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Accompagner les viticulteurs à réduire l'utilisation du cuivre
Lola SERÉE, Auteur ; Solène WEBB, Auteur ; Bertille MATRAY, Auteur ; ET AL., AuteurLe projet AlteRCuivre est porté par la Chambre d'agriculture des Pays de la Loire et associant les Chambres d'agriculture de Nouvelle-Aquitaine, Gironde, Dordogne, Occitanie, Provence-Alpes-Côte-d'Azur, Alsace et du vignoble champenois. Il s'est intéressé aux techniques et aux solutions alternatives au cuivre pour lutter contre le mildiou en viticulture. Pour ce faire, les partenaires du projet ont recensé les pratiques et les essais menés en lien avec différents leviers, notamment en agriculture biologique : outils d'aide à la décision, biocontrôle, préparations naturelles, méthodes physiques et prophylaxie... Dans cet article, trois types d'alternatives sont passés en revue, du point de vue de leur application sur le terrain, de la réglementation qui les encadre et des résultats observés. Il s'agit de l'utilisation de variétés résistantes, de Préparations Naturelles Peu Préoccupantes (PNPP, comprenant les substances de base et les substances naturelles à usage biostimulant (SNUB)), et du biocontrôle (macro-organismes, micro-organismes, médiateurs chimiques...). S'il est encore difficile pour les viticulteurs de se passer complètement du cuivre, ces méthodes permettent d'en réduire les quantités employées.
Miser sur la biodiversité pour freiner la propagation de la flavescence
En Ardèche où, comme ailleurs, la flavescence dorée provoque des dégâts sur les pieds de vigne, une dizaine d'agriculteurs ont constitué un groupe Ecophyto 30 000 pour travailler, ensemble, sur des méthodes alternatives et sur la biodiversité afin de limiter les traitements. Outre la volonté de favoriser le retour des insectes après d'éventuels traitements obligatoires, les pratiques du groupe visent aussi à développer la biodiversité fonctionnelle afin de limiter la propagation de la flavescence dorée, dont le vecteur est la cicadelle. Ils ont donc suivi des formations sur les haies ou encore sur la construction de nichoirs afin de favoriser la présence d'insectes et de petits animaux auxiliaires.
Flavescence dorée : aspirer plutôt que traiter ?
Xavier DELBECQUE, AuteurLes partenaires du projet Feader Vacuum bug essaient de voir sil est possible daspirer les cicadelles dans les vignes, plutôt que de traiter ces dernières. Le but de ce projet est, en effet, de trouver des alternatives à la lutte chimique pour contrôler le développement de cet insecte vecteur du phytoplasme de la flavescence dorée. Pour cela, lInrae de Montpellier a développé un prototype de machine capable daspirer lensemble du profil de la vigne, tout en ayant une vitesse davancement correcte. Pour tester son efficacité, des essais comparent quatre modalités : un témoin sans traitement, deux traitements différents (pyrévert et traitement conventionnel) et laspiration. Des comptages sur feuilles et sur pièges (plaques jaunes) sont réalisés avant traitement, puis trois jours après. Tout ce qui est aspiré par la machine est également identifié. Les premiers tests ont permis daspirer environ 0,5 cicadelle par mètre linéaire. Lobjectif est darriver à une efficacité a minima comparable à celle du traitement au pyrévert (soit minimum 70 % defficacité).
Genodics : stop ou encore ?
Xavier DELBECQUE, AuteurLes retours des vignerons concernant le recours à la génodique pour lutter contre lesca sont très hétérogènes. Certains ont réussi à réduire le dépérissement de leurs plants de vigne à moins de 3 %, tandis que dautres nont vu aucune différence. A luniversité de Cergy-Pontoise, Olivier Gallet, professeur en biochimie et physiologie végétale, a mis en place un protocole pour évaluer, en laboratoire, les effets des mélodies de lentreprise Genodics. Lentreprise propose des protéodies (des séries de sons harmonisés en accord avec les acides aminés qui composent les protéines) pour lutter contre les maladies cryptogamiques et les stress environnementaux. Le professeur a testé une protéodie proposée aux maraîchers pour lutter contre les aléas climatiques. Il a travaillé sur des pois en germination dans des conditions de stress hydrique. Il a étudié leur développement, ainsi que leur taux de protéines caractéristiques de ladaptation à la sécheresse. A sa grande surprise, les pois ayant été stimulés par la mélodie ont montré une germination avec davantage de biomasse et de protéines recherchées, comparés à ceux des autres modalités. Toutefois, le professeur précise quil ne faut pas être dans lattente dune solution miraculeuse pour lutter contre lesca : cette maladie est multifactorielle et il faut une approche systémique pour lutter contre elle.
Règle de décision : Un outil de pilotage, daccompagnement et de formation
Cathy ECKERT, Auteur ; Vianney ESTORGUES, Auteur ; Vincent FALOYA, Auteur ; ET AL., AuteurComment s'affranchir des produits phytosanitaires et utiliser les méthodes alternatives ? La filière légumes s'interroge sur ce thème depuis plusieurs années. Or, le recours à ces « nouvelles » méthodes implique des prises de décision de la part des agriculteurs. Ces dernières sont soumises à des règles de décision qui reflètent le lien logique entre les objectifs de lagriculteur et les actions quil va mettre en place pour atteindre ces objectifs, dans une situation agronomique et commerciale donnée. Ces règles sont souvent non formalisées par les agriculteurs, alors quelles sont intéressantes à capitaliser et à partager. Ce fut lobjectif du projet DECILég. Ce projet a permis de regrouper un ensemble de connaissances et de règles de décision permettant aux conseillers de mieux accompagner les producteurs vers lutilisation de méthodes alternatives. Cet ensemble de données sert notamment de support pour former les conseillers et les expérimentateurs. Ces règles de décision ont également été formalisées, sous forme de fiches de décision, saisies sur la plateforme GECO, une plateforme web de capitalisation et de partage de connaissances dédiée à lagroécologie (consultable par tous gratuitement). Sur chacune de ces fiches, il est indiqué si les leviers mobilisés lors de la prise de décision sont compatibles ou non avec lagriculture biologique.
Les alternatives biologiques aux pesticides : Solutions naturelles au jardin et en agriculture
Eric PETIOT, Auteur ; Patrick GOATER, Auteur | ESCALQUENS (355 Rue de la Montagne noire, 31 750, FRANCE) : ÉDITIONS DE TERRAN | 2020Pour protéger les cultures et les sols, les préparations naturelles ont prouvé leur efficacité. Ce livre explique comment il est possible de prendre soin de son jardin et de ses cultures grâce aux extraits fermentés, huiles essentielles, tisanes, macérations, micro-organismes efficaces, etc. Après un éclairage sur le fonctionnement du vivant et en sappuyant sur la théorie du triangle, les auteurs présentent 15 traitements préventifs et plus de 130 traitements curatifs contre les ravageurs et les maladies, pour les fruits et légumes, céréales, vignes, plantes à parfum, aromatiques et médicinales. Cet ouvrage offre aux professionnels et aux jardiniers passionnés un programme complet pour régénérer plantes et sols avec des techniques pionnières, leur permettant de devenir autonomes dans le choix, la fabrication et lutilisation des traitements naturels.
Arboriculture : la fin du glyphosate aura un coût
Adrien LASNIER, AuteurEn France, le glyphosate fait lobjet dun plan de sortie pour ses principaux usages dès 2021. Cest dans ce contexte que lInrae a évalué les différences de coûts entre un désherbage chimique et des pratiques de désherbage alternatives. Après la parution dun premier rapport en juillet 2019 sur la viticulture, celui sur larboriculture est paru en janvier 2020. Les techniques alternatives (désherbage mécanique sur le rang, enherbement total et couverture du sol sur le rang) entraînent des temps de travaux supplémentaires : elles prennent 2 à 4 fois plus de temps, le désherbage mécanique présente les temps les plus élevés. Ces techniques entraînent également un surcoût : il est estimé entre 9 et 42 % du résultat courant (RCAI), soit 6 à 20 % de lexcédent brute dexploitation (EBE) selon les années et les différentes hypothèses testées. Cependant, le surcoût induit par ces techniques alternatives peut être réduit (les agriculteurs qui construisent ou adaptent eux-mêmes leurs matériels, temps de travail réduit avec l'expérience).
Dossier : Une réelle alternative technique et politique aux pesticides
Christine RIBA, Auteur ; Sophie CHAPELLE, Auteur ; TRANSRURAL INITIATIVES, Auteur ; ET AL., AuteurPNPP (Préparation naturelle peu préoccupante) est une appellation donnée par ladministration pour qualifier certains purins, extraits végétaux, substances minérales Ces préparations naturelles sont bien souvent directement issues de savoir-faire paysans et appartiennent au domaine public. Elles représentent de véritables alternatives pour saffranchir des pesticides de synthèse. Toutefois, certaines plantes ne sont pas autorisées dans ces préparations, telles que la consoude, la fougère ou encore la rhubarbe. La Confédération paysanne demande à ce que toutes les parties des plantes consommées dans lalimentation humaine et animale, ainsi que les plantes, minéraux et produits animaux utilisés depuis des années sans aucun problème, soient autorisés. Ce dossier commence par présenter la législation qui encadre lutilisation des PNPP, au travers de lentretien croisé de Jean-François Lyphout, fondateur de lAssociation de défense des PNPP (Aspro-PNPP), et de Jean Sabench, responsable du dossier PNPP pour la Confédération paysanne. Des témoignages de producteurs qui utilisent ces préparations sont ensuite retranscrits, dont ceux de : Philippe Houdan, un céréalier bio de Côte-dOr qui cultive 380 ha ; Christelle Bouty Bibard, une maraîchère du Lot-et Garonne ; Philippe Rotin et Attoumani Wa-Soha Attou, deux paysans basés en Guadeloupe et à Mayotte. Des rencontres organisées en 2019 autour des PNPP, dans plusieurs départements, sont ensuite évoquées. Elles avaient pour objectif de générer des échanges entre préparateurs et utilisateurs. Ce dossier présente également les principaux résultats dune étude menée par la Confédération paysanne auprès dune quarantaine de producteurs qui utilisent des PNPP, avant de conclure sur limportance de changer la réglementation pour que celle-ci autorise lusage dune plus grande diversité de substances naturelles.
Elever autrement
Corinne PRADIER, AuteurC'est en 1995, dans le Puy-de-Dôme, que Bruno Gourdon a repris la ferme familiale pour élever des vaches laitières. La crise du lait de 2009 a bien failli avoir raison de son activité, mais il a heureusement su se relever. La laiterie de Laqueuille (63) cherchait à l'époque des producteurs de lait bio et Bruno Gourdon a choisi de reprendre son destin en main. Il a alors commencé à suivre des formations sur des méthodes alternatives et sur de nombreux sujets en lien avec l'élevage bio. Mais il s'est rapidement heurté au manque de temps pour les approfondir et les appliquer. Il s'est alors mis en contact avec six ou sept éleveurs du département, et un réseau d'entraide et d'échange s'est alors constitué. En 2015, leur collectif a pris forme et l'association "Éleveurs autrement" est née. D'autres éleveurs les ont rejoints petit à petit, animés par la volonté de revoir leur manière de faire et de concilier approche agro-environnementale et performance économique. Ensemble, ils expérimentent des solutions concrètes et sélectionnent des pratiques alternatives accessibles, efficaces et adaptées : homéopathie, reboutage, soins énergétiques, géobiologie, régénération des prairies... pour lesquelles ils proposent des formations à leurs adhérents. Pour rétablir le lien entre alimentation et santé d'un troupeau, le collectif utilise la méthode Obsalim, mise au point par Bruno Giboudeau. Grâce à cet outil, les éleveurs ont constaté 30 % d'économie sur les concentrés alimentaires dès la première année. Dans un esprit d'échange, ils établissent des synergies, nouent d'autres formes de relations avec le vivant et retrouvent une autonomie sur leur ferme : "Ce métier, tel que nous le pratiquons à présent, nous permet de toucher à la vie complète, de recréer de l'accord entre tous les règnes du vivant. La domestication est un pacte entre l'homme et l'animal", déclare Bruno Gourdon.
Génodique : En avant la musique !
William PARMÉ, AuteurLa génodique consiste à mettre de la musique au service de la santé des plantes. La méthode repose sur les travaux de Joël Sternheimer, docteur en physique théorique et musicien, dans les années 1980. Selon la théorie du chercheur, chaque acide aminé composant une protéine émet une onde lors de sa formation. La méthode consiste à reconstituer une mélodie spécifique qui va moduler la production de protéines ciblées, régulant ainsi certains processus biologiques. Cette méthode permettrait de prévenir l'apparition de maladies, de favoriser la croissance des plantes, de stimuler leurs défenses naturelles... L'utilisation de ce procédé commence à émerger sur des fermes bio. L'efficacité de la méthode fait débat. Certains producteurs, comme Gwenaël Floc'h, maraîcher bio en Ille-et-Vilaine, font un retour d'expérience plutôt positif, quand d'autres restent perplexes.
Homéopathie en vigne, des effets ponctuels
Xavier DELBECQUE, AuteurLe projet Homéo-iso-viti, qui était porté par la Coordination agrobiologique (CAB) des Pays de la Loire, a permis dobserver, durant cinq ans, lintérêt de lhoméopathie et de lisothérapie sur la vigne. Lobjectif était de voir si de tels soins, en complément dun programme de traitement, avaient un effet bénéfique sur la vigne et permettaient de sécuriser la protection phytosanitaire. Cinq domaines viticoles de la vallée de la Loire ont participé à cette expérience. Ils ont divisé certaines de leurs parcelles en trois : une modalité témoin (programme de traitement classique), une avec des soins sur le feuillage en plus du programme de traitement classique (isothérapie contre le mildiou et poivres contre les insectes), et une autre avec soins sur le feuillage et le sol en plus du programme de traitement. Les soins homéopathiques n'ont été utilisés quen cas de besoin. Si ces différents itinéraires nont pas montré de différences significatives lorsque la pression en mildiou était faible, les modalités traitées par isothérapie et homéopathie montrent significativement des symptômes moindres lorsque la pression est forte.
Le kéfir pour hygiéniser le tube digestif des veaux
Sophie BOURGEOIS, AuteurLe kéfir est une boisson fermentée utilisée depuis des siècles en santé humaine. Il commence à être utilisé par des éleveurs, notamment pour soutenir les veaux face aux pathogènes. Les levures et bactéries qui composent le kéfir ont pour effet de rendre le milieu très acide (pH de 2,5 à 3), ce qui empêche bon nombre de pathogènes de se développer. Les grains de kéfir lyophilisés sachètent à de multiples endroits (ou peuvent séchanger entre voisins) et peuvent être conservés indéfiniment en les multipliant à chaque fois que lon en a besoin, puis en les conservant au réfrigérateur. La boisson est fabriquée à partir de lait ou dun mélange deau et de sucre. Emmanuelle et Stéphane Poirier sont éleveurs biologiques dans la Creuse (95 Limousines) et ont découvert le kéfir lors dune formation Obsalim. Depuis, léleveuse fabrique sa boisson et en donne à tous les nouveau-nés. Elle en administre également, une fois par semaine, à leur quinzaine de veaux sous la mère. Léleveuse observe une meilleure immunité (moins de soucis de gros nombrils, de diarrhées et de problèmes respiratoires), même sil est difficile de quantifier leffet réel du kéfir. Dominique Sigaud (éleveur conventionnel dans lAllier) utilise du kéfir en septembre pour hygiéniser le sol de son bâtiment sur caillebotis. Cette pratique lui a été conseillée par son vétérinaire. Dans le Morvan, Lætitia et Benoît Lamarre donnent du kéfir à leurs veaux dès la naissance.
Obsalim® : Les galettes de bouse crottes
La méthode Obsalim® de diagnostic et de réglage alimentaire, fondée sur lobservation des bovins, des ovins ou des caprins, a été créée par le docteur Giboudeau, vétérinaire dans le Doubs. Dans le cadre de la méthode, afin d'évaluer la dégradation des fourrages, il est possible de mesurer la quantité de résidu fibreux dans les bouses ou les crottes du troupeau par le système des galettes de bouses. Cette fiche illustrée présente le mode demploi de cette mesure.
Se passer du glyphosate en interculture, des pistes mises à lépreuve
Julie GUICHON, AuteurSelon une enquête réalisée, en 2019, auprès de 10 000 agriculteurs, 80 % dentre eux ne savaient pas encore comment gérer larrêt du glyphosate sur leur exploitation. Le recours au travail du sol est lune des pistes envisagées, mais il peut engendrer des investissements onéreux et les résultats restent assez dépendants du climat, voire aléatoires pour les systèmes en non labour (strip-till et semis-direct). Un autre levier consiste à sappuyer sur les cultures intermédiaires. Il faut semer tôt et dense (pour éviter le développement des adventices) et surtout bien choisir les espèces : ces dernières doivent se développer rapidement (pour étouffer les adventices) et donc être adaptées aux conditions pédoclimatiques locales. Si le couvert ne se développe pas suffisamment, il faut le détruire dès que possible avant que lenherbement ne devienne ingérable. Lagriculteur doit ensuite trouver la meilleure option pour retrouver une parcelle propre avant dimplanter sa culture de printemps (labourer, travailler le sol superficiellement, retarder la date de semis, changer de culture ). Ces solutions sont plus ou moins accessibles suivant les systèmes (quid de lagriculture de conservation). L'article cite les agriculteurs biologiques, qui se passent de glyphosate : ils ont investi dans du matériel spécifique, ont diversifié leurs rotations et construit des débouchés pour toutes leurs cultures. Cet article est complété par quatre témoignages dagriculteurs, dont deux en bio.
Stratégies versus nouveaux produits
Stéphanie FUCHS, AuteurLa betterave sucrière a été sélectionnée pour obtenir des rendements importants, au détriment de ses capacités de résistance. Les champs de betteraves suisses, tout comme les champs français, souffrent de la jaunisse virale, transmise par un puceron, sans variétés résistantes à ce jour. En Suisse, le cahier des charges bio (Bourgeon) nautorise que très peu de produits de traitement en grandes cultures, et aucun nest autorisé sur betterave. Pour Hansueli Dierauer, responsable du groupe Technique de production Grandes cultures au FiBL, le concept davoir toujours de nouveaux produits pour lutter contre de nouveaux ravageurs ne mène à rien : il est préférable de trouver de nouvelles méthodes de lutte tout en se détachant des intrants. Pour la betterave, le FiBL étudie notamment lutilisation de bandes fleuries qui seraient plus attractives que la betterave pour les pucerons. Selon Hansueli Dierauer, il nest pas non plus envisageable darrêter de produire de la betterave biologique en Suisse car la filière est très jeune, et labandonner, même temporairement, rendrait difficile son redémarrage.
La biodynamie, une agriculture pour l'avenir
Ueli HURTER, Auteur ; Jean-Michel FLORIN, Auteur ; Pierre BERTRAND, Auteur | ARLES CEDEX (Place Nina-Berberova, BP 90038, 13 633, FRANCE) : ÉDITIONS ACTES SUD | 2019De nos jours, de multiples crises menacent la stabilité du monde et la souveraineté alimentaire des peuples : crises du climat, de la biodiversité, de leau ; crises financière, sociale, énergétique, etc. Il est urgent de changer de paradigme agricole pour pouvoir y faire face. Lagriculture biodynamique, qui sest développée dans le cadre du mouvement anthroposophique et qui est une des composantes de lagriculture biologique, peut apporter sa contribution originale à cette nouvelle orientation agricole, indispensable à lavenir de notre planète et de lhumanité. Plus de 500 domaines agricoles en France, et plus de cinq mille à travers le monde, pratiquent la biodynamie, qui rencontre un succès croissant. Cette méthode repose notamment sur la conception de la ferme comme un organisme et sur des pratiques spécifiques (utilisation de préparations dynamisantes, attention portée au rythme des planètes). À loccasion du 90ème anniversaire du mouvement de lagriculture biodynamique né à la suite du Cours aux agriculteurs donné par Rudolf Steiner en 1924 , des chercheurs et praticiens de différents pays se sont réunis pour présenter la richesse des pratiques et des idées de la biodynamie, et faire le point sur les défis auxquels elle devra faire face à lavenir. Leurs contributions font lobjet de ce livre. Elles traitent aussi bien de maraîchage, darboriculture fruitière, de viticulture, dapiculture, de production de semences, délevage, dalimentation ou daménagement du paysage, que du rapport entre agriculture et pédagogie ou de la mise sur pied de nouvelles formes économiques et sociales. Ces contributions font aussi le point sur la recherche scientifique en matière de biodynamie. Ce livre, publié à lorigine en allemand et en anglais, est le fruit dune collaboration entre le MABD, la Section dagriculture du Goetheanum et les Éditions Actes Sud.
Un programme de protection en Corse
RÉUSSIR FRUITS ET LÉGUMES, Auteur« ProtectAgrumes et autres productions végétales en Corse » est un programme de recherche qui vise à trouver des solutions alternatives aux pesticides pour la protection des cultures en Corse. Lobjectif est de mettre au point des systèmes bas intrants, en favorisant la lutte biologique, les biostimulants et des biocides innovants issus de végétaux. Il a été initié par luniversité de Corse et le CNRS, avec laide de plusieurs partenaires, et a commencé en 2018. Deux ravageurs sont plus particulièrement ciblés par ce programme : la tapinoma (Tapinoma nigerrimum), une petite fourmis noire locale qui cause dimportant dégâts sur les fruits et légumes, et la mineuse des agrumes (Phyllocnistis citrella) dont la larve sattaque aux jeunes pousses des arbustes dagrumes.
Répondre aux bioagresseurs émergents
Maude LE CORRE, AuteurLucie de Guitaut reprend lexploitation céréalière et de noyers de ses parents en Dordogne. Les 25 hectares de noyers sont en bio depuis 2010, et même si lIFT appliqué est assez bas (autour de trois), cette jeune agricultrice a tout de même intégré le réseau Dephy pour chercher des solutions innovantes et échanger sur de nouvelles pratiques. Depuis quelques années, la mouche du brou devient une problématique croissante sur son domaine et elle cherche, avec son père, des alternatives au spinosad. Ils ne sont pas convaincus par largile (barrière physique) du fait de son seul effet répulsif et de sa difficulté de mise en uvre avec la hauteur des arbres. Ils souhaiteraient, par contre, tester des pièges. Les cinq autres nuciculteurs bio du réseau Dephy font face à la même problématique et le partage dexpériences pourrait leur permettre de trouver des solutions plus rapidement. La seconde problématique du domaine est lenherbement. Lucie est, pour linstant, équipée dun broyeur sans palpeur, ce qui loblige à passer le rotofil autour des arbres tous les deux à trois ans. Elle réfléchit à deux options : celle dacheter un broyeur avec palpeur (linvestissement est important par rapport au nombre dheures dutilisation), et celle du pâturage ovin (la main duvre et la création de sentes par le déplacement des animaux restent les freins à cette alternative). Elle souhaite aussi creuser ce sujet avec les autres membres du groupe.
Dossier : Zéro Antibio : Comment font-ils ?
Alain GRASTEAU, Auteur ; Jean SICOT, Auteur ; Barbara DE BRUIN, Auteur ; ET AL., AuteurDes méthodes alternatives, mises en uvre par des éleveurs laitiers bio depuis des années, montrent le chemin vers le Zéro Antibio. Certains éleveurs sont même très en avance dans ce domaine. Ce dossier, qui fait également un point sur la législation, présente des témoignages d'éleveurs et des exemples concrets d'alternatives aux antibiotiques, y compris pour passer l'étape difficile du tarissement : - SCEA ZINS (51), Zéro Antibio depuis 2014 ; - Prévention et médecines douces pour atteindre le Zéro Antibio (Véronique Le Bars, 22) ; - Les antibiotiques, ça n'est pas automatique (André Vermande, 15) ; - Tarissement sans antibiotique via la méthode Organic Valley (Rodolphe et Isabelle Doineau, 53) ; - Le sans antibiotiques, un cheminement logique devenu une conviction (GAEC Vachement Bio, 80) ; - Améliorer l'ensemble du système pour éviter le recours aux traitements (GAEC Lusanbio, 44) ; - Maintenir l'équilibre (Véronique et Michel Chevalley, 88) ; - Du changement d'alimentation au changement des pratiques de soin (GAEC Romé, 54) ; - La Ferme des Aza Lait, 15 ans d'homéopathie au quotidien (Mireille et Benoît Nys, 12) ; - Adapter son système de production pour se passer des antibiotiques (Ferme des Ptits Bio, 42) ; - L'antibiorésistance : Focus sur le phénomène et adoption dun nouveau règlement européen ; - La priorité à la prévention et aux soins alternatifs ; - Les antibiotiques, on en est où ? ; - Antibio : Point de vue des États-Unis.
Méthodes alternatives en protection des plantes : Horticulture et paysage
Claude DÉHAIS, Auteur ; Agnès LANGLOIS, Auteur ; Fabien ROBERT, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS Cedex 14 (44 Rue d'Alésia, 75 682, FRANCE) : ASTREDHOR | 2018Cet ouvrage propose, aux professionnels de l'horticulture et du paysage, un éclairage technique sur les méthodes alternatives en protection des plantes disponibles et en cours d'évaluation par l'Institut technique de l'horticulture. Au travers d'une vingtaine darticles, ce travail apporte une information sur les perspectives d'avenir dans un contexte de réduction d'usage des produits phytosanitaires, en présentant, notamment, les dernières avancées de lInstitut sur les maladies des plantes et les alternatives aux régulateurs de croissance (stimulation mécanique), la protection contre les ravageurs (biotisation), la maîtrise des adventices et le désherbage (désherbage mécanique, allelopathie...), ou bien encore la réglementation des produits de biocontrôle Ouvrage de diffusion et de vulgarisation des travaux de l'Institut, ce guide permet d'acquérir une vision globale des différentes techniques et recherches sur les méthodes alternatives de protection des plantes.
Techniques innovantes issues de l'agriculture biologique en verger de pomme à cidre : Rapport de réalisation 2017
Ce document présente les actions menées en 2017 dans le cadre du programme INNO Cidre AB, programme pluriannuel, mis en place en 2015, qui associe les partenaires techniques de la filière : la CRA Normandie, lIFPC (Institut français des productions cidricoles) et lAssociation Bio Normandie. Les objectifs de ce programme sont de proposer, pour lensemble des producteurs de la filière (conventionnels et AB), des alternatives plus respectueuses de lenvironnement, qui soient également performantes dun point de vue technico-économique. Des essais ont été mis en place pour tester lefficacité de solutions techniques innovantes alternatives aux produits phytosanitaires, applicables en agriculture biologique et transposables en verger "conventionnel". Les essais ont été réalisés à la fois dans les laboratoires et les vergers de lIFPC (particulièrement pour les essais en conditions contrôlées) et chez des producteurs. Ce projet sarticule ainsi autour de deux actions : la maîtrise des bio-agresseurs et les alternatives au désherbage chimique.
Dossier : Pesticides : Où en est-on ?
François VEILLERETTE, Auteur ; Pierre-Michel PÉRINAUD, Auteur ; Nadine LAUVERJAT, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier a été réalisé avec le concours de l'association Générations Futures. Il donne la parole à différents experts engagés dans la recherche de transparence concernant les dangers des pesticides pour la santé et l'environnement. Le succès de l'agriculture biologique confirme, du côté des agriculteurs comme des consommateurs, un vif intérêt pour une agriculture, une alimentation et des produits exempts de glyphosate et de dioxines. 8 articles composent ce dossier : - Pesticides : Lobbies contre société civile ; - Pesticides : Quelles conséquences pour les enfants ? ; - Victimes des pesticides : L'omerta est brisée mais tout reste à faire ; - Le combat emblématique de salariés victimes de pesticides : L'affaire Nutréa-Triskalia (coopérative agroalimentaire bretonne) ; - Les "externalités positives" de la bio ; - Zéro phyto, 100 % bio : Un film prometteur ; - Le feuilleton de la loi Allain se poursuit (pour l'inscription dans la loi de l'obligation d'introduire 20 % de produits bio dans les approvisionnements de la restauration collective publique) ; - La Semaine pour les alternatives aux pesticides : Le rendez-vous incontournable du printemps !
Gestion sanitaire du lait : l'importance de l'alimentation et de l'observation
LETTRE FILIÈRES FNAB - LAIT, AuteurUne étude a été conduite par le GAB 44 sur les facteurs influençant la santé animale en élevage laitier et sur la perception de la santé de leur troupeau par les éleveurs laitiers. Le GAB a sélectionné 19 fermes laitières suivies dans son référentiel de 2010 à 2014. L'étude met notamment en évidence le facteur alimentation comme un des facteurs clés de la santé du troupeau. La plupart des éleveurs interrogés font le constat de l'effet négatif de l'ensilage sur la santé des vaches laitières, alors qu'une proportion de + de 50 % d'herbe dans la ration des vaches laitières diminuerait le nombre de traitements vétérinaires. Ces résultats s'expliquent par la physiologie de l'appareil digestif du ruminant. L'étude relève également des frais vétérinaires moindres chez les éleveurs expérimentés en AB (+ de 5 ans). Dans cette catégorie, la plupart des éleveurs interrogés ont suivi une formation Obsalim et savent utiliser les clés d'observation de la méthode pour s'assurer une bonne santé du troupeau.
Obsalim® : Micro fromage
La méthode Obsalim® de diagnostic et de réglage alimentaire, fondée sur lobservation des bovins, des ovins ou des caprins, a été créée par le docteur Giboudeau, vétérinaire dans le Doubs. Dans le cadre de la méthode, afin d'évaluer la qualité du lait et son aptitude à coaguler, les éleveurs peuvent réaliser des micro fromages. La méthode est expliquée dans cette fiche.
Ambition bieau fait évoluer le désherbage
Béatrice BONNET, AuteurEn Languedoc-Roussillon, Sud & Bio a programmé onze journées de sensibilisation à lutilisation de méthodes alternatives au désherbage chimique. Programmées dans les départements de lHérault, de lAude et des Pyrénées-Orientales, ces journées de formation avaient pour ambition damener les professionnels de lagriculture à changer de méthodes de désherbage, première source de pollution des captages. Afin de toucher un large public dagriculteurs, les Chambres dagriculture et des représentants des bassins versants ont été associés. Au cours de ces journées (environ 400 participants), des agriculteurs bio ont présenté et parlé des différents outils quils utilisent en fonction des besoins : travail sur le rang, à laplomb des arbres, désherbage thermique