Thésaurus
Documents disponibles dans cette catégorie (542)
Ajouter à la sélection Affiner la recherche
Etendre la recherche sur niveau(x) vers le bas
Positionnement de l'élevage bovin allaitant du Massif Central devant les enjeux de la décennie 2020 : quelles orientations possibles ?
Thierry Turlan est Ingénieur Général du ministère en charge de lAgriculture. Il assure actuellement une mission de trois ans, qui consiste à travailler, avec tous les acteurs de la filière viande bovine du Massif Central, sur des démarches de valorisation de la viande à court terme, et sur les perspectives dévolution de lélevage dici 2030. Ce diaporama a servi de support à sa conférence intitulée « Comment, face aux changements climatiques et aux modifications des habitudes des consommateurs, la filière bovine du Massif Central pourrait sadapter ? » (conférence organisée par la FR CIVAM Auvergne le 20 septembre 2022). Ce diaporama commence ainsi par faire un point sur la production et la consommation de viande bovine en France (cette dernière est en déclin depuis une dizaine dannées, avec des modifications des habitudes de consommation). Il aborde ensuite les différents sujets de débat, dans la société française, sur la viande (santé, concurrence feed/food, émissions de gaz à effet de serre, biodiversité, bien-être animal ) et décrit les attentes et la demande des citoyens qui en découlent. Après avoir dressé ce tableau général, un focus est réalisé sur les atouts de lélevage bovin allaitant dans le Massif Central (peu de dualité feed/food via la maximisation de lherbe, ancrage historique sur le territoire, entretien du paysage, élevage extensif reposant sur des prairies avec peu de pollution des eaux, avec du stockage de carbone, avec un habitat favorable pour la biodiversité et le bien-être animal ). Les limites et les interrogations liées aux systèmes délevage bovins du Massif Central dans les années à venir sont ensuite soulevées : quels sont les atouts et les contraintes des races à viande actuelles vis-à-vis des GES ? Quel sera le taux de renouvellement des exploitations bovines (actuellement en baisse) ? La présentation insiste également sur la nécessité, pour les éleveurs, de maîtriser leurs coûts de production, notamment en diminuant leurs charges. Cette conférence a été enregistrée et est visionnable sur le site de la FR CIVAM Auvergne.
Pour l'amour des bêtes
Corine PELLUCHON, Auteur ; Jocelyne PORCHER, Auteur | PARIS (3 Place de l'Odéon, 75 006, FRANCE) : MIALET-BARRAULT ÉDITEURS | 2022La condamnation de l'exploitation industrielle des animaux est partagée par un grand nombre de personnes, et en particulier par Jocelyne Porcher et Corine Pelluchon. Pourtant, au nom de l'amour des bêtes, ces dernières s'opposent radicalement. Si Corine Pelluchon estime que la mise à mort d'un animal élevé pour sa chair est moralement problématique, Jocelyne Porcher, qui fut éleveuse, considère que c'est par le prisme du travail qu'il faut interroger la place de la mort dans nos relations avec les animaux. Cette question abyssale - a-t-on le droit de tuer des animaux ? - est au cur de l'argumentation des deux auteures qui font part de leur expérience, en partageant à la fois leurs certitudes et leurs doutes.
Produire des ovins sous panneaux photovoltaïques au sol : Ce qu'il faut savoir avant de se lancer
BULLETIN DE L'ALLIANCE PASTORALE, AuteurIl est de plus en plus fréquent de voir des moutons pâturer dans des parcs photovoltaïques (panneaux au sol), à l'initiative d'éleveurs ou de gestionnaires de telles centrales. Se posent alors de nombreuses questions sur la gestion du troupeau, de la parcelle et du travail pour l'agriculteur. Dans cet article, rédigé à partir d'un document Inn'Ovin et de quelques références existantes, des préconisations sont apportées. Les principaux points de vigilance concernent, tout d'abord, la gestion du troupeau, dont la surveillance peut être rendue difficile et qui peut nécessiter des aménagements particuliers : clôtures au sein du parc pour du pâturage tournant, zone de contention, abreuvoirs... La bonne gestion de la ressource herbagère, pour assurer du fourrage de qualité en quantité suffisante, n'est pas non plus à négliger. La conception du parc solaire doit permettre le passage d'engins agricoles pour l'implantation et l'entretien de la prairie (apports d'amendements, réensemencement...) et il est conseillé d'avoir accès à d'autres ressources pour assurer l'alimentation du troupeau. Les modalités d'usage et d'entretien doivent être discutées et anticipées le plus tôt possible avec le développeur et le gestionnaire de la centrale.
Quelle place pour les animaux mâles dans l'organisme agricole ?
Marion LEBRUN, AuteurDans les élevages laitiers, le devenir des mâles est source d'importants questionnements. Les mâles qui ne restent pas pour la reproduction sont, dans la pratique courante, engraissés dans la filière longue intensive. Cette situation ne correspond pas à l'éthique de l'agriculture biodynamique et du pacte de domestication entre l'homme et l'animal. Réfléchir sur la taille du troupeau est important pour proposer un système naisseur-engraisseur plus juste. L'abattage à la ferme permettrait aussi de s'interroger sur le devenir de l'ensemble des animaux. L'écopâturage est aussi une solutions pour les mâles.
Quelles sont les difficultés rencontrées par les éleveurs pour respecter les exigences du cahier des charges Demeter en termes de bien-être animal ? Et comment Demeter peut améliorer son évaluation du bien-être animal au cours des audits et de la certification ?
Ce mémoire a été réalisé suite à un stage au sein de l'association Demeter France, qui gère la marque certificatrice pour les produits issus de l'agriculture biodynamique, dans le cadre de la Licence Professionnelle "Agriculture Biologique Conseil et Développement" (ABCD). L'étude a d'abord porté sur la présentation de la structure Demeter, son fonctionnement, ses missions et son ancrage sur le territoire français. Des tableaux, comparant la réglementation européenne biologique 2018/848 et le cahier des charges Demeter 2022, mettent en évidence les points communs et les différences quant à leurs exigences en termes d'élevage. Afin de recueillir les difficultés des éleveurs face aux exigences du cahier des charges Demeter, des entretiens ont été menés avec 13 éleveurs, permettant de collecter des données telles que : le contexte de l'entreprise, la présentation des productions animales, la réflexion sur le bien-être animal, le déroulement de l'audit, la certification... Les résultats de ces entretiens sont présentés dans ce document.
Rapport d'activités 2021
En cette période où la crise sanitaire et le conflit russo-ukrainien confirment la fragilité des systèmes agricoles et alimentaires français, la Présidente de l'Institut rappelle la nécessité de s'engager vers un système de production soutenable et durable est indispensable. Dans ce rapport d'activités 2021, l'ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) présente les travaux auxquels les équipes de l'Institut, ainsi que leurs partenaires, contribuent. Ces travaux s'articulent autour de trois axes : 1 - Axe AGRI : Développer des systèmes agricoles bio diversifiés, résilients et durables : Renforcer la durabilité, la résilience et la multi-performance des systèmes de production en polyculture-élevage ; - Renforcer la durabilité, la résilience et la multi-performance des systèmes de production végétale ; - Mobiliser les ressources génétiques et leur biodiversité ; - Maîtriser l'utilisation des intrants pour plus de durabilité ; 2 - Axe ALIM : Développer des systèmes alimentaires bio et durables pour des produits sûrs, sains, bons et accessibles ; 3 - Axe SOCIETE : Accompagner les transitions en mobilisant l'intelligence collective : Placer l'AB au cur des systèmes alimentaires pour accompagner les transitions socio-écologiques.
Une relation de qualité animal-homme se construit
Sabine HUET, AuteurLa qualité des relations Homme-animal affecte les performances du cheptel : production, santé, reproduction Elle a aussi des conséquences sur le confort et la sécurité au travail de léleveur. Léthologie étudie comment améliorer la relation Homme-animal dans les élevages. Cette science du comportement définit la relation entre un animal et un humain comme une suite dinteractions durant lesquelles chaque individu se fait une représentation (positive ou négative) de lautre. Lun des leviers pour améliorer cette relation est le choix des reproducteurs, car la réaction de lanimal face à un humain a une part dhérédité. Autre levier, construire ou reconstruire cette relation lors de périodes sensibles, telles que la gestation, la mise bas, le jeune âge et le sevrage. Pendant ces phases, lanimal est particulièrement à lécoute de son environnement. Il faut aussi savoir que cette relation se noue avant la naissance de lanimal, car les ftus perçoivent les stimulations extérieures et les mémorisent. Enfin, il ne faut pas sous-estimer limportance de lapprentissage social au sein dun troupeau. Si les relations Homme-animal sont positives, le cercle sera vertueux ; alors que si elles sont négatives, le cercle sera vicieux.
Et si les veaux laitiers étaient élevés au pis de leur mère ? : Essai à la Ferme d'Esclaye
Mathilde RODA, AuteurTenir compte, jusquau bout, du devenir des veaux en élevage laitier, de leur bien-être, tout en veillant à la viabilité de lexploitation, aussi bien en termes économiques que de qualité de vie de léleveur, autant denjeux qui ont amené la Ferme d'Esclaye, en bio et située en Belgique, à mener un essai sur lélevage au pis de veaux issus de son troupeau de 60 vaches Holstein. Cet essai, réalisé grâce à un financement participatif, a porté sur cinq couples mères-veaux, ces derniers étant nés entre le 13 février et le 10 mars 2021. Sevrés à huit mois, les trois mâles du lot furent abattus pour produire de la viande et les deux femelles ont intégré le troupeau de renouvellement. Restés constamment avec leurs mères jusquau 13 mars, les cinq veaux ont ensuite passé la nuit en case commune pour rejoindre leurs mères et le troupeau au pré, après la traite du matin. Des observations rigoureuses sur le comportement des animaux, leur état de santé et les performances ont été réalisées tout au long de cet essai. Les cinq mères ont montré une perte de 35 % de volume de production et de 10 % de matière grasse, en moyenne. Cependant, les veaux ont représenté une nouvelle source de revenu, avec une viande produite à un coût minimal. Les animaux ont été en bonne santé et ont montré un comportement plus riche en interactions sociales. L'apprentissage du pâturage a été plus rapide pour les veaux. Autant déléments qui poussent ces éleveurs à vouloir approfondir ce système, en associant à cette pratique des vêlages groupés au printemps pour profiter de la pousse de lherbe. Ce système permettrait aussi de réduire la charge de travail et de renforcer lautonomie de la ferme, d'autant plus que la ferme dispose d'un atelier de fromagerie.
Travailler avec la lune en élevage
Cet article décrit les trois rythmes lunaires les plus simples et les plus connus (synodique, tropique et sidéral) et les influences quils peuvent avoir sur les animaux et les végétaux (augmentation de la vitalité en lune croissante, augmentation des activités dans les parties souterraines en lune descendante etc). Si les contraintes agronomiques et météorologiques sont bien sûr prioritaires dans lorganisation du travail, il semble pertinent de privilégier aussi certaines périodes en fonction de la lune pour des tâches importantes (entrée ou sortie des bâtiments en lune décroissante, par exemple, pour réduire lexcitation causée ; déparasitage plus efficace 2-3 jours avant la pleine lune ou avant la nouvelle lune ; semis, plantation et interventions sur les cultures en fonction du calendrier lunaire pour de meilleures récoltes et pour une bonne conservation des produits ).
Viande bio et bien-être animal
Anne DENIS, AuteurLe respect du bien-être animal dans les élevages est une préoccupation de plus en plus importante pour les consommateurs. A travers cet article, l'auteur apporte quelques éclairages, illustrés par des comparaisons sur les conditions d'élevage des poulets, des cochons et des bovins dans les élevages conventionnels et sous les labels Agriculture Biologique ou Label Rouge avec les mentions "plein air" et "en liberté". Pour l'auteur, les productions "standards" ou "sous certification de conformité" s'apparentent à de la maltraitance (claustration, surpopulation...). En revanche, les exigences des labels permettent d'améliorer grandement la vie des animaux. Toutefois, que ce soit pour le label Agriculture Biologique ou le Label Rouge, des améliorations sont encore possibles, même si le respect du bien-être animal est déjà bien pris en compte.
Une voie pour réconcilier élevage et société
Sabine HUET, AuteurLe bien-être animal est une préoccupation de plus en plus forte des citoyens, et donc des consommateurs. Du côté des scientifiques, une étude récente d'Inrae a démontré que les animaux étaient dotés d'une conscience. Ainsi, au-delà d'un bon état de santé, d'une productivité satisfaisante et de l'absence de stress, d'autres aspects sont à considérer, négatifs comme la souffrance ou positifs comme la satisfaction. Cela implique, et va impliquer, des évolutions de nos modes d'élevage.
Welfare issues and potential solutions for laying hens in free range and organic production systems: A review based on literature and interviews
Claire BONNEFOUS, Auteur ; Anne COLLIN, Auteur ; Laurence GUILLOTEAU, Auteur ; ET AL., AuteurSi les systèmes d'élevage en plein air et en agriculture biologique sont favorables au bien-être des poules pondeuses, on y rencontre toutefois certains problèmes sanitaires ou comportementaux. À travers cet article, les auteurs ont cherché à identifier les principaux problèmes rencontrés dans ces systèmes en Europe, ainsi que les solutions à même d'y remédier. Les résultats proviennent de la littérature et des résultats de projets de recherche, ainsi que d'interviews d'experts réalisés dans le cadre du projet PPILOW. D'un point de vue sanitaire, le risque infectieux est plus important dans les systèmes en plein air, mais plusieurs méthodes préventives peuvent être appliquées pour le limiter : mesures de biosécurité, renforcement des défenses naturelles, phytothérapie et aromathérapie. Autre facteur de risque inhérent à ces systèmes d'élevage en plein air : l'exposition aux aléas climatiques et à la prédation. L'aménagement des parcours, avec des zones ombragées, et l'éventuel recours à des animaux de garde sont ici préconisés. Ces parcours doivent également être pensés de manière à "donner envie" aux poules et aux poulettes d'exprimer pleinement leurs comportements. Au-delà de ces stratégies, l'influence des facteurs génétiques, prénataux et nutritionnels des poules élevées en plein air doit être étudiée de manière plus approfondie.
Welfare of farm animals, studying it to improve it
Cette étude fait le point sur trente années de recherches dédiées à l'amélioration du bien-être animal en élevage, en France. Elle a été conduite selon la méthode ASIRPA (Analyse de limpact sociétal de la recherche), mise au point par INRAE. À la fin des années 80, le bien-être animal était peu pris en compte dans les élevages et par la recherche. La France était dailleurs en retard par rapport aux autres pays européens et avait peu d'influence dans ce domaine à l'échelle internationale. Les chercheurs français se sont progressivement emparés du thème du bien-être animal et ont réalisé de plus en plus d'études approfondies sur ce sujet. Ces études prenaient souvent en compte les performances animales et les préoccupations sociétales, ce qui a permis de lever les doutes des différentes parties prenantes sur lintérêt et la pertinence de mener des travaux sur cette thématique. La recherche a ainsi contribué à concevoir des méthodes d'évaluation du bien-être dans les élevages et au moment de labattage, ainsi que de nouvelles pratiques délevage, permettant daméliorer le bien-être animal. De nombreux acteurs ont été sensibilisés à la nécessité et aux bénéfices de la prise en compte du bien-être animal en élevage. Cela s'est traduit par des impacts conséquents sur l'ensemble des filières animales, soit sous forme de nouvelles réglementations (aux échelles nationale et européenne), soit par l'adoption de nouveaux équipements et d'autres pratiques délevage.
Affichage environnemental : un défi pour les produits alimentaires !
Amélie BERGER, AuteurLa loi anti-gaspillage pour une économie circulaire, votée en février 2020, prévoit de mettre en place un affichage environnemental sur les produits afin de fournir des informations aux consommateurs et de leur permettre dorienter leurs choix vers une consommation plus respectueuse de lenvironnement. Les produits alimentaires sont fortement concernés par la mise en place de cet affichage. En 2021, le gouvernement a lancé une expérimentation, coordonnée par lADEME et Inrae, afin de concevoir une méthode pour calculer limpact environnemental des produits alimentaires et pour le traduire en affichage. Cette méthode devait obligatoirement reposer sur une analyse du cycle de vie (ACV). Mais, comme lACV rapporte les impacts environnementaux au rendement, elle favorise ainsi les systèmes les plus intensifs. Elle présente aussi linconvénient de ne pas prendre en compte des critères importants de durabilité, comme le bien-être animal ou la biodiversité. Face à ces constats, lITAB et ses partenaires ont proposé un autre format daffichage, le Planet Score, qui prend également en compte, outre l'ACV : limpact sur le climat, le niveau de pesticides utilisés, limpact sur la biodiversité et le bien-être animal.
Affichage environnemental : Planet Score voit plus loin
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLa loi Climat et Résilience, adoptée le 20 juillet 2021, prévoit un affichage environnemental sur les aliments, qui sera affiché aux côtés du Nutri-Score. Son but sera dinformer le consommateur sur lempreinte écologique des produits alimentaires. Sa mise en place seffectuera courant 2022 et sera effective en 2023. Un appel à projets a été lancé en septembre 2020 pour concevoir cet affichage et plusieurs propositions de score environnemental sont actuellement en lice. LItab et deux bureaux détudes partenaires (Sayari et Very Good) proposent Planet Score, un affichage réfléchi pour être intuitif et transparent. Comme le stipule la demande de lEtat, laffichage se base sur une ACV (analyse de cycle de vie) construite à partir de la base de données Agribalyse de lAdeme qui compile les impacts environnementaux des produits agricoles et alimentaires. Cependant, Planet Score va encore plus loin en fournissant des indicateurs supplémentaires pour combler les lacunes de lACV : il prend en compte limpact du produit sur le climat et sur la biodiversité, limpact des pesticides utilisés sur la santé, et le bien-être animal. Cet affichage est soutenu par seize ONG, telles que la FNAB, Bio Consommacteurs, le Synabio, Natexbio, Forebio, Que Choisir