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Documents disponibles dans cette catégorie (332)


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Agriculture bio de conservation : « Nous sommes aux balbutiements de lABC »
Gilles HARDY, AuteurLagriculture biologique (AB) et lagriculture de conservation des sols (ACS) ont pour point commun de vouloir favoriser la fertilité des sols, notamment en développant lactivité biologique des sols. Néanmoins, les moyens utilisés pour contrôler les adventices sont radicalement différents : lun a recours à des herbicides pour réduire le travail du sol (ACS), tandis que lautre repose sur le travail du sol (AB). Lagriculture biologique de conservation (ABC) tente dallier ces deux concepts bien distincts : réduction du temps du travail du sol et cahier des charges de l'AB. En France, lABC est pratiquée par une centaine de pionniers. Matthieu Archambeaud, président dIcosystème, une société de conseil spécialisée dans les agricultures alternatives, est interviewé sur lABC : Peut-on la pratiquer sur tout type de sol ? Quel type de matériel faut-il ? Quel est lavenir de lABC ? etc. Un encart rapporte également le témoignage de François Marchand, un producteur bio basé dans la Meuse qui pratique lABC et pour qui « La clé réside dans lagronomie et les plantes ».
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Belgique : marché et tendances
Mélanie LONGIN, AuteurEn Belgique, l'activité des magasins bio a diminué depuis juin, par rapport à 2020. Toutefois, les chiffres restent plutôt stables, comparés à ceux de 2019. Cet article traite des tendances d'achats en bio en 2021 et 2022. Un encadré présente l'interview de Céline Rouet, fondatrice de BioBraine Distribution, grossiste belge qui a pour vocation de faire découvrir, à ses clients, des produits bio, sains, qui n'existent parfois pas encore sur le marché. Pour finir, un encart aborde l'actualité des distributeurs bio Kazidomi et BioDemain en Belgique.
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En direct de lInao : Renouvellement des troupeaux bio : une offre en ligne pour le gérer
Léa ROUZEYROL, AuteurLe règlement européen sur lAB, entré en vigueur au 1er janvier 2022, prévoit que chaque pays membre ait une base de données afin que les opérateurs commercialisant des animaux biologiques y déposent leurs offres gratuitement. La base de données française danimaux biologiques sera en ligne au printemps 2022 et portera sur les offres danimaux reproducteurs en bovins, ovins, caprins, équins et cervidés, volailles, porcins, lapins et animaux daquaculture. Seuls les opérateurs certifiés (avec un compte Agence Bio) auront accès à la base. Si aucune offre danimaux bio nest disponible selon les critères de lopérateur, une demande de dérogation pour achat danimaux reproducteurs conventionnels pourra être déposée sur le site de la base de données. Lintroduction danimaux non bio dans les élevages est soumise à des règles précises : seuls des jeunes animaux à visée de reproduction sont concernés, avec des critères dâge ou de poids à respecter selon les espèces (voir détails dans larticle). Les animaux non bio introduits devront passer par une période de conversion dont la durée varie selon lespèce et la production de lanimal. A noter que lUnion Européenne ambitionne de mettre un terme aux dérogations pour lachat danimaux non bio fin 2036.
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Dossier : Produire des potagères porte-graines : Surmonter les obstacles techniques
Marion COISNE, Auteur ; Jean-Martial POUPEAU, AuteurLa production de semences potagères est particulièrement technique, et c'est d'autant plus vrai en agriculture biologique. Ainsi, les agriculteurs multiplicateurs certifiés bio sont encore trop peu nombreux pour répondre à la demande de leurs collègues maraîchers. Comme l'explique Laura Brun, en charge de l'agriculture biologique à la FNAMS (Fédération nationale des agriculteurs multiplicateurs de semences), les principales difficultés techniques se concentrent sur le désherbage, les rotations (avec des temps de retour sur une parcelle relativement longs) et l'irrigation, incontournable pour décrocher un contrat avec un établissement semencier. Dans la suite de ce dossier, plusieurs agriculteurs multiplicateurs de semences bio témoignent sur leurs pratiques : - du chou sous tunnel chez Lucien Laizé, dans le Maine-et-Loire ; - de la carotte de plein champ chez Benoît Guillaumin, en Eure-et-Loir ; - des salades et des tomates sous tunnels chez Pascal Courilleau, dans les Bouches-du-Rhône ; - de la laitue sous tunnel chez Jean-Luc Judan, dans la Drôme. Pour finir, Nicolas Poiré, installé dans la Vienne, présente son exploitation qui, sur une micro-surface d'1,5 ha, lui permet de dégager une forte valeur ajoutée.
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Elevage - Méthodes de santé alternatives en bovins
Frédéric RIPOCHE, AuteurEn santé animale, certains vétérinaires proposent, aux éleveurs qu'ils accompagnent, de recourir, au moins en première intention, aux médecines alternatives : homéopathie, phytothérapie, aromathérapie, acupuncture... C'est notamment le cas de Claudine Fouquet, vétérinaire dans la Loire, qui associe ces différentes méthodes, ainsi que l'allopathie lorsque cela s'avère nécessaire. Elle présente, dans une interview, son approche et ses pratiques en élevage de bovins. Dans un second article, Jean-Pierre Siméon, vétérinaire membre du GIE Zone Verte et installé en Saône-et-Loire, présente sa pratique de l'ostéopathie avec, pour maître-mot, la prévention. On retrouve ces pratiques alternatives sur l'élevage laitier d'Amandine et de Carl Cheminal (GAEC La Route du Basalte), dans la Loire. Partis d'un système intensif, ils ont peu à peu changé leurs pratiques en allant vers un système herbe et foin et en convertissant la ferme à l'agriculture biologique. Le changement de système a conduit à diminuer la pression sur les vaches. Avec une alimentation équilibrée et un travail de sélection dans le troupeau, ils gèrent la santé principalement avec des médecines alternatives. Aujourd'hui, la législation ne permet pas l'automédication en élevage, mais le collectif d'experts Plantes en élevage, coordonné par l'Itab, s'est mobilisé, en 2017, pour faire bouger les lignes concernant notamment la phytothérapie et l'aromathérapie. L'Anses s'est saisi de ces questions et, fin 2021, a rendu un avis plutôt favorable.
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"Je bichonne mes agrumes depuis vingt-cinq ans"
Jean-Baptiste ROBERT, AuteurDans cette interview, Robert Cornillon, passionné d'agrumes en Isère (38), partage ses connaissances et ses réussites dans la culture des citronniers. Aujourd'hui autonome avec deux gros citronniers, il livre ses conseils sur la culture d'agrumes : installation, préparation de substrat, traitement des carences en fer, taille..., ainsi que ses techniques de multiplication : bouturage et marcottage aérien.
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"Je suis un inconditionnel du presse-mottes"
Josiane GOEPFERT, AuteurDans cette interview, Freddy Hirlemann, jardinier dans les Vosges, présente son utilisation des presse-mottes, qui lui permettent d'optimiser ses semis, d'éviter l'achat de godets et de réduire celui de terreau. Il élabore son substrat en mélangeant du terreau bio du commerce (1/3), du sable pour la porosité et du compost maison à 50 %. Avec ses trois modèles de presse-mottes, Freddy réalise des mottes de tailles différentes, qu'il adapte à la grosseur des graines. Pour certaines espèces, lorsque les plants grandissent, il les repique dans des mottes plus grandes. Un encart fournit des informations sur son activité et ses débouchés.
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Le lait bio en crise
Samuel RICHARD, AuteurDans cet article, Yves Sauvaget, éleveur laitier bio dans la Manche, adhérent de la Confédération paysanne et président de la Commission bio du Cniel (Centre National Interprofessionnel de lÉconomie Laitière), apporte son point de vue sur la crise que travers la filière laitière biologique, qui doit faire face à une importante surproduction en ce début d'année 2022. Il évoque, par exemple, la segmentation du marché, avec la multiplication des marques et/ou labels de qualité, pouvant perdre le consommateur et diminuer ses achats en bio. Le Cniel a mis en place ou envisage plusieurs mesures pour passer cette crise, en attendant notamment de savoir si cette dernière est conjoncturelle ou structurelle : limitation des conversions par les laiteries, volonté d'augmenter les débouchés en restauration collective, demande de plus d'aides publiques pour le stockage du lait, etc.
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Marché bio : "Il va falloir tenir dans les turbulences"
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurJérôme Caillé, polyculteur-éleveur de volailles dans les Deux-Sèvres, est aussi président de la Commission bio de La Coopération agricole et administrateur de la coopérative Terrena. Dans cet interview, il aborde le contexte du marché en grandes cultures biologiques fin 2021 et début 2022, et analyse cette période tendue pendant laquelle les agriculteurs doivent faire face à de nombreuses turbulences : relocalisation des approvisionnements, crise sanitaire de la Covid-19, hausse des coûts de l'énergie, entrée en application du nouveau règlement bio européen, etc.
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"Organisons collectivement le développement des conversions"
Costie PRUILH, AuteurLa commission lait de "Bio en Hauts de France" a organisé ses premières assises de l'élevage laitier bio. L'objectif, pour les acteurs présents, était de proposer des solutions à la filière qui doit faire face à un certain contexte de crise et notamment au déclassement de lait au printemps. Parmi les solutions rapportées dans cet article par Sophie Tabary, administratrice de cette commission lait, figurent, par exemple, l'organisation collective, à l'échelle nationale, des conversions, ou encore la mise en place d'une caisse de solidarité ou de péréquation pour maintenir un prix du lait minimum toute l'année.
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Portrait : Rencontre avec Dorothée Pottier, productrice de plants de pomme de terre à Remaucourt (08)
Brieuc CORNET, AuteurDans cette interview, Dorothée Pottier, agricultrice bio dans les Ardennes, présente ses activités : productrice de plants de pomme de terre, elle cultive aussi, avec ses associés et leur salarié, des céréales, de la luzerne et des betteraves sucrières. Une petite partie de la production est vendue sur des marchés locaux, ainsi que dans son commerce de produits bio. Le reste est commercialisé en filière longue. En parallèle de l'exploitation, Dorothée et Marc, son mari, louent trois chambres d'hôtes, au cur du corps de ferme.
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Triage, séchage et stockage des grains : Entre minutie et pragmatisme ; Triage, séchage et stockage des grains : « Conserver la valeur ajoutée » ; Conservation des grains sous atmosphère enrichie en CO2 : Nox Storage veille au grain
Robin GUILHOU, Auteur ; Jean-Martial POUPEAU, AuteurCes trois articles sont dédiés au triage, au séchage et au stockage des grains en agriculture bio. Les conditions particulièrement humides de lété 2021 ont rendu ces trois étapes essentielles pour valoriser les récoltes à leur juste valeur. Pour optimiser la conservation et la qualité des grains, certains détails font la différence. Le premier article retranscrit ainsi une interview de Jean-Yves Moreau, ingénieur de recherche stockage des grains chez Arvalis Institut du végétal, qui fait un point sur les matériels recommandés et apporte des préconisations. Cette interview est accompagnée dun encart sur le matériel de tri, de séchage et de stockage utilisé par Agrobio Pinault (13 000 t/an) afin de garantir des grains de qualité. Le deuxième article présente le témoignage de Pascal Letort, un céréalier en bio depuis 2010, installé avec sa femme dans le Maine-et-Loire, sur 100 ha de limons argileux humides. Il cultive près de 15 espèces qui sont toutes vendues en direct, après nettoyage et stockage, à des agriculteurs transformateurs. Le troisième et dernier article est consacré à la conservation des grains sous atmosphère enrichie en CO2, et plus particulièrement au système mis en place par la société Nox Storage. Cette dernière propose un conditionnement en big-bags sous atmosphère modifiée. Cette technique peu coûteuse offre une très bonne protection contre les infestations et les contaminations post-récolte. Cet article est accompagné de trois témoignages de producteurs bio qui utilisent cette technique : le Gaec Pachamama (Maine-et-Loire), la ferme Ty Ar Gall (Finistère), et Marie Ristor et Romain Le Dret (Deux-Sèvres).
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Valorisation des bovins allaitants : « Maximiser le taux de finition » ; Valorisation des bovins allaitants - Témoignage : Mâles et femelles finis en bio
Frédéric RIPOCHE, AuteurRépondre aux demandes du marché, en produisant des animaux finis valorisant au mieux lherbe et en limitant la consommation de concentrés, est un point-clé en élevage bovin allaitant biologique. Les travaux conduits depuis de nombreuses années sur la ferme expérimentale de Thorigné-dAnjou ont permis, notamment, de définir 2 itinéraires techniques permettant de produire, avec de bons résultats, des bovins finis en race limousine. Deux limites ont cependant été identifiées : des animaux avec des poids carcasse trop lourds et une consommation de concentrés, certes autoproduits, encore à réduire. Pour ce faire, la ferme expérimentale sest engagée, depuis 2019, dans de nouveaux essais centrés sur le croisement avec de lAngus en voie terminale pour gagner en précocité. Les premiers résultats sont intéressants, mais restent à finaliser et à compléter. Deux éleveurs de 180 mères limousines en AB, à cheval sur la Haute-Vienne et la Vienne, témoignent de leurs pratiques et de leurs choix pour finir tous leurs animaux, mâles et femelles, en valorisant lherbe au mieux. Exploitant 100 ha de prairies permanentes, 250 ha de prairies temporaires et plus de 40 hectares de méteil, ces producteurs visent lautonomie complète. Pour faire face aux aléas climatiques, ils cultivent aussi, depuis 4 ans, du sorgho fourrager et ont réduit la taille de leur troupeau de 20 mères. Avec deux périodes de vêlages, ils visent à produire des animaux âgés de 28 à 36 mois, bien finis, mais pas trop lourds, car plus faciles à vendre. Aujourdhui, face à lapplication du nouveau cahier des charges bio, ils réfléchissent à de nouvelles conduites de finition. Parmi les pistes envisagées : optimisation du pâturage tournant et du parcours à lherbe, ou encore mise en place de plateformes de distribution au champ avec des protections contre la pluie.
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L'ambroisie progresse en Occitanie
Agnès CATHALA, AuteurL'ambroisie est une adventice au pollen très allergisant. Cette plante se propage très vite car elle est dotée dune forte capacité de multiplication et de survie. Il est donc nécessaire de la gérer dès son apparition et dans la durée. En Occitanie, sa présence devient préoccupante. Un projet de lutte contre lambroisie, financé par lAgence Régionale de Santé, a même été lancé en 2018. Il est piloté par la FREDON Occitanie et lUnion régionale des Centres permanents dinitiatives pour lenvironnement (CPIE). Cet article retrace linterview dAnne-Marie Ducasse-Cournac, la coordinatrice de ce projet à la FREDON Occitanie. Durant cette interview, elle liste les principales cultures à travers lesquelles lambroisie arrive à se répandre et explique ce que peuvent faire les agriculteurs pour limiter lapparition et la propagation de cette plante. Un guide de 12 pages, intitulé « Les ambroisies : un problème agricole et de santé publique qui ne fait que commencer : pourquoi faire de la lutte contre les ambroisie une priorité ? », est dailleurs disponible gratuitement en ligne. Il apporte, entre autres, des éléments de reconnaissance précoce des plants dambroisie, ainsi que des informations sur des leviers de lutte efficaces en grandes cultures.
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Ateliers collectifs de découpe : les clefs de la réussite
Thierry PONS, AuteurAvec une demande croissante en produits locaux, les projets d'ateliers de découpe de viande portés par des éleveurs, en individuel ou en collectif, sont de plus en plus nombreux. Yves Arnaud, formateur à l'École nationale des industries du lait et de la viande (ENILV) d'Aurillac, accompagne ces porteurs de projets dans toute la France depuis 1998. Dans cet interview, il présente les clefs de réussite pour de tels projets collectifs : motivation et disponibilité des éleveurs, évolution du système d'exploitation, bon dimensionnement de l'atelier, compétences des salariés bouchers, etc. L'ENILV propose également des formations sur les process d'élaboration fermière des produits. Environ 800 stagiaires en bénéficient chaque année.
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Belgique : le vrac en croissance malgré la crise !
Mélanie LONGIN, Auteur ; BIO-LINEAIRES, AuteurEn Belgique, depuis la crise sanitaire, le vrac continue de se développer, avec une augmentation des points de vente encore en 2021. Le vrac est commercialisé dans les enseignes vrac, mais aussi en grande distribution et dans des épiceries de proximité : Sales4bio, spécialisé dans le développement de marques bio, fournit les chiffres. Bio Linéaires propose, en parallèle, une interview de Paul Mathieu, fondateur de l'enseigne bio et locale Al'binète à Liège. Celui-ci livre son sentiment sur l'évolution du marché de la bio en Belgique.
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Belgique : le zéro déchet continue sa progression
Mélanie LONGIN, AuteurEn Belgique, le zéro déchet continue de s'organiser. Si cette solution pour réduire limpact sur lenvironnement ne semble pas emballer les consommateurs les plus jeunes (18-29 ans), moins sensibilisés et/ou moins disposés à consommer des produits écologiques et durables, loffre continue de se développer dans les réseaux de la distribution durable (magasins bio et vrac), malgré les exigences de la mise en place du zéro déchet pour les fabricants. Une interview présente lactivité de Kami Store, un grossiste zéro déchet.
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Les CPIE : du dialogue territorial à la co-action en territoires
Elsa EBRARD, AuteurLes CPIE (Centres permanents dinitiatives pour lenvironnement) sont des associations nées dans les années 70, qui co-construisent au quotidien, avec les habitants et lensemble des acteurs dun territoire, des projets pour répondre aux enjeux de la transition écologique et solidaire de ce territoire. Et ce, dans le respect dune charte nationale. Ils sont regroupés et organisés dans une Union nationale reconnue dutilité publique (UNCPIE) qui compte actuellement 79 associations et près de 900 salariés. Ludovic Serin, chargé de mission à lUnion nationale des CPIE, soccupe du suivi des projets en lien avec la thématique Agriculture et Alimentation durables et Biodiversité. Il apporte plus de précisions sur les projets déployés.
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Dominique Techer, président de Bio Cohérence
Louise JEAN, AuteurDominique Techer est viticulteur : son domaine de 7,5 ha, basé à Pomerol (en Gironde), est conduit en bio depuis 1997. Après avoir participé à la création de Bio Cohérence en 2009-2010, ce vigneron en est devenu le président en 2017. Cette association promeut notamment un label qui porte le même nom et qui s'appuie sur un cahier des charges plus poussé que le règlement bio européen. Dans cette interview, ce vigneron explique pourquoi Bio Cohérence a été créé et pourquoi, selon lui, la réglementation européenne bio est insuffisante au niveau de la conduite de la vigne et de la vinification. Il précise que les vins certifiés Bio Cohérence doivent être exempts de pesticides (obligation de résultat) : il revient sur les contrôles effectués, les molécules analysées, les problèmes liés aux composés de dégradation, les sanctions Il présente également les enjeux à venir pour ce label dans le secteur viticole (en complément, un encart décrit les principes actuels du cahier des charges Bio Cohérence appliqués à la viticulture).
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Donner du sens aux actions durables
Florence RABUT, AuteurCet article retranscrit linterview de Guilhem Soutou, responsable de laxe « alimentation durable » à la Fondation Daniel et Nina Carasso. Cette fondation, totalement indépendante, créée en 2010, agit dans deux pays (la France et lEspagne) et soutient deux principaux domaines : lart et lalimentation durable. Concernant ce second domaine, la fondation se préoccupe de lensemble de la chaîne de valeurs et prend en compte les enjeux économiques, sociaux et environnementaux. Elle sintéresse notamment au commerce équitable, au climat, à la biodiversité, à la qualité nutritionnelle et à laccessibilité des produits de qualité pour les personnes moins aisées. La Fondation Daniel et Nina Carasso a essentiellement un rôle de mécénat, avec des dons sous forme de subventions. Pour cela, elle crée des appels à projets, monte des projets directement avec des acteurs ou investit (en dette ou en capital) dans des entreprises durables.
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Dossier : Diversification en plantes à parfum, aromatiques et médicinales
Marion COISNE, AuteurLes PPAM (plantes à parfum, aromatiques et médicinales) peuvent représenter des ateliers de diversification intéressants. Toutefois, leur culture ne simprovise pas, notamment en bio : il faut bien réfléchir aux débouchés en amont (afin déviter les marchés saturés) et bien gérer leur désherbage (cest le poste le plus chronophage). Côté matériel, ces cultures spécifiques et délicates nécessitent des investissements ou des adaptations. Ce dossier, consacré aux PPAM, est constitué de cinq articles. Il commence par une interview de Benjamin Lemaire, ingénieur à lIteipmai, qui apporte des conseils pour les producteurs qui réfléchissent à se lancer en PPAM et qui sattarde plus particulièrement sur le désherbage. Laspect de la commercialisation est ensuite abordée : face à des marchés vite saturés, les filières se structurent, mais les conseillers et les industriels recommandent de bien réfléchir en amont, avant deffectuer les plantations (un encart est réservé au projet VégétAlpes qui vise à structurer les PPAM bio dans les Hautes-Alpes). Larticle suivant réalise un focus sur le mildiou du basilic : cette maladie rend la culture de basilic bio compliquée en plein champ, mais de nouvelles variétés tolérantes pourraient aider à résoudre ce problème. Vient ensuite le témoignage de Catherine Mahé, qui produit des PPAM bio sur 6 ha, au sein dune ferme en polyculture élevage en Mayenne : les PPAM sont intégrées dans les rotations et le matériel de la ferme est en partie mutualisé avec les grandes cultures. Le dernier article développe laspect matériel : les PPAM nécessitent souvent des matériels spécifiques qui peuvent être achetés neufs, en Cuma ou autoconstruits.
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Dossier : Do It Yourself : Le marché du « Faire »
Laura DUPONCHEL, Auteur ; Michel KNITTEL, Auteur ; AGENCE GOOD, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier de Bio Linéaires traite du marché du « fait-maison », de son évolution et de l'impact de la crise Covid-19 sur l'achat des ingrédients nécessaires au DIY, en alimentaire et non-alimentaire. Ce dossier comprend notamment une enquête, menée par Bio Panel, auprès des consommateurs de produits bio achetant principalement en magasins spécialisés bio, ce qui correspond au premier lieu d'achat des matières premières. Le dossier est composé des articles suivants : - La grande communauté du « faire » ; - Le Faire, âme du DIY - Insight conso, projectives 2025 ; - Les avantages nutritionnels et santé du « faire soi-même » ; - Quel a été l'impact du Covid-19 sur le fait-maison ? ; - La cosmétique « faite maison » : quelle place en magasin ? ; - Entretien « fait-maison » : du yoyo pendant la crise du Covid-19.
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Dossier - Maraîchage sur petites surfaces : Les clés du succès
Marion COISNE, AuteurDepuis une douzaine d'années, les microfermes maraîchères se développent en France, principalement portées par des néoruraux. De tels systèmes, attractifs car relativement accessibles pour l'installation, sont toutefois complexes et nécessitent une organisation sans failles. Dans ce dossier, conseillers et agriculteurs témoignent et mettent l'accent sur les facteurs de réussite et d'échec de ces systèmes sur petites surfaces. Deux projets sont en cours en 2021 pour, d'une part, produire des références et, d'autre part, mettre en place des expérimentations. Il s'agit du projet MimaBio, piloté par Bio de Paca, et du projet Casdar MMBio, piloté par l'Itab. Le principal point d'alerte mis en avant est la gestion du temps de travail, avec parfois une commercialisation très chronophage. Le choix des outils est également important pour allier efficacité et réduction de la pénibilité. La grelinette et le microculteur sont largement plébiscités. Pour clôturer ce dossier, Stéphane Campo, installé dans le Vaucluse, et Jean-Michel Le Guen, en Loire-Atlantique, présentent leur système et leur fonctionnement.
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Dossier : La méthanisation
Sabine BOURGOIS, Auteur ; Théo MAUNOURY, Auteur ; Aurélie RINGARD, Auteur ; ET AL., AuteurIl existe différents types de méthanisation : méthanisation par voie sèche ou par voie liquide, individuelle ou collective, autonome (en matière dapports) ou reposant sur des apports extérieurs, en cogénération et/ou avec une utilisation du biogaz En France, depuis quelques années, les projets de méthanisation se multiplient. Ces installations, qui permettent de produire de lénergie renouvelable, alimentent les débats et ne conviennent pas à tout le monde. Ce dossier balaye une diversité détudes et de retours dexpériences, afin que chacun puisse se faire une idée sur la méthanisation. Il rassemble des témoignages dagriculteurs qui ont installé divers systèmes de méthanisation. Il retrace également le développement de la méthanisation en France, de 1970 à nos jours. Il apporte aussi le point de vue de lun des principaux acteurs de ce secteur, GRDF, à travers linterview de Vincent Jean-Baptiste, Responsable des Affaires Agricoles, direction biométhane. Par ailleurs, ce dossier aborde les impacts des digestats de méthanisation sur la qualité biologique des sols agricoles et appuie sur la nécessité de générer de nouvelles données à ce sujet. Il évoque également les enjeux sociétaux de la méthanisation dans les territoires et étudie le cas dun méthaniseur industriel qui pose localement question.
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Dossier : Poulettes et pondeuses : Avancer sans se faire plumer
Frédéric RIPOCHE, AuteurLe 1er janvier 2022 verra lentrée en vigueur de lalimentation 100 % bio des poules pondeuses et de lélevage plein air des poulettes (au moins un tiers de leur vie), le tout en lien avec le nouveau règlement bio européen. Dimportants changements qui, même « si on en parle depuis longtemps », posent des questions liées aux défis techniques et aux surcoûts que cela engendre (+12% a minima pour une poulette et +14 % pour les ufs, soit + 2.30/100 ufs boîtables, selon une étude de septembre 2020 de lItavi). Or, ces changements interviennent dans un contexte difficile de hausse des coûts et de baisse nette des ventes. Comment répercuter ces surcoûts, alors que le prix de luf bio est plutôt à la baisse et que lon voit augmenter les cas de déclassements ? A partir de témoignages dexperts, de responsables de filières, dagriculteurs, de coopératives ou encore de fabricants daliments, ce dossier dresse un état des lieux des enjeux en cours pour ces filières et pour leur avenir. Il revient aussi sur les points-clés du nouveau règlement bio européen. Ce dossier illustre la diversité des actions ou des solutions mises en uvre, avec des exemples en filières longues ou plus locales, ou encore en matière de fabrication daliments. Cette situation questionne la filière et ses stratégies, dans un contexte de forte concurrence. Un des experts interviewés conclut : « Lensemble des opérateurs, éleveurs, couvoirs, fabricants, centres de conditionnement et distribution doivent accepter les investissements nécessaires à la bonne stabilité de la filière ».
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Dossier : Produire des petits fruits : De grands défis bien valorisés
Marion COISNE, Auteur ; Tanguy DHELIN, AuteurEn agriculture biologique, la production de petits fruits est relativement bien valorisée. Possible sur de petites surfaces, cela peut être un atelier de diversification intéressant, mais la demande importante motive aussi les installations spécialisées. Dans un premier article, Jean-Luc Petit, conseiller et formateur en arboriculture biologique, fait le point sur cette filière. Avec l'Itab, il va rééditer le guide "Fruits rouges en agriculture biologique". Principale évolution depuis la première édition de 1991 : la présence de Drosophila suzukii en France, mouche qui est devenue la préoccupation première des producteurs. Un autre article de ce dossier est d'ailleurs consacré aux différentes méthodes de lutte à combiner pour y faire face. La lutte contre le Phytophthora et la bonne gestion de la fertilisation sont également abordées. Côté filière, la demande est en plein boom, aussi bien pour une consommation en frais que pour des produits transformés à la ferme ou en industries. Pour clore ce dossier, deux producteurs témoignent : Jean-Luc et Gilles Rimbaud, dans les Alpes-de-Haute-Provence, et la famille Lucas, dans l'Oise.
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Dossier : A propos de la protéine et du prix du blé
Theresa REBHOLZ, Auteur ; René SCHULTE, AuteurCe dossier, consacré au blé bio panifiable en Suisse, est composé de trois articles. Le premier est dédié à la qualité et au prix du blé, fortement liés à la qualité boulangère, et donc à la teneur en protéines du blé. Or, en agriculture biologique, il nest pas toujours aisé dobtenir de fortes teneurs en protéines en raison de la moindre disponibilité de lazote. Cest pourquoi les collecteurs bio donnent des suppléments (par rapport au prix de référence) aux blés bio panifiables qui dépassent 13 % de protéines, alors quune déduction est appliquée sur les autres blés en dessous de 12 %. Le deuxième article est consacré à un boulanger artisanal basé en Suisse, Patrik Hersberger, qui transforme des céréales que des paysans bio lui livrent. Il explique les spécificités de ces céréales et comment il gère les fluctuations de qualité. Le dernier article retranscrit linterview de José Dorthe du Groupe Minoteries, le deuxième plus grand transformateur suisse de céréales panifiables. José Dorthe explique en quoi les produits biologiques représentent un défi particulier, revient sur le système de prix du blé et aborde les solutions proposées pour les récoltes moins qualitatives.
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Dossier : Des variétés adaptées à larboriculture bio : Les producteurs se prennent en main
Tanguy DHELIN, AuteurCe dossier fait le point sur la recherche variétale en arboriculture bio, avec des témoignages de chercheurs, de conseillers et d'arboriculteurs (critères de sélection, évolution de la recherche, conception de vergers ). Les producteurs bio réalisent de plus en plus leur propre programme dévaluation, afin davoir des variétés adaptées aux régions, au mode de production bio et au changement climatique. Du côté des sélectionneurs, par exemple, Coxybelle et Ducasse sont 2 variétés de pommes spécialement sélectionnées pour la bio. Aujourdhui, pour répondre à la demande croissante en bio, les nouvelles variétés sont de plus en plus évaluées aussi dans des vergers bio. Par ailleurs, afin daccroître la productivité des vergers bio, différentes expérimentations ont mis en évidence lintérêt daugmenter la densité des arbres dans la parcelle.
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Enseigner les systèmes alimentaires locaux et durables
Agnès CATHALA, AuteurDepuis 2018, la Bergerie nationale de Rambouillet pilote le projet EducLocalFOOD (2018-2021). Ce projet européen, financé par lagence Erasmus+, vise à professionnaliser et à accompagner les enseignants des lycées agricoles sur le thème des systèmes alimentaires locaux et durables. Lobjectif étant de développer des outils pédagogiques pour aider les formateurs à enseigner sur ce sujet. Il réunit quatre autres partenaires : lUniversité de Maribor (Slovénie), lUniversité de Lisbonne (Portugal), lUniversité des ressources naturelles et des sciences de la vie de Vienne (Autriche) et lObservatoire européen du paysage de lArc latin (Italie). Cet article retranscrit linterview de deux chargées de mission de la Bergerie nationale, Sarah Cohen (chargée du projet) et Marie-Laure Weber (référente coopération internationale). Elles apportent plus de précisions sur EducLocalFOOD et présentent quelques résultats.
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Food scanner : Linfrarouge pour un diagnostic rapide
Jean HARZIG, AuteurFrançois Mulet, fondateur de Maraîchage sur sol vivant et de Ver de terre production, présente un nouvel outil permettant davoir rapidement accès à des indicateurs liés à la qualité des denrées alimentaires (pH, conductivité, potentiel Redox ). Ces indicateurs sont à analyser en parallèle des pratiques agronomiques. Cet outil est basé sur un scanner infrarouge qui, associé à des algorithmes basés sur le « machine learning », est capable de déduire certains paramètres physicochimiques des produits agricoles. Avec cet outil, lobjectif est de baisser significativement le coût des mesures de qualité du sol, afin de les rendre plus accessibles pour le pilotage agronomique et pour pouvoir effectuer des mesures de qualité tout au long de la filière. Dans cette interview, François Mulet explique, de manière plus détaillée : pourquoi ce nouvel outil a été créé ? Comment faire baisser le coût de ces mesures ? Pourquoi travailler sur le Redox ? Comment il compte développer cet outil ? En quoi cet outil peut être un tremplin pour les cultures sur sol vivant ?
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Gestion des mammites en vaches laitières : "Des bonnes pratiques délevage pour moins traiter" ; Gestion des mammites : témoignage
Frédéric RIPOCHE, AuteurCatherine Roffet et Laurence Jouet, vétérinaires réalisant des suivis en élevages bio dans le Grand Ouest, donnent des éléments sur les mammites en bio : leurs spécificités, les signes à surveiller, les interventions possibles et les bonnes pratiques à mettre en place (alimentation, bonne hygiène de traite ), ainsi que les autres points de vigilance (bâtiment, litière, réglage de la machine à traire ). Le GAEC de Rublé (100 vaches laitières, en Loire-Atlantique) témoigne sur ses pratiques. Le relevé mensuel du suivi cellulaire est un outil très important pour lui. Une grande vigilance simpose en salle de traite (hygiène, contrôle des premiers jets, massage avec des huiles essentielles si besoin). Des réflexions sont en cours sur le bâtiment. Sont aussi présentés les panses-bêtes du projet Otoveil, ainsi qu'un tableau sur les différents traitements possibles dune mammite aiguë, selon ses phases.
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Inquiétudes face au changement climatique : Des pratiques sont remises en cause
Jean-Martial POUPEAU, AuteurCes cinq dernières années, les aléas liés au réchauffement climatique sintensifient. Des producteurs bio en grandes cultures et des conseillers témoignent. Ils observent des rendements très en deçà du potentiel attendu, un avancement de la date des moissons, une absence de régulation des insectes et une moindre restructuration des sols par le froid, un besoin en irrigation plus fort et plus long, une évolution de la flore, des risques dincendie... Ils cherchent à sadapter en diversifiant leur assolement, en misant sur des cultures plus adaptées, en retardant les semis dautomne, en irriguant davantage, ou encore en augmentant la part des cultures dhiver dans lassolement
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Interview de Sabine Tholoniat, élue Chambre d'agriculture du Puy-de-Dôme, en charge de l'agriculture biologique ; Dossier : Agriculture bio
C. ROLLE, Auteur ; Mélodie COMTE, Auteur ; Véronique GRUBER, AuteurCe dossier consacré à l'agriculture biologique dans le Puy-de-Dôme est précédé d'une interview de Sabine Tholoniat, de la Chambre d'agriculture 63. Elle dresse un rapide état des lieux de l'AB dans le Puy-de-Dôme et de son développement et explique l'action de la Chambre d'agriculture pour accompagner les porteurs de projets et les producteurs en AB et pour soutenir les conversions ; Ce dossier est composé des articles suivants : - Auvergne-Rhône-Alpes, troisième région française en agriculture biologique ; La région AuRA compte 6581 exploitations bio, en progression de 12,3 % en 1 an. Sa SAU bio représente 10 %. En termes de filières, si l'élevage prédomine, les filières végétales sont bien présentes (vignes, légumes, grandes cultures, semences, fruits, PPAM). 3108 opérateurs aval sont dénombrés. Le profil des fermes bio auvergnates et la dynamique d'installation sont présentés ; - "En céréales bio, la transformation est indispensable" ; Témoignage du GAEC Dou-Chonlai, à Moissat (63), qui valorise 47 ha de céréales bio en farines et pains ; - Du conseil et un soutien pendant la période de conversion ; Reportage au GAEC Chèvrerie de Vourzac (43), en conversion depuis 2 ans, et qui a décidé d'arrêter les chèvres pour se spécialiser en vaches allaitantes ; - A Gelles (63), les méteils au secours des prairies ; Plusieurs éleveurs ont semé des méteils pour faire face à leurs prairies dégradées par les sécheresses successives, dans l'espoir d'assurer une récolte fourragère ; - Sodiaal lance son cahier des charges lait bio "augmenté" ; La coopérative vise une production de lait bio français respectueuse de la biodiversité et plus rémunératrice pour les éleveurs.
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Jeanne Fabre, présidente de Millésime Bio
Louise JEAN, AuteurLa famille Fabre produit du vin depuis quatorze générations, avec un engagement historique dans la bio. Elle est à la tête de 350 ha autour de Béziers, Carcassonne et Lézignan (Occitanie). En juillet 2020, Jeanne Fabre est devenue présidente de la commission Millésime Bio (au sein de Sudvinbio), en charge de lorganisation du salon qui porte le même nom. Sa prise de fonction sest effectuée en pleine crise sanitaire. Son objectif était alors de maintenir le salon, afin de proposer une solution pour relancer les ventes de vin, sachant que la filière a énormément souffert de la crise sanitaire (moins de vente directe, fermeture des bars et de la RHD ). La deuxième édition de Millésime Bio sest donc déroulée en digital, les 18 et 19 mars 2021. Plus de 4 000 visiteurs se sont connectés (la moitié en France et la moitié depuis létranger) avec plus de 1 000 exposants (dont 150 nouveaux). Au total, cet évènement a généré 15 000 échanges entre vignerons et visiteurs. Jeanne Fabre espère tout de même que la prochaine édition du salon pourra seffectuer en physique, afin de retrouver un côté convivial et chaleureux et de pouvoir faire déguster les vins en direct.
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La matinale BIO du 19 janvier 2021 - Agence BIO
La matinale BIO, organisée par l'Agence BIO, se présente sous la forme d'une émission TV avec des débats, des interviews et de courts reportages sur les pratiques de la bio en France. Cette première émission s'articule autour du thème suivant : "Le bio pour surmonter les bouleversements environnementaux et socio-économiques ?". Le lien entre le système agricole et alimentaire et la santé est expliqué, discuté, notamment à travers l'exemple de la crise sanitaire actuelle. L'émission traite aussi de la place de l'agriculture dans le débat public, des évolutions liées à la crise, des tendances et des changements alimentaires, ainsi que du concept de One Health. Enfin, les intervenants sont interrogés sur la question "Le bio peut-il être le fer de lance de la transition agroalimentaire en Europe ?". La diversité des intervenants permet de traiter ces questions sous différents angles, du champ à l'assiette.
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Michel Reynaud, vice-président dEcocert : « Agir ensemble à tous les niveaux »
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurDans cette interview, Michel Reynaud revient sur lédition 2021 dOWC (Congrès Mondial de la Bio), qui sest tenu pour la première fois en France, du 6 au 10 septembre, à Rennes. Impliqué dans le développement de lagriculture biologique depuis plus de trente ans et membre du comité dorganisation de cet évènement, il en expose les enjeux. Egalement membre du bureau dIFOAM Organics Europe, il revient sur le rôle de la fédération auprès des différentes instances européennes (Commission, Conseil, Parlement) afin de soutenir le développement de lagriculture biologique. Enfin, il fait un point sur les enjeux agricoles à venir, ainsi que sur les impacts de la prochaine PAC sur le développement dune agriculture durable, et plus particulièrement sur le développement de lagriculture biologique. Cet article est accompagné de deux encarts : le premier explique pourquoi, selon Michel Reynaud (également vice-président dEcocert), certains aspects de la nouvelle réglementation bio nont pas été assez creusés ; le second est réservé à la première journée européenne de la bio, qui a eu lieu le 23 septembre 2021.
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Monotraite en vaches laitières : "A tester sur de courtes périodes, et faire ses calculs" ; Marc Dumas, dans la Loire : Monotraite sur la fin de lactation ; Frédéric Chopin, en Ille-et-Vilaine : Réduire au maximum le temps de traite
Frédéric RIPOCHE, AuteurLa monotraite peut offrir des avantages : réduction de lastreinte, plus de temps libre, gestion des volumes produits. Cest une pratique encore rare, même si elle se développe. Diverses situations sont envisagables : la monotraite sur un jour (ex. le dimanche), sur une courte période (mais sur au moins sur 3 semaines), ou encore toute lannée, ce dernier cas concernant essentiellement des éleveurs bio, plutôt en système économe. La vache sadapte et, avec une bonne surveillance des taux cellulaires, qui augmentent systématiquement sur les 2 à 3 semaines qui suivent le début de la monotraite, cette pratique peut facilement être mise en place. Le choix est avant tout dordre organisationnel et économique : il existe toujours une baisse de la production (ex. entre 5 et 15% pour une monotraite ponctuelle de 3 à 10 semaines), qui n'est que partiellement compensée par laugmentation des taux du lait. Deux agriculteurs témoignent sur leurs pratiques. Marc Dumas, dans la Loire, avec des vêlages groupés dautomne, a mis en place la monotraite au printemps, à partir davril, en laissant alors les vaches au pré la nuit. Ainsi, le pic de lactation, avec traite biquotidienne, se fait en hiver, période où les prix du lait sont les plus élevés. En été, la baisse de production se fait à une période où, à la fois, les prix sont plus bas, la charge de travail à lextérieur plus élevée et la pousse de lherbe moins importante, avec les sécheresses de plus en plus fréquentes. Frédéric Chopin, en monotraite toute lannée, en Ille-et-Vilaine, a adopté cette pratique en 2016 à cause du poids de lastreinte. Ce changement a été rapide et sans incidence, notamment au niveau du revenu, grâce à un système très optimisé. Aujourdhui, il veut investir dans une nouvelle salle de traite pour réduire encore le temps de traite et, peut-être mettra-t-il un jour en uvre son projet de ne plus traire lhiver, grâce à des vêlages groupés de printemps.
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Naturalia mise sur ses franchisés
BIO-LINEAIRES, AuteurL'enseigne bio Naturalia compte 37 magasins franchisés, en France métropolitaine, dans les DOM-TOM et au Luxembourg, et prévoit d'en ouvrir plus d'une quinzaine supplémentaires en 2021. Dans cette interview, le directeur général de Naturalia France, Allon Zeitoun, présente les atouts de la franchise.
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Ovin laitier : Quelle résilience pour les élevages ? ; Ovin laitier : "L'équilibre sol-troupeau est très important" ; Ovin laitier : témoignage : Conjuguer autonomie et efficacité
Frédéric RIPOCHE, AuteurQuelle résilience pour les élevages ovins lait biologiques ? Dans le cadre du projet CasDar Résilait, cette question a fait lobjet dune enquête auprès de 36 éleveurs aveyronnais, en bio depuis au moins 5 ans. La satisfaction économique est un des premiers facteurs identifiés, la bonne santé économique des élevages étant un facteur-clé pour faire face aux aléas. Dans un contexte de prix du lait rémunérateur et stable, létude montre que la productivité par brebis est élevée et en hausse, avec une consommation de concentrés (produits ou achetés) importante, et que les exploitations ont tendance à croître en surface et en taille de cheptel. Ces données sont confirmées par Unotec, structure aveyronnaise qui suit les performances dune centaine délevages ovins lait bio. Ces éléments peuvent, par ailleurs, être porteurs de faiblesses, lorsquil existe dautres facteurs de risques sur lexploitation. Ainsi, face à des sécheresses à répétition, entraînant une réduction du pâturage (tendance amplifiée par une possible recherche de productivité, par des décalages de mises-bas motivés par les demandes des laiteries, voire par la prédation (loup)), des exploitations peuvent se retrouver fragilisées. Léquilibre sol-troupeau reste donc un point important, afin de ne pas dégrader son autonomie alimentaire. A noter que la forte productivité par brebis sexplique aussi, en plus des achats daliments, par la génétique, point-clé parmi les éleveurs bio suivis par Unotec. Ces différents éléments sont illustrés par le témoignage dun couple déleveurs (Noélie et Jean-Charles Vayssettes) à la tête dun troupeau de 300 brebis bio dans le Lévézou (Aveyron). Ils ont fait le choix de travailler sur lautonomie alimentaire, en lien avec le potentiel de production de leur ferme, tout en répondant au mieux à la demande de laval via, notamment, la mise en place dagnelages en deux temps (lun à partir de novembre et le second à partir de janvier). Ceci leur permet détaler la période de traite, de limiter le travail pendant les fêtes, et de mieux respecter le cycle naturel de reproduction des brebis.
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Paul Fouassier, secrétaire national viticulture à la Fnab
Frédérique ROSE, AuteurPaul Fouassier, viticulteur bio à Sancerre (Cher), est également secrétaire national viticulture à la FNAB (Fédération nationale de lagriculture biologique), depuis mars 2021. Dans cette interview, il explique quil est très investi, aux côtés des salariés de la FNAB, pour défendre le lissage du cuivre. Le lissage des doses est à la fois nécessaire pour les viticulteurs bio, afin quils puissent gérer correctement le mildiou dans leurs vignes, mais également pour les pépiniéristes, afin quils puissent avancer dans la production de plants bio (lun des autres enjeux de la filière viticole biologique). La FNAB et son réseau portent notamment le projet Basic (Bas Intrants Cuivre) qui vise à étudier limpact de différentes concentrations de cuivre sur les sols et la biodiversité. Paul Fouassier explique également que la crise sanitaire a eu de fortes répercussions sur les vignerons. Ces derniers ont bien souvent vendu moins de vin, ce qui entraîne des problèmes financiers pour un certain nombre dentre eux. Le gel sest ajouté à cela et a touché plus de 60 départements en avril 2021. La FNAB a dailleurs créé une commission spéciale sur le gel, en arboriculture et en viticulture, afin de travailler sur différents leviers permettant de contrer ses effets : taille plus tardive avec une pré-taille, variétés ou cépages plus résistants au gel, implantation de couverts végétaux, de haies, de bosquets
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« Plus de produits meurthe-et-mosellans dans les cantines »
Elsa EBRARD, AuteurNicole Le Brun est responsable de la mission Restauration Hors Domicile à la Chambre dagriculture de Meurthe-et-Moselle. Elle est également référente Grand Est sur ce sujet, pour le réseau des Chambres dagriculture, et intervenante RESOLIA (service commun de formation et daccompagnement du réseau des Chambres d'agriculture), . Son rôle est de conseiller les collectivités qui souhaitent augmenter la part de produits alimentaires locaux, dont des produits bio, dans les menus des restaurants collectifs. Dans cet interview, Nicole Le Brun commence par raconter son parcours professionnel et par détailler son poste actuel. Elle explique ensuite les deux types daccompagnement quelle propose aux collectivités, puis donne un exemple, celui de la communauté de communes du Bassin de Pompey qui a souhaité proposer des produits locaux dans les menus de ses écoles. Elle présente également deux plateformes (une bio et une mixte) qui regroupent loffre des producteurs, des entreprises de transformation et des coopératives du territoire. Ces plateformes fédèrent 63 adhérents et proposent plus de 700 références de produits.
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Pommes de terre : "J'ai testé près de 500 variétés"
Guylaine GOULFIER, AuteurDans le Finistère, Raymond Caroff cultive son jardin en bio depuis 1969. Au fil des années, il a cultivé près de 500 variétés de pommes de terre, par passion pour ce tubercule et par curiosité. Il a ainsi cultivé une variété chinoise réputée pour son rendement, une variété vietnamienne résistante au mildiou... Sur ses 2 parcelles (1000 m2 et 2 500 m2), il organise ses plantations avec l'aide d'Yvonne, son épouse. Aujourd'hui, à 73 ans, il poursuit son conservatoire, contribue à la promotion du tubercule aux multiples variétés, aide les associations locales et participe à des animations autour de la pomme de terre.
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Le portrait du mois : La règle de trois
Antoine BESNARD, AuteurTravaillant depuis 30 ans ensemble, les trois associés du GAEC Saint-Lazare, situé en Ille-et-Vilaine, en bovins lait bio, ont commencé, dès 2014, à préparer les départs à la retraite de 2 dentre eux, prévus en 2021. Ils se sont alors faits accompagner dun juriste pour voir comment faire pour que la reprise de parts du capital social du GAEC ne soit pas trop importante et qu'elle ne représente pas un frein limité à larrivée de nouveaux associés. Côté organisation, ils ont lancé, dès 2018, des annonces pour trouver un premier candidat qui est arrivé en 2019 sous contrat de parrainage afin de sintégrer progressivement ; les deux associés sur le départ passant alors tous deux à mi-temps. Ainsi, peu à peu, Damien, le nouveau venu, sest formé au fonctionnement du GAEC et a trouvé sa place. Transition et transmission se font donc progressivement avec, en 2021, une nouvelle étape. En effet, une fois les associés sur le départ à la retraite, un nouvel associé, lui aussi en contrat de parrainage, va arriver en septembre prochain, pour une installation définitive en avril 2022, si tout se passe bien. Lanticipation est ici le maître-mot, pour faire de ce changement de 2 associés un succès, sans mise en péril de la structure.
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Portrait : Partenariat éleveur céréalier : quand lun mène son troupeau sur les terres de lautre
Danaé GIRARD, AuteurDans LES LETTRES AB - MAGAZINE DES PRODUCTEURS BIO DU GRAND EST (N° 46 Décembre 2021) / p. 10-11 (2)Rencontre avec Daniel Starck, céréalier bio, et Vincent Helbringer, éleveur bio, dans le nord de lAlsace, qui décident de mettre en place, en 2020, le pâturage des intercultures de Daniel par les moutons de Vincent. Dans cet article, ils partagent leur expérience et les enseignements quils en ont tirés.
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Portrait : Rencontre avec Antonin Baret, éleveur laitier dans le GAEC de La Pouillotte à Bonzée (55)
Élise SCHEEPERS, AuteurEn 2012, Antonin Baret a rejoint le GAEC de La Pouillotte, dans la Meuse, en bio depuis 1995. Éleveur laitier bio, Antonin s'est intéressé à ce que devenaient ses vaches de réforme et c'est ainsi qu'il a rejoint le Conseil administration d'Unebio Centre Est. Il a découvert la filière viande et a réalisé la place de la vache laitière dans cette filière. Il partage son parcours et souligne l'importance de finir les vaches de réforme, avec un produit viande qui pourra intégrer le marché de la restauration hors domicile, notamment grâce à des outils de transformation et de commercialisation comme le Comptoir des Viandes Bio, dans la Meuse.
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Portrait : Rencontre avec Eric Collinet, viticulteur et trufficulteur bio à Bragelone-Beauvoir (10)
Anaëlle COMESTAZ, AuteurDans cet interview, Eric Collinet (10) raconte son parcours et sa double activité actuelle de trufficulteur et de viticulteur bio en Bourgogne. Après s'être consacré pendant plusieurs années à la culture du bourgeon de cassis, Eric s'est lancé dans la trufficulture. Il a commencé à planter des arbres truffiers, sur un peu moins de 3 ha, et à chercher des truffes dans les forêts avoisinantes avec ses chiens. Aujourd'hui, il vend ses truffes à des particuliers et à des restaurateurs partout en France. Eric produit aussi du raisin bio qu'il vend à des coopératives pour la vinification. Fort de ses valeurs, Eric continue de promouvoir la bio et de transmettre ses connaissances et il envisage de développer l'agroforesterie dans ses vignes.
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Portrait : Rencontre avec Vincent et Dominique Zerr, cultivateurs de vignes, facilitateurs des raisins de table et embroussailleurs, à Dangolsheim (67)
Emilie POQUET, AuteurDans LES LETTRES AB - MAGAZINE DES PRODUCTEURS BIO DU GRAND EST (N° 45 Novembre 2021) / p. 10-11 (2)Dans cette interview, Vincent et Dominique Zerr, agriculteurs bio dans le Bas-Rhin, présentent leurs activités : producteurs dabricots, ils cultivent aussi des blés de variétés anciennes pour vendre des pains et des viennoiseries grâce à lactivité de boulangerie assurée par un de leurs fils. En parallèle, ils ont développé un conservatoire de collection de raisins de table, comprenant 600 variétés, qu'ils commercialisent en plants de vigne, avec un site internet qui présente la pépinière, ainsi que les activités de formation grand public.
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Portrait : Rencontre avec Vincent Gauvain, agriculteur en grandes cultures bio à Beine-Nauroy (51)
Aurélie PARANT-SONGY, AuteurDans cette interview, Vincent Gauvain, agriculteur bio en grandes cultures dans la Marne, raconte son parcours. Après un BPREA et une première expérience d'installation en bio, Vincent a repris, en 2016, la ferme de ses beaux-parents, convertie à la bio. Engagé dans le développement des semences paysannes, il a ensemencé une plateforme de conservation de blés paysans comportant, en 2021, 64 variétés de blés anciens. Il explique les aménagements qu'il a effectués sur son exploitation, ainsi que l'investissement nécessaire pour la culture en micro-parcelles. Aujourd'hui, il envisage mettre en place un atelier d'élevage et réfléchit, sur le plus long terme, à un projet de meunerie.
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La prémunition pour vivre avec le court-noué
Isabelle MONTIGAUD, AuteurEn France, plus de 60 % de la surface viticole est touchée par la maladie du court-noué. Cette dernière est causée par le grapevine fanleaf virus (GFLV) qui est transmis par un nématode du sol. Le projet de recherche Vaccivine teste une nouvelle méthode pour lutter contre cette maladie : la prémunition. Cette stratégie de lutte biologique sapparente à la vaccination puisquelle déclenche, dans la plante, un mécanisme aboutissant à la protection contre les variants dun virus grâce à linoculation dun variant sélectionné pour sa faible pathogénicité. Emmanuelle Vigne et Olivier Lemaire, chercheurs à Inrae de Colmar, apportent plus de précisions sur cette méthode de lutte et sur le projet Vaccivine. Il nest toutefois pas précisé si cette méthode est ou pourra être utilisable en bio.
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Rencontre avec Thibault Legrand, viticulteur à Fleury-la-Rivière (51)
Justine CNUDDE, AuteurLe grand-père et le père de Thibault Legrand ont développé une activité de vigneron récoltant-coopérateur en agriculture conventionnelle (Champagne Legrand-Latour, à Fleury-la-Rivière, Marne). Alors que Thibault Legrand ne souhaitait pas forcément travailler dans le vignoble, il est revenu sur le domaine familial en 2007. Néanmoins, ce jeune vigneron, qui adore la nature, naimait pas désherber chimiquement. De ce fait, en 2012, il a ressorti de vieux outils de travail du sol que possédait sa famille. En 2013, le domaine a complètement arrêté les herbicides, s'est converti en bio en 2016 et a eu la certification Demeter en 2019. Un ami denfance du même village est également passé en bio la même année, ce qui leur a permis de se soutenir. Après la conversion du domaine, Thibault Legrand a souhaité commencer à vinifier ses propres vins (il ne voulait plus laisser cette partie à la coopérative). Pour linstant, il utilise le pressoir de son ami denfance, et le sien sera opérationnel en 2021. Sur le domaine, il a également développé une cave aux coquillages qui regroupe la collection de fossiles de son père et qui présente un plus pour les touristes. Il a également introduit trois moutons qui broutent sur une partie des vignes et il souhaite développer les productions animales. Il veut aussi ramener de la biodiversité sur son domaine, notamment en plantant 100 arbres par hectare, ainsi que des haies.
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Trans Farm Earth, un collectif d'agités du bocal
Coralie BOUVET, AuteurEn Ille-et-Vilaine, le projet Trans Farm Earth est issu dune collaboration entre 7 producteurs et transformateurs bio qui ont unis leurs forces pour proposer un service de transformation de fruits et légumes bio. Cette initiative apportera une solution de valorisation des surplus de production, des invendus et des invendables. Après des années de travail collectif, lactivité de la conserverie démarrera au printemps 2022. Cette interview revient sur ce projet innovant, de lidée au lancement de lactivité, avec le témoignage de 5 de ses fondateurs et fondatrices.
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Accompagner un grand domaine vers la biodynamie
Stéphane COZON, Auteur ; Laurent DREYFUS, AuteurEn Allemagne, Christof Klemmer est conseiller agricole, spécialisé dans l'accompagnement de vastes domaines agricoles à grande technicité qui souhaitent passer en biodynamie et obtenir le label Demeter. Dans cet interview, il explique comment il travaille, montre les limites d'un "grand" domaine (jusqu'à 2 000 ha) pour travailler en biodynamie, mais aussi le changement qui s'opère au cours de la démarche. En Allemagne, ces grands domaines en agriculture biodynamique sont relativement bien acceptés par les consommateurs, à condition que les fermes soient diversifiées. A la fois conseiller et contrôleur, Christof décrit les principales difficultés qu'il rencontre. Il cite, par exemple, l'importance des relations humaines tout au long de la démarche, notamment celle de la confiance instaurée avec les agriculteurs pour une conversion réussie. Les agriculteurs apprennent à appliquer les préparations biodynamiques, mais aussi à changer leur regard sur ce qui les entoure. Christof réalise aussi un gros travail avec les distributeurs auprès desquels il défend le métier d'agriculteur biodynamique.
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Analyse des sols : Un nouvel outil au service de lagronomie
Jean HARZIG, AuteurLécologie en tant que science commence à fournir de nouveaux outils de diagnostic et dévaluation de la qualité et du fonctionnement dun sol. Dans cette interview, Lionel Ranjard, écologue et directeur de recherche à lInrae, explique comment l'étude de la biologie des sols peut permettre de déboucher sur des applications culturales plus abouties. Il est en effet désormais possible de caractériser la diversité microbienne dun sol, dévaluer ce quelle est capable de faire et de prévoir comment elle peut évoluer. Lionel Ranjard revient sur les différents travaux de recherche qui ont permis de développer ces connaissances et ces outils de diagnostic, explique comment ces avancées peuvent se traduire sur le terrain et apporte des éléments de réflexion sur la place des analyses microbiologiques au sein des différentes analyses de sols. Il donne également son avis sur lapproche développée par Greenback en tant quagence de notation des sols.
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Avis dexpert : « La transition agro-écologique, une dynamique entre acteurs dun même territoire »
Elsa EBRARD, AuteurFrançois Léger est ingénieur agronome, docteur en écologie et enseignant-chercheur en agro-écologie à AgroParisTech. Dans cette interview, il explique comment les acteurs du territoire peuvent contribuer à une transition agro-écologique. Pour cela, il sattarde notamment sur la nécessité de gérer (durablement) les biens communs à léchelle dun territoire, ce qui implique de devoir négocier avec ses voisins, et pas seulement avec des pairs choisis. Il explique également le rôle que peuvent jouer les collectifs agricoles. François Léger illustre ensuite ses propos en sappuyant sur un exemple concret : celui de la problématique de lérosion dans les pays de Caux, en Normandie. Par la suite, il apporte des éléments de réflexion sur les échelles les plus pertinentes sur lesquelles se baser pour préserver un bien agro-environnemental commun et cite quelques outils permettant daider à la mise en place de synergies territoriales, notamment ceux dassistance à la projection établis dans le cadre de la démarche ComMod (Modélisation daccompagnement), débutée en 1996.
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Bienvenue les vers de terre, un film positif dagriculture
Anne-Gaëlle CABELGUEN, AuteurLe film « Bienvenue les vers de terre » a été projeté dans de nombreuses salles de cinéma françaises. Ce film, destiné au grand public, a été réfléchi afin de sensibiliser les spectateurs et de vulgariser lAgriculture de Conservation des Sols. Les projections sont souvent accompagnées dun débat, auquel participent le réalisateur et des agriculteurs de la région qui mettent en pratique lagriculture de conservation. Ce film a été réalisé par François Stuck (IDÉtorial) avec lappui de Clé de Sol (association déchange et dinformation sur les techniques favorisant la restauration et la régénération des sols). Sarah Singla, agricultrice en Aveyron et présidente de Clé de Sol, est à lorigine de ce film et elle est interviewée à ce sujet : comment lui est venue lidée ? Est-ce que les agriculteurs ont facilement accepté dy participer ? Est-ce que ce film participe à donner une nouvelle vision de lagriculture ?... Cette interview est complétée par celle du réalisateur qui explique comment il sy est pris pour réaliser ce film alors quil nest pas familier avec le milieu agricole. Enfin, Patrice Mahieu, chargé de mission Agronomie et Animateur Agro-Réseau 64 à la Chambre dagriculture des Pyrénées-Atlantiques, explique comment le GIEE Agro-Réseau 64 sest servi de « Bienvenue les vers de terre » pour organiser des débats et parler de sa vision de lagriculture.
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Le bio, le brut et les femmes
Sylvie BERTHIER, AuteurLe confinement a changé les habitudes des Français. Pascale Hébel, directrice du pôle consommation et entreprise au Centre de Recherche pour lÉtude et lObservation des Conditions de vie (CRÉDOC), a analysé les changements profonds qui se sont opérés en matière de consommation durant cette période. Le confinement a renforcé certaines inégalités entre les hommes et les femmes : les femmes étaient plus chargées de lalimentation. Elles ont beaucoup cuisiné et ont replacé cette activité au cur de leur vie. Elles ont aussi imposé des produits « écologiques et bons pour la santé » à leurs conjoints, cest-à-dire des produits sains (bio, végétaux ) et sans (pesticides, gluten ). Côté achats, cela sest traduit par une hausse des achats de produits frais, de produits bruts (lait, ufs, farine) et de produits bio.
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Biofach 2020 : Interviews des exposants
Biofach, salon mondial de lalimentation biologique, a lieu, chaque année, à Nuremberg, en Allemagne. Ces douze vidéos, disponibles sur le site de lAnnuaire Vert, sont dédiées à des exposants de lédition 2020 du salon. Ces derniers présentent leur entreprise et leurs nouveaux produits exposés sur les stands. Cest aussi l'occasion de parler des actualités des entreprises, comme les démarches de réduction des déchets. Les entreprises interviewées sont Apimab, Arcadie, Aromandise, Comptoir des Lys, Culture miel, Helpac, Kaoka, Les Jardins de Gaïa, Lou Prunel, Markal, Moulin des Moines et Naturinov. Elles exposent une diversité de produits alimentaires dépicerie tels que des jus revitalisants, des produits à base de miel et de propolis, des chocolats, des thés et des herbes aromatiques, mais aussi des produits cosmétiques ou des bougies par exemple.
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Les clés de la croissance
Jacques BERTIN, Auteur ; Benoît MERLAUD, Auteur ; Patricia BACHELIER, Auteur ; ET AL., AuteurLe secteur bio ne connaît pas la crise. Au contraire, il a connu une croissance supérieure au conventionnel durant le premier confinement (mi-mars à mi-mai 2020). Les produits bio simposent ainsi parmi les principaux bénéficiaires de la crise Covid-19 qui a renforcé lintérêt des Français pour « le mieux manger ». Ce hors-série bio de la revue Linéaires apporte des explications sur les stratégies déployées par les grandes surfaces pour développer leur marché bio et détaille les chiffres de ce marché. Il commence par aborder le côté « enseigne » avec : une interview dEmmanuel Fournet (directeur analytique chez Nielsen France) ; une interview de Benoît Soury (directeur des marchés bio du groupe Carrefour) ; une interview de Séverine Jégou (chef de projet transverse bio chez Intermarché) ; un reportage sur Leclerc et le faible succès de son enseigne spécialisée Le Marché bio ; un point sur les enseignes bio des GMS et leur concurrence avec les magasins bio spécialisés. Le côté « marché » est ensuite développé. Des informations sont apportées sur les marchés bio suivants : surgelés, produits de la mer, boucherie-volaille, charcuterie-traiteur, crémerie, fruits et légumes, épicerie. Pour chacun dentre eux, un article effectue un état des lieux, puis dautres textes apportent plus dexplications sur des produits phares, sur des problématiques rencontrées par certaines filières ou présentent de nouveaux produits bio.
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« En collectif, lincertitude devient une ressource pour laction » ; « Les groupes de discussion ont donné du sens au projet territorial »
Elsa EBRARD, AuteurCes deux articles expliquent en quoi les collectifs peuvent être une aide dans les changements de pratiques et dans linnovation. Le premier retranscrit une interview de Jean-Pierre Del Corso, un ancien animateur Jeunes Agriculteurs et professeur de lenseignement agricole qui est actuellement chercheur et dirigeant du LEREPS (Laboratoire dÉtude et de Recherche sur lÉconomie, les Politiques et les Systèmes Sociaux). En 2013, avec dautres chercheurs, il a publié une étude intitulée « Pratiques agricoles pour la réduction des produits phytosanitaires, le rôle de lapprentissage collectif ». Cette étude sappuyait sur le cas de la coopérative Qualisol, basée dans le Tarn-et-Garonne, qui a travaillé sur les possibilités daccompagnement de ses adhérents vers des pratiques plus économes en intrants. Jean-Pierre Del Corso revient ainsi sur les principaux enseignements de cette étude, tout en expliquant le rôle du collectif et des leaders dans les changements de pratiques. Le second article retranscrit une interview de Catherine Milou. Cette dernière effectue une thèse CIFRE auprès de la coopérative Qualisol. Dans ce cadre, elle a animé et étudié trois GIEE portés par Qualisol (dont un en bio) et qui ont tous les trois un objectif de création de filières territorialisées « légumes secs ». Catherine Milou explique en quoi ces collectifs ont permis de penser des actions communes au profit des agriculteurs et des consommateurs.
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En direct de lInao : La gestion des dérogations individuelles fait peau neuve
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurEn agriculture biologique, déroger aux règles de production nest possible que dans certains cas spécifiques détaillés par le règlement (CE) n° 889/2008. Les dérogations sont avant tout permises pour que les producteurs bio puissent faire face à des situations exceptionnelles (ex : mortalité, aléas climatiques ). Les demandes sont gérées au cas par cas par lInao. Ces dernières se faisaient jusqualors par la voie papier : le producteur remplissait un formulaire spécifique et lenvoyait à son organisme de contrôle. Ce dernier appréciait la demande, émettait un avis, puis les transmettait à lInao. Après instruction, lInao envoyait sa décision par courrier au producteur et informait lorganisme de contrôle. Depuis juin 2020, une saisine par voie électronique est possible pour les six dérogations suivantes : attache des bovins, mixité des cultures pérennes, mixité pour les superficies destinées à la recherche ou à lenseignement agricole, production parallèle en cas de production de plants et/ou de matériel de reproduction végétative et en cas de production de semences, mortalité danimaux, perte fourragère. Cette voie dématérialisée facilite les échanges dinformations. En parallèle de cet article, un encart est réservé à linterview de Magalie Dupuy, référent AB à lInao - Délégation territoriale Auvergne-Limousin. Elle explique quelle part représente lactivité « dérogations » dans son travail et comment la saisine par voie électronique va impacter le traitement des demandes.
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En direct de l'Inao : LInao : un maillage territorial fort
Nicolas WEBER, Auteur ; Olivier CATROU, AuteurLInstitut national de lorigine et de la qualité (Inao) est un établissement public qui regroupe près de 250 agents. Sa mission est daccompagner les opérateurs qui revendiquent un Signe officiel didentification de lorigine et de la qualité (Siqo) : AOP, IGP, STG, Label rouge et Agriculture Biologique. Concernant plus spécifiquement le label AB, deux services sont rattachés au siège social basé à Montreuil : un pôle national qui coordonne laction des agents et qui assure le secrétariat du Comité national de lagriculture biologique (Cnab), et un service contrôle transversal qui assure la supervision de la certification. Ces services sappuient sur huit délégations territoriales (une par région administrative), dont les agents assurent plusieurs fonctions : les référents bio sont les interlocuteurs des professionnels, les experts apportent leurs connaissances sur des filières et des thématiques spécifiques (algues et aquaculture, apiculture, intrants ), les évaluateurs techniques sont chargés dauditer les organismes certificateurs, et les correspondants sont entre autres chargés dinstruire les demandes de dérogation individuelle. La majorité des agents en charge du suivi du label AB sont en région. Cet article est complété par linterview de Nicolas Weber, référent bio à la Délégation territoriale Occitanie de lInao. Il explique ses différentes activités, ainsi que la manière dont il aborde larrivée du nouveau règlement bio.
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En direct de lInao : Le traitement des manquements : entre pédagogie et sanctions
Olivier CATROU, AuteurEn cas de manquement à la réglementation européenne sur lAB, chaque Etat membre a la charge de mettre en place les mesures et les sanctions à appliquer. Depuis 2014, en France, il existe un catalogue national de traitement des manquements qui définit les types de manquements et les mesures à appliquer. Il distingue notamment les manquements non altérants vis-à-vis du caractère biologique du produit, donnant lieu à une demande daction corrective et parfois à un avertissement, et les manquements altérants. Ces derniers, classés selon leur gravité en irrégularité ou infraction, peuvent donner lieu au déclassement de lots, de parcelles ou danimaux, à la suspension partielle de la certification ou encore à la suspension, voire le retrait, de lhabilitation. Si lInao rédige le catalogue, cest aux organismes certificateurs de lappliquer. Qualisud, organisme certificateur (OC), présente ses procédures pour lapplication du catalogue. Les décisions des OC étant considérées comme des décisions administratives, les recours se font devant les juridictions administratives, sachant quil est possible de solliciter en premier lieu un recours gracieux auprès de son OC. A ce jour, il nexiste pas de catalogue européen sur les mesures à prendre en cas de manquement ; cependant, la Commission Européenne conduit actuellement un travail dharmonisation entre Etats membres sur ce sujet.
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La distribution s'engage
Jean HARZIG, AuteurDans cet article, six enseignes de la distribution, dont Biocoop (les autres n'étant pas spécialisées en bio), répondent à plusieurs questions sur leur approvisionnement en fruits et légumes, ainsi que sur le devenir de leurs points de vente. Lune dentre elles concerne la régression des fruits et légumes français dans leurs rayons. A cette question, Biocoop répond que 80 % de son chiffre daffaires (tous produits confondus) est réalisé sur des produits français et que 30 % de ses fruits et légumes sont locaux (lapprovisionnement étant directement géré par les magasins). Une autre question concerne la répartition des risques et des bénéfices tout au long de la chaîne de valeurs : du producteur au consommateur, en passant par le commerce. Biocoop refuse que les agriculteurs soient une variable dajustement. Cest pourquoi cette enseigne développe le commerce équitable et travaille uniquement avec des groupements de producteurs, ce qui permet de mieux gérer les aléas du marché, tout en construisant une politique de prix à partir des coûts de production. Une autre question porte sur la crise Covid-19 qui a bousculé léchiquier de la distribution alimentaire. Face à ces changements, Biocoop explique vouloir développer le e-commerce.
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Dossier : Alimentation 100 % bio des monogastriques : Un défi avec encore des freins à lever
Frédéric RIPOCHE, AuteurPour les monogastriques bio, une alimentation 100 % bio sera bientôt la règle, à lentrée en application du nouveau règlement européen, avec encore une dérogation jusquen 2025 pour les jeunes animaux. Les acteurs de ces filières se sont emparés de cette question depuis longtemps : les avancées sont nombreuses, certains ont même passé le cap du 100 % bio, mais les défis restent nombreux. Quid des performances ? Quels défis techniques ou organisations pour les fabricants ? Quelles sources de protéines et quelle origine géographique pour ces dernières ?... En s'appuyant sur des témoignages de responsables, de fabricants ou encore déleveurs, ce dossier fait le tour de la situation. Les solutions mises en place, ou en cours de test, sont diverses et elles apportent plus de cohérence face aux demandes sociétales. Il faut aussi tenir compte du défi dun approvisionnement local, France tout au moins. Le 100 % bio fait bouger les lignes. Il sous-entend notamment une grande diversité de matières premières bio, en lien avec les assolements, au lieu du seul soja. Il amène aussi à repenser les logiques délevage, notamment en pondeuses : il ne faut peut-être pas chercher à faire comme « avant » et envisager des repères délevage différents (pic de ponte à des âges différents, par exemple, ou des souches de pondeuses plus rustiques), dautant plus quil faudra tenir compte des nouvelles règles du futur cahier des charges en termes daccès à lextérieur et de parcours pour les monogastriques.
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Dossier : Le bio passe à la vitesse supérieure
RÉUSSIR GRANDES CULTURES, Auteur ; Gabriel OMNÈS, Auteur ; Charles BAUDART, Auteur ; ET AL., AuteurLa consommation de produits bio a connu une accélération de sa croissance avec la COVID-19. Cette croissance a notamment concerné les produits de base dépicerie comme la farine, les pâtes. Longtemps à la traîne, les exploitations en grandes cultures sont de plus en plus nombreuses à passer en AB avec, depuis 3 ans, un fait nouveau : la conversion de grandes structures, à haut potentiel. Aussi, même si la consommation croît, se pose une question : existe-t-il un risque de surproduction par exemple, alors que la collecte de blé tendre bio en 2019 a permis de répondre à la demande ? Pour les acteurs des filières interrogés dans ce dossier, face aux risques, limportant est de construire des filières assurant un prix juste aussi bien pour le producteur, les acteurs de laval que le consommateur, grâce à la concertation et à la contractualisation notamment. Cependant, le développement actuel soutenu de la production en grandes cultures bio impose à la filière de « tenir le régime », en particulier en mettant en place les outils de collecte et de stockage adaptés. Par ailleurs, les nouveaux convertis en grandes cultures font bouger les lignes avec la conversion de grandes surfaces mais aussi avec leurs questionnements, comme le montrent les quatre producteurs qui témoignent ici. En effet, si le passage en bio est souvent, pour eux, synonyme de nouvelles perspectives pour leur métier et leur avenir, cela saccompagne aussi de réflexions sur leur système, comme par exemple la réintroduction danimaux. Maintenir les rendements et le potentiel des sols sur le long terme en AB est une question-clé : cela passe par le développement de la vie du sol, la nécessité de pouvoir avoir accès à une quantité suffisante de matière organique ou encore lanticipation de la question du phosphore.
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Dossier : Changement climatique : Les leviers pour adapter ses vergers
Marion COISNE, AuteurEn arboriculture, les impacts du changement climatique vont saccentuer ces prochaines années : épisodes climatiques extrêmes, hausse des températures, apparition de nouveaux ravageurs La filière bio se mobilise pour trouver des adaptations afin de pouvoir continuer à produire. Ce dossier, composé de six articles, apporte le point de vue dexperts sur cette problématique et décrit certains leviers déjà mis en place par des arboriculteurs. Il commence par une interview de Sylvaine Simon et Laurent Brun, deux ingénieurs de recherche à lInrae de Gotheron (Drôme), qui expliquent les impacts actuels et à venir du changement climatique, les particularités de la bio et qui décrivent le verger du futur. Le second article évoque différents dispositifs mis en place pour évaluer les impacts du réchauffement climatique. Il liste également quelques pistes dadaptation : application de kaolinite avant la canicule, gestion de lirrigation, adaptation de la taille, changement de variétés (voire despèces ou de cultures). Larticle suivant est une interview dAudrey Trévisiol (de lAdeme). Elle décrit une méthode danalyse qui permet de définir des stratégies dadaptation à léchelle des filières. Le quatrième article est consacré à lévolution des bioagresseurs : avec lévolution du climat, ces derniers seront probablement plus voraces et virulents. Les arboriculteurs bio devront alors adapter leurs pratiques pour trouver un nouvel équilibre biologique. Enfin, ce dossier est clôturé par deux témoignages darboriculteurs bio. Stéphan Charmasson est basé dans les Bouches-du-Rhône. Il cultive plus de treize espèces (dont certaines peu fréquentes en France : baie de goji, feijoa, grenade ) en prévision de lévolution du climat dans larc méditerranéen. Philippe Sfiligoï, basé dans le Lot-et-Garonne, mise sur de nouvelles variétés et étudie le stockage de leau dans ses sols.
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Dossier : Les clés dune méthanisation vertueuse
Costie PRUILH, Auteur ; Bernard GRIFFOUL, Auteur ; Véronique BARGAIN, Auteur ; ET AL., AuteurLa France compte actuellement près de 600 unités de méthanisation agricole. Plus de mille trois cents autres unités seraient en projet. Bien quelles puissent contribuer au maintien de lélevage, les controverses liées aux méthaniseurs se sont multipliées, ces dernières années. En cause, des pollutions provoquées par certaines unités ou des systèmes trop dépendants des cultures qui, lors de sécheresses, font monter les enchères sur les fourrages et co-produits nécessaires aux éleveurs. Il est essentiel que lemballement pour la méthanisation naboutisse pas au montage de projets peu cohérents ou qui ne sinscriraient pas dans leur territoire. Ce dossier, consacré à la méthanisation vertueuse, commence par expliquer pourquoi et comment la méthanisation agricole, quelle soit petite, moyenne ou très grande, peut être agroécologique et participer au développement territorial. Dans une interview, Jean-Marc Onno, président de lAAMF (Association des agriculteurs méthaniseurs de France), décrit le modèle défendu par lAAMF, ainsi que les différents travaux réalisés par cette association pour que les ateliers de méthanisation soient plus cohérents (maîtrise technique, guide de bonnes pratiques, charte ). Les deux articles suivants apportent des informations sur la valorisation des co-produits de la méthanisation : lun explique comment le digestat, sil est bien utilisé, peut être bénéfique en matière de fertilisation ; lautre présente lun des premiers méthaniseurs avec récupération de CO2 (le biogaz est constitué à 55 % de CH4 et à 45 % de CO2, ce dernier peut être utilisé pour les tomates sous serre). Ce dossier fournit ensuite les principaux résultats dun suivi, réalisé par lInstitut de lÉlevage durant un an, sur deux petites unités de méthanisation : ces dernières sont rentables à condition de viser une autonomie en intrants la plus complète possible. Le dernier article présente une très grande unité de méthanisation, lunité Agrimaire (3 600 kW de puissance), qui sinscrit dans un objectif déconomie circulaire et repose à 85 % sur des effluents délevage qui proviennent de 110 fermes.
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Dossier : Covid 19
Mylène LESAGE, Auteur ; Ludovic BILLARD, Auteur ; Valérie CHAILLOU-FÉVRIER, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier est consacré à la gestion de la crise Covid-19 par Biolait. Pour rappel, le premier confinement a duré 55 jours, du 17 mars au 11 mai 2020, cest-à-dire durant le pic de production printanier du lait. Lorganisation du travail à Biolait, durant cette période, est tout dabord détaillée : des réorganisations ont dû être mises en place dans lurgence afin de respecter les mesures gouvernementales et léquipe de salariés a dû se mobiliser pour maintenir lactivité. Les membres du conseil dadministration de Biolait expliquent également comment ils ont vécu cette période et surtout ses conséquences sur le mode de gouvernance de ce collecteur. Plusieurs articles portent ensuite sur la monotraite (moyen mis en place pour réguler la production de lait) : trois fermes bio, dont une avec un robot de traite, expliquent comment elles ont mis en place cette pratique, les avantages et les inconvénients. Dautres conséquences du confinement sur les élevages laitiers sont également évoquées : un éleveur explique quil a pu emprunter des routes pour que ses vaches puissent aller pâturer des parcelles habituellement inaccessibles, deux autres fermes ont augmenté la transformation laitière et adapté leur organisation de travail afin de répondre à la demande des particuliers, dautres (qui vendaient une part de leurs produits à la restauration collective) ont créé de nouveaux débouchés tels que des drives fermiers Ce dossier est clôturé par linterview de Pierre Maugein (éleveur) qui explique en quoi Biolait facilite la vie des producteurs qui transforment une partie de leur lait.
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Dossier : Une réelle alternative technique et politique aux pesticides
Christine RIBA, Auteur ; Sophie CHAPELLE, Auteur ; TRANSRURAL INITIATIVES, Auteur ; ET AL., AuteurPNPP (Préparation naturelle peu préoccupante) est une appellation donnée par ladministration pour qualifier certains purins, extraits végétaux, substances minérales Ces préparations naturelles sont bien souvent directement issues de savoir-faire paysans et appartiennent au domaine public. Elles représentent de véritables alternatives pour saffranchir des pesticides de synthèse. Toutefois, certaines plantes ne sont pas autorisées dans ces préparations, telles que la consoude, la fougère ou encore la rhubarbe. La Confédération paysanne demande à ce que toutes les parties des plantes consommées dans lalimentation humaine et animale, ainsi que les plantes, minéraux et produits animaux utilisés depuis des années sans aucun problème, soient autorisés. Ce dossier commence par présenter la législation qui encadre lutilisation des PNPP, au travers de lentretien croisé de Jean-François Lyphout, fondateur de lAssociation de défense des PNPP (Aspro-PNPP), et de Jean Sabench, responsable du dossier PNPP pour la Confédération paysanne. Des témoignages de producteurs qui utilisent ces préparations sont ensuite retranscrits, dont ceux de : Philippe Houdan, un céréalier bio de Côte-dOr qui cultive 380 ha ; Christelle Bouty Bibard, une maraîchère du Lot-et Garonne ; Philippe Rotin et Attoumani Wa-Soha Attou, deux paysans basés en Guadeloupe et à Mayotte. Des rencontres organisées en 2019 autour des PNPP, dans plusieurs départements, sont ensuite évoquées. Elles avaient pour objectif de générer des échanges entre préparateurs et utilisateurs. Ce dossier présente également les principaux résultats dune étude menée par la Confédération paysanne auprès dune quarantaine de producteurs qui utilisent des PNPP, avant de conclure sur limportance de changer la réglementation pour que celle-ci autorise lusage dune plus grande diversité de substances naturelles.
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Dossier : Surgreffer : Témoignages et conseils
Catherine GERBOD, Auteur ; Justine GRAVÉ, Auteur ; Xavier DELBECQUE, AuteurAlors que le changement climatique semble saccélérer et que les attentes des consommateurs sont en train dévoluer rapidement vers des vins plus frais et moins alcoolisés, l'évolution de la vigne reste naturellement plus lent. Néanmoins, pour faciliter ladaptation des cépages à ces nouvelles attentes, il est possible dutiliser le surgreffage. Cette technique permet de gagner du temps en profitant de lenracinement du cep, mais elle reste peu pratiquée en France. Cependant, le surgreffage ne doit en aucun cas se substituer au renouvellement classique de la vigne et plusieurs conditions limitent son utilisation. Ce dossier commence par restituer les témoignages de deux viticulteurs (en agriculture biologique et biodynamique) qui pratiquent le surgreffage depuis plusieurs années. Vincent Fleith est installé en Alsace, sur un domaine de 10 ha. Dans les années 2000, il a fait le choix de surgreffer pour faire évoluer ses cépages et résoudre ainsi des problèmes agronomiques et commerciaux. Jean-Baptiste Duquesne est installé dans le Bordelais. Il a construit sa stratégie de marque sur des cépages oubliés et a pu, grâce au surgreffage, produire ses premières cuvées seulement trois ans après lacquisition de son domaine. Une interview dOlivier Yobregat, ingénieur à lIFV Sud-Ouest, permet dapporter des informations complémentaires sur cette technique. Pour lui, le surgreffage est un investissement en temps et en argent, mais il devrait être davantage employé pour répondre au marché. Ce dossier est clôturé par des informations liées aux prestations de services : le surgreffage demande en effet souvent lintervention dune entreprise extérieure et cet article apporte des conseils sur la démarche à suivre. Ce dossier est également enrichi de nombreux encarts. Lun dentre eux décrit les deux types de greffes utilisées pour le surgreffage (T-bud ou Chip-bud).
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Dossier Viande Bio : La viande bio ignore la crise
François D'ALTEROCHE, Auteur ; Nicole OUVRARD, Auteur ; Catherine GERBOD, Auteur ; ET AL., AuteurLa viande bovine biologique suit la tendance générale de lAB et continue donc son développement. La crise de la Covid 19 a plutôt conforté lengouement pour la bio, même si les données statistiques 2020 ne sont pas encore connues : il faudra notamment voir léventuel impact de la crise économique prévue pour lautomne. Ce dossier, après un retour sur les chiffres relatifs à la croissance de lAB, présente une interview croisée des responsables du Synabio, de la FNAB et de lAgence Bio, pour qui le développement de cette agriculture se poursuivra, avec parmi les points-clés, la question des aides publiques, la place de lAB dans la future PAC ou encore le risque de décroissance de la démographie agricole dans les prochaines années. Par ailleurs, des références technico-économiques issues du Massif Central montrent la diversité des systèmes allaitants biologiques, avec des stratégies de commercialisation elles aussi diverses, pouvant associer vente directe et circuit long, et plusieurs productions (veaux, génisses, bufs ). Cest ce quillustre notamment lexploitation bio corrézienne du GAEC des Gariolles, qui associe plusieurs ateliers (noix, volailles ) à la production de viande qui représente plus de 50% de son chiffre daffaires global. Elle produit notamment des veaux rosés, commercialisés en vente directe ou par le biais de la Société coopérative agricole Le Pré Vert. Cette dernière, en 100 % bio, sest largement développée ces 20 dernières années en diversifiant ses débouchés, notamment la restauration hors domicile. Enfin, ce dossier revient sur un des enjeux techniques clés en viande bovine biologique : la production danimaux finis plus jeunes (difficulté avec les races allaitantes françaises en limitant la consommation de concentrés ; croisement avec de lAngus testé sur la ferme expérimentale de Thorigné d'Anjou).
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Durable : Manger au plus que parfait ?
Lucie GILLOT, AuteurQuest-ce que manger durable ? Certes, la FAO a donné, en 2010, une définition de référence et consensuelle de ce quest une alimentation durable : « Les régimes alimentaires durables contribuent à protéger et à respecter la biodiversité et les écosystèmes, sont culturellement acceptables, économiquement équitables et accessibles, abordables, nutritionnellement sûrs et sains, et permettent doptimiser les ressources naturelles et humaines ». Cependant, face à cette définition globale, quels critères pour évaluer si un régime alimentaire est durable ? Par ailleurs, comme le montre la diversité des résultats des scénarii existant à ce jour sur ce que pourrait être une alimentation durable en France, en Europe ou dans le monde à lhorizon 2050, il est difficile de savoir vers quoi tendre exactement et quels leviers mobiliser pour changer. Au-delà de définir quelle alimentation durable mettre en place, se posent aussi des questions politiques et de gouvernance : quels sont les moyens à disposition du citoyen pour agir, s'il souhaite vraiment semparer de cette question et aller au-delà du simple achat ponctuel de produits biologiques ou équitables ? Quelle place pour les acteurs de loffre et les industriels qui, même sils déclarent quil faut changer, risquent de vouloir piloter les choses à leur bénéfice ? Quel rôle pour des acteurs comme les villes ou les métropoles qui semparent de plus en plus de ces questions et sont peut-être plus en capacité d'avoir du poids face au secteur agroalimentaire ? Au-delà des actions « petit pas par petit pas », il semble important maintenant dagir à des échelles plus grandes pour insuffler un véritable changement, identifier les leviers dactions véritablement transformateurs et développer une vision globale, en commençant peut-être par la gouvernance, avec un rééquilibrage les pouvoirs entre les divers acteurs concernés.
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Elevage : Choisir l'alimentation lactée des jeunes caprins
Frédéric RIPOCHE, AuteurProblèmes sanitaires, coût, travail, nouvelle réglementation autant de facteurs à prendre en compte pour choisir ses pratiques dallaitement des chevreaux en élevage bio, entre lait maternel, de vache, en poudre, ou encore lait acidifié ou thermisé. En Auvergne-Rhône-Alpes, des travaux ont été conduits de 2016 à 2019 pour étudier plusieurs de ces pratiques, avec un premier résultat-clé : lacidification du lait maternel napporte pas de solution miracle au niveau sanitaire. En effet, cette technique ne permet pas un assainissement pour les virus responsables du Caev et les mycoplasmes. Par contre, cela peut être une solution pour limiter les diarrhées et le travail de distribution, ce lait pouvant être donné en une fois, avec mise à disposition pendant 12h dans un multi-biberon à température ambiante. Pour le lait de vache, lacidification peut le rendre plus digestible, mais il faut pouvoir sapprovisionner facilement et bien sûr en AB. La thermisation du lait maternel reste la meilleure solution pour le volet sanitaire mais le travail peut sen trouver fortement augmenté, en particulier selon le matériel utilisé. Le taxi-cuve est un matériel intéressant mais coûteux. S'il est encore possible, en 2020, en élevage biologique, d'utiliser du lait en poudre conventionnel (pour raison sanitaire), la future législation vise au 100 % bio. Certes, il existe aujourdhui des laits reconstitués bio, mais ils restent chers et la présence dans leur composition de certaines matières grasses végétales pose problème avec le nouveau cahier des charges. Autre pratique : le lait sous la mère mais avec des risques sanitaires. Il nexiste donc pas de solution idéale et les éleveurs, comme le montrent les témoignages repris dans ce document, ont des pratiques diversifiées selon leur système. Par ailleurs, leurs questionnements restent nombreux, en particulier face à la nouvelle législation.
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Elevage - Des veaux sous nourrices
Frédéric RIPOCHE, AuteurLélevage de génisses de renouvellement sous nourrices fait lobjet dune recherche, depuis 2016, à la Ferme expérimentale de lINRAE de Mirecourt, dans le cadre dune expérimentation système en bio, conduite en herbivorie stricte. Les mises-bas sont regroupées au printemps, ce qui permet davoir assez danimaux de même gabarit pour les adoptions. Après 24 h sous leur mère (pour le colostrum), 4 à 5 jours en nurserie en case collective, les veaux sont réunis à 3 avec une nourrice, une vache choisie pour des problèmes de cellules, de boiteries ou de reproduction, mais surtout avec un bon caractère maternel. Une fois adoptés, les veaux vont au pâturage avec leur nourrice et ne sont alors nourris quà lherbe. Rentrées en bâtiment en novembre, les génisses sont sevrées à 7 ou 8 mois. Létude montre que la période critique est la phase dadoption. Cependant, les résultats sont là : bonne croissance des génisses, bonne acquisition du comportement alimentaire, meilleure immunité naturelle contre les strongles, pas de problème de santé particulier, bien-être animal respecté, travail simplifié, suppression de lastreinte de distribution de lait. Prochaine étape : étudier cette pratique dans le cas de vêlages dautomne. Deux éleveurs bio, lun en Meurthe-et-Moselle et lautre en Bretagne, qui pratiquent lélevage de génisses sous nourrices depuis respectivement 3 et 11 ans, font les mêmes retours sur les avantages de cette pratique et soulignent aussi limportance de bien veiller à la phase dadoption.
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L'entretien : « Remplacer les produits animaux par des substituts plus rentables »
François D'ALTEROCHE, AuteurDans cette interview, Jocelyne Porcher, directrice de recherches à lInra, explique la collusion dintérêt quil existe entre certaines associations de défense des animaux et des start-up qui développent la « viande cellulaire », aussi appelée « viande in vitro ». Ces start-up ambitionnent en effet dexclure les produits animaux de notre alimentation au nom de la « cause animale ». Pour y parvenir, elles soutiennent des associations de défense des animaux pour que ces dernières leur préparent le terrain. Jocelyne Porcher dénonce ainsi le fait de vouloir remplacer des produits animaux par ce type de substituts.
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Filière lait bio : Touchée, mais plutôt épargnée
Frédéric RIPOCHE, Auteur ; Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurMalgré quelques complications logistiques durant la période Covid-19, la filière lait bio a su sadapter et semble avoir été plutôt épargnée. Selon les prévisions, les prix devraient se maintenir grâce au soutien de certains opérateurs de la filière et à la régulation des volumes. Il faut rappeler que cette crise est survenue au printemps, cest-à-dire en plein pic de production laitière. En avril et mai 2020, 100 millions de litres de lait ont été collectés. Le Cniel (interprofession) a alors préconisé de diminuer les volumes. Au final, le déclassement technique du lait bio en lait conventionnel na pas été beaucoup plus élevé que les autres printemps (le pic de production printanier entraîne souvent des difficultés logistiques qui conduisent à des déclassements vers le conventionnel). Sur le premier trimestre 2020, le prix moyen du lait bio était de 491 /1000 L. Au second trimestre, le prix a baissé entre 60 et 90 . Pour les mois à venir, les opérateurs annoncent plutôt une croissance continue, estimée à 1%. La France se démarque ainsi avec ses volumes et ses prix en hausse, alors que ceux des autres pays européens stagnent ou diminuent. Par ailleurs, la consommation de certains produits laitiers bio (lait liquide, beurre, crème) a été renforcée durant le confinement. En complément de cet article, un encart est consacré à linterview de Théophile Jouve, directeur général de Biolait (principal collecteur de lait bio), qui explique comment cette coopérative a géré la crise Covid-19.
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Forum végétable : Production, sourcing, commerce : changement dépoque ?
Cécile PRALY, Auteur ; Jean HARZIG, AuteurUn engouement pour le sourcing local/national est actuellement observé en France. Ce mouvement vient nouer ou renouer des liens entre des acteurs qui ne se connaissaient pas ou plus, et questionne lévolution des relations entre la grande distribution et la production. Les différents articles qui composent ce dossier aident à décrypter et à illustrer les impacts de ce mouvement. Le premier article se focalise sur la vague du « local » : il définit ce que lon entend par sourcing local et rapporte une interview de Burkhard Schaer, un consultant spécialiste des filières bio et durables qui suit lévolution, depuis 10 ans, du sourcing local des magasins bio spécialisés. Le deuxième article sintéresse aux plateformes françaises de produits locaux : alors que les marchés de gros qui proposaient ce type de produits souffraient dune image désuète au début des années 2000, ils sont devenus des acteurs incontournables des circuits alimentaires régionaux. Larticle suivant rapporte les témoignages de deux grossistes spécialistes de la clientèle RHD : ils expliquent comment la demande grandissante de produits locaux fait évoluer en profondeur le travail de leurs acheteurs, ainsi que leurs partenariats avec des producteurs. Enfin, le dernier article illustre un nouveau type de partenariat entre des points de vente et des fournisseurs. Il sappuie, pour cela, sur lexemple des Alliances locales. Ces dernières sont des engagements directs et autonomes entre des adhérents E.Leclerc (points de vente) et des entrepreneurs locaux (fournisseurs), afin dassurer un approvisionnement local et de faire reconnaître ce savoir-faire par les consommateurs.
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La géobiologie en élevage
Candice MONTAGNE, AuteurUne fois toute la conduite technique passée en revue, si un problème chronique persiste dans un élevage (ex. taux de cellules très élevés, diarrhées chroniques ), il peut être intéressant de faire appel à la géobiologie. Cette discipline est létude de linfluence de tous les environnements (naturels ou non) sur la vie. Il existe des formations qui permettent aux éleveurs de sy initier. On peut aussi recourir à la géobiologie en amont de linstallation dun bâtiment. Dans son intervention, un géobiologue va étudier la présence possible de perturbations de deux types : celles liées au sous-sol et à lenvironnement naturel et celles liées à lenvironnement technologique. Pour la première catégorie, des failles dans le sol, avec ou sans présence deau, les passages deau ou encore les réseaux magnétiques peuvent amener à perturber le bon état de santé dun troupeau. Cest ainsi quune faille peut dévier un champ électromagnétique vers la surface, ce qui peut poser problème dans un bâtiment car les animaux y sont très sensibles. Pour les perturbations dorigine technologique, plusieurs causes possibles, en plus déventuelles lignes hautes tensions : prise de terre insuffisante ou absente dans les bâtiments, champs électriques ou magnétiques liés aux câbles électriques, surtout sils sont mal isolés (dégâts de rongeurs par ex.), ondes liées au wifi Les perturbations dorigine électrique peuvent provoquer des courants vagabonds qui vont gêner les animaux ; de même, ces derniers peuvent être perturbés par les ondes. Le diagnostic permet ensuite de mettre en place des mesures de correction, dont il faudra suivre les effets afin de les ajuster éventuellement.
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L'interview du mois : Michel Reynaud : Recréer des liens entre citoyens et agriculteurs
Cécile PRALY, AuteurMichel Reynaud est cofondateur et vice-président dEcocert. Interviewé, il donne son analyse vis-à-vis de la crise agricole française actuelle, quil associe notamment à un problème de liens à recréer entre les citoyens et les agriculteurs. Pour en sortir, Michel Reynaud définit un ensemble de leviers possibles, allant de la définition dobjectifs ambitieux pour répondre aux enjeux contemporains, avec un fort engagement des opérateurs privés et des filières à la reconnaissance politique de lacte dachat du consommateur, en passant par un partage des coûts liés au changement de système. Michel Reynaud insiste sur les labels de commerce équitable, qui proposent déjà une méthode permettant de réunir les parties prenantes et de fixer des prix justes.
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Laurent Cassy, président des Vignerons Bio Nouvelle-Aquitaine
Frédérique ROSE, AuteurLaurent Cassy est un viticulteur et un céréalier bio basé en Gironde. En 2019, il a été élu président des Vignerons Bio Nouvelle-Aquitaine. Cette association regroupe 300 adhérents et a pour objectif de défendre les vignerons bio de cette région et de promouvoir leurs vins. Elle a notamment comme missions deffectuer une veille juridique (notamment sur lévolution du cahier des charges bio), danticiper les marchés en cherchant de nouveaux débouchés stables et de renforcer le conseil technique. Pour ce dernier point, elle réunit plusieurs réseaux : Fnab, Chambres dagriculture, conseil privé L'association Vignerons Bio Nouvelle-Aquitaine est également impliquée dans plusieurs programmes de recherche en lien avec la réduction des intrants en nologie et travaille en collaboration avec lIFV, luniversité de Bordeaux et lITAB. Dans cette interview, Laurent Cassy commence par détailler les différentes missions de cette association. Il explique ensuite comment se porte le marché des vins bio en Nouvelle-Aquitaine, apporte des informations sur les marchés à approfondir dans les années à venir et aborde le sujet du cuivre. En complément de cette interview, un encart décrit son exploitation. Cette dernière est composée de 51 ha de vignes et de 24 ha de grandes cultures.
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"Ma miniserre mobile, un vrai jouet ! "
Ingrid VAN HOUDENHOVE, AuteurInstallé dans la Haute-Vienne, François Rouillay, initiateur du mouvement des Incroyables Comestibles, en France, en 2012, a accompagné le développement de collectifs citoyens d'agriculture urbaine dans plus de 1 200 villes. Conférencier et formateur, il aime partager ses expériences et ses trouvailles. Dans cet article, il présente la petite serre mobile qu'il a conçue à partir de matériaux récupérés, depuis la naissance de l'idée jusqu'aux améliorations qu'il envisage de lui apporter, en passant par les matériaux, les étapes de réalisation et les conditions d'utilisation.
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Nouvelle réglementation européenne : « Les enjeux suscitent des débats »
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurDans un contexte de report dun an de lapplication du nouveau règlement européen de l'agriculture biologique, il reste encore à finaliser les actes secondaires qui préciseront les modalités de contrôle, détiquetage et d'échanges avec les pays tiers. Des propositions de texte circulent entre la Commission Européenne et les États membres sur ces sujets et alimentent les débats. Les organismes certificateurs travaillent à faire entendre leur voix, comme lexplique, dans cette interview, Antoine Faure, le vice-président de lEOCC, association européenne des organismes certificateurs. Parmi les sujets à enjeux, se trouve notamment la question des contrôles : si le contrôle annuel est maintenu, quid des pourcentages de contrôles additionnels et inopinés, des procédures à appliquer en situation de blocage de produits en cas de résidus de substances interdites, ou encore quid des modalités des contrôles, internes et externes, pour les certifications de groupes, dispositif jusquà présent existant pour les pays tiers mais qui sera possible à lavenir dans lUnion Européenne, avec un nombre maximum de 1000 producteurs dans un groupe. Enfin, les enjeux sont tout aussi importants en ce qui concerne la conformité dans les échanges commerciaux avec les pays tiers, dispositif qui doit remplacer lactuel système déquivalence. Un encart revient sur lobjectif de lUE de 25 % de terres en bio en 2030 et sur les leviers, à définir, pour y arriver, via par exemple la prochaine PAC.
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Ovins viande dans le Massif Central : Optimiser ses performances à lherbe
Frédéric RIPOCHE, AuteurLa question de la valorisation de lherbe pour lengraissement des agneaux est un point-clé dans le Massif Central, important bassin de production de viande ovine, avec des contextes pédoclimatiques très variables et parfois peu productifs, et où la rentabilité des élevages ovins bio nest pas toujours facile. Dans le cadre du projet BioViandes Massif Central, sur sept départements de ce territoire, des élevages ovins biologiques ont été enquêtés. Ces élevages avaient une bonne valorisation de lherbe, étaient économes en concentrés et proposaient une production répondant aux besoins de la filière. Il ressort de l'enquête que ces systèmes mettent en place diverses solutions : un chargement adapté au potentiel du système, des vitesses de croissance différentes avec une production par lot, des agnelages parfois à diverses dates, des agneaux de report, la réalisation de divers croisements ou encore une gestion optimisée de lherbe, avec combinaison de plusieurs ressources fourragères (prairies naturelles, temporaires à flore variée, méteils, parcours ), en particulier pour faire face aux sécheresses de plus en plus nombreuses et marquées. Cette diversité de solutions est illustrée par le témoignage de trois éleveurs bio du Massif Central, issus de Haute-Loire, de lAllier et de lAveyron, et pilotant chacun des systèmes très différents, avec des troupeaux comptant de 90 à 750 brebis, mais tous avec la volonté de valoriser lherbe au mieux, selon les potentiels du système, et avec des questionnements récurrents face aux sécheresses.
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Le pari fou du bio
Nelly PEGEAULT, AuteurEn 1970, Claude Aubert, qui était entre autres rédacteur en chef de la revue Nature & Progrès, avait publié « LAgriculture biologique : une agriculture pour la santé et lépanouissement de lhomme. ». Cinquante ans plus tard, après une longue carrière au service de la bio, il publie « Le pari fou du bio ». Dans ce livre, il témoigne du contexte difficile et des combats à contre-courant quont dû mener les pionniers de la bio à une époque où triomphait lagriculture chimique et industrielle. Cet article retranscrit une interview de Claude Aubert, suite à la parution de ce livre. Il commence par expliquer dans quel but il a écrit cet ouvrage : faire découvrir, surtout aux jeunes générations, lagriculture bio, comment elle est née, ses acteurs Il est ensuite interrogé sur son combat pour faire émerger la bio dans nos sociétés, et notamment sur ce qui a été le plus difficile, mais aussi le plus motivant. Il est également questionné sur les polémiques qui remettent en cause certains bienfaits de la bio et il est invité à parler de la polémique qui la le plus choqué. Il est aussi amené à expliquer son point de vue sur lagriculture biologique industrielle et lagriculture de conservation. En fin dentretien, il est invité à parler de Roland Chevriot, lun des plus emblématiques présidents de lassociation Nature & Progrès (de 1965 à 1978), qui a été lun des fers de lance du développement de la bio en France.
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Pascal Doquet, président de lAssociation des champagnes biologiques
Louise JEAN, AuteurPascal Doquet est le président de lAssociation des champagnes biologiques, qui regroupe plus de 100 vignerons et Maisons de champagne. Dans cette interview, il explique lévolution du nombre de conversions chez les producteurs de champagne : après des débuts hésitants, les conversions saccélèrent et les coopératives commencent à rejoindre le mouvement. Pascal Doquet détaille les actions mises en place par lAssociation des champagnes biologiques (en lien avec Bio en Grand Est et avec les Chambres dagriculture), afin daider les vignerons lors de leur passage en bio : rendez-vous conversion, portes-ouvertes chez des producteurs bio, réunions danimation Il décrit également lorganisation de la filière et limpact que celle-ci a sur les conversions. En effet, les vignerons champenois commercialisent principalement leur production via des Maisons de champagne ou des coopératives. Or, ces dernières ont investi dans des pressoirs de plus en plus gros, ce qui signifie quil faut une quantité suffisante de raisins bio pour que ces Maisons et coopératives acceptent de les presser (ce qui bloque certains viticulteurs). Enfin, Pascal Doquet explique dans quelle direction il faudrait faire évoluer la conduite de la vigne champenoise pour faire face au changement climatique et pour faciliter sa conduite en bio.
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Pascal Morice, éleveur de porcs à Pornic : Maternité plein air et gestation en bâtiment ; Porc bio Plein air et bâtiment : Le Point avec Antoine Roinsard de lItab
Frédéric RIPOCHE, AuteurCoté bâtiment et plein air, les choses bougent en élevage porcin biologique. Avec le nouveau règlement européen de production biologique, à venir en janvier 2021, arrêt de la possibilité dexception : les bâtiments devront donner accès, à tous les stades de production, à des courettes partiellement couvertes. Cela sous-entend des mises aux normes à prévoir dans nombre délevages (ex : en engraissement, la majorité des systèmes sont avec courettes couvertes). Cela demandera de réfléchir au traitement des eaux de pluie et de la paille. A cela, sajoutent des questions de biosécurité en lien avec la peste porcine africaine qui rendent obligatoires diverses mesures pour empêcher le contact avec le gibier, avec par exemple, lobligation de poser des clôtures électrifiées des deux côtés sur des surfaces parfois importantes. Tout cela concourt à augmenter le coût des bâtiments. Dans un tel contexte, les systèmes mixant vie en bâtiment et plein air peuvent être intéressants, comme le montre notamment le témoignage dun éleveur de porcs à Pornic, qui a fait le choix davoir ses truies en bâtiment pendant les ¾ de leur gestation puis la phase de mise bas et de lactation en plein air.
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Philippe Henry, président de lAgence Bio : « Plus de diversité, plus de résilience »
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurCet article retranscrit linterview de Philippe Henry, président de lAgence Bio depuis un an et polyculteur-éleveur bio depuis 23 ans en Meurthe-et-Moselle. Dans cette interview, il est tout dabord interrogé sur limpact de la Covid-19 sur la filière bio. Il explique que le confinement a globalement donné un coup daccélérateur à la bio, avant de présenter les impacts plus négatifs que cette crise a engendré sur les filières tournées vers la restauration collective. Les questions suivantes concernent le rôle de lAgence Bio : il détaille comment l'observatoire de lAgence Bio peut aider au développement de la bio en donnant des informations quantitatives et qualitatives sur la situation française, puis présente Cartobio, un nouvel outil numérique qui permet didentifier les parcelles cultivées en bio. Il se focalise ensuite sur les enjeux liés à leau et explique les liens que lAgence Bio aimerait développer avec les Agences de leau. Au cours de l'interview, Philippe Henry est également invité à donner son point de vue sur le fonds de structuration des filières, lévolution des prix de la bio, la multiplication des labels bio équitables français et sur les moyens déviter la conventionnalisation de la bio.
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Première récolte de Robin Euvrard : Chai paré et vendanges lancées
Robin EUVRARD, AuteurTous les quinze jours, Vitisbio donne des nouvelles de Robin Euvrard, sur son site internet et à travers une newsletter. Ce jeune ingénieur agronome, non issu du milieu agricole, sest installé, en 2020, sur une parcelle de vigne située dans le Muscadet. Son témoignage permet dillustrer le parcours à linstallation de jeunes sans foncier qui arrivent à trouver des opportunités et à sorganiser pour réaliser leur projet : devenir viticulteur bio. Cet article retranscrit une interview de ce jeune producteur. Elle a été réalisée en septembre 2020, peu de temps après ses premières vendanges. Robin Euvrard explique comment il a réussi à trouver un chai, avec quel matériel il a choisi de léquiper, comment se sont passées ses premières vendanges, et il exprime son ressenti, ainsi que les multiples questions quil se pose pour la vinification.
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Les recycleurs
Antoine BESNARD, AuteurDans le Morbihan, Régis Durand et Benjamin Frézel ont repris une ferme laitière conventionnelle en 2019 et lont complètement réadaptée pour mettre en place un système en polyculture-élevage biologique. Leur projet dinstallation reposait sur la production de cultures pour lalimentation humaine. Ils cherchaient donc une ferme avec 80 ha groupés et labourables. Comme la région est principalement composée de fermes laitières, ces deux associés savaient quils avaient de fortes chances de reprendre un système quils allaient devoir réadapter à leurs besoins. Ils ont fini par trouver une ferme avec une SAU de 75 ha et 10 ha de bois. Depuis leur installation, ils cultivent 17 espèces différentes sur 50 ha (céréales, oléagineux, pommes de terre...). Trois productions animales viennent compléter les productions végétales en valorisant les prairies, les bois, ainsi que les coproduits des cultures : 20 bovins à lengraissement, cinq truies (atelier naisseur-engraisseur) et 990 poules pondeuses. Régis Durand et Benjamin Frézel reconnaissent avoir eu de la chance : le cédant de la ferme a très vite accepté lidée que le système de production allait être transformé. Il les a également autorisés à installer un bureau sur site, un an et demi avant leur installation, pour quils puissent préparer leur projet. Il a aussi converti ses terres en bio en 2018, ce qui a permis aux repreneurs de gagner un an sur la conversion et de produire des animaux directement en bio (cheptel acheté).
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Rencontre avec Emmanuel et Bénédicte Leroy, viticulteurs à Essoyes (10)
Justine CNUDDE, AuteurBénédicte et Emmanuel Leroy étaient tous les deux professeurs dEPS. En 2009, lorsque le père de Bénédicte, viticulteur dans lAube, est parti à la retraite, Bénédicte a décidé de reprendre le domaine. Elle a suivi une formation BP REA (Brevet Professionnel Responsable dEntreprise Agricole) afin de se préparer à la gestion du domaine. Emmanuel, lui, a suivi une formation de charpentier qui lui permettra ensuite de construire lui-même tous les bâtiments dont ils auront besoin. Les parents de Bénédicte nétaient pas en bio, mais ils nutilisaient déjà plus dherbicides. Après la conversion en bio, Bénédicte et Emmanuel ont décidé de convertir le domaine en biodynamie, suite à une formation avec Pierre Masson. Le domaine a été certifié Demeter en 2014, date à partir de laquelle ils ont commencé à accueillir diverses formations pour les viticulteurs souhaitant faire de la biodynamie. Dans cette interview, ils racontent leur installation sur le domaine familial, comment ils conduisent leurs vignes, comment se passe la vinification et quels sont leurs projets, en particulier comment ils envisagent d'intégrer la traction animale à leurs activités et de se lancer dans une petite production de blé à panifier.
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Rencontre avec Vincent Lauler, jeune éleveur de montagne à la ferme des Hutten et repreneur de la ferme familiale Ferme Lindgrube
Christophe RINGEISEN, AuteurComme il le raconte dans cet entretien, Vincent Lauler s'inscrit dans une longue histoire familiale d'éleveurs laitiers depuis 1838. Son arrière-grand-père, son grand-père, puis son père ont successivement apporté des transformations et modernisé la ferme de Lindgrube, à Breitenbach (67) : achat de terres, construction de bâtiments agricoles, création d'une nouvelle laiterie, développement du tourisme à la ferme... Vincent y est associé avec son père et sa mère et a engagé les démarches pour une reprise. La ferme, en bio depuis 2000, élève 50 vaches laitières de race Vosgienne, alimentées 100 % à l'herbe. Le lait est transformé sur place en yaourts et en fromages vendus essentiellement en direct. Vincent partage son temps entre la ferme de Lindgrube et la ferme des Hutten, en vaches allaitantes, sur laquelle il s'est installé après ses études agricoles. Il a converti la ferme à l'AB en 2013. Il pense, à moyen terme, réduire le troupeau allaitant pour améliorer l'autonomie fourragère des deux fermes. Il passe 35h/semaine sur chacune des fermes. A la ferme des Hutten, les 40 vaches Salers sont alimentées, là aussi, 100 % à l'herbe. Toute la production y est également transformée sur place. Vincent s'occupe de l'élevage et a lancé la vente directe de viande hachée et de morceaux sous vide. Le jeune éleveur ne manque pas de motivation, mais il veut s'appuyer sur les salariés pour gérer l'évolution des activités de la ferme. Il a un projet de séchage en grange et souhaite développer l'autonomie énergétique sur les 2 fermes.
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Restauration commerciale : Un nouveau cahier des charges au menu
Cathy PICHON, AuteurSelon une étude de lAgence BIO de 2019, 78 % des Français souhaiteraient manger des produits bio au restaurant. Un cahier des charges relatif à la restauration hors domicile à caractère commercial en agriculture biologique existe depuis 2012 ; mais dans les faits, peu de restaurateurs se sont certifiés. Ce cahier des charges a donc été revu et modifié par arrêté interministériel. La nouvelle version a pris effet au 1er janvier 2020. Elle sappuie sur deux types de certification. Lune est une certification « Quantité produit », qui est fondée sur le pourcentage des achats de denrées alimentaires bio (valeur dachat sur une base mensuelle). Elle se décline en trois catégories : + 50 % (au moins 50 % de la valeur dachat des denrées alimentaires correspond à des produits bio), + 75 % et + 95 %. Lautre est une certification « Plats et menus », ayant pour objectif didentifier un ou des plats composés à plus de 95 % de produits biologiques, ainsi que des menus réalisés uniquement à partir de produits biologiques. Cet article aide à décrypter ces nouvelles règles et apporte des précisions sur des points particuliers. Il est complété par linterview dun restaurateur (basé à Brest) qui a fait le choix de se certifier « + 75 % ».
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Sols agricoles : Une ressource précieuse
ADEME, AuteurCe dossier est consacré à la préservation des sols agricoles. Le premier article explique que les sols agricoles sont menacés par lartificialisation, lérosion et de multiples pollutions (polluants organiques persistants, microplastiques, éléments traces métalliques ) et quil est nécessaire de les protéger. Il faut en effet plusieurs siècles pour former une hauteur dun centimètre de sol et les techniques de dépollution prenant plusieurs décennies, il est donc important de réaliser de la prévention (en faisant notamment évoluer les pratiques agricoles) afin de limiter la dégradation des sols. Le deuxième article présente le GIS Sol, créé en 2001 afin de constituer un système dinformation sur les sols français pour suivre lévolution de leur qualité. Larticle suivant apporte les regards croisés dun agriculteur (Philippe Noyau) et dun ingénieur sol et environnement de lADEME (Thomas Eglin) vis-à-vis de la question suivante : pourquoi les agriculteurs doivent-ils protéger les sols et comment les aider à y parvenir ? Enfin, le dernier article est consacré au stockage du carbone dans les terres agricoles : un modèle agronomique (piloté par des images satellite) quantifie le bilan carbone dune parcelle ; ce qui permettra, à terme, dencourager les pratiques bénéfiques pour lenvironnement.
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Témoignage : "Jai formé 400 agriculteurs au pâturage tournant dynamique"
Elsa EBRARD, AuteurAujourdhui, Xavier Barat est ingénieur-conseil dans un bureau détude, de formation et de conseil en agriculture écologique, spécialisé dans ladaptation dinnovations par et avec les producteurs en systèmes polycultures élevages herbivores. Ainsi, depuis 2012, il a formé plus de 400 agriculteurs au pâturage tournant dynamique (PTD) dans le grand Sud-Ouest (Nouvelle-Aquitaine et Ouest-Occitanie). Ceci lui a permis de capitaliser des résultats intéressants sur les atouts de cette pratique sur ce territoire, sujet sur lequel il a fait un article dans « Agronomie Environnement et Sociétés », publié en décembre 2019. Parmi les conclusions principales, même si le Sud-Ouest nest pas une zone herbagère, il peut accueillir des élevages à lherbe viables grâce à un PTD maîtrisé, en lien avec des chargements adaptés aux potentiels des exploitations. Le PTD permet notamment de réduire les coûts de production (ex. moins dintrants tels que les concentrés). Il permet aussi de réduire les dépenses pour la récolte et le stockage des fourrages. Il conduit ainsi à une meilleure autonomie alimentaire. Par ailleurs, sur ce territoire, lintégration de dérobées ou de prairies à flore variée dans la rotation, en plus de l'apport alimentaire, contribue à la fertilisation des sols. Pour cet ingénieur, le PTD est une innovation favorable au développement délevages herbivores plus durables sur le Sud-Ouest. Des partenariats producteurs-conseillers-chercheurs peuvent aider à consolider les résultats liés à cette technique et à la diffuser.
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A Thierrens, le cur dEmmanuel Piot bat pour la pomme de terre ; « Le courage et lesprit pionnier de mon père étaient admirables »
Claire MULLER, Auteur ; René SCHULTE, AuteurCes deux articles sont dédiés à la culture et à la transformation de pommes de terre bio en Suisse. Le premier détaille litinéraire technique mis en uvre par Emmanuel Piot, un agriculteur en bio depuis trois ans. Avec son frère, ils cultivent 17 ha de pommes de terre sur une SAU de 96 ha. Leurs pommes de terre sont destinées à la consommation et à la multiplication. Elles sont positionnées en tête de rotation et reçoivent un engrais du commerce pour couvrir leurs besoins (elles ne reçoivent pas de fumier pour éviter les faims dazote). Emmanuel Piot fait pré-germer lui-même ses plants chaque hiver, ce qui lui permet déconomiser des charges conséquentes et dimplanter plus précocement (mi-avril), ce qui constitue, pour lui, lune des clés du succès en bio. Il veille également à laisser un espace de 95 cm tous les deux rangs de façon à créer des couloirs de ventilation. Il obtient ainsi des rendements allant de 20 à 25 tonnes par hectare. Le second article retranscrit linterview de Christoph Zweifel, le directeur de lentreprise familiale zurichoise Zweifel Pomy-Chips, spécialisée dans la production de chips. Il explique notamment ce que fait son entreprise dans le domaine du bio.
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Tiers veilleur : une nouvelle mission au service des projets
Agnès CATHALA, AuteurCet article retranscrit linterview de Sophie Bringuy. Cette médiatrice et facilitatrice de projets collectifs assure, depuis 2019, la mission de « tiers veilleur » pour le projet LabPSE - Laboratoire des paiements pour services environnementaux (un projet multipartenarial piloté par Trame). Sophie Bringuy a initialement suivi une formation au Collège des transitions sociétales et a ensuite développé une activité de personne « tierce », cest-à-dire une personne qui intervient pour accompagner des collectifs dans leurs projets (rôle de médiateur et de facilitateur). La présence dune telle personne (« tiers veilleur ») était imposée dans lappel à projets CO3 (CO-Construction des Connaissances pour la transition écologique et solidaire), dont le LabPSE a été lauréat. Les principaux avantages davoir un « tiers veilleur » sont de garantir la dimension participative des projets collectifs et de ne pas dévier des objectifs finaux. Dans cette interview, Sophie Bringuy explique plus amplement son rôle et lillustre par quelques exemples concrets.
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En triumvirat pour lagriculture bio
Theresa REBHOLZ, Auteur ; René SCHULTE, AuteurDepuis avril 2020, Knut Schmidtke, Lucius Tamm et Marc Schärer dirigent ensemble le FiBL (Institut de recherche en agriculture biologique, situé en Suisse) : Knut Schmidtke est Directeur pour la recherche, lextension et linnovation ; Lucius Tamm est Directeur pour la coopération ; Marc Schärer est Directeur pour les finances et ladministration. Chacun dentre eux a été interviewé sur ses missions, le fonctionnement du FiBL et comment ils comptent développer cet institut de recherche.
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Valérie Guillard : « Il est vraiment impératif de peser le réel bénéfice dusage de lemballage »
Jean-François BLOCH-BERTHIE, AuteurValérie Guillard est Professeure en génie des procédés alimentaires et de l'emballage à lUniversité de Montpellier. Elle est également coordinatrice du projet GLOPACK (Granting society with LOw environmental impact innovative PACKaging). Dans cette interview, elle explique les causes de lengouement des consommateurs pour les achats de fruits et légumes préemballés. Elle rappelle cependant limportance de peser le réel bénéfice dusage de lemballage plastique dans la filière fruits et légumes (en matière de conservation et de réduction du gaspillage) et limportance de réfléchir à des alternatives. Par ailleurs, pour mieux saisir les conséquences de la loi AGEC (loi parue récemment qui interdit, dès le 1er janvier 2022, lusage du plastique pour les fruits et légumes conditionnés en unité de poids inférieure à 1,5 kg), Valérie Guillard définit ce que regroupe le terme plastique et apporte des informations sur des matériaux alternatifs et innovants. Elle présente également les travaux en cours pour inventer de nouveaux matériaux plus respectueux de lenvironnement (projet GLOPACK) et décrit le rôle que doivent jouer les instituts techniques (comme le CTIFL) dans le domaine de la recherche et de lexpérimentation demballages alternatifs pour la filière fruits et légumes.
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Vigne et vin : Adaptations possibles face au changement climatique
Agnès CATHALA, AuteurLe projet Laccave a débuté en 2012 et a pour objectif de fédérer toutes les activités de recherche, conduites par lINRAE et par dautres instituts et portant sur ladaptation de la culture de la vigne et de la production du vin au changement climatique. Cest un projet de recherche pluridisciplinaire (climatologie, génétique, écophysiologie, agronomie, nologie, sociologie, mathématique, pathologie) qui sinscrit dans le méta-programme de lINRAE, Accaf (Adaptation au Changement Climatique de lAgriculture et de la Forêt). Son but est de caractériser les impacts du changement climatique et de construire des connaissances sur les stratégies dadaptation possibles pour la filière viticole, et ce, de manière concertée. Nathalie Ollat, ingénieure de recherche à lINRAE, coanime ce projet. Dans cette interview, elle décrit les impacts du changement climatique déjà visibles sur la vigne. Elle apporte également des informations sur les prévisions dévolution du climat dici 2050, détaille les conséquences à venir pour la filière viticole, ainsi que des pistes dadaptation. Elle présente aussi les principaux travaux menés dans le cadre des différentes phases du projet Laccave.
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Yves Dietrich, président de la commission vin bio de lInao
Frédérique ROSE, AuteurYves Dietrich est un vigneron alsacien, en bio depuis 1999 et en biodynamie depuis 2003. Il est également le président de la commission vin bio de lInao, depuis sa création en 2007. Ses objectifs sont de faire remonter les problématiques rencontrées par les producteurs des différentes régions viticoles, de les traiter, et surtout, de ne pas laisser des viticulteurs dans des impasses. Pour Yves Dietrich, lInao et la commission vin bio sont des lieux privilégiés où les professionnels ont la main. Dans cette interview, il explique plus particulièrement pourquoi une commission vin bio a été créée, ainsi que son fonctionnement. Il décrit les sujets quelle a traités en 2020 et, parmi ces différents sujets, en quoi la question de lacidité volatile est particulièrement compliquée à gérer et pourquoi le dossier sur les vins nature avance doucement. Yves Dietrich aborde également le sujet du cuivre : il explique comment la commission interpelle les instances sur les règles dutilisation et les ZNT. Pour finir, il effectue un point sur lutilisation de ce métal en tant quengrais foliaire.