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Alternatives au désherbage chimique et au travail du sol en fortes pentes
Amandine FAURIAT, AuteurPour certains vignobles situés dans des zones en fortes pentes, la mécanisation, notamment pour le désherbage, est très difficile, voire impossible. Les vignerons du groupe DEPHY Côtes du Rhône Septentrionales ont testé plusieurs alternatives au désherbage chimique ou au treuil : paillage de chanvre, paillage au miscanthus, paillage de laine, enherbement au sédum (petite plante grasse locale). Les avantages et les inconvénients de chacune sont présentés. Aucune alternative ne s'est avérée réellement satisfaisante et le groupe poursuit ses investigations.
Dossier : Changement climatique : Faut-il revoir ses méthodes ?
Didier HELMSTETTER, AuteurLe changement climatique, qui s'accentue particulièrement ces dernières années, oblige à modifier les pratiques au jardin. Dans ce dossier, des experts font le point et proposent des techniques et des aménagements pour adapter les cultures à la sécheresse et au manque d'eau, à l'intensité des radiations solaires et des pluies, aux gelées tardives... Didier Helmstetter, du Potager paresseux, dans le Bas-Rhin, a arrêté le travail du sol, pour le remplacer par un couvert permanent de foin, depuis une douzaine d'années. Agronome de formation, Didier s'est attelé à analyser les données météo (1946-2021) de la station locale, afin de mieux comprendre le changement climatique. Blaise Leclerc, dans le Vaucluse, explique son expérience avec des oyas (poteries enterrées) sur les pieds de tomates. Denis Pépin, en Ille-et-Vilaine, présente son alternative aux oyas, pour l'arrosage de ses légumes, et sa gestion du paillage. Jean-Paul Thorez, en Seine-Maritime, propose des astuces basées sur le décalage du calendrier de culture. Brigitte Lapouge-Déjean, en Dordogne, diversifie les espèces et les variétés et laisse vivre les plantes sauvages, les semis spontanés, et les plantes offrant de l'ombre aux légumes plus fragiles.
Dossier : Prêts à tout ! Ombrières, arrosage, stockage de l'eau...
Véronique BUTHOD, Auteur ; Joseph CHAUFFREY, Auteur ; Josselin RIVOIRE, Auteur ; ET AL., AuteurDans ce dossier, les lecteur·rices et les rédacteur·rices des Quatre Saisons du Jardin Bio partagent leurs conseils d'aménagements et de choix d'équipements pour aider le jardin à résister à la chaleur (ombrières, systèmes d'arrosage et de stockage de l'eau...), mais aussi parfois au vent et à la pluie, ainsi que les bons gestes à réaliser en cas de gelées tardives. Au sommaire : - Tous à l'abri ! ; - Microporeux vs goutte-à-goutte ; - Arroser sans pression ; - Comment stocker l'eau ? ; - Attention aux gelées ! ; - Quelle épaisseur de paillage ?
Du piment dans la vie
Josiane GOEPFERT, AuteurEn pleine terre ou en pot, les manières de cultiver le piment sont variées et dépendent de la situation géographique du jardinier et des variétés cultivées. Cet article fournit des conseils de culture, du semis à la récolte (besoins spécifiques, paillage, irrigation, moyens préventifs et curatifs pour lutter contre les ravageurs et les maladies...), ainsi que des éléments pour choisir parmi des variétés plus ou moins douces ou piquantes, en adéquation avec l'utilisation visée en cuisine ou encore selon le type de conservation. Caroline et Jean-Yves Francart, maraîchers bio à la ferme du Bio Soleil à Aureille (13), partagent leurs expériences autour de plusieurs variétés de piments.
Les tomates
Dans cet ouvrage, Jean-Martin Fortier, maraîcher et formateur québécois en maraîchage bio-intensif sur petites surfaces, livre tout son savoir-faire, partage ses variétés préférées et explique comment cultiver les tomates avec succès, que l'on soit jardinier amateur ou maraîcher professionnel. Préparation du sol, semis, repiquage, plantation, entretien, récolte, ennemis : c'est toute la méthode Fortier, performante et respectueuse de l'environnement, qui est expliquée et appliquée aux tomates. Aidé par de nombreuses illustrations détaillant gestes et tours de main, Jean-Martin Fortier livre ses astuces pour réussir la culture de la tomate, la solanacée la plus connue et la plus consommée dans le monde.
Travail du sol simplifié : Des résultats prometteurs sur la vie biologique
Tanguy DHELIN, AuteurLe 29 novembre 2022, le CTIFL et l'ITAB ont co-organisé, sur le centre CTIFL de Balandran, dans le Gard, une journée technique "Légumes en agriculture biologique". Les participants ont pu y découvrir les résultats de trois projets de recherche sur les alternatives au labour en maraîchage biologique. Leur objectif commun : améliorer la qualité biologique des horizons cultivés des sols. En Loire-Atlantique, le projet Clef de sol compare, notamment, depuis 2017, la destruction d'un couvert végétal de trèfle blanc par occultation ou par la technique du strip-till, avant l'implantation d'une culture. En Alsace, le projet Sefersol s'intéresse à l'apport massif de matières organiques et au paillage (pratiques issues de l'agriculture de conservation) comparativement à une couverture maximale du sol par des engrais verts. Dans le Gard, ce sont deux alternatives au labour, le strip-till et le scalpeur, qui sont passées au crible des expérimentateurs avant l'implantation de parcelles de melons. Les principaux résultats relatifs à la vie biologique des sols, au tassement des sols, à leur fertilité biologique et, enfin, aux rendements obtenus - certains convergents, d'autres divergents - sont explicités dans cet article.
Gestion du cavaillon : Adapter ses stratégies, tester les innovations
Robin EUVRARD, AuteurLa gestion de lherbe sur le cavaillon est une problématique importante en bio. Les viticulteurs ont longtemps utilisé une combinaison doutils de type décavaillonneuse et de lames interceps qui laissent le cavaillon très propre. Mais, aujourdhui, ils se tournent davantage vers des équipements plus rapides permettant de travailler lensemble du parcellaire du fait de fenêtres météo restreintes. Dautres viticulteurs ne font plus de travail du sol sur le cavaillon et gèrent lenherbement par des tondeuses à fil rotatif, voire à lames. Des essais sont également menés pour étudier lintérêt de déplacer la couverture herbacée vers le cavaillon, en conservant la possibilité de travailler linter-rang. Le cavaillon nest plus travaillé dans ce cas et il reste couvert, soit avec un enherbement spontané (conseillé au départ), soit avec un semis. Cependant, cette approche reste aussi à adapter en fonction des conditions pédoclimatiques Dautres essais sont également menés à lIFV et au FiBL sur de nouvelles alternatives (désherbage électrique ). Enfin, Romain Malidain, viticulteur produisant du Muscadet, témoigne sur ses pratiques et sur leurs évolutions.
Le Guide Terre vivante : Composts & Paillages : Recyclez vos biodéchets pour nourrir la terre
Tous les biodéchets domestiques (épluchures, restes de repas, plantes vertes, fleurs fanées, litières, etc.) et du jardin (déchets de tonte ou de taille, feuilles mortes, aiguilles de pin, mousse, « mauvaises herbes », etc.) peuvent être recyclés de manière à auto-produire le compost et le paillage de son jardin. Cette nouvelle édition explique l'importance de la matière organique issue de biodéchets pour obtenir un sol vivant et fertile. Cette édition comprend, notamment, une partie très détaillée sur le rôle de lhumus et du paillage pour nourrir la vie du sol (micro-organismes, vers de terre...), afin de mieux comprendre les mécanismes en action. Lauteur donne ensuite les clés pour réussir les différents types de compostage, individuels ou collectifs (bac, lombricompost, bokashi, toilettes sèches, etc.), et répond aux questions les plus fréquentes sur le compost. Il apporte aussi des solutions aux problèmes rencontrés. Il détaille également l'utilisation du compost et des paillages au potager, au verger et au jardin d'ornement. Des fiches récapitulent les solutions domestiques pour chaque biodéchet, pour éviter de les jeter à la déchetterie. Enfin, lauteur partage sa réflexion et lévolution de ses pratiques sur plus de 40 ans de compostage et de paillage avec les biodéchets.
Optimiser les irrigations en maraîchage : une nécessité
William PARMÉ, AuteurLes conséquences du changement climatique se font sentir : étés de plus en plus chauds et secs, évolution de la répartition annuelle des pluies... En maraîchage, il devient nécessaire dadapter ses pratiques pour mieux valoriser leau. Pour cela, il faut connaître la réserve utile (RU) de son sol, qui correspond à la réserve deau maximale disponible pour les plantes. Elle varie principalement en fonction de la texture du sol, de sa profondeur et de sa pierrosité. La RU permet de déterminer le volume et la fréquence des irrigations : avec une faible RU, il est nécessaire darroser peu, mais régulièrement, à linverse des sols avec une forte capacité de rétention en eau. Il faut aussi estimer les besoins des cultures, ce qui nest pas forcément aisé en maraîchage diversifié. Globalement, la phase de grossissement du fruit ou des organes de réserve (ex : tubercules) est la plus gourmande en eau. Il est aussi possible de saider de lETP (ÉvapoTranspiration Potentielle), un indicateur climatique fourni par les prévisionnistes. LETP est calculé selon les besoins dun gazon. Pour connaître les besoins en eau dune culture, il faut multiplier cet ETP par un coefficient cultural, qui varie selon la culture et son stade de développement (un tableau fournit les valeurs de ce coefficient pour les principales cultures maraîchères). Il est également nécessaire de choisir un système dirrigation qui permet dapporter leau en bonne quantité et à bonne fréquence. Lutilisation de paillages et le moment de lirrigation (privilégier le soir et le matin) ont également leur importance. Lautomatisation de lirrigation peut faciliter la gestion de la quantité, de la fréquence et du moment de lirrigation.
Potager des hauteurs
Ingrid VAN HOUDENHOVE, AuteurInstallés, depuis 2014, dans une vallée de montagne des Hautes-Alpes, à 1 600 m d'altitude, Emilie et Nicolas Bonnet partagent les techniques qui leur ont permis d'atteindre l'autonomie légumière, en été comme en hiver, grâce à leur potager, et de bénéficier de fruits, avec un verger qui commence à en donner. Ils choisissent des variétés rustiques et à floraison tardive, afin que cette dernière corresponde à la période où le gel n'est plus à craindre (de juin à septembre). Le couple a dû renoncer à certaines cultures (aubergines, poivrons, piments, melons et variétés de tomates autres que les tomates cerises), trop exigeantes, sans serre, pour un climat en altitude. Emilie et Nicolas ont développé quelques techniques, notamment le semis sous châssis. Ce châssis, fait maison, est recouvert par une plaque en plastique transparente, afin de protéger les cultures du gel. Tous les légumes sont paillés et le potager est protégé des agressions extérieures (vent et certains ravageurs) par une barrière en bois. Les récoltes sont ensuite stockées dans une cave, située sous le jardin, et d'autres moyens de conservation sont développés.
Réduire le désherbage : Semer des carottes sur un paillage en chanvre
Marion COISNE, AuteurPour réduire le temps de désherbage de la carotte bio, les maraîchers utilisent parfois un paillage de chanvre (Herbi'Chanvre) recouvert dun substrat de compost ou dun BRF très fin. Son coût (environ 1 /m²) nest cependant pas négligeable. Les agriculteurs utilisent parfois aussi lIsitop, nappe de papier dans laquelle des graines ont été incorporées. Des essais sur ces différentes solutions ont été menés à Bio Centre et à la Serail (Rhône-Alpes). À Bio Centre, les essais nont pas été concluants à cause dun manque daspersion sur Herbi'Chanvre et compost ou dun sol insuffisamment plat (Isitop). La combinaison Isitop et Herbi'Chanvre a également été testée et a donné de bons résultats en termes de diminution de main duvre pour le désherbage, mais avec des soucis de levée et un impact sur la rentabilité. À la Serail, les essais se sont montrés concluants pour Herbi'Chanvre et pour la combinaison Isitop / Herbi'Chanvre. Des producteurs dAdabio ont adopté le semis sur Herbi'Chanvre, mais lun deux a arrêté à cause de lirrigation nécessaire. Dans l'Indre, M. Leblanc et Mme Gaffet, maraîchers à Arpheuilles, en cultures plein champ et sous tunnels, utilisent Herbi'Chanvre depuis trois ans pour les séries sous tunnels semées en octobre et janvier. Ils sont satisfaits de ce dispositif qui leur permet un important gain de temps en désherbage et un gain de densité.
Les 10 clés dabondance au potager dOlivier
Depuis plusieurs années, Olivier Puech partage ses expériences au potager avec de nombreux jardiniers passionnés et motivés pour échanger conseils et bonnes pratiques. Comment transformer un bout de terrain en terre d'abondance, sans se décourager, en prenant le temps d'apprendre de ses erreurs avec, au bout du compte, la récompense et le plaisir de la récolte ? Olivier Puech a acquis la conviction que cela est à la portée de chacun et livre un condensé de gestes essentiels pour obtenir un jardin naturel abondant, sans engrais de synthèse, ni pesticides. Son expérience l'a amené à identifier 10 "clés de fertilité" indispensables et indissociables les unes des autres pour une approche globale réussie de la fertilité naturelle. Les besoins des légumes en eau et en minéraux essentiels, les qualités d'un "bon sol" au jardin, les critères de choix pour les graines sont expliqués, ainsi que les conditions de réussite des semis, les clés d'un bon paillage, la gestion de la lumière, de la température, la maîtrise des maladies et des ravageurs... 30 légumes font l'objet de fiches spécifiques et un calendrier de culture fournit un guide pour établir le planning des semis.
Comment optimiser un paillage et mettre en place une succession culturale sans reprise du sol ?
Caroline LE BRIS, AuteurPour éviter de travailler le sol de manière trop intensive, certains maraîchers mettent en place des successions culturales sur paillage, sans reprise du sol entre les différentes cultures. Une première culture est ainsi implantée sur une toile tissée (ex : oignon), elle est ensuite récoltée et une seconde culture est implantée directement dans le trou nettoyé (ex : salades). Afin dobtenir des données chiffrées sur cette technique, le réseau Bio Centre la testée chez deux maraîchers bio qui ne lavaient jamais mise en place. Les tests ont été effectués sur la succession oignon-épinard. Comme les épinards sont une culture exigeante, les tests ont permis de bien mesurer les éventuelles difficultés de reprise sur un sol non travaillé. Afin de fertiliser les épinards, des bouchons ont été épandus sur la toile tissée. Cet article décrit comment se sont développés les épinards (comparés aux épinards témoins), les impacts sur leurs systèmes racinaires et sur la structure du sol, ainsi que le temps nécessaire pour mettre en place cette technique comparé à une succession culturale avec travail du sol. Les toiles tissées semblent intéressantes pour de petites séries de culture, mais l'implantation est lourde sur de plus grandes surfaces.
Les cultures légumières face au changement climatique (5ème partie)
Jean DE LA VAISSIERE, AuteurÀ l'automne, c'est la fin des récoltes ; cependant, il reste quelques travaux à réaliser pour finir l'année horticole et maraîchère. Face à l'impact du dérèglement climatique sur les cultures, il faudra préparer les années suivantes. Pour cela, après avoir mis à l'abri du gel les cucurbitacées, les légumes-fruits d'été et les légumes racines, on pourra encore effectuer les semis de quelques légumes résistants au gel : radis, mâches, épinards... Indispensables pour lutter contre le réchauffement climatique, il est fortement conseillé de planter des haies : leurs très nombreux avantages sont énumérés dans l'article. Après les récoltes, il est également important d'enrichir la terre en matière organique, selon les besoins de la parcelle. Engrais verts, fumier, compost, paillage, BRF, l'article apporte des conseils pour employer ces matières organiques selon ses besoins.
Dossier Végétal spécialisé - SIVAL
Christine GOSCIANSKI, Auteur ; Maët LE LAN, Auteur ; Rebecca MASON, Auteur ; ET AL., AuteurEn Pays de la Loire, la dynamique de développement de l'agriculture biologique concerne plus particulièrement les exploitations en végétal spécialisé, notamment en légumes et en fruits (21,6 % des surfaces régionales en légumes frais, 22,8 % en légumes secs et 18,8 % en fruits), ainsi qu'en viticulture (14 % des vignes), comme en témoignent les chiffres présentés dans ce dossier. Sont abordés différents sujets relatifs à ces exploitations spécialisées en productions végétales biologiques : l'association de cultures pour mieux lutter contre les ravageurs en maraîchage (association du haricot à rame et de la tomate dans la lutte contre le puceron et l'acarien tétranyque) ; la réussite de l'installation en maraîchage bio ; la production de références technico-économiques pour les fermes maraîchères diversifiées et de petites surfaces ; des essais sur des couverts et des paillages en viticulture.
Jardins de pierres
Isabelle ERNE, AuteurL'utilisation des pierres dans les jardins se répand, en particulier depuis la loi zéro phyto. Cependant, si certaines façons de le faire peuvent être intéressantes d'un point de vue écologique, d'autres n'ont pas un bilan vert concluant, loin s'en faut. Dans le passé, dans des lieux aux précipitations insuffisantes et avec des sols trop drainants, les cailloux et les graviers étaient retirés du sol, ce qui permettait à la terre de garder l'eau plus longtemps, puis réinstallés en surface comme un paillage minéral, ce qui avait comme vertu de réduire l'évaporation et de limiter le ruissellement. Certaines régions méditerranéennes ont conservé ces pratiques. Un paillage minéral, contrairement à un paillage végétal, ne se transforme pas en humus, mais il a l'avantage de la durabilité et peut être intéressant dans certains cas particuliers.
Légumes et canicule : Adapter le potager au réchauffement climatique
Avec le réchauffement climatique, modifier ses pratiques pour continuer à produire des légumes devient une nécessité. Améliorer la gestion de leau, pailler plus efficacement, installer des ombrages, choisir des espèces et des variétés de légumes mieux adaptées à la chaleur, jouer sur les dates de semis et de plantation, reproduire ses propres semences pour bénéficier de ladaptation de ses légumes aux nouvelles conditions, renforcer léquilibre écologique du potager sont quelques-unes des techniques "à court terme" que préconise lauteur, lui-même installé dans le sud de la France et en première ligne face au bouleversement qui sannonce. Au-delà des changements de techniques dans le potager, il invite à plus de cohérence dans notre manière de consommer et à réfléchir "à long terme" : travailler autrement en limitant lusage des machines, produire le plus de légumes possible pour limiter les déplacements pour faire les courses, adopter une alimentation et un mode de vie global plus sobres en énergie
Myrtille : La nouvelle star des petits fruits bio
Maëla PEDEN, AuteurLa myrtille est peu présente en bio et reste un produit haut de gamme. Néanmoins, la consommation de ce fruit a été multipliée par trois en dix ans. Cet article apporte des conseils pour produire des myrtilles en agriculture biologique. Il a été rédigé suite à une formation donnée le 19 novembre 2020, en Bretagne, par Charles Souillot. Après avoir évoqué les variétés les plus couramment cultivées en Bretagne, Charles Souillot insiste sur limportance de choisir un plant de qualité professionnelle. Il explique ensuite comment préparer et procéder à la plantation : types de sols propices à cette culture, précédents culturaux à éviter ou à favoriser, travail du sol, amendements, écartement des plants Il décrit également la conduite de la culture : contrôle des adventices, fertilisation, irrigation, taille de formation, mesures prophylactiques Il faut savoir que cette plante vivace offrira sa première récolte au bout de trois ans et une première bonne récolte au bout de cinq ans.
Optimiser les irrigations en maraîchage : une nécessité !
William PARMÉ, AuteurAvec des étés de plus en plus chauds et secs, des arrêtés sécheresse qui se multiplient et une évolution de la répartition annuelle des pluies, il devient de plus en plus important doptimiser son irrigation, notamment en maraîchage. Pour cela, il est nécessaire de connaître ses sols, et plus particulièrement leur texture et leur pierrosité, afin de calculer leur réserve utile (sachant quune plante peut prélever facilement les 2/3 de cette réserve utile). Il est également nécessaire dapporter des volumes deau adéquats, en corrélant la durée des arrosages à la quantité deau. Pour cela, il faut vérifier que la pression du système dirrigation est optimale (à laide de manomètres), afin que les volumes deau soient répartis correctement. En début de campagne, il est également judicieux de vérifier les volumes deau distribués à laide de pluviomètres (pour les systèmes daspersion) ou de collecteurs (pour les goutte-à-goutte). Concernant les besoins en eau des différentes cultures, il est difficile de les évaluer en maraîchage diversifié, mais la phase de grossissement des fruits et des organes de réserve est la plus gourmande en eau. Il est aussi envisageable dutiliser des outils daide à la décision pour piloter son irrigation. Différents leviers peuvent également être mobilisés pour économiser leau : mettre en place un paillage, enclencher lirrigation lorsque le rayonnement et le vent sont moindres, travailler le sol de manière superficielle
Paillage : Le chanvre peut-il fumer le plastique ?
Alexander KRÖNER, AuteurEn maraîchage bio, les pratiques de paillage reposent beaucoup plus sur l'utilisation du plastique (toile tissée, film PE ou film plastique biodégradable) que sur les paillages organiques en vrac (foin, paille, BRF). Partant de ce constat, une enquête, menée en 2020 par Agrobio 35, en Ille-et-Vilaine, a permis d'identifier les 2 principales raisons, à savoir la durée et la pénibilité d'installation des paillages en vrac. A la suite de cette enquête, 9 fermes en maraîchage bio diversifié ont participé à un essai visant à tester un paillage organique facile à installer, le feutre de chanvre en rouleau "Herbi'Chanvre 400 g/m2". Les performances techniques de différents paillages ont été mesurées à l'aide de plusieurs indicateurs (effets sur le sol, le développement des cultures et le rendement). Au terme de cet essai, les résultats obtenus avec le feutre de chanvre sont plutôt positifs en ce qui concerne les cultures de tomates sous abri froid, mais plus mitigés pour les cultures de courgettes.
Salon Tech&Bio 2021 : Les posters techniques
Les posters techniques du salon Tech&Bio 2021 portent sur : - Arboriculture : Désherber autrement en arboriculture ; - Arboriculture : Projet Écorce : étudier la cohabitation de l'élevage ovin et de l'arboriculture ; - Arboriculture : Projet Écorce : expérimentation 2021 sur la Ferme du Valentin ; - Arboriculture : Groupe 30 000 : améliorer les performances des vergers par l'utilisation de stratégies alternatives ; - Haies, arbres et biodiversité : Agrifaune en AURA : une convention régionale qui unit agriculteurs et chasseurs pour la biodiversité ; - Biodiversité : Agrifaune : concilier économie, agronomie, environnement et faune sauvage ; - La biodiversité : Vous avez dit biodiversité ? ; - Haies, arbres et biodiversité : Être rémunéré pour entretenir et améliorer les haies présentes sur son exploitation, comment ça marche ? ; - Biodiversité : Concours des pratiques agro-écologiques ; - La biodiversité : haie, arbre : Projet Dephy Expé Empusa : évaluer les services écosystémiques en systèmes agroforestiers fruitiers ; - Bovins lait : Projet AP3C : adaptation des pratiques culturales aux changements climatiques ; - Bovins lait : Bâtiment et changement climatique : évaluation du bien-être animal ; - Bovins lait : Bâtiment et changement climatique : mesures dans le bâtiment ; - Bovins lait : montagnes et piémonts Massif Central : Observatoire des coûts de production du lait de vache biologique (2019) ; - Bovins lait : spécialisés de plaine : Observatoire des coûts de production du lait de vache biologique (2019) ; - Bovins lait et système élevage AB : L'irrigation en élevage : une réponse face aux changements climatiques ? ; - Bovins lait : Le taux protéique dans les fermes AB : les constats... ; - Bovins viande : Les systèmes allaitants bio : gagnants à tous les coûts ? ; - Bovins viande : Vente directe et vente en filière longue : deux voies complémentaires ; - Couverts végétaux : Les couverts végétaux : des régulateurs thermiques ; - Eau et environnement/Ecophyto ENI : Biodiversité des champs : suivi des effets non intentionnels (ENI) des pratiques agricoles sur l'environnement.
Stocker les eaux de pluie sur sa ferme
Julien GRANDGUILLOT, AuteurEn maraîchage, la réalisation dun forage pour assurer son approvisionnement en eau peut présenter des contraintes administratives, techniques ou économiques. La mise en place dune installation de captage des eaux pluviales à partir dune toiture peut permettre de contourner ces impasses. Le volume deau potentiellement récupérable dépend de la pluviométrie locale, de la surface de toiture, du matériau utilisé pour la toiture (les tuiles absorbent une partie de leau) et du dimensionnement du réseau (qualité et diamètre des gouttières). Trois maraîchers bio, en Charente et Charente-Maritime, décrivent les systèmes de récupération deau de pluie quils ont mis en place. Ils expliquent également comment ces derniers influencent les itinéraires techniques et dimensionnent les surfaces cultivées. Les trois systèmes présentés ont des écarts importants en matière dinvestissements et de volume deau capté. Toutefois, en cas dannée sèche, les trois producteurs sont unanimes pour dire que les limites de leur système sont vite atteintes. Ils développement des itinéraires techniques adaptés (ex : paillages pour limiter lévaporation) et les surfaces irriguées en plein champ restent très petites (moins de 50 ares).
Variétés, densité de plantation, paillage... : Pour une patate douce en pleine forme
Marion COISNE, AuteurLe marché de la patate douce est en croissance en France mais, à ce jour, ce sont surtout les volumes importés qui augmentent, aussi bien en bio qu'en conventionnel, et ce, malgré la faisabilité de cette culture en France. En bio, elle se valorise bien, avec un prix supérieur de 0,90 /kg à celui du conventionnel. Pour enrichir l'offre locale, les maraîchers français manquent de références. Les stations expérimentales de Bretagne Sud et de Terre d'Essais, toutes les deux en Bretagne, ont mis en place différents essais pour combler ce manque. Les principaux résultats obtenus sont présentés dans cet article. Ils concernent : - l'implantation, avec notamment l'étude de la différence de coûts entre l'achat à des professionnels et la production de plants à la ferme ; - les rendements de différentes variétés à chair orange, blanche ou violette ; - les densités de plantation, à réfléchir en fonction du prix de valorisation de la récolte ; - les paillages (plastique, bioplastiques et à base de chanvre) ; - les dates de récolte.
Dossier : Précieux outils de jardin
Omar MAHDI, Auteur ; Marie ARNOULD, Auteur ; Perrine DUPONT, Auteur ; ET AL., AuteurAu jardin, plaisir et efficacité dépendent, pour une bonne partie, du choix et de la qualité des outils utilisés. Ce dossier rend hommage au dicton de nos grands-parents "Les bons outils font les bons ouvriers". Outils connus et moins connus sont présentés, avec leurs atouts et leurs usages. La recherche d'améliorations portée par des jardiniers passionnés et des associations est également au programme : - L'ergonomie faite outil ; la campagnole est une sorte de grelinette conçue par la Fabriculture (atelier créé par Vincent Legris), et c'est une adaptation d'un outil russe ; - Fabriqués en France ; Petit tour d'horizon des outils "made in France" et de leurs fabricants, de l'origine des matériaux, des métiers, des exigences de qualité et d'ergonomie ; - Le retour du hache-paille ; A l'heure des broyeurs thermiques et électriques, le hache-paille, vieil outil du XIXème siècle, pourrait sembler dépassé ; il séduit, au contraire, de plus en plus de jardiniers désireux d'autonomie et de low-tech... ; - Recherche paysanne et autoconstruction ; L'Atelier Paysan accompagne les agriculteurs vers l'autonomie technique, grâce à la mise en commun et au partage de savoirs et de savoir-faire de paysans. Les agriculteurs deviennent capables de fabriquer des outils adaptés à leurs pratiques, avec une dimension d'innovation ; - L'art de la manchisterie ; Remplacer soi-même un manche de binette ou autre, ce savoir-faire en disparition, en apparence anodin, mérite d'être sauvegardé. Il repose, entre autres, sur une bonne connaissance des essences de bois.
Dossier : Sol, un nouvel horizon ?
Guylaine GOULFIER, AuteurLe sol est un continent encore méconnu qui réserve bien des surprises. Pour apprendre ou continuer d'apprendre comment le sol fonctionne et comment l'améliorer, ce dossier présente 5 articles : - Tous les sols sont bons ! ; Connaître la structure (compacte ou meuble) de son sol et savoir comment l'améliorer ; - Les indices sortent de l'ombre ; Gérard Ducerf explique sa méthode, aboutissement de 40 années de recherche, pour déterminer les caractéristiques d'un sol à partir des plantes qui s'y développent naturellement ; - Huit plantes bio-indicatrices ; Gérard Ducerf propose une sélection de plantes bio-indicatrices courantes pour identifier les défauts de son sol et savoir y remédier en travaillant sur les causes ; - Les astuces d'un paresseux ; Dans son jardin alsacien, "Le Potager du paresseux", Didier Helmstetter cultive des légumes sans le moindre travail du sol et en utilisant le foin comme couvre-sol permanent, dont il recharge la couche tous les 6 mois. Il explique les avantages et les limites de cette technique, mais aussi l'importance de l'observation et l'approche globale de la biodiversité dans son jardin ; - La révolution des sols ; Marc-André Selosse, professeur au Muséum national d'histoire naturelle et à l'université de Gdansk, présente quelques-unes de ses découvertes sur la vie microbienne des sols, à laquelle il a consacré un livre ("Jamais seul : Ces microbes qui construisent les plantes, les animaux et les civilisations"). Il explique notamment comment fonctionne la rhizosphère, cette portion du sol affectée par la présence des racines, ainsi que le rôle de captation et de stockage du CO2 des sols cultivés sans intrants chimiques.