Thésaurus
Documents disponibles dans cette catégorie (79)
Ajouter à la sélection Affiner la recherche
Etendre la recherche sur niveau(x) vers le bas
Accélérer la transition climatique avec un système alimentaire bas carbone, résilient et juste
Le Haut conseil pour le climat a réalisé, dans le cadre de ses missions, un examen de l’empreinte carbone alimentaire et une analyse des politiques alimentaires et agricoles en regard des enjeux climatiques. Il s’agit d'évaluer la mise en œuvre et l’efficacité de l'action publique pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, pour développer les puits de carbone, pour réduire l’empreinte carbone et pour adapter au changement climatique le système alimentaire. Cette analyse vise également à aborder les impacts socio-économiques, environnementaux, y compris pour la biodiversité, de ces différentes politiques publiques. Les recommandations ciblant l’alimentation et l’agriculture, formulées dans le rapport annuel 2023 du Haut conseil pour le climat, dans le cadre de l’analyse de l’action climatique, sont actualisées et complétées dans ce document.
Comment concilier nutrition et climat ? Pour la prise en compte des enjeux environnementaux dans le Programme National Nutrition Santé : Synthèse de l'étude conjointe du Réseau Action Climat et de la Société Française de Nutrition
Nicole DARMON, Auteur ; Benoit GRANIER, Auteur ; Béatrice MORIO, Auteur ; ET AL., Auteur | MONTREUIL (Mundo M, 47 Avenue Pasteur, 93 100, FRANCE) : RÉSEAU ACTION CLIMAT-FRANCE | 2024L’alimentation, qui représente 22 % de l’empreinte carbone nationale, doit fortement évoluer dans les prochaines années afin de respecter les objectifs climatiques de la France. Cette étude met en évidence la nécessité d’actualiser les recommandations alimentaires du Programme National Nutrition Santé (PNNS), en prenant en compte, non seulement les enjeux de nutrition et de santé humaine, mais aussi les impacts environnementaux liés à l’alimentation (et, en particulier, les émissions de gaz à effet de serre). L’étude formule des propositions concrètes, en invitant notamment à ne pas consommer plus de 450 g de viande par semaine (toutes viandes confondues, incluant la viande rouge, la volaille et la charcuterie), et à manger des légumineuses chaque jour (lentilles, pois chiches, haricots secs, etc.). Cette synthèse, issue du rapport complet (https://reseauactionclimat.org/wp-content/uploads/2024/02/rapport_rac-sfn_complet_vf-1.pdf), s’articule en cinq parties : 1- L’urgence de se doter de politiques publiques pour des régimes sains et durables (nécessaire pour faire évoluer les représentations et les habitudes alimentaires des Français) ; 2- Le rôle central des recommandations du PNNS (qui sont traduites en campagnes de communication et permettent d’améliorer les connaissances de la population) ; 3- La prise en compte croissante de l’environnement dans les recommandations alimentaires des autres pays (25 pays le prennent en compte, dont des pays européens, mais aussi le Brésil, le Canada, la Chine ou le Mexique) ; 4- La modélisation de régimes compatibles avec les enjeux nutritionnels et environnementaux, avec deux fois moins de viande qu’aujourd’hui (sans avoir recours à des produits enrichis ou à des supplémentations) ; 5- Recommandations pour les pouvoirs publics (plusieurs recommandations sont formulées dont la création d’un Plan National Nutrition Santé Climat, la prise en compte des inégalités sociales et économiques, l’évolution de la formation…).
Empreinte carbone : Regarder au-delà des consommations de carburant
Frédérique ROSE, AuteurLéna Plusquellec, de la Chambre d’agriculture de Gironde, présente les résultats d’une étude de l'empreinte carbone de domaines viticoles, bio et non-bio. La viticulture représente 48% des émissions, et la vinification 52%. Le plus gros atelier d’émissions est la production des bouteilles en verre ; ces émissions pourraient être diminuées par l’utilisation de bouteilles plus légères ou par le réemploi des bouteilles. Parmi les ateliers qui consomment le plus de fioul, on trouve, en premier, les travaux sur la plante en vert, puis les traitements phytosanitaires et la récolte. L’entretien du sol a un impact assez faible, mais qui pourrait être facilement annulé en effectuant l’entretien du sol en même temps que l’entretien des plantes. Optimiser sa conduite de tracteur ou utiliser du matériel adapté permettent aussi de réduire, de manière globale, sa consommation de GNR. Le stockage de carbone dans les vignobles étudiés compenserait à 76% ces émissions. En parallèle, le projet Mosga, présenté par Hugo Luzi, de l’IFV, a déterminé les émissions liées aux pratiques viticoles (bio et non-bio ; les étapes de la vinification n’ont pas été étudiées) au travers d'une méthode d’analyse de cycles de vie. Le premier atelier d’émissions reste la fabrication des engrais, puis les émissions de protoxyde d’azote et la consommation de carburant, pour une moyenne d’émissions de 2,3 t eq.CO2/ha, contre un stockage dans les sols de 1 t/ha. L’entretien mécanique des sols augmente l’impact carbone de 200 kg eqCO2/ha par rapport à un désherbage par herbicide ; en revanche, l’impact des herbicides en termes d’écotoxicité reste bien supérieur à celle du désherbage mécanique.
Portrait d'éleveur : "Recherche de l'autonomie alimentaire en Agriculture Biologique" au GAEC la Picoulée à Saint-Pierre-des-Echaubrognes (Deux-Sèvres)
Dans les Deux-Sèvres, à Saint-Pierre-des-Echaubrognes, la famille Audebeau (GAEC la Picoulée avec deux associés et deux salariés) élève, en agriculture biologique, un troupeau allaitant de 186 vaches en race Pie Rouge des Prés et 6000 poules pondeuses. La conversion s'est effectuée en 2002. Les 145 hectares de l'exploitation - dont 102 constituent la surface fourragère, 41 les cultures (céréales pures ou en méteil) et les 4 derniers le parcours des volailles - permettent au GAEC d'être autonome aussi bien en fourrages qu'en aliments concentrés. Les produits de l'atelier bovin sont constitués par les ventes de vaches de réforme, de veaux sous la mère et de bœufs. Ces derniers pourraient être remplacés prochainement par de jeunes bovins (moins de 24 mois). Par ailleurs, les effluents des deux ateliers animaux permettent de couvrir les besoins en éléments fertilisants. Dans ce portrait, les aspects suivants sont abordés : - les données de l'exploitation et son historique ; - les données techniques en lien avec le troupeau de bovins viande (conduite du troupeau, système fourrager, produits...) ; - la stratégie de conduite de l'élevage en AB ; - les indicateurs économiques (dont le coût de production de l'atelier bovins viande) et environnementaux ; - les facteurs de réussite à dire d'éleveur et le point de vue du conseiller qui les accompagne.
Quantification des externalités de l’Agriculture Biologique : Climat : Résumé
En 2016, l’ITAB, en collaboration avec des chercheurs d’INRAE, a réalisé une analyse inédite, commanditée par le ministère de l’Agriculture, sur les externalités de l’agriculture biologique au regard de la littérature scientifique. Huit ans plus tard, face aux crises écologiques et à la montée des préoccupations environnementales et sanitaires, le MTECT (Ministère de la Transition Écologique et de la Cohésion des Territoires) a confié à l’ITAB, avec l’appui de chercheurs (INRAE, INSERM...), l’actualisation de cet état de l’art par la prise en compte de nouvelles publications scientifiques portant sur de plusieurs dimensions (santé humaine, climat, biodiversité, sol). Ce document est un résumé du chapitre “Quantification des externalités de l’Agriculture Biologique : Atténuation du changement climatique”, rédigé par Bastien Dallaporta, agronome, sous la direction de Natacha Sautereau, agronome. La rédaction de ce chapitre a bénéficié, en particulier, de l’appui extérieur de chercheurs : Valentin Bellassen, Thomas Nesme, Sylvain Pellerin, Hayo van der Werf (INRAE). 125 références bibliographiques ont été mobilisées et figurent dans le chapitre “Atténuation du changement climatique”. Ce résumé de chapitre synthétise les principales externalités de l’agriculture biologique concernant le climat, en référence aux pratiques principalement mises en œuvre en agriculture conventionnelle. Il concerne les effets en termes d’atténuation vis-à-vis du changement climatique. De récents travaux montrent, par exemple, que les productions végétales présentent, à quelques exceptions près, de meilleures performances GES, quelle que soit l'unité fonctionnelle retenue (surface ou unité produite). Ce résumé du chapitre Climat s'accompagne d'une note synthétique de l'étude et des résumés des 3 autres thématiques (sol, biodiversité, santé), en ligne à l'adresse : https://itab.bio/thematique-en-details/quantification-des-externalites-de-lagriculture-biologique.
Vers un élevage acteur de la transition face au défi climatique
La Ferme expérimentale de Thorigné d’Anjou est une ferme en polyculture-élevage bio, dans le Maine-et-Loire, financée par l'Idele, l'Itab, la Chambre d’agriculture Pays de la Loire, etc. Ce document regroupe les supports présentés dans les ateliers qui ont eu lieu lors de la journée portes-ouvertes du 16 mai 2024. Les 16 ateliers traitaient de la conduite d’élevage (1er vêlage à 24 mois, qualité de la viande bovine en AB, maximisation du pâturage, finition des vaches de réforme), de la gestion des fourrages (implanter une prairie sous couvert, améliorer la robustesse des prairies, productivité des prairies naturelles, présentation du bale grazing, etc.), de grandes cultures (sol et élevage, conduite de grandes cultures en bio, choix des variétés de céréales, intérêt des intercultures) et de système (conversion au bio, biodiversité, élevage et double contrainte carbone, albédo et prairies).
DATALAB : Chiffres-clés du climat : France, Europe et Monde – Édition 2023
Manuel BAUDE, Auteur ; Jérôme DUVERNOY, Auteur ; Malo HERRY, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (Hôtel de Roquelaure, 246 Boulevard Saint-Germain, 75 007, FRANCE) : MINISTÈRE DE LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE ET SOLIDAIRE | 2023Cette publication offre un panorama des principales données liées à l’enjeu climatique : - la réalité du changement climatique et ses impacts ; - les émissions de gaz à effet de serre à l’échelle mondiale, européenne et nationale, ainsi que la répartition de ces émissions et leurs évolutions par secteur ; - l’estimation de l’empreinte carbone de la France. Une dernière partie fait le point sur les principales politiques climatiques dans le monde, en Europe et en France.
Dossier : Économies d’énergies à la ferme
Cathy PICHON, Auteur ; Caroline CHAVRIER, Auteur ; Elodie JOUBREL, AuteurCe dossier regroupe différents retours d’expériences menées dans le Finistère autour de l’empreinte bas-carbone et des économies d’énergie en agriculture. Ainsi, la MAB 29 a participé au projet européen Cool Food Pro et a accompagné des sites de restauration collective vers un changement de pratiques pour lutter contre le gaspillage alimentaire et introduire davantage de produits bio, locaux et de saison. Un calculateur en ligne permet de mesurer, tous les mois, les gains positifs sur l’environnement, suite à ces nouvelles pratiques. Le CHU de Brest et Jonas Le Gall (29), paysan meunier bio, témoignent. Un zoom est, ensuite, fait sur la réduction du paillage plastique en maraîchage, suite à des diagnostics Dialecte réalisés sur 9 fermes en bio, par le Gab 29. Plusieurs pratiques alternatives sont mises en avant (couverture à base de paillage végétal, binage…). Valériane et Niels, de la ferme des BAPA (29), font part de leur expérience. Pour faire face à l’envolée des prix du carburant, la FR CUMA de l’Ouest et Cléo (réseau d’entreprises de Travaux Agricoles) proposent différents services pour accompagner les agriculteurs dans leurs économies de carburant. Plusieurs leviers existent (éco-conduite, adaptation de ses pratiques, adéquation entre la puissance du tracteur et les outils utilisés…). Pour finir, la question de la réduction des consommations d’électricité en élevage laitier bio se pose. Différents leviers existent, en agissant notamment sur le refroidissement du lait (emplacement du tank, tank à eau glacée, pré-refroidissement…), le chauffage de l’eau sanitaire (dimensionnement adapté des ballons, isolation…) et le talon de consommation (repérage des appareils défectueux, vérification de la qualité du réseau électrique…).
Dossier : Pourquoi produire et manger bio ?
Claude AUBERT, AuteurL’auteur fait le point sur les atouts des produits bio, à partir de différentes études comparatives. Les produits bio sont plus riches en nutriments (avec notamment des teneurs en antioxydants beaucoup plus élevées qu’en conventionnel. Pour les produits animaux aussi (lait, viande, œufs, poulets), les différences sont très nettement en faveur du bio, en particulier pour les teneurs en acides gras oméga 3. Ceci s’explique par une alimentation plus riche en herbe. Par ailleurs, le bien-être animal est un objectif important en agriculture biologique. Toutes les études confirment que les aliments bio contiennent beaucoup moins de résidus de pesticides que les conventionnels (180 fois moins !), beaucoup moins de cadmium et de nitrates. Enfin, ils ont, en général, moins de mycotoxines et n'ont pas d’OGM. L’auteur rappelle que les techniques de transformation en bio sont également plus respectueuses (additifs moins nombreux, ingrédients peu ou pas raffinés…). Différentes études montrent des liens entre les pesticides et le développement de maladies. Ainsi, des corrélations existent entre l’exposition maternelle à divers pesticides et l’incidence de la leucémie chez l’enfant. Des liens sont suspectés pour l’autisme aussi. L’agriculture biologique permet de préserver l’environnement, notamment en réduisant l’empreinte carbone et en augmentant la séquestration de carbone dans le sol, mais aussi en préservant la qualité de l’air et de l’eau, en permettant une plus grande biodiversité… Bien que des méta-analyses montrent que les rendements en bio sont inférieurs de 19 % à ceux en conventionnel, cette différence s’amoindrit lorsque les systèmes font de bonnes rotations.
Dossier : Qu’attendre du label Bas carbone ?
Catherine GERBOD, AuteurAfin de développer les projets de compensation carbone en agriculture, le ministère de la Transition écologique porte le label Bas carbone, qui intègre un cadre officiel de méthodologies, notamment pour faire des diagnostics carbone sur l’impact des pratiques et sur les leviers d’amélioration en matière de réduction et de stockage. Ces méthodologies sont adaptées par production. Si, en viticulture, le référentiel n’est pas encore opérationnel, des méthodes sont déjà existantes pour faire un diagnostic carbone. C’est ainsi qu’un couple de jeunes viticulteurs du Maine-et-Loire ont pu faire, en 2022, un tel diagnostic sur leur exploitation en conversion bio. Pour eux, cela a été l’occasion, dans une démarche volontaire de production durable, de faire un état des lieux et d’identifier des pistes d’actions (ex. : améliorer l’écoconduite avec un changement de tracteur pour un moins puissant, voire un électrique). Au-delà du diagnostic et du plan d’actions, un producteur peut aller jusqu’à se faire labelliser, ce qui peut aider à mettre en avant son engagement environnemental, auprès de ses clients en particulier. Cela peut aussi permettre de valoriser son potentiel de réduction et de stockage de carbone en « vendant des tonnes de CO2 ». Le diagnostic Bas carbone ayant permis de chiffrer les crédits carbone pouvant être dégagés par un projet (ex. l’implantation de haies), ces derniers peuvent faire l’objet d’un contrat de compensation liant le porteur du projet (un producteur) et un acheteur de crédits carbone (une entreprise, une collectivité, un particulier…). Le prix des crédits carbone se situe généralement sous les 40 euros la tonne.
Dossier : Vous pouvez réduire vos émissions de gaz à effet de serre
Véronique BARGAIN, Auteur ; Alizée JUANCHICH, AuteurEn élevage laitier, les émissions de gaz à effet de serre sont relativement importantes. La première cause est la fermentation entérique des animaux (50 % des émissions), mais l'ensemble du système d'élevage est concerné : gestion des effluents, intrants, fertilisation, énergies directes (électricité...). Dans ce dossier, les auteurs explorent, en s'appuyant sur des témoignages d'éleveurs conventionnels et biologiques, différents leviers susceptibles de permettre de diminuer les émissions. Les principaux leviers abordés sont l'augmentation de la productivité du troupeau, l'ajustement des concentrés (quantités et origines), la valorisation des surfaces fourragères et la bonne gestion de la fertilisation. Parmi les témoignages, figure celui du GAEC du Tilleul, élevage laitier biologique situé en Mayenne. Suite à un diagnostic Cap'2ER réalisé en 2021, montrant que l'exploitation compensait déjà 45 % de ses émissions, Félicia et Emmanuel Pavis souhaitent s'améliorer encore en abaissant le taux de renouvellement et l'âge au premier vêlage.
Organic farming offers promising mitigation potential in dairy systems without compromising economic performances
Mathieu LAMBOTTE, Auteur ; Stéphane DE CARA, Auteur ; Catherine BROCAS, Auteur ; ET AL., AuteurFace au manque de données claires (taille réduite des échantillons, omission des émissions liées à l'utilisation des terres…) comparant l’empreinte carbone des produits alimentaires biologiques et celle des produits conventionnels, en particulier dans le secteur des produits laitiers, des chercheurs français ont souhaité combler cette lacune en mobilisant un ensemble de données de 3074 exploitations laitières françaises. En utilisant la pondération par score de propension, ils ont constaté que l'empreinte carbone du lait biologique est inférieure de 19 % à celle de son homologue conventionnel, sans tenir compte du changement indirect d'affectation des terres, et de 11 % avec des changements indirects d'affectation des terres. Dans les deux systèmes de production, la rentabilité des exploitations est similaire. Les chercheurs ont simulé les conséquences de l'objectif du Green deal de 25 % des terres agricoles consacrées à l’agriculture biologique et ont montré que cette politique réduirait les émissions de gaz à effet de serre du secteur laitier français de 9,01 à 9,64 %.
Paradigmes et scénarios de transition des systèmes alimentaires pour la neutralité carbone
Michel DURU, Auteur ; Olivier THEROND, AuteurLe développement de scénarios prospectifs est une approche qui peut aider à concevoir et à évaluer des stratégies agricoles et alimentaires durables. Dans cet article, sept scénarios sont analysés, issus de différents groupes de recherche, qui ont en commun l’objectif de neutralité carbone en 2050. Les scénarios sont caractérisés selon les types de leviers mis en avant pour atteindre la neutralité carbone. A un extrême, on retrouve des scénarios qui reposent sur une réduction forte des intrants, des rendements et de la place des protéines animales dans l’alimentation, accompagnée d’une séquestration forte sans afforestation, d’une augmentation des protéines végétales et une part d’AB de 50 à 100% de la SAU (scénarios Billen, TYFA et Afterres). Ces scénarios visent une transformation systémique, prenant en compte des enjeux de santé et de biodiversité, mais nécessitent une adhésion forte des consommateurs qui doivent changer leurs pratiques. A l’opposé, les deux scénarios LTS Life et LTS Tech de la Commission Européenne misent sur une augmentation des rendements et de la biomasse pour la filière énergie, et sur une plus légère réduction de la consommation de protéines animales, sans mentionner l’AB. Ces scénarios n’exigent pas de transformation sociétale forte, mais sont basés sur des paris technologiques (hausse des rendements, réduction de l’impact des engrais azotés) et omettent les sujets de santé et de biodiversité. Confrontée aux compromis et aux synergies mis en avant dans les scénarios, l'étude expose des synergies particulières, notamment celles permises par les services écosystémiques ou par la méthanisation des déjections animales, et se termine par des recommandations pour les politiques publiques.
Réaliser le bilan carbone de son exploitation grâce à l'outil Carbone F&L
Malou MIREUR, Auteur ; Ariane GRISEY, Auteur ; Dominique GRASSELLY, Auteur ; ET AL., AuteurL'outil Carbone F&L, développé par le CTIFL, calcule, à l'échelle d'une exploitation maraîchère et/ou arboricole, les émissions de gaz à effet de serre et réalise une première approximation du stockage de carbone dans la biomasse et dans le sol. Dans le cadre de la mesure « Bon diagnostic Carbone », le CTIFL a réalisé une trentaine de diagnostics en partenariat avec Chambres d'agriculture France, plutôt en contexte conventionnel. Ces premiers diagnostics montrent que les premiers postes d'émission sont les carburants et les engrais. Les résultats sont, pour l'instant, très hétérogènes au vu du faible échantillon. Si les propositions d'amélioration sont propres à chaque exploitation, une première liste de pistes d'optimisation est établie par thématique et permet de réduire les gaz à effet de serre de 5 à 70 % selon les leviers.
Bilan carbone : des atouts confirmés pour la bio
Vianney THIN, Auteur ; Adrien LISEE, Auteur ; Adèle VERNOUX, Auteur ; ET AL., AuteurEn Pays de la Loire, 58 fermes laitières bio ont réalisé des diagnostics CAP'2ER avec l'appui de leurs conseillers des GAB 44, GABBAnjou et GAB 85. L'outil CAP'2ER permet d'évaluer les émissions de gaz à effet de serre (GES) et le stockage de carbone sur une exploitation agricole. Les résultats de ces fermes ont été comparés à ceux de 1104 fermes laitières diagnostiquées dans la région. A l'hectare, les fermes bio rejettent beaucoup moins de GES : 4340 kg équivalents CO2/ha, contre 7611 dans les autres fermes. En revanche, avec une productivité moindre en AB, les tendances s'inversent pour les résultats rapportés à l'unité de production : 0,96 kg éq. CO2/litre de lait, contre 0,92. Cependant, la meilleure capacité, en moyenne, des fermes laitières bio à stocker du carbone (plus forte présence de prairies et de haies) leur permet de dégager une meilleure empreinte carbone (émission - stockage : 0,61 kg éq. CO2/litre de lait, contre 0,82 pour les autres fermes).