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Bien-être animal en volailles : Les souches à double fin marquent des essais
Frédéric RIPOCHE, AuteurAvec, en élevage de volailles, l'interdiction du broyage des poussins mâles issus de souches de ponte, quelles solutions sont possibles ? A ce jour, les couvoirs français développent l’ovosexage, qui permet de déterminer le sexe de l’embryon. Or, l’élevage de souches à double fin, basées sur un compromis entre les performances de ponte et celles de production de viande, et permettant donc de valoriser mâles et femelles, est une autre alternative, pouvant intéresser notamment les éleveurs bio. Des essais sur des souches de poules double fin sont en cours, dans le cadre du projet européen Ppillow, portant sur des questions de bien-être animal. C’est l’ITAB qui coordonne ces essais réalisés en France, en Allemagne et au Danemark. Trois souches double fin ont été sélectionnées pour le projet : l’une, plutôt orientée viande, une autre plutôt orientée vers la ponte et la dernière est une souche rustique peu sélectionnée. Les essais, d’abord en station, puis en fermes, ne sont pas encore achevés – notamment en ponte. Les premiers résultats montrent, par exemple, que ces souches ont une croissance plus lente, et donc produisent des volailles d’un poids plus petit et qui sont abattues plus tardivement. Par contre, elles sont plus actives et explorent mieux les parcours. Reste aussi à prendre en compte le volet économique. Le développement de la production de telles souches demanderait un prix de vente de l’œuf et/ou de la viande plus élevé. Quel serait le consentement à payer du consommateur pour un produit plus éthique ? Par ailleurs, il existe encore des questions à explorer : l’alimentation de ces souches, qui pourraient avoir des besoins moins importants que les souches spécialisées habituelles ; les conditions d’élevage ; ou encore les temps de cuisson des viandes produites.
Dossier : Conjoncture des filières animales bio : bilan et perspectives
Maëlle DROUAILLET, Auteur ; Amélie LENGRAND, Auteur ; Adèle TRENTESAUX, AuteurLes filières animales bio sont aussi concernées par la baisse de consommation de produits bio observée avec la crise inflationniste. Ainsi, le nombre de fermes d’élevage en AB a diminué pour toutes les productions animales (sauf l'apiculture), selon les chiffres connus fin octobre 2023 (par exemple, -9,4 % du nombre d’élevages porcins bio entre le 1er janvier et le 31 octobre 2023, -9,2 % en ovins lait, -4,8 % en bovins lait, -3,1 % et -1,6 % respectivement en ovins et bovins viande). Ce dossier fait ainsi un tour d’horizon des filières animales, montrant, par exemple, un recul des ventes de viandes bio fraîches et surgelées de 12,4 % en valeur au 3ème trimestre 2023, en comparaison au même trimestre 2022. De même, les mises en place d'élevages de poulets bio ont baissé de 14 % sur les 40 premières semaines 2023 par rapport à la même période en 2022, et la production d’œufs a diminué de 12,1% sur les deux premiers trimestres 2023 versus 2022. Pour passer cette crise, les pistes d’actions sont les mêmes que celles identifiées pour l’ensemble des productions bio : plus communiquer sur la bio et son label (1 Français sur 2 estimait ne pas avoir assez d’informations sur l’AB, selon une étude Agence BIO/Institut CSA de mars 2022), développer le marché de la restauration hors domicile, mettre en œuvre des aides d’urgence, accompagner les investissements et réguler les marchés bio.
Souches à double fin en volaille : Quel potentiel pour les mâles : des essais avec VBO
Frédéric RIPOCHE, AuteurAvec l’arrêt de l’élimination des poussins mâles de souches de ponte, l'utilisation de souches dites double fin est une alternative en test, en bio, dans le cadre de plusieurs projets. Ainsi, au cours de l’hiver 2021-2022, la coopérative Volailles Bio de l’Ouest (VBO) a conduit un essai sur 2 de ces souches (Novogen Dual et Souconna), comparées à un témoin (de race de volaille de chair) élevé en « routine » par le groupement. Ainsi, 3 lots de 200 mâles ont été conduits, dans les mêmes conditions, chez un éleveur bio des Deux-Sèvres, Marc Pousin. Les résultats montrent que les souches double fin ont des rendements carcasse plus faibles et des indices de consommation plus élevés. Par contre, elles peuvent être une piste pour développer la vente de coquelets, par exemple, d’autant plus que le test gustatif organisé en interne par Biocoop, associé à l’essai, montre des résultats positifs. La crise actuelle n’est pas propice au développement de nouvelles filières, mais ces premiers résultats sont, pour les acteurs impliqués, des pistes à suivre pour l’avenir, notamment via un essai couplé « chair et œufs ».
Diversification : plus de cultures dans l’alimentation humaine
Claire BIENVENU, Auteur ; Tiphaine TERRES, AuteurDaniel Durand a repris, avec sa compagne, Réjane, l’exploitation avicole conventionnelle de ses parents, en 1980 : la ferme du Rouillon, en Loire-Atlantique. Petit à petit, ils ont transformé le système de production pour le diversifier. Pour cela, ils ont commencé, dans les années 90, à réfléchir à la production d’énergie (bois et cultures destinées à la fabrication d’huiles de carburant végétales - tournesol et colza -) avec le Civam 44. Ils sont passés en bio en 2000 et ont poursuivi la réflexion sur leur système de production. C’est avec le groupe Civam qu’ils découvrent, en 2010, le « Scénario Afterres 2050 ». Ce dernier agit comme un électrochoc pour Daniel Durand : la résilience de sa ferme passera par l’augmentation des surfaces dédiées à l’alimentation humaine. Au début, 100 % des cultures végétales produites sur la ferme étaient destinées aux poulets de chair ; maintenant, 70 % des surfaces sont à destination de l’alimentation humaine (même si la ferme produit toujours 5 à 6 000 poulets de chair). Le couple a ainsi introduit de nouvelles cultures dans son assolement, en s’appuyant sur trois critères principaux : le temps de travail, la rentabilité économique et la facilité de commercialisation. Ils cultivent maintenant du chanvre, du maïs + haricot, du blé panifiable, du triticale + pois, du triticale + féverole, du sarrasin, du tournesol et du colza. Par le biais de la Cuma Innov 44, ils ont investi dans un trieur optique et une table densimétrique afin d’être plus autonomes pour nettoyer et trier ces différentes cultures.
Dossier : Recherche en bio : Metabio prépare le changement d’échelle
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur ; Frédéric RIPOCHE, Auteur ; Frédérique ROSE, AuteurMetabio est un métaprogramme d’INRAE, lancé en 2020, pour 5 à 8 ans, pour explorer l’hypothèse d’une agriculture bio majoritaire en France. Il englobe plusieurs actions et projets, sur 4 grands thèmes : les conditions pour le changement d’échelle de l’AB, les ressources à mobiliser pour produire suffisamment et durablement, les produits et leurs qualités, et la coexistence systèmes bio et non bio. Un premier bilan a été fait en mars 2023 : plus d’une trentaine d’actions ont été soutenues sur des sujets très divers (potentiel des espèces de légumineuses en matière de fixation de l’azote, création d’outils numériques en maraîchage pour la reconception des systèmes, qualité des fromages en lien avec la variabilité des conditions de milieu en systèmes herbagers bovins…). Ce dossier revient plus particulièrement sur certains de ces projets, comme le projet Lapoesie sur l’évaluation des bénéfices/contraintes de la présence de lapins d’élevage au sein de vergers de pommiers bio, dont les résultats montrent : des lapins en bonne santé, des pommiers nettoyés, mais aussi des points de surveillance à avoir. Le dossier présente aussi le projet européen Ppillow pour plus de bien-être en élevages de porcs et de volailles plein air bio et bas-intrants. Piloté par INRAE, ce projet travaille sur plusieurs questions-clés pour ce type d’élevage : la génétique, les parcours, la santé, l’élevage de porcs entiers, l’ovosexage, l’éclosion à la ferme, la production de souches de volailles double fin (chair et oeufs)...
Conduite d'un élevage de Gauloises au cœur de la Bresse
Ce mémoire a été réalisé suite à un stage sur "La Ferme Biodélices", en polyculture-élevage, à Saint-Julien-sur-Veyle, dans l'Ain, dans le cadre de la Licence Professionnelle "Agriculture Biologique Conseil et Développement" (ABCD). Régulièrement, des patrimoines locaux vivants se perdent et ne pourront jamais être transmis aux générations futures. "La Ferme Biodélices" a un esprit qui repose sur la sauvegarde d'espèces animales et végétales, dans le cadre d'une agriculture biologique, diversifiée et créatrice d'activités. Le souhait est de continuer à faire perdurer la race de poules emblématique la Gauloise de Bresse. Cette race mixte, qui peut se présenter sous trois couleurs différentes, permet de valoriser à la fois les œufs et la chair des animaux. Les Gauloises Noires et Grises sont deux races qui ont quasiment disparu de la Bresse, contrairement à la Blanche qui est élevée pour sa chair (poulets et chapons de Bresse). La problématique du stage est la suivante : Quelle conduite d'élevage adopter pour l'agrandissement de l'atelier avicole afin de sauvegarder et de valoriser l'ensemble des 600 Gauloises, envisagé au cœur du berceau Bressan ? Ce mémoire présente les points suivants : historique, étude, sélection, contraintes et maladies, production et valorisation (en termes de rentabilité).
Dossier du mois : Commerce alimentaire : Des chemins tortueux jusqu’à notre assiette
Elsa CASALEGNO, Auteur ; Elisa OUDIN, AuteurLa guerre en Ukraine a mis en évidence la forte prédominance de quelques grands groupes sur le commerce alimentaire mondial et les faiblesses de ce système. L’impact de cette guerre tient au fait que les belligérants sont des fournisseurs majeurs de blé, d'orge, de tournesol et de maïs. S’ajoutent à cela les conséquences de ce conflit sur le coût des énergies. Ceci amène à une flambée des prix et à des risques de pénuries, d’autant plus que le commerce alimentaire est devenu mondial. Dans ce système, les denrées, devenues sources de spéculation, font des kilomètres à travers la planète avant d’arriver par cargos géants dans nos ports, puis dans nos assiettes. Connaître l’origine des produits que l’on consomme devient souvent quasi impossible, surtout avec un étiquetage aux mentions obligatoires très parcellaires. Le but ? Tirer les prix vers le bas et répondre aux demandes de l’agroalimentaire et de la grande distribution qui veulent des produits standardisés et peu chers. Ce système, opaque, est aussi plus à risques en termes de fraudes. En plus de présenter les coulisses du marché mondial des denrées alimentaires, ce dossier fait des focus sur certains produits de base comme le blé ; les huiles de tournesol, de colza, de palme ; le poulet ; le sucre ; la viande de bœuf ; le lait ; les tomates fraîches ; le cacao et le café : origine, traçabilité, qualité selon l’existence de signes de qualité ou non, part de production et de consommation en France, risque de pénurie ou d’inflation suite à la guerre ou au changement climatique…. Pour faire face à ces risques de chocs, la souveraineté alimentaire devient un enjeu majeur. Certains présentent alors le productivisme agricole comme la solution, quitte à faire fi des questions environnementales ou de santé. D’autres dénoncent le lobbying de l’agrochimie qui cherche à « instrumentaliser la guerre » à son bénéfice. Stocker, réguler pour s’adapter aux crises, réduire les importations, favoriser les filières plus modestes, mieux tracées et rémunérant mieux les producteurs sont les moteurs d’une autre approche, basée sur une résilience alimentaire réfléchie à l’échelle des territoires, à partir d’aliments locaux diversifiés.
Dossier : Volailles de chair : Les leviers pour traverser les turbulences
Frédéric RIPOCHE, AuteurLa filière volailles de chair bio est malmenée par les hausses des coûts alimentaires, énergétiques et par la grippe aviaire. Tour d’horizon auprès d’éleveurs, de fabricants d’aliments, d'un accouveur et d'un vétérinaire… et identification de leviers permettant de passer ces turbulences. Concernant la grippe aviaire, pour faire face aux conséquences économiques, plusieurs acteurs se sont engagées : l’État a versé une aide aux éleveurs ; les coopératives ont proposé des reports de factures, et des prêts-relais ont pu être mis en place avec les banques. Sur le volet sanitaire, les éleveurs prônent des mises à l’abri sur parcours réduits plutôt que des confinements. Dominique Balloy, vétérinaire du groupe d’experts sur la grippe aviaire, souhaiterait la mise en place de vrais plans de surveillance vétérinaire, adaptés à chaque zone selon les risques et les espèces, avec des claustrations proportionnées selon les risques. Pour lui, les sorties sur parcours réduits ont aussi du sens tant qu’il n’y a pas de foyer détecté pour les poulets, les dindes et les pintades, mais c’est moins évident pour les palmipèdes, plus sensibles et plus excréteurs. Les fabricants d’aliments ont également été fortement impactés par la grippe aviaire, avec une forte réduction de leur activité en 2022. De plus, le prix de l’aliment a augmenté de 20 % et, ceci, dans un contexte où l’évolution de la demande ne va pas dans le bon sens, ce qui est source d’inquiétude. Heureusement, pour l’un de ces fabricants, l’Espagne a permis un relais de croissance. Un accouveur (Couvoir Hubert) témoigne : il a aussi été fortement impacté, de façon indirecte, par la grippe aviaire, avec une activité réduite de moitié. Sa crainte est de ne pas toucher d’aides comme il est hors de la zone Influenza. Pour Benoit Drouin, éleveur de volailles de chair bio et vice-président du Synalaf, concernant les hausses de prix des matières premières, chacun doit réfléchir à sa part de marge et à la répartition de la valeur au sein de la filière. Pour faire face aux baisses de vente de 15 %, la production devrait également être un peu réduite dans les élevages. Enfin, pour certains acteurs, le consommateur doit également payer le juste prix et arbitrer entre ses loisirs et son alimentation.
J'élèverais bien des poules !
Cette nouvelle édition du livre paru en 2012 sous le même nom fournit des conseils pour créer son élevage familial de poules bio : les races à privilégier (œufs, chair, "belles poules"), les conditions d’accueil optimales, la nourriture, la prévention concernant les soins contre les maladies ou les attaques de prédateurs. Cet ouvrage apporte également des précisions techniques sur la conception du poulailler, en tenant particulièrement compte du bien-être animal, pour des poules en bonne santé.
Pintades, poulets, poulardes et chapons : Volailles agroforestières : dehors à tout prix !
Claire KACHKOUCH SOUSSI, AuteurEn 2001, Nicolas et Anne-Catherine Petit s'installent à la Ferme En Coton, près d'Auch, dans le Gers. Ils gèrent aujourd'hui un élevage de volailles sur des parcours agroforestiers en atelier principal, complété par des ateliers porcs noirs, agneaux et poules pondeuses. 5 autres hectares sont prêtés à un paysan boulanger et à une maraîchère. Le fonctionnement de l'atelier de volailles, la ration, l’abattage et la découpe (en Cuma), ainsi que la commercialisation sont détaillés.
Viande bio et bien-être animal
Anne DENIS, AuteurLe respect du bien-être animal dans les élevages est une préoccupation de plus en plus importante pour les consommateurs. A travers cet article, l'auteur apporte quelques éclairages, illustrés par des comparaisons sur les conditions d'élevage des poulets, des cochons et des bovins dans les élevages conventionnels et sous les labels Agriculture Biologique ou Label Rouge avec les mentions "plein air" et "en liberté". Pour l'auteur, les productions "standards" ou "sous certification de conformité" s'apparentent à de la maltraitance (claustration, surpopulation...). En revanche, les exigences des labels permettent d'améliorer grandement la vie des animaux. Toutefois, que ce soit pour le label Agriculture Biologique ou le Label Rouge, des améliorations sont encore possibles, même si le respect du bien-être animal est déjà bien pris en compte.
Health and welfare in organic livestock production systems - a systematic mapping of current knowledge
Magdalena Presto ÅKERFELDT, Auteur ; Stefan GUNNARSSON, Auteur ; Isabel BLANCO-PENEDO, Auteur ; ET AL., AuteurCette étude, réalisée par des chercheurs suédois, a pour objectif de dresser un état des lieux de la santé et du bien-être des animaux dans les élevages biologiques. Pour cela, une méta-analyse a été conduite sur 166 publications scientifiques, publiées entre 2008 et 2020, afin d’étudier la prévalence des maladies et des effets comportementaux chez les bovins, les ovins, les porcins, les poules pondeuses et les poulets de chair biologiques. Les résultats n’ont pas permis de mettre en avant de différences sur le bien-être animal, dans les élevages biologiques comparés aux élevages conventionnels. Néanmoins, le statut du bien-être des animaux est généralement bon en agriculture biologique, si l’on se base sur la définition de la santé et du bien-être des animaux établie par l'OIE (Organisation mondiale de la santé animale). Par ailleurs, les normes biologiques offrent un cadre permettant une intégration élevée du bien-être animal. Cependant, les systèmes biologiques sont confrontés à plusieurs défis en matière de santé animale. Dans les élevages laitiers bio, les principaux problèmes de santé sont similaires à ceux des fermes conventionnelles : la gestion des mammites et des boiteries. Dans les élevages ovins bio, les principaux problèmes de santé concernent la gestion des parasites, des mammites, ainsi que la mortalité des agneaux. Les élevages porcins bio sont confrontés à des mortalités de porcelets, des affections respiratoires, des parasites et des problèmes de pattes. Dans les élevages de poules pondeuses bio, les principaux problèmes rencontrés sont le picage, le cannibalisme et la gestion des parasites. Dans les élevages de poulets de chair bio, les problèmes concernent plutôt les dermatites au niveau des pattes, des jarrets et de la poitrine.
Methodologies to Assess the Bioactivity of an Herbal Extract on Immunity, Health, Welfare and Production Performance in the Chicken: The Case of Melissa officinalis L. Extract
Angélique TRAVEL, Auteur ; Angélique PETIT, Auteur ; Laurence GUILLOTEAU, AuteurLes extraits de plantes contenant des composés bioactifs renforçant l'immunité pourraient contribuer à réduire l'utilisation d’antimicrobiens dans les élevages. Dans cette étude, une méthodologie a été développée pour évaluer la capacité d’un extrait de plantes à renforcer les défenses immunitaires innées des poulets de chair, notamment afin de lutter contre l'inflammation et le stress oxydatif. Cette méthodologie a été appliquée à l'extrait de Melissa officinalis L. (MEL), reconnu pour ses propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires. Différentes méthodes ont été utilisées pour : 1 - garantir la qualité de l'extrait de MEL et sa capacité à stimuler le système immunitaire inné ; 2 - évaluer la pertinence d'un modèle (ex vivo) pour mimer les problèmes inflammatoires et liés au stress oxydatif ; 3 – analyser (ex vivo) les effets d'une alimentation supplémentée en extraits de MEL sur l'inflammation et le stress oxydatif du poulet ; 4 – évaluer les effets (in vivo) de l'extrait de MEL sur l'équilibre redox, la santé, le bien-être et les performances de poulets exposés, au départ, à des conditions non optimales. La qualité des préparations d'extraits de MEL, évaluée par la quantification de l'acide rosmarinique (AR), a révélé des concentrations variables d'AR suivant les extraits. Ces dernières restent néanmoins stables durant trois mois dans les aliments supplémentés en extraits de MEL. L'incubation de cet extrait avec des cellules de poulet a montré une activation métabolique et une capacité de la MEL à stimuler les fonctions immunitaires. Elle a aussi induit une cytotoxicité à des concentrations élevées. Le modèle ex vivo d'inflammation a également mis en évidence des propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires des cellules sanguines de poulets nourris à l'extrait de MEL. Les essais in vivo ont, quant à eux, validé les effets bénéfiques de l'extrait de MEL sur l'équilibre redox et sur les performances zootechniques des poulets pendant leur phase de croissance.
Le portrait du mois : Deux fermes en une
Antoine BESNARD, AuteurCorinne Fesneau, avec son compagnon Jérémy Salmon, s’est installée, en mai 2020, en Ille-et-Vilaine, sur la ferme familiale de 30 hectares de SAU : une transmission avec d’importants changements. En effet, la ferme de ses parents était dans un GAEC qui comptait plusieurs productions et accueillait des génisses et un atelier Poulets de Janzé. Avec l’approche de la retraite des parents et le souhait de rester vivre sur la ferme, ce jeune couple, après avoir cherché sa voie, a décidé de rependre la ferme, mais en changeant de production principale (même si l’atelier volailles est conservé), avec l’installation, en bio, d’un atelier de production de lait de chèvre avec transformation et vente directe. Tout cela demandait donc de sortir du GAEC, de trouver des solutions pour le foncier, toutes les terres étant en location, de lancer la conversion, ainsi que les travaux pour accueillir le nouvel atelier et le troupeau caprin. Ce dernier provient d’une autre exploitation du même département, dans laquelle Jérémy a travaillé pendant deux ans et dont le propriétaire, Patrick, partait aussi à la retraite mais voulait rester sur sa ferme. C’est ainsi que le troupeau de race alpine a changé d’exploitation, alors que Patrick travaillait à transmettre aussi ses débouchés, à savoir trois marchés hebdomadaires et quelques magasins à la ferme. L’installation de Corinne et de Jérémy est, au final, une double transmission, associée à une conversion. Un vrai challenge rendu plus facile par la volonté des futurs retraités de transmettre et de soutenir le projet de ce couple, qui déjà envisage d’accueillir un salarié ou un associé pour faire face à la charge de travail.
Règlementation biologique : Des évolutions à partir du 1er janvier 2021 pour les élevages monogastriques
Fabrice ROCHE, Auteur ; Tiffany MASSALVE, Auteur ; Dominique PLASSARD, Auteur ; ET AL., AuteurCet article fait le point sur l’évolution de la réglementation biologique pour les élevages de monogastriques. Ainsi, depuis le 1er janvier 2021, les effluents d’élevages industriels ne sont plus autorisés sur les terres biologiques ; les fabricants de fertilisants disposent d’un an pour vendre leurs stocks de fertilisants qui en contiennent et les producteurs de 2 ans pour les utiliser. Parmi les évolutions applicables au 1er janvier 2022, figurent : l’interdiction de l’introduction de poulettes âgées de moins de 18 semaines non certifiées bio ; des changements dans les densités d’animaux et les conditions de logement en élevage avicole, avec compartimentation des lots ; l’obligation, dès le plus jeune âge des poulettes, d’un accès continu, en journée, à un espace plein air ; le passage à un lien au sol de 30 % ; des formulations alimentaires 100% bio, avec maintien de la dérogation, jusqu’en 2025, des 5% d’alimentation non bio pour les seuls porcs de moins de 35 kg et pour les jeunes volailles de moins de 18 semaines. S’il est prévu des périodes transitoires pour permettre aux éleveurs de s’adapter, se posent de nombreuses questions relatives aux : coûts d’adaptation des bâtiments ; performances technico-économiques des élevages avec le passage à des formulations 100 % bio, notamment en poules pondeuses ; valorisation des parcours pour répondre, au moins en partie, au surcoût de production lié au 100 % bio. D’autres interrogations concernent : la dépendance alimentaire, avec une demande accrue en protéines végétales biologiques, mais avec des surfaces de production insuffisantes en France et une concurrence avec l’alimentation humaine ; les alternatives possibles au soja. La recherche, notamment au niveau européen, se poursuit.