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L'architecture écologique du Vorarlberg : Un modèle social, économique et culturel
Le Vorarlberg, petit Land à la pointe occidentale de l'Autriche, est actuellement l'exemple le plus convaincant de la mise en pratique d'un développement écoresponsable à l'échelle d'un territoire européen. Cette expérience, stimulante pour tous les professionnels, montre qu'il est possible de construire, pour un budget raisonnable, des bâtiments écologiques et énergétiquement efficaces sans ostentation. Mais au-delà de cette architecture du quotidien, simple et fonctionnelle, qui suscite l'admiration, c'est un nouveau modèle de société qui se développe depuis les années 1960 dans le Vorarlberg. Dominique Gauzin-Müller décrit ici les principales composantes de ce "miracle" : pragmatisme et transparence, engagement de tous en faveur de la protection de l'environnement, compétence des professionnels du bâtiment, état d'esprit solidaire fondé sur le dialogue. L'ouvrage, structuré en six chapitres, explore les problématiques essentielles du développement écoresponsable dans la région : les nouvelles formes de l'habitat individuel et collectif, l'écologie pratiquée au quotidien, l'importance du bois et de ses dérivés, l'architecture comme moteur économique et, enfin, le rôle majeur des communes. L'objectif de ce livre est de permettre à un large public de découvrir ce laboratoire d'expérimentations autour du développement durable, à travers 170 réalisations présentées selon une approche globale, à la fois socio-économique, culturelle, architecturale et technique. Passionnant pour les architectes, le Vorarlberg l'est aussi pour les élus, les maîtres d'ouvrage, les ingénieurs, les membres des services techniques, les artisans, les entrepreneurs et pour chaque citoyen engagé.
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La bio dans les cantines : L'Italie, pionnière et leader
Corinne GOSSE, AuteurAvec l'augmentation de la production et de la consommation des aliments biologiques au cours de la dernière décennie, le nombre des cantines scolaires bio n'a cessé de progresser en Italie. L'année 2010 a même été marquée par le dépassement du million de repas servis chaque jour durant l'année scolaire. Bien que des différences existent entre les cantines bio, les fruits et légumes sont les produits les plus utilisés (présents dans 75 à 85 % des cantines). Les autres produits les plus utilisés sont ensuite les pâtes, l'huile, le coulis de tomate, le lait et ses dérivés... Le choix d'une alimentation biologique dans les cantines relève de motivations à caractère culturel. En 1999, une loi a été votée, en Italie, prévoyant l'utilisation, par les institutions publiques qui gèrent des cantines scolaires et hospitalières, de produits biologiques, typiques... La région Emilie-Romagne détient aujourd'hui la primauté (147 cantines bio), suivie par la Lombardie (142 cantines bio) et la Toscane (118 cantines bio). Dans les cantines bio, l'incidence de la matière première sur le coût final d'un repas est de l'ordre de 35 %. Le coût d'un repas bio varie, selon les enquêtes effectuées sur le territoire italien, de 3 à 5,50 . Dans les communes qui ont adopté une gamme bio quasiment intégrale, le coût varie entre et 4 et 5 par repas. En Italie, les meilleurs projets d'alimentation biologique présentent une amélioration substantielle du service et réduisent de façon radicale les déchets... L'article est suivi de deux encarts relatifs à la "bourse" des fruits et légumes bio (pour fixer les prix), au partage des rôles entre le Nord et le Sud de l'Italie (en terme de production et de transformation).
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Can organic farmers be good farmers? Adding the taste of necessity to the conventionalization debate
Lee-Ann SUTHERLAND, AuteurAu cours des dernières décennies, l'agriculture biologique s'est rapidement développée. Bien que l'intégration de l'agro-business dans les filières biologiques ait fait l'objet de débats, la façon dont sont traités les facteurs économiques de la conventionnalisation à l'échelle de la ferme est moins bien connue. En s'appuyant sur la conceptualisation des capitaux économiques et culturels proposée par Bourdieu, le lien direct entre les symboles d'une « bonne agriculture » et les exigences économiques pour la viabilité d'une exploitation agricole (goût de la nécessité) est démontré. Les résultats indiquent que, sur les sites étudiés, les agriculteurs conventionnels et biologiques se réfèrent à des gammes similaires de symboles culturels, mais ces derniers sont plus diversifiés chez les bio. Cette diversité ou, à l'inverse, cette sélectivité, reflètent la fragmentation et la contestation d'idéaux résultant des défis économiques du moment. Le capital économique est un facteur important dans la décision de se convertir à l'AB, mais une conversion formelle reflète aussi une réévaluation des formes de capital culturel.
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Les dimensions sociales et culturelles du vin
Jean-Pierre Frick, vigneron bio en Alsace, est intervenu, fin 2012, lors du congrès international de viticulture, organisé à Colmar par la Section agricole du Goetheanum. Cet article propose de revenir sur son intervention. Jean-Pierre Frick offre un regard, loin des dimensions techniques ou économiques, sur la vigne et le métier de vigneron : l'aspect social des vendanges, par exemple, qui est l'occasion, pour les vendangeurs occasionnels, de s'ouvrir à de nouvelles expériences et rencontres, le lien qui peut se créer entre l'acheteur et le vigneron, mais aussi la dimension culturelle et émotionnelle liée au partage autour du vin.
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Étudiants & jardiniers
Thibaut SCHEPMAN, AuteurDamien Delvielle, l'un des co-fondateurs, raconte la naissance du Jardin du Monde, porté par une Assemblée étudiante qui, en 2004, grâce au lancement d'un chantier participatif, va transformer une vieille serre abandonnée, à quelques pas du boulevard périphérique parisien, en un potager et lieu de vie partagé. Situé dans la Cité internationale universitaire de Paris, la multiculturalité imprègne cet endroit à l'esprit collaboratif. Des étudiants ramènent des graines de leur pays d'origine (persil du Japon, aubergines de Naples...). Des associations et des jardins partagés naissent sur nombre de campus étudiants, en France comme à l'étranger.
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Impressions d'Inde
Jean-Michel FLORIN, AuteurL'auteur est parti à la rencontre d'agriculteurs biodynamiques dans le sud de l'Inde. Il partage ses réflexions sur ce qu'il a vu et sur les initiatives qu'il a pu observer. D'abord frappé, à son arrivée à Bengalore, par le contraste entre les bidonvilles et la partie "high tech" de la ville, il découvre le foisonnement des hommes, des voitures, de la végétation, mais aussi l'omniprésence des vaches. Il raconte le rituel d'offrandes à la vache sacrée, auquel il a assisté. A Dindigul, l'auteur a pu voir différentes initiatives de soutien aux familles de petits paysans : une école de biodynamie, dotée d'une ferme, accueille garçons et filles particulièrement motivés ; des tests de sol sont proposés à des prix très abordables par un chercheur dans le cadre d'un programme de développement agricole. Jean-Michel Florin a vu, sur de nombreuses fermes biodynamiques, des fosses, le plus souvent couvertes d'un toit pour éviter l'excès de pluie ou de sécheresse, aux parois couvertes de briques d'argile, dans lesquelles se prépare le "Cow pat pit", version tropicale du compost de bouse selon Maria Thun. A Auroville, il a constaté la présence d'un grand nombre d'innovations dans le domaine de l'architecture écologique, des énergies renouvelables, ou de la recherche de nouvelles formes sociales, et a été surpris par la quantité et par la taille des arbres plantés une quarantaine d'années auparavant... Les conditions de croissance, en effet très favorables pour peu qu'un apport suffisant en eau et en humus puisse être assuré, permettent d'espérer, pour ce pays, des solutions durables au problème majeur de l'érosion des sols. La transmission des bases de la biodynamie, en Inde, semble assurée, naturellement favorisée par l'approche spiritualiste de nombreux indiens. Cependant, le mouvement biodynamiste doit désormais passer, selon l'auteur, à une phase d'approfondissement des pratiques.
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Itinéraires de Créatifs Culturels : Incarner la transition aujourd'hui
Elsa Dréau-Rivière est partie à la rencontre de personnages qui incarnent la transition chacun à leur manière : écologie, art, culture, éducation alternative, éco-construction, médecines alternatives... De là, se sont dessinés des portraits, en images et en mots, de citoyens qui ont choisi de vivre en accord avec leurs valeurs. On découvre les parcours d'acteurs de la transition : des agriculteurs bio, un clown, un professeur, des artisans, des artistes ou encore une sage-femme ! Autant d'itinéraires atypiques et engagés qui se dévoilent au fil des pages. Ces hommes et ces femmes vivent selon les valeurs des Créatifs Culturels : écologie, engagement citoyen et action locale, valeurs féminines, ouverture multiculturelle, vie intérieure... Ils nous interpellent, pour réparer ou dégager de nouveaux chemins pour la communauté humaine. Un appel pour prendre sa vie en mains, se donner du courage et créer, construire.
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Le marché associatif bio entre dans la cour des grands
Sylvie COLAS, Auteur ; Benoît DUCASSE, AuteurUne nouvelle halle a été construite à Billère (banlieue de Pau) pour accueillir un marché bio. Ce bâtiment résulte dune démarche citoyenne cohérente : bois des forêts du Béarn et artisans locaux (scierie, charpentier et architecte). Il est aussi multi-usage : quand il ny a pas de marché (qui est organisé deux fois par semaine), cette halle sert de site de distribution à une Amap et dhébergement pour les activités associatives de la commune. Le maire de Billère, Jean-Yves Lalanne, est dailleurs très fier de cette synergie qui permet d'enrichir le patrimoine de la ville. Une association, ouverte à lensemble de la société et déjà existante, gère ce marché. Elle regroupe actuellement 200 membres, dont 40 paysans et artisans. Un conseil dadministration et une coprésidence, mixtes et paritaires, garantissent lexpression et le partage. Ce système favorise aussi lémergence de solidarités : un chantier solidaire a, par exemple, été organisé lorsquune tempête a détruit les tunnels dun maraîcher. Il permet également dorganiser des actions déducation populaire et culturelles.
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Les métamorphoses du bon berger : Mobilités, mutations et fabrique de la culture pastorale du Sud de la France
Bergers, alpages et pastoralisme appartiennent-ils à l'Histoire ? Alors que beaucoup leur fabriquent une image passéiste d'activité "traditionnelle" teintée de nostalgie, cinq cent mille brebis transhument chaque année entre Provence et Alpes, signe de la vivacité de la culture pastorale du Sud de la France. Sur la base d'une ethnographie précise, Guillaume Lebaudy analyse la culture de la mobilité des bergers et des troupeaux. Il nous donne à comprendre un métier qui suppose des savoirs et savoir-faire, mais aussi une obsession de la domestication commune à tous les éleveurs et bergers dans le monde. Se dévoile peu à peu tout le génie de ce métier dans ses mutations pour composer au fil du temps, avec les évolutions de nos sociétés. Sans pessimisme mais avec lucidité, cet ouvrage alerte sur la crise actuelle de la culture pastorale et met en lumière ses enjeux environnementaux, territoriaux, administratifs, sociaux et culturels. Cet ouvrage est publié dans la collection Hors-Les-Drailles.
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La permaculture ou l'art de réhabiter
La permaculture est un mouvement écologiste qui a connu une remarquable croissance transnationale, à partir des années 1980. Ce mouvement témoigne dune forme dactivisme environnemental dont les sciences sociales ont du mal à saisir loriginalité. On en comprend dautant mieux lintérêt que la transition écologique est aussi un défi, celui délaborer un imaginaire politique pour une société écologique ouverte. Cet ouvrage retrace lhistoire du mouvement de la permaculture et de sa diffusion planétaire, ainsi que les principales influences intellectuelles ayant contribué à lélaboration de sa proposition culturelle et politique. Celle-ci pourrait se définir comme « lart de réhabiter » ou comment concevoir, de manière écologiquement et socialement durable, la réponse aux besoins fondamentaux des êtres humains. À partir des résultats dune enquête menée en Italie, lauteure discute des apports de la permaculture à leffort collectif pour imaginer des articulations entre les interdépendances écologiques dans un milieu, la lutte contre les inégalités et les aspirations à lémancipation.
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Quand les valeurs éthiques deviennent des arguments de vente
Flurina SCHNEIDER, AuteurDe nombreuses fermes bio s'engagent sur les plans écologiques, sociaux ou culturels en allant beaucoup plus loin que les exigences des directives bio. Il peut être intéressant pour ces fermes de souligner ces aspects dans leur communication publicitaire, leur marketing et leurs relations publiques. Un projet international de recherche auquel participe le FiBL, avec des chercheurs allemands, italiens, autrichiens et anglais, a pour objectif d'étudier comment l'engagement éthique des fermes bio peut se traduire en arguments de communication pour améliorer leur position commerciale. L'étude porte pour ce faire sur l'analyse d'exemples qui utilisent déjà avec succès leur engagement éthique dans les relations publiques et la publicité. Les arguments utilisés sont rassemblés, développés et testés avec des consommateurs. L'examen de 101 fermes bio (dont 14 en Suisse) a montré que leurs arguments de communication se rapportent à des aspects économiques, environnementaux, sociaux et culturels. Dans un 2ème temps, les arguments rassemblés ont été testés avec 240 consommateurs dans chaque pays partenaire. Ensuite, des agences de publicité se sont basées sur les résultats pour développer des stratégies de communication incluant les 3 arguments les mieux notés... Cet article présente l'étude, son déroulement et certains résultats.
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Les relations homme-nature dans la transition agroécologique
Aurélie JAVELLE, Coordinateur | PARIS (5-7 Rue de l'Ecole-Polytechnique, 75 005, FRANCE) : ÉDITIONS L'HARMATTAN | 2016
Face à la crise environnementale, l'humain cherche des voies pour sortir de l'impasse qu'il s'est lui-même construite. L'agriculture est pleinement concernée par ces enjeux. Ce livre part du principe que la transition vers des pratiques agricoles plus respectueuses de l'environnement ne peut être durable sans prendre en compte les facteurs culturels, les systèmes de valeurs individuels et collectifs des acteurs envers le vivant. Cette réflexion sur les déterminants des relations à la "nature" en milieu agricole est d'autant plus cruciale qu'elle résonne avec un bouleversement plus large vécu dans le monde occidental : la remise en question de la séparation entre nature et culture. Cet ouvrage permet de mieux comprendre l'histoire du rapport occidental à la nature, en particulier la genèse de sa volonté d'un contrôle total sur celle-ci. Il ouvre des pistes pour construire de nouveaux rapports à notre environnement, notamment en s'inspirant de rapports au monde d'autres cultures. Enfin, il développe une réflexion sur les situations d'apprentissage propres à permettre un enseignement de pratiques de production en "partenariat" avec le vivant. L'ensemble ambitionne d'apporter une contribution originale à une transition agroécologique efficiente. Ce livre, réalisé sous la direction d'Aurélie Javelle, s'adresse à tout public soucieux de questionner ses relations à l'environnement. Aurélie Javelle est ethnologue, ingénieure de recherche à Montpellier SupAgro. Elle travaille en appui à l'enseignement technique agricole pour l'évolution des pratiques de production.
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Tous au jardin : Ouvriers, solidaires, partagés, les jardins se réinventent
Lia LEENDERTZ, Auteur ; Marc DIACONO, Auteur | PARIS (5, rue Gaston Gallimard, 75 007, FRANCE) : EDITIONS HOËBEKE | 2017
Grâce aux très nombreuses photographies qui l'illustrent, ce livre fait la part belle à l'univers des jardins ouvriers et autres potagers communautaires, ainsi qu'à ceux qui les cultivent. Les deux auteurs sont allés visiter 31 jardins. Ils ont interrogé les personnes et photographié les lieux pour essayer de mettre en lumière le caractère unique de chacun et de rendre compte de la diversité qu'ils composent. La première partie de l'ouvrage, intitulée "Les historiques", présente un éventail de sites dont les origines remontent aux premiers temps troublés du mouvement des jardins ouvriers, et notamment l'un des plus anciens d'Angleterre. Chacun des chapitres suivants explore les dimensions de cette culture des jardins ouvriers d'hier et d'aujourd'hui. Les jardins sinvitent partout et surtout là où on ne les attend pas : au sommet dune falaise, dans une benne recyclée, sur le toit dun immeuble ou dans la cour dune entreprise... Havre de paix ou lieu propice aux échanges, terrain de jeux ou espace dexpérimentation en tous genres, le jardin ne cesse de se réinventer.