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AUTONOMIE EN PROTEINES |
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Toaster pour être plus autonome en protéine : Quel intérêt et quel impact ?
Thibaut SCHELSTRAETE, AuteurEn Vendée, des éleveurs du GRAPEA en système herbager, déjà très autonomes mais voulant aller plus loin, ont lancé en 2014 un travail sur la culture de protéagineux et leur valorisation dans les rations. A noter que la majorité de ces éleveurs sont en bio. Ils ont exploré la voie du toastage, technique qui chauffe pendant 1 à 2 minutes les graines de protéagineux dans un flux dair à 280°C et qui permet ainsi daugmenter la part des protéines assimilables par les ruminants ou encore déliminer les facteurs antinutritionnels thermosensibles comme les tanins. Un toasteur mobile est arrivé en 2016. Létude menée montre l'intérêt de cette technique, aussi bien au niveau économique, travail ou encore environnemental. Les premiers résultats montrent plutôt des avantages : meilleurs résultats technico-économiques (moins dachat de concentrés et/ou meilleure production de lait) et un bilan environnemental légèrement supérieur (notamment par la baisse dachats daliments). Létude se poursuit, notamment à lINRA, pour affiner les valeurs alimentaires fournies dans cet article.
Valorisation des fourrages : « Notre système est 100 % autonome en protéines »
Franck MECHEKOUR, AuteurAvec un troupeau laitier de 80 vaches biologiques à 6 800 l lait/an en moyenne sur 115 hectares de SAU, le GAEC R'Belait dans le Maine-et-Loire, qui compte trois UTH, est autonome en protéines. La preuve quautonomie nest pas synonyme de baisse de performance. Pour atteindre ce résultat, cette exploitation mise sur les fourrages de haute qualité. Elle pratique le séchage en grange et la majorité de ses prairies sont des prairies à flore variée (mélanges suisses), ressemées tous les quatre à cinq ans. Un pâturage tournant dynamique a aussi été mis en place et, enfin, tous les concentrés sont produits sur lexploitation à partir de 13 ha de maïs grain (pas densilage) et de 16 ha de mélange orge-avoine. Pour ces éleveurs, « le développement de lautonomie protéique nécessite de revenir sur les fondamentaux de lagronomie ». Un encart présente le projet Devautop dans lequel un outil de diagnostic de l'autonomie protéique a été créé.
Cahier technique : Alimentation des volailles en agriculture biologique
Célia BORDEAUX, Auteur ; Antoine ROINSARD, Auteur ; Hervé JUIN, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2015Ce cahier technique a été réalisé par l'ITAB, IBB, les Chambres d'agriculture des Pays de la Loire, l'INRA et l'ITAVI. Les productions avicoles biologiques connaissent une croissance importante depuis 2008. Parmi les nombreuses questions techniques qui se posent pour accompagner le développement de la filière, celle de l'alimentation est particulièrement prégnante. En effet, l'alimentation représente la part principale du coût de production (60 à 65 % d'après les références ITAVI) ; le passage à une alimentation 100 % AB, en 2018, pourrait encore augmenter ce coût alimentaire, en raison d'une plus grande difficulté à atteindre l'équilibre alimentaire et d'une moindre disponibilité de certaines matières premières riches en protéines. En outre, cet impératif réglementaire risque d'accentuer la dépendance de la filière française au tourteau de soja, majoritairement importé. Ainsi, cinq programmes de recherche se sont déroulés entre 2010 et 2015, et apportent des premières réponses à cet enjeu technique majeur. Ce cahier technique à destination des éleveurs et techniciens fait la synthèse des connaissances et des nouvelles informations acquises sur le sujet. Il est composé de huit parties : - Règlementation concernant l'alimentation des monogastriques en AB ; - Quelques rappels sur les mécanismes physiologiques ; - Besoin des animaux et recommandations ; - Généralités sur la conduite de l'alimentation ; - Valeur nutritionnelle des MPs et réflexions sur leur incorporation ; - Exemples de stratégies d'alimentation 100% AB et performances zootechniques attendues ; - Quels apports nutritionnels permis par le parcours? ; - La FAF (fabrication d'aliments à la ferme) en élevage avicole
Démarche qualité Biolait : Autonomie des exploitations et traçabilité des achats en amont
Flavie TIRET, AuteurLes adhérents de Biolait ont validé leur nouvelle Démarche Qualité. Celle-ci comprend notamment un dispositif de sécurisation des intrants alimentaires, dans un objectif global d'accompagnement des producteurs vers plus d'autonomie sur leurs exploitations. De plus, cette démarche s'inscrit dans une volonté de conforter la confiance des consommateurs dans l'AB. L'autonomie protéique, qui est aussi un des objectifs importants pour les éleveurs, est en général difficile à atteindre. Néanmoins, une étude de 2013 auprès des adhérents de Biolait montre qu'un tiers des producteurs du réseau n'a recours à aucun achat extérieur et que, parmi les deux tiers restants, la part d'aliments autoproduits est variable et peut aller jusqu'à 90 %. Une minorité de producteurs se fournissent partiellement à l'extérieur, auprès des producteurs bio locaux ou d'opérateurs de l'alimentation animale certifiés.
Dossier : Donner sa juste place à la luzerne
Sophie BOURGEOIS, Auteur ; François D'ALTEROCHE, AuteurEn élevage, de nombreux facteurs pèsent sur la décision d'intégrer ou non la luzerne à l'assolement, en fonction des éléments propres à l'exploitation (altitude, nature des sols, surfaces disponibles, conditions de travail...). Si l'intérêt économique de la luzerne n'est pas toujours évident, l'intégrer relève souvent d'une démarche de sécurisation du système par rapport aux variations du prix des sources de protéines, ou de la recherche d'une alimentation enrichie en oméga 3. Au sommaire de ce dossier : - La luzerne passe le cap des 1000 mètres d'altitude : un premier article à partir des témoignages de techniciens semences, un deuxième article intitulé "Quinze hectares de luzernières depuis quinze ans" (Yvon Soule, éleveur dans le Cantal), un troisième article intitulé "Un essai dans le Cantal à 950 mètres d'altitude" ; - Luzerne et blé au menu des jeunes bovins : le premier article rend compte d'une étude de la Chambre d'Agriculture de Bretagne, un second est intitulé "Luzerne et maïs ensilage ne font pas très bon ménage" ; - "J'achète chaque année de la luzerne sur pied" (témoignage de Guillaume Lesage, éleveur bio dans l'Orne), et un encart sur "L'autonomie en luzerne peut s'envisager à l'échelle d'un territoire".
L'élevage laitier en agriculture biologique : autonomie alimentaire et résistance aux aléas climatiques (2000-2013)
Ce rapport de stage a été réalisé dans le cadre du projet CASDAR Optialibio, porté par l'Institut de l'Élevage. L'autonomie alimentaire en élevage biologique est le résultat d'une recherche de cohérence entre les moyens et les objectifs de production. Elle vise à s'affranchir de la dépendance aux aliments extérieurs, afin de sécuriser les coûts liés à l'alimentation et de mieux garantir la traçabilité des produits. Cette étude a pour but : I) de réaliser un état des lieux de l'autonomie des élevages bovins lait biologiques ; II) d'identifier les éléments qui la déterminent ; et III) de mesurer l'incidence des aléas climatiques. Elle porte sur 261 élevages suivis dans le cadre du dispositif des Réseaux d'Elevage (INOSYS) sur la période 2000-2013. Les élevages affichent globalement une très bonne autonomie en fourrages conservés, mais des disparités apparaissent concernant l'autonomie en concentrés, particulièrement pour les concentrés protéiques. L'autonomie est sensible aux années climatiques défavorables qui diminuent les rendements fourragers et céréaliers, comme en 2003 et en 2011. L'autonomie en fourrages est également impactée par la gestion des prairies. L'autonomie en concentrés dépend du niveau d'intensification du système et de la diversité des cultures dans l'assolement associés au potentiel de surfaces labourables. L'autonomie protéique en concentrés est très liée à la présence du maïs ensilage dans la ration et à la diversité de cultures dans l'assolement. Une typologie des exploitations en fonction de leur autonomie, du climat, des caractéristiques de l'assolement et du troupeau, ainsi que des performances (cheptel, économie, travail) a été construite. Elle met en évidence une diversité de systèmes autonomes et la sensibilité des systèmes les plus intensifs aux variations climatiques.
Objectif fixé : zéro soja
François D'ALTEROCHE, AuteurLe GAEC Delmond, situé en Corrèze et spécialisé dans la production de veaux de lait, vise une ration sans soja pour les mères (race Limousine). Avec des parcelles propices au maïs, jusqu'en 2013, la ration était fortement basée sur cette plante, d'où un recours important au soja pour équilibrer la ration. Jugeant cette dépendance extérieure en protéines trop coûteuse, les associés ont fait le choix d'orienter leur stratégie alimentaire vers des rations englobant des fourrages issus d'associations graminées/légumineuses. L'assolement a été repensé et intègre, notamment, des prairies temporaires à flore variée, du sorgho (pour faire la transition) et du colza. Le maïs est conservé, mais l'objectif est de faire du grain.
Ouest : Maïs population : évaluer sa valeur protéique
Frédéric RIPOCHE, AuteurDans les régions Bretagne et Pays de la Loire, 29 producteurs, bio et non bio à faibles intrants, sont impliqués dans un programme d'évaluation de la qualité protéique de différentes populations de maïs. Il s'agit d'analyser la qualité de l'ensilage, principalement à destination des éleveurs laitiers biologiques (taux de protéines notamment). 10 populations de maïs sont actuellement testées. Ces populations n'étant pas inscrites au Catalogue Officiel, les producteurs ont signé une convention d'expérimentation et se sont engagés à n'en faire ni un usage commercial, ni un don. Le programme (appelé QualiMaïsPop) livrera ses conclusions dans trois ans.
Pays Basque : Le tourteau et l'huile de Nouste Ekilili
Maritxu LOPEPE, AuteurDans le Sud-Ouest, l'un des sociétaires de la coopérative Nouste Ekilili, Jean-Jacques Prebendé, relate, dans cet interview, comment il a abandonné le maïs semence au profit de la culture de tournesol, ce qui lui permet deux choses : d'engraisser ses vaches avec du tourteau fait maison ; et de produire de l'huile comme carburant, mais aussi pour l'alimentation humaine. La récolte génère pour deux tiers de tourteaux et pour un tiers de l'huile. Le tourteau est riche en azote (28%) et son prix de vente avoisine les 300 euros la tonne, ce qui est le prix du marché actuellement. Mais, selon l'agriculteur, les avantages de la culture et de la transformation du tournesol ne s'arrêtent pas là : « Les terres sont en meilleur état, je fertilise moins, le fumier et le lisier de la ferme me suffisent. Je fais moins de traitements. Le travail a beaucoup diminué en comparaison au maïs semence ». De plus, l'huile, mélangée à 30% avec le gasoil, est utilisée pour les tracteurs, et deux bateaux de pêche l'utilisent même pure, dans le cadre d'un projet européen. Sachant que la PAC exige aujourd'hui d'avoir au moins trois cultures, le tournesol est, Jean-Jacques n'en doute pas, une culture d'avenir.
"Pour un excellent foin, il faut pouvoir sécher"
Emeline BIGNON, AuteurDominique Lardeux est éleveur de vaches laitières bio dans le Maine-et-Loire. Sur les 93 ha dont il dispose, il en cultive 12 en luzerne. Il obtient ainsi un fourrage riche en protéines et complémentaire du maïs ensilage. Il a souhaité faire du foin, plutôt que de procéder à un enrubannage ou à un ensilage, au cours desquels une partie des protéines est digérée. Pour obtenir un foin de grande qualité, il accorde toute son attention à la récolte, où il s'agit de perdre le moins possible de feuilles (la majorité des protéines s'y trouve), puis au séchage (séchoir de 21 trous qui peut sécher 42 bottes en une semaine), garant d'une bonne conservation. Seul sur l'exploitation, l'éleveur réalise lui-même les récoltes et les différentes opérations. L'été, il valorise ses coupes d'été en foin séché en bottes. Il apporte son témoignage sur son organisation et sur le matériel qu'il utilise.
Projet Optialibio : Lautonomie alimentaire dans les élevages bovins laitiers et allaitants biologiques
Le projet CASDAR Optialibio (2014-2018) vise à optimiser lautonomie alimentaire et à renforcer la résistance des élevages bovins biologiques (lait et viande) face aux aléas climatiques, notamment en apportant des réponses techniques aux questions dautonomie et déquilibre alimentaire dans ces élevages. ABioDoc-VetAgro Sup, le Centre national de ressources documentaires en agriculture biologique, partenaire du projet, réalise une veille sur lautonomie alimentaire des élevages bio depuis de nombreuses années. Le résultat de cette veille est présenté dans cette compilation bibliographique. Les références des documents sélectionnées ont été regroupées selon cinq grandes catégories : 1 - Des témoignages et des exemples dautonomie alimentaire dans des élevages bovins bio ; 2 - Les résultats issus de la recherche sur lautonomie alimentaire en élevage bovin bio (enquêtes, suivis délevages, essais et suivis en stations expérimentales) ; 3 - Les techniques liées à la production de cultures annuelles et pérennes (protéagineux, cultures fourragères, séchage en grange ) ; 4 - Les techniques délevage, de pâturage, dalimentation ; 5 - Lapproche globale de la notion dautonomie alimentaire et lélargissement du concept en dehors de lexploitation. Ces références ont toutes été publiées avant février 2015. Elles ont été extraites de la Biobase, la plus importante base de données documentaire francophone dédiée à lagriculture biologique, qui est gérée par ABioDoc-VetAgro Sup.
En pur ou en mélange ?
Costie PRUILH, Auteur ; Emeline BIGNON, AuteurSi la luzerne est le fourrage le plus riche en protéines, il peut être intéressant de le cultiver en mélange en zone d'élevage. Elle répond ainsi à plusieurs objectifs. Avec des graminées, par exemple, l'obtention d'un mélange plus riche en sucre permet une conservation plus facile et, à la récolte, la perte en feuilles est moindre. Autre atout, la production de fourrage est répartie sur l'année. Grâce à des témoignages d'éleveurs, l'article fait le point sur quelques mélanges de luzerne avec : fétuque, dactyle, trèfle, blé, brome. Les avantages et inconvénients de ces différents mélanges sont mis en évidence. Les témoignages mettent l'accent sur la nécessité de trouver les bonnes proportions pour conserver un équilibre dans le rendement et la qualité des fourrages obtenus.
Transformer les protéagineux pour mieux valoriser ses protéines en élevage ruminant et monogastrique
Thibaut SCHELSTRAETE, AuteurDans le cadre de l'appel à projets « Mobilisation pour l'agroécologie », le GRAPEA, le Groupe de recherche pour une agriculture paysanne économe et autonome, travaille, depuis 2014, sur la valorisation des protéagineux en élevage, et plus particulièrement sur la technique du toastage des graines. En effet, la cuisson permet de détruire les facteurs antinutritionnels que ces dernières contiennent. Des premiers essais chez des éleveurs laitiers montrent des résultats plutôt satisfaisants sur la production laitière. Des éleveurs de porcins et de volailles se montrent également intéressés. L'investissement dans un toasteur mobile par une CUMA, permettant ainsi de mutualiser ce matériel, est à l'étude avec la FDCUMA 85.
L'association céréales-protéagineux, c'est payant
Véronique BARGAIN, AuteurLe Gaec Ursule, en Vendée, cultive des méteils en agriculture biologique depuis 1997 et travaille à l'autonomie en concentrés des 100 vaches laitières grâce à de la féverole, du pois fourrager, du lupin et du tourteau de colza fermier. Le lupin a été abandonné à cause du salissement. Les associations de céréales avec du pois augmentent le rendement, réduisent les attaques de bruches et le salissement. Les céréales et les protéagineux sont respectivement semés à 30 % et 90 % de la dose en culture pure, il y a donc une augmentation de densité de semis. La féverole de printemps est semée à 50 grains/m2 avec de l'avoine. Les pois de printemps sont semés à 90 grains/m2 avec de l'orge à 40 kg/ha. Le lupin d'hiver est semé à 40 grains/m2 en octobre, puis l'orge ou le blé associés sont semés par la suite à 100 kg/ha.
Associer une légumineuse au sorgho pour améliorer la qualité de la ration
Mabio S.J. DA SILVA, Auteur ; Jean-Claude EMILE, Auteur ; Guillaume AUDEBERT, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Secrétariat 3R - MNE, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : RENCONTRES RECHERCHES RUMINANTS | 2014Ce texte est issu des Journées 3R (Rencontres Recherches Ruminants) de 2014 (Thème : Autonomie Alimentaire). Le sorgho présente l'avantage d'être moins gourmand en eau que le maïs, et avec une productivité comparable. Le grain peut être utilisé en ensilage pour l'alimentation des ruminants, mais sa faible valeur protéiques impose une complémentation. Des associations de sorgho nain ou géant avec du soja, du pois protéagineux, du trèfle d'Alexandrie, de la vesce velue, du haricot ont été testées, en 2013, dans la Vienne. Quel que soit le type d'association, la culture associée augmente la valeur protéique du mélange tout en conservant sa valeur énergétique. Les associations de sorgho géant avec du haricot commun ou de sorgho nain avec du soja présentent les meilleurs taux de matières azotées totales. Ce document présente également les rendements des essais, les proportions de sorgho à la récolte et les valeurs nutritionnelles des cultures associées.