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Agence BIO : une gouvernance élargie
BIOFIL, AuteurPour gagner en représentativité, lAgence BIO a élargi sa gouvernance à la distribution et aux structures régionales. En avril 2023, trois nouveaux représentants sont entrés dans son conseil dadministration : Christelle Le Hir, présidente du directoire de La Vie Claire (pour représenter la distribution spécialisée, par la voix du Synadis Bio) ; Benoit Soury, directeur Marché Bio de Carrefour et directeur Proximité France (pour représenter la GMS, par la FCD Fédération du commerce et de la distribution) ; Philippe Lassalle Saint Jean, président dInterbio Nouvelle-Aquitaine et directeur général de la Maison Meneau (pour représenter les régions dotées dInterbio, cousines régionales de lAgence BIO). Pour rappel, lAgence BIO a une mission de concertation. Elle doit faciliter le dialogue autour des différentes visions de la bio, en accueillant à la fois des acteurs spécialistes et des acteurs généralistes investis dans le secteur bio, et ce, à tous les maillons de la chaîne de valeurs. Cet élargissement de lAgence BIO a vocation à se poursuivre, en accord avec les vux du ministère de lAgriculture et de la Souveraineté alimentaire.
Annuaire Biofil des fournisseurs de lagriculture bio 2023-2024
Dans cette édition 2023-2024 de son Annuaire des fournisseurs de lagriculture bio, Biofil répertorie les coordonnées de fournisseurs de : - Matériels (élevage, grandes cultures, maraîchage, viticulture, arboriculture, transformation et stockage, construction/économies dénergie, protections physiques des plantes, tracteurs) ; - Agrofournitures (élevage, semences et plants, protection des plantes, fertilisation) ; - Aval/débouchés (collecteurs et stockeurs, transformateurs, groupements de producteurs) ; - Services (organismes de contrôle et marques, laboratoires d'analyses spécialisés, organismes institutionnels et de développement de la bio, instituts techniques, stations dexpérimentations/recherche, interprofessions nationales, conseils indépendants, agriculture connectée, diffusion et presse, banques/assurances, salons/foires/expositions) ; - Formation (initiale par voie scolaire, par apprentissage, pour adultes, enseignement supérieur, autres formations).
Bio : Tous unis face aux turbulences
Sophie SABOT, AuteurLe 12 octobre 2023, dans la Drôme, la Région et la Chambre d'agriculture Auvergne-Rhône-Alpes ont signé le nouveau plan régional consacré à l'agriculture biologique. Une enveloppe de 10,4 millions d'euros sur cinq ans est allouée aux structures partenaires du plan bio (les chambres d'agriculture, la FRAB, la Coopération agricole régionale et le Cluster Bio) pour poursuivre leurs missions d'accompagnement des agriculteurs (bio ou en démarche de conversion), mais aussi pour développer les débouchés : soutien aux entreprises de transformation, diversification des circuits de distribution...
Une certification pour du bio produit sans céréales
Sophie BOURGEOIS, AuteurL'ADVEH, Association pour le Développement et la Valorisation de l'Élevage à l'Herbe, est née en 2020, à l'initiative de groupes d'éleveurs des Deux-Sèvres et du Sud-Ouest. Elle permet aux éleveurs de ruminants (bovins, ovins, caprins, en lait et viande), en agriculture biologique et qui ont fait le choix du tout herbe pour nourrir leurs troupeaux, de valoriser leurs systèmes à travers une certification spécifique et une marque dédiée, appelée Pâtures et Papilles. À ce jour, douze élevages sont d'ores et déjà certifiés, et dix autres ont lancé les démarches. Bien que tous soient 100 % à l'herbe, ces systèmes se distinguent par des pratiques variées. Sébastien Quinault, co-président de l'ADVEH et éleveur de Salers dans les Deux-Sèvres, apporte son témoignage.
Un climat en plein bouleversement : Rapport d'activité 2021/2022 du FiBL
Jannick SCHERRER, Auteur ; Sofia BARTSCH, Auteur ; Deborah BIERI, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2023Dans son rapport dactivité 2021/2022, le FiBL offre un aperçu des travaux menés sur lensemble de ses 6 sites (Suisse, Allemagne, France, Autriche, Hongrie et Europe). Un large éventail de projets sont présentés, de la promotion de la biodiversité dans les grandes cultures au potentiel des lentilles deau et à la durée de vie productive des vaches laitières suisses, en passant par un projet éducatif sur lalimentation durable en coopération avec un établissement scolaire, ainsi que des mesures pour améliorer lagriculture et lélevage dans la région du Sahel. Les projets abordent aussi le changement climatique, le sol, le microbiome, les alternatives au cuivre, les bandes fleuries, les semences, le pâturage des vergers, la réduction des produits vétérinaires, la sélection dune nouvelle race de porc bio suisse
Contrôles bio 2022 : La transparence à tout prix
Sabrina ALBRECHT, AuteurEn collaboration avec Cebio, Bio Linéaires présente, pour la 7ème année consécutive, les chiffres-clés des contrôles bio en France. En 2022, sur les 85 811 opérateurs (producteurs, transformateurs...) enregistrés en agriculture biologique, 138 100 inspections ont été effectuées sur sites. En plus des audits annuels réalisés à 100 %, 33 % des opérateurs ont été contrôlés par sondage et 25 % sans préavis (à noter que la réglementation impose 10 % de contrôles inopinés).
En direct de lInao : À lheure du numérique : une mine dinformations en ligne
Olivier CATROU, AuteurPour maintenir la qualité de ses services, tout en permettant au plus grand nombre dappliquer les règles bio dans une situation de sécurité juridique, lInao (Institut National de l'Origine et de la Qualité) a adapté et créé des outils numériques plus performants. Du point de vue de la réglementation bio, lInao propose plusieurs pages internet dédiées à lAB. Le Guide de lecture y est notamment présenté sous la forme dun tableau, avec, derrière chaque ligne de règlement, une explication souvent illustrée dexemples concrets. Pour les sujets spécifiques, les explications donnent lieu à des notes à part entière accessibles en ligne : les notes de lecture. Il est aussi possible de trouver les listes des substances utilisables en bio, ainsi que la liste des organismes certificateurs agréés par lInao. Cet Institut met également à disposition deux bases de données pour suivre les disponibilités en semences et en plants bio. Les demandes de dérogation seffectuent maintenant en ligne : elles passent par le site semences-biologiques.org (pour les plants et les semences non bio) ou par Derogbio (pour le reste des dérogations). Ces outils fluidifient les échanges entre les producteurs, les organismes certificateurs et les agents de lInao. Ils permettent aussi une réponse plus rapide à ces demandes, qui sont de plus en plus nombreuses (plus de 10 000 demandes annuelles). En complément de cet article, un encart retranscrit linterview de Nicolas Trémouillères, qui est en charge du Système dinformation de la bio à lAgence BIO (ce système permet de constituer une base de données sur lensemble des opérateurs engagés en agriculture biologique en France).
En direct de lInao : Le législateur, ladministration et le juge : qui dit le droit ?
Olivier CATROU, AuteurLagriculture étant une compétence partagée entre lUnion européenne (UE) et les États membres, mais la réglementation bio est essentiellement issue de lUE. Ainsi, le règlement de base est adopté par le Conseil européen et aussi, depuis 2009, par le Parlement européen et il simpose aux États. Au niveau de ces derniers, peu de choses restent donc à définir en matière de cahier des charges (en France, le cahier national bio ne concerne plus, par exemple, que des dispositions relatives à des espèces animales sans règles détaillées dans le règlement européen, comme les autruches). La bonne mise en uvre du règlement bio, compétence des États, est, en France, sous la tutelle de lInstitut National de lOrigine et de la Qualité (INAO). Pour ce faire, lINAO tient à jour un guide de lecture permettant de préciser les modalités de la mise en pratique du cahier des charges de la bio. Or, le Conseil dÉtat et, en ultime recours, la Cour de Justice de lUnion européenne (CJUE) peuvent être saisis quand lappréciation de lINAO dans la mise en uvre du règlement est remise en cause sur un point donné. Ainsi, cet article précise les rouages entre règlement européen, actes secondaires, arrêtés nationaux, guide et notes de lecture, jurisprudence et le rôle et les compétences de lUE, des États membres, de lINAO, du Conseil dÉtat ou encore de la CJUE en la matière.
Emeric Pillet, directeur de lItab : « Garantir un institut dédié à la filière bio »
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurDans cette interview, Emeric Pillet, directeur de lItab depuis juin 2022, revient sur lactualité, les projets et la dynamique portés par cet institut, qui a vu le renouvellement, pour cinq ans, de sa double qualification comme institut technique de lagriculture et de lagroalimentaire bio. Cette double qualification est un point-clé qui différencie lItab dautres instituts agricoles et qui confirme limportance de travailler de lamont à la fourchette. Ainsi, les filières bio disposent dun institut dédié en capacité de travailler sur lensemble des problématiques. Pour ailleurs, lItab collabore activement avec les autres instituts agricoles, ou encore avec INRAE et sappuie sur un éco-système de partenaires comme lassociation Itab Lab. Les projets sont nombreux et les défis à relever aussi, comme, par exemple, les externalités de la bio ou laffichage environnemental avec le Planet Score. Cela demande des moyens et dimportantes compétences, doù lenjeu de développer aussi les ressources et les effectifs de lItab. Certes, nécessité est faite de prioriser en fonction des moyens, mais « [ ] nous avons la capacité de travailler ou tout au moins de coordonner des travaux sur toutes les thématiques », et « [ ] il ny a aucun sujet technique tabou ».
Engagée pour une installation-transmission plus juste
Amandine LEDREUX, AuteurIl a fallu 5 ans à Virginie Roussel, maraîchère bio à Guipry-Messac (35), pour finaliser, en 2019, son installation dans l'ancienne ferme familiale. Après cette expérience laborieuse, cette productrice a souhaité partager son expérience pour faciliter l'installation, d'autres porteurs et porteuses de projet. Aujourd'hui référente régionale installation-transmission, Virginie Roussel décrit, dans cet interview, son intégration au sein du réseau GAB-FRAB Bretagne, son rôle de référente et les bénéfices qu'elle retire, sur le plan professionnel et humain, de son engagement pour l'avenir des fermes françaises.
Gender-Sensitive Assessment on Participatory Guarantee Systems (PGS) in the Pacific Small Island Developing States (SIDS)
IFOAM Organics International et Mountain Partnership ont collaboré pour promouvoir la mise en place de systèmes alimentaires durables dans des régions aux écosystèmes fragiles, en développant des pratiques agroécologiques. Ils se sont notamment intéressés à la place des femmes et aux opportunités quoffrent les systèmes conduits en agriculture biologique pour les aider à sémanciper. Pour certifier et garantir le respect des pratiques bio, il est possible de mettre en place des systèmes participatifs de garantie (SPG). Ces systèmes sont principalement mis en uvre dans des pays en voie de développement, en alternative à la certification par tierce partie. Cette étude porte ainsi sur le rôle des femmes et sur leurs initiatives au sein des SPG, en prenant les îles du Pacifique comme cas détude (Fidji, Palau, Papouasie de Nouvelle Guinée, Samoa, Îles Salomon, Tonga et Vanuatu). Ce rapport commence par apporter des éléments de contexte, en décrivant le type dagriculture pratiqué dans ces îles, en apportant des informations sur le niveau de sécurité alimentaire et en détaillant le rôle des femmes dans le système alimentaire. Il effectue, ensuite, un état des lieux des SPG déjà existants, des besoins pour mieux encadrer/certifier les pratiques biologiques et de la place des femmes dans les systèmes bio. Il effectue notamment un focus sur le Système de garantie biologique du Pacifique (POGS) et sur le rôle de POETCom (Pacific Organic and Ethical Trade Community) qui sefforce de développer des SPG, notamment dans les îles Tonga. Globalement, lintégration du genre dans les systèmes en AB en est encore à ses débuts et POETCom est lune des rares organisations à prendre clairement des mesures pour combler cette lacune. Par ailleurs, la crise Covid-19 a de forts impacts sur le financement des SPG : les aides extérieures qui permettent de les financer sont plus précaires depuis cette crise sanitaire.
Le guide de la distribution de produits bio en Nouvelle-Aquitaine, Occitanie & Auvergne-Rhône-Alpes Édition avril 2023
Le Cluster Bio Auvergne-Rhône-Alpes s'associe à INTERBIO Nouvelle-Aquitaine et à INTERBIO Occitanie pour publier ce guide destiné aux entreprises de transformation, aux coopératives et aux producteurs bio des régions. Bien plus quune simple présentation des principaux distributeurs implantés dans ces trois régions, ce guide précise également les méthodes de référencement de chacun, afin de faciliter les partenariats commerciaux entre les acteurs de la filière bio. Cette troisième édition, actualisée et complétée avec des acteurs de la région Auvergne-Rhône-Alpes, recense les réseaux bio spécialisés, les grossistes bio régionaux, les distributeurs de la GMS, ainsi que les acteurs du e-commerce. Chaque fiche présente les informations suivantes de manière synthétique : - La présentation du réseau, de lentreprise et de ses spécificités ; - La qualification de loffre ; - Lorganisation logistique du réseau ; - Le référencement : parcours de référencement, cahier des charges ... ; - Les contacts. Ce guide présente aussi les 3 structures à l'initiative de ce guide, ainsi que des fiches thématiques sur le vrac et le local.
Millésime BIO : 30 ans, 30 prises de parole
Élodie LOUCHEZ, Auteur ; Sharon NAGEL, Traducteur | MONTPELLIER (Bât. A8, ZAC Tournezy, 2 Rue Simone Signoret, 34 070, France) : SUDVINBIO | 2023Il y a trente ans, une poignée de vignerons languedociens lançaient l'idée d'un salon professionnel dans lequel on ne retrouverait que des vins issus de l'agriculture biologique. Trois décennies plus tard, Millésime BIO est devenu une agora qui rassemble, chaque année, plusieurs milliers de producteurs et de visiteurs du monde entier. Entre temps, une conversion massive des vignes a été réalisée, mais aussi une conversion des esprits. Dans ce document, trente protagonistes de l'histoire du salon et de la filière des vins biologiques livrent leurs témoignages. À noter que tous les témoignages sont traduits en anglais.
Philippe Gérard, président de France Vin Bio
Frédérique ROSE, AuteurDepuis novembre 2022, Philippe Gérard, négociant 100 % bio chez Biovidis, est le nouveau président de France Vin Bio. Cette association nationale interprofessionnelle des vins bio regroupe lAssociation des Champagnes Biologiques, Vignerons Bio Nouvelle-Aquitaine, Sudvinbio, Sud Est Vin Bio, Loire Vin Bio et Interbio Nouvelle-Aquitaine. Plusieurs thèmes sont abordés, tout au long de linterview de Philippe Gérard : le travail de communication sur les vins bio mené par France Vin Bio avec lAgence BIO et le financement de cette campagne de communication (négociation avec les interprofessions régionales) ; le positionnement de France Vin Bio vis-à-vis du label Haute Valeur Environnementale (HVE) ; les projets à lancer au sein de France Vin Bio (fédérer les Bourguignons et les Alsaciens, qui ne sont actuellement pas présents au sein de lassociation, et lancer un projet autour du réemploi des bouteilles) ; létat actuel du marché du vin (consommation de vin bio et non bio en baisse) et les leviers pour inciter les consommateurs à faire un arbitrage en faveur des vins bio. En complément de cet article, un encart fait le point sur lavancée concernant le renouvellement de lapprobation dutilisation du cuivre pour traiter la vigne, à travers les propos de Stéphane Becquet, conseiller au sein de Vignerons Bio Nouvelle-Aquitaine.
Les pionnier·ères de la biodynamie 1 : Maria Thun, la jardinière aux étoiles
Éva BOLTEN, AuteurMaria Thun était la jardinière-chercheuse allemande à l'origine de l'ouvrage de référence "Calendrier des semis", aujourd'hui publié en France sous le nom "Calendrier biodynamique". Dans cette interview, célébrant cette pionnière de la biodynamie, les petits-enfants de Maria Thun répondent aux questions de Biodynamis concernant le parcours de leur grand-mère, son travail et ses réalisations, et concernant la poursuite et la transmission de ses travaux de recherche par ses descendants.
PLOAA jamais sans la bio : la Fnab présente 5 propositions
BIOFIL, AuteurLa concertation sur le Pacte et la nouvelle loi dorientation et davenir agricole PLOAA -, lancée début 2023 par le ministère en charge de lAgriculture, sest achevée fin juin 2023. La Fnab, qui était intégrée aux groupes de réflexion, réclame une meilleure prise en compte de lagriculture bio, et ce, principalement sur trois axes : orientation et formation ; installation et transmission ; adaptation et transition face aux changements climatiques. La Fnab demande ainsi à : 1 - Rendre obligatoire, dans lenseignement agricole, un module équivalent à 3 h/semaine sur lagriculture bio ; 2 Instaurer, pour les futures installations bio, un accompagnement par une structure spécialisée dans lagriculture bio ; 3 Élargir laccès au foncier à 100 % des terres agricoles (y compris le fermage) en rendant les porteurs de projets en bio prioritaires ; 4 Inciter le secteur de la recherche agricole à mieux caractériser la résilience des techniques agricoles bio vis-à-vis de la gestion quantitative de leau et de ladaptation aux bouleversements climatiques ; 5 Faire réaliser les diagnostics climatiques, obligatoires au moment de linstallation ou de la transmission, par des techniciens dédiés à la bio et avec des outils adaptés à la bio.
Rapport d'activité 2022 ITAB
Ce rapport d'activités 2022 de l'ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) offre une vision panoramique des projets en cours, des résultats diffusés et des initiatives engagées. Deux faits majeurs sont à retenir pour cette année : 1 - 2022 a été la première année de mise en uvre du nouveau programme pluri-annuel et de ses orientations ; 2 - Le succès de la demande de reconduction de la requalification de l'ITAB en tant qu'Institut Technique Agricole et Institut Technique Agro-Industriel pour la période 2023-2027. Les travaux auxquels les équipes de l'Institut, ainsi que leurs partenaires, contribuent s'articulent autour de trois axes : 1 - Renforcer la multi-performance des systèmes alimentaires biologiques ; 2 - S'engager pour renforcer la santé des écosystèmes agricoles et la santé humaine ; 3 - Accompagner le changement d'échelle de l'AB et les transitions de l'agriculture et de l'alimentation. Pour chacun des axes de travail, les missions sont de : 1 - Produire des connaissances ; 2 - Accompagner les décideurs et proposer des services aux entreprises agricoles et agroalimentaires ; 3 - Fédérer les acteurs de la R&D bio ; 4 - Capitaliser, partager et diffuser les connaissances.
Rapport d'activité et moral 2022-2023
Le Synabio, le syndicat national des entreprises agroalimentaires bio (transformateurs et distributeurs), se présente à travers son rapport d'activité et moral (missions, équipe, actions réalisées, publications...) pour 2022-2023. Entre le recul du marché et la hausse des coûts de production, le syndicat a notamment mis l'accent, avec ses partenaires, sur des actions de plaidoyer et de communication visant notamment à relancer la consommation bio et à accompagner les filières et les producteurs confrontés à des excédents de production.
Technical report: Exploring opportunities to increase the synergy between Participatory Guarantee Systems (PGS) and Third-Party Certification (TPC) in organic agriculture
IFOAM Organics International et Mountain Partnership ont collaboré pour promouvoir la mise en place de systèmes alimentaires durables dans des régions aux écosystèmes fragiles, comme les montagnes et les îles, en développant des pratiques agroécologiques. Pour certifier et garantir le respect de ces pratiques, il est nécessaire de mettre en place un système de contrôle. Cependant, tous les producteurs nont pas accès à une certification individuelle par tierce partie (cest-à-dire par un organisme certificateur agréé). Il existe néanmoins des systèmes alternatifs, tels que les systèmes participatifs de garantie (SPG) et les systèmes de certification de groupe, aussi appelés systèmes de contrôle interne (SCI). Ce rapport explore le potentiel et les opportunités de synergies entre ces différents systèmes, et apporte des recommandations. Il se base sur des entretiens réalisés avec des experts et avec diverses parties prenantes impliqués dans des systèmes alimentaires durables. Dans sa première partie, il commence par définir et contextualiser les SPG et les SCI, puis décrit leurs enjeux communs. La seconde partie de ce rapport montre les synergies possibles entre les différents types de certification en se basant sur des exemples concrets. Le premier se situe en Tanzanie, où les SPG et les SCI permettent de soutenir l'adoption de pratiques agricoles durables. Le deuxième est celui de la coopérative brésilienne COOPFAM, qui, grâce aux SCI et aux SPG, offre aux femmes les moyens de cultiver et de commercialiser leurs cafés biologiques.
The World of Organic Agriculture : Statistics and Emerging Trends 2023
Helga WILLER, Auteur ; Bernhard SCHLATTER, Auteur ; Jan TRAVNICEK, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2023Dans cette 24ème édition de "The World of Organic Agriculture", publié chaque année par le FiBL et IFOAM - Organics International, les auteurs dressent un panorama complet de l'agriculture biologique dans le monde et de ses récents développements. En 2021, l'AB a poursuivi sa progression : elle était pratiquée dans 191 pays, sur plus de 76 millions d'hectares (1,6 % de la SAU mondiale), gérés par au moins 3,7 millions d'agriculteurs. Cette même année, cela représentait un marché de près de 125 milliards d'euros pour les aliments et les boissons issus de l'agriculture biologique. Si ce marché progresse toujours, sa croissance a ralenti en 2021, principalement en Europe, impactée par les conflits géopolitiques et la hausse des prix des denrées alimentaires. D'après les prévisions, cette croissance devrait être encore plus faible en 2022. Ce rapport est construit en quatre grandes parties. Tout d'abord, des statistiques à l'échelle mondiale sont présentées (surfaces cultivées, nombre d'exploitations agricoles et d'opérateurs, ventes au détail et commerce international, situation dans les pays en développement...). Puis, est dressé un état des lieux du marché mondial des aliments et des boissons biologiques, ainsi que des importations en Europe. Une troisième partie permet de faire le point sur les normes et sur les politiques de soutien à l'agriculture biologique en vigueur, ainsi que sur les systèmes participatifs de garantie en 2022. La dernière partie présente les chiffres continent par continent (Afrique, Asie, Europe, Amérique latine et Caraïbes, Amérique du Nord et Océanie), ainsi que des zooms sur quelques pays (Kenya, Ukraine, États-Unis, Canada, Australie et Nouvelle-Zélande).
Agence BIO : Rapport d'activité 2021
L'Agence BIO, créée en 2001, a pour mission d'expliquer et de promouvoir l'agriculture et l'alimentation biologiques. L'Agence BIO met en place des actions d'information à destination des consommateurs. Elle collecte, analyse et partage les données sur la consommation et la production bio, soutient des projets de filières visant à structurer l'offre alimentaire bio française, accompagne l'objectif de 20 % de produits bio en restauration collective et facilite le dialogue des acteurs du secteur bio en France. Ce rapport présente les activités 2021 de l'Agence BIO.
LAgriculture biologique, une innovation territoriale au service du développement rural : le cas du Gers
Charlène ARNAUD, Auteur ; Pierre TRIBOULET, AuteurLagriculture biologique est un système de production qui permet de répondre aux différents enjeux liés à la durabilité de lagriculture. Cette étude a pour objectif danalyser son développement dans les territoires ruraux en tant quinnovation territoriale qui sinscrit dans une diversification du système agricole existant. Lagriculture biologique est ainsi vue comme une innovation ayant les caractéristiques dune spécialisation intelligente (processus qui vise à favoriser lidentification des caractéristiques et des avantages dune région, à mettre en valeur les avantages concurrentiels de ce territoire et à regrouper des parties prenantes autour dune vision davenir pour ce territoire). Afin danalyser ces processus, cette étude sest focalisée sur le cas du Gers, le premier « département bio » de France. Des entretiens semi-directifs ont été réalisés avec un ensemble de parties prenantes présentes sur ce territoire. Les résultats mettent en avant des dynamiques fortes dancrage de lagriculture biologique dans le territoire, soutenues tant par les acteurs institutionnels quéconomiques. Pour autant, il existe une diversité de visions de lagriculture biologique qui peuvent se révéler être un frein à son développement en tant quinnovation territoriale.
AGROBIO 35 : 30 ans, 31 portraits
Pour célébrer ses 30 années d'existence, le groupement des agriculteurs bio d'Ille-et-Vilaine présente les portraits de ses 31 adhérents et administrateurs. C'est l'occasion de retracer le chemin parcouru, autour des personnalités et des événements qui ont participé au développement de l'AB et de sa notoriété, par des innovations techniques, par la structuration et la maîtrise des filières par les producteurs, ou encore par l'accompagnement à l'installation...
Annuaire Biofil des fournisseurs de lagriculture bio 2022-2023
BIOFIL, AuteurDans cette édition 2022-2023 de son annuaire des fournisseurs de lagriculture bio, Biofil répertorie les coordonnées de fournisseurs de : - Matériels (élevage, grandes cultures, maraîchage, viticulture, arboriculture, transformation et stockage, construction/économies dénergie, protections physiques des plantes, tracteurs) ; - Agrofournitures (élevage, semences et plants, protection des plantes, fertilisation) ; - Aval/débouchés (collecteurs et stockeurs, transformateurs, groupements de producteurs) ; - Services (organismes de contrôle et marques, laboratoires d'analyses spécialisés, organismes institutionnels et de développement de la bio, instituts techniques, stations dexpérimentations/recherche, interprofessions nationales, conseils indépendants, diffusion, agriculture connectée, banques/assurances, salons/foires/expositions) ; - Formations (initiales par voie scolaire, par apprentissage, pour adultes, enseignement supérieur, autres formations).
Annuaire des compétences bio en Auvergne-Rhône-Alpes
Diane RIVATON, Auteur ; Lucas PROST, Auteur ; Adrien PETIT, Auteur ; ET AL., Auteur | LYON CEDEX 07 (Agrapole, 23 Rue Jean Baldassini, 69 364, FRANCE) : COOPÉRATION AGRICOLE AUVERGNE-RHÔNE-ALPES | 2022Cet annuaire des compétences bio en Auvergne-Rhône-Alpes a été réalisé par La Coopération Agricole Auvergne-Rhône-Alpes, ABioDoc - VetAgro Sup, le Cluster Bio, la Chambre Régionale d'Agriculture AuRA, la FRAB AuRA, le Pôle Bio Massif Central et la DRAAF AuRA. Dans cette première édition, l'objectif était de rendre compte des ressources en compétences disponibles, en agriculture biologique, sur le territoire. Les premiers destinataires de cet outil sont les structures de développement de l'AB, acteurs des filières bio. L'objectif, à terme, est de communiquer cet outil à l'ensemble des opérateurs économiques. Cet annuaire, non exhaustif, regroupe des contacts reconnus sur le terrain, ce qui permet de dresser un premier état des compétences bio en région AuRA.
#BioRéflexe : une campagne de com collective pour soutenir la bio
BIOFIL, AuteurLAgence BIO a initié une campagne collective pour promouvoir la bio auprès du grand public. Cette campagne était très attendue par les filières, notamment dans ce contexte de rétractation du marché bio. Elle rassemble ainsi dautres acteurs, tels que des interprofessions (Cniel, Cnipt, Cnpo, InterApi, Interbev, Intercéréales, Interfel, Synalaf, Terres Univia) et la Maison de la Bio (Synabio, Forebio, Natexbio, Synadis Bio, Synadiet, Cosmébio). Cette campagne de communication a démarré le 30 mai 2022, notamment sur les radios, avec pour slogan « Pour nous et pour la planète, #BioRéflexe ». Les atouts de la bio y sont déclinés autour de trois axes : zéro pesticide de synthèse, lobligation dun contrôle par an pour tous, l'impact positif sur la biodiversité. LAgence BIO rappelle que, si 94 % des Français connaissent le label AB, la moitié estime ne pas avoir assez dinformations sur la bio. Face à ce constat, « léquipe de France du bio » a pu dégager un budget dun million deuros. La filière bio espère pouvoir pérenniser cette campagne. Pour cela, une meilleure répartition des COV (Contributions volontaires obligatoires) issues de l'agriculture biologique a de nouveau été demandée.
Bretagne : La plateforme Awen Bio : une source dinspiration
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLa plateforme Awen Bio (ex-plateforme PAIS) est la seule station dexpérimentation, en Bretagne, totalement dédiée aux fruits et légumes bio. Lors de sa journée portes ouvertes, les visiteurs (des professionnels agricoles et des élus) ont souligné limportance de maintenir ce site de recherche, dessais et dinnovations. Cette plateforme, créée en 2000, a été gérée par Initiative Bio Bretagne (IBB) durant une vingtaine dannées. En 2021, suite à des difficultés et sous limpulsion du Groupe de recherche en agriculture biologique (Grab), un collectif de quatre partenaires (Grab, ITAB, Frab et Agrosemens) a décidé de prendre la relève dIBB pour ne pas perdre le travail entrepris. Le site est situé sur lexploitation bio du Lycée agricole de Suscinio. Il est composé de 3 ha de plein champ et de 800 m2 sous abri. Cette surface inclut aussi un verger de pommiers et de lagroforesterie. Les travaux sont menés en lien avec les élèves du lycée, dans une démarche pédagogique. Les objectifs sont de tester et daméliorer des variétés adaptées à lagriculture bio en Bretagne, des associations de cultures, des couverts végétaux, des plantes de services, des matériels et techniques de désherbage, ainsi que de travailler sur la fertilisation, la réduction du travail du sol et la protection des cultures. Depuis sa création, des essais sont notamment menés sur des variétés populations de légumes (principalement sur choux et tomates).
Christophe Riou, directeur général de lIFV : « Obtenir des références pour les systèmes bio »
Frédérique ROSE, AuteurAprès de nombreuses années passées au sein de lInstitut Français de la Vigne et du Vin (IFV), Christophe Riou a été nommé directeur général de cet Institut, en octobre 2021. Dans cette interview, il revient sur la place de la viticulture et de la vinification biologiques au sein de lIFV. Cet institut technique a élaboré un nouveau programme scientifique pluriannuel (2022-2027), nommé Cap 2027, axé sur quatre principaux défis : la production de plants et linnovation variétale, la gestion du dépérissement et des risques sanitaires émergents, la protection durable et la transition agroécologique, le pilotage de la production, ainsi que les attentes des consommateurs et la qualité des vins. Comme la bio est un enjeu transversal, présent dans ces quatre axes, lIFV a recruté, pour la première fois, un référent national viticole bio : Nicolas Constant. Ce dernier a travaillé pendant vingt ans à Sudvinbio. Il est maintenant chargé de suivre les différents projets dexpérimentation liés à la bio (notamment sur la réduction des doses de cuivre, les couverts végétaux et lentretien du sol), deffectuer un travail danimation pour faire remonter les informations entre les différents partenaires, et de faire le lien entre les commissions scientifiques et professionnelles. LIFV a aussi décidé quun système bio serait étudié et comparé dans lensemble de ses travaux de recherche. Au cours de cette interview, Christophe Riou revient aussi sur le Label bas carbone, qui est en cours de création pour la filière viticole.
Contrôles bio : Le bilan 2021
Sabrina ALBRECHT, AuteurEn collaboration avec Cebio, Bio Linéaire présente, pour la 6ème année consécutive, les chiffres-clés des contrôles bio en France. En 2021, sur les 84 429 opérateurs (producteurs et transformateurs) enregistrés en agriculture biologique, 133 025 inspections ont été effectuées sur sites. En plus des audits annuels réalisés à 100 %, plus de 50 % des opérateurs ont été contrôles aléatoirement (la réglementation impose 10 % de contrôles aléatoires) et plus de 20 % des opérateurs ont été contrôlés inopinément.
En direct de l'Inao : Cnab : accompagner la montée en puissance de la bio
Olivier CATROU, AuteurLe Cnab (Comité national de lagriculture biologique) de lInao a installé une nouvelle mandature le 22 avril 2022. Cet évènement est loccasion de rappeler le rôle de cette instance. Le Cnab est systématiquement consulté par les autorités françaises lorsque celles-ci décident de réglementer, au niveau national, la production biologique. Le Cnab peut également être consulté dans dautres cas par des autorités compétentes : précisions sur les évolutions réglementaires européennes, interprétation de la réglementation européenne lorsque lon se trouve face à des zones dites « grises » Il émet alors un avis. Dans la pratique, ceci signifie que le Cnab est systématiquement consulté pour les évolutions du Guide de lecture ou de la réglementation européenne. Depuis 2007, la composition de ce comité était stable. Cependant, pendant la dernière mandature (de 2017 à 2022), il est apparu quil manquait lavis des fédérations et des interprofessions (qui nétaient jusqualors pas membres de cette instance). La composition du Cnab a donc évolué, avec de nouveaux entrants, pour mieux intégrer la cohérence de filière dans le raisonnement sur la cohérence du label bio.
Dossier du mois : Parcs Naturels Régionaux : Derrière le label, quel engagement ?
Elisabeth CHESNAIS, AuteurSi, selon la revue « Que Choisir », les Parcs Naturels Régionaux (PNR) ne sont parfois pas assez engagés dans la préservation et la défense de lenvironnement, il est acquis quils engendrent des externalités positives. Un PNR na pas de pouvoir réglementaire (il sappuie sur lengagement des communes adhérentes). Il doit prendre en compte les activités humaines et y intégrer des enjeux écologiques, tout en ayant une mission dexpérimentation. Et ces expérimentations engendrent des réussites. Cest le cas, par exemple, pour lagriculture biologique : elle est globalement plus présente dans les PNR quailleurs. Les Parcs peuvent ainsi être des territoires moteurs pour développer la bio. Cest le cas du PNR de lAvesnois (Hauts-de-France) : comme 75 % des communes sont implantées sur des aires de captage deau, le PNR a souhaité développer lagriculture biologique pour préserver cette ressource. Au départ, la bio, qui était globalement peu présente dans cette région, ne représentait que 1,5 % de la surface agricole du PNR. En 2020, elle représentait 10 %. Le PNR de lAvesnois a incité les agriculteurs à passer en bio et a mobilisé des opérateurs économiques pour trouver des débouchés aux productions biologiques.
Élevage bio des Pyrénées
Andréa CASSAGNES, Auteur ; Julien CANTEGREIL, AuteurLes GAB et les CIVAM des six départements pyrénéens se sont regroupés pour créer le Réseau de lÉlevage bio des Pyrénées, formalisant une collaboration qui existait depuis plusieurs années.
Le guide de la distribution de produits bio en Nouvelle-Aquitaine & en Occitanie Édition juin 2022
Laureline TERRIS, Auteur ; Marine VEYRIES, Auteur ; Anaïs PINAUD, Auteur ; ET AL., Auteur | BORDEAUX CEDEX (Cité Mondiale, 6 Parvis des Chartrons, 33 075, FRANCE) : INTERBIO NOUVELLE-AQUITAINE | 2022INTERBIO Nouvelle-Aquitaine et INTERBIO Occitanie se sont associées pour publier ce guide destiné aux entreprises de transformation, aux coopératives et aux producteurs bio de leurs deux régions, avec pour objectif de faciliter les partenariats commerciaux entre les acteurs de la filière bio. Cette seconde édition, actualisée et complétée avec de nouveaux acteurs, recense les réseaux bio spécialisés, les grossistes bio régionaux, les distributeurs de la GMS généralistes, ainsi que les acteurs du e-commerce. Chaque fiche fournit, de manière synthétique, les informations suivantes : - La présentation du réseau, de lentreprise et de ses spécificités ; - La qualification de loffre ; - Lorganisation logistique du réseau ; - Le référencement : parcours de référencement, cahier des charges ... ; - Les contacts. Ce guide comprend aussi des données sur le panorama de la distribution des produits bio en France et les tendances de marché, ainsi quune fiche thématique sur le vrac.
Inrae au Salon de l'agriculture : Métabio explore le changement déchelle
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurEn 2019, Inrae lançait Métabio, un métaprogramme de recherche, transversal et interdisciplinaire, dédié au changement déchelle de la bio, cette agriculture étant portée par la demande sociétale et par les politiques publiques. Dans le cadre du dernier Salon de lagriculture, Inrae présentait ce programme et, à cette même occasion, le chercheur Marc Benoit revenait sur la nécessité de reconsidérer la place de lélevage. En effet, la bio présente de nombreux avantages et services mais sous-entend une productivité un peu réduite, liée à une moindre intensification et notamment à linterdiction des intrants chimiques. Face à cela, divers leviers sont possibles à léchelle de la planète : maîtriser la démographie, limiter les pertes et les gaspillages, réduire les autres utilisations de terres infrastructures, énergie -, augmenter les surfaces cultivées, adapter les régimes alimentaires et assurer une productivité suffisante des surfaces agricoles. Sur ce dernier point, la diversification des productions, en associant plus l'élevage et les cultures, est un point-clé. Cela sous-entend de revoir la carte de la production agricole en France. Par ailleurs, réduire la part de protéines animales dans le régime alimentaire des humains est aussi un levier très important, tout en maintenant un élevage à une part optimale et en produisant sans compétition entre alimentation humaine et alimentation animale. Ceci donne alors une place particulière aux ruminants, capables de valoriser lherbe. Or, ces éléments sous-entendent dimportants changements, aussi bien au niveau de la production que des systèmes de transformation et de distribution des aliments. Réfléchir et travailler alors à léchelle des territoires est crucial pour appréhender les grands enjeux (souveraineté alimentaire, valeur ajoutée, environnement, aspects sociaux ) et mettre en uvre la transition.
Les instituts techniques réaffirment leur soutien à la bio
BIOFIL, AuteurLACTA, lassociation coordinatrice des 18 instituts techniques agricoles (ITA), a affirmé, en juillet 2022, son soutien à la bio dans un communiqué de presse. Ce communiqué de presse fait écho au rapport de la Cour des comptes, édité en juin 2022, qui mettait en avant le manque de mobilisation des ITA sur la bio. La Cour des comptes a dénoncé, pour les ITA, une programmation spécifique à la bio « limitée et peu lisible ». LActa explique pourtant que la R&D spécifique à la bio mobilise 120 équivalents temps plein (sur 2 000) et 12,8 millions deuros (sur 200 millions), soit environ 5 % de leurs ressources. Néanmoins, selon la Cour des comptes, cette R&D reste modeste au regard des 10 % de surfaces agricoles désormais cultivées en bio en France.
Knowledge networks in organic fruit production across Europe: A survey study
Eligio MALUSA, Auteur ; Ewa M. FURMANCZYK, Auteur ; Malgorzata TARTANUS, Auteur ; ET AL., AuteurLes ressources et les méthodes mobilisées par les arboriculteurs biologiques pour se tenir informés sur les pratiques de production sont assez peu connues. Pourtant, elles sont essentielles à un bon transfert des connaissances entre acteurs du monde agricole. Dans cet article, les résultats d'une étude, menée dans 21 pays européens et du bassin méditerranéen, sont rapportés. Ils concernent l'organisation structurelle, les actions et les méthodes de communication des réseaux de connaissances liés à la production de fruits biologiques. 56 réseaux ont ainsi pu être identifiés, agissant pour la majorité à des échelles régionales ou nationales, et regroupant agriculteurs, conseillers et chercheurs. De par les connaissances explicites et tacites qui s'y échangent, souvent via des contacts directs, de tels réseaux jouent un rôle majeur dans le développement de systèmes agricoles plus résilients. Le réseautage est également un processus qui encourage la participation active des agriculteurs à l'expérimentation et à l'innovation en appliquant une méthode de partage des connaissances ancrée dans le fondement même de l'agriculture biologique.
METABIO : un ambitieux programme de l'INRAE sur l'agriculture bio
Claude AUBERT, AuteurDans les années 1980, alors que l'agriculture biologique peinait à démarrer, un chercheur de l'INRAE (ex-INRA), Francis Chaboussou, s'est intéressé à l'impact des pesticides et de la fertilisation chimique sur la santé des plantes. Cas isolé à l'INRAE, à son départ à la retraite, ses recherches n'ont pas trouvé de suite. 20 ans plus tard, l'INRA a créé le CIAB (Comité Interne de l'Agriculture Biologique) qui a mis en place des sites d'expérimentations en bio. 2020 voit le lancement du programme METABIO, en adéquation avec l'objectif de passer à au moins 25 % des surfaces en agriculture biologique et avec le changement d'échelle de la bio.
Nouveau label de la Fnab : Biodiversité et social : deux briques en plus
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurDans l'objectif de faire progresser la bio et de combler les lacunes du cahier des charges bio européen, la FNAB, Fédération nationale d'agriculture biologique, développe un nouveau label privé qui se veut être le reflet des valeurs de l'organisation : production d'une alimentation saine, mais aussi respect de l'environnement, de l'humain, du bien-être animal et du climat. Début 2022, deux premières briques de ce label ont été présentées. La première concerne les aspects sociaux de l'agriculture bio, à travers neuf critères relatifs à l'ensemble des personnes travaillant sur les fermes, et ce, afin de "créer les conditions de travail et de vie des acteurs agricoles favorisant leur épanouissement". La seconde, avec onze critères, vise à améliorer les performances des exploitations bio en matière de préservation de la biodiversité.
Organic living labs & lighthouse farms in Europe
Gerda JONASZ, Auteur ; Korinna VARGA, Auteur | BRUXELLES (Rue du Commerce 124, 1000, BELGIQUE) : TP ORGANICS | 2022TP Organics (Plate-forme technologique européenne pour l'alimentation et l'agriculture biologique) sest intéressée à la construction de « systèmes de connaissances et d'innovations en agriculture biologique » (nommés par la suite AKIS). Pour cela, TP Organics a dépisté et cartographié des initiatives innovantes en Europe. Ce document sattarde plus particulièrement sur sept laboratoires vivants (living labs) dédiés à la bio et cinq fermes phares biologiques. Ces douze initiatives présentent, à la fois, des innovations technologiques, sociales, économiques, organisationnelles et de gouvernance. Elles appliquent, ainsi, des approches multiples pour trouver des solutions techniques et améliorer le partage des connaissances en agriculture bio. Toutefois, l'étude plus globale du système de transfert des connaissances en agriculture souligne que les besoins des agriculteurs bio ne sont pas suffisamment satisfaits par les AKIS existants. Les services de conseil nationaux incluent et communiquent rarement sur les solutions bio, et encore moins sur les innovations. Afin d'organiser une meilleure circulation des informations, un réseau européen de conseil biologique pourrait être développé, afin de résoudre le problème de déconnexion et de sous-représentation de lAB dans les AKIS nationaux. Il serait ainsi nécessaire de : 1 - soutenir les événements favorisant l'apprentissage entre pairs ; 2 - investir dans les plateformes en ligne et les réseaux sociaux ; 3 - rapprocher les agriculteurs bio et conventionnels ; 4 - sensibiliser aux concepts de living lab et de ferme phare en filière bio ; 5 - investir dans des cours et des formations pour les agriculteurs ; 6 - mettre en place un sous-réseau bio dans le réseau « Soil Mission » de laboratoires vivants et de fermes phares ; 7 - mieux connecter et intégrer les productions biologiques dans les AKIS nationaux ; 8 - mettre en place un réseau européen de services de conseil en agriculture bio.
"Organisons collectivement le développement des conversions"
Costie PRUILH, AuteurLa commission lait de "Bio en Hauts de France" a organisé ses premières assises de l'élevage laitier bio. L'objectif, pour les acteurs présents, était de proposer des solutions à la filière qui doit faire face à un certain contexte de crise et notamment au déclassement de lait au printemps. Parmi les solutions rapportées dans cet article par Sophie Tabary, administratrice de cette commission lait, figurent, par exemple, l'organisation collective, à l'échelle nationale, des conversions, ou encore la mise en place d'une caisse de solidarité ou de péréquation pour maintenir un prix du lait minimum toute l'année.
Quelles sont les difficultés rencontrées par les éleveurs pour respecter les exigences du cahier des charges Demeter en termes de bien-être animal ? Et comment Demeter peut améliorer son évaluation du bien-être animal au cours des audits et de la certification ?
Ce mémoire a été réalisé suite à un stage au sein de l'association Demeter France, qui gère la marque certificatrice pour les produits issus de l'agriculture biodynamique, dans le cadre de la Licence Professionnelle "Agriculture Biologique Conseil et Développement" (ABCD). L'étude a d'abord porté sur la présentation de la structure Demeter, son fonctionnement, ses missions et son ancrage sur le territoire français. Des tableaux, comparant la réglementation européenne biologique 2018/848 et le cahier des charges Demeter 2022, mettent en évidence les points communs et les différences quant à leurs exigences en termes d'élevage. Afin de recueillir les difficultés des éleveurs face aux exigences du cahier des charges Demeter, des entretiens ont été menés avec 13 éleveurs, permettant de collecter des données telles que : le contexte de l'entreprise, la présentation des productions animales, la réflexion sur le bien-être animal, le déroulement de l'audit, la certification... Les résultats de ces entretiens sont présentés dans ce document.
Rapport annuel 2021 - BioSuisse
Urs BRÄNDLI, Auteur ; Balz STRASSER, Auteur | BÂLE (Peter Merian-Strasse 34, CH-4052, SUISSE) : BIO SUISSE | 2022Dans son rapport annuel de 2021, Bio Suisse revient sur les principaux projets et orientations mis en place cette année-là, la quarantième de son histoire : ajout d'un principe "Protection et résilience climatiques" au cahier des charges, mise en place de la plateforme biomondo.ch permettant les achats et les ventes entre producteurs, décision de ne plus tuer aucun poussin à partir de 2026, signature d'un contrat de collaboration avec l'association Naturland pour de meilleures conditions sociales sur les exploitations... En 2021, 7216 fermes suisses et du Liechtenstein produisaient selon les directives de Bio Suisse (fermes Bourgeon), soit 17 % de la surface agricole suisse. Du côté du marché bio, il a représenté plus de 4000 millions de francs suisses (soit un peu plus de 4 milliards d'euros).
Rapports annuels 2021 : Rapport moral - Rapport d'activité - Rapport financier
Parus à l'occasion de l'Assemblée Générale du 31 mai 2022, les rapports annuels 2021 du Pôle Bio Massif Central reviennent sur le travail effectué dans le cadre des quatre projets pilotés par l'association à l'échelle du Massif Central (BioViandes (Tranche 2), BioRéférences (Tranche 3), IDEBIO et BioTransfert). Malgré une deuxième année fortement impactée par la crise Covid-19, le Pôle Bio Massif Central a poursuivi le travail sur ses projets, ainsi que dans le cadre d'autres projets dans lesquels il est partenaire (AGOR@GRI, PROVerBIAL...). Les actions de communication et de valorisation menées au Sommet de lÉlevage et auprès des consommateurs sont présentées.
Le réseau Biocoop : Bioportrait d'un "grand témoin" de la bio et de ses défis, à travers 35 ans d'engagement pour la filière
Pierrick DE RONNE, Auteur ; Patrick COLIN, Auteur ; Aurélie RINGARD, AuteurLe réseau Biocoop est né en 1986 de la volonté de consommateurs et de producteurs de soutenir l'agriculture biologique pour développer une consommation bio de qualité. Fin 2021, il comptait 760 magasins, date à partir de laquelle le réseau a commencé à connaître un recul inédit de sa croissance, dans un contexte difficile pour l'ensemble de la filière bio. Dans cet article, Pierrick De Ronne, Président de Biocoop, et Patrick Colin, directeur Amont de Biocoop, font le point sur l'histoire du réseau, son fonctionnement et ses valeurs, ainsi que sur ses orientations pour l'avenir. Parmi les forts enjeux à relever, sont citées l'importance de mieux communiquer sur les valeurs fondamentales de l'agriculture biologique et la nécessité de développer une meilleure complémentarité entre filières courtes et filières longues, dans une démarche de structuration de filières soutenue par le réseau Biocoop.
Retour sur l'Assemblée Générale 2022 de la Fédération des Paysans Herboristes
LETTRE FILIÈRES FNAB - PPAM, AuteurCréée en 2016 par des producteurs de plantes médicinales et aromatiques pratiquant la vente directe, la Fédération des Paysans Herboristes (FPH) a pour mission de promouvoir et de favoriser la profession de paysan·ne-herboriste en vente directe. Pour cela, lors de l'AG de janvier 2022, une Charte définissant le métier et les valeurs défendues par les paysan·ne·s-herboristes a été votée, afin de mieux communiquer sur cette profession auprès du grand public, des porteur·euse·s de projets, des producteur·rice·s, des partenaires et des élus. La FPH travaille également, en partenariat avec le syndicat SIMPLES et la FNAB, et avec le soutien de FranceAgriMer, au dépôt d'un référentiel « Paysan-herboriste » au Répertoire national des certifications professionnelles, pour faire reconnaître la profession par lÉtat et permettre la formation de futur·e·s paysan·ne·s-herboristes. Cet article fait également le point sur les travaux en cours, notamment : - l'élargissement de la liste des plantes en vente libre ; - la création d'une base de données, afin de rendre accessibles aux producteur·rice·s les allégations de santé utilisables et permettant d'informer les clients sur les propriétés des plantes.
Retour sur la présentation du repère « IL LAIT LÀ » ; Retour sur l'AG et sur la boîte à questions : Le CA répond à 3 questions
Camille LOURDIN, Auteur ; Marie-Laure MAZURIER, AuteurLes 7 et 8 avril 2022, lors de lAssemblée Générale de Biolait, le repère « IL LAIT LÀ » a été officiellement présenté aux producteurs. Ce repère, qui se veut simple et explicite, a été conçu dans lobjectif de mieux communiquer sur les atouts et les engagements des fermes Biolait et de se faire connaître auprès des consommateurs. Pour cela, des enquêtes ont été menées auprès de producteurs et de consommateurs ; dans le même temps, un travail sur lidentité visuelle de Biolait a été conduit et le slogan a été revu pour être encore plus clair et cohérent. Un des articles revient sur 3 questions recueillies lors de lAG, notamment la mise en place de véhicules électriques et le prix TPC (toutes primes comprises) du lait.
Réussir à lancer de nouveaux projets : Les pistes de financement de la bio
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurCet article fait le point sur les financements possibles pour structurer et développer la bio, les conditions déligibilité des acteurs et des dépenses. Le fonds Avenir BIO, créé en 2008 et géré par lAgence BIO, a pour but de favoriser la structuration des filières. Le 32ème appel à projets a démarré en septembre 2022, pour une clôture fin mars 2023. Une consultation est prévue en 2023 pour faire évoluer ce fonds. Lappel à projets France Relance 2021-2022 est clôturé depuis septembre. Lenveloppe 2022 na été pas complètement consommée. En effet, certains opérateurs diffèrent leurs investissements par manque de visibilité. On notera également la création récente du premier fonds dinvestissement dédié à la bio par Esfin Gestion, et dautres outils, comme le financement participatif (ou crowdfunding) permettant de développer des projets en utilisant différentes plateformes (Miimosa ).
Le soutien à l'agriculture biologique
La Cour des comptes se penche, dans ce rapport, sur la politique publique française liée à lagriculture biologique (programme Ambition Bio, dispositifs de soutien) en lien avec les objectifs des programmes depuis 2010. Le premier chapitre, « Lagriculture biologique au défi du changement déchelle », se conclut sur le constat que la littérature scientifique reconnaît à la bio de nombreux bénéfices sanitaires et environnementaux : sur la qualité de leau et des sols, sur lamélioration du bien-être animal, sur la création demplois et avec un impact plutôt favorable sur le climat. Concernant le marché, le rapport relève que, au terme dune décennie de forte croissance de lagriculture biologique, des turbulences apparaissent sur certains marchés. Au-delà de leffet conjoncture qui fait suite à lenvol des ventes bio en 2020, des fragilités sont relevées : risques sur les prix avec le développement des ventes en GMS, manque de communication auprès des consommateurs et structuration des filières insuffisante, notamment en céréales. La Cour des comptes estime que la politique de soutien na pas permis datteindre les objectifs fixés ; que les dispositifs daides à la production sont insuffisamment dotés, tiennent peu compte des externalités de la bio et présentent des difficultés majeures de mise en uvre. Elle relève aussi les ambiguïtés de la certification environnementale et de laffichage qui lui est lié aux dépens de la bio, en mettant en avant les limites de la HVE. Les moyens consacrés à la promotion et à la recherche en AB lui semblent limités, ainsi que les produits bio en restauration collective publique. Au final, la Cour des comptes recommande dinformer les citoyens et les consommateurs sur limpact environnemental et sanitaire de l'AB ; de réorienter les soutiens publics à lagriculture au profit de la filière bio ; de favoriser la création de valeur au sein de la filière bio (loi Egalim, Fonds Avenir Bio et lancement dune mission prospective sur la contribution de lAB à lautonomie agroalimentaire française et européenne, ainsi que sur les moyens de la renforcer).
The world of organic agriculture : Statistics and emerging trends 2022
Helga WILLER, Auteur ; Jan TRAVNICEK, Auteur ; Claudia MEIER, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2022Cette 23ème édition de The World of Organic Agriculture, publiée par le FIBL et IFOAM Organics International, réactualise les données statistiques mondiales sur l'AB et offre une synthèse complète du développement de l'agriculture biologique dans le monde, en présentant des données chiffrées par grandes aires géographiques : Afrique, Asie, Europe, Amérique Latine et Caraïbes, Amérique du Nord et Océanie. La tendance positive de ces dernières années se poursuit : la demande de produits biologiques a connu une croissance particulièrement forte en 2020 et la surface bio a également augmenté. En 2020, dans le monde, 74,9 millions d'hectares étaient conduits en agriculture biologique (3 millions d'ha de plus qu'en 2019), soit 1,6 % de la SAU mondiale, avec, en tête, pour les plus importantes surfaces en bio, l'Océanie (35,9 millions d'ha) et l'Europe (17,1 millions d'ha). En 2020, étaient dénombrés 3,4 millions de producteurs bio dans le monde, près de 239 000 de plus qu'en 2019. Avec une hausse de 14 milliards deuros par rapport à 2019, le marché mondial des produits biologiques a connu une croissance sans précédent en raison de la pandémie : il a atteint plus de 120 milliards d'euros.
Viandes bio : Interbev vise léquilibre du marché
BIOFIL, AuteurDans son rapport sur l'AB, la Cour des comptes avait fait des remarques à Interbev (interprofession de la viande française) en lui reprochant de ne consacrer quune part infime de son budget à la promotion de la bio : 300 000 chaque année sur un montant global de 15 millions deuros par an. En exerçant son droit de réponse, linterprofession rectifie ce chiffre : en 2022, ce budget sélève à 632 500 (en augmentation de 22 % par rapport à 2021), et ce, alors que les ventes de viandes bio ne représentent que 4 % du chiffre daffaires du marché alimentaire bio selon lAgence Bio. Interbev rappelle également quelle est pourvue, depuis 2004, dune commission bio qui a pour objectifs : de travailler sur lobservatoire économique des viandes bio, de mener des actions de communication et de soutenir lAgence Bio. Linterprofession rappelle que lobjectif de doubler les volumes de viandes bio en cinq ans (entre 2015 et 2020) a été atteint. La filière des viandes bio a dailleurs continué sa croissance globale en 2021, avec une hausse des volumes dabattage de 10 %. Par ailleurs, en ces temps de contraction de la demande, Interbev participe à #BioRéflexe (la première campagne collective de promotion de la bio pilotée par lAgence Bio, déployée durant lété et lautomne 2022 pour stimuler le marché).
1985 : Première règlementation bio officielle
Jean-François LEMAIRE, AuteurLe décret du 10 mars 1981 définissait "les conditions de production de l'agriculture n'utilisant pas de produits chimiques de synthèse", mais il n'employait pas le terme "biologique". C'est en mars 1985 que le dossier sur "la règlementation des produits de l'agriculture biologique" a été officiellement mis à la disposition des agriculteurs, alors que la notion d'agriculture biologique existait en France depuis déjà 30 ans. Dans son numéro 151 de janvier 1985, la revue Agriculture et Vie publiait, en avant première, les principales mesures établies par le service Direction Qualité du ministère de l'Agriculture pour pouvoir utiliser la mention "agriculture biologique". Retour en arrière, pour comprendre comment fonctionnait, à l'époque, la règlementation bio et, en particulier, le rôle des organismes gestionnaires chargés de l'homologation des cahiers des charges destinés aux différents opérateurs de la filière (producteurs, éleveurs, transformateurs...).
1985 : Les premières règles en matière de contrôle
Jean-François LEMAIRE, AuteurC'est en 1985 que les premiers contrôles bio ont été organisés, dans le cadre de la mise en place des mesures établies par le service Direction Qualité du ministère de l'Agriculture, dans le dossier "Réglementation des produits de l'agriculture biologique". A l'époque, pour pouvoir utiliser la mention "Agriculture biologique", chaque opérateur bio devait respecter un cahier des charges homologué d'un organisme gestionnaire reconnu par la Commission Nationale d'Homologation des cahiers des charges. Les conditions de mise en uvre des contrôles, que ce soit pour les fournisseurs ou pour les producteurs, figuraient dans ces cahiers des charges.
1988 : la reconversion bio en question
Jean-François LEMAIRE, Auteur2021 marque le 30ème anniversaire du 1er règlement bio européen pour les productions végétales bio. Avant sa mise en uvre, de nombreux sujets ont été débattus, parmi lesquels la conversion à l'AB (débat déjà en 1988). C'est notamment à cette période-là que les premiers principes de base du passage de la filière conventionnelle à la filière bio ont été posés, en particulier en termes techniques.
Agence BIO : Rapport d'activité 2020
L'Agence BIO, créée en 2001, est l'instance de référence des ministères en charge de l'Agriculture et de la Transition écologique pour expliquer et promouvoir l'alimentation et l'agriculture biologiques. L'Agence BIO met en place des actions d'information à destination des consommateurs, des décideurs publics et des professionnels de l'amont et de l'aval. Elle collecte, analyse et partage les données sur la consommation et la production bio, soutient des projets de filières visant à structurer l'offre alimentaire bio française, accompagne l'objectif de 20 % de produits bio en restauration collective en 2022 et facilite le dialogue des acteurs du secteur bio en France. En 2020, l'Agence BIO a adapté ses actions d'information au contexte de l'épidémie de Covid-19, notamment en mettant en place des conférences digitales et des webinaires. Ce rapport présente les activités 2020 de l'Agence, avec les contraintes particulières et les temps forts.
L'agriculture biologique dans l'enseignement agricole : Formations générales et formations spécialisées - Juillet 2021
En France, l'offre de formations dans le domaine de l'agriculture biologique s'étoffe chaque année, notamment en formation adulte et en formation initiale. Cette offre comprend actuellement plus de 130 formations, du niveau V (CAPA, BPA) au niveau II (Licence professionnelle, écoles d'ingénieurs), en formation initiale continue, en apprentissage ou à distance. Ce document en présente la liste.
Annuaire Biofil des fournisseurs de lagriculture bio 2021-2022
BIOFIL, AuteurDans cette édition 2021-2022 de son annuaire des fournisseurs de lagriculture bio, Biofil répertorie les coordonnées de fournisseurs de : - matériels (élevage, grandes cultures, maraîchage, viticulture, arboriculture, transformation et stockage, construction/économies dénergie, protections physiques des plantes, tracteurs) ; - Agrofournitures (élevage, semences et plants, protection des plantes, fertilisation) ; - Aval/débouchés (collecteurs et stockeurs, transformateurs, groupements de producteurs) ; - Services (organismes de contrôle et marques, laboratoires d'analyses spécialisés, organismes institutionnels et de développement de la bio, instituts techniques, stations dexpérimentations/recherche, interprofessions nationales, conseils indépendants, diffusion, agriculture connectée, banques/assurances, salons/foires/expositions) ; - Formations (initiales par voie scolaire, par apprentissage, pour adultes, enseignement supérieur, autres formations).
Bio Centre : Rapport annuel d'activité 2020 : La bio qui sème l'avenir : écologique, solidaire, innovante
Le Réseau Bio Centre-Val de Loire regroupe et représente les acteurs économiques de lagriculture biologique de cette région et il accompagne le développement économique de la filière bio. En 2020, malgré l'épidémie de coronavirus et les différentes contraintes liées à la gestion de la crise, le Réseau Bio Centre-Val de Loire a poursuivi ses actions dans plusieurs directions : 1/ Accompagner les porteurs de projets d'installation en AB ou de conversion, ainsi que les entreprises bio, dans leur développement, et accompagner la structuration de la filière bio ; 2/ Accompagner les collectivités territoriales pour faciliter le développement de l'AB sur leur territoire ou pour développer des débouchés ; 3/ Sensibiliser les consommateurs, notamment en organisant des événements et en créant des outils de communication ; 4/ Animer et coordonner le Réseau Bio Centre-Val de Loire.
Book of abstracts: Stakeholder Forum
Vianney LE PICHON, Auteur ; Stéphane BELLON, Auteur ; Philippe BARET, Auteur ; ET AL., Auteur | BONN (Charles-de-Gaulle-Strasse 5, 53113, ALLEMAGNE) : IFOAM - ORGANICS INTERNATIONAL | 2021Lors du Congrès mondial de la bio, qui sest déroulé à Rennes du 8 au 10 septembre 2021, lun des forums a été consacré au leadership. Son objectif était de réunir des praticiens, des penseurs et des décideurs politiques pour discuter de nouveaux concepts et idées afin de faire progresser lagriculture, et plus particulièrement lagriculture biologique, vers un plus haut niveau de durabilité. Ces différents acteurs ont été invités à apporter des contributions autour des neuf thèmes suivants : 1 - Les politiques comme leviers et expériences de plaidoyer : messages et cibles ; 2 - La bio à travers les générations : apprendre de lexpérience revivifiée par lénergie des jeunes générations ; 3 - Elever le niveau dexigence du secteur bio : pour plus dimpact dans le développement durable ; 4 - Comptabilisation des coûts réels et son intérêt pour lagriculture biologique : examen objectif des « solutions miracles » ; 5 - Pourquoi ny a-t-il pas plus de paysans qui se convertissent à lagriculture biologique : comment approcher les pas encore convaincus ? ; 6 - Agriculture biologique pour le développement : comment intégrer lagriculture biologique dans le discours des donateurs internationaux ? ; 7 - Partenariats stratégiques : faire équipe dans des problématiques inhabituelles ; 8 - atteindre et responsabiliser les consommateurs dans leur rôle de citoyens : quels intermédiaires cibler et avec quels messages ? ; 9 - Les orientations de lagriculture biologique : que signifie être un agent de changement ? Cet ouvrage compile les résumés de ces différentes contributions (une cinquantaine, conférences et présentations de poster confondues). Ces dernières ont abordé diverses productions et problématiques.
Ça bouge en Auvergne-Rhône-Alpes
Alexandre BARRIER-GUILLOT, Auteur ; Samuel L'ORPHELIN, Auteur ; Céline DÉPRÉS, Auteur ; ET AL., AuteurLes installations en maraîchage biologique sont en progression. En Auvergne-Rhône-Alpes, des maraîchers se retrouvent au sein de groupes afin d'échanger, expérimenter, s'entraider. Ces groupes peuvent bénéficier de financements pour leur accompagnement et le développement de leurs actions collectives. Dans cet article, plusieurs groupes de maraîchers bio accompagnés par les structures du réseau de la FRAB AuRA sont présentés : - le groupe Ecophyto 30 000 MaraîSol 74 ; - le groupe DEPHY Légumes BIO Auvergne ; - le Groupe Technique des Maraîcher.e.s BIO d'Auvergne ; - le groupe Organisés pour un maraîchage bio vivable et intégré au territoire ; - le groupe Semences maraîchères ; - le Groupe informel Maraîchage bio 69-42 ; - le GIEE Émergence Maraîchage sur sol vivant ; - les maraîchers du Haut-Diois (Drôme) ; - la SMACC : Synergie des Maraîcher(e)s Auvergnat(e)s face aux Changements Climatiques. Ces différents groupes comptent de 8 à 85 agriculteurs membres.
Contrôles bio 2020 : un bilan rassurant malgré la crise
Sabrina ALBRECHT, AuteurEn collaboration avec Cebio, Bio Linéaires présente les chiffres-clés français des contrôles bio. Malgré la crise sanitaire, ces données rassurent le secteur et confirment le sérieux des contrôles bio en 2020 : en plus des audits annuels réalisés à 100 %, près de 20 % des opérateurs de la bio ont été inspectés de façon inopinée, contre 10 % de contrôles inopinés demandés par la réglementation.
Do organic standards have a real taste of sustainability? A critical essay
Felipe Alexandre DE LIMA, Auteur ; Daiane MÜLLING NEUTZLING, Auteur ; Marcus GOMES, AuteurLes normes biologiques visent non seulement à garantir le respect des exigences des consommateurs (notamment en termes de transparence), mais également à promouvoir des systèmes alimentaires durables. Elles sappuient essentiellement sur deux mécanismes : Les systèmes de certification par tierce partie (TPC) ou les systèmes de garantie participatifs (SPG). Actuellement, les impacts de ces mécanismes en matière de durabilité sont peu connus : les normes biologiques contribuent-elles à générer des systèmes alimentaires durables, dun point de vue social, écologique, économique et politique ? Cet essai critique a examiné ces deux mécanismes de contrôle et présente les potentiels et les pièges de l'institutionnalisation des normes biologiques. Il montre que les TPC ne sont pas garants de la durabilité globale des produits biologiques car ils se concentrent uniquement sur les aspects écologiques et économiques. Inversement, les SPG favorisent la durabilité sociale, écologique, économique et politique des systèmes alimentaires biologiques, en impulsant des dynamiques plus durables, telles que le rapprochement des agriculteurs et des consommateurs. Cependant, il est nécessaire dévaluer de façon critique les tendances du marché privé en ce qui concerne linstitutionnalisation des normes biologiques, celle-ci pouvant conduire à des contradictions avec les valeurs pionnières du mouvement bio.
Dominique Techer, président de Bio Cohérence
Louise JEAN, AuteurDominique Techer est viticulteur : son domaine de 7,5 ha, basé à Pomerol (en Gironde), est conduit en bio depuis 1997. Après avoir participé à la création de Bio Cohérence en 2009-2010, ce vigneron en est devenu le président en 2017. Cette association promeut notamment un label qui porte le même nom et qui s'appuie sur un cahier des charges plus poussé que le règlement bio européen. Dans cette interview, ce vigneron explique pourquoi Bio Cohérence a été créé et pourquoi, selon lui, la réglementation européenne bio est insuffisante au niveau de la conduite de la vigne et de la vinification. Il précise que les vins certifiés Bio Cohérence doivent être exempts de pesticides (obligation de résultat) : il revient sur les contrôles effectués, les molécules analysées, les problèmes liés aux composés de dégradation, les sanctions Il présente également les enjeux à venir pour ce label dans le secteur viticole (en complément, un encart décrit les principes actuels du cahier des charges Bio Cohérence appliqués à la viticulture).
Dossier : Les 40 ans de Bio Suisse
Stéphanie FUCHS, Auteur ; Claire MULLER, Auteur ; David EPPENBERGER, Auteur ; ET AL., AuteurA l'occasion de ses 40 ans d'existence, en 2021, Bio Suisse revient sur les étapes marquantes de son histoire. Ce dossier s'ouvre sur une interview de Regina Fuhrer, présidente de Bio Suisse pendant 10 ans ; puis, ce sont 6 portraits de fermes bio, parmi les 7 500 fermes du réseau, qui sont présentés. Ces fermes, issues des 4 régions linguistiques de la Suisse, rendent toutes hommage à des pionniers de la bio et permettent de voir comment les agriculteurs abordent l'avenir avec la prochaine génération : - La Ferme des Sapins a fait éclore l'agriculture biologique en Romandie ; - Un pionnier de la viticulture bio a pris la décision de lever le pied ; - Champs multicolores et vaches grises : une ferme bio en mutation ; - Une famille engagée et authentique a lutté pour exister ; - Azienda Agricola Bianchi : L'art d'évoluer au rythme de la nature ; - Une ferme pionnière diversifiée vise l'avenir en misant sur deux surs. Le dossier se termine par une interview d'Urs Brändli et de Balz Strasser, respectivement président et directeur de l'institution, sur les perspectives de Bio Suisse et sur leur vision de l'avenir.
Dossier : L'agriculture biodynamique, soigner la terre et nourrir l'humain
Hélène CLERC, Auteur ; Martin QUANTIN, AuteurCet article présente l'agriculture biodynamique : L'histoire de la biodynamie ; Une approche sensible du vivant ; Des pratiques spécifiques ; L'efficacité de la biodynamie est-elle prouvée scientifiquement ? Le MABD (Mouvement de l'Agriculture Bio-Dynamique) fait l'objet d'un focus, tout comme la marque Demeter. Un encart présente brièvement la revue Biodynamis, revue portée par le MABD et par Demeter France.
Dossier : Plus de recherche bio ? Ça ne va pas de soi !
Stéphanie FUCHS, Auteur ; Aline LÜSCHER, AuteurCe dossier est consacré à la recherche en agriculture biologique en Suisse. Cette dernière repose essentiellement sur le FiBL, un institut de recherche privé, reconnu dutilité publique et soutenu par des fonds publics. Elle repose également sur Agroscope, la HAFL et lEPFZ, des instituts de recherche publics sur lagriculture et lalimentation. En plus des fonds publics alloués par la Confédération suisse, la recherche est aussi directement financée par les producteurs et les productrices bio, puisquils reversent des contributions à Bio Suisse pour le développement de lagriculture biologique. Parallèlement, pour répondre au mieux aux besoins du terrain, les chercheurs suisses sappuient de plus en plus sur la recherche participative « on farm ». Les frontières entre la recherche fondamentale et appliquée sont ainsi de plus en plus ténues et perméables. De plus, le Forum national de la recherche bio (FNRB) a été créé en 2015 par Bio Suisse, afin de favoriser les échanges entre les différents organismes de recherche, notamment entre le FiBL et Agroscope, et de faciliter laccès aux résultats de recherche. Ce Forum a également pour objectif didentifier les besoins de toutes les parties et de planifier les recherches.
Dossier de presse La Maison de la Bio
Les organisations professionnelles SYNABIO, SYNADIS BIO, SYNADIET, COSMEBIO et FOREBIO, fédérées au sein de NATEXBIO, ont créé lassociation « La Maison de la Bio ». Lassemblée générale constitutive a eu lieu le 1er mars 2021. Elle a permis de poser les bases dune structuration plus aboutie, en vue dêtre plus visible et audible des institutions et des pouvoirs publics, mais aussi de mutualiser certains moyens. La Maison de la Bio (plus de 10 000 entreprises, dont 7 000 fermes) a pour ambition de souvrir progressivement à dautres organisations bio, et intégrera complètement les missions de NATEXBIO à court terme. Cette création sinscrit dans une volonté des entreprises bio de préserver les valeurs fondatrices de la bio, au-delà de la seule certification des produits, et de promouvoir une bio responsable. Des chiffres-clés de la filière bio (marché, emplois, consommation...) sont rappelés, et les grandes lignes de la feuille de route 2021-2022 de La Maison de la Bio sont présentées.
FiBL : Rapport d'activité 2019/2020 : Façonner l'avenir de l'agriculture : Recherche ; Développement ; Vulgarisation
Franziska HÄMMERLI, Auteur ; Hella HANSEN, Auteur ; Elisabeth KLINGBACHER, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2021Le FiBL existe depuis 45 ans et constitue l'un des plus anciens instituts de recherche en AB au monde. Ce rapport présente les activités 2019/2020 du Groupe FiBL, qui réunit, à l'heure actuelle, le FiBL Suisse (fondé en 1973), le FiBL Allemagne (2001), le FiBL Autriche (2004), ÖMKi (institut de recherche hongrois sur l'agriculture biologique, 2011), le FiBL France (2017) et le FiBL Europe (2017). Le rapport fournit une vue densemble des travaux de tous les sites du FiBL, qui vont de la culture sans labour aux jalons pour la formation et les transferts de connaissances, en passant par la sélection de plantes et danimaux plus robustes, les plans dactions régionaux, les villes comestibles, le changement climatique et lagriculture biologique dans les pays en voie de développement.
Grab : Rapport d'activités 2021 ; Rapport d'orientation 2022
Le rapport d'activités 2021 du Grab (Groupe de Recherche en Agriculture Biologique) décrit les missions de la station d'expérimentation. Il se présente comme suit : - Le Grab en bref ; - Grab du futur Stratégie 2030 ; - Le Grab en chair et en os ; - Expérimentation ; - Valorisation-Diffusion ; - Expertise. Il est complété par le rapport d'orientation 2022 qui indique les objectifs du Grab pour l'année 2022.
Le guide de la distribution de produits bio en Nouvelle-Aquitaine & en Occitanie
INTERBIO Nouvelle-Aquitaine et INTERBIO Occitanie se sont associés pour publier ce guide destiné aux entreprises de transformation, aux coopératives et aux producteurs bio de leurs deux régions. Bien plus quune simple présentation des principaux distributeurs implantés en Occitanie et en Nouvelle-Aquitaine, ce guide précise également les méthodes de référencement de chacun, afin de faciliter les partenariats commerciaux entre les acteurs de la filière bio. Cette première édition recense les réseaux bio spécialisés, les grossistes bio régionaux, les distributeurs de la GMS généralistes, ainsi que les acteurs du e-commerce. Chaque fiche présente les informations suivantes de manière synthétique : - La présentation du réseau, de lentreprise et de ses spécificités ; - La qualification de loffre ; - Lorganisation logistique du réseau ; - Le référencement : parcours de référencement, cahier des charges ... ; - Les contacts. Ce guide comprend aussi des informations sur le panorama de la distribution des produits bio en France et les tendances de marché, ainsi quune fiche thématique sur le vrac.
Hauts-de-France : Terreau Bio : booster une bio durable
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurDans les Hauts-de-France, la bio ne représente que 2,5 % des surfaces agricoles, ce qui place cette région en queue de peloton au niveau national. Néanmoins, les surfaces bio sont en pleine croissance (+ 16 % entre 2019 et 2020) et ce territoire souhaite développer son agriculture biologique. Ceci était notamment visible lors de la deuxième édition du salon Terreau Bio. Cette dernière sest tenue du 30 juin au 1er juillet, dans lAisne. Elle a regroupé plus de 1 000 visiteurs, sur un site de 10 ha. Ce salon, organisé par Bio en Hauts-de-France, en lien avec les instances bio régionales, a été loccasion deffectuer des zooms sur les filières prometteuses, dont les légumes de plein champ. Par ailleurs, ce salon a aussi été loccasion de rappeler les actions menées grâce au Plan Bio Hauts-de-France 2017-2021, copiloté par lEtat, la Région, les Conseils départementaux et les Agences de lEau : création dun « Point accueil bio », dun Observatoire régional, mise en place de projets Lobjectif de Terreau Bio est également de sensibiliser les producteurs bio et conventionnels à une agriculture biologique durable dun point de vue agronomique, technique, environnemental et sociétal.
ITAB : Rapport d'activités 2020
LITAB (Institut de lagriculture et de lalimentation biologiques) présente son rapport d'activités de l'année 2020. LITAB entend répondre aux sollicitations stratégiques pour le développement de lagriculture biologique et plus généralement pour la transition écologique de lagriculture et de lalimentation, en France et à léchelle européenne (8 projets européens). LITAB poursuit son partenariat engagé en 2017 avec le FiBL, institut suisse de développement de lAB. En 2020, lITAB est devenu membre du comité éditorial de la plateforme de ressources Organic Farm Knowledge. LInstitut est également membre du consortium dorganisation du Congrès Mondial de la Bio (Rennes, septembre 2021). Les actions conduites sont présentées et développées dans ce rapport émaillé des témoignages des partenaires. Elles sont présentées en 3 chapitres : Développer des systèmes agricoles bio diversifiés, résilients et durables ; Développer des systèmes alimentaires bio et durables, pour des produits sains, bons et accessibles ; Accompagner les transitions en mobilisant l'intelligence collective.
Label bio privé français : Bio Cohérence déploie ses atouts
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurEn 2009, était créé le label privé Bio Cohérence. L'objectif, pour l'association porteuse de cette marque collective - regroupant des producteurs, des transformateurs, des distributeurs, mais aussi des consommateurs -, était de proposer un label plus exigeant que la réglementation européenne qui se mettait alors en place. En effet, leur crainte était de voir se développer une bio plus éloignée de ses fondamentaux. Dans cet article, Dominique Techer, président, et Cécile Guyou, déléguée générale de la marque, présentent les règles et les principes fondamentaux de ce label : non-mixité bio-non bio des exploitations ; origine française des produits (matières premières et ingrédients) disponibles sur le territoire ; lien au sol maximal ; exigences accrues sur le bien-être et la santé des animaux ; liste des additifs non admis élargie ; emballages évités, limités ou recyclables ; etc. Les aspects sociaux sont également pris en compte avec, par exemple, l'interdiction du recours à des travailleurs détachés ou la limitation des écarts de salaires au sein des entreprises.
Liste bibliographique sur lagriculture tropicale en Afrique
ABioDoc, le Centre national de ressources documentaires spécialisé en agriculture biologique, a identifié les références dont il disposait sur l'agriculture tropicale durable en Afrique et les a réunies dans cette liste bibliographique. Ces références ont été extraites de la Biobase, la seule base de données documentaire francophone spécialisée en agriculture biologique, qui réunit près de 42 000 références. Cette liste bibliographique sur l'agriculture tropicale durable en Afrique regroupe plus de 80 références bibliographiques sur diverses productions, techniques culturales et organisations de filières. Elles sont classées par thèmes : productions animales, productions végétales, agriculture et environnement, développement rural, organisation de lAB, filière Deux autres listes bibliographiques, sur des thèmes similaires, ont également été réalisées : une sur « Lagriculture en Afrique » (qui contient près de 190 références), et lautre sur « Lagriculture tropicale à travers le monde » (qui contient près de 140 références).
La méthode Lemaire-Boucher : Dans les coulisses d'une mise en pratique précoce de l'agriculture biologique - 2ème partie
Florian ROUZIOUX, AuteurCet article poursuit lexploration des origines du mouvement de lagriculture biologique à partir du rôle joué par Raoul Lemaire (1884-1972) et Jean Boucher (1915-2009), fondateurs de la méthode agrobiologique qui porte leurs noms. La société Lemaire-Boucher occupe une place importante, avec ses nombreuses activités : organisation de sa chaîne de production semences/blé/farine, lancement du pain biologique Lemaire (1964), création du Répertoire International Lemaire. Après 10 ans dexistence, la méthode Lemaire-Boucher accompagne plus de la moitié des agriculteurs engagés dans lagriculture biologique en France, avec également des activités en Belgique. Larticle revient aussi sur les dimensions scientifiques de la méthode. La scientificité avancée par les fondateurs, concernant la vie du sol, et notamment l'utilisation du lithothamne comme solution d'amendement universelle, fait naître une polémique. Du côté du mouvement biologique, André Louis et Mattéo Tavera choisissent de se retirer de lAFAB (Association Française d'Agriculture Biologique, quils avaient créée avec Jean Boucher en 1961), pour fonder une association sans attache commerciale. En 1968, Raoul Lemaire cède les rênes de la société à ses 2 fils, Jean-François et Pierre-Bernard, puis séteint en 1972 à lâge de 88 ans. Dans le même temps, certaines voix du mouvement écologique naissant se font entendre. Le respect de la nature, au sens des écosystèmes, devient le cur de lagriculture biologique. Linfluence de Jean Boucher au sein de la société Lemaire-Boucher décline peu à peu. Au final, avec son circuit semence-blé-farine-pain et ses nombreuses initiatives, la société Lemaire-Boucher aura marqué les débuts de la culture biologique et la structuration de la filière malgré les critiques qui lui ont été adressées (approche trop commerciale, lithothamne non adapté aux sols calcaires...).
Michel Reynaud, vice-président dEcocert : « Agir ensemble à tous les niveaux »
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurDans cette interview, Michel Reynaud revient sur lédition 2021 dOWC (Congrès Mondial de la Bio), qui sest tenu pour la première fois en France, du 6 au 10 septembre, à Rennes. Impliqué dans le développement de lagriculture biologique depuis plus de trente ans et membre du comité dorganisation de cet évènement, il en expose les enjeux. Egalement membre du bureau dIFOAM Organics Europe, il revient sur le rôle de la fédération auprès des différentes instances européennes (Commission, Conseil, Parlement) afin de soutenir le développement de lagriculture biologique. Enfin, il fait un point sur les enjeux agricoles à venir, ainsi que sur les impacts de la prochaine PAC sur le développement dune agriculture durable, et plus particulièrement sur le développement de lagriculture biologique. Cet article est accompagné de deux encarts : le premier explique pourquoi, selon Michel Reynaud (également vice-président dEcocert), certains aspects de la nouvelle réglementation bio nont pas été assez creusés ; le second est réservé à la première journée européenne de la bio, qui a eu lieu le 23 septembre 2021.
Quelles pistes pour mieux valoriser et différencier la viande bio de lEst-Pyrénéen ?
Amandine MAUGER, Auteur ; Andréa CASSAGNES, AuteurEn 2021, une étude a été réalisée sur les filières viandes biologiques bovines et ovines de lEst-Pyrénéen, à partir de la méthode Reloc' de lINRAE. Cette méthode de diagnostic territorial vise à encourager la transition des filières et repose sur « lhypothèse que des transitions peuvent sopérer en renforçant ou en créant des synergies entre acteurs qui partagent des visions similaires ou complémentaires ». La méthode Reloc' compte 4 grandes étapes : I) comprendre le contexte (territoire et filières) par exemple à l'aide d'enquêtes ; II) identifier les positions stratégiques (groupes dacteurs ayant des pratiques/visions similaires) ; III) identifier les relations entre acteurs ; IV) co-construire les pistes de développement avec les acteurs locaux. 83 entretiens ont été menés dans les départements de lAude, de lAriège, de la Haute-Garonne et des Hautes-Pyrénées. Cinq grandes conceptions ou positionnements stratégiques ont été mis en évidence pour produire de la viande bio dans lEst-Pyrénéen : I) défendre les valeurs de la bio locale ; II) proposer un produit viande bio dexcellence ; III) standardiser la viande bio pour répondre aux attentes du marché ; IV) soutenir le local en priorité et la bio si opportunité ; V) valoriser le territoire par ses produits locaux de qualité. De là, notamment en analysant les jeux dacteurs portant ces postures ou encore les dynamiques en cours sur les territoires, 3 pistes de développement ont été identifiées : I) développer loffre de viande bio en boucherie ; II) développer loffre de viande bio en restauration hors domicile ; III) communiquer, sensibiliser sur la viande bio des Pyrénées.
Rapports annuels 2020
Ce support de l'AG du Pôle Bio Massif Central, association reconnue d'intérêt général qui accompagne le développement de l'agriculture biologique sur le Massif Central, compile rapport moral, rapport d'activité et rapport financier pour l'année 2020. Malgré l'impact de la crise sanitaire liée à la Covid-19, notamment sur les évènementiels organisés par la structure, le Pôle a poursuivi ses principales actions. En 2020, le Pôle Bio menait quatre projets à l'échelle du Massif Central : - BioViandes, autour du développement de filières viande durables en adéquation avec les potentiels du territoire ; - BioRéférences, qui vise à répondre aux besoins en références pour les filières ruminants bio du Massif ; - Idebio Massif Central, dont l'objectif majeur est d'innover et de dynamiser l'environnement de la bio pour un développement durable valorisant la diversité des ressources et des territoires du Massif Central ; - BioTransfert 20-21, pour une meilleure valorisation des connaissances et des pratiques en AB. Le Pôle était également partenaire de plusieurs projets à l'échelle locale (Jaccadit) et à l'échelle nationale (projets Casdar Résilait et Agor@gri). Lors de l'assemblée générale de l'association, à l'occasion de laquelle ont été publiés ces rapports, Marc Benoit, chercheur à Inrae, a présenté des travaux sur la place de l'élevage dans les territoires pour une agriculture durable nourrissant la planète, ainsi que Métabio, le métaprogramme d'Inrae sur l'AB. La vidéo et le diaporama de cette intervention sont disponibles sur https://pole-bio-massif-central.org/une-assemblee-generale-riche-en-echanges/.
Rencontres annuelles du réseau Formabio : du 5 au 7 octobre 2021 : EPL de Chartres (La Saussaye)
Le réseau agriculture biologique de lenseignement agricole (Formabio) organise des rencontres annuelles, afin de favoriser les échanges et de fédérer les acteurs de lenseignement liés à cette thématique. En 2021, ces rencontres se sont tenues sur lEPL La Saussaye, près de Chartres, du 5 au 7 octobre. A cette occasion, des interventions, visites, ateliers et théâtre forum ont été organisés et ont abordé différents thèmes : la place de la bio dans la région Centre-Val de Loire ; lenseignement agricole dans cette région ; lEPLEFPA Chartres La Saussaye, son exploitation agricole et ses expérimentations en lien avec la bio et la biodiversité ; le réseau Formabio ; les formations à orientation bio ; ABioDoc, le Centre national de ressources documentaires en agriculture biologique ; le projet Made In AB ; les externalités de lAB et les enjeux territoriaux ; le réseau AB en grandes cultures Ce document résume le contenu et les échanges de ces différents temps forts.
Réseau Formabio : Le choix s'étoffe en formations bio
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurEn 2021, en France, 130 formations étaient à orientation biologique, qu'il s'agisse de formations initiales, en alternance ou encore pour adultes. 36 autres sont en attente de renouvellement ou de lancement et viendront donc enrichir le Réseau Formabio (réseau de l'enseignement agricole, public et privé, à orientation biologique reconnu par lÉtat). Cette bonne dynamique, pénalisée toutefois par la crise sanitaire liée à la Covid-19, varie d'une région à l'autre, d'un établissement à l'autre et selon les filières de production. Elle concerne aussi les formations en lien avec la transformation et la commercialisation des produits bio. Les Bac pro font notamment partie des formations pour lesquelles l'offre à orientation bio s'accroît le plus, offrant aux plus jeunes la possibilité de choisir cette voie dès le lycée.
Supplément Cosmébio : Changer de cosmétique, pour changer le monde !
Manon PARRET, Auteur ; Nicolas BERTRAND, Auteur ; Romain RUTH, Auteur ; ET AL., AuteurCréée en 2002, l'association Cosmébio est née dans un contexte où aucune réglementation n'existait pour encadrer la cosmétique bio et naturelle. Aujourd'hui, Cosmébio est la première référence mondiale pour les produits cosmétiques labellisés bio. Dans ce dossier, réalisé en collaboration avec Bio Linéaires, Cosmébio présente l'historique de l'association, de sa fondation jusqu'à la labellisation Cosmébio ; son évolution sur le marché bio ; et les événements grand public qu'elle propose pour guider les consommateurs, à travers la série d'articles suivants : 1 - Cosmébio, l'association professionnelle de la cosmétique bio et naturelle ; 2 - La certification Cosmos, préalable à la labellisation Cosmébio ; 3 - Les consommateurs de cosmétiques bio en quelques chiffres ; 4 - Les Trophées Cosmébio ; 5 - La Semaine de la cosmétique bio by Cosmébio ; 6 - In & Out : la tendance qui envahit la cosmétique bio ; 7 - Les allergènes dans les cosmétiques bio : l'exemple des huiles essentielles.
The World of Organic Agriculture : Statistics & emerging trends 2021
Helga WILLER, Auteur ; Jan TRAVNICEK, Auteur ; Claudia MEIER, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2021L'agriculture biologique est pratiquée dans 187 pays, par plus de 3,1 millions d'agriculteurs et sur plus de 72,3 millions d'hectares de terres agricoles. En 2019, les ventes mondiales d'aliments et de boissons biologiques ont atteint plus de 106 milliards d'euros. Cette 22ème édition de « The World of Organic Agriculture », réalisée par le FiBL et IFOAM Organics International, présente une photographie détaillée et réactualisée de lagriculture biologique à l'échelle mondiale. Elle sappuie, pour cela, sur les statistiques 2019. Cet ouvrage fournit notamment des données chiffrées sur les surfaces, l'utilisation des terres, les cultures, les exploitations agricoles, ainsi que sur les différents opérateurs des filières biologiques. Il contient également des données sur le marché (aliments achetés, importations), les normes et réglementations en vigueur, sur les systèmes de garantie participatifs (SGP), ainsi que sur le pouvoir des marchés publics alimentaires pour encourager la production et la consommation de produits biologiques. Il apporte aussi un aperçu des tendances actuelles et émergentes en matière d'agriculture biologique en Afrique, en Asie, en Europe, en Amérique latine, en Amérique du Nord et en Océanie. Cette édition 2021 aborde aussi les impacts de la pandémie de Covid-19 sur le secteur de l'agriculture biologique.
L'agriculture biologique : controverses et enjeux globaux de développement en Afrique
Ludovic TEMPLE, Auteur ; Hubert DE BON, AuteurEn se basant sur différentes situations en Afrique subsaharienne, un tour des controverses et des enjeux du développement de la bio en Afrique est réalisé, notamment autour des questions de sécurité alimentaire durable. Les normes des pays industriels ne pouvant rendre compte de la diversité des réalités agricoles africaines, de nouvelles formes de certification émergent. Un besoin de nouveaux indicateurs intégrant les questions de sécurité nutritionnelle et sanitaire est mis en avant, ainsi que de recherche de nouvelles méthodes pour comparer les systèmes biologiques et conventionnels.
L'ANDSAC, pionnier des labels bio (1/2)
Jean-François LEMAIRE, AuteurLes 21 et 22 juin 1964, à Chabanais (16), l'Association Nationale pour la Défense de la Santé du Consommateur (ANDSAC) se réunissait en congrès, avec pour objectif de déterminer des normes de culture et des normes de qualité dans la fabrication des produits biologiques. Le journal Agriculture et Vie publiait, en septembre de la même année, le compte-rendu des différentes commissions du congrès qui avait défini toutes les exigences d'une charte de la bio, considérée comme l'un des tout premiers cahiers des charges bio.
L'ANDSAC, pionnier des labels bio (2/2)
En juin 1964, l'Association Nationale pour la Défense de la Santé du Consommateur (ANDSAC) se réunissait en congrès, avec pour objectif de déterminer des normes de culture et des normes de qualité pour les produits biologiques. En définissant les exigences d'une charte de la bio, le congrès de Chabanais (16) marquait ainsi une étape historique dans la construction du futur cahier des charges bio. Dans cet article du journal Agriculture et Vie de la même année, sont repris les compte-rendus concernant les exigences en matière d'utilisation du label bio, de transformation et de commercialisation des produits bio.
Bilan de Cebio, association des OC : Les non-conformités en hausse
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLassociation Cebio regroupe les différents organismes certificateurs (OC) qui soccupent de la bio. En 2019, elle fédérait neuf OC (Alpes Contrôles, Biotek agriculture, Bureau Véritas, Certipaq bio, Certis, Certisud, Ecocert, Eurofins, Qualisud) et en comptabilisait trois de plus en 2020 (Afnor Certification, Ocacia et Control Union Inspections France). Lune des principales missions de Cebio est dharmoniser les mesures prises à l'échelle de lUnion Européenne et de la France : interprétations réglementaires, décisions de certification complexes En 2019, les neuf OC membres de Cebio avaient contrôlé 67 886 opérateurs, ce qui représente 106 649 inspections (les opérateurs se sont tous fait contrôlés une première fois, puis 50 % dentre eux ont été contrôlés une seconde fois de manière aléatoire). Ces contrôles avaient mobilisé 647 salariés. Au total, 59 814 non-conformités ont été relevées : 53 307 mineures (qui naltèrent pas le caractère biologique du produit), 6 334 majeures de type déclassement et 173 majeures de type suspension ou retrait de lhabilitation.
Bio portrait : Le siège saffréen et ses évolutions
Eurydice WICHELER, AuteurCet article propose une présentation du siège de Biolait, à Saffré, en Loire-Atlantique. Bien que les bâtiments aient évolué au fil des années, un nouveau projet d'agrandissement est actuellement en cours. Une réflexion stratégique, initiée en 2019, a permis de repenser l'organisation. Des recrutements ont été planifiés pour mieux anticiper les besoins des adhérents en matière d'accueil et d'accompagnement. Aujourd'hui, 45 salariés constituent l'équipe permanente.
Les bio pratiquent en Pays de la Loire : Portraits de fermes bio 2020 : 14 témoignages sur la transition agricole et climatique
14 producteurs.trices bio des Pays de la Loire, dans diverses productions (bovins, volailles, viticulture, arboriculture, maraîchage, céréales), témoignent sur leurs pratiques de transition agricole et climatique. Pour chacun.e, sont présentés : des repères sur le système de production ; des pratiques, techniques ou commerciales ; et les structures qui les accompagnent (structures économiques ou de conseil). Les pratiques abordées concernent : lautonomie protéique en élevage, le remplacement de la paille par des plaquettes de bois, la biodiversité, ladaptation du travail du sol, ladaptation au changement climatique, la relocalisation des filières, limplication dans les filières longues...
Congrès mondial de la bio à Rennes : J-9 mois
BIOFIL, AuteurDu 21 au 27 septembre 2020, Rennes va accueillir la 20ème édition du congrès mondial de la bio (OWC 2020). Près de 2 400 participants venant du monde entier sont attendus : chercheurs, producteurs, transformateurs, distributeurs, grand public Les appels à contributions sont clôturés et affichent près de 800 propositions dinterventions. Pour cette édition 2020, de nouveaux forums vont être mis en place (comme « Cultures et Éducation » ou « Multi-acteurs »), afin douvrir le congrès aux enseignants, aux techniciens et aux animateurs. Des visites sont aussi en cours dorganisation sur le thème « Voyage en terre bio ». Les préinscriptions à cet évènement sont possibles jusquau 25 mars. De plus, un financement participatif a été mis en ligne sur le site dOWC afin de récolter des fonds pour apporter un soutien financier aux paysans et intervenants venant de pays en voie de développement.
Demeter, marque collective de la biodynamie vidéo explicative
Dans cette vidéo, Demeter présente sa marque collective. Celle-ci concerne des fermes et des entreprises qui fournissent des produits alimentaires, cosmétiques et textiles. Les produits Demeter respectent les principes de la biodynamie, qui prend en compte les cycles naturels pour le développement harmonieux des plantes et des animaux. Elle sappuie sur le compost et sur les préparations à base de plantes médicinales, de minéraux et de matières organiques pour revitaliser les sols et renforcer les cultures. Le cahier des charges garantit le respect du vivant et la production sur des fermes plus autonomes, utilisant peu d'intrants et favorisant la biodiversité. Concernant la transformation sous la marque Demeter, elle est réalisée avec des techniques douces qui limitent le recours aux additifs, même naturels. Les fermes et entreprises sont contrôlées chaque année. Demeter certifie plus de 1 000 fermes et les entreprises en France et plus de 7000 dans le monde, "engagées pour une agriculture qui soigne la terre".
En direct de lInao : La gestion des dérogations individuelles fait peau neuve
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurEn agriculture biologique, déroger aux règles de production nest possible que dans certains cas spécifiques détaillés par le règlement (CE) n° 889/2008. Les dérogations sont avant tout permises pour que les producteurs bio puissent faire face à des situations exceptionnelles (ex : mortalité, aléas climatiques ). Les demandes sont gérées au cas par cas par lInao. Ces dernières se faisaient jusqualors par la voie papier : le producteur remplissait un formulaire spécifique et lenvoyait à son organisme de contrôle. Ce dernier appréciait la demande, émettait un avis, puis les transmettait à lInao. Après instruction, lInao envoyait sa décision par courrier au producteur et informait lorganisme de contrôle. Depuis juin 2020, une saisine par voie électronique est possible pour les six dérogations suivantes : attache des bovins, mixité des cultures pérennes, mixité pour les superficies destinées à la recherche ou à lenseignement agricole, production parallèle en cas de production de plants et/ou de matériel de reproduction végétative et en cas de production de semences, mortalité danimaux, perte fourragère. Cette voie dématérialisée facilite les échanges dinformations. En parallèle de cet article, un encart est réservé à linterview de Magalie Dupuy, référent AB à lInao - Délégation territoriale Auvergne-Limousin. Elle explique quelle part représente lactivité « dérogations » dans son travail et comment la saisine par voie électronique va impacter le traitement des demandes.
En direct de l'Inao : LInao : un maillage territorial fort
Nicolas WEBER, Auteur ; Olivier CATROU, AuteurLInstitut national de lorigine et de la qualité (Inao) est un établissement public qui regroupe près de 250 agents. Sa mission est daccompagner les opérateurs qui revendiquent un Signe officiel didentification de lorigine et de la qualité (Siqo) : AOP, IGP, STG, Label rouge et Agriculture Biologique. Concernant plus spécifiquement le label AB, deux services sont rattachés au siège social basé à Montreuil : un pôle national qui coordonne laction des agents et qui assure le secrétariat du Comité national de lagriculture biologique (Cnab), et un service contrôle transversal qui assure la supervision de la certification. Ces services sappuient sur huit délégations territoriales (une par région administrative), dont les agents assurent plusieurs fonctions : les référents bio sont les interlocuteurs des professionnels, les experts apportent leurs connaissances sur des filières et des thématiques spécifiques (algues et aquaculture, apiculture, intrants ), les évaluateurs techniques sont chargés dauditer les organismes certificateurs, et les correspondants sont entre autres chargés dinstruire les demandes de dérogation individuelle. La majorité des agents en charge du suivi du label AB sont en région. Cet article est complété par linterview de Nicolas Weber, référent bio à la Délégation territoriale Occitanie de lInao. Il explique ses différentes activités, ainsi que la manière dont il aborde larrivée du nouveau règlement bio.
Dossier : 50ème vendange certifiée bio en Champagne !
Justine CNUDDE, AuteurEn Champagne, la viticulture biologique a débuté dans les années 70, grâce à un petit groupe de vignerons précurseurs. André et Jacques Beaufort, Jean Bliard, Serge Faust, Roger Fransoret, Georges Laval, Yves Ruffin et Pierre Thomas ont en effet pris la décision, il y a 50 ans, de ne pas utiliser de pesticides de synthèse dans leurs vignes. Dans cet article, Jacques Beaufort, Sylvie Ruffin (belle-fille dYves Ruffin) et Vincent Laval (fils de Georges Laval) racontent les premiers pas de la bio sur ce territoire. Ils expliquent : 1 - les raisons qui ont poussé ces pionniers à passer en bio (risques environnementaux, problèmes de santé liés à lutilisation de pesticides, découverte de la méthode agrobiologiste Lemaire-Boucher) ; 2 - la perception de la bio à cette époque, ainsi que leurs relations avec le voisinage ; 3 - lhistorique de la mise en place dune organisation bio en Champagne ; 4 - les difficultés rencontrées au commencement pour commercialiser des bouteilles de Champagne en bio. Cet article est complété par un encart qui apporte des données chiffrées sur la viticulture biologique en 2019 sur ce territoire (260 domaines bio, soit 1148 ha, dont 619 en conversion).
Dossier : Covid 19
Mylène LESAGE, Auteur ; Ludovic BILLARD, Auteur ; Valérie CHAILLOU-FÉVRIER, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier est consacré à la gestion de la crise Covid-19 par Biolait. Pour rappel, le premier confinement a duré 55 jours, du 17 mars au 11 mai 2020, cest-à-dire durant le pic de production printanier du lait. Lorganisation du travail à Biolait, durant cette période, est tout dabord détaillée : des réorganisations ont dû être mises en place dans lurgence afin de respecter les mesures gouvernementales et léquipe de salariés a dû se mobiliser pour maintenir lactivité. Les membres du conseil dadministration de Biolait expliquent également comment ils ont vécu cette période et surtout ses conséquences sur le mode de gouvernance de ce collecteur. Plusieurs articles portent ensuite sur la monotraite (moyen mis en place pour réguler la production de lait) : trois fermes bio, dont une avec un robot de traite, expliquent comment elles ont mis en place cette pratique, les avantages et les inconvénients. Dautres conséquences du confinement sur les élevages laitiers sont également évoquées : un éleveur explique quil a pu emprunter des routes pour que ses vaches puissent aller pâturer des parcelles habituellement inaccessibles, deux autres fermes ont augmenté la transformation laitière et adapté leur organisation de travail afin de répondre à la demande des particuliers, dautres (qui vendaient une part de leurs produits à la restauration collective) ont créé de nouveaux débouchés tels que des drives fermiers Ce dossier est clôturé par linterview de Pierre Maugein (éleveur) qui explique en quoi Biolait facilite la vie des producteurs qui transforment une partie de leur lait.
Dossier : Impact du Covid-19 sur la distribution. Et demain...
BIO-LINEAIRES, AuteurQuel aura été l'impact de la crise sanitaire liée à la Covid-19 et en particulier de la période de confinement sur la consommation et la distribution des produits bio ? Le dossier passe en revue de nombreux thèmes liés à cette situation inédite, avec : des interviews de représentants des principales organisations professionnelles (Natexbio, Synabio, Synadis Bio, Synadiet) ; la présentation des chiffres du bio en GMS et en réseau spécialisé ; le panier idéal pour faire face à la période (alimentation, sommeil, anxiété ) ; le point sur la situation en Allemagne, en Belgique et dans le reste du monde ; le rôle des microbes et la désinfection, des témoignages dentreprises du marché de lentretien en réseau bio... Les résultats de deux enquêtes, l'une auprès de magasins bio, l'autre auprès de consommateurs, sont présentés.
Dossier de presse Territoire BIO Engagé : Le label Territoire BIO Engagé sétend au niveau national !
A PRO BIO, Auteur ; BIO CENTRE, Auteur ; INITIATIVE BIO BRETAGE (IBB), Auteur ; ET AL., Auteur | SAINT-ANDRÉ-LEZ-LILLE (4 Rue de Dormagen, 59 350, FRANCE) : A PRO BIO | 2020Ce dossier de presse a été établi à loccasion de la conférence de presse, donnée le 3 septembre 2020 dans lHérault, pour annoncer le lancement national du label Territoire BIO Engagé. Ce label est porté par des Interprofessions bio régionales et valorise les collectivités et les établissements ayant engagé une démarche en faveur de lagriculture biologique sur leur territoire. Pour obtenir ce label, une collectivité doit avoir atteint un pourcentage donné de sa surface agricole utile en bio (pourcentage différent selon les régions) et/ou plus de 20 % dapprovisionnements bio dans son service de restauration (en valeur dachat). Actuellement, 220 communes et établissements sont labellisés en Nouvelle-Aquitaine et en Occitanie (les deux premières régions à sêtre engagées dans ce label). Territoire BIO Engagé est maintenant en train de se développer à l'échelle nationale puisquil sétend aussi aux régions Bretagne, Centre-Val de Loire, Hauts-de-France, Pays de la Loire. Ce dossier de presse commence par apporter des détails plus précis sur ce label (contexte, déploiement en région, objectifs, critères, modalités dattribution, coût ). Il fournit également des chiffres-clés sur le marché de la bio en France (à partir des chiffres de lAgence BIO) et se termine en présentant les associations interprofessionnelles à la base de cette démarche et de ce dossier : Initiative Bio Bretagne, Bio Centre, A Pro Bio, Interbio Nouvelle-Aquitaine, Interbio Occitanie, Interbio des Pays de la Loire.
Dossier : Terre paysanne
Jean-François PÉRIGNÉ, Auteur ; Jean CABARET, Auteur ; Sophie CHAPELLE, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier revient sur La Via Campesina, le vaste réseau paysan mondial qui rassemble des milliers de paysans. Il a été fondé en 1993, à Mons, en Belgique, et il est issu du rassemblement de syndicats et dorganisations paysannes issus de 35 pays différents. La Via Campesina a été fondée pour défendre les droits des paysans et pour les représenter de manière indépendante (indépendance vis-à-vis des ONG et des autres financeurs). Ce dossier regroupe une dizaine de témoignages de paysans français, européens et dautres régions du monde, impliqués de près ou de loin à La Via Campesina. Ces témoignages permettent de retracer lhistoire de ce réseau et de rappeler ses objectifs, ainsi que les actions quil a menées. Ces témoignages détaillent également le rôle de représentation des paysans de La Via Campesina au sein de différentes instances internationales (ONU, FAO ).
Expérimentation bretonne : la PAIS jette léponge
BIOFIL, AuteurFin septembre 2020, Initiative Bio Bretagne (IBB) annonçait la fermeture de sa station dexpérimentation bio (la PAIS) au 31 décembre 2020. Cette plateforme, située sur le Lycée agricole de Suscinio, dans le Finistère, venait de fêter ses vingt ans. Elle traversait toutefois un cap difficile : sa fragilité financière sest accentuée ces deux dernières années, notamment suite au redressement judiciaire de lITAB, partenaire pilote sur plusieurs projets. Une journée a été organisée, en mars 2020, pour remobiliser les professionnels bio, mais elle na pas eu leffet escompté. Après avoir étudié toutes les possibilités et échangé avec les institutions régionales, la fermeture définitive a été votée à lunanimité par les administrateurs de la station.
Filières céréales et oléo-protéagineux biologiques en Auvergne-Rhône-Alpes
COOPERATION AGRICOLE AUVERGNE-RHÔNE-ALPES, Auteur ; FRAB AUVERGNE-RHÔNE-ALPES, Auteur ; AGRICULTURES & TERRITOIRES - CHAMBRE D'AGRICULTURE AUVERGNE-RHÔNE-ALPES, Auteur ; ET AL., Auteur | LYON CEDEX 07 (Agrapole, 23 Rue Jean Baldassini, 69 364, FRANCE) : COOPÉRATION AGRICOLE AUVERGNE-RHÔNE-ALPES | 2020Cette fiche effectue un état des lieux sur les filières céréales et oléoprotéagineux en Auvergne-Rhône-Alpes (AuRA). Elle commence par présenter les volumes produits à léchelle nationale et régionale pour la campagne 2019/2020 et insiste sur la forte progression des surfaces cultivées en bio ces dernières années. Comme ce phénomène entraîne une hausse de loffre en céréales et oléo-protéagineux bio, cette fiche alerte sur la nécessité de faire un point tous les ans avec son metteur en marché afin de valoriser au mieux ses productions (il faut trouver le bon équilibre entre rentabilité et rotation culturale). Concernant le marché des cultures en deuxième année de conversion (C2), elle précise que les nombreuses conversions ont entraîné une saturation des débouchés et qu'il est possible que le prix dachat des C2 baisse au niveau national. Elle indique ensuite les cultures de vente les plus recherchées en AuRA ; un tableau récapitule les différents opérateurs économiques de la région, leur aire dinfluence, leurs coordonnées, ainsi que leurs attentes et leurs besoins en matière de cultures. Elle apporte aussi, sous la forme dun tableau, des informations (personnes ressources et coordonnées) sur les organismes de développement de lagriculture biologique en AuRA (structures de coordination régionale et structures daccompagnement technique).
GRAB : Rapport d'activités 2019
Ce rapport dactivités du Groupe de Recherche en Agriculture Biologique (GRAB), validé lors de lAssemblée Générale davril 2020, présente les principaux résultats des expérimentations menées durant lannée 2019 en maraîchage, arboriculture et viticulture biologiques. Il fait également le point sur les différentes actions de valorisation et de diffusion effectuées par le GRAB, ainsi que sur les expertises quil a été amené à conduire en 2019.
GRAB : Rapport dorientation 2020
Ce rapport dorientation du Groupe de Recherche en Agriculture Biologique (GRAB) a été validé lors de lAssemblée Générale davril 2020. Il présente les expérimentations en maraîchage, arboriculture et viticulture biologiques planifiées pour lannée 2020. Il détaille également les actions de valorisation et dexpertise prévues, ainsi que le nouveau plan stratégique « Grab 2030 ».
Il y a 40 ans : bio au ministère de l'Agriculture
Jean-François LEMAIRE, AuteurDans la revue Agriculture et Vie n° 133 de juillet 1980, un article portait sur la première rencontre entre une délégation représentant l'ensemble des mouvements de l'agriculture biologique et le ministère de l'Agriculture de l'époque. Après ce premier contact officiel, Philippe Desbrosses, porte-parole de la délégation des agrobiologistes, rappelait à la presse que "Selon le Code français des usages, en l'absence de texte réglementant une activité, ce sont les règles que se sont donnés les professionnels qui font force de loi, sous la réserve qu'elles soient déposées"... En effet, il restait encore tout un travail pour que les quelques lignes de l'article 6 bis de la loi d'Orientation agricole favorables à l'« agriculture n'utilisant pas de produits chimiques de synthèse » ouvrent réellement une voie pour le développement de l'agriculture biologique officielle en France.
L'implication des Chambres d'agriculture dans le développement de l'agriculture biologique : Etude sur l'offre d'accompagnement à la conversion en agriculture biologique 2019
Ce document, centré sur laccompagnement à la conversion, montre que les Chambres dagriculture sont bien engagées dans le développement de lagriculture biologique. Le réseau des Chambres dagriculture accompagne les agriculteurs qui souhaitent convertir leur exploitation en bio, mais aide également au-delà de la conversion. En effet, les Chambres dagriculture offrent un accompagnement aux agriculteurs déjà engagés en agriculture biologique et soutiennent lexpérimentation et la recherche en agriculture biologique. Ces services sont consolidés par la diversité de conseils proposés (individuels ou collectifs), ainsi que par lensemble des compétences acquises par les Chambres dagriculture. Ces travaux ont permis de révéler des leviers dactions, permettant doptimiser laccompagnement à la conversion en bio, tels que : - améliorer la communication sur loffre ; - amplifier les échanges et la mutualisation inter et intra régionaux ; - accroître loffre de formations proposée aux conseillers accompagnant les projets bio.
L'Itab en plan de redressement : les mesures en place
ITAB, AuteurLItab était en redressement judiciaire ainsi quen période dobservation pour une durée de six mois depuis le 13 juin 2019. Son plan de redressement a été accepté fin novembre par le tribunal de grande instance de Paris. Entre temps, un nouveau modèle économique et une réorganisation de la structure ont été élaborés. Un nouveau directeur a aussi été nommé : Arthur Thomas. Il va coordonner la mutation de lItab aux côtés de Xavier Niaux (président) et de Sandrine Bonnot (trésorière). Par ailleurs, lItab a dû réduire ses effectifs : il sest séparé de six salariés (4,4 ETP) sur 28 postes. Ces salariés travaillaient en grandes cultures, viticulture, fertilisation, qualité et communication.
Laurent Cassy, président des Vignerons Bio Nouvelle-Aquitaine
Frédérique ROSE, AuteurLaurent Cassy est un viticulteur et un céréalier bio basé en Gironde. En 2019, il a été élu président des Vignerons Bio Nouvelle-Aquitaine. Cette association regroupe 300 adhérents et a pour objectif de défendre les vignerons bio de cette région et de promouvoir leurs vins. Elle a notamment comme missions deffectuer une veille juridique (notamment sur lévolution du cahier des charges bio), danticiper les marchés en cherchant de nouveaux débouchés stables et de renforcer le conseil technique. Pour ce dernier point, elle réunit plusieurs réseaux : Fnab, Chambres dagriculture, conseil privé L'association Vignerons Bio Nouvelle-Aquitaine est également impliquée dans plusieurs programmes de recherche en lien avec la réduction des intrants en nologie et travaille en collaboration avec lIFV, luniversité de Bordeaux et lITAB. Dans cette interview, Laurent Cassy commence par détailler les différentes missions de cette association. Il explique ensuite comment se porte le marché des vins bio en Nouvelle-Aquitaine, apporte des informations sur les marchés à approfondir dans les années à venir et aborde le sujet du cuivre. En complément de cette interview, un encart décrit son exploitation. Cette dernière est composée de 51 ha de vignes et de 24 ha de grandes cultures.
Note de service DGER/SDPFE/2020-357 du 11/06/2020 : Procédure conduisant à la reconnaissance et à la mise en oeuvre de formations à orientation agriculture biologique AB et à la reconnaissance de la mention agriculture biologique AB pour les certificats de spécialisation
La note de service DGER/SDPFE/2020-357 du 11/06/2020 a pour objet de décrire la procédure conduisant à la reconnaissance et à la mise en uvre de formations à orientation agriculture biologique et à la reconnaissance de la mention agriculture biologique pour les certificats de spécialisation. Elle précise quels sont les diplômes et les formations qui peuvent obtenir l'orientation "AB" ; fait des préconisations pédagogiques en vue de la reconnaissance d'une formation à orientation "AB" ; précise les conditions permettant de délivrer la mention "AB" pour les certificats de spécialisation ; cite les outils mobilisables pour assurer la formation continue des équipes pédagogiques (dont ABioDoc, le Centre National de Ressources en Agriculture Biologique, basé à VetAgro Sup (63)).
Nouvelle réglementation européenne : « Les enjeux suscitent des débats »
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurDans un contexte de report dun an de lapplication du nouveau règlement européen de l'agriculture biologique, il reste encore à finaliser les actes secondaires qui préciseront les modalités de contrôle, détiquetage et d'échanges avec les pays tiers. Des propositions de texte circulent entre la Commission Européenne et les États membres sur ces sujets et alimentent les débats. Les organismes certificateurs travaillent à faire entendre leur voix, comme lexplique, dans cette interview, Antoine Faure, le vice-président de lEOCC, association européenne des organismes certificateurs. Parmi les sujets à enjeux, se trouve notamment la question des contrôles : si le contrôle annuel est maintenu, quid des pourcentages de contrôles additionnels et inopinés, des procédures à appliquer en situation de blocage de produits en cas de résidus de substances interdites, ou encore quid des modalités des contrôles, internes et externes, pour les certifications de groupes, dispositif jusquà présent existant pour les pays tiers mais qui sera possible à lavenir dans lUnion Européenne, avec un nombre maximum de 1000 producteurs dans un groupe. Enfin, les enjeux sont tout aussi importants en ce qui concerne la conformité dans les échanges commerciaux avec les pays tiers, dispositif qui doit remplacer lactuel système déquivalence. Un encart revient sur lobjectif de lUE de 25 % de terres en bio en 2030 et sur les leviers, à définir, pour y arriver, via par exemple la prochaine PAC.
Organic Farming in India - A Summary
S. ALAGAPPAN, AuteurL'Inde produit une grande diversité de cultures vivrières, notamment des céréales, des légumineuses et des oléagineux. L'agriculture diversifiée est la priorité du gouvernement. Un soutien technique et financier est apporté aux agriculteurs pour encourager la diversification, en particulier dans les domaines du maraîchage, de l'horticulture, des plantes médicinales et aromatiques, de l'apiculture et de la sériciculture (élevage de vers à soie). En ce qui concerne les techniques de l'agriculture biologique, elle sont pratiquées en Inde depuis des milliers d'années. La population indienne a prospéré grâce à ce type dagriculture. Depuis la colonisation du pays et larrivée de lagriculture moderne, des effets néfastes ont été constatés : augmentation des résidus de pesticides dans les matières alimentaires, eutrophisation des eaux de surface et souterraines, augmentation des émissions de protoxyde d'azote qui nuisent à la couche d'ozone Les écologistes font pression pour mettre en place des systèmes de production plus durables, notamment en agriculture biologique. Cet article analyse l'importance de l'agriculture biologique en Inde. Pour cela, il sintéresse aux principes de l'agriculture biologique, à la place de ce type dagriculture dans l'économie rurale, aux modes de consommation et à l'exportation de produits biologiques.
Paca : Grab : un nouvel élan pour ses 40 ans
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLe Grab (Groupe de Recherche en Agriculture Biologique) a été créé en 1979 et est devenu la principale station dexpérimentation dédiée au maraîchage, à larboriculture et à la viticulture bio en France. Il regroupe 50 agriculteurs-expérimentateurs, 70 adhérents et possède deux sites dessais. Son Assemblée Générale sest tenue, le 16 avril 2020 (en visioconférence), sur le thème « Simmerger dans la recherche bio ». Elle a réuni 90 participants. Après 40 ans dexistence, lheure était au bilan (de nombreux résultats de ces quarante années de recherche et dessais sont publiés sur le site internet du Grab). Cependant, cette AG a aussi été loccasion dévoquer lavenir. Un plan stratégique pour lhorizon 2030 a été réfléchi et co-construit durant sept mois. Le but est de multiplier les innovations tout en répondant aux besoins à court et à long termes des producteurs. Pour cela, les leviers identifiés sont nombreux. Tous convergent vers une recherche de productivité et de rentabilité, mais pour des systèmes de production à taille humaine, économes en intrants, diversifiés et qui rendent des services environnementaux.
Le pari fou du bio
Nelly PEGEAULT, AuteurEn 1970, Claude Aubert, qui était entre autres rédacteur en chef de la revue Nature & Progrès, avait publié « LAgriculture biologique : une agriculture pour la santé et lépanouissement de lhomme. ». Cinquante ans plus tard, après une longue carrière au service de la bio, il publie « Le pari fou du bio ». Dans ce livre, il témoigne du contexte difficile et des combats à contre-courant quont dû mener les pionniers de la bio à une époque où triomphait lagriculture chimique et industrielle. Cet article retranscrit une interview de Claude Aubert, suite à la parution de ce livre. Il commence par expliquer dans quel but il a écrit cet ouvrage : faire découvrir, surtout aux jeunes générations, lagriculture bio, comment elle est née, ses acteurs Il est ensuite interrogé sur son combat pour faire émerger la bio dans nos sociétés, et notamment sur ce qui a été le plus difficile, mais aussi le plus motivant. Il est également questionné sur les polémiques qui remettent en cause certains bienfaits de la bio et il est invité à parler de la polémique qui la le plus choqué. Il est aussi amené à expliquer son point de vue sur lagriculture biologique industrielle et lagriculture de conservation. En fin dentretien, il est invité à parler de Roland Chevriot, lun des plus emblématiques présidents de lassociation Nature & Progrès (de 1965 à 1978), qui a été lun des fers de lance du développement de la bio en France.
Le pari fou du bio : Combats de lagriculture biologique des années 60 à nos jours
Il y a soixante ans, l'agriculture biologique faisait son apparition en France. On était alors à la veille de la Révolution verte, dont l'objectif était simple : augmenter fortement les rendements en s'appuyant, entre autres, sur l'usage massif de pesticides et d'engrais chimiques. Prétendre alors qu'il faudrait faire autrement en s'appuyant sur la fertilité du sol et sur les apports organiques, en renonçant aux produits de synthèse, était à cette époque considéré comme de la pure folie. C'est pourtant ce pari fou que feront quelques personnes, dès les années 60. Ignorées ou vilipendées par les tenants de l'agriculture conventionnelle, elles ont tenu bon et amené l'agriculture biologique là où elle est aujourd'hui : certes encore minoritaire, mais considérée par beaucoup comme l'agriculture de demain. Ce livre raconte cette aventure. L'auteur, l'un des pionniers de la bio en France, livre à la fois un témoignage personnel, fourmillant d'anecdotes vécues tout au long d'un parcours très atypique, et de nombreuses précisions sur ce qu'est l'agriculture biologique aujourd'hui, en France et dans le monde, sans oublier son avenir. Il apporte en outre des informations inconnues ou restées confidentielles, notamment sur l'azote.
Philippe Henry, président de lAgence Bio : « Plus de diversité, plus de résilience »
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurCet article retranscrit linterview de Philippe Henry, président de lAgence Bio depuis un an et polyculteur-éleveur bio depuis 23 ans en Meurthe-et-Moselle. Dans cette interview, il est tout dabord interrogé sur limpact de la Covid-19 sur la filière bio. Il explique que le confinement a globalement donné un coup daccélérateur à la bio, avant de présenter les impacts plus négatifs que cette crise a engendré sur les filières tournées vers la restauration collective. Les questions suivantes concernent le rôle de lAgence Bio : il détaille comment l'observatoire de lAgence Bio peut aider au développement de la bio en donnant des informations quantitatives et qualitatives sur la situation française, puis présente Cartobio, un nouvel outil numérique qui permet didentifier les parcelles cultivées en bio. Il se focalise ensuite sur les enjeux liés à leau et explique les liens que lAgence Bio aimerait développer avec les Agences de leau. Au cours de l'interview, Philippe Henry est également invité à donner son point de vue sur le fonds de structuration des filières, lévolution des prix de la bio, la multiplication des labels bio équitables français et sur les moyens déviter la conventionnalisation de la bio.
Les premières années du mouvement biologique français (1948-1974) - Deuxième partie (1964-1970)
Florian ROUZIOUX, AuteurFlorian Rouzioux mène, depuis janvier 2019, un important travail de recherche sur l'émergence de l'agriculture biologique française dans la période de l'après-guerre, en se focalisant sur son développement entre 1948 et 1974. Dans le numéro précédent de la revue, il se penchait sur la période 1948-1964. Cet article est consacré à la période 1964-1970, marquée par la montée en puissance de l'agriculture productiviste et, parallèlement, par le refus d'un bon nombre d'agriculteurs d'utiliser les engrais chimiques et de s'endetter pour se moderniser. La défense d'une agriculture paysanne s'est structurée, grâce à la mobilisation d'entreprises telles que la société Lemaire-Boucher, qui a constitué peu à peu un important réseau de blé biologique, a développé la commercialisation du "pain biologique Lemaire" (qui sera disponible dans 500 boulangeries françaises) et a participé, pour la première fois, au Salon International de l'Agriculture de Paris. Le mensuel "Agriculture et Vie" devient la clé de voûte de la communication de Lemaire-Boucher. Cette période est aussi marquée par toutes les voix qui s'élèvent pour dénoncer les méfaits de l'agriculture chimique. Des personnalités qui vont marquer l'histoire de l'association Nature et Progrès et celle de l'agriculture biologique commencent à s'engager : André Louis, pilier agronomique et premier salarié de l'association ; Matteo Tavera, architecte de formation et qui va développer un important domaine viticole bio à Narbonne ; Roland Chevriot, ingénieur, qui crée un jardin de 5000 m2 qui deviendra, en 1970, le siège de l'association Nature et Progrès ; Claude Aubert... La revue Nature & Progrès devient une tribune d'expression pour tous les défenseurs de la nature. En 1969, l'association compte plus de 2000 adhérents. Les producteurs qui rejoignent le mouvement se fédèrent localement pour favoriser la distribution de leurs productions, comme dans le Lot-et-Garonne où les producteurs vont former un premier groupement indépendant qui prendra le nom de Groupement d'Agriculture Biologique du Sud-Ouest.
Les premières années du mouvement biologique français (1948-1974) - Première partie (1948-1964)
Florian ROUZIOUX, AuteurFlorian Rouzioux mène, depuis janvier 2019, un important travail de recherche sur l'émergence de l'agriculture biologique française dans la période de l'après-guerre, en se focalisant sur son développement entre 1958 et 1974. Il partage, dans ce premier article, le fruit de ses recherches concernant 1948-1964 et revient sur les moments importants, voire décisifs, qui ont émaillé cette période. Il explique notamment comment, au cours des années 1950, un collectif de scientifiques et de savants, issus des mondes médical et agronomique, a constitué une communauté scientifique, dont les travaux sur l'humus et l'activité biologique du sol ont inspiré la mise en pratique de l'agriculture biologique en France. Il évoque la création, en 1952, de l'Association Française pour la Recherche d'une Alimentation Normale (AFRAN) par des médecins inquiets du recours croissant aux procédés chimiques dans l'industrie alimentaire. Jusqu'en 1964, vont ainsi se succéder des évènements (par ex., les Journées de la qualité dans la production agricole, en 1953), des échanges entre agriculteurs au sein de groupes de réflexion, des parutions d'articles et d'ouvrages (par ex., le Printemps silencieux, de Rachel Carson, en 1963), ou encore, en 1958, la création du GABO (Groupement d'Agriculture Biologique de l'Ouest) rebaptisé, en juin, 1961 l'AFAB (Association Française d'Agriculture Biologique), emmenée par Jean Boucher et André Louis. Au cours de cette période, des échanges ont également eu lieu entre agriculteurs et scientifiques français, anglais et allemands, qui partageaient la vision d'une agriculture la moins artificialisante possible, avec un rôle important pour le compost. La rencontre entre Jean Boucher et Raoul Lemaire, qui aboutira à leur association, puis à la société Lemaire, sera à l'origine de la méthode Lemaire-Boucher, quand André Louis, de son côté, fondera Nature & Progrès.
Les premières connexions franco-britanniques dans le mouvement d'agriculture biologique
Florian ROUZIOUX, AuteurAvant la création de la Fédération Internationale des Mouvements dAgriculture Biologique (IFOAM) en 1972, plusieurs courants spécifiques dagrobiologie existaient en Europe. En France, le Groupement dAgriculture Biologique de l'Ouest (GABO) est apparu en 1958 en Loire-Atlantique. Il regroupait des agriculteurs peu convaincus par lutilisation de la chimie et qui privilégiaient le compost aux engrais de synthèse. Certains membres du GABO ont alors tissé des liens à linternational, notamment avec lassociation anglaise « Soil Association ». Cette dernière avait mis en place une ferme expérimentale de 80 ha, à Haughley (Angleterre), dès 1938. Même si les échanges entre agriculteurs français et anglais étaient limités, les premiers voyages détude organisés par ces mouvements ont confirmé lexistence de pratiques similaires, et surtout, de valeurs communes.
Les premiers contrôles bio, il y a 44 ans...
Jean-François LEMAIRE, AuteurLes contrôles spécifiques à l'AB tels qu'ils existent aujourd'hui sont le fruit d'une histoire. Avant 1976, les contrôles étaient organisés directement par les entreprises. Cette année-là, la Société Lemaire a décidé de confier les contrôles de ses produits à la Fédération des Syndicats d'Agrobiologistes (FESA). Cette décision a été rendue publique dans la Revue "Agriculture et Vie" n° 113 de mars-avril 1976. Un extrait de l'article paru à l'époque est reproduit. Il faudra attendre 15 ans et la reconnaissance officielle de la bio pour que, en 1991, la réglementation européenne s'empare du sujet et que les dispositions attachées au contrôle de la bio soient définies.
Rapport d'activités INTERBIO Nouvelle-Aquitaine 2019 : Pour une communauté économique régionale : Bio, sociale et solidaire !
INTERBIO Nouvelle-Aquitaine rassemble plus de 250 organisations et opérateurs bio, et a pour missions d'assurer la promotion des produits bio de Nouvelle-Aquitaine, de fédérer les opérateurs bio régionaux et de structurer le développement des filières. Elle anime l'activité bio du Pôle régional de compétences pour une alimentation de qualité en Restauration Collective et représente les intérêts des adhérents et de la filière bio régionale auprès des pouvoirs publics et de l'Agence BIO. Avec une forte progression en 2018 (+ 15,5 % de producteurs et + 27 % en surface, par rapport à 2017), la région Nouvelle-Aquitaine confirme son développement en matière d'agriculture biologique. INTERBIO Nouvelle-Aquitaine dresse un état des lieux des actions conduites en 2019 pour soutenir cette dynamique de développement et l'inscrire dans la durée.
Rapport d'activités ITAB 2019
LITAB (Institut de lagriculture et de lalimentation biologiques) présente son rapport d'activités de l'année 2019. Cette année a été marquée par des difficultés financières importantes, qui ont débouché sur un nouveau modèle économique et organisationnel. Dimportants projets ont pu être finalisés, comme par exemple les projets Diversifood (biodiversité cultivée), Otoveil (santé animale), Sécalibio (alimentation animale), BasicFiches (substances de base), SEMISBio et SENSASAB (qualité sensorielle des produits bio). Ils ont permis la production de ressources pour les producteurs, conseillers et acteurs de la filière : fiches et cahiers techniques, outils daide à la décision, vidéos, site internet sur les substances de base... De nouveaux travaux de R&D ont démarré et de nouveaux projets ont fait lobjet de dépôts de dossiers pour les années à venir, sur des sujets en lien avec le bien-être animal, lagronomie, les alternatives aux pesticides chimiques, la qualité et la naturalité des produits bio, par exemple. L'ITAB a aussi démarré lanimation de lUMT Si Bio, partenariat de recherche-développement qui porte sur les systèmes en fruits, légumes et viticulture bio et sur les transitions vers lagriculture biologique dans ces filières en fort développement. De nombreux témoignages d'acteurs partenaires émaillent la présentation des actions conduites.
La recherche appliquée au service dune agriculture biologique compétitive et performante
ACTA, Auteur ; ITAB, Auteur ; INSTITUT DE L'ELEVAGE, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ACTA - LES INSTITUTS TECHNIQUES AGRICOLES | 2020Lors de lédition 2020 du Salon International de lAgriculture, des membres du réseau ACTA ont donné une conférence de presse pour présenter le programme de recherche et développement (R&D) en agriculture biologique des Instituts Techniques Agricoles. Cette conférence de presse a été animée par Jean-Michel Schaeffer (président de lItavi) et Martial Marguet (président de lIdele - Institut de lÉlevage). Le diaporama utilisé comme support pour cette conférence présente le développement de la bio, ainsi que les différents besoins identifiés en matière de R&D ; le programme mis en place par les Instituts Techniques Agricoles pour répondre à ces attentes ; puis plusieurs travaux en cours : Natacha Sautereau (Itab) présente « les approches multi-acteurs pour répondre aux préoccupations de la société civile et aux besoins des acteurs de la bio » ; Delphine Neumeister (Idele Institut de lÉlevage) détaille le projet « Reine Mathilde », une dynamique partenariale pour développer la filière laitière biologique en Normandie ; Isabelle Bouvarel (Itavi) présente « Le champ de la R&D « bio » pour les filières avicoles » qui porte sur la santé, le bien-être, lenvironnement et lalimentation ; Amélie Carrière (Arvalis Institut du végétal) aborde l'axe de recherche "système" chez Arvalis, visant à construire des systèmes de culture et de production multi-performants.
Le réseau des producteurs bio des Pays de la Loire : une expertise sur lagriculture biologique : Bilan dactivités 2019
La Coordination Agrobiologique des Pays de la Loire (CAB) est une association régionale qui accompagne les producteurs bio depuis 1991. Elle adhère à la FNAB, fédère cinq groupements départementaux et est pilotée par un conseil dadministration composé de 20 producteurs. Ses missions sont de représenter la bio dans les institutions politiques et administratives, de diffuser les techniques et les savoir-faire, de soutenir les producteurs bio et de les impliquer dans les filières. Dans son rapport dactivités 2019, la CAB commence par décrire les orientations quelle avait choisies pour lannée 2019. Elle réalise ensuite un focus rapide sur les actions quelle a menées en lien avec les trois thématiques suivantes : 1 - Sadapter au changement climatique et répondre aux enjeux environnementaux ; 2 - Constituer et animer des groupes innovants en bio (Groupes DEPHY, Groupes 30 000, GIEE) ; 3 - Assurer un meilleur positionnement sur le marché et structurer les filières. La CAB détaille ensuite plus longuement six axes autour desquels elle a réalisé de nombreux travaux : 1 Développement des surfaces ; 2 Environnement ; 3 Sécurisation des filières ; 4 Structuration des filières ; 5 Recherche, expérimentation ; 6 Communication. Pour chacun de ces axes, la CAB détaille plusieurs actions concrètes : participation à des projets avec de multiples acteurs, mise en place de partenariats avec des acteurs locaux, veille réglementaire, organisation dévènements, accompagnement technique de producteurs, mise en place dexpérimentations, etc.
Rhône Loire : Projet « CoopAgri »
Raphaël JACQUIN, AuteurLe projet CoopAgri vise à créer un groupement de fermes biologiques sous la forme dune coopérative dactivités agricoles. Il a été initié par le GRAP (Groupement Régional Alimentaire de Proximité) qui regroupe des épiceries, dautres distributeurs et des transformateurs engagés dans les circuits courts, locaux et bio, dans un rayon de 150 km autour de Lyon. Lobjectif est de créer une Coopérative dActivités et dEntrepreneurs (CAE) « cousine » du GRAP afin de mutualiser les savoirs des agriculteurs, les matériels et équipements agricoles, ainsi que la logistique. Les fermes pourront, soit devenir associées de la CAE (avec leur entité juridique propre), soit être hébergées par la CAE (leur activité est alors hébergée juridiquement, comptablement, économiquement et fiscalement par la CAE). Autre avantage, les agriculteurs en CAE peuvent opter pour le statut social de salarié : ceci leur permet de cotiser pour acquérir des droits (retraite, chômage). De plus, les fonctions supports sont assurées par des salariés spécialisés. Actuellement, une soixantaine dagriculteurs ont été contactés afin de déterminer le cahier des charges de cette coopérative et 32 ont manifesté leur intérêt.
The World of Organic Agriculture : Statistics and Emerging Trends 2020
Helga WILLER, Auteur ; Bernhard SCHLATTER, Auteur ; Jan TRAVNICEK, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2020Cette 21ème édition de létude "The World of Organic Agriculture", réalisée par le FiBL et IFOAM Organics International, réactualise les données statistiques mondiales sur l'AB et offre une synthèse complète du développement de l'agriculture biologique dans le monde, en présentant des données chiffrées par grandes aires géographiques : Afrique, Asie, Europe, Méditerranée, Amérique latine et Caraïbes, Amérique du Nord et Océanie. Elle sappuie pour cela sur les données de 186 pays durant lannée 2018. 2018 a été une nouvelle année record pour lagriculture biologique mondiale. La surface agricole biologique a augmenté de deux millions dhectares pour atteindre 71,5 millions d'hectares. Les surfaces totales sont de 36 millions d'hectares pour l'Océanie ; 15,6 millions d'hectares pour l'Europe ; 8 millions d'hectares pour l'Amérique Latine ; 6,5 millions d'hectares pour l'Asie ; 3,3 millions d'hectares pour l'Amérique du Nord et 2 millions d'hectares pour l'Afrique. Les ventes du commerce de détail de produits bio ont, elles aussi, continué leur croissance pour atteindre un nouveau record. Cette enquête annuelle montre ainsi que la tendance positive de ces dernières années se poursuit.
En triumvirat pour lagriculture bio
Theresa REBHOLZ, Auteur ; René SCHULTE, AuteurDepuis avril 2020, Knut Schmidtke, Lucius Tamm et Marc Schärer dirigent ensemble le FiBL (Institut de recherche en agriculture biologique, situé en Suisse) : Knut Schmidtke est Directeur pour la recherche, lextension et linnovation ; Lucius Tamm est Directeur pour la coopération ; Marc Schärer est Directeur pour les finances et ladministration. Chacun dentre eux a été interviewé sur ses missions, le fonctionnement du FiBL et comment ils comptent développer cet institut de recherche.
Yves Dietrich, président de la commission vin bio de lInao
Frédérique ROSE, AuteurYves Dietrich est un vigneron alsacien, en bio depuis 1999 et en biodynamie depuis 2003. Il est également le président de la commission vin bio de lInao, depuis sa création en 2007. Ses objectifs sont de faire remonter les problématiques rencontrées par les producteurs des différentes régions viticoles, de les traiter, et surtout, de ne pas laisser des viticulteurs dans des impasses. Pour Yves Dietrich, lInao et la commission vin bio sont des lieux privilégiés où les professionnels ont la main. Dans cette interview, il explique plus particulièrement pourquoi une commission vin bio a été créée, ainsi que son fonctionnement. Il décrit les sujets quelle a traités en 2020 et, parmi ces différents sujets, en quoi la question de lacidité volatile est particulièrement compliquée à gérer et pourquoi le dossier sur les vins nature avance doucement. Yves Dietrich aborde également le sujet du cuivre : il explique comment la commission interpelle les instances sur les règles dutilisation et les ZNT. Pour finir, il effectue un point sur lutilisation de ce métal en tant quengrais foliaire.
1965 : rester libre de pratiquer la culture biologique
Jean-François LEMAIRE, AuteurRetour sur un évènement fondateur dans l'histoire de la bio... Le 26 avril 1965, une centaine d'agriculteurs bio se réunissaient à Châteaubriand pour appeler tous les agriculteurs refusant l'utilisation de la chimie à se regrouper pour défendre les principes et les valeurs de l'agriculture biologique. Cet appel a abouti à la création de syndicats départementaux d'agriculteurs bio qui pèseront dans la construction de la bio, en France et en Europe.
Agreste La Réunion : Filière bio - Octobre 2019
La Réunion est aujourd'hui le territoire ultramarin où l'agriculture biologique est la plus développée. Quasiment inexistante en 2005, on dénombrait, au 31 décembre 2018, 306 exploitations en AB ou en conversion, et 1 272 ha en AB, soit 2,5 % de la SAU réunionnaise. Comme en métropole, lagriculture biologique à La Réunion est en plein essor. Toutes les productions sont représentées, mais les secteurs des fruits et légumes et de lélevage de poules pondeuses constituent les plus importants volumes. Actuellement, près dun projet dinstallation en agriculture sur deux comporte un volet de production biologique. Outre les chiffres clés de la bio, cette brochure fournit des informations sur les acteurs de la filière et sa gouvernance à La Réunion, ainsi que sur les programmes de recherche-développement en cours. Elle propose également un focus sur les aides publiques en faveur de la bio et les perspectives de développement.
Agribiolien, une plateforme déchanges directs entre agriculteurs bio
Théo FURLAN, AuteurLes échanges directs entre agriculteurs (notamment entre céréaliers et éleveurs) sont intéressants pour diversifier les débouchés de certaines productions, garantir des prix dachat et de vente plus stables (voire avantageux pour les deux parties) et créer des relations de proximité. Pour faciliter ces interactions, la région Occitanie a créé une plateforme de petites annonces entre agriculteurs bio, nommée « Agribiolien ». Elle est maintenant propriété de la Fnab. Ce site gratuit permet déchanger, de vendre ou dacheter des productions agricoles certifiées AB. La gamme de produits est large : productions végétales (fourrages, grains de céréales et doléo-protéagineux, méteils...), productions animales (fumures, animaux jeunes, reproducteurs ), matériels agricoles, foncier, etc. Louverture récente de cet outil à de nouvelles productions (maraîchage, arboriculture, viticulture) devrait augmenter les échanges et intéresser encore plus de producteurs bio.
Agriculture biologique et biodiversité : Comment les collectivités locales peuvent-elles favoriser une agriculture favorable à la biodiversité ?
Joël BOURDERIOUX, Auteur ; Christophe RINGEISEN, Auteur ; Ségolène NAVECTH-MARCHAL, Auteur ; ET AL., Auteur ; Christophe RINGEISEN | PARIS (40 Rue de Malte, 75 011, FRANCE) : FNAB (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique) | 2019Ce guide met en évidence les atouts de l'agriculture biologique pour restaurer et préserver la biodiversité et présente les différentes actions que les collectivités locales peuvent mettre en place pour favoriser l'AB dans leur territoire. Le document s'appuie sur des initiatives inspirantes portées par des collectivités locales, couplant développement de l'AB et actions spécifiques en faveur de la biodiversité. Elles visent notamment à : impliquer et soutenir les agriculteurs, installer ou mettre des terrains à disposition d'agriculteurs bio, sensibiliser et former les agriculteurs aux enjeux de la biodiversité, structurer et soutenir la création de filières vertueuses d'un point de vue écologique, soutenir la sélection de variétés adaptées, mobiliser l'ensemble des acteurs pour des projets pérennes. 10 fiches initiatives détaillent des projets issus de toutes les régions de France.
Assises de l'Agence Bio : « Pour une stratégie alimentaire cohérente »
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLe marché bio français est en pleine période de mutation et réclame une forte mobilisation des territoires. La présentation dOlivier De Schutter (de lIpes-Food : panel international de 28 experts sur les systèmes alimentaires durables), lors des Assises de lAgence Bio en novembre 2018, appuie cette transition. Pour lui, lagriculture bio devient de plus en plus complexe : dune production respectueuse de lenvironnement et de la santé, elle soriente vers une démarche sociétale plus large, visant un accès pour tous, des rémunérations équitables et une volonté de re-territorialiser la production. Olivier De Schutter précise que la France est en avance avec la loi dAvenir 2014 et ses Projets Alimentaires Territoriaux. Dailleurs, 82 % de la population française se dit favorable à une réorientation des subventions vers lagriculture bio et paysanne. Les attentes sont également fortes au niveau mondial. Par exemple, le Pacte de Milan, qui vise la mise en place de politiques alimentaires urbaines durables, a été signé par plus de 180 villes des cinq continents. Changer de système agroalimentaire multiplie les défis. Olivier De Schutter plaide pour une politique alimentaire commune au sein de lUnion Européenne et cela passe, pour lui, obligatoirement par une modification de la PAC.
Le conseil sanitaire dans les élevages de ruminants en agriculture biologique : diversité dacteurs, de rôles et modalités dintervention
Le projet Casdar Otoveil sest penché sur laccompagnement des éleveurs en AB en matière de gestion de la santé animale. Via une vingtaine denquêtes menées de fin 2016 à début 2017, en majorité auprès déleveurs issus de lAveyron, des Deux-Sèvres et de Loire-Atlantique, létude a permis de mettre en évidence plusieurs types dintervenants et leurs approches du conseil ou encore de la santé. Ainsi, on peut distinguer le vétérinaire libéral de proximité, plutôt pour les urgences ou pour les visites sanitaires obligatoires ; le vétérinaire conseil, lui aussi libéral, mais qui centre son activité sur le conseil (pas de prescription ou de mandat sanitaire) ; le vétérinaire conventionné qui propose un service proche du vétérinaire conseil tout en assumant des responsabilités de vétérinaire traitant ; lanimateur de groupes déleveurs qui organise pour ces derniers des formations ou qui anime des collectifs sur des questions de santé et dont le rôle est surtout de faire le lien avec lexpert (type vétérinaire conseil) et avec les éleveurs ou entre éleveurs ; le technico-commercial qui associe conseil (suivant un protocole) et vente de produits, et enfin le technicien délevage (type contrôle laitier), moins sur le conseil que sur le suivi de performances. Ces acteurs portent chacun des approches différentes et assurent des rôles différents auprès des éleveurs. Cependant, tous partagent lapproche globale et préventive de la santé, même si, parfois, certains rencontrent des difficultés à la traduire dans leurs interventions. Comment, parmi cette offre, les éleveurs combinent les diverses ressources pour répondre à leurs besoins en matière de santé et de prévention ? Cette question a fait lobjet dune seconde enquête en 2018.
Consolidated Annual Report of IFOAM - Organics International & its Action Group : Change for good 2018
Dans son rapport dactivité annuel, IFOAM-Organics International présente, dans un premier temps, les principaux chiffres de lagriculture biologique dans le monde en 2018. Après avoir précisé les différentes instances d'IFOAM, ce rapport d'activité présente les actions et projets des groupes à travers le monde, puis des exemples dacteurs du changement. Ce rapport se termine par un bilan financier.
Denis Guthmuller, président de Sud-Est Vin Bio
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurCet article retranscrit linterview de Denis Guthmuller, le président de Sud-Est Vin Bio. Cette association interprofessionnelle a été créée en 2019 et a pour objectif de fédérer et de stimuler la filière viticole bio régionale. Elle fédère les appellations de la vallée du Rhône et de Provence (départements du Rhône, de la Loire, de la Drôme, de lArdèche et ceux de la région PACA). La priorité de cette association est d'assurer la durabilité de la production viticole biologique, notamment en ayant une meilleure visibilité sur le marché, les volumes, les coûts de production par appellation Comme Denis Guthmuller est également secrétaire général du SGV des Côtes-du-Rhône, il a pu prendre conscience des difficultés que les vignerons bio ont à pérenniser leur activité en raison de la fluctuation du marché (alternance entre spéculation et effondrement des prix). Doù limportance de fédérer la filière pour la consolider et de travailler sur les coûts de production. Sur le plan technique, les enjeux concernent principalement les problèmes causés par la flavescence dorée, le black-rot et le mildiou (réduction des doses de cuivre).
Développement de lagriculture biologique : Les solutions coopératives
Bastien FITOUSSI, Auteur ; Stéphanie COSTA, Auteur ; Laetitia LERAY, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 11 (43 Rue Sedaine, CS 91115, 75 538, FRANCE) : COOP DE FRANCE | 2019A ce jour, on compte 600 coopératives et leurs filiales certifiées bio. Ce recueil dinitiatives de Coop de France « Les solutions coopératives pour le développement de lagriculture biologique » apporte un éclairage sur les enjeux et les réponses des coopératives au travers de 23 témoignages de coopératives émanant de toutes les filières et de toutes les régions. Ce guide rend compte de la vitalité des coopératives dans le secteur du bio et illustre limplication des coopératives en AB auprès des différentes parties prenantes. Certains des témoignages d'agriculteurs présentés, dans des filières très variées et avec des modes de commercialisation divers, montrent aussi que l'agriculture biologique peut être un véritable laboratoire de pratiques répondant aux enjeux de la transition écologique pour l'ensemble de l'agriculture. Les difficultés rencontrées ne doivent cependant pas être évincées, et les témoignages proposent parfois des réponses originales ou plus classiques, apportées par les coopératives.
Différenciation en bio : Cultiver la différence, et non lindifférence
Mathis RICHARD, Auteur ; Sébastien JULLIARD, AuteurAvec une demande croissante en produits biologiques, de nouveaux acteurs sinvestissent dans lAB pour bénéficier de cette opportunité économique, quitte à profiter de certaines failles dans le cahier des charges européen. Aussi, face notamment au risque de perte de confiance des consommateurs que cela pourrait induire, un nombre croissant dacteurs du bio sengage dans des démarches de différenciation de leurs produits, mieux disantes que lEurofeuille. Dans le cadre de lObservatoire de la bio breton, une enquête a été menée auprès de producteurs et dacteurs de laval sur leurs avis, intérêts et motivations face à de telles démarches, avec un focus sur la marque Bio Cohérence, créée il y a 10 ans. Les résultats montrent que lintérêt pour des démarches de différenciation est bien présent. Dailleurs, sur les 10 organisations économiques de producteurs biologiques ayant répondu à lenquête, toutes ont a minima initié des réflexions concernant la mise en place dun cahier des charges plus restrictif que le cahier des charges européen et, parmi elles, six lont déjà mis en place. Pour les producteurs enquêtés, la motivation à modifier leurs pratiques pour aller au-delà du cahier des charges actuel sappuie sur 4 points : agir sur la cohérence globale du système, réduire leur impact sur lenvironnement, agir sur la résilience et la pérennité de leur exploitation et augmenter leur technicité. Néanmoins, malgré lintérêt des acteurs pour des démarches de différenciation, la marque Bio Cohérence reste encore mal connue, aussi bien des producteurs que des consommateurs. A cela, plusieurs raisons évoquées, dont certains points contraignants limitant fortement la commercialisation en circuit long.
Dossier : Grandes Cultures : Quelles filières impulsées par Bio en Grand Est ?
Amandine LAURENT, Auteur ; Danaé GIRARD, AuteurBio en Grand Est accompagne différents projets visant à relocaliser les approvisionnements en grandes cultures bio à destination des transformateurs. Le projet betteraves sucrières bio, financé par la Région Grand Est, est coordonné par Bio en Grand Est, en partenariat avec la FRCUMA et les Chambres d'agriculture de l'Aube et de la Marne. Il a pour objectifs : d'acquérir des références technico-économiques spécifiques à la Champagne crayeuse ; de trouver des solutions de désherbage satisfaisantes et d'organiser la main duvre et le matériel pour que les chantiers de désherbage puissent se passer dans de bonnes conditions ; de développer l'aval, notamment en travaillant avec les usines de transformation. En Alsace, où l'on dénombre une cinquantaine de micro-brasseries, dont une douzaine proposant des bières bio, la filière orge de brasserie bio ne suffit pas. L'Opaba a rassemblé les acteurs de cette filière pour développer la production d'orge brassicole bio en Alsace, puis en Lorraine. Enfin, la filière émergente de chanvre bio voit ses surfaces de production augmenter, mais le besoin de structuration se fait ressentir. Une étude de marché, lancée par Interchanvre en lien avec Bio en Grand Est sur la partie bio, a été restituée en février 2019, montrant des résultats très prometteurs, tant sur le marché de l'alimentation humaine que sur celui des compléments alimentaires ou des cosmétiques.
Echanger et se former pour progresser sur sa ferme : la force du réseau bio
Maxime RENOU, AuteurAvec quelques années de recul sur leur installation, des maraîchers en agriculture biologique témoignent de limportance que les groupes déchanges ont eu pour eux. Sur les premières années, ils permettent aux agriculteurs de voir différents systèmes et outils et de s'en inspirer pour répondre à leurs propres problématiques. Les groupes déchanges sont aussi loccasion de « faire réseau », en diffusant des pratiques et en assurant un lien social entre les adhérents. Les bulletins réguliers des réseaux bio participent également à cette dynamique de mise en valeur des expériences des agriculteurs.
Elevage laitier : réussir ensemble sa conversion au bio
Agnès CATHALA, AuteurEn 2014, le Groupement dAgriculture Biologique (GAB) de Haute-Saône, à larrivée dun conseiller mis à disposition par la Chambre départementale d'agriculture, proposait à ses membres de créer des groupes déchange sur les pratiques, afin daider à améliorer leurs performances. Ceci a donné lieu en 2015 à trois groupes, dont un concerne des éleveurs laitiers. Ce dernier a, depuis, évolué pour devenir le GIEE (Groupement dintérêt économique et environnemental) « Réussir sa conversion à lagriculture biologique ensemble ». Ce dernier intègre des éleveurs en bio depuis plusieurs années et dautres en conversion. Il mène, avec limplication du GAB, de la Chambre départementale et du contrôle laitier, diverses actions : la collecte de données pour calculer des coûts de production, discutés ensuite en groupe ; des formations dont le programme est défini dune année sur lautre par les éleveurs ; des tours de plaine pour discuter de cultures et, enfin, des rallyes poils (des visites de fermes pour parler notamment santé et rations des animaux). Depuis 2016, année de création de ce GIEE, on note des évolutions dans les pratiques des éleveurs, qui échangent de plus en plus entre eux et retrouvent le sourire : en effet, ils « disent souvent quils ont limpression davoir repris la main sur la ferme ».
Étude sur les opportunités de mise en place d'un centre de ressources documentaires spécialisé en agriculture biologique au Sénégal
ABioDoc-VetAgro Sup, le Centre français de ressources documentaires en agriculture biologique, a effectué une mission au Sénégal, du 24 au 31 mars 2019, afin détudier les opportunités de mise en place dun dispositif de veille, de collecte, de capitalisation et de diffusion de documents intéressants pour lagriculture biologique en Afrique. Pour cela, ABioDoc-VetAgro Sup a rencontré des acteurs de lagriculture biologique, mais aussi de lagriculture durable et écologique, présents au Sénégal, afin détablir un diagnostic de la situation liée à la documentation bio dans les Centres de Documentation et de Ressources (CDR) et aux besoins exprimés par les différents acteurs. Ce rapport présente les principaux apports et conclusions de cette mission. Il commence par décrire le contexte local (langues, accès à internet, développement de la bio, sources des documentations identifiées ), ainsi que les CDR agricoles déjà existants ou en projet (centres universitaires, projet de CDR développé par la coopération allemande, cluster horticole ). Il détaille ensuite des perspectives pour développer la diffusion dinformations en lien avec la bio en Afrique : renforcer le volet numérique, détourner le problème des langues, analyser les types de ressources documentaires à collecter, favoriser la veille collaborative Pour finir, un plan daction est suggéré. Celui-ci sappuie sur le CDR de lassociation ENDA Pronat (au Sénégal) qui s'appuie depuis peu sur le même logiciel documentaire qu'ABioDoc-VetAgro Sup, et sur l'expérience documentaire et les outils de ce dernier. Cette mission fait partie dun projet de recherche et développement auquel participe VetAgro Sup, dans le cadre de lUCGH (groupe international duniversités travaillant sur la santé globale). Elle a été financée par le biais du Soutien aux coopérations universitaires et scientifiques internationales de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
FiBL : Rapport d'activité 2018 : Le développement et la recherche avec et au service des professionnels
Le FiBL existe depuis 45 ans et constitue l'un des plus anciens instituts de recherche en AB au monde. Ce rapport présente les activités 2018 des 3 FiBL : Suisse, Allemagne et Autriche. Les activités portent, entre autres, sur les technologies, les sols, le bien-être animal, l'alimentation animale, les extraits de plantes comme substituts au cuivre, les cultures associées, la coopération internationale... Depuis 2 ans, le FiBL développe le FiBL Europe à Bruxelles. La législation, la politique agricole et le programme de recherche de l'UE fixent en effet le cadre nécessaire pour le développement de la future agriculture biologique.
FRAB
Alison PELOTIER, AuteurDeuxième région française avec 5 380 fermes bio, la région Auvergne-Rhône-Alpes a vu progresser ses surfaces certifiées ou en conversion de 13,7 % en un an. La Fédération régionale des agriculteurs biologiques d'Auvergne-Rhône-Alpes (Frab AuRA) réunit les 8 groupements départementaux et interdépartementaux (Gab) de la région qui accompagnent le développement de la bio. L'équipe est répartie entre l'antenne de Valence et celle d'Aubière. Lors de sa dernière assemblée générale, la Frab AuRA est revenue sur les actions menées en 2018 : signature d'une convention-cadre avec la Draaf, portant sur une coopération de trois ans entre les paysans et 121 établissements d'enseignement agricole privés et publics ; partenariat avec l'Agence de l'Eau Rhône Méditerranée Corse ; journée régionale pluri-acteurs consacrée aux grandes cultures bio ; accompagnement des magasins spécialisés bio ; implication dans le projet BioViandes Massif Central ; etc. Les projets 2019 sont tout aussi nombreux, avec des thèmes d'actualité : travail sur les filières, sur la restauration collective, carte interactive de géolocalisation des produits bio, agriculture bio et changement climatique, etc.
GRAB : Producteurs d'innovation bio : Programme 2019
Ce document présente la liste des expérimentations prévues au GRAB en 2019 en arboriculture/oléiculture, maraîchage et viticulture (en PACA, en Auvergne-Rhône-Alpes et en Occitanie), ainsi que les actions de diffusion, de valorisation et dexpertise.
Groupements maraîchers et légumiers 100 % bio de l'ouest : Des cahiers des charges renforcés
Goulven MARÉCHAL, AuteurCes dernières années, le fort développement de l'agriculture biologique s'est aussi traduit par la volonté de se démarquer de la part de certains producteurs et d'organisations. C'est notamment le cas de trois groupements maraîchers et légumiers de l'Ouest - Bio Breizh, Bio Loire Océan et Bio Centre Loire - qui présentent, dans cet article, leurs caractéristiques en matière d'organisation (statut, volumes commercialisés, gamme, clientèle...) et de cahiers des charges. Bio Breizh et Bio Loire Océan ont chacun créé leur propre cahier des charges, alors que Bio Centre Loire exige de ses adhérents qu'ils soient labellisés Bio Cohérence. Concernant les pratiques commerciales, ces trois groupements proposent à leurs adhérents une planification des productions pour une meilleure cohérence offre-demande, même si, selon les cas, toutes les productions ne sont pas obligatoirement commercialisées via les groupements.
Guillaume Riou, président de la Fnab : « Gare à la conventionnalisation de la bio »
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurGuillaume Riou, président de la Fnab, réaffirme les valeurs défendues par les paysans bio du réseau et les lignes rouges à ne pas dépasser. Dans cette interview, il rappelle les deux principales pratiques mises en cause dans la bio qui sont le chauffage des serres et lutilisation deffluents délevages industriels sur des cultures bio. Il évoque ensuite les moyens de lutter contre la conventionnalisation de la bio au travers notamment du développement de lautonomie (renforcement des échanges entre éleveurs bio, culture dengrais verts, développement de la polyculture-élevage, etc.) et propose des perspectives.
Inter Bio Corse, au service du développement de la bio en Corse
BIO-LINEAIRES, AuteurEn Corse, le Civam Bio a été créé en 1992 par des producteurs bio désireux de développer et d'organiser leur filière. Depuis 2013, l'association a vu ses statuts évoluer. Aujourd'hui, Inter Bio Corse réunit producteurs, transformateurs, distributeurs et metteurs en marché, avec pour mission de mettre en uvre des actions communes pour développer la filière bio corse, de l'amont à l'aval. Inter Bio Corse est membre fondateur de Corsic'Agropôle, et fait partie du réseau de la FNAB et de l'ITAB. Ses différentes actions sont présentées, avec un focus sur la distribution.
Les magasins bio : des magasins presque comme les autres
P. GLÉNAT, Auteur ; C. LESDOS-CAUHAPÉ, Auteur ; Nadine LAÏB, AuteurLes magasins spécialisés en vente de produits biologiques présentent certaines particularités par rapport à dautres magasins de commerce alimentaire de proximité, selon létude présentée ici et menée à partir de données datant de 2016. Ces magasins représentaient alors 3.5 % des magasins du commerce alimentaire de proximité, mais employaient 4.2 % des salariés du secteur. Ils sont plus souvent organisés en réseaux denseigne (54 % contre 39 % pour les petites et moyennes surfaces généralistes et les autres spécialistes non bio) et en lien avec une part plus importante du commerce associé (18 % des spécialisés bio adhèrent à un groupement, contre 6 % pour les autres). La part des magasins en réseaux denseigne est même plus importante parmi les magasins bio les plus récents, qui sont aussi souvent plus grands que leurs « aînés » et moins implantés dans des grands Pôles urbains mais plus en couronne et dans des zones moins denses en population. Si on peut trouver des magasins bio sur toute la France, ils sont plus présents dans la région parisienne, le sud ou le nord-ouest du territoire. Ces magasins dégagent des marges plus élevées, ce qui peut expliquer leur dynamisme.
Occitanie : Les atouts de la contractualisation
Frédérique ROSE, Auteur« Lengagement durable des acteurs, une condition pour la réussite des filières bio » était le thème de lAG dInterbio Occitanie (IBO), le 6 juin 2019. Le développement des contrats entre producteurs de fruits et légumes et transformateurs est un enjeu de lassociation. Plusieurs entreprises régionales témoignent de leurs expériences. Pro Sain, conserverie bio, fonctionne avec des contrats pluriannuels et offre des primes de 10 /t de tomates pour fidéliser ses producteurs. La coopérative Qualisol collecte des céréales et oléoprotéagineux en bio et en C2. Chaque année, elle sengage sur un prix dachat avant le semis. Depuis 2016, Qualisol développe le commerce équitable en partenariat avec la Scop Ethiquable. Ethiquable sengage sur un prix pour trois ans, établi en concertation et en toute transparence, de façon à ce que 40 % du prix payé par le consommateur revienne au producteur. La Scop reverse aussi une prime de développement à la coopérative, que Qualisol affecte aux GIEE quelle suit.
Origine France : Les acteurs du bio s'organisent
Anne-Sophie LE BRAS, Auteur ; Sylvie CARRIAT, Auteur ; Franck JOURDAIN, Auteur ; ET AL., AuteurEn préambule à ce dossier sur l'origine France des produits bio, une interview de Florent Guhl, directeur de l'Agence BIO, rappelle les enjeux actuels de la bio : l'objectif de 15 % de surfaces agricoles en bio en 2022, qu'il estime atteignable, l'autosuffisance alimentaire en bio, qu'il juge souhaitable, la démocratisation du bio, dont il affirme qu'elle ne doit pas se faire au détriment du développement de la valeur tout au long de la chaîne. Sensuit ensuite un article, "Les acteurs du bio relèvent le défi de l'origine France", qui revient sur la loi Alimentation d'octobre 2018, et en particulier sur le rôle de la restauration collective dans l'organisation et dans le développement de la production biologique sachant que les problématiques d'approvisionnement ainsi que le dilemme entre bio et local, sont souvent cités par les élus comme les principaux freins à l'augmentation de la part de bio en restauration collective. 4 dossiers thématiques sont ensuite proposés : - Dossier Coopératives : Comment les coopératives valorisent la production bio ; Unébio poursuit son maillage du territoire ; - Dossier Restauration : Le réseau Manger Bio s'est professionnalisé ; Auvergne Bio Distribution fédère la production bio locale ; "Braver les préjugés tenaces sur les producteurs locaux" ; - Dossier Commerce : Loc'Halle bio fédère l'offre sur le Min (Marché d'intérêt national) de Bordeaux ; Le pôle bio du Grand Marché de Provence est "structurant" ; La grande distribution garde la main (une experte donne son avis sur le modèle économique et la rentabilité du bio pour la grande distribution) ; "Nous sommes en lien avec plus de 1 500 producteurs bio" (Benoît Soury, directeur marché bio du groupe Carrefour) ; - Dossier Régions : La région Pays de la Loire montre son soutien au bio ; "La structuration est un travail de longue haleine" (dialogue avec Nancy Fauré, directrice d'Interbio Occitanie).
Philippe Henri, nouveau président de lAgence BIO
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurAgriculteur depuis 22 ans et en bio depuis son installation, Philippe Henri, élu au titre de la Fnab, est devenu le nouveau président de lAgence BIO. Associé sur sa ferme, co-fondateur dune coopérative céréalière bio (Probiolor), acteur de la création de lusine daliments "Sica Est Ali Bio" et représentant des producteurs bio à lAgence de lEau, Philippe Henri est un partisan des démarches collectives. Au-delà des challenges environnementaux, Philippe Henri fait, du revenu et du bien-être des agriculteurs, une priorité, et compte notamment sur la contractualisation dans la filière.
Provence-Alpes-Côte dAzur : Le Grab co-construit l'avenir
RÉUSSIR FRUITS ET LÉGUMES, AuteurLe Groupe de recherche en agriculture biologique (Grab), basé à Avignon, célèbre ses 40 ans de recherches. Celles-ci sont menées sur trois niveaux différents : des approches directes, localisées et avec des effets à court terme (ex : tester lefficacité de produits naturels compatibles avec le cahier des charges bio, tester lefficacité des filets AltCarpo ) ; des approches indirectes avec des effets à moyen terme (ex : tester différents types de fertilisants, dengrais verts, de semis sous couverts végétaux, daménagements paysagers pour favoriser la biodiversité fonctionnelle ) ; des approches « système », cest-à-dire des approches plus globales, qui ne se positionnent pas à léchelle de la parcelle mais à léchelle de lexploitation, voire dun paysage (ex : redéfinir des itinéraires techniques pour éviter les nématodes à galles en maraîchage bio sous abris, établir des références sur lagroforesterie ). Le Grab se donne sept mois pour co-construire son prochain programme de recherche bio et débattre des besoins, en termes de recherche, avec des agriculteurs et avec ses partenaires.
Rapport d'activité 2018 Bio Consom'acteurs
Sophia Lakhdar, Présidente de association, rappelle le rôle de Bio Consom'acteurs depuis sa création. En 2018, ses actions se sont développées autour de ses 3 missions historiques : Informer et sensibiliser sur des thèmes liés à l'agriculture biologique (protection de la santé, de l'environnement et de la biodiversité, engagement des producteurs en bio) ; Accompagner les consommateurs dans la transition vers des modes de consommation responsables ; Mobiliser tous les acteurs pour interpeller les décideurs. En 2018, l'association a réuni 275 adhérents et a pu compter sur le soutien de 1500 épargnants. Les actions de 2018 sont présentées : film "Zéro phyto 100 % bio", divers évènements pour la promotion de la bio, organisation d'ateliers Do It Yourself, participation à d'autres actions partenaires, ré-édition du jeu "Ludobio", etc.
Rapport annuel ITAB 2018
LITAB, Institut technique de lagriculture et de lalimentation biologiques, est constitué dune équipe de 28 collaborateurs impliqués dans 71 projets de recherche et développement. Pour lITAB, lannée 2018 sest ouverte sur la double qualification dInstitut Technique Agricole et dInstitut Technique Agro-Industriel, confirmant les orientations de lITAB qui souhaite répondre aux questions techniques pour tous les acteurs sur lensemble de la chaîne de lagriculture et de lalimentation biologiques. 2018 a également été marquée par le lancement du nouveau Programme Ambition Bio 2022. Le développement de lagriculture biologique génère de nouveaux challenges en termes de recherche et interpelle plus fortement le besoin dinterdisciplinarité. En 2018, lITAB a signé deux conventions avec des Instituts techniques, l'IFIP, Institut du porc, et IIteipmai, Institut technique interprofessionnel des plantes à parfum, médicinales et aromatiques. Ces partenariats illustrent la complémentarité de lapproche par filière et de lapproche inter-filière et transversale quapporte lITAB. Ce rapport dactivités présente lensemble des chiffres et des temps forts de lannée 2018 et détaille les actions et les projets (recherche/recherche-développement) dans lesquels lITAB est engagé. Parmi les thématiques : renforcer la durabilité, la résilience et la multi-performance des systèmes de production en polyculture-élevage ou en production végétale ; mobiliser les ressources génétiques et leur biodiversité ; maîtriser lutilisation des intrants pour plus de durabilité ; développer des systèmes alimentaires bio et durables, pour des produits sains, bons et accessibles ; accompagner les transitions en mobilisant lintelligence collective
Réglementation : Bilan des contrôles bio
BIO-LINEAIRES, AuteurCebio est l'association qui réunit les principaux organismes de contrôle agréés par l'INAO pour effectuer des contrôles et de la certification liés au règlement bio. En 2017, elle comptait, parmi ses membres, 8 organismes : Alpes Contrôles, Biotek, Bureau Veritas, Certipaq Bio, Certisud, Certis, Ecocert, Eurofins et Qualisud. En 2017, 97, 2 % des opérateurs de la filière bio française contrôlés étaient membres de Cebio. L'article fournit les chiffres clés des contrôles effectués en 2017 : nombre d'inspections, d'analyses, cas de non-conformités relevés, coûts des contrôles, etc.
Réglementation Bio : Comment ça marche ?
Niels BIZE, AuteurDans un contexte dévolution du cahier des charges bio, avec un nouveau règlement cadre qui entrera en vigueur au 1er janvier 2021, et de développement de lAB, lobjectif de cet article est dexpliciter comment fonctionne la réglementation bio et quel est le rôle des divers acteurs, publics et privés, pour lélaboration et lapplication de cette dernière au quotidien. La réglementation AB est définie à l'échelle européenne avec le guide cadre et le règlement dapplication. Les États membres peuvent éditer des textes dinterprétation, comme le Guide de Lecture (GdL) en France, et des cahiers des charges spécifiques relatifs à des productions non prises en compte dans le cadre européen (ex : autruches, escargots ). Cest lINAO (Institut national de lorigine et de la qualité) qui est en charge de la rédaction du GdL, à partir de propositions du Comité National de lAB (CNAB), organisme pluri-acteurs qui a notamment la mission de faire des propositions auprès des autorités françaises en matière de réglementation, à partir des besoins/questions remontés du terrain (via par ex. les représentants de la FNAB). LINAO a aussi un rôle de défense du label AB et délivre les agréments aux organismes certificateurs (OC). Ces derniers ont la charge de certifier les opérateurs économiques en bio qui doivent être notifiés auprès de lAgence Bio. Les OC français agréés sont membres de lassociation CEBIO dont le but premier est de travailler à « harmoniser les pratiques de contrôle et les décisions de certification ». Après avoir ainsi décrit le paysage de la réglementation bio, ce dossier revient sur les points clés de la nouvelle réglementation bio : nouveaux champs dapplication (autruches, cervidés, sel bio...), réduction des dérogations, harmonisation des pratiques entre producteurs européens, ou encore fin du régime déquivalence pour les importations, remplacé par un régime de conformité.
Réussir Bio : Les 50 personnalités qui font le bio
Anne-Sophie LE BRAS, Auteur ; Nicole OUVRARD, Auteur ; Costie PRUILH, Auteur ; ET AL., AuteurPour toutes les filières, à tous les maillons de la chaîne, le bio est une source de performance pour les années à venir. C'est pourquoi les rédactions de la revue Réussir ont développé ce nouveau support d'information. Dans ce premier numéro, les femmes et les hommes qui font le bio en France sont à l'honneur. Dans un entretien, Didier Guillaume, ministre de lAgriculture et de lAlimentation, fait le point sur la place du bio dans la future PAC et sur le Plan Ambition Bio. Stéphanie Pageot, ancienne présidente de la FNAB, s'exprime sur la vigilance nécessaire à avoir dans une période de changement d'échelle de la bio ; puis, une vingtaine d'acteurs de la production bio présentent, tour à tour, leurs activités, leur engagement en bio, leurs réflexions sur la bio... Ce sont ensuite des responsables d'entreprises (collecteurs, grossistes, spécialistes, créateurs de marques...) et des acteurs de la distribution qui apportent leur point de vue sur différents sujets touchant au développement de la bio.
S'organiser collectivement pour être plus efficace sur le marché de demi-gros auvergnat : Parcours et objectifs d'un GIEE de producteurs de fruits et légumes en cours de reconnaissance
Coralie PIREYRE, Auteur ; Patrice GOUTAGNY, AuteurLa vente en demi-gros concerne tous les magasins bio, les petites épiceries, les restaurateurs, les cantines, les plateformes de distribution locales, les supermarchés communaux mais les plateformes dachat des GMS en sont exclues. En Auvergne, un groupe de producteurs de fruits et légumes sest créé pour vendre en demi-gros. Lobjectif est de répondre à une forte demande des consommateurs et citoyens, tout en maintenant des prix rémunérateurs aux producteurs. La structuration du groupe a commencé lors de la réponse à lappel à projets « Émergence dun GIEE » de la DRAAF en 2018. Le groupe travaille encore à la définition de son fonctionnement, à la planification des cultures, au stockage, à la gestion des potentiels surplus, à la logistique de livraison, au démarchage commercial, etc. Le groupe reste ouvert à tout nouveau producteur qui souhaiterait sengager.
Le seul cluster dédié au bio est en Auvergne-Rhône-Alpes !
BIO-LINEAIRES, AuteurLa région Auvergne-Rhône-Alpes soutient, depuis 2006, le Cluster Bio, unique en France. Cette association est animée par des entreprises et des experts du marché, dans le but de fédérer les opérateurs bio et de les accompagner, de favoriser l'émergence d'initiatives et d'innovations et de promouvoir la bio Auvergne-Rhône-Alpes à l'international. Il regroupe aujourd'hui environ 290 membres.
Le soutien du Conseil régional dAuvergne à lagriculture biologique : Entre volonté politique et intérêts professionnels
Léa SENEGAS, AuteurCet article interroge les liens entre la capacité politique du Conseil régional d'Auvergne et la structuration territoriale des représentants professionnels agricoles. Lanalyse de la politique de soutien à lagriculture biologique portée par le Conseil régional auvergnat de 2004 à 2015, avant la création des grandes régions, témoigne dun renforcement des ressources institutionnelles de la collectivité qui sexplique notamment par le volontarisme politique du président de lexécutif régional. Cependant, la prégnance de la place de lÉtat et limpossible régionalisation des intérêts professionnels constituent des obstacles majeurs à laction du Conseil régional. Lorganisation territoriale des intérêts professionnels apparaît dans ce cadre comme facteur et témoin de la capacité politique de linstitution régionale.
Tech&Bio 2019 Le salon international des techniques agricoles bio et alternatives
La septième édition du salon Tech&Bio sest déroulée à lautomne 2019, au Lycée du Valentin, à Bourg-lès-Valence. Porté par les Chambres dagriculture, ce salon permet de découvrir les nouvelles techniques de production biologiques et alternatives. Organisé tous les 2 ans, il sadresse à tous les professionnels concernés par lagriculture. Lédition 2019 a rassemblé plus de 20 000 participants, avec une dimension internationale, car des représentants de vingt pays différents étaient sur place et toutes les productions étaient représentées. Le salon a accueilli des professionnels, des experts, des étudiants, des personnalités politiques et a compté plus dagriculteurs visiteurs conventionnels que biologiques. Ce salon propose des stands, des démonstrations, des conférences, mais aussi un marché de producteurs locaux. La réussite de cette édition est une preuve de la prise de conscience française, européenne et internationale.
The Mainstreaming of Organic Agriculture and Agroecology in the Himalaya Region: Policy Contexts in Bhutan, India and Nepal
Ce rapport est dédié aux mesures prises dans la région de l'Himalaya pour intégrer et favoriser l'agriculture biologique et les pratiques agroécologiques dans les systèmes agricoles. Ces mesures politiques permettent d'accélérer la transition vers une agriculture et des systèmes alimentaires plus durables, afin de garantir une alimentation saine pour tous, de surmonter les inégalités sociales et économiques, tout en protégeant lenvironnement. Ce rapport détaille plus particulièrement les soutiens politiques et les efforts institutionnels (cadre légal, réglementation ) mis en place au Bhoutan, en Inde et au Népal.
The World of Organic Agriculture : Statistics & Emerging Trends 2019
En 2017, l'agriculture biologique est pratiquée dans 181 pays. 69,8 millions d'hectares de terres agricoles sont gérés de manière biologique par environ 2,9 millions d'agriculteurs. Selon Ecovia Intelligence, les ventes mondiales d'aliments et de boissons bio ont atteint 90 milliards d'euros en 2017. Cette 20ème édition de The World of Organic Agriculture réactualise les données statistiques mondiales sur l'AB et offre une synthèse complète du développement de l'agriculture biologique dans le monde, en présentant des données chiffrées par grandes aires géographiques : Afrique, Asie, Europe, Méditerranée, Amérique latine et Caraïbes, Amérique du Nord et Océanie. Des statistiques détaillées sur les productions agricoles biologiques sont présentées : surfaces, nombre d'exploitations, d'opérateurs, productions... Ce livre contient également des informations sur le marché mondial des aliments bio, sur les normes, les réglementations, les politiques, ainsi que sur les tendances actuelles et émergentes liées à la production et à la consommation daliments biologiques.
Xavier Niaux, président de l'Itab : "Construire un Itab plus résilient"
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurCréé en 1982, lInstitut technique de lagriculture et de lalimentation biologique accompagne et stimule lessor de la bio. Organisme de recherche appliquée et dexpérimentation, il subit actuellement une crise de croissance, comme lexplique son président Xavier Niaux. LInstitut, actuellement en redressement judiciaire, a connu un déficit budgétaire en 2018, qui sexplique en particulier par une gestion des finances compliquée (délais dans la perception de financements impactant la trésorerie, obligation de trouver une part de financement propre pour de nombreux projets, absence de fonds dorigine interprofessionnelle ), une insuffisance des outils de gestion en interne, de fortes et multiples sollicitations (lItab est notamment impliqué dans 60 projets). Néanmoins, des mesures correctives ont été mises en place et les membres de lItab sont confiants dans la capacité de lInstitut à surmonter cette difficulté temporaire.
African Organic Product Standards for the African Continent? Prospects and limitations
Odile LIM TUNG, AuteurCet article scientifique traite de la nécessité duniformiser les cahiers des charges des productions biologiques sur le continent africain. En 2015, lagriculture biologique couvrait 50,9 millions dhectares dans le monde. LAfrique est le continent qui possède le moins de surfaces certifiées (1,7 millions dhectares) alors que ce mode de production est en accord avec un développement économique durable, quil est bénéfique pour lenvironnement et pour la santé tout en améliorant la sécurité alimentaire et quil est plus proche des modèles traditionnels africains. Cependant, les produits biologiques africains sont peu développés et ils ne suivent pas tous le même cahier des charges (certains ont une certification européenne, dautres une certification japonaise ou des États-Unis, et dautres encore sont certifiés par le secteur privé). Cette certification est importante puisquelle détermine les marchés économiques sur lesquels le produit peut être vendu. Une harmonisation de ces différents cahiers des charges pour en former un à léchelle du continent permettrait à lAfrique dêtre unie et davoir plus de poids dans les négociations nationales et internationales. Larticle commence par retracer lhistoire de lagriculture biologique sur ce continent. Il décrit et examine ensuite les cahiers des charges sur lesquels il est possible de sappuyer (un cahier des charges déjà créé par plusieurs pays dans lest de lAfrique, ainsi que ceux appliqués sur dautres continents). Les différentes limites de leur application au continent africain sont également présentées. Enfin, des recommandations sur le contenu et la mise en uvre de telles normes sont proposées afin de soutenir le développement de lagriculture biologique.
Assises de l'Agriculture Biologique 2018
Le 27 novembre 2018, avaient lieu les 11èmes Assises de l'Agriculture Biologique, organisées par l'Agence BIO, sur le thème "L'agriculture biologique : des territoires mobilisés pour développer des filières de qualité". La vidéo de synthèse est disponible (3 mns), tout comme lensemble des interventions : ouverture par Gérard Michaut, Président de lAgence BIO, et présentation introductive dOlivier de Schutter, Co-président du panel international dexperts sur les systèmes alimentaires durables IPES-Food et ancien rapporteur spécial de lONU pour le droit à lalimentation ; Intervention de Didier Guillaume, Ministre de lAgriculture et de lAlimentation ; « Le Bio en restauration hors domicile, entre loi et réalité », par Florent Guhl, directeur de lAgence BIO. Les vidéos des trois tables rondes sont aussi disponibles. Celles-ci ont permis de faire témoigner des acteurs engagés pour le développement de lAB et des grands témoins avec une vision prospective et/ou internationale sur les thématiques : Quelles valeurs pour lagriculture biologique de demain ? ; Des territoires en mouvement pour une alimentation de qualité ; De nouveaux circuits de distribution pour répondre aux attentes des consommateurs.
Les bio pratiquent en Pays de la Loire : Portraits de fermes bio 2018 : 14 témoignages sur la transition agricole et climatique
14 producteurs.trices des Pays de la Loire témoignent sur leurs pratiques de transition vers lagriculture biologique. Dans diverses productions (bovins, volailles, viticulture, maraîchage, PPAM, céréales), ils/elles présentent leurs systèmes, basés sur la recherche dautonomie et déconomie des intrants. Un focus particulier est réalisé sur lenjeu climatique pour questionner la bio sur sa capacité à atténuer les émissions des gaz à effet de serre.
Biofil fête ses 20 ans ! : La bio dans 20 ans
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur ; Frédérique ROSE, Auteur ; Frédéric RIPOCHE, AuteurLagriculture biologique est à un tournant de son histoire et, tout en devant progresser sur des questions quelle sest depuis longtemps appropriées (sélection variétale, génétique animale, évaluation des externalités), elle doit semparer de sujets émergents, comme celui des nouvelles technologies - robotique, intelligence artificielle, monitoring. Le dossier souvre sur limplication de lINRA durant ces vingt dernières années, à travers une interview de Marc Benoit, co-directeur du Comité interne de lagriculture biologique dont la création en 2000 a réellement lancé les travaux sur la bio au sein de linstitut de recherche (avec des recherches pluridisciplinaires sur le long terme, classant lINRA premier publieur international sur la bio depuis 3 ans). Un tour dhorizon des filières, des enjeux actuels et perspectives est ensuite proposé. Si la filière vin bio sappuie sur une série de scénarios pour élaborer son plan daction, la filière semences bio est, quant à elle, impulsée par la réglementation (de plus en plus de variétés hors dérogations, obligation dutiliser en 2035 des semences et plants entièrement bio). Après un article sur la génétique bovine (présentation de résultats des programmes détudes GenAB et 2-Org-Cows), place aux nouvelles technologies (questionnement sur leurs plus-values et dangers potentiels). Le thème de la protection des cultures clôt ce dossier. Quel avenir du biocontrôle chez les bio et quel devenir des substances actives composées de cuivre et des recherches alternatives à leurs utilisations (suite à la parution, en janvier 2018, du rapport final dévaluation de lEfsa) ?
Biofil fête ses 20 ans ! : Changement déchelle
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur ; Frédérique ROSE, Auteur ; Jean-Martial POUPEAU, Auteur ; ET AL., AuteurExplosion du nombre de conversions, fortes attentes du marché et exigences du consommateur placent aujourdhui lagriculture biologique à un tournant, un changement déchelle incontournable que doivent appréhender les acteurs de la bio. Biofil, dans ce dossier, pose le cadre et interroge coopérateurs, organisations de producteurs et experts. En introduction : linterview de Stéphanie Pageot, présidente sortante de la Fnab, qui balaie les chantiers en cours (renouer avec le logo AB aux règles françaises, accueil et installation des nouveaux arrivants, juste rémunération du producteur, futur de la Fnab, etc.). De son côté, Bio Loire Océan, association de producteurs de fruits et légumes bio, présente un modèle dorganisation collective et autonome pionnier (en laissant les producteurs libres de choisir leurs prix et débouchés et en proposant un cahier des charges aux valeurs écologiques, économiques, sociales et sociétales). Autre modèle de réussite : celui de la coopérative des agriculteurs bio du Sud-Ouest, Cabso, qui a pérennisé un tissu de producteurs grâce au maintien des prix, élaborés selon les coûts de production des adhérents. Christophe Lecuyer, président de la commission bio de Coop de France, apporte son expérience et fait part de ses satisfactions et craintes sur lavenir de la bio, qui « nest pas la seule à bénéficier des faveurs des consommateurs ». Pour finir, le dossier aborde les défis majeurs de lélevage sur la santé et le bien-être animal (mieux appréhender la santé animale par auto-surveillance et auto-prévention) du point de vue de Catherine Experton, de lItab, et de Thierry Mouchard, de la Frab Nouvelle-Aquitaine. Linterview de la vétérinaire Christine Filliat, en fin de dossier, complète les propos précédents avec léclairage de ses pratiques anti-poux et notamment de lefficacité du Lentypoux (produit ingéré par les poules via leau de boisson, mis au point avec lItavi).
Biofil fête ses 20 ans ! : Le chemin parcouru
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur ; Marianne MONOD, AuteurBiofil retrace, dans un dossier, lhistoire des vingt dernières années de lagriculture biologique. Dans un premier temps, la PDG du Moulin Marion et présidente de Générations Futures, Maria Pelletier, apporte, dans une interview, son regard sur lessor de la bio (réaction à une prise de conscience des problèmes causés par lagriculture conventionnelle, création du cahier des charges en 1991), sur les freins qui persistent et empêchent d'opérer un changement de modèle dagriculture, et sur la manière denvisager lavenir de la bio (avec une responsabilité sociétale des entreprises renforcée et lappui de la société civile). Dans un second temps, est détaillé lhistorique de lambitieux Plan Riquois, premier Plan pluriannuel de développement de lagriculture biologique (PPDABio 1998 - 2002), dont le but était de multiplier par 10, en 10 ans, les surfaces bio françaises. Le dossier conclut sur un état des lieux des ambitions politiques, des soutiens publics, de la dynamique du marché à travers une série de mots-clés tels que « Aide au maintien », « Crédit dimpôt », « Fonds Avenir Bio », « Eurofeuille »
Biofil fête ses 20 ans ! : Essuyer les plâtres
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur ; Frédérique ROSE, Auteur ; Cécile MARCUS, Auteur ; ET AL., AuteurRegroupant seize témoignages, à travers toute la France, dagriculteurs et déleveurs bio de toutes les productions, ce dossier fait parler les pionniers de la bio, qui ont connu cette agriculture dans un marché de niche et ont contribué à ce quelle prenne une véritable part de marché. Sont évoqués les faits marquants de leur parcours, les défis technico-économiques quils ont relevés, mais aussi les difficultés rencontrées. Ces avant-gardistes de la bio aboutissent aujourdhui à des systèmes de production performants, enrichis de plus de vingt ans dexpérience bio, et conservent un temps davance en travaillant sur des projets et essais toujours plus novateurs (sapprocher de lautonomie totale, faire du zéro phyto (bio), etc.). En introduction de ce dossier, figure une interview du coordinateur de lagriculture biologique depuis 1993 à lAPCA, Jacques Pior, qui revient sur le rôle joué par le réseau des chambres dagriculture dans lémergence de la bio et celui des conseillers bio très tôt mobilisés dans laccompagnement de terrain.
Le Club européen Territoires Alimentation Bio est lancé
Le lancement du Club européen Territoires Alimentation Bio a eu lieu, au mois de janvier 2018, à Mouans-Sartoux (06). L'objectif de ce projet, dont Un Plus Bio est à l'origine, est de relier entre eux les territoires, en Europe, qui font de l'alimentation durable un pilier du développement agricole, économique, social et de santé publique. Lors de cette journée, de nombreux pays étaient représentés : Belgique, Italie, Espagne, Bulgarie, Suède, aux côtés des collectivités territoriales françaises fondatrices du club. Parmi elles, la ville de Mouans-Sartoux, dont le maire a rappelé que créer des cantines bio relevait avant tout d'une volonté politique. Le réseau Un Plus Bio des cantines bio fédère, en France, une soixantaine de collectivités, soit 11 millions dhabitants. Ce nouveau Club permettra détendre son domaine daction à toutes les organisations territoriales de lUnion européenne.
Déjà des filières bio il y a près de 50 ans !
Jean-François LEMAIRE, AuteurEn 1971, la Société Lemaire a édité une petite brochure intitulée "Un nouveau type d'agriculture en France : la méthode agrobiologique Lemaire-Boucher". Parmi tous les sujets abordés, il était question de l'organisation des marchés permettant la vente des productions bio. Forte de son expérience dans la filière blé-farine-pain, la société a mis en place un système fondé sur l'utilisation de la marque "Production de la méthode Lemaire-Boucher", conditionnée, pour les producteurs, à la souscription à un contrat "Qualité". Ainsi la société a-t-elle contribué, dès cette époque, à faire connaître et à diffuser des productions biologiques de qualité.
Développer l'AB : l'engagement des instituts techniques agricoles pour l'ambition des filières d'ici 2022
Céline CRESSON, Auteur ; Catherine DECAUX, Auteur ; Laetitia FOURRIÉ, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ACTA - LES INSTITUTS TECHNIQUES AGRICOLES | 2018En France, les 18 instituts techniques agricoles et leur tête de réseau Acta sont des acteurs majeurs de la recherche et de linnovation et simpliquent pleinement dans le développement de lagriculture biologique. Ce document, coordonné par les directions générales de l'ACTA et de l'ITAB, est une synthèse des actions des instituts techniques agricoles du réseau Acta en lien avec l'AB. Il présente, dans une première partie, 17 fiches filières décrivant les actions à poursuivre et à engager pour répondre aux objectifs définis par les différentes filières en matière d'agriculture biologique. Une seconde partie illustre le savoir-faire des instituts techniques agricoles, à travers 16 solutions innovantes déjà proposées aux agriculteurs et aux acteurs des filières afin de faciliter le développement de la production et de la transformation en AB.
En direct de lInao : Linfluence internationale au service de la bio
Arnaud FAUGAS, Auteur ; Olivier CATROU, AuteurDéfendre les intérêts commerciaux des produits sous signe de qualité passe avant tout par leur reconnaissance au niveau international. En 2017, les activités de coopération internationale menées par lInao ont concerné 25 pays avec la mise en place dactions pour lutter contre la contrefaçon, défendre les intérêts commerciaux, ainsi que pour créer de potentielles alliances de négociation. Historiquement, ces actions portaient majoritairement sur les indications géographiques (AOP/IGP) mais, en 2014, une première mission dans le secteur de lagriculture biologique sest effectuée au Maroc afin de structurer la filière bio : consolidation du cadre légal, mise en place dun système de contrôle, développement de la recherche, communication auprès des consommateurs et opérateurs. Depuis 2017, les actions pour la bio se sont multipliées (Thaïlande, Serbie, Vietnam et le Pacifique). Par ce biais, lInao essaye de promouvoir des règles bio homogènes afin de ne pas brouiller le message véhiculé par le logo AB en informant sur les règles françaises et européennes ainsi que sur le modèle de contrôle français. Cet article est complété par linterview de François Viel, chef de projet français à lInao sur le jumelage avec la Serbie. Il explique en quoi consiste un jumelage, pourquoi leffectuer avec la Serbie, quelles activités sur la bio sont menées dans ce pays, ainsi que les intérêts pour la France de sinvestir dans une telle mission.
En direct de lInao : Règles de production : y voir plus clair
Olivier CATROU, AuteurLa réglementation relative à lAB en vigueur est essentiellement produite par lUnion Européenne avec deux grands règlements : i) le règlement de base ((CE) n° 834/2017 du Conseil du 28 juin 2007) qui englobe les principes généraux de lAB (ex : le respect du bien-être animal) et des règles spécifiques (ex : prévention des maladies fondée sur la sélection des races et les pratiques d'élevage), et ii) le règlement de la Commission (CE) n° 889/2008 du 5 septembre 2008 qui regroupe des règles détaillées, dit aussi règlement dapplication (ex : règles fixant la préparation des aliments pour animaux). A cela, sajoutent, pour certaines productions non couvertes par les règles détaillées européennes, des règles nationales. En France, ces règles donnent lieu à un Cahier des Charges Français (CCF), qui complète donc la règlementation européenne. Pour les autres productions nentrant pas dans ces cadres (alpages...), un opérateur doit alors respecter les principes généraux et les règles spécifiques du secteur. Il pourra alors commercialiser ses produits en AB, après contrôle de lorganisme certificateur, en lien avec le Comité national de lAB (Cnab), le contrôle nétant pas facile en labsence de règles détaillées. Par ailleurs, des opérateurs peuvent aussi porter une demande pour faire enregistrer de nouvelles règles dans le CCF. Si la demande est jugée opportune par le Cnab, cela peut aboutir à une procédure dau moins 10 mois vers un nouvel avenant au CCF, avec parution dun arrêté.
Dossier : Le bio, une question déquilibre
Virginie PINSON, Auteur ; Laure-Anne LEFEBVRE, Auteur ; Sylvie CARRIAT, Auteur ; ET AL., AuteurLa demande du consommateur en viande bio augmente (+ 10 % en 2017 selon Interbev). Mais comment répondre à cette demande en croissance tout en sinscrivant dans la durée ? Les défis restent nombreux pour les acteurs de filières carnées biologiques. Il faut maintenir léquilibre entre offre et demande, notamment pour éviter des crises, aussi bien de surproduction que sous-production, ces dernières favorisant alors limportation. Dans les deux cas, cela impacte négativement la rémunération des éleveurs. De plus, lalimentation animale a du mal à suivre, alors que le lien au sol est un point majeur du cahier des charges biologique. Dans un contexte de demande croissante et de concurrence avec lalimentation humaine, le prix de laliment bio reste élevé, ce qui impacte fortement les coûts de production. Par ailleurs, autre enjeu majeur : arriver à valoriser lensemble de la carcasse alors que la demande porte beaucoup sur certains morceaux comme les filets et aiguillettes de poulets, les jambons et lardons en porc ou encore le steak haché en bovin. Après un tour dhorizon sur lévolution et les enjeux des filières carnées biologiques, ce dossier présente divers focus sur des acteurs de ces filières, coopératives et transformateurs notamment, avec, pour chacun, leur vision du marché et les grandes lignes de leur stratégie de développement. La qualité, le bio local, la réflexion sur de nouveaux produits, lanticipation et laccompagnement des conversions, une certaine prudence malgré des voyants au vert, la prise en compte du développement durable (via, par exemple, des emballages éco-responsables ou une rémunération juste des producteurs) sont des points communs à beaucoup de ces acteurs.
Dossier : La filière bio à un tournant stratégique
Véronique BARGAIN, AuteurLa production et le marché de lait bio en France sont en plein essor. Cette progression importante concerne tous les produits (lait conditionné, ultrafrais, poudre de lait, beurre et même les fromages qui étaient jusquà présent moins développés en bio) et toutes les filières (bovin, ovin et caprin). La collecte 2017 est ainsi supérieure de 30 % à celle de 2016 et les perspectives en matière de débouchés sont prometteuses. Ainsi, les opérateurs prévoient tous daugmenter fortement leur collecte et transformation (Sodiaal, Biolait, Eurial, Lactalis, Triballat Noyal, Danone, La Lémance, Terra Nova ). Les distributeurs suivent le même mouvement : plusieurs enseignes ont annoncé quelles allaient développer le bio : Carrefour, Intermarché, Auchan, Leclerc. Le secteur des magasins spécialisés poursuit sa dynamique (croissance à 2 chiffres pour Biocoop en 2016 et 2017). Lors des Etats généraux de lalimentation, la filière laitière sest engagée à doubler la production bio à 5 ans pour être en adéquation avec la demande. On voit ainsi, à travers ce dossier et les différents témoignages dacteurs de la filière laitière, que la bio change déchelle. Dans ce contexte, le président de Biolait souligne limportance de revenir aux fondamentaux du bio et notamment à lautonomie des systèmes qui reste primordiale.
Dossier - Formation continue : Se former sans hésiter
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur ; Cécile MARCUS, Auteur ; Jean-Martial POUPEAU, AuteurLoffre en formations continues bio se développe de plus en plus : tour dhorizon, dans ce dossier, sur les facilités et les freins observés et sur des retours dexpériences. Se former ne va pas de soi chez les indépendants. Aussi, il est important de bien communiquer, de donner envie et de cibler différents réseaux. La formation doit souvent être prescrite et conseillée et se faire sous forme conviviale, avec du concret et pas trop loin de chez les agriculteurs Lidéal serait des formations modulaires avec du collectif mais aussi de la personnalisation. Des facilités existent pour se former : financement pris en charge totalement ou partiellement, crédit dimpôt, services de remplacement avec tarifs préférentiels Un cahier des charges formation fléché bio a été initié, début 2018, en Champagne-Ardenne, par des élus Vivea en lien avec la Frab, afin de mieux cibler les formations et de répondre aux besoins des agriculteurs. Une offre très variée de formations existe actuellement et, parmi elles, des formations stimulantes. Ainsi, la kinésiologie a actuellement du succès, elle permet notamment de changer son regard sur les animaux et aide à lever des blocages physiques et comportementaux. Une formation mise en place par la FNAB pour se réapproprier son prix de vente est également source de remise en question car elle touche à la stratégie de production, à lorganisation et peut induire des changements importants de production. Enfin, certains choisissent de progresser grâce au collectif de façon plus continue en adhérant à un CETA (Centre dEtudes Techniques Agricoles). Le groupe se réunit régulièrement pour mettre en commun ses savoir-faire et réflexions dans les domaines technique, économique ou commercial. Cest un lieu de partage des réussites mais aussi des échecs et tout le monde en tire profit (les anciens comme les novices !).
Dossier : Introduire des produits bio en restauration collective ; Manger Bio Champagne-Ardenne : Une structure au service des cantines !
Claire VIDIE, Auteur ; Christophe RINGEISEN, AuteurDans le Grand Est, le réseau bio a accompagné l'émergence de structures de producteurs bio qui se sont regroupés afin, entre autres, de livrer des produits bio auprès de la restauration hors domicile : Manger Bio Champagne-Ardenne, Paysan Bio Lorrain et Solibio en Alsace. Ces acteurs sont devenus incontournables dans la région pour répondre à la demande des cantines qui souhaitent augmenter leurs approvisionnements locaux en bio. La cuisine du Collège Europe, en Alsace, a réussi à atteindre plus de 50 % de bio sans surcoût. Mme Mai, la cheffe de cuisine, apporte son témoignage sur cette transition dans sa cantine. L'association de producteurs bio Manger Bio Champagne-Ardenne, qui assure la mise en uvre opérationnelle de lapprovisionnement des collectivités s'adresse aussi, depuis 2017, à la restauration commerciale en leur proposant des produits bio locaux adaptés à leur activité. Cette plateforme est pour l'heure le seul regroupement de producteurs bio et locaux en Champagne-Ardenne.
Dossier : Mettre à l'honneur les producteurs bio de Nature & Progrès !
Mathilde RODA, Auteur ; Sylvie LA SPINA, AuteurQu'ils soient producteurs ou consommateurs, les adhérents de Nature & Progrès ont en commun la qualité des produits, la santé, la beauté des paysages, la vitalité des campagnes... La relation entre producteurs et consommateurs fait partie de l'ADN de l'association, comme le montre ce dossier : - L'évolution du label Nature & Progrès : en parcourant les anciennes revues N & P et en échangeant avec les acteurs des débuts de l'association, retour sur le contexte de la naissance de Nature & Progrès en France (1964), puis en Belgique (1976), sur son histoire, sur le lancement de la mention (1985), sur la création d'une charte reposant sur des critères écologiques, sociaux et économiques, etc. ; - Les producteurs bio de Nature & Progrès : bien plus qu'un simple label ! : la philosophie et les valeurs de Nature & Progrès en font un véritable projet de société dans lequel se reconnaissent des producteurs et des consommateurs pour lesquels il n'est pas d'autre voie qu'une démarche globale pour produire et consommer autrement ; - Révision du règlement bio : les producteurs de Nature et Progrès se renforcent ! : à l'heure où le nouveau règlement bio définit un seuil de tolérance aux pesticides dans les produits biologiques en cas de contamination accidentelle, Nature & Progrès Belgique a ajouté à sa charte un cahier des charges. La contamination en pesticides via des produits bio achetés pour nourrir le bétail, par exemple, constitue un nouveau risque. Ce cahier des charges vient, notamment, inciter les producteurs N & P à renforcer encore leur autonomie et leur collaboration entre eux.
Dossier : Les OP laitières bio : La voix des éleveurs
E. SCHEEPERS, Auteur ; D. GIRARD, AuteurEn lien avec la disparition des quotas, la France a mis en place progressivement un système de reconnaissance des organisations de producteurs OP, afin de permettre aux producteurs de sorganiser et de négocier les prix et les relations contractuelles avec les laiteries. A ce jour, toute négociation collective entre producteurs et une laiterie ne peut se faire que dans le cadre dune OP. Il existe deux formes dOP : les OP dites de mandat (la propriété du lait reste au producteur qui mandate lOP pour négocier avec la laiterie) et les OP commerciales (la propriété du lait est transféré du producteur à lOP). Aujourdhui, il existe en France cinq organisations de producteurs laitiers bio (2 OP commerciales comme Biolait et 2 de mandat) et une association de producteurs coopérateurs (un producteur ne peut être dans une OP sil vend à une coopérative, cette dernière étant de fait considérée comme OP, doù parfois lintérêt de créer une association de producteurs coopérateurs pour mieux négocier face à la coopérative). Thierry Weber, producteur da lait bio en Alsace témoigne de son engagement dans une OP : pour lui cest important, car « ensemble on va plus loin ». Lassociation Lait Bio de France (LBF) regroupe les OP lait bio françaises afin de mieux peser dans le développement de la filière lait bio. Les ambitions affichées pour lavenir : vers plus de lait bio, un meilleur équilibre dans les relations commerciales et des réflexions en cours sur, par exemple, de possibles démarches de qualité pour démarquer le lait bio français des autres laits bio européens.
Evaluation of the current status in organic agricultural production in Republic of Macedonia and European countries
Olivera BICIKLISKI, Auteur ; Fidanka TRAJKOVA, Auteur ; Ljupco MIHAJLOV, AuteurCet article établit un bilan de lévolution de différentes productions biologiques en République de Macédoine, entre 2013 et 2017, et compare ces chiffres avec neuf autres pays européens situés dans la même région (Albanie, Bosnie Herzégovine, Serbie ). Ce bilan est le fruit dune synthèse bibliographique et denquêtes auprès de transformateurs, dorganismes de contrôle et de certification, ainsi qu'auprès des organismes de conseil agricole macédoniens. Dans un premier temps, le contexte dans lequel évolue lagriculture biologique en République de Macédoine est abordé : les différentes lois nationales et européennes qui lencadrent, les deux organismes chargés deffectuer les certifications et les contrôles, les campagnes de promotion et de sensibilisation auprès des consommateurs, le soutien de lÉtat, ainsi que le Plan National pour la Production Biologique destiné à augmenter la compétitivité des produits biologiques. Des données chiffrées sont ensuite apportées pour illustrer lévolution de lagriculture biologique en République de Macédoine : la progression du nombre dhectares en bio entre 2013 et 2017 (comparée à celle de neuf autres pays européens), le détail de ces hectares pour différents types de cultures (céréales, fourrages, oléagineux, vergers, vignobles, légumes ), le nombre danimaux (bovins, ovins et caprins) et de ruches. Létude conclut que le marché européen offre de nombreuses opportunités pour exporter des produits biologiques et que la République de Macédoine doit mettre en place une politique afin dêtre reconnue et compétitive sur le marché international.
Face à la guerre des prix : La segmentation du lait Bio est en marche !
Costie PRUILH, AuteurLe marché des produits laitiers biologiques voit augmenter le nombre de marques et démarches privées. Elles mettent en avant un plus par rapport au label européen, cherchent à se démarquer et à répondre aux attentes du consommateur. Le but est de défendre la valorisation du bio, en tenant compte notamment de lessor de laits conventionnels différenciés (ex : sans OGM, lait de pâturage ) et de tout faire pour éviter une crise de confiance du consommateur. Certains acteurs bio, comme Biolait ou lOP Lait Bio Seine et Loire, sinvestissent dans des démarches fortes en termes de nombre de producteurs concernés ou encore dengagement (alimentation des animaux 100 % dorigine France, durée et surface de pâturage minimales par an et par animal ). La FNAB porte lidée de faire du logo AB un logo mieux disant que le label européen ; mais, pour ce faire, cela devrait être sous forme dune marque privée. Lidée est à la fois de rendre plus visibles ces logiques de différenciation et déviter que le consommateur ne se perde dans les différentes marques. Ce développement de la segmentation du lait bio se fait dans un contexte où la crainte dune surproduction séloigne, avec une croissance de la demande, notamment pour les produits laitiers bio hors lait de consommation. Cependant, si la consommation continue de progresser fortement, on manquera peut-être de lait bio en 2020.
Fédération d'organisations économiques 100 % bio : Forebio monte au créneau
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurNée en avril 2018, la fédération Forebio rassemble des organisations économiques 100 % bio. Celles-ci souhaitent ainsi mieux faire entendre leur voix dans un contexte où la bio connaît un développement certain mais à plusieurs vitesses. Aux côtés des organismes de structuration de filières existants, Forebio vise une logique transversale, reflet de la complémentarité des productions. Ainsi réunies, les structures adhérentes - qui regroupent environ un quart des fermes bio françaises - souhaitent défendre une agriculture biologique porteuse de valeurs et d'engagements sur les plans techniques, économiques et sociétaux (traçabilité, commerce équitable, lien avec le territoire...).
FORÉBio : Nouvelle Fédération d'OEBP 100 % bio
SYMBIOSE, AuteurFORÉBio est une fédération d'opérateurs économiques dont toute l'activité est en agriculture biologique, structurée en association depuis avril 2018, et qui regroupe les Éleveurs Bio de France (Bio Direct, Bio Galline, Biolait, BVB, COPEBIO, Lann Bodiguen, SCA Pré Vert, UNEBIO et VBO) et d'autres opérateurs, tels que COCEBI, CORAB, BIOCER, PROBIOLOR, NORABIO et BIOBREIZH. Les missions de FORÉBio sont présentées.
Un groupe distributeurs bio spécialisés à l'IFOAM EU
BIO-LINEAIRES, AuteurLa première rencontre officielle du groupe de distributeurs bio s'est tenue en septembre 2018 en Autriche. Créé au sein d'IFOAM EU, ce groupe est né d'une volonté des distributeurs bio d'être davantage impliqués dans les affaires européennes. Huit pays étaient représentés lors de cette première rencontre. Le premier sujet abordé concernait une définition des caractéristiques d'un distributeur spécialisé bio.
Guillaume Riou, nouveau président de la Fnab : "Redonner du sens à notre métier"
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurÉleveur de bovins viande depuis 2002, et converti à l'agriculture biologique depuis 2009, Guillaume Riou est, depuis avril 2018, le nouveau président de la Fnab. Déjà engagé dans le réseau aux niveaux départemental et régional, ainsi qu'au sein de la commission Eau, bio et territoires de la fédération, il entend bien porter les valeurs de la bio et de la Fnab jusqu'à la société civile. Selon lui, les principaux enjeux des années à venir concernent la transmission et l'installation, ainsi que la réponse aux attentes des consommateurs en matière de qualité et de santé, mais aussi d'environnement, de conditions de travail et de rémunération pour les agriculteurs.
IBB, le réseau Interprofessionnel Bio breton !
BIO-LINEAIRES, AuteurL'association IBB regroupe des entreprises et des acteurs de la bio en Bretagne. Présentation des actions qu'elle a conduites depuis 2015, et des outils qu'elle construit avec son réseau, pour poursuivre le développement de la bio bretonne : actions de promotion, marque "Be Reizh", Observatoire régional, rencontres professionnelles...
IFOAM EU GROUP : Annual report 2017
Dans son rapport dactivité annuel, IFOAM Europe commence par présenter le cadre dans lequel évolue lagriculture biologique dans l'Union Européenne. Lorganisation des différents acteurs, ainsi que les projets pour rendre lEurope plus biologique sont également évoqués. Ce document offre ensuite une vision à long terme de la bio (vision à 2030) en abordant trois sujets : le bio sur toutes les tables ; améliorer, inspirer et délivrer la bio ; les prix et léquité du bio « fair play et salaire juste ». Enfin, le rapport se termine en présentant la gouvernance dIFOAM Europe (bureau et conseil), ainsi que son budget.
Inter Bio Pays de la Loire : 20 ans au service de la bio
BIO-LINEAIRES, AuteurL'association Inter Bio Pays de la Loire a été créée en 1996, dans le Maine-et-Loire. Elle regroupe producteurs, transformateurs, distributeurs, fournisseurs, chambres consulaires et consommateurs, et pilote de nombreuses actions, notamment auprès de la distribution spécialisée. Elle contribue à une bonne adéquation entre offre et demande sur le territoire régional et procure aux distributeurs un appui qui leur permet de s'engager avec confiance dans le développement d'une filière bio cohérente et dynamique.
Interbio Franche-Comté : un réseau interprofessionnel en plein essor !
BIO-LINEAIRES, AuteurDepuis 2001, l'association Interbio Franche-Comté uvre pour un développement harmonieux de la bio sur ce territoire. Ses actions "phares" visent à répondre à la demande croissante en produits bio, à donner de la visibilité aux producteurs, à améliorer la traçabilité des produits, à sensibiliser les consommateurs au manger bio et local.
INTERBIO Nouvelle-Aquitaine : promouvoir, structurer, innover !
BIO-LINEAIRES, AuteurINTERBIO Nouvelle-Aquitaine est la nouvelle association interprofessionnelle bio régionale. Elle rassemble plus de 210 organisations et opérateurs membres, représentant plus de 3 500 producteurs bio. Ses missions s'articulent autour de 4 objectifs : promouvoir des produits bio régionaux, développer et structurer les filières bio régionales, animer un Pôle Régional pour une alimentation de qualité en restauration collective, représenter les intérêts de ses adhérents et de la filière bio en Nouvelle-Aquitaine. Elle porte deux marques régionales : Vin Bio Équitable et Bio Sud-Ouest France.
Nouveau président à l'Itab : "Cultiver les spécificités de la bio"
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLe 5 avril 2018, l'Itab (Institut technique de l'agriculture biologique) a changé de président : Xavier Niaux, éleveur bio en Bourgogne, a succédé à Thierry Mercier. Ces dernières années, la structure a beaucoup évolué, avec deux qualifications à son actif (Institut technique agricole et membre du réseau Actia de l'agroalimentaire), et des compétences accrues dans de nombreux domaines (approche systémique, sélections végétale et animale, production de références, transformation et qualité des produits bio, ingénierie de projets, animation, etc.). Par ailleurs, les partenariats se multiplient, en France mais aussi à l'étranger, avec des acteurs de la recherche ou encore de l'enseignement. Sur le créneau de l'expérimentation, les sept stations investies sur la bio fonctionnent désormais au sein d'un réseau : Itab Lab. Enfin, l'Itab est chargé de piloter l'organisation du Congrès mondial de la Bio, qui se tiendra à Rennes en 2020.
Occitanie : Interbio Occitanie : à vos marques !
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurInterbio Occitanie, créée fin 2017, regroupe la Chambre régionale dagriculture, Bio Occitanie (ex-FRAB), Coop de France, Sudvinbio et Ocebio pour les transformateurs-distributeurs. La première assemblée générale a eu lieu fin juin. Les conversions restent très soutenues dans la région, dans toutes les productions. Les relations entre lamont et laval, ainsi que la contractualisation et le calcul des coûts de production sont les axes sur lesquels souhaite travailler linterprofession, afin daccompagner la croissance sur des valeurs partagées et dassurer le partage de la valeur ajoutée.
L'organisation de la bio avant la réglementation européenne bio
Jean-François LEMAIRE, AuteurDans la revue "Agriculture et Vie" de janvier 1988, un article annonçait la mise en place, en France, d'une commission nationale pour garantir l'origine des produits bio. La loi d'orientation agricole française du 4 juillet 1980 reconnaissait officiellement l'agriculture biologique. Entre 1989 et 1990, 11 cahiers des charges bio ont été homologués. Les acteurs de la bio s'étaient organisés pour garantir et commercialiser leurs productions. Ils ont ainsi contribué à définir les bases du futur règlement européen, qui n'interviendra qu'en 1991 pour les productions végétales, et 2000 pour les productions animales.
Participatory guarantee system, equivalence and quality control in a comparative study on organic certifications systems in Europe and Brazil
Luiz CAVALLET, Auteur ; Maurizio CANAVARI, Auteur ; Paulo NETO, AuteurActuellement, les produits bio au Brésil sont principalement consommés de manière locale, mais, avec la demande grandissante pour ces produits, lexportation pourrait se développer. Une étude a été menée en Europe sur les perceptions liées à de telles importations, en particulier sur le ressenti des Européens face aux systèmes participatifs de garantie (SPG) qui sont fortement répandus au Brésil, sur la faisabilité détablir un système déquivalence pour lagriculture biologique avec le Brésil, ainsi que sur les procédures de contrôle. Cinq organismes de certification ont été interviewés (deux en Suisse et trois en Italie), ainsi quune association de producteurs en Italie. Les SPG sont généralement peu connus en Europe. Ils sont jugés avantageux pour diminuer les coûts de certification et bénéfiques dun point de vue social, mais ils ne semblent pas adaptés pour assurer la conformité des produits et pour une production à grande échelle. Il existe des différences significatives qui doivent être surmontées pour mettre en place une équivalence, comme lexistence de SPG dans la législation brésilienne, le manque de produits issus de cueillette sauvage en Europe, la nécessité pour le Brésil daugmenter son nombre dinspections Les scientifiques brésiliens concluent que la création dune équivalence serait bénéfique, aussi bien pour lEurope que pour le Brésil, et quil serait opportun de promouvoir sa mise en place.
Une partie de l'histoire de l'agriculture bio s'est jouée dans le Maine-et-Loire...
Anne-Hélène DELAVIGNE, AuteurLe 13 décembre 2017, à Angers (49), s'est tenue une rencontre dans le cadre des conférences d'anthropologie d'Anne-Hélène Delavigne, consacrées aux systèmes alimentaires alternatifs. C'est en effet dans le Maine-et-Loire que s'est écrite une partie de l'histoire de l'AB dans les années de l'après-guerre, lorsque Raoul Lemaire y a installé son entreprise de vente de blés (1946). Au cours de la rencontre du 13 décembre, des témoignages ont permis de replonger dans cette histoire locale. Les témoins ont évoqué cet univers d'expérimentations, de chercheurs et de médecins renommés avec lequel ils ont été mis en contact et qui a changé leur vie. Un combat pour l'agriculture biologique, contre le projet de modernisation agricole, dans un contexte de défiance des pouvoirs publics et d'une grande partie de la profession. Raoul Lemaire, désigné comme le "père de l'agriculture biologique pratique en France" pour la méthode de culture qu'il a mise en place avec l'agronome Jean Boucher dans les années 1960, fait actuellement lobjet d'un travail de recherche. Céline Pessis, historienne des sciences et des techniques, entend écrire une "autre histoire des modernisations agricoles au XXème siècle" en replongeant dans ce passé. Grâce à la collaboration des archives municipales dAngers, il est désormais possible daccéder aux archives de Raoul Lemaire, ce qui ouvre de nombreuses opportunités en termes de recherche concernant lhistoire de lagriculture et le rôle de ces pionniers pour le développement et la reconnaissance de lAB.
Le portrait du mois : Réseau pensant
Antoine BESNARD, AuteurStéphane Rozé est éleveur de bovins lait à Mondevert (35), en bio depuis 1997. Depuis près de 20 ans, il est engagé dans le réseau GAB-FRAB Bretagne. Pour pouvoir s'investir au mieux auprès dAgrobio 35, il a dû organiser son temps. Tout en reconnaissant l'importance et la somme du travail à accomplir, tant au niveau local que national, il estime que c'est une façon de poursuivre son métier de paysan. En faisant en sorte que les idées élaborées à l'échelle des fermes puissent être collectivement relayées, il participe ainsi au développement de la bio. Parcours et témoignage de ce pionnier, à l'heure du changement d'échelle de la bio. Stéphane Rozé revient notamment sur l'importance des filières locales. L'engagement et la mobilisation des paysans sont essentiels, non seulement pour porter la dynamique bio en local, mais aussi, lors dévènements tels que le Salon La Terre est Notre Métier, pour montrer le travail réalisé par le réseau et affirmer cette cohésion et cette articulation entre les départements, la région et le national.
Pour décrocher la lune, il faut changer d'échelle
Jacques CHIRON, Auteur ; Christophe BARON, Auteur ; Ludovic BILLARD, Auteur ; ET AL., AuteurFin 2018, Biolait regroupait plus de 1300 fermes et collectait 73 départements. Cette évolution s'est faite en parallèle de celle de la demande en produits biologiques, de plus en plus importante. En tant que groupement de producteurs, Biolait a "grossi" et s'est complexifié en tant qu'organisation. Comment garder son âme, dans ce contexte de changement d'échelle, mais aussi comment s'organiser pour garantir que le fonctionnement démocratique et humain soit toujours au cur du projet ? Biolait n'a pas esquivé la question. De nombreux changements ont permis d'adapter le fonctionnement à la réalité. Les temps d'échange avec les producteurs ont été renforcés. Le rôle et les missions des administrateurs ont évolué, avec de nouvelles commissions en phase avec les demandes des adhérents sur le terrain. L'équipe des conseillers techniques s'est agrandie, un poste dédié à la communication a été créé...
A Pro Bio, au service du développement de la filière bio dans les Hauts-de-France
BIO-LINEAIRES, AuteurA Pro Bio fédère et accompagne, depuis 1994, le réseau des acteurs de la filière biologique dans les Hauts-de-France. Très présente sur les salons bio professionnels, l'association valorise l'ensemble des membres de son réseau, dont les distributeurs.
Séminaire RSE du Synabio : BioED pour reprendre de lavance
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLe label sectoriel Bioentreprisedurable, créé par le Synabio (syndicat des transformateurs et distributeurs bio), devient BioED. Ce syndicat compte 190 adhérents, dont 23 sont BioED. La RSE BioED répond au besoin des entreprises qui veulent intégrer des préoccupations de développement durable dans leur gestion, sengageant plus loin dans l'éthique de la bio que le règlement européen. Lengagement est volontaire et les exigences sont fixées par lentreprise. Cette démarche est expliquée via lexemple de lentreprise Bodin (entreprise de volailles du groupe coopératif Terrena). Dès 2011, elle a adhéré à la démarche Bioentreprisedurable, puis sest investie dans la démarche BioED. Cette dernière repose sur une feuille de route basée sur cinq piliers illustrés par des actions concrètes mises en place dans lentreprise : la pérennité économique (mise en place de contrats pluriannuels avec les distributeurs), la qualité et la transparence des produits (suppression des additifs tels que les sels nitrités), un volet social (prévention et formation du personnel), le bien-être animal (majoration des prix pour encourager la plantation de haies et darbres dans les élevages de volailles), la préservation de lenvironnement et des ressources (barquettes en polystyrène remplacées par des cartons plats). Les gains réalisés sont multiples : des économies en énergie et en eau, une meilleure valorisation des produits, des animaux en meilleure santé, une diminution de labsentéisme des salariés, ainsi quune facilité de recrutement.
The development of organic farming in Vietnam
Presilla MAYASURI, AuteurUn état des lieux de lagriculture biologique au Vietnam a été réalisé en 2013, via un programme de recherche et des articles de revue. Lagriculture biologique peine à se développer au Vietnam pour plusieurs raisons (orientation des politiques agricoles, manque de cadre juridique, investissements compliqués et souvent importants) mais elle est tout de même présente dans certaines provinces. Les informations sont dailleurs peu nombreuses et larticle précise quil est difficile de retracer son développement. Les différents acteurs impliqués dans ce mode de production sont décrits, puis Organik Dalat, la plus grande ferme biologique du Vietnam, est présentée. Larticle se termine en abordant le devenir de cette filière : il est possible que la demande mondiale en produits bio encourage le Vietnam à développer ce mode dagriculture mais, pour cela, le pays devra : résoudre plusieurs problèmes tels que le manque de terres et d'eau non contaminées par des résidus chimiques, régler le processus compliqué et coûteux de la certification, poser un cadre juridique et obtenir le soutien du gouvernement, pallier la réticence des agriculteurs et développer un marché biologique intérieur.
La trajectoire d'institutionnalisation de l'agriculture biologique en Ouganda, success story de l'Afrique subsaharienne
Pauline BENDJEBBAR, AuteurDepuis les années 1990, lagriculture biologique sest progressivement institutionnalisée en Ouganda. Avec quasiment 200 000 producteurs certifiés biologiques, le mouvement qualifié de « success story » sexplique par une agriculture au départ « biologique par défaut » (absence dutilisation dintrants chimiques de synthèse), labsence de service public dencadrement agricole (non-diffusion de techniques conventionnelles) et la mise en place dune politique libérale encourageant les projets de culture et dexportation de produits biologiques certifiés (importants programmes daide au développement). La création de NOGAMU, organisation qui chapeaute le mouvement biologique, marque la stabilisation dun réseau national dacteurs.