aux critères bio français ; Saatbau, un semencier autrichien implanté en France, présente ses nouvelles variétés de seigle fourrager, de pois fourrager et de sorgho fourrager.
![]()
![]()
Transformation du soja à la ferme : Technologies disponibles
Ce guide effectue un tour dhorizon des différentes technologies et installations disponibles pour transformer du soja à la ferme. Lobjectif étant de pouvoir intégrer cet aliment riche en protéines dans lalimentation des monogastriques (porcs et volailles). Dans un premier temps, ce document explique pourquoi cuire les graines de soja destinées aux monogastriques, avec un focus sur les facteurs antinutritionnels thermolabiles du soja. Il aborde ensuite les principes de fonctionnement des équipements de cuisson permettant de saffranchir des facteurs antinutritionnels du soja, avant de détailler les différents équipements disponibles pour pouvoir effectuer cette transformation à la ferme (fonctionnement, caractéristiques, avantages, inconvénients, références de léquipement ). Ce guide a été réalisé dans le cadre de OK-NET EcoFeed, un projet européen H2020, sur la base dun document rédigé en allemand. La version française a été quelque peu remaniée pour apporter une meilleure classification des technologies, et présente quelques équipements supplémentaires.
![]()
![]()
Alimentation des Monogastriques : 5 %, ça compte énormément
Marin GRATIGNY, AuteurLannée 2021 verra larrêt de la dérogation autorisant 5 % daliments conventionnels dans les rations des monogastriques bio. Jusquà présent, cette dérogation permettait déquilibrer la ration protéique grâce à lincorporation de gluten de maïs et de soja conventionnel. La fin de cette dérogation pose des questions dordre zootechnique (le calibrage des animaux nécessite des rations bien équilibrées, notamment en filière longue) et liées à lautonomie protéique de la France (très déficitaire). Depuis une dizaine dannées, des projets de recherche, dont le Casdar Sécalibio (2015 2019), se sont penchés sur ces questions. Sécalibio était coordonné par lITAB et avait pour objectif délaborer des références et des outils pour produire des matières riches en protéines sur le territoire français et danticiper le passage à une alimentation 100 % bio. Il a notamment permis de rédiger deux guides techniques (un pour les volailles https://frama.link/GhZFEYDC, et un pour les porcs https://frama.link/CpK4UPa3) qui reprennent la réglementation, les mécanismes physiologiques, les valeurs nutritionnelles des aliments, et qui proposent des stratégies dalimentation 100 % bio. Cet article comprend également deux encarts : lun est dédié à la nouvelle réglementation bio et lautre rapporte le témoignage dun éleveur de volailles labélisées « Bio Cohérence ».
![]()
![]()
Cultiver du soja dans une céréale
Katharina SCHEUNER, AuteurEn Suisse, à partir de 2022, les élevages bio sous label Bourgeon devront utiliser des aliments concentrés fabriqués à partir de matières premières qui proviennent de Suisse. Le pays a donc intérêt à produire plus de soja. Lune des solutions envisagées est la culture associée en bandes, également appelée relay intercropping. Le soja est ainsi semé dans une culture de céréale dautomne : lors du semis de la céréale, des lignes sont laissées libres et le soja sera semé dans ces lignes, en mai, lannée suivante. Cette association offre plusieurs avantages écosystémiques : diminution des ravageurs, meilleur étouffement des adventices, utilisation plus efficiente du sol Un projet a vu le jour en 2019, en Suisse, pour vulgariser cette technique. Sept agriculteurs (dont trois en bio) vont réaliser des tests dans leurs champs pour acquérir des références. La densité du semis et lécartement des bandes sont notamment étudiés : il ne faut pas que le blé fasse trop dombre au soja. Autre point important à anticiper avant la récolte : il faut arriver à avoir une différence de taille assez importante entre la céréale et la légumineuse.
![]()
![]()
En dérobée, le cowpea plus prometteur que le lablab
Costie PRUILH, AuteurCet article est dédié aux résultats dun essai qui avait pour objectif de comparer diverses dérobées estivales à vocation fourragère. Bien quil ait été réalisé dans un contexte conventionnel, il apporte des informations intéressantes pour permettre aux élevages bio de sadapter au changement climatique tout en améliorant leur autonomie protéique. Il a été réalisé en 2019, dans lIndre, à la ferme expérimentale des Bordes. Onze bandes de dérobées estivales différentes (céréales pures ou mélanges céréales-protéagineux) ont ainsi été implantées et comparées. Même si les espèces testées avait la réputation de pousser en conditions chaudes et sèches, les rendements obtenus ont été assez faibles, notamment pour les légumineuses, ce qui laisse supposer quelles ont quand même souffert de stress thermique et hydrique. Par ailleurs, certaines associations semées en deux passages ont été impactées par le double semis (ex : le moha naime pas les sols tassés et il a rencontré des difficultés à lever lorsquil était implanté après un semis de lablab). Quant au lablab et au cowpea, ils ne se sont pas suffisamment développés et ont produit de faibles biomasses. Le sorgho et le millet perlé (en pur ou en association) ont présenté les meilleurs rendements.
![]()
![]()
Dossier : Méteils et prairie multiespèce : de savants mélanges
Jérémie JOST, Auteur ; Théophane SOULARD, Auteur ; Romain LESNE, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier est consacré à la place des méteils et des prairies multiespèces dans les systèmes fourragers des élevages caprins. Les associations de graminées et de légumineuses permettent en effet daméliorer la durabilité des systèmes délevage et de répondre à plusieurs enjeux : recherche dautonomie alimentaire et protéique, mise en place de cultures bas intrants et vertueuses dans les rotations Le premier article est dédié aux méteils récoltés en grain. Il apporte des recommandations techniques, établies à partir de références acquises par le réseau REDCap (qui a analysé 190 méteils récoltés, par 75 éleveurs caprins bio et conventionnels basés en Nouvelle-Aquitaine et Pays de la Loire, entre 2016 et 2019), ainsi que des témoignages déleveurs conventionnels. Larticle suivant donne des informations sur les prairies semées sous couvert de méteil. Pour cela, il sappuie sur les résultats de plusieurs expérimentations réalisées en Pays de la Loire. Le dernier article retrace les huit années de travaux nécessaires pour établir un mélange prairial garantissant des prairies multiespèces robustes (le suivi des travaux a été réalisé par le réseau REDCap). Il fournit également des préconisations, ainsi que des retours du terrain.
![]()
![]()
La luzerne : Une fourragère riche en protéines
BULLETIN DE L'ALLIANCE PASTORALE, AuteurLa luzerne est une légumineuse aux multiples avantages agronomiques. Dans les élevages, elle peut également permettre datteindre lautonomie protéique. Cet article fournit de nombreux conseils techniques pour mettre en place cette culture fourragère. Il décrit tout dabord ses intérêts agronomiques, principalement lenrichissement en azote du sol et lamélioration de sa structure. Il cite également les avantages et les inconvénients dune luzerne conduite en pur et dune luzerne conduite en association avec une graminée (dactyle ou brome). Il explique aussi comment choisir une variété en fonction de différents critères : la dormance, la tolérance à la verse, la répartition du rendement sur lannée, la teneur en protéines, la tolérance aux maladies, la tolérance aux nématodes et la pérennité. Des conseils techniques pour semer la luzerne sont proposés : préparation du lit de semences, profondeur de semis, dose de semis, période dimplantation. L'article décrit également sa conduite et sa récolte : fréquence de fauche, récolte en foin, en ensilage, en enrubannage, affouragement en vert, pâturage. Des données sont également fournies sur les besoins de la luzerne et les amendements à réaliser (amendement basique, apport en phosphore). Enfin, des valeurs alimentaires moyennes sont indiquées pour les différents modes de récolte (UFL, PDIN, PDIE).
![]()
![]()
La luzerne, garantie dune sécurité fourragère et protéique
Claire MULLER, AuteurEn Suisse, la luzerne séduit les exploitations bio, car elle garantit une sécurité fourragère et protéique. Néanmoins, elle exige de véritables savoir-faire. Cet article sappuie sur les pratiques et les conseils des trois associés de la ferme Deslarzes. Cette exploitation suisse est en bio depuis 2003 et élève 600 brebis laitières, avec une production moyenne de 300 kg de lait par animal et par an. Pour nourrir les brebis, cinq hectares de luzerne sont cultivés, situés à plus de 1 000 mètres daltitude, ce qui permet dassurer un quart de la ration hivernale. Afin dobtenir un fourrager de qualité (en préservant notamment les feuilles), les associés ont opté pour le séchage en grange : la luzerne est en effet une culture qui demande peu dentretien, mais qui nécessite de la réactivité au moment de la récolte pour obtenir un fourrage intéressant, à la fois dun point de vue qualitatif et quantitatif. Les conseils de ces producteurs ovins sont complétés par ceux de Fabienne et Alain Gisiger, deux éleveurs suisses de vaches laitières.
![]()
![]()
Partenariat : Dix ans seulement pour une agriculture régénératrice
VEGETABLE, AuteurMi-novembre 2020, le WWF France et le Fonds Danone pour lécosystème ont annoncé leur partenariat pour encourager et accompagner certaines filières agricoles vers des pratiques régénératrices. Depuis 2009, le Fonds Danone pour lécosystème soutient des projets qui favorisent la transition des fermes conventionnelles et biologiques vers une agriculture régénératrice. Le WWF France fait partie des instances en charge de la gouvernance du suivi de ces projets. Ces projets sarticulent autour de cinq axes : la préservation des sols et de la biodiversité, lautonomie protéique, la préservation de la ressource en eau, lamélioration des prairies et le bien-être animal.
![]()
![]()
Produire des protéagineux en association pour une récolte en grains, en agriculture conventionnelle et biologique, en Bretagne et Pays de la Loire
Le projet Prograilive (Production protein grain for livestock, 2016-2020) avait pour objectif de sécuriser et daugmenter la production de protéagineux grains dans lOuest de la France, afin daccroître lautonomie protéique des élevages situés sur ce territoire. Pour cela, Prograilive sest intéressé à la production de pois, de lupin et de féverole. Pour lever certains freins à leur production (contrôle des adventices difficile et rendements aléatoires), ces protéagineux ont été cultivés en association avec une plante compagne (principalement une céréale). Ce document synthétise les résultats des différents essais qui ont été mis en place dans les régions Pays de la Loire et Bretagne. Ces essais ont à la fois été conduits en agriculture biologique (sur de la féverole dhiver, du pois dhiver, de la féverole de printemps, du pois de printemps, du lupin de printemps) et en agriculture conventionnelle (sur les mêmes cultures et sur du lupin dhiver). Après avoir détaillé les associations de cultures étudiées, les rendements obtenus, les productions de protéines générées et la facilité à contrôler les adventices pour chaque association testée, ce document présente une analyse économique de l'impact de l'association.
![]()
![]()
Tech&Bio Elevage Bourgogne-Franche-Comté : Les filières s'organisent
Frédéric RIPOCHE, AuteurLes 9 et 10 septembre 2020, le RDV Tech&Bio Élevage s'est tenu, pour la première fois, en Bourgogne-Franche-Comté. De nombreux acteurs des filières y étaient présents afin de présenter leurs actions en faveur d'un développement pertinent et durable de l'agriculture biologique. En lait de vache, les deux principales laiteries souhaitent actuellement maîtriser leurs volumes sur la région, en incitant notamment à ralentir le rythme des conversions. L'objectif : ajuster au mieux offre et demande. Les productions issues de la filière allaitante (bufs, veaux, agneaux) et de monogastriques (volailles et porcins) connaissent un essor important mais, là aussi, les enjeux de structuration de filières ne sont pas négligeables pour assurer des débouchés aux éleveurs, tout en valorisant au mieux leurs produits. En caprins et en veaux, l'autre enjeu important est la mise aux normes des élevages suite à l'évolution du cahier des charges bio. Nombreux sont ceux qui vont devoir faire des aménagements sur leurs bâtiments d'élevage. Enfin, deux initiatives sont présentées dans cet article : le toasteur mobile de protéagineux acquis par la Cuma Terr'Eau et la filière poulets de chair 100 % franc-comtois mise en place par cinq agriculteurs bio en Haute-Saône et dans le Jura.
![]()
![]()
Associer des espèces tropicales : Lablab et cowpea pour gagner en qualité de fourrage
Jean-Martial POUPEAU, AuteurLe GAEC de la Pâture, basé en Loire-Atlantique, a associé du lablab (également appelé dolique dEgypte) à son maïs ensilage et du cowpea (ou niébé) à son sorgho. Lobjectif de ces associations est de pallier le manque dazote dans les rations de leurs 60 vaches Normandes et de produire davantage de biomasse. Cette ferme, en biodynamie, exploite 99 ha. En 2018, 4 ha étaient réservés au maïs ensilage et au sorgho fourrager et ont servi de test avec lajout de ces deux légumineuses tropicales. Ces dernières se servent du maïs et du sorgho comme tuteurs pour se développer. Pour le semis, elles ont été mélangées aux semences des céréales à raison de 15 kg/ha pour un surcoût de 50 à 60 /ha. Le semis a été réalisé le 1er juin 2018, à 111 kg/ha pour le mélange maïs-lablab et 170 kg/ha pour le mélange sorgho-cowpea. Pour chaque association, la présence des espèces est irrégulière sur le rang, ce qui est probablement lié à une aspiration inégale des graines lors du semis, ainsi quaux dégâts des corbeaux et des taupins. Toutefois, la couverture reste bonne. Les ensilages ont été récoltés le 8 octobre et ont donné 9 t/ha de MS. Un tableau permet de connaître leur qualité (UFL, PDIN, PDIE, PDIA). Globalement, ils sont de meilleure qualité que ceux obtenus avec des cultures pures. Lassociation sorgho-cowpea a une bonne valeur énergétique et une valeur protéique satisfaisante, mais le maïs-lablab est un peu juste en énergie.
![]()
![]()
L'autonomie en protéines de lélevage européen est-elle à notre portée ?
A. PFLIMLIN, AuteurEn Europe, lélevage utilise dimportantes quantités de soja importées des États-Unis, du Brésil et dArgentine, où la part de soja OGM dépasse 90 %. En France, le soja représente 50 % des tourteaux utilisés pour lélevage (notamment porcin et bovin intensif). Lautorisation, dans certains cas, de mentionner labsence dOGM sur létiquette des produits a permis le développement de filières délevage non OGM, malgré un surcoût de 80 /t de tourteau. La recherche dautonomie en protéines des élevages, ainsi que les nouvelles demandes sociétales (cultures non-OGM, refus de la déforestation) incitent à reconsidérer les ressources en protéines utilisées, notamment pour les ruminants. Une estimation montre quà léchelle nationale, le soja OGM importé pourrait être remplacé par du soja non OGM cultivé en France ou par laccroissement des surfaces en légumineuses (pures ou en association). La mise en place dun Plan Protéines pourrait favoriser lautonomie en protéines et lévolution des systèmes de production vers des systèmes plus durables.
![]()
![]()
Autonomie protéique dans la Loire et le Rhône
Claude VILLEMAGNE, AuteurBiolait a décidé que ses producteurs devaient nourrir leurs animaux avec des aliments 100 % français. Suite à cette décision, un « groupe autonomie protéines » sest formé dans les Monts du Lyonnais en mars 2016. Après plusieurs réunions, visites, formations, rencontres, un groupe de onze producteurs a décidé, en avril 2017, dacquérir un toasteur américain : il est assez petit, moins onéreux et plus facile dutilisation que les modèles déjà présents en France. Il n'a été en fonctionnement quen 2018, après lobtention du certificat de mise en conformité des douanes. Comme certains agriculteurs nétaient pas satisfaits de la qualité du tri des protéagineux effectué préalablement au toastage, une journée de formation a été organisée et un paysan du groupe a créé un prototype de trieur-séparateur avec laide de lAtelier Paysan. Ces agriculteurs ont eu loccasion de partager leur expérience lors de deux journées techniques (le 30 mai et le 20 juin 2018).
![]()
![]()
Bergerie Nationale de Rambouillet : Le méteil au service de la cohérence agro-écologique
Françoise DEGACHE, Auteur ; Claire DUROX, Auteur ; Jean-Marie MORIN, Auteur ; ET AL., AuteurLa ferme de la Bergerie Nationale de Rambouillet sinvestit depuis les années 2000 dans la mise en place de pratiques plus durables et sest convertie à la bio en 2015. Son objectif est daméliorer la valorisation des produits de la ferme et de réduire ses coûts. Pour cela, elle a recentré ses productions autour dun atelier de vaches laitières et dun atelier dovins viande (ce dernier nest pas encore en bio, il devrait entamer sa conversion en 2019). En 2015, la gestion de la SAU de 260 ha a été revue pour assurer lautonomie de lexploitation, ainsi que la qualité des productions. Des méteils ont ainsi été intégrés à la rotation. Un mélange davoine, triticale, pois et vesce est implanté sur 35 ha. Il permet de couvrir une grande partie des besoins énergétiques et protéiques des troupeaux. Il est soit récolté en fourrage enrubanné, soit en grains, selon les besoins et les conditions climatiques. Lexploitation teste aussi des mélanges plus protéinés (avoine, pois fourrager, vesce, féverole, avec lajout ou non de trèfle). Pour les méteils enrubannés, lobjectif est double : pouvoir récolter plus tôt, à un stade encore immature pour que la céréale soit plus riche et digestible, et pouvoir implanter une culture estivale derrière le méteil.
![]()
La culture de l'ortie dioïque : un essai pour un fourrage d'avenir
Ce mémoire a été réalisé, suite à un stage sur l'exploitation du Lycée agricole de Tulle-Naves (19), dans le cadre de la licence professionnelle "Agriculture Biologique Conseil et Développement". L'EPL de Tulle-Naves s'est investi dans un projet CASDAR en 2016, le projet SORTIE, visant à tester les conditions de culture de l'ortie comme plante fourragère afin de renforcer l'autonomie protéique des élevages en AB. L'objet du stage a consisté à identifier, tout dabord à partir de recherches bibliographiques et d'expériences déjà réalisées sur la zone d'essai du Lycée (2016), puis à travers de nouveaux essais de culture, des itinéraires techniques souhaitables, mais aussi les différents freins à une culture de l'ortie dioïque comme ressource fourragère d'avenir. Ce mémoire présente l'état des connaissances sur l'ortie dioïque (botanique, besoins, composition chimique, utilisations) et sur sa culture, puis rend compte des résultats des essais de culture sur lexploitation du Lycée agricole.
![]()
![]()
Devautop calcule l'autonomie protéique des élevages
Florence MAUPERTUIS, AuteurDevautop est un outil simple pour calculer lautonomie protéique dans toutes les filières animales : bovins lait, bovins viande, ovins, caprins, porcs et volailles. Un diagnostic se réalise en une heure. En rentrant la consommation daliments, les performances de lélevage et les achats de matières premières, trois indicateurs sont calculés : lautonomie protéique, lefficacité protéique et la provenance géographique de la matière azotée totale (MAT). Devautop est disponible sur demande auprès des Chambres dagriculture des Pays de la Loire et de Bretagne. Il est issu du travail conjoint de lInstitut de lélevage, de Chambres dagriculture, dorganismes de contrôle laitier, des réseaux Civam et GAB.
![]()
![]()
Dossier élevages : Méteils grains : Un levier stratégique pour les éleveurs
Maëva COLOMBET, Auteur ; Stéphanie CAMAZON, Auteur ; Mathilde DURAND, AuteurLes méteils ou mélanges à base de céréales et de protéagineux, récoltés en grains, sont une ressource intéressante, notamment en AB, pour leurs atouts agronomiques et leur apport en protéines. Cest pourquoi ils représentaient, en 2017, près de 7% des cultures biologiques en Occitanie. En sappuyant notamment sur des témoignages déleveurs et sur deux ans dessais menés dans le Tarn, lAveyron et les Hautes Pyrénées, ce dossier revient sur les éléments techniques et agronomiques de ces cultures, sur leur valorisation dans les rations de bovins (lait et viande) et sur la question de leur triage et de leur commercialisation. Ainsi, un point est fait sur les espèces à choisir, avec des exemples de mélanges, sur les proportions au semis ou encore sur leur place dans les rotations. Les essais mentionnés ont porté sur une étude comparative entre mélanges binaires (1 céréale + 1 protéagineux) et mélanges complexes (au moins 3 espèces), afin de voir leur stabilité respective en matière de rendement et de valeur nutritive, la variabilité du produit récolté étant un point négatif pour les méteils. Les mélanges complexes permettent de gagner en stabilité. Cependant, il demeure important de mesurer le reliquat azoté de la parcelle afin dadapter la fertilisation et la proportion en protéagineux du mélange. De même, faire analyser la valeur nutritive des méteils récoltés permet den optimiser lusage dans la ration. Le triage senvisage en vue dun re-semis, pour séparer les espèces et ainsi mieux rééquilibrer les rations, ou encore pour la vente. Néanmoins, la commercialisation des méteils reste difficile, même si certains collecteurs peuvent sy intéresser, surtout sil existe une contractualisation avec annonce, à lavance, des surfaces et des mélanges emblavés et sil y a stockage chez le producteur jusquà la fin de la période de collecte.
![]()
![]()
Des parcours à haute valeur protéique pour les poulets de chair
Laure PERON, AuteurDans le cadre du projet SECALIBIO, lINRA du Magneraud (Charente-Maritime) et le lycée des Sicaudières (Deux-Sèvres) ont étudié lautonomie en protéines et la valorisation des parcours extérieurs en élevage de poulets de chair biologiques. Lobjectif est à la fois dévaluer limpact de la mise à disposition de parcours implantés avec des espèces végétales pérennes riches en protéines (céréales, graminées, légumineuses prairiales) sur le comportement et sur les performances zootechniques du poulet, mais aussi dévaluer la faisabilité d'une telle conduite pour léleveur. Les résultats montrent que la consommation des végétaux du parcours enrichi en protéines permet datteindre 9 % des besoins en protéines, contre 1,3 % dans un parcours témoin. Pour les éleveurs, il est conseillé douvrir les trappes un maximum de temps, daménager la sortie avec des végétaux résistants et de bien préparer le sol pour le semis et d'y implanter des végétaux appétents, riches en protéines et à forte densité. Limplantation dune bande prairiale sous couvert d'un mélange céréalier peut permettre de limiter la concurrence dadventices. Les parcours ne sont pas à négliger dans lalimentation, ils peuvent notamment permettre une alimentation annexe moins riche en protéines.
![]()
![]()
Des solutions pour améliorer son autonomie protéique
Catherine CALVAR, AuteurDans le cadre du projet Terunic, les Chambres dagriculture de Bretagne et des Pays de la Loire ont réalisé des diagnostics dautonomie protéique délevages porcins en systèmes naisseurs engraisseurs et « fafeurs » : 16 sont en conventionnel et 4 en bio. Lutilisation de loutil Devautop, sur les données de 2015, puis de 2017, a permis de mettre en évidence les leviers damélioration de lautonomie protéique mis en uvre par les éleveurs. Dans les fermes bio, on retrouve : le choix de privilégier lorigine France des achats de soja biologique ; la culture de protéagineux (pois, féverole) ; lamélioration de la valorisation des légumineuses fourragères par le pâturage ou par la distribution de fourrages récoltés ; des tests de nouvelles matières premières riches en protéines (chanvre, ortie ). Les indicateurs calculés par loutil sont rapidement présentés, pour les élevages en conventionnel et pour les élevages en bio.
![]()
![]()
Alimentation des volailles : Avifaf pour mieux formuler ; Julien Cesbron, éleveur utilisateur d'Avifaf : Valoriser ses ressources ; Le regard du fabricant d'aliments : "Notre rôle est d'améliorer l'équilibre des rations"
Frédéric RIPOCHE, AuteurLautonomie alimentaire, en particulier protéique, est une question majeure pour les monogastriques en lien avec larrêt à venir (dernier report : 31 décembre 2018) de la possibilité dutiliser 5% de matières premières non bio riches en protéines. Dans ce contexte, deux projets CasDar, Avialim Bio (2011-2015) et Sécalibio (2016-2019) visent à apporter des solutions. Dans le cadre dAvialim Bio, il a été notamment développé un logiciel, payant et accessible en ligne depuis 2 ans, daide à la formulation de rations pour les volailles bio, de chair ou pondeuses : Avifaf. Très utile pour les éleveurs qui fabriquent leur aliment sur la ferme, il permet, par exemple, de consulter des valeurs nutritionnelles, de créer ses propres matières premières et mélanges, de consulter ou créer des programmes dalimentation pour des âges dabattage variables (jusquà 126 jours), doptimiser les coûts de production, daméliorer léquilibre des rations ou encore de calculer les quantités à produire ou de mieux réfléchir son assolement. Pour Julien Cesbron, éleveur bio dans le Maine-et-Loire, ce logiciel lui a permis de mieux maîtriser sa production et la consommation daliments et, du coup, doptimiser ses coûts alimentaires. Cependant, au-delà de cet outil, beaucoup reste à faire. Si des pistes comme les protéines liées aux insectes ou encore aux algues sont étudiées, il reste important, pour les producteurs, de diversifier leurs ressources sur leur exploitation, sans oublier le soja, même sil demeure difficile à cultiver selon les régions. Par ailleurs, les volumes de matières premières (maïs, soja, tournesol ) produits sont encore insuffisants pour répondre à la demande croissante, aussi bien en alimentation animale quhumaine. Les conversions en grandes cultures doivent perdurer, comme lexplique un fabricant daliments.
![]()
![]()
En association : Du méteil grain valorisé par les ovins
Damien HARDY, AuteurLes mélanges céréales-protéagineux offrent divers avantages, notamment en élevage ovin : apport dazote par les légumineuses pour le sol et pour les céréales, une meilleure résistance face aux aléas climatiques, une bonne couverture du sol doù peu dadventices, un plus pour la ration (apport de protéines et dénergie). Ces mélanges sous-entendent aussi peu ou pas dintrants, doù une plus-value côté charges. Autant datouts qui font que ces mélanges sont courants en AB et de plus en plus fréquents en conventionnel. Cependant, il faut respecter un itinéraire technique précis pour obtenir un bon mélange et bien réfléchir la composition de ce dernier (espèces et part de chacune dentre elles). Par ailleurs, il peut y avoir de fortes variations de valeur alimentaire dans ce qui est récolté, dune année à lautre et pour un même mélange ; doù lintérêt de contrôler la valeur alimentaire obtenue chaque année pour compléter selon les besoins la ration, par un correcteur azoté par exemple. Ce contrôle peut se faire notamment en triant un sac de deux kilogrammes de mélange, puis en pesant chaque matière première et, de là, en utilisant les tables INRA pour le calcul final de la valeur alimentaire. Divers exemples despèces utilisables et de mélanges sont repris dans cet article.
![]()
![]()
"Lautonomie protéique, cest un ensemble de détails"
Véronique BARGAIN, AuteurDepuis dix ans, en Loire-Atlantique, le GAEC Ste Catherine en vaches laitières et en conversion bio a actionné plusieurs leviers pour améliorer son autonomie alimentaire, et notamment protéique : - culture de luzerne, avec semis de méteil dans la luzerne pour sécuriser la première coupe (il empêche le salissement de la luzerne) ; - mise en place de différentes prairies multi-espèces (prairies de chicorée, plantain et trèfle violet, résistantes à la sécheresse ; prairies à base de ray-grass anglais, fétuque, fléole, trèfle blanc, trèfle squarozum et trèfle incarnat pour les parcelles plus éloignées) ; - développement de méteils différents selon quils sont destinés à une récolte grains ou fourrages ; - une bonne gestion de lherbe qui reste le point central pour une autonomie protéique (pâturage dynamique : pâturage dun are/vache/jour sur les parcelles accessibles pour avoir toujours une herbe appétente et de qualité, fil avant et fil arrière pour les prairies plus éloignées avec un cycle de 2 ou 3 jours de pâturage et coupes précoces pour assurer une bonne valeur alimentaire).
![]()
![]()
Dossier : Les systèmes de culture en élevage laitier bio
Fabienne GICQUEL, Auteur ; Rémy GICQUEL, Auteur ; Antoine RIBES, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier consacré au pâturage rassemble des témoignages d'éleveurs bio, de techniciens en agriculture bio et d'agronomes : - Du colza plusieurs fois valorisé (EARL de la Cavalerie (56)) ; - Non-Labour depuis 20 ans en zone séchante (GAEC Ribes (07)) ; - La polyculture pour plus de pâturage (GAEC des Jacquelocs (02)) ; - Autonomie et biodynamie au pays des menhirs (Christine Guemene (35)) ; - Acheter du foin de luzerne, une logique agronomique et territoriale (Philippe Jaunet (49)) ; - Produire et valoriser ses protéagineux à la ferme (42) ; - Implanter de la féverole dans le maïs, un moyen peu contraignant pour apporter de la valeur azotée à mes fourrages (Gauthier Rouzé (22)) ; - En Vendée ? On la prénomme "prairie céréalière" : Objectif : pâturage d'été, grain, paille (Luc Friconneau (85)) ; - 2 juillet, Maine-et-Loire : Journée Blés paysans bio ; - Plus de biodiversité pour plus d'autonomie ? Les maïs population au banc d'essai en Ardèche (Rémi Masquelier (Agri Bio Ardèche)) ; - La betterave : une expérience récente qui porte déjà ses fruits sur la santé des vaches (EARL Hardy (53)) ; - Faire des méteils à 1100 mètres d'altitude, c'est possible ! (Joël Tournadre (15)) ; - Planter ses betteraves plutôt que de les semer (GAEC Ker Bregere (35)) ; - Un élevage les pieds sur terre (Jacques Caplat, agronome) ; - Maximiser les périodes productives de ses prairies en gérant durablement les sols (EARL du Buisson (72)).
![]()
Etude de situation et des modes de production actuels en vue de la création d'une filière protéagineuse avec valorisation de la graine en élevage
Ce mémoire a été réalisé dans le cadre de la Licence Professionnelle "Agriculture Biologique Conseil et Développement". La Minoterie Burggraf-Becker, située à Dossenheim-sur-Zinsel (67), dans le Parc Naturel des Vosges, transforme 1 500 tonnes de céréales (bio et non bio) par an, en farine destinée aux professionnels de la boulangerie-pâtisserie ou aux particuliers. Cette entreprise a toujours misé sur les céréales locales. Depuis les années 2000, elle s'est investie dans la filière bio locale (transformation des céréales en bio en farine, gamme d'aliments bio pour l'élevage). Afin de développer la bio locale, la minoterie souhaite mettre en place une filière légumineuses à grosses graines (pois, féverole, soja et lupin) avec l'utilisation d'un procédé de toastage pour l'élevage. L'étude a porté sur la faisabilité de l'implantation de protéagineux dans les exploitations de la Moselle et du Bas-Rhin, notamment en Alsace Bossue.
![]()
![]()
Lettre Filières FNAB - Lait n° 10
Sandrine MALZIEU, Auteur ; Amandine CLEMENT, Auteur ; Charlotte DUMAS, Auteur ; ET AL., AuteurLa Lettre Filières FNAB - Lait n° 10 est composée des articles suivants : - Autonomie protéique : Des mélanges hautement protéagineux au toastage, état des lieux des avancées sur les fermes ; - Évolution des systèmes d'élevages laitiers suite à une conversion à la bio ; - Une filière pour valoriser ses réformes laitières ; - L'élevage des génisses laitières sous la mère pendant 9 mois ; - Recueil "Pratiques favorables au climat - Tour de France des paysans bio engagés".
![]()
![]()
Mélanges céréales-protéagineux immatures : des références sur leurs intérêts alimentaires et économiques
Amélie BOULANGER, Auteur ; Philippe COCHET, Auteur ; Stéphane DAVID, Auteur ; ET AL., AuteurDe nombreux travaux de terrain ont concerné la valeur alimentaire de divers mélanges cultivés en dérobées et, bien sûr, leur place possible dans les rations Les travaux conduits dans trois situations des régions Lorraine ou Centre-Val de Loire montrent que l'intégration des cultures dérobées dans la rotation varie suivant les contextes ; ils apportent des références locales en réponse aux questions des éleveurs. La réflexion a été alimentée par les travaux de groupes d'agriculteurs et les expérimentations conduites par les organismes de développement. Ces mélanges riches en légumineuses permettent de limiter les apports de concentrés protéiques dans la ration s'ils sont récoltés à un stade précoce. Souvent récoltés et ensilés immatures, ils sont appréciés pour leur robustesse face aux aléas climatiques et leur arrière-effet positif pour la culture de printemps suivante si sa date de semis n'est pas retardée. Enfin, l'intérêt économique de la dérobée dépend du rendement obtenu et de la valeur azotée du fourrage. A noter que la sécurité fourragère apportée à la constitution des stocks, ainsi que les atouts économiques de ces mélanges innovants ont déjà assuré leur adoption rapide par de nombreux éleveurs.
![]()
Méteils normands, plus de protéines pour plus d'autonomie
Des expériences d'éleveurs sont présentées par Fabien Olivier (Chambre d'Agriculture de la Manche) lors des Journées de Printemps 2018 de l'AFPF. Elles concernent différents méteils pour lesquels sont expliqués les enjeux en termes de production de fourrages et d'autonomie protéique. En seconde partie, sont abordés les types de mélanges utilisés, avec les condition agronomiques au semis, ainsi que les doses de semis.
![]()
![]()
Méteils normands : plus de protéines pour plus d'autonomie. Des expériences enrichissantes
A. FESNEAU, Auteur ; D. DELBECQUE, Auteur ; G. FORTINO, Auteur ; ET AL., AuteurLa recherche d'autonomie protéique par les éleveurs normands, relayée par les structures de développement, s'est concrétisée par l'étude de méteils ensilés accordant une large place aux protéagineux. Les méteils recherchés doivent fournir au moins 5 t MS/ha d'un fourrage dépassant les 16 % de MAT, en culture dérobée avant le maïs. Des essais conduits à la ferme expérimentale de La Blanche Maison ont montré l'intérêt du mélange pois protéagineux - féverole - triticale, qui fournit une production précoce de MAT (fourrage à 17-20 % de MAT), et dont une récolte précoce est compatible avec le semis du maïs. D'autres mélanges, moins précoces, sont également intéressants et peuvent s'envisager avant un semis de prairie par exemple. La production de parcelles de méteils suivies dans des exploitations normandes est en moyenne de 5,8 t MS/ha à 15,8 % de MAT, soit l'équivalent de 2 tonnes de tourteau de soja par hectare. Ces observations permettent d'affiner la composition des méteils selon les conditions pédoclimatiques locales et les objectifs recherchés.
![]()
![]()
Les méteils récoltés immatures : itinéraire technique et coût
Les méteils récoltés immatures peuvent constituer une ressource intéressante afin d'assurer l'autonomie alimentaire des élevages. Dans cet article, quelques préconisations pour l'itinéraire technique sont apportées : place dans la rotation, espèces de céréales et de protéagineux à associer, densités de semis, fertilisation, récolte et mode de conservation. Les composantes du coût de production de cette culture fourragère sont indiquées.
![]()
Pâturage des truies aux Trinottières dans le cadre du projet SECALIBIO
Dans le cadre d'un projet de recherche, SECALIBIO, financé par le ministère de l'Agriculture et co-animé par l'ITAB, IBB et la Chambre d'Agriculture des Pays de la Loire, des parcours à haute valeur protéique ont été implantés. Les truies conduites en plein air ont eu un comportement de pâturage très proche de celui des bovins et les performances associées sont prometteuses. Cette expérimentation montre une nouvelle façon denvisager lalimentation de ses porcs avec des ressources présentes sur la ferme.
![]()
![]()
Point toasteur : Journée Technique : Toaster ses protéagineux !
Domitille POULIQUEN, AuteurAntoine Biteau, éleveur bio et vice-président du GRAPEA, fournit des éléments sur lutilisation dun toasteur pour réduire lapport de concentrés dans les rations et gagner en autonomie protéique. La première étape pour toaster des protéagineux est de trier le mélange de graines sil ne sagit pas de cultures pures (les cultures de protéagineux sont régulièrement conduites en mélange afin de stabiliser les rendements et limiter les risques) et d'enlever tous les débris volatiles afin déviter que ces derniers ne prennent feu dans le toasteur. Une fois le tri effectué, le temps de passage dans le toasteur est denviron 30 min pour que la température au cur de la graine atteigne précisément 120°C. Le temps de chauffe de la machine est de 30 min et la première tonne sert souvent à létalonner. Le rendement est denviron 2 t/h. Cette technique nécessite une logistique particulière et un investissement total denviron 125 000 (toasteur 55 à 60 000 + cellule de refroidissement + plateau, etc). Une prise de 36 kw et de 62 ampères est nécessaire, ainsi quun hangar vide pour héberger le toasteur. Sa consommation est de 40 L de fuel par heure.
![]()
![]()
Reine Mathilde : Bilan de 8 ans d'essais : 2011 à 2018 : 8 thématiques pour améliorer l'autonomie alimentaire des élevages en AB
Ce document présente des résultats issus des 8 dernières années (2010-2014, puis 2015-2018) du projet Reine Mathilde, qui avait pour but de renforcer la filière laitière bio en Normandie. Les huit thématiques choisies concernent l'autonomie alimentaire : - Associations riches en protéagineux en grains ; - Associations riches en protéagineux à ensiler ; - Associations lupin + céréales ; - Les mélanges prairiaux à récolter ; - Les mélanges prairiaux à pâturer ; - Associations maïs + plantes compagnes ; - Céréales, maïs et protéagineux cultivés en pur ; - Semis de prairies sous couvert de cultures annuelles. Pour chacune des thématiques traitées, une synthèse des essais est présentée et des conseils sont donnés pour une mise en uvre d'actions adaptées à la situation et aux objectifs de l'éleveur.
![]()
1/2 - Entretien avec Anton Sidler - La Vache Heureuse pour des Agriculteurs Heureux
Anton Sidler est co-fondateur de « La Vache Heureuse ». Suisse dorigine, il présente lhistorique de son exploitation, située en Normandie, en polyculture-élevage. Celle-ci dispose dun troupeau composé de 100 vaches laitières et 100 génisses et dune surface agricole utile de 145 ha. Pour changer de système, aller vers une agriculture plus naturelle et simplifiée et devenir aussi « éleveur de vers de terre », il sest renseigné et groupé avec dautres. Il souhaite pratiquer la double culture (cultures associées ou alternées) en conservation des sols, et aller vers lautonomie en protéines et en énergie. Anton Sidler termine par une liste de conseils pour ceux qui désirent changer de système (avoir des stocks ) et insiste sur le conseil suivant : s'entourer avant de se lancer.
![]()
![]()
AutoSysEl, un outil de sensibilisation et de conseil sur l'autonomie alimentaire
Mathilde VAN DEN BROEK, Auteur ; Patrick SARZEAUD, Auteur ; Jérôme PAVIE, AuteurDans le cadre du programme Autosysel (Autonomie alimentaire et protéique des systèmes délevage), un bilan des facteurs darbitrage (motivations, pratiques ) des éleveurs a été réalisé concernant lautonomie alimentaire. Ces facteurs ont été utilisés pour mettre en place un accompagnement des éleveurs dherbivores, sous forme dune plateforme en ligne. Au travers d'un premier questionnaire sur les motivations qui peuvent expliquer une évolution vers plus dautonomie (6 choix proposés), et un second questionnaire sur les pratiques utilisées, linternaute accède à des fiches conseil illustrant différents leviers (notés selon leur durabilité), ainsi quà des témoignages. Au total, entre 40 et 50 fiches par filière animale (ruminants) ont été rédigées en valorisant les résultats de divers dispositifs de recherche conduits par lIdele et ses partenaires. Un module indépendant permet destimer son niveau dautonomie, de manière très brève. Cet outil se présente comme une plateforme (www.autosysel.idele.fr) de sensibilisation qui amènera les éleveurs et les sonseillers à trier les solutions individuelles les plus adaptées aux contraintes de lexploitation et aux objectifs des éleveurs.
![]()
![]()
En bio, lautonomie en concentré prime sur lautonomie fourragère
Costie PRUILH, AuteurLe suivi en Rhône-Alpes de 23 systèmes en bovins lait biologiques, en zone de plaine ou de montagne, avec des niveaux dintensification variables, ou encore avec ou sans séchage en grange, a permis didentifier divers éléments de succès, communs à tous ces systèmes. Le levier de succès majeur est lefficacité du système fourrager. Il est essentiel de bien adapter son système au potentiel pédoclimatique de son exploitation et à ses surfaces disponibles. Il faut rechercher le meilleur optimum et non vouloir maximiser absolument sa productivité, et viser un système durable, avec des coûts limités. Au niveau technique, il est essentiel de réussir son pâturage, notamment davril à novembre. Vu le prix dachat des aliments en AB, il est aussi important de rechercher lautonomie en concentrés ou encore en paille. Pour ce faire, avoir des céréales et des méteils dans ses rotations présente divers atouts. Il faut enfin laisser une large place aux légumineuses sur la ferme, via notamment les prairies multiespèces.
![]()
![]()
Etat des lieux et perspectives de développement de filières pour l'alimentation avicole biologique
Célia BORDEAUX, AuteurLe 1er janvier 2018, le règlement européen de lagriculture biologique va imposer le passage à une alimentation 100% bio en élevage de monogastriques. En aviculture biologique, les éleveurs et les opérateurs sinquiètent des conséquences que cela va engendrer. Le projet de recherche CASDAR Avialim Bio a été conduit de 2011 à 2015. Ses objectifs étaient didentifier et de caractériser des matières premières biologiques riches en protéines d'un point de vue nutritionnel, susceptibles de représenter une alternative aux matières azotées dorigine conventionnelle (soja notamment), et de tester ces matières premières et des stratégies alimentaires innovantes en station expérimentale et en élevage avicole. Le tout afin de repérer les matières premières les plus prometteuses, et de lancer une réflexion sur la structuration de filières de production de ces matières. Six matières premières ont été étudiées : le concentré protéique de luzerne, lortie, le tourteau de sésame, le tourteau de chanvre, la crépidule et les larves dinsecte. Cet article présente les principaux résultats obtenus pour chacune de ces filières des matières premières étudiées.
![]()
![]()
Faisabilité et intérêt de lapport densilage de luzerne dans lalimentation de porcs charcutiers
Dans le cadre du projet LUZPORC, conduit par la Chambre dAgriculture des Pays de la Loire, un essai a été mené sur la ferme expérimentale des Trinottières (49), en partenariat avec la société TrustIng. Cet essai visait à évaluer la faisabilité de lapport densilage de luzerne dans lalimentation de porcs charcutiers. La luzerne a été récoltée avec une machine de récolte fractionnée (MRF), qui sépare les feuilles et parties aériennes des tiges (parties aériennes riches en protéines ou parèp), des tiges de la luzerne (riches en fibres). Les parèp sont ensuite mélangées à une autre matière première afin de constituer un aliment appelé massaï (majeure alternative simple au soja actuellement importé), qui subira une fermentation anaérobie lactique (ensilage). Dans cet essai, le massaï réalisé contenait 80 % de parèp et 20 % de blé broyé (en poids bruts). Ses caractéristiques et conditions de conservation, ainsi que ses valeurs nutritionnelles après trois mois de conservation en silo, sont détaillées dans cet article. Des aspects liés au temps de travail et à lapproche économique sont également présentés. Il reste notamment des solutions à trouver concernant la mécanisation de la reprise et de la distribution du massaï, produit très humide (39 % MS), afin que les éleveurs porcins puissent lutiliser dans des conditions de travail acceptables.
![]()
![]()
Gagner en autonomie grâce au toastage des protéagineux
Sébastien TALLOTTE, AuteurLes membres du groupement de producteurs de lait Biolait ont décidé, en assemblée générale, de sinterdire lutilisation de matières premières importées dans le but de se prémunir déventuelles contaminations OGM. Les producteurs de la Loire et du Rhône adhérant à Biolait ont initié une réflexion sur lamélioration de lautonomie protéique de leurs fermes dans le but de se conformer à cette nouvelle exigence. Pour arriver à se passer du tourteau de soja, les éleveurs envisagent de diminuer la part de maïs ensilage dans la ration et dapporter le complément azoté grâce à des protéagineux toastés autoproduits. Larticle se penche particulièrement sur les protéines des protéagineux, lintérêt du toastage et le choix du toasteur. Cet hiver, le groupe d'éleveurs a acheté 30 tonnes de féveroles toastées afin dessayer de les intégrer dans les rations à la place du tourteau de soja. "Il faut 1,5 kg de féveroles toastées pour remplacer 1 kg de tourteau de soja pour obtenir le même apport en PDI (Protéines réellement Digestibles dans l'Intestin grêle)", explique Florence Fargier, de Loire Conseil Élevage. Les essais sont en cours, mais les éleveurs sont confiants car des éleveurs vendéens leur ont présenté les résultats encourageants de leurs expérimentations : un gain de 3 litres par vache et par jour en remplaçant les graines de pois et féveroles crues par des graines toastées.
![]()
![]()
Insect and legume-based protein sources to replace soybean cake in an organic broiler diet: Effects on growth performance and physical meat quality
F. LEIBER, Auteur ; A. STAMER, Auteur ; T. GELENCSER, Auteur ; ET AL., AuteurDévelopper des sources de protéines alternatives au soja pour lalimentation des volailles est nécessaire pour les systèmes agricoles situés dans les régions tempérées, afin d'éviter certains impacts sociaux et écologiques négatifs liés aux importations de soja à grande échelle. L'objectif de cette étude réalisée par le FiBL était de tester l'intégration de protéines alternatives dans les régimes alimentaires de poulets de chair biologiques à croissance lente. Quatre régimes expérimentaux ont été testés (mélanges de larves dinsectes, luzerne, pois), en comparaison à une alimentation classique bio d'engraissement des poulets de chair (témoin) contenant 255 g de tourteau de soja par kilo. Chaque régime expérimental était basé sur le régime témoin, auquel 130 g/kg de tourteau de soja avaient été remplacés par des aliments alternatifs. Au cours de l'expérience, 15 poulets (Hubbard S757 à croissance lente) ont été engraissés dans chacun des cinq régimes, à volonté, des jours 7 à 82. Tous les poulets ont reçu de l'eau et des grains de blé à volonté. Par rapport au témoin, l'apport alimentaire, le gain de poids quotidien, les poids de carcasse et l'efficacité alimentaire étaient équivalents pour tous les régimes expérimentaux. En ce qui concerne les paramètres de qualité, seule la perte de cuisson a été augmentée avec le régime HermPea par rapport au témoin. Les résultats indiquent que les aliments alternatifs testés pourraient remplacer une partie du soja dans les régimes de poulets de chair tout en obtenant une efficacité et une qualité d'alimentation équivalentes.
![]()
![]()
Lupin : Associer le lupin, pour assurer son autonomie protéique
Morgan MAIGNAN, AuteurLa production de protéines est un enjeu majeur pour le développement des élevages bio bretons. Le lupin, la féverole et le pois sont adaptés aux conditions pédoclimatiques de cette région. Le lupin est considéré comme plus risqué à produire à cause du salissement et des risques de maladies, mais son taux de protéines est plus élevé que celui du pois ou de la féverole. Aussi, pour faire face à ces risques, les agriculteurs essaient de lassocier avec de lorge de printemps. Jérôme Daniel, éleveur laitier, témoigne de sa pratique. Par ailleurs, des essais ont été réalisés dans le cadre du programme Prograilive auquel participe le réseau CAB-GAB des Pays de la Loire. Ces essais permettent de comparer différentes associations de lupin (avec blé, triticale, avoine nue ou cameline) et différentes variétés de lupin en mélange avec du blé. Les premières tendances de ces essais sont détaillées dans cet article.
![]()
Luz'co : Un groupe à la loupe : Le GIE de l'Esparcet
Le projet de recherche-action Casdar Luzco vise à développer les démarches collectives autour des légumineuses fourragères. Dans ce cadre, une fiche descriptive du fonctionnement du GIE (Groupement dIntérêt Économique) de lEsparcet a été réalisée. Ce dernier est composé de 21 éleveurs ovins et caprins (viande ou lait) du Larzac et du nord de lAveyron, la plupart en agriculture biologique. Suite à une sécheresse en 2012, ces éleveurs ont cherché à sécuriser leur approvisionnement en fourrages biologiques, afin datteindre lautonomie protéique. Ils ont mis en place un système de contractualisation, de 4 ans, avec des propriétaires fonciers du Minervois, dans lAude (à 200 km), leur permettant de mettre en culture une quarantaine dhectares danciennes friches viticoles et de récolter (principalement du sainfoin), le travail était réalisé par les éleveurs du GIE. Le projet est décrit, de son historique (premiers contacts entre les agriculteurs en 2011) à son fonctionnement détaillé et aux raisons de son arrêt en 2017 (prix du fourrage non concurrentiel, notamment).
![]()
![]()
Stratégies et matières premières innovantes : essais alimentaires conduits en volaille de chair dans le grand ouest
Célia BORDEAUX, AuteurDès le 1er janvier 2018, lalimentation des monogastriques devra être 100 % bio. En aviculture, des inquiétudes existent quant à limpact de ce changement dalimentation sur les résultats technico-économiques, la qualité, etc. Les projets de recherche AVIALIM Bio et MONALIM Bio ont permis didentifier et de caractériser (en station expérimentale et en élevage avicole) des matières premières biologiques riches en protéines, comme alternative au « tout soja ». Ils ont également permis de tester des matières premières et des stratégies alimentaires innovantes. Cet article présente la méthodologie et les principaux résultats des essais conduits en poulets de chair. Dans les essais 1 et 2, un aliment concentré protéique de luzerne + protéagineux a été testé. Pour les essais 3 et 4, des formules atypiques avec incorporation réduite de soja au profit dune diversité de matières premières alternatives ont été expérimentées. Enfin, pour lessai 5, un aliment ortie + protéagineux a été proposé aux animaux. Les essais 1 et 2 sont à creuser en faisant évoluer les formulations des aliments. Pour les essais 3, 4 et 5, laliment est adapté du point de vue technique, mais est coûteux.
![]()
![]()
Le toastage de protéines : retours dexpériences et témoignages
Léopoldine DESPREZ, Auteur ; Yann MARTINOT, Auteur ; Dominique CLOUARD, Auteur ; ET AL., AuteurToaster ses protéagineux (ex : féverole, lupin), technique qui vise à chauffer la graine à environ 120°, permet d'améliorer la conservation des grains, mais aussi et surtout daméliorer la valeur digestible des protéines. Ainsi, une plus grande part des protéines des grains nest plus soluble dans le rumen, mais digérable dans lintestin, doù une augmentation de la part protéique des rations. Ceci peut être un levier pour répondre à la question de lautonomie protéique des fermes, notamment en AB. Mais cela peut être au détriment de la digestibilité des fibres alimentaires, le rumen ayant besoin dun taux suffisant de protéines solubles pour assurer cette digestion. La technique du toastage des protéagineux doit donc être prise dans son ensemble : coût, apport supplémentaire effectif de protéines, qualité de la ration Divers éleveurs en bovins lait, bio ou non, sintéressent à cette pratique en Normandie, en Vendée ou encore dans le Rhône et la Loire. Cet article reprend des résultats dessais menés par certains dentre eux, ainsi que des témoignages. Les avis divergent entre ceux qui souhaitent poursuivre lexpérience et dautres non. Les valeurs alimentaires obtenues après toastage peuvent être très variables, notamment selon la qualité du toastage, phase à bien maîtriser et pour laquelle beaucoup de points restent à améliorer. Les gains en termes de production peuvent aussi varier, selon notamment la qualité du fourrage. Daprès un éleveur, cette technique na d'intérêt économique que si elle permet une augmentation de la production dau moins 2 litres de lait par jour et par vache, ce qui nest pas toujours le cas.
![]()
![]()
Toaster ses protéagineux pour gagner en autonomie
Cyrielle DELISLE, AuteurLe fait de chauffer à cur jusquà 100°C pendant quelques secondes (le toastage) les graines de protéagineux rend ces dernières plus assimilables (doù un meilleur apport de protéines) et permet déliminer bactéries, champignons ou encore les facteurs antinutritionnels thermosensibles. Depuis trois ans, diverses initiatives en France ont vu le jour autour de lachat de toasteurs, en Vendée, dans le Gers, en Bretagne ou encore dans les Deux-Sèvres. Ces toasteurs, mobiles ou non, sont, selon les cas, associés à un refroidisseur permettant un stockage rapide des graines après traitement, ou à un trieur-nettoyeur, en amont, afin de nettoyer les graines ou encore de trier des mélanges, les céréales ne devant pas être toastées. Les retours des éleveurs sont positifs en termes dappétence ou encore de gain en autonomie alimentaire. Avec des coûts de lordre de 50 /tonne de grains, le calcul économique sur lintérêt de cette opération technique doit prendre en compte divers facteurs comme le prix de la protéine sur le marché ou lassolement de lexploitation. en AB, cela savère très attractif. Des études sont en cours en Normandie pour affiner les résultats de cette pratique, en termes de coût mais aussi de qualité nutritionnelle.
![]()
![]()
Toaster ses protéagineux pour plus d'autonomie et de traçabilité
Véronique BARGAIN, AuteurA la recherche d'autonomie et de garanties sur l'origine de leurs aliments, de plus en plus d'éleveurs sont attirés par le toastage de graines de protéagineux. D'abord utilisée en bovins et volailles, cette technologie fait désormais des émules chez les éleveurs ovins, comme Jérôme Chaigneau. Installé dans les Deux-Sèvres avec un troupeau de 600 brebis laitières, il a toujours produit du lupin pour nourrir son cheptel mais, depuis 2015, les graines sont toastées par la société de nutrition Pasquier Vgt'al. Alors qu'il fallait 350 g de lupin cru et en graines entières par jour et par brebis en lactation, il ne faut plus que 280 g de lupin toasté/jour/brebis, cela grâce à une meilleure valeur alimentaire et à une meilleure valorisation. Les toasteurs, fixes ou mobiles, sont souvent achetés par des Cuma.
![]()
![]()
Toaster ses protéagineux pour plus d'autonomie et de traçabilité
Véronique BARGAIN, AuteurInitié en bovins et volailles, le toastage des graines de protéagineux commence à intéresser les éleveurs caprins pour ses multiples intérêts. Cette technique permet de : - limiter la dégradation des protéines dans le rumen, en assurant une meilleure assimilation de celles-ci dans lintestin ; - augmenter les PDIE et PDIA des protéagineux ; - éliminer des facteurs antinutritionnels, du soja notamment ; - améliorer la conservation (95% MS). Dans les Deux-Sèvres, Anthony Maupoint et Patrice Ayrault élèvent 380 chèvres et 40 vaches sur 105 ha. Depuis 2016, ils se sont tournés vers un fabricant daliment pour toaster le lupin quils produisent, avec un coût de 60/t. Ils témoignent d'une amélioration du niveau de production (970 l/chèvre avec du lupin toasté contre 850-900 l avec du lupin cru) ainsi que du métabolisme (moins de diarrhées). Un tableau compare les valeurs alimentaires des graines toastées à celles des graines crues du lupin, de la féverole, du soja et du pois. Depuis deux ans, de nombreuses initiatives permettant de toaster ont vu le jour : mobile ou à poste fixe, acquis en CUMA ou par des entreprises. Il permet de valoriser aussi du soja produit sur lexploitation, afin de gagner en autonomie et en traçabilité. Plusieurs éleveurs caprins témoignent, dont Erramun Elichiry, en système bio dans les Pyrénées-Atlantiques, qui cultive 7 ha de soja et lapporte, toasté, à ses 80 chèvres (350g/jour avec du maïs et du méteil).
![]()
![]()
Transmission-Installation : Jamais Deux sans Trois
Romain CLAVEL, AuteurBrice Curnillon est éleveur dans l'Ain. Après son BTS, il avait pour projet de remettre en route, sur la ferme familiale, un atelier lait, avec la volonté de valoriser le lait en fromage Comté auprès la fruitière du village. Les difficultés l'ont cependant freiné. Il a enchaîné avec un remplacement dans une ferme où il s'est finalement installé avec trois associés, sur 230 ha produisant 900 000 l de lait. Néanmoins, l'évolution du Gaec divergeant avec ses propres attentes, il a quitté celui-ci fin 2014. L'opportunité de succéder à son beau-père lors de son départ en retraite, sur une structure de 125 ha organisés en deux sites avec une activité de 65 vaches allaitantes charolaises, l'amène à reprendre en main ses objectifs. Il finit par s'installer en juillet 2017, avec pour ambition de remettre une activité laitière sur la ferme. Il a pu réaliser ce projet grâce à Biolait qui lui a proposé une aide au report de production, lui permettant ainsi de pallier les problèmes de trésorerie pendant la période intermédiaire. Marie Couval et Philippe Barral de Biolait lui ont fourni de précieux conseils sur la conduite de sa ferme. Peu à peu, Brice Curnillon réalise son rêve : une structure à échelle humaine, un système extensif en bio, sans ensilage. Il a fait construire un nouveau bâtiment, s'est orienté vers des races rustiques et vers un séchage en grange pour viser l'autonomie en protéines.
![]()
![]()
Vaches laitières : de la féverole toastée dans la ration
François PINOT, AuteurDébut 2017, deux éleveurs laitiers bretons en conversion bio, accompagnés par Agrobio 35, ont testé pendant 1 mois l'utilisation de la féverole toastée dans les rations des vaches. Le but était de mesurer l'effet comparé de l'utilisation de la féverole crue par rapport à la féverole toastée. Sur chaque exploitation, deux lots de vaches équivalents ont été constitués. Les critères observés étaient le niveau de production et les taux (TP, TB) avec comparaison des analyses laitières individuelles des vaches avant et après le déroulement du dispositif. Une analyse avec la méthode OBSALIM a également été réalisée. Les résultats du test sont présentés. Globalement, l'incorporation de la féverole toastée dans les rations n'a pas permis d'amélioration notable ni au niveau du lait, ni au niveau des taux (augmentation quand même du TB, de 1,1 point sur une des 2 exploitations), mais elle a produit moins d'azote fermentaire. Des études sur le sujet ont montré des résultats différents, d'autres travaux sont en cours. Albert Béchu, un des deux éleveurs en conversion (56), apporte son témoignage. A l'issue du test, il pense travailler avec la féverole crue combinée avec de l'épeautre.
![]()
![]()
Valorisation de lherbe par des monogastriques en agriculture biologique : des expériences à poursuivre
Antoine ROINSARD, Auteur ; C. GAIN, Auteur ; Thierry GIDENNE, Auteur ; ET AL., AuteurEn agriculture biologique, les porcs et les volailles doivent avoir accès à des fourrages grossiers et ceux-ci doivent représenter 60 % de l'alimentation des lapins. Les fourrages présentent un potentiel intéressant (bien que les porcs et les volailles ne soient pas herbivores) pour diminuer le coût alimentaire et le recours à des sources de protéines dans l'aliment complet. La valeur nutritionnelle des fourrages est mal connue pour ces espèces animales mais, au vu des résultats disponibles, les porcs et les volailles sont en mesure de valoriser partiellement les protéines fourragères (environ 50 % de digestibilité pour des porcs ; 75 % pour des volailles). Pour les lapins (herbivores monogastriques), la valeur nutritionnelle des fourrages est élevée. Différents modes de valorisation peuvent être envisagés : pâturage ou distribution à l'auge. En fonction des objectifs et du système d'élevage, la conduite raisonnée dune alimentation incluant des fourrages peut permettre de maintenir des performances techniques élevées en diminuant le coût alimentaire. Cependant, de nombreuses pistes sont encore à explorer avant de proposer des recommandations aux éleveurs.
![]()
![]()
Valorisation de matières premières locales pour l'alimentation des poulets en agriculture biologique
Antoine ROINSARD, Auteur ; Célia BORDEAUX, Auteur ; Stanislas LUBAC, Auteur ; ET AL., AuteurLe passage à une alimentation 100 % biologique suscite de nombreuses interrogations au sein des filières avicoles et auprès des fabricants daliments biologiques. La formulation dun aliment 100 % biologique sans recours aux concentrés protéiques conventionnels actuellement autorisés à hauteur de 5 % pose divers problèmes : leur substitution par des matières premières (MPs) biologiques risque à court terme daugmenter la dépendance protéique des filières animales biologiques aux importations (essentiellement de tourteau de soja), et de générer des incertitudes techniques et économiques. Des projets de recherche (français et européens) se sont intéressés à cette thématique : cette synthèse en présente les principaux résultats. Une importante variabilité des valeurs nutritionnelles des matières premières biologiques, tourteaux doléagineux en particulier, a été mise en évidence dans des mesures de digestibilité, en lien notamment avec les procédés technologiques utilisés. Une meilleure connaissance de la valeur nutritionnelle des MPs biologiques est un élément clef de réussite du passage à une alimentation 100% biologique. En termes de formulation, des MPs de substitution sont prometteuses mais se heurtent à des manques de disponibilité (gluten de maïs bio ; tourteau de soja français tracé ; tourteau de sésame, etc ), à des prix prohibitifs (ortie, co-produits issus de la transformation de graines de chanvre, spiruline, etc .) et/ou à des verrous réglementaires (farines de poisson, larves dinsectes). Pour ces raisons, le passage à une alimentation 100 % biologique augmentera à court terme le recours au tourteau de soja (et les importations). Des surcoûts sont constatés dans les essais en lien avec un prix plus élevé de laliment et déventuelles augmentations dIndices de Consommation (IC). Des stratégies de formulation à plus faible niveau de protéines en finition peuvent permettre de les limiter. Améliorer la qualité et la disponibilité des matières premières locales, et mieux valoriser le parcours comme source de nutriments sont des pistes intéressantes, mais sur lesquelles des recherches complémentaires sont nécessaires.
![]()
![]()
Allier agronomie et autonomie protéique avec les méteils protéagineux
Les méteils sont des mélanges de céréales et protéagineux. Ce document, écrit dans un contexte d'élevage conventionnel, s'intéresse plus spécifiquement aux méteils dits protéagineux, riches en espèces de cette famille végétale (exemple de mélange : féverole, vesce, pois, triticale). Comme pour tous les méteils, ces cultures présentent divers intérêts, aussi bien agronomiques que zootechniques, et peuvent être aisément cultivées sans fertilisants ni produits phytosanitaires. D'un point de vue nutritionnel, les méteils protéagineux seront plus riches en matières azotées totales (MAT). La date de la récolte devra être choisie de manière à privilégier la qualité plutôt que le rendement. Des exemples de mélanges, ainsi que leurs valeurs alimentaires, sont donnés pour la zone Nord Mayenne.
![]()
Analyse longitudinale de la vulnérabilité des exploitations bovines biologiques aux variations de climat et de prix des produits
L'autonomie alimentaire est une préoccupation importante des élevages biologiques. Dans ce contexte, le projet Casdar OptiAliBio, piloté par l'Institut de lÉlevage (Idele), a pour objectifs, entre autres, d'analyser la résistance des élevages bovins biologiques aux aléas climatiques en termes d'autonomie alimentaire, et d'identifier et/ou développer des stratégies d'adaptation pour faire face à ces aléas. A la demande de l'Institut de lÉlevage et de l'Inra, partenaire d'OptiAliBio, un groupe d'étudiants de VetAgro Sup a réalisé une analyse longitudinale de la vulnérabilité des exploitations bovines biologiques aux variations de climat et de prix des produits. Pour cela, des données chiffrées issues des Réseaux d'élevage ont été utilisées, et 29 éleveurs 12 en bovins lait et 17 en bovins viande ont été enquêtés dans le Puy-de-Dôme et les départements limitrophes. Ce travail a permis d'identifier des stratégies d'adaptation mises en place par les éleveurs pour mieux faire face aux aléas climatiques, de façon ponctuelle ou à plus long terme. Les résultats obtenus montrent que le niveau d'autonomie alimentaire est lié à une combinaison de facteurs. Les exploitations les plus autonomes sont généralement celles qui dégagent le meilleur revenu et qui montrent une amélioration continue de leurs résultats. En termes d'adaptation aux aléas climatiques, les techniques ponctuelles sont plus souvent mobilisées par les éleveurs que les stratégies à long terme. Les pratiques clés identifiées peuvent être divisées en deux catégories : - celles qui passent par l'augmentation de la quantité de ressources disponibles ; - et celles qui passent par la diminution des besoins des animaux.
![]()
![]()
Charente Limousine : Les cendres d'une papeterie pour amender les sols
Elsa EBRARD, Auteur ; Sophie CHRISTOPHE, AuteurEn 1997, International Paper, papeterie située à Saillant-sur-Vienne (87), s'associe à des éleveurs de Charente et de Haute-Vienne à qui elle propose d'amender leurs sols en utilisant les cendres issues de la fabrication du papier. Après une étude montrant l'innocuité de l'épandage des cendres, et l'amélioration de la qualité des sols par apport des cendres dans un contexte pédologique local de PH bas, un projet multipartenarial (Chambres d'Agriculture, collectivités locales, agriculteurs, associations environnementales, constructeurs de matériel, CUMA...) voit le jour. En 2000, l'association Cendrecor, contraction de "cendres d'écorces", est créée. Elle suivra le dossier de A à Z, fédérant au niveau territorial une filière d'épandage qui réunit, autour d'un même enjeu, des acteurs d'horizons très différents. Aujourd'hui, elle rassemble 80 agriculteurs répartis sur 9 000 ha de SAU en Charente et en Haute-Vienne. Chaque année, plus de 13 000 tonnes de cendres sont épandues. Grâce à l'augmentation du PH dans le sol, les agriculteurs élargissent les cultures à développer, comme la luzerne. En 2015, au sein de Cendrecor, un collectif de 6 exploitants a souhaité aller plus loin et expérimenter collectivement de nouveaux itinéraires culturaux pour viser l'autonomie protéique complète. De cette volonté est née l'association "Cendrecor Agro-Ecologie" pour répondre à l'appel à projets GIEE lancé par le ministère de l'Agriculture. Parmi les actions de ce projet, la diminution d'intrants et le développement d'une unité de méthanisation collective pour sécher la luzerne dans un objectif global d'autonomie protéique.
![]()
![]()
Cocorico ! Les gallinacées picorent du bio français
Sophie CHATENET, AuteurLa filière avicole bio auvergnate peut désormais s'approvisionner exclusivement en céréales et soja bio cultivés sur le territoire français. L'alimentation des volailles bio n'est donc plus soumise au soja d'importation. L'entreprise Thivat, fabricant d'aliments pour la filière avicole bio, a investi dans une chaîne d'extrusion qui lui permet d'améliorer la digestibilité et la valeur nutritionnelle (protéines et matières grasses) des graines. La plus grande indépendance protéique de la filière auvergnate bio coïncide avec une demande sociétale de plus en plus importante en faveur de la production locale. Pour Éric Aubry, directeur de Force Centre, cela est aussi un encouragement à la création de nouvelles filières céréalières en France.
![]()
![]()
Les Combrailles : terres d'alternatives et d'innovation
Manon DESSALCES, AuteurLe 17 juin, a eu lieu une visite de la plateforme d'essais de méteil protéagineux au GAEC d'Aubignat, à Saint-Gervais d'Auvergne (63). Ces essais ont été mis en place en automne 2015, par des éleveurs ayant suivi une formation sur l'autonomie fourragère protéique. Le méteil protéagineux est constitué à partir de différentes espèces de céréales comme le seigle, le blé, le triticale, l'orge-hiver, l'avoine-hiver ou lépeautre. A cela viennent s'ajouter des espèces de protéagineux telles que le pois fourrager, le pois protéagineux, la vesce, la féverole ou encore le lupin. Pour Christian Meurdefroid, éleveur bovin à Saint-Gervais-d'Auvergne, ce projet s'inscrit dans une démarche de changement des mentalités et des façons de travailler des agriculteurs. L'enjeu d'autonomie fourragère protéique constitue un point important du projet, mais c'est aussi, pour lui, "une vision située en dehors de la société de consommation" adaptée aux élevages. Lionel et Loïc Batisse, éleveurs de vaches laitières à Vitrac (63) et en conversion bio, témoignent également.
![]()
![]()
Développer les associations annuelles céréales - protéagineux dans les systèmes fourragers
JC. EMILE, Auteur ; JP. COUTARD, Auteur ; E. FOREL, Auteur ; ET AL., AuteurLes associations annuelles céréale(s) - légumineuse(s) présentent des atouts (économie, autonomie de l'exploitation, simplicité de la conduite...) et constituent une voie de sécurisation (climatique et économique) du système fourrager. Associées à des céréales à paille en culture d'hiver ou à des maïs ou sorgho en culture d'été, les légumineuses (pois, vesce, soja ou haricot) améliorent la productivité et surtout les valeurs protéique et énergétique de la céréale pure. Les 2 principaux freins à l'utilisation de ces associations sont le pilotage de la proportion de légumineuses et la prédiction de leur valeur alimentaire. De nombreux résultats expérimentaux fournissent des éléments pour la composition de ces associations, leur conduite culturale, leur récolte et leur utilisation pour le rationnement des ruminants.
![]()
Enjeux et échelles pertinentes pour développer lautonomie alimentaire de systèmes délevage plus agroécologiques
V. THÉNARD, Auteur ; A. CHARMEAU, Auteur ; P. TRIBOULET, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Secrétariat 3R - MNE, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : RENCONTRES RECHERCHES RUMINANTS | 2016Ce texte est issu des Journées 3R (Rencontres Recherches Ruminants) de 2016 (Thème : Nouvelles formes de structuration amont - aval). Face aux changements globaux et aux externalités négatives de lagriculture, lagroécologie est à la fois un concept, une méthode et un cadre opérationnel qui mobilise les principes de lécologie pour reconcevoir des systèmes agricoles plus durables. Dans les systèmes délevage, lautonomie alimentaire des troupeaux est une voie de développement de lagroécologie. Lobjectif de cette communication est de proposer un cadre danalyse et dévaluation de lautonomie alimentaire en élevage herbivore en articulant différentes échelles spatiales, de lexploitation au territoire. La méthodologie sappuie sur une modélisation des flux de matières entrants et sortants pour rendre compte de lautonomie alimentaire des exploitations. Au niveau de lexploitation, des indicateurs ont été calculés afin de caractériser et évaluer lautonomie alimentaire dun échantillon de 41 fermes de lAveyron (en bovin lait, bovin viande et ovin lait). Au niveau du territoire, des entretiens non directifs ont été réalisés auprès dune quinzaine dacteurs de lélevage (collectifs dagriculteurs, dont 3 sur 4 en AB, et des filières) afin danalyser les possibilités et les freins au développement de lautonomie alimentaire au sein dune petite région agricole. Les résultats montrent, à partir des indicateurs, que la variabilité des différentes formes dautonomie est importante et que ces formes dautonomie sont très liées aux performances techniques des troupeaux. Lintérêt de réfléchir lautonomie au niveau local ou régional est ensuite discuté. Pour autant, lanalyse des entretiens montre que, malgré une volonté forte des acteurs, des collectifs dagriculteurs et des filières, il existe de nombreux freins, notamment logistiques qui limitent le développement dune autonomie régionale en particulier en protéines.
![]()
![]()
Gagner en autonomie : Toaster ses graines de protéagineux à la ferme
Véronique BARGAIN, AuteurEn Vendée, la Cuma Défis 85 a fait lachat en 2015 dun toasteur mobile, à linitiative dun groupe déleveurs, bio ou non, notamment en bovins lait. Lobjectif était daccroître lautonomie alimentaire en valorisant mieux les protéagineux produits sur lexploitation. Plus facile que lextrusion, le toastage permet de limiter la dégradation des protéines dans le rumen, doù un gain en PDIE et PDIA. Cela détruit aussi les facteurs antinutritionnels thermosensibles des protéagineux (doù une meilleure disponibilité, par exemple, en trypsine). Cette technique permet aussi une meilleure conservation en asséchant les protéagineux et en éliminant bactéries et champignons, mais il est important de trier et nettoyer les mélanges avant toastage des protéagineux. Par ailleurs, les éleveurs doivent sorganiser pour un fonctionnement optimal du toasteur, placé sur une remorque routière pouvant être tirée par un tracteur. Les éleveurs qui ont substitué des grains toastés à leurs grains crus ont vu, en 2015 et 2016, leur production de lait augmenter. Ces résultats, à confirmer, sont prometteurs. Ce nest pas le seul cas de recours au toastage. Diverses autres initiatives existent, portées par des éleveurs ou des prestataires privés. Ainsi, une Cuma dans le Gers a acheté un toasteur mobile pour répondre à la demande déleveurs, notamment d'aviculteurs, qui voulaient valoriser au mieux le soja quils produisaient et ainsi se passer du soja importé et faciliter les filières tracées sans OGM.
![]()
![]()
Intérêt des légumineuses fourragères pâturées ou récoltées dans l'alimentation des vaches laitières en France
B. ROUILLÉ, Auteur ; L. DELABY, Auteur ; R. DELAGARDE, Auteur ; ET AL., AuteurLes légumineuses fourragères sont très présentes dans les systèmes bovins laitiers en France. Leurs valeurs nutritionnelles élevées, notamment en protéines, permettent de s'affranchir de tout ou partie des protéines importées. Différents modes complémentaires de valorisation existent, du pâturage à différents types de récolte, permettant une souplesse d'utilisation. Les performances laitières des vaches consommant des légumineuses fourragères sont le plus souvent équivalentes voire supérieures à celles qui n'en consomment pas. L'intérêt nutritionnel et les modalités d'utilisation (dans différents types de régimes) de la luzerne, du trèfle blanc et du trèfle violet en élevage bovin laitier sont présentés.
![]()
![]()
L'intérêt du soja régional se confirme en système foin
Emeline BIGNON, AuteurAprès une première étude en 2013, le Centre d'élevage de Poisy (Haute-Savoie) a renouvelé des essais en bovin lait sur les graines de soja crues dans des rations à base de foin, regain et maïs épis. L'objectif était d'acquérir des références pour l'autonomie régionale en protéines avec du soja produit en Rhône-Alpes. Ces essais ont consisté, notamment, à comparer l'apport de graines de soja crues aplaties au tourteau de soja. Les quantités de lait ne sont pas impactées, le TP augmente de 0,5 g/l et le TB diminue de 0,99 g/l.
![]()
![]()
Les légumineuses fourragères, indispensables à l'élevage de demain
L. DELABY, Auteur ; J. PAVIE, Auteur ; B. MC CARTHY, Auteur ; ET AL., AuteurL'intensification basée sur les engrais chimiques et la spécialisation des productions a fait régresser les légumineuses en Europe, alors qu'en Amérique du Sud, la luzerne (pâturée ou associée avec l'ensilage de maïs) reste la base des systèmes de production laitière. Les légumineuses ont des atouts (fixation symbiotique, transfert de fertilité et richesse en protéines) qui ont des conséquences agronomiques et zootechniques à plusieurs niveaux, de la parcelle à l'exploitation, de l'assolement à l'alimentation des troupeaux. Leurs exigences et fragilités justifient des pratiques bien adaptées, mais les légumineuses permettent de renforcer l'autonomie des systèmes d'élevage et, selon le contexte de prix des intrants, la rentabilité économique des exploitations. Leur développement futur semble s'appuyer sur leurs atouts environnementaux et nécessiter une politique volontariste durable.
![]()
![]()
Du méteil bio à 60 quintaux
François D'ALTEROCHE, AuteurSimon Groot Koerkamp, éleveur de bovins viande biologiques dans la Meuse, a un système autonome en année normale, aussi bien en fourrages qu'en aliments concentrés. Il valorise au mieux ses pâtures et, pour la production d'aliments, surtout dédiés à la finition des femelles, il sème notamment un méteil triticale-pois fourrager-avoine. En 2016, le rendement de ce méteil a été remarquable avec près de 60 quintaux par hectare. En moyenne, ce rendement est de l'ordre de 50 quintaux. Semé derrière un blé, il est implanté après déchaumage, suivi d'un labour mi-septembre, puis d'un faux semis et enfin d'un hersage quelques jours avant le semis. Ce dernier a lieu mi-octobre avec 100 kg de triticale, 30 kg de pois fourrager et 30 kg d'avoine. Associée à de l'enrubannage, la paille du méteil sert à l'alimentation des vaches devant vêler en fin d'hiver et ayant donc des besoins plus faibles.
![]()
![]()
Mieux comprendre les dynamiques d'évolution des légumineuses dans les associations et les prairies multi-espèces
P. PELLETIER, Auteur ; F. SURAULT, Auteur ; F. GASTAL, Auteur ; ET AL., AuteurDans FOURRAGES (N° 226 - Les légumineuses fourragères et prairiales : Quoi de neuf ? Juin 2016) / p. 121-133 (13)Cette synthèse d'essais récents apporte des informations sur les dynamiques d'évolution des légumineuses dans les prairies d'associations et multi-espèces. Le choix d'espèces adaptées au contexte (sol, climat et mode d'exploitation) est primordial pour la productivité et la pérennité de ces prairies ; l'impact des doses de semis des légumineuses est faible. Certaines légumineuses (luzerne, trèfle violet ou trèfle blanc) ont tendance à dominer et entraînent la disparition des autres légumineuses. Les espèces très peu concurrentielles (lotier corniculé) ne se développent qu'en l'absence d'espèces agressives. Une question importante subsiste, celle de l'influence de la variété des espèces semées sur ces dynamiques d'évolution des légumineuses en mélange.
![]()
![]()
Porcins : A la recherche de races alternatives ; La santé par le plein air - Cochon qui s'en dédit ! ; Sélection personnelle pour adapter les races conventionnelles aux besoins bio ; Sélectionner pour diminuer le soja
Barbara FRÜH, Auteur ; Franziska HÄMMERLI, Auteur ; Katharina SCHEUNER, AuteurEn Suisse, la moitié des porcs de boucherie bio est issue de 9 % de lensemble des producteurs bio helvètes. Ces producteurs en filière longue sont minoritaires et utilisent les races conventionnelles pour fournir des qualités standardisées. Cependant, la grande majorité des éleveurs bio suisses commercialise en vente directe et recherche des races alternatives (60 % des engraisseurs ont moins de dix bêtes). A ce jour, pour ces éleveurs, la meilleure solution est de sélectionner soi-même, selon ses besoins, en croisant des races alternatives avec des races conventionnelles. Parmi les critères de sélection les plus fréquents : la robustesse, les performances de croissance et de valorisation de la ressource alimentaire (recherche danimaux moins consommateurs daliments en volume, mais aussi moins exigeants en aliments de haute valeur, notamment protéique, avec une croissance plus rapide que les races dites alternatives), le comportement maternel (ex. : moins de porcelets à la naissance, mais une meilleure capacité à les nourrir). Sur le volet « valorisation de lalimentation », des études ont montré que 30 % de la population porcine suisse aurait un génotype permettant davoir les mêmes performances de croissance, mais avec moins dacides aminés que ce qui est préconisé dans les rations alimentaires. Travailler à sélectionner ce critère permettrait de réduire les teneurs en protéines brutes des aliments pour les porcs, doù une baisse possible de limportation de soja estimée à 30 % pour la Suisse.
![]()
![]()
Prairies temporaires à flore variée dans les exploitations délevage : La diversité au service de la qualité des fourrages et de lautonomie protéique
Benoit DELMAS, Auteur ; Yolène PAGÈS, AuteurDans le cadre dune meilleure autonomie fourragère et protéique et dans un contexte dadaptation aux aléas climatiques, les prairies temporaires semées en mélange complexe ou prairies à flore variée (PFV) retrouvent un gain dintérêt. Malgré un coût semences à prendre en compte, ces prairies offrent divers atouts, en termes dadaptation (ex : aux aléas météorologiques) et en termes de production (rendement, apport de protéines avec la présence de légumineuses). Cet article présente certaines règles de base à retenir pour concevoir les mélanges de ces prairies à flore variée. Il présente des essais en cours en Aveyron (en bio ou pas) sur les questions de composition des mélanges prairiaux et des conditions dimplantation, ainsi que le développement de loutil en ligne daide à la conception des mélanges prairiaux, Capflor (projet Mélibio) ; ou encore le projet QualiPrat (portant notamment sur la structuration dun système fourrager intégrant des prairies à flore variée et sur leur conduite technique ou sur la valorisation de ces PFV).
![]()
![]()
Produire du porc en filière longue : Lautonomie et la cohérence comme moteurs
Guillaume MICHEL, AuteurLe lien au sol et la cohérence du système sont des clés de succès en élevage de porcs bio. Cela sous-entend une réflexion globale à léchelle du système, avec la prise en compte du potentiel de production pour lalimentation, de lapprovisionnement en paille, du coût des bâtiments ou encore de la gestion de lépandage. Lexploitation de Gilles Le Marchand, éleveur bio engraisseur en filière longue en est une bonne illustration. En effet, ce producteur breton a fait le choix de vendre à Bio Direct qui, comme plusieurs organisations de producteurs biologiques de viandes de l'Ouest, a un cahier des charges plus strict que le cahier des charges européen (50 % des aliments produits sur la ferme, interdiction de lélevage sur caillebotis, même partiel...). Aussi, ce producteur a dimensionné son élevage qui produit quelque 750 à 800 porcs par an selon le potentiel de ses 42 hectares. Un soin particulier est apporté à la rotation, afin de produire des mélanges céréaliers à base de triticale, de pois et de féverole, du maïs grain, de la féverole et de lorge de printemps qui peuvent servir à l'alimentation des animaux. Cette rotation intègre des prairies, actuellement exploitées en fauche par un éleveur bovin lait. Pour maîtriser au mieux les coûts, laliment est fabriqué à la ferme. Ce producteur envisage aussi dexplorer la piste du toastage afin daugmenter son autonomie en protéines. Il atteint 50 % dautonomie en paille et achète le reste en AB. Par ailleurs, il veille à la qualité de ses actions de prévention, notamment en post sevrage. Il ne manque pas de projets : développer la vente directe et, avec une finalité dautonomie renforcée, il souhaite créer un atelier naisseur.
![]()
Reine Mathilde : une « ferme-vitrine » pour l'autonomie
Initié en 2010, le projet Reine Mathilde travaille au développement de la filière laitière biologique de Basse-Normandie et à l'accompagnement des éleveurs de la région. Pour cela, le projet s'est doté d'une plateforme de démonstration, ou « ferme-vitrine », lieu d'échanges et de rencontres autour de techniques adaptées à l'AB. Des cultures visant à renforcer l'autonomie alimentaire y sont testées et évaluées. Certains résultats sont présentés dans cet article. Ils concernent : - les associations féverole-pois protéagineux récoltées en fourrage et riches en protéines ; - des prairies de fauche riches en légumineuses ; - des prairies à flore variée contenant de la chicorée et destinées au pâturage ; - les associations céréales-protéagineux destinées à la production de concentrés fermiers (triticale-vesce d'hiver, triticale-féverole d'hiver, céréales sursemées dans le lupin d'hiver).
![]()
![]()
Un séchoir en bottes pour sécuriser son foin
REUSSIR LA CHEVRE, AuteurAntoine Lardeux, éleveur de 320 chèvres bio et 30 vaches allaitantes, dans le Maine-et-Loire, mise sur la qualité de ses fourrages pour optimiser sa production de lait. La luzerne tient une place importante dans son exploitation qui compte 115 hectares de SAU dont 12 de luzerne (plus la présence de cette légumineuse dans les prairies temporaires). Semée sous couvert de céréales, la luzerne est récoltée en foin (très peu denrubannage). La récolte se fait sans recours à la faneuse et avec le minimum de manipulation pour permettre le moins de pertes possibles. Pour optimiser la qualité du foin de luzerne, cet éleveur a investi dans un séchoir en bottes, composé dune dalle de béton sous abri de 120 m² percée de 4 rangées de 6 trous grillagés à travers lesquels circule de lair pulsé par une soufflerie. Ce séchoir permet de sécher 48 bottes de 280 kg en une semaine, ces bottes étant disposées en 2 couches posées sur les trous du séchoir. Ce système permet dobtenir un foin de qualité, à 85 % de matière sèche comptant, en 2015, 0.67 UFL, 140 PDIN et 97 PDIE.
![]()
SOS PROTEIN : Elevage bovin lait - Bretagne
Cette vidéo de 6 mn 22 a été réalisée en mai 2016 chez Philippe Riaux, éleveur de 50 vaches laitières sur 57 ha de SAU en Ille-et-Vilaine, dans le cadre du projet européen dinnovation SOS PROTEIN, dont lobjectif est de développer lautonomie protéique dans les élevages. Léleveur a implanté des prairies multi-espèces, en augmentant le pourcentage de surfaces en herbe par rapport au maïs, et a maximisé son pâturage en partageant sa surface en paddocks.
![]()
Les systèmes bovins lait bio à l'épreuve du climat !
Le projet Casdar Optialibio vise à proposer des solutions d'adaptations pour une plus grande autonomie alimentaire et une meilleure résistance aux aléas climatiques dans les élevages bovins biologiques, deux questions essentielles pour la durabilité de ces élevages. Pour cela, un état des lieux de l'autonomie alimentaire et de ses déterminants a d'abord été réalisé, à partir du suivi de 457 exploitations sur 13 ans (2000 à 2012 ; données issues du dispositif « Inosys-Réseaux d'élevage »). Les résultats pour la filière laitière biologique sont présentés dans cet article. Cet état des lieux a ensuite permis d'identifier les éléments déterminants pour optimiser le niveau d'autonomie, en lien avec les performances techniques et économiques des exploitations.
![]()
![]()
Toaster pour être plus autonome en protéine : Quel intérêt et quel impact ?
Thibaut SCHELSTRAETE, AuteurEn Vendée, des éleveurs du GRAPEA en système herbager, déjà très autonomes mais voulant aller plus loin, ont lancé en 2014 un travail sur la culture de protéagineux et leur valorisation dans les rations. A noter que la majorité de ces éleveurs sont en bio. Ils ont exploré la voie du toastage, technique qui chauffe pendant 1 à 2 minutes les graines de protéagineux dans un flux dair à 280°C et qui permet ainsi daugmenter la part des protéines assimilables par les ruminants ou encore déliminer les facteurs antinutritionnels thermosensibles comme les tanins. Un toasteur mobile est arrivé en 2016. Létude menée montre l'intérêt de cette technique, aussi bien au niveau économique, travail ou encore environnemental. Les premiers résultats montrent plutôt des avantages : meilleurs résultats technico-économiques (moins dachat de concentrés et/ou meilleure production de lait) et un bilan environnemental légèrement supérieur (notamment par la baisse dachats daliments). Létude se poursuit, notamment à lINRA, pour affiner les valeurs alimentaires fournies dans cet article.
![]()
![]()
Valorisation des fourrages : « Notre système est 100 % autonome en protéines »
Franck MECHEKOUR, AuteurAvec un troupeau laitier de 80 vaches biologiques à 6 800 l lait/an en moyenne sur 115 hectares de SAU, le GAEC R'Belait dans le Maine-et-Loire, qui compte trois UTH, est autonome en protéines. La preuve quautonomie nest pas synonyme de baisse de performance. Pour atteindre ce résultat, cette exploitation mise sur les fourrages de haute qualité. Elle pratique le séchage en grange et la majorité de ses prairies sont des prairies à flore variée (mélanges suisses), ressemées tous les quatre à cinq ans. Un pâturage tournant dynamique a aussi été mis en place et, enfin, tous les concentrés sont produits sur lexploitation à partir de 13 ha de maïs grain (pas densilage) et de 16 ha de mélange orge-avoine. Pour ces éleveurs, « le développement de lautonomie protéique nécessite de revenir sur les fondamentaux de lagronomie ». Un encart présente le projet Devautop dans lequel un outil de diagnostic de l'autonomie protéique a été créé.
![]()
![]()
Cahier technique : Alimentation des volailles en agriculture biologique
Célia BORDEAUX, Auteur ; Antoine ROINSARD, Auteur ; Hervé JUIN, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2015Ce cahier technique a été réalisé par l'ITAB, IBB, les Chambres d'agriculture des Pays de la Loire, l'INRA et l'ITAVI. Les productions avicoles biologiques connaissent une croissance importante depuis 2008. Parmi les nombreuses questions techniques qui se posent pour accompagner le développement de la filière, celle de l'alimentation est particulièrement prégnante. En effet, l'alimentation représente la part principale du coût de production (60 à 65 % d'après les références ITAVI) ; le passage à une alimentation 100 % AB, en 2018, pourrait encore augmenter ce coût alimentaire, en raison d'une plus grande difficulté à atteindre l'équilibre alimentaire et d'une moindre disponibilité de certaines matières premières riches en protéines. En outre, cet impératif réglementaire risque d'accentuer la dépendance de la filière française au tourteau de soja, majoritairement importé. Ainsi, cinq programmes de recherche se sont déroulés entre 2010 et 2015, et apportent des premières réponses à cet enjeu technique majeur. Ce cahier technique à destination des éleveurs et techniciens fait la synthèse des connaissances et des nouvelles informations acquises sur le sujet. Il est composé de huit parties : - Règlementation concernant l'alimentation des monogastriques en AB ; - Quelques rappels sur les mécanismes physiologiques ; - Besoin des animaux et recommandations ; - Généralités sur la conduite de l'alimentation ; - Valeur nutritionnelle des MPs et réflexions sur leur incorporation ; - Exemples de stratégies d'alimentation 100% AB et performances zootechniques attendues ; - Quels apports nutritionnels permis par le parcours? ; - La FAF (fabrication d'aliments à la ferme) en élevage avicole
![]()
![]()
Démarche qualité Biolait : Autonomie des exploitations et traçabilité des achats en amont
Flavie TIRET, AuteurLes adhérents de Biolait ont validé leur nouvelle Démarche Qualité. Celle-ci comprend notamment un dispositif de sécurisation des intrants alimentaires, dans un objectif global d'accompagnement des producteurs vers plus d'autonomie sur leurs exploitations. De plus, cette démarche s'inscrit dans une volonté de conforter la confiance des consommateurs dans l'AB. L'autonomie protéique, qui est aussi un des objectifs importants pour les éleveurs, est en général difficile à atteindre. Néanmoins, une étude de 2013 auprès des adhérents de Biolait montre qu'un tiers des producteurs du réseau n'a recours à aucun achat extérieur et que, parmi les deux tiers restants, la part d'aliments autoproduits est variable et peut aller jusqu'à 90 %. Une minorité de producteurs se fournissent partiellement à l'extérieur, auprès des producteurs bio locaux ou d'opérateurs de l'alimentation animale certifiés.
![]()
![]()
Dossier : Donner sa juste place à la luzerne
Sophie BOURGEOIS, Auteur ; François D'ALTEROCHE, AuteurEn élevage, de nombreux facteurs pèsent sur la décision d'intégrer ou non la luzerne à l'assolement, en fonction des éléments propres à l'exploitation (altitude, nature des sols, surfaces disponibles, conditions de travail...). Si l'intérêt économique de la luzerne n'est pas toujours évident, l'intégrer relève souvent d'une démarche de sécurisation du système par rapport aux variations du prix des sources de protéines, ou de la recherche d'une alimentation enrichie en oméga 3. Au sommaire de ce dossier : - La luzerne passe le cap des 1000 mètres d'altitude : un premier article à partir des témoignages de techniciens semences, un deuxième article intitulé "Quinze hectares de luzernières depuis quinze ans" (Yvon Soule, éleveur dans le Cantal), un troisième article intitulé "Un essai dans le Cantal à 950 mètres d'altitude" ; - Luzerne et blé au menu des jeunes bovins : le premier article rend compte d'une étude de la Chambre d'Agriculture de Bretagne, un second est intitulé "Luzerne et maïs ensilage ne font pas très bon ménage" ; - "J'achète chaque année de la luzerne sur pied" (témoignage de Guillaume Lesage, éleveur bio dans l'Orne), et un encart sur "L'autonomie en luzerne peut s'envisager à l'échelle d'un territoire".
![]()
L'élevage laitier en agriculture biologique : autonomie alimentaire et résistance aux aléas climatiques (2000-2013)
Ce rapport de stage a été réalisé dans le cadre du projet CASDAR Optialibio, porté par l'Institut de l'Élevage. L'autonomie alimentaire en élevage biologique est le résultat d'une recherche de cohérence entre les moyens et les objectifs de production. Elle vise à s'affranchir de la dépendance aux aliments extérieurs, afin de sécuriser les coûts liés à l'alimentation et de mieux garantir la traçabilité des produits. Cette étude a pour but : I) de réaliser un état des lieux de l'autonomie des élevages bovins lait biologiques ; II) d'identifier les éléments qui la déterminent ; et III) de mesurer l'incidence des aléas climatiques. Elle porte sur 261 élevages suivis dans le cadre du dispositif des Réseaux d'Elevage (INOSYS) sur la période 2000-2013. Les élevages affichent globalement une très bonne autonomie en fourrages conservés, mais des disparités apparaissent concernant l'autonomie en concentrés, particulièrement pour les concentrés protéiques. L'autonomie est sensible aux années climatiques défavorables qui diminuent les rendements fourragers et céréaliers, comme en 2003 et en 2011. L'autonomie en fourrages est également impactée par la gestion des prairies. L'autonomie en concentrés dépend du niveau d'intensification du système et de la diversité des cultures dans l'assolement associés au potentiel de surfaces labourables. L'autonomie protéique en concentrés est très liée à la présence du maïs ensilage dans la ration et à la diversité de cultures dans l'assolement. Une typologie des exploitations en fonction de leur autonomie, du climat, des caractéristiques de l'assolement et du troupeau, ainsi que des performances (cheptel, économie, travail) a été construite. Elle met en évidence une diversité de systèmes autonomes et la sensibilité des systèmes les plus intensifs aux variations climatiques.
![]()
![]()
Objectif fixé : zéro soja
François D'ALTEROCHE, AuteurLe GAEC Delmond, situé en Corrèze et spécialisé dans la production de veaux de lait, vise une ration sans soja pour les mères (race Limousine). Avec des parcelles propices au maïs, jusqu'en 2013, la ration était fortement basée sur cette plante, d'où un recours important au soja pour équilibrer la ration. Jugeant cette dépendance extérieure en protéines trop coûteuse, les associés ont fait le choix d'orienter leur stratégie alimentaire vers des rations englobant des fourrages issus d'associations graminées/légumineuses. L'assolement a été repensé et intègre, notamment, des prairies temporaires à flore variée, du sorgho (pour faire la transition) et du colza. Le maïs est conservé, mais l'objectif est de faire du grain.
![]()
![]()
Ouest : Maïs population : évaluer sa valeur protéique
Frédéric RIPOCHE, AuteurDans les régions Bretagne et Pays de la Loire, 29 producteurs, bio et non bio à faibles intrants, sont impliqués dans un programme d'évaluation de la qualité protéique de différentes populations de maïs. Il s'agit d'analyser la qualité de l'ensilage, principalement à destination des éleveurs laitiers biologiques (taux de protéines notamment). 10 populations de maïs sont actuellement testées. Ces populations n'étant pas inscrites au Catalogue Officiel, les producteurs ont signé une convention d'expérimentation et se sont engagés à n'en faire ni un usage commercial, ni un don. Le programme (appelé QualiMaïsPop) livrera ses conclusions dans trois ans.
![]()
![]()
Pays Basque : Le tourteau et l'huile de Nouste Ekilili
Maritxu LOPEPE, AuteurDans le Sud-Ouest, l'un des sociétaires de la coopérative Nouste Ekilili, Jean-Jacques Prebendé, relate, dans cet interview, comment il a abandonné le maïs semence au profit de la culture de tournesol, ce qui lui permet deux choses : d'engraisser ses vaches avec du tourteau fait maison ; et de produire de l'huile comme carburant, mais aussi pour l'alimentation humaine. La récolte génère pour deux tiers de tourteaux et pour un tiers de l'huile. Le tourteau est riche en azote (28%) et son prix de vente avoisine les 300 euros la tonne, ce qui est le prix du marché actuellement. Mais, selon l'agriculteur, les avantages de la culture et de la transformation du tournesol ne s'arrêtent pas là : « Les terres sont en meilleur état, je fertilise moins, le fumier et le lisier de la ferme me suffisent. Je fais moins de traitements. Le travail a beaucoup diminué en comparaison au maïs semence ». De plus, l'huile, mélangée à 30% avec le gasoil, est utilisée pour les tracteurs, et deux bateaux de pêche l'utilisent même pure, dans le cadre d'un projet européen. Sachant que la PAC exige aujourd'hui d'avoir au moins trois cultures, le tournesol est, Jean-Jacques n'en doute pas, une culture d'avenir.
![]()
![]()
"Pour un excellent foin, il faut pouvoir sécher"
Emeline BIGNON, AuteurDominique Lardeux est éleveur de vaches laitières bio dans le Maine-et-Loire. Sur les 93 ha dont il dispose, il en cultive 12 en luzerne. Il obtient ainsi un fourrage riche en protéines et complémentaire du maïs ensilage. Il a souhaité faire du foin, plutôt que de procéder à un enrubannage ou à un ensilage, au cours desquels une partie des protéines est digérée. Pour obtenir un foin de grande qualité, il accorde toute son attention à la récolte, où il s'agit de perdre le moins possible de feuilles (la majorité des protéines s'y trouve), puis au séchage (séchoir de 21 trous qui peut sécher 42 bottes en une semaine), garant d'une bonne conservation. Seul sur l'exploitation, l'éleveur réalise lui-même les récoltes et les différentes opérations. L'été, il valorise ses coupes d'été en foin séché en bottes. Il apporte son témoignage sur son organisation et sur le matériel qu'il utilise.
![]()
![]()
En pur ou en mélange ?
Costie PRUILH, Auteur ; Emeline BIGNON, AuteurSi la luzerne est le fourrage le plus riche en protéines, il peut être intéressant de le cultiver en mélange en zone d'élevage. Elle répond ainsi à plusieurs objectifs. Avec des graminées, par exemple, l'obtention d'un mélange plus riche en sucre permet une conservation plus facile et, à la récolte, la perte en feuilles est moindre. Autre atout, la production de fourrage est répartie sur l'année. Grâce à des témoignages d'éleveurs, l'article fait le point sur quelques mélanges de luzerne avec : fétuque, dactyle, trèfle, blé, brome. Les avantages et inconvénients de ces différents mélanges sont mis en évidence. Les témoignages mettent l'accent sur la nécessité de trouver les bonnes proportions pour conserver un équilibre dans le rendement et la qualité des fourrages obtenus.
![]()
![]()
Transformer les protéagineux pour mieux valoriser ses protéines en élevage ruminant et monogastrique
Thibaut SCHELSTRAETE, AuteurDans le cadre de l'appel à projets « Mobilisation pour l'agroécologie », le GRAPEA, le Groupe de recherche pour une agriculture paysanne économe et autonome, travaille, depuis 2014, sur la valorisation des protéagineux en élevage, et plus particulièrement sur la technique du toastage des graines. En effet, la cuisson permet de détruire les facteurs antinutritionnels que ces dernières contiennent. Des premiers essais chez des éleveurs laitiers montrent des résultats plutôt satisfaisants sur la production laitière. Des éleveurs de porcins et de volailles se montrent également intéressés. L'investissement dans un toasteur mobile par une CUMA, permettant ainsi de mutualiser ce matériel, est à l'étude avec la FDCUMA 85.
![]()
![]()
L'association céréales-protéagineux, c'est payant
Véronique BARGAIN, AuteurLe Gaec Ursule, en Vendée, cultive des méteils en agriculture biologique depuis 1997 et travaille à l'autonomie en concentrés des 100 vaches laitières grâce à de la féverole, du pois fourrager, du lupin et du tourteau de colza fermier. Le lupin a été abandonné à cause du salissement. Les associations de céréales avec du pois augmentent le rendement, réduisent les attaques de bruches et le salissement. Les céréales et les protéagineux sont respectivement semés à 30 % et 90 % de la dose en culture pure, il y a donc une augmentation de densité de semis. La féverole de printemps est semée à 50 grains/m2 avec de l'avoine. Les pois de printemps sont semés à 90 grains/m2 avec de l'orge à 40 kg/ha. Le lupin d'hiver est semé à 40 grains/m2 en octobre, puis l'orge ou le blé associés sont semés par la suite à 100 kg/ha.
![]()
Associer une légumineuse au sorgho pour améliorer la qualité de la ration
Mabio S.J. DA SILVA, Auteur ; Jean-Claude EMILE, Auteur ; Guillaume AUDEBERT, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Secrétariat 3R - MNE, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : RENCONTRES RECHERCHES RUMINANTS | 2014Ce texte est issu des Journées 3R (Rencontres Recherches Ruminants) de 2014 (Thème : Autonomie Alimentaire). Le sorgho présente l'avantage d'être moins gourmand en eau que le maïs, et avec une productivité comparable. Le grain peut être utilisé en ensilage pour l'alimentation des ruminants, mais sa faible valeur protéiques impose une complémentation. Des associations de sorgho nain ou géant avec du soja, du pois protéagineux, du trèfle d'Alexandrie, de la vesce velue, du haricot ont été testées, en 2013, dans la Vienne. Quel que soit le type d'association, la culture associée augmente la valeur protéique du mélange tout en conservant sa valeur énergétique. Les associations de sorgho géant avec du haricot commun ou de sorgho nain avec du soja présentent les meilleurs taux de matières azotées totales. Ce document présente également les rendements des essais, les proportions de sorgho à la récolte et les valeurs nutritionnelles des cultures associées.
![]()
![]()
Développer l'autonomie fourragère et alimentaire en élevages : Démarche de conseil n°1 élaborée dans le cadre du Casdar PraiCoS - Guide méthodologique
L'autonomie fourragère ou alimentaire représente l'adéquation entre l'offre et la demande dans un contexte pédoclimatique donné et relativement aux objectifs socio-économiques de l'éleveur (travail, coût de production). La démarche de conseil proposée dans cette brochure, consacrée à la reconquête de cette autonomie, comporte trois étapes : - La première étape de la démarche proposée consiste à positionner l'exploitation par rapport à sa marge de progrès au niveau du chargement de la SFP, puis par rapport à son niveau d'autonomie fourragère : on peut ainsi rapprocher l'exploitation de l'une des quatre situations suivantes : les autonomes sans marges de progrès, les autonomes avec une marge de progrès, les exploitations non autonomes mais avec une marge de progrès, et les non autonomes sans marges de progrès sur le chargement ; - La deuxième étape est celle de l'exploration des leviers d'amélioration : chacune des situations relève d'une investigation spécifique, qui est précisée, et d'une gamme de leviers d'amélioration adaptés. Des tableaux référencent les leviers et proposent pour chacun une expertise de son intérêt par rapport à l'autonomie fourragère et protéique, et de ce qu'on peut en attendre a priori au plan économique et au plan de l'incidence sur le travail ; - La troisième étape consiste à établir le calendrier des actions qui pourraient être mises en uvre (y compris le renvoi sur l'une des autres démarches-types de conseil), et à rédiger le compte-rendu.
![]()
![]()
Développer les légumineuses à graines en Agriculture Biologique pour sécuriser les filières animales et diversifier les systèmes de culture : Document de référence du programme CASDAR ProtéAB
Les filières animales monogastriques et ruminants biologiques sont confrontées à un manque de disponibilité en matières premières riches en protéines. Ce constat est particulièrement préoccupant pour les productions de monogastriques, car la dérogation autorisant jusqu'à 5% d'incorporation de matières premières d'origine conventionnelle prendra fin au 31 décembre 2017. C'est dans ce contexte que le programme Casdar ProtéAB, piloté par Initiative Bio Bretagne de 2010 à 2014, s'est donné pour objectif de préciser la contribution des légumineuses à graines à l'alimentation des porcs et volailles biologiques, pour assurer la sécurisation des systèmes alimentaires. Les légumineuses à graines constituant une source d'approvisionnement en matières premières biologiques riches en protéines, il est nécessaire de développer ces cultures dans les bassins de production français, d'autant que l'intégration de ces cultures dans les rotations représente un intérêt agronomique et environnemental indéniable. Ce document résume les principaux objectifs et résultats du projet.
![]()
![]()
Dossier : Le grand retour des légumineuses
Bernard GRIFFOUL, AuteurDe plus en plus d'éleveurs, notamment ovins, cherchent à accroître leur autonomie alimentaire, en particulier en protéines. Les légumineuses peuvent répondre à ce besoin et leur culture progresse dans les élevages. Ce dossier fait le point sur les avantages, mais aussi sur certains points d'alerte relatifs à deux légumineuses, la luzerne et le trèfle violet. Ces deux espèces peuvent répondre aux besoins de tous les animaux, même ceux aux besoins importants, amenant à une réduction sensible de la consommation de compléments. Pâturés ou consommés sous forme de foin ou d'enrubanné, luzerne et trèfle violet permettent une bonne production laitière ou encore d'aider à finir les agneaux tout en allégeant les coûts. Néanmoins, la luzerne demande certaines précautions pour s'assurer une bonne récolte et donc une bonne qualité de fourrage. Comme le montre un des deux témoignages d'éleveurs repris ici, l'utilisation du séchage en grange peut présenter des atouts intéressants. Ainsi, la luzerne, récoltée alors qu'elle n'est pas totalement sèche, garde mieux ses feuilles. De plus, cet éleveur peut faire jusqu'à cinq coupes sur ses luzernières, tous les 28 jours, pour obtenir un foin avec des tiges fines, d'où une meilleure consommation par la suite. Le second témoignage présente le cas d'un élevage ovin où le trèfle violet est privilégié, mais où le recours au foin de luzerne permet de pallier les périodes déficitaires de fin d'été.
![]()
![]()
Dossier : Quête d'autonomie : Des agriculteurs relatent leur itinéraire
Michel WEBER, Auteur ; Claudine MURAT, Auteur ; Benoit DELMAS, Auteur ; ET AL., AuteurLa question de l'autonomie en élevage peut se raisonner en question de fourrage ou encore, de façon plus générale, au niveau alimentaire. Mais, cela peut aussi inclure l'ensemble des intrants (aliments, paille, carburant, engrais, produits phytosanitaires ) ou même l'autonomie financière ou de décision. Travailler à optimiser son autonomie est un fil conducteur pour optimiser les résultats économiques de son exploitation. Pour cela, il faut notamment chercher l'équilibre entre les divers facteurs de production, tenir compte du potentiel de son système et favoriser une approche globale. Ce dossier, qui regroupe plusieurs témoignages d'éleveurs aveyronnais en bovins lait et viande, ovins lait et caprins, apporte différents éclairages : le rappel de principes fondamentaux comme la notion d'optimum fourrager ou la gestion de la ressource « herbe » dans toute sa diversité (parcours, voire sous bois compris), des exemples de critères pour décrypter l'autonomie d'une exploitation, des exemples de leviers possibles, illustrés par des cas concrets (introduction de la luzerne, séchage en grange, optimisation du pâturage, du chargement, l'utilisation de méteils riches en légumineuses, évolution des rotations ). Par ailleurs, un focus est fait sur la question de la dépendance énergétique et sur les moyens de la réduire. Ce dossier montre aussi que la recherche de l'autonomie peut être gage de durabilité du système et de meilleure qualité de vie.
![]()
EIP-AGRI Focus group Protein Crops : final report
Ce rapport est l'aboutissement des réflexions du groupe européen sur les protéagineux comprenant vingt experts issus de différents pays de l'UE. Leur objectif est de trouver des solutions pour renforcer la rentabilité de ces cultures afin de satisfaire aux demandes de l'industrie de l'alimentation animale (voire humaine). La durabilité économique des agrosystèmes européens dépend en effet de leurs capacités à produire des protéagineux, sans oublier leurs externalités positives sur toute la chaîne de valeur : diversification de la rotation, réduction des gaz à effet de serre, structuration du sol, implication des industries locales, etc. Il y a consensus sur la nécessaire augmentation des surfaces de soja, féverole, pois, lupin et luzerne. Ces cultures sont prometteuses car elles peuvent couvrir la diversité de zones agro-climatiques de l'UE. Les experts mettent l'accent sur le nécessaire différentiel de prix entre les céréales et les oléo-protéagineux (luzerne incluse) qui doit rendre ces derniers compétitifs pour les céréaliers. Pour le moment, les filières spécifiques sont quasi-absentes et les efforts de sélection variétale faibles. Des efforts publics de recherche doivent être menés. Les firmes semencières et les agriculteurs doivent être partie-prenante dans le dialogue. Les organisations non gouvernementales doivent également être impliquées pour que cette transition technique soit socialement acceptable. Le rapport dresse un inventaire des projets de recherche passés et en cours sur le développement des protéagineux.
![]()
![]()
Grandes cultures : Essais protéagineux d'hiver : bilan de trois années d'expérimentation
AGROBIO POITOU-CHARENTES, AuteurUne des solutions, en bio, pour pallier le manque de disponibilité en matières premières riches en protéines, consiste à développer les productions de légumineuses à graines dans les bassins de production français. Cependant les freins techniques sont nombreux pour développer les protéagineux : choix des espèces et variétés adaptées aux diverses zones pédoclimatiques, définition d'itinéraires techniques adaptés. Des essais de terrain ont été conduits en 2011, 2012 et 2013, dans la Vienne, visant à proposer, à terme, des formulations d'aliments pour animaux équilibrées et 100% biologiques. Deux espèces de protéagineux d'hiver ont fait l'objet d'essais : féverole et pois protéagineux. Les essais sont décrits et les résultats présentés, ainsi qu'une sélection de variétés à retenir.
![]()
![]()
L'Ouest prend l'autonomie protéique à bras le corps
Annick CONTÉ, AuteurA elles seules, les régions Bretagne et Pays de la Loire importent l'équivalent de la production de 3 millions d'hectares de protéagineux, alors que leur SAU cumulée est de 4 millions d'hectares. Face à ce déficit de protéagineux, ces deux régions s'engagent dans un projet nommé Apela, qui a pour but d'augmenter la production de fourrages riches en protéines. Ce projet durera quatre ans et sera soutenu financièrement par les deux Régions, puis par le Feader. Cinq axes de travail sont retenus : 1) Innover dans les techniques d'implantation de luzerne et mieux la valoriser dans les rations ; 2) Comprendre l'impact de la date de récolte sur la qualité protéique des ensilages de mélanges de légumineuses annuelles ; 3) Augmenter la durabilité des prairies graminées-légumineuses ; 4) Mesurer l'impact des maïs population biologiques dans les rations des vaches laitières ; 5) Élaborer un logiciel de diagnostic de l'autonomie protéique en bovin lait.
![]()
![]()
Passage au 100 % bio : produire des légumineuses à graines pour alimenter les porcs de façon autonome
Marie CHATAIGNON, AuteurLes rations des porcs devront contenir 100 % d'aliments bio, contre 95 % auparavant. Cela va entraîner une forte augmentation du prix du soja biologique. Produire ses protéines à la ferme est-il une alternative ? Différents scénarios d'alimentation avec plus ou moins d'autonomie sur l'exploitation sont présentés. Les rations qui minimisent le tourteau de soja ou qui visent à le remplacer totalement par des protéines produites sur la ferme ont des coûts similaires : environ 460 /t, contre 570 /t avec un aliment complet acheté à l'extérieur.
![]()
Performances des bovins en croissance alimentés avec un mélange céréales-protéagineux immatures ensilé
Ce texte est issu des Journées 3R (Rencontres Recherches Ruminants) de 2014 (Thème : Autonomie Alimentaire). L'ensilage de mélanges céréales-protéagineux immatures permet de sécuriser le système fourrager. La station expérimentale de Mauron, en Bretagne, a mené, en 2012-2013, des essais pour en déterminer la valorisation animale et la valeur d'encombrement sur des boeufs Prim'Holstein et des génisses Blondes d'Aquitaine, en comparaison avec une ration à base d'ensilage de maïs. Les résultats montrent qu'en dépit d'une amélioration de l'autonomie protéique, ces ensilages nécessitent une complémentation lorsque la période d'alimentation a une durée supérieure à 2 mois. Les fourrages ensilés à base d'associations céréales-protéagineux sont plus équilibrés, mais leur valeur alimentaire reste modeste.
![]()
![]()
Pour plus dautonomie protéique : Maya ou le mariage du maïs et du soja
Bernard GRIFFOUL, AuteurSemer simultanément le maïs et le soja est une technique expérimentée par des associations d'agriculteurs biologiques de Rhône-Alpes. Dans une perspective d'autonomie protéique, l'objectif est de préserver le rendement fourni par le maïs tout en améliorant sa valeur protéique. Deux premières années d'essais (2012 et 2013) montrent que la présence du soja ne pénalise pas le rendement du maïs (en conditions hydriques estivales favorables). Les semis des deux graines peuvent être réalisés avec des disques à soja avec une proportion de 1 grain de maïs pour 4 grains de soja (base de 70 000 grains/ha). Le maya améliore la teneur en calcium de 1 g/kg, ne procure pas de gain de phosphore et améliore de 25 % les PDIN (51 g/kg), mais le gain de PDIE est faible. Il ne semble pas y avoir de lien entre la densité de semis et la teneur en protéines du mélange. Au-delà d'un rendement de 15 t/ha, l'association n'est plus bénéfique en PDIN car la productivité du maïs est trop importante. Outre le gain lié à l'apport protéique, la couverture du rang permettrait de réduire la pression des adventices. L'article indique les groupes de précocités compatibles des deux espèces.
![]()
Produire du soja biologique en région Centre - Étude sur la conduite culturale, les freins et les perspectives de développement
Ce document est un mémoire de fin d'études en vue de l'obtention du diplôme d'Ingénieur Agricole de l'Ésitpa (76). La problématique centrale de ce travail est : Quelle est la faisabilité de la culture du soja biologique en région Centre et comment la développer ? Les questions abordées pour tenter d'apporter des éléments de réponse s'articulent autour des risques et des freins liés à cette production, la nature des facteurs de réussite, la connaissance des leviers techniques par les experts... L'étude proposée s'ordonne en 5 parties : - Contexte et enjeux d'une filière soja bio dans un objectif d'autonomie protéique territoriale ; - Méthodologie d'enquêtes ; - Le soja biologique en région Centre ; - Les étapes clés et les perspectives de développement ; - Discussion et limites de l'étude.
![]()
Résultats de 3 ans d'essais sur l'autonomie alimentaire en AB : Essais du projet Reine Mathilde à Tracy-Bocage (14) : Années 2011, 2012, et 2013
Thierry METIVIER, Auteur ; Gérard BAVIERE, Auteur ; David DELBECQUE, Auteur ; ET AL., Auteur | CAEN Cedex 4 (6 Rue des Roquemonts, CS 45346, 14 053, FRANCE) : CHAMBRE RÉGIONALE D'AGRICULTURE DE NORMANDIE | 2014Le Gaec Guilbert dans le Calvados est le site expérimental du projet Reine Mathilde (porté par Stonyfield France et l'Institut de l'élevage). Ce rapport synthétise trois ans d'essais sur de nombreuses cultures fourragères, dans une perspective d'autonomie alimentaire de l'élevage laitier. Le séchage en grange est également pris en compte. Le lait biologique est livré à Danone. Les itinéraires techniques et les résultats d'expérimentation portent sur : les associations binaires céréales + protéagineux à base de blé ou triticale + féverole, vesce et pois ; féveroles ; lupins ; soja triple zéro ; ensilage de maïs + protéagineux ; légumineuses fourragères : luzernes (6 variétés), trèfles (7 variétés), sainfoins (2 variétés), mélilot jaune, lotier, mélanges de ces espèces avec des graminées fourragères ; maïs ensilage, blé meunier. En annexes, figurent les performances annoncées et observées des variétés. Les performances des espèces pures et des associations sont comparées afin de donner des préconisations de densité de semis et de choix variétaux adaptées au contexte bas-normand.
![]()
Vers une alimentation 100 % AB en élevage porcin biologique
Le sujet de l'alimentation 100% biologique des porcs est actuellement au centre de nombreux débats : il mobilise et questionne tous les acteurs de la filière porcine biologique, en quête de solutions, de l'éleveur au distributeur, en passant par les fabricants d'aliments du bétail et les transformateurs. Il inquiète également, car l'enjeu, qui consiste à remplacer les 5 % de matières premières conventionnelles riches en protéines actuellement utilisables par dérogation, par des matières premières biologiques, est prépondérant pour le développement de cette filière dans les années à venir. Pour aider à cette transition, plusieurs programmes de recherche ont été initiés à partir de 2010. Les programmes CASDAR ProtéAB (IBB), PorcBio (IFIP), le programme régional Pays de la Loire Monalim Bio (CRA Pays de la Loire), et le programme européen Core Organic ICOPP (ITAB) ont fait l'objet d'une 1ère restitution, à Rennes, le 20 mai 2014, organisée par l'ITAB, IBB, l'IFIP et les Chambres d'Agriculture des Pays de la Loire. Le document correspond aux actes de cette journée, il est organisé en 6 parties : - Quelles matières premières biologiques pour équilibrer les rations ? ; - Quelles stratégies de formulation pour quelles performances ? ; - Pratiques alimentaires et autonomie protéique dans différents pays d'Europe ; - La production porcine biologique en Autriche. Les défis actuels et les travaux de recherche ; - Produire des légumineuses à graines pour l'alimentation porcine biologique. Atouts et contraintes ; - Développer l'autonomie protéique des élevages porcins en FAF grâce aux légumineuses à graines. Les apports du programme ProtéAB.
![]()
Viser l'autonomie alimentaire en engraissement de jeunes bovins par l'introduction d'enrubannage d'herbe de qualité
Alexis FERARD, Auteur ; Matthieu COUFFIGNAL, Auteur ; Yannick CAREL, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Secrétariat 3R - MNE, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : RENCONTRES RECHERCHES RUMINANTS | 2014Ce texte est issu des Journées 3R (Rencontres Recherches Ruminants) de 2014 (Thème : Autonomie Alimentaire). La plupart des rations de jeunes bovins sont basées sur l'ensilage de maïs ou des rations sèches à base de céréales. Dans une perspective d'autonomie alimentaire, l'introduction d'herbe enrubannée dans des rations sèches ou à base de maïs ensilage a été testée dans les stations expérimentales de la Jaillère (Loire-Atlantique) et des Bordes (Indre). Les impacts zootechniques et économiques de l'introduction de 24 à 42 % d'enrubannage dans les rations ont été évalués pour les conjonctures 2010/2011 et 2012/2013. Les auteurs concluent que l'introduction d'enrubannage dans les rations maïs permet une économie de 90 à 180 kg de tourteau par jeune bovin, mais également une économie de blé dans le cas des rations sèches, tout en maintenant le niveau de rémunération des éleveurs.
![]()
![]()
Autonomie alimentaire en AB : Du système de cultures associées à l'élevage à la structuration d'échanges territoriaux
Antoine ROINSARD, AuteurL'autonomie alimentaire est une question clé en élevage biologique, de ruminants et de monogastriques, aussi bien en termes économique que de résilience. Les systèmes en polycultureélevage sont les plus à même de mettre en place des solutions techniques pour répondre à cet impératif. Mais, de nombreux freins font qu'atteindre cette autonomie est difficile, en ruminants et surtout pour les monogastriques. Une enquête récente, faite dans le projet CasDar ProtéAB, a montré qu'à l'échelle nationale, la production française de protéines pour l'alimentation animale est déficitaire de l'ordre de 20 000 tonnes de matière azotée totale. Face à ces besoins et aussi face à l'impératif du lien au sol, principe fondamental de l'AB, une alternative est alors le développement d'échanges à l'échelle des territoires entre éleveurs et céréaliers. Il existe, en AB, des expériences d'échanges territoriaux, mais encore très marginales. Cependant, les références manquent sur ces expériences pour en évaluer la durabilité, notamment au niveau économique et environnemental et, ainsi, à terme, pour en favoriser le développement.
![]()
![]()
Cultiver l'autonomie protéique
François D'ALTEROCHE, Auteur ; Bernard GRIFFOUL, Auteur ; Cyrielle DELISLE, AuteurLes élevages bovins sont impactés par la fluctuation des coûts des protéines. Une solution pour s'affranchir de ces fluctuations est de produire soi-même ses protéines : prairies temporaires, luzerne, légumineuses et protéagineux sont des sources importantes de protéines. Avant de penser à la complémentation, l'autonomie protéique de l'exploitation réside, en premier lieu, dans la gestion du pâturage et la qualité du fourrage. Ce dossier présente plusieurs initiatives, essais et témoignages d'agriculteurs concernant l'autonomie protéique et alimentaire, en conventionnel et en bio. Parmi ceux-là, figure la ferme expérimentale des Bordes dont la partie conduite en AB a presque atteint l'autonomie alimentaire, en s'appuyant sur la réalisation d'un bon fourrage, complété ensuite par du méteil. Autre témoignage : la ferme du lycée agricole de Tulle-Naves est aussi conduite en agriculture biologique, et a atteint 96% d'autonomie grâce à des prairies multi-espèces et des cultures de mélanges céréales protéagineux. Quelques hectares de maïs et de soja sont aussi cultivés, ce qui permet d'avoir de l'énergie pure et de la protéine pure pour équilibrer les mélanges dont la composition varie à chaque récolte.
![]()
![]()
Dossier Porc
Frédéric RIPOCHE, AuteurLa filière porc biologique français, encore très limitée, a connu un déséquilibre offre-demande en 2012 (pic de volume et consommation plus faiblement développé). Mais, 2013 devrait voir ce décalage disparaître. De nouveaux partenariats amont/aval/distribution se développent et ceci donne un nouvel élan à la filière. Cependant, le prix de la viande de porc bio reste un frein : tout faire pour augmenter la production est donc important car cela permettra des économies d'échelle. Cet article présente des pistes pour accéder à de meilleures performances en élevage : améliorer la productivité aussi bien en nombre d'animaux produits qu'en taux de muscles des pièces, veiller au confort de la maternité, distribuer de l'aliment porcelet, pratiquer l'adoption pour équilibrer les portées, favoriser la prévention pour limiter les problèmes sanitaires Par ailleurs, la recherche s'investit fortement sur la filière porc bio, notamment pour répondre au défi d'une alimentation 100% bio. Divers projets sont en cours, comme Icoop, ProtéAB, Monalim Bio ou encore Porc Bio. Ces projets, régionaux, nationaux ou encore européens, sont complémentaires dans leurs approches. Parmi les pistes explorées, on peut noter la question de la valorisation des légumineuses à graines, le potentiel de la Faf (un plus pour favoriser le lien au sol), les atouts de l'herbe dans l'alimentation ou encore la prolificité des truies (il est plus intéressant d'avoir des porcelets moins nombreux mais « vigoureux » que beaucoup de porcelets « fragiles »). Divers témoignages d'agriculteurs viennent illustrer les points principaux présentés dans ce dossier.
![]()
![]()
110 truies biologiques nourries avec de l'aliment fabriqué à la ferme
Antoine ROINSARD, AuteurGildas Mustière est naisseur-engraisseur de porcs en Loire-Atlantique depuis 1990. Son parcours, présenté dans cet article, est marqué par la volonté de proposer des produits de qualité aux consommateurs : élevage en plein air, porcs marqués, conversion à l'agriculture biologique en 2007 La conversion du système de culture à l'AB a été la plus délicate pour l'éleveur, liée à un manque d'anticipation (pas de changement de rotation, pas de cultures de protéagineux ). Progressivement, Gildas a corrigé ses éléments pour aboutir aujourd'hui à un outil cohérent d'un point de vue agronomique et zootechnique. L'intégration de mélanges céréales-protéagineux permet d'optimiser l'autonomie protéique du cheptel, ainsi que la culture de féverole. Les parcs à truies ont également été intégrés dans la rotation (trois ans sur six). Le passage à l'AB a entraîné peu de changements sur l'atelier animal, si ce n'est pour la densité des animaux et la mise en place de litières paillées au lieu des caillebotis. Une part de l'aliment nécessaire aux animaux est fabriqué à la ferme (mélange triticale-pois-féverole, mélange orge-pois, féverole). 97 à 98 % de la ration est certifiée AB actuellement, l'achat de levures de bière et de protéines de pommes de terre riches en acides aminés spécifiques étant encore nécessaire pour répondre aux exigences de la filière.
![]()
![]()
L'autonomie alimentaire dans les élevages
Cette compilation bibliographique a été réalisée dans le cadre du programme « Analyse du fonctionnement et des performances des systèmes d'élevages agrobiologiques du Massif Central » (dit Projet « Systèmes »), porté et coordonné par le Pôle AB Massif Central. Pour chaque type d'autonomie considéré - alimentaire globale, fourragère, en concentrés - les données référencées (composées du titre, d'un résumé ) concernent les niveaux d'autonomie atteints et les pratiques mises en place. Elles sont issues d'expérimentations, de suivis de réseaux d'élevage ou encore de témoignages d'éleveurs. La plupart des références concernent les élevages de ruminants mais un chapitre spécifique est consacré aux monogastriques. En fin de document, un petit zoom est consacré à l'autonomie des élevages vis-à-vis de la ressource en eau. La majorité des références citées est constituée d'articles issus de revues techniques.
![]()
![]()
L'autonomie en protéine : Quelles stratégies adopter pour plus de durabilité ?
Mathieu CAREIL, AuteurEn élevage, réduire sa dépendance aux achats de protéines contribue à renforcer les résultats économiques d'une exploitation et à augmenter sa résistance aux aléas. Pour plus d'autonomie protéique, divers leviers sont mobilisables, en fonction des atouts et contraintes de chaque système : adapter son chargement (ne pas chercher à produire à tout prix), optimiser le pâturage, développer les prairies à flore variée riches en légumineuses, renforcer l'ensilage d'herbe et sa diversité (ex : les ensilages précoces plus riches en protéines, les ensilages plus tardifs équilibrés en énergie et protéines), avoir des stocks de foins de qualité et eux aussi diversifiés. Il est aussi possible de mobiliser divers types de fourrages verts comme certaines prairies en hiver sur sol portant ou des dérobées riches en protéines (colza, chou ). Par ailleurs, divers protéagineux peuvent être autoproduits, comme le lupin, la féverole ou encore les pois fourragers. La diversité des ressources alimentaires permet de répondre à ce besoin d'autonomie en protéines tout en renforçant la résilience du système.
![]()
![]()
Autonomie en protéines : Développer le lupin en élevage laitier ?
Guillaume MICHEL, AuteurL'autonomie en protéines est l'un des enjeux majeurs des élevages biologiques. Le réseau Gab-FRAB de Bretagne travaille sur des solutions adaptées au contexte breton, où la culture de lupin est encore peu développée. Jean-Baptiste Le Provost, éleveur laitier dans les Côtes-d'Armor, cultive depuis plus de dix ans cette légumineuse pour répondre à son principal objectif : l'autonomie alimentaire de son troupeau. Cet aliment, qu'il est nécessaire de broyer ou d'aplatir pour favoriser une dégradation progressive de cette source protéique dans le rumen, lui permet d'équilibrer la ration hivernale. Pour une meilleure conservation de sa récolte, qui est en moyenne de 10 tonnes pour 3 hectares cultivés, Jean-Baptiste Le Provost a investi dans un séchoir. Économiquement, l'éleveur est satisfait de cette culture qui lui permet d'optimiser son autonomie et dont les charges opérationnelles sont en partie compensées par les aides aux protéagineux. Selon lui, la faible utilisation de cette graine en Bretagne relève surtout d'une méconnaissance de la part des éleveurs.
![]()
![]()
Cultiver son autonomie en bio avec le colza
Régis LE MOINE, AuteurLa culture du colza oléagineux en agriculture biologique était la thématique d'une journée organisée par le GAB d'Armor en avril 2012, avec la participation de la CUMA Innov'22. Cette dernière est équipée d'une presse pour la production d'huile et de tourteau. La culture du colza peut être difficile en bio mais présente certains intérêts pour la diversification et l'autonomie des exploitations. Yves Le Jeune, éleveur de bovins et de porcs charcutiers bio, produit ainsi lui-même son tourteau pour l'alimentation protéique de ses deux troupeaux. Concernant la culture, cet agriculteur a mis en place deux rotations afin de pouvoir mettre en place plusieurs plantes exigeantes (colza et maïs grain). Il présente, dans l'article, l'itinéraire technique et les modes de valorisation du colza.
![]()
![]()
Dossier : Le soja, matière première à risque face aux contaminations OGM
Emmanuelle GAUTHIER, Auteur ; Goulven MARÉCHAL, Auteur ; Guillaume MICHEL, AuteurCe dossier porte sur la question de la matière protéique dans l'alimentation des animaux élevés en AB. Le soja, même en bio, est une source majeure de protéines, de plus en plus utilisée avec le développement, notamment, des filières de volailles biologiques. Or, le soja, étant majoritairement importé, constitue un risque de contamination par les OGM (75 % des 90 millions d'hectares de soja cultivés dans le monde seraient des OGM). Dans le cadre d'un projet en cours sur l'alimentation protéique en AB, ProtéAB, une étude a été menée sur le déficit de production de protéines bio en France. Le dossier présente ensuite ce que le cahier des charges mentionne sur ces sujets, notamment sur la responsabilité de l'éleveur qui est engagée s'il utilise des aliments contaminés par des OGM. Ainsi, la FNAB a édité un guide des bonnes pratiques concernant les OGM afin d'aider les producteurs à limiter les risques. Le dossier détaille, par ailleurs, les enjeux actuels pour les monogastriques. En effet, au 1er janvier 2015, ces derniers devront être nourris avec des aliments 100 % biologiques. Ceci aura des conséquences importantes, surtout pour les éleveurs intégrés avec un lien au sol peu important. La filière bio développe des actions pour trouver des alternatives, mais les fabricants d'aliments voient mal actuellement comment se passer de soja. Néanmoins, le dossier présente le cas de trois éleveurs, un en vaches laitières, un en volailles et un troisième en porcs, qui ont développé des stratégies (ex : l'utilisation de lupin pour le premier) pour être totalement autonomes au niveau protéique.
![]()
Lever les freins de la distribution du soja graine entière pour les ruminants : Etude de faisabilité d'un atelier collectif d'extrusion/pression à l'échelle fermière
Ce mémoire a été réalisé dans le cadre de la licence professionnelle "Agriculture Biologique Conseil et Développement", dans le cadre d'un stage effectué au sein de la Chambre d'agriculture de Corrèze. L'autonomie protéique est un des moyens, pour les producteurs de bovins viande en agriculture biologique, de sécuriser leur revenu. C'est la raison pour laquelle certains éleveurs ont souhaité tester l'implantation de soja qui leur permet de diversifier la sole culturale en tirant parti de l'intérêt agronomique de cette plante. Son produit, la graine, aujourd'hui valorisée sous sa forme entière, est destiné aux ruminants. Mais la présence de facteurs antinutritionnels et la forte teneur en matière grasse (18 %) peuvent poser des problèmes d'ordre digestif et ne permettent pas d'exprimer au mieux son potentiel. Or, procéder à une opération mécanique (qui consiste à chauffer puis presser la graine grâce à un extrudeur) nécessite un investissement de l'ordre de 50 000 qui ne peut être porté individuellement. L'étude, présentée dans le mémoire, porte sur la faisabilité en termes technique mais surtout économique d'un projet d'achat collectif d'un extrudeur/presse. L'atelier envisagé démarrerait sous forme de CUMA.
![]()
![]()
Produire du soja pour augmenter son autonomie en élevage laitier bio
Le réseau des référents techniques régionaux agriculture biologique des Chambres d'agriculture de Rhône-Alpes a réalisé un ensemble de fiches thématiques. Ces fiches sont des outils d'accompagnement des projets d'installation et de conversion. Cette fiche porte sur "Produire du soja pour augmenter son autonomie en élevage laitier bio". Elle traite des points suivants : - En exploitation d'élevage, produire du soja pour augmenter l'autonomie ; - Conduite de la culture (Le soja, un auxiliaire agronomique ; 1 - Semer ; 2 - Fertiliser ; 3 - Inoculer ; 4 - Lutte contre adventices ; 5 - Récolte) ; - Les autres oléo-protéagineux en Rhône-Alpes (Mélange céréalier ; Le lupin ; La féverole ; Le pois) ; - Le soja, dans l'alimentation des vaches laitières (Graines entières crues ou extrudées ; L'extrusion ; Valeurs nutritionnelles des graines de soja pour les ruminants).
![]()
![]()
Remorques autochargeuses : A la recherche de la polyvalence
Guillaume LE GONIDEC, AuteurL'affouragement en vert se développe dans les exploitations d'élevage. D'abord utilisé dans de grandes structures pour valoriser les parcelles non-accessibles au troupeau, cette pratique apparaît désormais chez les éleveurs qui veulent valoriser des intercultures ou des fourrages riches en protéines (légumineuses), sensibles au piétinement et difficiles à récolter en foin. En effet, face à des risques de sécheresse accrus, ce mode de récolte de fourrage participe à sécuriser les stocks fourragers. L'autochargeuse, dont plusieurs modèles sont présentés dans cet article, devient alors un outil essentiel pour la conduite de l'élevage.
![]()
![]()
Repères : Ma vie : Carine Chassé, hors des sentiers battus
Elise COMERFORD-POUDEVIGNE, AuteurCarine Chassé, installée en Gaec avec son mari, conduit une exploitation laitière en Ille-et-Vilaine. Entrée au conseil d'administration de la Cuma (Coopérative d'utilisation de matériel agricole) de Piré-sur-Seiche, Carine Chassé décide d'initier une formation de veille et de stratégie sur l'agriculture au sein d'un groupe d'étude et de développement agricole en Ille-et-Vilaine. A cette époque, elle obtient une bourse internationale Nuffield qui offre à un jeune exploitant le financement d'un voyage d'étude. De conférences en visites d'exploitations, Carine a pu comparer la production laitière française avec les systèmes danois, néo-zélandais, chinois et irlandais. La décision de convertir son exploitation en bio fut effective en décembre 2011. Pour Carine, le plus gros changement a été "la prise de conscience de la vie microbienne du sol". En outre, Carine et Alain adhèrent à la Coopédom, une coopérative de déshydratation à Domagné, qui permet à l'exploitation de gagner en qualité et en autonomie protéique. De son voyage en Nouvelle-Zélande, elle a notamment retenu la possible évolution d'un jeune dans le métier d'agriculteur sans qu'il s'endette massivement.
![]()
![]()
Conférence de Marc Dufumier : Réconcilier agroécologie et agroéconomie
Aline WANG, AuteurMarc Dufumier, agronome et directeur de la Chaire d'Agriculture comparée à AgroParisTech, a donné une conférence le 22 avril 2011 lors du forum sur les politiques agricoles à Angers. Au cours de sa conférence, il est revenu sur les différentes politiques agricoles à l'échelon mondial, européen, national et à l'échelle des collectivités territoriales. Pour lui, la spécialisation de l'agriculture française suite à la PAC a provoqué des dégâts environnementaux et il faut maintenant que l'Europe se protège des importations de soja du "nouveau monde". Il pointe du doigt le libéralisme aboutissant à une production de soja brésilien exportée pour nourrir les animaux européens et de la canne à sucre pour faire rouler les véhicules américains alors que les gens meurent de faim. Il devient urgent de redevenir autonome en protéines. De plus, la spécialisation des cultures en France a rendu l'agriculture dépendante des énergies fossiles. Il faut donc amorcer un changement afin de valoriser l'azote de l'air et stocker le carbone dans la biomasse et l'humus. Marc Dufumier termine son exposé en abordant l'importance de la recherche agronomique, mais aussi le rôle des collectivités territoriales par le biais de la contractualisation avec les agriculteurs des territoires. Enfin, il termine par la problématique de l'accès au foncier : pour lui, la Safer ne joue plus le rôle qui lui avait été attribué et il est pour une taxation élevée des conversions des terres agricoles pour l'urbanisme.
![]()
![]()
Choisir l'herbe plutôt que de piller les Etats du Sud (Dossier : Pas de développement durable sans projet social)
Michel CARRE, AuteurCet article rappelle la genèse des combats actuels pour remplacer les protéines importées pour l'alimentation animale par des systèmes autonomes privilégiant notamment l'herbe et les cultures locales de protéagineux. Au départ, dans les années 70, c'est le CCDFD (Comité catholique contre la faim et pour le développement) qui avait organisé un voyage en Thaïlande pour étudier la filière manioc, alors importé massivement en Europe pour l'alimentation porcine. Ce que découvrent les paysans (notamment la déforestation) les conforte dans la nécessité de changer de système. D'autres voyages sont ensuite organisés par le CEDAPA (Centre d'étude pour un développement agricole plus autonome) au Brésil, sur la filière soja. A chaque fois, la problématique est la même, renvoyant aux décisions d'après-guerre où, en échange de l'aide massive états-unienne, l'Europe avait laissé aux Etats-Unis le marché mondial des protéagineux. Mais les problématiques environnementales, notamment de pollution des eaux, plaident aujourd'hui pour un rééquilibrage de ces productions de protéagineux et leur relocalisation.
![]()
![]()
Feeding the animals that feed us
Depuis une soixantaine d'années, les animaux d'élevage (volailles, porcs et bovins) consomment de moins en moins d'herbe. Ils sont de plus en plus alimentés avec des graines et des protéines importées, comme le soja. Or, cette pratique n'est pas durable : une telle alimentation du bétail demande davantage de surfaces, et nécessite de déforester et de convertir des prairies en surfaces arables, ce qui contribue fortement au changement climatique, et à la perte de biodiversité. Cette brochure reprend donc les différents aliments utilisés en élevage biologique au Royaume-Uni (céréales, soja, farine de poisson, légumineuses, maïs et colza), et en étudie les problèmes et les perspectives (utilisation de céréales locales, problème de contamination OGM du soja, utilisation de farines de poisson issues de filières durables ). Enfin, les systèmes d'alimentation de trois exploitations bio sont étudiés.
![]()
![]()
Autonomie en protéines des élevages : Essais et résultats de mélanges céréales-protéagineux
Muriel SIX, AuteurDans les systèmes d'élevage, la culture en mélange de céréales et de protéagineux est de plus en plus étudiée pour améliorer l'autonomie en protéines. La Chambre d'agriculture de l'Aveyron a conduit en 2008-2009 des essais afin de répondre à certaines questions sur ce type de culture : avantages et inconvénients, itinéraire technique optimal, composition du mélange à la récolte, valeur alimentaire. Ces essais ont été réalisés sur des parcelles conduites en agriculture conventionnelle ou biologique, destinées à des récoltes en grain ou en ensilage. Dans cet essai, les résultats sont très aléatoires en ce qui concerne la récolte moissonnée avec une valeur de la matière azotée totale de 13,5 %. La récolte en ensilage est plus concluante, aussi bien en quantité qu'en qualité.
![]()
![]()
Conduire une culture riche en protéines : La féverole
Mathieu CAREIL, Auteur ; Xavier DENIAUD, AuteurLa féverole est une culture qui peut participer de manière importante à l'autonomie alimentaire et plus particulièrement protéique sur les élevages de bovins, de volailles ou encore de porcs. Elle est très utilisée en agriculture biologique car elle présente de nombreux atouts : - culture simple ; - rendements corrects ; - fertilisation et désherbage limités voire nuls ; - richesse en protéines ; - excellent précédent à céréales. Cet article donne des conseils généraux sur l'itinéraire technique à suivre en détaillant les points suivants : - choix de la parcelle ; - rotation ; - variétés de printemps et d'hiver ; - semis ; - fertilisation ; - désherbage ; - maladies et ravageurs ; - valeur alimentaire. Un couple de polyculteurs-éleveurs bio témoigne sur leur utilisation de la féverole. Un tableau compare quelques données technico-économiques et la valeur alimentaire de cette culture avec celles du lupin blanc doux, du pois et du tourteau de soja.
![]()
![]()
Désintensification de l'agriculture : questions et débats
D BARRES, Directeur de publication | VERSAILLES CEDEX (R D 10, 78 026, FRANCE) : INRA EDITIONS | Les dossiers de l'environnement de l'INRA, ISSN 1257-4627 | 2003
"La désintensification de l'agriculture" est le thème du premier séminaire tenu, en 2002, entre la Confédération paysanne et l'INRA, dans le cadre de la convention qui lie les deux partenaires. À un moment où l'évolution de l'agriculture est l'objet de débats importants dans la société française, ce sujet a donné l'occasion à des chercheurs et à des agriculteurs, d'une part, de faire le point sur l'état actuel des connaissances, d'autre part, de confronter les problématiques des uns et les questions des autres, aussi bien sur l'évolution des techniques de culture ou d'élevage que sur l'utilisation des facteurs de production, sur la valorisation des produits ou encore sur le niveau d'emploi dans ce secteur.
![]()
![]()
Les légumineuses fourragères, une voie pour concilier autonomie en protéines et préservation de l'environnement
Les surfaces de légumineuses fourragères en culture pure décroissent depuis plusieurs décennies alors que les associations résistent mieux. L'intérêt pour les légumineuses varie selon les systèmes de production, assez contrastés aujourd'hui. Aux atouts classiques de ces prairies à base de légumineuses (économie d'engrais azoté, production de protéines, sécurisation du système fourrager), il faut ajouter les bénéfices pour l'environnement (énergie, nitrates) ainsi que la qualité et la traçabilité des produits animaux. Ces atouts devraient prendre davantage de poids dans l'avenir. Le débat sur la réforme de la PAC pourrait mieux prendre en compte les contributions positives des prairies à base de légumineuses et la filière fourragère devrait développer une véritable stratégie de promotion des différentes associations bien adaptées à des contextes pédoclimatiques européens très variés, diverses propositions sont faites.