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Dossier : Économies dénergies à la ferme
Cathy PICHON, Auteur ; Caroline CHAVRIER, Auteur ; Elodie JOUBREL, AuteurCe dossier regroupe différents retours dexpériences menées dans le Finistère autour de lempreinte bas-carbone et des économies dénergie en agriculture. Ainsi, la MAB 29 a participé au projet européen Cool Food Pro et a accompagné des sites de restauration collective vers un changement de pratiques pour lutter contre le gaspillage alimentaire et introduire davantage de produits bio, locaux et de saison. Un calculateur en ligne permet de mesurer, tous les mois, les gains positifs sur lenvironnement, suite à ces nouvelles pratiques. Le CHU de Brest et Jonas Le Gall (29), paysan meunier bio, témoignent. Un zoom est, ensuite, fait sur la réduction du paillage plastique en maraîchage, suite à des diagnostics Dialecte réalisés sur 9 fermes en bio, par le Gab 29. Plusieurs pratiques alternatives sont mises en avant (couverture à base de paillage végétal, binage ). Valériane et Niels, de la ferme des BAPA (29), font part de leur expérience. Pour faire face à lenvolée des prix du carburant, la FR CUMA de lOuest et Cléo (réseau dentreprises de Travaux Agricoles) proposent différents services pour accompagner les agriculteurs dans leurs économies de carburant. Plusieurs leviers existent (éco-conduite, adaptation de ses pratiques, adéquation entre la puissance du tracteur et les outils utilisés ). Pour finir, la question de la réduction des consommations délectricité en élevage laitier bio se pose. Différents leviers existent, en agissant notamment sur le refroidissement du lait (emplacement du tank, tank à eau glacée, pré-refroidissement ), le chauffage de leau sanitaire (dimensionnement adapté des ballons, isolation ) et le talon de consommation (repérage des appareils défectueux, vérification de la qualité du réseau électrique ).
Dossier spécial : La transmission
Aurélie RINGARD, Auteur ; Jean-Claude HUCHON, Auteur ; Caroline MAZAUD, Auteur ; ET AL., AuteurEn France, le secteur de la polyculture-élevage est en recul, avec la disparition, depuis les années 80, de 4 millions d'hectares de prairies à destination de l'élevage, au bénéfice des productions végétales : les grandes cultures ont remplacé le secteur bovins lait à la tête du classement des spécialisations (+ 2,6 millions d'ha entre 1982 et 2018) et, en parallèle, le secteur maraîchage continue à attirer les repreneurs. Alors que près de la moitié des éleveurs de bovins lait partiront à la retraite dans les dix prochaines années, Biolait s'attelle à la question de la transmission de ces exploitations. Ce dossier spécial regroupe les articles suivants : 1) S'installer en élevage bovin laitier : Un parcours à contre-courant ? ; 2) Projet PERLAIB : Faire le point sur sa stratégie de transmission en élevage laitier bio ; 3) Les expériences professionnelles pré-installation et leurs effets sur le métier d'agriculteur ; 4) Un groupe pilote intercommunal dans l'Huisne Sarthoise aborde le sujet de la transmission ; 5) La transmission agricole mijote depuis plus de 15 ans à la Marmite ; 6) Se faire accompagner dans son projet de transmission : Panorama de quelques acteurs agricoles ; 7) Quand les conflits d'intérêt perturbent l'accès au foncier et la transmission ; 8) L'accompagnement des cédants·es par la force du collectif en formation ! ; 9) Transmission d'exploitation : Vers de nouveaux horizons ; 10) Les difficultés de la transmission : Comment y faire face, comment rebondir ? Quand le sujet est anticipé... ; 11) S'installer par un portage de projet différent ; 12) S'installer sans la présence du cédant ; 13) Reprendre la ferme familiale, une transmission en douceur ; 14) Un vent nouveau à Bel Air ; 15) Regards croisés sur un passage de relai réussi à la Ferme de la Guilbardière ; 16) Le collectif, une philosophie pour transmettre au GAEC de la Licorne.
Filière laitière : Mieux partager la valeur pour assurer un élevage durable en France
Elyne ETIENNE, Auteur ; Thomas UTHAYAKUMAR, Auteur ; Christophe ALLIOT, Auteur ; ET AL., Auteur | BOULOGNE-BILLANCOURT (6 Rue de l'Est, 92 100, FRANCE) : FONDATION POUR LA NATURE ET L'HOMME (FNH) | 2023Dans ce document, la Fondation pour la Nature et l'Homme (FNH) s'attelle à l'étude des aspects socio-économiques, ainsi qu'à la compréhension de la structuration de la filière laitière, pour caractériser les causes de l'impasse économique dans laquelle la filière se trouve. Cette publication présente d'abord la filière laitière, florissante mais de plus en plus inégalitaire, et s'intéresse notamment : aux résultats de la loi Egalim 1, à l'explication des inégalités croissantes dans la filière laitière (oligopoles de l'industrie laitière et de la grande distribution). L'évolution du partage de la valeur et des bénéfices générés par les ventes de produits laitiers (entreprises de l'aval...) est abordée, avec un focus sur la brique de lait et sur la plaquette de beurre pour illustrer les inégalités entre différents maillons de la filière. Suite aux résultats de cette étude, la FNH formule des propositions en faveur d'un plan ambitieux de transformation de la filière laitière.
Filières : Volveau et chevreaulait : En route vers des filières cohérentes !
Léonie CHABAUD, AuteurEn élevage laitier, les jeunes animaux non utilisés pour le renouvellement du troupeau sont devenus des coproduits. En agriculture biologique, la majorité dentre eux rejoignent des ateliers dengraissement conventionnels, ce qui pose problème à de nombreux éleveurs bio : prix dachat dérisoire des animaux, conditions délevage loin des valeurs de la bio, dépendance à une filière non bio Cest pourquoi Agrobio35 a travaillé sur la structuration de filières de valorisation des veaux laitiers et des chevreaux bio en Ille-et-Vilaine. Techniquement, lengraissement à la ferme de ces jeunes animaux est possible. Plusieurs élevages bio le font déjà. Il faut commencer par définir le type danimal que léleveur souhaite produire (Veau de lait ou buf ? Chevreaux de 2, 5 ou 7 mois ?), ainsi que la conduite délevage (sous les mères, avec des nourrices, au seau ?). La mise en place dun partenariat avec un autre agriculteur (ex : éleveur allaitant) est également une solution pour valoriser les veaux laitiers. Du point de vue économique, le prix de revient de ces jeunes animaux engraissés a été calculé. Les deux postes de dépenses les plus élevés sont le lait consommé et la main duvre. Il est difficile de diminuer la consommation de lait ; en revanche, il est possible de gagner en efficacité sur la main duvre, en optimisant son organisation du travail, en augmentant le nombre danimaux engraissés (pour diluer les charges fixes) ou en sappuyant sur des circuits de distribution déjà existants. Côté consommateurs, plusieurs actions ont été menées afin de les sensibiliser à la problématique des jeunes animaux non gardés pour le renouvellement en élevage laitier et à la consommation de viande de veau et de chevreau.
Un horizon pour les fermes d'élevage : Restructurer et diversifier
Claire ESCANDE, Auteur ; Louise LE PROVOST, Auteur ; Elyne ETIENNE, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (40 Rue de Malte, 75 011, FRANCE) : FNAB (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique) | 2023Entre 2010 et 2020, le nombre d'exploitations en élevage a baissé de 30 %. Confrontée à des difficultés pour transmettre les exploitations (difficile accessibilité financière de certaines fermes, inadéquation entre l'offre de fermes à reprendre et la demande des porteurs de projet, faible attractivité du métier d'éleveur...), la population agricole ne dispose que d'un faible taux de renouvellement (2/3 des départs seulement sont compensés par des installations). Face à ces problématiques, certains cédants et/ou repreneurs se tournent vers une restructuration et une diversification des productions de fermes délevage, avec des pratiques agroécologiques, pour assurer la transmission de l'exploitation. Cette étude, réalisée conjointement par la FNAB (Fédération Nationale dAgriculture Biologique), la Fondation pour la Nature et lHomme et par Terre de Liens, explore les bienfaits socio-économiques et environnementaux de cette solution, son coût et, à l'occasion du projet de loi de finances pour le budget 2024 et du Pacte-Loi dOrientation et dAvenir Agricoles (PLOAA), elle s'intéresse aux moyens à mobiliser pour rendre possible sa généralisation. Cette étude, qui sappuie sur 12 cas typiques de structuration avec des fermes qui sont toutes maintenant en agriculture biologique, ainsi que sur des entretiens avec des professionnels de terrain, a permis d'identifier les conditions pour le développement de projets de restructuration et de formuler des recommandations de politiques publiques visant à accélérer le développement de cette solution qui vient répondre à la double urgence du renouvellement générationnel et des défis environnementaux.
Les incidences économiques de laction pour le climat
Jean PISANI-FERRY, Auteur ; Selma MAHFOUZ, Auteur | PARIS Cedex 07 (20 Avenue de Ségur, TSA 90725, 75 334, FRANCE) : FRANCE STRATÉGIE | 2023Préparé à la demande de la Première ministre par France Stratégie, ce rapport vise à améliorer la compréhension des impacts macroéconomiques de la transition climatique, en vue de décisions politiques. Il prend appui sur onze rapports thématiques, auxquels ont participé une centaine d'experts, et couvrant différents thèmes (Bien-être, Compétitivité, Dommages et adaptation, Indicateurs et données, Enjeux distributifs, Inflation, Marché du capital, Marché du travail, Modélisation, Productivité et Sobriété). Une synthèse présente, en 18 points, des analyses et des recommandations issues de ces travaux. À la différence de précédents travaux en macroéconomie qui ont traité de l'enjeu climatique dans une perspective de long terme, ce rapport aborde le sujet dans une perspective à court terme. Ce document s'organise en deux parties : la première traite de la transition plutôt dans une perspective internationale ; la deuxième, moins conceptuelle et plus concrète, porte sur lhorizon 2030 et elle est centrée sur la France, dans le contexte aujourdhui déterminé par lenvironnement européen.
Livre blanc : Le renouvellement des actifs en élevage bovin, ovin et caprin
Delphine NEUMEISTER, Auteur ; Emmanuel BEGUIN, Auteur ; Christophe PERROT, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149, Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : CONFÉDÉRATION NATIONALE DE L'ÉLEVAGE | 2023Depuis de nombreuses années, la population déleveurs de ruminants est vieillissante. Dans les 10 prochaines années, la moitié dentre eux sera partie à la retraite. En parallèle, tous les ans, des milliers de jeunes et de moins jeunes, issus du monde agricole ou non, font le choix de lélevage, sinstallent ou deviennent salariés, mais de manière insuffisante par rapport aux besoins de la production de lait et de viande en France. Pour accompagner le renouvellement des générations déleveurs, et plus généralement des actifs dans les exploitations avec élevage, les professionnels du secteur appellent à la prise urgente de mesures par les décideurs politiques. Comme en 2019, ils publient un « livre blanc » où ils dressent un état des lieux de la situation. Ils identifient les différents freins à linstallation, à la transmission, ainsi qu'au développement du salariat. Pour finir, ils formulent 27 propositions concrètes pour mieux former, conseiller, suivre, inciter, encourager les futurs éleveurs et surtout maximiser leurs chances de réussir leur projet et de pérenniser leur activité.
La situation mondiale de l'alimentation et de l'agriculture - 2023 : Pour une transformation des systèmes agroalimentaires : Connaître le coût véritable des aliments
Theresa MCMENOMY, Auteur ; Poilin BREATHNACH, Auteur ; Achmad SADIDDIN, Auteur ; ET AL., Auteur | ROME (Viale delle Terme di Caracalla, 00153, ITALIE) : FAO (Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture) | 2023Cette publication de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) vise à faire connaître aux médias, aux responsables politiques et au grand public le véritable coût des aliments, afin doffrir une vision complète de l'impact économique, social et environnemental des systèmes agroalimentaires non durables (changement climatique, dégradation des ressources naturelles, inaccessibilité économique dune alimentation saine...). L'approche CCC (comptabilisation du coût complet), proposée dans ce rapport 2023, permet d'évaluer les coûts et les avantages cachés des systèmes agroalimentaires. Ce travail s'articule en deux phases : 1 - des évaluations, au niveau national, fondées sur la comptabilisation du coût complet, dont le but est de sensibiliser et d'éviter l'inaction ; 2 - des évaluations ciblées approfondies, dont le but est de hiérarchiser les solutions et de guider les mesures de transformation. Au vu de la complexité et des interdépendances des systèmes agroalimentaires, ce rapport rappelle l'importance des évaluations des systèmes agroalimentaires pour éclairer les prises de décisions, et souligne l'urgence d'une transformation systémique visant à la réalisation de l'ensemble des objectifs du développement durable.
To Brexit or not Brexit, is it a question?
Jean-Marc DENAN, AuteurCet article fait le point sur le marché bio du Royaume-Uni, depuis sa sortie de l'Union Européenne, en lien avec les spécificités du pays (devise, normes et cadres juridiques) et avec son contexte commercial vis-à-vis de l'offre bio française. Il propose des conseils pour limiter les risques économiques et logistiques de ce marché (santé économique, contrôles et procédures des flux export, droits de douanes...).
Weed management: Alternatives to the use of glyphosate
La décision de renouveler ou non l'autorisation dutiliser du glyphosate au sein de lUnion Européenne (UE) doit bientôt être prise. Lors de la précédente décision de renouvellement, en 2018, l'autorisation n'avait été renouvelée que pour 5 ans (au lieu de 10) en raison des inquiétudes sur les effets indésirables de cette molécule. L'autorisation aurait dû se terminer fin 2022, mais une prolongation a été accordée le temps de recueillir des preuves sur les impacts écotoxicologiques du glyphosate. Parallèlement, lUE a annoncé, dans le cadre du Pacte Vert et de la stratégie « Farm to Fork », un objectif de réduction de 50 % de l'utilisation des pesticides de synthèse. Or, lutilisation de pesticides de synthèse reste élevée. En France, les données du RICA - Réseau d'information comptable agricole - montrent que les dépenses des agriculteurs en matière de pesticides sont globalement en hausse. Il est donc nécessaire dinverser cette tendance pour respecter les objectifs de lUE. Dans ce contexte, ce rapport commence par décrire ce qu'est le glyphosate et comment il fonctionne. Il détaille ensuite les quantités utilisées en Europe, avant dexpliquer les conséquences de son utilisation massive sur les écosystèmes, que ce soit de manière directe (le glyphosate cible une voie métabolique qui est présente dans les plantes, mais aussi dans les bactéries et les champignons) ou indirecte (en raison de son application excessive liée à une approche basée sur une « tolérance zéro » vis-à-vis des adventices). Une grande partie de ce rapport est ensuite consacrée aux alternatives à lutilisation de glyphosate. Ces dernières sappuient sur de nombreuses méthodes qui ont fait leurs preuves en agriculture biologique (rotations des cultures, désherbage mécanique ). Une dernière partie présente un modèle économique permettant de soutenir la sortie du glyphosate (en sappuyant sur la PAC), ainsi que des recommandations en matière de politique agricole.
CompAg - Projet de recherche interdisciplinaire : Compensation écologique et transition agro-écologique : Rapport scientifique ; Synthèse ; Fiches focus
CompAg (Offres agricoles de compensation et transition agroécologique) avait pour objectif détudier les synergies possibles entre lobligation de compensation écologique des projets daménagement (cette compensation doit engendrer un gain de biodiversité) et lenjeu de transition agroécologique du secteur agricole. Ce projet a été financé par lAgence nationale de la recherche (ANR) durant quatre ans (2018-2021). Il a ainsi étudié les possibilités démergence et les limites dune offre agricole de compensation écologique, en analysant les aspects sociologiques et juridiques de la mise en uvre de telles compensations et en effectuant une proposition de modèle économique. Ce rapport scientifique présente ces différents résultats. Une synthèse (policy brief) des principaux résultats est également disponible (https://www.inrae.fr/sites/default/files/pdf/CompAg_PolicyBrief.pdf). Celle-ci est accompagnée de dix fiches focus (https://www.inrae.fr/actualites/compensation-ecologique-comment-proposer-mesures-efficaces-favoriser-lagroecologie) : 1 - Compenser les atteintes portées à la nature ordinaire : que dit le droit ? ; 2 - Quels sont les services écosystémiques pouvant être fournis par les agroécosystèmes conventionnels ? ; 3 - Elaboration dune méthodologie de diagnostic agroécologique des exploitations agricoles ; 4 - Mobilisation des bases de données de capitalisation des mesures ERCA à des fins de recherche : limites et perspectives ; 5 - Compensation écologique et nature ordinaire : une clef de détermination des espaces candidats et un mode opératoire au sein du secteur agricole ; 6 - Les mesures compensatoires portées par le secteur agricole : quelles exploitations, quelles mesures, quels changements écologiques ? ; 7 - Les mesures compensatoires portées par le secteur agricole : quels contrats pour quelles obligations ? ; 8 - Quel contrat de compensation ? ; 9 - Une approche de modélisation pour rechercher des solutions de compensation à léchelle dun territoire ; 10 - Une approche de modélisation pour explorer des politiques de compensation ciblant les structures paysagères.
Diversity and drivers of crop diversification pathways of European farms
Eva REVOYRON, Auteur ; Marianne LE BAIL, Auteur ; Luca COLOMBO, Auteur ; ET AL., AuteurLa diversification des cultures est lun des piliers de lagroécologie. Cependant, son développement est freiné par le verrouillage technologique des systèmes agroalimentaires qui se sont développés autour de quelques cultures principales. Cette étude sappuie sur des expériences réussies de diversification des cultures et en analyse les raisons, ainsi que la manière dont les exploitations agricoles ont évolué vers des systèmes de culture diversifiés. Lobjectif étant didentifier les leviers permettant de favoriser davantage la diversification des cultures. Pour cela, trois régions européennes ont été étudiées : la Vendée (en France), les Marches (en Italie) et la Scanie (en Suède). Des entretiens ont été menés auprès de 33 exploitations agricoles où de nouvelles cultures ont récemment été introduites, afin de retracer les parcours de diversification et leurs moteurs. Les agriculteurs ont ainsi été invités à expliquer leurs motivations et les ressources qu'ils ont mobilisées. En utilisant une combinaison de variables, trois voies-types dévolution de la diversification des cultures ont été définies. Ces voies diffèrent au niveau de leur dynamique d'évolution de la diversité des cultures, des niveaux de diversité atteints et de la nature des processus de changement. Les agriculteurs du type 1 se diversifient lentement et comparent les performances, culture par culture. Ils mobilisent peu de ressources extérieures. Ceux du type 2 augmentent régulièrement la diversité de leurs cultures en introduisant quelques cultures mineures sur de vastes superficies. Leurs motivations sont à la fois économiques et agronomiques. Ils sont soutenus par les acteurs de laval qui achètent leurs récoltes. Les agriculteurs du type 3 se diversifient rapidement et de manière significative. Leurs motivations sont avant tout agronomiques. Ils recherchent une liberté de manuvre et décisionnelle en mobilisant plusieurs circuits de commercialisation.
Dossier : La mixité ovin-bovin sécurise fourrage et exploitation
Bérenger MOREL, AuteurPratique oubliée, la mixité bovin-ovin revient sur le devant de la scène pour ses avantages. Cette pratique consiste à associer, sur la même parcelle, des ovins et des bovins, soit en même temps, soit en alternance. Comme le montrent les résultats de lexpérimentation menée sur ce thème par INRAE, sur le site de Laqueuille, dans le Puy-de-Dôme, ou les témoignages déleveurs bourguignons ayant ce type de pratique, la conduite mixte entre bovins et ovins permet : une meilleure valorisation de la ressource herbe par les animaux (ex. pâturage dhiver par les brebis alors que les vaches sont en bâtiment, consommation par les bovins des refus des moutons ) ; une meilleure gestion de cette ressource (le pâturage dhiver permet de meilleures repousses au printemps, plus étalées et plus faciles à gérer) ; une moindre consommation de concentrés, une croissance améliorée pour les ovins ; une baisse des effets du parasitisme ; une diversification des ateliers et, ainsi, des revenus, des entrées financières plus étalées ; ou encore des coûts alimentaires mieux maîtrisés. Avec une gestion rigoureuse, la mixité ovin-bovin peut donc être source de sécurisation. À chacun de ladapter selon ses choix et selon les potentiels de son système.
Dossier : Que rapporte mon potager ?
Véronique BUTHOD, Auteur ; Josselin RIVOIRE, AuteurÀ petite ou à plus grande échelle, produire ses propres légumes engage de l'énergie, du temps et quelques investissements. Ce n'est pas nécessairement l'aspect économique qui pousse à jardiner : un potager apporte aussi bien-être, santé (par l'activité physique et une alimentation saine) et le plaisir de partager. Il est, cela dit, possible d'obtenir de bons rendements et des bénéfices annuels équivalents à un mois de salaire, comme le montrent les témoignages de ces jardiniers, qui ont su tirer un bon parti de leur système : - Grands jardins vivriers : Jean-Marc Muller en Seine-et-Marne, Didier Matray dans l'Yonne, Patrick Hiérard dans l'Aude ; - Productif sur 110 m² : Annie et Jean Pierre dans les Alpes de Haute-Provence ; - Petits mais généreux : Olivier Chambon, à Pau (64) et Laurent Haye, près de Bordeaux (33) ; - "Une richesse incomparable" : Josette Saussereau dans le Loir-et-Cher, Bernard Baudet en Maine-et-Loire. Dans une interview, Damien Deville partage les enseignements obtenus, dans le cadre de sa thèse de doctorat, sur les motivations et les valeurs qui animent les jardiniers et les jardinières de la ville d'Alès, pour la plupart en situation de précarité. Pour finir, un tableau présente les prix de vente et la productivité théorique de quelques fruits et légumes du jardin.
Élevages au pâturage et développement durable des territoires méditerranéens et tropicaux : Connaissances récentes sur leurs atouts et faiblesses
Alexandre ICKOWICZ, Auteur ; Charles-Henri MOULIN, Auteur ; Claire AUBRON, Auteur ; ET AL., Auteur | VERSAILLES CEDEX (RD 10, 78 026, FRANCE) : ÉDITIONS QUAE | 2022Les élevages familiaux de ruminants au pâturage, en territoires méditerranéens et tropicaux, contribuent directement à huit des dix-sept objectifs du développement durable (ODD) du programme des Nations Unies pour 2030. Ces élevages ont été longtemps en marge des efforts d'investissement en agriculture. Ils disposent, néanmoins, d'atouts indéniables pour répondre à ces ODD, en interaction avec d'autres formes d'élevage présentes dans les territoires. Cependant, ils font face aussi à un ensemble de contraintes qui remettent en question leur pérennité. La synthèse interdisciplinaire présentée ici vise à répondre à trois questions essentielles : Comment renforcer les capacités d'adaptation de ces élevages pour répondre aux changements climatiques, sociaux et économiques ? Comment améliorer leur efficience à différents niveaux d'organisation et aux plans social, économique et environnemental ? Enfin, comment ces élevages peuvent-ils contribuer aux processus d'innovation pour la transition agroécologique ? Cet ouvrage sappuie sur les recherches publiées récemment par l'UMR Selmet (Cirad-INRAE-Institut Agro) portant sur une diversité de sites dans le monde et dans un large partenariat international. Il s'adresse à la communauté enseignante et scientifique, aux étudiants, aux acteurs du secteur de l'élevage et des territoires, intervenant aux différentes échelles de décision dans ces territoires.
Motivations et dynamiques d'engagement en AB en Auvergne-Rhône-Alpes
Cécile PRÉTOT, AuteurDans le cadre d'une étude menée par la FRAB AuRA, 59 agriculteurs biologiques de la région ont répondu à une enquête en ligne concernant leurs motivations à convertir leur exploitation vers l'AB. Les enquêtés ont été sélectionnés selon différents critères : 1) leurs exploitations devaient être passées en AB via une conversion, et non directement par une installation en AB de l'agriculteur ; 2) la production principale de l'exploitation (fruits, grandes cultures, ovins viande, truies, vaches allaitantes ou vaches laitières) ; 3) une première année de conversion comprise entre 2014 et 2020. Pour chaque motivation, les sondés ont indiqué le degré d'importance de celle-ci au moment de la conversion de leur exploitation vers l'AB. Les résultats de l'enquête ont été complétés par des entretiens avec 10 agriculteurs conventionnels et 9 conseillers en agriculture biologique. Pour finir, un encadré traite des exploitations nouvellement engagées en bio en région AuRA : conversions et installations directes en AB, productions principales, évolution des dynamiques d'engagement en AB...
Le portrait du mois : Monotraite pas monotone
Antoine BESNARD, AuteurPascal Gapihan, producteur installé depuis 1990 dans le Morbihan et en bio depuis 2014, à la tête dun troupeau de 39 vaches laitières dont le lait est vendu en circuit long, a progressivement fait évoluer son système vers la monotraite. Ses raisons principales ? Moins de travail et plus dautonomie. Dès les années 2000, la réflexion sest axée sur une meilleure gestion de l'herbe. La monotraite sest peu à peu mise en place et, pendant 10 ans, elle était pratiquée 6 mois de lannée, à partir davril, avec des vêlages dautomne. Avec le choix de passer en bio, et la décision dabandonner le maïs et daller vers plus dautonomie, la période de vêlage a été progressivement décalée sur le printemps, pour une production de lait au maximum sur la pousse de l'herbe. Le passage en monotraite totale a été effectif en février 2020, avec un arrêt complet de la traite du 20 décembre au 20 février. Lhiver, les vaches, taries, sont nourries au foin. Un système de vaches nourrices a été mis en place pour alimenter les veaux. Moins de travail, un lait avec de meilleurs taux, des vaches en bonne santé, une bonne autonomie en intrants mais aussi économique (ex. Cuma intégrale, maximum dauto-construction ), un revenu jugé satisfaisant : les résultats sont là. Pour cet éleveur, sa ferme est aussi plus facilement transmissible et, déjà, il travaille à ce nouveau défi, comme un point dorgue au long travail dévolution mis en place.
Protéger les cultures en augmentant la diversité végétale des espaces agricoles : Synthèse du rapport d'Expertise scienfique collective conduite par INRAe
A. ALIGNIER, Auteur ; V. ANGEON, Auteur ; D. A. BOHAN, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS Cedex 05 (Agroparistech - UMR SADAPT, 16 Rue Claude Bernard, 75 231, FRANCE) : INRAE | 2022Ce document est la synthèse issue du rapport de l'Expertise scientifique collective (ESCo), réalisée fin 2019 par INRAe, à la demande conjointe des ministères en charge de l'Agriculture, de l'Environnement et de la Recherche. L'ESCo avait pour objectif de déterminer si la diversité végétale des espaces agricoles pouvaient favoriser la régulation naturelle des bioagresseurs et, ainsi, contribuer à la protection des cultures. Pour cela, un état des lieux des connaissances internationales disponibles a été réalisé et a permis d'en tirer les enseignements suivants : 1 - La diversification végétale des parcelles et des paysages agricoles est un levier pour protéger les cultures ; 2 - La diversification végétale est favorable à la biodiversité associée et aux services écosystèmes dont bénéficient les agriculteurs et la société ; 3 - Les systèmes diversifiés présentent des niveaux de rendement souvent supérieurs aux systèmes peu diversifiés ; 4 - La diversification végétale a des effets contrastés sur la rentabilité économique de lexploitation à court terme ; 5 - Pour favoriser la diversification végétale, des verrous sont à lever au sein des filières agricoles et dans les territoires ; 6 - Les politiques publiques sont un déterminant-clé du déploiement de la diversification végétale. Pour finir, les conclusions de l'ESCo sont mises en perspective au regard de deux questionnements : 1 - La place des systèmes et des paysages agricoles diversifiés dans une transition de grande ampleur de l'agriculture vers le zéro pesticides ; 2 - La contribution de la diversification végétale à l'adaptation et à l'atténuation du changement climatique.
Rapport Planète Vivante 2022 : Pour un bilan « nature » positif
R.E.A ALMOND, Auteur ; M. GROOTEN, Auteur ; D. JUFFE BIGNOLI, Auteur ; ET AL., Auteur | GLAND (Rue Mauverney 28, 1196, SUISSE) : WWF INTERNATIONAL | 2022Nous sommes aujourd'hui confrontés à deux urgences : celle du changement climatique et celle de la perte de biodiversité. Toutes deux menacent le bien-être des générations actuelles et futures et sont intrinsèquement liées ; il est donc essentiel de comprendre le déclin de la nature et le changement climatique comme deux faces d'une même pièce. Aujourd'hui, c'est le changement d'utilisation (et particulièrement l'utilisation non soutenable) des terres qui alimente en grande partie cette double crise, puisqu'il détruit ou fragmente les habitats naturels de nombreuses espèces, végétales et animales, sur terre, en eau douce et en mer. Si nous ne parvenons pas à limiter le réchauffement à 1,5 °C, le changement climatique deviendra sûrement la principale cause de perte de biodiversité au cours des prochaines décennies. S'il n'existe pas de solution universelle, ce rapport Planète Vivante 2022 compile un très grand nombre de données relatives à lIndice Planète Vivante (qui mesure létat de santé de la nature depuis près de cinquante ans) et constitue une analyse complète de létat de la nature dans le monde, se faisant lécho de nombreuses voix et offrant différentes perspectives. Cette dernière édition du Rapport Planète Vivante confirme lampleur des crises que nous traversons ; toutefois, elle conforte aussi lidée que nous avons encore une chance d'agir.
Synthèse technique : Utilisation de plaquettes de bois de bocage en litière
Dans un contexte où la paille devient de plus en plus rare et chère, déchiqueter du bois bocager pour en faire des copeaux pour la litière des animaux peut permettre aux éleveurs de diminuer les charges liées à la litière des animaux. Cette alternative présente des intérêts agronomiques (haies, fumier riche en humus), environnementaux (bilan carbone...) et socio-économiques (ressource locale, coût limité...). Cette synthèse fait le point sur : les intérêts techniques et les points de vigilance à l'utilisation de plaquettes de bois en litière ; la production et les coûts ; la mise en uvre technique et l'épandage du fumier incluant des plaquettes. Les témoignages de la Mission Haies et Bocage, de la CUMA Terr'EAU et du GIEE Paill'ôBois complètent le document.
Transmettre et installer : un vrai défi !
Guy BESSIN, AuteurCette année, Guy Bessin quitte le Conseil d'Administration de Biolait à l'occasion de son départ en retraite. Dans cet article, Guy raconte son parcours du combattant pour la transmission de sa ferme, située dans la Manche (50), à son fils, Erwan. Guy explique le processus de transmission de sa ferme, de la reconversion professionnelle de son fils aux aspects économiques et administratifs de la reprise d'exploitation.
Vers l'autonomie protéique en élevages de ruminants
Jérôme PAVIE, Auteur ; Benoît ROUILLE, Auteur ; Marie-Catherine LECLERC, Auteur ; ET AL., AuteurDans un contexte de crise, les enjeux de souveraineté alimentaire se sont amplifiés, notamment pour de nombreux élevages français, très dépendants des concentrés protéiques importés (soja américain). Ce dossier technique, réalisé dans le cadre du projet Cap Protéines, propose une synthèse des connaissances permettant d'accompagner la réflexion autour de l'autonomie protéique en élevages de ruminants. La première partie traite de l'état du marché des ressources protéiques, en France, en Europe et dans le monde, et de la consommation des différentes ressources pour chaque type d'élevage français. La seconde partie présente des leviers techniques pour gagner en autonomie protéique, comme la valorisation de la ressource fourragère par le pâturage, l'optimisation des rations, ou encore l'introduction de mélanges céréales-protéagineux pour les concentrés... Des présentations de fermes, dont certaines en bio, décrivent des solutions techniques mises en uvre (partie 3). Des outils de conseil sont également présentés. La dernière partie met en avant le cercle vertueux de l'autonomie protéique, qui va de pair avec de meilleures performances environnementales et des résultats économiques plus stables.
Une année de pâturage en secteur séchant
Cindy SCHRADER, AuteurThomas Leclerc est éleveur laitier bio dans les Côtes dArmor. Il est installé sur des terres séchantes. Dans une série darticles, il explique sa gestion du pâturage et sa conduite du troupeau durant une année (2021). Ici, il décrit ses pratiques durant lautomne. En septembre 2021, le temps est plutôt propice à la pousse de lherbe. Les vaches effectuent du pâturage tournant sur des paddocks dimensionnés pour deux jours. Thomas Leclerc hésite entre deux stratégies : accélérer le rythme de pâturage pour être sûr de faire pâturer toutes ses parcelles (afin de les « nettoyer » avant lhiver) ; ou faire durer le pâturage dans le temps. La grande inconnue pour faire ce choix est la portance des parcelles une fois les jours pluvieux arrivés. Cet éleveur a également récolté son maïs ensilage et fait une coupe denrubannage. Après avoir calculé son bilan fourrager, il sait quil a stocké 3,1 TMS/UGB. Il est plutôt serein concernant ses stocks, comme il consommait 2,5 TMS/UGB ces dernières années. Thomas Leclerc a également reçu son bilan comptable 2020-2021 : avec la baisse du prix du lait, il a perdu 50 000 de marge brute. Il souhaite donc continuer à maîtriser ses charges et à optimiser le pâturage. Enfin, son salarié sest associé avec lui afin de pérenniser la ferme et, à terme, afin de se dégager plus de temps libre.
Comment stopper la déprise en lait de montagne ?
Costie PRUILH, AuteurHors AOP, les revenus des producteurs laitiers situés en zone de montagne sont faibles. Deux parlementaires, Jean-Pierre Vigier et Pascale Boyer, ont présenté, durant lété 2021, treize propositions pour aider ces filières à relancer une dynamique. En 2019, la commission Montagne du Cniel tirait déjà la sonnette dalarme et appelait à se mobiliser collectivement pour compenser le surcoût de production et de collecte du lait de montagne. Cette commission appelait également à créer plus de valeur autour de ce lait. Les coûts de production sont, en effet, plus élevés en montagne que dans les plaines de lOuest, en raison de contraintes plus importantes (climat, relief, isolement géographique ). Ce surcoût est partiellement compensé par lICHN, mais pas totalement. De plus, en agriculture biologique comme en agriculture conventionnelle, les produits laitiers ne valorisent pas assez laspect montagne.
En direct de l'Inao : Observatoire économique national des Siqo
Olivier CATROU, Auteur ; Vincent PERU, Auteur ; Julie RÉGOLO, AuteurEn 2017, l'Inao, l'Agence Bio, Inrae, FranceAgriMer, le service de la statistique et de la prospective, ainsi que de la DGPE du ministère chargé de l'agriculture lançaient l'observatoire économique national des Siqo (Signes de qualité d'origine). L'objectif est de partager des données et les méthodes et analyses afin de suivre, dans le temps, l'évolution économique des produits sous Siqo. Ainsi, cet observatoire porte sur la création de valeurs, mais aussi d'externalités, au-delà de l'importance économique des filières. Des premières études ont été menées sur les produits laitiers, d'autres sont en cours sur le poulet et la pomme. In fine, l'enjeu pour la bio est d'organiser au mieux les filières et de créer de la valeur par rapport aux produits standards mais aussi aux autres stratégies de différenciation.
Do organic standards have a real taste of sustainability? A critical essay
Felipe Alexandre DE LIMA, Auteur ; Daiane MÜLLING NEUTZLING, Auteur ; Marcus GOMES, AuteurLes normes biologiques visent non seulement à garantir le respect des exigences des consommateurs (notamment en termes de transparence), mais également à promouvoir des systèmes alimentaires durables. Elles sappuient essentiellement sur deux mécanismes : Les systèmes de certification par tierce partie (TPC) ou les systèmes de garantie participatifs (SPG). Actuellement, les impacts de ces mécanismes en matière de durabilité sont peu connus : les normes biologiques contribuent-elles à générer des systèmes alimentaires durables, dun point de vue social, écologique, économique et politique ? Cet essai critique a examiné ces deux mécanismes de contrôle et présente les potentiels et les pièges de l'institutionnalisation des normes biologiques. Il montre que les TPC ne sont pas garants de la durabilité globale des produits biologiques car ils se concentrent uniquement sur les aspects écologiques et économiques. Inversement, les SPG favorisent la durabilité sociale, écologique, économique et politique des systèmes alimentaires biologiques, en impulsant des dynamiques plus durables, telles que le rapprochement des agriculteurs et des consommateurs. Cependant, il est nécessaire dévaluer de façon critique les tendances du marché privé en ce qui concerne linstitutionnalisation des normes biologiques, celle-ci pouvant conduire à des contradictions avec les valeurs pionnières du mouvement bio.
Manuel pour la mise en place dessais variétaux à la ferme en agriculture biologique : Un guide pratique pour les chercheurs, animateurs et expérimentateurs
Abco DE BUCK, Auteur ; Frédéric REY, Auteur ; Pierre RIVIERE, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2021Les méthodes de sélection variétale couramment utilisées ne sont pas forcément compatibles avec lorganisation et les attentes de lagriculture biologique : grande diversité d'espèces et de variétés utilisées, pour des conditions pédoclimatiques multiples et un marché limité. Afin de trouver des solutions à ces différentes problématiques, le projet LIVESEED a travaillé sur lélaboration de modèles innovants et décentralisés pour évaluer les variétés adaptées à lagriculture biologique. Ce projet européen H2020 (2017-2021), coordonné par IFOAM Organics Europe et par le FiBL, tendait à accroître la production de semences biologiques, à développer de nouvelles approches de sélection et à harmoniser la mise en uvre de la réglementation liée aux semences biologiques sur le territoire européen. Ce manuel synthétise les informations nécessaires à la mise en place et à loptimisation dessais variétaux sur des fermes biologiques. Il est constitué de quatre grandes parties : 1 Lanimation et la coordination du réseau de fermes (comment faciliter la mise en place du réseau, la gouvernance du réseau, comment permettre et stimuler la participation active ) ; 2 La durabilité économique de ce nouveau mode de sélection ; 3 La conception du dispositif expérimental (définir les objectifs, identifier les contraintes, choisir une méthodologie appropriée ) ; 4 La collecte et la gestion des données.
Monotraite en vaches laitières : "A tester sur de courtes périodes, et faire ses calculs" ; Marc Dumas, dans la Loire : Monotraite sur la fin de lactation ; Frédéric Chopin, en Ille-et-Vilaine : Réduire au maximum le temps de traite
Frédéric RIPOCHE, AuteurLa monotraite peut offrir des avantages : réduction de lastreinte, plus de temps libre, gestion des volumes produits. Cest une pratique encore rare, même si elle se développe. Diverses situations sont envisagables : la monotraite sur un jour (ex. le dimanche), sur une courte période (mais sur au moins sur 3 semaines), ou encore toute lannée, ce dernier cas concernant essentiellement des éleveurs bio, plutôt en système économe. La vache sadapte et, avec une bonne surveillance des taux cellulaires, qui augmentent systématiquement sur les 2 à 3 semaines qui suivent le début de la monotraite, cette pratique peut facilement être mise en place. Le choix est avant tout dordre organisationnel et économique : il existe toujours une baisse de la production (ex. entre 5 et 15% pour une monotraite ponctuelle de 3 à 10 semaines), qui n'est que partiellement compensée par laugmentation des taux du lait. Deux agriculteurs témoignent sur leurs pratiques. Marc Dumas, dans la Loire, avec des vêlages groupés dautomne, a mis en place la monotraite au printemps, à partir davril, en laissant alors les vaches au pré la nuit. Ainsi, le pic de lactation, avec traite biquotidienne, se fait en hiver, période où les prix du lait sont les plus élevés. En été, la baisse de production se fait à une période où, à la fois, les prix sont plus bas, la charge de travail à lextérieur plus élevée et la pousse de lherbe moins importante, avec les sécheresses de plus en plus fréquentes. Frédéric Chopin, en monotraite toute lannée, en Ille-et-Vilaine, a adopté cette pratique en 2016 à cause du poids de lastreinte. Ce changement a été rapide et sans incidence, notamment au niveau du revenu, grâce à un système très optimisé. Aujourdhui, il veut investir dans une nouvelle salle de traite pour réduire encore le temps de traite et, peut-être mettra-t-il un jour en uvre son projet de ne plus traire lhiver, grâce à des vêlages groupés de printemps.
BRUT : la ferme Ty lipous membre du réseau Invitation à la ferme
Fanny LESBROS, Auteur ; Johanne AUFFRET, Auteur | PARIS (51 Rue Vivienne, 75 002, FRANCE) : BRUT | 2020Yann Cheritel, éleveur de vaches laitières dans les Côtes-d'Armor, témoigne sur sa conversion à l'agriculture biologique. Il a repris la ferme de sa mère et la convertie pour ne plus avoir à épandre de pesticides et d'engrais de synthèse. Pour cela, il s'est appuyé sur plusieurs associations et réseaux. Il a appris à cultiver des prairies et à gérer le pâturage grâce à un groupement d'éleveurs, et cultive maintenant des prairies en trèfle blanc et ray-grass. Il a ainsi des vaches en meilleure santé, une plus grande autonomie alimentaire et il utilise moins d'intrants. Le GAB l'accompagne sur la gestion du cahier des charges en AB, la santé animale et la viabilité économique de son système, particulièrement pendant la phase de conversion. Le lait est transformé en yaourts sur la ferme et valorisé grâce au réseau Invitation à la ferme, qui aide les éleveurs pour la transformation et la communication. Yann est aujourd'hui satisfait de sa décision car il est en capacité d'embaucher et de prendre des vacances.
Covid-19 : Quel impact pour la filière vin bio ?
Frédérique ROSE, AuteurDurant lété 2020, qui faisait suite àun premier confinement puis à la réouverture des restaurants et de certaines frontières, Vitisbio a fait le tour des vignobles pour faire le point sur limpact de la crise Covid-19 sur la filière vin bio. Il est difficile de définir précisément les impacts économiques de cette crise car les situations dépendent fortement des circuits de commercialisation des vignerons. Toutefois, comme la majorité des vins bio français sont vendus en direct et en CHR (cafés-hôtels-restaurants), beaucoup de vignerons bio se retrouvent en difficulté. Dans cet article, les témoignages de différents producteurs, installés dans diverses régions viticoles, illustrent la diversité des situations. Un point est également effectué sur les enquêtes réalisées par Loire Vin Bio, Interbio Occitanie et SudVinBio auprès de leurs adhérents. Des initiatives mises en place par des associations de producteurs pour soutenir les vignerons sont également détaillées. Enfin, le plan de distillation de crise est évoqué : il semblerait que la filière vin bio ne réalisera pas de demande spécifique. Cet article est également accompagné dun encart sur la baisse des rendements en 2020 qui provoque également des difficultés chez les vignerons.
Faire de lombre aux adventices : Bilan de 3 années dessais en occultation
Vincent LE CAM, Auteur ; Solène BILLARD, AuteurLoccultation est lun des leviers à mobiliser pour diminuer le temps de travail lié à la gestion de lenherbement en maraîchage biologique. Elle consiste à couvrir le sol avec un film opaque, après une préparation du sol et avant la mise en culture. Les adventices, dont la germination est favorisée par le travail du sol, sont ainsi détruites par labsence de lumière. Face au manque de références sur cette technique en Pays de la Loire, la CAB, en partenariat avec lARELPAL, a mis en place trois années dessais (2018 à 2020) au GAEC Rhubarbe, en Mayenne. Les objectifs étaient de mesurer limpact de cette technique sur la pression en adventices (nombre, recouvrement, espèces), sur le temps de travail, et de calculer sa rentabilité. Les résultats montrent : que loccultation est très efficace sur les dicotylédones ; quelle est efficace à partir de trois semaines de bâchage (il est néanmoins recommandé dinstaller la bâche au minimum pour quatre semaines) ; que la variation de temps entre le travail du sol et la pose de la bâche impacte peu la pression en adventices ; que la ré-occultation après semis permet de garder lhumidité et favorise la levée de la culture (toutefois, il ne faut pas dépasser 6 à 7 jours après la levée) ; que le temps consacré au désherbage a été divisé par deux avec loccultation ; que les charges directes de la culture ont diminué avec loccultation.
Témoignage : "Jai formé 400 agriculteurs au pâturage tournant dynamique"
Elsa EBRARD, AuteurAujourdhui, Xavier Barat est ingénieur-conseil dans un bureau détude, de formation et de conseil en agriculture écologique, spécialisé dans ladaptation dinnovations par et avec les producteurs en systèmes polycultures élevages herbivores. Ainsi, depuis 2012, il a formé plus de 400 agriculteurs au pâturage tournant dynamique (PTD) dans le grand Sud-Ouest (Nouvelle-Aquitaine et Ouest-Occitanie). Ceci lui a permis de capitaliser des résultats intéressants sur les atouts de cette pratique sur ce territoire, sujet sur lequel il a fait un article dans « Agronomie Environnement et Sociétés », publié en décembre 2019. Parmi les conclusions principales, même si le Sud-Ouest nest pas une zone herbagère, il peut accueillir des élevages à lherbe viables grâce à un PTD maîtrisé, en lien avec des chargements adaptés aux potentiels des exploitations. Le PTD permet notamment de réduire les coûts de production (ex. moins dintrants tels que les concentrés). Il permet aussi de réduire les dépenses pour la récolte et le stockage des fourrages. Il conduit ainsi à une meilleure autonomie alimentaire. Par ailleurs, sur ce territoire, lintégration de dérobées ou de prairies à flore variée dans la rotation, en plus de l'apport alimentaire, contribue à la fertilisation des sols. Pour cet ingénieur, le PTD est une innovation favorable au développement délevages herbivores plus durables sur le Sud-Ouest. Des partenariats producteurs-conseillers-chercheurs peuvent aider à consolider les résultats liés à cette technique et à la diffuser.
2èmes Rencontres de l'alimentation durable : Partager les expériences, inspirer la transition
Cette 2ème édition des Rencontres de lalimentation durable sest tenue à Paris le 29 janvier 2019, au Ground Control, un lieu atypique dédié à lalimentation et à lart. Des formats variés et originaux (théâtre forum, World Café, expériences artistiques et culinaires ) ont permis les échanges et la découverte dinitiatives concrètes, de démarches territoriales, détudes récentes, etc. Lévènement était organisé en collaboration avec lADEME, AgroParisTech, la Chaire Unesco Alimentations du Monde, Montpellier SupAgro, lINRA, lUniversitat Politècnica de València, la Banque des Territoires. Les Actes de ces Rencontres présentent les intervenants, les structures, et les initiatives qui étaient au programme, classées en 4 parties correspondant chacune à une démarche pour partager expériences et expertises : - Découvrir (sinspirer des innovations sur le terrain et découvrir des solutions concrètes) ; - Comprendre (Découvrir des études pluridisciplinaires récentes pour comprendre la complexité des systèmes alimentaires) ; - Échanger (Développer son réseau en partageant expertises, bonnes pratiques et envies de collaborations) ; - Expérimenter (Partager et créer des liens par lexpérience artistique, émotionnelle et alimentaire le jour des Rencontres).
L'action citoyenne, accélératrice de transitions vers des modes de vie plus durables
Karine LANCEMENT, Auteur ; Stéphane LÉVÊQUE, Auteur ; Dominique BOURG, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (Hôtel de Roquelaure, 246 Boulevard Saint-Germain, 75 007, FRANCE) : MINISTÈRE DE LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE ET SOLIDAIRE | 2019Le programme de recherche sur les modes de vie durables "Movida" a souligné lapport des démarches ascendantes à linitiative des citoyens dans lévolution des modes de vie. A la suite de ce programme, le service de la recherche du Ministère de la Transition Écologique et Solidaire (MTES) a confié au Cerema une étude exploratoire « Deqlic : définir et questionner les initiatives citoyennes ». A partir d'un panorama des initiatives citoyennes de transition qui se développent de façon accélérée en France depuis quelques années, l'objet est d'interroger les origines et les facteurs d'émergence de ces initiatives, leurs grandes caractéristiques, leur parcours, mais aussi les facteurs de réussite, les besoins et difficultés rencontrées par les porteurs de projets citoyens, et les relations entretenues (ou non) avec les acteurs publics. Ce document rend compte des éléments produits au cours de ce travail exploratoire. En premier lieu, la définition et la caractérisation des initiatives citoyennes permettent de préciser le périmètre de létude et den identifier lobjet. La deuxième partie analyse l'apport des initiatives citoyennes dans une logique de transition, puis la troisième décrit leur rapport avec les institutions et les besoins exprimés par les porteurs d'initiatives. Enfin, des propositions sont faites sur le changement de posture nécessaire au développement des initiatives citoyennes pour accélérer les transitions, et sur les suites à donner à Deqlic, ainsi que sur les pistes de recherche à approfondir.
La Bio est-elle la réponse ?
Jean HARZIG, Auteur ; Cécile PRALY, AuteurEn amont de son forum davril 2019 sur le thème de « Alimentation et attentes sociétales : la bio est-elle la réponse ? », Vegetable posait, à onze spécialistes de la production biologique (chercheurs, producteurs bio et/ou conventionnels, responsables professionnels, metteurs en marché, consultants), quatre grandes questions : 1- Pourquoi le bio apparaît-il comme la « presque » seule solution aux attentes sociétales actuelles ? ; 2 - Quelles en sont les limites : agronomiques, techniques, économiques, sociologiques ? ; 3 - Quelles autres solutions existent ou sont à envisager pour répondre aux attentes sociétales ? ; 4 - A quelles conditions des systèmes agricoles plus vertueux peuvent-ils se développer ? Les réponses aux deux premières de ces questions sont présentées ici, celles relatives aux deux dernières questions faisant lobjet dun dossier dans le Vegetable de mars 2019. Des diverses réponses obtenues, on peut retenir certains points généraux. Parmi eux : sil y a des points de vue différents, il y a aussi des convergences et des enrichissements mutuels. Les polémiques virulentes opposant bio/conventionnel semblent plutôt être du passé. Reste que lAB ne répond pas à toutes les attentes sociétales (ex : être accessible pour tous), même si son message clé « pas de produits de synthèse » assoie son image auprès du consommateur en recherche de qualité et de santé. La question du coût reste en effet centrale. Notamment, comment éviter que le prix ne soit le seul régulateur de la relation offre/demande ou encore comment permettre une bio accessible à tous sans pour autant dégrader la rémunération des producteurs. Par ailleurs, les lignes bougent aussi en agriculture conventionnelle, parfois sous limpulsion de lAB, et larticulation entre ces deux modes de production reste aussi une question clé.
Produire : Bio : Porte ouverte : Lalimentation de précision arrive en engraissement
Dominique POILVET, AuteurJérémy Diais, jeune éleveur de Loire-Atlantique, producteur de porcs charcutiers bio, a installé un système dalimentation individuelle dans son nouveau bâtiment dengraissement de 430 places sur paille. Les animaux, équipés dune puce, sont reconnus par le système dalimentation qui leur distribue la dose daliment adaptée à leur poids. Le système amène chaque porc à passer sur une balance électronique et, à partir de là, le porc est guidé vers laire de nourrissage, vers une aire de tri ou vers laire paillée (sil a déjà mangé notamment). Le surcoût lié à ce système devrait être compensé en trois ans par les économies en aliments ou encore par des gains de poids optimisés. Ce calcul sappuie aussi sur le fait que le prix de lalimentation bio est élevé, ce qui rend rentable un tel investissement.
Stratégies de développement de la production de porcs bio observées en Auvergne Rhône-Alpes
Philippe CHRÉTIEN, AuteurOn peut observer trois grandes situations de création dateliers de porcs bio en région Auvergne Rhône-Alpes, chacune avec ses enjeux propres. Le premier cas observé est celui de producteurs de bovins bio en vente directe souhaitant convertir leur atelier porcin conventionnel par souci de cohérence et dimage. Dans ce cas, se fournir en porcelets bio sera une question à bien étudier, ainsi que lautonomie alimentaire, en lien avec la disponibilité en terres labourables avec des potentiels corrects de production. La question des bâtiments sera aussi à voir et il faudra tenir compte de lobligation de se déclarer sous le régime ICPE (Installation Classée pour la Protection de lEnvironnement) si le troupeau dépasse une certaine taille (50 équivalents porcs), ce qui peut être le cas si on introduit des truies pour la production de porcelets. Par ailleurs, le coût de production, plus élevé en bio, est à prendre en compte dans sa stratégie de commercialisation. Autre situation observée : la conversion en AB dun élevage de porcs conventionnels. Les principaux enjeux seront alors la question de la cohérence du système (notamment le lien au sol), lévolution du parc de bâtiments et les investissements. Troisième cas : la création ex nihilo dun élevage, par exemple pour un éleveur en bovins qui veut changer de production. Il faut alors voir la question de la proximité avec le voisinage, la possibilité de transformer les bâtiments ou encore la proportion de terres labourables. Autre point à prendre en compte également : les besoins importants en investissement et fonds de roulement.
2 Org-Cows : De nouveaux outils de sélection adaptés aux troupeaux de races mixtes laitières conduits en système herbager et en agriculture biologique
Sophie MATTALIA, Auteur ; Antoine ROINSARD, Auteur ; Stéphanie COPPIN, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2018Le projet européen 2-Org-Cows, auquel participaient notamment l'Itab, l'Idele et l'INRA, visait à proposer de nouveaux caractères pour la mise en place de schémas de sélection adaptés à des races bovines mixtes laitières, en agriculture biologique (AB) et systèmes herbagers, avec un focus sur les caractères de santé et de qualité des produits. Dans le cadre de ce programme, en France : - De nouveaux phénotypes relatifs aux aptitudes bouchères et exploitables pour des évaluations génétiques ont été proposés à lensemble des partenaires européens. - De nouvelles évaluations génétiques ont été étudiées : une évaluation génétique officielle a été mise en uvre sur les aptitudes bouchères des jeunes bovins, et les premiers résultats sur la valeur bouchère des vaches de réforme sont extrêmement encourageants. - Dans deux troupeaux expérimentaux de lINRA, des phénotypes relatifs à différents caractères (notamment santé et fertilité) ont été collectés pour interpréter les informations issues dactivomètres et définir des indicateurs issus de ces capteurs potentiellement réutilisables à une plus large échelle. - Létude de ladaptation des races Normande et Montbéliarde, au vu de leurs aptitudes bouchères, a montré que les classements des reproducteurs selon leur niveau génétique ne dépendent pas du mode de production (conventionnel ou AB) dans lequel leurs descendants sont élevés. Les atouts des races mixtes laitières en termes daptitudes bouchères sexpriment de la même manière en élevages biologiques ou conventionnels. Les éleveurs en AB peuvent donc orienter le choix des races et des reproducteurs en fonction des résultats des évaluations génétiques actuellement disponibles. - Les études sur les objectifs de sélection en races mixtes laitières ont montré quil est important dintégrer les caractères bouchers dans lobjectif de sélection, et que les pondérations économiques dépendent plus du type de production (ex : présence ou non dun atelier veaux de boucherie sur lexploitation) que du fait que lélevage est en AB ou en conventionnel.
Assolements sécurisés et rations diversifiées avec la double culture méteil - sorgho fourrager monocoupe dans le Nord Drôme
Jean-Pierre MANTEAUX, Auteur ; Philippe TRESCH, Auteur ; C. BOUCHAGE, Auteur ; ET AL., AuteurDepuis plus de 15 ans, les éleveurs du Nord Drôme ont fait évoluer leur assolement pour s'adapter au changement climatique et pour améliorer l'autonomie alimentaire de leur élevage. En élevage de bovins viande, ils ont introduit une culture méteil et une culture de sorgho monocoupe, ce qui représente une alternative intéressante au maïs. La double culture méteil + sorgho monocoupe produit 15 à 22 t MS/ha/an, sans irrigation, là où un maïs produisait 8 à 12 t MS. Il est alors possible de réduire les surfaces fanées et d'augmenter la place du pâturage dans les exploitations. L'ensilage de sorgho monocoupe permet daméliorer lingestion de fourrages, de réduire la complémentation en concentrés tout en améliorant les performances animales (intervalles vêlages-vêlages, gains de poids ). Le suivi de 3 élevages du Réseau dÉlevage Rhône-Alpes montre lamélioration des résultats économiques (réduction du coût des concentrés et accroissement de la production de viande) et vis-à-vis de l'environnement (réduction des traitements phytosanitaires, réduction de la fertilisation minérale, culture sans irrigation, pouvant être binée...).
Les boeufs en système allaitant bio : un intérêt économique indéniable sur la ferme expérimentale de Thorigné d'Anjou
Bertrand DAVEAU, Auteur ; Julien FORTIN, AuteurPour les systèmes bovins viande bio des Pays de la Loire, les mâles issus de troupeaux allaitants sont vendus majoritairement en broutards dans le circuit conventionnel. Pourtant, il existe un intérêt économique indéniable à valoriser au moins une partie de ces mâles en bufs bio, daprès lexpérimentation sur plusieurs années de la ferme expérimentale de Thorigné dAnjou, dont le système est détaillé dans larticle. Cette dernière valorise actuellement 16 bufs bio de 31 mois par an, pour 70 vêlages. Une simulation estime les effets technico-économiques dun changement vers un système tout broutard/sans buf, en gardant lobjectif dautonomie alimentaire du troupeau sur la ferme, avec pâturages et cultures. Larrêt des 16 bufs/an permettrait de réaliser 12 vêlages en plus, mais dégagerait 6 250 de marge brute en moins. Des repères sont ensuite donnés pour réussir la croissance des bufs et basculer son système vers de lengraissement, dont la réussite passe par la maîtrise des phases de croissance différenciées (optimiser la croissance sous la mère, économies en hiver, valoriser le pâturage au maximum, gérer la finition).
Choix des fourrages complémentaires et optimisation du fonctionnement du système d'exploitation
Bénédicte BLIN, Auteur ; Bertrand DAVEAU, Auteur ; Julien FORTIN, Auteur ; ET AL., AuteurLa diversification des ressources fourragères est un des leviers pour améliorer lautonomie fourragère des exploitations. Dans cet article, trois contributions illustrent la diversité des initiatives émanant du Développement autour de ces fourrages complémentaires (méteils, cultures dérobées...). 1) Un outil en ligne daide à la décision a été créé pour aider les éleveurs à choisir les types de fourrages complémentaires à implanter selon le type de sol et l'aléa climatique. 2) En Pays-de-la-Loire, en raison de la sécheresse estivale, limplantation des prairies peut se pratiquer soit en début dautomne, sous couvert dune association céréales-protéagineux dhiver (semis en deux passages) qui sera ensilée au printemps (CerPro), surtout en cas d'espèces prairiales d'implantation lente, soit sursemée au printemps dans le CerPro. Le semis simultané d'automne favorise la productivité du CerPro, la qualité dimplantation et la production de la prairie en première année. La biomasse cumulée produite sur les deux premières années est supérieure de 45 % à celle de la prairie implantée sans couvert (témoin). 3) Enfin, la solution de couverts permanents à vocation fourragère a été explorée par des éleveurs bretons. Du trèfle violet a été implanté (semis simultané) sous couvert de colza graine. Après la récolte du colza, une coupe denrubannage de la légumineuse peut être effectuée en début dautomne (généralement 2 t MS si l'été n'a pas été trop sec) ; ensuite, le semis direct d'une nouvelle culture sous couvert vivant est possible. La qualité dimplantation est déterminante pour la réussite de cette formule qui ne pénalise pas les résultats économiques.
Conversion des fermes laitières : Les stratégies pour faire face aux contraintes
Niels BIZE, AuteurPrésentant la seconde partie des résultats dune étude menée en Bretagne sur la vulnérabilité et les trajectoires de conversion en bovins lait (voir numéro de décembre 2017), cet article se focalise sur les apports dune enquête menée en 2016 auprès de 14 fermes en situation de contraintes au moment de leur conversion. Deux contraintes ont été prises en compte : des résultats économiques insuffisants en conventionnel selon léleveur (11 fermes) et un parcellaire accessible limité (8 fermes). Dans ce dernier cas, trois stratégies ont été identifiées avec des ressentis divers : i) changer la race pour pâturer plus loin, ressenti comme renforçant la cohérence entre pratiques et vision de lAB ; ii) affourager en vert, synonyme dastreinte renforcée et daugmentation du travail au quotidien ; ou iii) échanger du parcellaire, mais avec ici une forte difficulté pour léleveur dêtre vraiment décisionnaire. Face à la contrainte économique, lenquête a montré deux profils déleveurs : un profil plus « attentiste », la solution étant attendue via la plus-value bio à venir après la période de conversion, un profil plus « pro-actif » dans lequel, dès la phase de conversion, léleveur met en place des solutions avec souvent une amélioration du volet économique dès la conversion. Au-delà de ces diverses stratégies, cette étude souligne la plus-value observée en cas de désintensification et dorientation renforcée vers lherbe pâturée. Cette étude montre aussi limportance du ressenti des éleveurs, à prendre en compte pour comprendre et accompagner au mieux leurs projets.
La diversification en grandes cultures, des opportunités à envisager
Renaud PRADON, AuteurSelon Jean-François Perret, référent AB du groupe Dauphinoise, la culture de légumes secs présente de nombreux avantages pour les céréaliers. Il en présente les principaux, qu'ils soient d'ordre agronomique ou économique. Avec une demande croissante des transformateurs et des distributeurs de produits bio, il y a là une véritable opportunité de diversification. Les céréaliers ont aussi la possibilité de se tourner vers les légumes de plein champ ou les PPAM. Cédric Yvin (référent technique régional en AB et conseiller PPAM à la Chambre d'Agriculture de la Drôme) et Mikael Boilloz (conseiller légumes de plein champ à la Chambre d'Agriculture de la Drôme) résument les avantages, mais aussi les limites d'une diversification vers ces productions.
Dossier : Le pâturage
Léo FUZEAU, Auteur ; Guillaume JOURDAIN, Auteur ; Léopoldine DESPREZ, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier consacré au pâturage, très présent dans l'image de la bio, propose d'aborder le sujet sous de nombreux angles, à partir de témoignages déleveurs bio, denseignants, de chercheurs ou encore de techniciens, issus de toute la France : - Le pâturage, clé de voûte d'un système herbager ; - Le pâturage mixte, une pratique ancestrale au GAEC de Bellefeuille (50) ; - La dynamique de groupe aide au changement de système ; - Passer de 100 ha de céréales à 140 ha d'herbe en quelques mois ; - Comment éviter le développement des joncs en zone humide ; - La biodiversité cultivée dans les prairies ; - Augmenter la hauteur de pâturage grâce aux arbres ; - Allier pâturage tournant dynamique et arbres fourragers ; - Un système économe avec du pâturage tournant ; - Robot et pâturage à la ferme expérimentale de Trévarez (29) ; - Une salle de traite mobile pour rendre l'herbe plus accessible... en Bretagne ; - Le pâturage réussi avec la salle de traite mobile ; - Avoir 2 sites pour optimiser le pâturage ; - Préparer pour mieux gérer ; - De l'herbe au pays du rugby ; - Adapter un pâturage tournant dynamique aux conditions de pousse du Sud Massif Central ; - Le pâturage, y compris des ligneux ! ; - Le pâturage en moyenne montagne ou assurer la sécurité ; - Pâturage : témoignage d'un centre de formation ; - Piloter l'alimentation des vaches laitières au pâturage.
Ferme d'Etienne BASTIDE - ST BEAUZELY (12)
Maxime VIAL, AuteurEtienne Bastide élève un troupeau de 300 brebis en Aveyron, entre 790 et 1100 m d'altitude. Depuis son installation en 2001, il a opéré deux changements majeurs dans son système : la conversion à l'agriculture biologique en 2006 et la vente d'une partie des agneaux en direct avec construction d'un atelier de découpe et de transformation à la ferme en 2014. Les principaux résultats technico-économiques sont présentés dans cet article, de même qu'un diagnostic de durabilité (aspects environnemental, socio-territorial et économique). Pour progresser encore, Étienne Bastide travaille particulièrement sur la qualité de ses prairies : il met en place, depuis 2015, des prairies à flore variée pour mieux résister à la sécheresse et pour augmenter la qualité de son foin. Il cherche aussi à améliorer l'alimentation des agneaux, par exemple en intégrant des céréales germées produites sur l'exploitation dans leur ration. D'un point de vue énergétique, l'élevage présente de bons résultats au regard de la moyenne des élevages ovins viande de montagne : consommation de 58,6 GigaJoules/t de viande vive produite contre 77 GJ/t pour la moyenne des élevages.
Investir dans un boviduc et augmenter laccessible
Jean-Marie LUSSON, AuteurCet article recueille trois témoignages déleveurs qui ont investi dans un boviduc. Bien que son coût soit élevé, ces éleveurs ne regrettent pas leur investissement. Régis Landais sest installé en 1993 en Loire-Atlantique. Le siège de son exploitation était entouré dun îlot de 56 ha coupé en deux par une route départementale (8 ha du côté du siège de lexploitation et 48 ha de lautre). Le boviduc était alors nécessaire pour maintenir son activité. Les démarches pour le construire ont pris deux ans pour un investissement de 29 000 à lépoque (dont 8 000 pris en charge par le Conseil Général et lÉtat). Il a ainsi gagné en sécurité, en confort et temps de travail. En 2017, Patrick et Fabienne Thomas, dans les Côtes dArmor, étaient dans une situation similaire. Le boviduc leur a coûté 40 000 HT (coût plus élevé que la moyenne de 30 35 000 , car il a fallu aménager deux pentes de chaque côté du boviduc). Le projet a été éligible aux subventions régionales et il leur restait 29 500 à charge. Ils expliquent le déroulement des différentes démarches nécessaires pour obtenir ces aides (aides variables voire inexistantes suivant les zones) et pour aboutir à la construction du boviduc. Gérard Grandin, éleveur bio dans lOrne, a la volonté de réduire au maximum son temps de travail et ses charges. Il na pourtant pas hésité à investir 43 000 (entièrement à sa charge) pour faire creuser un boviduc et ainsi passer de 30 à 37 ha accessibles à ses vaches laitières. Il a comparé ce coût à celui dune autochargeuse amortie sur 10 ans : 4 500 /an pour le boviduc contre 7500 /an pour lautochargeuse.
Mélanges Céréales - Protéagineux Immatures : quelles espèces choisir, pour quelle place dans la rotation ?
En système de polyculture élevage, les associations de céréales et de protéagineux à destination fourragère, encore appelées Mélanges Céréales - Protéagineux Immatures (MCPI), offrent un levier complémentaire pour renforcer lautonomie alimentaire de lexploitation et limiter la dépendance aux achats extérieurs. Le choix des composants du mélange, en fonction du positionnement souhaité de ces associations au sein de la rotation et de la valeur alimentaire recherchée, est déterminant pour assurer lintérêt technico-économique de la culture et la production dun fourrage de qualité. Les particularités et atouts des divers composants (céréales et légumineuses) sont ici présentés.
Mélanges céréales-protéagineux immatures : des références sur leurs intérêts alimentaires et économiques
Amélie BOULANGER, Auteur ; Philippe COCHET, Auteur ; Stéphane DAVID, Auteur ; ET AL., AuteurDe nombreux travaux de terrain ont concerné la valeur alimentaire de divers mélanges cultivés en dérobées et, bien sûr, leur place possible dans les rations Les travaux conduits dans trois situations des régions Lorraine ou Centre-Val de Loire montrent que l'intégration des cultures dérobées dans la rotation varie suivant les contextes ; ils apportent des références locales en réponse aux questions des éleveurs. La réflexion a été alimentée par les travaux de groupes d'agriculteurs et les expérimentations conduites par les organismes de développement. Ces mélanges riches en légumineuses permettent de limiter les apports de concentrés protéiques dans la ration s'ils sont récoltés à un stade précoce. Souvent récoltés et ensilés immatures, ils sont appréciés pour leur robustesse face aux aléas climatiques et leur arrière-effet positif pour la culture de printemps suivante si sa date de semis n'est pas retardée. Enfin, l'intérêt économique de la dérobée dépend du rendement obtenu et de la valeur azotée du fourrage. A noter que la sécurité fourragère apportée à la constitution des stocks, ainsi que les atouts économiques de ces mélanges innovants ont déjà assuré leur adoption rapide par de nombreux éleveurs.
Les micro-fermes à la loupe
Adrien LASNIER, AuteurDes études sur les micro-fermes commencent à paraître. La Chambre dAgriculture du Rhône a mené, en 2017, une analyse des données technico-économiques de seize micro-fermes de la région Rhône-Alpes, dont quatorze en bio. En moyenne, la surface cultivée en légumes est de 7000 m²/ferme pour un temps de travail annuel de 363h/1000m² développés. Le chiffre daffaires moyen est de 4078 /1000m² développés. Mais, il existe une grande variabilité, précisent Stacy Bourrely et Dominique Berry, auteurs de létude. Un choix de commercialisation adaptée est une des clés de réussite. Les 16 micro-fermes étudiées vendent leur production en circuits-courts (paniers, marchés, à la ferme).
Plant organic farming research - current status and opportunities for future development
Ivan TSVETKOV, Auteur ; Atanas ATANASSOV, Auteur ; Mariana VLAHOVA, Auteur ; ET AL., AuteurLes récentes avancées sur les aspects scientifique, législatif, économique et environnemental des productions végétales en agriculture biologique ont été passées en revue dans cette étude. L'impact de l'AB sur la biodiversité et la fertilité des sols a notamment été comparé à celui de systèmes d'agriculture conventionnelle. Du côté de la législation, un frein important au développement de l'AB a été identifié : la trop grande diversité entre les politiques nationales et internationales. Concernant la recherche, une attention toute particulière a permis de mettre à jour des techniques spécifiques. En conclusion, les auteurs de cette étude estiment que des efforts sont encore nécessaires pour une mise en uvre plus efficace des innovations issues de la recherche et pour améliorer la mise en réseau des différents acteurs du secteur, des agriculteurs aux chercheurs, en passant par les politiques.
Profils et stratégies des nouveaux élevages laitiers bio en Pays de la Loire : Types de fermes vulnérables
CAB PAYS DE LA LOIRE, Auteur ; GAB 44, Auteur ; GABBANJOU, Auteur ; ET AL., Auteur | ANGERS CEDEX 02 (Pôle Régional Bio, 9 Rue André Brouard - CS 70510, 49 105, FRANCE) : CAB PAYS DE LA LOIRE | 2018Suite à la crise laitière conventionnelle de 2015-2016, il y a eu un pic de conversions important. Pour mieux connaître le profil de ces nouveaux élevages en Pays de la Loire, une enquête a été menée auprès de 38 systèmes laitiers sur les 216 convertis en AB dans cette région en 2016 et 2017. Cette enquête comportait un second volet sur les stratégies mises en place pour 14 dentre eux, choisis selon deux critères de vulnérabilité : problème daccessibilité au pâturage et/ou situation économique avant la conversion ressentie comme contraignante par léleveur. Les résultats montrent notamment une forte évolution de lassolement avec la conversion, liée à une augmentation de la part de lherbe. Deux groupes peuvent être distingués : lun regroupant 70 % des élevages enquêtés, avec un profil assez proche de celui des éleveurs bovins lait déjà en AB sur la région, et, un second, se caractérisant par une taille plus grande, une production plus élevée et un système moins herbager. Pour les systèmes identifiés comme « vulnérables », létude montre diverses stratégies pour sadapter, dont la première est une optimisation du pâturage. Pour les systèmes avec une contrainte liée au pâturage, on note aussi une augmentation de la surface accessible via divers leviers (mise en place dun boviduc, échange parcellaire, changement de race ou de croisement par exemple). Pour les systèmes cherchant à sextraire de la contrainte économique préexistante à la conversion, on note aussi une baisse significative des surfaces en céréales et oléo-protéagineux destinés à la vente.
Vergers-maraîchers et microfermes maraîchères, des opportunités pour les porteurs de projets ?
Célia BORDEAUX, AuteurLors du Sival 2018, une conférence sest tenue sur la viabilité économique des fermes agroforestières, associant fruits et légumes, ainsi que des microfermes maraîchères. Les différentes étapes du projet CasDar SMART ont été présentées : le recensement des microfermes en France, puis lanalyse de leur fonctionnement afin de produire des outils daide à la réflexion à destination des agriculteurs. Ensuite, François Léger a exposé les résultats de la thèse de Kévin Morel portant sur la viabilité économique des microfermes. A partir dune première phase denquête et de construction de profils types de fermes, Kévin Morel a réalisé des scénarios basés sur un revenu minimal et un temps de travail maximal. Il résulte, des simulations effectuées, quaucun scénario ne permet une viabilité économique garantie à 100 % ; mais, en période de routine, les systèmes ont plus de 86 % de probabilité de pouvoir atteindre 600 de revenus avec un temps de travail annuel de 2500h. Enfin, le témoignage de Jérôme Dehondt, paysan bio, a clôturé la conférence. Jérôme est installé depuis 6 ans à Durtal. Sur les 12 ha de la ferme, inspirée des principes de la permaculture, 2,5 ha sont cultivés comme un jardin en agroforesterie.
Les vergers maraîchers : Vers de nouveaux modèles de production
Frédérique ROSE, AuteurLassociation de cultures maraîchères et darbres fruitiers se développe, notamment chez les nouveaux installés. Le projet Smart (2014-2017) a étudié ces systèmes. La majorité de ces systèmes sont assez récents, en bio, biodynamie, permaculture et sur des petites surfaces (< 2 ha). On note une abondance supérieure darthropodes ou de pollinisateurs dans ces systèmes, mais avec une diversité inférieure ou équivalente. Globalement, les rendements des légumes diminuent sils sont trop près des arbres. Enfin, on observe souvent des pics de travail concomitants pour les arbres et les légumes, notamment en été. Lanalyse des résultats économiques est difficile car, dans la majorité, les fermes nont pas encore atteint leur rythme de croisière. Seuls 19 % des producteurs sont satisfaits de leur revenu ; cependant, en général, les producteurs ressentent une plus-value économique et sociale de ces pratiques. Le GRAB dAvignon porte une ferme pilote (la Durette), qui est mise à disposition de trois maraîchers. Des arbres fruitiers ont été mis en place sur les parcelles maraîchères pour diversifier la production et améliorer la résilience économique. Le but est aussi de limiter les intrants et de voir comment le système peut sautoréguler. La conception du système a demandé une forte réflexion et la question de lorganisation du travail est apparue prioritaire. Les maraîchers tirent déjà quelques enseignements techniques sur ce modèle de culture original mais qui ne se traduisent pas encore au niveau économique.
Conversion des fermes laitières : Des fermes plus vulnérables pendant cette période ?
Niels BIZE, AuteurEn 2009, le réseau GAB-FRAB de Bretagne lançait une étude sur lévolution de 14 élevages bovins laitiers suivis sur 5 années : 1 an avant la conversion, 2 ans pendant la conversion et 2 ans après la conversion. Les données recueillies alors ont fait lobjet dune étude complémentaire en 2017 sur la vulnérabilité de ces mêmes fermes. Cet article est le premier dune série de 2 présentant les résultats obtenus. Parmi ces derniers, on peut noter que la sensibilité aux aides ou encore le contexte climatique et économique ne sont pas des indicateurs permettant de caractériser la vulnérabilité économique des fermes suivies. Les indicateurs de pratiques délevage sont les seuls paramètres réellement discriminants. Ainsi, la principale conclusion à retenir est : lévolution vers des systèmes plus pâturants, ainsi que la robustesse économique avant conversion sont les facteurs principaux diminuant la vulnérabilité économique des systèmes bovins lait en phase de conversion.
Culpabilité : Quand les omnivores minorent la souffrance animale
SESAME, AuteurNous affirmons aimer les animaux alors que nous les mangeons. Pour faire face à ce paradoxe dit de la viande, nous nous voilons la face et minimisons la souffrance animale. Cest ce que montrent les travaux de Nicolas Treich, chercheur à lINRA, économiste spécialiste de lanalyse coût-bénéfice et de la théorie de la décision. Il travaille notamment en enquêtant auprès de consommateurs omnivores (qui mangent régulièrement de la viande), de flexitariens, personnes n'en consommant quoccasionnellement ou encore auprès de végétariens. Il savère notamment que les premiers sous-estiment beaucoup plus que les deux autres catégories le nombre danimaux abattus en France ou encore les souffrances endurées par ces derniers. Mieux informer sur les conditions délevage et dabattage diminuerait les achats de viande. Parallèlement, une augmentation du prix de la viande entraînerait, selon ces mêmes travaux, une plus forte réduction de la consommation de viande que ce à quoi on pourrait sattendre. En effet, en diminuant leur consommation de viande, à cause de son prix, les consommateurs seraient moins enclins à se voiler la face vis-à-vis de la souffrance animale. Ils auraient alors tendance, deux-mêmes, à diminuer encore cette consommation.
Enquête : Agriculture biologique : Le bio en ébullition
Pauline BOURDOIS, Auteur ; Vincent DEMAZEL, AuteurLagriculture biologique poursuit son développement. Cest ce que montre cet article, qui alterne présentation de chiffres et témoignages dacteurs, dont des agriculteurs. Avec une demande croissante en produits biologiques, ce développement concerne toutes les productions et se poursuit malgré dimportants problèmes dans le versement des aides à lAB (retards suite, par exemple, aux fusions des régions, ou enveloppes budgétaires insuffisantes ). Un des focus de cet article porte aussi sur la phase de conversion avec le témoignage de François Berrou, animateur qui accompagne des agriculteurs en Mayenne. Pour lui, deux clés de réussite pour mener à bien un projet de conversion : un bon calcul du budget de trésorerie pour la phase de conversion et la prise en compte du « réajustement du temps de travail » qui va varier en contenu et en rythme. A cela, sajoute limportance de sappuyer sur un réseau pour réussir son projet de conversion. Cette enquête aborde aussi la question des Cuma mixtes : elles sont, en effet, nombreuses à compter à la fois des adhérents bio et conventionnels, chacun ayant des calendriers dexploitation différents. En juillet 2016, le comité national de lAB a apporté des précisions : « un usage mixte (de matériels) est possible, dans la mesure où il est procédé à un nettoyage approprié entre les utilisations ». Ainsi, si le nettoyage est un enjeu majeur pour ces Cuma, ces dernières sont aussi sources de liens entre agriculteurs, bio et non bio, facilitant le transfert de pratiques.
Faisabilité et intérêt de lapport densilage de luzerne dans lalimentation de porcs charcutiers
Dans le cadre du projet LUZPORC, conduit par la Chambre dAgriculture des Pays de la Loire, un essai a été mené sur la ferme expérimentale des Trinottières (49), en partenariat avec la société TrustIng. Cet essai visait à évaluer la faisabilité de lapport densilage de luzerne dans lalimentation de porcs charcutiers. La luzerne a été récoltée avec une machine de récolte fractionnée (MRF), qui sépare les feuilles et parties aériennes des tiges (parties aériennes riches en protéines ou parèp), des tiges de la luzerne (riches en fibres). Les parèp sont ensuite mélangées à une autre matière première afin de constituer un aliment appelé massaï (majeure alternative simple au soja actuellement importé), qui subira une fermentation anaérobie lactique (ensilage). Dans cet essai, le massaï réalisé contenait 80 % de parèp et 20 % de blé broyé (en poids bruts). Ses caractéristiques et conditions de conservation, ainsi que ses valeurs nutritionnelles après trois mois de conservation en silo, sont détaillées dans cet article. Des aspects liés au temps de travail et à lapproche économique sont également présentés. Il reste notamment des solutions à trouver concernant la mécanisation de la reprise et de la distribution du massaï, produit très humide (39 % MS), afin que les éleveurs porcins puissent lutiliser dans des conditions de travail acceptables.
Le pâturage en France et en Europe : état des lieux et enjeux
Christian HUYGHE, Auteur ; Agnès VAN DEN POL VAN DASSELAAR, Auteur ; Arno KRAUSE, AuteurLes études prospectives sur la sécurité alimentaire pointent la place des prairies comme une importante variable d'ajustement. Le pâturage, qui permet d'assurer une performance économique des exploitations en réduisant les coûts de production, de relever les défis environnementaux (changement climatique, biodiversité) et de répondre aux attentes des citoyens, suscite un intérêt croissant chez les industries laitières, les distributeurs et même au niveau législatif de certains pays. Il manque une méthode pour mesurer la pratique réelle du pâturage (une proposition est faite pour estimer la contribution maximale du pâturage à la production animale) et établir une norme partagée au niveau européen (les valeurs de 6 h/j et 120 j/an sont déjà utilisées en Allemagne et aux Pays-Bas).
Le toastage de protéines : retours dexpériences et témoignages
Léopoldine DESPREZ, Auteur ; Yann MARTINOT, Auteur ; Dominique CLOUARD, Auteur ; ET AL., AuteurToaster ses protéagineux (ex : féverole, lupin), technique qui vise à chauffer la graine à environ 120°, permet d'améliorer la conservation des grains, mais aussi et surtout daméliorer la valeur digestible des protéines. Ainsi, une plus grande part des protéines des grains nest plus soluble dans le rumen, mais digérable dans lintestin, doù une augmentation de la part protéique des rations. Ceci peut être un levier pour répondre à la question de lautonomie protéique des fermes, notamment en AB. Mais cela peut être au détriment de la digestibilité des fibres alimentaires, le rumen ayant besoin dun taux suffisant de protéines solubles pour assurer cette digestion. La technique du toastage des protéagineux doit donc être prise dans son ensemble : coût, apport supplémentaire effectif de protéines, qualité de la ration Divers éleveurs en bovins lait, bio ou non, sintéressent à cette pratique en Normandie, en Vendée ou encore dans le Rhône et la Loire. Cet article reprend des résultats dessais menés par certains dentre eux, ainsi que des témoignages. Les avis divergent entre ceux qui souhaitent poursuivre lexpérience et dautres non. Les valeurs alimentaires obtenues après toastage peuvent être très variables, notamment selon la qualité du toastage, phase à bien maîtriser et pour laquelle beaucoup de points restent à améliorer. Les gains en termes de production peuvent aussi varier, selon notamment la qualité du fourrage. Daprès un éleveur, cette technique na d'intérêt économique que si elle permet une augmentation de la production dau moins 2 litres de lait par jour et par vache, ce qui nest pas toujours le cas.
Valorisation de lherbe par des monogastriques en agriculture biologique : des expériences à poursuivre
Antoine ROINSARD, Auteur ; C. GAIN, Auteur ; Thierry GIDENNE, Auteur ; ET AL., AuteurEn agriculture biologique, les porcs et les volailles doivent avoir accès à des fourrages grossiers et ceux-ci doivent représenter 60 % de l'alimentation des lapins. Les fourrages présentent un potentiel intéressant (bien que les porcs et les volailles ne soient pas herbivores) pour diminuer le coût alimentaire et le recours à des sources de protéines dans l'aliment complet. La valeur nutritionnelle des fourrages est mal connue pour ces espèces animales mais, au vu des résultats disponibles, les porcs et les volailles sont en mesure de valoriser partiellement les protéines fourragères (environ 50 % de digestibilité pour des porcs ; 75 % pour des volailles). Pour les lapins (herbivores monogastriques), la valeur nutritionnelle des fourrages est élevée. Différents modes de valorisation peuvent être envisagés : pâturage ou distribution à l'auge. En fonction des objectifs et du système d'élevage, la conduite raisonnée dune alimentation incluant des fourrages peut permettre de maintenir des performances techniques élevées en diminuant le coût alimentaire. Cependant, de nombreuses pistes sont encore à explorer avant de proposer des recommandations aux éleveurs.
Voyage dans un autre monde... Celui de la terre et d'un élevage biologique
L'auteur, agriculteur à Hautecour, dans le Jura, partage dans ce livre plus de 20 ans d'expérience en production laitière biologique. Son récit, véritable immersion au cur de sa ferme et de son village, invite le lecteur à découvrir toute la réalité de la profession d'agriculteur. Les consommateurs, qui ont parfois une vision idéalisée ou très noire de la vie dune ferme, sont souvent éloignés de la réalité. Lauteur emmène le lecteur au rythme des saisons, raconte chaque mois dune année sur une ferme laitière biologique, où les travaux et les horaires changent continuellement. En comparant lévolution de son métier avec celui de ses ancêtres si loin des formalités administratives, de linformatique, du gigantisme des machines dune ferme aujourdhui, il commente, avec humour ou amertume, lactualité, la politique, la finance, et combien des décisions lointaines de bureaux européens ont dincidence sur sa ferme. Son regard et sa réflexion font de cet ouvrage un récit aussi bien sociologique, quécologique et économique.
Comprendre l'agroécologie : Origines, principes et politiques
Popularisé en 2010 par Olivier de Schutter, alors rapporteur des Nations unies pour le droit à lalimentation, le terme dagroécologie a été utilisé pour désigner un modèle alternatif susceptible de répondre aux crises économiques, sociales et écologiques en conciliant les activités humaines avec les ressources planétaires. Il recouvre aujourdhui une réalité encore floue, noyée dans une abondance de concepts cherchant à sy rattacher. Lobjet de cet ouvrage est de fournir les clés pour comprendre de manière simple les processus biologiques et sociaux impliqués dans les modèles agricoles actuels, les limites du modèle industriel et les principes dun système alimentaire soutenable. En résumé, il sattache à présenter les fondements de lagroécologie. Parce que la recherche dun mode dalimentation durable constitue un thème dintérêt social majeur qui va bien au-delà des cercles dexperts, lauteur souligne aussi lurgence de replacer la question alimentaire au centre du débat public.
Dossier : Bio sociétal
Sauveur FERNANDEZ, Auteur ; Cédric ROUSSELET, AuteurCe dossier, intitulé "Bio-Sociétal", comporte les articles suivants : - Bio, RSE et grands enjeux sociétaux : 1 - Introduction : vers de nouveaux paradigmes ; 2 - Le développement durable ; 3 - La RSE (Responsabilité sociétale des entreprises) ; 4 - Les tendances récentes de la RSE ; 5 - Les normes et labels de la RSE ; 6 - L'économie circulaire ; 7 - Bio sociétal : retour aux sources et nouvelle ère. - La prise de conscience : Le premier pas vers la liberté ! (sondage, sur le sujet du développement durable ou de l'économie circulaire, auquel 654 consommateurs ont participé en mars 2016).
Entre espoir et inquiétude : Les demandes de conversion en bio se bousculent
Costie PRUILH, AuteurLe nombre de demandes dinformation sur lAB et les conversions augmente, notamment depuis 2015, en lien avec la crise du lait conventionnel. Le prix du lait bio motive certains agriculteurs, peut-être plus que lAB elle-même. Certes, la demande en produits laitiers bio augmente, aussi bien sur le marché national (+12.2% de ventes dultrafrais bio en grandes surfaces en 2015) quà lexport. Mais le rythme des conversions actuel (145 engagées en 2015) devrait permettre de répondre à la croissance actuelle des débouchés. Face à lafflux des demandes et des projets de conversion, certains professionnels sinquiètent. Une arrivée massive de lait bio pourrait déstabiliser la filière. De plus, une conversion doit être réfléchie et ne doit pas se faire uniquement en réponse à une crise : cela nécessite du temps, il faut se former, avoir une situation saine et une bonne technicité si on veut mettre en place un système biologique durable. A cela, sajoute la période de conversion difficile à passer : baisse de la production, pas de plus value bio, doù un besoin de trésorerie important pour passer le cap. Et avec laugmentation actuelle des conversions, les enveloppes daides se réduisent très vite. Alors, les acteurs de la filière bovin lait bio alertent et cherchent avant tout à accompagner les projets de conversion semblant les plus durables dun point de vue technique et économique. A cela sajoute la problématique des reprises dexploitations déjà en AB suite aux nombreux départs à la retraite attendus dici 2017-2018.
Françoise Louapre : La volaille de chair dans la peau
Antoine BESNARD, AuteurCette éleveuse de volailles bio (poulets, canards, pintades, dindes et ufs) sest installée en 2010, à Laillé, en Ille-et-Vilaine, après une carrière de direction administrative et financière et un an de formation BPREA. Elle a dû tout apprendre et a eu besoin de cinq ans pour trouver la bonne organisation de la ferme. Aujourdhui, elle se retrouve dans ce métier qui répond à ses valeurs. Cependant, elle pointe un problème quelle dit majeur : faire du poulet bio en plein air a un coût que les éleveurs hésitent souvent à répercuter à la vente. A son installation, elle vendait le kilo 8 euros, six ans après, cest 11.2 euros. Mais cela ne fait que couvrir ses charges. Comment cela peut-il inciter des jeunes à sinstaller ? Elle espère montrer malgré tout que cest possible mais en démarrant avec le bon prix de vente.
Sinstaller en bio avec 50 truies NE ; Le bio peut s'affranchir du plein air ; Le marché européen manque de porcs bio
Dominique POILVET, AuteurDeux éleveurs témoignent sur leur élevage de porcs biologiques à taille humaine. Le premier, Sylvain Bedfert, jeune producteur installé en 2015 en Ille-et-Vilaine, hors cadre familial, a repris une ferme conventionnelle en Label rouge porcs sur paille. Il dispose dun troupeau de 50 truies naisseur-engraisseur et il a limité les investissements à linstallation : les bâtiments rachetés ont juste été rénovés pour être mis aux normes bio. Seules les maternités sont en plein air. Ce jeune éleveur a fait le choix du bio afin de vivre décemment dun élevage porcin à taille humaine. Le second témoignage concerne Fabrice Raymond, éleveur naisseur de la Sarthe qui a investi dans un nouveau bâtiment aux normes bio pour ses 70 truies. Son but est daméliorer le confort de travail et il a fait le choix de saffranchir du plein air. Ces deux exemples illustrent le dynamisme de la filière porcine bio, en pleine expansion, comme en témoignent des responsables du groupement Bio Direct, qui regroupe actuellement 75 producteurs issus de 22 départements, représentant 45 % de la production de porcs bio française. Face à une consommation de viande porcine biologique en forte hausse et une offre chroniquement inférieure à la demande, ce groupement vise maintenant à installer de nouveaux producteurs en AB ou à favoriser les conversions.
La transition agroécologique : défis et enjeux
Dans un système mondialisé, lagriculture française doit faire face à des défis majeurs : défi de lalimentation, défi de la santé, défis économique, social, sociétal, environnemental, territorial et technique Lagroécologie correspond à une démarche systémique dont la mise en uvre requiert des changements collectifs. Cest la question de lagriculture de demain, de son maintien, du rôle et du nombre des agriculteurs qui est posée et à laquelle de nombreuses initiatives, déjà engagées, tentent de répondre. Laccompagnement des producteurs, la réorientation des politiques publiques et la cohérence des soutiens apparaissent décisifs. Dans cet avis du Conseil économique, social et environnemental, les 8 défis identifiés sont développés. Un chapitre fait état des préconisations au regard des enjeux : préciser la définition de lagroécologie et mesurer son développement ; sensibiliser la société pour aller vers une "alimentation agroécologique" ; réorienter les priorités de la recherche sur lagroécologie ; adapter tous les dispositifs de formation à lagroécologie ; accompagner les agriculteurs dans la transition agroécologique ; agir à tous les niveaux des filières ; réorienter les politiques publiques et les aides pour favoriser la transition vers l'agroécologie et assurer leur cohérence.
Accessibilité de la bio : Des outils développés par la FNAB et la fondation MACIF
VEGETABLE, AuteurFace aux inégalités observées en matière d'accessibilité aux produits bio, des initiatives se développent : paniers de légumes à tarifs adaptés, ateliers de cuisine, épiceries solidaires, distribution au cur des quartiers ou dans les zones rurales isolées... La FNAB soutient ces initiatives et les valorise pour les aider à se déployer plus largement. En 2011, par exemple, elle a édité un recueil d'expériences innovantes, puis réalisé deux boîtes à outils pour accompagner la mise en place d'actions par les collectivités territoriales et par les producteurs. En 2013, elle a organisé trois colloques qui ont permis aux différents acteurs de partager leurs expériences. En 2014, deux brochures à destination des collectivités et associations locales ont vu le jour pour encourager les initiatives en matière d'accessibilité des produits bio. En particulier, un kit d'aide au montage de projet du "Défi Familles à Alimentation Positive".
Bandes lignocellulosiques : Lutter contre l'érosion en produisant de la biomasse
Marion VANDENBULCKE, AuteurLes bandes lignocellulosiques (BLC) sont des cultures pérennes de saule ou de miscanthus à très fort rendement. Elles luttent contre l'érosion et diminuent les ruissellements, protègent la ressource en eau et favorisent la biodiversité. Ces productions sont dites énergétiques car elles produisent une biomasse valorisable en combustible. La Chambre d'agriculture de Seine-Maritime et un groupe d'agriculteurs développent cette pratique et souhaitent structurer une filière locale. Après une phase expérimentale (2011-2013) ayant donné de bons résultats techniques, la Chambre se lance dans une extension du projet (2015-2018) pour atteindre 35 ha de BLC avec une quarantaine d'agriculteurs. Reste encore à déterminer les données économiques car les filières sont à construire (approvisionnement de chaudières, agrocarburant...).
Le bio en France : Situation actuelle et perspectives de développement : Avis n°74
Ce document, publication du Conseil National de l'Alimentation (CNA), indique la perception, au sein de son groupe de réflexion prospective, concernant le développement des produits issus de l'agriculture biologique. Le groupe de travail était composé de structures membres du CNA (collèges de consommateurs et d'usagers, de producteurs agricoles, de transformateurs et d'artisans, de distributeurs...) et d'autres structures et personnalités (ACTA, ACTIA, Agence BIO, Bio Consom'acteurs, FNAB, FranceAgrimer, INAO, ITAB...). Au sommaire : - L'agriculture biologique : perspective historique ; - Un point de situation réglementaire ; - Les impacts environnementaux ; - Le Bio est-il meilleur pour la santé ? ; - Les aspects économiques et sociaux ; - Recommandations du CNA : Un pacte d'engagement des acteurs économiques ; Un développement harmonieux du marché et de la production ; Une communication ambitieuse ; Renforcer deux clés de la confiance, la réglementation et la certification ; Étudier les externalités positives du mode de production biologique ; Investir en recherche et développement, un moteur d'évolution.
Les dispositifs d'acquisition de références des GRAB/GAB
Un état des lieux a été réalisé, en 2014, par la FNAB, avec l'appui de Solagro, au sein des GRAB et des GAB. Les objectifs étaient d'identifier les différents usages faits des références, de caractériser les dispositifs mis en place pour leur acquisition, de produire des recommandations, de définir des orientations. Cet état des lieux met en évidence que les GRAB et les GAB ont fortement investi l'acquisition de références pour répondre aux besoins d'accompagnement en AB. Construits pour satisfaire les attentes exprimées sur le terrain et fonction des moyens disponibles et des partenariats locaux, les dispositifs d'acquisition de références en AB sont polymorphes au sein du réseau FNAB et on en dénombre 4 grands types : Accompagnement technique des producteurs bio et réalisation d'expérimentation ; Animation de groupes d'échanges techniques entre producteurs bio ; Animation d'un réseau de fermes de démonstration ; Participation à des projets annuels ou pluriannuels spécifiques. Ce document est un recueil de présentation de 18 dispositifs (nationaux, régionaux, départementaux) issus de démarches variées et qui visent différents types d'objectifs, tant pour l'accompagnement des projets des producteurs que pour la construction des politiques publiques de développement de la bio ou l'appui à la professionnalisation des métiers de l'accompagnement et du conseil agricole en AB. Ce recueil n'a pas vocation à être exhaustif mais vise à présenter un vaste panel de dispositifs originaux, mis en place pour répondre à des besoins très variés. Les dispositifs présentés couvrent les productions végétales ou animales bio, abordent les dimensions environnementales de la bio ou encore visent à témoigner des pratiques globales de l'AB dans un contexte donné (réseau de fermes de démonstration).
Votre alimentation idéale, à quel prix ?
Sylvie LA SPINA, AuteurEn Wallonie, le projet "Échangeons sur notre agriculture", initiative de Nature & Progrès Belgique, donne lieu, entre autres, à des échanges citoyens sur des thématiques liées à l'alimentation. Le prix de l'alimentation et son accessibilité, en particulier, comptent parmi les principales préoccupations des citoyens wallons, selon les résultats des sondages mis en place dans le cadre du projet. Neuf rencontres ont été organisées, en octobre 2014, sur ce thème. L'article résume le contenu de ces rencontres. Quels sont les critères d'une alimentation idéale ? A quel prix ? Quelles astuces permettent de réduire les contraintes financières des ménages ? Comment rendre l'alimentation idéale accessible à tous ?
Accompagner d'importants changements du système fourrager : Démarche de conseil n°2 élaborée dans le cadre du Casdar PraiCoS - Guide méthodologique
L'objectif de ce guide est de faire connaître et de mettre à disposition les outils et méthodes existants pour la reconfiguration d'un système fourrager, afin de répondre à de nouveaux objectifs de l'exploitation. Les différents outils actuellement disponibles ont ainsi été expertisés dans le cadre du Casdar PraiCoS. Les résultats de ce travail sont présentés sous la forme de grilles d'aide au choix, pour aiguiller les techniciens vers l'outil (ou la démarche) le plus pertinent par rapport aux objectifs poursuivis. Par ailleurs, un outil spécifique PraiCoS est présenté. Il a pour but d'aider à redéfinir un système fourrager à partir d'un parcellaire réel, au gré de 8 phases. Il permet de calculer le coût du système fourrager discuté avec l'éleveur.
L'agroécologie : quelles voies d'action pour la modernisation écologique de l'agriculture ?
Le concept d'agroécologie est aujourd'hui au cur d'un vaste ensemble de mesures visant à moderniser les agricultures. Ce focus, réalisé au sein de l'UMR AGIR Inra/INP-ENSAT, se propose de clarifier ce concept, en examinant ce qu'il sous-tend en matière d'évolution des pratiques, mais aussi d'accompagnement des producteurs fortement incités à innover pour développer une agriculture durable. Au-delà de la fonction productive, les pratiques agro-écologiques peuvent être distinguées en fonction de leurs objectifs environnementaux : limiter l'utilisation des intrants et leurs impacts sur l'environnement ; développer l'intensité des services rendus par l'(agro)biodiversité et leur résilience. Il s'agit de développer des systèmes de production diversifiés permettant une forte expression de ces services et ainsi une réduction de l'utilisation des intrants de synthèse. La cohérence de ces systèmes est à examiner du point de vue agronomique, mais aussi économique et social. Le document présente les deux voies de modernisation écologique de l'agriculture, la faible (à minima) et la forte qui, d'un point de vue social et des politiques publiques, nécessite un processus de (re)territorialisation et qui interpelle tous les acteurs. La dernière page présente les recherches en agro-écologie en Midi-Pyrenées.
Développer l'autonomie fourragère et alimentaire en élevages : Démarche de conseil n°1 élaborée dans le cadre du Casdar PraiCoS - Guide méthodologique
L'autonomie fourragère ou alimentaire représente l'adéquation entre l'offre et la demande dans un contexte pédoclimatique donné et relativement aux objectifs socio-économiques de l'éleveur (travail, coût de production). La démarche de conseil proposée dans cette brochure, consacrée à la reconquête de cette autonomie, comporte trois étapes : - La première étape de la démarche proposée consiste à positionner l'exploitation par rapport à sa marge de progrès au niveau du chargement de la SFP, puis par rapport à son niveau d'autonomie fourragère : on peut ainsi rapprocher l'exploitation de l'une des quatre situations suivantes : les autonomes sans marges de progrès, les autonomes avec une marge de progrès, les exploitations non autonomes mais avec une marge de progrès, et les non autonomes sans marges de progrès sur le chargement ; - La deuxième étape est celle de l'exploration des leviers d'amélioration : chacune des situations relève d'une investigation spécifique, qui est précisée, et d'une gamme de leviers d'amélioration adaptés. Des tableaux référencent les leviers et proposent pour chacun une expertise de son intérêt par rapport à l'autonomie fourragère et protéique, et de ce qu'on peut en attendre a priori au plan économique et au plan de l'incidence sur le travail ; - La troisième étape consiste à établir le calendrier des actions qui pourraient être mises en uvre (y compris le renvoi sur l'une des autres démarches-types de conseil), et à rédiger le compte-rendu.
Organiser le pâturage et gérer le parcellaire : Démarche de conseil n°5 élaborée dans le cadre du Casdar PraiCoS - Guide méthodologique
Dans une exploitation d'élevage, le recours au pâturage peut parfois être freiné par des contraintes d'organisation, un défaut d'équipements ou d'aménagements ou plus simplement par un manque de surfaces disponibles. La démarche de conseil proposée dans ce guide fournit les méthodes et les supports pour, dans un premier temps, connaître et évaluer les aptitudes des parcelles et comprendre l'organisation du parcellaire d'une exploitation, et dans un second temps, évaluer les possibilités d'évolution et de gestion de certains freins, les présenter et les argumenter, grâce notamment à des fiches techniques et des liens vers des ressources externes.
Les associations : une réponse aux enjeux de l'agriculture ?
Aujourd'hui, l'efficience des systèmes agricoles doit être améliorée, que ce soit d'un point de vue agronomique, environnemental, ou encore en ce qui concerne les économies d'intrants. Dans ce contexte, les associations de cultures semblent trouver toute leur place. En effet, dans ces peuplements complexes, des interactions positives s'ajoutent aux éventuelles compétitions entre espèces, conduisant généralement à une meilleure utilisation des ressources du milieu. Pour évaluer les performances des associations, le LER (Land Equivalent Ratio) est l'indicateur le plus couramment utilisé.
Ça chauffe en Boischaut Sud grâce au bois déchiqueté !
Elsa EBRARD, AuteurEntretenir les haies de ses parcelles bocagées, tout en gagnant de l'argent ? C'est possible en transformant les déchets résultant de ces ébranchages en plaquettes de bois à brûler ou en paillage litière pour animaux. C'est ce qu'ont fait cinq agriculteurs du Boischaut Sud, au sud de l'Indre et du Cher. Après une période d'étude de faisabilité, ils ont en effet créé, en 2011, la SCIC (société coopérative d'intérêt collectif) Berry Énergies Bocage, avec 71 adhérents aujourd'hui. Cette structure achète le bois au producteur et le revend aux clients. D'où des avantages autant économiques que sociaux : gestion durable du bocage, rémunération du coût de l'entretien des haies, autonomie énergétique des exploitations, fourniture d'une énergie renouvelable aux collectivités et à la population, renforcement des liens entre acteurs du terroir... La clientèle est locale (rayon de 20 km), pour des chaudières de petites et moyennes puissances. L'entretien contraignant des haies avait jusque-là conduit certains agriculteurs à les arracher. Aujourd'hui, ils gagnent de l'argent tout en assurant l'avenir du bocage... et ils pensent déjà à produire de la biomasse (avec du miscanthus ?). Un chiffre : 100 m3 de bois énergie équivaut à l'entretien de 200 m de haies par an et rapportent à l'agriculteur 2500 euros/an.
Can organic farmers be good farmers? Adding the taste of necessity to the conventionalization debate
Lee-Ann SUTHERLAND, AuteurAu cours des dernières décennies, l'agriculture biologique s'est rapidement développée. Bien que l'intégration de l'agro-business dans les filières biologiques ait fait l'objet de débats, la façon dont sont traités les facteurs économiques de la conventionnalisation à l'échelle de la ferme est moins bien connue. En s'appuyant sur la conceptualisation des capitaux économiques et culturels proposée par Bourdieu, le lien direct entre les symboles d'une « bonne agriculture » et les exigences économiques pour la viabilité d'une exploitation agricole (goût de la nécessité) est démontré. Les résultats indiquent que, sur les sites étudiés, les agriculteurs conventionnels et biologiques se réfèrent à des gammes similaires de symboles culturels, mais ces derniers sont plus diversifiés chez les bio. Cette diversité ou, à l'inverse, cette sélectivité, reflètent la fragmentation et la contestation d'idéaux résultant des défis économiques du moment. Le capital économique est un facteur important dans la décision de se convertir à l'AB, mais une conversion formelle reflète aussi une réévaluation des formes de capital culturel.
Les circuits courts, des bénéfices sociaux appréciés mais encore peu aidés
Damien HARDY, AuteurLes circuits courts sont de plus en plus appréciés par les consommateurs, et 15% des exploitations européennes commercialisent plus de la moitié de leur production directement ou avec un intermédiaire maximum. Bien que les citoyens européens y soient favorables, ces circuits ont jusqu'à présent été peu aidés par les soutiens publics. Afin d'intégrer cette thématique dans les politiques publiques, l'Union européenne a commandé une étude pour évaluer leurs intérêts sociaux, économiques et environnementaux. Ces bénéfices sont essentiellement socio-économiques : lien entre producteur et consommateur, changements de comportements favorables à la santé ou à l'environnement, conservation de la valeur ajoutée au niveau local et développement des synergies avec le tourisme, mais implication de coûts de vente et de transport supplémentaires. L'intérêt environnemental dépend essentiellement du mode de production et de la logistique. Pour soutenir les circuits de distribution alternatifs, l'Union européenne envisage la mise en place d'un label distinguant les produits en circuits courts.
Le digestat : une nouvelle matière fertilisante
Nathalie VIARD, AuteurCet article est extrait du dossier de la revue Travaux & Innovations n°203 : "La méthanisation agricole : de l'énergie et des idées !". Peu d'études existent pour connaître et qualifier la composition des digestats issus des différentes digestions de matières organiques lors de la méthanisation. Pour le moment, et même si dans certains cas le digestat constitue un excellent amendement, il ne peut accéder au statut de produit et être commercialisé suivant une norme. Mais le bureau unique de Normalisation pour la Fertilisation (BN FERTI) se penche sur la question et devrait bientôt palier ce manque. Par ailleurs, l'ANSES a reçu plusieurs dossiers d'homologation du digestat. Ce qui, à terme, devrait permettre de vendre ce produit. Un guide, réalisé en 2011 par l'ADEME (« Qualité agronomique et sanitaire des digestats »), fait aussi le point.
Expressions dintérêt collectif - Réussir la transition
André ASCHIERI, Auteur ; Claude AUBERT, Auteur ; Jacky BLANC, Auteur ; ET AL., Auteur | MONTREUIL (10 Rue Beaumarchais, 93 100, FRANCE) : BIO CONSOM'ACTEURS | 2013Une trentaine d'acteurs de la transformation écologique, économique et sociale et membres du comité de soutien de l'association Bio Consom'acteurs, agriculteurs, médecins, chercheurs, responsables dorganisations de léconomie sociale et solidaire et dassociations environnementales ont accepté, à loccasion du 10ème anniversaire de lassociation Bio Consomacteurs, de rappeler en quelques lignes leurs engagements fondamentaux pour réussir la transition dans les domaines de lagriculture et de lalimentation biologique, de la santé, de la nutrition, de lenvironnement, mais aussi de léconomie et des finances solidaires. Les auteurs proposent ainsi des solutions alternatives respectueuses de tous, pour un monde plus juste et un environnement plus sain. Ils font partie du Collectif pour la Transition Citoyenne, qui vise à porter les messages de milliers de citoyens qui uvrent au quotidien à une transition sociale, économique et écologique de la société.
Un plan de développement durable de l'apiculture
Laurent JOYET, AuteurEn France, la filière apicole doit faire face à une situation alarmante : une perte de 40 % d'apiculteurs entre 2004 et 2010, une perte de 20 % de ruches sur la même période et une perte de production de 40 % en 15 ans. Dans ce contexte, le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, a annoncé la mise en place d'un Plan de développement durable de l'apiculture pour la période 2013-2015. Avec un double enjeu à la fois économique et environnemental, ce plan s'organisera autour de différents axes : - mieux appréhender la réalité sanitaire de la filière ; - réduire l'impact des produits phytosanitaires ; - lutter contre les maladies et ravageurs ; - favoriser le développement d'une filière compétitive d'élevage de reines et d'essaims ; - développer la biodiversité nécessaire ; - développer le service de pollinisation ; - organiser un système global de surveillance des colonies ; - mieux former les apiculteurs et encourager l'installation de nouveaux apiculteurs ; - organiser la filière.
Sylvie Monier : Directrice de Mission Haies Auvergne : Le défi du bocage demain : valoriser la biomasse produite
Elsa EBRARD, AuteurDans ce long interview, Sylvie Monier, agronome spécialisée en agroforesterie et plus spécialement sur les haies, raconte le contenu de son travail à la « Mission Haies Auvergne ». Bien qu'étant une femme dans le milieu agricole, à l'image écolo puisqu'elle défend la haie, elle parvient à montrer aux agriculteurs les avantages des haies, agricoles (protection des auxiliaires, contre l'érosion...) et économiques (valorisation du bois de coupe, "litière bocagère"...). Ses différentes missions sont détaillées, notamment son approche des agriculteurs, la mise en place d'un réseau et ses collaborations avec diverses instances (CUMA, DDE, chambres d'agriculture...).
L'agroécologie en Argentine et en France : Regards croisés
Frédéric GOULET, Auteur ; Danièle MAGDA, Auteur ; Nathalie GIRARD, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (5-7 Rue de l'Ecole-Polytechnique, 75 005, FRANCE) : ÉDITIONS L'HARMATTAN | SOCIOLOGIES ET ENVIRONNEMENT | 2012Les modèles de développement agricole, entendus ici aussi bien dans leurs dimensions techniques, économiques que sociales, sont plus que jamais pluriels. L'agroécologie apparaît, dans ce contexte, comme l'une des alternatives les plus en vue. Mais qu'entend-on exactement par cette notion ? Quels sont les acteurs qui la défendent, la conçoivent, la mettent en uvre ? Et surtout, si l'agroécologie est aujourd'hui évoquée sur tous les continents et dans les institutions internationales, l'est-elle finalement dans les mêmes termes, et soulève-t-elle les mêmes débats partout dans le monde ? L'ambition de cet ouvrage est de mettre en regard autour de ces questions les situations de deux grands pays agricoles, dans lesquels l'agroécologie a connu récemment d'importants développements : l'Argentine, qui doit sa croissance économique récente à l'essor d'une agriculture d'exportation spécialisée dans la production de soja, et la France, puissance agricole traditionnelle, qui a connu, au cours des deux dernières décennies, une transformation radicale des relations entre agriculture et société, au travers notamment des questions environnementales. Cet ouvrage, réalisé avec le soutien du CIRAD, de l'INRA, de l'IRD et du laboratoire international franco-argentin Agriterris, s'adresse à tous ceux - producteurs, agents de développement, chercheurs, entreprises ou décideurs publics, étudiants - qui s'interrogent sur l'agroécologie et sur les transformations contemporaines des systèmes agricoles. Au-delà des mondes agricoles, il intéressera tous ceux qui s'attachent à penser dans leur globalité les transformations des systèmes productifs, entre processus techniques et mouvements sociaux.
Agroécologie : Entre pratiques et sciences sociales
Denise VAN DAM, Auteur ; Michel STREITH, Auteur ; Jean NIZET, Auteur ; ET AL., Auteur | DIJON CEDEX (26 Boulevard Docteur Petitjean, BP 87999, 21 079, FRANCE) : EDUCAGRI ÉDITIONS | 2012Cet ouvrage nous conduit aux quatre coins du monde. On y découvre des expériences d'agroforesterie en Inde, le développement de l'agriculture biologique en Alsace, la mise en place de certification participative au Brésil, ou encore le fonctionnement de groupements d'achats alimentaires en Belgique... Ces expériences ont en commun de promouvoir une agriculture et une alimentation soucieuses des principes de l'écologie. Cet ouvrage est ainsi un des premiers en langue française à présenter les recherches qui se font dans le domaine de l'agroécologie, un courant qui se développe depuis une trentaine d'années, principalement aux États-Unis et en Amérique latine. Les multiples expériences sont analysées à travers le prisme des sciences sociales. On s'interroge sur le rôle des différents acteurs (paysans, consommateurs...), sur la manière dont les initiatives s'inscrivent dans les territoires et sur les modes de régulation assurés par les pouvoirs publics. Cet ouvrage s'adresse aux étudiants et chercheurs en agronomie, en écologie et en sciences sociales, aux responsables agricoles et aux décideurs politiques. Il intéressera également toute personne sensible aux défis que posent aujourd'hui le développement de l'agriculture et l'alimentation des populations.
Blé tendre bio
Le réseau des référents techniques régionaux agriculture biologique des Chambres d'agriculture de Rhône-Alpes a réalisé un ensemble de fiches technico-économiques. Ces fiches sont des outils d'accompagnement des projets d'installation et de conversion. Cette fiche porte sur le "Blé tendre bio". Elle traite des points suivants : - Place dans la rotation ; - Préparation du sol ; - Faux semis ; - Variétés ; - Semis ; - Désherbage ; - Engrais verts ; - Fertilisation ; - Récolte ; - Approche économique.