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CompAg - Projet de recherche interdisciplinaire : Compensation écologique et transition agro-écologique : Rapport scientifique ; Synthèse ; Fiches focus
CompAg (Offres agricoles de compensation et transition agroécologique) avait pour objectif détudier les synergies possibles entre lobligation de compensation écologique des projets daménagement (cette compensation doit engendrer un gain de biodiversité) et lenjeu de transition agroécologique du secteur agricole. Ce projet a été financé par lAgence nationale de la recherche (ANR) durant quatre ans (2018-2021). Il a ainsi étudié les possibilités démergence et les limites dune offre agricole de compensation écologique, en analysant les aspects sociologiques et juridiques de la mise en uvre de telles compensations et en effectuant une proposition de modèle économique. Ce rapport scientifique présente ces différents résultats. Une synthèse (policy brief) des principaux résultats est également disponible (https://www.inrae.fr/sites/default/files/pdf/CompAg_PolicyBrief.pdf). Celle-ci est accompagnée de dix fiches focus (https://www.inrae.fr/actualites/compensation-ecologique-comment-proposer-mesures-efficaces-favoriser-lagroecologie) : 1 - Compenser les atteintes portées à la nature ordinaire : que dit le droit ? ; 2 - Quels sont les services écosystémiques pouvant être fournis par les agroécosystèmes conventionnels ? ; 3 - Elaboration dune méthodologie de diagnostic agroécologique des exploitations agricoles ; 4 - Mobilisation des bases de données de capitalisation des mesures ERCA à des fins de recherche : limites et perspectives ; 5 - Compensation écologique et nature ordinaire : une clef de détermination des espaces candidats et un mode opératoire au sein du secteur agricole ; 6 - Les mesures compensatoires portées par le secteur agricole : quelles exploitations, quelles mesures, quels changements écologiques ? ; 7 - Les mesures compensatoires portées par le secteur agricole : quels contrats pour quelles obligations ? ; 8 - Quel contrat de compensation ? ; 9 - Une approche de modélisation pour rechercher des solutions de compensation à léchelle dun territoire ; 10 - Une approche de modélisation pour explorer des politiques de compensation ciblant les structures paysagères.
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En direct de l'Inao : Observatoire économique national des Siqo
Olivier CATROU, Auteur ; Vincent PERU, Auteur ; Julie RÉGOLO, AuteurEn 2017, l'Inao, l'Agence Bio, Inrae, FranceAgriMer, le service de la statistique et de la prospective, ainsi que de la DGPE du ministère chargé de l'agriculture lançaient l'observatoire économique national des Siqo (Signes de qualité d'origine). L'objectif est de partager des données et les méthodes et analyses afin de suivre, dans le temps, l'évolution économique des produits sous Siqo. Ainsi, cet observatoire porte sur la création de valeurs, mais aussi d'externalités, au-delà de l'importance économique des filières. Des premières études ont été menées sur les produits laitiers, d'autres sont en cours sur le poulet et la pomme. In fine, l'enjeu pour la bio est d'organiser au mieux les filières et de créer de la valeur par rapport aux produits standards mais aussi aux autres stratégies de différenciation.
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Do organic standards have a real taste of sustainability? A critical essay
Felipe Alexandre DE LIMA, Auteur ; Daiane MÜLLING NEUTZLING, Auteur ; Marcus GOMES, AuteurLes normes biologiques visent non seulement à garantir le respect des exigences des consommateurs (notamment en termes de transparence), mais également à promouvoir des systèmes alimentaires durables. Elles sappuient essentiellement sur deux mécanismes : Les systèmes de certification par tierce partie (TPC) ou les systèmes de garantie participatifs (SPG). Actuellement, les impacts de ces mécanismes en matière de durabilité sont peu connus : les normes biologiques contribuent-elles à générer des systèmes alimentaires durables, dun point de vue social, écologique, économique et politique ? Cet essai critique a examiné ces deux mécanismes de contrôle et présente les potentiels et les pièges de l'institutionnalisation des normes biologiques. Il montre que les TPC ne sont pas garants de la durabilité globale des produits biologiques car ils se concentrent uniquement sur les aspects écologiques et économiques. Inversement, les SPG favorisent la durabilité sociale, écologique, économique et politique des systèmes alimentaires biologiques, en impulsant des dynamiques plus durables, telles que le rapprochement des agriculteurs et des consommateurs. Cependant, il est nécessaire dévaluer de façon critique les tendances du marché privé en ce qui concerne linstitutionnalisation des normes biologiques, celle-ci pouvant conduire à des contradictions avec les valeurs pionnières du mouvement bio.
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Monotraite en vaches laitières : "A tester sur de courtes périodes, et faire ses calculs" ; Marc Dumas, dans la Loire : Monotraite sur la fin de lactation ; Frédéric Chopin, en Ille-et-Vilaine : Réduire au maximum le temps de traite
Frédéric RIPOCHE, AuteurLa monotraite peut offrir des avantages : réduction de lastreinte, plus de temps libre, gestion des volumes produits. Cest une pratique encore rare, même si elle se développe. Diverses situations sont envisagables : la monotraite sur un jour (ex. le dimanche), sur une courte période (mais sur au moins sur 3 semaines), ou encore toute lannée, ce dernier cas concernant essentiellement des éleveurs bio, plutôt en système économe. La vache sadapte et, avec une bonne surveillance des taux cellulaires, qui augmentent systématiquement sur les 2 à 3 semaines qui suivent le début de la monotraite, cette pratique peut facilement être mise en place. Le choix est avant tout dordre organisationnel et économique : il existe toujours une baisse de la production (ex. entre 5 et 15% pour une monotraite ponctuelle de 3 à 10 semaines), qui n'est que partiellement compensée par laugmentation des taux du lait. Deux agriculteurs témoignent sur leurs pratiques. Marc Dumas, dans la Loire, avec des vêlages groupés dautomne, a mis en place la monotraite au printemps, à partir davril, en laissant alors les vaches au pré la nuit. Ainsi, le pic de lactation, avec traite biquotidienne, se fait en hiver, période où les prix du lait sont les plus élevés. En été, la baisse de production se fait à une période où, à la fois, les prix sont plus bas, la charge de travail à lextérieur plus élevée et la pousse de lherbe moins importante, avec les sécheresses de plus en plus fréquentes. Frédéric Chopin, en monotraite toute lannée, en Ille-et-Vilaine, a adopté cette pratique en 2016 à cause du poids de lastreinte. Ce changement a été rapide et sans incidence, notamment au niveau du revenu, grâce à un système très optimisé. Aujourdhui, il veut investir dans une nouvelle salle de traite pour réduire encore le temps de traite et, peut-être mettra-t-il un jour en uvre son projet de ne plus traire lhiver, grâce à des vêlages groupés de printemps.
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BRUT : la ferme Ty lipous membre du réseau Invitation à la ferme
Fanny LESBROS, Auteur ; Johanne AUFFRET, Auteur | PARIS (51 Rue Vivienne, 75 002, FRANCE) : BRUT | 2020Yann Cheritel, éleveur de vaches laitières dans les Côtes-d'Armor, témoigne sur sa conversion à l'agriculture biologique. Il a repris la ferme de sa mère et la convertie pour ne plus avoir à épandre de pesticides et d'engrais de synthèse. Pour cela, il s'est appuyé sur plusieurs associations et réseaux. Il a appris à cultiver des prairies et à gérer le pâturage grâce à un groupement d'éleveurs, et cultive maintenant des prairies en trèfle blanc et ray-grass. Il a ainsi des vaches en meilleure santé, une plus grande autonomie alimentaire et il utilise moins d'intrants. Le GAB l'accompagne sur la gestion du cahier des charges en AB, la santé animale et la viabilité économique de son système, particulièrement pendant la phase de conversion. Le lait est transformé en yaourts sur la ferme et valorisé grâce au réseau Invitation à la ferme, qui aide les éleveurs pour la transformation et la communication. Yann est aujourd'hui satisfait de sa décision car il est en capacité d'embaucher et de prendre des vacances.
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Covid-19 : Quel impact pour la filière vin bio ?
Frédérique ROSE, AuteurDurant lété 2020, qui faisait suite àun premier confinement puis à la réouverture des restaurants et de certaines frontières, Vitisbio a fait le tour des vignobles pour faire le point sur limpact de la crise Covid-19 sur la filière vin bio. Il est difficile de définir précisément les impacts économiques de cette crise car les situations dépendent fortement des circuits de commercialisation des vignerons. Toutefois, comme la majorité des vins bio français sont vendus en direct et en CHR (cafés-hôtels-restaurants), beaucoup de vignerons bio se retrouvent en difficulté. Dans cet article, les témoignages de différents producteurs, installés dans diverses régions viticoles, illustrent la diversité des situations. Un point est également effectué sur les enquêtes réalisées par Loire Vin Bio, Interbio Occitanie et SudVinBio auprès de leurs adhérents. Des initiatives mises en place par des associations de producteurs pour soutenir les vignerons sont également détaillées. Enfin, le plan de distillation de crise est évoqué : il semblerait que la filière vin bio ne réalisera pas de demande spécifique. Cet article est également accompagné dun encart sur la baisse des rendements en 2020 qui provoque également des difficultés chez les vignerons.
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Faire de lombre aux adventices : Bilan de 3 années dessais en occultation
Vincent LE CAM, Auteur ; Solène BILLARD, AuteurLoccultation est lun des leviers à mobiliser pour diminuer le temps de travail lié à la gestion de lenherbement en maraîchage biologique. Elle consiste à couvrir le sol avec un film opaque, après une préparation du sol et avant la mise en culture. Les adventices, dont la germination est favorisée par le travail du sol, sont ainsi détruites par labsence de lumière. Face au manque de références sur cette technique en Pays de la Loire, la CAB, en partenariat avec lARELPAL, a mis en place trois années dessais (2018 à 2020) au GAEC Rhubarbe, en Mayenne. Les objectifs étaient de mesurer limpact de cette technique sur la pression en adventices (nombre, recouvrement, espèces), sur le temps de travail, et de calculer sa rentabilité. Les résultats montrent : que loccultation est très efficace sur les dicotylédones ; quelle est efficace à partir de trois semaines de bâchage (il est néanmoins recommandé dinstaller la bâche au minimum pour quatre semaines) ; que la variation de temps entre le travail du sol et la pose de la bâche impacte peu la pression en adventices ; que la ré-occultation après semis permet de garder lhumidité et favorise la levée de la culture (toutefois, il ne faut pas dépasser 6 à 7 jours après la levée) ; que le temps consacré au désherbage a été divisé par deux avec loccultation ; que les charges directes de la culture ont diminué avec loccultation.
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Témoignage : "Jai formé 400 agriculteurs au pâturage tournant dynamique"
Elsa EBRARD, AuteurAujourdhui, Xavier Barat est ingénieur-conseil dans un bureau détude, de formation et de conseil en agriculture écologique, spécialisé dans ladaptation dinnovations par et avec les producteurs en systèmes polycultures élevages herbivores. Ainsi, depuis 2012, il a formé plus de 400 agriculteurs au pâturage tournant dynamique (PTD) dans le grand Sud-Ouest (Nouvelle-Aquitaine et Ouest-Occitanie). Ceci lui a permis de capitaliser des résultats intéressants sur les atouts de cette pratique sur ce territoire, sujet sur lequel il a fait un article dans « Agronomie Environnement et Sociétés », publié en décembre 2019. Parmi les conclusions principales, même si le Sud-Ouest nest pas une zone herbagère, il peut accueillir des élevages à lherbe viables grâce à un PTD maîtrisé, en lien avec des chargements adaptés aux potentiels des exploitations. Le PTD permet notamment de réduire les coûts de production (ex. moins dintrants tels que les concentrés). Il permet aussi de réduire les dépenses pour la récolte et le stockage des fourrages. Il conduit ainsi à une meilleure autonomie alimentaire. Par ailleurs, sur ce territoire, lintégration de dérobées ou de prairies à flore variée dans la rotation, en plus de l'apport alimentaire, contribue à la fertilisation des sols. Pour cet ingénieur, le PTD est une innovation favorable au développement délevages herbivores plus durables sur le Sud-Ouest. Des partenariats producteurs-conseillers-chercheurs peuvent aider à consolider les résultats liés à cette technique et à la diffuser.
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2èmes Rencontres de l'alimentation durable : Partager les expériences, inspirer la transition
Cette 2ème édition des Rencontres de lalimentation durable sest tenue à Paris le 29 janvier 2019, au Ground Control, un lieu atypique dédié à lalimentation et à lart. Des formats variés et originaux (théâtre forum, World Café, expériences artistiques et culinaires ) ont permis les échanges et la découverte dinitiatives concrètes, de démarches territoriales, détudes récentes, etc. Lévènement était organisé en collaboration avec lADEME, AgroParisTech, la Chaire Unesco Alimentations du Monde, Montpellier SupAgro, lINRA, lUniversitat Politècnica de València, la Banque des Territoires. Les Actes de ces Rencontres présentent les intervenants, les structures, et les initiatives qui étaient au programme, classées en 4 parties correspondant chacune à une démarche pour partager expériences et expertises : - Découvrir (sinspirer des innovations sur le terrain et découvrir des solutions concrètes) ; - Comprendre (Découvrir des études pluridisciplinaires récentes pour comprendre la complexité des systèmes alimentaires) ; - Échanger (Développer son réseau en partageant expertises, bonnes pratiques et envies de collaborations) ; - Expérimenter (Partager et créer des liens par lexpérience artistique, émotionnelle et alimentaire le jour des Rencontres).
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L'action citoyenne, accélératrice de transitions vers des modes de vie plus durables
Karine LANCEMENT, Auteur ; Stéphane LÉVÊQUE, Auteur ; Dominique BOURG, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (Hôtel de Roquelaure, 246 Boulevard Saint-Germain, 75 007, FRANCE) : MINISTÈRE DE LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE ET SOLIDAIRE | 2019Le programme de recherche sur les modes de vie durables "Movida" a souligné lapport des démarches ascendantes à linitiative des citoyens dans lévolution des modes de vie. A la suite de ce programme, le service de la recherche du Ministère de la Transition Écologique et Solidaire (MTES) a confié au Cerema une étude exploratoire « Deqlic : définir et questionner les initiatives citoyennes ». A partir d'un panorama des initiatives citoyennes de transition qui se développent de façon accélérée en France depuis quelques années, l'objet est d'interroger les origines et les facteurs d'émergence de ces initiatives, leurs grandes caractéristiques, leur parcours, mais aussi les facteurs de réussite, les besoins et difficultés rencontrées par les porteurs de projets citoyens, et les relations entretenues (ou non) avec les acteurs publics. Ce document rend compte des éléments produits au cours de ce travail exploratoire. En premier lieu, la définition et la caractérisation des initiatives citoyennes permettent de préciser le périmètre de létude et den identifier lobjet. La deuxième partie analyse l'apport des initiatives citoyennes dans une logique de transition, puis la troisième décrit leur rapport avec les institutions et les besoins exprimés par les porteurs d'initiatives. Enfin, des propositions sont faites sur le changement de posture nécessaire au développement des initiatives citoyennes pour accélérer les transitions, et sur les suites à donner à Deqlic, ainsi que sur les pistes de recherche à approfondir.
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La Bio est-elle la réponse ?
Jean HARZIG, Auteur ; Cécile PRALY, AuteurEn amont de son forum davril 2019 sur le thème de « Alimentation et attentes sociétales : la bio est-elle la réponse ? », Vegetable posait, à onze spécialistes de la production biologique (chercheurs, producteurs bio et/ou conventionnels, responsables professionnels, metteurs en marché, consultants), quatre grandes questions : 1- Pourquoi le bio apparaît-il comme la « presque » seule solution aux attentes sociétales actuelles ? ; 2 - Quelles en sont les limites : agronomiques, techniques, économiques, sociologiques ? ; 3 - Quelles autres solutions existent ou sont à envisager pour répondre aux attentes sociétales ? ; 4 - A quelles conditions des systèmes agricoles plus vertueux peuvent-ils se développer ? Les réponses aux deux premières de ces questions sont présentées ici, celles relatives aux deux dernières questions faisant lobjet dun dossier dans le Vegetable de mars 2019. Des diverses réponses obtenues, on peut retenir certains points généraux. Parmi eux : sil y a des points de vue différents, il y a aussi des convergences et des enrichissements mutuels. Les polémiques virulentes opposant bio/conventionnel semblent plutôt être du passé. Reste que lAB ne répond pas à toutes les attentes sociétales (ex : être accessible pour tous), même si son message clé « pas de produits de synthèse » assoie son image auprès du consommateur en recherche de qualité et de santé. La question du coût reste en effet centrale. Notamment, comment éviter que le prix ne soit le seul régulateur de la relation offre/demande ou encore comment permettre une bio accessible à tous sans pour autant dégrader la rémunération des producteurs. Par ailleurs, les lignes bougent aussi en agriculture conventionnelle, parfois sous limpulsion de lAB, et larticulation entre ces deux modes de production reste aussi une question clé.
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Produire : Bio : Porte ouverte : Lalimentation de précision arrive en engraissement
Dominique POILVET, AuteurJérémy Diais, jeune éleveur de Loire-Atlantique, producteur de porcs charcutiers bio, a installé un système dalimentation individuelle dans son nouveau bâtiment dengraissement de 430 places sur paille. Les animaux, équipés dune puce, sont reconnus par le système dalimentation qui leur distribue la dose daliment adaptée à leur poids. Le système amène chaque porc à passer sur une balance électronique et, à partir de là, le porc est guidé vers laire de nourrissage, vers une aire de tri ou vers laire paillée (sil a déjà mangé notamment). Le surcoût lié à ce système devrait être compensé en trois ans par les économies en aliments ou encore par des gains de poids optimisés. Ce calcul sappuie aussi sur le fait que le prix de lalimentation bio est élevé, ce qui rend rentable un tel investissement.
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Stratégies de développement de la production de porcs bio observées en Auvergne Rhône-Alpes
Philippe CHRÉTIEN, AuteurOn peut observer trois grandes situations de création dateliers de porcs bio en région Auvergne Rhône-Alpes, chacune avec ses enjeux propres. Le premier cas observé est celui de producteurs de bovins bio en vente directe souhaitant convertir leur atelier porcin conventionnel par souci de cohérence et dimage. Dans ce cas, se fournir en porcelets bio sera une question à bien étudier, ainsi que lautonomie alimentaire, en lien avec la disponibilité en terres labourables avec des potentiels corrects de production. La question des bâtiments sera aussi à voir et il faudra tenir compte de lobligation de se déclarer sous le régime ICPE (Installation Classée pour la Protection de lEnvironnement) si le troupeau dépasse une certaine taille (50 équivalents porcs), ce qui peut être le cas si on introduit des truies pour la production de porcelets. Par ailleurs, le coût de production, plus élevé en bio, est à prendre en compte dans sa stratégie de commercialisation. Autre situation observée : la conversion en AB dun élevage de porcs conventionnels. Les principaux enjeux seront alors la question de la cohérence du système (notamment le lien au sol), lévolution du parc de bâtiments et les investissements. Troisième cas : la création ex nihilo dun élevage, par exemple pour un éleveur en bovins qui veut changer de production. Il faut alors voir la question de la proximité avec le voisinage, la possibilité de transformer les bâtiments ou encore la proportion de terres labourables. Autre point à prendre en compte également : les besoins importants en investissement et fonds de roulement.
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2 Org-Cows : De nouveaux outils de sélection adaptés aux troupeaux de races mixtes laitières conduits en système herbager et en agriculture biologique
Sophie MATTALIA, Auteur ; Antoine ROINSARD, Auteur ; Stéphanie COPPIN, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS Cedex 12 (Maison Nationale des Eleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2018Le projet européen 2-Org-Cows, auquel participaient notamment l'Itab, l'Idele et l'INRA, visait à proposer de nouveaux caractères pour la mise en place de schémas de sélection adaptés à des races bovines mixtes laitières, en agriculture biologique (AB) et systèmes herbagers, avec un focus sur les caractères de santé et de qualité des produits. Dans le cadre de ce programme, en France : - De nouveaux phénotypes relatifs aux aptitudes bouchères et exploitables pour des évaluations génétiques ont été proposés à lensemble des partenaires européens. - De nouvelles évaluations génétiques ont été étudiées : une évaluation génétique officielle a été mise en uvre sur les aptitudes bouchères des jeunes bovins, et les premiers résultats sur la valeur bouchère des vaches de réforme sont extrêmement encourageants. - Dans deux troupeaux expérimentaux de lINRA, des phénotypes relatifs à différents caractères (notamment santé et fertilité) ont été collectés pour interpréter les informations issues dactivomètres et définir des indicateurs issus de ces capteurs potentiellement réutilisables à une plus large échelle. - Létude de ladaptation des races Normande et Montbéliarde, au vu de leurs aptitudes bouchères, a montré que les classements des reproducteurs selon leur niveau génétique ne dépendent pas du mode de production (conventionnel ou AB) dans lequel leurs descendants sont élevés. Les atouts des races mixtes laitières en termes daptitudes bouchères sexpriment de la même manière en élevages biologiques ou conventionnels. Les éleveurs en AB peuvent donc orienter le choix des races et des reproducteurs en fonction des résultats des évaluations génétiques actuellement disponibles. - Les études sur les objectifs de sélection en races mixtes laitières ont montré quil est important dintégrer les caractères bouchers dans lobjectif de sélection, et que les pondérations économiques dépendent plus du type de production (ex : présence ou non dun atelier veaux de boucherie sur lexploitation) que du fait que lélevage est en AB ou en conventionnel.
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Assolements sécurisés et rations diversifiées avec la double culture méteil - sorgho fourrager monocoupe dans le Nord Drôme
Jean-Pierre MANTEAUX, Auteur ; Philippe TRESCH, Auteur ; C. BOUCHAGE, Auteur ; ET AL., AuteurDepuis plus de 15 ans, les éleveurs du Nord Drôme ont fait évoluer leur assolement pour s'adapter au changement climatique et pour améliorer l'autonomie alimentaire de leur élevage. En élevage de bovins viande, ils ont introduit une culture méteil et une culture de sorgho monocoupe, ce qui représente une alternative intéressante au maïs. La double culture méteil + sorgho monocoupe produit 15 à 22 t MS/ha/an, sans irrigation, là où un maïs produisait 8 à 12 t MS. Il est alors possible de réduire les surfaces fanées et d'augmenter la place du pâturage dans les exploitations. L'ensilage de sorgho monocoupe permet daméliorer lingestion de fourrages, de réduire la complémentation en concentrés tout en améliorant les performances animales (intervalles vêlages-vêlages, gains de poids ). Le suivi de 3 élevages du Réseau dÉlevage Rhône-Alpes montre lamélioration des résultats économiques (réduction du coût des concentrés et accroissement de la production de viande) et vis-à-vis de l'environnement (réduction des traitements phytosanitaires, réduction de la fertilisation minérale, culture sans irrigation, pouvant être binée...).