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MELANGE CEREALES PROTEAGINEUXSynonyme(s)MÉTEILVoir aussi |
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BioRéférences : Stratégies gagnantes mises en uvre pour faire face aux aléas climatiques et économiques
Clémence CANILLOS, Auteur ; Paul DELAGE, Auteur ; Manon GAUTHIER, Auteur ; ET AL., Auteur | LEMPDES (VetAgro Sup - Campus agronomique de Clermont, 89 Avenue de l'Europe - CS 82212, 63 370, FRANCE) : ABIODOC (Service de VetAgro-Sup) | 2023Le projet BioRéférences 2022-2024 a pour objectif dacquérir des références sur les élevages biologiques de ruminants du Massif central et sur leurs filières. Au printemps 2023, les membres de ce projet ont proposé à quatre étudiants de la Licence Professionnelle ABCD Agriculture Biologique, Conseil et Développement (site d'Auvergne) denquêter sur des stratégies « gagnantes » mises en uvre par des éleveurs biologiques pour faire face à un ou plusieurs aléas (économiques, climatiques, environnementaux et sociaux). Ces étudiants ont ainsi rencontré trois élevages biologiques et un GIEE (groupement d'intérêt économique et environnemental). Ils ont ensuite formalisé les stratégies « gagnantes » sous forme de fiches portraits. David Cohade (EARL du Claveix, dans le Puy-de-Dôme) gère une ferme laitière. Il valorise des zones humides pour renforcer son autonomie fourragère (réponse à des aléas climatiques et économiques) et a installé des panneaux photovoltaïques pour diversifier ses sources de revenus (aléas économiques). Thierry Flandin gère également une exploitation laitière, qui est située à plus de 900 m daltitude (Gelles, Puy-de-Dôme). Cet éleveur a fait le choix dimplanter des méteils fourragers en altitude pour sécuriser son autonomie fourragère (aléas climatiques et économiques) et a mis en place du piégeage pour limiter le développement des campagnols terrestres (aléa environnemental). Jean-Louis Solinhac (EARL Ginals, en Aveyron) gère une ferme ovine laitière. Il a participé au développement de linsémination artificielle sur chaleurs naturelles en contre-saison pour répondre à la demande de sa laiterie (contrainte économique). Le GIEE des Jonquilles regroupe, quant à lui, huit élevages bio du Cantal et la ferme du Lycée agricole dAurillac. L'objectif de ce GIEE est daméliorer la résilience des fermes face aux aléas. Pour cela, ce groupe a notamment cherché à récupérer des semences de prairies naturelles pour redensifier les prairies fragilisées (aléas climatiques et économiques), ainsi quà améliorer la vision du grand public sur lélevage paysan (aléa social).
Coûts de production des fourrages et céréales : Conjoncture 2021
Yann BOUCHARD, Auteur ; Eva FICHET, Auteur ; Jean-Christophe VIDAL, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2023Ce document indique des coûts de production pour différents fourrages, en intégrant l'ensemble des charges nécessaires (hors main-duvre exploitant), de l'implantation de la culture jusqu'au stockage de la récolte. Les charges courantes (intrants, carburant, entretien des matériels, coût des matériels en CUMA et interventions d'ETA...) sont ainsi prises en compte, tout comme les amortissements de matériels. Un temps de travail indicatif est également proposé pour chaque intervention. Ces différents coûts sont détaillés pour les cultures fourragères suivantes : maïs fourrage, méteil immature ensilé, prairie temporaire (enrubannage, ensilage, foin, pâturage), luzerne 4 ans, luzerne 5 ans, prairie permanente (enrubannage, foin, pâturage), dérobée d'été type sorgho, céréales à paille. Ce référentiel a été élaboré à partir de données collectées dans le cadre de suivis de fermes laitières basées dans le Sud du Massif central (suivis effectués par Inosys-Réseaux dÉlevage). Les valeurs indiquées ne sont pas spécifiques à une conduite en agriculture biologique (les prix des intrants sont ceux de l'agriculture conventionnelle), mais les frais de mécanisation peuvent être utilisés comme indicateurs. Par ailleurs, les résultats présentés restent indicatifs.
Dossier : Elevage caprin : Garder le cap
Frédéric RIPOCHE, AuteurDans un contexte de crise, plus que jamais, la recherche dautonomie alimentaire, en particulier protéïque, est un point-clé en élevage caprin biologique. Le programme Cap Protéines montre, pour les systèmes caprins en AB étudiés, que ceux-ci ont, en moyenne, une meilleure autonomie protéique (80 % versus 73 % en conventionnel). Les fourrages et le pâturage doivent couvrir au maximum les besoins, comme le souligne Philippe Desmaison, conseiller à Bio Nouvelle-Aquitaine : « une prairie avec les bonnes espèces à 6 t MS/ha fournit plus dénergie et de protéines quun méteil grain à 30 quintaux/hectare ». A chaque éleveur de trouver les solutions à développer, selon son environnement et ses besoins, quil soit livreur ou/et quil transforme à la ferme. Les stratégies de trois éleveurs, suivis dans Cap Protéines, sont présentées dans ce dossier. Tous maximisent le pâturage, produisent de la luzerne (pour la pâture et/ou la fauche) et du méteil grain, mais avec des pratiques adaptées à leur contexte : implantation de sainfoin, intégration croissante de la féverole dans les méteils pour Stéphanie Kaminski, éleveuse Dordogne ; mélanges prairiaux multi-espèces, orge et maïs et, en cas de besoin, irrigation possible chez Lionel Mossière, dans la Drôme ; séchage en grange, maïs et betteraves pour Christophe Favard, dans la Vienne.
"La poitevine apporte une plus-value à nos fromages"
Virginie HERVÉ-QUARTIER, AuteurJulien et Gwenaëlle Ravon, de la Ferme du Cap'Vert, éleveurs de chèvres de race poitevine en agriculture biologique, se sont installés, en 2011, avec le projet de valoriser leur lait en vente directe (marché, à la ferme, en magasins bio). Aujourdhui, avec lappui dun salarié et sur une SAU de 52 ha, les éleveurs sont à la tête dun troupeau de 110 chèvres en lactation et de 7 vaches bretonnes pie noire, présentes pour lélevage des chevrettes, pour valoriser les refus suite au pâturage du troupeau caprin et aussi pour diversifier la gamme de produits mis en vente. Leur système est basé sur le pâturage (au fil avant et arrière au moment du pic de production) et sur lautonomie. La race poitevine est très bien adaptée à ce système et permet de produire un lait de très bonne qualité pour les fromages, ce qui est un atout selon ces éleveurs. Le lait est produit de janvier à mi-novembre, avec pratique de la monotraite sur les dernières semaines. Mais,les éleveurs envisagent de passer toute lannée en monotraite pour voir une meilleure qualité de vie et aussi pour allonger le temps journalier de pâturage. Les résultats économiques sont satisfaisants, avec un lait valorisé à 2.7 le litre. Avec laugmentation des charges, lobjectif est datteindre une valorisation de 3 /l en 2023, tout en améliorant le rendement fromager.
En quête dautonomie protéique : Connaître la valeur alimentaire de son méteil
Nicolas DESMARIS, AuteurLe projet casdar CARPESO (2020-2023), animé par la Chambre dagriculture de la Haute-Vienne, étudie les méteils pour augmenter lautonomie protéique des élevages. Les méteils (mélanges de céréales et de protéagineux) atteignent régulièrement des taux de matière azotée compris entre 14 % et 16 %. Un autre avantage du méteil est quune bonne partie des semences peut être autoproduite sur la ferme. Il est, toutefois, recommandé de ne pas semer directement la récolte dun méteil, car les proportions des différentes espèces pourraient ne plus correspondre à celles du mélange semé au départ et parce que des graines peuvent être cassées lors du battage. Il est donc nécessaire de passer par une étape de tri. Les mélanges simples (ex : orge pois protéagineux) facilitent le triage. Le panel de mélanges étudiés sur les fermes suivies dans le cadre de CARPESO est très varié. La majorité des mélanges sont composés de 3 ou 4 espèces (que ce soit pour le méteil fourrage ou grain). Pour choisir quelles espèces implanter ensemble, une attention particulière doit être portée à la concordance des stades de maturité entre les céréales et les protéagineux. Concernant le semis, il est possible de recourir à des semoirs avec plusieurs trémies (ils permettent de semer en simultané plusieurs espèces à des profondeurs différentes) ou de semer en deux temps.
Le semis de prairie sous couvert de méteil fourrager et méteil grain
Stéphanie LACHAVANNE, AuteurInspiré d'essais réalisés sur la Ferme expérimentale de Thorigné d'Anjou depuis une dizaine d'années, un essai a été mis en place, par la Chambre d'agriculture Savoie Mont Blanc, sur le GAEC Les Fontaines à Lait, en agriculture biologique, près de Chambéry. Il s'agissait de semer des prairies sous couvert de méteils dans le but de sécuriser l'implantation de prairies sur prairies (renouvellement de prairies) dans un contexte d'aléas climatiques. Réalisé en 2022, année de sécheresse et de canicule qui a fait suite à une année 2021 humide, cet essai a concerné deux parcelles, selon deux modalités différentes : un semis de prairies sous couvert d'un méteil fourrager récolté au printemps sur une parcelle pâturée, et un semis de prairies sous couvert d'un méteil grain sur une parcelle de fauche. Une variante, avec un itinéraire d'implantation basé sur deux rotations courtes (semis d'un méteil fourrager - récolte - labour - semis de Teff grass - réimplantation d'une prairie sous méteil fourrager), a également été testée. Les itinéraires techniques, les avantages, les points de vigilance et les résultats obtenus sont présentés dans cet article. Vu le climat difficile de 2022, les résultats obtenus sont prometteurs, avec des rendements de 5 tMS/ha pour le méteil fourrager et de 35 qtx/ha pour le méteil grain, et une bonne implantation des prairies.
Triage des semences à façon : Un outil industriel à la ferme
Gilles HARDY, AuteurUne fois par an, le Staff (syndicat des trieurs à façon de France) organise une journée technique. En 2022, celle-ci a eu lieu le 17 octobre, en Normandie, sur lexploitation bio dIsabelle et Nicolas Perier, et a été consacrée aux semences biologiques. Le principe du triage à façon est que les prestataires amènent, dans les fermes, des outils de tri « industriels » pour réaliser le nettoyage, le tri et la séparation des grains récoltés. Recourir au triage à façon évite aux agriculteurs de gérer les pannes et les multiples manipulations de grilles. De plus, grâce à des machines de plus en plus perfectionnées, il est maintenant possible de répondre à une grande partie des demandes des producteurs. Isabelle et Nicolas Perier ont recours à des prestations de tri. Ils élèvent 100 bovins laitiers et 20 truies. Sur leur SAU de 90 ha, 10 ha sont destinés à la culture de céréales et de protéagineux. Ils récoltent environ 500 quintaux de grains, dont 20 quintaux serviront à faire leurs propres semences (le reste est destiné à lalimentation animale). Ils nachètent ainsi que 100 kg de semences certifiées. Le couple fait appel à une prestation pour les deux mélanges despèces suivants : blé-féverole et triticale-seigle-féverole. Côté prestataires, certains dédient spécifiquement du matériel à la bio, voire investissent dans des machines spécifiques à la bio. Le tri est généralement un peu plus lent pour les cultures biologiques, car les graines sont souvent plus sales, avec du vert (vesce, gaillet, etc ) et plus dinsectes.
Agriculture biologique : Sécurité et autonomie fourragère : les clés de la réussite
Romane PELLERIN, Auteur ; Justine PERRET, Auteur ; Joël BATONNET, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (Assemblée permanente des Chambres d'agriculture, 9 Avenue Georges V, 75 008, FRANCE) : AGRICULTURES ET TERRITOIRES - CHAMBRES D'AGRICULTURE FRANCE | 2022Pour mieux faire face aux aléas auxquels ils sont confrontés, qu'ils soient d'ordre climatique ou économique, les éleveurs biologiques sont en quête d'autonomie alimentaire. À travers ce guide, édité par le réseau des Chambres d'agriculture, et rédigé par de nombreux conseillers et experts de ce réseau, des itinéraires techniques et des leviers durables sont proposés. Dans une première partie, les impacts du changement climatique sur l'autonomie alimentaire des élevages de ruminants biologiques sont explorés à travers les résultats de plusieurs projets, dont Climalait à l'échelle nationale, AP3C à l'échelle du Massif Central, ou encore Life AgriAdapt à l'échelle européenne (Allemagne, France, Estonie et Espagne). Les principaux leviers d'adaptation mobilisables sont listés par catégorie : leviers d'autonomie (achats d'aliments...), de surface (utilisation des parcours...), de techniques, de cultures (diversification...) ; et plusieurs outils au service des agriculteurs et des conseillers qui les accompagnent sont présentés. Dans les deuxième et troisième parties, des préconisations sont apportées pour optimiser la conduite des prairies permanentes et des principales cultures fourragères présentes en France (prairies temporaires, mélanges céréales-protéagineux, sorgho, colza, luzerne, maïs et betterave), de leur implantation à leur place dans la ration, en passant par la récolte et le stockage. Dans une quatrième partie, quelques grands principes pour construire sa rotation et y intégrer des cultures fourragères sont rappelés.
Associer céréales et protéagineux ; Gérer les adventices estivales
Ce bulletin technique aborde deux thématiques : le choix des espèces dans les associations céréales-protéagineux ; la gestion des adventices durant la période estivale. Avant de semer des associations céréales-protéagineux, il faut penser à leurs débouchés. Si lassociation est destinée à la vente (sans triage), il est nécessaire de se renseigner sur les mélanges collectés dans sa zone. Une enquête, menée par Interbio Nouvelle-Aquitaine auprès dorganismes stockeurs, permet de connaître les mélanges les plus couramment acceptés (triticale + pois, orge + pois, blé + féverole...). Ces mélanges sont souvent constitués de deux espèces ; pour les mélanges plus complexes, il faut être équipé pour effectuer soi-même le triage. Pour les mélanges destinés à lalimentation du troupeau, une association simple fonctionne bien : triticale + pois fourrager. Quel que soit le débouché, il faut veiller à respecter certaines règles pour que ces associations soient une réussite : essayer de faire coïncider les maturités des différentes espèces ; pour le semis, bien mélanger les grains en amont dans la trémie ; ajuster les réglages de la batteuse pour récupérer les petites graines tout en limitant la casse des graines (plus grosses) des protéagineux Concernant la gestion des adventices estivales, cest-à-dire les adventices présentes dans les champs en post-récolte, il est nécessaire de les détruire avant leur montée en graines (des techniques différentes seront utilisées selon qu'il s'agisse dadventices vivaces ou non). Si la culture suivante est une culture de printemps, il convient ensuite dimplanter un couvert végétal. Un focus est également réalisé sur la gestion de quatre adventices (lambroisie, le tournesol sauvage, le datura et la lampourde) lorsqu'elles sont présentes dans des cultures à un stade avancé (stade qui ne permet plus dintervention mécanique contre ces adventices).
Cap Protéines : Autonomie protéique : Les éleveurs témoignent Témoignages d'éleveurs bovins lait bio
Marie REDON, Auteur ; Mathilde JOUFFROY, Auteur ; Stéphane LARTISANT, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2022Le volet « Élevage » du programme Cap Protéines vise à accroître lautonomie protéique des élevages de ruminants et des territoires français. Dans le cadre de ce programme, les pratiques et les systèmes de production de certains élevages (répartis sur lensemble du territoire français) favorisant lautonomie protéique de lexploitation ont été détaillés sous forme de fiches techniques. Une vingtaine dentre elles portent sur des élevages bovins lait conduits en agriculture biologique. Ces derniers ont mis en place plusieurs stratégies : diversifier les fourrages, optimiser la gestion de lherbe, travailler sur la qualité des fourrages Pour cela, ces éleveurs ont actionné plusieurs leviers techniques, que ce soit au niveau des prairies ou des cultures (séchage en grange, implantation de luzerne, de prairies multi-espèces, de cultures dérobées riches en légumineuses, de méteil grain, production et toastage de protéagineux ) ou au niveau de la conduite délevage (pâturage tournant, pâturage tournant dynamique, pâturage au fil avant et arrière, topping, vêlages groupés au printemps pour valoriser au mieux la pousse de lherbe ). Chaque fiche contient ainsi : des renseignements sur lexploitation qui a mis en place ces stratégies/leviers ; des informations techniques sur la mise en place de ces derniers ; des données technico-économiques liées à leur mise en uvre. Ces fiches évaluent également ces stratégies et leviers à laide dindicateurs portant sur différents aspects : lautonomie protéique, la facilité de mise en uvre, le coût de mise en uvre, le délai de réponse et limpact environnemental. Dautres fiches pourront venir compléter ces témoignages. Elles seront disponibles sur le site internet du programme Cap Protéines.
Cap Protéines : Autonomie protéique : Les éleveurs témoignent Témoignages d'éleveurs bovins viande bio
Jean-Marie GUERET, Auteur ; Etienne FALENTIN, Auteur ; Francis BOUGAREL, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2022Le volet « Élevage » du programme Cap Protéines vise à accroître lautonomie protéique des élevages de ruminants et des territoires français. Dans le cadre de ce programme, les pratiques et les systèmes de production de certains élevages (répartis sur lensemble du territoire français) favorisant lautonomie protéique de lexploitation ont été détaillés sous forme de fiches techniques. Au moins dix dentre elles portent sur des élevages bovins allaitants en agriculture biologique. Ces élevages ont mis en place plusieurs stratégies : produire de la viande bovine avec le maximum dherbe, favoriser les synergies entre les cultures et lélevage, mettre en place des pratiques pour récolter des fourrages riches en protéines, implanter des cultures riches en protéines Pour cela, ces éleveurs ont actionné plusieurs leviers techniques, que ce soit au niveau des cultures (culture de luzerne pure, de prairies multi-espèces, de méteils grains, de méteils immatures, de cultures dérobées semées sous couvert ) ou au niveau de la conduite délevage (maximiser le pâturage, faire du pâturage tournant intensif ). Chaque fiche contient ainsi : des renseignements sur lexploitation qui a mis en place ces stratégies/leviers ; des informations techniques sur la mise en place de ces derniers ; des données technico-économiques liées à leur mise en uvre. Ces fiches évaluent également ces stratégies et leviers à laide dindicateurs portant sur différents aspects : le niveau dautonomie protéique, le niveau de facilité de mise en uvre, le coût de mise en uvre, le délai de réponse et limpact environnemental. Dautres fiches pourront venir compléter ces témoignages. Elles seront disponibles sur le site internet du programme Cap Protéines.
Cap Protéines : Autonomie protéique : Les éleveurs témoignent Témoignages d'éleveurs caprins lait bio
Jennifer BAUDRON, Auteur ; Benoit DESANLIS, Auteur ; Juliette BOTHOREL, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2022Le volet « Élevage » du programme Cap Protéines vise à accroître lautonomie protéique des élevages de ruminants et des territoires français. Dans le cadre de ce programme, les pratiques et les systèmes de production de certains élevages (répartis sur lensemble du territoire français) favorisant lautonomie protéique de lexploitation, ont été détaillés sous forme de fiches techniques. Au moins six dentre elles portent sur des élevages caprins lait conduits en agriculture biologique. Ces derniers ont mis en place plusieurs stratégies : diversifier les modes de récolte des fourrages, favoriser le pâturage, jouer sur les complémentarités entre différentes natures de sol afin de diversifier les cultures fourragères Pour cela, ces éleveurs ont actionné plusieurs leviers techniques, que ce soit au niveau des cultures (implantation de prairies multi-espèces, de luzerne, de sorgho, de sainfoin, de méteil grain, réintroduction dun paysage bocager en zone de plaine pour favoriser le pâturage ombre et effet coupe-vent -) ou au niveau de la conduite délevage (étaler la production des prairies pour répartir les besoins des animaux sur les différents pics de pousse dherbe, affouragement en vert). Chaque fiche contient ainsi : des renseignements sur lexploitation qui a mis en place ces stratégies/leviers ; des informations techniques sur la mise en place de ces derniers ; des données technico-économiques liées à leur mise en uvre. Ces fiches évaluent également ces stratégies et leviers à laide dindicateurs portant sur différents aspects : le niveau dautonomie protéique, le niveau de facilité de mise en uvre, le coût de mise en uvre, le délai de réponse et limpact environnemental. Dautres fiches pourront venir compléter ces témoignages. Elles seront disponibles sur le site internet du programme Cap Protéines.
Cap Protéines : Autonomie protéique : Les éleveurs témoignent Témoignages d'éleveurs ovins lait bio
Alexine WOILTOCK, Auteur ; Camille BLAYAC, Auteur ; Antoine RONIN, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2022Le volet « Élevage » du programme Cap Protéines vise à accroître lautonomie protéique des élevages de ruminants et des territoires français. Dans le cadre de ce programme, les pratiques et les systèmes de production de certains élevages (répartis sur lensemble du territoire français) favorisant lautonomie protéique de lexploitation ont été détaillés sous forme de fiches techniques. Au moins sept dentre elles portent sur des élevages ovins lait conduits en agriculture biologique. Ces élevages sont principalement basés en Bretagne et en Aveyron. Ils ont mis en place plusieurs stratégies : améliorer la qualité des fourrages, diversifier les cultures fourragères, jouer sur la mixité des troupeaux ovins-bovins Pour cela, ces éleveurs ont actionné plusieurs leviers techniques, que ce soit au niveau des cultures (recours à du séchage en grange, implantation de prairies multi-espèces et de mélanges riches en légumineuses ) ou de la conduite délevage (désaisonner pour profiter de la repousse automnale en début de lactation, favoriser le pâturage automnal et hivernal ). Chaque fiche contient ainsi : des renseignements sur lexploitation qui a mis en place ces stratégies/leviers ; des informations techniques sur la mise en place de ces derniers ; des données technico-économiques liées à leur mise en uvre. Ces fiches évaluent également ces stratégies et leviers à laide dindicateurs portant sur différents aspects : lautonomie protéique, la facilité de mise en uvre, le coût de mise en uvre, le délai de réponse et limpact environnemental. Dautres fiches pourront venir compléter ces témoignages. Elles seront disponibles sur le site internet du programme Cap Protéines.
Cap Protéines : Autonomie protéique : Les éleveurs témoignent Témoignages d'éleveurs ovins viande bio
Alexine WOILTOCK, Auteur ; Marie-Line BARJOU, Auteur ; Claire GUYON, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2022Le volet « Élevage » du programme Cap Protéines vise à accroître lautonomie protéique des élevages de ruminants et des territoires français. Dans le cadre de ce programme, les pratiques et les systèmes de production de certains élevages (répartis sur lensemble du territoire français) favorisant lautonomie protéique de lexploitation ont été détaillés sous forme de fiches techniques. Au moins huit dentre elles portent sur des élevages ovins viande conduits en agriculture biologique. Ces élevages ont mis en place plusieurs stratégies : faire pâturer le plus possible le troupeau (agneaux dherbe), augmenter la teneur en protéines des fourrages, produire ses aliments concentrés pour finir les agneaux en bergerie Pour cela, les éleveurs ont actionné plusieurs leviers techniques, que ce soit au niveau des cultures fourragères (implanter des prairies multi-espèces et/ou des méteils, semer des prairies sous couvert, implanter des couverts végétaux pour favoriser le pâturage hivernal, planter des arbres fourragers, recourir à des plantes à tanins pour améliorer lefficacité protéique des rations ) ou au niveau de la conduite délevage (faire des agneaux de report engraissés à lherbe, recourir à des races favorables aux agnelages en plein air et à lengraissement à lherbe, pratiquer le pâturage tournant, adapter le pâturage pour faire face au changement climatique ). Chaque fiche contient ainsi : des renseignements sur lexploitation qui a mis en place ces stratégies/leviers ; des informations techniques sur la mise en place de ces derniers ; des données technico-économiques liées à leur mise en uvre. Ces fiches évaluent également ces stratégies et leviers à laide dindicateurs portant sur différents aspects : lautonomie protéique, la facilité de mise en uvre, le coût de mise en uvre, le délai de réponse et limpact environnemental. Dautres fiches pourront venir compléter ces témoignages. Elles seront disponibles sur le site internet du programme Cap Protéines.
Les cultures fourragères, des solutions variées pour mieux faire face au changement climatique
Jean-Marie MAZENC, AuteurFace à un contexte climatique de plus en plus incertain, avec des sécheresses, précoces ou tardives, qui parfois se succèdent d'année en année, la production de fourrages en quantité et en qualité suffisantes se complexifie pour les éleveurs. Pour mieux s'outiller, l'une des solutions envisageables est de diversifier la production de fourrages sur l'exploitation. Dans cet article, plusieurs cultures fourragères pouvant fournir des possibilités de pâturage ou de constitution de stocks complémentaires sont présentées : méteils fourragers (en récolte classique ou précoce, avec ou sans possibilité de double fin), prairies sous couvert de méteils, et cultures dérobées fourragères (pures ou en mélange, en semis d'été-automne ou de printemps). Pour chacune de ces cultures, des préconisations en matière de doses de semis et de pratiques culturales sont proposées, ainsi que des références de rendements.
Différents méteils fourrages pour différents objectifs
Cyrielle DELISLE, AuteurAfin de mieux faire face au réchauffement climatique, nombre d'éleveurs de bovins allaitants implantent des méteils fourrages (mélanges céréales-protéagineux). Sur les fermes expérimentales des Bordes, dans l'Indre, et de Thorigné d'Anjou, dans le Maine-et-Loire, toutes deux conduites en agriculture biologique, plusieurs essais ont été mis en place sur ce type de fourrage. Sur chaque site, trois mélanges plus ou moins riches en protéagineux ont été testés et ensilés à différents stades, avec des valeurs différentes en matière de rendements et de teneurs en protéines des fourrages récoltés. En Nouvelle-Aquitaine, des groupes fourrages se sont intéressés à différentes dérobées implantées après méteil. Des enquêtes, réalisées dans le cadre du projet Carpeso, font, par ailleurs, le point sur l'utilisation de ces méteils par les éleveurs de bovins viande : freins, avantages, rendements...
Dossier : Les méteils
Anaïs KERNALEGUEN, AuteurLes méteils grains fournissent aux élevages un aliment concentré équilibré. Lassociation culturale de graminées et de légumineuses offre, par ailleurs, de belles complémentarités : les graminées jouent un rôle de tuteur pour limiter la verse (triticale, seigle), apportent un potentiel productif (avoine, seigle), ont un pouvoir couvrant qui limite le développement des adventices (avoine) et fournissent de lénergie (triticale, blé). Les légumineuses apportent des protéines et permettent aux graminées de bénéficier de lazote atmosphérique quelles fixent dans leurs nodosités. Pour récolter un méteil grain, il est nécessaire que les hauteurs de paille et les périodes de maturité des différentes espèces soient équivalentes. Cest pour cette raison que les mélanges binaires (deux espèces) sont privilégiés (ils sont plus faciles à gérer). Un tableau récapitule les intérêts et les limites des principales espèces utilisées dans ces associations : triticale, avoine, orge, blé, féverole, pois fourrager et pois protéagineux. Cet article comporte le retour dexpérience de Jean-Pierre Guernion, éleveur bio de vaches laitières dans les Côtes dArmor. Il détaille les trois méteils grains mis en place sur sa ferme (composition, place dans la rotation des cultures, valorisation et production des semences) : un méteil dhiver blé-féverole destiné à la vente, un méteil dhiver orge-blé-pois-féverole auto-consommé et un méteil de printemps orge-pois protéagineux auto-consommé.
Dossier : Les méteils 2 : "les méteils fourragers"
Anaïs KERNALEGUEN, AuteurLes méteils, mélanges de céréales et de légumineuses, peuvent être semés au printemps ou à l'automne et récoltés en grains ou en ensilage. Dans ce deuxième article (qui fait suite à un premier paru dans le n° 162 de lÉcho du Cedapa), l'option fourragère est présentée et illustrée par les témoignages de deux éleveurs de bovins lait biologiques installés dans les Côtes d'Armor : l'EARL Lissillour et Jean-Luc Onen. Ces cultures sont particulièrement intéressantes pour constituer des stocks fourragers et ainsi mieux faire face aux aléas climatiques. Selon la composition du mélange, les méteils peuvent apporter plus ou moins de protéines dans la ration. Aussi, une récolte précoce (stade feuillu à l'épiaison des céréales) favorisera la qualité du fourrage et une récolte plus tardive (stade laiteux-pâteux de la céréale) avantagera la quantité récoltée. Les deux éleveurs bretons implantent des prairies sous couvert de méteils, dont les rendements moyens atteignent 4 tMS/ha pour le premier et 4,5 tMS/ha pour le second.
Dossier : Redonner vie aux prairies fatiguées
Alizée JUANCHICH, Auteur ; Cécile JULIEN, Auteur ; Annick CONTÉ, Auteur ; ET AL., AuteurA travers ce dossier, les conditions et les pratiques qui permettent une bonne pérennité des prairies sont passées au crible. Prolonger la productivité d'une prairie passe, en premier lieu, par de bonnes pratiques d'entretien et d'exploitation. Des outils de diagnostic existent pour guider les éleveurs dans leurs choix, à l'image de Mission Perpet, outil collectif développé par le Réseau CIVAM, par Idele et par Inrae. Si la situation le nécessite, il est possible d'améliorer la prairie par un sursemis - d'espèces prairiales, voire de méteil -, ou de la renouveler complètement. Plusieurs professionnels (chercheurs, agriculteurs, conseillers) apportent leurs témoignages, en agriculture biologique ou conventionnelle : diagnostic collectif en Ille-et-Vilaine, semis combiné d'espèces prairiales et de méteil fourrager dans des prairies vivantes dans le Cantal (AB), semis sous couvert dans le Maine-et-Loire et dans le Calvados (AB), ou encore mise en place de dérobées entre deux prairies dans le Finistère et dans la Manche.
Dossier : Trieurs de grains : Obtenir un grain propre et calibré
Pascal BORDEAU, Auteur ; Anaëlle MACQUET, AuteurTraditionnellement utilisés pour préparer les semences fermières, les trieurs de grains se font peu à peu une place de plus en plus importante dans le parc matériel des agriculteurs. Pour les agriculteurs bio, la qualité du tri des grains est d'autant plus cruciale car elle doit permettre d'obtenir une semence qui, bien que plus "sale" à la récolte, doit in fine être exempte de graines d'adventices. D'autres usages apparaissent. Le développement des cultures associées (céréales-protéagineux notamment) nécessite des trieurs pour séparer les différents grains après la récolte, si le débouché visé l'impose. Aussi, le matériel disponible se perfectionne selon différentes technologies, plus ou moins précises et, de fait, plus ou moins onéreuses. Les achats groupés en Cuma sont une solution pour mutualiser le matériel, mais celui-ci doit pouvoir répondre à la diversité des demandes des adhérents. Plusieurs témoignages sont proposés dans ce dossier.
Projet européen H2020 ReMIX : De la théorie à la mise en pratique des mélanges despèces : Re-concevoir les systèmes de culture européens avec des mélanges despèces
Laurent BEDOUSSAC, Auteur ; Lisa ALBOUY, Auteur ; Elina DESCHAMPS, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 07 (147 Rue de l'Université, 75 338, FRANCE) : INRAE (Institut National de Recherche pour l'Agriculture, l'Alimentation et l'Environnement) | 2022Les cultures associées, encore appelées mélanges despèces ou associations despèces, consistent à cultiver au moins deux espèces sur une même parcelle, pendant une période significative de leur croissance. Elles présentent de nombreux intérêts : diversification des assolements et des rotations, amélioration de la résilience face aux aléas (rendements plus stables et moindre pression des facteurs biotiques), réduction de lusage dintrants et ainsi de leurs impacts sur lenvironnement Toutefois, les producteurs manquent de références techniques et daccompagnement sur le choix des espèces et des variétés à associer. De nombreuses questions subsistent également sur la récolte (maturité, impuretés, grains cassés, pertes ) et sur le tri du mélange de graines récoltées (pour pouvoir les commercialiser et les valoriser dun point de vue économique). Le projet européen ReMIX (2017-2020), financé dans le cadre du programme Horizon 2020, avait pour objectif de proposer des solutions techniques aux agriculteurs et aux différents acteurs des filières, et ce, dans les diverses conditions pédoclimatiques et sociotechniques à léchelle européenne. Ainsi, le projet ReMIX a développé et mis en uvre une approche de co-conception multi-acteurs permettant de concevoir des mélanges despèces qui répondent aux objectifs, aux moyens, aux contextes et aux pratiques de chaque acteur. Ce document compile les résultats de ce projet en offrant : 1 une présentation du projet ReMIX ; 2 - des informations sur le fonctionnement et les performances des cultures associées ; 3 des informations sur la perception qu'ont les acteurs des cultures associées et sur la diversité des mélanges mis en uvre dans les exploitations ; 4 cinquante-deux fiches techniques présentant des expériences dagriculteurs situés dans toute lEurope ; 5 des éclairages sur la question de la faisabilité de la récolte et du tri.
Quatre stratégies testées pour une ration à base de méteil ensilé tôt
Franck MECHEKOUR, AuteurSemer un mélange céréales-protéagineux sous couvert dune prairie, à condition de réaliser un ensilage précoce et de limiter la part des céréales, peut permettre un gain en matière sèche par hectare (en moyenne, 2 à 3 tonnes). Ce gain peut répondre à diverses demandes dun éleveur producteur de lait (plus de fourrages, de lait ou encore de protéines), selon sa stratégie. Pour objectiver les impacts de cette pratique, la Chambre d'agriculture des Pays de la Loire a simulé quatre stratégies à partir dune ferme-type en bovins lait bio des Pays de la Loire, sur laquelle on implanterait, à lautomne et sous couvert dune prairie, 12.5 ha dun méteil « avoine dhiver/vesce commune/trèfle incarnat/trèfle squarrosum » ensilé fin avril ou début mai. Les stratégies relèvent de plusieurs objectifs : 1) Booster lautonomie du système, avec le maintien du nombre de vaches et de leur niveau de production ; 2) Avoir plus dautonomie protéique, avec autant de lait produit mais plus de vaches ; 3) Produire plus de fourrages par hectare pour dégager des surfaces pour la production de céréales vendues par la suite ; 4) Donner la priorité à la production laitière, avec augmentation du nombre de vaches. Pour ces quatre stratégies, sont présentés les changements-clés du système et les impacts à attendre en matière de production, de consommation de concentrés, de résultats économiques ou encore de travail.
Stocker plus de fourrages pour faire face aux aléas climatiques
Vincent VIGIER, Auteur ; Stéphanie LACHAVANNE, AuteurLes éleveurs doivent faire face à des sécheresses de plus en plus fréquentes, au printemps, en été ou parfois même les deux. Plusieurs conseillers des Chambres d'agriculture de la région Auvergne-Rhône-Alpes (Puy-de-Dôme, Cantal et Savoie Mont Blanc notamment) ont travaillé sur l'évaluation des impacts techniques et économiques de ces sécheresses et sur les leviers mobilisables par les éleveurs. Ils ont utilisé, entre autres, les références issues du projet BioRéférences Massif Central. À titre d'exemple, pour une sécheresse de printemps-été induisant une baisse de 30 % des ressources fourragères disponibles, l'impact économique pour un élevage de veaux lourds peut dépasser les 30 000 . Dans un tel contexte, la constitution de stocks, à distribuer ensuite lors d'un trou d'été, est indispensable. Plusieurs leviers peuvent permettre d'y parvenir : la diminution du chargement, la mise en place de cultures céréalières, le semis en direct d'un méteil fourrager et d'espèces prairiales dans une prairie vivante et, bien évidemment, le bon entretien de la prairie.
Vers l'autonomie protéique en élevages de ruminants
Jérôme PAVIE, Auteur ; Benoît ROUILLE, Auteur ; Marie-Catherine LECLERC, Auteur ; ET AL., AuteurDans un contexte de crise, les enjeux de souveraineté alimentaire se sont amplifiés, notamment pour de nombreux élevages français, très dépendants des concentrés protéiques importés (soja américain). Ce dossier technique, réalisé dans le cadre du projet Cap Protéines, propose une synthèse des connaissances permettant d'accompagner la réflexion autour de l'autonomie protéique en élevages de ruminants. La première partie traite de l'état du marché des ressources protéiques, en France, en Europe et dans le monde, et de la consommation des différentes ressources pour chaque type d'élevage français. La seconde partie présente des leviers techniques pour gagner en autonomie protéique, comme la valorisation de la ressource fourragère par le pâturage, l'optimisation des rations, ou encore l'introduction de mélanges céréales-protéagineux pour les concentrés... Des présentations de fermes, dont certaines en bio, décrivent des solutions techniques mises en uvre (partie 3). Des outils de conseil sont également présentés. La dernière partie met en avant le cercle vertueux de l'autonomie protéique, qui va de pair avec de meilleures performances environnementales et des résultats économiques plus stables.
Aléas climatiques : faire face à un début de printemps sec
Le début du printemps 2021 s'est caractérisé par un déficit important de la pousse de lherbe. Quels leviers pour y faire face ? En sappuyant notamment sur des solutions mises en place par les éleveurs en situation comparable en 2010-2011, cette fiche vise à faire un point sur les options possibles en bovins laitiers biologiques. Ainsi, 7 voies principales dadaptation sont évoquées dans ce document, pour le court et le moyen terme : lachat de fourrages, ladoption dun chargement faible initialement pour favoriser les stocks, la diminution du chargement (plus ponctuel) en réduisant le nombre de bufs, d'animaux improductifs ou par le tarissement, la distribution de paille aux génisses, lensilage de céréales immatures, la distribution de concentrés pour compenser un rationnement ou une baisse de qualité des fourrages, cultiver des espèces de soudure en été pour produire du fourrage en automne hiver. Ces stratégies saccompagnant dun surcoût, il faut rester vigilant et anticiper pour la trésorerie. Après avoir fait un rappel sur les éléments-clés du cahier des charges biologique et alerté sur lintérêt de faire un bilan fourrager dès le départ, la fiche revient plus en détails sur 4 leviers dadaptation pouvant être mis en uvre : les réductions possibles de cheptel (ex : par la vente anticipée de vaches de réforme), lintroduction de paille dans les rations des génisses de 6 à 18 mois, lensilage des mélanges céréaliers (à quel stade ensiler, comment déterminer la valeur alimentaire de lensilage et/ou comment le stocker ) et le semis de fourrages de substitution avec le retour de la pluie : le maïs ensilage, le sorgho (fourrager et sucrier), le colza fourrager, le mélange moha/trèfle dAlexandrie et le chou fourrager, avec des données sur les rendements, lutilisation, ou encore des points-clés à retenir sur ces cultures.
« Avec la bio, nous vivons bien avec 60 vaches »
Bernard GRIFFOUL, AuteurLe GAEC des Gauds, géré par Bénédicte et Philippe Chausse, est basé dans les Monts du Pilat (Loire), entre 900 et 1 000 mètres daltitude. En 2015, malgré une bonne production de lait, les résultats économiques de la ferme nétaient pas satisfaisants en raison des fortes variations du prix du lait conventionnel et des coûts élevés engendrés par leur système laitier intensif en zone de montagne. Les éleveurs ont alors entamé une conversion à lagriculture biologique avec laide de Jean-Pierre Monier, référent bovin lait bio à la Chambre dagriculture dAuvergne-Rhône-Alpes. Cette conversion sest bien déroulée, sans baisse de productivité (8 500 L/vache). Elle a toutefois nécessité une forte réorganisation des rotations de cultures (pour sortir du système maïs sur maïs), avec une introduction massive de légumineuses. Bénédicte et Philippe Chausse arrivent ainsi à avoir de faibles coûts alimentaires. Leur coût de concentrés (51 /1 000 L) est dailleurs équivalent, voire inférieur, à celui des éleveurs conventionnels, alors quen bio, laliment coûte deux fois plus cher. Cet article explique plus amplement le système fourrager mis en place sur cette ferme depuis sa conversion à la bio. Il détaille également les résultats technico-économiques (année 2020), et apporte des données sur les principaux produits et charges (ramenés aux mille litres pour pouvoir les comparer avec d'autres fermes laitières). Les résultats technico-économiques sont comparés à un cas-type bio AuRA (2019).
Bien récolter un mélange céréales protéagineux
Michel PORTIER, AuteurMalgré les intérêts des cultures associées, la diversité des graines présentes dans les mélanges céréales protéagineux est un réel facteur de complexité pour l'étape de la récolte. Cet article propose quelques conseils en matière de choix des variétés et de choix de réglages de la moissonneuse-batteuse.
Bulletin technique Grandes cultures CAB n°4
CAB PAYS DE LA LOIRE, AuteurSont abordés, dans ce quatrième bulletin de la CAB Pays de la Loire dédié aux grandes cultures bio, les sujets suivants : - Pourquoi et comment sursemer des luzernes au printemps dans les céréales ? Cette pratique peut présenter un réel intérêt pour la culture en place, mais également comme culture intermédiaire, à condition toutefois de bien en maîtriser l'implantation ; - Retour sur le "Marathon de l'ABC dans le Gers" 16/17 décembre 2020 : cette rencontre autour de l'agriculture de conservation en bio a réuni une vingtaine d'agriculteurs qui ont pu échanger sur leurs pratiques et découvrir des résultats d'essais de blé/féverole, blé/luzerne, ou encore trèfle dans blé ; - Le ver de terre, acteur majeur du recyclage de la matière organique dans les sols : sont repris ici des extraits de l'ouvrage de Marcel Bouché "Des vers de terre et des Hommes" ; - Produire ses propres semences de prairie : vers plus d'autonomie des fermes herbagères : un groupe d'éleveurs angevins présente son programme de travail et les essais mis en place sur les exploitations ; - le dernier article présente un état des lieux de la filière Céréales Oléagineux Protéagineux en Pays de la Loire et en France.
Christophe et Valérie Lecuyer dans lOrne et lEure-et-Loir : Un mot dordre : simplifier
Jean-Martial POUPEAU, AuteurLEarl de la Rue est gérée par Christophe et Valérie Lecuyer, secondés par Bruno Fortin (salarié). Christophe Lecuyer a repris la ferme familiale en 1989. Avec son épouse, ils ont converti leur ferme à la bio en deux temps, en 1995 et en 2000. Lexploitation de 210 ha, basée dans le Perche, est, en effet, composée de deux sites distants de 26 km, avec des topographies très contrastées : openfield peu boisé, dun côté, et nombreuses forêts vallonnées, de lautre. Après plusieurs années de diversification de leur activité, les agriculteurs souhaitent recentrer leur métier sur la production de céréales et de légumineuses. Après avoir décrit sa ferme et ses objectifs, Christophe Lecuyer revient sur les successions culturales quil met en place, en soulignant le rôle incontournable de la luzerne et celui des associations céréales-légumineuses. Il explique également comment il gère les repousses, le travail du sol, limplantation de ses couverts et de ses céréales semées sous couvert. Il termine en commentant ses rendements ainsi que le salissement de ses parcelles.
Compte rendu : Essais légumes secs 2020 : PEPIT LEG SEC AuRA
Le projet PEPIT LEG SEC AuRA (Légumes secs en Auvergne-Rhône-Alpes), démarré en janvier 2020 et piloté par la Chambre dagriculture Auvergne-Rhône-Alpes, a pour objectif dacquérir des références sur les légumes secs grâce à un large réseau dessais et à des suivis de parcelles (bio et conventionnelles). La demande des consommateurs en légumes secs est en pleine croissance (diversification des sources protéiques, image dalimentation saine ). Parallèlement, les filières se structurent (mise en place de collecte, AOP, IGP...) et les agriculteurs cherchent à se diversifier (allongement de leurs rotations, introduction de légumineuses, mise en place de cultures à forte valeur ajoutée, commercialisation en circuits courts). Toutefois, bien que les intérêts agronomiques de ces légumineuses ne soient plus à démontrer, elles restent peu connues et soumises à de forts aléas de production. Face à ces constats, un besoin dacquisition de références sur la conduite des légumes secs a été identifié au niveau régional. Pour répondre à ce besoin, le projet PEPIT LegSecAuRA se concentre sur : 1 - létude, via des expérimentations, de différents facteurs influençant la réussite des cultures de légumes secs (itinéraires techniques et variétés) ; 2 - le suivi dun réseau de parcelles chez des agriculteurs afin didentifier les clefs de réussite, ainsi que les erreurs à ne pas reproduire, et détablir des références économiques. Les deux principales espèces étudiées sont la lentille et le pois chiche. Dautres cultures, comme le haricot sec ou le pois, sont également étudiées à la marge. Ce rapport présente les résultats obtenus durant lannée 2020.
Dossier aléas climatiques
Sarah COLOMBIE, Auteur ; Alexandra SIGUST, Auteur ; Domitille RONDEAU, Auteur ; ET AL., AuteurLes agriculteurs sont parmi les premiers à être impactés par le changement climatique. Ce dossier est consacré aux aléas quil engendre, et plus particulièrement aux sécheresses et aux canicules. Le premier article est dédié à lévolution du climat : les scénarios de projection prévoient une augmentation des températures, avec des épisodes de canicule plus fréquents, ce qui entraînera une croissance plus rapide des végétaux, une accélération des cycles de production, mais surtout, des bilans hydriques plus sévères en période estivale. Le deuxième article porte sur la gestion des fortes chaleurs en aviculture : pour améliorer le bien-être des volailles, il est possible de revoir laménagement des parcours (ex : la végétation doit inciter les volailles à aller dehors et limiter la montée en température du bâtiment) et de mettre en place de nouveaux équipements dans les bâtiments délevage (ex : brasseur dair). Les deux articles suivants sont consacrés à la sécurisation des systèmes fourragers : lun porte sur limplantation de méteil à travers le témoignage de lEARL du Buisson, et lautre sur lutilisation de betteraves fourragères (itinéraire technique, valeur alimentaire et incorporation dans les rations). Le cinquième article est consacré à un autre aléa climatique : le gel. Un webinaire, organisé en mai 2021 par lATV49, a porté sur la lutte contre le gel dans les vignobles. Le dernier article présente différentes ressources bibliographiques en lien avec les aléas climatiques en région Pays de la Loire.
Dossier Grandes cultures
Stéphane HANQUEZ, Auteur ; TECHNI BIO, AuteurCe dossier regroupe sept articles en lien avec les grandes cultures biologiques en Pays de la Loire. Le premier porte sur le « Rallye bio », un rendez-vous annuel vendéen sur les cultures bio : cet évènement a fêté ses dix ans en 2021 et a regroupé 150 personnes. Le deuxième article présente les avantages et les inconvénients de lécimage des féveroles dans les associations blé-féverole : augmentation du rendement et du taux de protéines du blé, et diminution du rendement de la féverole. Larticle suivant apporte des chiffres sur les grandes cultures biologiques dans les Pays de la Loire. Il sappuie, pour cela, sur les statistiques de lORAB (Observatoire régional de lagriculture biologique). Le quatrième article est consacré aux choix variétaux des céréales à paille bio : il présente un document de synthèse qui regroupe les résultats du réseau de criblage national EXPEBIO (réseau piloté par lITAB). Larticle suivant traite de la commercialisation et de la valorisation des cultures bio : il pose cinq questions pour aider les producteurs à anticiper la commercialisation de leurs récoltes et propose un lien vers une brochure qui présente une analyse du marché bio des grandes cultures. Lavant-dernier article est consacré à la porte ouverte de la plate-forme dessai système de Conlie, qui a pour objectif de mesurer, sur le long terme, les effets de différents itinéraires techniques sur la maîtrise des adventices et sur le maintien de la fertilité des sols. Le dernier article porte sur la culture du lin (dhiver ou de printemps) en Pays de la Loire.
Interview de Sabine Tholoniat, élue Chambre d'agriculture du Puy-de-Dôme, en charge de l'agriculture biologique ; Dossier : Agriculture bio
C. ROLLE, Auteur ; Mélodie COMTE, Auteur ; Véronique GRUBER, AuteurCe dossier consacré à l'agriculture biologique dans le Puy-de-Dôme est précédé d'une interview de Sabine Tholoniat, de la Chambre d'agriculture 63. Elle dresse un rapide état des lieux de l'AB dans le Puy-de-Dôme et de son développement et explique l'action de la Chambre d'agriculture pour accompagner les porteurs de projets et les producteurs en AB et pour soutenir les conversions ; Ce dossier est composé des articles suivants : - Auvergne-Rhône-Alpes, troisième région française en agriculture biologique ; La région AuRA compte 6581 exploitations bio, en progression de 12,3 % en 1 an. Sa SAU bio représente 10 %. En termes de filières, si l'élevage prédomine, les filières végétales sont bien présentes (vignes, légumes, grandes cultures, semences, fruits, PPAM). 3108 opérateurs aval sont dénombrés. Le profil des fermes bio auvergnates et la dynamique d'installation sont présentés ; - "En céréales bio, la transformation est indispensable" ; Témoignage du GAEC Dou-Chonlai, à Moissat (63), qui valorise 47 ha de céréales bio en farines et pains ; - Du conseil et un soutien pendant la période de conversion ; Reportage au GAEC Chèvrerie de Vourzac (43), en conversion depuis 2 ans, et qui a décidé d'arrêter les chèvres pour se spécialiser en vaches allaitantes ; - A Gelles (63), les méteils au secours des prairies ; Plusieurs éleveurs ont semé des méteils pour faire face à leurs prairies dégradées par les sécheresses successives, dans l'espoir d'assurer une récolte fourragère ; - Sodiaal lance son cahier des charges lait bio "augmenté" ; La coopérative vise une production de lait bio français respectueuse de la biodiversité et plus rémunératrice pour les éleveurs.
Le jeu sérieux des associations céréales-légumineuses
Émilie SKOWRON, AuteurInterplay est un jeu sérieux co-développé par Inrae et par l'Itab dans le cadre du projet européen ReMIX. L'objectif : faire réfléchir, par le jeu, des agriculteurs ou des futurs agriculteurs, en systèmes bas intrants ou bio, à la mise en place d'associations céréales-légumineuses.
Mener à bien ses mélanges légumineuses-céréales
Christian GLORIA, AuteurLes associations légumineuses-céréales sont reconnues pour leurs avantages agronomiques (complémentarité des espèces vis-à-vis des ressources en azote, moindre sensibilité aux bioagresseurs, meilleure gestion des adventices...) et elles sont largement utilisées en agriculture biologique et en systèmes bas intrants. Leur conduite au semis et à la récolte reste toutefois technique. Deux agriculteurs bio témoignent. Dans le Lot-et-Garonne, Hugo De Lamarlière associe féverole et blé tendre, dont une partie de la récolte est ressemée. Dans la Vienne, Damien Savoyant cultive un mélange de triticale-pois fourrager.
OAD destinés à la bio : Une offre encore timide
Tanguy DHELIN, AuteurAlors que les outils daide à la décision (OAD) se multiplient, peu dagriculteurs les prennent en main : une enquête Arvalis-BVA, réalisée en 2020, a comptabilisé 12 % dagriculteurs utilisateurs dOAD. Ces agriculteurs cultivent néanmoins près de 25 % des surfaces françaises. Ces chiffres doivent toutefois être nuancés car ils ne prennent pas en compte les conseils prodigués par un technicien à laide dun OAD. En bio, la dynamique est encore moins importante, aussi bien du côté des producteurs que de celui des coopératives bio, par exemple. La plupart des OAD ne sont, en effet, pas utilisables par les producteurs bio, puisquils concernent les traitements avec phytosanitaires de synthèse (57 % des OAD). De plus, en agriculture biologique, tout interagit, ce qui rend plus compliqué le pilotage dun élément plus quun autre. Actuellement, il existe deux types dOAD sur le marché : les outils tactiques (97 %), pour une gestion quotidienne, et les outils stratégiques (3 %), pour une gestion à plus long terme. Or, ce sont les outils stratégiques qui intéressent le plus les producteurs bio. En parallèle de cet article, un encart présente Interplay, un jeu sérieux développé par lInrae et lItab pour simuler et évaluer les services rendus par différentes associations de céréales et de légumineuses.
Philippe Joubert, en Indre-et-Loire : Un maître mot : diversifier
Jean-Martial POUPEAU, AuteurPhilippe Joubert sest installé en grandes cultures, sur 175 ha, en Indre-et-Loire, en 1984, et il est passé en bio en 1994. Son exploitation est composée de trois sites, avec des sols majoritairement constitués de limons sur argile à silex. Avec les aléas climatiques de ces dernières années, Philippe Joubert a de moins en moins de certitudes : alors que sa rotation diversifiée, conçue sur onze ans, lui a donné satisfaction durant vingt ans, la récurrence des aléas climatiques remet en cause sa pertinence. Par exemple, depuis trois ans, il narrive plus à faire lever le colza (après une culture de lentilles), à cause de labsence de pluie et des sols trop secs. Pour essayer de stabiliser son revenu et de rester indépendant, il a développé la transformation, ainsi que la vente directe. Tout au long de cet article, Philippe Joubert fournit également son avis ou des informations sur plusieurs points techniques : la gestion des couverts végétaux, le labour, la faible autonomie en azote de sa ferme, le désherbage thermique, ainsi que le guidage par GPS-RTK.
Rallye en Pays de la Loire : Vitrine de pratiques et matériels innovants
Jean-Martial POUPEAU, AuteurComme chaque année, agriculteurs biologiques et conventionnels, techniciens et concessionnaires ont été invités à se réunir au Rallye Grandes cultures bio, en Vendée, organisé par la Chambre régionale d'agriculture des Pays de la Loire, la coopérative Cavac et le Geda du Sud Vendée. Lors de cette édition du 10 juin 2021, les participants ont notamment pu découvrir les résultats de plusieurs essais dédiés à l'association blé-féverole, association qui, si elle pénalise le rendement en blé, en permet une meilleure valorisation grâce à un taux de protéines plus élevé. Côté récolte, le fauchage-andainage, qui consiste à faucher la culture, puis à la laisser sécher sur pied avant une récolte 2 à 10 jours plus tard, fait de nombreux émules. De nouveaux fertilisants, ainsi que la culture de soja en pays ligérien ont également été présentés.
Rénovation de prairie en système 100 % herbe
Thomas GERY, AuteurAlors que les sécheresses sont de plus en plus fréquentes et que les prairies permanentes ont tendance à perdre en qualité et en rendement (comparées aux prairies temporaires), la rénovation des prairies permanentes est une solution intéressante pour les systèmes herbagers. La mise en place de cultures dérobées ou de cultures à fort pouvoir racinaire permet de casser les prairies permanentes et présente lavantage de ne pas avoir à recourir à une céréale. Plusieurs itinéraires techniques sont possibles, dont un itinéraire classique (labour et semis dune dérobée estivale pour casser la prairie en place, puis semis dune nouvelle prairie à lautomne ou au printemps suivant) et un itinéraire simplifié (scalpage de la prairie et semis dune dérobée estivale, puis semis direct de la prairie en fin dété dans la dérobée). Cet article illustre ces deux itinéraires techniques à laide de schémas. En complément, il présente cinq stratégies de rénovation des prairies permanentes, testées en Savoie et en Haute-Savoie : 1 Mise en place de millet perlé fourrager pour rénover des parcelles de pâturage ; 2 Mise en place de sorgho fourrager pour rénover des parcelles de pâturage ; 3 Mise en place de chicorée/plantain/trèfle pour rénover des parcelles de pâturage ; 4 Mise en place de Teff grass pour rénover des parcelles de fauche ; 5 - Mise en place de prairie sous couvert de méteil pour rénover des parcelles de fauche ou de pâturage.
Semis direct dans une prairie vivante : Dans le Cantal, on remet le couvert ; Sursemis : témoignages : Les clés pour faire durer les prairies
Frédéric RIPOCHE, AuteurPour faire face aux sécheresses à répétition et à leurs impacts sur les prairies (mauvaise régénération), des éleveurs bio du Cantal pratiquent, depuis cinq ans, le semis direct dans des prairies vivantes. Cette technique consiste à semer des méteils fourragers ou des espèces prairiales, en fin dété, pour régénérer des prairies sans les retourner. Des essais ont été mis en place durant deux ans (2020-2022) sur différents types de sols. Dans cet article, Vincent Vigier, conseiller spécialisé bio à la Chambre dagriculture du Cantal, réalise un bilan de ces essais et apporte des informations sur cette pratique : bénéfices, itinéraire technique, matériel, choix des espèces En complément, deux éleveurs bio (Franck Jaulhac et Thierry Teissedre, respectivement installés à 600 et 1 100 m daltitude en vaches laitières) et le Lycée agricole dAurillac apportent leur expérience sur le sursemis de prairies. Chacun dentre eux adapte ses techniques au contexte pédoclimatique de sa ferme et à ses objectifs et se déclare satisfait des résultats obtenus.
Synthèse des résultats technico-économiques 2017-2019 du groupe GIEE-30000 Bio Motivés de Limagnes
Elodie DE MONDENARD, Auteur ; Romain COULON, Auteur ; Jean-Paul ONZON, Auteur | AUBIÈRE Cedex (11 Allée Pierre de Fermat, BP 70007, 63 171, FRANCE) : BIO 63 | 2021Le groupe certifié GIEE-30000 des "Bio Motivés de Limagnes" présente, dans cette synthèse, les résultats technico-économiques, pour les campagnes 2017, 2018 et 2019, des douze exploitations qui le composent. Ce groupe compte huit fermes céréalières et quatre fermes en polyculture-élevage, certifiées bio ou en cours de conversion, toutes situées en zone de Limagnes, dans le Puy-de-Dôme. Après des éléments de contexte et de méthodologie, ce document présente les principaux résultats de ces fermes : - marge brute globale à l'hectare ; - marge brute annuelle à la culture en blé tendre meunier, maïs, engrain ou petit épeautre, orge, tournesol, légumineuse fourragère et méteils grain. Bien que s'appuyant sur un échantillon trop faible pour être statistiquement représentatif, ces résultats fournissent de premiers éléments sur la viabilité des fermes céréalières biologiques de cette zone. Cette étude, portée par les agriculteurs et orchestrée par Bio 63, en partenariat avec l'Afocg 63, s'est également avérée fédératrice pour les membres du collectif.
Témoignage : « Jutilise du méteil fourrager séché en grange pour sécuriser mes stocks » (53)
Antoine VAUBRUN, AuteurJean-Noël et Marion Landemaine sont éleveurs laitiers bio en Mayenne. Ils exploitent une centaine dhectares, presque exclusivement dédiés à la production de fourrages. En 2020, ils ont investi dans un système de séchage en grange. Ce choix les a conduit à renouveler une bonne partie de leurs prairies temporaires. Bien que Jean-Noël Landemaine ait toujours été satisfait de ses implantations de prairies à lautomne, il a souhaité tester le semis de prairies sous couvert de méteil fourrager (avoine-vesce). Son objectif était dobtenir un volume important de fourrage de bonne qualité dès la première quinzaine de mai. Comme il a récolté et séché son méteil fourrager avec succès, cet éleveur souhaite reconduire cette expérience. Il détaille litinéraire technique quil a suivi.
Témoignage : du méteil ensilé dans lauge des vaches laitières (49)
Guillaume CHEVALIER, AuteurLe GAEC du Druillay, situé dans le Maine-et-Loire, est passé en bio en 2017. Cette ferme est composée dune SAU de 94 ha (dont 71 ha de prairies), dun atelier bovins lait (57 vaches laitières) et dun atelier porcin naisseur-engraisseur (60 mères). Pour diversifier ses ressources fourragères, le GAEC sème simultanément, depuis deux ans, un méteil fourrager riche en protéagineux et une prairie temporaire. Joël Pasquier, lun des associés du GAEC, a commencé à mettre en place cette pratique suite à une visite de la ferme expérimentale de Thorigné dAnjou. Ces prairies temporaires sous couvert de méteil sont implantées après une culture (récoltée en grains) de mélange céréales-protéagineux, et restent en place pendant cinq ans. Le méteil fourrager est composé de triticale, de pois, de vesce et de féverole. La prairie associée est composée de RGH, de RGA, de fétuque élevée, de trèfle violet, de trèfle blanc géant et de trèfle hybride. Joël Pasquier présente son itinéraire technique et explique comment il valorise lensilage de méteil dans les rations de ses vaches laitières.
« Valoriser au mieux nos bêtes »
François D'ALTEROCHE, AuteurSébastien, Benoît et Nicolas Héry, les trois associés du Gaec du Bois Joli, élèvent 115 vaches Blondes dAquitaine bio sur 194 ha. Leur ferme est en Loire-Atlantique, à 40 km de Nantes. Ces associés ont fait le choix de ne pas augmenter leurs volumes, mais de porter une attention particulière à la valorisation de leur production. Chaque année, ils passent une vingtaine de bovins en vente directe, soit environ une vache par mois et un veau tous les deux mois. Ils proposent trois types de colis de viande (« tradition », « découverte » et « grillade »), à des tarifs oscillant entre 13 et 15,50 /kg, selon le type danimal et le type de colis. Les autres animaux sont vendus à Unébio, exceptés les broutards qui sont écoulés via Bovinéo dans des circuits conventionnels. Ces broutards restent cependant assez bien valorisés (1 076 /tête en moyenne durant lannée 2020). Comme Unébio sanctionne les carcasses de plus de 510 kg, les trois agriculteurs passent prioritairement en vente directe les vaches les plus lourdes et les moins bien conformées. Cette année, les associés ont également vendu à Unébio six jeunes femelles (non destinées à la reproduction) valorisées en veaux rosés.
10 ans de rendements fourragers comparés Bio/Conventionnels
Dans le cadre du projet BioRéférences, piloté par le Pôle AB Massif Central, les rendements fourragers de fermes biologiques et conventionnelles ont été analysés et comparés sur dix années. Ainsi, de 2008 à 2018, les rendements en ensilage dherbe, en enrubannage, en foin (1ère coupe et 2ème coupe), en céréales dautomne, en dérobées fourragères dautomne et en maïs ensilage ont été relevés dans 23 élevages laitiers bio et dans 49 élevages laitiers conventionnels basés dans le Massif Central. Les rendements moyens obtenus au cours de ces dix années montrent qu'ils sont plus faibles en bio (- 6 % à - 27 % selon les fourrages). Cette différence est en grande partie expliquée par un manque dazote en sortie dhiver pour les fourrages bio, et plus particulièrement pour les prairies fauchées de manière précoce et les céréales à paille. Suite à ces analyses, deux leviers ont été identifiés pour garantir lautonomie fourragère des exploitations bio : améliorer la fertilité azotée et maintenir une flore des prairies toujours en état.
Associations de graminées et de légumineuses exotiques : Des cultures adaptées aux enjeux climatiques et alimentaires creusois ?
Diane MAGNAUDEIX, AuteurEn 2019, la Chambre dagriculture de la Creuse, en partenariat avec la société SEMENTAL, a mis en place plusieurs plateformes fourragères afin de tester des associations de cultures à base de graminées et de légumineuses exotiques. Cet article sintéresse plus particulièrement à lessai mis en place au GAEC des Deux M. Cette ferme laitière en AB, située à 650 m daltitude, a de plus en plus de difficultés à constituer ses stocks fourragers en raison des sécheresses estivales. Lassociation sorgho monocoupe et cowpea a été testée sur deux parcelles (3,24 ha en tout). Ce mélange est destiné à être récolté en ensilage. Après avoir présenté les caractéristiques techniques de ces deux cultures et des parcelles qui ont accueilli lessai, larticle détaille les rendements et les valeurs alimentaires de lensilage récolté pour chacune des deux parcelles. Globalement, lannée na pas été favorable au développement de cette association de cultures (gelées tardives et sécheresse estivale) et les rendements sont assez faibles (4,9 et 5,9 tMS). Les valeurs alimentaires sont intéressantes mais un peu faibles en MAT (7,3 et 9,1 %). Il faut également noter que les variétés de cowpea homologuées en France nont pas de nodulations actives, ce qui réduit lintérêt agronomique de cette légumineuse.
Bien conserver les mélanges riches en protéagineux
Cyrielle DELISLE, AuteurDe plus en plus déleveurs implantent des mélanges fourragers riches en protéagineux pour assurer lautonomie fourragère et protéique de leur exploitation. Ces mélanges sont récoltés de bonne heure (avant fin mai) en ensilage afin de conserver des valeurs nutritives intéressantes. Comme ces méteils présentent de faibles teneurs en matière sèche (MS) sur pied (environ 13,6 %), les problèmes de conservation sont assez fréquents. Pour rappel, lensilage doit atteindre au minimum 25 % de MS pour se conserver (il est même conseillé de viser 30 ou 35 % de MS pour être sûr déviter le développement de microorganismes nuisibles). Pour augmenter le séchage des méteils durant la récolte, il est recommandé de ne pas former des andains directement après la fauche. Au contraire, il est plutôt conseillé de préfaner entre 48 heures et 72 heures après la fauche. Le fanage est inapproprié car il risque dincorporer de la terre au fourrage et de casser les gousses et les feuilles. Le choix de la faucheuse a également son importance, notamment pour éviter de rouler sur le fourrage. Les avantages et les inconvénients de trois types de faucheuses (faucheuse à plat, faucheuse-conditionneuse à rouleaux, faucheuse-conditionneuse à fléaux) sont détaillés dans un tableau.
Céréales, oléagineux, protéagineux bio du Grand Ouest : anticiper et sorganiser pour valoriser au mieux ses productions
BIO EN NORMANDIE, Auteur ; AGRICULTURES & TERRITOIRES - CHAMBRE RÉGIONALE D'AGRICULTURE DES PAYS DE LA LOIRE, Auteur ; INITIATIVE BIO BRETAGE (IBB), Auteur ; ET AL., Auteur | ANGERS CEDEX 02 (9 Rue André-Brouard, BP 70510, 49 105, FRANCE) : CHAMBRE RÉGIONALE D'AGRICULTURE DES PAYS DE LA LOIRE | 2020Dans le Grand Ouest (Bretagne, Pays de la Loire et Normandie), comme à l'échelle nationale, la filière céréales, oléagineux et protéagineux bio poursuit son développement, portée par la demande. De nombreuses structures (le réseau des GAB-FRAB, les Chambres d'agriculture, les Interprofessions bio, la Coopération Agricole Ouest) se sont regroupées pour adresser quelques conseils aux producteurs, afin de sécuriser les revenus et d'assurer un développement cohérent de la filière. Un tableau présente, par opérateur, leurs besoins de collecte pour les cultures et les associations de cultures, en agriculture biologique et en 2ème année de conversion.
Changement climatique : Comment sécuriser son système fourrager ?
David STEPHANY, AuteurDidier et Alexandre Pichon sont éleveurs laitiers bio dans le sud de la Dombes (Ain) et font partie du groupe Dephy Polyculture Elevage porté par l'ADABIO. Pour faire face au changement climatique, notamment à la difficulté d'avoir du fourrage lors des étés secs, ils tentent de récolter un maximum de stocks au printemps et, parallèlement, diversifient leurs cultures fourragères récoltables en été. L'essai avec du trèfle violet, semé en même temps que leur mélange de méteil ensilage, à l'automne 2017, s'est avéré concluant. Ils ont également introduit, en 2018, du sorgho fourrager dans leur assolement pour tenter de pallier le trou d'herbe estival, mais avec un bilan plus mitigé.
Des chiffres sur le semis automnal de prairie sous couvert
François D'ALTEROCHE, AuteurLes semis de prairies seffectuent habituellement en fin dété. Toutefois, les sécheresses et les épisodes caniculaires sont de plus en plus fréquents à cette période. Le semis de prairie sous couvert semble alors être une bonne alternative afin de décaler cette opération de quelques semaines et de bénéficier de conditions météorologiques plus favorables. La ferme expérimentale de Thorigné dAnjou (Maine-et-Loire) a testé le semis dune prairie multiespèce (mélange RGA, fétuque élevée, trèfle blanc, trèfle hybride et lotier corniculé) sous couvert dun méteil (mélange triticale-pois). Trois modalités ont ainsi été comparées : deux en semis sous couvert (une où le méteil a été récolté sous forme densilage et une autre où le méteil a été récolté en grains) et une « témoin » avec un semis classique (prairie semée en fin dété, à la suite du méteil). Pour les semis sous couvert, la prairie et le méteil ont été implantés le même jour, début octobre, grâce à un semoir à double caisson. Concernant la modalité méteil ensilage, la prairie sest bien développée après que le mélange triticale-pois ait été récolté au printemps, et, au bout de deux ans, le couvert a produit plus de biomasse que le témoin. Pour la modalité méteil grain, le rendement du mélange triticale-pois a fortement été impacté par la présence de la prairie.
En dérobée, le cowpea plus prometteur que le lablab
Costie PRUILH, AuteurCet article est dédié aux résultats dun essai qui avait pour objectif de comparer diverses dérobées estivales à vocation fourragère. Bien quil ait été réalisé dans un contexte conventionnel, il apporte des informations intéressantes pour permettre aux élevages bio de sadapter au changement climatique tout en améliorant leur autonomie protéique. Il a été réalisé en 2019, dans lIndre, à la ferme expérimentale des Bordes. Onze bandes de dérobées estivales différentes (céréales pures ou mélanges céréales-protéagineux) ont ainsi été implantées et comparées. Même si les espèces testées avait la réputation de pousser en conditions chaudes et sèches, les rendements obtenus ont été assez faibles, notamment pour les légumineuses, ce qui laisse supposer quelles ont quand même souffert de stress thermique et hydrique. Par ailleurs, certaines associations semées en deux passages ont été impactées par le double semis (ex : le moha naime pas les sols tassés et il a rencontré des difficultés à lever lorsquil était implanté après un semis de lablab). Quant au lablab et au cowpea, ils ne se sont pas suffisamment développés et ont produit de faibles biomasses. Le sorgho et le millet perlé (en pur ou en association) ont présenté les meilleurs rendements.
Dossier grandes cultures
Gaëlle FOREST, Auteur ; Florence LETAILLEUR, Auteur ; Stéphane HANQUEZ, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier présente divers essais ou résultats dessais consacrés aux grandes cultures biologiques en Pays de la Loire. Il commence par détailler les principaux enseignements établis à la suite de huit années dessais sur la fertilisation organique de printemps du blé dhiver. Il présente ensuite, à laide dun tableau synthétique, les conclusions dun ensemble dessais permettant de mieux orienter les choix des espèces dans les associations céréales-protéagineux. Il effectue également un point sur lessai ROTALEG, qui vise à optimiser lintégration de légumineuses dans les rotations des cultures afin de maximiser leurs bénéfices agronomiques, notamment en matière de fertilité (la parcelle de lessai na reçu aucun intrant organique depuis 2008). Ce dossier présente aussi les résultats dun essai qui a testé lefficacité de dix produits biostimulants ou de biocontrôle foliaire sur blé. Il décrit ensuite les avantages des ensilages CERPRO basés sur des associations céréales-protéagineux complexes. Par ailleurs, des essais viennent dêtre mis en place pour tester lagriculture biologique de conservation et des premiers résultats variétaux sur blé tendre, seigle et triticale sont disponibles.
Dossier : Légumes secs : Des cultures délicates à sécuriser
Jean-Martial POUPEAU, AuteurLes légumes secs séduisent un grand nombre dagriculteurs bio. Ils présentent à la fois des avantages agronomiques (diversification des assolements, restitution dazote atmosphérique ) et économiques (valeur ajoutée élevée). Toutefois, leur culture est délicate en AB. Cest pourquoi ce dossier présente différents leviers pour arriver à sécuriser leur production et leur récolte. Il commence par retranscrire une interview de Gwénola Riquet (référente technique lentille chez Terres Inovia) et de Quentin Lambert (référent technique pois chiche dans le même institut technique). Tous deux apportent des conseils pour réussir ces cultures. Larticle suivant est dédié au pois chiche : il détaille les différents verrous techniques qui empêchent le développement de cette culture dans le Sud-Est et le Sud-Ouest : manque de renouvellement variétal, date optimale de semis difficile à déterminer, maladies difficiles à gérer. Il décrit également pourquoi les surfaces en pois chiches sont en hausse à la Corab (coopérative basée dans le Poitou-Charentes). Le troisième article apporte des informations et des conseils techniques pour associer la lentille à dautres espèces : lentille-cameline, lentille-céréales dhiver, lentille-céréales de printemps, lentille-plantain. Enfin, ce dossier est clôturé par deux témoignages dagriculteurs. En Charente, Céline et François Peloquin cultivent 86 ha de terres argilo-calcaires en bio. Les lentilles et les pois chiches occupent en moyenne 15 ha de leur assolement et leurs itinéraires techniques ont évolué suite aux différents aléas climatiques. Raphaëlle et Christian Jorgensen sont, quant à eux, installés en bio dans les Alpes-de-Haute-Provence, sur 28 ha. Ils cultivent 5 à 6 ha de pois chiches et ont créé un atelier de transformation pour mieux valoriser ce légume sec.
Dossier : Maîtriser le stockage de ses céréales pour une bonne conservation
Cindy SCHRADER, AuteurCertains éleveurs bio cultivent leurs propres céréales pour nourrir ou complémenter les rations de leurs animaux. Pour distribuer des céréales de qualité, la conservation des grains est une étape-clé et elle peut être assez technique, notamment en AB. Ce dossier rapporte les témoignages de trois éleveurs bio bretons (Olivier Josset, Loeïz Lanneschoa et Pierre Queniat), qui cultivent des céréales en pur ou en mélange, pour nourrir leurs vaches, leurs porcs ou leurs volailles. Les éleveurs insistent tout dabord sur la nécessité danticiper la récolte et de bien nettoyer en amont le matériel de stockage. Ils nont pour le moment jamais rencontré de problème de charançons sur leurs cultures, mais Pierre Queniat a déjà été confronté à ce problème à cause de céréales achetées à une coopérative. Il a alors mis de la terre de Diatomée autour de son silo et a rapidement consommé les céréales avant de sempresser de tout nettoyer. Pour éviter les problèmes de conservation, ces éleveurs recommandent davoir des cultures les plus "propres" possible (les graines dadventices peuvent participer à humidifier la récolte), de bien attendre la maturité avant de récolter, dimplanter des mélanges qui arrivent à maturité en même temps et de ne pas négliger les réglages de la moissonneuse-batteuse. Enfin, ils apportent des conseils par rapport au nettoyage, au tri et au stockage des grains (en silo ou à plat).
Dossier : Méteils et prairie multiespèce : de savants mélanges
Jérémie JOST, Auteur ; Théophane SOULARD, Auteur ; Romain LESNE, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier est consacré à la place des méteils et des prairies multiespèces dans les systèmes fourragers des élevages caprins. Les associations de graminées et de légumineuses permettent en effet daméliorer la durabilité des systèmes délevage et de répondre à plusieurs enjeux : recherche dautonomie alimentaire et protéique, mise en place de cultures bas intrants et vertueuses dans les rotations Le premier article est dédié aux méteils récoltés en grain. Il apporte des recommandations techniques, établies à partir de références acquises par le réseau REDCap (qui a analysé 190 méteils récoltés, par 75 éleveurs caprins bio et conventionnels basés en Nouvelle-Aquitaine et Pays de la Loire, entre 2016 et 2019), ainsi que des témoignages déleveurs conventionnels. Larticle suivant donne des informations sur les prairies semées sous couvert de méteil. Pour cela, il sappuie sur les résultats de plusieurs expérimentations réalisées en Pays de la Loire. Le dernier article retrace les huit années de travaux nécessaires pour établir un mélange prairial garantissant des prairies multiespèces robustes (le suivi des travaux a été réalisé par le réseau REDCap). Il fournit également des préconisations, ainsi que des retours du terrain.
Les grandes cultures dans les élevages de ruminants biologiques du Massif Central
Dans le cadre du projet BioRéférences, piloté par le Pôle Bio Massif Central, une enquête a été réalisée dans 16 exploitations d'élevage biologiques de ruminants du Massif Central. L'objectif : mieux comprendre la place des grandes cultures dans ces élevages et leur conduite. Les céréales d'automne, cultivées pures ou en mélange avec des protéagineux, sont les plus présentes dans les assolements et entrent dans des rotations longues avec des prairies. Ces cultures sont en grande partie destinées à l'autoconsommation. La principale difficulté dans la conduite de ces cultures est la gestion des adventices et plusieurs leviers sont mis en uvre par les éleveurs pour optimiser les rendements.
Implanter des prairies sous couvert : des itinéraires techniques innovants pour sadapter aux aléas météorologiques
B. DAVEAU, Auteur ; S. FORTIN, Auteur ; D. DUCHENE, Auteur ; ET AL., AuteurLes prairies sont généralement implantées en fin dété ou en sortie dhiver. Trois types daléas météorologiques perturbent de plus en plus limplantation et/ou linstallation des prairies : i) les sécheresses estivales prolongées ; ii) lexcès deau hivernal ; iii) les sécheresses précoces de fin de printemps. Le semis sous couvert de céréales ou dassociations céréales/protéagineux semble être une solution prometteuse pour contourner ces aléas et produire une ressource alimentaire supplémentaire (fourrage ou grains). A partir dessais et dobservations sur différents sites du Grand Ouest de la France, cet article propose une synthèse sur cette question. Pour contourner les sécheresses estivales, dans des sols sains et profonds, des implantations sous couvert de céréales de printemps en sortie dhiver restent des solutions intéressantes. Dans des sols à plus forte alternance hydrique (hydromorphes et séchants), des itinéraires plus novateurs, avec une implantation simultanée à la mi-octobre de prairies pérennes sous couvert de céréales/protéagineux (en fourrage tardif ou en grains), sont désormais éprouvés. Ils permettent i) de contourner la sécheresse de fin dété ; ii) de concilier une valorisation optimale du couvert ; iii) de garantir limplantation dune prairie. Une modalité dimplantation à lautomne, mais avec une récolte plus précoce du couvert, est également en cours détude. Plusieurs stratégies prometteuses avec une clé dentrée suivant le type de sol et lobjectif de valorisation du couvert (fourrage ou grains) sont proposées en synthèse.
Lablab et cowpea : Résultats des plateformes fourragères 2019
Noëllie LEBEAU, Auteur ; Laura DUPUY, AuteurEn 2019, les Chambres dagriculture de la Creuse et de la Dordogne ont mis en place des plateformes fourragères afin dobtenir des références sur le lablab et le cowpea. Lobjectif est dassocier lune de ces légumineuses à une céréale fourragère (maïs, sorgho ou moha) afin de gagner en biomasse et daugmenter la teneur en matière azotée des fourrages. Lexpérimentation réalisée en Creuse a porté sur des cultures fourragères destinées à être récoltées. Elle a comparé quatre modalités : sorgho pur, mélange sorgho et cowpea, maïs pur, mélange maïs et lablab. Les modalités à base de sorgho ont été enrubannées le 30 juillet, et les modalités à base de maïs ont été ensilées le 10 septembre. Les résultats obtenus montrent que maïs est le fourrage énergétique le plus productif et le moins cher à produire. Quant aux associations despèces, elles nont pas apporté les gains escomptés. Toutefois, les résultats obtenus doivent être replacés dans le contexte de lannée 2019 (printemps frais et sécheresse estivale). Lexpérimentation conduite en Dordogne portait sur des couverts destinés à être pâturés. Lessai, conduit en AB, comprenait six bandes : sorgho pur, mélange sorgho et cowpea, cowpea pur, mélange cowpea et moha, moha pur, mélange trèfle flèche et trèfle dAlexandrie. Les associations nont pas permis de gagner en biomasse, par rapport aux espèces semées en pur. En revanche, le cowpea pur permet un gain de biomasse de 1,7 tMS/ha par rapport au mélange de trèfles. Cette piste peut savérer intéressante pour gérer le déficit fourrager estival.
Laurent Mothe, dans le Gers : Un objectif : minimiser les charges
Jean-Martial POUPEAU, AuteurLaurent Mothe est céréalier bio dans le Gers. Il sest installé, en 1996, sur des terres déjà en bio. Il cultive 103 ha et produit de manière à se dégager un revenu tout en limitant ses charges, notamment de fertilisation et de mécanisation (son objectif est de réaliser 180 000 de chiffre daffaires par an, hors aides PAC). La majorité de ses sols sont constitués de terres argilocalcaires assez profondes et à bon potentiel, le reste est plus superficiel. Trente-trois hectares sont irrigables, mais seulement 20 à 25 ha sont irrigués tous les ans. Laurent Mothe a deux rotations-types, une sur ses parcelles irriguées (deux années de soja, puis oignon ou blé-féverole) et une sur ses terres non irriguées (blé-féverole, lentille, pois chiche, tournesol). Même si ses rotations sont courtes, ce céréalier nobserve pas de problèmes particuliers liés aux maladies ou aux ravageurs. Depuis plusieurs années, il diminue le soja car ses rendements ont chuté (de 30-35 q/ha à 25 q/ha) avec le manque de pluie, même si le nombre de tours deau dirrigation a été augmenté. Concernant la fertilisation des cultures, Laurent Mothe emploie des engrais organiques du commerce, mais il en utilise très peu : seul loignon est fertilisé (soit un apport tous les six ans sur les parcelles irriguées). Néanmoins, lintégralité des résidus de récolte est retournée au sol.
Méteils et dérobées estivales pour sécuriser les fourrages
Thiziri SIDI SAÏD, AuteurCet article détaille plusieurs pistes pour sécuriser le système fourrager des élevages face aux épisodes récurrents de sécheresse et de canicule. Il est tout dabord possible dimplanter des méteils MPCI (mélanges céréaliers riches en protéagineux immatures) à lautomne, en même temps que les prairies. Ces méteils permettent dassurer de bonnes valeurs alimentaires et un rendement potentiel fin avril de 5 t MS/ha (voire 7 t MS/ha pour une récolte autour du 10-15 mai. Autre piste évoquée : les dérobées estivales, qui peuvent être implantées derrière des fourrages récoltés au printemps (méteil ou prairie dégradée). La période de semis préconisée est mi-mai car, passée cette période, il faut faire attention au manque deau. Enfin, de nouvelles espèces prometteuses, comme le blé égyptien et le teff grass, sont en cours dexpérimentation pour aider à faire face à ces aléas climatiques.
Optimiser l'implantation des couverts végétaux
Adrien LASNIER, AuteurLes couverts végétaux offrent de nombreux bénéfices, mais ils sont peu répandus en maraîchage (succession culturale, nombreuses despèces cultivées...). Ils suscitent tout de même lattention des maraîchers. En Charente-Maritime, des producteurs s'y intéressent pour éviter les risques de lessivage des reliquats azotés à lautomne, après certaines cultures, comme le chou-fleur. Cest dans ce contexte que lAcpel, station dexpérimentation légumière en Charente-Maritime, met en place, depuis 2016, des essais pour évaluer limpact dun couvert végétal sur le captage des reliquats azotés et sur la culture suivante, couvert implanté après une culture légumière de plein champ (culture dété ou dautomne conduite en bio). De 2016 à 2018, différents mélanges céréales-légumineuses avaient été semés à lautomne, à la volée, mais ils ne sétaient pas assez développés avant les pluies et nont pas permis déviter les lessivages. En 2019, pour avancer la date de semis, ils ont été implantés lors du dernier binage effectué sur la culture de choux. Mais, là non plus, ils ne sétaient pas assez développés pour éviter les lessivages. En 2020, ils ont été implantés en même temps que les choux, au risque de créer de la concurrence.
Produire des protéagineux en association pour une récolte en grains, en agriculture conventionnelle et biologique, en Bretagne et Pays de la Loire
Le projet Prograilive (Production protein grain for livestock, 2016-2020) avait pour objectif de sécuriser et daugmenter la production de protéagineux grains dans lOuest de la France, afin daccroître lautonomie protéique des élevages situés sur ce territoire. Pour cela, Prograilive sest intéressé à la production de pois, de lupin et de féverole. Pour lever certains freins à leur production (contrôle des adventices difficile et rendements aléatoires), ces protéagineux ont été cultivés en association avec une plante compagne (principalement une céréale). Ce document synthétise les résultats des différents essais qui ont été mis en place dans les régions Pays de la Loire et Bretagne. Ces essais ont à la fois été conduits en agriculture biologique (sur de la féverole dhiver, du pois dhiver, de la féverole de printemps, du pois de printemps, du lupin de printemps) et en agriculture conventionnelle (sur les mêmes cultures et sur du lupin dhiver). Après avoir détaillé les associations de cultures étudiées, les rendements obtenus, les productions de protéines générées et la facilité à contrôler les adventices pour chaque association testée, ce document présente une analyse économique de l'impact de l'association.
Rapport de stage : Le semis direct dans les prairies vivantes
Ce rapport de stage a été rédigé par Firmin Chambon, étudiant en Licence Professionnelle Expertise agro-environnementale et conduite de projet (année universitaire 2019-2020), lors de son stage à la Chambre dagriculture du Cantal sur la thématique du semis direct dans les prairies vivantes. Le Cantal est un département tourné vers lélevage de ruminants, avec près de 95 % de la SAU en prairies. Néanmoins, ces dernières années, les éleveurs ont enregistré une diminution significative de leurs productions fourragères en raison de sécheresses répétées et des dégâts causés par les campagnols. En 2017, quelques éleveurs ont testé le semis direct dans des prairies vivantes (sur une dizaine dhectares) afin de réintroduire rapidement une flore productive. A lautomne 2019, cette méthode a été utilisée sur plus de 1 400 ha. Lobjectif du stage était dévaluer les semis directs réalisés à lautomne 2019 et de déterminer les facteurs pouvant influencer le développement de ces semis. Pour cela, Firmin Chambon a réalisé des entretiens avec des éleveurs expérimentés afin didentifier leurs itinéraires techniques et de compiler leurs retours dexpériences. En complément, il a aussi enquêté des agriculteurs novices, cest-à-dire des agriculteurs qui ont réalisé leurs premiers semis directs en 2019. Ces différents travaux ont permis de définir plusieurs facteurs de réussite : il faut réaliser ce type de semis dans une prairie peu dense, intervenir assez tôt en automne, sélectionner des semences au développement rapide pour quelles puissent concurrencer et prendre le dessus sur le couvert, semer assez dense, utiliser un semoir adapté et apporter une fertilisation azotée minimale au printemps.
Témoignage : 34 hectares de cerpro ensilés prévus pour 2021 (44)
Jean-Claude HUCHON, AuteurLe GAEC Ste Catherine, en Loire-Atlantique, fait partie des « éleveurs laitiers testeurs » du projet COMEDIAB, projet financé par le Conseil régional des Pays de la Loire. Dans le cadre de ce projet, douze éleveurs mettent en pratique différents scénarios dintégration de mélanges céréaliers fourragers dans leurs systèmes. Le GAEC Ste Catherine intègre des méteils fourragers, depuis quatre ans, dans son assolement. En 2020, 34 ha de mélanges céréaliers pour ensilage ont été semés avant une prairie ou en sursemis dans de la luzerne : 23 ha en sursemis dans des luzernes « vivantes » à lautomne ; 4,30 ha implantés à l'automne avec de la luzerne sursemée au printemps ; 2 ha implantés à l'automne avec une prairie sous couvert. Mickael Gaborit, lun des associés du GAEC, décrit litinéraire technique, ainsi que les rendements obtenus pour ces trois façons dintégrer des méteils fourragers dans un assolement.
Les variétés de pois sont décisives pour la réussite des mélanges
Claudia FRICK, AuteurDans le cadre du projet européen Remix, en Suisse, le FiBL a réalisé et suivi des essais de cultures associées de pois protéagineux de printemps et dorge à deux rangs. Ces essais ont combiné, au total, 32 variétés de pois et 8 dorge, sous forme de 64 mélanges, cultivés en agriculture biologique, sur deux sites. Le rendement moyen des essais, observé sur 2018 et 2019, est de 39 q/ha, avec un rendement en protéines compris entre 6,0 et 6,1 q/ha. Les différences entre les variétés étaient moins marquées pour les orges que pour les pois protéagineux, précise Benedikt Haug, du FiBL. Ce chercheur préconise dassocier des variétés égales sur le plan de la force de concurrence ; par exemple, d'utiliser la variété de pois fortement concurrentielle Protecta et une orge aussi fortement concurrentielle ; ou, à linverse, la variété de pois moins vigoureuse Kayanne avec lorge Atrika.
20 ans de recherche et dinnovation au service de la polyculture élevage : Ferme expérimentale de Thorigné dAnjou
La ferme expérimentale de Thorigné dAnjou est conduite en agriculture biologique dans un système de polyculture élevage bovin viande. Ce document, réalisé à l'occasion des 20 ans de la Ferme expérimentale, aborde 10 points techniques : les chiffres clés de l'AB en Pays de la Loire, la valorisation des mâles en bufs, les associations céréales et protéagineux, limplantation de prairies sous couvert, le choix des variétés de céréales, la conduite dun système 100 % cultures en AB, la valorisation du réseau bocager, le pâturage en troupeau allaitant, les associations graminées et légumineuses prairiales, ladaptation de la conduite du troupeau. Deux temps forts sur le matériel et les méthodes expérimentales autour des ressources alimentaires et de lutilisation des auges peseuses individuelles sont également présentés.
Adapter ses fourragères au changement climatique
François D'ALTEROCHE, AuteurLimpact des aléas climatiques peut remettre en question lautonomie fourragère. De ce fait, des recherches se multiplient sur le sujet. LInra a simulé le climat des étés à venir sur différentes espèces, afin de déterminer les plus résistantes. Du côté des éleveurs qui subissent directement ces impacts, la diversification semble leur offrir une solution de sécurisation à court terme. Lors du dernier Salon de lherbe, de nombreux semenciers ont témoigné de laugmentation de la mise en place de fourragères résistantes à la sécheresse (méteils semés à lautomne, sorgho, etc.). Du côté des prairies temporaires, il est préconisé de mettre en place des prairies multiespèces avec des espèces ayant des caractéristiques complémentaires, afin de maintenir la production dans toutes les conditions. Enfin, du point de vue de l'autonomie alimentaire, la luzerne est une valeur sûre par son taux de production de protéines à lhectare. Les semenciers doivent sadapter aussi au changement et ils sont les premiers à constater lévolution des pratiques. Daprès les données du Gnis, le marché des semences fourragères évolue avec, notamment, une augmentation de la part des légumineuses, des espèces de courte durée et une évolution des espèces de graminées, en lien avec la volonté de favoriser lautonomie fourragère.
Agriculture et adaptation : Vers une adaptation durable de lagriculture européenne au changement climatique
Le projet européen AgriAdapt (2016-2020) avait pour objectif didentifier des adaptations au changement climatique dans les exploitations agricoles afin de maintenir ou daméliorer leur compétitivité, tout en répondant aux multiples défis environnementaux. Il a été développé simultanément dans quatre pays européens : Allemagne (fondation Bodensee-Stiftung), Estonie (université Eesti Maaülikool), Espagne (fondation Global Nature) et France (association Solagro). Ses actions se sont terminées fin avril 2020. Ce rapport détaillé effectue une synthèse des différents leviers dadaptation identifiés. Il commence par décrire la méthodologie et les outils dévaluation utilisés (évaluation de la vulnérabilité climatique des fermes et évaluation de la durabilité des adaptations). Il détaille ensuite une série dadaptations mises en place sur les fermes pilotes sur lesquelles cette étude a été menée (exploitations céréalières, exploitations maraîchères, domaines viticoles, élevages bovins viande et élevages bovins lait). 29 fermes, sur les 126 fermes pilotes, étaient en agriculture biologique. Exemples : diversification des cultures et amélioration de la fertilité des sols pour une exploitation céréalière à Melques de Cercos (Espagne) ; mulching, compost et outils daide à la décision sur un domaine viticole de la péninsule dHöri (Allemagne) ; sorgho ensilage, méteils fourragers et adaptation des vaches laitières dans un élevage du sud-ouest de la France.
Associer des espèces tropicales : Lablab et cowpea pour gagner en qualité de fourrage
Jean-Martial POUPEAU, AuteurLe GAEC de la Pâture, basé en Loire-Atlantique, a associé du lablab (également appelé dolique dEgypte) à son maïs ensilage et du cowpea (ou niébé) à son sorgho. Lobjectif de ces associations est de pallier le manque dazote dans les rations de leurs 60 vaches Normandes et de produire davantage de biomasse. Cette ferme, en biodynamie, exploite 99 ha. En 2018, 4 ha étaient réservés au maïs ensilage et au sorgho fourrager et ont servi de test avec lajout de ces deux légumineuses tropicales. Ces dernières se servent du maïs et du sorgho comme tuteurs pour se développer. Pour le semis, elles ont été mélangées aux semences des céréales à raison de 15 kg/ha pour un surcoût de 50 à 60 /ha. Le semis a été réalisé le 1er juin 2018, à 111 kg/ha pour le mélange maïs-lablab et 170 kg/ha pour le mélange sorgho-cowpea. Pour chaque association, la présence des espèces est irrégulière sur le rang, ce qui est probablement lié à une aspiration inégale des graines lors du semis, ainsi quaux dégâts des corbeaux et des taupins. Toutefois, la couverture reste bonne. Les ensilages ont été récoltés le 8 octobre et ont donné 9 t/ha de MS. Un tableau permet de connaître leur qualité (UFL, PDIN, PDIE, PDIA). Globalement, ils sont de meilleure qualité que ceux obtenus avec des cultures pures. Lassociation sorgho-cowpea a une bonne valeur énergétique et une valeur protéique satisfaisante, mais le maïs-lablab est un peu juste en énergie.
Bergerie Nationale de Rambouillet : Le méteil au service de la cohérence agro-écologique
Françoise DEGACHE, Auteur ; Claire DUROX, Auteur ; Jean-Marie MORIN, Auteur ; ET AL., AuteurLa ferme de la Bergerie Nationale de Rambouillet sinvestit depuis les années 2000 dans la mise en place de pratiques plus durables et sest convertie à la bio en 2015. Son objectif est daméliorer la valorisation des produits de la ferme et de réduire ses coûts. Pour cela, elle a recentré ses productions autour dun atelier de vaches laitières et dun atelier dovins viande (ce dernier nest pas encore en bio, il devrait entamer sa conversion en 2019). En 2015, la gestion de la SAU de 260 ha a été revue pour assurer lautonomie de lexploitation, ainsi que la qualité des productions. Des méteils ont ainsi été intégrés à la rotation. Un mélange davoine, triticale, pois et vesce est implanté sur 35 ha. Il permet de couvrir une grande partie des besoins énergétiques et protéiques des troupeaux. Il est soit récolté en fourrage enrubanné, soit en grains, selon les besoins et les conditions climatiques. Lexploitation teste aussi des mélanges plus protéinés (avoine, pois fourrager, vesce, féverole, avec lajout ou non de trèfle). Pour les méteils enrubannés, lobjectif est double : pouvoir récolter plus tôt, à un stade encore immature pour que la céréale soit plus riche et digestible, et pouvoir implanter une culture estivale derrière le méteil.
Couverts végétaux : Implanter des cultures dans des couverts
Samuel MENARD, AuteurLimplantation de cultures dans des couverts présente de nombreux intérêts en maraîchage biologique (diminution des opérations de travail du sol, des émissions de gaz à effet de serre, etc.). En Nouvelle-Aquitaine, trois essais relatifs à ce sujet ont été mis en place afin dacquérir des références techniques sur le couvert végétal, les outils adaptés et litinéraire cultural. Le couvert végétal doit rester couché au roulage, être suffisamment dense et ne pas se dégrader trop rapidement. Actuellement, les meilleurs résultats sont obtenus avec les mélanges vesce / seigle et féverole / seigle pour une biomasse fraîche autour de 40 t/ha. Pour implanter une culture dans le couvert, trois outils sont nécessaires : un rouleau type « faca », une planteuse adaptée et un semoir type « strip-till ». La faisabilité de limplantation dune culture dans un couvert diffère selon les variétés choisies et lazote disponible. Les essais ont aussi pour objectif de mesurer les effets à long terme de cette technique sur la fertilité des sols, lévolution de la flore adventice et les résultats économiques.
Dossier élevages : Méteils grains : Un levier stratégique pour les éleveurs
Maëva COLOMBET, Auteur ; Stéphanie CAMAZON, Auteur ; Mathilde DURAND, AuteurLes méteils ou mélanges à base de céréales et de protéagineux, récoltés en grains, sont une ressource intéressante, notamment en AB, pour leurs atouts agronomiques et leur apport en protéines. Cest pourquoi ils représentaient, en 2017, près de 7% des cultures biologiques en Occitanie. En sappuyant notamment sur des témoignages déleveurs et sur deux ans dessais menés dans le Tarn, lAveyron et les Hautes Pyrénées, ce dossier revient sur les éléments techniques et agronomiques de ces cultures, sur leur valorisation dans les rations de bovins (lait et viande) et sur la question de leur triage et de leur commercialisation. Ainsi, un point est fait sur les espèces à choisir, avec des exemples de mélanges, sur les proportions au semis ou encore sur leur place dans les rotations. Les essais mentionnés ont porté sur une étude comparative entre mélanges binaires (1 céréale + 1 protéagineux) et mélanges complexes (au moins 3 espèces), afin de voir leur stabilité respective en matière de rendement et de valeur nutritive, la variabilité du produit récolté étant un point négatif pour les méteils. Les mélanges complexes permettent de gagner en stabilité. Cependant, il demeure important de mesurer le reliquat azoté de la parcelle afin dadapter la fertilisation et la proportion en protéagineux du mélange. De même, faire analyser la valeur nutritive des méteils récoltés permet den optimiser lusage dans la ration. Le triage senvisage en vue dun re-semis, pour séparer les espèces et ainsi mieux rééquilibrer les rations, ou encore pour la vente. Néanmoins, la commercialisation des méteils reste difficile, même si certains collecteurs peuvent sy intéresser, surtout sil existe une contractualisation avec annonce, à lavance, des surfaces et des mélanges emblavés et sil y a stockage chez le producteur jusquà la fin de la période de collecte.
Dossier : Retour d'expériences sur le méteil
Costie PRUILH, Auteur ; Franck MECHEKOUR, AuteurBien quécrit dans un contexte conventionnel, ce dossier apporte des informations intéressantes pour l'AB sur les méteils. Il aborde le choix du mélange (un focus est réalisé sur les espèces adaptées aux conditions pédoclimatiques de lAin et de la Normandie) et litinéraire cultural en sattardant sur les points clés : les dates de semis, les densités, les dates de fauche et le temps de séchage au sol. Ce dossier fournit également quatre témoignages dagriculteurs, dont lun est en AB. Il sagit de Benoît Moreel, éleveur laitier installé dans le Nord sur 75 hectares avec une référence de 400 000 L de lait. Pour augmenter lautonomie de son exploitation, il a intégré des méteils dans sa rotation, quil récolte en grains. Il a opté pour deux types de mélanges : un à base davoine et de féverole, et un autre à base de triticale et de pois fourrager. Le mélange avoine-féverole est incorporé à hauteur de 4 à 5 kg/VL/J dans la ration hivernale. Les rendements des deux méteils sont très variables puisquils oscillent entre 30 et 60 quintaux par hectare.
Dossier : S'adapter au dérèglement climatique
Costie PRUILH, Auteur ; Bernard GRIFFOUL, AuteurLe changement climatique semble bel et bien en marche. Dans ce contexte, les acteurs du monde agricole sont à la recherche d'informations et de solutions. Deux projets, présentés dans ce dossier, ont tenté de simuler les évolutions de plusieurs indicateurs climatiques (températures, pluviométrie, ETP) et agronomiques (rendements...) dans des futurs plus ou moins lointains : Climalait, piloté par l'Institut de lÉlevage, et AP3C, porté par le Sidam. Le premier a travaillé sur les systèmes laitiers de 29 petites zones agricoles de toute la France alors que le second s'est concentré sur le Massif Central. Les principaux résultats des projections réalisées sont présentés. Sur le terrain, les éleveurs se mobilisent déjà pour adapter leurs systèmes. Dans ce dossier, certains éleveurs de vaches laitières partagent leurs pratiques qui consistent essentiellement à augmenter et/ou à diversifier leurs surfaces fourragères. A l'Inra de Lusignan, dans la Vienne, les expérimentations mises en place visent à sécuriser un système très pâturant, par exemple par l'implantation de prairies multi-espèces avec de la chicorée, la mise en place de cultures fourragères annuelles, la réalisation de stocks sur pied, ou encore la plantation d'arbres fourragers.
ECOPHYTO - Le méteil, un nouveau fourrage pour cultiver la biodiversité
Cette vidéo de 11 minutes a été réalisée dans le cadre du plan ECOPHYTO et regroupe différents témoignages d'agriculteurs cultivant un méteil récolté immature avant une culture de printemps. Les méteils sont des mélanges plus ou moins complexes despèces différentes qui sont composés par les agriculteurs. Ces mélanges présentent plusieurs avantages : ils sont peu gourmands en temps de travail et offrent une couverture du sol l'hiver. Ils sont aussi un moyen d'assurer l'autonomie fourragère d'un élevage et présentent des intérêts agronomiques : la culture assez dense joue un rôle important face à la concurrence des adventices et les systèmes racinaires diversifiés permettent de décompacter le sol des parcelles. Les témoignages des agriculteurs permettent de suivre la culture, de l'implantation à la valorisation.
Engraissement et finition en bovin viande : Ferme des Bordes : optimiser le pâturage ; Kevin Redondaud, éleveur de Charolaises : Finir à l'herbe malgré la sécheresse
Frédéric RIPOCHE, AuteurDans un contexte daléas climatiques de plus en plus marqués, notamment de sécheresses, produire de la viande bovine biologique en valorisant au maximum le pâturage est à la fois une nécessité et un défi. Cet article illustre ce point à travers la présentation de deux fermes qui finissent tous leurs animaux et vendent en filières longues biologiques. La première, la Ferme expérimentale des Bordes, dans lIndre, compte un troupeau de 25 Limousines et finit tous ses animaux entre 36 et 38 mois, à partir dun système fourrager de 51.5 ha de prairies et de 12 h de mélanges céréales-protéagineux. La seconde, dans lAllier, est celle de Kevin Redondaud, qui conduit un troupeau dune soixantaine de vaches Charolaises, sur 155 ha, dont 70 ha de prairies permanentes, 45 à 60 ha de prairies temporaires, une vingtaine dhectares de cultures (méteil). Kevin a semé, cette année, 18 ha de sorgho, distribué au champ avec un complément de paille. Pour léleveur, cest cette culture qui lui a permis de faire face à la sécheresse de cette année, tout en préservant lessentiel de son stock de fourrage pour lhiver. Pour chacun de ces deux élevages, les points clés des itinéraires dengraissement et de finition sont présentés. Néanmoins, si chacun a ses spécificités, on peut noter des points communs : une optimisation du pâturage, la recherche de lautonomie alimentaire et la volonté de jouer sur la génétique, notamment pour produire des animaux finis plus jeunes, à 30 mois, avec des carcasses de 320 kg pour la Ferme des Bordes.
Ferme expérimentale de Thorigné-dAnjou : 20 ans de recherches en bio ; C. Huet, président de la ferme expérimentale de Thorigné-d'Anjou : "Éviter l'improductivité"
Frédéric RIPOCHE, AuteurLa ferme expérimentale de Thorigné-dAnjou a fêté ses 20 ans. Depuis sa création, elle conduit des travaux de recherche en élevage naisseur-engraisseur de bovins de race limousine en AB. Les recherches menées s'inscrivent dans quelques grands principes : l'expérimentation doit être conduite dans un contexte viable, vivable, et transposable chez des éleveurs et saxer sur lautonomie, la sécurité et lefficiente alimentaire. Ainsi, de nombreux travaux ont été ou sont encore orientés sur les ressources fourragères (prairies à flore variée, associations céréales/protéagineux, par exemple), la conduite du troupeau, la finition des mâles et des femelles, les régimes alimentaires selon les périodes de vêlage , avec, à chaque fois, une part maximale donnée au pâturage. Aujourdhui, cette ferme expérimentale sengage dans de nouveaux axes de travail avec pour objectifs dabaisser les âges de vêlage de 30 à 24 mois, daccroître le taux de finition des animaux et de les valoriser tous en AB, daugmenter la part de lherbe dans les rations, de diminuer lâge à labattage tout en produisant des viandes de qualité. Dans ce cadre, le choix a été fait dintroduire un taureau Angus dans le troupeau, en lien avec le caractère de précocité de cette race. Christian Huet, président de la ferme expérimentale de Thorigné-dAnjou, et éleveur laitier en bio depuis 1995, souligne dans une interview que tout ce qui se fait dans cette ferme est reproductible chez les éleveurs. Lui-même sest notamment inspiré des résultats des études menées sur les prairies à flore variée semées sous couvert dassociations céréales-protéagineux.
Fourrages : Changement climatique : Comment sécuriser son système
David STEPHANY, Auteur ; Martin PERROT, AuteurLe changement climatique amène les éleveurs à réfléchir sur les moyens d'adapter leur système fourrager aux sécheresses en saison estivale. Didier et Alexandre Pichon, éleveurs laitiers bio dans lAin, font partie du groupe Dephy Polyculture Élevage porté par lADABio. En mai 2017, ils ont entamé leur conversion à lAB. Cette dernière sest accompagnée dune hausse des surfaces en herbe et de la mise en place dun pâturage tournant dynamique. Cependant, ceci na pas suffi à pallier le manque dherbe durant lété. Ils ont alors cherché à récolter leur fourrage un maximum au printemps et ont diversifié la nature des fourrages récoltables en été. Pour cela, ils ont notamment semé du trèfle violet sous couvert dun méteil ensilage (féverole-pois-vesce-avoine). Ils en sont très satisfaits : en 2019, ils ont récolté 3,5 TMS de méteil et 4 TMS de trèfle (en trois coupes), avec un apport de lisier de 25 m3/ha. Ils ont également introduit du sorgho fourrager multicoupe, mais lexpérience a été moins concluante. Autre levier, ils ont baissé leur chargement en limitant le nombre de génisses. Ce partage dexpérience est complété par les témoignages de deux éleveurs laitiers bio de Haute-Savoie : Jean-François Excoffier réalise du stock sur pied avec des légumineuses, et François Conseil surveille les quantités de fourrages ingérées par ses vaches, ce qui lui a permis de réduire les quantités distribuées sans observer de répercussions sur la production de lait.
Implanter une culture après une prairie sans labour et en bio, mission impossible ? : 8 épisodes à découvrir
FNAB, Auteur ; GAB 85, Auteur | PARIS (40 Rue de Malte, 75 011, FRANCE) : FNAB (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique) | 2019Julien Guéneau est agriculteur au sein du GAEC Les Jonquilles, en Vendée. Cette ferme laitière est convertie en bio depuis 2010 et a cessé la pratique du labour depuis 20 ans. Un objectif : produire du fourrage pour le troupeau laitier. Un projet porté par la FNAB et le GAB 85, dans le cadre dun financement ECOPHYTO, permet au GAEC de tester trois protocoles et itinéraires différents pour implanter du maïs sans labour après un méteil ensilage semé en direct à lautomne. Fauchage du méteil, mulchage, semis du maïs, désherbage et récolte ; à travers 8 épisodes, Julien confie ses observations sur le travail réalisé en plusieurs mois. Un de ces 8 épisodes porte sur le groupe déchange Techniques Culturales Simplifiées Bio de Vendée, co-animé par le GAB et la Chambre dagriculture ; 30 fermes mutualisent ainsi les résultats de leurs essais et se nourrissent de leurs expériences. Une série qui donne à voir un exemple de techniques pour simplifier le travail du sol.
Des méteils fourrages riches en matières azotées : Est-ce possible ?
Emmeline BEYNET, Auteur ; Anne-Laure VEYSSET, AuteurDepuis deux ans, les Chambres dagriculture de Charente-Maritime et des Deux-Sèvres effectuent des essais en plein champ afin de produire des méteils fourragers riches en MAT (Matières Azotées Totales). Pour cela, sept mélanges ont été testés. Les résultats montrent que la date de récolte est importante pour atteindre 15 % de MAT. Il faut se baser sur le stade des céréales et non sur celui des légumineuses. Les méteils fourrages ont ainsi été récoltés au stade « dernière feuille pointante de la céréale ». Il faut toutefois faire attention au stress hydrique : lors de la première récolte (le 17 avril), les céréales ont montré des signes de stress hydrique suite à la faible pluviosité hivernale, ce qui sest traduit par une MAT plus faible que celle de la deuxième récolte (le 29 avril) qui ne souffrait plus du stress hydrique. Il aurait été préférable de décaler la récolte après la pluie. Quant aux calculs des coûts de production, ils mettent en évidence les coûts élevés des semences certifiées bio (de 132 à 212/ha). Si le méteil est récolté à maturité, il peut servir de semence fermière lannée suivante et cela peut contribuer à faire baisser ces coûts. Le cas du GAEC de Villechaise (Charente) est détaillé en fin darticle. Il produit des méteils grains en bio depuis 30 ans pour nourrir ses bovins lait et viande.
Les prairies céréalières du GAEC Bioloval, une adaptation aux changements climatiques
Domitille POULIQUEN, AuteurLaurent et Valérie, deux associés du GAEC Bioloval, partagent leur expérience sur des essais quils mènent sur leur ferme, depuis 2017, sur limplantation de prairies céréalières. Ces éleveurs laitiers bio, installés en Vendée, ont 55 VL et 82 ha de SAU. En 2019, leur assolement était composé de 70 ha dherbe, 6 ha de maïs fourrager et 6 ha de méteil. Ils ont implanté une prairie céréalière sur une ancienne prairie multi-espèces âgée de sept ans. Lobjectif était de récolter du méteil en grains pour lalimentation des bovins. Ils ont pour cela utilisé un mélange de triticale, avoine et orge. Litinéraire technique quils ont suivi de limplantation à la récolte, est détaillé dans larticle. Ils ont ainsi récolté 31 quintaux de grains et 4,5 tonnes de paille mélangée à de lherbe à destination de lalimentation des bovins.
Récolter des mélanges riches en protéines
Emeline BIGNON, AuteurUn essai sur les mélanges céréales-protéagineux à moissonner a été conduit, pendant huit ans, en agriculture biologique, en Normandie. Son objectif était dobtenir un mélange équilibré, couvrant, qui limite les risques de verse et avec une maturité conjointe des cultures pour la récolte. Amandine Guimas, conseillère à la Chambre dAgriculture de lOrne, en présente les enseignements : les rendements sont très variables (15 à 65 qx/ha) tout comme la teneur en MAT (11 à 24 %, elle est principalement liée à la proportion en protéagineux). Sur la quinzaine de mélanges testés, neuf ressortent par rapport aux autres. Leurs caractéristiques sont présentées dans un tableau récapitulatif et le mélange triticale-féverole est celui qui semble le mieux répondre aux divers objectifs. Trois solutions sont possibles pour implanter la féverole : à la volée avant le labour et le semis de la céréale ; en même temps que la céréale avec un combiné de semis (mais attention au risque de déficit hydrique comme la graine est enfouie à 2-3 cm seulement) ; à la volée, après labour, et avec le semis de la céréale dans un second temps.
Recueil dexpériences : Aléas climatiques en Massif Central : quelles adaptations mises en uvre par les paysans du réseau Agriculture Durable de Moyenne Montagne ?
Cédric DEGUILLAUME, Auteur ; Augustin ALVERGNAS, Auteur ; Géraud CALMEJANE, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (Réseau CIVAM, 58 Rue Regnault, 75 013, FRANCE) : RÉSEAU AGRICULTURE DURABLE DE MOYENNE MONTAGNE (ADMM) | 2019Le changement climatique est une réalité pour bon nombre déleveurs : augmentation des températures, baisse ou concentration des précipitations sur lannée, hivers doux, printemps précoces, gelées tardives Ce recueil dexpériences présente des pratiques fourragères mises en place par des éleveurs du Massif Central, dont certains en bio, pour sadapter aux aléas climatiques ponctuels ou répétés. Il commence par décrire lévolution du climat entre 1959 et 2009 dans le Massif Central, puis présente les projections dici 2100 et les conséquences que cela aura sur lagriculture. Il cite également tout un panel dactions possibles pour tenter de sécuriser son système fourrager, allant de la mise en place dune culture ponctuelle à la modification profonde du système de production. Neuf témoignages dagriculteur sont ensuite retranscrits : Augustin Alvergnas, dans le Rhône, a cultivé du maïs population pour sécuriser lalimentation de son troupeau laitier ; Géraud Calmejane (Cantal) a misé sur le méteil et ses multiples possibilités ; Francis Roux (Aveyron) a redéfini son système fourrager pour intégrer des méteils à pâturer ; Stéphane Malroux (Cantal) a mis en place divers ateliers pour mieux sadapter et sécuriser son système ; Nicolas Calazel (Aveyron) a effectué un sursemis de céréales pour limiter la dégradation de ses prairies et assurer une bonne production au printemps ; Frédéric Padet (Loire), en vaches laitières bio, a maximisé la résistance au sec de son système fourrager grâce à des méteils, des dérobées et au pâturage tournant ; Jean-Marc Dejean (Aveyron) a implanté des cultures fourragères dérobées pour assurer un pâturage automnal ; Benjamin Peyre (Gard) a fait pâturer des reports sur pied à ses brebis pour pallier labsence de repousse ; Jean-Michel Favier (Hérault), en bio, a réalisé du report sur pied et a collaboré avec des céréaliers pour sécuriser son stock de foin.
De la sécurité avec un méteil enrubanné et un méteil grain
Sophie BOURGEOIS, AuteurDenis Briantais est éleveur de bovins viande en conversion bio en Indre-et-Loire. Il fait vêler 60 Limousines sur six semaines entre septembre et octobre et engraisse les vaches de réforme et quelques veaux. Sur une SAU totale de 160 ha, Denis Briantais cultive 8 ha de blé, 16 ha de triticale, 6 ha de tournesol et 13 ha de semences de luzerne, le reste étant en prairie. La luzerne est semée sous couvert dune association seigle-vesce. Sans autre intervention, lassociation est coupée en avril pour un premier enrubannage (stade dernière feuille du seigle). En 2018, le rendement était de 4,2 tMS/ha. Ce méteil enrubanné permet de nourrir les vaches de manière simple et économique. Denis Briantais produit également une association triticale et féverole, récoltée en grain pour les veaux. Il qualifie ce méteil grain de « passe-partout » car celui-ci a, jusquà aujourdhui, toujours obtenu un rendement entre 40 et 62 qtx/ha dans la région. Pour sécuriser davantage son système fourrager, Denis Briantais a travaillé la productivité de ses prairies, dont 80 % sont en zones sensibles, notamment inondables. En suivant la méthode Arvalis, diffusée dans le cadre du programme Herbe et fourrages, il enrubanne systématiquement des fauches précoces et a mis en place du pâturage tournant. Globalement, son système a évolué vers moins de surfaces récoltées en foin, mais il prévoit une marge de 20 % dans les stocks de fourrages afin de sécuriser le système et de prévenir les aléas notamment climatiques.
Semer un méteil fourrager dans une prairie vivante
Marc PEILLERON, Auteur ; Vincent VIGIER, AuteurLa productivité des prairies est fortement impactée par les sécheresses. Pour augmenter leur rendement et leur qualité, sans forcément avoir à retourner ces parcelles, il est possible, à lautomne, de semer un méteil fourrager directement dans les prairies vivantes. Cet article énumère, dans un premier temps, les différents avantages offerts par cette technique : sadapter au changement climatique en favorisant des cultures à pousse de printemps, augmenter les rendements des prairies peu productives, limiter le salissement hivernal Une approche économique est ensuite apportée à laide dun exemple : celui du coût de revient dune tonne de fourrage supplémentaire produite via limplantation dun mélange de céréales (90 kg/ha) et de légumineuses (60 kg/ha) dans une prairie. Trois essais, réalisés à l'automne 2018 dans le Cantal, sont ensuite détaillés. Pour chacun dentre eux, les semences et semoirs spécialisés utilisés sont décrits (les résultats obtenus seront disponibles ultérieurement). Un paragraphe est ensuite réservé à la méthode Banzaï : il est possible dutiliser des semoirs non spécialisés pour effectuer ce type de semis (utilisation du vibroculteur, du déchaumeur à disques ou à dents avec un passage de rouleau après semis), mais le travail sera plus aléatoire et plus impactant pour la prairie.
Synthèse régionale des expérimentations en grandes cultures biologiques : Région Pays de la Loire : Campagne 2017-2018
Cette synthèse présente les résultats dessais en grandes cultures biologiques menés sur la campagne 2017-2018 en Pays de la Loire. Au sommaire de cette synthèse : - Introduction : édito, contexte climatique, carte des essais ; - Identifier les variétés les plus adaptées à lAB : blé, triticale, seigle, épeautre, soja, maïs ; - Produire du blé de haute qualité pour la meunerie : densité, fertilisation, associations ; - Sécuriser et maîtriser la culture des oléo-protéagineux : lupin, féverole, pois, soja ; - Cultiver des fourrages de qualité : mélanges céréales-protéagineux, maïs associé, ortie ; - Gestion de la fertilité du sol : ROTALEG (essai longue durée).
Adaptations au changement climatique : fermoscopie au GAEC Bioloval
Vincent BROSSILLON, AuteurEn sud-Vendée, le GAEC Bioloval élève une soixantaine de vaches laitières et leur suite. L'élevage a été converti à l'agriculture biologique en 2009, et a été orienté vers un système herbager économe. L'assolement compte 70 ha d'herbe, dont 55 ha de prairies multi-espèces, 6 ha de maïs fourrage et 6 ha de méteil, utilisable en grain ou en fourrage. Laurent et Valérie, les éleveurs, ressentent de plus en plus les effets du réchauffement climatique sur leur système et, depuis quelques années, ils échangent sur le sujet avec un groupe d'éleveurs. Ensemble, ils réfléchissent aux adaptations possibles selon trois catégories : adaptations de court terme, de moyen terme et de long terme. Les applications concrètes mises en uvre sur le GAEC Bioloval sont décrites. Sur le court terme, Laurent et Valérie tentent d'anticiper au mieux les besoins en fourrages, ainsi que la production fourragère. A moyen terme, ils adaptent les besoins du troupeau, en tarissant, en regroupant les vêlages entre le 15 août et le 30 octobre, ou encore en mettant les vaches en fin de lactation sur des "parcelles parking" peu productives. Les espèces fourragères font aussi l'objet de réajustements, que ce soit pour les prairies ou les fourrages annuels. De plus, le méteil est parfois implanté directement dans une prairie. A long terme, le couple d'éleveurs envisage d'adapter le chargement pour avoir plus de sécurité alimentaire, soit en agrandissant les surfaces, soit en diminuant le cheptel et la production.
Améliorer les performances agronomiques : Le phosphore se bloque et se débloque
Anthony LE QUEMENER, AuteurPlusieurs recherches portent sur les facteurs pouvant agir sur la disponibilité en phosphore pour les plantes. La présence de lombrics est un facteur favorable, du fait probablement, d'une teneur plus importante en phosphore biodisponible dans les turricules des vers de terre, doù limportance de limiter le travail du sol, facteur défavorable pour ces organismes. Les mycorhizes ont aussi un effet positif sur la biodisponibilité du phosphore, même sil est encore difficile destimer la contribution de ces champignons. Ces derniers rendraient le phosphore plus disponible via divers mécanismes : meilleure exploration du sol, présence de synergie entre les mycorhizes et les bactéries minéralisatrices du phosphore, production de carboxylates et diminution du pH du sol par libération de protons. Les légumineuses sont aussi capables dinfluencer le pH du sol ou encore de libérer des carboxylates dans la rhizosphère, ce qui joue sur la libération du phosphore inorganique. Ainsi, ces végétaux peuvent mobiliser du phosphore minéral plus facilement que des céréales. Cependant, un blé peut bénéficier de ce mécanisme sil est associé à une légumineuse, ou encore, dans une mesure moindre et selon certains résultats de recherche, sil est semé après une légumineuse. Par ailleurs, la recherche montre que les processus biologiques permettant daméliorer la biodisponibilité du phosphore sont plus efficients dans des sols pauvres en cet élément.
En association : Du méteil grain valorisé par les ovins
Damien HARDY, AuteurLes mélanges céréales-protéagineux offrent divers avantages, notamment en élevage ovin : apport dazote par les légumineuses pour le sol et pour les céréales, une meilleure résistance face aux aléas climatiques, une bonne couverture du sol doù peu dadventices, un plus pour la ration (apport de protéines et dénergie). Ces mélanges sous-entendent aussi peu ou pas dintrants, doù une plus-value côté charges. Autant datouts qui font que ces mélanges sont courants en AB et de plus en plus fréquents en conventionnel. Cependant, il faut respecter un itinéraire technique précis pour obtenir un bon mélange et bien réfléchir la composition de ce dernier (espèces et part de chacune dentre elles). Par ailleurs, il peut y avoir de fortes variations de valeur alimentaire dans ce qui est récolté, dune année à lautre et pour un même mélange ; doù lintérêt de contrôler la valeur alimentaire obtenue chaque année pour compléter selon les besoins la ration, par un correcteur azoté par exemple. Ce contrôle peut se faire notamment en triant un sac de deux kilogrammes de mélange, puis en pesant chaque matière première et, de là, en utilisant les tables INRA pour le calcul final de la valeur alimentaire. Divers exemples despèces utilisables et de mélanges sont repris dans cet article.
Assolements sécurisés et rations diversifiées
Ce témoignage sur la réussite de l'introduction de la double culture méteil-sorgho fourrager mono-coupe dans le Nord Drôme a été présenté par Jean-Pierre Manteaux (Chambre d'Agriculture de la Drôme) lors des Journées de Printemps 2018 de l'AFPF. Celui-ci présente les différents avantages de cette double culture. Le méteil ensilage, semé à l'automne, est récolté mi-mai/début juin. Le sorgho fourrager mono coupe est semé après la récolte. Résistant à la sécheresse, il permet une 2ème récolte. Ainsi, lors des essais, les rendements se sont situés entre 15 et 21 tonnes de matière sèche sur la double culture, sans irrigation. Jean-Pierre Manteaux termine par les avantages zootechniques, avec une diversification de la ration et un apport de sucre non négligeable, par le sorgho, qui booste la ration. Pour conclure, la double culture méteil-sorgho fourrager apporte une sécurisation agronomique dans un contexte de changement climatique, un maintien ou une amélioration des performances zootechniques et des résultats économiques améliorés (moins de concentrés).
Assolements sécurisés et rations diversifiées avec la double culture méteil - sorgho fourrager monocoupe dans le Nord Drôme
Jean-Pierre MANTEAUX, Auteur ; Philippe TRESCH, Auteur ; C. BOUCHAGE, Auteur ; ET AL., AuteurDepuis plus de 15 ans, les éleveurs du Nord Drôme ont fait évoluer leur assolement pour s'adapter au changement climatique et pour améliorer l'autonomie alimentaire de leur élevage. En élevage de bovins viande, ils ont introduit une culture méteil et une culture de sorgho monocoupe, ce qui représente une alternative intéressante au maïs. La double culture méteil + sorgho monocoupe produit 15 à 22 t MS/ha/an, sans irrigation, là où un maïs produisait 8 à 12 t MS. Il est alors possible de réduire les surfaces fanées et d'augmenter la place du pâturage dans les exploitations. L'ensilage de sorgho monocoupe permet daméliorer lingestion de fourrages, de réduire la complémentation en concentrés tout en améliorant les performances animales (intervalles vêlages-vêlages, gains de poids ). Le suivi de 3 élevages du Réseau dÉlevage Rhône-Alpes montre lamélioration des résultats économiques (réduction du coût des concentrés et accroissement de la production de viande) et vis-à-vis de l'environnement (réduction des traitements phytosanitaires, réduction de la fertilisation minérale, culture sans irrigation, pouvant être binée...).
"Lautonomie protéique, cest un ensemble de détails"
Véronique BARGAIN, AuteurDepuis dix ans, en Loire-Atlantique, le GAEC Ste Catherine en vaches laitières et en conversion bio a actionné plusieurs leviers pour améliorer son autonomie alimentaire, et notamment protéique : - culture de luzerne, avec semis de méteil dans la luzerne pour sécuriser la première coupe (il empêche le salissement de la luzerne) ; - mise en place de différentes prairies multi-espèces (prairies de chicorée, plantain et trèfle violet, résistantes à la sécheresse ; prairies à base de ray-grass anglais, fétuque, fléole, trèfle blanc, trèfle squarozum et trèfle incarnat pour les parcelles plus éloignées) ; - développement de méteils différents selon quils sont destinés à une récolte grains ou fourrages ; - une bonne gestion de lherbe qui reste le point central pour une autonomie protéique (pâturage dynamique : pâturage dun are/vache/jour sur les parcelles accessibles pour avoir toujours une herbe appétente et de qualité, fil avant et fil arrière pour les prairies plus éloignées avec un cycle de 2 ou 3 jours de pâturage et coupes précoces pour assurer une bonne valeur alimentaire).
Blé meunier : Le pois et la féverole sont ses bons amis
Antonin LE CAMPION, AuteurEn Ille-et-Vilaine, un essai bio comparant les associations de différentes variétés de pois et de féverole d'hiver avec du blé tendre a été conduit. L'association céréale / pois permet de réduire la présence des adventices par rapport à la conduite en culture pure. Le blé associé semble présenter une hausse d'un à deux points de teneur en protéines, ce qui permet une meilleure aptitude à la panification, ce qui n'est pas négligeable pour la valorisation et les débouchés potentiels. Un travail se poursuit pour identifier les caractères des variétés de pois et de féverole les plus propices à l'association avec un blé meunier et, à terme, pour déterminer et tester les variétés adaptées parmi l'offre existant en AB.
CasDar Apach, les bénéfices des cultures associées
Mélissa DUMAS, AuteurDans le cadre du projet Casdar Apach, le Civam du Chatelleraudais et ses partenaires le CNRS, l'Inra, l'association Cultivons la biodiversité, la MFR de Chauvigny et le Lycée agricole de Thuré ont mené des réflexions et des essais en fermes sur les associations de cultures, en agricultures biologique et conventionnelle, dans la Vienne. Le calcul du Land Equivalent Ratio (LER) a notamment permis de montrer la meilleure productivité des associations céréales-protéagineux par rapport à une culture de blé pure : il faut 5 à 40 % de surface en plus pour atteindre la même production avec une culture pure qu'avec un mélange. Les conditions créées par ces associations sont aussi plus favorables à la macrofaune (cloportes, araignées, carabes, lombrics, fourmis) et entraînent moins de maladies sur les cultures. D'autres essais participatifs ont concerné les mélanges variétaux de blé, le colza associé (colza-sarrasin et colza-lentille-fenugrec) et les prairies multi-espèces.
Céréales et protéagineux : Quelle disponibilité en semences bio ?
Morgan MAIGNAN, AuteurLa demande en semences bio pour les céréales et les protéagineux augmente. Plusieurs études apportent un éclairage sur les différentes variétés, à choisir en fonction des contraintes locales et des objectifs de valorisation (débouchés possibles, objectifs de rendement, contexte pédoclimatique local...). Un tableau récapitulatif des caractéristiques physiologiques, de la résistance aux bioagresseurs et de la valeur technologique pour 19 variétés de blé est proposé. L'offre en semences destinées à l'AB est précisée pour le blé tendre, le triticale, l'orge, les pois et la féverole.
Choix des fourrages complémentaires et optimisation du fonctionnement du système d'exploitation
Bénédicte BLIN, Auteur ; Bertrand DAVEAU, Auteur ; Julien FORTIN, Auteur ; ET AL., AuteurLa diversification des ressources fourragères est un des leviers pour améliorer lautonomie fourragère des exploitations. Dans cet article, trois contributions illustrent la diversité des initiatives émanant du Développement autour de ces fourrages complémentaires (méteils, cultures dérobées...). 1) Un outil en ligne daide à la décision a été créé pour aider les éleveurs à choisir les types de fourrages complémentaires à implanter selon le type de sol et l'aléa climatique. 2) En Pays-de-la-Loire, en raison de la sécheresse estivale, limplantation des prairies peut se pratiquer soit en début dautomne, sous couvert dune association céréales-protéagineux dhiver (semis en deux passages) qui sera ensilée au printemps (CerPro), surtout en cas d'espèces prairiales d'implantation lente, soit sursemée au printemps dans le CerPro. Le semis simultané d'automne favorise la productivité du CerPro, la qualité dimplantation et la production de la prairie en première année. La biomasse cumulée produite sur les deux premières années est supérieure de 45 % à celle de la prairie implantée sans couvert (témoin). 3) Enfin, la solution de couverts permanents à vocation fourragère a été explorée par des éleveurs bretons. Du trèfle violet a été implanté (semis simultané) sous couvert de colza graine. Après la récolte du colza, une coupe denrubannage de la légumineuse peut être effectuée en début dautomne (généralement 2 t MS si l'été n'a pas été trop sec) ; ensuite, le semis direct d'une nouvelle culture sous couvert vivant est possible. La qualité dimplantation est déterminante pour la réussite de cette formule qui ne pénalise pas les résultats économiques.
Dossier : Association de cultures : Les avantages de chaque espèce sans leurs défauts
Mathieu LECOURTIER, Auteur ; Anthony LE QUEMENER, AuteurLassociation de cultures récoltées sèches, type céréale/protéagineux, présente de nombreux avantages : limitation des ravageurs pour certaines associations, gestion des adventices, meilleure utilisation des ressources du sol (phosphore, azote), sécurisation de la récolte pour la légumineuse (moins de verse, la céréale servant de tuteur). Cependant, pour optimiser les résultats attendus, il faut veiller à ses pratiques : le semis en rangs alternés, quand cela est possible, est préférable (limitation de la compétition entre les espèces pour la lumière), la fertilisation doit être limitée (meilleurs résultats sur parcelle à bas intrants), il faut aussi associer les bonnes espèces et/ou variétés, notamment pour quelles soient à la même maturité à la récolte. Il est aussi nécessaire de veiller aux bonnes proportions dans le mélange (risque de concurrence entre espèces, rôle de tuteur pour la céréale, équilibre nutritionnel du mélange ). Le réglage de la moissonneuse est aussi déterminant : il vaut mieux la régler sur le protéagineux, plus fragile, quitte à moins bien battre la céréale. A contrario, si on ne fait pas de tri, par exemple en cas dautoconsommation pour les animaux, on peut régler sur la céréale pour quelle soit bien battue, quitte à avoir plus de fragments de protéagineux dans le mélange. Ceci amène à la question du tri, très coûteux en temps et matériel, particulièrement pour un débouché en alimentation humaine. Il faut être équipé et, au final, lintérêt économique de ces associations peut être très variable, en particulier en agriculture conventionnelle. En AB, cette question se pose moins du fait de lintérêt agronomique de ces mélanges, de la demande en grains ou des prix pratiqués.
Dossier spécial Elevage herbivore & monogastrique : Maïs associés à du Lablab et du Cow-pea : Premiers résultats en Nouvelle-Aquitaine
Nicolas DEMARIS, Auteur ; Thierry MOUCHARD, Auteur ; Laura DUPUY, AuteurLes ensilages de maïs et de sorgho sont des fourrages pauvres en protéines, demandant lutilisation de compléments azotés coûteux, notamment en AB. Aussi, des essais dassociations de maïs et de sorgho fourrager ont été menés avec deux nouveaux protéagineux, le Lablab et le cow-pea, en faisant varier la densité, la proportion entre espèces ou les techniques de semis. Ces essais ont été conduits sur 5 sites répartis en Dordogne, Haute-Vienne et Charente. Suite aux conditions climatiques de lannée, les mélanges avec sorgho nont pas fonctionné. Pour ce qui concerne les mélanges avec maïs, des problèmes de levées ont été observés (mauvaises levées ou levées hétérogènes notamment), ainsi que des rendements moindres pour les parcelles avec mélanges par rapport aux témoins maïs seul, ou encore des valeurs de matière azotée trop faibles pour les associations, plus des surcoûts de charges de lordre de 60 / ha. Ces résultats plutôt négatifs peuvent sexpliquer par des aléas météorologiques mais aussi par labsence de nodosités sur les racines des protéagineux dans ces essais. Or, à ce jour, il nexiste pas dinoculum homologué et, sans présence de la bactérie indispensable à la réalisation de la symbiose, le protéagineux napporte pas de plus-value en matière dazote, voire il entre en concurrence avec le maïs. Il est prévu de reconduire des essais en 2019.
Dossier spécial : Grandes cultures
Noëllie LEBEAU, Auteur ; Julie BARRAGUE, Auteur ; Pierre THEVENON, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier compile quatre synthèses dessais réalisés sur la campagne 2017-2018, sur des variétés de céréales à paille ou de protéagineux en bio. La première présente lessai variétal de blé destiné à la meunerie (sept variétés) réalisé dans la Creuse. Les conditions pédoclimatiques ont été difficiles de limplantation à la phase de remplissage des grains, ce qui explique en partie des rendements assez faibles pour lensemble des variétés (moyenne à 19,5 q/ha). Le deuxième essai a été mené en Haute-Vienne pour tester des protéagineux seuls ou en association avec une céréale (récoltés en grains et valorisés en alimentation animale). Le taux de protéagineux dans les associations récoltées a été un peu décevant : ce sont les céréales qui ont fait le rendement. La troisième synthèse présente les essais sur des variétés de céréales à paille conduits au nord de la Nouvelle-Aquitaine. Elle récapitule les résultats (rendement, taux de protéines) obtenus en blé, en triticale, purs ou en association avec des protéagineux (avec des densités de protéagineux et des apports d'engrais organiques différents). Enfin, le dernier article détaille les résultats de lessai variétés de blé bio dArvalis - Institut du végétal dans le nord du Lot-et-Garonne. Les variétés ont été classées en trois groupes : les variétés à bon rendement mais à faible teneur en protéines, celles à bonne teneur en protéines mais à faible rendement et les variétés intermédiaires.
Dossier : Les systèmes de culture en élevage laitier bio
Fabienne GICQUEL, Auteur ; Rémy GICQUEL, Auteur ; Antoine RIBES, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier consacré au pâturage rassemble des témoignages d'éleveurs bio, de techniciens en agriculture bio et d'agronomes : - Du colza plusieurs fois valorisé (EARL de la Cavalerie (56)) ; - Non-Labour depuis 20 ans en zone séchante (GAEC Ribes (07)) ; - La polyculture pour plus de pâturage (GAEC des Jacquelocs (02)) ; - Autonomie et biodynamie au pays des menhirs (Christine Guemene (35)) ; - Acheter du foin de luzerne, une logique agronomique et territoriale (Philippe Jaunet (49)) ; - Produire et valoriser ses protéagineux à la ferme (42) ; - Implanter de la féverole dans le maïs, un moyen peu contraignant pour apporter de la valeur azotée à mes fourrages (Gauthier Rouzé (22)) ; - En Vendée ? On la prénomme "prairie céréalière" : Objectif : pâturage d'été, grain, paille (Luc Friconneau (85)) ; - 2 juillet, Maine-et-Loire : Journée Blés paysans bio ; - Plus de biodiversité pour plus d'autonomie ? Les maïs population au banc d'essai en Ardèche (Rémi Masquelier (Agri Bio Ardèche)) ; - La betterave : une expérience récente qui porte déjà ses fruits sur la santé des vaches (EARL Hardy (53)) ; - Faire des méteils à 1100 mètres d'altitude, c'est possible ! (Joël Tournadre (15)) ; - Planter ses betteraves plutôt que de les semer (GAEC Ker Bregere (35)) ; - Un élevage les pieds sur terre (Jacques Caplat, agronome) ; - Maximiser les périodes productives de ses prairies en gérant durablement les sols (EARL du Buisson (72)).
Essai maïs bio en Lot-et-Garonne et Dordogne
Cédric HERVOUET, AuteurDeux essais sur la conduite du maïs bio ont été menés par Arvalis Institut du végétal et les Chambres dAgriculture de Dordogne et du Lot-et-Garonne. Le premier a testé leffet de différentes stratégies de fertilisation azotée sur le rendement : quatre produits (Kerazote, Diamic, LyccActiv et des bouchons de luzerne) ont été appliqués selon 25 modalités qui se différencient par la quantité de produit apportée et par la période dapplication (semis, 3-4 feuilles, 6-8 feuilles). Des pesées de biomasse ont été effectuées au stade floraison et seront réitérées à la récolte. Le deuxième essai avait pour objectif de tester des cultures associées afin denrichir lensilage de maïs en protéines et en matière sèche. Deux légumineuses fourragères estivales (le lablab et le cow pea) ont été choisies et implantées suivant deux modalités : mélange maïs-lablab (semoir monograine), mélange maïs-lablab-cow pea (deux passages de semoirs à céréales, puis un en monograine). Le lablab sest bien développé : il se sert du maïs comme tuteur et senroule jusquà son sommet. Son semis sur le rang permet un désherbage mécanique de la parcelle. Le cow pea sest lui moins bien développé et son semis en plein a empêché le désherbage mécanique (les mauvaises herbes ont fortement concurrencé le maïs). Les pesées et analyses de valeurs alimentaires sont en cours.
Fiches Leviers : Pour développer l'autonomie en élevages bovins biologiques
Amandine GUIMAS, Auteur ; Guillaume MICHEL, Auteur ; Aurélie BELLEIL, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2018Le projet Casdar Optialibio, piloté par l'Institut de lÉlevage et associant divers partenaires du développement, de la recherche et de l'enseignement, a développé divers outils visant à optimiser l'autonomie et la résistance aux aléas climatiques des systèmes alimentaires en élevage de bovins biologiques. Parmi ces outils, un jeu de fiches présentant différents leviers actionnables par éleveurs a été construit. Il compte huit fiches techniques et quatre fiches-liens qui renvoient vers d'autres ressources existantes. Les leviers présentés sont : - introduire de la chicorée dans les prairies multi-espèces à pâturer ; - introduire du colza fourrager en interculture ; - semer des prairies sous couvert de protéagineux ensilés ; - les associations céréales et protéagineux récoltées en grain ; - produire du lait sans concentrés ; - sélectionner par croisements pour adapter son troupeau à la ressource en herbe ; - intérêt des prairies à flore variée ; - adapter la période de vêlage à la ressource en herbe ; - conduire des cultures à double fin ou à double production ; - entretenir ses prairies (à flore variée) ; - exploiter des prairies à flore variée ; - gestion du pâturage.
Fourrages complémentaires, méteils, dérobées : de quoi parle-t-on ?
Interview d'Agathe LEGENDRE (Semences de Provence) sur son intervention aux Journées de Printemps 2018 de l'AFPF (Association Française pour la Production Fourragère). L'objectif de son intervention était de définir les termes "fourrages complémentaires", "intercultures", "méteils" et "dérobées". Pour donner une définition la plus partagée possible, elle a interrogé 11 personnes. Concernant les fourrages complémentaires, il n'y a pas eu de définition partagée, contrairement aux méteils, intercultures et dérobées, où les acteurs ont donné la même définition.
Fourrages complémentaires, méteils, dérobées de quoi parle-t-on ?
Les termes intercultures, dérobées, méteils ont, dans lesprit dun certain nombre dacteurs, des définitions très différentes. Afin de mieux préciser cette terminologie, une enquête a été réalisée auprès de 11 personnes travaillant dans le monde du développement et de la recherche sur les fourrages. Les définitions des mots intercultures, dérobées et cultures intermédiaires sont bien partagées, même si les nuances entre ces termes disparaissent parfois dans le langage courant. L'expression fourrages complémentaires pose plus de questions ; on note 5 définitions différentes dans l'échantillon. Le mot méteil est compris par tous même si tous ne saccordent pas sur la pertinence de son utilisation ; cependant, pour une même définition (mélange de céréales avec des protéagineux), il existe pour le méteil une diversité de réalités qui diffèrent par les espèces, proportions, pratiques, objectifs Il est donc nécessaire de bien définir de quel type de cultures on parle et pour quels objectifs. Une définition des différents termes est proposée en conclusion.
Guide technique des mélanges fourragers à base de céréales à paille et de légumineuses
A. LEGENDRE, Auteur ; Julien BOUFFARTIGUE, Auteur ; Didier DELEAU, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS Cedex 12 (Maison Nationale des Eleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : AFPF (Association Française pour la Production Fourragère) | 2018Ce guide, publié par lAFPF, traite uniquement des mélanges de céréales à paille et de légumineuses à destination de fourrages. Les associations avec des céréales tropicales (telles que le sorgho ou le maïs) et les cultures semées pour être récoltées en grain ne sont pas traitées. Les thèmes suivants sont abordés : les intérêts et les limites des méteils dans un système fourrager ; lintégration dun méteil dans une rotation ; le choix des espèces qui le composent et quelques règles de composition ; la conduite de la culture, de limplantation à la conservation (en ensilage ou enrubannage) ; les valeurs alimentaires des méteils avec des exemples de rations, ainsi que des données économiques. De nombreux tableaux synthétiques apportent des compléments techniques.
Implanter des prairies sous couvert de méteil à l'automne
Vincent VIGIER, Auteur ; Marianne D'AZEMAR, AuteurSi l'on tient compte des projections climatiques du dernier rapport du GIEC qui prévoit une hausse moyenne des températures de + 0,5° C à + 1° C et une fréquence des sécheresses multipliée par 5 dans les 20 prochaines années, les pratiques d'implantation de prairies sous couvert sont à questionner. Ainsi, sur la ferme expérimentale de Thorigné d'Anjou (49), des expériences d'implantation à l'automne de prairies sous couvert de méteil ensilé ont été réalisées. Présentation de quelques résultats et retours d'expériences de producteurs, Olivier Charbonnel, de Landeyrat (15) et David Garcelon, de Polminhac (15).
Implanter des prairies sous couvert : Pourquoi et Comment
Alexis BILLIEN, AuteurLa phase d'implantation d'une prairie est essentielle pour la pérennité de celle-ci. Cependant, les conditions de plus en plus sèches en fin d'été demandent une technicité accrue de la part des agriculteurs. Le semis sous couvert apparaît comme l'une des solutions pour assurer la bonne installation de la prairie : le salissement et l'érosion sont limités, la production d'herbe est plus précoce, et la récolte du couvert fournit un fourrage supplémentaire. Deux éleveurs bretons ont testé, à l'automne 2017, l'implantation de prairies à flore variée sous couvert de méteils à ensiler. Jean-Marie Gaigeot, éleveur bio en Ille-et-Vilaine, a récolté entre 6 et 7 t/ha d'ensilage de méteil mi-mai 2018, et a pu commencer l'exploitation de sa prairie par une fauche en juin et un pâturage léger en juillet. Christophe et Charlotte Mellier, en Ille-et-Vilaine également, ont récolté 7 t/ha de méteil en ensilage juste après le 15 mai. Après cela, la prairie est très bien partie et a été fauchée début juillet. Pour eux, la priorité est donnée au bon développement de la prairie. La récolte du couvert reste un bonus.
Intérêts technico-économiques des dérobées avant maïs (Ray-grass-trèfles et méteils)
Interview d'Anaïs MASSE (AGRIAL) sur son intervention aux Journées de Printemps 2018 de l'AFPF. Le réseau Intensification fourragère (éleveurs laitiers de lOuest de la France) vise à tester des techniques innovantes chez les agriculteurs du réseau. Une des problématiques soulevées était le manque de références sur les dérobées (RGI - trèfles ou méteils) et limpact sur le maïs qui sensuit. Lobjectif était davoir des données économiques et des coûts de production, afin de mettre en évidence les points de vigilance. Par la suite, ils se sont tournés vers la mise en place de méteils, en même temps quune prairie, à lautomne. Des observations sont aussi en cours sur le maïs épis.
Mélanges Céréales - protéagineux Immatures (MCPI)
Cette vidéo, consacrée aux mélanges céréales-protéagineux immatures, et présentée par Geoffroy Le Tallec (Sem-Partners), est composée de 3 parties : 1 - Définir ses objectifs pour assurer de bonnes qualités alimentaires ; 2 - Choix de semis de printemps comme logique d'adaptation aux aléas ; 3 - Intérêt de raisonner en termes de variétés plutôt que d'espèces.
Mélanges Céréales - Protéagineux Immatures : quelles espèces choisir, pour quelle place dans la rotation ?
En système de polyculture élevage, les associations de céréales et de protéagineux à destination fourragère, encore appelées Mélanges Céréales - Protéagineux Immatures (MCPI), offrent un levier complémentaire pour renforcer lautonomie alimentaire de lexploitation et limiter la dépendance aux achats extérieurs. Le choix des composants du mélange, en fonction du positionnement souhaité de ces associations au sein de la rotation et de la valeur alimentaire recherchée, est déterminant pour assurer lintérêt technico-économique de la culture et la production dun fourrage de qualité. Les particularités et atouts des divers composants (céréales et légumineuses) sont ici présentés.
Mélanges céréales-protéagineux immatures : des références sur leurs intérêts alimentaires et économiques
Amélie BOULANGER, Auteur ; Philippe COCHET, Auteur ; Stéphane DAVID, Auteur ; ET AL., AuteurDe nombreux travaux de terrain ont concerné la valeur alimentaire de divers mélanges cultivés en dérobées et, bien sûr, leur place possible dans les rations Les travaux conduits dans trois situations des régions Lorraine ou Centre-Val de Loire montrent que l'intégration des cultures dérobées dans la rotation varie suivant les contextes ; ils apportent des références locales en réponse aux questions des éleveurs. La réflexion a été alimentée par les travaux de groupes d'agriculteurs et les expérimentations conduites par les organismes de développement. Ces mélanges riches en légumineuses permettent de limiter les apports de concentrés protéiques dans la ration s'ils sont récoltés à un stade précoce. Souvent récoltés et ensilés immatures, ils sont appréciés pour leur robustesse face aux aléas climatiques et leur arrière-effet positif pour la culture de printemps suivante si sa date de semis n'est pas retardée. Enfin, l'intérêt économique de la dérobée dépend du rendement obtenu et de la valeur azotée du fourrage. A noter que la sécurité fourragère apportée à la constitution des stocks, ainsi que les atouts économiques de ces mélanges innovants ont déjà assuré leur adoption rapide par de nombreux éleveurs.
Méteils normands, plus de protéines pour plus d'autonomie
Des expériences d'éleveurs sont présentées par Fabien Olivier (Chambre d'Agriculture de la Manche) lors des Journées de Printemps 2018 de l'AFPF. Elles concernent différents méteils pour lesquels sont expliqués les enjeux en termes de production de fourrages et d'autonomie protéique. En seconde partie, sont abordés les types de mélanges utilisés, avec les condition agronomiques au semis, ainsi que les doses de semis.
Méteils normands : plus de protéines pour plus d'autonomie. Des expériences enrichissantes
A. FESNEAU, Auteur ; D. DELBECQUE, Auteur ; G. FORTINO, Auteur ; ET AL., AuteurLa recherche d'autonomie protéique par les éleveurs normands, relayée par les structures de développement, s'est concrétisée par l'étude de méteils ensilés accordant une large place aux protéagineux. Les méteils recherchés doivent fournir au moins 5 t MS/ha d'un fourrage dépassant les 16 % de MAT, en culture dérobée avant le maïs. Des essais conduits à la ferme expérimentale de La Blanche Maison ont montré l'intérêt du mélange pois protéagineux - féverole - triticale, qui fournit une production précoce de MAT (fourrage à 17-20 % de MAT), et dont une récolte précoce est compatible avec le semis du maïs. D'autres mélanges, moins précoces, sont également intéressants et peuvent s'envisager avant un semis de prairie par exemple. La production de parcelles de méteils suivies dans des exploitations normandes est en moyenne de 5,8 t MS/ha à 15,8 % de MAT, soit l'équivalent de 2 tonnes de tourteau de soja par hectare. Ces observations permettent d'affiner la composition des méteils selon les conditions pédoclimatiques locales et les objectifs recherchés.
Les méteils récoltés immatures : itinéraire technique et coût
Les méteils récoltés immatures peuvent constituer une ressource intéressante afin d'assurer l'autonomie alimentaire des élevages. Dans cet article, quelques préconisations pour l'itinéraire technique sont apportées : place dans la rotation, espèces de céréales et de protéagineux à associer, densités de semis, fertilisation, récolte et mode de conservation. Les composantes du coût de production de cette culture fourragère sont indiquées.
"Nos mélanges céréaliers sont séparés dans un trieur spécifique bio en Cuma"
Emeline BIGNON, AuteurLa Cuma des Ajoncs, à Plouaret, dans les Côtes-d'Armor, s'est dotée d'un trieur spécialement dédié à ses adhérents certifiés en agriculture biologique, comme c'est le cas de Philippe Le Rolland, qui témoigne dans cet article. Équipé de quatre grilles, ce matériel est particulièrement adapté aux mélanges céréaliers, fréquents dans les assolements bio. Philippe Le Rolland utilise ses graines triées pour produire ses propres semences.
Pays de la Loire, à Thorigné d'Anjou : Rencontre Proléobio
Jean-Martial POUPEAU, AuteurRetour sur le bilan annuel du groupe de travail sur les oléo-protéagineux, Proléobio (ITAB et Terres Inovia), présenté en mars dernier à Thorigné dAnjou (Pays de la Loire). Les travaux étaient axés sur les associations de cultures céréales-protéagineux. Ces dernières présentent des intérêts validés par plusieurs programmes (sécuriser la production des protéagineux, améliorer le taux de protéines du blé), mais suscitent des questions sur leur place dans les rotations et la gestion des maladies et ravageurs. Des moyens de lutte sont explorés : les solutions de biocontrôle testées en conditions bio se sont montrées dune efficacité inexistante à faible, hormis le phosphate ferrique contre les limaces. Selon les espèces de protéagineux et les maladies, des solutions existent : décalage des dates de semis (botrytis sur féverole), variété résistante (ascochytose de la féverole), faible densité de semis associée à un grand écartement entre les lignes (ascochytose du pois), etc.
Récolte précoce et conservation en ensilage des mélanges céréaliers riches en protéagineux
A. UIJTTEWAAL, Auteur ; I. JOULIE, Auteur ; David DELBECQUE, Auteur ; ET AL., AuteurDepuis quelques années, des éleveurs mettent en place des mélanges comportant une part importante de protéagineux (féverole, pois). Avec plus de 40 % de la MS en légumineuses et en récoltant précocement sous forme densilage, la ressource fourragère est riche en protéines... mais aussi très riche en eau, ce qui pose des problèmes spécifiques de conservation. En effet, les particularités morphologiques des légumineuses, ainsi que larchitecture dense du couvert freinent le préfanage au champ ; il est difficile d'atteindre une teneur en MS de 30 à 35 % à lentrée du silo. Le risque des pertes est alors important : pertes de matière organique digestible (par jus), de protéines (action des enzymes et des bactéries protéolytiques), mais aussi financières (pénalités de rémunération du lait en cas de détection de butyriques). Au champ, tout doit être fait pour faciliter le séchage en limitant la contamination du fourrage par des particules de terre. Ainsi, diverses chaînes de récolte sont analysées. Le recours aux conservateurs tels que les acides organiques et les bactéries lactiques homofermentaires apparaît comme une solution technique à étudier. Les essais présentés dans cet article ont été menés, dans le cadre du projet 4AgeProd, par Arvalis-Institut du Végétal, la Fédération Régionale des CUMA de l'Ouest et la Chambre d'agriculture de Mayenne.
Récolte précoce et conservation en ensilage des mélanges céréaliers riches en protéagineux
Anthony Uijttewaal (Arvalis - Institut du Végétal) a présenté une intervention, lors des Journées de Printemps 2018 de l'AFPF, sur la récolte précoce et la conservation en ensilage des mélanges céréaliers riches en protéagineux. Les points de vigilance dans l'itinéraire de récolte sont d'abord abordés (choix de la faucheuse pour éviter de rouler sur le fourrage sur le passage d'après, ainsi que le fanage et l'incorporation des terres), puis les risques en contamination (risque de contamination en entérobactéries et en butyriques par de la terre) et les conservateurs (bactéries lactiques...).
Récolter des mélanges riches en protéines
Emeline BIGNON, AuteurCet essai, conduit en bio sur des associations céréales-protéagineux à moissonner, a pour objectif daméliorer lautonomie alimentaire des élevages bovins en agriculture biologique. Il fait partie du programme Reine Mathilde conduit par différents partenaires en Normandie. Amandine Guimas, conseillère à la Chambre dAgriculture de lOrne, présente les enseignements quils ont tirés des huit années dexpérimentation : pour une récolte en grains, les mélanges doivent être équilibrés, couvrants, limiter les risques de verse et être composés d'espèces qui arrivent à maturité au même stade. Une quinzaine de mélanges ont été testés, avec des rendements et des teneurs en MAT fortement variables (respectivement 15 à 65 qx/ha et 11 à 24 % de MAT). Les mélanges contenant de la féverole, de la vesce ou du lupin sont mieux pourvus en protéines que ceux contenant du pois. Pour les céréales, les mélanges contenant de lépeautre et de lavoine sont moins acidogènes mais ce sont des tuteurs plus fragiles. Un tableau récapitulatif permet de connaître les valeurs alimentaires des neuf meilleurs mélanges, ainsi que les objectifs recherchés. Des informations techniques sont également apportées sur les différentes possibilités pour semer ces mélanges.
Reine Mathilde : Bilan de 8 ans d'essais : 2011 à 2018 : 8 thématiques pour améliorer l'autonomie alimentaire des élevages en AB
Ce document présente des résultats issus des 8 dernières années (2010-2014, puis 2015-2018) du projet Reine Mathilde, qui avait pour but de renforcer la filière laitière bio en Normandie. Les huit thématiques choisies concernent l'autonomie alimentaire : - Associations riches en protéagineux en grains ; - Associations riches en protéagineux à ensiler ; - Associations lupin + céréales ; - Les mélanges prairiaux à récolter ; - Les mélanges prairiaux à pâturer ; - Associations maïs + plantes compagnes ; - Céréales, maïs et protéagineux cultivés en pur ; - Semis de prairies sous couvert de cultures annuelles. Pour chacune des thématiques traitées, une synthèse des essais est présentée et des conseils sont donnés pour une mise en uvre d'actions adaptées à la situation et aux objectifs de l'éleveur.
Sécuriser l'implantation des prairies
Cyrielle DELISLE, AuteurDes conditions climatiques défavorables peuvent empêcher ou gêner l'implantation de prairies en fin d'été ou en fin d'hiver. Dans ce cas, une implantation sous couvert de culture d'hiver - céréale ou association céréale(s)-protéagineux - peut être une solution intéressante. Entre 2011 et 2015, la Chambre régionale d'agriculture des Pays-de-la-Loire a conduit des essais sur cette technique, en agricultures biologique et conventionnelle. Les semis de la prairie et de la céréale ou de l'association peuvent se faire simultanément (le même jour mais en deux passages) ou de manière décalée dans le temps (à l'automne pour la céréale puis en fin d'hiver pour la prairie). Pour les semis simultanés, les résultats sont satisfaisants : les prairies se sont bien implantées ; l'impact sur le rendement fourrager de la céréale ou de l'association est nul ou positif, ou le rendement a été compensé par celui de la prairie ; l'impact sur le rendement en grains de la céréale ou de l'association varie de 0 à -30 %. Pour un résultat optimal, certaines conditions sont à respecter en ce qui concerne les dates et les conditions de semis, les espèces implantées et les densités de semis.
Sécuriser la production de protéagineux en grains
Annick CONTÉ, AuteurLes rendements de féverole, lupin ou pois conduits en culture pure présentent de fortes variabilités. Pour tenter de les stabiliser, un essai a été mené en Bretagne et Pays de la Loire en semant un protéagineux à dose normale et en laccompagnant dune céréale en guise de plante de service (30 % de la dose pour les céréales dhiver et 20 % pour celles de printemps). Les mélanges testés sont uniquement binaires afin de pouvoir les vendre à des collecteurs bio. Les résultats montrent que ces associations permettent de mieux maîtriser les adventices notamment pour les mélanges contenant de lavoine. Concernant la date de récolte, certaines associations arrivent à maturité en même temps (pois de printemps ou lupin bleu avec de lorge, lupin bleu et féverole avec de lavoine de printemps). De plus, ces associations avec des céréales ne diminuent pas le rendement de la féverole, celui du lupin est légèrement impacté et celui du pois baisse (il est le plus sensible à la concurrence mais la céréale lui permet davoir un tuteur contre la verse et facilite sa récolte). Il reste cependant quelques améliorations à réaliser par rapport à la gestion des maladies : la biomasse est importante et les céréales ne sont pas une barrière physique suffisante pour limiter leur propagation. Pour diminuer ce problème, lidée serait de réduire la densité des protéagineux (70 % de la dose) sans que cela n'affecte le rendement.
Sécuriser un système laitier avec des fourrages économes en eau et en énergie fossile
Sandra NOVAK, Auteur ; Guillaume AUDEBERT, Auteur ; F. CHARGELÈGUE, Auteur ; ET AL., AuteurComment sécuriser les systèmes laitiers vis-à-vis des aléas climatiques, et notamment des sécheresses estivales ? Diverses solutions fourragères ont été testées par lINRA à Lusignan à léchelle de la parcelle, et maintenant à léchelle du système fourrager, dans la reconception dun système bovin laitier innovant. Deux grandes voies complémentaires ont été explorées pour produire des fourrages tout au long de lannée, en économisant leau et lénergie fossile : le pâturage et les fourrages conservés. Sont présentés les résultats obtenus sur des ressources fourragères destinées à allonger la saison de pâturage et à prendre le relai de prairies temporaires diversifiées (céréales, millet, stocks sur pied de couverts prairiaux). Lintérêt du sorgho et des associations céréales-protéagineux pour sécuriser les stocks est également discuté, à partir des différentes modalités mises en place. Enfin, les premiers résultats dun système fourrager à bas niveau dintrants, conçu pour être adapté au changement climatique et combinant plusieurs de ces solutions, sont exposés.
Synthèse régionale des expérimentations en grandes cultures biologiques : Campagne 2016-2017 en Pays de la Loire
Cette synthèse présente les résultats dessais en grandes cultures biologiques menés sur la campagne 2016-2017. Ce travail dacquisition de nouvelles références techniques a été piloté par la Chambre dagriculture des Pays de la Loire, en partenariat avec des coopératives, des instituts techniques et des associations de producteurs. Cette campagne dessais a été menée chez des agriculteurs volontaires et en station expérimentale. Au sommaire de cette synthèse : - Contexte climatique 2016-2017 ; - Identifier les variétés les plus adaptées à lagriculture biologique : blé tendre, triticale, seigle, épeautre, lupin, maïs ; - Produire du blé de haute qualité pour la meunerie : densité de semis, fertilisation, biostimulants, association avec un protéagineux ; - Sécuriser et maîtriser la culture des protéagineux : lupin, féverole et pois protéagineux (hiver et printemps) ; - Ensiler des fourrages de qualité : association céréales-protéagineux, maïs associé ; - Gestion de la fertilité du sol : ROTALEG (essai longue durée).
Utilisation du seigle dans les associations céréales protéagineux récoltées au stade immature de la céréale en agriculture biologique
Julien FORTIN, Auteur ; Bertrand DAVEAU, AuteurEn Maine-et-Loire, sur la ferme expérimentale de Thorigné-d'Anjou, des associations céréales-protéagineux sont étudiées depuis plusieurs années. Si le triticale et/ou l'avoine sont les principales céréales utilisées dans ces mélanges, la ferme a mis en place, entre 2013 et 2017, un essai visant à comparer les performances du seigle dans ces mélanges en lieu et place du triticale. L'intérêt est que le seigle est une céréale rustique adaptée aux sols pauvres. Quatre modalités, destinées à une récolte en fourrage vert et semées à l'automne, ont été étudiées : - triticale pur ; - seigle pur ; - association triticale-pois fourrager-vesce ; - association seigle-pois fourrager-vesce. Globalement, le seigle a obtenu de meilleurs niveaux de productivité que le triticale en pur (+1,7 t MS/ha) et en association (+1 t MS/ha) mais, en association, il présente une plus forte sensibilité à la verse. Si les valeurs nutritives du seigle pur sont inférieures à celles du triticale pur (UFL, MAT, PDI), il n'y a pas de différences significatives entre les deux associations pour ces critères. En conclusion, malgré des résultats plus variables qu'avec le triticale, le seigle représente une alternative intéressante pour la production d'associations céréales-protéagineux fourragères en milieux difficiles.
Valorisation des fourrages annuels complémentaires dans les sytèmes d'élevage caprins
Présentation de Jérémie Jost (Institut de l'Élevage) sur les cultures complémentaires utilisées en élevage caprin. Les propos ont été recueillis lors des Journées de Printemps 2018 de l'AFPF. Les données Inosys - Réseaux l'élevage montrent qu'un tiers des éleveurs caprins qui ne sont pas pastoraux cultivent des cultures intermédiaires fourragères annuelles. Différents types de cultures sont utiliséescomme les cultures fourragères de début de printemps (RGI ou RGI - Trèfle incarnat, mélanges céréaliers ensilés ou pâturés), des cultures annuelles de soudure pour la période estivale (exemple : le sorgho, le moha), des cultures intermédiaires pour l'automne (colza fourrager, choux) et des fourrages annuels complémentaires tels que les méteils pour assurer les stocks (récoltés immatures ou en foin). 80 % des élevages caprins non pastoraux sont en polyculture-élevage. De nombreuses questions demeurent concernant ces fourrages (conduite technique, performance laitière, effets sur les fromages...).
Une agriculture bio différente, la Suisse
Romain CLAVEL, AuteurDidier Bruyère (éleveur bio, GAEC de la Brumagne, 42) a participé à un voyage, organisé les 7 et 8 juin 2017 par le FiBL, à la découverte d'une partie de la Suisse. Un des objectifs était de mieux connaître les pratiques des éleveurs bio suisses en matière d'autonomie alimentaire sur les fermes. Au programme, visite de la Ferme de l'Abbaye à Sorens, en bio depuis 2003, puis, le deuxième jour, participation à la Journée Grandes Cultures Bio pour découvrir les essais en cours. Didier Bruyère raconte ce qu'il a découvert et appris au cours de ce voyage : spécificités dans la gestion de l'alimentation des animaux, gestion de l'herbe, équipements et matériel agricole... Lors de la Journée Grandes Cultures Bio, des essais de mélanges céréales protéagineux ont été présentés.
Aléas climatiques en élevage laitier : Des leviers pour plus de résistance et dautonomie
Elisa DUBOIS, Auteur ; Guillaume MICHEL, Auteur ; Loïc MADELINE, AuteurLes aléas climatiques peuvent remettre en cause lautonomie alimentaire dune exploitation. Dans le cadre du projet CasDar Optialibio (2014-2018) dont lobjet est de travailler sur loptimisation de lautonomie alimentaire et la résistance des élevages bovins biologiques face à ces aléas, une enquête a été menée auprès de 24 élevages bovins lait en Bretagne, caractérisés par une forte autonomie. Son but était détudier les pratiques mises en place pour conserver/renforcer cette autonomie. Certains éléments communs à ces exploitations ont été identifiés : un système fourrager centré sur lherbe (en moyenne 87 % de la SAU en herbe et un pâturage de 9.6 mois/an), une réflexion globale du système pour un optimum entre besoins et potentiel et la mise en place par anticipation de leviers pour faire face aux aléas. Cependant, trois grands groupes ont pu être identifiés parmi ces fermes, selon trois grandes stratégies : un système basé sur les prairies temporaires (PT) pour plus de performances techniques, un système centré sur les prairies permanentes (PP) pour diminuer les charges opérationnelles et mieux résister aux aléas et, enfin, un système basé sur la diversité de conduite des prairies, associant PT et PP. Par ailleurs, divers leviers jouant sur lautonomie ont été identifiés, que lon peut regrouper en 3 grandes logiques : augmenter ses ressources, diminuer ses besoins ou encore adapter son troupeau aux ressources présentes. Parmi ces leviers, jouant selon les cas sur la voie végétale ou sur la voie animale, on peut citer limplantation despèces résistantes aux aléas, lintroduction de mélanges céréales/protéagineux, la production de lait sans concentré, la mise en place de la monotraite en cas de besoin, la diminution du taux de renouvellement ou encore l'introduction de croisements de races.
Associations céréales protéagineux : Incidence du stade de récolte du fourrage
JP. COUTARD, Auteur ; J. FORTIN, Auteur ; G. JEHAN, AuteurLes associations céréales protéagineux valorisées en fourrage sont classiquement récoltées en ensilage de céréales immatures. Vue linfluence du stade de récolte sur les valeurs nutritives, lopportunité dune récolte plus précoce pour améliorer ces dernières se pose. Cet article reprend les éléments de la fiche réalisée par la ferme expérimentale de Thorigné dAnjou, dans le cadre des Rencontres Recherches Ruminants de 2016. Quatre essais agronomiques ont été réalisés sur cette ferme expérimentale bio. Les essais sont présentés, tout comme les résultats obtenus.
Associer blé et légumineuses plante de services en AB
Florian CELETTE, Auteur ; Sylvain VRIGNON, Auteur ; Lise LUCZAK, Auteur | PARIS CEDEX 07 (147 Rue de l'Université, 75 338, FRANCE) : INRA (Institut National de la Recherche Agronomique) | 2017Le contrôle des adventices et la fertilisation azotée sont des points importants de la réussite des cultures céréalières bio. Ce diaporama, réalisé dans le cadre du colloque de restitution du projet Casdar Alliance, regroupe des résultats dexpérimentations sur lintérêt des associations blé/légumineuses en AB. Différentes associations sont testées (trèfles blanc, violet, dAlexandrie, luzerne) avec différentes modalités de semis (simultané, en relais). Les bénéfices pour la culture de blé et pour la culture suivante sont évalués en termes de contrôle des adventices et dapport dazote.
Cahier technique : Polyculture-élevage
Elodie BETENCOURT, Auteur ; Christel NAYET, Auteur ; Jean-Claude HUCHON, Auteur | PARIS (9 Avenue Georges V, 75 008, FRANCE) : APCA (Assemblée Permanente des Chambres d'Agriculture) | 2017Utiliser moins d'intrants sur mon exploitation ? Gagner en autonomie sur ma ferme ? Travailler sur la prévention pour la santé de mon troupeau ? Ce document, réalisé en amont du Salon Tech & Bio 2017 par les Chambres d'Agriculture, rassemble des témoignages d'agriculteurs et des avis de techniciens agricoles qui mettent déjà en uvre des solutions alternatives à l'utilisation des produits phytosanitaires. Au-delà, c'est aussi la question de lautonomie du système qui est interrogée.
Cultures économes : Transition au Gaec Ursule
Mélissa DUMAS, AuteurXavier Coquil a réalisé son travail de thèse sur la transition des systèmes de production vers la polyculture-élevage autonome. Il s'est appuyé sur 10 fermes du Réseau agriculture durable des CIVAM, dont fait partie le GAEC Ursule, en Vendée. Cette ferme de 280 ha fait vivre huit personnes avec 110 vaches laitières et 640 mètres carrés de poulailler selon les principes de l'agroécologie. Pendant leur conversion progressive à l'agriculture biologique, ils ont travaillé à la mise en place de filières de commercialisation, valorisant ainsi la bio sur le territoire. Un encart revient sur le travail de Xavier Coquil : - identification de quatre facteurs déclencheurs de la transition ; - formalisation du processus de transition permettant de mieux accompagner les agriculteurs ; - déploiement d'une unité d'échange des savoirs et savoir-faire utiles à l'agroécologie au sein de l'INRA de Mirecourt.
Dossier : Les associations céréales / protéagineux : des intérêts agronomiques et nutritionnels
Nadine PIBOULE, AuteurLes intérêts agronomiques et nutritionnels des mélanges céréales protéagineux sont synthétisés dans ce dossier, en reprenant les résultats de la ferme expérimentale de Thorigné dAnjou et le travail de lITAB sur le sujet. Teneur en MAT de la céréale associée, différence pois fourrager et pois protéagineux, associations blé-pois et triticale-pois, cas particulier de lavoine sont notamment abordés.
Dossier spécial élevage herbivore
Thierry MOUCHARD, Auteur ; Fanny DUMET, Auteur ; Noëllie LEBEAU, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier aborde différentes thématiques : - larrivée de deux nouvelles espèces fourragères sur le marché (le Lablab, plutôt associé au maïs ensilage ou au sorgho fourrager monocoupe, et le Cow-Pea, plutôt associé avec un moha ou un millet) destinées à augmenter le taux de protéines dans les fourrages ; les premiers résultats étaient encourageants, mais à confirmer ; - des résultats dessais menés par la Chambre dAgriculture de la Creuse sur les méteils immatures afin de déterminer les mélanges les plus adaptés à la Creuse et les dates de récolte optimales ; les rendements varient de 3 à 6.7 T MS/ha et les MAT de 12 à 19 %. Il est particulièrement important de surveiller le stade de récolte pour un fourrage de qualité ; - des premières tendances observées sur 4 variétés de maïs en Creuse (vigueur, productivité, précocité ) ; - lalimentation, première médecine : lalimentation ne doit pas être déséquilibrée ou carencée et la présence des micro-éléments (vitamines, oligoéléments comme le cuivre, le manganèse, le zinc, le sélénium ) est essentielle pour maintenir les animaux en bonne santé.
Échos des moissons : 2017, un bon cru
Jean-Martial POUPEAU, AuteurDes agriculteurs bio, interrogés lors du salon Tech&Bio (septembre 2017) ou joints par téléphone, donnent leur avis sur les moissons de lannée 2017. Dans lensemble, les résultats sont satisfaisants, voire très bons, avec des rendements supérieurs à 2016 du moins pour les céréales à paille et les protéagineux.
Fermebioscopie : Un système de travail réfléchi et autonome
Bernard GOURAUD, Auteur ; Romain CLAVEL, AuteurProducteur de lait biologique depuis 1998, Bernard Gouraud, éleveur installé dans lAin, a réfléchi son système pour en renforcer la cohérence. Résultat : un système centré sur le pâturage, autonome (0% dachat daliments), limitation de la charge de travail, bonne santé du troupeau et bons résultats économiques. Ainsi, les 90 hectares de la SAU (dont 10 en céréales) accueillent un troupeau de 50 vaches laitières (croisement 3 voies Montbéliarde, Normande, Simmental), pour une production de 180 000 litres de lait vendus. Avec larrivée dun associé, le but est daugmenter la production (250 000 l par an) et de diversifier la production avec lintégration dun atelier ovins et dun second en poules pondeuses. Un système de vaches nourrices a été mis en place pour les veaux et lélevage des génisses de remplacement (3 génisses par vache). Plus aucun veau nest élevé au biberon. Pour valoriser au mieux la ressource herbe, les vêlages se font en deux périodes : mars-avril-mai et septembre-octobre-novembre. Depuis 2 ans, cet éleveur pratique le pâturage tournant dynamique sur tout son cheptel, avec des résultats satisfaisants. Les stocks de fourrages sont limités (séchage en grange), vue limportance donnée à la pâture. Les céréales produites ne sont destinées quà la ration hivernale. Les rotations sur les parcelles sont de 6 à 10 ans, avec des prairies temporaires à flore variée de 4 à 8 ans, suivies de 2 ans de céréales. La conduite des cultures a été aussi réfléchie afin de la simplifier au mieux.
Fermoscopie : Chez Germain Naud, place à l'herbe !
Mégane GUILLOU, AuteurGermain Naud sinstalle en élevage allaitant en janvier 2016 en reprenant une ferme de 75 ha avec 80 vaches charolaises, à Touarsais-Bouildroux en Vendée. En mai 2016, léleveur entame une conversion bio. Il décide dapporter plus dautonomie et d'augmenter la part de lherbe. Il diminue le nombre de vaches de moitié, toujours en vêlages trois ans groupés à l'automne, et stoppe latelier dengraissement des taurillons pour vendre ses mâles en broutards. Il réduit à 8,4 ha la surface cultivée en maïs, afin daugmenter la surface des prairies temporaires à 27,3 ha, réimplantées à base de mélanges multi-espèces. Des mélanges céréaliers pour la vente (blé-féverole) et pour lautoconsommation (triticale-pois-féverole) sont introduits. Aujourdhui, lautonomie en fourrages et en concentrés pour lengraissement des bovins est atteinte à 100 %. Six mois après, il installe le pâturage tournant dynamique (couloir de 40m de large), avec un système en fil avant-fil arrière formant des blocs de 1 000 mètres carrés. Prochainement, Germain envisage de monter à 50 le nombre de vêlages et de continuer à étendre ses prairies.
Gagner en autonomie grâce au toastage des protéagineux
Sébastien TALLOTTE, AuteurLes membres du groupement de producteurs de lait Biolait ont décidé, en assemblée générale, de sinterdire lutilisation de matières premières importées dans le but de se prémunir déventuelles contaminations OGM. Les producteurs de la Loire et du Rhône adhérant à Biolait ont initié une réflexion sur lamélioration de lautonomie protéique de leurs fermes dans le but de se conformer à cette nouvelle exigence. Pour arriver à se passer du tourteau de soja, les éleveurs envisagent de diminuer la part de maïs ensilage dans la ration et dapporter le complément azoté grâce à des protéagineux toastés autoproduits. Larticle se penche particulièrement sur les protéines des protéagineux, lintérêt du toastage et le choix du toasteur. Cet hiver, le groupe d'éleveurs a acheté 30 tonnes de féveroles toastées afin dessayer de les intégrer dans les rations à la place du tourteau de soja. "Il faut 1,5 kg de féveroles toastées pour remplacer 1 kg de tourteau de soja pour obtenir le même apport en PDI (Protéines réellement Digestibles dans l'Intestin grêle)", explique Florence Fargier, de Loire Conseil Élevage. Les essais sont en cours, mais les éleveurs sont confiants car des éleveurs vendéens leur ont présenté les résultats encourageants de leurs expérimentations : un gain de 3 litres par vache et par jour en remplaçant les graines de pois et féveroles crues par des graines toastées.
Le grand épeautre, en pur et en méteil
Martin PERROT, AuteurLe grand épeautre est une céréale à paille haute de la famille du blé. Ses avantages sont une bonne tolérance à lexcès deau et aux conditions humides, ainsi qu'une très forte concurrence aux adventices - clairement supérieure au triticale et au blé. En revanche, comparé au triticale, il est un peu plus sensible à la verse, moins riche en énergie et, en conditions hydriques normales, il fait moins de rendement (environ 5q/ha de moins avant décorticage). Pour lalimentation animale, lépeautre savère un très bon aliment, peu acidogène (comparable à lavoine), mais sa valeur alimentaire en énergie est assez basse (0.82 UFL et 0.78 UFV). Deux témoignages complètent larticle : Claude Courlet, agriculteur bio à Minzier (74), qui cultive le grand épeautre en pur depuis plus de 10 ans, et Sébastien Baud, agriculteur bio à Beaumont (74), qui a introduit lépeautre dans ses mélanges, à côté du seigle, du triticale et du pois fourrager, pour nourrir ses brebis et ses agneaux.
Grandes cultures biologiques : Les clés de la réussite : Guide technique réalisé par le réseau agriculture biologique des Chambres d'agriculture
Anaïs GABORIT, Auteur ; Jean ARINO, Auteur ; Caroline BARBOT, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (Assemblée Permanente des Chambres d'Agriculture, 9 Avenue George V, 75 008, FRANCE) : AGRICULTURES ET TERRITOIRES - CHAMBRES D'AGRICULTURE | 2017Ce guide technique national sur les grandes cultures en agriculture biologique a été réalisé par le réseau agriculture biologique des Chambres d'agriculture. Il a pour objectif daccompagner les agriculteurs bio dans la conduite de leur système et d'inspirer les autres agriculteurs dans la réduction de leur utilisation d'intrants et de produits phytosanitaires. Ainsi, il sadresse tant aux agriculteurs qui débutent en AB ou sintéressent aux pratiques issues de ce mode de production, quaux agriculteurs bio souhaitant approfondir certains principes ou techniques ou bien diversifier leurs cultures, ou encore aux conseillers, techniciens et étudiants. Au sommaire : - 6 fiches thématiques : rotation de cultures ; gestion des adventices ; gestion de la fertilité des sols / fertilisation ; travail du sol ; couverts d'interculture ; associations de cultures ; - 17 fiches cultures : association triticale/pois fourrager ; avoine ; blé tendre d'hiver ; blé tendre de printemps ; chanvre ; colza ; féverole d'hiver et de printemps ; grand épeautre ; lupin ; luzerne ; maïs ; orge ; pois protéagineux d'hiver et de printemps ; sarrasin ; soja ; tournesol ; triticale. Chaque fiche culture dispense des conseils pour bien préparer le sol, choisir la place dans la rotation, faire les semis, sélectionner les variétés, fertiliser à bon escient, opter pour des méthodes préventives et curatives alternatives en matière de maîtrise des adventices et de protection des cultures, récolter et identifier les débouchés.
Guide technique 2017 : Aléas climatiques : Comment s'adapter et anticiper ? Evolution des exploitations laitières mayennaises en réponse aux aléas climatiques
Quels sont aléas climatiques rencontrés en Mayenne ? Quelle stratégie dadaptation les éleveurs laitiers mayennais adoptent-ils ? Dans ce guide technique, sous forme de fiches, sont exposées des adaptations à des printemps secs ou des printemps pluvieux, en décrivant des adaptations à court terme (intra-annuelles), à moyen terme (d'une année sur l'autre) ou à long terme (plus de 2 ans). Chaque fiche est construite à partir des rubriques suivantes : Le principe de ladaptation ; quand mettre en place cette adaptation et comment ; quels en sont les avantages et les inconvénients ; résultats techniques et économiques ; témoignages dagriculteurs. Exemples de sujets traités dans le cadre des adaptations à court terme : - Diminuer rapidement les besoins du troupeau ; - Pratiquer la monotraite estivale ; - Réduire lapport alimentaire des génisses pour privilégier le pâturage des vaches Exemples de thèmes traités dans le cadre dadaptations à moyen terme : - Cultiver la luzerne ; - Semer des prairies multi-espèces ; - Implanter des couverts fourragers Enfin, pour les adaptations à long terme : - Races rustiques ; - Stratégie sur lélevage des génisses face aux aléas climatiques ; - Prairies permanentes ; - Séchoir en grange, en vrac ; - Construire et conduire un système herbager ; - Diversifier les systèmes de culture pour plus de résilience
Ils ont choisi les dérobées
François D'ALTEROCHE, AuteurVincent Caillez, climatologue à la Chambre dAgriculture de la Creuse, précise les incidences agronomiques des évolutions du climat (+0,4°C tous les dix ans). Pour sy adapter, les éleveurs ont de plus en plus recours aux cultures fourragères dérobées. Compte-tenu du coût de leur mise en place, un rendement de 2t MS/ha est un seuil minimal si elles doivent être ensilées ou enrubannées ; en-deçà, leur intérêt est limité. Un tableau des valeurs alimentaires de 6 modalités de dérobées mises en place en Meurthe-et-Moselle et dans la Meuse est présenté (en moyenne UFL de 0,77 ; PDIN de 130 et PDIE de 85), avec lanalyse du prix de revient (entre 105 et 125/t MS) et le calcul du coût par tonne de MS récoltée (entre 175 et 85/t MS selon le rendement) en système conventionnel. Sur les neuf dernières pages du dossier, cinq agriculteurs, naisseurs-engraisseurs ou polyculteurs-éleveurs non bio témoignent de leurs pratiques en termes de cultures fourragères dérobées (en Meurthe-et-Moselle, dans lAisne, la Drôme et le Cher).
Intégrer des méteils dans son assolement : Pourquoi ? Comment ?
Mégane GUILLOU, Auteur ; Sophie QUENTIN, AuteurLes mélanges céréaliers ou méteils sont des cultures souples, économes en fertilisation, nécessitant peu de désherbage, et qui favorisent l'autonomie alimentaire des fermes. Les méthodes de récolte sont multiples, avec des rendements plutôt réguliers (en moyenne 8 TMS/ha pour lensilage et 40 qtx/ha en grains). Il existe néanmoins quelques points de vigilance : implanter une association bien adaptée au contexte pédoclimatique, et envisager les variations météorologiques qui pourront amener une espèce à prendre le dessus sur lautre. Un tableau présente les avantages et les inconvénients de différentes céréales et légumineuses, en termes de sensibilité à la verse, d'adaptabilité au contexte pédo-climatique et de valeur alimentaire... Des conseils à propos du travail du sol, des dates d'implantation et de récolte sont proposés. Le type de produit récolté dépend de la valorisation recherchée : quelques exemples sont fournis. De plus, une comparaison des valeurs nutritives de deux méteils bio (triticale/pois fourrager/avoine et blé/pois protéagineux) est réalisée.
Des itinéraires pour sécuriser l'implantation des prairies
Véronique RYCHEMBUSCH, AuteurPour sécuriser l'implantation des prairies, face aux aléas climatiques (sécheresse estivale, fin d'hiver humide...), le groupe « fourrages » des Chambres d'Agriculture des Pays de la Loire teste différents itinéraires alternatifs, en conventionnel. Le résultat des essais menés entre 2011 et 2015 recommande un semis sous couvert d'une céréale d'hiver ou d'un mélange céréales-protéagineux, à la fin de l'été. Stéphanie Guibert, conseillère prairies à la Chambre d'Agriculture de la Mayenne, donne quelques précisions sur ce semis simultané : aucun problème de rendement n'est observé si le couvert est récolté en ensilage ; pour une récolte en grains, privilégier une prairie peu agressive et des céréales peu couvrantes ; le semis sous couvert est réalisable avec le matériel de l'exploitation, en utilisant des doses pleines de semences prairiales et de céréales. A la Ferme Expérimentale spécialisée en bio de Thorigné-d'Anjou, dans le Maine-et-Loire, le semis sous couvert est facilité par un semoir à double caisson, témoigne Bertrand Daveau. Une implantation de la prairie au printemps, en sursemis dans un méteil ou une céréale est également testée, mais les résultats se montrent moins concluants. Yves Leduc, éleveur conventionnel à Petit-Mars en Loire-Atlantique, livre son expérience, inspirée par la ferme de Thorigné-d'Anjou, d'implantation de 15 hectares de prairies temporaires multi-espèces sous couvert de méteils.
Lupin : Associer le lupin, pour assurer son autonomie protéique
Morgan MAIGNAN, AuteurLa production de protéines est un enjeu majeur pour le développement des élevages bio bretons. Le lupin, la féverole et le pois sont adaptés aux conditions pédoclimatiques de cette région. Le lupin est considéré comme plus risqué à produire à cause du salissement et des risques de maladies, mais son taux de protéines est plus élevé que celui du pois ou de la féverole. Aussi, pour faire face à ces risques, les agriculteurs essaient de lassocier avec de lorge de printemps. Jérôme Daniel, éleveur laitier, témoigne de sa pratique. Par ailleurs, des essais ont été réalisés dans le cadre du programme Prograilive auquel participe le réseau CAB-GAB des Pays de la Loire. Ces essais permettent de comparer différentes associations de lupin (avec blé, triticale, avoine nue ou cameline) et différentes variétés de lupin en mélange avec du blé. Les premières tendances de ces essais sont détaillées dans cet article.
Méteils : retour d'expérience du GAEC la Niro
Sophie QUENTIN, AuteurNicolas Blanchard et Vincent Arnaud sont éleveurs laitiers au GAEC la Niro et ont entamé leur conversion en AB début 2016. Sur leurs 55 ha de SAU, ils élèvent 50 vaches montbéliardes (production estimée à 320 000L), avec 85 % des vêlages groupés d'août à novembre. Les deux éleveurs font part de leur expérience du méteil, représentant aujourd'hui 15 % de leur SAU, et dont la composition a changé depuis leurs premiers essais. Aujourd'hui, il est constitué de triticale (80kg), de blé (40kg), de pois fourrager (30kg) et protéagineux (10kg) et d'avoine (5-6kg). Il est implanté derrière un maïs et la récolte se fait en grain sec, lorsque le pois est mûr. Une partie est triée. L'ensemble est généralement valorisé sur la ferme directement.
Paysans et chercheurs autour de l'intérêt des cultures associées
Victor JULLIEN, Auteur ; Luc PARIS, Auteur | CHAUVIGNY (26 Rue du marché, 86 300, FRANCE) : CIVAM DU PAYS DU CHATELLERAUDAIS | 2017Ce film de 20 min revient sur les 3 ans du programme CASDAR APACh (Association de Plantes en Agroécologie dans le Châtelleraudais). A travers les différentes étapes du projet, de la semence à la récolte, du grain au produit final, on parcourt tous les aspects étudiés durant ces années : rendement, maladies fongiques, macrofaune, dosages, sol, champignons, jusquà la qualité des grains et des produits transformés. Quelques notions scientifiques vulgarisées montrent lintérêt des associations de cultures et limportance de développer cette technique agricole. Le programme met en avant le lien entre biodiversité et intérêts agricoles. A travers les portraits des différents acteurs de létude (agriculteurs, animateurs, scientifiques, consommateurs...), on comprend laspect multi-partenarial de ce projet et les intérêts de la recherche participative.
"Le pois toasté a remplacé le correcteur azoté"
Emeline BIGNON, AuteurJeannick Deborde, éleveur bio en Vendée, partage son expérience du pois toasté utilisé pour l'alimentation de ses vaches laitières. Il cultive un mélange de triticale et de pois. Après un tri des graines récoltées effectué par la coopérative, le pois est toasté par la CUMA Valdéfis dans un toasteur mobile. Jeannick distribue le mélange pois (2kg) et triticale (0,5kg) en complément dun correcteur azoté (0,5kg) de décembre à fin mars. Le toastage du pois réduit la dégradation des protéines au niveau du rumen, tout en restant très appétant. Selon les échanges avec ses collègues, le pois semble plus intéressant que la féverole (meilleure réponse des animaux, rendements plus réguliers). Dun point de vue économique, même avec le surcoût lié au tri et au toastage, cette complémentation reste moins chère (480/t) que le correcteur bio (780/t).
Pratiques favorables au climat : Tour de France des paysans bio engagés : Enquêtes 2016
Didier JAMMES, Auteur ; Cécile ACHOUR, Auteur ; Cédric PERICARD, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (40 Rue de Malte, 75 011, FRANCE) : FNAB (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique) | 2017Ce recueil sur les pratiques innovantes en agriculture biologique qui sont favorables au climat est une première publication du groupe technique Bio-Énergie-Climat créé par la FNAB. Il décrit des pratiques agricoles susceptibles de favoriser latténuation du changement climatique, à travers lexpérience de plusieurs producteurs répartis sur 5 régions françaises (Auvergne-Rhône-Alpes, Bretagne, Hauts-de-France, Occitanie, Provence-Alpes-Côte dAzur). En 2016, le groupe technique Bio-Énergie-Climat, en collaboration avec luniversité dAuvergne, a diagnostiqué une quinzaine dexploitations bio en France. Les critères principaux pris en compte étaient les consommations dénergies directes et indirectes (fioul, électricité, intrants, matériel...), les émissions de GES et les variations de stockage du carbone. Le document cherche à caractériser des exemples de pratiques que lon suppose favorables au climat. Chaque pratique décrite (par exemple, production de méteils, utilisation du BRF, traction animale en polyculture-élevage ) est intégrée dans une exploitation et dans son environnement et tient compte des aspects socio-économiques et de la résilience de la ferme. Les avantages de la pratique et ses performances environnementales sont analysés.
Premières rencontres des grandes cultures bio : Améliorer la qualité, du champ à l'assiette
Jean-Martial POUPEAU, Auteur250 acteurs de la recherche et du développement, producteurs, collecteurs, transformateurs, etc., se sont réunis à Paris le 24 novembre 2016 à l'occasion des premières rencontres des grandes cultures bio, co-organisées par l'Itab, Arvalis-Institut du Végétal et Terres Inovia. Consacrées à la qualité des productions pour l'alimentation humaine et animale, trois sessions étaient organisées sur les associations céréales-légumineuses, le soja et le blé meunier. Déjà bien connues des agriculteurs biologiques, les associations céréales-légumineuses posent encore de nombreuses questions, notamment concernant la composition du mélange à la récolte, difficilement prévisible selon le contexte de l'année. Ainsi, la surproduction d'une espèce une année donnée peut déstabiliser les filières. Du côté du soja, la demande croissante des consommateurs a facilité le développement des surfaces, qui ont plus que doublé entre 2012 et 2016 (9 003 à 20 165 ha). Les deux principaux critères de qualité considérés pour cette culture sont le taux de protéines (supérieur à 40 %) et la teneur en humidité (inférieure à 14 %). Enfin, en ce qui concerne le blé panifiable, le taux de protéines reste le critère de qualité le plus considéré. Pourtant, son intérêt est remis en cause, des blés ayant des taux de protéines inférieurs à 11 % s'avérant avoir des notes de panification élevées.
Qualité des blés panifiables : retour de la "rencontre des grandes cultures bio"
Les "1ères Rencontres des grandes cultures bio", organisées par l'ITAB, Arvalis et Terres Inovia, en novembre 2016, ont réuni les acteurs de la filière dans le but d'identifier les leviers techniques à mobiliser pour améliorer les productions et orienter les actions de recherche à développer. La journée a été plus particulièrement l'occasion d'aborder les associations céréales-légumineuses, le soja pour l'alimentation humaine et animale et la qualité des blés panifiables. L'amélioration de la qualité du blé a été traitée de façon transversale : limite du critère "taux de protéines", importance de la variété, fertilisation azotée, intérêt de la culture du blé en association, valorisation de celle-ci...
Quelques préconisations pour le semis des céréales et protéagineux cet automne
François BOISSINOT, AuteurUne première partie de l'article est consacrée au choix variétal de céréales à paille. Une synthèse des résultats du réseau de criblage variétal, conduit en Pays de la Loire, permet didentifier les variétés les mieux adaptées à lagriculture biologique dans la région. Selon les objectifs et les débouchés, différentes variétés sont présentées en blé tendre dhiver, triticale, épeautre et seigle (profil variétal selon le potentiel de rendement et la résistance aux maladies). Une deuxième partie revient sur la préparation des semences : - la récolte de 2017 offre une qualité de grain encourageante ; - quelques précautions pour la multiplication de semences ; - comment effectuer un test de germination ; - la prévention contre la carie. Une troisième partie sintéresse à lassociation de céréales et de protéagineux. Des exemples de mélanges sont proposés en fonction des objectifs de récolte recherchés (produit riche en protéagineux, mélange équilibré en céréales et protéagineux, produit riche en blé panifiable).
La recherche s'empare des associations céréales et protéagineux
Valérie NOËL, AuteurLes associations céréales-protéagineux présentent de nombreux avantages et suscitent un grand intérêt en agriculture biologique, mais pas seulement. Les conseillers, techniciens et scientifiques y travaillent sous plusieurs angles : - variétés mieux adaptées ; - architecture du couvert. François Boissinot, en charge du bio à la Chambre d'Agriculture des Pays de la Loire, confirme laugmentation systématique de la teneur en protéines du blé en association (denviron un point). Cependant, il nest pas évident de prédire le résultat dune association (forte dépendance au climat, à la disponibilité en azote ).
Résultats 2016 des essais Reine Mathilde sur l'autonomie alimentaire en AB
Depuis 2010, le programme multipartenarial Reine Mathilde a pour but de renforcer la filière laitière bio en Normandie. La plateforme dessais est hébergée sur le GAEC Guilbert, exploitation laitière bio. Les thématiques de la plate-forme dessais et de démonstration sont centrées sur les cultures permettant lautonomie alimentaire des élevages bovins laitiers. Ce document présente les résultats des essais 2016. Au sommaire : - Le programme Reine Mathilde et la « ferme vitrine » ; - La montée en puissance des essais ; - Localisation des essais ; - Bilan climatique ; - Associations céréales protéagineux dhiver récoltées en grain ; - Lupin dhiver récolté en grain ; - Essai ensilage de féverole pois ; - Associations dhiver, riches en protéagineux, ensilées ; - Prairie pâturée ; - Prairie fauchée ; - Maïs fourrage ultra précoce.
Synergie entre légumineuse de service et vers de terre sur la productivité du blé
Nathalie CASSAGNE, Auteur ; Baptiste DRUT, Auteur ; Joëlle FUSTEC, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 07 (147 Rue de l'Université, 75 338, FRANCE) : INRA (Institut National de la Recherche Agronomique) | 2017Dans le cadre du Colloque de restitution du projet Casdar Alliance, cette présentation apporte des éléments sur la complémentarité entre légumineuses et vers de terre sur la productivité du blé. Une étude menée sur le sujet (mise en place et résultats) permet de démontrer les meilleures performances du mélange de variétés de blé associé aux légumineuses. Ces résultats sont liés à la diversité des espèces cultivées, mais aussi à la présence de vers de terre et à la diversité des groupes de vers de terre (endogés et anéciques).
Valorisation des ressources fourragères dans un système de production de viande bovine, prototype conduit en agriculture biologique
Jean-Paul COUTARD, Auteur ; Julien FORTIN, AuteurEn agriculture biologique, les troupeaux bovins allaitants se développent rapidement et concernent aujourd'hui 1/3 de la surface fourragère. Depuis 20 ans, les travaux de recherche conduits à la ferme expérimentale de Thorigné-d'Anjou, sur des sols peu profonds, ont permis d'améliorer le système de production en élevage allaitant biologique. De nombreuses pistes ont été explorées pour renforcer la viabilité économique de l'exploitation. L'amélioration de la production et de la valorisation des ressources produites sur l'exploitation passe par l'utilisation de prairies à flore variée (le plus souvent implantées sous couvert pour supprimer l'interculture), le choix d'espèces et de combinaisons d'espèces adaptées au milieu, l'association de protéagineux avec des céréales (par ex. triticale - avoine - pois fourrager - vesce, pour la production de fourrages comme de grains), l'alternance de prairies et de cultures dans la rotation, l'adaptation de la conduite du pâturage (rythme plus lent, pâture au bon stade et bonne proportion de légumineuses) et du troupeau (carcasse plus lourde, croissance compensatrice...).
1ères Rencontres des Grandes Cultures Bio - 24 novembre 2016 - Paris : Recueil de communications
Pascal GURY, Auteur ; Florent GUHL, Auteur ; Laurent BEDOUSSAC, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2016Les 1ères Rencontres des Grandes Cultures Bio, organisées par l'ITAB, ARVALIS - Institut du Végétal et Terres Inovia, ont eu lieu le 24 novembre 2016, à Paris. Au sommaire de ce Recueil de communications : INTRODUCTION : - Le développement des grandes cultures bio : pour quels marchés ? ; - Les produits de grandes cultures biologiques au cur de la consommation alimentaire biologique. ASSOCIATIONS CÉRÉALES-LÉGUMINEUSES : - Performances et fonctionnement des associations céréales-légumineuses ; Quand chercheurs, coopérative et agriculteurs travaillent ensemble pour améliorer la production de la lentille par le biais des associations ; - Principes techniques pour conduire une association céréales-protéagineux ; - Association d'espèces : retour d'expérience de la CORAB, coopérative biologique. SOJA POUR L'ALIMENTATION HUMAINE ET ANIMALE : - Atouts et contraintes de la production de soja biologique en France ; - Transformer du soja biologique : les attentes d'un Fabricant d'Aliments du Bétail (FAB) ; - Transformer du soja biologique pour l'alimentation humaine : témoignage d'un acteur français. BLÉS PANIFIABLES : - Produire du blé bio pour répondre à la demande en pain bio : les attentes d'un meunier ; - Impact de l'insertion de légumineuses dans les systèmes de culture et de la fertilisation organique sur le couple rendement-teneur en protéines du grain de blé en AB ; - Analyse de la qualité des variétés de blé cultivées en AB ; - Du producteur au consommateur pour développer une filière de pain bio locale : l'exemple de la Provence. Les diaporamas de ces interventions sont en ligne à l'adresse : http://www.itab.asso.fr/publications/colloque-gc2016.php.
Acquérir des références techniques en grandes cultures biologiques : Synthèse régionale des expérimentations : Campagne 2015-2016 - Région des Pays de la Loire
De nombreuses expérimentations en grandes cultures biologiques sont conduites chaque année par les Chambres d'agriculture des Pays de la Loire et leurs partenaires techniques. Cette synthèse présente les résultats dessais en grandes cultures biologiques menés sur la campagne 2015-2016 et les nouvelles références techniques acquises sur les thématiques suivantes : - Contexte climatique 2015-2016 ; - Identifier les variétés les plus adaptées à lagriculture biologique ; - Produire du blé de haute qualité pour la meunerie ; - Sécuriser et maîtriser la culture des oléo-protéagineux ; - Optimiser la densité de semis des céréales à paille dhiver ; - Gestion de la fertilité du sol. Chaque thématique fait l'objet d'un fascicule.
Allier agronomie et autonomie protéique avec les méteils protéagineux
Les méteils sont des mélanges de céréales et protéagineux. Ce document, écrit dans un contexte d'élevage conventionnel, s'intéresse plus spécifiquement aux méteils dits protéagineux, riches en espèces de cette famille végétale (exemple de mélange : féverole, vesce, pois, triticale). Comme pour tous les méteils, ces cultures présentent divers intérêts, aussi bien agronomiques que zootechniques, et peuvent être aisément cultivées sans fertilisants ni produits phytosanitaires. D'un point de vue nutritionnel, les méteils protéagineux seront plus riches en matières azotées totales (MAT). La date de la récolte devra être choisie de manière à privilégier la qualité plutôt que le rendement. Des exemples de mélanges, ainsi que leurs valeurs alimentaires, sont donnés pour la zone Nord Mayenne.
Associations céréales protéagineux : Incidence du stade de récolte du fourrage
JP. COUTARD, Auteur ; J. FORTIN, Auteur ; G. JEHAN, Auteur | PARIS CEDEX 12 (Secrétariat 3R - MNE, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : RENCONTRES RECHERCHES RUMINANTS | 2016Ce texte est issu des Journées 3R (Rencontres Recherches Ruminants) de 2016 (Thème : Systèmes). Linfluence du stade de récolte dun méteil en céréales immatures ensilées sur sa valeur nutritive a été démontrée par la Chambre dAgriculture sur la ferme expérimentale de Thorigné dAnjou, conduite en bio. Les principaux résultats de cette étude comparative entre récolte précoce (avant semis d'une culture de printemps) et tardive (ensilage classique au stade laiteux-pâteux) sont regroupés dans ce document. Ils démontrent le faible intérêt de la récolte précoce, au vu dune diminution importante de rendement, difficilement compensée par une augmentation de la qualité nutritive (matière azotée principalement).
Les associations céréales-protéagineux récoltées immatures : un levier pour l'autonomie alimentaire
La ferme expérimentale de Thorigné d'Anjou conduit, depuis 2006, des essais sur les associations céréales-protéagineux immatures. Ce type d'associations culturales est la principale culture des élevages bio des Pays de la Loire. La récolte de tels mélanges est possible en fourrage ou en grains, apportant de la flexibilité au système favorable à l'autonomie alimentaire. Les principaux résultats des différents essais menés à Thorigné sont rapportés dans cet article : de la productivité des cultures aux performances zootechniques du troupeau, en passant par la proportion des différentes espèces dans les mélanges et les valeurs alimentaires de ces derniers.
Autonomie alimentaire et adaptations des exploitations bovines biologiques aux aléas climatiques
Dans le cadre du projet Casdar OptiAliBio (2014-2018), porté par l'Institut de lÉlevage, un groupe d'étudiants de VetAgro Sup a enquêté 29 éleveurs bio du Massif Central, 12 en bovins lait et 17 en bovins viande, afin : - d'analyser les déterminants de l'autonomie alimentaire des élevages bovins biologiques ; - d'évaluer leur résistance aux aléas climatiques ; - d'identifier les stratégies d'adaptation mises en place par les éleveurs. Deux grands types de pratiques sont mis en place par les éleveurs pour optimiser leur autonomie alimentaire : - l'augmentation des ressources en fourrages et concentrés ; - la diminution ou l'ajustement des besoins des animaux. Ces leviers peuvent être actionnés, soit en réaction à un aléa en cours, soit par anticipation d'un éventuel aléa à venir. Ce projet étudiant a été co-encadré par l'Inra et l'Institut de l'Élevage.
L'autonomie fourragère est essentielle en agriculture biologique
Jean ZAPATA, AuteurDéfinir le chargement optimal reste l'étape incontournable à toute adaptation de système en AB. Le bon effectif de vaches laitières et de son renouvellement est celui qui permet d'obtenir la période d'autonomie alimentaire la plus longue, sans pénaliser les animaux et avec un minimum de gaspillage de l'herbe. L'autonomie fourragère doit être raisonnée non pas annuellement, mais sur plusieurs années. L'auteur, conseiller en élevage (Établissement départemental de l'élevage), fait plusieurs préconisations pour l'optimisation des rotations culturales et pour la sécurisation du système fourrager.
Caractérisation des associations de cultures protéagineux-céréales mises en oeuvre par les agriculteurs de la région Hauts-de-France
La gestion de l'azote est un élément clé de la réussite des systèmes de culture en agriculture biologique. Parmi les leviers permettant dintroduire de lazote dans ces systèmes, les associations de cultures protéagineux-céréales sont particulièrement intéressantes, car elles permettent d'implanter des protéagineux, qui apportent de l'azote à la parcelle, tout en limitant les difficultés techniques associées à la conduite des protéagineux en Agriculture Biologique (variabilité du rendement, maîtrise de lenherbement, etc.). Un suivi de 25 parcelles biologiques associant protéagineux et céréales a été réalisé en 2016, dans 16 exploitations de polyculture et de polyculture-élevage. Ce rapport présente les résultats obtenus dans les parcelles suivies. Pour plus dinformations sur le projet Agri-Bio : http://www.agro-transfert-rt.org/projets/agri-bio/.
Céréales-protéagineux récoltés en grains : Les mélanges à réussir
Frédéric RIPOCHE, AuteurSi les intérêts des associations céréales-protéagineux sont maintenant bien connus, et leur utilisation relativement développée dans les fermes biologiques, il convient de bien savoir les choisir et les produire. A l'occasion du Rendez-vous Tech&Bio Grand Ouest de 2016, Amandine Guimas, conseillère bio à la Chambre d'agriculture de l'Orne, et François Boissinot, chargé de missions grandes cultures et semences bio à la Chambre d'agriculture des Pays de la Loire, ont apporté des éléments de réflexion aux visiteurs. Ils insistent notamment sur la définition de l'objectif de la culture avant le choix du mélange : veut-on produire un mélange riche en protéagineux ? en céréales ? équilibré ? Pour cela, ils se sont appuyés sur les essais menés dans leurs structures respectives.
Les Combrailles : terres d'alternatives et d'innovation
Manon DESSALCES, AuteurLe 17 juin, a eu lieu une visite de la plateforme d'essais de méteil protéagineux au GAEC d'Aubignat, à Saint-Gervais d'Auvergne (63). Ces essais ont été mis en place en automne 2015, par des éleveurs ayant suivi une formation sur l'autonomie fourragère protéique. Le méteil protéagineux est constitué à partir de différentes espèces de céréales comme le seigle, le blé, le triticale, l'orge-hiver, l'avoine-hiver ou lépeautre. A cela viennent s'ajouter des espèces de protéagineux telles que le pois fourrager, le pois protéagineux, la vesce, la féverole ou encore le lupin. Pour Christian Meurdefroid, éleveur bovin à Saint-Gervais-d'Auvergne, ce projet s'inscrit dans une démarche de changement des mentalités et des façons de travailler des agriculteurs. L'enjeu d'autonomie fourragère protéique constitue un point important du projet, mais c'est aussi, pour lui, "une vision située en dehors de la société de consommation" adaptée aux élevages. Lionel et Loïc Batisse, éleveurs de vaches laitières à Vitrac (63) et en conversion bio, témoignent également.
Cultures bio : Une dynamique à consolider
Florence MELIX, AuteurEn France, les surfaces en grandes cultures bio ont augmenté de 50 000 ha en 2016 par rapport à 2015 pour plusieurs raisons (prix du blé bio, stabilité et transparence du marché, aides de lEtat ). Ce qui devrait permettre davoir une farine de blé bio 100 % française en 2018. 20 % de la production de grandes cultures bio est contractualisée, ce qui renforce la stabilité du marché. Des organismes stockeurs sont présents sur tout le territoire. La vigilance doit cependant être de mise par rapport aux agriculteurs qui avaient lhabitude de spéculer en conventionnel ; cela serait risqué pour les meuniers, les fabricants daliments pour le bétail et les agriculteurs eux-mêmes. Une façon de produire du blé meunier en bio est de lassocier à des légumineuses (meilleure maîtrise des adventices, effet tuteur des céréales facilitant la récolte, réduction de la fertilisation azotée ). Le directeur de la coopérative CORAB témoigne toutefois des difficultés liées aux mélanges (temps pour le tri, variabilité des proportions despèces ).
Développer les associations annuelles céréales - protéagineux dans les systèmes fourragers
JC. EMILE, Auteur ; JP. COUTARD, Auteur ; E. FOREL, Auteur ; ET AL., AuteurLes associations annuelles céréale(s) - légumineuse(s) présentent des atouts (économie, autonomie de l'exploitation, simplicité de la conduite...) et constituent une voie de sécurisation (climatique et économique) du système fourrager. Associées à des céréales à paille en culture d'hiver ou à des maïs ou sorgho en culture d'été, les légumineuses (pois, vesce, soja ou haricot) améliorent la productivité et surtout les valeurs protéique et énergétique de la céréale pure. Les 2 principaux freins à l'utilisation de ces associations sont le pilotage de la proportion de légumineuses et la prédiction de leur valeur alimentaire. De nombreux résultats expérimentaux fournissent des éléments pour la composition de ces associations, leur conduite culturale, leur récolte et leur utilisation pour le rationnement des ruminants.
La diversité portée à un haut niveau
Christian GLORIA, AuteurBenoît Merlo produit des céréales bio dans l'Ain. Il valorise ses productions par la transformation depuis le début de son installation : flocons de céréales, farines, huiles... Un agrandissement récent, qui a porté son exploitation à 125 ha de surface, lui a permis de créer un atelier d'élevage (race Aubrac). Pour nourrir ses bovins, il a introduit du méteil et des prairies temporaires. Aujourd'hui, Benoît joue la diversification végétale en testant plusieurs mélanges de légumineuses, en couvrant ses champs à l'interculture avec des compositions crucifères/légumineuses. Il teste aussi diverses associations : lentille avec cameline ou lin, vesce avec seigle ou triticale...
Dossier - Autonomie alimentaire en élevage de ruminants bio
Antoine ROINSARD, Auteur ; Loïc MADELINE, Auteur ; Marine PHILIPPE, Auteur ; ET AL., AuteurEn élevage de ruminants biologiques, la question de l'autonomie alimentaire apparaît comme essentielle, notamment pour la réussite économique des exploitations. C'est en effet ce qu'ont montré plusieurs projets de recherche/développement qui ont étudié l'autonomie dans les élevages biologiques. Dans ce dossier, des résultats de projets de recherche et d'essais sont présentés : - un état des lieux des niveaux d'autonomie alimentaire des élevages bovins laitiers biologiques, réalisé dans le cadre du projet Casdar Optialibio ; - les essais sur les associations céréales-protéagineux récoltées immatures conduits sur la ferme expérimentale de Thorigné d'Anjou, dans le Maine-et-Loire : - les démonstrations sur les prairies à flore variée et les associations de cultures mises en place sur la plateforme Reine Mathilde, dans le Calvados.
Le dossier : Sécuriser lalimentation du troupeau face aux aléas du climat
Maxime VIAL, Auteur ; Xavier CHAREYRE, Auteur ; Stéphane MALROUX, Auteur ; ET AL., AuteurDes aléas climatiques de plus en plus marqués et fréquents sont une réalité pour les éleveurs, notamment dans le Massif Central. En effet, sur la période 1959-2009, la température moyenne annuelle sur le Massif Central a augmenté de 1.3 °C, avec une hausse plus marquée au printemps et en été. Si les précipitations ne montrent pas de grands changements, il existe de plus fortes variabilités climatiques inter et intra-annuelles. Globalement, il est constatée une augmentation de lévaporation et un assèchement marqué des sols, impactants pour lagriculteur. Face à cela, les éleveurs peuvent sadapter, soit à court terme (ex : achat de fourrages), soit en faisant évoluer leurs systèmes de façon plus durable (ex : mise en place dun système fourrager intégrant des surfaces pastorales ou de milieux semi-naturels). Ils peuvent mobiliser des leviers de compensation (ex : approvisionnement contractualisé de fourrages), ou danticipation (mise en place de cultures fourragères, pérennes et résistantes). Cet article illustre, à travers divers témoignages, les leviers dadaptation possibles.
Fermebioscopie : Valoriser au mieux lherbe pour atteindre lautonomie
Jean-Luc PELLERIN, Auteur ; Bertrand COUPPEY, Auteur ; Léopoldine DESPREZ, AuteurEn Normandie, le GAEC Saint-Martin (2 associés : Jean-Luc Pellerin et Bertrand Couppey) de 156 ha est en AB depuis 2012 et se caractérise par une part importante donnée à lherbe pour nourrir un troupeau de 80 vaches laitières dont 15 nourrices et les quelque 25 bufs produits par an. Pour ce faire, 99 hectares sont des prairies permanentes, 40 des prairies temporaires à flore variée, 6 du maïs et 11 du méteil. Lexploitation dispose dun séchage en grange, et 40 hectares sont dédiés au pâturage (au fil). Les cultures permettent de fournir le concentré nécessaire aux animaux. Lexploitation est donc autonome, sauf pour les minéraux et la paille. Les veaux restent 48 heures avec leur mère, puis sont nourris par des vaches nourrices qui sont notamment des femelles devant partir en réforme, par exemple pour boiteries ou problèmes de cellules. Le sevrage se fait à minimum 3 mois. Au niveau sanitaire, les principaux problèmes sont les cellules et les boiteries, et les éleveurs ont mis en place des pratiques de prévention (huiles essentielles, réforme des vaches non soignables). A lavenir, les deux éleveurs souhaitent augmenter la productivité de l'atelier lait (augmentation de la production de lait par vache et par an). Pour cela, ils veulent en particulier améliorer le taux de fécondité. Si, un temps, ils avaient envisagé larrêt de latelier bufs (dont une partie est vendue en direct), les résultats économiques intéressants de ce dernier ont amené à son maintien.
Féverole-pois protéagineux en ensilage : Riche en protéines
Frédéric RIPOCHE, AuteurLe programme Reine Mathilde vise à développer la filière laitière biologique en Basse-Normandie, ainsi que l'optimisation de l'autonomie alimentaire des élevages. Parmi les résultats d'expérimentation de ce projet : l'ensilage d'un mélange de féverole et de pois protéagineux, fournissant un fourrage très riche en protéines, et pouvant ainsi compenser les carences du maïs ensilage. Le semis d'une prairie sous couvert de ce mélange a permis, par ailleurs, de gagner un an sur la mise en place d'une telle prairie.
FORUM SIVAL Partie 2 : Visite de la Ferme des Petits Pas à Durtal (49)
Gilles LE GUELLAUT, AuteurJérôme Dehondt, agriculteur bio sur la Ferme des Petits Pas, dans le Maine-et-Loire, a ouvert les portes de son exploitation aux visiteurs du Sival 2016. Installé en 2012, il applique les principes de la permaculture pour ses différentes productions : maraîchage, arboriculture fruitière en agroforesterie, prairie, mélange triticale-pois... et, prochainement, un atelier de poules pondeuses. Son objectif premier est de travailler avec un sol vivant. Ses principales techniques de travail sont explicitées dans cet article, de même que ses choix en termes de commercialisation.
Gagner en autonomie : Toaster ses graines de protéagineux à la ferme
Véronique BARGAIN, AuteurEn Vendée, la Cuma Défis 85 a fait lachat en 2015 dun toasteur mobile, à linitiative dun groupe déleveurs, bio ou non, notamment en bovins lait. Lobjectif était daccroître lautonomie alimentaire en valorisant mieux les protéagineux produits sur lexploitation. Plus facile que lextrusion, le toastage permet de limiter la dégradation des protéines dans le rumen, doù un gain en PDIE et PDIA. Cela détruit aussi les facteurs antinutritionnels thermosensibles des protéagineux (doù une meilleure disponibilité, par exemple, en trypsine). Cette technique permet aussi une meilleure conservation en asséchant les protéagineux et en éliminant bactéries et champignons, mais il est important de trier et nettoyer les mélanges avant toastage des protéagineux. Par ailleurs, les éleveurs doivent sorganiser pour un fonctionnement optimal du toasteur, placé sur une remorque routière pouvant être tirée par un tracteur. Les éleveurs qui ont substitué des grains toastés à leurs grains crus ont vu, en 2015 et 2016, leur production de lait augmenter. Ces résultats, à confirmer, sont prometteurs. Ce nest pas le seul cas de recours au toastage. Diverses autres initiatives existent, portées par des éleveurs ou des prestataires privés. Ainsi, une Cuma dans le Gers a acheté un toasteur mobile pour répondre à la demande déleveurs, notamment d'aviculteurs, qui voulaient valoriser au mieux le soja quils produisaient et ainsi se passer du soja importé et faciliter les filières tracées sans OGM.
Grandes cultures : Résultats des essais associations céréales - protéagineux
Jérôme TRUTEAU, AuteurLes résultats des essais mis en place par Agrobio Poitou-Charentes avec ses partenaires, en 2015, sur les associations céréales-protéagineux sont présentés. 3 essais ont été réalisés à partir d'un protocole commun, avec plusieurs objectifs : produire du blé tendre meunier de qualité (améliorer le taux de protéines) et relancer la production de protéagineux (qui sont actuellement des cultures à résultat aléatoire). Les résultats obtenus sont encourageants pour limiter les risques liés à l'implantation de la culture de protéagineux.
Intérêt des légumineuses dans les systèmes de production de viande bovine conduits en agriculture biologique
JP. COUTARD, Auteur ; J. FORTIN, Auteur ; L. MADELINE, Auteur ; ET AL., AuteurLes systèmes de production de viande bovine conduits en agriculture biologique sont basés sur l'herbe et recherchent l'autonomie alimentaire. Les légumineuses permettent d'améliorer la productivité, de produire des aliments plus riches en protéines et de faciliter l'équilibre des régimes alimentaires. A Thorigné-d'Anjou, elles sont présentes dans les prairies multi-espèces, en culture pure (luzerne) et dans des associations céréales - protéagineux récoltées en grain ou en fourrage. Les expérimentations et observations réalisées dans les conditions pédoclimatiques de Thorigné-d'Anjou permettent d'illustrer les nombreux intérêts mais aussi les contraintes des légumineuses pour ces systèmes.
Lupins et sojas : des essais encourageants !
Robin GUILHOU, AuteurEn élevage biologique, la demande en protéagineux est croissante. Pour répondre au mieux à celle-ci, la Chambre d'agriculture du Nord-Pas-de-Calais a mis en place, en 2015, différents essais autour du lupin bio et du soja bio, en cultures pure ou associée. Ainsi, sept variétés de lupins cinq lupins bleus et deux lupins blancs ont été cultivées. Des associations de lupins avec du triticale, du blé, ou de l'avoine ont aussi été implantées. Concernant le soja, ce sont cinq variétés qui ont été testées dans l'objectif d'identifier la faisabilité de la culture de soja bio sur la région. Les résultats techniques obtenus, mais aussi économiques pour le lupin, sont encourageants et à confirmer sur d'autres campagnes.
Mélanges céréaliers : La bonne association au bon moment
Céline ROLLAND, AuteurLes mélanges céréaliers ou méteils sont des associations de cultures semées à diverses fins : production de fourrage ou de grains, soit pour l'autoconsommation, soit pour la vente. Elles présentent divers avantages, notamment agronomiques : très couvrantes, pas de besoin en fertilisation, positionnement assez flexible dans la rotation Cet article reprend quelques principes à avoir en tête pour savoir quoi semer, comment et quand, selon les objectifs de production. Des exemples de mélanges sont présentés, avec des dosages, issus d'observations en fermes bretonnes. Des témoignages d'agriculteurs sur leurs expériences avec ces mélanges complètent cet article.
Des mélanges "maison" adaptés aux parcelles et à la météo
Sophie BOURGEOIS, AuteurJean-Luc Hamard élève 60 Limousines sur 65 ha de prairies en agriculture biologique, dans le Maine-et-Loire. Il a appris à composer lui-même ses mélanges pour les prairies multiespèces et pour les méteils, grâce à une formation, mais aussi en suivant les résultats des essais de la ferme expérimentale de Thorigné d'Anjou et au travers des échanges avec d'autres éleveurs, notamment lors de sa conversion à l'AB.
Du méteil bio à 60 quintaux
François D'ALTEROCHE, AuteurSimon Groot Koerkamp, éleveur de bovins viande biologiques dans la Meuse, a un système autonome en année normale, aussi bien en fourrages qu'en aliments concentrés. Il valorise au mieux ses pâtures et, pour la production d'aliments, surtout dédiés à la finition des femelles, il sème notamment un méteil triticale-pois fourrager-avoine. En 2016, le rendement de ce méteil a été remarquable avec près de 60 quintaux par hectare. En moyenne, ce rendement est de l'ordre de 50 quintaux. Semé derrière un blé, il est implanté après déchaumage, suivi d'un labour mi-septembre, puis d'un faux semis et enfin d'un hersage quelques jours avant le semis. Ce dernier a lieu mi-octobre avec 100 kg de triticale, 30 kg de pois fourrager et 30 kg d'avoine. Associée à de l'enrubannage, la paille du méteil sert à l'alimentation des vaches devant vêler en fin d'hiver et ayant donc des besoins plus faibles.
Les méteils à haute valeur protéique font leurs preuves
Virginie QUARTIER, AuteurLes méteils, associations de céréales et de protéagineux, sont de plus en plus plébiscités par les éleveurs. Des méteils particulièrement riches en protéagineux, cultivés en hiver et récoltés début mai (ensilage), permettent de produire un fourrage riche en protéines (autour de 16 % de MAT par kilo de matière sèche). La Chambre d'agriculture de Normandie s'est intéressée à ce type de cultures, en suivant notamment un réseau de 42 parcelles. Cela lui a permis d'identifier certaines règles à respecter pour la bonne réussite du méteil : techniques de semis, dates de récolte, etc. Pour tirer tous les avantages d'un ensilage de méteil riche en protéagineux, il faut en effet savoir récolter au bon moment, c'est-à-dire à la formation des gousses, pour obtenir le meilleur compromis entre rendement et taux protéique. Du côté des limites de ces cultures, le coût des semences est cité.
Des méteils pour améliorer l'autonomie alimentaire
Jérémie JOST, AuteurEn élevage, les mélanges céréales-protéagineux, ou méteils, présentent divers avantages, aussi bien pour le système de culture (structuration des sols...) que pour les animaux (meilleure valeur protéique qu'une céréale pure...), à condition toutefois de connaître la proportion des différentes espèces dans le mélange destiné à la ration. Étienne Guibert, de la Chambre d'agriculture de Vendée, a présenté ce type de mélanges à un groupe d'éleveurs et de techniciens caprins du département, le 14 avril 2016. Alain Chaigneau, éleveur de chèvres laitières biologiques, témoigne en encart de cet article.
Optialibio, la Gazette : n°3
Antoine ROINSARD, AuteurDans le cadre du projet Casdar Optialibio, des essais agronomiques sur les prairies à flore variée et les associations céréales/protéagineux ont été mis en place sur la ferme expérimentale de Thorigné-d'Anjou (49), la plateforme Reine Mathilde (14) et la station expérimentale de Trévarez (29). Les lycées agricoles du Rheu (35) et de Tulles-Naves (19) conduisent, quant à eux, des essais complémentaires. L'objectif est de produire et de diffuser des références relatives à la sécurité alimentaire des systèmes bovins laitiers biologiques. Les personnes impliquées dans des essais sur les productions fourragères bio, au-delà des partenaires d'Optialibio, seront conviées au printemps 2016 pour échanger sur les protocoles mis en place. L'enjeu est d'élaborer une boîte à outils méthodologique « Mener des essais fourrages en AB ».
Du plaisir à travailler économe
Céline VROMANDT, AuteurD'abord éleveur laitier conventionnel dans les Deux-Sèvres, Jérôme Audurier a peu à peu fait évoluer son système : changement de pratiques pour aller vers des solutions plus économes, conversion à l'agriculture biologique, diversification des productions avec un atelier ovin, recrutement de deux personnes supplémentaires, et surtout, plaisir à travailler ! Dans cet article, il s'exprime sur cette période d'évolution.
Plateforme dessais végétaux en agriculture biologique : Ferme daccueil et de démonstrations du projet Reine Mathilde : Gaec Guilbert Tracy-Bocage : 14e porte ouverte : 9 juin 2016
A l'occasion de la 14ème Porte Ouverte de la Ferme d'accueil et de démonstrations du projet Reine Mathilde, le Gaec Guilbert, situé à Tracy-Bocage, dans le Calvados, cette brochure a été réalisée afin de présenter les principaux essais végétaux mis en place. Ces essais concernent : - des associations céréales-protéagineux d'hiver destinées à une production de grains ; - des associations riches en protéagineux pour la production d'ensilage ; - des associations blé-lupin d'hiver ; - des espèces fourragères pour la fauche ; - des espèces fourragères pour le pâturage ; - des successions de cultures annuelles riches en protéines puis en énergie. Pour chacun, les conditions de l'essai (sol, précédent, itinéraire technique...), ses enjeux et intérêts, et les principaux éléments à regarder sont présentés. Ce document a été réalisé dans le cadre du projet Reine Mathilde, par l'Institut de l'Élevage, les Chambres d'agriculture de Normandie, Agronat, Agrobio Basse-Normandie, Littoral Normand et Sngtv.
Principes techniques pour conduire une association céréales-protéagineux pour une récolte en GRAINS (références Grand Ouest et moitié Nord de la France)
François BOISSINOT, Auteur ; Alain LECAT, Auteur ; Gilles SALITOT, Auteur | ANGERS CEDEX 02 (9 Rue André Brouard, CS 70510, 49 105, FRANCE) : CHAMBRE D'AGRICULTURE DES PAYS DE LA LOIRE | 2016Cette fiche technique apporte des préconisations pour la culture d'associations céréales-protéagineux destinées à une récolte en grains, et selon une conduite en agriculture biologique : - place dans la rotation ; - espèces les plus adaptées ; - densité des céréales et des protéagineux au semis ; - date de semis ; - itinéraire technique au semis ; - désherbage mécanique ; - fertilisation à l'automne et au printemps ; - récolte. Les préconisations sont présentées en fonction des différents objectifs pouvant être recherchés par les agriculteurs : récolter un produit riche en protéagineux, équilibré en céréales et protéagineux ou riche en blé panifiable.
Protéagineux de printemps : intérêts de la conduite avec une plante compagne : Retour sur 2 années d'expérience en agriculture biologique
François BOISSINOT, AuteurLa culture de protéagineux pure est relativement difficile : forte variabilité de rendement, maîtrise des adventices, maladies et ravageurs... Pourtant, les protéagineux représentent une source de protéines non négligeable pour l'autonomie protéique des élevages. L'une des pistes testée par les Chambres d'agriculture des Pays de la Loire consiste à associer pois, lupin, ou encore féverole, à une plante compagne (orge, avoine, blé ou triticale). Les résultats obtenus en 2014 et 2015 pour la maîtrise des adventices et les rendements sont présentés dans cet article.
Récolter des fourrages précoces : le double effet gagnant
Afin de constituer des stocks de fourrages, nécessaires dans un objectif d'autonomie alimentaire, les dates de récolte sont des leviers importants. En effet, une date de récolte optimale permet d'optimiser le compromis entre quantité et qualité du fourrage récolté. Réalisée dans le cadre du programme Herbe et Fourrages, associant notamment les Chambres d'agriculture départementales de Haute-Vienne, Corrèze et Creuse, cette fiche donne quelques préconisations pour la fauche des prairies et la récolte des méteils (associations céréales-protéagineux). Elle s'appuie sur le témoignage d'un éleveur de vaches limousines, en agriculture conventionnelle, installé en Haute-Vienne, et qui cultive des méteils dans l'objectif de produire un fourrage riche en protéines.
Recueil de savoir-faire paysans : Grandes cultures bio - Tome 2
Les statistiques diffusées par l'Agence Bio et l'Observatoire Régional de l'Agriculture Biologique des Pays de la Loire (ORAB) démontrent le développement des surfaces de céréales et oléo-protéagineux en France et plus particulièrement sur le territoire ligérien. Ce recueil du réseau GAB-CAB présente les savoir-faire de producteurs bio des Pays de la Loire. Il reprend des témoignages de 2013 du 1er tome et aborde les autres fermes par le biais de l'approche globale. Les systèmes représentés et analysés sont : grandes cultures, bovins lait, bovins viande, porcins et polyculture-élevage. Chaque témoignage dagriculteur est associé à la présentation de sa ferme.
Reine Mathilde : une « ferme-vitrine » pour l'autonomie
Initié en 2010, le projet Reine Mathilde travaille au développement de la filière laitière biologique de Basse-Normandie et à l'accompagnement des éleveurs de la région. Pour cela, le projet s'est doté d'une plateforme de démonstration, ou « ferme-vitrine », lieu d'échanges et de rencontres autour de techniques adaptées à l'AB. Des cultures visant à renforcer l'autonomie alimentaire y sont testées et évaluées. Certains résultats sont présentés dans cet article. Ils concernent : - les associations féverole-pois protéagineux récoltées en fourrage et riches en protéines ; - des prairies de fauche riches en légumineuses ; - des prairies à flore variée contenant de la chicorée et destinées au pâturage ; - les associations céréales-protéagineux destinées à la production de concentrés fermiers (triticale-vesce d'hiver, triticale-féverole d'hiver, céréales sursemées dans le lupin d'hiver).
Résultats 2015 des essais Reine Mathilde sur l'autonomie alimentaire en AB
Dans le cadre du projet Reine Mathilde, démarré en 2010 à linitiative de Stonyfield France, filiale de Danone, et avec lappui de lInstitut de lÉlevage, des essais sont menés, chaque année, sur les terres du GAEC Guilbert (vaches laitières), autour de Caen, en Normandie. Ces essais et les démonstrations liées visent à améliorer lautonomie alimentaire des élevages bio. En 2015, les essais ont porté sur les associations céréales-protéagineux, dhiver et de printemps, ainsi que sur des essais lupin dhiver, ensilage de féverole pois, maïs associé, prairie pâturée et maïs fourrage ultraprécoce. Les conditions dimplantation, les interventions, les suivis de cultures et les résultats 2015 sont décrits. La féverole dhiver a connu un rendement exceptionnel (71q/ha) mais les céréales associées avaient peu levé. Le pois fourrager sassocie bien avec les céréales, sauf avec lorge dhiver (faible tuteur) qui, par contre, sassocie bien avec le pois protéagineux. La vesce sassocie surtout bien avec le triticale et le seigle. En semis de printemps, les lupins sassocient bien avec le triticale, en particulier le lupin blanc qui a donné de bons rendements (dégâts de lapins dans les autres modalités). La gestion des adventices a été meilleure dans les associations quen lupin pur. Concernant les associations avec le maïs, comme lannée précédente, seul le haricot peut être intéressant mais la récolte a toutefois été décevante. Dans les prairies multiespèces, la bande avec chicorée et plantain présente 3 à 4 points de MS en moins.
Sécuriser la culture des protéagineux en agriculture biologique : Synthèse des essais sur les associations légumineuses & céréales mis en place en 2015
En agriculture biologique, les légumineuses à graines présentent de nombreux intérêts (enrichissement des sols en azote, allongement des rotations, source dalimentation pour les ruminants et les monogastriques...). Pour autant, leur culture reste limitée en France. Les attentes des producteurs sur les légumineuses à graines portent sur des itinéraires techniques qui sécurisent la production. Des références, acquises en France et en Europe, montrent que les associations de légumineuses avec des céréales permettent de sécuriser le rendement des protéagineux. Pour autant, il reste à déterminer, pour les différents types de céréales possibles en association, les équilibres permettant de récolter une proportion suffisante de protéagineux. Ce document est la synthèse dun ensemble de travaux sur le sujet, conduits par les Chambres d'agriculture des Pays de la Loire, de Normandie, du Nord-Pas-de-Calais et de Picardie. Au sommaire : - Sécuriser la culture des protéagineux ; - Des scénarios climatiques voisins ; - Les faits marquants de la campagne, localisation des essais ; - Féverole dhiver associée à une céréale ; - Pois dhiver associé à une céréale ; - Féverole de printemps associée à une céréale ; - Pois de printemps associé ; - Lupin bleu de printemps associé ; Conclusions et perspectives.
Stocker et assurer la conservation de ses céréales à la ferme
David STEPHANY, Auteur ; Martin PERROT, AuteurAfin d'éviter les pertes de grains et pour préserver au mieux à ces derniers leurs facultés germinatives ou encore leurs performances nutritives, assurer un bon stockage et une bonne conservation des céréales à la ferme est primordial. Deux agriculteurs témoignent sur le matériel qu'ils utilisent et sur la façon dont ils procèdent pour stocker et conserver leurs céréales : - Tri à la récolte, refroidissement du grain, propreté des silos et surveillance régulière (Raphaël Baltassat, agriculteur bio à Bonne (74)) ; - Une remorque-sécheuse pour servir d'appoint au séchage des grains sur la ferme (Xavier Duclos-Gonet, agriculteur bio à Crémieu (38)).
Acquérir des références techniques en grandes cultures biologiques : Synthèse régionale des expérimentations : Campagne 2014-2015 : Région Pays de la Loire
Cette synthèse présente les résultats dessais en grandes cultures biologiques menés sur la campagne 2014-2015 en Région Pays de la Loire, ainsi que les nouvelles références techniques acquises sur les thématiques suivantes : - Identifier les variétés les plus adaptées à lagriculture biologique (pour les différentes cultures) ; - Produire du blé de haute qualité pour la meunerie ; - Sécuriser et maîtriser la culture des oléo-protéagineux ; - La gestion des ravageurs du maïs ; - La gestion de la fertilité du sol. Lensemble de cette campagne dessais a été conduite chez des agriculteurs volontaires et en station expérimentale, et l'opération suivie par les experts de la recherche en grandes cultures biologiques et la Chambre dagriculture des Pays de la Loire avec ses partenaires.
Les agriculteurs témoignent de leurs réussites
François BOISSINOT, Auteur ; Virginie RIOU, Auteur ; Gilles RAMBAULT, Auteur ; ET AL., AuteurDans ce bulletin de Grain de réussite, onze agriculteurs biologiques du Maine-et-Loire apportent leurs témoignages sur une culture spécifique qui leur a particulièrement réussi : le lupin, l'association céréales-protéagineux, l'association blé-féverole, le blé panifiable, l'orge de printemps, le lupin blanc de printemps, le tournesol, le soja, le maïs, le sarrasin et l'interculture de trèfle. Chacun présente son exploitation, son itinéraire technique, ainsi que les intérêts et les points clés de la culture.
Bovins viande : Avis : Mélanges immatures ensilés au menu
Vincent DEMAZEL, AuteurPour sécuriser les systèmes fourragers en zones séchantes, des éleveurs testent les mélanges céréales-protéagineux ensilés au stade immature. Dans cet article, l'auteur présente les retours d'expériences réalisées sur la ferme expérimentale bio de Thorigné d'Anjou (Maine-et-Loire), présentés aux journées Rencontres Recherches Ruminants de décembre 2014. Les essais réalisés ont permis de préciser les assemblages adaptés dans les associations céréales-protéagineux et leur valorisation dans un troupeau de vaches allaitantes limousines.
Les cultures associées
Thomas ALFÖLDI, Auteur ; Milo STOECKLIN, Auteur ; Maurice CLERC, Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2015Cette vidéo, réalisée par le FiBL, Bio Suisse et la Fondation rurale interjurassienne, a été tournée à loccasion de la Journée des Grandes Cultures Bio à Courtételle (Suisse). Elle présente les intérêts des cultures associées, notamment dans la lutte contre les adventices et pour éviter la verse des légumineuses. Les céréales et protéagineux associés doivent mûrir au même moment, ce qui conduit les agriculteurs suisses à associer : pois protéagineux et orge ; féverole et avoine. Si les atouts techniques des associations sont indéniables, la demande en protéagineux sur le marché est supérieure. Les techniques de semis et de récolte des associations sont abordées, avec une attention particulière portée au réglage de la batteuse.
Cultures d'été associées, au service de la diversité culturale et de la couverture du sol
David STEPHANY, Auteur ; Céline GUIGNARD, AuteurPatrick Vacher, céréalier bio (38) et Joseph Fray, éleveur bio (01), témoignent sur les cultures d'été associées qu'ils ont testées : tournesol-sarrasin et soja-avoine. Ils expliquent pourquoi ils ont fait ce choix de mélange, la façon dont ils ont semé, le bilan qu'ils en tirent et leurs perspectives.
Dossier : Équilibre Énergie / Azote : Nous sommes tous des funambules
Alain GUIFFÈS, Auteur ; Soizick ROUGER, Auteur ; Mathieu CAREIL, Auteur ; ET AL., AuteurDans ce dossier, des éleveurs laitiers bio font part des actions qu'ils mettent en place, au fil des saisons, pour maintenir un équilibre alimentaire entre azote et énergie, et proposent des pistes de réflexion, des méthodes et des outils simples à réadapter sur l'exploitation, de la manière de distribuer le foin à l'utilisation de mélanges céréaliers, en passant par des outils issus de la méthode Obsalim®... Au sommaire : - L'équilibre énergie / azote vu par Bleu-Blanc-Coeur ; - Limiter les gaspillages de fourrage... en équilibrant rapidement la ration de mes vaches ! ; - Chez moi, l'apport d'énergie permet d'équilibrer la ration lorsqu'elle est excédentaire en azote (Laurent Lamy, (35)) ; - S'assurer une diversité de foins de bonne qualité et des vaches en bonne santé (GAEC du Marigot (12)) ; - Comment est géré l'équilibre énergie-azote à l'EARL Mercher (14) ; - Un système herbager dans l'Est (Stéphane Naudé, (54)) ; - Comment piloter l'équilibre énergie / azote avec nos outils ? ; - Outil Obsalim® - D'autres experts nous livrent leur point de vue ; - Méteils : À chacun sa formule !