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Bio augmentée et goût : Super papilles, le septième défi
Laura DUPONCHEL, AuteurDans cette interview, Sauveur Fernandez, co-auteur du dossier « Bio augmentée » (Bio Linéaires n° 107), fait le point sur la légitimité de l'argument goût de la bio. Il fait notamment part de son constat que la communication des instances de la bio ne valorise pas assez les atouts gustatifs des produits bio et propose des solutions pour y remédier.
Bio augmentée et santé : Santé positive, le huitième défi
Laura DUPONCHEL, AuteurDans cette interview, Sauveur Fernandez fait le point sur la place de l'argument santé de la bio. Il y fait notamment part de son constat que la communication des instances de la bio ne valorise pas assez les atouts santé des produits bio et propose des pistes de réflexion pour y remédier.
Bio augmentée, six voies anti-crise : Où en est-on à mi-2023 ?
Laura DUPONCHEL, AuteurDans cette interview, Sauveur Fernandez, co-auteur du dossier « Bio augmentée » (Bio Linéaires n° 107), fait le point sur le marché en magasins bio et sur les défis à relever pour le secteur. Il décrit trois des six enjeux dont la bio doit se saisir pour sortir de la crise et pour préparer son évolution vers une « bio augmentée », ou « bio 3.0 » : locavorisme, biodiversité de l'offre produit, relationnel.
Bio en Belgique : un marché qui repart
Antoine LEMAIRE, AuteurDans cet entretien, Mélanie Longin, cofondatrice et directrice générale de Sales4Bio, société de développement commercial spécialisée dans le secteur bio pour le marché du BENELUX, fait le point sur le marché bio en Belgique et sur les mesures de développement mises en place dans le réseau des magasins bio.
La bio en Benelux : Forte attente de transparence
Jean-Marc DENAN, AuteurDans cette interview, Stephan Blommendaal, responsable des achats chez UDEA (le principal grossiste des magasins spécialisés bio au Benelux), fait le point sur l'état du marché de la bio depuis 2020 et sur les activités du groupe.
La bio au Danemark : « Organic is not enough »
Jean-Marc DENAN, AuteurChampion du monde de la consommation alimentaire bio, le Danemark privilégie, mis à part pour les fruits et légumes bio (46 % sont importés), le bio local. Dans cette interview, Anders Kok, PDG du distributeur multicanal Biogan, présente l'évolution, depuis 2020, des ventes de son entreprise et fait part de ses attentes, au-delà de la qualité bio, vis-à-vis de ses fournisseurs, en particulier français, en termes de maîtrise de l'approvisionnement, de traçabilité et de qualité. En encart, un tableau présente l'évolution 2020-2022 du marché bio danois dans les différents canaux de distribution.
La bio au Portugal : inflation et matières premières, deux défis à relever
Jean-Marc DENAN, AuteurDans cette interview, Gonçalo Lôbo Do Vale, directeur commercial de Dietimport, le principal grossiste multicanal de produits biologiques au Portugal, donne son avis sur la situation du marché bio portugais.
En direct de lInao : Le législateur, ladministration et le juge : qui dit le droit ?
Olivier CATROU, AuteurLagriculture étant une compétence partagée entre lUnion européenne (UE) et les États membres, mais la réglementation bio est essentiellement issue de lUE. Ainsi, le règlement de base est adopté par le Conseil européen et aussi, depuis 2009, par le Parlement européen et il simpose aux États. Au niveau de ces derniers, peu de choses restent donc à définir en matière de cahier des charges (en France, le cahier national bio ne concerne plus, par exemple, que des dispositions relatives à des espèces animales sans règles détaillées dans le règlement européen, comme les autruches). La bonne mise en uvre du règlement bio, compétence des États, est, en France, sous la tutelle de lInstitut National de lOrigine et de la Qualité (INAO). Pour ce faire, lINAO tient à jour un guide de lecture permettant de préciser les modalités de la mise en pratique du cahier des charges de la bio. Or, le Conseil dÉtat et, en ultime recours, la Cour de Justice de lUnion européenne (CJUE) peuvent être saisis quand lappréciation de lINAO dans la mise en uvre du règlement est remise en cause sur un point donné. Ainsi, cet article précise les rouages entre règlement européen, actes secondaires, arrêtés nationaux, guide et notes de lecture, jurisprudence et le rôle et les compétences de lUE, des États membres, de lINAO, du Conseil dÉtat ou encore de la CJUE en la matière.
En direct de lInao : Plants bio : évolutions réglementaires
Julien TAVERNE, AuteurDepuis le 1er janvier 2022, il est nécessaire dutiliser des plants de cultures pérennes certifiés bio, issus de plantes-mères conduites en agriculture biologique depuis au moins deux ans. Afin de répondre à cette exigence, lInao, en partenariat avec Semae, a développé loutil semences-biologiques.org pour y intégrer les plants arboricoles et viticoles biologiques. Cet outil sera dailleurs bientôt renommé semences-et-plants-biologiques.org. De plus, face aux contraintes rencontrées par la filière, plusieurs paragraphes ont été ajoutés dans lannexe II, partie 1 du règlement UE 2018/848. Lun de ces paragraphes autorise lutilisation de matériel de reproduction des végétaux MRV (bouture, greffon, porte-greffe ) non bio en labsence de disponibilité de MRV biologique. Pour linstant, une autorisation générale est accordée pour utiliser ces MRV non bio, mais les pépiniéristes doivent déclarer la quantité employée sur semences-biologiques.org. Cet article est accompagné dun encart qui retranscrit une interview dAlban Le Mao, président de la Commission semences et plants du Comité national de lagriculture biologique (Cnab). Alban Le Mao répond notamment aux questions suivantes : Comment voyez-vous lévolution de la filière plants biologiques ? Quelles sont les difficultés technico-économiques majeures pour la production de plants biologiques despèces pérennes ?
Dossier : Diversifier : La stratégie gagnante en grandes cultures
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur ; Jean-Martial POUPEAU, Auteur ; Marion COISNE, Auteur ; ET AL., AuteurLa diversification est dans l'ADN de l'agriculture biologique, que ce soit en productions végétales et/ou animales, ou encore à travers des activités complémentaires, comme l'agrotourisme, l'agrivoltaïsme, etc., à l'échelle de la parcelle et/ou de la ferme, sur une campagne et/ou sur une rotation. Ses bénéfices, notamment pour les systèmes de cultures, sont connus : la diversification participe à la régulation des bioagresseurs (maladies, ravageurs et adventices), permettant ainsi de réduire l'usage des produits phytosanitaires (en bio et en conventionnel), fournit des services écosystémiques, et représente un atout indéniable pour la résilience des exploitations, comme en témoigne Jean-Marc Meynard, directeur de recherche émérite à Inrae et président des conseils scientifiques de l'Itab et des Chambres d'agriculture. Toutefois, certaines cultures de diversification, encore peu développées, souffrent d'un manque de références et de recherche à leur égard, et la question des débouchés est encore problématique pour certaines d'entre elles. Dans ce dossier, plusieurs conseillers et producteurs de grandes cultures bio témoignent, reflétant les nombreuses formes de diversification choisies : - en Île-de-France, la diversification prend le pas sur l'hyperspécialisation ; - en Seine-et-Marne, l'EARL La Belle Épine a fait le choix de la diversification (maraîchage, apiculture et travail à façon) pour améliorer le revenu global de l'entreprise et, ainsi, installer le fils du couple d'exploitants ; - dans le Vaucluse, Guillaume Guieu a fait le choix de la culture de chanvre à CBD ; - en Limousin, Nouvelle-Aquitaine et Occitanie, la filière moutarde biologique est en plein essor, sous l'impulsion du transformateur Delouis qui souhaite la relocaliser.
Dossier : Elevage caprin : Garder le cap
Frédéric RIPOCHE, AuteurDans un contexte de crise, plus que jamais, la recherche dautonomie alimentaire, en particulier protéïque, est un point-clé en élevage caprin biologique. Le programme Cap Protéines montre, pour les systèmes caprins en AB étudiés, que ceux-ci ont, en moyenne, une meilleure autonomie protéique (80 % versus 73 % en conventionnel). Les fourrages et le pâturage doivent couvrir au maximum les besoins, comme le souligne Philippe Desmaison, conseiller à Bio Nouvelle-Aquitaine : « une prairie avec les bonnes espèces à 6 t MS/ha fournit plus dénergie et de protéines quun méteil grain à 30 quintaux/hectare ». A chaque éleveur de trouver les solutions à développer, selon son environnement et ses besoins, quil soit livreur ou/et quil transforme à la ferme. Les stratégies de trois éleveurs, suivis dans Cap Protéines, sont présentées dans ce dossier. Tous maximisent le pâturage, produisent de la luzerne (pour la pâture et/ou la fauche) et du méteil grain, mais avec des pratiques adaptées à leur contexte : implantation de sainfoin, intégration croissante de la féverole dans les méteils pour Stéphanie Kaminski, éleveuse Dordogne ; mélanges prairiaux multi-espèces, orge et maïs et, en cas de besoin, irrigation possible chez Lionel Mossière, dans la Drôme ; séchage en grange, maïs et betteraves pour Christophe Favard, dans la Vienne.
Dossier : Légumes pour l'industrie : Diversifier en maîtrisant les risques
Marion COISNE, AuteurCe dossier fait le point sur les légumes industrie biologiques (destinés à la surgélation ou à la mise en conserve) : état du marché, principales régions productrices, principaux légumes cultivés, problématiques techniques, témoignages de producteurs Le désherbage est la problématique principale, avec des risques liés à des plantes toxiques comme le datura ou la morelle, ce qui nécessite parfois des passages manuels, notamment en carottes, épinards et betteraves. Jean-Paul Hignet, ainsi que Stéphane et Nathalie Urvoy, producteurs de petits pois industrie en Bretagne, font un retour sur leurs itinéraires techniques et sur les problèmes rencontrés, notamment les aléas climatiques et sanitaires. De même, Thomas Raoul, dans la Somme, témoigne sur la production dépinards, culture intéressante, mais très technique et risquée, pour laquelle « on na pas le droit à lerreur ». Une nouvelle usine de surgélation, ayant démarré son activité au printemps 2022 dans les Hauts-de-France, traite des volumes bio et cherche de nouveaux producteurs. Si les haricots et les pois sont plutôt porteurs, lépinard reste compliqué à produire. Enfin, avec lévolution du climat, lirrigation est de plus en plus de mise pour ces cultures. Par ailleurs, il est important de noter que la production de légumes industrie est en recul dans le Sud-Ouest à cause de problèmes techniques, liés notamment au changement climatique (mildiou sur la tomate, plantes toxiques, températures trop fortes pour les petits pois ). Stéphane Besnier, installé dans le Lot-et-Garonne, apporte son témoignage sur les tomates industrie.
Dossier : Luzerne : La reine des légumineuses cumule les atouts
Jean-Martial POUPEAU, AuteurGrâce à ses atouts agronomiques, économiques et écologiques, et à sa capacité à faire face au réchauffement climatique, la luzerne est peu à peu devenue incontournable sur les exploitations biologiques. Comme en témoignent les différents articles de ce dossier, elle peut être valorisée de multiples façons : en ensilage, en enrubannage, en foin ou en déshydratée pour l'alimentation animale, mais aussi en multiplication de semences ou encore comme fertilisant. Dans une interview, Éric Masset et Yann Martinet, respectivement président et directeur de la Coopération Agricole - Luzerne de France, font le point sur les spécificités de cette culture et sur sa filière. En 2022, en France, elle était cultivée sur 70 000 ha, dont 15 % en bio (contre 10 % de bio en 2019). Aujourd'hui, l'un des principaux défis des producteurs est de faire face aux baisses de rendement imputables aux sécheresses récurrentes. Côté déshydratation, les acteurs de la filière se réjouissent de la diminution drastique du recours aux énergies fossiles (réduction de 90 % des émissions de gaz à effet de serre par tonne de luzerne déshydratée entre 2005 et 2022). Dans un deuxième article, plusieurs semenciers (Cerience, Lidea, Bosc Izarn et Barenbrug) font le point sur leurs offres variétales et leurs stratégies pour répondre au mieux aux besoins des agriculteurs. Les trois derniers articles donnent la parole aux producteurs : - Dans la Sarthe, 10 éleveurs de ruminants et 6 céréaliers forment le GIEE "Promouvoir des échanges commerciaux bio locaux de protéines en Sarthe" ; - En Loire-Atlantique, depuis 2022, Didier Barbarit, de la ferme de Népri, fertilise ses terres avec de la luzerne ensilée ; - En Seine-et-Marne, David Roger, céréalier, a fait le choix de la jachère azotée à base de luzerne.
Elevage - Pondeuses
Frédéric RIPOCHE, AuteurLe pou rouge, parasite hématophage, très résistant, est une problématique dans les élevages de poules. En cas de grosses infestations, on peut observer de lanémie, des baisses du taux de ponte, ou encore des risques de picage. Ses effets ne sont pas toujours visibles et il est très difficile de sen débarrasser. Les poux rouges présents dans la très grande majorité des élevages ne viennent pas de la faune sauvage, mais de la filière et sont transmis via lintroduction de poulettes, le passage dun bâtiment à un autre, ou encore dans les camions de transport. Un projet européen, pas spécifiquement bio, MiteControl (2018-2023), porte sur le contrôle de ce parasite, avec lobjectif de diminuer lutilisation de produits chimiques de synthèse. Cependant, il ny a pas de solution miracle, tout particulièrement en bio : il faut sinscrire dans une logique de lutte intégrée, avec une veille constante (observation du comportement des volailles, du picage, pose de pièges à poux...), dans le but dintervenir au plus tôt, si possible localement. Il est aussi important de bien nettoyer les bâtiments au moment du vide sanitaire. Des produits à base de silice (abrasive pour la cuticule des poux) peuvent être mobilisés, par exemple dilués dans de leau, pour badigeonner les supports. Christophe Polin, éleveur de poules pondeuses bio dans la Somme, témoigne de ses pratiques pour contrôler ce parasite, mais aussi pour prévenir le picage. Ce trouble du comportement peut être lié à la présence de poux (actifs la nuit), mais aussi au stress ou à une alimentation non adaptée. Enrichir le milieu de vie des volailles avec, par exemple, la mise à disposition de ballots de luzerne, aide à la bonne expression du comportement naturel des poules et limite ainsi ce problème. Un guide, MTool, est dorénavant accessible en français pour aider les éleveurs à gérer le picage.
Emeric Pillet, directeur de lItab : « Garantir un institut dédié à la filière bio »
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurDans cette interview, Emeric Pillet, directeur de lItab depuis juin 2022, revient sur lactualité, les projets et la dynamique portés par cet institut, qui a vu le renouvellement, pour cinq ans, de sa double qualification comme institut technique de lagriculture et de lagroalimentaire bio. Cette double qualification est un point-clé qui différencie lItab dautres instituts agricoles et qui confirme limportance de travailler de lamont à la fourchette. Ainsi, les filières bio disposent dun institut dédié en capacité de travailler sur lensemble des problématiques. Pour ailleurs, lItab collabore activement avec les autres instituts agricoles, ou encore avec INRAE et sappuie sur un éco-système de partenaires comme lassociation Itab Lab. Les projets sont nombreux et les défis à relever aussi, comme, par exemple, les externalités de la bio ou laffichage environnemental avec le Planet Score. Cela demande des moyens et dimportantes compétences, doù lenjeu de développer aussi les ressources et les effectifs de lItab. Certes, nécessité est faite de prioriser en fonction des moyens, mais « [ ] nous avons la capacité de travailler ou tout au moins de coordonner des travaux sur toutes les thématiques », et « [ ] il ny a aucun sujet technique tabou ».
Engagée pour une installation-transmission plus juste
Amandine LEDREUX, AuteurIl a fallu 5 ans à Virginie Roussel, maraîchère bio à Guipry-Messac (35), pour finaliser, en 2019, son installation dans l'ancienne ferme familiale. Après cette expérience laborieuse, cette productrice a souhaité partager son expérience pour faciliter l'installation, d'autres porteurs et porteuses de projet. Aujourd'hui référente régionale installation-transmission, Virginie Roussel décrit, dans cet interview, son intégration au sein du réseau GAB-FRAB Bretagne, son rôle de référente et les bénéfices qu'elle retire, sur le plan professionnel et humain, de son engagement pour l'avenir des fermes françaises.
Frédéric Chaudière, président de lAOC Ventoux
Frédérique ROSE, AuteurFrédéric Chaudière gère, avec son frère, le Château Pesquié, un domaine viticole familial 100 % bio de 95 ha, situé dans lAOC Ventoux. En juillet 2020, il a été élu président de cette appellation. Cette aire dappellation regroupe 56 000 ha de vignes, répartis sur 50 communes du département du Vaucluse. 15 % des surfaces sont actuellement cultivées en bio. Dans cet interview, Frédéric Chaudière explique que léquipe AOC Ventoux sest lancée dans des démarches dengagement environnemental à l'horizon 2030. Cette aventure a débuté en 2020, avecune grande consultation auprès des acteurs de lappellation, durant laquelle il leur a été demandé comment ils envisageaient lévolution du vignoble de lappellation dici 2030. Après plusieurs réunions de concertation, lAOC Ventoux incite tous les vignerons à rentrer dans une démarche de progrès, ainsi quà sinscrire dans la démarche 4 pour 1000, tout en réduisant leurs émissions de gaz à effet de serre de 30 %. Lappellation souhaite aussi protéger le vivant (faune et flore) et veut, pour cela, tripler les surfaces enherbées. Un forum sur cette thématique, organisé en février 2022, a regroupé une centaine de participants. Un stagiaire doit aussi faire un inventaire des pratiques liées aux couverts végétaux, puis essayer de développer un réseau local de production de semences destinées aux couverts végétaux. Par ailleurs, une chargée de mission climat a été embauchée, afin de réaliser des inventaires de biodiversité et de sensibiliser les vignerons à ce sujet.
Grandes cultures dété maïs, soja, tournesol, sorgho, blé noir : Quelle offre variétale pour 2023 ? ; Variétés de tournesol et de sarrasin en bio : Les valeurs sûres ; Cultures dété : fait marquant pour les semis 2023 : Disponibilité mais tarifs en hausse
Jean-Martial POUPEAU, AuteurCes trois articles portent sur les grandes cultures dété (maïs, soja, tournesol, sorgho, sarrasin ) conduites en agriculture biologique. Le premier concerne le choix variétal : résistance aux maladies, résistance à la sécheresse, vigueur au départ, précocité adaptée au terroir Plusieurs semenciers engagés en bio (Saatbau Linz, RAGT Semences, Limagrain, Lidea et Maïsadour) livrent leurs stratégies pour répondre aux besoins des agriculteurs, notamment en matière de nouvelles variétés et de disponibilité. Le deuxième article est dédié aux essais post-inscription de variétés de tournesol et de sarrasin. Le tournesol, qui est largement cultivé en bio, fait lobjet dune recherche variétale dynamique. Terres Inovia a notamment évalué 18 variétés en 2022. Les recherches sur le sarrasin sont, en revanche, nettement moins développées. Une variété principale est cultivée : Harpe. Le dernier article est consacré à la conjoncture 2023 pour lapprovisionnement en semences de cultures dété, adaptées à la bio. Si, à quelques exceptions près, la disponibilité en semences est assurée pour cette campagne, linquiétude porte plutôt sur les tarifs. Ces derniers ont fortement augmenté. Quatre distributeurs de semences apportent leurs témoignages : Agri Bio Conseil (qui distribue des semences dans lOuest), Eureden (coopérative bretonne incontournable pour la filière sarrasin), AB Développement (dont les clients sont basés dans le Centre-Ouest, lEst, le Limousin et la Bourgogne) et Maison Cholat (en Auvergne-Rhône-Alpes).
Italie : « Le marché bio va repartir »
Jean-Marc DENAN, AuteurDans cette interview, Massimo Lorenzoni, PDG de BiotoBio, le plus important grossiste bio italien, répond aux questions de Bio Linéaires portant sur l'activité de l'entreprise et sur la situation du marché bio italien.
Loïc Guines, président de lAgence Bio : "Il faut se mobiliser tous azimuts" ; Les Culturales : Crise de la bio : quels atouts pour la surmonter ? ; Productions légumières : Une nécessité : optimiser les ventes ; Prince de Bretagne : "Soutenir les nouveaux bio"
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur ; Jean-Martial POUPEAU, Auteur ; Frédéric RIPOCHE, AuteurFace au contexte de crise que traverse aujourdhui la bio, pour Loïc Guines, président de lAgence BIO, « il faut se mobiliser tous azimuts ». En effet, différents leviers sont mobilisables, mais il faut agir maintenant, face aux grandes difficultés des producteurs et des filières. Ainsi, il est nécessaire de dynamiser fortement la consommation, notamment par plus de communication, la campagne BioRéflexe en cours devant être renforcée et relayée au niveau régional. Il faut aussi un soutien plus affirmé de lÉtat, dautant plus si on veut atteindre lobjectif, à lhorizon 2030, de 21 % de SAU en bio. La loi Egalim est aussi un levier et tout doit être fait pour atteindre les objectifs fixés. Les exportations peuvent aussi offrir des débouchés et ainsi limiter les déclassements de produits bio en conventionnel. Le constat est partagé par nombre dacteurs interviewés ici : la bio présente des atouts à mettre en valeur pour surmonter cette crise, comme ses externalités positives. Sil faut renforcer la communication et, notamment, éduquer les enfants, le cahier des charges doit aussi évoluer pour prendre en compte de nouvelles attentes des consommateurs : bien-être animal, certes, mais aussi équité. Chacun a son rôle à jouer, comme, par exemple, pour les légumes en GMS, promouvoir lorigine France malgré le contexte inflationniste et la baisse de consommation. Il faut aussi optimiser loffre pour assurer une vraie reprise du marché et sappuyer sur certains constats : en grande distribution, les îlots bio bien identifiés sont un plus pour les ventes et le drive reste bien placé pour les produits issus de lAB. A noter que les hausses de prix observées sont plus marquées en conventionnel, ce qui peut être aussi un autre argument en faveur de la bio.
Marché bio en Belgique en 2022 : Une année compliquée
Mélanie LONGIN, Auteur ; Jean-Marc DENAN, AuteurEn 2022, également touchée par le contexte inflationniste, la Belgique a vu ses dépenses en bio baisser pour la première fois depuis 2016 (-2,5 % par rapport à 2021), et particulièrement en Wallonie (-5,8 %). Néanmoins, la proportion de consommateurs bio intensifs (+0,4 point) et intermédiaires (+1,3 point) se renforce avec, cependant, une tendance à la baisse dans les dépenses pour les acheteurs bio intensifs (-2,8 points). Concernant les canaux de distribution, tous à l'exception des magasins bio ont gagné des parts de marché entre 2021 et 2022. Dans une interview, Pauline Riga, responsable de la marque propre, du marketing et de l'assortiment produits de Vajra-Delibio, grossiste bio et Demeter à destination des magasins bio et des transformateurs, fait le point sur le marché bio en Belgique.
"Le marché de la viande bovine bio est dégradé"
Cyrielle DELISLE, AuteurDécryptage du marché de la viande bovine bio avec Philippe Sellier, président de la commission bio dInterbev et éleveur de Charolaises. Une réduction de 20 % de la consommation devrait être enregistrée en 2022, ce qui bouscule les opérateurs de la filière habitués aux croissances à deux chiffres dans ce secteur. La prolifération de marques privées, labels prônant un plus pour lenvironnement (mais loin du cahier des charges bio), lattrait pour les produits locaux, linflation et le choix des consommateurs de ne pas rogner sur les loisirs ou la communication expliquent cette chute des ventes. Côté production, les volumes dabattage sont aussi en régression à cause de la décapitalisation du cheptel et dune commercialisation dune partie des animaux élevés en bio dans le circuit conventionnel. La demande du consommateur évolue également avec une clientèle régulière pour du haché bio, au détriment de la valorisation bouchère des carcasses. Cest pourquoi des opérateurs essayent de développer la valorisation de l'ensemble des carcasses. Pour faire face à cette baisse de consommation, Interbev a lancé une opération de communication, en octobre 2022, pour mettre en avant les atouts de la viande bio. L'interprofession a également accompagné la campagne BioRéflexe mise en place par lAgence BIO. Enfin, il est nécessaire d'insister auprès des élus locaux pour que les lois Egalim 1 et 2 soient respectées.
Pâturage tournant dynamique : "Adapter la part dherbe pâturée avec le besoin animal" ; Emmanuel Cagnin, en Haute-Garonne : "Mon passage en bio a été un déclencheur" ; Yannick Przeszlo, dans le Nord : Pâturer mieux et plus en prairies permanentes
Frédéric RIPOCHE, AuteurLe pâturage tournant dynamique permet d'améliorer la qualité et la quantité dherbe produite par la prairie. Carole Mérienne, technicienne à la Chambre dagriculture de Haute-Garonne, revient sur les points-clés de cette technique accessible à tous, à condition de bien observer la pousse de lherbe et le comportement animal. Taille des parcs ou des paddocks, longueur de la rotation, durée de repos des parcelles, stade de lherbe à lentrée ou à la sortie des paddocks, autant déléments à prendre en compte, mais la technique, une fois bien maîtrisée et adaptée au potentiel de la ferme, reste souple. Certes, il faut investir dans les chemins, les clôtures ou dans labreuvement. Cependant, les résultats sont là en termes de rendement fourrager, de qualité de lherbe produite, de niveau de production de lait ou de viande. Mettre en place cette technique amène aussi dautres réflexions et des évolutions dans le système. Cest ce quillustrent les témoignages de deux producteurs de lait en bio, lun en Haute-Garonne et le second dans le département du Nord. Tous deux gèrent 27 hectares de leur SAU en pâturage tournant dynamique. Chacun présente ses pratiques. Pour eux, cette technique est synonyme de nombreux avantages, avec des retombées positives en matière économique, en lien avec des charges plus faibles et un lait produit de meilleure qualité. Cette pratique demande une bonne organisation, mais permet, au final, plus de temps libre à consacrer à autre chose. Ces deux éleveurs travaillent à toujours mieux rentabiliser le pâturage et tous deux sont passés en monotraite, lun en 2021 et lautre en 2023.
Philippe Camburet, président de la Fnab : « Lutter contre le discrédit porté sur la bio » ; Colloque Fnab : Les enjeux cruciaux de la fertilité des sols ; Colloque Fnab sur la fertilité des sols : Trois témoignages : vers le plus d'autonomie possible
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurÀ loccasion de lassemblée générale et du colloque de la Fnab des 18 et 19 avril 2023, son président est revenu sur les grands défis de la bio aujourdhui : continuer à développer lAB, rassurer les consommateurs sur ses garanties, accompagner les producteurs bio les plus touchés par la crise, ou encore le défi de la fertilité des sols et du bouclage des cycles. Cest ainsi quont été présentés, à loccasion du colloque, les résultats dune étude prospective, commanditée par lÉtat, sur lestimation des besoins actuels et futurs de lagriculture bio en fertilisants organiques. Quen est-il notamment du déficit en fertilisants organiques utilisables en AB (UAB) ? Cette étude a répertorié et cartographié les gisements UAB de MAFOR (matières fertilisantes organiques dorigines résiduaires ou renouvelables, regroupant celles dorigines animales, forestières, urbaines déchets verts ou tri alimentaire à la source - et industrielles). À ce jour, les Mafor mobilisables en AB pourraient couvrir « entre 90 % et 150 % des besoins nets en azote efficace des cultures bio conduites en France », mais en mobilisant des ressources issues du conventionnel. De plus, le volet prospectif de létude montre, quel que soit le scénario retenu : - que lazote reste le facteur limitant majeur ; - que, dans la majorité des scénarii étudiés, les effluents délevages conventionnels restent une ressource prépondérante ; - que les déséquilibres observés à léchelle nationale sont encore plus criants au niveau régional. Il y a donc un enjeu majeur à travailler sur ces questions de fertilité du sol. Si le défi est dimportance, des solutions sont déjà à luvre, comme le montrent les témoignages de 3 producteurs bio sur leurs pratiques en la matière : arrêt du travail du sol ou du compostage, développement des légumineuses, augmentation de la diversité cultivée, introduction de lélevage
Philippe Gérard, président de France Vin Bio
Frédérique ROSE, AuteurDepuis novembre 2022, Philippe Gérard, négociant 100 % bio chez Biovidis, est le nouveau président de France Vin Bio. Cette association nationale interprofessionnelle des vins bio regroupe lAssociation des Champagnes Biologiques, Vignerons Bio Nouvelle-Aquitaine, Sudvinbio, Sud Est Vin Bio, Loire Vin Bio et Interbio Nouvelle-Aquitaine. Plusieurs thèmes sont abordés, tout au long de linterview de Philippe Gérard : le travail de communication sur les vins bio mené par France Vin Bio avec lAgence BIO et le financement de cette campagne de communication (négociation avec les interprofessions régionales) ; le positionnement de France Vin Bio vis-à-vis du label Haute Valeur Environnementale (HVE) ; les projets à lancer au sein de France Vin Bio (fédérer les Bourguignons et les Alsaciens, qui ne sont actuellement pas présents au sein de lassociation, et lancer un projet autour du réemploi des bouteilles) ; létat actuel du marché du vin (consommation de vin bio et non bio en baisse) et les leviers pour inciter les consommateurs à faire un arbitrage en faveur des vins bio. En complément de cet article, un encart fait le point sur lavancée concernant le renouvellement de lapprobation dutilisation du cuivre pour traiter la vigne, à travers les propos de Stéphane Becquet, conseiller au sein de Vignerons Bio Nouvelle-Aquitaine.