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Des éleveurs engagés pour constituer des références en élevages ovins bio
Catherine VENINEAUX, Auteur ; Gilles SAGET, AuteurLe nombre de fermes ovines bio est de 3380 en 2022, soit le double de 2012. Le dispositif INOSYS Réseaux d'élevage suit un panel d’éleveurs jusqu'en 2027, afin d’optimiser leurs systèmes et de constituer des références, dont des systèmes ovins biologiques, principalement allaitants. Deux tendances de systèmes se dessinent : un modèle tourné vers les circuits longs, avec des races lourdes et 2 périodes d’agnelages par an ; l’autre modèle, orienté vers la vente directe, est étalé en 3-4 agnelages avec, en général, des races plus rustiques et un système plus herbager. La plupart des systèmes bio cherchent à développer leur autonomie alimentaire, plus facilement atteinte dans les systèmes de polyculture. Au final, la consommation de concentré est très variable, de 1 à 12 kg par kg de carcasse d’agneau. Delphine Petit, éleveuse bio, utilise le minimum de concentré et explique que ses brebis pâturent 11 mois par an, avec de l'enrubannage au besoin, pour une rentabilité à 140€/femelle.
Les exploitations bovins lait du Massif central en agriculture biologique : Résultats de la campagne 2022
Dans le cadre du projet BioRéférences 22-28, porté par le Pôle Bio Massif Central, 26 élevages de bovins laitiers biologiques ont été suivis sur la campagne 2022. Cette synthèse présente leurs principaux résultats techniques et économiques selon trois groupes d'élevages : les herbagers avec séchage en grange, les herbagers sans séchage en grange, et ceux qui intègrent du maïs dans leur assolement. Après une année 2021 favorable à la pousse de l'herbe, 2022 a été une nouvelle année de sécheresse (au printemps particulièrement) : en moyenne, ils ont récolté une tMS/UGB de moins qu'en 2021. Par ailleurs, le conflit en Ukraine et l'inflation ont eu, respectivement, des impacts forts sur les prix des matières premières et sur la consommation des Français (baisse de la consommation de produits bio). Les résultats économiques sont très disparates, mais restent globalement bons, avec un EBE moyen de 284 €/1000 L et un coût de production moyen de 856 €/1000 L. Ces données correspondent à la neuvième campagne consécutive suivie par le Collectif BioRéférences pour cette filière.
Les exploitations ovines laitières du Massif central en agriculture biologique : Résultats campagne 2022
Réalisée dans le cadre du projet BioRéférences 22-28 (piloté par le Pôle Bio Massif Central), cette synthèse présente les principaux résultats technico-économiques, pour la campagne 2022, d'un réseau de 17 élevages ovins laitiers bio du sud du Massif central (Lozère et Aveyron). Toutes ces exploitations livrent leur lait à des entreprises, et cinq d'entre elles sont engagées dans la démarche de l'AOP Roquefort. Globalement, pour cette campagne 2022, les résultats techniques de ces élevages sont bons, voire supérieurs à la moyenne des élevages conventionnels suivis en appui technique SIEOL pour ce qui est de la production laitière par brebis (328 litres vs 290). Du côté de la production de fourrages, la bonne année 2021 a permis de constituer des stocks qui se sont avérés plus que nécessaires pour faire face à la sécheresse de l'été 2022. Le prix du lait moyen est de 1423 €/1000 L. Avec des charges en augmentation, le revenu disponible est globalement en baisse (36 454 €/UMO, soit -13 % par rapport à 2021), mais les exploitations suivies restent en bonne santé financière (annuités à hauteur de 14 % du produit brut).
Colza bio : 7 fermes explorent le champ des possibles
Jeanne ANGOT, AuteurLe projet AEP Colza Sarrasin est porté par Agrobio 35 (Ille-et-Vilaine) et regroupe 7 fermes qui testent plusieurs modalités de culture de colza bio, depuis 2021. Le semis doit être homogène et précoce, avec une densité assez faible (maximum 3 kg/ha), au risque d’obtenir des pieds trop fins et fragiles. La mise en place de plantes compagnes peut participer à l’étouffement des adventices ; par exemple, l’association du colza avec du sarrasin (semé 7 ou 10 kg/ha) augmente le rendement du colza. Le semis d’une légumineuse (par exemple, trèfle semé à 3 kg/ha au moment du semis du colza) ne semble pas présenter d’intérêt direct pour le colza, mais permet de préparer un couvert avant la culture suivante. Le suivi de la biomasse en entrée d’hiver permet d’estimer le rendement final du colza (2,5 kg/m² de biomasse donnent environ 3,0 t/ha de rendement). En Bretagne, l’azote n’est pas limitant pour le colza. Le frein majeur reste la maîtrise des adventices, ce qui amène les 7 fermes à tester des méthodes de désherbage mécanique, de faux semis, etc. Au niveau de la récolte, la maturité échelonnée du colza (de bas en haut sur la silique) a motivé Laurent Gauthier (35) à tester une méthode de fauchage andainage : la plante est coupée à maturité physiologique, et elle mûrit au champ pour un séchage homogène des graines. En comparant à une parcelle moissonnée, Laurent n’observe pas de hausse significative de rendement, ni de qualité de la graine, mais il a gagné en flexibilité et a pu implanter un sarrasin dès le 20 juin, pour une deuxième récolte sur la parcelle.
Dossier : Elevage caprin : Garder le cap
Frédéric RIPOCHE, AuteurDans un contexte de crise, plus que jamais, la recherche d’autonomie alimentaire, en particulier protéïque, est un point-clé en élevage caprin biologique. Le programme Cap Protéines montre, pour les systèmes caprins en AB étudiés, que ceux-ci ont, en moyenne, une meilleure autonomie protéique (80 % versus 73 % en conventionnel). Les fourrages et le pâturage doivent couvrir au maximum les besoins, comme le souligne Philippe Desmaison, conseiller à Bio Nouvelle-Aquitaine : « une prairie avec les bonnes espèces à 6 t MS/ha fournit plus d’énergie et de protéines qu’un méteil grain à 30 quintaux/hectare ». A chaque éleveur de trouver les solutions à développer, selon son environnement et ses besoins, qu’il soit livreur ou/et qu’il transforme à la ferme. Les stratégies de trois éleveurs, suivis dans Cap Protéines, sont présentées dans ce dossier. Tous maximisent le pâturage, produisent de la luzerne (pour la pâture et/ou la fauche) et du méteil grain, mais avec des pratiques adaptées à leur contexte : implantation de sainfoin, intégration croissante de la féverole dans les méteils pour Stéphanie Kaminski, éleveuse Dordogne ; mélanges prairiaux multi-espèces, orge et maïs et, en cas de besoin, irrigation possible chez Lionel Mossière, dans la Drôme ; séchage en grange, maïs et betteraves pour Christophe Favard, dans la Vienne.
Elever des porcs mâles entiers en bio : résultats techniques et valorisation des carcasses
Sarah LOMBARD, Auteur ; Alexandre TORTEREAU, Auteur ; Laurent ALIBERT, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2023Afin de garantir un meilleur niveau de bien-être aux porcs biologiques et dans l’optique de supprimer la castration, plusieurs partenaires se sont réunis dans le projet Casdar Farinelli, afin d’étudier la production de porcs mâles non castrés. Ce diaporama, présenté dans le cadre du salon Tech&Bio, expose les 3 actions du projet, puis aborde l’inconvénient des odeurs désagréables parfois rencontrées sur les viandes de porcs mâles non castrés. Les résultats de la première année de suivi de 6 élevages produisant des porcs mâles entiers sont présentés : nombres de porcs, poids carcasses, taux de muscle des pièces (TMP), notes de nez humain, pourcentage de carcasses odorantes (de 12.3 à 42.4% selon les élevages). Le document s’intéresse ensuite à la capacité à mettre en place une filière de porcs mâles entiers biologiques : production, abattage, transformation, produits envisageables selon les morceaux (boucherie et charcuterie).
Les exploitations bovins lait du Massif central en agriculture biologique : Résultats de la campagne 2021
Sur le Massif central, 23 élevages de bovins laitiers biologiques ont été suivis sur la campagne 2021, dans le cadre du projet BioRéférences 22-28, porté par le Pôle Bio Massif Central. Leurs principaux résultats techniques et économiques sont synthétisés et analysés dans ce document. Trois groupes d'élevages se distinguent : un groupe herbager qui repose sur le séchage en grange, un groupe herbager avec des récoltes en ensilage et foin, et un groupe qui intègre du maïs dans son assolement (8 % de la surface fourragère en moyenne). Tous cultivent des céréales pour l'auto-consommation du troupeau et présentent des niveaux d'autonomie en concentrés de 32 à 71 %. Favorable sur le plan fourrager, l'année 2021 a permis aux éleveurs d'optimiser le pâturage tout en constituant des stocks (3,1 à 3,8 tMS/UGB de fourrages récoltés) avec, toutefois, des qualités relativement faibles. D'un point de vue économique, les résultats sont relativement hétérogènes et à analyser avec précaution. On note que l'efficacité économique moyenne est bonne, avec un EBE moyen de 266 €/1000 L, et ce grâce à une bonne maîtrise des charges opérationnelles et aux aides. Le coût de production moyen atteint 868 €/1000 L. Ces données correspondent à la huitième campagne consécutive suivie par le Collectif BioRéférences pour cette filière.
Farinelli : Améliorer le bien-être des porcs bio : Elevage et valorisation des porcs mâles non castrés en bio
Afin de garantir un meilleur niveau de bien-être aux porcs biologiques et dans l’optique de supprimer la castration, plusieurs partenaires se sont réunis dans le projet Casdar Farinelli, afin d’étudier la production de porcs mâles non castrés. Ce diaporama aborde principalement l’inconvénient des odeurs désagréables parfois rencontrées sur les viandes de porcs mâles non castrés. Les résultats de la première année de suivi de 6 élevages produisant des porcs mâles entiers sont présentés : nombres de porcs, poids carcasses, taux de muscle des pièces (TMP), notes de nez humain, pourcentage de carcasses odorantes (de 12.3 à 42.4% selon les élevages). Le document s’intéresse ensuite à la capacité à mettre en place une filière de porcs mâles entiers biologiques : production, abattage, transformation, produits envisageables selon les morceaux (boucherie et charcuterie). Pour conclure, les porcs mâles entiers non odorants entraînent une dégradation partielle de la valorisation, tandis que les mâles odorants conduisent à une dégradation importante de celle-ci.
Gaela : Une application smartphone pour la gestion assistée d'un atelier cunicole en suivi individuel, et le référencement des performances
Thierry GIDENNE, Auteur ; Yayu HUANG, Auteur ; Sarah LOMBARD, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2023Le développement de la production biologique de lapins connaît une croissance importante depuis 2009. Cependant, cet élevage reste un marché de niche en France (environ 50 exploitations). Afin de disposer d’un outil de référencement des performances en élevage de lapins biologiques, l’outil GAELA a été créé. GAELA est une application smartphone combinant l'aide à la décision (gestion de la reproduction) et l'enregistrement des performances (saisie unique, directe et sécurisée sur un serveur public) pour un atelier cunicole qui fait un suivi individuel des reproducteurs. GAELA est associée à un site web qui permet à l'éleveur de calculer les performances de son troupeau pour une période de temps choisie. Ainsi, les performances de reproduction ont été compilées pour 6 exploitations, sur 2 années de production (2018-2020). La taille du cheptel était, en moyenne, de 30 femelles et variait largement entre les exploitations. En moyenne, 3,9 saillies conduisent à 2,6 mises-bas par femelle/an (taux de fertilité de 66,8 %), pour un nombre moyen de lapereaux nés vivants de 7,1. Cet échantillon partiel de données suggère des performances modestes en cuniculture biologique et aussi une grande variabilité de performances entre ateliers. Le référentiel de données s'accroît actuellement, avec près de 40 élevages inscrits à GAELA. Ainsi, avec un plus grand nombre d'ateliers produisant régulièrement, il sera possible de fournir une analyse plus précise des performances technico-économiques de la cuniculture biologique ou avec accès au pâturage.
Maraîchage bio sur petites surfaces : Tour d’horizon des projets d’acquisition de références technico-économiques
Christel ROBERT, AuteurDe nombreux porteurs de projets souhaitent s’installer en maraîchage diversifié biologique, sur de petites surfaces, et vendre leur production en circuits courts. Toutefois, peu de références technico-économiques étaient disponibles sur ces systèmes. Plusieurs projets de recherche-développement ont cherché à en acquérir. Cet article présente les principaux résultats de trois d’entre eux : MIPS AURA, MIMaBio et MMBio. Le projet MIPS AURA (maraîchage intensif sur petite surface en Auvergne-Rhône-Alpes) a été mené, de 2019 à 2021, par la SERAIL. L’objectif était d’évaluer et de comparer les performances d’une microferme (moins de 1 ha) avec celles d'un système maraîcher « classique » bio diversifié en vente directe (2 à 5 ha). Les résultats obtenus ont permis de calculer, pour chaque système, un certain nombre d’indicateurs-clés, notamment en matière de temps de travail. Le projet MIMaBio a été coordonné par Bio de PACA, s'est déroulé de 2018 à 2022. Il visait notamment à produire des références socio-technico-économiques locales (en région PACA) et à réaliser des expérimentations paysannes (40 essais réalisés chez des producteurs bio sur diverses thématiques). Plusieurs documents synthétisent les résultats du projet. Le projet MMBio (Micro-fermes Maraîchères Biologiques), conduit par l’ITAB, de 2019 à 2022, avait de nombreux partenaires. Il a permis de : 1 - identifier et étudier un réseau national de microfermes maraîchères bio professionnelles pour acquérir des données sur leurs performances techniques, économiques, agronomiques et sur leur durabilité ; 2 - évaluer ces systèmes de cultures et leurs conduites propres (association et densification de cultures, intensification des rotations, intrants organiques importants) au sein de parcelles expérimentales ; 3 – évaluer et diffuser les parcours socio-économiques et techniques pour les microfermes et leur dynamique de progression ; 4 - produire des méthodes et des outils d’accompagnement des microfermes.
Programme Reine Mathilde : Suivis biodiversité : Année 2022
Des suivis de biodiversité ont été mis en place sur les trois fermes du dispositif Reine Mathilde, en Normandie, en partenariat avec l’Observatoire agricole de la biodiversité (OAB). Ainsi, des nichoirs à pollinisateurs (abeilles solitaires) ont été installés afin de noter le nombre de loges fermées ; des relevés ont été faits, sous des planches de peupliers, pour évaluer les invertébrés (mollusques, carabes…) et des prélèvements de sol ont été réalisés pour compter et identifier les vers de terre (épigés, anéciques, endogés). Des études Biotex ont aussi été menées, pour évaluer le potentiel d’accueil de la biodiversité (infrastructures agroécologiques, diversité et gestion des cultures…), avec de bons résultats sur les trois fermes.
Réduction des produits phytosanitaires en arboriculture
Baptiste LABEYRIE, Auteur ; Baptiste DRUT, Auteur ; Nicolas CHARTIER, Auteur ; ET AL., AuteurLa publication de la synthèse nationale des résultats du réseau DEPHY FERME arboriculture fournit des données encourageantes : entre leur entrée dans ce réseau et la moyenne triennale 2018-2020, les systèmes de culture concernés ont réduit de 35 % leur usage de produits phytosanitaires (hors produits de biocontrôle), une réduction qui concerne toutes les catégories de produits. Le recours aux produits phytosanitaires les plus préoccupants a aussi fortement diminué, alors que celui aux produits de biocontrôle a augmenté de 30 %, ce qui témoigne d'une substitution partielle par ces produits. Les leviers d'action mobilisés sont nombreux et diversifiés. Pour la gestion des ravageurs, les leviers les plus fréquemment cités par les agriculteurs sont la confusion sexuelle, les micro-organismes auxiliaires, ou encore la lutte biologique par conservation. Pour la gestion des adventices, le désherbage mécanique est largement utilisé. Dans le même temps, les rendements sont restés stables. Ce réseau DEPHY FERME arboriculture compte 211 exploitations. Parmi celles-ci, 145 constituent l'échantillon dédié à l'étude de l'IFT, dont 35 % sont conduites en agriculture biologique.
Rendements fourragers Bio/Conventionnels de 2014 à 2020
Dans le cadre du projet BioRéférences (piloté par le Pôle Bio Massif Central) et des suivis réalisés par Inosys - Réseaux d’Élevage, les rendements fourragers de fermes en bovins lait du Massif Central ont été analysés et comparés. Sur les 80 fermes suivies, 20 sont en agriculture biologique et 60 en agriculture conventionnelle. Ce tableau présente, pour chacun de ces systèmes (bio et conventionnel), les rendements obtenus de 2014 à 2020 pour : 1 - les prairies (ensilage d’herbe première coupe non déprimée, enrubannage d’herbe première coupe non déprimée, foin première coupe non déprimée, foin et enrubannage deuxième coupe) ; 2 - des cultures fourragères (ensilage et enrubannage de dérobées récoltées au printemps, ensilage de maïs) ; 3 – les céréales autoconsommées sur la ferme. Ces valeurs moyennes ont été obtenues à partir d’une importante masse de données (suivi réalisé sur des milliers d’hectares), mais elles renferment de grandes variabilités, dues notamment à des contextes pédoclimatiques contrastés au sein du Massif Central. Globalement, les rendements en bio sont moins élevés qu’en conventionnel. Ces écarts sont d’autant plus importants sur les fauches précoces et les céréales à paille (- 28 % en moyenne sur sept ans).
Zoom bovins allaitants : Les systèmes allaitants biologiques du Massif central qui engraissent majoritairement à l’herbe sont-ils performants sur le plan technique, économique et environnemental ?
Le projet BioViandes (tranche 2) a cherché à évaluer les performances des exploitations bovins viande bio du Massif central. Pour cela, 28 exploitations qui engraissent la majorité de leurs animaux en valorisant la ressource herbagère du territoire ont été étudiées. Afin de regarder leurs performances en fonction de leur degré de valorisation de l’herbe (ces exploitations reposent toutes sur des systèmes herbagers, mais certaines ont une valorisation de l'herbe supérieure à celles des autres élevages), un indicateur a été créé pour discriminer les fermes selon la part d’herbe dans la ration. Du point de vue de la performance économique, cet indicateur a permis de montrer que les fermes qui valorisent le plus l’herbe ont une meilleure efficacité économique et semblent dégager un meilleur niveau de revenu. Concernant les performances techniques, ce projet a démontré qu’il est possible d’engraisser la majorité des animaux avec une quantité limitée de concentrés et que les carcasses sont majoritairement conformes aux attentes de la filière longue. Pour le volet des performances environnementales, l’ensemble des systèmes étudiés a des émissions de gaz à effet de serre limitées et est peu consommateur d’intrants. Une tendance semble également se détacher : une valorisation de l’herbe plus importante améliore l’empreinte carbone. D’un point de vue sociétal (emprise de l’élevage en matière de surfaces et compétition feed-food), ces élevages valorisent des prairies non labourables pour produire des aliments (viande) pour l’Homme. La plupart des élevages qui valorisent beaucoup l’herbe sont même des producteurs nets de protéines disponibles pour l’Homme. Une schématisation de ces différentes performances, sous forme de radar, a été développée afin d’identifier rapidement les points forts et les points faibles des systèmes, et de faciliter les comparaisons entre les différents systèmes de production.
Zoom : Estimation des coûts de production 2022 des élevages suivis en référence sur le Massif central
Cette synthèse présente une première estimation des coûts de production 2022 des élevages bovins allaitants biologiques du Massif central suivis dans le cadre des projets BioViandes et BioRéférences. L’année 2022 a été marquée, sur le plan climatique, par une sécheresse quasi généralisée sur l’ensemble du territoire français et, sur le plan économique, par une forte inflation des intrants (+ 20 % en un an). Cette inflation est, en partie, compensée par la hausse des prix des gros bovins et des animaux maigres (type broutard). Comment s’en sortent les élevages allaitants bio (suivis depuis plusieurs années dans le cadre de ces projets) ? Qu’en est-il de l’évolution de leurs coûts de production entre 2020 et 2022 ? Des graphiques détaillent les évolutions, pour les élevages étudiés, des coûts de production des systèmes naisseurs-engraisseurs de bœufs bio et des systèmes naisseurs-engraisseurs de veaux bio. Globalement, même si les élevages étudiés sont de faibles consommateurs de concentrés, ils en achètent néanmoins une petite part et ils ont subi l’augmentation des prix entre 2021 et 2022. Par ailleurs, l’impact de la hausse du prix du carburant se traduit par une hausse importante des charges de mécanisation. Ainsi, comme l’ensemble des charges ont augmenté entre 2021 et 2022, les coûts de production des systèmes étudiés ont connu une hausse de 10 %.