Thésaurus
Documents disponibles dans cette catégorie (50)
Ajouter à la sélection Affiner la recherche
Etendre la recherche sur niveau(x) vers le bas
Fruits et légumes : Meilleur marché en circuit court ?
Elsa CASALEGNO, AuteurFin 2022, l'UFC-Que Choisir a réalisé une enquête sur les prix de vente des fruits et légumes dans plusieurs points de vente en circuits courts (vente à la ferme, magasins de producteurs, Amap...) et dans des enseignes de la grande distribution. Verdict : le coût d'un panier de fruits et légumes issus de l'agriculture conventionnelle est le même pour le consommateur en circuits courts et dans la grande distribution (38 €) ; pour les produits issus de l'agriculture biologique, il est inférieur en circuits courts. On note toutefois des disparités selon les fruits ou légumes concernés. L'absence d'intermédiaires (ou la présence d'un seul intermédiaire) limite les marges prises par ces différents intervenants de la chaîne de distribution. Ainsi, si les agriculteurs qui commercialisent en circuits courts s'estiment mieux rémunérés, cela n'impacte pas le prix pour les consommateurs. Après un boom pendant la crise sanitaire en 2020, puis un reflux, les ventes en circuits courts repartent à la hausse, début 2023, dans un contexte de forte inflation.
Pesticides : Faut-il manger français ?
Elsa ABDOUN, Auteur ; Cécile LELASSEUX, AuteurQue Choisir a calculé le nombre moyen de résidus de pesticides pour 23 espèces de fruits et légumes, selon qu'ils soient 100% bio, conventionnels français ou conventionnels importés. Les données utilisées proviennent d’analyses réalisées par les autorités françaises, entre 2019 et 2021. En résumé, un panier 100% bio comporte 25 résidus de pesticides, contre 258 pour un panier équivalent conventionnel français et 439 pour un panier de produits conventionnels importés. Le bon résultat du bio est expliqué par la règlementation intrinsèque à l’agriculture biologique. Le résultat du conventionnel français, meilleur que celui importé, pourrait être expliqué par un usage important de serres chauffées, donc isolées des pathogènes (mais avec un impact carbone important), un climat plus rude en hiver favorable au contrôle des ravageurs et une application rigoureuse des normes européennes. Néanmoins, certaines cultures conventionnelles françaises ont présenté tout de même plus de résidus de pesticides que les équivalentes importées (cerises, pêches). En conclusion, les autorités de santé recommandent de consommer des produits bio, mais Que Choisir rappelle que leur prix élevé représente un frein à l’achat pour 71% des Français.
True cost accounting of organic and conventional food production
Amelie MICHALKE, Auteur ; Sandra KÖHLER, Auteur ; Tobias GAUGLER, Auteur ; ET AL., AuteurLa production agricole représente une activité polluante pour la planète. De plus, les consommateurs sont incités à demander des produits alimentaires non durables et à des prix inadéquats en raison d'une prise en compte insuffisante des externalités. Or, l'évolution de la demande vers des choix alimentaires plus durables peut conduire à une transition des systèmes agroalimentaires. Dans cette étude allemande, les chercheurs évaluent les dommages environnementaux de la production agricole de manière économique. Les évaluations du cycle de vie ont été ainsi modélisées pour des aliments conventionnels et biologiques, en prenant en compte les rendements, l’utilisation des déjections animales, la consommation d’énergie, d’aliments, de pesticides et d’engrais minéraux, ainsi que le transport. Les impacts environnementaux quantifiés sont ensuite combinés à la comptabilité des coûts réels pour ajuster les prix des denrées alimentaires en fonction de leurs impacts environnementaux. En utilisant ce cadre pour 22 produits agricoles allemands, les chercheurs ont constaté qu'en moyenne, la production végétale génère des externalités d'environ 0,79 € par kg pour les produits conventionnels et d'environ 0,42 € pour les produits biologiques. Le lait et les œufs conventionnels entraînent des coûts supplémentaires d'environ 1,29 € par kg en moyenne, tandis que ces coûts sont approximativement de 1,10 € dans les systèmes biologiques. Les viandes conventionnelles et biologiques génèrent respectivement des externalités de 4,42 € et 4,22 € par kg. L'intérêt des produits biologiques pour l'environnement est confirmé, mais les prix du marché des produits biologiques, après intégration des coûts environnementaux, restent supérieurs aux prix conventionnels. Néanmoins, les externalités négatives ayant un impact sur le bien-être de la société, les auteurs estiment qu’elles devraient être prises en compte dans les approches politiques. Il faut également noter que, dans cette étude, les services écosystémiques ne sont pas pris en compte, ni les dommages à la qualité des écosystèmes.
Dossier du mois : Commerce alimentaire : Des chemins tortueux jusqu’à notre assiette
Elsa CASALEGNO, Auteur ; Elisa OUDIN, AuteurLa guerre en Ukraine a mis en évidence la forte prédominance de quelques grands groupes sur le commerce alimentaire mondial et les faiblesses de ce système. L’impact de cette guerre tient au fait que les belligérants sont des fournisseurs majeurs de blé, d'orge, de tournesol et de maïs. S’ajoutent à cela les conséquences de ce conflit sur le coût des énergies. Ceci amène à une flambée des prix et à des risques de pénuries, d’autant plus que le commerce alimentaire est devenu mondial. Dans ce système, les denrées, devenues sources de spéculation, font des kilomètres à travers la planète avant d’arriver par cargos géants dans nos ports, puis dans nos assiettes. Connaître l’origine des produits que l’on consomme devient souvent quasi impossible, surtout avec un étiquetage aux mentions obligatoires très parcellaires. Le but ? Tirer les prix vers le bas et répondre aux demandes de l’agroalimentaire et de la grande distribution qui veulent des produits standardisés et peu chers. Ce système, opaque, est aussi plus à risques en termes de fraudes. En plus de présenter les coulisses du marché mondial des denrées alimentaires, ce dossier fait des focus sur certains produits de base comme le blé ; les huiles de tournesol, de colza, de palme ; le poulet ; le sucre ; la viande de bœuf ; le lait ; les tomates fraîches ; le cacao et le café : origine, traçabilité, qualité selon l’existence de signes de qualité ou non, part de production et de consommation en France, risque de pénurie ou d’inflation suite à la guerre ou au changement climatique…. Pour faire face à ces risques de chocs, la souveraineté alimentaire devient un enjeu majeur. Certains présentent alors le productivisme agricole comme la solution, quitte à faire fi des questions environnementales ou de santé. D’autres dénoncent le lobbying de l’agrochimie qui cherche à « instrumentaliser la guerre » à son bénéfice. Stocker, réguler pour s’adapter aux crises, réduire les importations, favoriser les filières plus modestes, mieux tracées et rémunérant mieux les producteurs sont les moteurs d’une autre approche, basée sur une résilience alimentaire réfléchie à l’échelle des territoires, à partir d’aliments locaux diversifiés.
Dossier de presse Familles Rurales : Observatoire des prix 2021
Début 2022, pour la quinzième année consécutive, l'association Familles Rurales a publié son observatoire des prix, opérant ainsi une veille sur le coût du panier alimentaire des Français. L'étude présentée ici est issue de relevés réalisés en février, avril, juin et octobre 2021, dans 148 magasins (hypermarchés, supermarchés, enseignes à dominante marques propres et magasins spécialisés bio), et autour de trois grandes gammes de produits : les marques nationales, les premiers prix et les produits issus de l'agriculture biologique. Ce sont ainsi les prix de 97 produits de consommation courante, et référencés dans le Plan National Nutrition Santé (PNNS), qui ont été étudiés à la loupe. L'inflation a été relativement contenue en 2021 (+2 % en deux ans) à l'exception des fruits et légumes (+ 9 %). Pour autant, pour s'alimenter selon les préconisations du PNNS, une famille devait dépenser, chaque mois, en moyenne, de 450 € pour un panier peu varié de produits de premiers prix à 1148 € pour un panier varié de produits bio, soit entre 36 % et 93 % d'un SMIC net mensuel avant impôt. Face à ce constat, l'association réitère ses appels aux pouvoirs publics pour la mise en place de mesures facilitant l'accès pour tous à une alimentation saine et de qualité.
Fruits, légumes, céréales… Des pesticides à risque partout !
Elsa ABDOUN, Auteur ; Cécile LELASSEUX, Auteur« Les produits phytosanitaires les plus problématiques pour la santé sont censés être interdits d’usage en Europe. Notre étude suggère pourtant qu’un aliment sur deux, en France, contient des résidus potentiellement dangereux ». Pour arriver à cette conclusion, les auteures ont repris des résultats d’analyses faites, en 2019, par les autorités françaises sur plus de 14 000 aliments et qui avaient abouti à la détection de 238 résidus de pesticides. Cette liste de résidus présents dans les aliments a été comparée à deux listes établies en 2021, soit par l’ANSES, soit par l’Europe, de substances à effet potentiel sur les voies hormonales ou cancérigènes, mutagènes ou encore reprotroxiques, montrant que plus de 50 % des denrées végétales non bio analysées contenaient au moins un de ces résidus de pesticides et même plusieurs pour un tiers d’entre elles. Les produits bio, du fait du cahier des charges lié à cette production, sont beaucoup moins concernés : 1 aliment végétal bio sur 8 touché, mais dans ce cas pour cause de pollutions accidentelles. Par ailleurs, les substances analysées sont interdites d’usage en Europe depuis 2009. Néanmoins, des subtilités dans la législation permettent encore leur présence dans les aliments : des différences d’analyses des risques selon les organismes ; des délais importants pour la prise en compte des apports de la recherche ou pour faire de nouvelles évaluations des risques ; des dérogations possibles aux interdictions ou encore des interdictions qui ne s’appliquent pas aux produits importés. Bruxelles promet de nets progrès comme la « non-utilisation de pesticides dans l’Union Européenne prévue à l’horizon 2050 ». Si cela s’avérait, ce serait un vrai bouleversement pour les acteurs agricoles, mais aussi pour les citoyens, sachant qu’aujourd’hui personne n’échappe totalement à la contamination par les pesticides, étant donné les niveaux de pollution dans nos environnements.
Rapport : Le vrai chiffre des résidus de pesticides dans les denrées végétales non bio enfin dévoilé par Générations Futures
Dans ce rapport, l'association Générations Futures présente de nouveaux éléments au sujet des pesticides contenus dans les aliments végétaux non bio. Les données officielles des plans de surveillance de la présence de résidus de pesticides ont été actualisées, grâce une nouvelle méthode d'analyse plus représentative. Les résultats révèlent que la présence de ces résidus était jusque-là sous-estimée. Pour finir, Générations Futures rappelle que s'orienter vers une intensification de la production serait synonyme d'une utilisation accrue de pesticides et que cela remettrait en cause, de façon inquiétante, les objectifs du Pacte vert pour l'Europe, qui prévoit, notamment, de réduire l'usage des pesticides de 50 % d'ici 2030.
A la une : Thés, tisanes : La propreté n’infuse pas toujours ! ; Cultivé en France : Vive le thé bio et local !
Patricia CHAIROPOULOS, Auteur ; Xavier LEFEBVRE, AuteurLe thé et les tisanes voient leur consommation augmenter et bénéficient d’une image de produit naturel. Mais qu’en est -il vraiment ? Des tests sur la présence de pesticides (770 molécules recherchées), de métaux lourds, et de corps étrangers ont été menés sur 4 familles de produits, bio et conventionnels, achetés en grandes surfaces et en magasins spécialisés : 16 thés noirs, 12 thés verts à la menthe, 10 infusions à base de verveine et 10 infusions détox. Pour les thés verts, les polyphénols, marqueurs de qualité, ont aussi été dosés. Les résultats montrent, notamment, la présence de 16 pesticides dans les thés conventionnels, dont certains interdits en France ou en Europe, tout en restant sous les « limites maximales de résidus ». Près de la moitié des thés verts est concernée, tous non bio. Du Glyphosate (encore autorisé) a été retrouvé dans 30 % des produits, en particulier les thés noirs. Si les résultats sont « bons » pour les métaux lourds, par contre, les analyses ont montré la présence de nombreux corps étrangers : insectes, fragments de plastiques ou de pierre, poils de rongeurs… Les infusions sont plus touchées par ce dernier point, ainsi que les produis bio pour les impuretés d’origine biologique (probablement parce que non traités pour les insectes). Pour les thés verts, les teneurs en polyphénols sont très variables, allant du simple au double. Le dossier se conclut avec un focus sur le thé bio cultivé en France, notamment métropolitaine. Production encore confidentielle, elle bénéficie depuis cette année d’un label privé « thé français ».
La distribution s'engage
Jean HARZIG, AuteurDans cet article, six enseignes de la distribution, dont Biocoop (les autres n'étant pas spécialisées en bio), répondent à plusieurs questions sur leur approvisionnement en fruits et légumes, ainsi que sur le devenir de leurs points de vente. L’une d’entre elles concerne la régression des fruits et légumes français dans leurs rayons. A cette question, Biocoop répond que 80 % de son chiffre d’affaires (tous produits confondus) est réalisé sur des produits français et que 30 % de ses fruits et légumes sont locaux (l’approvisionnement étant directement géré par les magasins). Une autre question concerne la répartition des risques et des bénéfices tout au long de la chaîne de valeurs : du producteur au consommateur, en passant par le commerce. Biocoop refuse que les agriculteurs soient une variable d’ajustement. C’est pourquoi cette enseigne développe le commerce équitable et travaille uniquement avec des groupements de producteurs, ce qui permet de mieux gérer les aléas du marché, tout en construisant une politique de prix à partir des coûts de production. Une autre question porte sur la crise Covid-19 qui a bousculé l’échiquier de la distribution alimentaire. Face à ces changements, Biocoop explique vouloir développer le e-commerce.
Enquête sur les outils numériques de vente en circuit-court
Gregori AKERMANN, Auteur ; Clémence BERLINGEN, Auteur ; Myriam BOURÉ, Auteur ; ET AL., Auteur | FRANCE : RMT ALIMENTATION LOCALE | 2020A l'été 2020, dans le cadre du RMT Alimentation locale, une enquête a été réalisée auprès de gestionnaires d'outils numériques de vente en circuits courts. 32 plateformes, dont une majorité à l'envergure nationale et six ayant été créées en 2020, y ont répondu. L'objectif de cette enquête est d'aider les producteurs à mieux connaître et appréhender ces outils de vente. Les résultats, présentés dans ce rapport, concernent notamment les caractéristiques générales des outils utilisés, les fonctionnalités de commercialisation et les modes de paiement, les types de produits commercialisables, les options offertes par ces outils pour la gestion des ventes, la logistique, le marketing et la communication, les coûts et les modalités tarifaires des outils, la gouvernance et la propriété des outils. Ces plateformes sont destinées à une diversité d'acheteurs, des consommateurs finaux aux transformateurs, en passant par la restauration commerciale, mais aussi collective. Parmi les répondants, quatre plateformes ne commercialisent que des produits biologiques.
Estimated dietary pesticide exposure from plant-based foods using NMF-derived profiles in a large sample of French adults
Pauline REBOUILLAT, Auteur ; Rodolphe VIDAL, Auteur ; Emmanuelle KESSE-GUYOT, Auteur ; ET AL., AuteurCette étude, menée sur des participants de la cohorte NutriNet-Santé (soit un échantillon large de la population française adulte), vise à identifier les profils d'exposition aux pesticides suite à la consommation d'aliments conventionnels et biologiques. Pour cela, la consommation de produits alimentaires biologiques et conventionnels des participants a été évaluée à l'aide d'un questionnaire semi-quantitatif. L'exposition à 25 pesticides couramment utilisés a été évaluée en utilisant les données de contamination des aliments de Chemisches und Veterinäruntersuchungsamt Stuttgart. Une factorisation par matrices non négatives (NMF) a ensuite permis d’identifier différents profils d'exposition aux pesticides alimentaires. Cette analyse a permis de distinguer cinq profils (groupes de personnes). Ces derniers sont exposés aux mêmes pesticides, mais à des intensités différentes. Le groupe 1 est celui dont l'exposition aux pesticides alimentaires est la plus faible. Ce groupe est caractérisé par une consommation élevée d'aliments biologiques (23,3 %), des apports énergétiques faibles et une proportion élevée de participants masculins. Les groupes 2 et 5 présentent des niveaux d’exposition aux pesticides intermédiaires. Leur consommation d’aliments biologiques est plus faible et le niveau de leurs apports énergétiques est intermédiaire. Le groupe 3 présente une exposition élevée aux pesticides. Il est caractérisé par une consommation importante de fruits et légumes conventionnels. Le groupe 4 a, quant à lui, des niveaux d’exposition qui varient selon les molécules de pesticides, les expositions les plus élevées étant celles à l'acétamipride, la cyperméthrine, l'azadirachtine, aux pyréthrines et au spinosad, les 3 premiers étant particulièrement utilisés sur les fruits et légumes conventionnels. Il s’agit du groupe qui consomme le plus d’aliments biologiques (31,5 %) et qui a une alimentation très végétale. Cette étude a ainsi démontré que les niveaux d'expositions aux pesticides alimentaires étaient inversement corrélés à la proportion d’aliments biologiques dans l’alimentation.
Quand le bio vient au contact du conventionnel
Jean HARZIG, AuteurA Bollène-Ecluse, dans le Vaucluse, un magasin Biocoop a ouvert sous le même toit qu’un point de vente Provenc’halles. Ce dernier est centré sur la vente de fruits et légumes conventionnels. Ces deux enseignes sont séparées, avec chacune leur entrée. A Biocoop, les fruits et légumes sont disposés sur des rayons en bois, sur deux étages, avec un rebord en verre afin d’optimiser la visibilité des produits. Les approvisionnements sont au maximum de proximité ou français (sur 62 références de légumes, 58 sont françaises). Provenc’halles joue sa partition identitaire en présentant des fruits dans leur emballage de transport et des légumes en vrac sur des étals légers, d’un seul niveau, sous des parasols verts et blancs. En plus de la description de la stratégie marketing de ces deux enseignes, un tableau compare les prix au kilo de 23 références de fruits ou de légumes vendus par ces deux magasins (les produits de Biocoop sont bio et ceux de Provenc’halles sont issus de l’agriculture conventionnelle). Ce tableau indique également l’origine des produits.
Résidus de pesticides dans les fruits et légumes
François VEILLERETTE, Auteur ; Aurèle CLÉMENCIN, Auteur ; Nadine LAUVERJAT, Auteur | PARIS (179 Rue de Lafayette, 75 010, FRANCE) : GÉNÉRATIONS FUTURES | 2020Selon Générations Futures, les chiffres exacts relatifs à la présence de résidus de pesticides dans les fruits et légumes non bio ne sont pas rendus publics en France. Dans ce rapport, l’association précise cette affirmation et explique que, dans les chiffres officiels annuels présentés par la DGCCRF (Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes) en matière de contrôle et de surveillance des résidus de pesticides dans les fruits et légumes, les échantillons issus de l’AB sont compris dans les chiffres globaux, bien qu'ils soient aussi présentés dans une rubrique à part. Cette procédure minimise ainsi le volume de contamination des produits issus de l'agriculture conventionnelle. Ce rapport présente les calculs des pourcentages de contamination des fruits et légumes non bio par des résidus de pesticides quantifiés.
Sustainability analysis of French dietary guidelines using multiple criteria
Emmanuelle KESSE-GUYOT, Auteur ; Dan CHALTIEL, Auteur ; Serge HERCBERG, Auteur ; ET AL., AuteurEn 2017, les recommandations alimentaires françaises ont été mises à jour pour intégrer la préservation de l'environnement. Cette étude a pour objectif de comparer, au regard de la durabilité, les anciennes (2001) et les nouvelles (2017) recommandations alimentaires françaises, via une évaluation multicritère. Pour cela, les régimes alimentaires des 28 340 participants de la cohorte NutriNet-Santé ont été analysés. La durabilité de leur alimentation a ensuite été évaluée à l’aide d’indicateurs nutritionnels, environnementaux et économiques. La conformité de leur régime alimentaire aux recommandations de 2001 et 2017 a également été quantifiée à l’aide de deux scores (PNNS-GS1 et PNNS-GS2). Le nombre de décès évités via la consommation d’aliments en adéquation avec ces directives a aussi été estimé. Les résultats montrent que les régimes alimentaires qui respectent le plus les recommandations de 2017 sont les régimes alimentaires avec la plus grande proportion de végétaux et les apports énergétiques les plus faibles, ces régimes ont un impact environnemental moindre, une exposition à certains pesticides moins importante et présentent un plus grand nombre de décès évités et un coût (à l’achat) plus élevé. Par ailleurs, les différences se révèlent plus importantes entre le meilleur et le moins bon score PNNS-GS2 qu'elles ne le sont avec les anciennes recommandations du PNNS-GS1. L’ensemble de ces résultats suggèrent que les recommandations de 2017 permettent bel et bien de mieux prendre en compte les multiples dimensions de la durabilité de l'alimentation. Si ces recommandations étaient adoptées par une grande partie de la population, elles pourraient contribuer à la prévention des maladies chroniques, tout en réduisant les pressions environnementales liées à l'alimentation.
Les agriculteurs du magasin Couleurs Paysannes ouvrent un snack
Agnès CATHALA, AuteurDans les Alpes-de-Haute-Provence, à Valensole, près de Manosque, le magasin de producteurs Couleurs Paysannes (magasin sous forme de coopérative) est ouvert depuis 2012. Il est approvisionné par 70 agriculteurs coopérateurs et réalise un volume de ventes annuel de plus de 4 millions d’euros. Deux autres points de vente ont ouvert, en 2014 (dans le centre de Manosque) et en 2015 (près d’Aix en Provence). En 2017, les producteurs de la coopérative se sont lancés dans un nouveau défi : celui de la restauration. Leur objectif était de faire goûter leurs produits, de créer de nouveaux débouchés et de limiter le gaspillage alimentaire en employant les fruits et légumes non vendables mais encore consommables. Ils ont décidé d’ouvrir un snack (La Toque Paysanne). Un an a été nécessaire pour monter ce projet. Ils ont construit et aménagé un bâtiment (100 000 € d’investissements), et ont embauché un cuisinier et un commis. Ils ont commencé la saison avec 50 couverts et ont terminé à 200. Leur objectif est à présent de maintenir l’activité hors-saison.