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Les beaux fruits des Burri
Isabelle FAURE, AuteurJean-François et Katarina Burri ont installé leur pépinière de variétés anciennes il y a 34 ans, dans l'Aude. Depuis, ils ont reproduit plus de 150 variétés d'arbres fruitiers sans utilisation de pesticides, en sélectionnant les plus goûteuses et les plus résistantes aux maladies. Habitués à partager leurs savoirs et leurs pratiques auprès de stagiaires, salariés, etc., ils ont accompagné l'installation de Juliette et David Watson, en 2008, puis de Sébastien Grange. Juliette et David multiplient des variétés fruitières sur 0,3 hectare de pépinière, et cultivent ces mêmes variétés sur 4 hectares. De par leur position géographique, à 1000 m d'altitude, ils se sont spécialisés en plantes de montagne. En plus de leur certification AB, ils ont fait le choix d'adhérer à Nature & Progrès. Sébastien Grange a, quant à lui, poussé la notion de diversité variétale, initiée par les Burri, jusqu'à celle de diversité écologique dans ses pépinières, en associant les cultures et en travaillant également sur les éléments du paysage (haies, fossés ). Ces pépiniéristes travaillent aujourd'hui ensemble, permettant de satisfaire la demande locale. La préservation de variétés anciennes et leur transmission sont ainsi assurées.
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Comment transmettre des savoirs agro-écologiques ?
Aurélie JAVELLE, Auteur ; Muriel ASTIER, AuteurDu 9 au 11 juillet 2014, l'Institut d'éducation à l'agro-environnement de Montpellier Supagro a réuni, à Florac, 120 chercheurs, enseignants et acteurs de terrain pour le colloque « Agro-écologie : savoirs, pratiques et transmissions ». L'objectif était de réfléchir aux conditions nécessaires et aux outils pédagogiques (en commençant à les construire) pour participer à la transition agro-écologique. Car, si le savoir agro-écologique est nécessairement hybride (empirique et académique), sa transmission doit en tenir compte : le formateur, par exemple, devient un co-constructeur du savoir, en partenariat avec les acteurs. Il doit être fin observateur, avoir une approche holistique, savoir travailler en réseau, accepter d'être déstabilisé. Et, en préalable, des outils spécifiques de recueil de ces savoirs doivent être construits : récits de vie, instructions au sosie (que diriez-vous à quelqu'un qui vient vous remplacer sur la ferme ?), enquête qualitative (réponses ouvertes)... Accepter aussi que la science n'est plus la seule source du savoir, et que la partie sensible de l'individu, source d'intuition, doit aussi être prise en compte. Des groupes de travail, dans la durée, se sont mis en place (notamment pour la construction d'outils et processus pédagogiques) et restent ouverts à l'intégration de personnes intéressées. Pour en savoir plus : http://www.colloque-supagroflorac.fr/savoirs-agro-ecologiques
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Dossier virus
Parmi la grande diversité des virus des plantes ornementales, certains sont inféodés à une plante hôte, d'autres sont polyphages. Leur pouvoir infectieux varie. Mais tous dépendent de vecteurs pour leur transmission : graines, boutures, vecteur humain, insectes, champignons, etc. Leur identification nécessite le recours à des méthodes de détection spécifiques, ainsi que leur maîtrise. Concernant le virus de la mosaïque du pépino, sur tomate, trois campagnes de détection ont été menées par les laboratoires de la Protection des végétaux.
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Emploi et agriculture bio : Employeurs cherchent salariés qualifiés
Bénédicte ROUSVOAL, Auteur ; Michaël DESPEGHEL, AuteurEn Bretagne, la FRAB a mené, dans le cadre de lObservatoire régional de la production bio, une enquête sur lemploi salarié dans les fermes bio. Plus de 600 agriculteurs ont répondu, permettant de dresser un état des lieux des emplois pourvus et à pourvoir et des besoins et attentes des agriculteurs en termes de compétences et de formation. Premier résultat pouvant être retenu : le dynamisme de lemploi salarié en exploitations biologiques. En effet, le nombre de salariés embauchés à plein temps dans les fermes bio bretonnes en 2016 peut être estimé à 1450. Ce chiffre devrait augmenter, avec la création de plus de 420 postes à prévoir dici un an et de 670 dici trois ans. La majorité des recrutements concerne des CDI et des salariés polyvalents. Le niveau de formation nest pas le critère déterminant à lembauche, alors que lexpérience est essentielle. Ces postes salariés sont des occasions pour les salariés de se former, mais aussi de devenir à terme associé ou de reprendre une exploitation. Mais les employeurs ont du mal à trouver des candidats et il semble important de travailler à lever les freins à lembauche : rendre plus attractif lemploi salarié agricole en AB (en mettant en avant les perspectives davenir offertes par exemple), rendre la formation agricole moins théorique et quelle intègre mieux les spécificités de lAB, soutenir, par exemple par des aides, les employeurs qui recrutent des salariés avec peu de formation et ainsi reconnaître leur rôle de formateur, accompagner les producteurs dans leurs besoins de formation sur la réalisation dune embauche ou sur ce que représente le fait dêtre employeur... autant de pistes de travail mises en avant par cette étude.
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Observatoire Régional de l'Agriculture Biologique en Île-de-France : Édition 2015 : Chiffres établis à fin 2014
L'Observatoire Régional de l'AB en Île-de-France a pour objectif de réaliser un bilan de la production bio et des circuits de distribution des producteurs de la région. Dans cette édition, sont présentés les chiffres clés de la bio concernant, entre autres, le nombre d'exploitations et leur répartition par département, les surfaces par département, par production, l'emploi, la transmission... Les tendances d'évolution de l'AB font l'objet d'une deuxième partie : progression des surfaces en bio depuis 2008, évolution du nombre d'exploitations et des surfaces en AB par département en 2013 et 2014, dynamiques de conversion et d'installation. La troisième partie est un focus sur l'eau et l'AB en Île-de-France (situation, évolution, actions mises en place...). Les chiffres clés des départements sont présentés en quatrième partie (types de productions, surfaces, évolution du nombre d'exploitations...). Dans la dernière partie, les productions végétales et animales sont présentées de façon détaillée, de l'amont à l'aval : surfaces consacrées, nombre d'ateliers, circuits de commercialisation..., avec un point sur le blé tendre meunier et sur la transformation des grandes cultures à la ferme.
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Opti'maïs, outil d'aide à la décision : Le désherbage du maïs boosté par la recherche
Gaëtan JOHAN, AuteurAprès 5 ans de recherche sur les seuils de nuisibilité des adventices en maïs, un outil d'aide à la décision pour les interventions de désherbage mécanique en parcelles de maïs a été trouvé. L'outil, dénommé Opti'maïs, prend en compte la nuisibilité des adventices communément retrouvées dans la région. Démarré en 2005, ce programme de recherche avait pour objectif de déterminer à partir de quelle densité les principales adventices du maïs devenaient concurrentielles et quelle était la baisse du rendement associée à cette compétition. A l'aide de ces résultats, l'objectif secondaire était donc d'optimiser le désherbage mécanique des parcelles de maïs. Les adventices étudiées ont été celles que l'on retrouve au moment de la levée du maïs. L'article aborde plusieurs points quant à l'expérimentation menée : - Les résultats ; - L'Optimaïs (aide à la décision quant au passage en désherbage mécanique, fixation du seuil d'intervention, prise en compte des conditions de la parcelle, du système de culture) ; - Fonctionnel (format poche, guide à compléter...) ; - Transmettre aux non bio (intérêt pour l'agriculture bio, outil testé en conventionnel).
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Pourquoi Comment : Gérer et valoriser son bocage : L'entretien pérenne du bocage ; La valorisation énergétique du bois ; Les défis d'une filière bois-énergie locale : Méthodes et techniques, témoignages, retours d'expériences
CIVAM DEFIS 44, Auteur ; CIVAM AD 49, Auteur ; SYNERGIE 53, Auteur ; ET AL., Auteur | SAFFRE (4 Rue de la Résistance, 44 390, FRANCE) : CIVAM PAYS DE LA LOIRE | 2012Ce document, édité par le Civam Pays de la Loire, est consacré à la valorisation du bocage. Il aborde, en préambule, les fonctions de la haie, la gestion à la carte du bocage, les outils de cette gestion (PGB (Plan de Gestion du Bocage), PEFC (Programme for the Endorsement of Forest Certification Schemes), Chartes des Bonnes Pratiques), sa valorisation en bois-énergie, les politiques et règlementations. Des fiches, s'appuyant sur des témoignages d'éleveurs, relatent les moyens à mettre en uvre et les précisent : François Coueffé, à Drain (49), a souhaité réaliser un PGB, sur son exploitation, pour planifier sa production de bois de chauffage ; Alain Geffroy, éleveur en agriculture biologique, à Saint-Nazaire (44), a pu, avec un PGB, valoriser ses haies et roseaux ; Dominique Chouin, à Machecoul (44), a profité des rôles de la haie pour transmettre un patrimoine paysager ; Jean-Marc Chupin a eu pour objectif de limiter l'emprise de la haie sur le champ et de valoriser son bocage en bois-énergie ; Alain Cruchet, à Luart (72), notamment président de la Cuma des 5 Charmes, a su choisir les outils adéquats pour entretenir ses haies ; Claude Fonteneau, à Torfou (49), produit du bois bûche et du bois déchiqueté et vise l'optimisation du chantier de déchiquetage ; La SCIC (Société Coopérative d'Intérêts Collectifs) Haute Mayenne Bois Energie a organisé une filière et a regroupé fournisseurs et utilisateurs de bois déchiqueté : Karine Amelot, salariée de la SCIC, rappelle les qualités attendues du bois déchiqueté ; La communauté de communes d'Erdre et Gesvres (44) a lancé la mise en uvre d'une filière bois-énergie pour l'hiver 2013-2014 : Thérèse Leparoux explique l'origine du projet, ses enjeux et la démarche entreprise pour associer les acteurs locaux.
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Sciences sociales : Regards sur le pastoralisme contemporain en France
Cet ouvrage est une coédition de l'Association Française de Pastoralisme, de la Maison de la Transhumance, de Cardère Editeur. Il s'agit d'un numéro hors série de la revue PASTUM, périodique de l'Association Française de Pastoralisme. Il rassemble les interventions du séminaire du 13 novembre 2008, qui s'est tenu à SupAgro Montpellier. L'ouvrage traite les sujets suivants : - Introduction : Les différentes approches du pastoralisme contemporain en France ; Quelques éléments sur les grands thèmes abordés par l'économie en matière de pastoralisme ; - Relations Hommes - Troupeaux - Territoires : "Nous, ici, la métisse, c'est la brebis la plus rustique". Retour sur une expérience d'approche ethnologique et pastoraliste de l'élevage de la race mérinos d'Arles dans les Bouches-du-Rhône ; Le "point de vue" des éleveurs : une approche compréhensive des pratiques pastorales en Ariège ; Espaces pastoraux : mutation d'usage et re-naturalisation du territoire ; - Statut social - Formation - Transmission des savoirs : La prise en compte des écosavoirs dans les métiers du pastoralisme : leurs formations, leurs transmissions et leurs devenirs ? ; Qui est berger ? Hiérarchies et relations professionnelles ; Une légitimité professionnelle mise à mal : le cas des herbassiers du département du Var ; - La mise en patrimoine du pastoralisme : Les fêtes de la transhumance : les enjeux d'une mise en représentation de l'activité pastorale ; Territoires et cultures transhumantes dans le Sud de la France. Façons de voir ou de vivre un patrimoine ; L'écomusée du pastoralisme de Pontebernardo (Piémont, Italie : un exemple de patrimonialisation intégrée ; "Tant qu'il y aura des bergers...". La création de la Maison du Berger, quelles implications, quels engagements, quelles opportunités ? ; Le réseau des Maisons du Pastoralisme : des attentes partagées ; - Conclusion : les organisations pastorales interpellent les sciences sociales.
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Transmettre par-delà les héritages
François PURSEIGLE, AuteurLexploitation agricole, en France, mais aussi en Europe, est « de moins en moins familiale tout en le restant ». Ainsi, on observe divers modèles : i) une agriculture familiale « paysanne » ancrée dans un territoire local et axée sur la transmission dun patrimoine familial ; ii) une agriculture familiale « pluriactive et territoriale », au cur du modèle agricole européen, au sein de laquelle lactivité agricole nest quune composante de lactivité dun couple ou dune famille ; iii) une agriculture familiale « spécialisée », très professionnelle et souvent intégrée au sein de grands bassins de production ; iv) une agriculture familiale sociétaire, la propriété foncière restant dans la famille mais avec une logique plus entrepreneuriale, permettant de conserver, développer et transmettre un capital suffisant pour intégrer de plus en plus souvent toutes les fonctions de la filière. Ces sociétés deviennent alors des acteurs indépendants, pouvant avoir un rôle majeur sur les marchés. Dans un tel contexte, les transmissions ne sont plus linéaires ou monolithiques : on observe plus de mobilité dans le métier dagriculteur, le schéma dun métier pour la vie, avec transmission au fils, sobservant de moins en moins. Emergent de « nouvelles formes de mobilités sociales et professionnelles », avec notamment larrivée de personnes ayant exercé dautres métiers ou dites « hors cadre familial ». La transmission concerne aussi les savoirs, dans un contexte professionnel plus exigeant. Si, en France, le niveau de formation des agriculteurs augmente (17 % des chefs dexploitation ou co-exploitants ont un niveau ingénieur), les agriculteurs sont en fait de plus en plus en recherche de savoirs hors cadre familial et scolaire. Les outils numériques favorisent lémergence dautres formes de transmission, avec laccès à des communautés virtuelles mais élargies.