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A large share of climate impacts of beef and dairy can be attributed to ecosystem services other than food production
K. VON GREYERZ, Auteur ; P. TIDAKER, Auteur ; E. RÖÖS, Auteur ; ET AL., AuteurLélevage de ruminants fournit des aliments riches en protéines, mais avec un coût environnemental (notamment la production de gaz à effet de serre). Cependant, de nombreux systèmes délevage de ruminants sont multifonctionnels et fournissent des services écosystémiques (SE) autres que la fourniture directe d'aliments. Pour quantifier l'impact climatique de la viande bovine et du lait de vache, une analyse du cycle de vie (ACV) est souvent menée uniquement sur la production daliments. Les autres SE fournis (SE non productifs) sont ignorés, ce qui amoindrit les contributions positives associées à lélevage de ruminants. Il est néanmoins possible dinclure ces SE non productifs dans les ACV par le biais d'une allocation économique, en se basant sur des paiements compensatoires (indicateur de la valeur économique des SE non productifs). Toutefois, les liens entre les différents régimes de paiement, les SE et la production animale ne sont pas toujours évidents (il peut être difficile de déterminer les régimes de paiement à prendre en compte ou non). Cette étude a examiné comment la prise en compte des SE non productifs dans la quantification de l'impact climatique de la viande bovine et du lait de vache dans les exploitations agricoles suédoises était affectée par les différentes manières de coupler les SE à la production par le biais des régimes de paiement. L'impact climatique lié à la production de viande et de lait a ainsi été réparti sur les autres SE auxquels lélevage de ruminants contribue. Cela a abouti à ce que respectivement 1 à 48 % et 11 à 31 % des impacts climatiques de la viande et du lait soient attribués à dautres SE, plutôt quà la production daliments (part variable selon les systèmes de paiement pris en compte). Même si les émissions de gaz à effet de serre ne disparaissent pas, limpact climatique corrigé peut être utile dans le cadre de la communication auprès des consommateurs ou dans la prise de décision.
Charte des Paysan·ne·s-Herboristes
LETTRE FILIÈRES FNAB - PPAM, AuteurLa Charte des Paysan·ne·s-Herboristes, votée lors de l'AG 2022 de la Fédération des Paysan·ne·s-Herboristes (FPH), définit le métier et les valeurs défendues par les paysan·ne·s-herboristes et qu'ils et elles s'engagent à respecter dans leur pratique (production artisanale, écologique et locale ; vente directe et/ou en circuits courts en herboristerie ; traçabilité et qualité ; transmission des savoirs...). Fruit d'un long travail collectif, le contenu de cette Charte est reproduit dans cet article.
La machine à acheter les engrais BIO 2022 - 2023
Sabrina BOURREL, Auteur ; Olwen THIBAUD, Auteur ; Vincent VIGIER, Auteur ; ET AL., Auteur | LYON CEDEX 07 (23 Rue Jean Baldassini, 69 364, FRANCE) : AGRICULTURES & TERRITOIRES - CHAMBRES D'AGRICULTURE AUVERGNE-RHÔNE-ALPES | 2022La « machine » à acheter des engrais biologiques est un outil qui permet de calculer la valeur commerciale dun engrais, en fonction des prix de référence des unités dazote, de phosphore, de potassium, de soufre et des éléments aux propriétés neutralisantes (calcaire broyé, carbonate de magnésium ). Cet outil porte uniquement sur le prix, il ne prend en compte ni l'origine, ni la solubilité des matières premières. Il a pu être mis en place dans le cadre du projet BioRéférences grâce à la participation des distributeurs Bioagri, Cadac, Oxyane et Axereal qui ont accepté de transmettre les gammes dengrais quils proposent, ainsi que leurs grilles tarifaires. En complément de la méthode de calcul, ce document apporte des informations sur le marché des différents éléments fertilisants (N, P, K, S) et des amendements calco-magnésiens : utilisation en bio, chiffres, éléments de conjoncture Globalement, toutes les matières premières utilisées pour les engrais deviennent plus recherchées et plus chères. Le contexte est également compliqué en matière de volatilité des prix et de disponibilité des engrais bio. Les prix de ces derniers ont connu une progression de lordre de + 70 % par rapport au début de lannée 2021.
Retour sur l'Assemblée Générale 2022 de la Fédération des Paysans Herboristes
LETTRE FILIÈRES FNAB - PPAM, AuteurCréée en 2016 par des producteurs de plantes médicinales et aromatiques pratiquant la vente directe, la Fédération des Paysans Herboristes (FPH) a pour mission de promouvoir et de favoriser la profession de paysan·ne-herboriste en vente directe. Pour cela, lors de l'AG de janvier 2022, une Charte définissant le métier et les valeurs défendues par les paysan·ne·s-herboristes a été votée, afin de mieux communiquer sur cette profession auprès du grand public, des porteur·euse·s de projets, des producteur·rice·s, des partenaires et des élus. La FPH travaille également, en partenariat avec le syndicat SIMPLES et la FNAB, et avec le soutien de FranceAgriMer, au dépôt d'un référentiel « Paysan-herboriste » au Répertoire national des certifications professionnelles, pour faire reconnaître la profession par lÉtat et permettre la formation de futur·e·s paysan·ne·s-herboristes. Cet article fait également le point sur les travaux en cours, notamment : - l'élargissement de la liste des plantes en vente libre ; - la création d'une base de données, afin de rendre accessibles aux producteur·rice·s les allégations de santé utilisables et permettant d'informer les clients sur les propriétés des plantes.
Biocoop : La forteresse assiégée
Florence HUMBERT, AuteurDepuis sa création, le réseau coopératif Biocoop est un cas particulier dans le paysage de la distribution alimentaire. Fondé sur la volonté de développer une agriculture biologique équitable, Biocoop, malgré des résultats à deux chiffres, voit son contexte se durcir : plus de concurrence de la part de la grande distribution qui capte un volume important du marché bio ; la reprise de ses valeurs fondatrices par d'autres acteurs du commerce ; une évolution de sa clientèle, peut-être moins militante et plus regardante sur les prix. Comment garder son âme et en même temps survivre face à la concurrence ? Biocoop a besoin de prendre en compte la guerre des prix engagée par la concurrence et, pour ce faire, vise à être plus performant en matière de productivité. Par ailleurs, le nombre de magasins de lenseigne se développe, mais de plus en plus avec des dirigeants de points de vente qui ont une vision plus centrée sur le chiffre daffaires. Ceci se traduit notamment par le fait que les magasins Biocoop ayant le statut de Scop (société coopérative et participative) sont devenus minoritaires dans le réseau face aux magasins avec des structures juridiques plus classiques, type SARL. Par ailleurs, les conflits sociaux sont maintenant plus fréquents au sein du réseau, surtout quand la recherche du profit se fait au détriment des salariés. Aux clients de rester vigilants sur les pratiques de leur magasin (ex. part de produits locaux, niveau du turn over du personnel ) et peut-être, ainsi, de limiter les dérives.
Culture, Philosophy, Spirituality and Education Forum
Véronique CHABLE, Auteur ; Sophie VALLEIX, Auteur ; Bernard SCHMITT, Auteur ; ET AL., Auteur | BONN (Charles-de-Gaulle-Strasse 5, 53113, ALLEMAGNE) : IFOAM - ORGANICS INTERNATIONAL | 2021Depuis ses racines, l'agriculture biologique inspire toutes les dimensions de la vie, à commencer par les plus profondes, celles qui sont culturelles, philosophiques et spirituelles. Ce sont elles qui nous inspirent le respect des différentes formes de vie et, en premier lieu, de notre propre vie. La transmission de ces valeurs, mais aussi des techniques de l'agriculture biologique, auprès des jeunes et des moins jeunes, par différents moyens et supports, est également importante. Lors du Congrès Mondial de la Bio, qui sest tenu à Rennes, du 6 au 10 septembre 2021, les citoyens et les personnes engagées dans ces thématiques ont été invités à venir témoigner et à partager des concepts et des expériences renforçant les fondements philosophiques, spirituels et techniques des mouvements bio et leur transmission. Leurs contributions pouvaient sarticuler autour des trois thèmes suivants : 1 - Les racines spirituelles et philosophiques des mouvements de lagriculture biologique ; 2 - Un paradigme axé sur le vivant pour développer les mouvements biologiques ; 3 - Transmission-éducation pour une planète bio. Ce document compile les différentes contributions (une soixantaine, conférences et présentations de posters confondues). Ces contributions ont abordé diverses thématiques : la formation, léducation, le développement de la bio, lagriculture biodynamique, les approches systémiques et holistiques, les relations homme-animal-plante, la diversité, les transitions
Méthode Lean : Améliorer lefficacité et le confort de travail en maraîchage bio diversifié
Amandine GATINEAU, AuteurEn maraîchage bio diversifié, la charge de travail est importante et impacte directement la rentabilité des fermes, ainsi que la santé des producteurs. Il faut donc réussir à être le plus efficient possible. Pour cela, il est possible dappliquer la méthode Lean. Cette dernière a été développée dans les entreprises Toyota lors de la Seconde Guerre mondiale. Elle repose sur trois étapes : 1 Organiser la ferme : trier et choisir les bons outils ; les ranger à un endroit adéquat ; ordonner le travail entre les différentes personnes, tout en améliorant la communication et la compréhension des consignes par la mise en place daides visuelles ; avoir des espaces de travail lumineux et faciles à ranger ; 2 Identifier doù vient la valeur : comme ce sont les acheteurs qui donnent de la valeur aux produits, il faut chercher à savoir ce quils attendent, afin de guider la production et lorganisation du travail ; 3 Améliorer la production de valeur en rendant plus efficaces les actions qui créent directement de la valeur (ex : semer), en réduisant le temps accordé aux actions qui ne créent pas de valeur mais qui sont nécessaires à la production (ex : administratif) et en supprimant les actions qui nont aucune utilité (ex : déplacements inutiles). Jean-Marie Lebeau, du GAEC Légumes & Co, illustre cette méthode en apportant son témoignage.
De la plaine à lalpage, « La Festuca »
Elia STAMPANONI, AuteurVincenzo Bortolotti était électromécanicien en Suisse. Il a commencé à élever trois vaches en 1973, durant une période de chômage. Il a alors décidé de continuer dans le secteur agricole et a acquis de lexpérience en alpage, tout en suivant une formation de fromager. Il a augmenté son nombre danimaux en élevant ses propres veaux. Sa ferme a été certifiée bio dès 1986. Vincenzo Bortolotti a toujours transformé le lait à la ferme, à la fois par passion et par nécessité puisquil nexistait pas de filière lait bio (le lait serait sinon parti en conventionnel). Au départ, ses enfants avaient dautres intérêts que lagriculture mais, à partir de 2009, ils ont commencé à sinvestir dans la ferme et ils sont actuellement à la tête de lexploitation. Outre les alpages, la ferme dispose maintenant de 40 ha, dont 4,5 ha de châtaigneraies et une culture de kakis. La vente de fromages, de caissettes de viande et de fruits se fait en direct ou par le biais dune coopérative (ConProbio). En 2020, avec le confinement, la demande en produits locaux a explosé, à tel point que les stocks en fromages de la ferme étaient déjà épuisés au printemps.
"Quelle agriculture biologique sur le Massif Central à l'horizon 2030 ?" : Synthèse des travaux de concertation menés dans le cadre de l'Opération "Bio Massif Central - Horizon 2030" par le Pôle Bio Massif Central
En 2020, le Pôle Bio Massif Central lançait l'Opération "Bio Massif Central - Horizon 2030", une initiative ouverte à tous pour construire ensemble la bio de demain sur ce massif. Une première phase de concertation, via des enquêtes en ligne et des ateliers d'échanges, s'est déroulée en 2020 et 2021. Cette synthèse en présente les principaux résultats à travers sept fiches : - "Qu'est-ce qui amènerait (les personnes enquêtées) à consommer plus de produits bio ?" ; - "Faut-il plus de bio locale sur le Massif Central et que désigne ce terme ?" ; - "Quelles doivent être les valeurs essentielles de la bio à l'échelle Massif Central ?" ; - "Que doit permettre la bio sur le Massif Central ?" ; - "Quels sont les défis/enjeux prioritaires que la bio sur le Massif Central doit relever d'ici 2030 ?" ; - "Faut-il développer la recherche en bio sur le Massif Central ? Avec quelles priorités ?" ; - "Actions à mener - Verbatims issus des divers temps de la concertation". Cette phase de concertation de l'Opération "Bio Massif Central - Horizon 2030" sera suivie d'une phase d'actions (2022 à 2030) visant à mettre en uvre les priorités retenues via, notamment, la réalisation de nouveaux projets de recherche par le Pôle Bio Massif Central et ses partenaires, et une collecte de fonds pour permettre la réalisation de ces projets.
Les systèmes bovins laitiers bio en Normandie : Descriptif technique de 4 cas types Edition 2021 ; Les systèmes bovins laitiers bio en Normandie : Actualisation économique de 4 cas types en conjoncture 2020 Edition 2021
En Normandie, les systèmes de production des fermes laitières biologiques se diversifient, allant du système herbager économe jusqu'au système avec robot de traite et affouragement en vert et maïs. En 2021, quatre cas types représentatifs de ces systèmes normands ont été étudiés afin dapporter des repères techniques et économiques pour le suivi des exploitations bio ou pour des études de conversion : 1 - Système prairie permanente et zéro concentré ; 2 - Système tout herbe et concentré autoproduit ; 3 - Système herbe et maïs, concentré autoproduit ; 4 - Système avec robot de traite, affourragement en vert et achat de correcteur. Deux documents ont été produits à partir de ces cas types. Le premier fournit un descriptif technique des exploitations : dimensions structurelles, conduite du troupeau et des surfaces, résultats environnementaux, repères en matière de travail et informations sur les équipements de ces fermes. Le second document présente les résultats économiques de chaque système, avec un compte de résultats, des indicateurs de performances économiques, des indicateurs technico-économiques, le calcul du coût de production et une estimation de la valeur économique dans le cadre d'une transmission.
Les Assises de la bio : La bio entre valeur et prix juste
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLors de l'édition 2019 des Assises de la Bio, la question du prix et de la valeur du bio était au cur des échanges et débats auxquels étaient conviés divers acteurs de la filière : représentants des producteurs, d'enseignes de grande distribution, de magasins spécialisés, etc. Aujourd'hui, même si la bio semble sortir de son marché de niche, sa démocratisation auprès du grand public rencontre encore des freins, le prix étant le premier d'entre eux. Tout l'enjeu est de permettre la croissance de ce marché tout en assurant une juste rémunération des producteurs bio et en facilitant l'accès aux produits bio pour le plus grand nombre. Parmi les pistes et propositions évoquées lors des Assises, apparaît notamment le principe d'économie de la fonctionnalité et de la coopération, ou comment rémunérer les externalités positives de la bio. Les distributeurs, de leur côté, veulent être co-acteurs de la transition à travers différentes démarches, comme la contractualisation pluri-annuelle, ou la signature de contrats tripartites, etc. Avec la loi Egalim, la construction des prix devra davantage être basée sur les coûts de production.
Demeter, marque collective de la biodynamie vidéo explicative
Dans cette vidéo, Demeter présente sa marque collective. Celle-ci concerne des fermes et des entreprises qui fournissent des produits alimentaires, cosmétiques et textiles. Les produits Demeter respectent les principes de la biodynamie, qui prend en compte les cycles naturels pour le développement harmonieux des plantes et des animaux. Elle sappuie sur le compost et sur les préparations à base de plantes médicinales, de minéraux et de matières organiques pour revitaliser les sols et renforcer les cultures. Le cahier des charges garantit le respect du vivant et la production sur des fermes plus autonomes, utilisant peu d'intrants et favorisant la biodiversité. Concernant la transformation sous la marque Demeter, elle est réalisée avec des techniques douces qui limitent le recours aux additifs, même naturels. Les fermes et entreprises sont contrôlées chaque année. Demeter certifie plus de 1 000 fermes et les entreprises en France et plus de 7000 dans le monde, "engagées pour une agriculture qui soigne la terre".
Déterminants de la prise de décision par lexploitant agricole dune transition vers lagroécologie
En France, lagro-écologie se développe depuis le Grenelle de 2007 et la Loi davenir de 2014. Toutefois, les objectifs initiaux de massification de lagro-écologie (ambitionnés par les pouvoirs publics) sont loin dêtre atteints. Il semble donc intéressant didentifier les réserves à lever et les moyens à déployer pour favoriser une transition agro-écologique plus généralisée. Cest pourquoi le CGAAER (Conseil général de lalimentation, de lagriculture et des espaces ruraux) a été chargé de : 1 - identifier les déterminants de la prise de décision par lexploitant agricole dune transition agro-écologique ; 2 - expertiser les facteurs internes et externes à lexploitation facilitant cette transition. Pour cela, un travail bibliographique et des entretiens auprès de plus de 170 acteurs ont été réalisés en 2019 et 2020. Il en ressort que lagro-écologie sest bien installée sur lensemble du territoire, même si elle reste peu visible. La conjoncture est également favorable à une massification des systèmes agro-écologiques : lattente des consommateurs et des citoyens dans ce domaine est forte ; les industries agroalimentaires y voient des opportunités de marchés ; le monde agricole et syndical y voit une opportunité pour assurer sa rémunération et pour améliorer sa place et son image dans la société ; les pouvoirs publics disposent de leviers financiers puissants (plan de relance, nouvelle PAC ). Un foisonnement dinitiatives agro-écologiques ont ainsi été identifiées. Souvent diffuses, parfois complexes, ces initiatives sont néanmoins toujours adossées à des réalités locales d'ordre social, économique et environnemental. En plus de cet état des lieux détaillé, ce rapport contient plusieurs recommandations pour franchir une nouvelle étape vers une généralisation de lagro-écologie.
Agriculture paysanne et biologique : Avancer ensemble
Joris GAUDARÉ, AuteurL'agriculture biologique et l'agriculture paysanne font toutes les deux écho à des valeurs bien souvent communes. Cela est effectivement le cas en ce qui concerne le refus des OGM, la suppression des pesticides, la production d'une alimentation saine, ou encore le respect de l'environnement. Toutefois, ces deux agricultures présentent des différences, essentiellement d'ordre réglementaire : si l'agriculture biologique s'appuie aujourd'hui sur un label et un cahier des charges, ce n'est pas le cas de l'agriculture paysanne. Par ailleurs, certaines dimensions prônées par l'agriculture paysanne (partage équitable du foncier, aspects sociaux...) n'entrent pas dans la réglementation de l'agriculture biologique, bien qu'elles soient fortement portées par les acteurs du mouvement bio. D'après l'auteur, un renforcement mutuel de ces deux types d'agriculture est tout à fait pertinent.
Biofil fête ses 20 ans ! : Changement déchelle
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur ; Frédérique ROSE, Auteur ; Jean-Martial POUPEAU, Auteur ; ET AL., AuteurExplosion du nombre de conversions, fortes attentes du marché et exigences du consommateur placent aujourdhui lagriculture biologique à un tournant, un changement déchelle incontournable que doivent appréhender les acteurs de la bio. Biofil, dans ce dossier, pose le cadre et interroge coopérateurs, organisations de producteurs et experts. En introduction : linterview de Stéphanie Pageot, présidente sortante de la Fnab, qui balaie les chantiers en cours (renouer avec le logo AB aux règles françaises, accueil et installation des nouveaux arrivants, juste rémunération du producteur, futur de la Fnab, etc.). De son côté, Bio Loire Océan, association de producteurs de fruits et légumes bio, présente un modèle dorganisation collective et autonome pionnier (en laissant les producteurs libres de choisir leurs prix et débouchés et en proposant un cahier des charges aux valeurs écologiques, économiques, sociales et sociétales). Autre modèle de réussite : celui de la coopérative des agriculteurs bio du Sud-Ouest, Cabso, qui a pérennisé un tissu de producteurs grâce au maintien des prix, élaborés selon les coûts de production des adhérents. Christophe Lecuyer, président de la commission bio de Coop de France, apporte son expérience et fait part de ses satisfactions et craintes sur lavenir de la bio, qui « nest pas la seule à bénéficier des faveurs des consommateurs ». Pour finir, le dossier aborde les défis majeurs de lélevage sur la santé et le bien-être animal (mieux appréhender la santé animale par auto-surveillance et auto-prévention) du point de vue de Catherine Experton, de lItab, et de Thierry Mouchard, de la Frab Nouvelle-Aquitaine. Linterview de la vétérinaire Christine Filliat, en fin de dossier, complète les propos précédents avec léclairage de ses pratiques anti-poux et notamment de lefficacité du Lentypoux (produit ingéré par les poules via leau de boisson, mis au point avec lItavi).
Fédération d'organisations économiques 100 % bio : Forebio monte au créneau
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurNée en avril 2018, la fédération Forebio rassemble des organisations économiques 100 % bio. Celles-ci souhaitent ainsi mieux faire entendre leur voix dans un contexte où la bio connaît un développement certain mais à plusieurs vitesses. Aux côtés des organismes de structuration de filières existants, Forebio vise une logique transversale, reflet de la complémentarité des productions. Ainsi réunies, les structures adhérentes - qui regroupent environ un quart des fermes bio françaises - souhaitent défendre une agriculture biologique porteuse de valeurs et d'engagements sur les plans techniques, économiques et sociétaux (traçabilité, commerce équitable, lien avec le territoire...).
Occitanie : Interbio Occitanie : à vos marques !
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurInterbio Occitanie, créée fin 2017, regroupe la Chambre régionale dagriculture, Bio Occitanie (ex-FRAB), Coop de France, Sudvinbio et Ocebio pour les transformateurs-distributeurs. La première assemblée générale a eu lieu fin juin. Les conversions restent très soutenues dans la région, dans toutes les productions. Les relations entre lamont et laval, ainsi que la contractualisation et le calcul des coûts de production sont les axes sur lesquels souhaite travailler linterprofession, afin daccompagner la croissance sur des valeurs partagées et dassurer le partage de la valeur ajoutée.
Retour sur lAG !
Alain GUIFFÈS, Auteur ; Frédéric DENHEZ, Auteur ; Isabelle MACHABERT, Auteur ; ET AL., AuteurParmi les composantes de lAG 2018 de Biolait, trois temps forts sont repris dans ce dossier. Le premier article reprend des éléments de lintervention de Frédéric Denhez, journaliste écrivain, sur la question de lavenir de la bio, et tout particulièrement sur les enjeux des messages et images à diffuser aujourdhui sur cette agriculture dans un contexte de doute. Si on ne communique sur lAB que comme LA solution pour rester en bonne santé, ou encore si on la cantonne au seul « sans » (sans OGM, sans pesticide...), cest la couper de ses valeurs (sociales, notamment), la confiner dans une seule matière pour lagro-alimentaire et fragiliser son image. « Le monde du bio doit se prendre en mains [ ] pour au moins communiquer sur des valeurs, et cesser de faire des promesses intenables ou donner des leçons de morale ». Cette AG a aussi été loccasion de parler dun projet porteur de sens : le partenariat entre Biolait et un ESAT, la ferme du Pont de Sains, qui transforme, depuis 2015, 270 000 litres / an de lait « Biolait » en Maroilles bio. Ce dossier reprend aussi le discours hommage fait suite au départ de Christophe Baron du poste de président de Biolait.
Système participatif de garantie dans les labels du mouvement de lagriculture biologique. Une réappropriation des communs intellectuels
Sylvaine LEMEILLEUR, Auteur ; Gilles ALLAIRE, AuteurLes auteurs considèrent le contenu des labels relevant de lagriculture biologique comme une ressource commune intellectuelle. La certification tierce partie privée et payante sest imposée comme seul outil légal pour contrôler ces dispositifs et accéder à lutilisation des labels devenus publics. Cette certification coûteuse est à même dexclure une partie des communautés à lorigine de la ressource et menace son renouvellement. Dans cet article, les auteurs décrivent un mécanisme alternatif, celui des systèmes participatifs de garantie. En sappuyant sur lapproche des communs dOstrom, les auteurs analysent les conditions defficacité et de durabilité de ces systèmes, dont le développement participe à un mouvement de reconquête des communs.
Bien-être animal : Un sujet qui avance tant bien que mal
Sylvie BERTHIER, AuteurLa question du bien-être animal (BEA) anime de plus en plus le débat sur lélevage. La notion même de BEA a évolué depuis 3 siècles, le paradigme de Descartes selon lequel les animaux-machines étaient incapables de souffrance ayant dominé jusque dans les années 1960. Les premières prises de conscience de la souffrance animale dans lélevage ont alors amené à faire de cette question un thème de recherche. Si, depuis, connaissances et législation ont évolué, la notion de BEA demeure clivante, dans un contexte où lélevage industriel reste dominant et le critère économique la référence. Pour certains, les choses avancent, pour dautres, non. Mais au final, la société, à la recherche de plus de valeurs dans son rapport au vivant et à la nature, est de plus en plus soucieuse des conditions de lanimal dans lélevage et ce dernier doit intégrer ce facteur pour son avenir. Cependant, cette question doit être portée par tous, et ce, de façon conjointe, du chercheur au consommateur, en passant par léleveur, les divers maillons des filières ou le législateur, afin que le bien-être des animaux délevage saméliore vraiment.
Les collectifs en agriculture bio : Entre idéalisation et réalisation
Denise VAN DAM, Coordinateur ; Séverine LAGNEAUX, Coordinateur ; Jean NIZET, Coordinateur ; ET AL., Auteur | DIJON CEDEX (26 Boulevard Docteur Petitjean, BP 87999, 21 079, FRANCE) : EDUCAGRI ÉDITIONS | 2017Un nombre important de recherches se développent depuis plusieurs années sur la question de la transition des systèmes agroalimentaires des pays dEurope occidentale vers une plus grande durabilité sociale et écologique. À côté de nombreuses recherches portant sur les initiatives politiques, ou celles émanant dindividus, quils soient producteurs ou consommateurs, ce livre sinterroge sur le rôle des collectifs agricoles bio. Ainsi, se situe-t-il à un niveau danalyse intermédiaire, relativement peu exploré à ce jour. Les collectifs étudiés sont de natures très diverses ; cependant, tous sont situés « entre idéalisation et réalisation ». Car il sagit ici danalyser la confrontation entre, dune part, les aspirations, les valeurs, les projets de leurs membres et, dautre part, la réalité : celle de la gestion (première partie), du marché (deuxième partie), des institutions publiques (troisième partie), ou bien encore de leur identité propre (quatrième partie). Prenant pour objet une dynamique en cours et sadossant au réel, ce livre est une contribution importante à la compréhension de la transition écologique et du rôle quy joue lagriculture biologique, du type de changement qui sy opère, ainsi que des valeurs qui lui sont associées et font partie de sa réussite.
Commercialisation : Circuits à choix multiples
Michaël DESPEGHEL, Auteur ; Sophie BAUDOUIN, AuteurGrâce à une enquête auprès d'une douzaine d'agriculteurs bio bretons, une étude qualitative a été réalisée pour identifier les déterminants sociaux et économiques des choix de circuits de commercialisation. Si l'analyse quantitative de 2016 avait permis de comprendre le "pourquoi" des choix effectués par les producteurs en matière de circuits de commercialisation, elle ne rendait pas compte des dynamiques à luvre dans l'élaboration de leurs stratégies de commercialisation. L'étude qualitative ne permet pas de brosser un profil type de producteurs en circuits courts et un profil type de producteurs en circuits longs, mais plutôt de donner un éclairage sur le "comment". Comment, en effet, certains agriculteurs en sont venus à commercialiser en circuits courts, en circuits longs, et parfois à allier ces deux modes de commercialisation ? Six moteurs (non exhaustifs) ont ainsi été repérés. Chaque moteur est détaillé et illustré par des paroles de producteurs : - le sens du collectif ; - la tradition paysanne et l'orientation vers l'activité productive ; - l'ajustement au contexte économique ; - les convictions personnelles ; - la rentabilité économique et financière ; - l'entrepreneuriat socialement et écologiquement responsable.
L'interview du mois : Claude Gruffat : Pour une bio porteuse d'un projet de société
Jean HARZIG, AuteurDans cet interview, Claude Gruffat, président de Biocoop, rappelle les valeurs fondamentales de ce réseau engagé pour une alimentation de qualité et durable pour tous. En plein essor, le réseau des Biocoop repose sur un modèle basé sur la coopération plutôt que sur les lois du marché, et sur une approche militante de l'agriculture biologique. Quatre familles d'acteurs sont associées au sein de la coopérative pour uvrer à un autre mode de production et de consommation alimentaire : les magasins bio (420), les groupements de producteurs bio sociétaires (17), les salariés associés des magasins ou de la coopérative ou des groupements de producteurs et les associations de consommateurs. Claude Gruffat s'exprime sur sa vision de la bio, les défis de l'augmentation de la demande en produits bio et l'engagement de Biocoop pour garantir une bio qui inclut des valeurs sociales et environnementales.
Charte des valeurs de la FNAB et son réseau : Adoptée en Assemblée Générale le 5 avril 2016
Les 4 et 5 avril 2016, la FNAB (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique) a tenu son Assemblée générale qui a adopté une "Charte des valeurs de la FNAB et son réseau" pour mieux rappeler la démarche de progrès permanente de la bio en matière technique, économique et sociétale. Cette charte décrit les valeurs et les objectifs dun « développement cohérent, durable et solidaire de lagriculture biologique » tel que stipulé dans les statuts fondateurs de la FNAB. Cette charte permettra de situer les orientations du mouvement de la bio dans le contexte actuel et d'en évaluer la réalité au travers des accompagnements des porteurs de projet, des initiatives économiques dans les territoires, des partenariats avec la société civile et les élus autour de projets alimentaires territoriaux. Après un préambule, elle comprend 3 parties : - Pour une transition écologique de notre société ; - Pour une économie équitable dans les territoires ; - Pour une société plus humaine et solidaire. L'adhésion aux principes de cette charte est ouverte à toutes les organisations citoyennes, économiques et sociétales qui souhaiteraient contribuer à ce mouvement de la bio.
Organic 3.0 for truly sustainable farming and consumption: 2nd updated edition, 2016
Markus ARBENZ, Auteur ; David GOULD, Auteur ; C. STOPES, Auteur | BONN (Charles-de-Gaulle-Strasse 5, 53113, ALLEMAGNE) : IFOAM - ORGANICS INTERNATIONAL | 2016Après une phase d'émergence de l'agriculture biologique, avec les pionniers de ce mode de production qui ont observé les problèmes auxquels devait faire face l'agriculture à la fin du XIXème siècle et au début du XXème (Bio 1.0), l'agriculture biologique a connu une phase d'institutionnalisation, avec la mise en place de réglementations, de standards, de systèmes de certification... (Bio 2.0). En 2015, les acteurs de l'AB, regroupés au sein d'IFOAM Organics International (IFOAM Monde), ont imaginé une nouvelle phase de développement, la Bio 3.0 (ou Organic 3.0). Celle-ci vise à faire sortir l'agriculture biologique de la niche à laquelle elle est cantonnée à ce jour, à la positionner comme alternative au modèle agricole dominant actuellement et à l'intégrer dans un projet de société, comprenant un ensemble de solutions nécessaires pour faire face aux challenges mondiaux à relever. Cette brochure présente cette nouvelle vision collective du secteur de l'agriculture biologique, qui propose de s'engager activement dans les grandes questions mondiales. Six fonctionnalités clés sont abordées : - la culture de l'innovation ; - l'amélioration globale via de meilleures pratiques ; - l'assurance de l'intégrité et de la transparence ; - la prise en compte plus large d'intérêts relatifs à la durabilité ; - l'autonomisation de la ferme au consommateur final ; - des prix à leur juste valeur pour les producteurs et les consommateurs.