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Edward Mitchell : il faut libérer la planète entière des pesticides de synthèse
LaRevueDurable, AuteurEdward Mitchell, écologue à lUniversité de Neuchâtel, en Suisse, sintéresse aux effets des néonicotinoïdes sur les abeilles. Au cours de cette interview, il revient sur sa dernière publication portant sur la contamination des miels du monde entier par cinq néonicotinoïdes. Apportant un état des lieux mondial, cette étude révèle que les trois quarts des miels analysés contiennent au moins une de ces substances et que 50% des abeilles y sont exposées à des concentrations létales. L'étude ne s'est pas particulièrement penchée sur les miels bio. Cependant, Edward Mitchell s'inquiète d'avoir trouvé ces pesticides même dans des régions reculées et reconnaît l'enjeu de l'apiculture biologique. Le chercheur aborde également linitiative citoyenne en cours « Pour une Suisse libre de pesticides de synthèse », dont les signatures sarrêteront le 29 mai 2018. Un état de la législation suisse, française et européenne sur les néonicotinoïdes est présenté.
Elever ses poulettes en élevage de poules pondeuses bio : Interview de Sophie Guillon, éleveuse au GAEC La Poule aux Fruits dOr à Saint-Etienne-de-Crossey (38)
Martin PERROT, AuteurSophie Guillon élève deux lots de 160 poulettes par an, de race Bovans. La poussinière est auto-construite, cest une structure bois avec des panneaux de contreplaqué marin, posée sur une dalle. Dans cette interview, Sophie Guillon explique quelles sont les principales étapes de lélevage de poulettes, comment elle gère lalimentation et quels sont les points de vigilance, notamment la nécessité davoir une bonne gestion du stress grâce à lobservation. Au niveau sanitaire, elle apporte dans leau un mélange dhuiles essentielles - HE (Phyto Z de Vétopole) à 3, 6 et 9 semaines, en prévention contre la coccidiose. Les poulaillers ont environ 2 mois de vide sanitaire. Ils sont passés au nettoyeur haute pression, puis, une fois secs, ils sont passés à la flamme, avant dêtre lobjet dune pulvérisation dun mélange dhuiles essentielles antibactériennes.
Enquête : Agriculture biologique : Le bio en ébullition
Pauline BOURDOIS, Auteur ; Vincent DEMAZEL, AuteurLagriculture biologique poursuit son développement. Cest ce que montre cet article, qui alterne présentation de chiffres et témoignages dacteurs, dont des agriculteurs. Avec une demande croissante en produits biologiques, ce développement concerne toutes les productions et se poursuit malgré dimportants problèmes dans le versement des aides à lAB (retards suite, par exemple, aux fusions des régions, ou enveloppes budgétaires insuffisantes ). Un des focus de cet article porte aussi sur la phase de conversion avec le témoignage de François Berrou, animateur qui accompagne des agriculteurs en Mayenne. Pour lui, deux clés de réussite pour mener à bien un projet de conversion : un bon calcul du budget de trésorerie pour la phase de conversion et la prise en compte du « réajustement du temps de travail » qui va varier en contenu et en rythme. A cela, sajoute limportance de sappuyer sur un réseau pour réussir son projet de conversion. Cette enquête aborde aussi la question des Cuma mixtes : elles sont, en effet, nombreuses à compter à la fois des adhérents bio et conventionnels, chacun ayant des calendriers dexploitation différents. En juillet 2016, le comité national de lAB a apporté des précisions : « un usage mixte (de matériels) est possible, dans la mesure où il est procédé à un nettoyage approprié entre les utilisations ». Ainsi, si le nettoyage est un enjeu majeur pour ces Cuma, ces dernières sont aussi sources de liens entre agriculteurs, bio et non bio, facilitant le transfert de pratiques.
Florent Guhl : "Nous sommes à un moment clé de l'agriculture biologique"
Jean-François BLOCH-BERTHIE, AuteurFlorent Guhl, directeur de lAgence BIO, a été interviewé par le CTIFL. Cet entretien revient sur les principales missions de lorganisme et fait un bilan des orientations et actions menées (Assises de la bio ). Ensuite, la place des fruits et légumes frais bio dans la consommation et la production françaises, ainsi que les évolutions à venir sont abordées : 17 % des surfaces de cultures fruitières en bio en 2016, et 8% pour les cultures légumières, avec une croissance entre 6 et 8 % entre 2015 et 2016. La consommation de fruits et légumes bio est en forte augmentation : +33 % entre 2015 et 2016. Cette tendance devrait se poursuivre. La thématique des fruits et légumes bio en restauration collective est présentée : ce secteur progresse malgré une forte demande, mais des évolutions de la part des cuisines (adaptation du personnel ), ainsi quune évolution des filières (disponibilité en quantité et de façon régulière, lavage ) restent nécessaires. Un éclairage est apporté sur la question de la réglementation. Si le règlement est identique dans lensemble de lUnion, des différences de lecture et de dérogation peuvent exister. Enfin, lexigence lors des importations est soulignée.
Gestion des prairies : Miser sur la longévité ! ; Témoignages d'éleveurs : Des prairies mieux valorisées
Frédéric RIPOCHE, AuteurDans une interview, Loïc Madeline, responsable des thématiques agriculture biologique et production de fourrages à l'Institut de lÉlevage, apporte son expertise sur les prairies, élément essentiel des élevages biologiques. Les prairies permanentes, si elles sont généralement moins productives que les prairies temporaires, présentent moins de risques : l'agriculteur connaît leur potentiel, la végétation bien en place permet de mieux gérer les adventices, etc. De plus, ces couverts permanents sont économiquement intéressants. Concernant les prairies temporaires, l'expert apporte quelques conseils pour favoriser un bon démarrage. Sont également abordées les questions de la spécialisation des prairies (fauche, pâture, mixte), des mélanges multi-espèces, dont la diversité floristique garantit une meilleure résilience aux aléas, et de l'entretien des prairies. Dans une seconde partie, trois éleveurs témoignent sur leurs pratiques de gestion des prairies : à la ferme de la Terrasse dans le Puy-de-Dôme, chez Franck Leboulanger dans le Calvados, et au Gaec de l'Herbage en Loire-Atlantique.
"Les grands distributeurs veulent davantage de bio"
Judith KOLLER, Auteur ; Katharina SCHEUNER, AuteurSuite à un sondage auprès des producteurs Bourgeon, Daniel Bärtschi, directeur de Bio Suisse, répond aux interrogations liées à laugmentation de la production bio en Suisse, et aux souhaits des producteurs. Il présente l'état de certains marchés, comme les petits fruits, les céréales de printemps panifiables, les ufs, les poulets Les autres points abordés sont la stabilité du marché, la formation continue des producteurs, la recherche, limportance grandissante du travail administratif, les problèmes découlement de la production dans certaines filières (ovin, caprin), la vente directe, les résultats de lenquête. Le rôle de Bio Suisse dans laccompagnement et linformation des producteurs est rappelé, comme dans la recherche avec le FiBL.
L'interview du mois : Claude Gruffat : Pour une bio porteuse d'un projet de société
Jean HARZIG, AuteurDans cet interview, Claude Gruffat, président de Biocoop, rappelle les valeurs fondamentales de ce réseau engagé pour une alimentation de qualité et durable pour tous. En plein essor, le réseau des Biocoop repose sur un modèle basé sur la coopération plutôt que sur les lois du marché, et sur une approche militante de l'agriculture biologique. Quatre familles d'acteurs sont associées au sein de la coopérative pour uvrer à un autre mode de production et de consommation alimentaire : les magasins bio (420), les groupements de producteurs bio sociétaires (17), les salariés associés des magasins ou de la coopérative ou des groupements de producteurs et les associations de consommateurs. Claude Gruffat s'exprime sur sa vision de la bio, les défis de l'augmentation de la demande en produits bio et l'engagement de Biocoop pour garantir une bio qui inclut des valeurs sociales et environnementales.
L'interview du mois : Florent Guhl : Dépasser la conformité ou l'équivalence
Jean HARZIG, AuteurFlorent Guhl, directeur de l'Agence BIO, rappelle le rôle et les missions de l'Agence BIO et explique les mécanismes relatifs à l'agrément des produits bio des pays tiers. 12 pays tiers disposent d'un règlement bio évalué "équivalent" au règlement européen par la Commission Européenne, et 154 pays suivis par 59 organismes certificateurs disposent d'un cahier des charges reconnu "équivalent" par la Commission Européenne. Pour Florent Guhl, le régime d'"équivalence" est plus souple et plus réaliste que les principes de conformité et de réciprocité. En effet, la question de la réciprocité pose problème, par exemple, lorsque les États-Unis interdisent les sulfites dans les vins bio alors qu'ils sont autorisés par le règlement bio de l'UE. Le principe de conformité, quant à lui, entrave l'adaptation aux spécificités du terrain. L'enjeu central reste quoi quil en soit la confiance dans le système de contrôle exercé dans le pays d'origine. Florent Guhl sexprime ensuite sur les solutions envisageables pour réduire les distorsions, dénoncées, par exemple, dans la filière banane des Antilles françaises. Il rappelle également le rôle des organismes certificateurs et des cahiers des charges.
L'interview du mois : Nicolas Sinoir, animateur national de l'Atelier Paysan : « Conjuguer innovation "low tech" et autonomie »
Jean HARZIG, AuteurL'Atelier Paysan est né de la volonté d'un groupe de maraîchers bio de Rhône-Alpes qui, au début des années 2000, se sont mis en quête d'outils adaptés à des sols lourds et difficiles et aux techniques de culture en planches permanentes. Ils ont fini par concevoir eux-mêmes, après voyages d'études et réflexions collectives, trois outils qu'ils vont fabriquer, et qu'ils feront évoluer par la suite : la butteuse à planche, le vibroplanche et le cultibutte. En 2011, portés par lidée fondatrice que beaucoup doutils pertinents sont élaborés par les paysans et que ces derniers sont un maillon essentiel dune révolution agronomique en cours, Joseph Templier, maraîcher en Isère, et Fabrice Clerc, alors technicien à lAdabio, élargissent la démarche de conception et déchange autour de la machine agricole autoconstruite. Pour lAtelier Paysan, la technique agricole sous-tend un choix de société et la machine est un vrai enjeu de politique agricole. Dans cette interview, Nicolas Sinoir, animateur national de la structure, explique en quoi le projet de lAtelier Paysan, à la fois technique et engagé, est au service dune agriculture autonome, paysanne et biologique. Il présente les actions mises en place pour accompagner, partout en France, la conception doutils adaptés, efficaces, ergonomiques, ainsi que leur fabrication en autoconstruction par des groupes dagriculteurs. L'Atelier Paysan s'engage aussi pour la relocalisation des filières alimentaires et le développement de la transformation à la ferme.
Marie Couval, adhérente du département 03
Alain GRASTEAU, AuteurMarie Couval a quitté récemment le Conseil d'Administration de Biolait, après des années à son service. Cette interview lui est consacrée. Originaire des Vosges, elle est arrivée dans l'Allier lorsqu'elle était encore enfant, avec ses parents qui étaient à la recherche d'une ferme après avoir dû vendre la leur dans les Vosges. Plus tard, après un BTA, elle a commencé à travailler au contrôle laitier, puis elle a rencontré Marc, éleveur de brebis viande, avec qui elle s'installera en 1984. Elle raconte les différentes étapes pour finalement trouver un équilibre entre élevage de brebis et de vaches. Passés en bio en 1986, ils n'ont pas réussi tout de suite à faire collecter leur lait en bio, jusqu'au jour où Biolait les a contactés. Janvier 1998, le partenariat se noue avec Biolait. Marie Couval retrace l'aventure Biolait, en tant qu'éleveuse et, à partir de 2003, en tant qu'administratrice, avec les rencontres, les difficultés, les avancées. Elle souligne la satisfaction qu'elle a eue à participer au développement de la bio sur le terrain, à voir des collègues en conventionnel oser franchir le pas de la bio et adhérer à Biolait.
Les microfermes à la loupe
Yann KERVENO, AuteurLes microfermes attirent lattention, renvoyant limage dune alternative heureuse à lagriculture industrialisée, et répondant aux demandes des consommateurs et au respect de lenvironnement. Mais elles suscitent également de vifs débats, notamment sur leur viabilité économique. Guillaume Boitel a créé, il y a plus de sept ans, une petite ferme en maraîchage bio intensif sur trois hectares, dans la Meuse. Il cultive une cinquantaine despèces et de variétés vendues en paniers via son AMAP. Il revient sur les réflexions économiques quil a menées pour son installation. Les microfermes sont nombreuses en Lorraine, où se trouvent une centaine de systèmes en maraîchage bio intensif avec de la vente directe. Nicolas Herbeth, du Groupement des agrobiologistes de Lorraine, est interviewé sur la dynamique de cette région. Enfin, Philippe Baret, professeur à lAgro de Louvain-la-Neuve en Belgique et François Léger, enseignant-chercheur à AgroParisTech, livrent leur vision respective sur les microfermes.
Optimiser en élevage caprin : "Priorités à la croissance et au pâturage" ; Des chèvres en plaine ou en montagne : S'adapter pour être cohérent
Frédéric RIPOCHE, AuteurLe parasitisme est une question clé en production caprine, en particulier dans les systèmes utilisant du pâturage. Cependant, une bonne maîtrise de la croissance et du poids des animaux est aussi un facteur de succès. Ces divers points sont abordés à travers deux articles. Le premier présente des repères, de la naissance au pâturage, issus dune interview dYves Lefrileux, de lInstitut de lÉlevage et responsable des expérimentations à la ferme caprine Le Pradel (Ardèche). Par exemple, il est important que les futures primipares aient un poids de 35 kg à la saillie. Pour atteindre cet objectif, il faut particulièrement suivre la croissance (avec notamment des pesées régulières) afin didentifier très tôt tous les problèmes, la chèvre ayant peu de capacité de croissance compensatrice. Le poids à la naissance est aussi essentiel et, de fait, il faut veiller à donner une ration riche en protéines aux femelles gestantes. Par ailleurs, il est essentiel de faire pâturer les chevrettes sur des parcelles saines toute la saison, séparées des chèvres. Le pâturage mis en place au Pradel est basé sur des blocs fourragers, ensemble de parcelles exploitées pendant 60 à 70 jours qui sont suivis dune rupture de plusieurs semaines, plus ou moins longue selon la saison, ce qui permet de réduire fortement la présence des larves infectantes qui peuvent survivre plusieurs mois. Le second article présente les cas de deux élevages caprins biologiques avec pâturage, lun en plaine (Vendée) et lautre en montagne (Hautes-Alpes). Dans ces deux élevages, les pratiques ont été réfléchies (et évoluent encore) pour renforcer la cohérence du système, selon leurs contraintes propres, avec, dans chaque cas, une vigilance au niveau pâturage et gestion du parasitisme.
Pâturer en hiver pour une ration économe
Aurélien LERAY, Auteur ; Pauline USSON, Auteur ; Aurélie CHEVEAU, AuteurLe pâturage dhiver permet un apport important dazote dans la ration à bas coût. Cet article permet un retour sur expérience par le biais dinterviews de 3 éleveurs bio bretons. Une expérimentation, lancée par le réseau FRAB en 2013, permet de répondre à diverses questions sur la période de pâturage adéquate, limpact sur la prairie et sur la flore. Elle a été conduite en Bretagne et Pays de la Loire de 2013 à 2015, et se poursuit de 2016 à 2019.
Petits fruits : Valoriser des petites surfaces
Frédérique ROSE, AuteurFlorence Assezat, technicienne au GIE Fruits rouges du Velay, basé à Saint-Jeures, en Haute-Loire, accompagne une quarantaine de producteurs, dont sept en agriculture biologique. Elle aborde dans cette interview : - létat du marché des petits fruits bio (bon pour les framboises et myrtilles, plus difficile pour les groseilles et mûres), - la concurrence étrangère, - les ravageurs posant problèmes (lanthonome sur framboises, parfois Eriophyes sur mûres), - les dégâts causés par Drosophila suzukii (10 % de la production endommagée en 2016), - les caractéristiques de la filière (production à forte valeur ajoutée, sur de petites surfaces), - et quelques conseils pour se lancer (bien préparer la plantation, faire attention au coût de la main duvre qui représente au minimum 50% du prix de revient).
Le plan bio est un apport direct aux agriculteurs
David BESSENAY, AuteurSuite au vote du plan bio pour les cinq prochaines années par le Conseil régional Aura, Rémy Fabre, maraîcher bio dans le Sud Ardèche et responsable bio au sein de la Chambre d'agriculture régionale témoigne dans cette interview et expose le rôle des Chambres d'agriculture dans le cadre du plan bio. L'article comprend aussi une 2ème interview, celle de Dominique Despras, délégué à la bio au sein du Conseil régional. Un encart présente le programme d'action en faveur de l'agriculture biologique.