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Pourquoi le jardin solidaire d'Hyères a choisi la mention Nature et Progrès
Dominique VIAU, AuteurEn 2008, dans le Var, le Jardin solidaire d'Hyères (JSH) a vu le jour tout près de la ville, sur un hectare et demi, en zone inondable. Mis à disposition gracieusement par la propriétaire, ce tier-lieu est occupé par de nombreuses associations, pour des activités agricoles (espace test pour la production et la vente de produits biologiques), mais aussi pour des activités culturelles et d'éducation populaire (formation, accompagnement technique, accueil de stagiaires et de Wwoofers), et pour de l'animation. Le Jardin, cultivé en biodynamie, a choisi la mention Nature & Progrès, pas seulement pour les aspects agricoles, mais aussi, notamment, pour son fonctionnement participatif.
De la prairie à la fourchette : rencontre entre éleveurs et apprentis-bouchers
Albane STOFFEL, AuteurDepuis 2018, lADAPA organise, en partenariat avec le CFA de Tulle, des journées de découpe avec des élèves en Brevet professionnel Boucher. En mars 2022, les étudiants ont travaillé sur une carcasse particulière, provenant dune vache de réforme Bretonne Pie Noir de 9 ans. Celle-ci était originaire du GAEC de la Tournerie, en agriculture biologique et situé en Haute-Vienne. Des échanges ont ensuite eu lieu avec les apprentis concernant cette carcasse et lélevage doù elle provenait, suivis dune dégustation et dune réflexion sur la place de ce type de viande dans les boucheries traditionnelles.
Produire Bio, cest aussi Trier !
Elodie DE MONDENARD, Auteur ; Samuel L'ORPHELIN, AuteurEn février et mars 2022, plusieurs GAB de la région Auvergne-Rhône-Alpes ont organisé une formation sur le tri à la ferme, à destination des producteurs en grandes cultures biologiques. Ils ont ainsi fait intervenir Patrick Madiot, expert en techniques de tri, à son compte. Ce dernier a tout dabord rappelé que, pour espérer trier et conserver sa production, il faut maintenir les cultures propres, car la présence dadventices est la principale cause daltération de la récolte. Il est également essentiel de bien choisir son moment pour récolter (grains matures et secs, avec au maximum 15 % dhumidité) et de bien régler la moissonneuse-batteuse afin déliminer le maximum d'impuretés au champ. Avant de stocker le grain pour le tri, il est recommandé de passer la récolte dans un nettoyeur-séparateur pour éliminer une bonne partie des impuretés restant et des grains indésirables, puis de la ventiler. Le tri et le choix des outils de tri se feront ensuite selon des critères physiques liés aux grains : leur forme (longueur, largeur, épaisseur), leur densité (rapport poids/volume), leur vélocité (aptitude à se déplacer sur un plan incliné), la texture de leur tégument (lisse ou rugueuse), la perméabilité de leur tégument (graines cassées, fissurées ), la couleur et la réflectivité de leur tégument (couleurs ou nuances différentes). Un schéma présente les principaux outils de tri polyvalents, ainsi que les paramètres physiques sur lesquels ils agissent pour trier les grains.
Le projet Past'Orale filme le savoir-faire des bergers
Bérenger MOREL, AuteurDans le cadre du projet Past'Orale, une cinquantaine de vidéos ont été réalisées afin de transmettre les savoirs et savoir-faire des bergers. Comme ces connaissances se transmettent majoritairement entre bergers, le support vidéo permet tout de même de faciliter leur essaimage. Huit grands enjeux ont été abordés, dont l'alimentation des brebis, la conduite du troupeau, le recours au chien..., et mis en image grâce à la participation et aux commentaires de bergers et de bergères uvrant sur les Causses, dans les Cévennes et dans les Garrigues.
Projet « TRAPPAPAE » : TRAnsfert Par et Pour les Agriculteurs, Pour une transition Agro-Ecologique
Le projet TRAPPAPAE "TRAnsfert Par et Pour les Agriculteurs, Pour une transition Agro-Écologique", lauréat de l'appel à projets ARPIDA 2019, avait pour objectif de contribuer à l'accélération de la transition agroécologique des systèmes agricoles en misant sur la formation, en amont de l'installation, mais aussi tout au long de la vie professionnelle des agriculteurs, et sur le rôle central du "paysan-formateur" comme vecteur des changements de pratiques. Afin d'analyser les processus de transfert entre pairs, une fois l'installation faite, ce projet a permis d'étudier les pratiques de conseillers, d'animateurs et de techniciens organisant des formations en agriculture biologique, montrant la possibilité de les transposer à l'accompagnement d'agriculteurs conventionnels vers la transition agroécologique. Le projet a ainsi permis de démontrer le rôle central joué par les "paysans-formateurs" lors de formations (partage d'expériences, transfert de pratiques...) et, plus globalement, l'importance de la formation dans le parcours de changement des agriculteurs, bien qu'elle ne soit pas le seul élément (l'accompagnement individuel et les échanges entre pairs sont aussi importants, notamment pour mieux prendre en compte le temps nécessaire à chacun dans son parcours de transition). Les principaux enseignements et préconisations issus de cette étude sont présentés dans ces trois documents.
La propolis : un produit de la ruche à connaître et faire connaître !
Cloé MONTCHER, AuteurLa propolis est l'un des nombreux produits de la ruche. Cette substance est fabriquée par les abeilles, du printemps à la fin de l'été, à partir d'au moins 50 % de résines naturelles de bourgeons ou d'écorces. Le but est de protéger les colonies en réduisant les accès. Pour les apiculteurs, c'est un produit qui peut se récolter, se transformer et, in fine, se valoriser, pur ou transformé, et dont les propriétés sont nombreuses : antioxydante, anti-inflammatoire, antibiotique, neuroprotectrice, cicatrisante, immunostimulante... Lors d'une journée de formation, plusieurs apiculteurs ont pu échanger sur leurs pratiques et bénéficier de l'expertise de Maxime Chaillou, de l'ADA AuRA. Cet article rapporte quelques éléments échangés à cette occasion sur la récolte et la valorisation de la propolis (process de transformation et aspects réglementaires).
Résilience face à la sécheresse et aux inondations : Stocker et faire circuler leau dans le sol grâce à la matière organique et aux mycorhizes. La vie est belle !
Myriam DESANLIS, AuteurMi-février 2022, une dizaine de producteurs de fruits se sont retrouvés, dans le Puy-de-Dôme, pour parler de la résilience et de la circulation de leau avec Hervé Covès, spécialiste des fonctions fongiques et conférencier auprès dArbre et Paysage 32. Pour limiter les impacts des aléas climatiques (sécheresses, inondations ), il faut retenir au maximum leau dans les sols. Pour cela, plusieurs leviers sont mobilisables. Il est notamment possible daugmenter la teneur en matière organique (MO) des sols, ce qui va améliorer de manière générale les propriétés physiques du sol : augmentation de la porosité totale, meilleur écoulement et infiltration de l'eau facilitée Pour ramener de la MO, il est conseillé de commencer par implanter des couverts végétaux riches en légumineuses. Larbre tient également un rôle essentiel dans le cycle de leau : il intercepte une partie des eaux de pluie grâce à son feuillage et ses branches, et freine leur écoulement. Ses racines décompactent également le sol et favorisent linfiltration de leau. L'arbre sert aussi dascenseur hydraulique en remontant leau des profondeurs par le biais de son système racinaire. Associer différentes espèces végétales avec différentes hauteurs, pour créer des pics et des creux, permet de récupérer leau de lair en favorisant sa condensation dans les zones plus froides du bas (les plantes poilues ou à feuillage vernissé favorisent ce phénomène). Favoriser les réseaux mycorhiziens permet aussi de réguler leau : ces derniers sont capables de redistribuer leau des zones humides vers des zones sèches. Et pour que ces réseaux se développent bien, il faut de la MO dans les sols...
S'installer en pondeuses : vers plus dautonomie et de résilience des exploitations dans un contexte changeant
Solenn BRIOUDE, Auteur ; Charlotte DOR, AuteurDepuis trois ans, la dynamique dinstallation délevages de poules pondeuses bio est forte dans lAin, en Isère, en Savoie et en Haute-Savoie. Ces ateliers répondent souvent à une stratégie de diversification visant à multiplier les sources de revenus et « sécuriser » le système de production (notamment dans un contexte de changement climatique). En plus de diversifier la production, ce choix répond aussi assez couramment à un enjeu de commercialisation : développement de la vente directe sur la ferme, valorisation d'un circuit court, etc. Pour accompagner cette dynamique, lADABio organise des formations dédiées à linstallation dateliers de pondeuses bio. Ces formations abordent les points-clefs de ce type datelier (avec un focus particulier sur la santé et l'alimentation des volailles) et sont complétées par des visites dexploitations diversifiées déleveurs de volailles bio récemment installés. Des journées déchanges, basées sur des retours dexpériences de jeunes installés, sont également organisées et permettent de favoriser des partenariats et lentraide à léchelle locale. Ces évènements étaient aussi ouverts aux porteurs de projets qui souhaitaient sinstaller en élevage de pondeuses comme production principale.
Soin des plantes par les plantes, un enjeu global de société
Yasmina LEMOINE, AuteurLes préparations naturelles peu préoccupantes (PNPP) font l'objet, depuis 2006 et jusqu'à aujourd'hui encore, d'une histoire mouvementée entre les paysans-utilisateurs et les pouvoirs publics en charge de la réglementation. En effet, sans remettre en cause la nécessité d'un cadre légal, les paysans revendiquent, sur le sujet, la reconnaissance de leurs savoirs et savoir-faire. C'est dans ce contexte que la Confédération Paysanne et l'Aspro-PNPP ont conduit, de 2018 à 2020, le projet REPNPP, pour Recensement et échanges de pratiques autour des PNPP, financé par le dispositif Ecophyto II+. Un second projet a pris la suite, de juin 2021 à 2023, avec un partenariat élargi à Trame, à la FNAB, à AVSF et au Grab-Avignon, afin, notamment, de mieux diffuser les pratiques ou encore de renforcer la formation autour de celles-ci.
Sommet de l'Elevage 2022 : Parcours bio : Guide des exposants ayant une activité en agriculture biologique ; Programme des conférences bio
Ce guide "Parcours bio" recense les exposants ayant une activité en agriculture biologique et présents au Sommet de lÉlevage en octobre 2022. Une grande variété de professionnels et d'acteurs de la bio (conseil, collecte, transformation, formation, recherche, coopératives, matériel...) y figurent, ainsi que leurs coordonnées.
Le succès du bio, un cas décole
Julien RAPEGNO, AuteurA travers le portrait dHervé Longy, animateur dun Résothem de lenseignement agricole, cest la place de lagriculture biologique dans tout lenseignement agricole public qui est abordée. À partir de 1998, Hervé Longy, alors directeur de lexploitation agricole du Lycée de Tulle-Naves (Corrèze), a accompagné la conversion de cette ferme à lagriculture biologique. Fort de cette expérience, il assure maintenant lappui aux directeurs dexploitations de lycées qui ont un projet en agriculture biologique. Lobjectif, pour le ministère de lAgriculture, est que, dici 2025, tous les établissements ayant une ferme disposent dau moins un atelier en agriculture biologique. Aujourdhui, un quart des surfaces agricoles des établissements denseignement public sont en bio et 36 exploitations sur 192 sont entièrement bio.
Transition agroécologique : "Le plus dur pour les conseillers est de changer de posture"
Elsa EBRARD, AuteurDans cet interview, Elsa Ebrard, déléguée régionale de Trame pour la région Nouvelle-Aquitaine et formatrice, expose comment elle accompagne des groupes d'agriculteurs, mais aussi des conseillers agricoles, eux-mêmes amenés à animer des collectifs. Ces derniers sont généralement engagés dans une démarche de transition agroécologique. Outre les apports techniques qu'ils sont à même de fournir, les conseillers doivent aussi être en capacité de se positionner dans une posture d'accompagnant, et donc de gérer des situations liées au groupe humain. Pour les aider dans cette démarche, plusieurs outils d'animation sont à leur disposition. Certaines ressources sont présentées dans cet article. Elles sont issues des projets Dynamitae, Cotrae et Cap vert.
Végét'Alpes
Coralie GABORIAU, AuteurLancé en janvier 2021, Végét'Alpes est un projet LEADER, issu d'une rencontre entre Agribio 05, l'ADDET 05, le laboratoire Acanthis et le Jardin du Lautaret. Il a pour objectifs d'accompagner techniquement les producteurs et les porteurs de projets en PPAM bio et de pérenniser la filière, pour répondre à la demande des entreprises et des distilleries, dans les départements des Hautes-Alpes (05) et des Alpes-de-Haute-Provence (04). Dans le cadre de ce projet, un cycle de formation de 5 jours a eu lieu en 2021, à l'issue duquel les producteurs ont eu l'opportunité de chiffrer leurs projets d'installation ou de diversification. Des visites de fermes et d'entreprises du secteur, ainsi que des journées techniques, ont permis aux producteurs de découvrir comment mener leurs itinéraires techniques, en alternant théorie et discussions sur le terrain. Le programme se poursuit jusqu'en décembre 2022.
VerTige : Un serious escape game pour aborder autrement la gestion de lherbe
Soline SCHETELAT, Auteur ; Charlotte PERTUISEL, Auteur ; Margot LE GAC, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2022VerTige est un escape game sur table qui valorise les connaissances actuelles sur la conduite de lherbe de manière innovante et ludique. Constitué dune cinquantaine de cartes et dune application mobile gratuite, ce jeu collaboratif de type Unlock! se joue par groupe de 4 à 5 personnes de façon totalement autonome. Au cours de laventure, les joueurs devront résoudre des codes et des mécanismes grâce à l'application mobile pour apporter des solutions au Directeur de lexploitation. Ce jeu permet daborder différentes thématiques telles que la composition des prairies, la gestion du robot de traite en conditions de pâturage et les services rendus par les prairies, notamment leur capacité à stocker du carbone. VerTige est à destination des élèves en formation agricole ou en école dingénieurs agronomes, mais il peut tout à fait être utilisé en formation avec des éleveurs.
Vitisbio : Annuaire des fournisseurs des vignerons bio 2022-2023
VITISBIO, AuteurDans son annuaire des fournisseurs des vignerons bio (édition 2022-2023), Vitisbio répertorie les coordonnées des structures qui proposent des matériels, des produits ou des services en lien avec la viticulture bio. Cet annuaire est composé de plusieurs catégories : 1 Les techniques culturales : plants et pépinières, fertilisation et couverts végétaux, travail du sol et machinisme, autres matériels et protections physiques, protection sanitaire et biocontrôle, logistique et manutention, gestion des effluents ; 2 Les équipements de chais : tonnellerie / foudrerie / cuverie, chaudronnerie, instrumentation et régulation, construction et revêtements, pompes / compresseurs / filtration, produits nologiques, transfert et traitement ; 3 Lembouteillage et le conditionnement : impression et traçabilité, matériels / process / ingénierie, conditionnement et packaging, bouchons et capsules ; 4 Les services : organismes de développement (organismes nationaux, organismes régionaux, organismes de contrôle et marques, stations dexpérimentations), formations spécialisées, conseil indépendant, viticulture et vinification connectées, salons / foires / expositions.
Welfare of farm animals, studying it to improve it
Cette étude fait le point sur trente années de recherches dédiées à l'amélioration du bien-être animal en élevage, en France. Elle a été conduite selon la méthode ASIRPA (Analyse de limpact sociétal de la recherche), mise au point par INRAE. À la fin des années 80, le bien-être animal était peu pris en compte dans les élevages et par la recherche. La France était dailleurs en retard par rapport aux autres pays européens et avait peu d'influence dans ce domaine à l'échelle internationale. Les chercheurs français se sont progressivement emparés du thème du bien-être animal et ont réalisé de plus en plus d'études approfondies sur ce sujet. Ces études prenaient souvent en compte les performances animales et les préoccupations sociétales, ce qui a permis de lever les doutes des différentes parties prenantes sur lintérêt et la pertinence de mener des travaux sur cette thématique. La recherche a ainsi contribué à concevoir des méthodes d'évaluation du bien-être dans les élevages et au moment de labattage, ainsi que de nouvelles pratiques délevage, permettant daméliorer le bien-être animal. De nombreux acteurs ont été sensibilisés à la nécessité et aux bénéfices de la prise en compte du bien-être animal en élevage. Cela s'est traduit par des impacts conséquents sur l'ensemble des filières animales, soit sous forme de nouvelles réglementations (aux échelles nationale et européenne), soit par l'adoption de nouveaux équipements et d'autres pratiques délevage.
Accompagner l'émergence et l'innovation dans les collectifs
Muriel ASTIER, Auteur"Accompagner l'émergence et l'innovation dans les projets collectifs" : c'est le nom de la formation commune proposée par les organismes Trame et Agridea. Les participants peuvent y découvrir des méthodes et des outils à mobiliser pour accompagner le changement et/ou l'innovation auprès d'un collectif, par exemple d'agriculteurs, et ainsi faciliter l'émergence de projets aptes à répondre aux besoins. Les stagiaires ayant suivi cette formation de quelques jours en 2020 et 2021 soulignent les mises en application concrètes, les échanges d'expériences et la richesse des outils proposés par les formateurs, outils que chacun peut sapproprier ou non selon ses sensibilités et ses habitudes de travail.
L'Agriculture Biologique dans l'enseignement agricole : exploitations agricoles et ateliers de transformation
Ce document fait le point sur la place de l'agriculture biologique dans les exploitations agricoles et les ateliers de transformation des établissements de l'enseignement agricole public. En 2020, 66,8 % de ces exploitations conduisaient des surfaces certifiées bio ou en conversion, soit 24,5 % des surfaces. Les ateliers de transformation sont environ les trois-quarts à transformer des produits bio. La liste des établissements concernés, au 1er janvier 2021, figure dans ce document.
L'agriculture biologique dans l'enseignement agricole : Formations générales et formations spécialisées - Juillet 2021
En France, l'offre de formations dans le domaine de l'agriculture biologique s'étoffe chaque année, notamment en formation adulte et en formation initiale. Cette offre comprend actuellement plus de 130 formations, du niveau V (CAPA, BPA) au niveau II (Licence professionnelle, écoles d'ingénieurs), en formation initiale continue, en apprentissage ou à distance. Ce document en présente la liste.
Alternative Medicines on the Farm: A Study of Dairy Farmers' Experiences in France
Florence HELLEC, Auteur ; Claire MANOLI, Auteur ; Manon DE JOYBERT, AuteurLes médecines alternatives sont régulièrement utilisées dans les exploitations laitières (biologiques ou conventionnelles) afin de réduire l'utilisation d'antibiotiques. Cette étude a examiné la manière dont des producteurs laitiers français abordent ces médecines et les utilisent, en se concentrant plus particulièrement sur l'homéopathie, l'aromathérapie et la phytothérapie. Elle repose sur une approche interdisciplinaire, combinant sciences animales et sociologie, pour analyser comment l'utilisation de ces médecines alternatives s'inscrit : 1- dans une approche holistique de la gestion de la santé des troupeaux ; 2 - dans les réseaux professionnels des éleveurs. Les résultats montrent que les agriculteurs s'intéressent aux médecines alternatives pour des raisons à la fois techniques, éthiques et économiques. En l'absence de vétérinaires locaux spécialisés en homéopathie et en aromathérapie, les agriculteurs s'inscrivent à des formations de courte durée pour apprendre à les utiliser. Toutefois, pour les éleveurs, les médecines alternatives ne remplacent pas la médecine conventionnelle. Ces médecines s'inscrivent plutôt dans une approche holistique de la santé du troupeau qui combine des mesures préventives et curatives. Les éleveurs placent ainsi lobservation au cur des médecines alternatives vétérinaires. Il est intéressant de noter que les agricultrices semblent jouer un rôle important dans l'introduction de ces pratiques. Enfin, l'intérêt des agriculteurs pour les médecines alternatives est révélateur de leurs attentes plus larges en matière de conseil et d'accompagnement pour une gestion intégrée de la santé du troupeau (élément-clé de la transition agroécologique). Reconnaître ces attentes offre des éclairages utiles pour repenser le rôle des vétérinaires dans l'élevage laitier.
Annuaire Biofil des fournisseurs de lagriculture bio 2021-2022
BIOFIL, AuteurDans cette édition 2021-2022 de son annuaire des fournisseurs de lagriculture bio, Biofil répertorie les coordonnées de fournisseurs de : - matériels (élevage, grandes cultures, maraîchage, viticulture, arboriculture, transformation et stockage, construction/économies dénergie, protections physiques des plantes, tracteurs) ; - Agrofournitures (élevage, semences et plants, protection des plantes, fertilisation) ; - Aval/débouchés (collecteurs et stockeurs, transformateurs, groupements de producteurs) ; - Services (organismes de contrôle et marques, laboratoires d'analyses spécialisés, organismes institutionnels et de développement de la bio, instituts techniques, stations dexpérimentations/recherche, interprofessions nationales, conseils indépendants, diffusion, agriculture connectée, banques/assurances, salons/foires/expositions) ; - Formations (initiales par voie scolaire, par apprentissage, pour adultes, enseignement supérieur, autres formations).
Anticiper pour mieux préparer l'avenir
Clémentine ROBIN, AuteurLuc et Françoise Pavageau racontent leur parcours, de leur installation à la future transmission de leur ferme bio basée en Loire-Atlantique. Luc sest installé une première fois en GAEC, de 1989 à 1996, avant de décider de partir et de sinstaller de son côté. Il a alors cherché une autre ferme, en a visité sept avant de trouver celle sur laquelle il sest installé en 1997. Françoise a, quant à elle, démissionné de son travail et est devenue salariée de la ferme. Après deux congés parentaux, elle sest installée en 2006 en créant un atelier de veaux de boucherie. Cet atelier les a bien aidés pendant la crise laitière de 2009. Face à la quantité de travail et aux nombreux intrants utilisés, ils ont commencé à sintéresser à lagriculture biologique. Ils ont arrêté les veaux de boucherie en 2015 et ont converti leur ferme en 2016. Ils sont également passés, petit à petit, en monotraite davril à août, afin de se libérer du temps. En 2019-2020, cinq ans avant leur retraite, ils ont fait le choix de participer à une formation sur la transmission des fermes. Cette formation leur a permis davoir des repères (dans le temps et d'un point de vue économique), dentendre des témoignages (notamment sur le système de parrainage), de savoir comment conduire leur ferme jusquà la retraite (ex : maintenir une certaine rentabilité car les banques feront attention à ce point lors de la reprise).
Approches complémentaires en santé animale ; L'acupuncture et le reiki pour le troupeau
Loan Pascale JÉRÔME, Auteur ; Agnès CATHALA, AuteurFace au développement des formations et des échanges de pratiques sur des approches complémentaires et alternatives en santé animale (ex. acupuncture, phytothérapie, homéopathie ), des questions se posent sur la diffusion de connaissances "non stabilisées" et sur le respect de la réglementation. Dans ce contexte, avec lappui de Trame et à linitiative de la FRGeda de Bourgogne-Franche-Comté, a été lancé le projet ACSA (Approches Complémentaires en Santé Animale), basé sur un large partenariat. Ce projet qui vise à favoriser linterconnaissance et le partage de visions, à réaliser un état des lieux des formations, des études, ou à mettre en place des collectifs déchanges entre éleveurs. Des enquêtes, menées dans ce cadre, ont montré que le premier gain des éleveurs formés à ces méthodes alternatives était le développement de compétences dobservation, danticipation, avec une approche globale de lanimal. Il existe notamment des demandes pour des pratiques sans usage de substances comme lostéopathie, lacupuncture ou le Reiki (soin basé sur léchange dénergie). Ainsi, en 2020, Trame et la FRGeda de Bourgogne-Franche-Comté ont organisé des visio-conférences sur ces deux dernières pratiques avec, à chaque fois, la présentation de la méthode par un praticien, des témoignages déleveurs formés et une phase déchanges. Ces éleveurs ont ainsi témoigné sur les difficultés rencontrées vis-à-vis du regard des autres, sur leurs doutes, mais aussi surtout sur leur enthousiasme à développer leur "boîte à outils" pour intervenir auprès des animaux, avec comme finalité le bien-être de ces derniers et le leur.
Ateliers collectifs de découpe : les clefs de la réussite
Thierry PONS, AuteurAvec une demande croissante en produits locaux, les projets d'ateliers de découpe de viande portés par des éleveurs, en individuel ou en collectif, sont de plus en plus nombreux. Yves Arnaud, formateur à l'École nationale des industries du lait et de la viande (ENILV) d'Aurillac, accompagne ces porteurs de projets dans toute la France depuis 1998. Dans cet interview, il présente les clefs de réussite pour de tels projets collectifs : motivation et disponibilité des éleveurs, évolution du système d'exploitation, bon dimensionnement de l'atelier, compétences des salariés bouchers, etc. L'ENILV propose également des formations sur les process d'élaboration fermière des produits. Environ 800 stagiaires en bénéficient chaque année.
Bilan carbone : ça carbure dans le Sud-Ouest : Zoom sur le travail des éleveurs du Sud-Ouest, accompagnés par Xavier Barat d'Innov-Eco2
Xavier BARAT, Auteur ; Céline MEFFE, Auteur ; Mathieu RENAUD, Auteur ; ET AL., AuteurIngénieur agronome basé dans le Sud-Ouest de la France, Xavier Barat a développé, via sa SCOP de formation et de conseil Innov-Eco2, un outil carbone adapté aux systèmes d'élevages herbivores biologiques et pâturants. S'appuyant sur les outils existants que sont CAP'2ER, pour les valeurs d'émissions de carbone, et DIALECTE, pour le fonctionnement du système et son niveau de dépendance à l'énergie et aux intrants, Xavier Barat aborde également, via son outil, le bilan humique et un calcul du potentiel de stockage des prairies. Dans une démarche de formation-action, l'objectif est ainsi d'aider les éleveurs à mieux comprendre le fonctionnement de leur système vis-à-vis du carbone et à élaborer des scénarios d'amélioration. Trois éleveurs laitiers bio du Sud-Ouest ayant bénéficié de cet accompagnement témoignent.