Thésaurus
> PRODUCTION ANIMALE > HYGIENE VETERINAIRE
HYGIENE VETERINAIRESynonyme(s)MEDECINE VETERINAIRE ;SOIN AUX ANIMAUX SOIN VETERINAIRE |
Documents disponibles dans cette catégorie (1016)
Ajouter à la sélection Affiner la recherche
Etendre la recherche sur niveau(x) vers le bas
Améliorer la santé des veaux et des porcelets grâce aux plantes médicinales : Potentiel de la phytothérapie d'un point de vue scientifique
Hannah AYRLE-STAUSS, Auteur ; Michael WALKENHORST, Auteur ; Sonja WOPFNER, Traducteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2023Lutilisation de plantes médicinales peut contribuer à la prévention et au traitement des maladies affectant les jeunes animaux, notamment les veaux et les porcelets. En complément des traitements vétérinaires, elle permet, en outre, de soutenir le rétablissement des animaux. Ce document présente les plantes médicinales les plus utilisées traditionnellement et les plus prometteuses dun point de vue scientifique, et explique comment les utiliser dans la pratique. Il inclut des mesures simples, qui permettent souvent de neutraliser les agents pathogènes à un stade précoce et de réduire la vulnérabilité des animaux aux maladies.
Biosécurité en élevage de porcs plein-air : Comprendre et se défendre !
La réglementation « biosécurité » et ses obligations de moyens est appliquée à lensemble des élevages de porcs, sans distinction, depuis 2020. Cette réglementation, pensée pour lélevage confiné en bâtiment, impose des obligations de moyens rarement compatibles avec le fonctionnement et la configuration des élevages plein-air. Ce guide a pour objectif principal de faire connaître la réglementation telle quelle est actuellement en vigueur. Pour chaque point abordé (nettoyage des bâtiments et parcours, protéger sa ferme des contaminations extérieures, etc.), un encart apporte des éléments sur la compatibilité des mesures avec l'élevage plein-air. Chaque éleveur et chaque éleveuse peut également sen saisir pour préparer déventuels contrôles « biosécurité », ou encore pour rédiger le plan de biosécurité (un document-type est proposé en annexe). Pour finir, la Confédération Paysanne formule des propositions pour faire évoluer la réglementation.
Castration des porcelets en bio : Le nouveau cadre réglementaire et les alternatives
Le cahier des charges bio impose depuis longtemps une prise en charge de la douleur lors de la castration des porcelets. Toutefois, un nouveau règlement, appliqué depuis le 1er janvier 2022 et qui interdit la castration à vif des porcelets en agriculture conventionnelle, induit aussi des modifications dans le protocole de prise en charge de la douleur dans les élevages biologiques. La prise en charge de la douleur lors de la castration chirurgicale nécessite désormais obligatoirement une utilisation combinée dun produit anesthésique et dun anti-inflammatoire (contre la douleur post-opératoire). Ces traitements anesthésiques et analgésiques sont assimilés à des traitements obligatoires et ne sont pas comptabilisés dans le nombre limité dinterventions allopathiques de synthèse pour les élevages bio. Par ailleurs, lusage de la bombe à froid nest plus considéré comme une méthode analgésique suffisante. Deux protocoles sont désormais homologués par le Ministère en charge de lagriculture : le protocole Lidocaïne et le protocole Tri-Solphen. Dans les faits, seul le protocole Lidocaïne est actuellement praticable, puisquune demande dAutorisation de Mise sur le Marché (AMM) est en cours pour le Tri-Solphen. Un référent bien-être animal doit également être désigné dans chaque élevage. Ce référent doit vérifier que le protocole de castration est bien respecté, assurer la partie traçabilité des médicaments, et veiller à leur stockage. Par ailleurs, le projet Farinelli (2020-23) recherche des alternatives à la castration. Il vise notamment à développer lélevage des porcs mâles non castrés.
Un climat en plein bouleversement : Rapport d'activité 2021/2022 du FiBL
Jannick SCHERRER, Auteur ; Sofia BARTSCH, Auteur ; Deborah BIERI, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2023Dans son rapport dactivité 2021/2022, le FiBL offre un aperçu des travaux menés sur lensemble de ses 6 sites (Suisse, Allemagne, France, Autriche, Hongrie et Europe). Un large éventail de projets sont présentés, de la promotion de la biodiversité dans les grandes cultures au potentiel des lentilles deau et à la durée de vie productive des vaches laitières suisses, en passant par un projet éducatif sur lalimentation durable en coopération avec un établissement scolaire, ainsi que des mesures pour améliorer lagriculture et lélevage dans la région du Sahel. Les projets abordent aussi le changement climatique, le sol, le microbiome, les alternatives au cuivre, les bandes fleuries, les semences, le pâturage des vergers, la réduction des produits vétérinaires, la sélection dune nouvelle race de porc bio suisse
Farinelli : Améliorer le bien-être des porcs bio : Elevage et valorisation des porcs mâles non castrés en bio
Afin de garantir un meilleur niveau de bien-être aux porcs biologiques et dans loptique de supprimer la castration, plusieurs partenaires se sont réunis dans le projet Casdar Farinelli, afin détudier la production de porcs mâles non castrés. Ce diaporama aborde principalement linconvénient des odeurs désagréables parfois rencontrées sur les viandes de porcs mâles non castrés. Les résultats de la première année de suivi de 6 élevages produisant des porcs mâles entiers sont présentés : nombres de porcs, poids carcasses, taux de muscle des pièces (TMP), notes de nez humain, pourcentage de carcasses odorantes (de 12.3 à 42.4% selon les élevages). Le document sintéresse ensuite à la capacité à mettre en place une filière de porcs mâles entiers biologiques : production, abattage, transformation, produits envisageables selon les morceaux (boucherie et charcuterie). Pour conclure, les porcs mâles entiers non odorants entraînent une dégradation partielle de la valorisation, tandis que les mâles odorants conduisent à une dégradation importante de celle-ci.
Farmers concerns in relation to organic livestock production
Carmen MANUELIAN, Auteur ; Sophie VALLEIX, Auteur ; Massimo DE MARCHI, Auteur ; ET AL., AuteurCette étude décrit les perceptions déleveurs biologiques européens vis-à-vis de leur production animale, de la commercialisation de leurs produits et de lutilisation dintrants autorisés et encadrés par la réglementation bio, mais pouvant être controversés (ex : les antibiotiques, les antiparasitaires, les vitamines de synthèse, la paille conventionnelle pour la litière des animaux). Pour cela, une enquête a été menée dans 13 pays européens. Les réponses de 426 éleveurs bio ont été analysées, dont 46,2 % se situent dans le bassin méditerranéen (MED) et 53,8 % dans le Nord-Ouest de lEurope (NOE). Au travers de ce questionnaire, il a été demandé aux éleveurs dindiquer limportance de plusieurs thématiques pour leur élevage. Ces éleveurs ont identifié « lalimentation / la nutrition », la « santé animale » et le « bien-être » comme les thématiques les plus importantes. Les éleveurs du NOE ont également indiqué que la « réglementation biologique » était importante, tandis que les éleveurs de ruminants du MED ont souligné limportance de la « rentabilité » et de la « commercialisation ». Du point de vue de la santé animale, 61 % des participants n'ont pas traité leurs animaux au cours de l'année écoulée. Ceux qui ont traité ont majoritairement utilisé des traitements conventionnels (dans le respect de la réglementation bio), suivis par de la phytothérapie. Ils utilisent peu dantibiotiques. Dans le MED, les principales sources d'informations sur les traitements alternatifs sont les vétérinaires (> 60 %) et Internet (> 32 %). Dans le NOE, ces informations proviennent majoritairement d'autres agriculteurs pour les éleveurs de ruminants (> 63 %) et de vétérinaires pour les éleveurs de monogastriques (> 77 %). Les éleveurs du NOE commercialisent au travers de plusieurs canaux : vente directe, vente à des coopératives / industries alimentaires, et vente sur les marchés locaux ; tandis que, dans le MED, ils commercialisent plutôt via un seul canal, les industries alimentaires arrivant en premier, principalement pour les éleveurs de ruminants.
Gestion du mildiou : Quelles avancées dans les stratégies de lutte ?
Robin EUVRARD, AuteurLe mildiou appartient à la famille des oomycètes, des sortes de « pseudochampignons », qui sont en réalité des algues brunes qui ont perdu leur capacité photosynthétique, les rendant, de ce fait, parasites obligatoirement. Ce pathogène est doté dun génome presque dix fois plus important que celui des autres pathogènes, ce qui le rend dautant plus difficile à contrôler. Si toutes les vignes sont capables de réagir à lentrée de ce pathogène dans leurs tissus, le délai de réaction peut prendre plus ou moins de temps. Ce laps de temps peut être fatal. La résistance de la vigne passe donc par sa vitesse de réponse, qui réside en une série de réactions métaboliques. Le principe de la lutte contre le mildiou est principalement basé sur lanticipation et la prophylaxie. Des modèles météorologiques permettent danticiper les sporulations contaminantes, afin que les viticulteurs puissent traiter dès quune période à risque est détectée. Le projet Visa (Sporée aérienne du vignoble, 2020-2023) a pour objectif de mettre en place des modèles de prédiction basés sur le couplage de données météo et de comptages de spores aériennes de mildiou. Les résultats montrent que la capture de spores démarre avant lapparition des symptômes, ce qui confirme lattrait pour cet outil de prédiction des risques. Par ailleurs, les moyens de lutte se concentrent sur la phase visible du cycle de ce pathogène, qui se déroule au printemps. Des recherches récentes portent aussi sur sa phase automnale, cest-à-dire au moment de sa reproduction sexuée (moment de recombinaison génétique qui lui confère sa forte capacité dadaptation). Lobjectif de ces recherches est de perturber la rencontre entre différentes souches, à laide de la confusion sexuelle, afin dempêcher la formation de nouvelles spores. La sélection de cépages résistants et le recours à des traitements alternatifs pour renforcer la vigne (ex : tisanes de plantes) sont dautres pistes intéressantes pour réduire limpact de ce pathogène.
Guide Arbo 2023 : Fruits à coques PFI-BIO
Karine GHION, Auteur ; Jean-Louis SAGNES, Auteur ; Marie DORDOLO, Auteur ; ET AL., Auteur | MONTAUBAN CEDEX (130 Avenue Marcel Unal, 82 017, FRANCE) : CHAMBRE D'AGRICULTURE DE TARN-ET-GARONNE | 2023Ce guide Arbo 2023 consacré aux fruits à coques présente les canevas de traitement (sous forme de tableaux) sur amandiers, châtaigniers, noisetiers et noyers (stade végétatif ou époque à laquelle il faut réaliser le traitement, maladie ou ravageur ciblé, traitement administré, dose, autres observations), tout en distinguant, à chaque fois, la conduite à suivre en agriculture biologique et en PFI. Un tableau récapitule également les différents produits cupriques qui peuvent être utilisés.
Liste des intrants 2023 pour l'agriculture biologique en Suisse
Bernhard SPEISER, Auteur ; Lucius TAMM, Auteur ; Virginie LESCHENNE, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2023En Suisse, la liste des intrants publiée par le FiBL contient des engrais et des substrats du commerce, des produits phytosanitaires, des produits de nettoyage, de désinfection et dhygiène, des produits antiparasitaires pour l'élevage, ainsi que des aliments (fourragers, minéraux, agents d'ensilage...) et des produits densilage autorisés sur les fermes Bio Suisse. Les exceptions sont décrites séparément dans les introductions aux différents chapitres.
La mortalité des abeilles nest plus une fatalité
Gaëlle CHAZAL, AuteurYvon Darignac, fondateur de la société Salunature qui propose des solutions alternatives aux pesticides et aux antibiotiques, et Gilles Grosmond, apiculteur et vétérinaire spécialisé dans les méthodes alternatives à base de plantes et dhuiles essentielles, ont exploré une cause encore assez mal documentée de la mortalité des abeilles : les virus et le nosema (parasite intestinal de labeille). Lorsque que ces deux puydômois ont commencé à effectuer des recherches sur les causes de mortalité des abeilles, ils se sont vite rendus compte que les produits phytosanitaires, le manque de nourriture et le varroa (parasite très répandu) nexpliquaient pas lintégralité des mortalités brutales dabeilles. Ils ont alors cherché à savoir pourquoi est-ce quune colonie, qui paraissait en bonne santé, pouvait seffondrer assez subitement. Pour acquérir des données sur la santé des abeilles, ils ont réalisé un suivi, durant trois ans, sur les colonies de leur rucher expérimental, en cherchant et en identifiant les pathogènes des abeilles (virus et parasites) par méthode PCR. Près de 32 virus affectant les abeilles sont recensés à léchelle mondiale, dont une vingtaine sont présents en France. Les suivis réalisés par Yvon Darignac et Gilles Grosmond ont confirmé que les ruches étaient touchées par des virus et par le nosema. Ces suivis ont aussi permis didentifier les conditions dans lesquelles une colonie se trouve dans une configuration à risques pour la santé des abeilles ou dans une configuration sans risques. Avec un mélange dhuiles essentielles et doligoéléments, ils ont réussi à faire régresser les pathogènes des colonies à risques. Le niveau de mortalité du rucher expérimental, qui était au départ compris entre 30 et 70 %, est ainsi passé à zéro mortalité la dernière année de suivi. En parallèle de cet article, un encart est consacré au projet Fermes apicoles, lancé en 2023. Lobjectif est de créer un atelier de diversification (10 à 15 ruches) pour des agriculteurs déjà installés.
Le point avec Ecocert : Guide de lecture : les dernières évolutions
Stéphane LEROYER, AuteurSuite au Cnab (Comité national de lagriculture biologique), des modifications ont été apportées au Guide de lecture de lInao. Les principales évolutions concernent les productions animales, laquaponie, les préparations bactériennes pour améliorer le sol et les substrats utilisables pour la production de graines germées. En production animale, une note de lecture spécifique « Ablation des bourgeons de corne et écornage en agriculture biologique » pour les bovins, ovins et caprins a été publiée afin de rappeler et de préciser les conditions à respecter pour obtenir une dérogation de la part de lInao. Concernant laquaponie, seules les productions végétales poussant naturellement dans leau sont autorisées en bio. Concernant la production danimaux daquaculture dans les systèmes en aquaponie, il faut respecter les règles énoncées en annexe II, partie III, du règlement (UE) n°2018/848, qui interdit lélevage des animaux daquaculture en système de recirculation en circuit fermé sauf pour les écloseries, les nurseries et la production daliments destinés à laquaculture bio. Au niveau des préparations de micro-organismes (non OGM) pour améliorer létat général dun sol, elles peuvent être utilisées selon le règlement UE 2018/848. Quant à la production de graines germées (germes, pousses et micro-pousses), il est rappelé que seuls les milieux inertes (milieux abiotiques ne permettant pas la nutrition des plantes) peuvent être utilisés. Ces derniers sont listés dans lannexe II du règlement UE 2021/1165.
Le point avec Ecocert : Guide de lecture : les nouvelles modifications
Stéphane LEROYER, AuteurSuite au Comité national de lagriculture biologique (Cnab) du 25 octobre 2022, des modifications ont été apportées au Guide de lecture de lInao. Les trois principales modifications touchent les productions animales. La première concerne la laine issue des ovins, caprins, lapins, lamas et alpagas. Si la laine nétait pas certifiable dans lancien règlement européen bio, il est maintenant possible de la certifier AB en respectant les règles précisées dans le Guide de lecture. La laine doit impérativement provenir danimaux certifiés bio (et non danimaux en conversion) et la tonte doit être effectuée par du personnel qualifié, tout en respectant les bonnes pratiques délevage et le bien-être des animaux. Le deuxième point porte sur lélevage de lapins. Il est indiqué dans le règlement européen bio que des matériaux à ronger doivent être mis à disposition à lintérieur et à lextérieur des bâtiments pour répondre à un besoin éthologique de ces animaux. Le Guide de lecture précise les matériaux utilisables : blocs de bois non traités après abattage, branches darbres, foin bio, herbe bio, racines bio, paille bio, etc. Les graines entières et les aliments granulés ne sont pas considérés comme des matériaux à ronger. La troisième modification porte sur la distinction entre ébourgeonnage et écornage. Lébourgeonnage peut être pratiqué sous dérogation et doit être privilégié à un écornage (qui est plus douloureux). Lépointage peut toujours être pratiqué sans dérogation préalable.
Produire des semences en agriculture biologique : Pois chiche
L. BRUN, Auteur ; E. LAURENT, Auteur ; L. MABIRE, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (74 Rue Jean-Jacques Rousseau, 75 001, FRANCE) : FNAMS (Fédération nationale des agriculteurs multiplicateurs de semences) | 2023Issue d'une collaboration entre la FNAMS et l'ITAB, cette fiche technique est consacrée à la production de semences de pois chiches biologiques. Cette légumineuse, résistante à la sécheresse, valorise bien les sols superficiels. Cette fiche décrit les étapes de la production des semences du pois chiche : - Exigences de la culture (sol, climat, place dans la rotation, isolement) ; - Mise en place de la culture (préparation du sol, semis) ; - Conduite de la culture (fertilisation, désherbage, pollinisation, irrigation) ; - Maladies (ascochytose, fusariose, prophylaxie contre les maladies) ; - Ravageurs (noctuelle de la tomate, mouche mineuse, moyens de lutte) ; - Récolte ; - Séchage ; - Agréage (procédure et normes).
Les ravageurs de la tomate Nouvelle-Aquitaine
Alexis NAULLET, AuteurCe bulletin technique indique comment lutter contre les principaux ravageurs de la tomate : tuta absoluta ; acariose bronzée ; noctuelles ; aleurodes ; punaises. Pour chaque ravageur, sont précisés : les dégâts qu'il cause ; son cycle biologique et les conditions favorables à sa présence ; des méthodes de lutte préventives et curatives.
Réussir le sevrage des porcelets bio
Barbara FRÜH, Auteur ; Werner HAGMÜLLER, Auteur ; Michael WALKENHORST, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2023Le sevrage des porcelets constitue un défi de taille pour nombre déleveuses et déleveurs. La perte dappétit, le déficit immunitaire et la diarrhée post-sevrage entraînent souvent une baisse des performances et des pertes danimaux. La réussite ou léchec de lélevage se révèle souvent dès les premiers jours suivant le sevrage. Loptimisation des conditions de logement, de la gestion du sevrage (mesures à prendre avant et après le sevrage) et de l'alimentation à cette période peut contribuer, de manière décisive, à éviter les pertes danimaux et à limiter lutilisation de médicaments. Cette fiche technique, éditée par le FiBL, aborde les difficultés liées au sevrage des porcelets et présente des mesures visant à prévenir les problèmes, voire à y remédier en cas durgence.
Alternatives aux intrants controversés en productions végétales et en élevage biologique - Résultats des projets européens Organic-PLUS et RELACS : Alternatives à lutilisation de tourbe, de paillages plastiques, de fertilisants issus de matière organique non bio, dantibiotiques
Ce diaporama présente une partie des résultats obtenus dans le cadre des projets européens Organic-PLUS et RELACS. Ces deux projets (2018-2022) visaient à réduire lutilisation dintrants controversés en agriculture biologique (ex : antibiotiques, tourbe ), afin de tendre vers des systèmes de production plus fidèles aux principes de la bio. Cette présentation se concentre sur les résultats obtenus dans Organic-PLUS sur le volet « sol » (alternatives aux effluents d'élevage non bio comme fertilisants, à la tourbe comme support de culture, au paillage plastique pour contrôler les adventices) et sur le volet « élevage » (alternatives aux antibiotiques et antiparasitaires chimiques, à la paille conventionnelle comme litière et aux vitamines de synthèse dans les rations). Les résultats obtenus par le projet RELACS viennent compléter cette partie sur lélevage. Ainsi, ce diaporama détaille, dans une première partie, les essais réalisés avec : 1 - un extrudeur de bois (visant à créer des fibres végétales utilisables comme supports de culture alternatifs à la tourbe, mulch végétal alternatif au paillage plastique et litière alternative à la paille conventionnelle) ; 2 - différents composts (comme alternatives à la tourbe) ; 3 - différentes matières fertilisantes issues de sources non controversées (origine urbaine, végan ou issues de l'agro-alimentaire) ; 4 - un nouveau type de plastique biodégradable et différents mulchs (comme alternatives aux paillages plastiques). Dans une seconde partie, il présente : 1 - un état des lieux de lutilisation des intrants controversés par les éleveurs bio français ; 2 - les différents essais mis en place par Organic-PLUS pour trouver des alternatives (avec un focus sur deux essais : leffet antibactérien dhuiles essentielles et une alimentation riche en tanins pour limiter la coccidiose chez les agneaux) ; 3 les résultats obtenus par RELACS pour trouver des alternatives aux antibiotiques pour gérer les mammites chez les vaches laitières.
BasIC Bas Intrant Cuivre : Réussir sa lutte contre le mildiou avec peu de cuivre
Eric NARRO, Auteur ; Anaïs BERNEAU, Auteur ; Martin ROCOUR, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (40 Rue de Malte, 75 011, FRANCE) : FNAB (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique) | 2022En agriculture biologique, le cuivre est la seule substance homologuée et efficace pour lutter contre le mildiou. Cependant, le cuivre peut saccumuler dans le sol et avoir des effets indésirables. Ainsi, cette brochure a été conçue pour aider les vignerons à faire face au mildiou de façon efficace, tout en minimisant les quantités de cuivre utilisées. Ce document commence par rappeler les périodes durant lesquelles il est recommandé de traiter (la date et le nombre de traitements sont à ajuster en fonction de la météo pluviométrie -, du stade physiologique de la vigne et de la pression en mildiou). Il indique ensuite les doses préconisées de cuivre métal en fonction du stade physiologique de la vigne et de la pression en mildiou, avant de schématiser une proposition de planning de traitement. Des informations sur les préparations à base de plantes (ortie, prêle, saule, ail, pissenlit, reine des prés) aidant à lutter contre cette maladie sont aussi apportées. Un focus est ensuite réalisé sur la prophylaxie car, au-delà du traitement en lui-même, la gestion du mildiou sopère par des actions préventives tout au long du cycle de la vigne (ébourgeonnage, rognage, palissage, effeuillage, taille, travail du sol, etc). Ce document explique également quoi faire si un producteur bio sest fait dépasser par le mildiou (utilisation de produits phytosanitaires et recours à des actions physiques sur la vigne) et donne des repères pour bien régler son pulvérisateur. Cette brochure a été réalisée dans le cadre du projet BasIC (Bas Intrant Cuivre), piloté par la FNAB et financé par le plan Ecophyto II.
BasIC Bas Intrant Cuivre : Viticulture bio : comment réduire lusage du cuivre et maîtriser le mildiou ; BasIC Bas Intrant Cuivre : Raisin de table biologique : comment réduire lusage du cuivre et maîtriser le mildiou
FNAB, Auteur ; Lucie PIERRE, Auteur ; Elise RIVIÈRE, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (40 Rue de Malte, 75 011, FRANCE) : FNAB (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique) | 2022Ces quatre fiches présentent les témoignages de viticulteurs bio et d'un producteur de raisins de table bio qui ont mis en uvre des pratiques afin de réduire leur utilisation de cuivre, tout en maîtrisant le mildiou. Ces fiches détaillent plus particulièrement leurs pratiques en 2020 et 2021 : IFT total, dose de cuivre utilisée, rendements, niveau de maîtrise du mildiou, stratégie de réduction des intrants, avantages, limites Un membre du projet BasIC propose également un regard extérieur sur leurs pratiques, et chaque producteur exprime trois conseils-clés pour diminuer les traitements. David Giachino, viticulteur bio en Isère, préconise un éclaircissage de la vigne, lutilisation de PNPP et une bonne qualité de pulvérisation. Frédéric Schmitt, en Alsace, conseille de tester progressivement de nouvelles pratiques, de ne pas se laisser déborder et de bien maîtriser la prophylaxie. Gabin et Félix Richoux, dans lYonne, recommandent avant tout dobserver, danticiper et dêtre rigoureux. Thierry Serre, producteur de raisins de table bio dans le Tarn-et-Garonne, préconise également de tester de nouvelles pratiques de manière progressive, de faire attention à la tolérance des dégâts causés par le mildiou sur les feuilles (pour que les grappes ne soient pas attaquées par la suite), et dêtre vigilant vis-à-vis du black rot. Ces fiches ont été réalisées dans le cadre du projet BasIC (Bas Intrant Cuivre), qui est piloté par la FNAB et financé par le plan Ecophyto II.
Bien-être animal : que dit la réglementation bio ?
Olivier CATROU, AuteurLe bien-être animal est une question complexe et évolutive, car il nest pas toujours évident de définir ce qui est le mieux pour un animal, ni quels sont ses besoins propres. Dans ce domaine, lélevage bio, qui promeut un standard élevé de bien-être animal, est règlementairement plus avancé que lélevage conventionnel (accès à lextérieur, pâturage pour les ruminants, interdiction des hormones, densité dans les bâtiments ). Une interview de Léa Rouzeyrol, de lInao, complète cet article et aborde notamment les dérogations liées à lécornage.
Bien-être en question : Du matériel pour l'améliorer
Frédéric RIPOCHE, AuteurLe respect du bien-être animal est fondamental en agriculture biologique. A l'occasion du Space, plusieurs matériels susceptibles d'y contribuer ont été présentés aux visiteurs, parmi lesquels : la niche pour veaux modulable Hybrid, l'écorneur électrique Cosmos, le manteau pour veaux de la marque Tough Covers et le grattoir pour vaches Grat'O Gratte/Dairy Scratchy. Les éleveurs ne sont pas en reste : pour les aider à porter des charges lourdes ou soulager certains mouvements, le fabricant Comau a conçu un exosquelette.
Boiteries : Il faut savoir lever le pied
Elodie BOUDEELE, Auteur ; Alexandra LANNUZEL, AuteurTroisième cause de problèmes de santé en élevage bovins lait, les boiteries sont localisées à 80 % sur les postérieurs. La détection, basée sur lobservation des animaux, notamment au moment de la traite, est essentielle pour éviter des pathologies graves et favoriser la guérison. Lhabitat est un élément-clé : éviter les temps de piétinement, les pentes glissantes et/ou trop importantes (> à 10 degrés) ou les marches trop élevées dans les bâtiments par exemple, ainsi que les zones trop boueuses ou les chemins avec des pierres tranchantes. Lalimentation joue aussi : le coussinet plantaire, qui amortit les chocs, « fond » rapidement en cas damaigrissement de la vache et la corne doit être de bonne qualité, ce qui sous-entend que les nutriments nécessaires à sa fabrication soient apportés en quantité suffisante dans lalimentation. Un parage préventif annuel des pieds est conseillé et il est important de séquiper correctement pour pouvoir lever les pieds dans de bonnes conditions pour les animaux et pour léleveur. Enfin, le parage curatif, sil est bien fait, peut fortement aider à la guérison.
Cinq protocoles testés pour castrer les porcs mâles bio ; La castration sous lidocaïne à l'épreuve du plein air
Valérie COURBOULAY, Auteur ; Aude DUBOIS, Auteur ; Florence MAUPERTUIS, Auteur ; ET AL., AuteurDans le cadre du projet Casdar Farinelli, des travaux sont menés pour trouver des solutions alternatives à la castration à vif en élevage de porcs biologiques. Parmi ces travaux, une étude comparative en conditions expérimentales a été conduite, avec plusieurs protocoles de castration (comparaison avec la castration à vif) : - anesthésie générale avec de lisoflurane (+injection dun anti-inflammatoire) ; - anesthésie locale par injection intra-testiculaire de lidocaïne, associée à un anti-inflammatoire ou à un traitement phyto-thérapeutique à visée anti-stress administré 3 jours avant et 3 jours après lintervention, soit dans le lait maternel, soit directement dans la gueule des porcelets ; - anesthésie locale par injection de Tri-solfen (mélange en attente dautorisation de mise sur le marché de 2 anesthésiques, dun antiseptique et dadrénaline), associée à une injection danti-inflammatoire. Lapplication du Tri-solfen se faisait au niveau du cordon spermatique après incision du scrotum, selon 2 modalités : avec ou sans application préalable dun spray de bombe à froid sur la zone dincision. Pour chaque modalité, ont été relevés la durée dintervention, les signes de stress et de souffrances au cours de lopération, lévolution des plaies opératoires et le comportement des porcelets après castration. Les résultats obtenus ont permis de retenir 2 protocoles, testés ensuite en conduite délevage : anesthésie locale avec injection danti-inflammatoire, lune à base de Lidocaïne et lautre de Tri-solfen sans bombe à froid. Les résultats obtenus permettront de rédiger des protocoles de castration qui seront diffusés auprès des professionnels.
Contrer le parasitisme en bio par la prévention
Véronique BARGAIN, AuteurDans les systèmes d'élevage biologique, souvent très herbagers, la maîtrise du parasitisme est essentielle pour assurer une bonne santé du troupeau. Pour ce faire, quelques règles de base, axées principalement sur la prévention et rappelées dans cet article, sont à respecter. Cela passe, en particulier, par une hygiène correcte et une bonne alimentation du troupeau et par une gestion du pâturage adaptée (temps de retour sur les parcelles suffisamment long notamment).
Dossier : L'élevage de porcs et de volailles : Quelles actualités en AB et en Grand Est pour 2022 ?
Julia SICARD, Auteur ; Amélie LENGRAND, Auteur ; Chloé SCHNELLER, AuteurCe dossier traite des changements réglementaires 2022 en élevages de porcs et de volailles bio, ainsi que du développement des filières longues et courtes en Grand Est. Les points suivants sont abordés : - Hausse des prix de l'aliment bio, comment peut-elle être prise en compte par les producteurs ? ; - Des nouvelles de la filière porcine d'Unébio en Grand Est ; - Zoom sur les outils d'abattage et de transformation en porc bio dans le Grand Est, utilisables en circuits courts ; - En élevage de porcs, la méthode de castration évolue - y compris en AB ; - Grippe aviaire : un confinement contesté par le réseau bio ; - MTOOL : un outil à disposition des producteurs de volailles afin d'éviter le picage et d'améliorer le bien-être animal.
Dossier : Volailles de chair : Les leviers pour traverser les turbulences
Frédéric RIPOCHE, AuteurLa filière volailles de chair bio est malmenée par les hausses des coûts alimentaires, énergétiques et par la grippe aviaire. Tour dhorizon auprès déleveurs, de fabricants daliments, d'un accouveur et d'un vétérinaire et identification de leviers permettant de passer ces turbulences. Concernant la grippe aviaire, pour faire face aux conséquences économiques, plusieurs acteurs se sont engagées : lÉtat a versé une aide aux éleveurs ; les coopératives ont proposé des reports de factures, et des prêts-relais ont pu être mis en place avec les banques. Sur le volet sanitaire, les éleveurs prônent des mises à labri sur parcours réduits plutôt que des confinements. Dominique Balloy, vétérinaire du groupe dexperts sur la grippe aviaire, souhaiterait la mise en place de vrais plans de surveillance vétérinaire, adaptés à chaque zone selon les risques et les espèces, avec des claustrations proportionnées selon les risques. Pour lui, les sorties sur parcours réduits ont aussi du sens tant quil ny a pas de foyer détecté pour les poulets, les dindes et les pintades, mais cest moins évident pour les palmipèdes, plus sensibles et plus excréteurs. Les fabricants daliments ont également été fortement impactés par la grippe aviaire, avec une forte réduction de leur activité en 2022. De plus, le prix de laliment a augmenté de 20 % et, ceci, dans un contexte où lévolution de la demande ne va pas dans le bon sens, ce qui est source dinquiétude. Heureusement, pour lun de ces fabricants, lEspagne a permis un relais de croissance. Un accouveur (Couvoir Hubert) témoigne : il a aussi été fortement impacté, de façon indirecte, par la grippe aviaire, avec une activité réduite de moitié. Sa crainte est de ne pas toucher daides comme il est hors de la zone Influenza. Pour Benoit Drouin, éleveur de volailles de chair bio et vice-président du Synalaf, concernant les hausses de prix des matières premières, chacun doit réfléchir à sa part de marge et à la répartition de la valeur au sein de la filière. Pour faire face aux baisses de vente de 15 %, la production devrait également être un peu réduite dans les élevages. Enfin, pour certains acteurs, le consommateur doit également payer le juste prix et arbitrer entre ses loisirs et son alimentation.
Ecornage des bovins : Quelles sont les bonnes pratiques ?
Marion ANDREAU, Auteur ; Philippe DESMAISON, Auteur ; Fabrice ROCHE, Auteur | BORDEAUX (FRAB NOUVELLE-AQUITAINE, 347 Avenue Thiers, 33 100, FRANCE) : BIO NOUVELLE-AQUITAINE | 2022Lécornage des animaux délevage consiste à couper leurs cornes ou à les empêcher de pousser. Sil est effectué au stade de bourgeon cornual, cest-à-dire quand la corne nest pas encore soudée à los du crâne (ce qui est le cas durant les deux premiers mois de vie des veaux), on parle débourgeonnage. Lébourgeonnage et lécornage sont réalisés dans le but de limiter les blessures entre animaux, de sécuriser les éleveurs et de faciliter la manipulation des animaux. Le cahier des charges bio européen interdit lécornage des adultes, sauf urgence vétérinaire. Lébourgeonnage (sur les jeunes animaux) est autorisé dans un cadre dérogatoire, et doit être réalisé de préférence avant deux mois pour les bovins (sauf justification). Il existe deux techniques pour réaliser lébourgeonnage : de manière chimique (via une pâte caustique) ou thermique. En bio, lébourgeonnage thermique doit absolument être privilégié. Sil est réalisé sur des veaux de moins de quatre semaines, une analgésie est obligatoire et une anesthésie est conseillée. Passé quatre semaines, une anesthésie (locale ou générale) est obligatoire. Cette fiche précise le texte réglementaire et sa retranscription dans le guide de lecture français. Elle revient également sur la pratique de lécornage, en détaillant lanatomie et le développement de la corne chez les bovins, ainsi que les conséquences induites sur la réalisation de lécornage et de la gestion de la douleur. Pour finir, la fiche détaille les différentes étapes pour réaliser un ébourgeonnage dans de bonnes conditions.
Élevage biologique de poules pondeuses en plein air
Veronika MAURER, Auteur ; Thomas BERNET, Auteur ; Christine BRENNINKMEYER, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2022En Suisse, la demande en ufs bio est en constante augmentation. Cette fiche technique, éditée par le FiBL, aborde tous les aspects de l'élevage biologique de poules pondeuses en plein air, en Suisse, avec une attention particulière portée au bien-être animal. Cette fiche fournit des informations sur : les systèmes de poulaillers et les équipements adéquats ; l'aménagement et l'entretien des aires de sorties ; l'alimentation ; l'élevage de poulettes ; la mue pour prolonger la durée d'utilisation ; les mesures de protection contre les prédateurs ; le choix de la race ; la santé animale ; la rentabilité ; la conversion à la production biologique.
Elevage - Méthodes de santé alternatives en bovins
Frédéric RIPOCHE, AuteurEn santé animale, certains vétérinaires proposent, aux éleveurs qu'ils accompagnent, de recourir, au moins en première intention, aux médecines alternatives : homéopathie, phytothérapie, aromathérapie, acupuncture... C'est notamment le cas de Claudine Fouquet, vétérinaire dans la Loire, qui associe ces différentes méthodes, ainsi que l'allopathie lorsque cela s'avère nécessaire. Elle présente, dans une interview, son approche et ses pratiques en élevage de bovins. Dans un second article, Jean-Pierre Siméon, vétérinaire membre du GIE Zone Verte et installé en Saône-et-Loire, présente sa pratique de l'ostéopathie avec, pour maître-mot, la prévention. On retrouve ces pratiques alternatives sur l'élevage laitier d'Amandine et de Carl Cheminal (GAEC La Route du Basalte), dans la Loire. Partis d'un système intensif, ils ont peu à peu changé leurs pratiques en allant vers un système herbe et foin et en convertissant la ferme à l'agriculture biologique. Le changement de système a conduit à diminuer la pression sur les vaches. Avec une alimentation équilibrée et un travail de sélection dans le troupeau, ils gèrent la santé principalement avec des médecines alternatives. Aujourd'hui, la législation ne permet pas l'automédication en élevage, mais le collectif d'experts Plantes en élevage, coordonné par l'Itab, s'est mobilisé, en 2017, pour faire bouger les lignes concernant notamment la phytothérapie et l'aromathérapie. L'Anses s'est saisi de ces questions et, fin 2021, a rendu un avis plutôt favorable.
Elevage porcin : Se former pour castrer
Fabrice ROCHE, AuteurLe 10 février 2022, pour faire écho à larrêté du ministère en charge de lAgriculture sur la castration des porcelets, la SCA Prévert et Bio Nouvelle-Aquitaine ont organisé une formation sur ce sujet. Depuis le 1er janvier 2022, la castration à vif des porcelets est interdite (en agriculture conventionnelle), alors que le cahier des charges biologique impose depuis longtemps une prise en charge de la douleur lors de la castration des porcelets. Toutefois, ce nouvel arrêté ne considère plus la bombe à froid comme une méthode analgésique suffisante. Les éleveurs doivent donc se former aux nouveaux protocoles exigés. En théorie, deux protocoles sont homologués : le protocole Lidocaïne et le protocole Tri-Solphen, mais ce dernier na pas encore obtenu son Autorisation de Mise sur le Marché AMM - (il ne peut donc pas être utilisé). À noter : ces traitements anesthésiques et analgésiques sont assimilés à des traitements obligatoires, ils ne sont pas comptabilisés dans le nombre limité dinterventions allopathiques de synthèse autorisé en bio. Un référent Bien-Etre Animal doit également être désigné dans chaque élevage. Son rôle sera de vérifier que le protocole de castration est respecté et dassurer les parties traçabilité et stockage des médicaments. Ces référents devront suivre une formation obligatoire prise en charge par VIVEA et OCAPIAT.
Engraissement des bovins allaitants : Produire des boeufs en bio
Lisa AUBRY, Auteur ; Lola JEANNINGROS, AuteurEn élevage bio, produire des bufs peut permettre de créer de la valeur économique sur lexploitation, tout en répondant à un marché avec un produit plus en adéquation avec la demande sociétale. Or, cette production demande de revoir en profondeur son système. Il faut tenir compte, dabord, de la demande du marché pour des bufs assez jeunes, de moins de 42 mois, relativement légers (carcasses de moins de 450 kg) avec une conformation R/U et un état dengraissement de 3. Le travail de sélection génétique et le choix des veaux dans le troupeau sont importants. Le choix de la période de castration et de la méthode employée est aussi un élément-clé, qui doit tenir compte du cahier des charges bio. Par ailleurs, développer le buf augmente le chargement global, si on nopère pas une réduction des vêlages. Le type de buf produit (période de naissance et âge à labattage) a aussi des conséquences en termes de marge sur les coûts alimentaires et sur les places utilisées en bâtiment. Les itinéraires techniques de production doivent répondre aux besoins des animaux, mais être raisonnés pour limiter les coûts. Cest ce que soulignent les travaux menés sur la ferme expérimentale de Thorigné dAnjou, qui montrent lintérêt doptimiser la phase lactée (ex. repousser le sevrage à 9 mois pour bénéficier dune alimentation riche à moindre coût) ; limportance dun pâturage bien conduit ; le plus que peut apporter le croisement avec des races précoces type Angus ; ou encore la croissance compensatrice au pâturage qui peut permettre de distribuer des rations économes lhiver en bâtiment. La nouvelle PAC peut être un plus pour cette production, laide couplée bovins étant plus favorable aux UGB et à lengraissement. Au final, la production de bufs bio peut être une opportunité, mais il faut bien tenir compte du nouveau cahier des charges bio qui, par exemple, rend maintenant impossible la finition en bâtiment.
Guide Arbo 2023 PFI-BIO
Karine GHION, Auteur ; Jean-Louis SAGNES, Auteur ; Marie DORDOLO, Auteur ; ET AL., Auteur | MONTAUBAN CEDEX (130 Avenue Marcel Unal, 82 017, FRANCE) : CHAMBRE D'AGRICULTURE DE TARN-ET-GARONNE | 2022Ce guide Arbo 2023 propose des stratégies de protection pour les vergers du Sud-Ouest de la France. Il décrit des méthodes de protection fruitière intégrée (PFI) et des méthodes de protection applicables en agriculture biologique. Ces stratégies sont détaillées pour les espèces fruitières suivantes : abricotier, cerisier, kiwi, noyer, pêcher, poirier, pommier, prunier et raisin de table. Ce guide présente également les canevas de traitement pour chacune de ces espèces (stade végétatif ou époque à laquelle il faut réaliser le traitement, maladie ou ravageur ciblé, traitement administré, dose, autres observations), tout en distinguant, à chaque fois, la conduite à suivre en agriculture biologique et en PFI. Des tableaux récapitulent également les différents produits phytosanitaires (insecticides, fongicides...) qui peuvent être utilisés, en précisant s'ils sont utilisables ou non en agriculture biologique.
Guide : Conduite du porc en agriculture biologique en Nouvelle-Aquitaine : Edition 2022
Ludivine MIGNOT, Auteur ; Noëllie LEBEAU, Auteur ; Cécilia MONTHUS, Auteur ; ET AL., Auteur | PAU CEDEX (124 Boulevard Tourasse, 64 078, FRANCE) : CHAMBRE D'AGRICULTURE PYRÉNÉES-ATLANTIQUES | 2022Ce guide technique, fruit d'un travail collaboratif entre les Chambres d'agriculture de Nouvelle-Aquitaine, présente les différents points réglementaires qui régissent l'élevage porcin biologique : - conversion ; - constitution et renouvellement du cheptel ; - mixité ; - identification des animaux vivants et transport ; - bâtiments d'élevage ; - parcours ; - alimentation ; - pratiques d'élevage ; - biosécurité et gestion sanitaire. Pour chaque point, des mises en uvre pratiques sont proposées. Ce guide fournit également des indicateurs technico-économiques pour les systèmes "classiques" bio et les systèmes "plein air" bio.
J'élèverais bien des poules !
Cette nouvelle édition du livre paru en 2012 sous le même nom fournit des conseils pour créer son élevage familial de poules bio : les races à privilégier (ufs, chair, "belles poules"), les conditions daccueil optimales, la nourriture, la prévention concernant les soins contre les maladies ou les attaques de prédateurs. Cet ouvrage apporte également des précisions techniques sur la conception du poulailler, en tenant particulièrement compte du bien-être animal, pour des poules en bonne santé.
Les médecines alternatives en élevages ruminants
En 2022, Bio en Grand Est a conduit une étude sur l'usage réel des médecines alternatives au sein des élevages biologiques ruminants de la région. Le travail a consisté en deux étapes : - l'envoi d'un sondage à destination de la totalité des éleveurs bio possédant des ateliers ruminants en région Grand Est ; - des enquêtes semi-directives, sur une trentaine de fermes du territoire, pour un premier diagnostic. Ce document concentre des données issues de ces travaux, en réponse aux questionnements suivants : Quelles sont les médecines complémentaires les plus utilisées par les éleveurs ? ; Pourquoi y font-ils appel ? ; Quutilisent-ils (en préventif et en curatif) ? ; Comment sapprovisionnent-ils ? ; Font-ils appel à des professionnels de santé ou interviennent-ils eux-mêmes sur le troupeau ? ; Quels types de prévention autres que par ces médecines ? ; Quelles limites à leur recours ? ; Quel accompagnement des éleveurs dans lapprentissage et lappréhension de ces médecines ? Le document est constitué de deux parties : - la première propose une description rapide des médecines alternatives utilisées dans léchantillon déleveurs étudiés ; - la seconde présente les témoignages de 9 éleveur·euse·s bio sur leur utilisation des médecines alternatives.
Pratiques alternatives : Des voies pour réduire lutilisation de produits phytopharmaceutiques
Cathy ECKERT, Auteur ; Jean GUYOT, Auteur ; Nicolas CHARTIER, AuteurDe nombreuses pratiques alternatives, visant à réduire lusage de produits phytopharmaceutiques, sont mises en uvre au sein du réseau DEPHY FERME. Sur la période 2016-2020, les agriculteurs des filières légumes-maraîchage, horticulture, arboriculture et cultures tropicales ont testé soixante-neuf pratiques alternatives différentes. Ces pratiques pouvaient être préventives (répulsion, prophylaxie, diversification des cultures, renforcement de la plante, barrière physique, infrastructures agroécologiques ) ou curatives (solarisation, destruction mécanique, confusion sexuelle, piégeage, biocontrôle, lutte biologique, optimisation de la pulvérisation des traitements ). Parmi les exploitations engagées, 29 étaient en agriculture biologique (dont une non labellisée). Lensemble des producteurs du réseau DEPHY FERME ont ensuite été invités à livrer leurs visions quant aux avantages et inconvénients de ces pratiques alternatives. Ces pratiques sont, en général, considérées comme contraignantes, au moins au début, plus coûteuses et aux résultats plus aléatoires que les traitements chimiques. En revanche, elles se traduisent plus souvent par une amélioration des marges, un meilleur confort de travail, une satisfaction intellectuelle et une amélioration de limage de marque des exploitations et des produits.
Prophylaxie au vignoble : Comment optimiser la protection du vignoble ? ; Vignoble de Corrèze : De limportance de la prophylaxie
Etienne LAVEAU, Auteur ; Marion POMPIER, AuteurEn années pluvieuses, la protection cuprique ne suffit pas généralement pour maîtriser le mildiou. C'est pourquoi il est important de mettre en place des mesures prophylactiques. La prophylaxie regroupe lensemble des moyens mis en uvre pour empêcher lapparition, laggravation ou lextension des maladies. En viticulture, certaines mesures vont avoir des effets à long et moyen termes, comme la configuration des parcelles, le choix du cépage et du porte-greffe, la fertilisation, la taille de la vigne et lentretien des sols Dautres mesures ont des effets à court terme, voire immédiats, comme le levage, le rognage, leffeuillage ou encore la tonte des inter-rangs. Ces différentes mesures nont toutefois pas toutes le même impact et il est donc important de savoir les prioriser. Les levages ne peuvent souffrir daucun retard, car les rameaux qui traînent au sol peuvent être plus facilement contaminés, puis transmettre la maladie aux autres ceps. Les épamprages peuvent, en revanche, prendre un peu de retard, du moment que les pampres ne sont pas contaminés. La gestion des adventices est importante, mais elle ne doit pas prendre le pas sur les traitements ou les levages. En Corrèze, région où la viticulture se professionnalise, les viticulteurs bio portent une attention particulière à la prophylaxie. Cette dernière est illustrée à travers plusieurs exemples, allant des choix réalisés lors de limplantation des parcelles aux travaux mis en uvre pour maîtriser le développement des maladies et des ravageurs.
RELACS: Deliverables & reports: Mineral oil
Valerio MAZZONI, Auteur ; Vincenzo VERRASTRO, Auteur ; Catherine EXPERTON, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2022 et 2021Le projet européen RELACS - REplacement of Contentious Inputs in organic farming Systems (2018-2022) - avait pour objectif dévaluer des solutions pour diminuer, voire remplacer, lutilisation dintrants controversés dans les systèmes conduits en agriculture biologique. Ce projet sest notamment penché sur les alternatives à lutilisation dhuiles minérales. Bien que ces dernières soient assez peu connues et utilisées en France, elles le sont dans dautres pays européens. Elles sont utilisées pour la protection des cultures biologiques et en santé animale. Ces huiles minérales, issues de ressources non renouvelables, peuvent présenter des risques pour la santé et lenvironnement si elles sont utilisées à des doses non appropriées. Cinq livrables ont été publiés sur des alternatives à leur utilisation. Trois dentre eux concernent les productions végétales : 1 Un livrable présente les résultats dessais conduits sur des fermes italiennes pour tester et valider des pratiques alternatives contre les aleurodes dans les vergers dagrumes et sous serre ; 2 Un autre livrable porte plus spécifiquement sur lutilisation d'huile essentielle d'orange et dextrait de plante Clitoria ternatea pour lutter contre les aleurodes dans les serres ; 3 Un livrable détaille des combinaisons de moyens alternatifs pour contrôler les aleurodes sous serre sans recourir aux huiles minérales. Deux autres livrables traitent des alternatives à lutilisation de ces huiles pour la gestion des mammites des vaches laitières : 1 Le premier porte sur lutilisation de lapproche « AHWP » pour limiter lutilisation dhuiles minérales (approche développée dans le cadre de ce projet, avec des groupes dagriculteurs guidés par des conseillers et des vétérinaires pour améliorer la santé globale de leurs animaux) ; 2 Le second analyse le marché des huiles essentielles pour contrôler les mammites sans recourir aux antibiotiques et aux huiles minérales.
Réussir l'implantation de sa culture d'ail Nouvelle-Aquitaine
Anne-Laure FUSCIEN, AuteurEn bio comme en conventionnel, il existe peu de méthodes de lutte contre les ravageurs et les maladies de l'ail (pourriture blanche, rouille, fusariose, Penicillium, etc.). Aussi, les pratiques préventives sont à privilégier sur la première partie du cycle de culture, mais aussi pendant la conservation de l'ail. Les techniques abordées dans ce bulletin sont les suivantes : - Choisir une parcelle drainée et bien ressuyée, séchant vite, avec un bon précédent (l'idéal étant le pois chiche) ; - Choisir des semences d'ail blanc (moins sensibles à la pression de la rouille que l'ail rose et violet) et veiller, lors des différentes manipulations, à ne pas blesser les grains ; - Adapter la période de plantation aux variétés ; - Fractionner les apports organiques et prévoir une intervention mécanique après chacun de ces apports ; - Gérer les adventices avec des outils adaptés ; - Optimiser l'irrigation ; - Protéger la culture (utilisation de cuivre ou d'huile essentielle d'orange, pose de filets...) ; - Sécher et stocker au froid pour maintenir la qualité de l'ail, tout en limitant les risques de fusariose. Un focus est fait sur le stockage en conteneur frigorifique.
Review: Quality and authentication of organic animal products in Europe
Le label AB (Agriculture Biologique) et lEurofeuille garantissent un processus de production qui interdit, notamment, l'utilisation d'engrais de synthèse, de pesticides et d'hormones, tout en limitant l'utilisation de médicaments vétérinaires. Toutefois, les consommateurs exigent des garanties concernant la qualité de ces aliments. Cet article dresse un état des lieux des connaissances actuelles sur la qualité des produits animaux biologiques et sur les moyens d'authentifier leur origine biologique. La qualité est ici considérée comme une combinaison de six facteurs : la valeur commerciale, les attributs nutritionnels, sensoriels, technologiques, de commodité et sanitaires. La comparaison de ces attributs entre les produits animaux bio et conventionnels montre une forte hétérogénéité au sein de chaque modalité, due à la variabilité des pratiques agricoles. Deux méta-analyses récentes ont néanmoins montré de meilleurs attributs nutritionnels dans le lait et la viande biologiques, liés à leur teneur plus élevée en acides gras polyinsaturés. En ce qui concerne la qualité sanitaire, un manque d'études a été relevé. L'agriculture biologique réduit le risque de résidus de médicaments et de résistance aux antibiotiques, mais l'élevage en plein air et une période d'élevage plus longue peuvent augmenter l'exposition des animaux aux contaminants environnementaux, ce qui pourrait augmenter le risque de bioaccumulation dans les produits animaux. En général, les attributs liés à la qualité sont plus variables chez les produits bio que chez les produits conventionnels, ce qui peut être dû à une sélection génétique moins importante (notamment en volaille), une plus faible utilisation des intrants et/ou une plus grande variabilité des conditions d'élevage. Cependant, la littérature n'aborde pas limpact de cette plus grande variabilité sur l'acceptabilité par les consommateurs et sur ladaptation des procédés de fabrication.
Zéro pesticide : Un nouveau paradigme de recherche pour une agriculture durable
Florence JACQUET, Auteur ; Marie-Hélène JEUFFROY, Auteur ; Julia JOUAN, Auteur ; ET AL., Auteur | VERSAILLES CEDEX (RD 10, 78 026, FRANCE) : ÉDITIONS QUAE | 2022L'usage des pesticides chimiques est une préoccupation sociétale majeure en raison de leurs impacts négatifs sur l'environnement et la santé. Le Programme prioritaire de recherche (PPR) « Cultiver et Protéger Autrement », piloté par INRAE, joue un rôle structurant dans l'évolution des communautés scientifiques et dans l'émergence de fronts de science permettant une protection des cultures sans pesticides. L'objectif de l'ouvrage est d'expliquer les bases de cette stratégie et les principes d'actions. En se fixant un cap zéro pesticide, la recherche tente de dépasser les verrous actuels et de produire des innovations de rupture dans les champs biotechniques et socio-économiques.
Alternative Medicines on the Farm: A Study of Dairy Farmers' Experiences in France
Florence HELLEC, Auteur ; Claire MANOLI, Auteur ; Manon DE JOYBERT, AuteurLes médecines alternatives sont régulièrement utilisées dans les exploitations laitières (biologiques ou conventionnelles) afin de réduire l'utilisation d'antibiotiques. Cette étude a examiné la manière dont des producteurs laitiers français abordent ces médecines et les utilisent, en se concentrant plus particulièrement sur l'homéopathie, l'aromathérapie et la phytothérapie. Elle repose sur une approche interdisciplinaire, combinant sciences animales et sociologie, pour analyser comment l'utilisation de ces médecines alternatives s'inscrit : 1- dans une approche holistique de la gestion de la santé des troupeaux ; 2 - dans les réseaux professionnels des éleveurs. Les résultats montrent que les agriculteurs s'intéressent aux médecines alternatives pour des raisons à la fois techniques, éthiques et économiques. En l'absence de vétérinaires locaux spécialisés en homéopathie et en aromathérapie, les agriculteurs s'inscrivent à des formations de courte durée pour apprendre à les utiliser. Toutefois, pour les éleveurs, les médecines alternatives ne remplacent pas la médecine conventionnelle. Ces médecines s'inscrivent plutôt dans une approche holistique de la santé du troupeau qui combine des mesures préventives et curatives. Les éleveurs placent ainsi lobservation au cur des médecines alternatives vétérinaires. Il est intéressant de noter que les agricultrices semblent jouer un rôle important dans l'introduction de ces pratiques. Enfin, l'intérêt des agriculteurs pour les médecines alternatives est révélateur de leurs attentes plus larges en matière de conseil et d'accompagnement pour une gestion intégrée de la santé du troupeau (élément-clé de la transition agroécologique). Reconnaître ces attentes offre des éclairages utiles pour repenser le rôle des vétérinaires dans l'élevage laitier.
Arrêter l'écornage pour moins de stress
Gwénolé LE QUINTREC, AuteurLécornage est souvent une pratique traumatisante pour lanimal, mais aussi pour léleveur qui la réalise. Stéphane Henry, éleveur laitier biologique dans le Morbihan, a décidé de sen passer il y a trois ans. Actuellement, un tiers de son troupeau a des cornes, et la cohabitation se passe bien avec les autres vaches. Une des raisons est qu'il existe, dans le bâtiment, plus de places disponibles que danimaux : les vaches peuvent ainsi séviter et se dégager facilement. Après la traite, Stéphane Henry donne accès aux cornadis à toutes les vaches en même temps et les libère aussi toutes en même temps : les vaches dominantes ne peuvent donc pas venir chahuter les autres. Enfin, cet éleveur pratique lépointage des cornes dès que nécessaire.
Bovins : Avec ou sans cornes ? Deux réponses de Normands
Virginie PARRAIN, AuteurCet article revient sur la question de lécornage, via des exemples de pratiques différentes observées chez deux éleveurs normands de bovins lait biologiques. En effet, si le règlement bio encadre très strictement lécornage, les éleveurs peuvent demander des dérogations si leur choix est bien justifié. Aussi, on peut observer des pratiques très diverses, selon le contexte et lhistoire de lélevage, les motivations de léleveur ou encore laménagement des bâtiments. Cest ainsi que Baptiste Mercher élève un troupeau laitier de 60 mères avec cornes, dans des bâtiments associant aire paillée et cornadis. Il est attaché à la conservation des cornes, notamment pour la bonne santé des animaux. Pour lui, cest faisable si le contexte est adapté et il veille à cela au travers d'une alimentation bien calée, de cornadis en nombre suffisant, de bâtiments adaptés pour une bonne organisation sociale du troupeau et d'une attention particulière pour lintégration des génisses au troupeau. Damien Olivier, dont le troupeau laitier compte des animaux avec et sans cornes, pratique lébourgeonnage, notamment des veaux, depuis 2018. Cest une solution pour limiter les risques de blessures, notamment aux moments de concentration des animaux dans des espaces restreints (couloir de contention, par ex.) ou de rencontres pour la première fois danimaux en bâtiment. Cependant, il cherche à faire évoluer lespace de vie et la conduite du troupeau pour limiter les confrontations (ex. augmenter la surface disponible par vache), avec lidée de peut-être revenir, à terme, à un troupeau avec cornes.
Des bretts résistantes au chitosane fongique
Justine GRAVÉ, AuteurLe chitosane dorigine fongique est autorisé, depuis 2018, dans le cahier des charges de la vinification biologique. Il est principalement utilisé pour ses propriétés antimicrobiennes, afin de lutter contre les Brettanomyces bruxellensis, des levures daltération aussi appelées Bretts. Le chitosane est donc un substitut aux sulfites. Cependant, son efficacité est aléatoire : certaines formes de Bretts semblent être résistantes au chitosane. Cest pourquoi lISVV (Institut des Sciences de la Vigne et du Vin) porte le projet Chitowine (2017-2021), qui a pour objectif de mieux définir le spectre antiseptique du chitosane. Daprès les premiers essais en laboratoire, plus des trois quarts des Bretts les plus communes seraient tout de même sensibles au chitosane.
Dossier : Davantage de soins avec les médecines complémentaires
Bérenger MOREL, Auteur ; Robin HORRIOT, AuteurDe plus en plus déleveurs ovins ou caprins ont recours aux médecines dites alternatives ou complémentaires pour gérer la santé de leurs animaux et, ainsi, limiter le recours aux produits chimiques et les frais vétérinaires. Ces médecines sont diverses : phytothérapie, aromathérapie, manipulations, homéopathie, acupuncture, Reiki Cependant, leur utilisation nécessite dêtre formé et davoir lappui dun vétérinaire. Certaines plantes à tanins, consommées au pâturage, peuvent aider à enrayer les infestations parasitaires chez les petits ruminants. Par ailleurs, tout traitement, même avec des produits naturels, nécessite de tenir compte des possibles effets secondaires et des délais dattente. De plus, les produits à base de plantes dépendent de la même réglementation que tout autre traitement vétérinaire. Ce qui pose problème pour les éleveurs qui font de lautomédication sur leur troupeau. En effet, le cadre réglementaire actuel nest pas adapté aux pratiques et le faire évoluer permettrait de répondre aux attentes des éleveurs et même de la société. Certains acteurs travaillent à lassouplissement de cette réglementation auprès des différentes instances. Au final, il faut éviter les dérives dans la pratique de la phyto-aromathérapie et, ainsi, ne pas « jeter lopprobre sur des pratiques pourtant davenir ».
Dossier : Une journée du Bétail Bio virtuelle
Claire MULLER, Auteur ; Anet SPENGLER, Auteur ; Beat GROSSRIEDER, Auteur ; ET AL., AuteurLa 2ème Journée suisse du Bétail Bio s'est déroulée en ligne, le 10 juin 2021. Mathieu et Noël Saucy, éleveurs laitiers bio dans la vallée de Delémont, ont "accueilli" virtuellement les visiteurs. Ce dossier propose 5 articles sur des thématiques qui étaient au programme de cette journée technique : - Une ferme, deux paysans, 50 vaches ; Présentation de la ferme de la famille Saucy ; - Bonne sélection pour vaches en santé ; Quels sont les principes de sélection dont il faut tenir compte pour avoir un troupeau bien adapté aux conditions locales ? ; - Bovins : Savoir soigner les onglons ; Un pareur d'onglons explique en quoi consiste la prévention des maladies des onglons des vaches ; - Des plaisirs mouillés pour les jours chauds ; Présentation de quelques solutions simples à mettre en place sur la ferme pour rafraîchir les cochons ; - "Face au changement climatique, la diversité est la clef des prairies" ; Olivier Huguenin, spécialiste des systèmes herbagers pour Agroscope, explique l'importance de multiplier, à l'avenir, les espèces et les combinaisons dans les mélanges fourragers.
Expert Group for Technical Advice on Organic Production (EGTOP) : Criteria for evaluation of products for cleaning and disinfection : Final Report
L'EGTOP, groupe d'experts indépendants ayant pour objectif de fournir des conseils techniques à la Commission Européenne sur des questions liées à la production biologique, publie, dans ce rapport de 2021, ses préconisations concernant les méthodes et les produits de désinfection, détartrage et nettoyage utilisables en production biologique. Selon le groupe, la promotion d'une approche responsable et écologique du nettoyage et de la désinfection est la base pour un processus d'évaluation approprié des produits à utiliser en agriculture biologique, mais les experts prennent aussi en compte la nécessité d'avoir une gamme de substances autorisées et l'interdiction de substances indésirables. Ainsi, les principaux critères s'accordent sur trois objectifs qui sont la désinfection, le détartrage et le nettoyage, l'utilisation de substances éco-labellisées, ou encore l'écotoxicité et la biodégradabilité.
Gestion du cuivre : les retours dun groupe Dephy
Marie-Noëlle CHARLES, AuteurDe 2014 à 2019, les pratiques de dix vignerons appartenant au groupe Dephy dAgrobio Gironde ont été analysées. En moyenne, la quantité de cuivre utilisée a été de 3,65 kg par hectare et par an, en 11 passages. Le rendement moyen des vignes était de 40,5 hl/ha. Les premiers traitements sont généralement réalisés avec de faibles quantités de cuivre (moins de 150 g/ha), puis la dose augmente au fur et à mesure de la saison. La plupart des vignerons de ce groupe complètent les traitements à base de cuivre et de soufre par des préparations à base de plantes ou par des terpènes dorange. Par ailleurs, selon Etienne Laveau, de la Chambre dagriculture de Gironde, ce qui est important, pour que les traitements soient efficients, cest leur bon positionnement, et non leur nombre. Les vignerons soulignent également limportance des mesures prophylactiques : épamprage précoce des pieds et des têtes, levage le plus tôt possible, contrôle de la hauteur de lenherbement en inter-rang, limitation de la vigueur de la vigne Ils ont aussi insisté sur le fait de bien connaître les stades phénologiques-clés et de savoir observer la vigne.
Gestion des mammites en vaches laitières : "Des bonnes pratiques délevage pour moins traiter" ; Gestion des mammites : témoignage
Frédéric RIPOCHE, AuteurCatherine Roffet et Laurence Jouet, vétérinaires réalisant des suivis en élevages bio dans le Grand Ouest, donnent des éléments sur les mammites en bio : leurs spécificités, les signes à surveiller, les interventions possibles et les bonnes pratiques à mettre en place (alimentation, bonne hygiène de traite ), ainsi que les autres points de vigilance (bâtiment, litière, réglage de la machine à traire ). Le GAEC de Rublé (100 vaches laitières, en Loire-Atlantique) témoigne sur ses pratiques. Le relevé mensuel du suivi cellulaire est un outil très important pour lui. Une grande vigilance simpose en salle de traite (hygiène, contrôle des premiers jets, massage avec des huiles essentielles si besoin). Des réflexions sont en cours sur le bâtiment. Sont aussi présentés les panses-bêtes du projet Otoveil, ainsi qu'un tableau sur les différents traitements possibles dune mammite aiguë, selon ses phases.
Guide Arbo 2022 PFI-BIO
Karine GHION, Auteur ; Jean-Louis SAGNES, Auteur ; Marie DORDOLO, Auteur ; ET AL., Auteur | MONTAUBAN CEDEX (130 Avenue Marcel Unal, 82 017, FRANCE) : CHAMBRE D'AGRICULTURE DE TARN-ET-GARONNE | 2021Ce guide Arbo 2022 propose des stratégies de protection pour les vergers du Sud-Ouest de la France. Il décrit des méthodes de protection fruitière intégrée (PFI) et des méthodes de protection applicables en agriculture biologique. Ces stratégies sont détaillées pour les espèces fruitières suivantes : abricotier, cerisier, châtaignier, kiwi, noyer, pêcher, poirier, pommier, prunier et raisin de table. Ce guide présente également les canevas de traitement pour chacune de ces espèces (stade végétatif ou époque à laquelle il faut réaliser le traitement, maladie ou ravageur ciblé, traitement administré, dose, autres observations), tout en distinguant, à chaque fois, la conduite à suivre en agriculture biologique et en PFI. Des tableaux récapitulent également les différents produits phytosanitaires (insecticides et fongicides) qui peuvent être utilisés, en précisant s'ils sont utilisables ou non en agriculture biologique.
Guide : Conversion & Conduite du KIWI en agriculture biologique dans le Sud-Ouest
En France, en 2019, plus de 400 vergers produisaient des kiwis bio sur une superficie totale de 1 038 ha, dont 438 ha basés en Nouvelle-Aquitaine. Dans cette région, les vergers de kiwis bio sont principalement localisés dans les vallées fluviales situées au sud de ce territoire. Les producteurs de cette région ont entamé une vague de conversions en 2018 et le développement du kiwi bio devrait encore saccentuer compte tenu de la demande des opérateurs économiques régionaux. Néanmoins, la conversion dun verger doit être mûrement réfléchie et les actions à mettre en place durant cette période doivent être anticipées. Ce guide technique est à la fois destiné aux futurs producteurs (éléments pour réussir sa conversion ou son installation) et aux producteurs biologiques déjà en activité (informations techniques). Il sappuie sur lexpérience de producteurs et dorganisations de producteurs, et apporte des informations sur : 1 Le matériel végétal à utiliser ; 2 La conversion ou la plantation dun verger de kiwis ; 3 La conduite du verger après plantation ; 4 La gestion de lenherbement ; 5 - Le recours aux engrais verts ou aux couverts végétaux ; 6 La gestion sanitaire du verger ; 7 Le canevas de traitement du kiwi en agriculture biologique ; 8 Les acteurs du kiwi en Nouvelle-Aquitaine.
"Lherbe est pâturée le plus longtemps possible"
François D'ALTEROCHE, AuteurDabord en conventionnel à son installation en 1990, avec alors deux ateliers naisseurs-engraisseurs, un en bovins et un en porcs, Jean-Pierre Bousseau, producteur en Loire-Atlantique, est aujourdhui en AB et a un atelier bovins viande quil conduit au maximum à lherbe. Pour tenir compte de ses 129 hectares très séchants qui ne peuvent être cultivés en méteil que sur 12 hectares, cet éleveur a mis le pâturage au cur de son système qui compte un troupeau de 57 vaches. Disposant de terrains portants, les animaux profitent au mieux des pousses dautomne et dhiver, alors que les ressources en herbe sont plutôt limitées en été. Avec une conduite très rigoureuse de son troupeau (fort taux de renouvellement, vêlages à 2 ans, mise à lengraissement des vaches non gravides, vêlages entre fin août et début septembre ) et du pâturage tournant, cet éleveur finit tous ses animaux, dont les mâles, qui sont, par ailleurs, castrés peu de temps après la naissance à lélastique. Il produit ainsi des bufs de 30 mois, qui passent lhiver dehors et dont la mise à lengraissement démarre en fin dété, avec des rations à base densilage dherbe à volonté, complété par du méteil, puis par du maïs grain. Cette conduite très fine, valorisant fortement le pâturage, se traduit par de bons résultats économiques.
L'Ifip évalue les risques dodeur de viandes des porcs mâles entiers en bio
Didier GAUDRE, AuteurUne enquête, réalisée auprès dune trentaine déleveurs de porcs bio basés dans le Grand Ouest, a mis en évidence deux facteurs de risque importants concernant lodeur dans la viande des porcs mâles entiers : la pratique de lautorenouvellement et le recours aux verrats souffleurs (les types génétiques des porcs utilisés pour ces pratiques présentent souvent des risques plus importants dodeur comparés à dautres types génétiques). Par ailleurs, le projet Casdar Farinelli, animé par lITAB et la FNAB, tente de trouver des alternatives à la castration utilisables dans la filière bio pour faire face à larrêt de la castration à vif des porcs à partir du 1er janvier 2022. Pour cela, un essai de production de porcs mâles entiers va être mis en place dans six élevages. Un guide des bonnes pratiques sera rédigé à lissue de cette expérimentation.
Maîtriser la flavescence dorée : Des essais pour limiter son expansion
Arnaud FURET, AuteurLa flavescence dorée (maladie classée parmi les jaunisses de la vigne) gagne du terrain en France : des micro-foyers ont été détectés en Champagne et elle continue à se propager en Bourgogne. Pour juguler cette épidémie, il est nécessaire de garder un environnement sain (éviter les repousses de vignes sauvages qui peuvent représenter des foyers de maladie) et d'éviter dintroduire de nouveaux plants malades. Lune des faiblesses en bio est la variabilité de lefficacité du traitement Pyrévert contre la cicadelle vectrice de cette maladie. Sudvinbio propose dailleurs une méthode de vérification de lefficacité du traitement, basée sur un comptage de larves de cicadelle sur les feuilles. Un épamprage rigoureux favorise la disparition des larves juvéniles et un réglage optimal du pulvérisateur, permettant datteindre le dessous des feuilles (lieu de vie de la cicadelle), augmente lefficacité du traitement. Depuis 2015, Agrobio Périgord teste des alternatives (autres insecticides, huiles de paraffine ), mais les conclusions ne sont pas évidentes : il est difficile de trouver des sites dessais en dehors des périmètres de lutte obligatoire avec des populations de cicadelles significatives. Point positif : la réglementation a évolué au printemps 2021 en faveur du traitement à leau chaude des plants. Cet article est complété par le témoignage dHélène Thibon, vigneronne en Ardèche, qui mise sur la surveillance et la solidarité entre vignerons.
Nettoyage des installations de traite, vers le sans chlore !
Benjamin AUGRAIN, Auteur ; Gwénolé LE QUINTREC, AuteurLe 9 avril 2021, l'assemblée générale de Biolait a voté l'interdiction d'utiliser des produits chlorés pour nettoyer et désinfecter le matériel de traite et le tank, ainsi que pour l'hygiène mammaire. Quelles sont les alternatives aux produits chlorés, quelles sont leurs conditions d'utilisation, leur efficacité ? Cet article propose un tour d'horizon des solutions et des conditions de réussite d'un nettoyage du matériel de traite et du tank sans utiliser de chlore. Il est possible d'utiliser des produits alcalins à base de soude et de potasse. Ceux-ci n'auront pas le rôle de désinfectant, mais permettront un bon nettoyage. En effet, le principe à retenir est que, pour éviter le développement des germes dans les installations de traite et de stockage du lait, il est préférable de procéder à un bon nettoyage sans désinfection qu'à une désinfection sans lavage efficace. Si une désinfection s'avère nécessaire, alors, des produits contenant des acides, disponibles auprès des fournisseurs, pourront être utilisés. Ils auront pour objectifs d'éliminer la pierre de lait et le tartre et de désinfecter les surfaces. Il conviendra, quelle que soit la situation, de respecter les dosages et de suivre les conseils d'utilisation.
Le nouveau règlement bio sappliquera en janvier 2022
Sophie BOURGEOIS, AuteurLentrée en vigueur, le 1er janvier 2022, du nouveau règlement biologique européen amène des changements en élevage de bovins viande. Plusieurs domaines sont concernés : le logement des veaux et lengraissement des adultes en bâtiment, qui ne seront plus possibles sans accès à lextérieur ; une réduction des possibilités de dérogation pour lattache des animaux en hiver (qui ne sera possible que pour les élevages comptant moins de 50 animaux adultes, mâles de plus de 2 ans et femelles ayant mis bas); lobligation dun accompagnement approprié de la douleur pour lébourgeonnage et la castration, avec justification de ces actes ; le passage à 70 %, en 2024, de la part des aliments distribués aux animaux devant être issus de lexploitation ou dautres opérateurs bio ou en conversion de la région (= France), pourcentage devant passer ensuite à 80 %. Ces changements ne seront pas sans conséquences pour les éleveurs : sadapter pourra être synonyme dimportants investissements... À noter que le nouveau règlement mentionne aussi la création dune base de données des bovins conduits en AB, dans le but de recenser les disponibilités en animaux bio, et de limiter ainsi les demandes de dérogations pour lachat danimaux conventionnels : mise en uvre prévue dès 2022.
Phytothérapie et aromathérapie chez les animaux producteurs de denrées alimentaires : Proposition dune méthodologie dévaluation du risque pour le consommateur - Avis de lAnses ; Rapport dexpertise collective
Les préparations à base de plantes (phytothérapie) ou dhuiles essentielles (aromathérapie) sont des alternatives aux traitements allopathiques. Ces préparations sont de plus en plus utilisées en santé animale, notamment pour les animaux délevage destinés à produire des denrées alimentaires. Si ces préparations ont une visée thérapeutique, elles sont alors considérées comme des médicaments vétérinaires. Elles ne doivent ainsi pas présenter de risques pour les personnes qui vont consommer les denrées alimentaires provenant des animaux traités. Cependant, lapplication de la réglementation actuelle pour évaluer ces risques liés aux traitements à base de plantes est compliquée. Face à ce constat, lAnses (Agence nationale de sécurité sanitaire de lalimentation, de lenvironnement et du travail) a réalisé, en 2020, un état des lieux des connaissances en lien avec les huiles essentielles et les plantes intéressantes en phytothérapie et en aromathérapie pour les animaux producteurs de denrées alimentaires. Suite à cette expertise, lAnses a également fait une proposition de méthodologie pour évaluer les risques pour la santé humaine. Ce document présente à la fois lavis de lAnses sur lintérêt et les risques de la phytothérapie et de laromathérapie en élevage, ainsi que le rapport dexpertise collective.
Des plantes pour prévenir les mammites
Alizée JUANCHICH, AuteurLinstitut de recherche Inrae, la coopérative Sodiaal et le laboratoire spécialiste des biosolutions Biodevas ont débuté le projet Néolac, en 2021. Ce projet est doté dun budget de 2,5 millions deuros sur quatre ans, et a pour ambition de diminuer de 30 à 50 % lutilisation dintrants chimiques pour le traitement des mammites. Le but étant de lutter contre lantibiorésistance. Des essais vont être menés dans une centaine de fermes laitières volontaires, afin de valider scientifiquement lefficacité de solutions naturelles à base dextraits de plantes pour la prévention des mammites. Les solutions proposées par Biodevas présentent lavantage dêtre simples dutilisation : elles sont à incorporer dans lalimentation des vaches laitières, ce qui prend peu de temps aux agriculteurs.
Le point avec Ecocert : Herbivores : nouvelles règles
ECOCERT, AuteurCet article synthétise les principaux changements dans la nouvelle réglementation bio concernant lélevage dherbivores (hors cervidés). Ces modifications, applicables au 1er janvier 2022, sont à retrouver dans le nouveau règlement de base R(UE) 2018/848, et dans les deux actes secondaires R(UE) 2020/464 et R(UE) 2020/2146. Elles concernent : le renforcement de lautonomie alimentaire (au 1er janvier 2024) ; la diminution daliments en conversion provenant de lextérieur ; les aliments dallaitement autorisés avant le sevrage ; le bien-être animal (la mutilation coupe des queues chez les ovins et écornage -, lattache des bovins et la fin de lengraissement en intérieur) ; le logement des animaux (le cas du pâturage sur sol humide, lobligation davoir des espaces ombragés en extérieur, les conditions de logement des veaux) ; les pratiques dérogatoires (les achats danimaux, les achats de races menacées, le recours à de lalimentation non bio en cas de perte de production suite à certains aléas, laccès au pâturage et la densité des animaux dans les bâtiments et au pâturage en situation de catastrophe, la possibilité de diminuer le pourcentage de matière sèche dans les rations sous certaines conditions).
Porcs bio : Point davancement sur la problématique de la castration et recommandations pour la conduite délevage (reproduction, logement, valorisation des fourrages)
Antoine ROINSARD, Auteur ; Samuel FROIS, Auteur ; Valérie COURBOULAY, Auteur ; ET AL., Auteur | LEMPDES (VetAgro Sup - Campus agronomique de Clermont, 89 Avenue de l'Europe - BP 35, 63 370, FRANCE) : PÔLE BIO MASSIF CENTRAL | 2021Les 6 et 7 octobre 2021, le Pôle Bio Massif Central et lItab ont coorganisé la 9ème édition des BioThémas, un cycle de conférences dédié à lagriculture biologique et à ses pratiques. Mercredi 6 octobre, Antoine Roinsard (Itab), Samuel Frois (FNAB), Valérie Courboulay (IFIP) et Stéphane Ferchaud (INRAe) ont présenté plusieurs travaux sur lélevage porcin biologique. En guise dintroduction, un « flash info » a permis de prendre connaissance des derniers chiffres de la filière en France, ainsi que des évolutions réglementaires en cours ou à venir. Suite à cela, des premiers résultats de travaux ont été exposés sur lélevage de mâles entiers et les pratiques alternatives de castration des porcs, dans un contexte où il ne sera bientôt plus possible de castrer les porcelets bio sans anesthésie (projet Casdar Farinelli). Stéphane Ferchaud, ingénieur détude Inrae, a ensuite présenté la station expérimentale Porganic, à Rouillé, dans la Vienne, ainsi que les principales études qui y sont menées, notamment en lien avec la gestion des truies et lélevage de mâles entiers, et les résultats qui y sont obtenus. Pour finir, la valorisation des fourrages en élevage porcin a été abordée. Au menu : enrubannage de luzerne à lengraissement (projet Sécalibio) et pâturage de fourrages riches en protéines pour des porcs en finition (projet OK-Net Ecofeed). Les diaporamas et les vidéos de ces interventions sont disponibles sur le site du Pôle Bio Massif Central.
Production porcine : Le challenge : valoriser les mâles entiers
Frédéric RIPOCHE, AuteurÀ travers le projet Casdar Farinelli (2020-2023) et le projet européen Ppilow (2019-2024), la recherche et les acteurs des filières étudient la question de la valorisation des porcs mâles non castrés, en particulier en bio. En effet, avec notamment le nouveau cahier des charges biologique européen et la demande sociétale daméliorer le bien-être animal, la problématique de larrêt de la castration se pose. Cependant, ne pas castrer les mâles saccompagne du risque davoir des carcasses odorantes, rendant leur valorisation difficile, voire impossible (odeur durine ou de fèces de la viande, à cause de la présence de molécules comme le scatol et surtout landrosténone, produite par les testicules). Un des axes de travail est dévaluer la proportion de carcasses odorantes, et didentifier des leviers damélioration, via notamment la mise en place dun observatoire au sein délevages. On sait déjà que lhygiène, lalimentation ou encore la génétique sont des leviers damélioration. Ainsi, des litières sales ou des températures trop élevées augmentent le risque de carcasses odorantes. Lâge ou encore le poids dabattage jouent aussi. Des essais sont donc prévus sur limpact du choix génétique et de la réduction du poids dabattage, ou sur les apports dune conduite alimentaire améliorée. Par ailleurs, il faut tenir compte de limpact de ces pratiques sur la qualité des carcasses et des viandes (rendement moindre des carcasses de mâles entiers, viande plus maigre rendant plus compliqués certains process de transformation). Autre volet travaillé : comment transformer des carcasses odorantes ? Un bilan des résultats issus de plusieurs études conduites sur cette question montre quune valorisation en frais est très risquée. La dilution des viandes, avec cuisson à la salaison, est une piste à travailler, avec des produits comme le chorizo ou les rillettes.
Réglementation 2022 : Lamas et alpagas bio
Les référents techniques régionaux en agriculture biologique des Chambres d'Agriculture d'Auvergne-Rhône-Alpes ont réalisé un ensemble de fiches thématiques. Ces fiches sont des outils d'accompagnement des projets d'installation et de conversion. Cette fiche porte sur la réglementation en élevage de lamas et alpagas bio et traite notamment des points suivants : - Généralités (lien au sol, conversion, mixité bio/non bio...) ; - Conduite du troupeau (origine des animaux ; reproduction, castration) ; - Alimentation ; - Élevage des jeunes ; - Bâtiments ; - Enregistrements obligatoires. Cette fiche est réalisée à partir des différents textes réglementaires et sera amenée à être modifiée au fur et à mesure des évolutions réglementaires.
Réussir la vaccination orale des porcelets en plein-air
Aude DUBOIS, AuteurLes porcelets bio élevés en plein-air sur la ferme expérimentale des Trinottières sont vaccinés à 4-5 semaines dâge, contre les diarrhées et ldème colibacillaires, par voie orale, via leau de boisson, et ce, depuis début 2019. Le vaccin est distribué dans des auges larges, judicieusement placées pour être facilement trouvées (dans les couloirs de circulation, près des augettes daliments pour porcelets, elles-mêmes positionnées près des auges dalimentation des mères, tout en étant hors de portée de ces dernières). Pour habituer les porcelets, de leau sucrée est distribuée dans les auges qui vont recevoir le vaccin pendant la semaine précédent la vaccination, cette dernière étant à faire un jour sans pluie. Sappuyant sur la curiosité de ces animaux et leurs capacités dapprentissage, le protocole mis en place apporte des résultats très intéressants, alors que la vaccination par drogage est difficile en plein-air. Une expérience réussie qui amène à vouloir développer, sur la ferme expérimentale, les pratiques de domestication et dapprivoisement des animaux dès le sevrage des cochettes.
Santé des volailles : Bien observer pour ne pas se laisser voler dans les plumes
Cécile RICHARD, AuteurA partir de conseils formulés par un vétérinaire avicole et de retours dexpériences déleveurs, cet article revient sur les points-clés, entre observation et bonnes pratiques délevage, qui permettent, notamment en bio, d'avoir des poules en bonne santé. Ainsi, des conditions délevage correctes sont essentielles : veiller à labreuvement qui doit être en quantité suffisante et de qualité, à lalimentation (de qualité, équilibrée, adaptée aux besoins, dune granulométrie adaptée) ou encore à lhabitat, avec une température, une ventilation ou encore une humidité des bâtiments à surveiller et à réguler. Autre élément-clé : lobservation régulière des animaux. Quantifier les consommations (deau et daliments) ou encore la mortalité est important. Peser les poules une fois par semaine ou suivre les courbes de ponte peut être aussi un moyen pour détecter plus tôt un problème de santé et pour réagir. Lobservation des déjections, de létat du plumage ou encore du comportement des volailles est tout aussi important. Bref, observer, prévenir plutôt que guérir.
Tuta Absoluta : Lennemi public n°1 des tomates
Lucie DROGOU, AuteurTuta absoluta, également connue sous le nom de mineuse de la tomate, peut provoquer dimportants dégâts sur les solanacées (tomate, aubergine, pomme de terre, poivron ). Les larves creusent des galeries dans les feuilles, perforent les fruits (ce qui engendre un déclassement immédiat) et peuvent même atteindre les tiges en cas de forte attaque. Pour lutter contre ce ravageur, la prévention par piégeage (piège delta) ou la surveillance par des observations sont de bons leviers à mobiliser. En culture sous abris, il est possible de recourir à la confusion sexuelle (Isonet T3), afin de saturer latmosphère en phéromones et, ainsi, d'éviter les accouplements et lapparition de larves. La mise en place de mesures prophylactiques sur la culture et sur les abords des parcelles est également essentielle : éliminer les premières feuilles touchées, retirer les fruits « juste piqués », éliminer les plantes hôtes Il est également possible de favoriser les insectes auxiliaires, tels que des punaises prédatrices (Macrolophus pygmaeus qui est favorisée par la présence de soucis). Enfin, en dernier recours, il est possible dutiliser des méthodes curatives (Bacillus thuringiensis, Success4 ).
Une vache qui tremble et surréagit
Sophie CERCELET, AuteurCet article présente un cas d'hypomagnésémie, ou tétanie d'herbage, sur une vache laitière bio ayant vêlé récemment et nourrie exclusivement à l'herbe depuis quelques semaines. Cette pathologie peut, en effet, apparaître dans de telles circonstances, alors que les besoins en magnésium de la vache sont importants et les apports dans l'herbe fraîche trop faibles.
La vache sans cornes : Débat brûlant autour de ce symbole des bovins
Aline LÜSCHER, AuteurEn Suisse, plus de 80 % des vaches nont pas de cornes. Labsence de cornes présente plusieurs avantages : moins daccidents et de blessures au sein des troupeaux, plus de sécurité pour léleveur, les vaches prennent également moins de place dans les bâtiments délevage Néanmoins, 40 % des veaux présentent des signes chroniques de souffrance, trois mois après leur écornage. Larrêt de cette pratique en bio a suscité de nombreux débats, et il aurait plusieurs conséquences négatives (ex : certains bâtiments ne sont pas adaptés à des bovins avec des cornes) et lalternative à lécornage, le gène sans cornes, nest pas encore assez développée. Les taureaux sans cornes sont, en effet, encore rares et il ne faudrait pas que lintérêt pour ces quelques reproducteurs augmente la consanguinité au sein des troupeaux. En biodynamie, les cornes sont obligatoires : lécornage est interdit, tout comme le recours au gène sans cornes. Les cornes jouent, en effet, un rôle important pour lanimal. Ton Baars, de luniversité dUtrecht, a notamment étudié leur rôle sur la régulation corporelle des bovins : les cornes permettent de refroidir le cerveau et contribuent à la thermorégulation de tout le corps (rôle important dans un contexte de changement climatique).
Vignerons du monde : Benziger Ranch Chris Benziger : Des vignes face aux feux et canicules
Louise JEAN, AuteurEn Californie, la famille Benziger a été lun des précurseurs de la biodynamie. Laventure a débuté en 1973, lorsque Mike et Mary Benziger ont repris un ranch abandonné depuis une cinquantaine dannées et ont implanté des vignes. Ils commencent alors par les cultiver en conventionnel, mais les conséquences sur le milieu leur posent question et ils doivent très vite faire face à des problèmes dérosion. Ils décident alors de changer radicalement leur manière de produire et optent pour la biodynamie. La famille conduit maintenant quatre domaines, tous en biodynamie. Lenherbement est principalement géré avec des moutons, qui pâturent de janvier à fin mars dans les vignes, et du désherbage mécanique réalisé avec de petits tracteurs car leurs vignes sont cultivées en terrasses. Alors que les vignerons du domaine maîtrisent bien les équilibres de la vigne, ils doivent faire face à de nouveaux défis liés au changement climatique (canicules et incendies). Les vignes ne sont pas irriguées, mais Chris Benziger sinquiète car, en 2020, il a fait plus de 30 jours à 38 °C et les vignes ont connu dimportants risques de brûlure. Au chai, les raisins proviennent des quatre domaines et sont mélangés selon les assemblages souhaités.
Zoom : Produits et matériels pour lélevage
BIOFIL, AuteurSuite à linvitation de la revue Biofil, des fabricants, des constructeurs et des distributeurs de produits et de matériels utiles en élevage biologique apportent des informations sur leurs nouveautés ou sur des améliorations techniques : 1 Deltavit renforce sa gamme de compléments alimentaires UAB destinés aux monogastriques et aux ruminants ; 2 Denkavit lance Capi Ovi Bio, un nouvel aliment dallaitement pour les chevrettes et les agneaux biologiques ; 3 Lhoïst propose sa gamme Saniblanc qui regroupe des solutions pour désinfecter plusieurs zones à risques dans les élevages (litières, sabots, sols, plafonds, murs, parcours et lisiers) ; 4 Partner & Co présente sa mélasse de sucre de canne bio composée de sucres simples ; 5 Patura expose le P140, un électrificateur solaire ; 6 Valorex propose Proti Pro Bio, un aliment à base de féverole extrudée et de soja extrudé ; 7 Vetagri a développé deux nouveaux blocs à picorer pour compléter lalimentation des volailles ; 8 - Vetalis présente sa gamme bio doligo-éléments et de répulsifs ciblant différentes espèces.
Arrêté du 20 août 2020 portant homologation de l'avenant n° 5 au cahier des charges concernant le mode de production biologique d'animaux d'élevage et portant application des règlements (CE) n° 834/2007 modifié du Conseil et (CE) n° 889/2008 modifié de la Commission et les complétant
L'arrêté du 20 août 2020 portant homologation de l'avenant n° 5 au cahier des charges concernant le mode de production biologique d'animaux d'élevage et portant application des règlements (CE) n° 834/2007 modifié du Conseil et (CE) n° 889/2008 modifié de la Commission et les complétant est paru au Journal Officiel de la République Française le 27 août 2020.
Le bio, entre prévention et médecines alternatives
Bernard GRIFFOUL, AuteurEn Rhône-Alpes, une enquête a été réalisée auprès de 17 éleveurs laitiers bio afin de cerner les évolutions de leurs pratiques vétérinaires depuis leur conversion. Globalement, les antibiotiques et les traitements systématiques sont moins utilisés en AB. Les éleveurs bio misent beaucoup sur la prévention : alimentation, propreté des logements, gestion des parasites Par ailleurs, ils ont davantage recours aux médecines alternatives : phytothérapie, homéopathie et aromathérapie. Cet article présente les méthodes préventives et alternatives utilisées en bio en matière de santé mammaire, de santé des veaux, de gestion du parasitisme et de prévention des boiteries. Il apporte aussi quelques données économiques sur les frais vétérinaires (en /VL, et en /1000 L) ainsi que sur les coûts des traitements.
Le biocontrôle pour lutter contre les infections du veau
Véronique BARGAIN, AuteurLe système immunitaire des très jeunes veaux étant fragile, la société Dietexion propose un mélange bactérien pour limiter linstallation de bactéries pathogènes dans la litière (comme E. coli, Streptococcus uberis, ou encore Staphylococcus aureus), permettant ainsi de diminuer certaines diarrhées de cause bactérienne. Ce produit de biocontrôle se présente sous forme de poudre (soluble ou asséchante) à appliquer sur la zone de couchage, et peut être utilisé en élevage biologique.
Carie commune du blé : Rester vigilant, tous les ans !
Laurence FONTAINE, AuteurDes recrudescences de carie commune ont été signalées en blé biologique en 2019 et il est recommandé de redoubler de vigilance en 2020, puisque les conditions de semis difficiles ont pu favoriser la contamination des plantules de blé. Cette maladie fongique entraîne le refus de lots de céréales à la collecte. Elle a un pouvoir de propagation très élevé et son principal vecteur réside dans les semences : selon une expérience menée en 2002-2003 par Arvalis Institut du végétal, 1 % dépis cariés dans un lot de semences entraîne une contamination de 62 % des épis à la récolte suivante. La filière bio sorganise pour faire face à cette maladie. Il reste primordial demployer des semences saines, indemnes de carie. Pour cela, il est possible dutiliser des semences bio certifiées ou, dans le cas des semences fermières, de procéder à une analyse en laboratoire. Le recours à un traitement de semences utilisable en bio (tel que Copseed, Cerall, la farine de moutarde ou le vinaigre) apporte une protection supplémentaire. Cet article est accompagné de plusieurs encarts : lun détaille le cycle de développement de la carie, un autre est dédié aux résistances variétales contre ce ravageur, et un troisième est consacré aux solutions spécifiques (en cas dattaque) pour les semences paysannes.
Cohabiter avec la mouche noire du figuier, par quels moyens ?
Margaux ALLIX, AuteurLa conduite des figuiers bio se heurte à un problème technique important : la gestion de la mouche noire du figuier (Silba adipata McAlpine) qui peut causer entre 20 et 80 % de pertes. Cette mouche pond ses ufs sur les figuiers, puis les larves se nourrissent de linflorescence avant de sattaquer au parenchyme de la figue. Son cycle comprend environ six générations par an. En AB, aucun produit nest homologué contre ce ravageur. Seule la prophylaxie, qui consiste à récupérer les figues atteintes puis à les brûler, est possible. Toutefois, l'efficacité de cette technique est controversée. Dès 2015, le CIVAM BIO 66 a mené des essais pour trouver un piège efficace. Ils ont permis didentifier des pièges à base de phosphate diammonique (PDA) dilué à 4 %. En 2017, les essais se sont poursuivis en collaboration avec la société AB7 Innovation qui a proposé plusieurs combinaisons de pièges et dattractifs. Dans cette continuité, le projet FIGUECOSA a été lancé en 2018, afin de tester de nouvelles formulations. Il sest poursuivi en 2019. Actuellement, deux autres pièges semblent prometteurs. Toutefois, il faut améliorer leur sélectivité afin déviter de piéger des insectes non ciblés. Les captures ont également permis de mieux suivre les vols de cette mouche et un travail est en cours avec un entomologiste pour mieux comprendre son cycle de développement.
Colloque MEXAVI : Intérêt des plantes chez les volailles : comment passer de la croyance à la science ?
Francis ENJALBERT, Auteur ; Maxime QUENTIN, Auteur ; Géraldine CHANU, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (7 Rue du Faubourg Poissonnière, 75 009, FRANCE) : ITAVI (Institut Technique de l'Aviculture) | 2020Ce diaporama regroupe toutes les présentations qui ont servi de supports lors du colloque « Intérêt des plantes chez les volailles : comment passer de la croyance à la science ? ». Ce colloque sest tenu le 22 octobre 2020, dans le cadre du projet Casdar Mexavi (Méthodologie permettant dévaluer la capacité des EXtraits végétaux à renforcer les défenses naturelles des espèces AVIcoles, 2017-2020). Dans un premier temps, une introduction rappelle lintérêt de trouver des alternatives aux antibiotiques, ainsi que les enjeux auxquels tente de répondre le projet Mexavi. Les aspects réglementaires liés à lutilisation dextraits de plantes en alimentation animale sont ensuite rappelés, tout comme lusage des plantes en santé animale (cette présentation démontre la nécessité dadapter lévaluation et la réglementation aux usages) et la caractérisation des extraits. Une étude sur des extraits végétaux et des poudres de plantes en alimentation animale est ensuite présentée. Loutil de sélection Check'Mex (aide à lidentification dextraits de plantes dintérêt) est ensuite détaillé et accompagné dun retour dexpérience utilisateur. Suit une présentation de la mangeoire électronique Bird-e, un outil qui permet dévaluer limpact dun extrait de plante sur le comportement alimentaire. Des explications sont également apportées sur des méthodes permettant : 1 - dévaluer, sur les cellules, linnocuité et les effets des extraits de plantes ; 2 - dévaluer leffet des extraits de plantes sur le système immunitaire ; 3 de valider lefficacité des extraits de plantes en ferme expérimentale. Toutes ces interventions sont également disponibles sous forme de vidéos.
Dégâts sur fraises : Des pistes contre Drosophila suzukii
Marion COISNE, AuteurEn Pays de la Loire, face au manque de solutions pour lutter contre Drosophila suzukii en culture de fraisiers, le CDDL (comité départementale de développement légumier) a étudié plus amplement les caractéristiques de ce ravageur afin de mieux le gérer (projet Reproleg 2017-2019). Les moyens de lutte apparus comme les plus intéressants sont la prophylaxie et les filets, mais ces derniers favorisent dautres ravageurs (pucerons, thrips et acariens) et maladies (botrytis) car ils limitent la ventilation. La prophylaxie repose principalement sur laugmentation de la distance entre les plants de fraisiers, le retrait des vrilles et des feuilles en sénescence, lévacuation des déchets en dehors de la parcelle et une récolte au moins tous les deux jours. Des plantes de services ont également été testées (menthe poivrée, ail et coriandre), mais elles nont pas montré de résultats concluants. Des lâchers dauxiliaires (Trichopria drosophilae) ont aussi été effectués, mais il est difficile de conclure sur leur efficacité (ils ont probablement été affectés par un traitement destiné à lutter contre les thrips). Cet article est complété par deux encarts. Lun deux rapporte le témoignage de Sandra et de Matthieu Gilbert, deux maraîchers bio vendéens qui ont été touchés par ce ravageur. Par ailleurs, un autre encart est dédié à la recherche de parasitoïdes pour lutter contre les pucerons des fraisiers. Sur le terrain, il semble que les parasitoïdes naturellement présents soient plus efficaces contre les pucerons que les parasitoïdes d'élevage.
En direct de l'INAO : Nettoyage et désinfection en production bio
Olivier CATROU, Auteur ; Lucile ROUSSEL, Auteur ; Sandrine THOMAS, AuteurSelon les espèces et les stades de production, les produits de nettoyage (comme les détergents) et les produits de désinfection (ayant une action biocide) utilisables en agriculture biologique dépendent de différents règlements. En plus d'être conformes aux règlementations générales, européenne et nationale, le règlement CE n°834/2007 (sur la production biologique) stipule qu'en production animale, végétale et aquacole, ces produits doivent figurer sur des listes positives. En revanche, il n'existe pas aujourd'hui de liste dans le secteur de la transformation des denrées alimentaires et des levures. Avec le futur règlement bio, une harmonisation à l'échelle européenne, pour tout type de production, est en cours de discussion. Bernard Lignon, président de la commission Produits transformés du Comité National de l'Agriculture Biologique, présente quelques-uns des enjeux de ces discussions.
Dossier : Impact du Covid-19 sur la distribution. Et demain...
BIO-LINEAIRES, AuteurQuel aura été l'impact de la crise sanitaire liée à la Covid-19 et en particulier de la période de confinement sur la consommation et la distribution des produits bio ? Le dossier passe en revue de nombreux thèmes liés à cette situation inédite, avec : des interviews de représentants des principales organisations professionnelles (Natexbio, Synabio, Synadis Bio, Synadiet) ; la présentation des chiffres du bio en GMS et en réseau spécialisé ; le panier idéal pour faire face à la période (alimentation, sommeil, anxiété ) ; le point sur la situation en Allemagne, en Belgique et dans le reste du monde ; le rôle des microbes et la désinfection, des témoignages dentreprises du marché de lentretien en réseau bio... Les résultats de deux enquêtes, l'une auprès de magasins bio, l'autre auprès de consommateurs, sont présentés.
L'eau chaude pour assainir le matériel fruitier
Yoann BRANS, AuteurLe matériel fruitier est soumis à une forte pression sanitaire. Ainsi, il est important que la multiplication du matériel végétal se développe en répondant aux exigences sanitaires. Lune des techniques utilisées pour produire du matériel végétal sain est le traitement à leau chaude (TEC). Cette technique, employée depuis les années 90 en viticulture, est maintenant utilisée à plus large échelle. Elle repose sur le trempage dorganes végétatifs (porte-greffes, boutures, plants ) dans des bains deau chaude thermostatée, à une température permettant la croissance de la plante, mais inhibant la multiplication des pathogènes. Le projet Casdar ThermoFruit (2019-2021) évalue la faisabilité du TEC pour assainir du matériel fruitier, et plus particulièrement face à : la Sharka sur abricotier, pêcher et prunier ; le feu bactérien sur poirier et pommier ; lECA sur abricotier. Une première partie du projet consistera à évaluer limpact du TEC sur les tissus végétaux ; puis, une seconde partie aura pour objectif dévaluer la sensibilité au TEC de tissus végétaux infectés par un agent pathogène.
L'essentiel de l'homéopathie en élevage laitier
Ce document a été réalisé pour les éleveurs laitiers qui ont suivi la formation « Lessentiel de lhoméopathie en élevage laitier », dispensée par Bio Nouvelle-Aquitaine. Il a été réfléchi afin de donner des repères simples permettant de commencer à utiliser lhoméopathie après avoir suivi la formation. Lutilisation de ce livret seffectue en fonction de ce que souhaite soigner ou améliorer léleveur : le vêlage, la santé des veaux, les mammites, les boiteries ou encore le parasitisme. Pour chacune de ces parties, une situation observée est décrite. Par exemple, dans la partie boiteries, lune des situations est « Boiteries dorigine traumatique », dautres sont « Boiteries suite au temps humide », « Panaris sans complication », etc. Pour chacune de ces situations, une liste de remèdes homéopathiques est indiquée. En face de chaque remède, une description indique les symptômes plus précis pour lesquels il est recommandé de lutiliser. La posologie et le mode dadministration ne sont pas décrits dans ce livret, mais ont été abordés lors de la formation dispensée par Bio Nouvelle-Aquitaine.
Gestion de la santé animale dans les élevages de ruminants biologiques du Massif Central
Le projet BioRéférences, piloté par le Pôle Bio Massif Central, suit, depuis 2016, un réseau de 70 fermes d'élevage biologiques du Massif Central (en bovins lait, bovins viande, ovins lait, ovins viande et caprins). Dans le cadre de ce projet, une enquête spécifique dédiée à la gestion de la santé animale a été réalisée dans 16 de ces 70 élevages. Les principaux résultats sont présentés dans cette synthèse. L'indicateur NIVEA, qui permet de mesurer le niveau d'exposition des troupeaux aux antibiotiques, a été utilisé et adapté pour les anti-parasitaires et les anti-inflammatoires. Selon les filières, les recours à ces différents produits sont logiquement variables : les bovins lait sont les plus gros utilisateurs d'antibiotiques, les ovins viande sont ceux qui ont le plus recours aux antiparasitaires, etc. La mise en place de pratiques préventives ou le recours à des médecines alternatives sont encore assez faibles, reflétant le besoin d'accompagnement des éleveurs pour mobiliser ces alternatives aux traitements vétérinaires plus traditionnels.
Guide 2019 : Elevage biologique en Bourgogne-Franche-Comté : Partie 1 : Les Bovins
Elodie FAYEL, Auteur ; Sarah BESOMBES, Auteur ; Christian FAIVRE, Auteur ; ET AL., Auteur | BRETENIÈRE (1 Rue des Coulots, 21 110, FRANCE) : AGRICULTURES ET TERRITOIRES - CHAMBRES D'AGRICULTURE DE BOURGOGNE-FRANCHE-COMTÉ | 2020Ce guide synthétise les expériences et le savoir des conseillers en élevage bovin (allaitant et laitier) biologique de Bourgogne-Franche-Comté. Il compile une quarantaine de fiches techniques réparties en cinq grands thèmes : les fiches « Conduite des animaux délevage bovin » ; les fiches « Alimentation » ; les fiches « Sanitaires » ; les fiches « Logement et équipement » ; les fiches « Gestion du système fourrager ». Ces fiches permettent daccéder à des références techniques, conseils techniques, conseils pratiques
Guide Arbo 2021 : PFI - BIO
Karine GHION, Auteur ; Jean-Louis SAGNES, Auteur ; Marie DORDOLO, Auteur ; ET AL., Auteur | AGEN CEDEX (271 Rue de Péchabout, 47 008, FRANCE) : CHAMBRE D'AGRICULTURE DE LOT-ET-GARONNE | 2020Ce guide propose des stratégies de protection pour les vergers basés dans le Sud-Ouest de la France. Il décrit ainsi des méthodes de protection fruitière intégrée (PFI) et des méthodes de protection applicables en agriculture biologique. Ces stratégies sont détaillées pour les espèces fruitières suivantes : abricotier, cerisier, châtaignier, kiwi, noyer, pêcher, poirier, pommier, prunier et raisin de table. Ce guide présente également les canevas de traitements pour chacune de ces espèces (stade végétatif ou époque à laquelle il faut réaliser le traitement, maladie ou ravageur ciblé, traitement administré, dose, autres observations), tout en distinguant, à chaque fois, la conduite à suivre en agriculture biologique et en PFI. Des tableaux récapitulent également les différents produits phytosanitaires (insecticides et fongicides) qui peuvent être utilisés, en précisant sils sont utilisables ou non en agriculture biologique.
Hoplocampes en vergers de pruniers dEnte : Une recrudescence prévisible
Maud DELAVAUD, Auteur ; Séverine CHASTAING, Auteur ; Rémi MULLER, Auteur ; ET AL., AuteurAujourd'hui, avec les changements de règlementation, plus aucun produit ne permet de réguler lhoplocampe, ni en conventionnel, ni en bio (où c'était déjà le cas avant). Suite à laugmentation des attaques, le service verger du BIP (Bureau Interprofessionnel du Pruneau) a mené des enquêtes en 2018 et 2019 auprès des producteurs de prunes dEnte pour quantifier cette progression. Le nombre de réponses a doublé entre 2018 et 2019, signe de laugmentation des problèmes. Les résultats montrent bel et bien une recrudescence des hoplocampes, non seulement en termes de fréquence (part des surfaces touchées), mais également en termes dincidence économique (pourcentage de dégâts). Ils révèlent également que les producteurs bio sont les plus touchés. Le cycle de développement de ce ravageur est présenté, ainsi que les méthodes de lutte utilisables en bio : mesures prophylactiques (travail du sol) et moyens de lutte curatifs (piégeage).
InnovSpace 2020 : Des produits et matériels utilisables en élevage bio ; Vu au rendez-vous Tech&Bio Élevage
Frédéric RIPOCHE, AuteurCes deux articles décrivent des produits, équipements et matériels présentés lors du Space et du Rendez-vous Tech&Bio Elevage. Le premier décrit quelques-unes des 26 innovations primées lors du concours InnovSpace 2020 (sélection des innovations pouvant intéresser les éleveurs bio) : le racleur-convoyeur de fientes, de la société Ar-Tekh ; la base modulaire déviscération pour labattage de volailles, de Bayle ; le nouveau complément alimentaire qui renforce les animaux face aux contaminants, de Biodevas ; la conditionneuse à yaourts, desserts lactés et autres produits liquides ou pâteux, de Condinov ; le désinfectant à lacide lactique destiné aux bâtiments et matériaux délevage, de Farmapro ; la case multifonction pour truie, dI-Tek ; le bras mobile Balance Arm Sac conçu pour limiter la pénibilité de lopération de traite, de SAC France ; le désinfectant bactéricide, virucide et fongicide, à lacide formique et destiné aux élevages, de Theseo France. Le second article détaille des innovations présentées au Rendez-Vous Tech&Bio Élevage : le produit dhygiène post-trempage pour vaches laitières Flora Boost, dActrade ; les mashs floconnés et autres extrudés bio, de CLNA ; ladditif agronomique toutes cultures (dont les prairies) Ferti Humi, de Fertinagro ; le logiciel Ruminal développé par lInrae pour mieux régler les rations des ruminants ; les bâtiments avicoles déplaçables ou fixes, de Séré.
Le kéfir pour hygiéniser le tube digestif des veaux
Sophie BOURGEOIS, AuteurLe kéfir est une boisson fermentée utilisée depuis des siècles en santé humaine. Il commence à être utilisé par des éleveurs, notamment pour soutenir les veaux face aux pathogènes. Les levures et bactéries qui composent le kéfir ont pour effet de rendre le milieu très acide (pH de 2,5 à 3), ce qui empêche bon nombre de pathogènes de se développer. Les grains de kéfir lyophilisés sachètent à de multiples endroits (ou peuvent séchanger entre voisins) et peuvent être conservés indéfiniment en les multipliant à chaque fois que lon en a besoin, puis en les conservant au réfrigérateur. La boisson est fabriquée à partir de lait ou dun mélange deau et de sucre. Emmanuelle et Stéphane Poirier sont éleveurs biologiques dans la Creuse (95 Limousines) et ont découvert le kéfir lors dune formation Obsalim. Depuis, léleveuse fabrique sa boisson et en donne à tous les nouveau-nés. Elle en administre également, une fois par semaine, à leur quinzaine de veaux sous la mère. Léleveuse observe une meilleure immunité (moins de soucis de gros nombrils, de diarrhées et de problèmes respiratoires), même sil est difficile de quantifier leffet réel du kéfir. Dominique Sigaud (éleveur conventionnel dans lAllier) utilise du kéfir en septembre pour hygiéniser le sol de son bâtiment sur caillebotis. Cette pratique lui a été conseillée par son vétérinaire. Dans le Morvan, Lætitia et Benoît Lamarre donnent du kéfir à leurs veaux dès la naissance.
Lettre Filières FNAB - Monogastriques n° 7
LETTRE FILIERES FNAB - MONOGASTRIQUES, Auteur ; Niels BIZE, Auteur ; Brigitte BECIU, Auteur ; ET AL., AuteurLa Lettre Filières FNAB - Monogastriques n° 7 est composée des articles suivants : - Adaptation des bâtiments d'élevage de porcs bio - un calendrier discuté mais des incertitudes demeurent ; - Alternatives à la castration des porcelets en bio - Projet Casdar Farinelli ; - Filière ufs bio, la FNAB veille au grain ! ; - Biosécurité en élevage porcin : les règles pour le plein air se précisent ; - L'alimentation 100% bio en pondeuses : faisabilité, résultats et perspectives ; - Projet OK-NET ECOFEED : des porcs biologiques au pâturage.
Melon bio : Réussir sa production
Stéphanie GAZEAU, AuteurLe melon est un produit dappel intéressant car il est fortement plébiscité par les consommateurs. Néanmoins, sa conduite en bio nest pas toujours facile : défauts gustatifs, attaques sanitaires Cet article sattache à détailler les principaux facteurs-clés de réussite de la culture du melon bio (il ne décrit pas lintégralité de son itinéraire technique). Tout dabord, il faut veiller à choisir une parcelle au sol profond et meuble, et un créneau de production bien adapté à sa région (le melon se développe bien entre 18 et 30 °C). La qualité des plants est un autre point important (des conseils sont apportés pour effectuer un choix entre plants greffés et non greffés), tout comme le stade de plantation (1 à 2 feuilles vraies). Il faut ensuite arriver à gérer la vigueur des melons pour concilier précocité, qualité et rendement. Pour cela, il est essentiel de bien maîtriser la fertilisation et lirrigation. Concernant la gestion des maladies et des ravageurs (fusariose, bactériose, cladosporiose, mildiou, oïdium, pucerons, acariens), différentes mesures prophylactiques sont décrites dans un tableau récapitulatif. Des conseils sont également apportés sur la récolte.
Les mutilations des petits ruminants : dans quelles conditions ?
Fabrice VASSORT, AuteurLe cahier des charges AB vise à préserver le bien-être animal. Il proscrit donc en général les mutilations (actions modifiant lintégrité physique de lanimal de façon définitive, telles que la castration, la coupe de la queue, lécornage ). Néanmoins, ces mutilations sont permises au cas par cas, dans le cadre dun régime dérogatoire soumis à lautorisation préalable de lorganisme certificateur. Il est donc nécessaire denvoyer un formulaire de demande de dérogation avant chaque campagne dinterventions, hormis pour les opérations récurrentes où la demande ne devra être effectuée quune seule fois (ex : pose délastique sur la queue des agneaux à moins de 48 h). Cet article apporte des informations plus précises sur la caudectomie (coupe de la queue), la castration, lécornage et lébourgeonnage chez les petits ruminants. Pour chacune de ces interventions, il rappelle lobjectif recherché, les techniques autorisées en bio et leur cadre d'application : période de la vie de lanimal où l'intervention est autorisée, si elle nécessite une analgésie ou une anesthésie (ces deux derniers termes sont définis dans un encart). Larticle détaille ensuite les justificatifs à conserver pour être en règle lors des contrôles.
Organic Animal Husbandry systems challenges, performance and potentials: Proceedings of the IAHA Video-Conference on Organic Animal Husbandry, 21. and 22. September 2020
Otto SCHMID, Auteur ; Marion JOHNSON, Auteur ; Barbara FRÜH, Auteur ; ET AL., Auteur | BONN (Charles-de-Gaulle-Strasse 5, 53113, ALLEMAGNE) : IFOAM - ORGANICS INTERNATIONAL | 2020Cette conférence, intitulée "Systèmes d'élevage biologiques - défis, performances et potentiels", a été organisée, en septembre 2020, en pré-conférence du Congrès mondial de la bio 2021 d'Ifoam OI (OWC 2021), par l'IAHA (IFOAM Animal Husbandry Alliance, soit le groupe thématique sur lélevage de la fédération mondiale de lagriculture biologique). Les différentes présentations ont été regroupées dans des sessions qui portaient sur les thèmes suivants : 1 un aperçu des projets « Core organic » en lien avec lélevage ; 2 des études sur lélevage des veaux dans les fermes laitières bio (santé des veaux, pâturage des veaux, gestion du parasitisme pour les veaux élevés par des vaches nourrices ) et sur lélevage porcin bio (émissions dammoniac par les porcs à lengraissement, innovations en élevage porcin bio ) ; 3 des apports sur la gestion du parasitisme et le remplacement dintrants de synthèse controversés (études sur différentes médecines animales alternatives, proposition dalternatives aux antibiotiques, aux antiparasitaires et aux vitamines de synthèse ). Ce livre des contributions regroupe également les différents posters présentés lors de cette conférence. Ces posters portent sur des thèmes variés : poster sur le projet européen OK-Net EcoFeed pour tendre vers une alimentation 100 % bio des monogastriques ; poster sur le projet européen LIFE POLYFARMING pour une nouvelle approche des systèmes agro-sylvo-pastoraux afin daméliorer leur rentabilité dans les zones de montagne ; poster sur lobservation du comportement des truies et des porcelets dans une case de mise-bas en liberté, avec un focus sur le nid des porcelets
Performance of organic entire male pigs from two sire lines under two feeding strategies: Part 1: Growth performance, carcass quality, and injury prevalence
Daniela WERNER, Auteur ; Kathrin HÖINGHAUS, Auteur ; Ralf BUSSEMAS, Auteur ; ET AL., AuteurLa castration des jeunes porcs mâles sans anesthésie est en contradiction avec les principes de bien-être animal de lAB et avec la perception qu'ont les consommateurs des pratiques d'élevage biologique. Il faut néanmoins rappeler que l'engraissement des verrats entiers peut entraîner des effets indésirables sur les performances zootechniques, la qualité de la viande et de la carcasse, et peut engendrer un comportement agressif qui cause des blessures. L'objectif de cette étude, réalisée en Allemagne, est de tester l'effet de deux lignées (croisées avec Duroc ou Piétrain) et de deux stratégies d'alimentation (sans et avec 10% de fécule de pomme de terre crue à partir du poids vif de 95 kg) sur lengraissement de verrats entiers biologiques en matière de performances, de qualité de la carcasse et de bien-être animal. Plusieurs facteurs, tels que le gain de poids quotidien, la conformation des carcasses et la prévalence des blessures, ont été mesurés chez 280 verrats (65 Duroc témoins, 73 Duroc avec fécule de pomme de terre, 68 Piétrain témoins, 74 Piétrain avec fécule). Les mères de ces verrats étaient issues du croisement German Landrace x German Large White. En ce qui concerne les performances zootechniques et la qualité de la carcasse, les résultats obtenus ont confirmé des différences déjà connues entre les lignées : celle de Duroc est supérieure en gain de poids quotidien, tandis que celle de Piétrain est supérieure en teneur en viande maigre, alors que le taux de conversion alimentaire ne diffère pas entre les deux lignées. Par ailleurs, l'ajout de fécule de pomme de terre est resté sans effet notable sur la consommation journalière, le taux de conversion alimentaire et la qualité de la carcasse. La prévalence des blessures était généralement faible, ce qui indique l'absence de problèmes de bien-être animal de ce point de vue.
Plastique, cuivre, antibiotiques... Les intrants controversés en bio
Ce webinaire, dédié aux alternatives à lutilisation dintrants controversés en agriculture biologique, a eu lieu dans le cadre du salon La Terre est Notre Métier (édition 2020). Il présente les résultats du projet européen Organic-PLUS (2018-2022). Ce projet implique 13 pays européens, dont la France au travers de lInrae et dABioDoc-VetAgro Sup. Ce webinaire aborde plus particulièrement les intrants controversés liées aux volets « sol » ((plastiques, tourbe, matières organiques conventionnelles ) et « élevage » (antibiotiques, antiparasitaires, litières conventionnelles, vitamines de synthèse ). Ces deux volets du projet sont ceux auxquels participe ABioDoc-VetAgro Sup, lintervenant du webinaire. Pour chacun de ces volets, des états des lieux présentent lutilisation actuelle des principaux intrants controversés en France ou en Europe. Les essais en cours pour trouver des méthodes alternatives sont ensuite exposés, ainsi que les premiers résultats obtenus. Les résultats dune enquête, menée auprès de consommateurs européens sur leurs attentes vis-à-vis des produits biologiques et des intrants controversés, sont également présentés.
Les pratiques vétérinaires chez les éleveurs en bovins lait AB
Jean-Pierre MONIER, AuteurUne enquête réalisée auprès de 17 élevages biologiques, en Rhône-Alpes, sest intéressée à lévolution des pratiques sanitaires mises en place par les éleveurs, depuis leur conversion. Les résultats montrent une diminution de lutilisation dantibiotiques et de traitements systématiques, un renforcement de la prévention et de lobservation, ainsi quune plus forte implication du vétérinaire, notamment pour la mise en place de médecines alternatives (phytothérapie, homéopathie ou aromathérapie). Lutilisation de ces dernières na pas mis en évidence de dégradation des résultats technico-économiques ou des bilans vétérinaires. En ce qui concerne la gestion des parasites, lobservation des animaux et le recours à la coprologie sont les pratiques les plus citées. Pour la santé des mamelles, aucune corrélation entre les pratiques et les bilans cellulaires n'a été identifiée.
Quel usage pour les huiles essentielles ? ; « Favoriser la réussite à linsémination » ; « Prévenir les risques respiratoires des veaux »
Sophie BOURGEOIS, AuteurJoannick Dorso, vétérinaire conseil et formateur chez Naturélevage, explique les conditions dans lesquelles les éleveurs ont le droit dutiliser des huiles essentielles. La réglementation interdit aux éleveurs davoir recours à lautomédication. Lusage dhuiles essentielles à des fins médicales doit donc être encadré par une ordonnance d'un vétérinaire qui indique notamment les délais dattente afin déviter des risques de résidus pour les consommateurs (28 jours pour la viande conventionnelle, 56 jours pour la viande bio). Actuellement, très peu de vétérinaires ont recours à laromathérapie, notamment car cette dernière nest pas enseignée dans le cursus vétérinaire français. En plus de lutilisation dhuiles essentielles à des fins médicales, comme citée précédemment, il existe deux autres voies dutilisation : laromathérapie informationnelle (molécules aromatiques respirées de manière passive ; à ne pas confondre avec la nébulisation dhuiles essentielles) et les compléments alimentaires contenant des huiles essentielles. Dans tous les cas, Joannick Dorso conseille de se former à laromathérapie afin de connaître ses droits et de lutiliser correctement. Deux témoignages déleveurs allaitants viennent compléter cet article : François Fouqueron utilise des huiles essentielles pour favoriser la réussite à linsémination et Emmanuel Dinand met en place de laromathérapie informationnelle pour prévenir les maladies respiratoires des veaux.
Les surfaces se développent : Le kiwi, rustique mais technique ; Produire des kiwis : En Dordogne, des outils « faits maison »
Marion COISNE, AuteurCes deux articles sont consacrés à la culture du kiwi en AB. Cette culture rustique, qui nest pas compliquée à convertir en bio et dont la plus-value est non négligeable, gagne du terrain en France. Cette liane demande en effet peu de traitements et ces derniers sont réalisés avec du cuivre (même en conventionnel). Les conduites bio et conventionnelles diffèrent principalement au niveau du désherbage et de la fumure. En matière de fertilisation, léquilibre est compliqué à trouver en bio car il faut que la minéralisation seffectue au bon moment : des libérations dazote incontrôlées peuvent engendrer des problèmes de conservation des fruits (ils sont alors riches en eau et mûrissent trop vite dans les chambres froides), alors quun manque dazote va causer des retards de végétation. La gestion de lenherbement est également un point crucial en bio. Les inter-rangs et les rangs sont le plus souvent enherbés et fauchés, ce qui est très chronophage : il faut compter quatre fois plus de temps quen conventionnel. Dun point de vue maladies, lennemi principal du kiwi est la bactériose PSA (Pseudomonas syringae pv. Actinidiae), dont le seul moyen de contrôle est prophylactique (traitements à base de cuivre). Des informations complémentaires sur litinéraire technique du kiwi bio sont également apportées via deux témoignages de producteurs.
Vu au Space ; Vu au Tech&Bio ; Vu au Tech&Bio et Sitevi
Frédéric RIPOCHE, Auteur ; Frédérique ROSE, Auteur ; Alex SICILIANO, AuteurCet article décrit plusieurs innovations utilisables en bio et exposées à l'occasion des éditions 2019 de divers salons. Les treize premières nouveautés présentées ont été observées au Space ou à Tech&Bio : gamme daliments et compléments pour animaux d'élevage, biostimulants, conservateurs pour lensilage, équipements pour les FAF, extrudeur de lin, asséchants pour litière, attrape-mouche pour salle de traite. Les neuf autres nouveautés décrites ont été observées au Sitevi, ainsi quà Tech&Bio. Elles concernent des cultures spécialisées, et plus particulièrement la viticulture : pose de confusion sexuelle par drone dans les vergers, lutte contre le gel dans les vignes (chaufferette antigel, câble antigel et piquet connecté), ondes sonores pour protéger la vigne, bâtiment viticole (chai semi-enterré), tracteurs (pont avant suspendu, quatre roues directionnelles), station météo, cuve pour la fermentation.
Webconférences La Terre est Notre Métier : Recherche, Technique & Filières
CIVAM BIO MAYENNE, Auteur ; GAB 85, Auteur ; BIO EN NORMANDIE, Auteur ; ET AL., Auteur | CESSON-SEVIGNÉ (FRAB, 12 Avenue des Peupliers, 35 510, FRANCE) : RÉSEAU GAB-FRAB BRETAGNE | 2020A chacune de ses éditions, le salon La Terre est Notre Métier propose un cycle de conférences. En 2020, le contexte sanitaire particulier a amené les organisateurs du salon à proposer des conférences en ligne. La section « Recherche, Technique & Filières » regroupe huit webinaires qui abordent les thématiques suivantes : 1 Des retours dexpériences sur la réduction du travail du sol en agriculture biologique en Pays de la Loire (présenté par le Civam Bio Mayenne, le Gab 85 et trois producteurs bio) ; 2 - La transmission des fermes bio (présenté par Bio en Normandie, la Cab Pays de la Loire, lEnsat, ainsi que par un repreneur et un cédant) ; 3 - Lergonomie et lorganisation du travail en agriculture biologique (présenté par le GAB56, la Mutualité Sociale Agricole et lentreprise MB2 Conseil) ; 4 - La contamination en bio : comment se protéger (présenté par la FNAB et deux producteurs bio) ; 5 - Les alternatives aux intrants controversés en bio (présenté par ABioDoc-VetAgro Sup) ; 6 - La structuration des filières viande bio (présenté par la Commission bio dInterbev, Unebio, Feder, Bretagne Viande Bio et Bio Direct) ; 7 - La transition climatique de l'agriculture bio en Ille-et-Vilaine (présenté par lInrae, Solagro, la Collectivité du Bassin Rennais, Agrobio 35 et un producteur bio) ; 8 - Le soin aux plantes par les plantes via les Préparations Naturelles Peu Préoccupantes (présenté par la Confédération paysanne, lAspro PNPP et un producteur bio).
What are the alternatives to contentious inputs in organic potato crops?
Didier ANDRIVON, Auteur ; I-K. ABULEY, Auteur ; A. KIR, Auteur ; ET AL., Auteur | COVENTRY (Priory Street, CV1 5FB, UNITED KINGDOM) : UNIVERSITY OF COVENTRY | 2020Cette fiche a été réalisée dans le cadre du projet européen Organic-PLUS (2018-2021) qui a pour objectif de réduire (voire de supprimer) lutilisation dintrants pouvant être considérés comme controversés en agriculture, et plus particulièrement en agriculture biologique. Cette fiche, consacrée à la culture de la pomme de terre en AB, donne un aperçu des traitements et méthodes alternatifs pour diminuer l'utilisation de cuivre (contre le mildiou) et dhuiles minérales (contre des insectes vecteurs de maladies de la pomme de terre). Ce document évoque ainsi différentes alternatives au cuivre : extraits de plantes, contrôle biologique et stimulateurs de défense des plantes (tels que des extraits d'algues, des silicates ou du chitosane). Dautres alternatives sont évoquées pour remplacer les huiles minérales : des huiles végétales (huile de colza), des stimulateurs de défense des plantes, le contrôle biologique, la terre de diatomée et les sels de potassium dacides gras. Cette fiche rappelle également que ces méthodes alternatives doivent être intégrées dans une stratégie plus complexe de protection des cultures et quil est important de mettre en place des mesures prophylactiques.
Lacupuncture pour soigner les chèvres en curatif et en préventif
Inès HEEREN, AuteurDaprès Nayla Cherino Parra, vétérinaire qui réalise des formations à lacupuncture pour des éleveurs, depuis 2012, cette médecine est intéressante pour les chèvres, aussi bien en préventif quen curatif. Dans ses formations, elle enseigne aux éleveurs à utiliser quelque 20 points, comme le point « aspirine » situé au niveau du jarret pour soigner une douleur ou une inflammation. Cependant, avant de montrer où et pourquoi piquer avec des aiguilles, cette vétérinaire présente les principes de lacupuncture, rappelle quil faut avant tout fournir aux animaux de bonnes conditions délevage (eau, air, nourriture ) et montre aussi limportance dêtre calme et attentif pour effectuer un bon soin.
Lacupuncture soigne aussi les bovins
Emeline BIGNON, AuteurLacupuncture, issue de la médecine traditionnelle chinoise, vise à rééquilibrer lénergie du corps, afin de faciliter le retour à une bonne santé ou de renforcer cette dernière. Elle est basée sur le principe de positionner des aiguilles au niveau de points précis, situés le long de lignes ou méridiens. Cette médecine peut être pratiquée sur les bovins. Avec une vingtaine de points de base, un agriculteur peut agir et soigner ses animaux dans bien des situations, aussi bien en préventif qu'en curatif : mise bas, métrite, non-délivrance, fièvre Des formations existent à ce sujet, au cours desquelles, en plus de la localisation des points, on apprend à considérer lanimal dans sa globalité mais aussi comment lapprocher pour le piquer.