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Bien-être animal : que dit la réglementation bio ?
Olivier CATROU, AuteurLe bien-être animal est une question complexe et évolutive, car il nest pas toujours évident de définir ce qui est le mieux pour un animal, ni quels sont ses besoins propres. Dans ce domaine, lélevage bio, qui promeut un standard élevé de bien-être animal, est règlementairement plus avancé que lélevage conventionnel (accès à lextérieur, pâturage pour les ruminants, interdiction des hormones, densité dans les bâtiments ). Une interview de Léa Rouzeyrol, de lInao, complète cet article et aborde notamment les dérogations liées à lécornage.
Du bien-être et des animaux en BIOnne santé sur nos territoires
Charlotte DOR, Auteur ; Cécile CARCELLE, Auteur ; Cloé MONTCHER, AuteurNombre déleveurs sinvestissent dans la gestion de la santé et du bien-être de leur troupeau par le biais du recours à des pratiques de soins dites alternatives, souvent avec la volonté dêtre autonomes en la matière. Lidée nest pas de réaliser des actes vétérinaires, mais dagir au quotidien pour une meilleure immunité de son cheptel via des soins et des actions diverses. Ainsi, en 2019, selon les résultats du projet Casdar Otoveil, 65 % des éleveurs de ruminants bio français utilisaient la phyto-aromathérapie. Pourtant, le cadre législatif nest pas favorable à ces démarches, comme le montrait récemment larrêt du financement des formations sur des « soins aux animaux » non délivrées par des vétérinaires. Malgré ce contexte, des groupes déleveurs sorganisent pour travailler collectivement sur ces pratiques. Ainsi, un GIEE est en cours démergence en Haute-Loire, regroupant des éleveurs, la plupart déjà formés à lhoméopathie ou à lacupuncture par exemple, et qui veulent aller plus loin dans leur capacité à gérer le bien-être de leur troupeau. En Isère, un collectif déleveurs caprins se réunit régulièrement pour parler santé du troupeau et pratiques de prévention. En Haute-Loire, une formation a été mise en place sur lusage de la biokinésiologie, dont les grands principes sont présentés dans cet article. Autre exemple : le développement, en Isère, dateliers déleveurs pour fabriquer des produits à base de plantes à des fins de complémentation de lanimal, ateliers permettant de gérer au mieux les approvisionnements en matières premières ou encore loptimisation des recettes. Ce collectif isérois utilise aussi loutil Panse-Bêtes, développé dans le projet Otoveil, pour une approche globale de la santé du troupeau.
Bien-être en question : Du matériel pour l'améliorer
Frédéric RIPOCHE, AuteurLe respect du bien-être animal est fondamental en agriculture biologique. A l'occasion du Space, plusieurs matériels susceptibles d'y contribuer ont été présentés aux visiteurs, parmi lesquels : la niche pour veaux modulable Hybrid, l'écorneur électrique Cosmos, le manteau pour veaux de la marque Tough Covers et le grattoir pour vaches Grat'O Gratte/Dairy Scratchy. Les éleveurs ne sont pas en reste : pour les aider à porter des charges lourdes ou soulager certains mouvements, le fabricant Comau a conçu un exosquelette.
Boiteries : Il faut savoir lever le pied
Elodie BOUDEELE, Auteur ; Alexandra LANNUZEL, AuteurTroisième cause de problèmes de santé en élevage bovins lait, les boiteries sont localisées à 80 % sur les postérieurs. La détection, basée sur lobservation des animaux, notamment au moment de la traite, est essentielle pour éviter des pathologies graves et favoriser la guérison. Lhabitat est un élément-clé : éviter les temps de piétinement, les pentes glissantes et/ou trop importantes (> à 10 degrés) ou les marches trop élevées dans les bâtiments par exemple, ainsi que les zones trop boueuses ou les chemins avec des pierres tranchantes. Lalimentation joue aussi : le coussinet plantaire, qui amortit les chocs, « fond » rapidement en cas damaigrissement de la vache et la corne doit être de bonne qualité, ce qui sous-entend que les nutriments nécessaires à sa fabrication soient apportés en quantité suffisante dans lalimentation. Un parage préventif annuel des pieds est conseillé et il est important de séquiper correctement pour pouvoir lever les pieds dans de bonnes conditions pour les animaux et pour léleveur. Enfin, le parage curatif, sil est bien fait, peut fortement aider à la guérison.
La Charte des Bonnes Pratiques d'Élevage : histoire d'une démarche de crédibilisation des pratiques des fermes
Gwénolé LE QUINTREC, AuteurC'est en réponse au recul de la confiance des consommateurs envers l'élevage, suite à la crise de la vache folle, que des éleveurs bovins ont créé la Charte des Bonnes Pratiques d'Élevage (CBPE), en 1999. Depuis, au fil des rééditions, cette Charte a évolué pour intégrer les nouvelles réglementations liées à la traçabilité des pratiques sanitaires, les conditions dobtention des aides de la PAC, mais aussi de nouveaux thèmes (bien-être animal, durabilité sociale ) afin de répondre aux attentes sociétales. Loutil de diagnostic BoviWell, intégré à la Charte, permet, par le biais de 16 indicateurs, d'évaluer le respect du bien-être du troupeau laitier. Chez Biolait, l'adhésion à cette charte est devenue un critère de la Démarche Qualité Biolait et un pré-requis pour la signature de contrats avec le Groupement.
Cinq protocoles testés pour castrer les porcs mâles bio ; La castration sous lidocaïne à l'épreuve du plein air
Valérie COURBOULAY, Auteur ; Aude DUBOIS, Auteur ; Florence MAUPERTUIS, Auteur ; ET AL., AuteurDans le cadre du projet Casdar Farinelli, des travaux sont menés pour trouver des solutions alternatives à la castration à vif en élevage de porcs biologiques. Parmi ces travaux, une étude comparative en conditions expérimentales a été conduite, avec plusieurs protocoles de castration (comparaison avec la castration à vif) : - anesthésie générale avec de lisoflurane (+injection dun anti-inflammatoire) ; - anesthésie locale par injection intra-testiculaire de lidocaïne, associée à un anti-inflammatoire ou à un traitement phyto-thérapeutique à visée anti-stress administré 3 jours avant et 3 jours après lintervention, soit dans le lait maternel, soit directement dans la gueule des porcelets ; - anesthésie locale par injection de Tri-solfen (mélange en attente dautorisation de mise sur le marché de 2 anesthésiques, dun antiseptique et dadrénaline), associée à une injection danti-inflammatoire. Lapplication du Tri-solfen se faisait au niveau du cordon spermatique après incision du scrotum, selon 2 modalités : avec ou sans application préalable dun spray de bombe à froid sur la zone dincision. Pour chaque modalité, ont été relevés la durée dintervention, les signes de stress et de souffrances au cours de lopération, lévolution des plaies opératoires et le comportement des porcelets après castration. Les résultats obtenus ont permis de retenir 2 protocoles, testés ensuite en conduite délevage : anesthésie locale avec injection danti-inflammatoire, lune à base de Lidocaïne et lautre de Tri-solfen sans bombe à froid. Les résultats obtenus permettront de rédiger des protocoles de castration qui seront diffusés auprès des professionnels.
Demain, quel système agricole et alimentaire pour quelle société ?
Les 52 organisations rassemblées au sein du Collectif Nourrir sont toutes convaincues qu'une refonte du système agricole et alimentaire français est nécessaire. Cette publication décrit la vision du Collectif Nourrir d'un système souhaitable. Revenu, emplois, territoires, alimentation, santé, bien-être animal, environnement, résilience, autonomie, démocratie, solidarité, approche collective : pour que la transition soit systémique, le Collectif Nourrir donne sa vision des changements à opérer pour répondre à chacun de ces enjeux.
Dossier : Alternatives agricoles
Jérôme GOUST, Auteur ; Pierre PEGUIN, Auteur ; Annie KERGOURLAY, Auteur ; ET AL., AuteurEn France, les initiatives pour une agriculture bio et paysanne fourmillent, comme l'insertion, la formation, l'installation, les circuits courts et l'aide à l'accès à la terre. Ce dossier de Nature & Progrès présente plusieurs alternatives, dans les articles suivants : - L'espace-test agricole ; - Optim'ism : l'action bio, positive et solidaire ; - Dans l'Aude, la force de l'union agroécologique et paysanne ; - Les abattoirs à la ferme ; - Les voies (et les voix) du collectif : Voie.X.
Dossier : Changement climatique : quelles conduites délevage demain ?
Virginie HERVÉ-QUARTIER, AuteurCes dernières années ont été marquées par des aléas climatiques de grande ampleur, dont des sécheresses et des canicules, qui ont eu des impacts sur les élevages, notamment les élevages caprins. Hommes et animaux ont été mis à rude épreuve. Il est donc nécessaire dadapter ses pratiques pour faire face aux pics de chaleurs et au manque deau. Bien quécrit dans un contexte conventionnel, ce dossier présente des pistes dadaptation utiles à l'élevage bio. Ces dernières portent sur la reproduction (quelle période est la plus propice à la reproduction dans ce contexte climatique ?), les bâtiments (comment les adapter pour la période estivale) et la transformation laitière (impact des fortes chaleurs sur la transformation des produits laitiers). À la chèvrerie de la Trufière, un élevage de caprins bio, basé en Saône-et-Loire, Sylvain Chopin, Marie-Émilie Robin et Bérénice Claude prennent en compte et adaptent leur système de production à leur environnement. La production laitière de leurs chèvres est saisonnée : le pic de lait est ainsi synchronisé avec le pic dherbe, de lumière et de ventes. En cas de fortes chaleurs, les chèvres pâturent la nuit et sont en bâtiment le jour. Ces éleveurs ont également un projet dagrandissement de leur chèvrerie, quils ont adaptée aux fortes chaleurs en matière disolation et daération. Leur plus grand défi repose sur la production fourragère : être capables de produire et de stocker assez de fourrages pour faire face aux aléas.
Dossier : Des chemins qui tiennent la route
Costie PRUILH, Auteur ; Véronique BARGAIN, AuteurPour valoriser au mieux l'ensemble des pâtures d'une exploitation laitière, les vaches doivent pouvoir y avoir accès dans de bonnes conditions. Ainsi, les chemins ont une importance particulière et il ne faut pas les négliger. Dans ce dossier, sont présentés les grands principes à respecter pour la conception de chemins de qualité, mais aussi de boviducs. Quelques témoignages, en France, en Angleterre et en Irlande, viennent illustrer cela : mélange terre-chaux recouvert de mâchefer, mélange chaux-ciment, dalles alvéolées, béton, ou encore pierres de carrière et finition en sable gris chez Nicolas Rubin, éleveur bio en Ille-et-Vilaine.
Dossier : L'élevage de porcs et de volailles : Quelles actualités en AB et en Grand Est pour 2022 ?
Julia SICARD, Auteur ; Amélie LENGRAND, Auteur ; Chloé SCHNELLER, AuteurCe dossier traite des changements réglementaires 2022 en élevages de porcs et de volailles bio, ainsi que du développement des filières longues et courtes en Grand Est. Les points suivants sont abordés : - Hausse des prix de l'aliment bio, comment peut-elle être prise en compte par les producteurs ? ; - Des nouvelles de la filière porcine d'Unébio en Grand Est ; - Zoom sur les outils d'abattage et de transformation en porc bio dans le Grand Est, utilisables en circuits courts ; - En élevage de porcs, la méthode de castration évolue - y compris en AB ; - Grippe aviaire : un confinement contesté par le réseau bio ; - MTOOL : un outil à disposition des producteurs de volailles afin d'éviter le picage et d'améliorer le bien-être animal.
Dossier : Le pâturage hivernal, une pratique davenir
Sophie BOURGEOIS, Auteur ; François D'ALTEROCHE, AuteurMême s'il n'est pas possible partout, le pâturage en période hivernale (décembre à février) est une pratique davenir dans un contexte de changement climatique. Les prairies, en cette saison, offrent une « petite » pousse (tant quil ne gèle pas) ou des stocks sur pied, autrement dit des ressources qui peuvent être valorisées par le pâturage avec des bovins viande, si on respecte certaines conditions. Lherbe dhiver est de bonne valeur alimentaire et on peut compter sur une à deux tonnes de matière sèche à lhectare. Un pâturage dhiver permet aussi une pousse de qualité au printemps, dès le premier cycle de pâturage. Cest donc une ressource à valoriser, qui plus est, avec un coût faible. Cependant, il faut veiller à ne pas surpâturer et à éviter le piétinement. Il faut choisir entre un chargement très faible ou un temps de présence très court. Il est nécessaire de tenir compte de la météo, de la portance du sol, mais aussi de la vitesse de repousse et de respecter un temps de repos suffisant (même si les parcelles peuvent supporter deux passages). Il est important de prévoir aussi des parcelles « parking » pour accueillir les animaux si les conditions se dégradent. Cette pratique implique dêtre organisé et de bien préparer les parcelles avec des points dabreuvage. Ces conditions respectées, le pâturage hivernal présente de nombreux avantages, sans impacts négatifs sur le bien-être animal. Cest ainsi que de plus en plus déleveurs y ont recours, comme le GAEC de Charmeil, dans la Loire, qui, malgré des sols souvent très humides et un climat froid, fait pâturer son troupeau bio de 36 mères Angus et leurs suites toute lannée dehors, hiver compris. Dans le GAEC Chavanon, également dans la Loire, ce sont les génisses (des Charolaises), destinées à lengraissement, qui pâturent lhiver, avec de bons résultats techniques. Le pâturage dhiver est aussi une option en zone méditerranéenne, comme pour Frédéric Floutard, éleveur naisseur, qui conduit son troupeau dAubrac bio tout le temps en extérieur, en valorisant en particulier les garrigues.
Dossier Réglementation bio
Vincent HOUBEN, Auteur ; Cécile BROUILLARD, Auteur ; Elisabeth COCAUD, AuteurDepuis le 1er janvier 2022, une nouvelle réglementation européenne sur l'agriculture biologique est entrée en vigueur. La réforme conduit à la contraction des textes antérieurs en un texte unique. Cela devrait permettre une plus grande convergence entre États membres, même si les actes d'exécution et délégués risquent d'être multipliés. Les principes de bien-être animal et de lien au sol, entre autres, sont renforcés. Dans ce dossier, les principales évolutions sont explicitées par production : modalités de contrôle (avec un maintien du contrôle annuel en France), monogastriques, bovins, productions végétales (semences, prairies, viticulture, arboriculture, horticulture, maraîchage...).
Ecornage des bovins : Quelles sont les bonnes pratiques ?
Marion ANDREAU, Auteur ; Philippe DESMAISON, Auteur ; Fabrice ROCHE, Auteur | BORDEAUX (FRAB NOUVELLE-AQUITAINE, 347 Avenue Thiers, 33 100, FRANCE) : BIO NOUVELLE-AQUITAINE | 2022Lécornage des animaux délevage consiste à couper leurs cornes ou à les empêcher de pousser. Sil est effectué au stade de bourgeon cornual, cest-à-dire quand la corne nest pas encore soudée à los du crâne (ce qui est le cas durant les deux premiers mois de vie des veaux), on parle débourgeonnage. Lébourgeonnage et lécornage sont réalisés dans le but de limiter les blessures entre animaux, de sécuriser les éleveurs et de faciliter la manipulation des animaux. Le cahier des charges bio européen interdit lécornage des adultes, sauf urgence vétérinaire. Lébourgeonnage (sur les jeunes animaux) est autorisé dans un cadre dérogatoire, et doit être réalisé de préférence avant deux mois pour les bovins (sauf justification). Il existe deux techniques pour réaliser lébourgeonnage : de manière chimique (via une pâte caustique) ou thermique. En bio, lébourgeonnage thermique doit absolument être privilégié. Sil est réalisé sur des veaux de moins de quatre semaines, une analgésie est obligatoire et une anesthésie est conseillée. Passé quatre semaines, une anesthésie (locale ou générale) est obligatoire. Cette fiche précise le texte réglementaire et sa retranscription dans le guide de lecture français. Elle revient également sur la pratique de lécornage, en détaillant lanatomie et le développement de la corne chez les bovins, ainsi que les conséquences induites sur la réalisation de lécornage et de la gestion de la douleur. Pour finir, la fiche détaille les différentes étapes pour réaliser un ébourgeonnage dans de bonnes conditions.
Élevage biologique de poules pondeuses en plein air
Veronika MAURER, Auteur ; Thomas BERNET, Auteur ; Christine BRENNINKMEYER, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2022En Suisse, la demande en ufs bio est en constante augmentation. Cette fiche technique, éditée par le FiBL, aborde tous les aspects de l'élevage biologique de poules pondeuses en plein air, en Suisse, avec une attention particulière portée au bien-être animal. Cette fiche fournit des informations sur : les systèmes de poulaillers et les équipements adéquats ; l'aménagement et l'entretien des aires de sorties ; l'alimentation ; l'élevage de poulettes ; la mue pour prolonger la durée d'utilisation ; les mesures de protection contre les prédateurs ; le choix de la race ; la santé animale ; la rentabilité ; la conversion à la production biologique.