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Documents disponibles dans cette catégorie (128)


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Crise de la bio : Arrêt sur limage
Lucie GILLOT, AuteurAprès plusieurs années de forte croissance, la consommation de produits biologiques connaît un coup darrêt, en France. Elle se heurte à la crise inflationniste. Dans ce contexte, et avec un surcoût estimé à 30 % par rapport au conventionnel, les produits bio ont moins séduit les consommateurs. Le décalage entre loffre et la demande a entraîné des déclassements (produits bio réorientés vers le conventionnel), ainsi que des déférencements dans les grandes et moyennes surfaces. Le risque de déconversions inquiètent la France, dautant quelle sest engagée, comme dautres pays européens, à accroître ses surfaces agricoles bio. Cette crise nest, toutefois, pas causée uniquement par linflation. Le label AB pâtit également dun problème dimage. La bio est concurrencée par une multitude dautres logos et le phénomène de « conventionnalisation » de la bio (intensification des modes de production et distanciation avec les consommateurs) a également engendré de la méfiance. Les consommateurs doutent que les produits soient « totalement bio », alors que lobtention du logo AB est soumise à une réglementation stricte. Parallèlement, le programme de recherche Metabio a montré que la bio tire les pratiques agricoles vers le haut : à mesure que la bio se développe, les pratiques conventionnelles tendent aussi à sagroécologiser. Un effet positif pour lagriculture, mais qui a tendance, pour les consommateurs, à mettre la bio au même niveau que les autres modes de production. Par ailleurs, le développement de la bio ne dépend pas uniquement du marché, il dépend aussi des politiques publiques. Globalement, la bio est peu aidée au regard des services environnementaux quelle génère. Cet article est accompagné de trois encarts : lun résume lhistoire de la bio, un autre effectue un point sur l'évolution de la bio en Europe, et le dernier propose un remodelage du label AB (avec intégration du bilan carbone et de dimensions sociales).
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Dossier : Le label FNAB « Bio France », présentation des critères sociaux
Thomas SEDLBAUER, AuteurLa FNAB travaille sur le déploiement d'un label « Bio France », applicable à l'échelle des fermes. Après la mise en place de la première brique bio-équitable en 2021, deux nouvelles briques se mettent en place en 2022, sur le social et la biodiversité. Ce dossier est consacré aux 9 critères sociaux qui seront progressivement mis en place, sur 3 ans, afin de : garantir la juste rémunération des agriculteur.rices et un lien employeur-employé plus cadré, de favoriser la transmission des savoirs et le renouvellement des générations (accompagnement des stagiaires et des woofers, plans de formation...) et de renforcer l'attractivité des métiers en agriculture. Les fermes souhaitant s'engager dans cette démarche de progrès bénéficieront d'un accompagnement à la labellisation, par le réseau, au deuxième semestre 2022.
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Livret 3 : Quels agréments et quels statuts ?
Mélanie THÉODORE, Auteur ; Corentin BELLAY, Auteur | PARIS (18-20 Rue Claude Tillier, 75 012, FRANCE) : RÉSEAU CIVAM | 2022Depuis une quinzaine d'années, les réseaux CIVAM et Accueil Paysan accompagnent les porteurs de projet et les accueillants désireux d'aller plus loin dans la mise en uvre des accueils sociaux sur les fermes et en milieu rural (accueil à son domicile de jeunes en difficulté, d'adultes handicapés, de personnes âgées, séjours de vacances...). Ce livret aborde les principaux points réglementaires et juridiques qui encadrent cette activité. Il permet de se familiariser avec les agréments et les statuts, afin d'éclairer les choix des porteurs de projet et des accueillants sur les différentes options qui s'offrent à eux, que laccueil, social ou pédagogique, soit rattaché à une activité agricole ou non. Il contient des informations sur les aspects suivants : agréments, assurances et responsabilités, statuts juridiques, déclaration fiscale, incidences sociales. Pour finir, des fiches traitent de l'autoentreprise, du statut associatif, des statuts coopératifs et de la compatibilité entre statuts en présence de pluriactivité.
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Paniers étudiants : Des produits bio accessibles quand on n'a pas un radis
Julien BASTIDE, AuteurDepuis 2016, l'Université de Bretagne sud (UBS) a mis en place un projet, accompagné par le GAB du Morbihan (56), pour permettre aux étudiants de bénéficier de paniers de légumes bio et locaux à prix réduit. Chaque semaine, les étudiants peuvent commander, en ligne, leur panier aux producteurs partenaires, qui viennent livrer sur le campus. De nouveaux débouchés pour les producteurs, une meilleure qualité de vie pour les étudiants, cette initiative s'est, depuis, étendue à d'autres campus et à d'autres établissements qui soutiennent le projet, particulièrement pendant la pandémie qui a accentué la précarité étudiante. Pour finir, Delphine Le Gall, responsable du service culture et vie des campus à l'UBS, partage son témoignage.
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Le portrait du mois : Des saisons sans pépin
Antoine BESNARD, AuteurPascale et Xavier Doussinault sont arboriculteurs bio à Plestan, dans les Côtes d'Armor. Ils cultivent, sur 3 de leurs 6 ha de SAU, des pommes à couteau (60 %) et des pommes à jus (40 %) dont ils assurent la transformation. Ils produisent également des poires, des coings, des kiwis, des framboises, des groseilles, de la rhubarbe et du sureau. Ils commercialisent leurs fruits à la ferme, en paniers, en Biocoop et en restauration collective. À l'année, ils font tourner la ferme à 3, avec un salarié permanent ; pour la récolte, ils embauchent 7 saisonniers. Chaque année, ils parviennent à embaucher une équipe complète, souvent recrutée par le bouche à oreille (réseau paysan, annonces dans les paniers...). La récolte commence fin septembre, pour environ un mois. Ensuite, deux semaines sont consacrées à la transformation en jus, durant lesquelles les arboriculteurs gardent un des saisonniers. Pascale et Xavier doivent composer avec la météo et la maturité des fruits, très importantes pour le goût et la conservation des fruits cueillis. L'équipe est briefée chaque matin, avec un point sur la récolte de la veille, et chacun est équipé d'une calibrette, un anneau qui indique la taille minimum des pommes à récolter, afin de respecter, notamment, les critères pour la vente en Biocoop. Gérer des saisonniers requiert beaucoup de pédagogie et quelques astuces de ressources humaines, surtout avec des équipes différentes chaque année : Xavier et Pascale partagent leur expérience d'employeurs.
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Le portrait du mois : Salariés fidèles, patrons heureux
Antoine BESNARD, AuteurEntre 2013 et 2016, Aurélie et Adrien Vandermersch ont repris trois fermes pour en faire une de 150 ha, à Elven, dans le Morbihan (56). Au départ, ils s'installent en maraîchage bio diversifié et cultivent des céréales pour l'atelier pains d'Aurélie, vendus en direct ; finalement, l'activité de panification étant trop chronophage, ils se concentrent sur les légumes. Rapidement, Pro Natura leur propose d'approvisionner le groupe ; c'est ainsi que "La Petite Ferme" a développé ses circuits de commercialisation, en gros, avec, en parallèle, la vente en magasins de producteurs, ainsi qu'en demi-gros. L'équipe de salariés s'est progressivement formée et "fidélisée" pour atteindre, aujourd'hui, 4 permanents et 1 apprentie. Patrons attentifs au bien-être de leurs salariés, les Vandermersch ont investi dans un parc de bon matériel et ne lésinent pas sur l'équipement, que ce soit en termes de confort ou de sécurité. Ils ont également instauré des entretiens annuels avec leurs salariés et les forment à tout, afin de les autonomiser sur les chantiers. Aujourd'hui, les relations de confiance construites entre les patrons et les salariés permettent à Adrien et Aurélie de déléguer non seulement le travail sur la ferme, mais aussi la commercialisation (relations acheteurs, commandes) lors de leurs congés d'été.
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Une agriculture qui répare la planète : Les promesses de l'agriculture biologique régénérative
Vandana SHIVA, Auteur ; Jacques CAPLAT, Auteur ; Andre LEU, Auteur | ARLES CEDEX (Place Nina-Berberova, BP 90038, 13 633, FRANCE) : ÉDITIONS ACTES SUD | 2021
Des millions de paysans et de paysannes, notamment en Inde ou en France, expérimentent des techniques et des démarches globales qui ouvrent un espoir immense pour une autre agriculture. Ces expériences témoignent que lagriculture peut renouer avec le vivant, assurer laccès à une eau et à une alimentation saines, lutter contre la pauvreté et les inégalités et, au-delà, devenir une source de stabilité climatique, de renaissance de la biodiversité, de régénération des sols et de production vivrière performante. Ces approches sont souvent désignées sous le terme générique d"agroécologie paysanne", mais la militante indienne Vandana Shiva préfère les nommer "agriculture biologique régénérative", actant ainsi un retour aux sources historiques de lagriculture bio tout en affirmant une ambition nouvelle : réparer les dommages causés par lagro-industrie. Dans cet ouvrage, écrit à plusieurs mains, trente ans dexpérience de lassociation paysanne indienne Navdanya, fondée par Vandana Shiva, sont complétés par des exemples français et européens, et éclairés par des études scientifiques internationales et des explications agronomiques pédagogiques. En réalisant la synthèse du terrain et de la recherche scientifique, des savoirs paysans et des savoirs académiques, de lInde et de lEurope, ce livre retrouve la démarche initiale de certains fondateurs de lagriculture biologique et propose un nouvel élan pour un projet planétaire fécond.
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Un air de famille
Antoine BESNARD, AuteurCet article décrit la transmission dune ferme familiale, la Ferme de la Raudais, initialement en élevage bovin lait conventionnel, dans les Côtes dArmor et sa conversion à l'AB sous la pression des enfants repreneurs. Choc des cultures, des générations, représentation de la femme dans le milieu agricole, tensions familiales ou freins psychologiques... sont ainsi mis en relief à ce moment-clé. Mais, cest aussi une histoire de grande confiance et de compréhension, et une ferme qui ne part finalement pas à lagrandissement, avec une belle évolution vers une ferme en bio, en bovins viande et vente directe, puis vers une dynamique collective (installation dun paysan boulanger et projet dinstallation en maraîchage en cours).
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Bioentreprisedurable : Observatoire RSE 2021
Initiative portée par le Synabio, Bioentreprisedurable (BioED) est un label RSE indépendant, créé en 2014 par et pour les entreprises de la bio. 46 entreprises labellisées BioED sont engagées dans une démarche d'amélioration de leurs pratiques pour contribuer à la construction d'un modèle alimentaire durable. Plusieurs indicateurs-clés de la RSE constituent la boussole des entreprises BioED sur le long terme (gouvernance, ressources humaines, environnement, achats et ventes, santé, ancrage territorial...). Ce document présente, pour la première fois, les chiffres-clés de la performance RSE des entreprises BioED. Chaque année, l'ensemble de ces entreprises indiqueront la mesure des indicateurs de performance RSE de l'année précédente, ce qui permettra d'établir un suivi de progression.
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Covid 19 : Les circuits courts : plus forts après la crise ?
Agathe PERRIN, AuteurLes GAB bretons ont mené des enquêtes auprès de leurs adhérents en circuits courts, afin de connaître l'impact de la crise Covid-19. On note une forte disparité entre les fermes. Si la majorité ont vu leur chiffre daffaires (CA) augmenter (cest particulièrement vrai pour les maraîchers), certains ont vu leur CA stagner et dautres ont vu le leur baisser (en particulier ceux ayant des débouchés tournés vers la restauration et les marchés de plein vent). Face à ces perturbations, les producteurs ont renforcé leurs ventes à la ferme ou leurs ventes en ligne, avec livraison à domicile de façon individuelle ou collective. Certains de ces débouchés se sont pérennisés. Après une année de crise, beaucoup dagriculteurs sont épuisés physiquement et mentalement face à tous ces changements et à ces adaptations permanentes, à ces réorganisations et/ou créations de nouveaux débouchés Si la plupart restent sereins pour la suite (débouchés consolidés, activité reconnue de première nécessité ), il nen est pas de même pour ceux qui ciblent en priorité la restauration commerciale, lévènementiel De plus, la crise a fait ressortir des difficultés en lien avec les conditions de travail et lorganisation du travail dans les fermes en circuits courts. Elle a également incité les producteurs à sinterroger sur leur stratégie commerciale.
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Dossier : Quelles solutions pour lever les freins au changement de système ?
Maxime LEQUEST, AuteurEn 2020, le CEDAPA (Cendre détude pour un développement agricole plus autonome) a réalisé des enquêtes auprès de 28 éleveurs laitiers afin didentifier les freins qui les empêchent dentamer une transition vers des systèmes de production plus herbagers. Les freins relevés sont dordre économique (ex : une ferme avec un niveau dannuités important souhaite maintenir un haut niveau de production pour pouvoir rembourser), technique (ex : manquer de surfaces accessibles ou manquer de compétences pour gérer le pâturage), social (ex : avoir la sensation de changer de système « seul contre tous », en désaccord avec son entourage et/ou son voisinage) ou organisationnel (ex : appréhender de déplacer ses vaches laitières sur des parcelles éloignées deux fois par jour). Lister ces freins constitue la première étape du changement. Franchir le pas pour les lever représente la seconde étape. De nombreux éleveurs y parviennent à condition dêtre accompagnés, soit individuellement, soit collectivement. Trois dentre eux expliquent comment ils ont surmonté leurs freins. Ils sont basés dans les Côtes dArmor et 2 sur 3 sont en bio.
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Dossier : Le Réseau RADiS : pour des filières bio et solidaires à l'échelle des territoires !
Sylvie LA SPINA, Auteur ; Dominique PARIZEL, AuteurEn Wallonie, Nature & Progrès s'est associé avec la Fondation Cyrys pour créer, dans la région de Dinant, le Réseau RADiS (Réseau Alimentaire Dinant Solidaire). Le projet a pour objectif de travailler sur 3 dimensions essentielles pour faire évoluer les systèmes alimentaires : la relocalisation de l'alimentation, le développement de l'agriculture biologique et l'accessibilité de l'alimentation bio et locale pour tous. Les 2 partenaires se sont d'abord concentrés sur un premier territoire, celui de Dinant, et espèrent que ce premier projet inspirera toute la Wallonie. Dans ce dossier, les auteurs présentent le Réseau RADiS, ses principes et ses valeurs, ainsi que son fonctionnement.
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Etre « de la nature » ? Quels liens entre humains et non humains ?
Goulven LE BAHERS, Auteur ; Didier GOMES, AuteurLes éleveurs et éleveuses du Civam Empreinte (Occitanie) font pâturer leur troupeau dans des espaces peu anthropisés. En composant avec la végétation offerte par les parcours, ils ont limpression de faire partie de la nature. Ces éleveurs ont décidé dengager une réflexion afin de comprendre les liens quils tissent au quotidien avec leurs animaux, ainsi quavec les autres espèces vivantes. Lobjectif est ainsi de mieux appréhender ces liens, de pouvoir les expliquer et les partager, mais aussi de comprendre les points de vue des citoyens sur leur métier et de leur faire découvrir la réalité. Leur projet est financé sur trois ans par la Fondation de France et dans le cadre d'un GIEE nommé « Consolider les pratiques économes et autonomes et leur acceptabilité sociale vis-à-vis du travail des éleveurs et des demandes sociétales ». Ce lien éleveur-nature sera abordé sous un angle technique (fonctionnement des systèmes), anthropologique, psychologique et philosophique. Ce travail devrait aboutir à la création doutils pratiques, à des rencontres éleveurs-citoyens et à un film retraçant cette réflexion.
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Etude de démarches de durabilité dans le domaine alimentaire : Rapport d'analyse transverse
Christophe ALLIOT, Auteur ; Marion FEIGE-MULLER, Auteur ; Delphine MC ADAMS-MARIN, Auteur ; ET AL., Auteur | LE PRÉ-SAINT-GERVAIS (35/37 Rue Baudin, 93 310, FRANCE) : WWF FRANCE | 2021Depuis plusieurs années, les démarches de durabilité alimentaire se sont multipliées : labels, certifications, marques privées, démarches de progrès... Si cette multiplication a pu générer un manque de lisibilité pour les consommateurs, elle a également amené les pouvoirs publics à mettre en place des politiques de soutien favorisant certaines de ces démarches. Forts du constat qu'il nexiste pas, à lheure actuelle, détude analysant de façon systémique les impacts sociaux, économiques et environnementaux engendrés par les différentes démarches de durabilité alimentaire, les auteurs ont souhaité répondre à ce besoin, afin d'éclairer les consommateurs et les décideurs politiques. A partir d'une grille de durabilité comportant 14 problématiques (7 associées aux limites écologiques de la planète et 7 associées aux droits fondamentaux des personnes), 11 démarches françaises de durabilité alimentaire ont été étudiées : Agriculture biologique, Bio Equitable en France, Demeter, Nature & Progrès, Agri Confiance, Zéro Résidu de Pesticides, Haute Valeur Environnementale, Bleu-Blanc-Cur (filière bovine et filière porc-volaille), Appellation dOrigine Protégée (filière Comté et Cantal), Label Rouge (filière volaille de chair et filière porcine), Cest qui le Patron ? (filière lait liquide et filière jus de pomme). Pour chacune de ces démarches, les impacts environnementaux et socio-économiques sont analysés. Les auteurs énoncent ensuite des recommandations visant à attirer l'attention des politiques publiques sur des démarches dont les impacts réels ne sont pas à la hauteur des intentions affichées, au vu des résultats de l'étude. L'utilité de disposer d'une grille d'indicateurs et d'analyse de la durabilité des démarches alimentaires est soulignée, tant pour les acteurs à l'origine des démarches alimentaires, pour les acteurs économiques (opérateurs de l'industrie agroalimentaire, de la restauration collective, etc.), que pour les décideurs publics.
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Nantes, ville nourricière
Marie ARNOULD, AuteurHéritière d'un riche passé maraîcher, la ville de Nantes (44) se réinvente, notamment en attribuant de l'espace et des moyens à des projets d'agriculture urbaine. Loin des clichés, cette agriculture urbaine se veut avant tout productive et ancrée dans un projet de territoire. Olivier Durand, agronome de formation, gère un jardin potager en bacs, de 1 000 m2, créé en 2016, et dont les légumes alimentent une partie des besoins du restaurant/tiers-lieu la Cantine du Voyage, qui a financé le projet. Olivier Durand exploite aussi 3 000 m 2 à proximité de la ville. Pour lui, cette complémentarité ville/campagne assure à son activité la viabilité financière nécessaire. Le maraîcher s'occupe également du potager du restaurant étoilé l'Atlantide. Autre lieu dédié à l'agriculture, à deux pas de l'île de Nantes, l'Agronaute est une ferme urbaine transitoire qui préfigure la création de la Ferme des 5 Ponts, portée par 2 associations, lieu hybride qui accueillera des personnes en situation de précarité, un restaurant solidaire, une boutique Emmaüs et une ferme urbaine. Un peu plus loin, le Champignon urbain, créé en 2017, aujourd'hui GAEC de 3 personnes, produit 150 kg de champignons par semaine. Dans le quartier du Doulon, qui a donné son nom à la laitue originaire de ce quartier de Nantes, un programme d'urbanisme intègre le projet de création de 4 fermes urbaines sur 7 ha. Grâce au soutien de la Métropole envers les projets collectifs, d'autres maraîchers s'inscrivent dans cette dynamique qui cherche à allier urbanisation, restauration des écosystèmes et approvisionnement local. Citons aussi le projet de l'Etable nantaise, qui vise à faire pâturer des vaches dans l'agglomération. Aujourd'hui, avec une SAU de 13 500 ha et en inscrivant l'agriculture urbaine au cur de sa stratégie d'aménagement du territoire, Nantes est l'une des métropoles françaises les plus avancées en matière d'autonomie alimentaire.