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Dossier : Main basse sur les terres
Michel MERLET, Auteur ; Pascaline PAVARD, Auteur ; AMIS DE LA TERRE (LES), Auteur ; ET AL., AuteurCrise climatique, défrichement massif des forêts, pollutions, chute de la biodiversité, accroissement des inégalités et de la faim, conflits Pour les auteurs de ce dossier, toutes ces dérives sont liées, de façon directe ou indirecte, à la mainmise sur les terres et les ressources. Pour comprendre laccaparement des terres, il faut faire le lien avec la concentration, la financiarisation et la numérisation à outrance des oligopoles agro-industriels mondiaux, qui contrôlent toujours plus les différents maillons agricoles et alimentaires. Ainsi, 4 multinationales détiennent, à ce jour, 50 % du marché des semences et 62 % de lagrochimie, à léchelle mondiale En pharmacie animale, ce sont 6 firmes qui contrôlent 72 % du marché mondial Et leurs lobbies sont très puissants. Aujourdhui, ces géants agricoles restructurent lensemble de leurs activités autour des Big Data Par ailleurs, lartificialisation des sols a concerné 7 % des terres agricoles, ces 30 dernières années, en France. Ses impacts à court et long terme sur les propriétés des sols (capacité à retenir leau, à stocker les matières organiques ou le carbone ) et sur la biodiversité sont importants. Pour faire face à tout cela, des leviers existent : la SAFER, outil de service public mais dont le financement public réduit limite ses possibilités daction ; lassociation Terre de Liens, qui favorise laccès à la terre à de nouveaux agriculteurs ; ou sont à mettre en place, comme la création de nouveaux communs, la reconnaissance de lexistence de droits de différentes natures sur la terre et dayants droit multiples, individuels et collectifs, etc. De plus, des citoyens se mobilisent pour laccès aux ressources naturelles (sol, eau ) : les soulèvements de la terre, les collectifs bassines non merci, le forum des luttes pour la terre et les ressources naturelles avec des alliances citoyennes campagne-ville pour stopper laccaparement des terres à léchelle mondiale
Reprendre la terre aux machines : Manifeste pour une autonomie paysanne et alimentaire
LAtelier Paysan accompagne la conception et la diffusion des technologies paysannes. Les auteurs de cet ouvrage, paysans, syndicalistes et militants, sociétaires de la coopérative, font le constat que les alternatives paysannes, aussi incroyablement riches soient-elles, ont un faible poids face au complexe agro-industriel. Ce manifeste remet en cause lappel à la responsabilité individuelle, au "chacun doit faire sa part", car c'est inefficace au modèle alimentaire industriel et marchand. Celui-ci est une machine à produire artificiellement à bas coûts, une machine à confisquer les savoirs et les savoir-faire, à enrichir les filières technologiques, à déshumaniser. Laugmentation du bio, le développement des circuits courts, la prise de conscience écologique nébranlent pas suffisamment le modèle. Les quantités de pesticides épandus nont pas diminué depuis 10 ans, les terres arables continuent de reculer, le nombre dactifs agricoles diminue, des dizaines de fermes disparaissent chaque semaine. Pour inverser la tendance, les auteurs soulignent la nécessité dun mouvement social collectif qui se donne une ambition politique, qui soit en capacité de rompre la logique de libre-échange et de sortir lagriculture paysanne "de sa niche". Lagriculture doit être remise au cur du fonctionnement social. La question agricole et la question alimentaire doivent être pensées ensemble. Il est indispensable de soutenir linstallation de nombreux paysans partout en France. Ce manifeste se veut une contribution à lémergence dun large mouvement populaire pour lautonomie paysanne et alimentaire. Les auteurs apportent des précisions sur cet objectif et proposent des pistes pour agir.
La Déclaration de lONU sur les droits des paysan.ne.s : Outil de lutte pour un avenir commun
Ce livre raconte lépopée dune initiative paysanne devenue une Déclaration de lONU Après 17 ans de lutte, les paysan.ne.s et leurs allié.e.s voient leurs efforts récompensés : une Déclaration de l'ONU sur les droits des paysans a été adoptée par l'Assemblée générale des Nations Unies, le 17 décembre 2018. Ce combat pour la protection des droits des paysans a une longue histoire. Il est mené depuis sa fondation par la Vía Campesina, qui regroupe aujourd'hui plus de 250 millions de paysans et paysannes à travers le monde. Le CETIM (Centre Europe Tiers Monde) l'a accompagné depuis le début. Les moments forts, les rapports de force, les stratégies et les étapes de cette aventure sont relatés. La Déclaration y est également présentée : un instrument indispensable pour une alimentation saine, pour les semences paysannes, la préservation de l'environnement et de la biodiversité, et la protection des producteurs de nos aliments eux-mêmes. Un instrument pour bien d'autres luttes futures communes...
La permaculture ou l'art de réhabiter
La permaculture est un mouvement écologiste qui a connu une remarquable croissance transnationale, à partir des années 1980. Ce mouvement témoigne dune forme dactivisme environnemental dont les sciences sociales ont du mal à saisir loriginalité. On en comprend dautant mieux lintérêt que la transition écologique est aussi un défi, celui délaborer un imaginaire politique pour une société écologique ouverte. Cet ouvrage retrace lhistoire du mouvement de la permaculture et de sa diffusion planétaire, ainsi que les principales influences intellectuelles ayant contribué à lélaboration de sa proposition culturelle et politique. Celle-ci pourrait se définir comme « lart de réhabiter » ou comment concevoir, de manière écologiquement et socialement durable, la réponse aux besoins fondamentaux des êtres humains. À partir des résultats dune enquête menée en Italie, lauteure discute des apports de la permaculture à leffort collectif pour imaginer des articulations entre les interdépendances écologiques dans un milieu, la lutte contre les inégalités et les aspirations à lémancipation.
Les droits des paysans reconnus par les Nations unies
Fabrice BUGNOT, AuteurLa « Déclaration des Nations unies sur les droits des paysans et autres personnes travaillant dans les zones rurales » a été adoptée le 17 décembre 2018. Ce texte est laboutissement dun long processus entamé il y a 17 ans par l'organisation Via Campesina (mouvement international qui défend les paysans), rejointe par dautres mouvements sociaux et organisations. Actuellement, les paysans et paysannes représentent 45 % de la population active mondiale. 80 % dentre eux souffrent de la faim, sont touchés par laccaparement de leurs terres, subissent des expulsions forcées, manquent de protection sociale Daprès la Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, Michelle Bachelet, les paysans « font face à des situations terribles aggravées par un déséquilibre des pouvoirs dans les relations économiques ». Ce texte constitue un nouvel instrument juridique pour leur défense. Au-delà de sa portée juridique et symbolique, le vote de cette déclaration a été précédé par des mobilisations importantes dans plusieurs pays. Via Campesina compte également se servir de cette déclaration pour appuyer ses actions.
Tous au jardin : Ouvriers, solidaires, partagés, les jardins se réinventent
Lia LEENDERTZ, Auteur ; Marc DIACONO, Auteur | PARIS (5, rue Gaston Gallimard, 75 007, FRANCE) : EDITIONS HOËBEKE | 2017Grâce aux très nombreuses photographies qui l'illustrent, ce livre fait la part belle à l'univers des jardins ouvriers et autres potagers communautaires, ainsi qu'à ceux qui les cultivent. Les deux auteurs sont allés visiter 31 jardins. Ils ont interrogé les personnes et photographié les lieux pour essayer de mettre en lumière le caractère unique de chacun et de rendre compte de la diversité qu'ils composent. La première partie de l'ouvrage, intitulée "Les historiques", présente un éventail de sites dont les origines remontent aux premiers temps troublés du mouvement des jardins ouvriers, et notamment l'un des plus anciens d'Angleterre. Chacun des chapitres suivants explore les dimensions de cette culture des jardins ouvriers d'hier et d'aujourd'hui. Les jardins sinvitent partout et surtout là où on ne les attend pas : au sommet dune falaise, dans une benne recyclée, sur le toit dun immeuble ou dans la cour dune entreprise... Havre de paix ou lieu propice aux échanges, terrain de jeux ou espace dexpérimentation en tous genres, le jardin ne cesse de se réinventer.
Charte des valeurs de la FNAB et son réseau : Adoptée en Assemblée Générale le 5 avril 2016
Les 4 et 5 avril 2016, la FNAB (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique) a tenu son Assemblée générale qui a adopté une "Charte des valeurs de la FNAB et son réseau" pour mieux rappeler la démarche de progrès permanente de la bio en matière technique, économique et sociétale. Cette charte décrit les valeurs et les objectifs dun « développement cohérent, durable et solidaire de lagriculture biologique » tel que stipulé dans les statuts fondateurs de la FNAB. Cette charte permettra de situer les orientations du mouvement de la bio dans le contexte actuel et d'en évaluer la réalité au travers des accompagnements des porteurs de projet, des initiatives économiques dans les territoires, des partenariats avec la société civile et les élus autour de projets alimentaires territoriaux. Après un préambule, elle comprend 3 parties : - Pour une transition écologique de notre société ; - Pour une économie équitable dans les territoires ; - Pour une société plus humaine et solidaire. L'adhésion aux principes de cette charte est ouverte à toutes les organisations citoyennes, économiques et sociétales qui souhaiteraient contribuer à ce mouvement de la bio.
Dossier : Alternatives : La force des réseaux
Nelly PEGEAULT, Auteur ; Edwige ROCHE, Auteur ; Geoffroy RAOUT, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier s'intéresse à différentes formes d'organisation en réseaux autour de projets, causes ou intérêts communs liés à l'agroécologie. Il fait également ressortir l'idée que la mise en réseau est devenue, dans certains cas, un véritable mode de gouvernance. Selon le philosophe belge Marc Maesschalck, "l'origine de la nouvelle notion de réseau provient de l'apparition de formes inédites d'action collective dans l'espace social." Des adhérents de certains de ces réseaux ont parfois été à l'origine de pratiques écologiques et sociales innovantes, mais, étant plus dans l'action que dans la communication, ces précurseurs n'ont pas toujours su faire connaître leurs savoirs au plus grand nombre. Or, avec la révolution internet, les choses sont en train de changer. Les échanges de connaissances et de savoir-faire autour de l'intérêt commun s'intensifient. Par la force des réseaux, des transformations profondes de nos sociétés peuvent advenir. Ce nouveau mode de fonctionner ensemble n'en est qu'à ses débuts mais, déjà, ses nouvelles méthodes de gouvernance infusent nos sociétés, et pas seulement sur la toile, comme le montrent les exemples proposés dans ce dossier : - Le R.E.P.A.S. : Un réseau d'entreprises aux pratiques exemplaires (économie sociale et solidaire, lien au territoire) ; - Agroécologie paysanne : un réseau pour l'Europe ! (programme européen Grundtvig "Learn agroecology") ; - La Déclaration de Nyéléni sur l'agroécologie (expérience malienne) ; - L'archipel des terroirs sources ! (BEDE, association Biodiversité Échanges et Diffusion d'Expériences) ; - L'Intelligence Collective et la force des réseaux (méthodes de coopération pour la gestion de projets collectifs) ; - La Coopérative Intégrale ou comment répondre aux besoins individuels et collectifs hors des règles du marché (la Coopérative Intégrale Catalane).
Nature & Progrès, 50 ans d'initiatives pour un avenir en bio : Les dates clés d'un mouvement engagé dans la bio associative et solidaire
NATURE & PROGRES, AuteurL'AB, plus qu'un simple label, est issue des rangs de la société civile. Dans la reconnaissance de l'agriculture biologique, le rôle des membres de l'association Nature & Progrès a été prépondérant. Pour ne pas oublier le chemin parcouru d'un mouvement qui continue aujourd'hui son travail de construction d'une société nourricière pérenne, écologiste et humaniste, retour, dans cet article, sur les dates qui ont marqué son développement.
Permaculture for agroecology: design, movement, practice, and worldview. A review
Rafter Sass FERGUSON, Auteur ; Sarah Taylor LOVELL, AuteurLa transition à la production agroécologique est un projet complexe qui nécessite diverses contributions de l'extérieur des institutions scientifiques. Par conséquent, les agroécologistes collaborent avec des producteurs traditionnels et des mouvements agroécologiques. La permaculture est l'un de ces mouvements agroécologiques qui possèdent une large distribution internationale et une approche unique à la conception des systèmes. Cependant, malgré un profil public élevé, la permaculture est restée relativement isolée de la recherche scientifique. Bien que le potentiel de la contribution de la permaculture à la transition agroécologique soit grand, elle reste limitée à cause de l'isolement de la permaculture de la science et par les prétentions simplistes et le manque d'une claire définition. Cet article passe en revue la littérature scientifique et populaire sur la permaculture. Une approche systématique quantitative aborde les données bibliométriques incluant l'analyse des mots clés. Une approche plus qualitative identifie et évalue les thèmes majeurs, propositions et prétentions de la permaculture. La revue adhère à une définition stratifiée de la permaculture comme conception du système, meilleures pratiques, vision du monde, et mouvement. Les principaux points de l'analyse sont : 1) les principes et les thèmes de la permaculture complémentent largement jusqu'à étendre les principes et les thèmes trouvés dans la littérature agroécologique. 2) Les approches distinctives sur la polyculture pérenne, la gestion de l'eau, et l'importance de la configuration de l'agroécosystème dépassent ce qui est documenté dans la littérature scientifique et donc propose des avenues prometteuses pour l'enquête. 3) La discussion des pratiques en permaculture sous-estime d'une façon systématique la complexité, défis et risques que les producteurs affrontent dans le développement des systèmes de production diversifiés et intégrés. 4) le mouvement mobilise diverses formes de support social pour le développement durable, et ce dans plusieurs localisations géographiques 5) les publications scientifiques ont souvent été un secteur marginal de la littérature permaculturale, mais qui est en train de grandir.
Renouveau de l'agriculture, renouveau de la société
Gauthier BAUDOIN, AuteurMarc Desaules a donné, à l'occasion de l'assemblée générale du Mouvement de l'Agriculture Biodynamique, une conférence dont le résumé est présenté ici. Il examine comment se développe le processus d'intégration d'un mouvement de changement propre à renouveler la société. Selon lui, ce processus se fait toujours à travers l'économie, les relations marchandes, et les freins viennent en grande partie de ce que les consommateurs ne sont pas prêts à en payer le prix. Il s'appuie, pour expliquer sa pensée, sur le constat énoncé par Rudolf Steiner, selon lequel nos règles économiques suivent encore des principes développés dans un monde en expansion, alors que nous vivons dans un monde qui suit les lois d'un système clos. Pour Rudolf Steiner, il faudrait impérativement développer deux principes dans le monde économique, à savoir celui du « prix juste » et celui du « crédit personnel ». Un prix « juste » ne devrait pas se fixer librement selon le principe de l'offre et de la demande : le prix d'un bien devrait permettre au producteur de ce bien de satisfaire tous ses besoins jusqu'à ce qu'il puisse à nouveau fabriquer un autre bien. De plus, selon Marc Desaules, la réalisation de « vrais prix » crée le terrain propre à la créativité et au développement de chacun pour répondre aux besoins des autres. Aujourd'hui, alors qu'on assiste à une certaine paupérisation des travailleurs, sans véritablement changement en la matière, notre égoïsme risque de casser l'ensemble de l'humanité ; il faut donc trouver le moyen d'engager un cercle vertueux où tout le monde paye plus au bénéfice de tous. Concrètement, une ferme peut se protéger de cette tendance des consommateurs à vouloir payer moins en faisant preuve d'une totale transparence sur les besoins des producteurs afin de justifier les prix de vente. Le principe du « crédit personnel », lui, repose sur l'idée que l'argent est de « l'esprit réalisé dans la société », et que le prêt ne doit exister que pour permettre aux personnes qui ont des idées de financer leurs projets ; en conséquence, l'argent prêté devrait purement disparaître si l'idée n'était pas bonne. L'auteur propose une analyse détaillée des implications de ce principe. Puis il décline l'un et l'autre des deux principes à l'entreprenariat agricole, en racontant comment, concrètement, dans sa propre ferme en Suisse, il a adapté le cadre juridique de la SA Aubier pour le rendre compatible avec la dignité propre des actionnaires-agriculteurs, sur un modèle très proche de l'idéal de Rudolf Steiner.
L'agroécologie : des définitions variées, des principes communs
Noémie SCHALLER, AuteurLe terme d'agroécologie est de plus en plus mobilisé, avec parfois des définitions différentes. Cet article revient sur l'historique de ce terme, l'évolution de sa définition depuis les années trente, ainsi que sur ses principes fondamentaux. Ainsi, en 1960, ce terme désignait « l'écologie appliquée à la production végétale et à la gestion des terres agricoles » alors qu'en 2003, pour certains, l'agroécologie est « l'étude intégrée de l'écologie du système alimentaire dans son ensemble, comprenant ses dimensions écologiques, économiques et sociales, ou plus simplement l'écologie des systèmes alimentaires ». Ainsi, aujourd'hui, ce terme est au carrefour de l'agronomie, de l'écologie et des sciences sociales avec une approche systémique. Mais, au-delà des définitions, les principes sont communs, basés sur l'hypothèse qu'il est possible « d'augmenter les productions agricoles en quantité et qualité, d'assurer une meilleure maîtrise des populations de ravageurs et de diminuer la dépendance vis-à-vis des intrants : i) en accroissant la diversité biologique dans les agrosystèmes, et ii) en optimisant les interactions biologiques au sein de ces derniers ». Ces principes se déclinent en diverses pratiques agricoles, reprises, pour certaines, par l'auteur. Ce dernier conclut que le développement de l'agroécologie, du fait de son approche systémique et transdisciplinaire, demandera des démarches collectives des agriculteurs, en associant d'autres acteurs du monde agricole, et ce à l'échelle de territoires, ce qui constitue un important changement d'échelle, voire de paradigme.
Dossier : L'agroécologie, le paradis perdu de la bio ?
Nelly PEGEAULT, Auteur ; Pierre M. STASSART, Auteur ; Guillaume LOHEST, Auteur ; ET AL., AuteurPour beaucoup, l'institutionnalisation de la bio, notamment à travers le cahier des charges européen, a fait perdre de vue certains principes fondamentaux pourtant à l'origine de l'AB, notamment l'approche globale ou les valeurs sociales. Ceci se concrétise par le développement d'un bio business, déclinaison biologique du modèle agro-industriel qui prévaut en agriculture conventionnelle. Aussi, l'agroécologie, avec ses principes et son approche globale et interdisciplinaire, allant de la ferme dans son milieu à la société, devient un champ d'actions pouvant permettre de développer l'ensemble des fondamentaux originels de l'AB, voire d'aller au delà. Ce dossier, à travers divers articles et points de vue, explique ce qu'est l'agroécologie, ses principes, ses acteurs, comment cela peut se concrétiser au quotidien, en quoi elle peut porter un modèle social. Ainsi, l'agroécologie est un cadre scientifique, regroupant plusieurs champs de recherche, de l'écologie à l'agronomie en passant par les sciences sociales pour permettre d'étudier, concevoir et gérer autrement les systèmes agricoles durables (échelle de la ferme), mais aussi des systèmes agroalimentaires (échelle de la filière dans les territoires) ou encore pour étudier les rapports entre production alimentaire et société au sens large (échelle de la société). L'agroécologie est donc une pratique scientifique spécifique pouvant être définie aussi par ses principes (ex : recyclage de la biomasse, garantie de la vie du sol, autonomie des agriculteurs et souveraineté alimentaire, recherche participative, diversité des savoirs ). Cette agroécologie doit poursuivre son développement en créant son espace de recherche et de formation, afin notamment de pouvoir devenir à minima une alternative au modèle dominant.
Dossier - Comment vivre plus simplement
Louiza BOUKHARAEVA, Auteur ; Marcel MARLOIE, Auteur ; Silvia PEREZ-VITORIA, Auteur ; ET AL., AuteurAvec des modes de vie qui endommagent les écosystèmes, les hommes pourraient être amenés à se tourner vers plus de simplicité et d'autonomie. A travers ce dossier, plusieurs initiatives mises en place partout dans le monde sont présentées. Parmi celles-ci, les collectifs de jardins urbains en Russie, terrains administrés par des associations ou des coopératives et cultivés par les citoyens, ont joué un rôle essentiel contre les famines. En termes d'énergie, le pédalier pourrait rendre de grands services avec sa puissance 20 à 60 fois supérieure à celle d'un homme. En France, alors que le critère d'approvisionnement local est interdit dans les commandes de marché public en restauration collective, deux plateformes interactives sur internet se sont développées dans la Drôme et le Puy-de-Dôme pour mettre en relation acheteurs publics et producteurs locaux. Enfin, les auteurs rappellent que de nombreux légumes vivaces existent et pourraient fleurir nos jardins. Autres thématiques abordées : - l'autonomie des populations locales au Mexique ; - l'avenir des très petites communes françaises ; - la lecture sur papier ; - l'arbre paysan aux multiples usages.
Génération végétale : Ils réinventent le monde
Elsa BASTIEN, Auteur ; Aurélie DARBOURET, Auteur ; Cécile DEBARGE, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (27 Rue Jacob, 75 006, France) : ÉDITIONS LES ARÈNES | 2013Guerrilla Gardening, Incroyables Comestibles, Végan, Locavore... Ces mouvements ont germé subitement en France grâce aux réseaux sociaux. Ils répondent à des problématiques économique, écologique, sociale et philosophique. Discrets mais actifs, intelligents et inventifs, le plus souvent soucieux du vivant et de la terre, les protagonistes ont entre 10 et 30 ans, c'est la génération végétale. Ce livre dresse 22 portraits. Tous partagent une envie commune : agir. Comment créer sa ferme à la fenêtre de son appartement ? Comment faire la fête autour de légumes voués au rebut ? Quelles sont les plantes sauvages à manger près de chez soi ? Plus de 50 fiches pratiques aideront le lecteur à devenir un citoyen du végétal en zone urbaine.