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Gagner en autonomie : Toaster ses graines de protéagineux à la ferme
Véronique BARGAIN, AuteurEn Vendée, la Cuma Défis 85 a fait lachat en 2015 dun toasteur mobile, à linitiative dun groupe déleveurs, bio ou non, notamment en bovins lait. Lobjectif était daccroître lautonomie alimentaire en valorisant mieux les protéagineux produits sur lexploitation. Plus facile que lextrusion, le toastage permet de limiter la dégradation des protéines dans le rumen, doù un gain en PDIE et PDIA. Cela détruit aussi les facteurs antinutritionnels thermosensibles des protéagineux (doù une meilleure disponibilité, par exemple, en trypsine). Cette technique permet aussi une meilleure conservation en asséchant les protéagineux et en éliminant bactéries et champignons, mais il est important de trier et nettoyer les mélanges avant toastage des protéagineux. Par ailleurs, les éleveurs doivent sorganiser pour un fonctionnement optimal du toasteur, placé sur une remorque routière pouvant être tirée par un tracteur. Les éleveurs qui ont substitué des grains toastés à leurs grains crus ont vu, en 2015 et 2016, leur production de lait augmenter. Ces résultats, à confirmer, sont prometteurs. Ce nest pas le seul cas de recours au toastage. Diverses autres initiatives existent, portées par des éleveurs ou des prestataires privés. Ainsi, une Cuma dans le Gers a acheté un toasteur mobile pour répondre à la demande déleveurs, notamment d'aviculteurs, qui voulaient valoriser au mieux le soja quils produisaient et ainsi se passer du soja importé et faciliter les filières tracées sans OGM.
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Intérêt des légumineuses fourragères pâturées ou récoltées dans l'alimentation des vaches laitières en France
B. ROUILLÉ, Auteur ; L. DELABY, Auteur ; R. DELAGARDE, Auteur ; ET AL., AuteurLes légumineuses fourragères sont très présentes dans les systèmes bovins laitiers en France. Leurs valeurs nutritionnelles élevées, notamment en protéines, permettent de s'affranchir de tout ou partie des protéines importées. Différents modes complémentaires de valorisation existent, du pâturage à différents types de récolte, permettant une souplesse d'utilisation. Les performances laitières des vaches consommant des légumineuses fourragères sont le plus souvent équivalentes voire supérieures à celles qui n'en consomment pas. L'intérêt nutritionnel et les modalités d'utilisation (dans différents types de régimes) de la luzerne, du trèfle blanc et du trèfle violet en élevage bovin laitier sont présentés.
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L'intérêt du soja régional se confirme en système foin
Emeline BIGNON, AuteurAprès une première étude en 2013, le Centre d'élevage de Poisy (Haute-Savoie) a renouvelé des essais en bovin lait sur les graines de soja crues dans des rations à base de foin, regain et maïs épis. L'objectif était d'acquérir des références pour l'autonomie régionale en protéines avec du soja produit en Rhône-Alpes. Ces essais ont consisté, notamment, à comparer l'apport de graines de soja crues aplaties au tourteau de soja. Les quantités de lait ne sont pas impactées, le TP augmente de 0,5 g/l et le TB diminue de 0,99 g/l.
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Les légumineuses fourragères, indispensables à l'élevage de demain
L. DELABY, Auteur ; J. PAVIE, Auteur ; B. MC CARTHY, Auteur ; ET AL., AuteurL'intensification basée sur les engrais chimiques et la spécialisation des productions a fait régresser les légumineuses en Europe, alors qu'en Amérique du Sud, la luzerne (pâturée ou associée avec l'ensilage de maïs) reste la base des systèmes de production laitière. Les légumineuses ont des atouts (fixation symbiotique, transfert de fertilité et richesse en protéines) qui ont des conséquences agronomiques et zootechniques à plusieurs niveaux, de la parcelle à l'exploitation, de l'assolement à l'alimentation des troupeaux. Leurs exigences et fragilités justifient des pratiques bien adaptées, mais les légumineuses permettent de renforcer l'autonomie des systèmes d'élevage et, selon le contexte de prix des intrants, la rentabilité économique des exploitations. Leur développement futur semble s'appuyer sur leurs atouts environnementaux et nécessiter une politique volontariste durable.
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Du méteil bio à 60 quintaux
François D'ALTEROCHE, AuteurSimon Groot Koerkamp, éleveur de bovins viande biologiques dans la Meuse, a un système autonome en année normale, aussi bien en fourrages qu'en aliments concentrés. Il valorise au mieux ses pâtures et, pour la production d'aliments, surtout dédiés à la finition des femelles, il sème notamment un méteil triticale-pois fourrager-avoine. En 2016, le rendement de ce méteil a été remarquable avec près de 60 quintaux par hectare. En moyenne, ce rendement est de l'ordre de 50 quintaux. Semé derrière un blé, il est implanté après déchaumage, suivi d'un labour mi-septembre, puis d'un faux semis et enfin d'un hersage quelques jours avant le semis. Ce dernier a lieu mi-octobre avec 100 kg de triticale, 30 kg de pois fourrager et 30 kg d'avoine. Associée à de l'enrubannage, la paille du méteil sert à l'alimentation des vaches devant vêler en fin d'hiver et ayant donc des besoins plus faibles.
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Mieux comprendre les dynamiques d'évolution des légumineuses dans les associations et les prairies multi-espèces
P. PELLETIER, Auteur ; F. SURAULT, Auteur ; F. GASTAL, Auteur ; ET AL., AuteurDans FOURRAGES (N° 226 - Les légumineuses fourragères et prairiales : Quoi de neuf ? Juin 2016) / p. 121-133 (13)Cette synthèse d'essais récents apporte des informations sur les dynamiques d'évolution des légumineuses dans les prairies d'associations et multi-espèces. Le choix d'espèces adaptées au contexte (sol, climat et mode d'exploitation) est primordial pour la productivité et la pérennité de ces prairies ; l'impact des doses de semis des légumineuses est faible. Certaines légumineuses (luzerne, trèfle violet ou trèfle blanc) ont tendance à dominer et entraînent la disparition des autres légumineuses. Les espèces très peu concurrentielles (lotier corniculé) ne se développent qu'en l'absence d'espèces agressives. Une question importante subsiste, celle de l'influence de la variété des espèces semées sur ces dynamiques d'évolution des légumineuses en mélange.
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Porcins : A la recherche de races alternatives ; La santé par le plein air - Cochon qui s'en dédit ! ; Sélection personnelle pour adapter les races conventionnelles aux besoins bio ; Sélectionner pour diminuer le soja
Barbara FRÜH, Auteur ; Franziska HÄMMERLI, Auteur ; Katharina SCHEUNER, AuteurEn Suisse, la moitié des porcs de boucherie bio est issue de 9 % de lensemble des producteurs bio helvètes. Ces producteurs en filière longue sont minoritaires et utilisent les races conventionnelles pour fournir des qualités standardisées. Cependant, la grande majorité des éleveurs bio suisses commercialise en vente directe et recherche des races alternatives (60 % des engraisseurs ont moins de dix bêtes). A ce jour, pour ces éleveurs, la meilleure solution est de sélectionner soi-même, selon ses besoins, en croisant des races alternatives avec des races conventionnelles. Parmi les critères de sélection les plus fréquents : la robustesse, les performances de croissance et de valorisation de la ressource alimentaire (recherche danimaux moins consommateurs daliments en volume, mais aussi moins exigeants en aliments de haute valeur, notamment protéique, avec une croissance plus rapide que les races dites alternatives), le comportement maternel (ex. : moins de porcelets à la naissance, mais une meilleure capacité à les nourrir). Sur le volet « valorisation de lalimentation », des études ont montré que 30 % de la population porcine suisse aurait un génotype permettant davoir les mêmes performances de croissance, mais avec moins dacides aminés que ce qui est préconisé dans les rations alimentaires. Travailler à sélectionner ce critère permettrait de réduire les teneurs en protéines brutes des aliments pour les porcs, doù une baisse possible de limportation de soja estimée à 30 % pour la Suisse.
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Prairies temporaires à flore variée dans les exploitations délevage : La diversité au service de la qualité des fourrages et de lautonomie protéique
Benoit DELMAS, Auteur ; Yolène PAGÈS, AuteurDans le cadre dune meilleure autonomie fourragère et protéique et dans un contexte dadaptation aux aléas climatiques, les prairies temporaires semées en mélange complexe ou prairies à flore variée (PFV) retrouvent un gain dintérêt. Malgré un coût semences à prendre en compte, ces prairies offrent divers atouts, en termes dadaptation (ex : aux aléas météorologiques) et en termes de production (rendement, apport de protéines avec la présence de légumineuses). Cet article présente certaines règles de base à retenir pour concevoir les mélanges de ces prairies à flore variée. Il présente des essais en cours en Aveyron (en bio ou pas) sur les questions de composition des mélanges prairiaux et des conditions dimplantation, ainsi que le développement de loutil en ligne daide à la conception des mélanges prairiaux, Capflor (projet Mélibio) ; ou encore le projet QualiPrat (portant notamment sur la structuration dun système fourrager intégrant des prairies à flore variée et sur leur conduite technique ou sur la valorisation de ces PFV).
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Produire du porc en filière longue : Lautonomie et la cohérence comme moteurs
Guillaume MICHEL, AuteurLe lien au sol et la cohérence du système sont des clés de succès en élevage de porcs bio. Cela sous-entend une réflexion globale à léchelle du système, avec la prise en compte du potentiel de production pour lalimentation, de lapprovisionnement en paille, du coût des bâtiments ou encore de la gestion de lépandage. Lexploitation de Gilles Le Marchand, éleveur bio engraisseur en filière longue en est une bonne illustration. En effet, ce producteur breton a fait le choix de vendre à Bio Direct qui, comme plusieurs organisations de producteurs biologiques de viandes de l'Ouest, a un cahier des charges plus strict que le cahier des charges européen (50 % des aliments produits sur la ferme, interdiction de lélevage sur caillebotis, même partiel...). Aussi, ce producteur a dimensionné son élevage qui produit quelque 750 à 800 porcs par an selon le potentiel de ses 42 hectares. Un soin particulier est apporté à la rotation, afin de produire des mélanges céréaliers à base de triticale, de pois et de féverole, du maïs grain, de la féverole et de lorge de printemps qui peuvent servir à l'alimentation des animaux. Cette rotation intègre des prairies, actuellement exploitées en fauche par un éleveur bovin lait. Pour maîtriser au mieux les coûts, laliment est fabriqué à la ferme. Ce producteur envisage aussi dexplorer la piste du toastage afin daugmenter son autonomie en protéines. Il atteint 50 % dautonomie en paille et achète le reste en AB. Par ailleurs, il veille à la qualité de ses actions de prévention, notamment en post sevrage. Il ne manque pas de projets : développer la vente directe et, avec une finalité dautonomie renforcée, il souhaite créer un atelier naisseur.
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Reine Mathilde : une « ferme-vitrine » pour l'autonomie
Initié en 2010, le projet Reine Mathilde travaille au développement de la filière laitière biologique de Basse-Normandie et à l'accompagnement des éleveurs de la région. Pour cela, le projet s'est doté d'une plateforme de démonstration, ou « ferme-vitrine », lieu d'échanges et de rencontres autour de techniques adaptées à l'AB. Des cultures visant à renforcer l'autonomie alimentaire y sont testées et évaluées. Certains résultats sont présentés dans cet article. Ils concernent : - les associations féverole-pois protéagineux récoltées en fourrage et riches en protéines ; - des prairies de fauche riches en légumineuses ; - des prairies à flore variée contenant de la chicorée et destinées au pâturage ; - les associations céréales-protéagineux destinées à la production de concentrés fermiers (triticale-vesce d'hiver, triticale-féverole d'hiver, céréales sursemées dans le lupin d'hiver).
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Un séchoir en bottes pour sécuriser son foin
REUSSIR LA CHEVRE, AuteurAntoine Lardeux, éleveur de 320 chèvres bio et 30 vaches allaitantes, dans le Maine-et-Loire, mise sur la qualité de ses fourrages pour optimiser sa production de lait. La luzerne tient une place importante dans son exploitation qui compte 115 hectares de SAU dont 12 de luzerne (plus la présence de cette légumineuse dans les prairies temporaires). Semée sous couvert de céréales, la luzerne est récoltée en foin (très peu denrubannage). La récolte se fait sans recours à la faneuse et avec le minimum de manipulation pour permettre le moins de pertes possibles. Pour optimiser la qualité du foin de luzerne, cet éleveur a investi dans un séchoir en bottes, composé dune dalle de béton sous abri de 120 m² percée de 4 rangées de 6 trous grillagés à travers lesquels circule de lair pulsé par une soufflerie. Ce séchoir permet de sécher 48 bottes de 280 kg en une semaine, ces bottes étant disposées en 2 couches posées sur les trous du séchoir. Ce système permet dobtenir un foin de qualité, à 85 % de matière sèche comptant, en 2015, 0.67 UFL, 140 PDIN et 97 PDIE.
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SOS PROTEIN : Elevage bovin lait - Bretagne
Cette vidéo de 6 mn 22 a été réalisée en mai 2016 chez Philippe Riaux, éleveur de 50 vaches laitières sur 57 ha de SAU en Ille-et-Vilaine, dans le cadre du projet européen dinnovation SOS PROTEIN, dont lobjectif est de développer lautonomie protéique dans les élevages. Léleveur a implanté des prairies multi-espèces, en augmentant le pourcentage de surfaces en herbe par rapport au maïs, et a maximisé son pâturage en partageant sa surface en paddocks.
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Les systèmes bovins lait bio à l'épreuve du climat !
Le projet Casdar Optialibio vise à proposer des solutions d'adaptations pour une plus grande autonomie alimentaire et une meilleure résistance aux aléas climatiques dans les élevages bovins biologiques, deux questions essentielles pour la durabilité de ces élevages. Pour cela, un état des lieux de l'autonomie alimentaire et de ses déterminants a d'abord été réalisé, à partir du suivi de 457 exploitations sur 13 ans (2000 à 2012 ; données issues du dispositif « Inosys-Réseaux d'élevage »). Les résultats pour la filière laitière biologique sont présentés dans cet article. Cet état des lieux a ensuite permis d'identifier les éléments déterminants pour optimiser le niveau d'autonomie, en lien avec les performances techniques et économiques des exploitations.
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Toaster pour être plus autonome en protéine : Quel intérêt et quel impact ?
Thibaut SCHELSTRAETE, AuteurEn Vendée, des éleveurs du GRAPEA en système herbager, déjà très autonomes mais voulant aller plus loin, ont lancé en 2014 un travail sur la culture de protéagineux et leur valorisation dans les rations. A noter que la majorité de ces éleveurs sont en bio. Ils ont exploré la voie du toastage, technique qui chauffe pendant 1 à 2 minutes les graines de protéagineux dans un flux dair à 280°C et qui permet ainsi daugmenter la part des protéines assimilables par les ruminants ou encore déliminer les facteurs antinutritionnels thermosensibles comme les tanins. Un toasteur mobile est arrivé en 2016. Létude menée montre l'intérêt de cette technique, aussi bien au niveau économique, travail ou encore environnemental. Les premiers résultats montrent plutôt des avantages : meilleurs résultats technico-économiques (moins dachat de concentrés et/ou meilleure production de lait) et un bilan environnemental légèrement supérieur (notamment par la baisse dachats daliments). Létude se poursuit, notamment à lINRA, pour affiner les valeurs alimentaires fournies dans cet article.
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Valorisation des fourrages : « Notre système est 100 % autonome en protéines »
Franck MECHEKOUR, AuteurAvec un troupeau laitier de 80 vaches biologiques à 6 800 l lait/an en moyenne sur 115 hectares de SAU, le GAEC R'Belait dans le Maine-et-Loire, qui compte trois UTH, est autonome en protéines. La preuve quautonomie nest pas synonyme de baisse de performance. Pour atteindre ce résultat, cette exploitation mise sur les fourrages de haute qualité. Elle pratique le séchage en grange et la majorité de ses prairies sont des prairies à flore variée (mélanges suisses), ressemées tous les quatre à cinq ans. Un pâturage tournant dynamique a aussi été mis en place et, enfin, tous les concentrés sont produits sur lexploitation à partir de 13 ha de maïs grain (pas densilage) et de 16 ha de mélange orge-avoine. Pour ces éleveurs, « le développement de lautonomie protéique nécessite de revenir sur les fondamentaux de lagronomie ». Un encart présente le projet Devautop dans lequel un outil de diagnostic de l'autonomie protéique a été créé.