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L'accaparement des eaux : Le coût caché de l'acquisition des terres
Susanna THORP, AuteurDepuis 2007, 57 millions d'hectares de terres africaines ont été loués à des investisseurs étrangers. Si cet accaparement des terres est régulièrement discuté dans les médias et les milieux universitaires, il en va tout autrement de la perturbation de l'accès à l'eau. La plupart des contrats d'acquisition des terres ne précisent pas les conditions d'usage de l'eau et les propriétaires terriens ne sont en général pas avertis que le bailleur fait une demande d'utilisation de l'eau. Les frontières entre la légalité et l'illégalité sont souvent floues lorsqu'il s'agit de grands projets agricoles ou hydrauliques. L'article illustre les conséquences de ce flou avec la construction d'un barrage en Ethiopie qui va probablement entraîner une grave diminution du niveau d'eau dans le lac Turkana, au Kenya, allant même jusqu'à comparer cette situation avec celle de la mer d'Aral.
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La banane n'a plus la pêche
Philippe LAMOTTE, AuteurFruit le plus consommé et le plus exporté au monde, la banane est cultivée dans près de cent vingt pays répartis sur les cinq continents, et occupe une surface de dix millions d'hectares. Sa culture agro-industrielle, en particulier celle de la variété la plus exportée (Cavendish), donne lieu à un traitement chimique inégalé dans d'autres productions : jusqu'à soixante traitements annuels de fongicides, herbicides et autres nématicides. Sa commercialisation relève d'un véritable empire constitué de cinq ou six multinationales. Suite à la contamination des sols, au Mozambique, par une maladie fatale au bananier, causée par un champignon, l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a lancé, en avril 2014, une alerte mondiale, stipulant que la maladie ne pouvait plus être contrôlée avec les pratiques et les fongicides actuellement disponibles. Si l'Amérique Latine devait être touchée par cette maladie, le choc économique et social serait catastrophique. Qu'en est-il, dans ce contexte, de la banane bio ? Selon l'organisation Max Havelaar, une banane sur trois issues du commerce équitable est bio dans le monde, et provient avant tout du Pérou, d'Équateur, de Colombie et du Mexique. Par ailleurs, la banane bio est plus facile à produire dans les zones tropicales sèches pour lutter contre les ravageurs, notamment la cercosporiose.
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Eaux et territoires agricoles : dépasser les contradictions ? : Résultats de sept projets de recherche
COMMISSARIAT GENERAL AU DEVELOPPEMENT DURABLE, Auteur | LA DEFENSE CEDEX (Service des données et études statistiques - Sous-direction de linformation environnementale, Tour Séquoia, 92 055, FRANCE) : MINISTÈRE DE LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE ET SOLIDAIRE - COMMISSARIAT GÉNÉRAL AU DÉVELOPPEMENT DURABLE | 2016Le programme de recherche Eaux et territoires a pour ambition, dune part, dacquérir et de mettre en relation les connaissances scientifiques relatives au fonctionnement des hydrosystèmes au sein des territoires et, dautre part, déclairer les politiques publiques, actuelles ou à venir, portées par les acteurs de la gestion des territoires et de la gestion de leau. Fruit des réflexions menées à loccasion dun séminaire du programme de recherche Eaux et territoires qui a eu lieu à Rennes, en octobre 2013, cette publication met laccent sur sept des vingt projets retenus depuis 2008, dont elle présente les résultats. La première partie sintéresse à la gestion des pollutions diffuses et des conséquences de leur émergence sur un territoire. Les deux projets, O-DURAB et AGEPEAU, cherchent à analyser comment les pollutions diffuses impactent et interrogent les dynamiques locales, les relations entre acteurs et comment le facteur social est une partie du problème et de la solution. La seconde partie aborde les interactions entre dynamiques agricoles et zones humides, en abordant le partage de la ressource entre usages concurrents. Dans une troisième partie, la notion de "gestion intégrée", au cur des problématiques de recherche du programme Eaux et Territoires, est illustrée au travers dexemples doutils et de pratiques proposés par deux projets.
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Organic Agriculture and the Millennium Development Goals
En 2000, l'Organisation des Nations Unies adoptait une déclaration établissant huit Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMDs) qui comprenaient notamment l'éradication de la faim dans le monde et l'assurance d'une durabilité environnementale. Comment l'agriculture biologique peut-elle contribuer à atteindre les OMDs ? Ce rapport d'IFOAM tente d'y répondre, en utilisant des exemples qui ont fonctionné au Vietnam, au Sri-Lanka, en Afrique de l'Est et à Cuba. La contribution de l'AB aux OMDs dépend des conditions socio-économiques dans lesquelles elle est mise en uvre, mais elle est sans doute capable de fournir des solutions de long terme pour réduire l'insécurité alimentaire. L'auteur termine en émettant 24 recommandations à destination des gouvernements en faveur du développement de l'AB, par exemple inclure cette dernière dans les politiques de réduction de la pauvreté et dans les politiques de développement économique.
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Le piège du jatropha : Les réalités de la culture de jatropha au Mozambique
Daniel RIBEIRO, Auteur ; Nilza MATAVEL, Auteur ; AMIS DE LA TERRE MOZAMBIQUE (LES), Auteur ; ET AL., Auteur | AMSTERDAM (P.O. BOX 19199, 1000 GD, PAYS-BAS) : LES AMIS DE LA TERRE INTERNATIONAL | 2010Au Mozambique, le débat sur les agrocarburants a avancé progressivement ces cinq dernières années, alimenté par la spéculation et la demande de l'industrie... En 2007, les investisseurs ont fait une demande de droits pour près de cinq millions d'hectares de terres au Mozambique, soit près d'un septième de la terre du pays officiellement définie comme étant "arable". La procédure du Mozambique pour le développement d'une Politique et d'une Stratégie Nationales pour les Biocarburants, financée par la Banque Mondiale, a délibérément exclu la participation de la société civile, a manqué de transparence et n'a été disponible pour le grand public qu'une fois complétée et approuvée par le parlement. Une synthèse au document sur "le piège du jatropha", indique la priorité qui a été donnée au jatropha en Afrique (présenté comme une culture potentielle d'agrocarburant qui pourrait pousser sur des terres dévaluées sans affecter la production en nourriture) et revient sur différents mythes autour de la culture du jatropha (le jatropha pousse bien sur la terre à faible rendement et peut produire un grand rendement sur des sols pauvres...). Pour aborder la culture du jatropha au Mozambique, le rapport, qui conclut d'ailleurs que le jatropha n'a satisfait aucune des attentes créées, s'organise comme suit : - Introduction ; - Contexte ; - Etudes de cas ; - Résultats ; - Sociétés cultivant du jatropha ; - Restrictions et marchés ; - Conclusions ; - Recommandations.
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Survol de l'agriculture écologique en Afrique de l'est et australe
Chido MAKUNIKE, AuteurLes effets négatifs à long terme sur la fertilité des terres et sur l'environnement de l'agriculture conventionnelle se font sentir en Afrique comme ailleurs. Les pays ayant subi une colonisation importante, comme l'Afrique du Sud, la Tanzanie et le Kenya, ont fortement développé des modèles agricoles intensifs et sont les plus concernés par ces problèmes. D'autres pays ont conservé des méthodes agricoles plus traditionnelles et jouissent actuellement de ressources naturelles plus préservées. C'est le cas de l'Ouganda qui a su en profiter et est devenu un pays leader en Afrique dans la production et l'exportation de produits biologiques. D'autres pays ont des organisations d'agriculture durable, souvent embryonnaires, mais fortes et en pleine croissance. Les promoteurs de l'agriculture biologique en Afrique de l'Est et Australe sont cependant confrontés à de nombreux obstacles dont un problème de perception de l'agriculture durable, qui a une image de système démodé et inefficace. Ils travaillent de plus dans un environnement hostile ou indifférent des producteurs et firmes qui cherchent à maintenir l'agriculture intensive et disposent de moyens financiers importants. Les techniques d'agriculture durable sont essentiellement adoptées par des groupements de petits producteurs. Ils sont appuyés par des ONG chargées de les promouvoir, et donc fortement dépendants des bailleurs de fonds étrangers. Les pays d'Afrique de l'Est ont récemment adopté des normes bio communes pour pouvoir mieux accéder aux marchés de l'exportation, puisqu'une grande partie de la production est exportée. Seule l'Afrique du Sud dispose d'un marché local biologique important mais la production y est souvent le fait de privés tournés vers la recherche de profits.