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HYGIENE VETERINAIRESynonyme(s)MEDECINE VETERINAIRE ;SOIN AUX ANIMAUX SOIN VETERINAIRE |
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En direct de l’Inao : Ebourgeonnage-écornage en élevage : quoi de neuf ?
Léa ROUZEYROL, AuteurL’INAO a diffusé, en juillet 2023, une note de lecture intitulée « Ablation des bourgeons de corne – ébourgeonnage – et écornage en agriculture biologique ». L’ébourgeonnage (destruction du bourgeon cornual avant sa soudure à la boîte crânienne, qui se fait vers 2 mois chez les bovins et 2 semaines chez les caprins) et l’écornage (destruction de la corne développée) ne sont pas autorisés en bio, sauf en cas de dérogation, du fait de la souffrance que ces opérations engendrent. La demande de dérogation doit être motivée et faite auprès de l’INAO et c’est seulement après son acceptation que l’opération peut être réalisée. L’épointage (coupe de l’extrémité de la corne en sa partie non vascularisée) n’est pas considéré comme un écornage et, donc, n’est pas soumis à dérogation. Par ailleurs, tout écornage ou ébourgeonnage doit être réalisé par un personnel qualifié (vétérinaire, exploitant ou salarié formé), avec un protocole de prise en charge de la douleur (stress, douleur pendant et post opératoire). En AB, l’utilisation d’un anti-inflammatoire non stéroïdien est obligatoire dans tous les cas. Sur des bovins de plus de 4 semaines et des caprins de plus de 2 semaines, l’usage d’un anesthésiant local doit s'ajouter. Restant des pratiques à dérogation, l’enjeu est de voir comment s’en passer, par le biais de l’épointage, de l’élevage d’animaux naturellement sans cornes ou par l’évolution des conditions d’élevage (ex. réduire le nombre d’animaux dans les bâtiments en hiver).
Nouveautés élevage
BIOFIL, AuteurCabi Group (Tarn) fabrique une gamme de volières déplaçables : Cabi’Air (prix Innov’Space au salon Space 2023). La taille de la volière est comprise entre 10 et 200 m² et elle peut être adossée à un poulailler mobile de même dimension. Tout est fabriqué chez Cabi Group, qui fournit les volières en kit. Cabi Group propose aussi des modèles de silos mobiles tractables, avec des capacités de 6 à 10 m3. Elimeca (Ain) fabrique du matériel de transformation laitière, adapté à la transformation à la ferme. Entre autres l’entreprise propose des pasteurisateurs de petite dimension (60 pots), des étuves à yaourts (de 160 à 1040 pots) ou encore un lave-vaisselle polyvalents le « lave-faisselle universel ». Synthèse Elevage (Ille-et-Vilaine) propose un désinfectant complet à base d’acide formique, le Natigen, qui est utilisable en bio, notamment pour les bâtiments d’élevage, mais seulement en absence des animaux et hors de leur portée.
Produire sur des prairies naturelles et diversifiées : Des éleveurs et éleveuses isérois.es innovent pour gagner en autonomie dans leur système d’élevage pâturant
Charlène MIGNOT, Auteur ; Olivier MOLY, Auteur ; Vincent GILBERT, Auteur ; ET AL., Auteur | GRENOBLE (Marché d’Intérêt Général, 117 Rue des Alliés, 38 030, FRANCE) : ADDEAR 38 | 2024En Isère, un GIEE (Groupement d’Intérêt Économique et Environnemental) d'éleveurs et d'éleveuses, animé par l'ADDEAR 38, a réalisé un travail, de 2020 à 2023, autour de l'autonomie des systèmes d'élevage. Lors de ces 3 ans de projet, les 12 éleveurs et éleveuses, tous en bio, ont beaucoup échangé sur leurs activités et ont réfléchi à des pistes à suivre pour améliorer l'autonomie de leurs systèmes. Ce document, fruit des travaux du GIEE, présente un panel de leviers, expérimentés dans les fermes accompagnées, autour de 3 axes : Axe 1 - Valoriser toutes les végétations pour gagner en autonomie alimentaire sur la ferme : Fabriquer du report sur pied des végétations ; Intégrer des ligneux dans la ration au pâturage ; Jouer sur l'équilibre azote-cellulose entre le pâturé et le distribué ; Faire varier ses objectifs de production en fonction des ressources à chaque saison. Axe 2 - Santé animale : gagner en autonomie et réduire le parasitisme : Identifier les périodes à risque parasitaire élevé ; Développer l'immunité des animaux aux parasites d'herbage ; Accompagner, réduire ou éliminer les parasites et autres pathogènes avec l'appui des plantes ; Monter en compétences sur le diagnostic sanitaire et les premiers soins. Axe 3 - Qualité et valorisation des produits transformés : Intégrer des levains indigènes en fromagerie pour plus de typicité et d'autonomie ; Engraisser et finir à l'herbe les animaux ; Calculer son coût de revient pour définir un prix de vente rémunérateur. En plus d'expliciter ces trois axes, le document compile les retours d’expériences des fermes.
Quantification des externalités de l’Agriculture Biologique : Santé : Résumé
Natacha SAUTEREAU, Auteur ; Fanny CISOWSKI, Auteur ; Céline GENTIL-SERGENT, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2024En 2016, l’ITAB, en collaboration avec des chercheurs d’INRAE, a réalisé une analyse inédite, commanditée par le ministère de l’Agriculture, sur les externalités de l’agriculture biologique au regard de la littérature scientifique. Huit ans plus tard, face aux crises écologiques et à la montée des préoccupations environnementales et sanitaires, le MTECT (Ministère de la Transition Écologique et de la Cohésion des Territoires) a confié à l’ITAB, avec l’appui de chercheurs (INRAE, INSERM...), l’actualisation de cet état de l’art par la prise en compte de nouvelles publications scientifiques portant sur plusieurs dimensions (santé humaine, climat, biodiversité, sol). Ce document est un résumé du chapitre “Quantification des externalités de l’Agriculture Biologique : Santé”, rédigé par Fanny Cisowski, ingénieure en agro-alimentaire, experte qualités des produits alimentaires, Céline Gentil-Sergent, Dr en agronomie, experte ACV, et santé environnementale, Rodolphe Vidal, expert qualités et transformation des produits alimentaires, sous la direction de Natacha Sautereau, agronome. La rédaction de ce chapitre a bénéficié, en particulier, des appuis extérieurs d’experts de la santé : Emmanuelle Kesse-Guyot (INRAE, INSERM), Denis Lairon (INSERM). 290 références bibliographiques ont été mobilisées et figurent dans le chapitre “Santé”. Ce résumé de chapitre pointe les principales externalités de l’Agriculture Biologique (AB) concernant la santé, en regard des pratiques couramment mises en œuvre en conventionnel, que ce soit dans la production comme dans la transformation des produits. Il aborde les effets de l'AB sur la santé de la population professionnelle agricole, de certaines sous-populations spécifiques, comme les riverains des parcelles agricoles ou les enfants, et de la population générale. Pour celle-ci, l’analyse s’appuie sur des études de cohortes avec des consommations différenciées, selon des parts de produits bio plus ou moins importantes. Ce résumé du chapitre Santé s'accompagne d'une note synthétique de l'étude et des résumés des 3 autres thématiques (sol, biodiversité, climat), en ligne à l'adresse : https://itab.bio/thematique-en-details/quantification-des-externalites-de-lagriculture-biologique.
Rencontres porc bio Ifip-Itab : Entre recherches innovantes et contexte difficile
Frédéric RIPOCHE, AuteurLe 21 novembre 2023, dans le cadre des Rencontres porc bio Ifip-Itab, divers résultats de projets de recherche et développement sur le porc mâle non castré et sur la valorisation de fourrages ont été présentés (Farinelli, Ppilow, Valorage...). Ces résultats ont notamment montré qu’élever des porcs mâles non castrés était possible, avec la nécessité de contrôler leur comportement agressif par la génétique ou encore les conditions d’élevage, et de limiter les risques d’odeurs de la viande par l’alimentation, le paillage ou la propreté des cases. Reste la question de la valorisation de ces mâles entiers par la filière : les travaux conduits ont permis d’identifier des recettes qui permettraient de transformer nombre de ces mâles. Mais, le contexte fait qu’aujourd’hui, il n’est pas possible de lancer de nouveaux produits sur le marché du porc bio. Cette journée a aussi permis un débat sur les besoins en recherche pour demain, qui sont nombreux et touchent à divers aspects. Une question est notamment revenue : celle des courettes en lien avec la mise en conformité des bâtiments avec le nouveau cahier des charges bio. Cette mise en conformité, non sans impacts négatifs sur la pénibilité et le temps de travail liés au curetage et au paillage de ces courettes, demande aussi des investissements parfois très conséquents, chose quasi impossible dans le contexte de crise actuel. L’urgence, aujourd’hui, n’est plus, par exemple, à la question de la non castration des mâles, mais à la mobilisation pour aider les producteurs à ne pas mettre la clé sous la porte.
Améliorer la santé des veaux et des porcelets grâce aux plantes médicinales : Potentiel de la phytothérapie d'un point de vue scientifique
Hannah AYRLE-STAUSS, Auteur ; Michael WALKENHORST, Auteur ; Sonja WOPFNER, Traducteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2023L’utilisation de plantes médicinales peut contribuer à la prévention et au traitement des maladies affectant les jeunes animaux, notamment les veaux et les porcelets. En complément des traitements vétérinaires, elle permet, en outre, de soutenir le rétablissement des animaux. Ce document présente les plantes médicinales les plus utilisées traditionnellement et les plus prometteuses d’un point de vue scientifique, et explique comment les utiliser dans la pratique. Il inclut des mesures simples, qui permettent souvent de neutraliser les agents pathogènes à un stade précoce et de réduire la vulnérabilité des animaux aux maladies.
Biosécurité en élevage de porcs plein-air : Comprendre et se défendre !
La réglementation « biosécurité » et ses obligations de moyens est appliquée à l’ensemble des élevages de porcs, sans distinction, depuis 2020. Cette réglementation, pensée pour l’élevage confiné en bâtiment, impose des obligations de moyens rarement compatibles avec le fonctionnement et la configuration des élevages plein-air. Ce guide a pour objectif principal de faire connaître la réglementation telle qu’elle est actuellement en vigueur. Pour chaque point abordé (nettoyage des bâtiments et parcours, protéger sa ferme des contaminations extérieures, etc.), un encart apporte des éléments sur la compatibilité des mesures avec l'élevage plein-air. Chaque éleveur et chaque éleveuse peut également s’en saisir pour préparer d’éventuels contrôles « biosécurité », ou encore pour rédiger le plan de biosécurité (un document-type est proposé en annexe). Pour finir, la Confédération Paysanne formule des propositions pour faire évoluer la réglementation.
Boiteries des bovins : Les grands principes de prévention
Emilie ROSSELIN, AuteurEn élevage bovin lait, les boiteries représentent la deuxième pathologie recensée après les mammites. Elles peuvent avoir des conséquences sur la production et, donc, sur les revenus de la ferme. Aussi, il ne faut pas les négliger. Dans 90 % des cas, l'origine du problème se situe au niveau du pied, avec cinq maladies principales. Plusieurs moyens de prévention permettant de limiter les risques sont listés. Ils concernent le bâtiment, l'accès au pâturage, l'alimentation, la conduite sanitaire ou encore le parage.
Castration des porcelets en bio : Le nouveau cadre réglementaire et les alternatives
Le cahier des charges bio impose depuis longtemps une prise en charge de la douleur lors de la castration des porcelets. Toutefois, un nouveau règlement, appliqué depuis le 1er janvier 2022 et qui interdit la castration à vif des porcelets en agriculture conventionnelle, induit aussi des modifications dans le protocole de prise en charge de la douleur dans les élevages biologiques. La prise en charge de la douleur lors de la castration chirurgicale nécessite désormais obligatoirement une utilisation combinée d’un produit anesthésique et d’un anti-inflammatoire (contre la douleur post-opératoire). Ces traitements anesthésiques et analgésiques sont assimilés à des traitements obligatoires et ne sont pas comptabilisés dans le nombre limité d’interventions allopathiques de synthèse pour les élevages bio. Par ailleurs, l’usage de la bombe à froid n’est plus considéré comme une méthode analgésique suffisante. Deux protocoles sont désormais homologués par le Ministère en charge de l’agriculture : le protocole Lidocaïne et le protocole Tri-Solphen. Dans les faits, seul le protocole Lidocaïne est actuellement praticable, puisqu’une demande d’Autorisation de Mise sur le Marché (AMM) est en cours pour le Tri-Solphen. Un référent bien-être animal doit également être désigné dans chaque élevage. Ce référent doit vérifier que le protocole de castration est bien respecté, assurer la partie traçabilité des médicaments, et veiller à leur stockage. Par ailleurs, le projet Farinelli (2020-23) recherche des alternatives à la castration. Il vise notamment à développer l’élevage des porcs mâles non castrés.
Les clés contre le black-rot en bio
Isabelle MONTIGAUD, AuteurLe black-rot se développe principalement sur les feuilles de la vigne en croissance si les conditions le permettent : présence d’eau libre sur le végétal et température entre 20 et 27°C. Avec le réchauffement lié au changement climatique, ces conditions apparaissent de plus en plus tôt, voire dès l’ébourgeonnage des feuilles de la vigne. Xavier Bergun (IFV Cognac) conseille de traiter, en prévention, les vignes sensibles ou ayant été touchées récemment dès la sortie des premières feuilles, avec du cuivre (100-200 g/ha), en même temps que du soufre (4-8 kg/ha). En cas d’attaque avérée, on augmentera les doses à 400-450 g/ha de cuivre et à 7-10 kg/ha de soufre. La prophylaxie (ramassage des vrilles, grappes et sarments tombés), en revanche, ne semble pas très efficace, pour une activité assez chronophage. L’IFV et INRAe étudient de nouveaux moyens de lutte via le programme « zéro black-rot », notamment le bicarbonate de potassium, utilisable en bio.
Un climat en plein bouleversement : Rapport d'activité 2021/2022 du FiBL
Jannick SCHERRER, Auteur ; Sofia BARTSCH, Auteur ; Deborah BIERI, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2023Dans son rapport d’activité 2021/2022, le FiBL offre un aperçu des travaux menés sur l’ensemble de ses 6 sites (Suisse, Allemagne, France, Autriche, Hongrie et Europe). Un large éventail de projets sont présentés, de la promotion de la biodiversité dans les grandes cultures au potentiel des lentilles d’eau et à la durée de vie productive des vaches laitières suisses, en passant par un projet éducatif sur l’alimentation durable en coopération avec un établissement scolaire, ainsi que des mesures pour améliorer l’agriculture et l’élevage dans la région du Sahel. Les projets abordent aussi le changement climatique, le sol, le microbiome, les alternatives au cuivre, les bandes fleuries, les semences, le pâturage des vergers, la réduction des produits vétérinaires, la sélection d’une nouvelle race de porc bio suisse…
Dossier : Allier sécurité et praticité avec la contention mobile
Lucie POUCHARD, Auteur ; Sophie BOURGEOIS, AuteurEn élevage de bovins allaitants, investir dans du matériel de contention mobile, et donc utilisable sur différentes parcelles ou différents sites de l'exploitation, peut être un réel atout pour faciliter les soins et les interventions sur les animaux. Dans ce dossier, plusieurs éleveurs présentent leurs matériels et l'usage qu'ils en font. Dans le Maine-et-Loire, Benoît Poitou élève un troupeau allaitant de Salers en agriculture biologique. Le couloir de contention, déjà présent sur l'exploitation lorsqu'il a repris celle-ci deux ans auparavant, lui sert pour toutes les interventions sur son troupeau : pesée, tonte, traitements... Jérémie Cheptou, lui aussi éleveur bio dans le Maine-et-Loire, a investi dans un parc mobile qui lui permet de gérer seul l'embarquement de ses Rouges des prés dans la bétaillère. Dans deux autres témoignages, en agriculture conventionnelle cette fois, dans les Deux-Sèvres et dans la Creuse, sont présentés : du matériel de contention mobile qui permet d'intervenir sur plusieurs sites d'élevage et une cloche mobile conçue sur mesure pour boucler les veaux nouveaux-nés directement au champ.
Dossier attentes sociétales
Alexia BARRIER, Auteur ; Soizick ROUGER, Auteur ; Florence MAUPERTUIS, Auteur ; ET AL., AuteurL’agriculture biologique est un système agricole qui répond à des enjeux sociétaux, notamment de préservation de l’environnement (biodiversité, sol, eau, etc.), de préservation de la santé humaine et de respect des animaux et de leur bien-être. Ce dossier de Technibio présente plusieurs projets et outils illustrant ces enjeux. Dans le cadre du projet COBRA (Concevoir des Outils Biodiversité pour Renforcer l’accompagnement et la formation des Agriculteurs) et du projet OCAAPI (Outils de Conseil Agricole en faveur des Abeilles et de l’APIculture), une boîte à outils sur la biodiversité a été mise en ligne. Le projet RELACS, piloté par le FiBL, étudie les alternatives aux intrants controversés utilisés en bio ; l’ITAB a piloté l’axe dédié aux alternatives aux antibiotiques, dont les huiles essentielles en traitement des mammites. Le projet CASDAR Farinelli, piloté par la FNAB, l’ITAB et Forebio, vise à améliorer le bien-être des porcs en étudiant des alternatives à la castration chirurgicale. La Ferme expérimentale de Thorigné d’Anjou a analysé la qualité organoleptique de la viande de jeunes bœufs, comparée à celle de vaches de réforme, dans l’objectif de mieux valoriser les veaux bio.
Dossier : Salade : La difficile quête du zéro résidu
Clara BERNAUD, Auteur ; Guy DUBON, Auteur ; Sophie FEUTRIE, AuteurLa salade est soumise à de nombreux ravageurs et maladies. Parmi ces maladies, figure la fusariose, qui est causée par deux races de champignons et dont la pression est de plus en plus forte en France métropolitaine. Le projet Casdar Actifol étudie le fonctionnement de la fusariose de la laitue, dans l’objectif d’identifier des méthodes alternatives de lutte. Aujourd’hui, la solarisation et la biofumigation sont les deux seuls moyens de lutte efficaces contre la fusariose ; la prophylaxie (désinfection des outils, etc.) permet aussi de limiter la propagation du champignon entre deux parcelles. Par ailleurs, dans le cadre du projet Eclipse, 5 stations d’expérimentation, en France, ont testé des méthodes de lutte alternatives contre le puceron. L’utilisation de filets est relativement efficace s’ils sont installés très tôt ; a contrario, elle devient préjudiciable s’ils sont posés après colonisation des pucerons, qui se retrouvent protégés des auxiliaires ; les produits de biocontrôle testés (acides gras, purin, huile essentielle, etc.) ne sont pas efficaces contre les pucerons qui se cachent au cœur des laitues ; les plantes de service testées n’ont pas montré d’intérêt non plus, que ce soit en tant qu’habitat pour les auxiliaires (bandes fleuries) ou comme insectifuge (tanaisie, sarriette, etc.). Le projet Staupin est centré sur la gestion du taupin en salade de plein champ. Des essais sur deux sites, en bio, montrent que le taupin pourrait avoir des appétences variables selon la variété de salade.
Élevage herbivore : Prairies : Réparer les dégâts et anticiper sa prochaine saison fourragère ; Le ver blanc : Un ravageur des prairies ; Élevage bovin : Les actualités réglementaires
Marie-Claude MAREAUX, Auteur ; Marion ANDREAU, AuteurCe dossier comprend trois articles sur l'élevage herbivore. 1) Plusieurs options existent en automne pour pallier une mauvaise qualité des prairies, après une sècheresse, par exemple. La technique du sursemis est adaptée à une prairie de qualité encore moyenne, sur laquelle on va semer des espèces agressives à l’implantation. Le semis sous couvert de céréales (avoine, triticale) permet de redémarrer une prairie de zéro. La mise en place de cultures dérobées pourra pallier le déficit fourrager. 2) Le ver blanc (larve du hanneton) est un ravageur polyphage, consommant les racines forestières et prairiales, et pouvant avoir un impact grave, surtout lors des étés secs. Une conduite de prairie adaptée permet de limiter son développement, telle que la fauche tardive qui limite les pontes. Le passage d’outils mécaniques, à disques ou à dents, permet aussi d’éliminer une partie des larves, surtout en été lorsqu’elle se situent dans la couche superficielle du sol. 3) La réglementation concernant l’accès à l’extérieur des ruminants a évolué en 2023. Ils doivent avoir accès aux pâturages, sauf dans certaines conditions, explicitées (météo difficile, sol impropre, soins vétérinaires en cours, etc.). Les veaux doivent avoir accès à une courette extérieure dès 6 semaines, puis aux pâtures dès 6 mois, et quand les conditions le permettent. L’ébourgeonnage et l’écornage des ruminants sont soumis à dérogation, au cas par cas (pas par cheptel). L’ébourgeonnage doit être pratiqué avant un âge limite (2 mois chez les bovins, 2 semaines chez les caprins et ovins). L’analgésie est obligatoire.