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En direct de lInao : À lheure du numérique : une mine dinformations en ligne
Olivier CATROU, AuteurPour maintenir la qualité de ses services, tout en permettant au plus grand nombre dappliquer les règles bio dans une situation de sécurité juridique, lInao (Institut National de l'Origine et de la Qualité) a adapté et créé des outils numériques plus performants. Du point de vue de la réglementation bio, lInao propose plusieurs pages internet dédiées à lAB. Le Guide de lecture y est notamment présenté sous la forme dun tableau, avec, derrière chaque ligne de règlement, une explication souvent illustrée dexemples concrets. Pour les sujets spécifiques, les explications donnent lieu à des notes à part entière accessibles en ligne : les notes de lecture. Il est aussi possible de trouver les listes des substances utilisables en bio, ainsi que la liste des organismes certificateurs agréés par lInao. Cet Institut met également à disposition deux bases de données pour suivre les disponibilités en semences et en plants bio. Les demandes de dérogation seffectuent maintenant en ligne : elles passent par le site semences-biologiques.org (pour les plants et les semences non bio) ou par Derogbio (pour le reste des dérogations). Ces outils fluidifient les échanges entre les producteurs, les organismes certificateurs et les agents de lInao. Ils permettent aussi une réponse plus rapide à ces demandes, qui sont de plus en plus nombreuses (plus de 10 000 demandes annuelles). En complément de cet article, un encart retranscrit linterview de Nicolas Trémouillères, qui est en charge du Système dinformation de la bio à lAgence BIO (ce système permet de constituer une base de données sur lensemble des opérateurs engagés en agriculture biologique en France).
Dossier : Main basse sur les terres
Michel MERLET, Auteur ; Pascaline PAVARD, Auteur ; AMIS DE LA TERRE (LES), Auteur ; ET AL., AuteurCrise climatique, défrichement massif des forêts, pollutions, chute de la biodiversité, accroissement des inégalités et de la faim, conflits Pour les auteurs de ce dossier, toutes ces dérives sont liées, de façon directe ou indirecte, à la mainmise sur les terres et les ressources. Pour comprendre laccaparement des terres, il faut faire le lien avec la concentration, la financiarisation et la numérisation à outrance des oligopoles agro-industriels mondiaux, qui contrôlent toujours plus les différents maillons agricoles et alimentaires. Ainsi, 4 multinationales détiennent, à ce jour, 50 % du marché des semences et 62 % de lagrochimie, à léchelle mondiale En pharmacie animale, ce sont 6 firmes qui contrôlent 72 % du marché mondial Et leurs lobbies sont très puissants. Aujourdhui, ces géants agricoles restructurent lensemble de leurs activités autour des Big Data Par ailleurs, lartificialisation des sols a concerné 7 % des terres agricoles, ces 30 dernières années, en France. Ses impacts à court et long terme sur les propriétés des sols (capacité à retenir leau, à stocker les matières organiques ou le carbone ) et sur la biodiversité sont importants. Pour faire face à tout cela, des leviers existent : la SAFER, outil de service public mais dont le financement public réduit limite ses possibilités daction ; lassociation Terre de Liens, qui favorise laccès à la terre à de nouveaux agriculteurs ; ou sont à mettre en place, comme la création de nouveaux communs, la reconnaissance de lexistence de droits de différentes natures sur la terre et dayants droit multiples, individuels et collectifs, etc. De plus, des citoyens se mobilisent pour laccès aux ressources naturelles (sol, eau ) : les soulèvements de la terre, les collectifs bassines non merci, le forum des luttes pour la terre et les ressources naturelles avec des alliances citoyennes campagne-ville pour stopper laccaparement des terres à léchelle mondiale
Lauréats et nominés du concours Sival Innovation 2023 : Sélection Vitisbio
VITISBIO, AuteurCet article présente des matériels, des intrants et des services destinés à la viticulture biologique qui ont été nominés au concours Sival Innovation 2023. Deux dentre eux appartiennent à la catégorie « Intrants, protection des cultures, fertilisation et substrats » : le biostimulant Nurspray (développé par SUMI AGRO France), qui vise à activer les mécanismes naturels de tolérance au stress hydrique chez les plantes ; et lécran de protection physique à largile Cleflo (conçu par Vivagro), qui aide les plantes à résister au stress thermique. Deux innovations appartiennent à la catégorie « Machinisme et automatisme » : Skiterre (conçu par la SARL BG), un outil de désherbage mécanique du cavaillon et de linterceps ; et Wulp (développé par Praysbee), un équipement de pulvérisation adaptable à tous les pulvérisateurs, qui permet de diffuser le produit phytosanitaire au cur de la vigne. Trois autres innovations appartiennent à la catégorie « Services et logiciels » : le Label Energie Animale « Agricole », qui est géré par la SFET Société française des équidés de travail ; VitLCA (conçu par le groupe ESA), un logiciel en ligne visant à calculer des impacts environnementaux des pratiques viticoles ; latlas agroclimatique du Val de Loire (élaboré par Interloire), une plateforme en ligne qui propose une information spatialisée sur lévolution climatique et ses conséquences sur la vigne dans ce territoire. La dernière innovation appartient à la catégorie « Solutions pour la production ». Il sagit dune eau ozonée pour rincer les bouteilles (proposée par Fourage-CTI), qui permet déliminer les aromatisations industrielles du verre.
Nouvelle-Aquitaine : Bordeaux : 1re métropole labellisée TBE
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurBordeaux Métropole, qui regroupe 28 communes et plus de 800 000 habitants, est la première métropole de France à être labellisée Territoire Bio Engagé. Cette distinction montre quil est possible de mener des projets de territoire ambitieux en zone urbaine. Au total, 20,5 % de la surface agricole de cette métropole est en bio et 22 % (en valeur dachat) des approvisionnements de sa restauration collective sont des produits bio. Bordeaux Métropole avait adopté un nouveau Projet Alimentaire Territorial (PAT) en 2022, qui visait à accompagner lagriculture biologique pour proposer une alimentation de qualité, mieux rémunérer les producteurs et préserver les ressources (eau, sol, biodiversité ). Par ailleurs, le Sivu Bordeaux-Mérignac (établissement public de coopération intercommunale), qui est la plus grande cuisine centrale de Nouvelle-Aquitaine, est labellisé Établissement Bio Engagé. En 2022, le Sivu a fabriqué et livré 3,8 millions de repas et a atteint 48,8 % de bio dans ses menus. 72 % de ses approvisionnements bio sont issus de productions loco-régionales, via Manger Bio Sud-Ouest. Un encart est aussi réservé à Cyril Fournier, maraîcher bio situé dans laire urbaine de Bordeaux, qui témoigne de la nécessité de diversifier ses débouchés, notamment vers la restauration hors-domicile, puisque le marché de la vente directe en frais sest effondré.
Viandes bio : Les freins et besoins de la restauration collective
La restauration hors domicile (collective et commerciale) peut être un débouché pour les éleveurs de bovins allaitants bio qui cherchent à valoriser leur production en circuit court. Elle peut aussi aider à répondre à la problématique déquilibre carcasse. Pourtant, en 2019, ce débouché représentait seulement 8 % des volumes de viande bovine bio commercialisés en France. Dans le cadre du projet BioViandes (tranche 2), des enquêtes visaient à mieux comprendre les éléments-clés permettant daméliorer larticulation entre lamont et laval de la filière viande bovine bio du Massif central, avec un focus sur les filières de proximité. Ce document se focalise sur la restauration collective. Après avoir rappelé les motivations à introduire de la viande bio et locale en restauration collective (attente des consommateurs, lois EGALim et loi « Climat & Résilience »), il effectue une synthèse des besoins des acteurs : types danimaux recherchés, morceaux privilégiés, taille des morceaux, organisations souhaitées pour lapprovisionnement Les différents freins à lintroduction de viandes bio locales en restauration collective sont aussi présentés et ponctués de verbatims : facteur humain (côté aval et côté amont), prix et freins structurels (cadre imposé par les marchés publics pour la restauration collective). Quelques exemples innovants et concrets viennent ensuite illustrer des solutions : 1 - La démarche de la collectivité de Lons-le-Saunier ; 2 Agrilocal, une plateforme virtuelle de mise en relation de loffre et de la demande à léchelle départementale ; 3 - Lassociation « De la ferme aux quartiers » et sa plateforme dapprovisionnement alimentaire solidaire ; 4 - « Paysans Bio dAveyron » : quand les éleveurs se regroupent. En complément de cette synthèse, un autre document (disponible sur le site internet du projet BioViandes) présente le cadre méthodologique utilisé pour obtenir ces informations.
Freins et besoins à la commercialisation de la viande biologique en circuit court : Résultats dune enquête menée auprès dopérateurs de laval de la filière viande bio Massif central
Ce diaporama synthétise les principaux résultats dun travail mené, en 2022, par des étudiants de la Licence Professionnelle ABCD (Agriculture Biologique, Conseil et Développement), basés à la MFR dAnneyron. Dans le cadre du projet BioViandes (tranche 2), ces étudiants ont été amenés à travailler sur les freins et les besoins pour commercialiser, en circuits courts, de la viande biologique produite à lherbe sur le Massif central. Pour cela, ils ont mené 13 entretiens auprès de différents opérateurs de laval : 5 magasins spécialisés, 3 boucheries, 2 restaurants, 2 GMS, 1 plateforme de distribution. Ces entretiens avaient pour objectifs : de mieux connaître lintérêt des distributeurs à vendre de la viande bio « 100 % élevée à lherbe », et de mieux cerner leurs attentes en matière de qualité des carcasses, ainsi quen matière dorganisation pour lapprovisionnement. Globalement, les résultats montrent que laspect local est le point le plus important pour les consommateurs (et donc pour les distributeurs), plus que le bio. Ils souhaitent aussi de la qualité gustative et associent souvent « bio » à « cher ». Ils ne savent pas quelle est la plus-value de la viande bio produite à lherbe par rapport à de la viande conventionnelle (défaut de communication). Ces résultats montrent aussi de grandes différences entre les attentes des différents types dopérateurs de laval en matière dachat et de stratégie de commercialisation de viande bio et locale. À lissue de ces enquêtes, des pistes spécifiques, pour chaque type dopérateur, ont été élaborées. En complément de cette synthèse, le rapport complet des étudiants est disponible sur le site internet du projet BioViandes.
Optimiser les circuits courts de proximité avec local.bio
Frédéric JOUIN, AuteurLocal.bio est une plateforme qui met en relation des producteurs biologiques (toutes productions confondues) avec des consommateurs, des restaurateurs et des collectifs, à une échelle locale. Elle est utilisée par 542 producteurs répartis sur 72 départements, ainsi que par plus de 11 300 consommateurs. Elle propose, aux producteurs, un ensemble complet de fonctionnalités pour décrire leur gamme de produits et la faire évoluer au fil des saisons. Il est possible de créer un point de distribution, éventuellement en commun avec dautres producteurs, ou de rejoindre un point de distribution déjà existant. Cette plateforme numérique est parfaitement adaptée à un fonctionnement du type AMAP. Parmi ses multiples fonctionnalités, elle peut permettre de payer en ligne, déditer un récapitulatif pour préparer les commandes, de trouver d'autres producteurs pour rejoindre un point de distribution commun, de proposer un prix différent pour les restaurateurs et la restauration collective
Produits laitiers bio : Annuaire des fournisseurs de produits laitiers bio pour la restauration collective Décembre 2022
INTERBIO Nouvelle-Aquitaine publie l'annuaire des fournisseurs de produits laitiers bio pour la restauration collective. Pour chaque produit, dans les gammes en lait de vache, de chèvre et de brebis, des tableaux indiquent : - la zone de chalandise ; - les portions (bouteille, portion individuelle, seau...) ; - les teneurs en matière grasse (entier, demi-écrémé, écrémé) ; - les traitements thermiques (pasteurisé, cru, UHT...) ; - le minimum de commande ; - le contact du fournisseur (email).
Vente en ligne : Lessor des outils numériques de vente en circuits courts
Solenn BRIOUDE, Auteur ; Amélie HÉRICHER, Auteur ; Yanis ESSAOUDI CARRA, AuteurLes outils numériques de vente en circuits courts connaissent une croissance rapide, aujourdhui. Le RMT Alimentation locale a ainsi dénombré 58 plateformes de vente en ligne fin 2020, plateformes offrant des fonctionnalités très diverses (mode de paiement, type de commercialisation, services administratifs ). Par ailleurs, dautres outils que les plateformes existent : outils logistiques, outils daide à la communication Cet article fait le point sur ces outils : leurs atouts (simplification du travail, gain de temps en gestion, appui à la communication ) et leurs inconvénients (prise en main de loutil, risque dexclusion de certains clients ). Pour finir, un zoom est réalisé sur deux outils : cagette.net et socleo (fonctionnalités offertes par ces deux outils et tarifs).
Ventes de produits bio : Le e-commerce, une opportunité pour booster ses ventes ?
Maude CHABARET, AuteurEn France, depuis l'épisode de Covid-19, de nouveaux comportements d'achats alimentaires ont émergé : depuis 2019, les ventes en ligne de produits alimentaires sont montées en flèche : + 43 % en 2020 (par rapport à 2019) et + 41 % en 2021 (par rapport à 2020). À noter que 7,7 % des achats bio sont en ligne. En 2021, les ventes de produits bio en ligne ont pratiquement atteint 1 milliard d'euros, dont 17 % de points de vente en ligne 100 % bio. Elles ont augmenté de 41 % en un an. Pour les fermes bio, il semble donc important de diversifier les types de points de vente (numériques et physiques) afin de faciliter l'accès à leurs produits. En effet, faire ses courses alimentaires en ligne s'intègre facilement dans l'organisation des ménages ; c'est un gain de temps, d'autant plus quand il est possible d'opter pour une livraison, et la gestion du budget est facilitée (visualisation du montant total en direct, moins de tentations pour des produits superflus). Si la facilité d'accès et la flexibilité des achats en ligne ont séduit de nombreux consommateurs bio, ces derniers ne sont pas, pour autant, moins sensibles à d'autres critères d'achats (soutien aux acteurs locaux, qualité des produits, contribution au dynamisme du territoire...). Pour les fermes bio, se lancer dans la vente en ligne en circuit court est donc une opportunité à saisir pour booster les ventes et pour s'adapter aux nouvelles habitudes de consommation. Dans cet article, 7 conseils, ainsi qu'une sélection d'outils, pour réussir l'intégration du e-commerce dans sa stratégie commerciale sont fournis.
Les bénéfices des plantes de services et de la biofumigation
VEGETABLE, AuteurDepuis 2018, l'outil collaboratif Geco (Gestion des connaissances) permet de capitaliser les connaissances en lien avec l'agro-écologie et de les diffuser en ligne, sous forme de fiches techniques, accessibles gratuitement. L'outil, alimenté par les contributions des structures de R&D agricoles et par l'expérience terrain, a notamment permis de valoriser des travaux de recherche, comme celui qui a été mené, en 2021, par INRAe et l'ACTA, sur la thématique « plantes de services ». Cet article présente les contributions ajoutées à la plateforme numérique, en lien avec ce projet.
Centre-Val de Loire : Un partenariat structurant
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurBio Centre Loire est né en 2017, grâce à la volonté dune poignée de producteurs biologiques, alors adhérents à Val Bio Centre (groupement plutôt tourné vers la vente directe) qui souhaitaient élargir leur réseau de commercialisation, notamment en souvrant aux plateformes de distribution. Bio Centre Loire sest ensuite développé : il est devenu une coopérative en 2020 et regroupe maintenant 35 producteurs de fruits et légumes bio. La coopérative a ainsi commercialisé 2 590 t de fruits et légumes bio en 2020, générant quatre millions deuros de chiffre daffaires. Pour se développer de manière cohérente, Bio Centre Loire souhaite consolider ses valeurs et sécuriser les revenus de ses adhérents. En septembre 2021, il a été le second groupement à signer un contrat de commerce équitable avec Biocoop, selon le référentiel Bio Équitable en France. Ce contrat, dune durée de trois ans, engage les deux parties sur des volumes par produit, des prix planchers (sous lesquels rien ne sera vendu) et des prix dobjectifs équitables. Les coûts de production servant au calcul de ces prix peuvent être rediscutés chaque année en cas de fluctuation.
Conférence : Usages du numérique en agriculture biologique : Une diversité doutils au service des producteurs, de la communication digitale à la robotique
Noémie BERNARD LE GALL, Auteur ; Jean-Marc GAUTIER, Auteur ; Régis HELIAS, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ACTA - LES INSTITUTS TECHNIQUES AGRICOLES | 2021A loccasion de lédition 2021 du salon Tech&Bio, lACTA a organisé une conférence sur les usages du numérique en agriculture biologique. Pour cela, lACTA sest appuyé sur les travaux du RMT NAEXUS (Réseau Numérique Agricole pour lEnseignement, leXpérimentation et les USages de lagriculture numérique), dont l'association assure la coordination. Après avoir présenté ce RMT, trois intervenants ont été invités à apporter leurs connaissances : 1 - Régis Hélias, dArvalis-Institut du végétal, a présenté les apports du numérique en grandes cultures bio en fournissant un panorama de technologies ; 2 - Jean-Marc Gautier, de lIdele-Institut de lélevage, a apporté des informations sur lutilisation des nouvelles technologies dans les élevages bio ; 3 Laetitia Fourrié, de lITAB-Institut de lagriculture et de lalimentation biologiques, a détaillé les contributions des médias sociaux à la transition agroécologique.
Médias sociaux et transition agro-éc@logique
Agnès CATHALA, AuteurLe projet Casdar Agor@gri (2019-2022), piloté par lActa, avait pour objectif doptimiser lutilisation des médias sociaux pour le déploiement de lagroécologie. En mars 2021, Agreenium et lActa ont organisé un webinaire pour restituer les premiers résultats de ce projet. Magali Prost, enseignante-chercheuse à lUniversité de Bretagne Occidentale, a tout dabord présenté les résultats dune enquête menée auprès de 112 agriculteurs, qui avait pour objectif de mieux appréhender le profil des utilisateurs des médias sociaux, de savoir comment ils les utilisent et pourquoi. Globalement, les agriculteurs utilisent plusieurs médias sociaux, notamment des groupes de discussions privées (Facebook, WhatsApp). Les informations recherchées sont diverses, aussi bien en matière de contenu (échanges sur le métier, échanges techniques, évènements à venir ), que sur la forme (écrits, photos, vidéos). Benoit Chorro a effectué un retour dexpérience sur le groupe WhatsApp quil animait au sein dune coopérative céréalière. Ce groupe réunissait 150 personnes sur la thématique de la réduction des pesticides. Pour lanimer, Benoit Chorro prenait régulièrement des photos et des vidéos lorsquil allait voir des fermes ou faire des tours de plaine, afin de partager des innovations, des réussites, échecs Brice Thollet (stagiaire) a analysé les données de cette conversation WhatsApp. Il a montré que, selon lapproche utilisée pour animer le groupe, il était possible de faire réagir un nombre plus ou moins important de personnes engagées dans la communauté.
Méthode MERCI : Actualisation des références et nouvelles fonctionnalités
Sébastien MINETTE, AuteurUne nouvelle version de la méthode MERCI (Méthode dEstimation des Restitutions par les Cultures Intermédiaires) est disponible depuis 2020. Cette méthode permet de connaître limpact agronomique des couverts végétaux et propose une estimation simple et rapide des quantités dazote, de phosphore, de potasse, de soufre et de magnésium restituées au sol. Elle permet ainsi : daméliorer la précision des quantités dazote restituées à la culture suivante, de mieux connaître la dynamique de restitution sur les 4-5 mois qui suivent la destruction du couvert, en prenant en compte linfluence des différents sols et climats français. Ces calculs sont possibles pour plus de 65 espèces végétales. La deuxième version de la méthode MERCI permet de prendre en compte de nouvelles techniques qui se sont développés à la suite de la première version : destruction tardive (avril), exportations sous forme de fourrages dérobés ou de CIVE (cultures intermédiaires à vocation énergétique), destruction précoce (interculture courte), etc. Elle est mise à disposition gratuitement sous la forme dune plateforme internet qui regroupe le module de calcul, des ressources bibliographiques et une foire aux questions. Pour illustrer cette méthode, la destruction dun couvert de phacélie à deux dates différentes est prise pour exemple.
« Plus de produits meurthe-et-mosellans dans les cantines »
Elsa EBRARD, AuteurNicole Le Brun est responsable de la mission Restauration Hors Domicile à la Chambre dagriculture de Meurthe-et-Moselle. Elle est également référente Grand Est sur ce sujet, pour le réseau des Chambres dagriculture, et intervenante RESOLIA (service commun de formation et daccompagnement du réseau des Chambres d'agriculture), . Son rôle est de conseiller les collectivités qui souhaitent augmenter la part de produits alimentaires locaux, dont des produits bio, dans les menus des restaurants collectifs. Dans cet interview, Nicole Le Brun commence par raconter son parcours professionnel et par détailler son poste actuel. Elle explique ensuite les deux types daccompagnement quelle propose aux collectivités, puis donne un exemple, celui de la communauté de communes du Bassin de Pompey qui a souhaité proposer des produits locaux dans les menus de ses écoles. Elle présente également deux plateformes (une bio et une mixte) qui regroupent loffre des producteurs, des entreprises de transformation et des coopératives du territoire. Ces plateformes fédèrent 63 adhérents et proposent plus de 700 références de produits.
Règle de décision : Un outil de pilotage, daccompagnement et de formation
Cathy ECKERT, Auteur ; Vianney ESTORGUES, Auteur ; Vincent FALOYA, Auteur ; ET AL., AuteurComment s'affranchir des produits phytosanitaires et utiliser les méthodes alternatives ? La filière légumes s'interroge sur ce thème depuis plusieurs années. Or, le recours à ces « nouvelles » méthodes implique des prises de décision de la part des agriculteurs. Ces dernières sont soumises à des règles de décision qui reflètent le lien logique entre les objectifs de lagriculteur et les actions quil va mettre en place pour atteindre ces objectifs, dans une situation agronomique et commerciale donnée. Ces règles sont souvent non formalisées par les agriculteurs, alors quelles sont intéressantes à capitaliser et à partager. Ce fut lobjectif du projet DECILég. Ce projet a permis de regrouper un ensemble de connaissances et de règles de décision permettant aux conseillers de mieux accompagner les producteurs vers lutilisation de méthodes alternatives. Cet ensemble de données sert notamment de support pour former les conseillers et les expérimentateurs. Ces règles de décision ont également été formalisées, sous forme de fiches de décision, saisies sur la plateforme GECO, une plateforme web de capitalisation et de partage de connaissances dédiée à lagroécologie (consultable par tous gratuitement). Sur chacune de ces fiches, il est indiqué si les leviers mobilisés lors de la prise de décision sont compatibles ou non avec lagriculture biologique.
Agroecology & digitalisation: Traps and opportunities to transform the food system
Francesco AJENA, Auteur ; Nicola BOSSARD, Auteur ; Chantal CLEMENT, Auteur ; ET AL., Auteur | BRUXELLES (Rue du Commerce 124-4, 1000, BELGIQUE) : IFOAM - ORGANICS EUROPE | 2020Les impacts du changement climatique rendent encore plus urgente la transition vers des systèmes alimentaires agroécologiques plus résilients et moins dépendants des intrants externes. Le numérique peut aider à accélérer cette transition. Il ne doit, toutefois, pas être conçu uniquement comme une solution technologique qui permettrait au modèle agricole majoritaire (basé sur une forte intensité d'intrants) datténuer légèrement certains de ses impacts néfastes sur lenvironnement et sur la société, tout en augmentant le pouvoir de contrôle des industries du numérique et en affaiblissant davantage les agriculteurs. Les questions de contrôle et de propriété des données sont désormais bien identifiées dans le débat public. Le numérique et l'agroécologie (dont lagriculture biologique) apparaissent parfois, dans les débats, comme deux récits dominants et contradictoires sur l'avenir de l'agriculture. Dans une première partie, ce rapport apporte des informations sur : 1 les opportunités et les menaces du numérique dans la transformation du système alimentaire ; 2 - l'accaparement du pouvoir bionumérique (les données récupérées sont ici vues comme une ressource de l'agro-industrie) ; 3 - les impacts environnementaux du numérique et des nouvelles technologies. La deuxième partie répond à la question « A quoi doit ressembler un développement numérique compatible avec les valeurs et les principes de l'agroécologie ? ». Pour finir, la troisième et dernière partie de ce rapport présente deux exemples liés au déploiement du numérique en agriculture : 1 - les résultats dune enquête exploratoire, menée auprès dagriculteurs bio suisses, sur leur niveau dacceptation et de préparation à larrivée du numérique en agriculture biologique ; 2 le cas d « Ugunduzi », une application co-créée avec des paysans, en Tanzanie.
Enquête sur les outils numériques de vente en circuit-court
Gregori AKERMANN, Auteur ; Clémence BERLINGEN, Auteur ; Myriam BOURÉ, Auteur ; ET AL., Auteur | FRANCE : RMT ALIMENTATION LOCALE | 2020A l'été 2020, dans le cadre du RMT Alimentation locale, une enquête a été réalisée auprès de gestionnaires d'outils numériques de vente en circuits courts. 32 plateformes, dont une majorité à l'envergure nationale et six ayant été créées en 2020, y ont répondu. L'objectif de cette enquête est d'aider les producteurs à mieux connaître et appréhender ces outils de vente. Les résultats, présentés dans ce rapport, concernent notamment les caractéristiques générales des outils utilisés, les fonctionnalités de commercialisation et les modes de paiement, les types de produits commercialisables, les options offertes par ces outils pour la gestion des ventes, la logistique, le marketing et la communication, les coûts et les modalités tarifaires des outils, la gouvernance et la propriété des outils. Ces plateformes sont destinées à une diversité d'acheteurs, des consommateurs finaux aux transformateurs, en passant par la restauration commerciale, mais aussi collective. Parmi les répondants, quatre plateformes ne commercialisent que des produits biologiques.
Mesclun : Synthèse des ateliers Hiver 2020
Le collectif Mesclun regroupe des acteurs de la recherche agronomique (Inrae), de lenseignement agricole (Educagri éditions), de laccompagnement agricole (Bio Occitanie et Afaup) et des technologies numériques et de linformatique (Ensam et Elzeard). Il a pour projet de développer, de manière collective, une suite doutils numériques (logiciels libres ou à gouvernance partagée) destinés aux maraîchers, aux porteurs de projet en maraîchage, aux enseignants, aux formateurs, aux conseillers et aux techniciens agricoles. Ces trois outils sont : 1 La serre des savoirs (plateforme web pour mettre en réseau les acteurs et partager des savoir-faire) ; 2 La pépinière (outil de conception de la ferme axé sur la planification des cultures selon une diversité dobjectifs) ; 3 Le compagnon (application daide au pilotage de la ferme basée sur litinéraire technique des cultures). Les membres du collectif Mesclun ont souhaité confronter ces outils aux attentes et réalités des acteurs de terrain lors dateliers de co-conception. Au total, huit ateliers ont été organisés à travers la France en début dannée 2020 et ont réuni plus de 70 participants. Ce document synthétise les différentes contributions et attentes des participants, et propose différentes pistes de développement pour la suite du projet.
Provence-Alpes-Côte dAzur : Une plateforme web pour la R&D agricole
Agnès CATHALA, AuteurFin 2019, la Chambre régionale dagriculture de Provence-Alpes-Côte dAzur et ses partenaires ont lancé « rd.agriculture-paca.fr », une plateforme collaborative de recherche et développement agricole. Cet outil web a pour vocation de publier et de partager les résultats dexpérimentations réalisées dans la région. Cette plateforme sadresse aux agriculteurs, aux techniciens, aux conseillers, aux acteurs de lenseignement agricole et à toute personne intéressée par une thématique agricole. Elle regroupe plusieurs types de documents : articles, comptes-rendus, fiches techniques Il est possible de les consulter grâce à un moteur de recherche ou en utilisant l'une des différentes rubriques d'entrée proposées par filière, par thématique, par culture et par organisme dexpérimentation.
Récolte. Un site web collaboratif pour préserver les terres agricoles ; Exemple dinitiative de lApp Récolte : Le projet Terres FertÎle de lÎle dYeu
TRAVAUX ET INNOVATIONS, AuteurAfin daider les collectivités et les citoyens à agir en faveur de la préservation des terres agricoles, lassociation Terre de Liens et INRAE ont créé une plateforme collaborative nommée « Récolte Recueil dinitiatives foncières ». Cette plateforme vise à faire connaître des solutions pour préserver le foncier agricole, à valoriser des actions mises en place par des collectivités pour y parvenir, et à partager des expériences innovantes de gestion du foncier. Afin dillustrer le type dactions recensées sur cette plateforme, lexemple du projet Terres FertÎle sur lÎle dYeu (région Pays de la Loire) est développé. Ce projet a pour but de lutter contre lenfrichement de lîle et de maintenir une activité agricole. Il sétend sur 165 ha, dont 70 ha de friches, et vise à : 1 dresser un état des lieux des friches ; 2 sensibiliser les habitants à limportance de lactivité agricole ; 3 démarcher les propriétaires pour quils mettent à disposition leurs terrains ou les vendent à des agriculteurs ou à des porteurs de projets agricoles (1 078 parcelles sont concernées et elles appartiennent à plus de 560 propriétaires).
Agribiolien, une plateforme déchanges directs entre agriculteurs bio
Théo FURLAN, AuteurLes échanges directs entre agriculteurs (notamment entre céréaliers et éleveurs) sont intéressants pour diversifier les débouchés de certaines productions, garantir des prix dachat et de vente plus stables (voire avantageux pour les deux parties) et créer des relations de proximité. Pour faciliter ces interactions, la région Occitanie a créé une plateforme de petites annonces entre agriculteurs bio, nommée « Agribiolien ». Elle est maintenant propriété de la Fnab. Ce site gratuit permet déchanger, de vendre ou dacheter des productions agricoles certifiées AB. La gamme de produits est large : productions végétales (fourrages, grains de céréales et doléo-protéagineux, méteils...), productions animales (fumures, animaux jeunes, reproducteurs ), matériels agricoles, foncier, etc. Louverture récente de cet outil à de nouvelles productions (maraîchage, arboriculture, viticulture) devrait augmenter les échanges et intéresser encore plus de producteurs bio.
Étude sur les opportunités de mise en place d'un centre de ressources documentaires spécialisé en agriculture biologique au Sénégal
ABioDoc-VetAgro Sup, le Centre français de ressources documentaires en agriculture biologique, a effectué une mission au Sénégal, du 24 au 31 mars 2019, afin détudier les opportunités de mise en place dun dispositif de veille, de collecte, de capitalisation et de diffusion de documents intéressants pour lagriculture biologique en Afrique. Pour cela, ABioDoc-VetAgro Sup a rencontré des acteurs de lagriculture biologique, mais aussi de lagriculture durable et écologique, présents au Sénégal, afin détablir un diagnostic de la situation liée à la documentation bio dans les Centres de Documentation et de Ressources (CDR) et aux besoins exprimés par les différents acteurs. Ce rapport présente les principaux apports et conclusions de cette mission. Il commence par décrire le contexte local (langues, accès à internet, développement de la bio, sources des documentations identifiées ), ainsi que les CDR agricoles déjà existants ou en projet (centres universitaires, projet de CDR développé par la coopération allemande, cluster horticole ). Il détaille ensuite des perspectives pour développer la diffusion dinformations en lien avec la bio en Afrique : renforcer le volet numérique, détourner le problème des langues, analyser les types de ressources documentaires à collecter, favoriser la veille collaborative Pour finir, un plan daction est suggéré. Celui-ci sappuie sur le CDR de lassociation ENDA Pronat (au Sénégal) qui s'appuie depuis peu sur le même logiciel documentaire qu'ABioDoc-VetAgro Sup, et sur l'expérience documentaire et les outils de ce dernier. Cette mission fait partie dun projet de recherche et développement auquel participe VetAgro Sup, dans le cadre de lUCGH (groupe international duniversités travaillant sur la santé globale). Elle a été financée par le biais du Soutien aux coopérations universitaires et scientifiques internationales de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
OK Éleveur, un site pour sinformer, échanger et partager
Cyrielle DELISLE, AuteurLa nouvelle plateforme en ligne OK Éleveur a pour objectif dapporter du contenu technique sur des thématiques en lien avec lélevage (fiches techniques, vidéos, outils en ligne, liens web). Elle est principalement dédiée aux éleveurs, mais peut également être utile aux conseillers, aux enseignants et aux étudiants. Elle compile des informations sur sept filières : bovins lait et viande, veaux de boucherie, ovins lait et viande, caprins et équins. Elle permet aussi daiguiller lutilisateur vers des espaces déchanges communautaires (ex : pages facebook) et permet aux éleveurs de poser des questions aux conseillers de lInstitut de lélevage et des Chambres dagriculture après sêtre créé un compte en entrant notamment son n°EDE.