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L'abeille et la ruche
Au Québec, Alain Péricard a développé un rucher bio (35-40 ruches) dont la conduite est respectée de ses pairs. Dans ce guide, il partage le fruit de son expérience et de son savoir pour accompagner quiconque aspire à se lancer ou à se perfectionner en apiculture. Faire découvrir le monde des abeilles, comprendre leur fonctionnement et partager de bonnes pratiques apicoles, tels sont les objectifs de ce manuel. Cette nouvelle édition expose les plus récentes avancées en matière de connaissances théoriques et techniques et permet d'apprendre : - les bases de la biologie de labeille et de ses interactions avec lenvironnement ; - quelles sont les ressources nécessaires pour installer les ruches et bien choisir le site ; - léquipement et les outils indispensables pour accomplir les différentes tâches tout au long de la saison apicole ; - comment identifier, prévenir et protéger ses ruches des maladies, des parasites et des prédateurs, et comment maintenir des colonies en bonne santé ; - les techniques spécifiques aux interventions qui concernent la reine et la sélection génétique ; - comment extraire, utiliser et transformer le miel et les autres produits du rucher ; - comment favoriser des colonies vigoureuses au terme de la période critique de lhivernage.
Adaptation au changement climatique des élevages ovins agropastoraux : Leviers mobilisables pour 4 systèmes méditerranéens
Marine CURTIL DIT GALIN, Auteur ; Aurélie MADRID, Auteur ; Fabien STARK, Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2023Dans le cadre de lUMT Pasto, en sappuyant sur une méthode de travail qui associe modélisation et expertise de terrain, une étude a été conduite sur 4 systèmes ovins agropastoraux contrastés de type méditerranéen (2 en ovins lait et 2 en ovins viande), pour identifier et évaluer des leviers dadaptation au changement climatique. En ovins lait, les deux cas étudiés sont : un système dOccitanie avec des surfaces pastorales importantes (490 brebis Lacaune, 267 l/ brebis, SAU de 103 ha et 297 ha de surfaces pastorales) ; et un système dOccitanie avec de moindres surfaces pastorales (780 brebis Lacaune, 280 l/ brebis, SAU de 175 ha et 105 ha de parcours). En ovins viande, sont analysés : un système transhumant de PACA (770 brebis, 3 périodes dagnelages, SAU de 60 ha, 460 ha de parcours et 160 ha destives) et un système sur parcours dOccitanie (360 brebis, agnelage de début de printemps, SAU de 55 ha et 545 ha de parcours). Les 4 cas détude ont été confrontés à un scénario climatique avec modification des périodes de pousse de lherbe et de la biomasse disponible (printemps plus précoce, baisse de la disponibilité en herbe de 15 % dès le milieu du printemps, par exemple). Les leviers dadaptation présentés peuvent varier dun système à lautre. Parmi ces leviers, peuvent être particulièrement cités : réduire leffectif (pour les laitiers), modifier le calendrier de production, ajouter une surface additionnelle, jouer sur la production de fourrages (en produire plus, installer un séchage en grange...), sur la transhumance (faire une transhumance en plaine en hiver, par ex.) ou sur les espèces fourragères implantées. La suite des études à mener devra porter sur la construction et lévaluation de stratégies dadaptation associant plusieurs leviers face à des successions dannées climatiques comptant différents aléas.
Combining beef cattle and sheep in an organic system. I. Co-benefits for promoting the production of grass-fed meat and strengthening self-sufficiency
Sophie PRACHE, Auteur ; Karine VAZEILLE, Auteur ; Marc BENOIT, Auteur ; ET AL., AuteurDe nombreux avantages liés au pâturage mixte bovins-ovins ont déjà été démontrés. Toutefois, leffet de lassociation bovins-ovins sur l'autonomie et l'autosuffisance des systèmes na pas beaucoup été étudié. Dans cette expérimentation, conduite à Laqueuille, sur le site Herbipôle d'INRAE, localisé en zone de montagne (Puy-de-Dôme), trois systèmes biologiques basés sur lherbe ont été comparés : un système mixte combinant bovins et ovins allaitants (MIX), et deux systèmes spécialisés, un en bovins (CAT) et un autre en ovins (SH). Ces trois systèmes ont été gérés de manière distincte durant 4 ans. Pour le système MIX, le rapport entre les UGB bovins et ovins était de 60/40. La superficie pâturée et le chargement à lhectare étaient similaires pour tous les systèmes. Les périodes de vêlage et d'agnelage ont été ajustées à la croissance de l'herbe pour optimiser le pâturage. Les veaux (croisés Salers-Angus) ont pâturé jusquà leur sevrage en octobre, puis ont été engraissés en bâtiment avec de l'enrubannage, avant dêtre abattus à 1215 mois. Les agneaux ont été engraissés au pâturage. Dans le cas où ils n'étaient pas finis avant la mise en lutte de leurs mères, ils ont été engraissés en bâtiment à laide de concentrés. La décision de traiter les animaux avec des anthelminthiques était basée sur le comptage dufs dans les excrétions fécales. Globalement, une proportion plus élevée d'agneaux a été finie au pâturage dans MIX, par rapport à SH, en raison d'un taux de croissance plus élevé qui a conduit à un âge inférieur à l'abattage (166 vs 188 jours). La prolificité et la productivité des brebis étaient également plus élevées dans MIX que dans SH ; tandis que la consommation de concentrés et le nombre de traitements anthelminthiques chez les ovins étaient plus faibles dans MIX que dans SH. En revanche, la productivité des vaches, la performance des veaux, les caractéristiques des carcasses et le niveau d'intrants utilisés ne différaient pas entre MIX et CAT. Ces résultats ont validé lhypothèse selon laquelle l'association bovins-ovins favorise la production de viande à lherbe, notamment pour les ovins.
Combining beef cattle and sheep in an organic system. II. Benefits for economic and environmental performance
Marc BENOIT, Auteur ; Karine VAZEILLE, Auteur ; Sophie PRACHE, Auteur ; ET AL., AuteurAssocier plusieurs espèces animales optimise les performances dun système délevage. Dans cette étude, réalisée sur le site Herbipôle INRAE de Laqueuille (Puy-de-Dôme), les performances dun système mixte (MIX), associant des bovins et des ovins allaitants (avec un rapport UGB bovins/ovins de 60/40), ont été comparées à celles de systèmes spécialisés en bovins viande (CAT) et en ovins viande (SH). Ces trois modalités ont été suivies durant 4 ans (2017-2020). Elles reposaient sur des systèmes herbagers daltitude, basés sur des prairies permanentes, et conduits en agriculture biologique. Le taux de chargement annuel était identique pour tous les systèmes. Les jeunes animaux ont été engraissés majoritairement avec des fourrages : au pâturage pour les agneaux ; au pâturage et en bâtiment (avec de lenrubannage) pour les jeunes bovins. Des conditions météorologiques anormalement sèches ont conduit à des achats de fourrages. Les performances de ces systèmes ont été comparées via des indicateurs techniques, économiques (dépenses, marges, revenus ), environnementaux (émissions de gaz à effet de serre, consommation d'énergie), et en matière de concurrence feed-food. Les performances des ovins ont été meilleures dans MIX que dans SH : + 17,1 % de production de viande/UGB, - 17,8 % de concentré/UGB, + 10,0 % de marge brute, + 47,5 % de revenu, - 10,9 % démissions de GES, - 15,7 % de consommation d'énergie, et 47,2 % d'amélioration de la concurrence feed-food. Ces résultats sexpliquent à la fois par de meilleures performances animales et par une consommation de concentré plus faible dans MIX ; ce qui compense les surcoûts engendrés par lélevage mixte (notamment au niveau des clôtures). En revanche, aucune différence de performance na été enregistrée entre MIX et CAT. Malgré de bonnes performances zootechniques, les bovins ont eu des performances économiques médiocres en raison d'achats de fourrages et de difficultés à vendre les jeunes bovins (1215 mois) qui nétaient pas adaptés à la demande de la filière traditionnelle (croisés Salers-Angus).
Comment la diversification accroît la résilience des systèmes herbagers européens, sans constituer une stratégie universelle
B. DUMONT, Auteur ; A. FRANCA, Auteur ; C-M. PAULER, Auteur ; ET AL., AuteurLa diversification des systèmes herbagers constitue un des principes-clés de l'agroécologie, de l'agriculture biologique et des autres formes d'agriculture régénérative. À partir dexemples pris en zones de plaine, de montagne ou méditerranéennes, cet article montre que la diversification des exploitations herbagères offre des leviers pour faire face aux aléas du marché, climatiques ou liés au collectif de travail. Cependant, la diversification nest pas une stratégie « clé en main » et il est essentiel de tenir compte des conditions propres à chaque exploitation, afin que les processus écologiques recherchés fournissent les bénéfices escomptés. Faute de quoi, la diversification du système peut entraîner une perte defficience globale du fonctionnement de lexploitation. Cet article est illustré par des exemples de diversification à différents niveaux, allant des pâturages et des ressources fourragères jusqu'à l'ensemble de l'activité de l'exploitation. Certains antagonismes qui se manifestent entre ces niveaux peuvent nuire à la biodiversité et aux services écosystémiques fournis par les prairies. Par exemple, lorsque la diversification des activités de lexploitation dilue la main-d'uvre agricole, une simplification du mode de conduite des prairies peut faire régresser des communautés végétales à haute valeur écologique. En revanche, une diversification raisonnée au cas par cas permet de tirer parti des ressources fourragères disponibles, dopportunités locales pour commercialiser les produits, et de différentes aides publiques. La diversification préserve alors les services écosystémiques fournis par les prairies et améliore la résilience socio-économique des exploitations.
Élever des abeilles maçonnes : Améliorer la pollinisation dans les cultures fruitières
Patrick STEFANI, Auteur ; Andi HÄSELI, Auteur ; Sabrina GURTEN, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2023Cette fiche technique montre comment élever et favoriser la présence d'osmies rousses et d'osmies cornues (deux espèces d'abeilles maçonnes) : mise à disposition de fleurs adaptées, mise à disposition de ressources de nidification, gestion des nichoirs, prédateurs... Pour assurer des rendements réguliers en arboriculture fruitière, des pollinisateurs efficaces sont indispensables. Le déclin de la faune naturelle dinsectes et la faible activité de pollinisation par temps froid des abeilles mellifères exigent laide de pollinisateurs alternatifs tels que les bourdons et les abeilles sauvages solitaires. Outre la promotion des abeilles sauvages locales, le lâcher dabeilles maçonnes (osmies) délevage peut contribuer, dans une large mesure, à la pollinisation des arbres.
La Ferme Lamberty : Un ancrage bio-familial à Vielsalm
Mathilde RODA, AuteurÀ Vielsalm, en Belgique, Marylène et Luc Lamberty ont repris la ferme familiale, en polyculture-élevage, en 1984, avec un passage en bio en 1999. Les éleveurs ont, petit à petit, fait évoluer l'exploitation de bovins lait vers un modèle diversifié et autonome, sous la mention Nature & Progrès depuis 2013. Aujourd'hui, le couple et leurs enfants élèvent, en plus des vaches (laitières et allaitantes), des moutons, des chèvres, quelques poules, des poulets, des lapins, un âne et ont une activité maraîchère. Chèvres et vaches co-pâturent et sont nourries avec des fourrages autoproduits et des céréales (dont la moitié est produite sur la ferme), et les chevrettes sont nourries au lait de vache de la ferme. Le lait est vendu en coopérative (Biomilk), ou directement aux artisans locaux, qu'ils transforment en fromages, qui sont commercialisés avec les produits de la ferme (légumes et viande), au magasin de la ferme. Cette offre est complétée par des produits bio issus de l'achat-revente.
Fiches Santé des abeilles
APISERVICE, Auteur | BERNE (Schwarzenburgstrasse 161, 3003, SUISSE) : APISERVICE (Service sanitaire apicole suisse) | 2023, 2022, 2021, 2020, 2019, 2018 et 2017Cette page internet regroupe des fiches techniques sur la gestion de la santé des abeilles. Ces fiches ont été réalisées par Apiservice, le service sanitaire apicole suisse, et sont régulièrement mises à jour (chaque fiche mentionne sa date de mise à jour, via un chiffre composé de l'année et du mois de la dernière actualisation). Elles ne sont pas spécifiquement dédiées à l'apiculture biologique, mais elles portent sur des pratiques durables. Il faut également noter qu'elles sont conformes à la législation suisse, mais ne sont pas forcément toujours conformes à la législation française. Un premier groupe de fiches est dédié à la gestion du varroa. Celles-ci abordent notamment des méthodes alternatives (arrêts de ponte, méthode du rayon-piège, hyperthermie...), différents moyens pour diagnostiquer la présence du varroa, ainsi que les traitements d'urgence. Un deuxième groupe de fiches est consacré à la gestion d'autres ravageurs et maladies auxquels peuvent être confrontés les ruchers : loque américaine, loque européenne, présence de petit coléoptère dans la ruche, couvain calcifié, maladies diarrhéiques, fausse teigne, frelon asiatique, virus de la paralysie chronique (CBPV), virus du couvain sacciforme... Le troisième groupe de fiches techniques porte sur l'environnement et sur ses impacts sur la santé des abeilles. Ces fiches apportent notamment des renseignements sur des cas dintoxication d'abeilles, sur les périodes de disette et sur les moyens de limiter les pertes dabeilles lors de la fauche des prairies et des cultures fourragères. Le dernier groupe de fiches est consacré aux bonnes pratiques apicoles : hygiène, nourrissement, hivernage, renouvellement et stockage des cadres, reproduction et sélection, trouver et introduire une reine, réunir des colonies, éliminer des colonies, reconnaître des colonies saines, transhumer des colonies dabeilles
Filières : Volveau et chevreaulait : En route vers des filières cohérentes !
Léonie CHABAUD, AuteurEn élevage laitier, les jeunes animaux non utilisés pour le renouvellement du troupeau sont devenus des coproduits. En agriculture biologique, la majorité dentre eux rejoignent des ateliers dengraissement conventionnels, ce qui pose problème à de nombreux éleveurs bio : prix dachat dérisoire des animaux, conditions délevage loin des valeurs de la bio, dépendance à une filière non bio Cest pourquoi Agrobio35 a travaillé sur la structuration de filières de valorisation des veaux laitiers et des chevreaux bio en Ille-et-Vilaine. Techniquement, lengraissement à la ferme de ces jeunes animaux est possible. Plusieurs élevages bio le font déjà. Il faut commencer par définir le type danimal que léleveur souhaite produire (Veau de lait ou buf ? Chevreaux de 2, 5 ou 7 mois ?), ainsi que la conduite délevage (sous les mères, avec des nourrices, au seau ?). La mise en place dun partenariat avec un autre agriculteur (ex : éleveur allaitant) est également une solution pour valoriser les veaux laitiers. Du point de vue économique, le prix de revient de ces jeunes animaux engraissés a été calculé. Les deux postes de dépenses les plus élevés sont le lait consommé et la main duvre. Il est difficile de diminuer la consommation de lait ; en revanche, il est possible de gagner en efficacité sur la main duvre, en optimisant son organisation du travail, en augmentant le nombre danimaux engraissés (pour diluer les charges fixes) ou en sappuyant sur des circuits de distribution déjà existants. Côté consommateurs, plusieurs actions ont été menées afin de les sensibiliser à la problématique des jeunes animaux non gardés pour le renouvellement en élevage laitier et à la consommation de viande de veau et de chevreau.
Grassland biodiversity and ecosystem functions benefit more from cattle than sheep in mixed grazing: A meta-analysis
Jishuai SU, Auteur ; Fengwei XU, Auteur ; Yi ZHANG, AuteurLa plupart des études se concentrent principalement sur les impacts du pâturage monospécifique (bovins ou ovins) sur la biodiversité et sur les services écosystémiques des prairies. Les effets du pâturage mixte bovins-ovins sont moins étudiés. Cette méta-analyse, qui examine les impacts du pâturage mixte, c'est basée sur des études provenant principalement dEurope, des États-Unis et de Chine. En général, les impacts des bovins et des ovins sur la biodiversité et sur les fonctions écosystémiques des prairies sont différents. Le pâturage de bovins seuls (monospécifique) augmente la diversité végétale et la teneur en carbone organique du sol, tandis que le pâturage d'ovins seuls (monospécifique) a moins d'impacts sur la prairie. Comparé au pâturage monospécifique, le pâturage mixte bovins-ovins (à une intensité de pâturage modérée) favorise une biodiversité multiple et améliore les fonctions des écosystèmes. Plus précisément, le pâturage mixte augmente la biodiversité, laccumulation de carbone dans le sol et améliore la structure des communautés végétales. À noter que les bovins ont plus d'influence que les ovins sur les avantages du pâturage mixte pour la gestion durable des prairies. Autre bénéfice, le pâturage mixte peut accroître la production animale : la présence de bovins stimule considérablement le gain de poids vif total. Ainsi, cette étude suggère que le pâturage mixte présente des bénéfices pour maintenir simultanément la biodiversité et les fonctions écosystémiques, tout en favorisant la production de viande.
Réussir le sevrage des porcelets bio
Barbara FRÜH, Auteur ; Werner HAGMÜLLER, Auteur ; Michael WALKENHORST, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2023Le sevrage des porcelets constitue un défi de taille pour nombre déleveuses et déleveurs. La perte dappétit, le déficit immunitaire et la diarrhée post-sevrage entraînent souvent une baisse des performances et des pertes danimaux. La réussite ou léchec de lélevage se révèle souvent dès les premiers jours suivant le sevrage. Loptimisation des conditions de logement, de la gestion du sevrage (mesures à prendre avant et après le sevrage) et de l'alimentation à cette période peut contribuer, de manière décisive, à éviter les pertes danimaux et à limiter lutilisation de médicaments. Cette fiche technique, éditée par le FiBL, aborde les difficultés liées au sevrage des porcelets et présente des mesures visant à prévenir les problèmes, voire à y remédier en cas durgence.
Synergie dans les collines : Témoignage de Sébastien Félix
Stéphane COZON, AuteurDepuis 2009, Gabrielle et Sébastien Félix élèvent, en biodynamie, des chèvres en pastoralisme avec transformation fromagère, sur leur ferme localisée à Lauris (84), dans le massif du Luberon. La ferme est autonome en aliments : elle produit des fourrages et des céréales pour compléter le pâturage. Sébastien pratique, depuis plusieurs années, un croisement d'absorption de ses chèvres Alpines avec des boucs de race Commune provençale : en effet, si ses Alpines étaient très rustiques, la Commune provençale, encore plus rustique et plus adaptée aux collines sèches, est préférée pour sa capacité à manger de tout, tout le long du parcours (à la montée et au retour inclus). En 2018, Gabrielle et Sébastien ont acheté des brebis laitières de race Brigasque, pour de la transformation en yaourts. Ces brebis, qui ont des comportements similaires à ceux des chèvres pour s'alimenter, sont également métissées, avec un bélier Lacaune. Sébastien souhaite garder un troupeau supportant bien les parcours, avec un effectif adapté à la place disponible en bergerie, y compris pour les chevreaux qui ne sont jamais séparés de leurs mères. Sébastien s'investit, avec un groupe d'une quinzaine d'éleveurs, dans un projet d'abattoir local et mobile.
3R : Rencontres Recherches Ruminants : Les 7 et 8 décembre 2022 26ème édition
La 26ème édition des 3R (Rencontres Recherches Ruminants) s'est tenue, à Paris, les 7 et 8 décembre 2022. Ce recueil compile tous les textes, issus de travaux de recherche sur les élevages de ruminants, présentés lors de cette édition. Ces textes sont organisés thématiquement : - Élevage et société ; - Renouvellement des actifs, attractivités des métiers, nouveaux modèles dinstallation ; - Alimentation ; - Autonomie protéique ; - Nouveaux aliments et nouveaux fourrages ; - Génétique ; - Lélevage et la valorisation des jeunes animaux ; - Élevage et changement climatique ; - Environnement ; - Bioéconomie et économie circulaire ; - Économie ; - Reproduction ; - Santé ; - Qualité des produits ; - Sécurité des aliments ; - Mixité dans les systèmes délevage, polyculture-élevage, exploitation et territoire ; - Système d'élevage ; - Bien-être animal ; - Équipement et logement.
Alain Ferran, le vivant sous toutes ses formes
Soazig CORNU, AuteurAlain Ferran, vigneron et éleveur de brebis en biodynamie en Gironde (33), est installé au domaine du Tucaou depuis 1976. Le domaine est constitué de 28 ha de vignes, 8 ha de bois et 8 ha de prés et de jachères. C'est la découverte de vins alsaciens produits en biodynamie qui a poussé Alain à essayer ce mode de production. D'abord peu convaincu, Alain a cependant observé, au fil de sa pratique, les bienfaits de la biodynamie sur le sol et la vigne et sur la qualité des raisins et du vin qu'il produit. Depuis trois ans, il élève un troupeau de 60 brebis, qu'il fait pâturer dans les vignes. Il commercialise les agneaux en caissettes. La production viticole, aujourd'hui reprise par son fils Julien, est commercialisée en bouteilles, à l'export et à des grossistes comme Biocoop et Naturalia. Aujourd'hui jeune retraité, Alain Ferran se consacre à ses brebis et à l'accompagnement de porteurs de projets en biodynamie. À la fin de cet article, Jacques Fourès explique le processus et les vertus de la dynamisation de l'eau.
Des béliers vasectomisés pour optimiser la lutte
Mélanie FACHE, AuteurLes brebis sont des animaux dont la reproduction est saisonnée. Pour remédier à cette saisonnalité, et étaler la production dagneaux, il est possible de recourir à un effet bélier, cest-à-dire d'introduire un mâle dans le troupeau pour réveiller le cycle sexuel des brebis en dehors de la saison de reproduction (automne). Cette pratique fonctionne très bien sur les races rustiques, mais elle est, dans tous les cas, à proscrire sur les agnelles (ces dernières se désaisonnent très mal). Pour optimiser cet effet mâle en ménageant les forces des béliers reproducteurs, il est possible dintroduire un bélier vasectomisé, en amont, durant 12 à 14 jours (les béliers reproducteurs prennent ensuite le relai). La vasectomie stérilise les béliers tout en conservant leur comportement sexuel. Il est conseillé dutiliser des béliers vasectomisés de race différente des béliers reproducteurs (pour éviter de les confondre), et plutôt de race rustique pour que leurs comportements restent actifs auprès des brebis. Cette pratique permet déviter lépuisement des béliers reproducteurs les deux premières semaines et de raccourcir la lutte à deux cycles (35 jours).
Biopresse Hors-série : Diversification et agriculture biologique - 2022
Esméralda RIBEIRO, Auteur ; Héloïse BUGAUT, Auteur ; Sophie VALLEIX, Auteur ; ET AL., Auteur | LEMPDES (VetAgro Sup - Campus agronomique de Clermont, 89 Avenue de l'Europe - CS 82212, 63 370, FRANCE) : ABIODOC (Service de VetAgro-Sup) | 2022La diversification fait partie des leviers mobilisables par les agriculteurs pour augmenter la durabilité de leurs exploitations. Il peut sagir de diversification au sein de leurs productions (ex : plusieurs ateliers de productions animales et/ou végétales), ou dactivités qui ne relèvent pas de la production alimentaire, mais qui prennent appui sur lexploitation (ex : accueil pédagogique ou social, production dénergie, vente directe ). Pour identifier plus facilement des documents portant sur la diversification au sein des fermes biologiques (descriptions de systèmes diversifiés, témoignages dagriculteurs, fiches, études, guides ), ABioDoc, le Centre national de ressources en agriculture biologique, a publié un numéro Hors-série de sa revue Biopresse sur ce sujet. Ce Hors-série est composé de références bibliographiques extraites de la Biobase, la seule base de données documentaire francophone spécialisée en agriculture biologique. Il compile environ 380 références sur la diversification, publiées entre 2012 et 2022, classées par grands thèmes (élevage, grandes cultures, maraîchage, arboriculture, viticulture, agriculture et environnement ). Cette sélection de références est le fruit dune recherche large sur la diversification, mais non exhaustive sur certains thèmes (ex : agroforesterie, circuits courts, agritourisme ). Précision supplémentaire pour les références en lien avec lélevage : elles portent aussi bien sur les systèmes délevage diversifiés, que sur les élevages mixtes et le pâturage mixte. Ce Hors-série a été réalisé dans le cadre du projet BioRéférences 2017-2022. Lobjectif de ce projet est dacquérir des références (notamment technico-économiques) sur les systèmes de production biologiques dans le Massif Central. Un volet sest intéressé à la diversification des systèmes, afin de voir comment mieux les accompagner et d'acquérir des références spécifiques.
Les BioThémas 2022 : Agriculture biologique et environnement : quelles adaptations et quels impacts ?
Marc BENOIT, Auteur ; Simon BROSSILLON, Auteur ; Marie MIQUEL, Auteur ; ET AL., Auteur | LEMPDES (VetAgro Sup - Campus agronomique de Clermont, 89 Avenue de l'Europe - BP 35, 63 370, FRANCE) : PÔLE BIO MASSIF CENTRAL | 2022Le 6 octobre 2022, plusieurs résultats de projets de R&D en lien avec les adaptations et les impacts de lagriculture biologique sur lenvironnement ont été présentés à loccasion des BioThémas (un cycle de conférences dédié à lagriculture biologique et à ses pratiques, co-organisé par le Pôle Bio Massif Central et lItab à loccasion du Sommet de lElevage). Marc Benoit, dInrae, a inauguré ce cycle de conférences en sinterrogeant sur « Quel élevage pour une agriculture biologique performante et adaptée au contexte énergétique à venir ? ». Léquipe du projet BioViandes, qui a pour objectif de contribuer au développement de filières durables de viandes biologiques de ruminants sur le Massif Central, a ensuite présenté les travaux dun stagiaire sur limpact du degré de valorisation de lherbe sur les performances des systèmes allaitants bio du Massif Central. Léquipe du projet CapProtéines, dont le volet élevage vise à accroître lautonomie protéique des élevages de ruminants et des territoires, a ensuite apporté des repères sur lautonomie protéique en ovins viande bio. Léquipe du projet Salamix, qui compare des systèmes délevages herbagers autonomes et valorisant lherbe au maximum, a ensuite présenté les diverses performances engendrées par une association ovins-bovins en système herbager bio. Léquipe du projet BioRéférences, qui produit des références technico-économiques actualisées sur les élevages bio du Massif Central, a présenté les travaux dune stagiaire sur ladaptation et la résilience au changement climatique des systèmes allaitants bio du Massif Central. Enfin, la FNAB a présenté les travaux autour de la création doutils dévaluation environnementale spécifiques à la bio. Il est également possible de regarder ces différentes conférences (qui ont été enregistrées) sur la chaîne YouTube du Pôle Bio Massif Central.
Boiteries : Il faut savoir lever le pied
Elodie BOUDEELE, Auteur ; Alexandra LANNUZEL, AuteurTroisième cause de problèmes de santé en élevage bovins lait, les boiteries sont localisées à 80 % sur les postérieurs. La détection, basée sur lobservation des animaux, notamment au moment de la traite, est essentielle pour éviter des pathologies graves et favoriser la guérison. Lhabitat est un élément-clé : éviter les temps de piétinement, les pentes glissantes et/ou trop importantes (> à 10 degrés) ou les marches trop élevées dans les bâtiments par exemple, ainsi que les zones trop boueuses ou les chemins avec des pierres tranchantes. Lalimentation joue aussi : le coussinet plantaire, qui amortit les chocs, « fond » rapidement en cas damaigrissement de la vache et la corne doit être de bonne qualité, ce qui sous-entend que les nutriments nécessaires à sa fabrication soient apportés en quantité suffisante dans lalimentation. Un parage préventif annuel des pieds est conseillé et il est important de séquiper correctement pour pouvoir lever les pieds dans de bonnes conditions pour les animaux et pour léleveur. Enfin, le parage curatif, sil est bien fait, peut fortement aider à la guérison.
Cap Protéines : Autonomie protéique : Les éleveurs témoignent Témoignages d'éleveurs ovins lait bio
Alexine WOILTOCK, Auteur ; Camille BLAYAC, Auteur ; Antoine RONIN, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2022Le volet « Élevage » du programme Cap Protéines vise à accroître lautonomie protéique des élevages de ruminants et des territoires français. Dans le cadre de ce programme, les pratiques et les systèmes de production de certains élevages (répartis sur lensemble du territoire français) favorisant lautonomie protéique de lexploitation ont été détaillés sous forme de fiches techniques. Au moins sept dentre elles portent sur des élevages ovins lait conduits en agriculture biologique. Ces élevages sont principalement basés en Bretagne et en Aveyron. Ils ont mis en place plusieurs stratégies : améliorer la qualité des fourrages, diversifier les cultures fourragères, jouer sur la mixité des troupeaux ovins-bovins Pour cela, ces éleveurs ont actionné plusieurs leviers techniques, que ce soit au niveau des cultures (recours à du séchage en grange, implantation de prairies multi-espèces et de mélanges riches en légumineuses ) ou de la conduite délevage (désaisonner pour profiter de la repousse automnale en début de lactation, favoriser le pâturage automnal et hivernal ). Chaque fiche contient ainsi : des renseignements sur lexploitation qui a mis en place ces stratégies/leviers ; des informations techniques sur la mise en place de ces derniers ; des données technico-économiques liées à leur mise en uvre. Ces fiches évaluent également ces stratégies et leviers à laide dindicateurs portant sur différents aspects : lautonomie protéique, la facilité de mise en uvre, le coût de mise en uvre, le délai de réponse et limpact environnemental. Dautres fiches pourront venir compléter ces témoignages. Elles seront disponibles sur le site internet du programme Cap Protéines.
Caprins : Comment allaiter les chevreaux ?
BULLETIN DE L'ALLIANCE PASTORALE, AuteurTrois techniques d'allaitement pour les caprins ont été testées dans le cadre du projet PEITALC - CapPradel : la distribution de lait maternel thermisé, de lait maternel acidifié, de lait de vache acidifié ou daliment dallaitement (la distribution de lait maternel brut est mentionnée mais non testée). Ces techniques sont mobilisables en AB, certaines sous conditions. Sont présentés les limites et les intérêts de chaque technique, ou encore leurs facteurs de réussite. Des recommandations techniques (protocole, matériels, recommandations dhygiène ) sont apportées pour le lait maternel thermisé ou acidifié et pour laliment dallaitement, ainsi que des recommandations générales pour réussir la phase dallaitement, au-delà du type daliment utilisé (matériel et type de distribution, besoins en quantité de lait et nombre de repas selon lâge ). Le choix de la technique doit se réfléchir selon la protection sanitaire recherchée (par rapport à la transmission du CAEV, des mycoplasmes ou des diarrhées par exemple), le coût qui peut varier du simple au triple, le travail engendré (variation possible du simple au double) ou selon les souhaits de léleveur. Les travaux conduits ont montré une croissance des jeunes satisfaisante quelle que soit la technique (mais avec un manque de données pour le lait de vache acidifié).
Carcass Characteristics and Beef Quality of Young Grass-Fed Angus x Salers Bovines
Jingjing LIU, Auteur ; Marie-Pierre ELLIES-OURY, Auteur ; Jean-François HOCQUETTE, Auteur ; ET AL., AuteurCette étude, qui s'est déroulée à Laqueuille (63), sur le site expérimental Herbipôle d'INRAE, a cherché à caractériser les carcasses et la qualité de la viande de jeunes bovins croisés Angus x Salers nourris à l'herbe. Pour cela, elle a analysé les carcasses de 31 animaux, provenant de deux systèmes d'élevage différents, conduits en agriculture biologique : un système spécialisé en bovins et un système mixte bovins-ovins. Trois pièces (faux-filet, épaule et flanc interne) ont été utilisées pour tester la qualité organoleptique de la viande auprès de consommateurs (non entraînés à la dégustation de viande). La qualité du faux-filet a également été évaluée par un jury entraîné à la dégustation de viande. Parallèlement, des mesures objectives ont été réalisées pour quantifier la tendreté de la viande (par la mesure des forces de cisaillement avec un test Warner-Bratzler ou WBSF), la teneur en acides gras (AG) et la teneur en antioxydants. Les résultats montrent que le mode d'élevage n'a eu aucun impact sur les caractéristiques de la carcasse ou sur la qualité organoleptique de la viande. En revanche, le mode délevage a eu tendance à affecter la valeur nutritionnelle, avec des teneurs en AG plus élevées dans le système mixte. Les résultats des tests consommateurs (non entraînés) montrent que le sexe de lanimal a des effets significatifs sur certains critères de qualité : la viande des femelles a notamment obtenu des scores plus élevés en matière de goût et dappréciation globale. Les avis des consommateurs et du jury entraîné à la dégustation de viande montrent quil existe une corrélation entre les AG et les caractéristiques sensorielles : les viandes riches en oméga 3 et en oméga 6 ont plutôt été jugées tendres, savoureuses et goûteuses ; tandis que les saveurs anormales ont plutôt été associées à des viandes avec des teneurs en lipides totaux, en acides gras saturés et en acides gras monoinsaturés plus importantes. Dans l'ensemble, cette étude a montré que les jeunes bovins croisés Angus x Salers nourris à l'herbe peuvent produire une viande maigre riche en oméga 3, avec un rapport oméga 6/oméga 3 faible et une qualité gustative « supérieure à la moyenne ».
Cinq protocoles testés pour castrer les porcs mâles bio ; La castration sous lidocaïne à l'épreuve du plein air
Valérie COURBOULAY, Auteur ; Aude DUBOIS, Auteur ; Florence MAUPERTUIS, Auteur ; ET AL., AuteurDans le cadre du projet Casdar Farinelli, des travaux sont menés pour trouver des solutions alternatives à la castration à vif en élevage de porcs biologiques. Parmi ces travaux, une étude comparative en conditions expérimentales a été conduite, avec plusieurs protocoles de castration (comparaison avec la castration à vif) : - anesthésie générale avec de lisoflurane (+injection dun anti-inflammatoire) ; - anesthésie locale par injection intra-testiculaire de lidocaïne, associée à un anti-inflammatoire ou à un traitement phyto-thérapeutique à visée anti-stress administré 3 jours avant et 3 jours après lintervention, soit dans le lait maternel, soit directement dans la gueule des porcelets ; - anesthésie locale par injection de Tri-solfen (mélange en attente dautorisation de mise sur le marché de 2 anesthésiques, dun antiseptique et dadrénaline), associée à une injection danti-inflammatoire. Lapplication du Tri-solfen se faisait au niveau du cordon spermatique après incision du scrotum, selon 2 modalités : avec ou sans application préalable dun spray de bombe à froid sur la zone dincision. Pour chaque modalité, ont été relevés la durée dintervention, les signes de stress et de souffrances au cours de lopération, lévolution des plaies opératoires et le comportement des porcelets après castration. Les résultats obtenus ont permis de retenir 2 protocoles, testés ensuite en conduite délevage : anesthésie locale avec injection danti-inflammatoire, lune à base de Lidocaïne et lautre de Tri-solfen sans bombe à froid. Les résultats obtenus permettront de rédiger des protocoles de castration qui seront diffusés auprès des professionnels.
Contention des bovins, la sécurité avant tout !
ECHO DU CEDAPA (L'), AuteurAvant d'entreprendre la contention d'un bovin, il est nécessaire de connaître quelques principes de base sur le comportement de ces animaux, ainsi que les principales règles à respecter. Marcel Jolivel, éleveur-formateur, intervient fréquemment à ce sujet auprès d'éleveurs. Cet article présente les grands enseignements à retenir d'une de ses formations auprès du Cedapa. Après un rappel de quelques notions propres au comportement des bovins et à leurs sens (vue, ouïe, odorat) ou relatives à l'importance de la relation homme-animal, Marcel a expliqué aux éleveurs comment approcher et attacher un animal en toute sécurité, en évitant tout stress et tout traumatisme.
Contrer le parasitisme en bio par la prévention
Véronique BARGAIN, AuteurDans les systèmes d'élevage biologique, souvent très herbagers, la maîtrise du parasitisme est essentielle pour assurer une bonne santé du troupeau. Pour ce faire, quelques règles de base, axées principalement sur la prévention et rappelées dans cet article, sont à respecter. Cela passe, en particulier, par une hygiène correcte et une bonne alimentation du troupeau et par une gestion du pâturage adaptée (temps de retour sur les parcelles suffisamment long notamment).
Conversion en bio de systèmes ovins viande en Pays de la Loire : Simulations de conversion de cas-types conventionnels
Afin de mieux accompagner les conversions à l'agriculture biologique d'élevages ovins allaitants des Pays de la Loire, les partenaires du projet SECURIBIOV ont réalisé deux simulations de conversion à partir de cas-types conventionnels : l'une sur un système spécialisé, l'autre sur un système ovins-grandes cultures. Les scénarios de conversion imaginés (évolutions du troupeau et de sa conduite, modification de l'assolement) sont décrits : calendriers de conversion de l'année C1 à C4 (conversions sur quatre années), surface et cheptel, caractéristiques techniques, résultats économiques. Pour le système spécialisé, déjà herbager, il est nécessaire de réduire la taille du troupeau de 500 à 400 brebis pour atteindre le niveau de chargement autorisé en AB et permettre une production suffisante de concentrés. Sans aides spécifiques bio, et suite aux investissements nécessaires (herse étrille), le revenu passe de 21 000 initialement à 17 000 en quatrième année de conversion. Pour le système ovins-cultures, une partie des surfaces est réattribuée aux prairies. La reproduction du troupeau est gérée avec le désaisonnement lumineux, en remplacement des traitements hormonaux. Ici aussi, sans aides bio en régime de croisière, le revenu diminue : de 33 000 à 25 000 .
Dossier : Agrumes rustiques
Jérôme JULLIEN, Auteur ; Omar MAHDI, Auteur ; Aino ADRIAENS, AuteurLa culture d'agrumes en pleine terre n'est plus réservée à l'arc méditerranéen : bon nombre d'espèces et de variétés non gélives sont aujourd'hui accessibles. Dans ce dossier, les témoignages de jardiniers et de pépiniéristes permettent de découvrir une grande diversité d'agrumes rustiques, hybrides, résistants au froid, et apportent des conseils pour les sélectionner et les cultiver.
Dossier : La mixité ovin-bovin sécurise fourrage et exploitation
Bérenger MOREL, AuteurPratique oubliée, la mixité bovin-ovin revient sur le devant de la scène pour ses avantages. Cette pratique consiste à associer, sur la même parcelle, des ovins et des bovins, soit en même temps, soit en alternance. Comme le montrent les résultats de lexpérimentation menée sur ce thème par INRAE, sur le site de Laqueuille, dans le Puy-de-Dôme, ou les témoignages déleveurs bourguignons ayant ce type de pratique, la conduite mixte entre bovins et ovins permet : une meilleure valorisation de la ressource herbe par les animaux (ex. pâturage dhiver par les brebis alors que les vaches sont en bâtiment, consommation par les bovins des refus des moutons ) ; une meilleure gestion de cette ressource (le pâturage dhiver permet de meilleures repousses au printemps, plus étalées et plus faciles à gérer) ; une moindre consommation de concentrés, une croissance améliorée pour les ovins ; une baisse des effets du parasitisme ; une diversification des ateliers et, ainsi, des revenus, des entrées financières plus étalées ; ou encore des coûts alimentaires mieux maîtrisés. Avec une gestion rigoureuse, la mixité ovin-bovin peut donc être source de sécurisation. À chacun de ladapter selon ses choix et selon les potentiels de son système.
Dossier : Le pâturage
Nathalie DELAGNES, Auteur ; ÉQUIPE DE CONSEILLERS TECHNIQUES BIOLAIT, Auteur ; Erwan LE ROUX, Auteur ; ET AL., AuteurL'herbe, et notamment le pâturage, est une des clés de voûte de l'élevage de bovins biologiques. Dans ce dossier, réalisé après un été 2022 sec et chaud partout en France, des conseillers, des experts techniques et des agriculteurs partagent leurs expériences autour de la gestion du pâturage en bio, et ce, à différents stades de vie des bovins. Bien qu'étant une pratique ancestrale, le pâturage n'en requiert pas moins une certaine technicité, et il ne cesse d'être testé et évalué. Sont ainsi abordées différentes thématiques et techniques : les principes de base à respecter, les différentes techniques (libre, au fil, topping...), l'aménagement du parcellaire (sur le GAEC du Coteau de l'Aber, dans le Finistère), le pâturage tournant et ses variantes (dynamique ou simplifié), les points de vigilance quant à la couverture des besoins alimentaires et à la gestion des risques sanitaires, la gestion du parasitisme lors de la mise à l'herbe des génisses (chez Jean Raynal, éleveur dans le Doubs), le pâturage des veaux dès le plus jeune âge (sur la station expérimentale de Trévarez, dans le Finistère, et chez Mathias Ploteau et Noémie Richard, en Loire-Atlantique), la complémentation de la ration avec des feuillages d'arbres (chez Joël Clavel, éleveur en Haute-Loire), le technopâturage (sur la SCEA de la Ferme du Parc dans l'Aube, chez Emmanuel Desbois en Loire-Atlantique et sur le GAEC de la Renardière dans la Manche), l'élevage de bufs croisés à l'herbe en complément d'un système laitier (chez Stéphane Mancel dans la Manche), le pâturage des vaches taries (au GAEC les Prés de Trégréhen dans le Morbihan), le pâturage régénératif pour les taries et les génisses (chez Jean-Marc Huet, en Sarthe), le pâturage toute l'année (sur l'EARL du Grand Molard, dans le Rhône), et le co-pâturage, pâturage de plusieurs espèces d'herbivores (au GAEC du Coudray, dans l'Eure).
Ecornage des bovins : Quelles sont les bonnes pratiques ?
Marion ANDREAU, Auteur ; Philippe DESMAISON, Auteur ; Fabrice ROCHE, Auteur | BORDEAUX (FRAB NOUVELLE-AQUITAINE, 347 Avenue Thiers, 33 100, FRANCE) : BIO NOUVELLE-AQUITAINE | 2022Lécornage des animaux délevage consiste à couper leurs cornes ou à les empêcher de pousser. Sil est effectué au stade de bourgeon cornual, cest-à-dire quand la corne nest pas encore soudée à los du crâne (ce qui est le cas durant les deux premiers mois de vie des veaux), on parle débourgeonnage. Lébourgeonnage et lécornage sont réalisés dans le but de limiter les blessures entre animaux, de sécuriser les éleveurs et de faciliter la manipulation des animaux. Le cahier des charges bio européen interdit lécornage des adultes, sauf urgence vétérinaire. Lébourgeonnage (sur les jeunes animaux) est autorisé dans un cadre dérogatoire, et doit être réalisé de préférence avant deux mois pour les bovins (sauf justification). Il existe deux techniques pour réaliser lébourgeonnage : de manière chimique (via une pâte caustique) ou thermique. En bio, lébourgeonnage thermique doit absolument être privilégié. Sil est réalisé sur des veaux de moins de quatre semaines, une analgésie est obligatoire et une anesthésie est conseillée. Passé quatre semaines, une anesthésie (locale ou générale) est obligatoire. Cette fiche précise le texte réglementaire et sa retranscription dans le guide de lecture français. Elle revient également sur la pratique de lécornage, en détaillant lanatomie et le développement de la corne chez les bovins, ainsi que les conséquences induites sur la réalisation de lécornage et de la gestion de la douleur. Pour finir, la fiche détaille les différentes étapes pour réaliser un ébourgeonnage dans de bonnes conditions.
Engraisser des bovins à l'herbe en agriculture biologique
Monique ROQUE, AuteurDans le cadre du projet Proverbial, piloté par l'Institut de lÉlevage et qui réunit une douzaine de partenaires, les performances de finition des bovins mâles à l'herbe sont étudiées. Alors qu'en agriculture biologique, seuls 29 % des bovins abattus en France sont des mâles, et que de nombreux veaux partent à l'export dans des filières broutards conventionnelles, l'enjeu est de mieux valoriser cette voie mâle dans la filière bio. Ainsi, ce projet explore différentes conduites techniques pour l'engraissement à l'herbe, sur des fermes ou en stations expérimentales. Les premiers résultats obtenus concernent des veaux, sur la Ferme des Bordes d'Arvalis, dans l'Indre, et à l'Inrae de Laqueuille, dans le Puy-de-Dôme, et concernent également des bufs rajeunis sur la ferme expérimentale de Thorigné-d'Anjou, dans le Maine-et-Loire. Ces résultats ont été présentés lors de conférences organisées, au Sommet de lÉlevage, par le Pôle Bio Massif Central et l'Itab.
Grouper les vêlages : exemple au printemps
Solène ROUSSELET, AuteurEn élevage bovin laitier, grouper ses vêlages au printemps peut permettre de fermer la salle de traite pendant deux mois, lors du tarissement du troupeau, et ainsi de gagner en qualité de vie au travail pour les éleveurs. La mise en place d'un tel système repose sur plusieurs points-clés présentés dans cet article : la valorisation maximale du pâturage pour une économie de concentrés et, donc, de charges ; et une bonne génétique du troupeau, avec des vaches sélectionnées pour leur fertilité et des croisements de races permettant de bénéficier de l'effet d'hétérosis. Si chaque système est unique, la participation à des groupes d'échange contribue fortement à la bonne réussite de cette pratique. Un exemple de calendrier type, des vêlages en mars-avril à la période de tarissement en janvier-février, est présenté.
Guide pratique de l'éleveur : Produire avec de l'herbe : Du sol à l'animal
Jean-Marc SEURET, Auteur ; Françoise GUILLOIS, Auteur ; Claire CARAES, Auteur ; ET AL., Auteur | RENNES CEDEX (Chambre Régionale d'Agriculture de Bretagne - Rond-point Maurice Le Lannou - ZAC Atalante-Champeaux, CS 74223, 35 042, FRANCE) : AGRICULTURES & TERRITOIRES - CHAMBRES D'AGRICULTURE DE BRETAGNE | 2022Face à l'instabilité des prix des matières premières et des prix de vente des produits et face, également, aux réformes successives de la PAC, les éleveurs du Grand Ouest de la France doivent s'adapter. Parmi les solutions possibles, la valorisation de l'herbe et des prairies présente de nombreux atouts. En effet, avec plus de 40 % de la SAU régionale, les prairies constituent une des principales ressources fourragères pour les élevages bovins et ovins du Grand Ouest. Au delà de ses intérêts agronomiques, l'herbe pâturée permet de maîtriser le coût de l'alimentation du troupeau et contribue également à la bonne santé des animaux. Alors, quelle place donner à lherbe dans le système fourrager ? Comment la cultiver ? Quels repères utiliser pour bien conduire le pâturage ? Quelle complémentation apporter aux animaux à lherbe ? Quels sont les autres services rendus par la prairie ? Ce guide, fruit dune collaboration entre les Chambres dagriculture de Bretagne, des Pays de la Loire et de Normandie, rassemble les dernières connaissances et les dernières références relatives à la gestion de l'herbe, avec, pour objectif, de permettre aux éleveurs de trouver des voies de progrès.
INRAE de Mirecourt, un système agri-alimentaire diversifié autonome et économe ; INRAE de Mirecourt, un système herbager pâturant mixte bovins-ovins
Maxime LEQUEST, AuteurL'unité expérimentale INRAE de Mirecourt, dans les Vosges, et en agriculture biologique depuis 2004, est un système de polyculture-polyélevage très axé sur la diversification : élevages de bovins laitiers (en monotraite), de brebis allaitantes et de porcs charcutiers, prairies permanentes et temporaires, cultures destinées à l'alimentation humaine, agroforesterie, etc. Neuf éleveurs et porteurs de projet du Cedapa s'y sont rendus à l'automne 2022. Ils ont découvert, notamment, comment le système utilise une salle de traite mobile pour valoriser plus de surfaces accessibles sans spécialiser ces dernières. La valorisation maximale du pâturage permet d'être autonome en fourrage (pâturage et foin). Dans un deuxième article, la conduite de ce système herbager, qui associe bovins et ovins en pâturage simultané en mai et juin, est décrite. Ce pâturage mixte simultané permet de limiter les refus en bénéficiant de la complémentarité entre espèces.
Inrae au Salon de l'agriculture : Métabio explore le changement déchelle
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurEn 2019, Inrae lançait Métabio, un métaprogramme de recherche, transversal et interdisciplinaire, dédié au changement déchelle de la bio, cette agriculture étant portée par la demande sociétale et par les politiques publiques. Dans le cadre du dernier Salon de lagriculture, Inrae présentait ce programme et, à cette même occasion, le chercheur Marc Benoit revenait sur la nécessité de reconsidérer la place de lélevage. En effet, la bio présente de nombreux avantages et services mais sous-entend une productivité un peu réduite, liée à une moindre intensification et notamment à linterdiction des intrants chimiques. Face à cela, divers leviers sont possibles à léchelle de la planète : maîtriser la démographie, limiter les pertes et les gaspillages, réduire les autres utilisations de terres infrastructures, énergie -, augmenter les surfaces cultivées, adapter les régimes alimentaires et assurer une productivité suffisante des surfaces agricoles. Sur ce dernier point, la diversification des productions, en associant plus l'élevage et les cultures, est un point-clé. Cela sous-entend de revoir la carte de la production agricole en France. Par ailleurs, réduire la part de protéines animales dans le régime alimentaire des humains est aussi un levier très important, tout en maintenant un élevage à une part optimale et en produisant sans compétition entre alimentation humaine et alimentation animale. Ceci donne alors une place particulière aux ruminants, capables de valoriser lherbe. Or, ces éléments sous-entendent dimportants changements, aussi bien au niveau de la production que des systèmes de transformation et de distribution des aliments. Réfléchir et travailler alors à léchelle des territoires est crucial pour appréhender les grands enjeux (souveraineté alimentaire, valeur ajoutée, environnement, aspects sociaux ) et mettre en uvre la transition.
Itinéraires techniques d'étalement de la production d'agneaux bio
Vincent BELLET, Auteur ; Philippe DESMAISON, Auteur ; Vianney THIN, Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2022En France, la demande en agneaux est encore très saisonnée, avec une forte consommation autour de Pâques. Or, les brebis mettent naturellement bas en fin dhiver et les agneaux nés à cette période sont abattus durant lautomne (lorsque la demande est moins importante). Le projet Casdar RéVABio vise à améliorer le taux de commercialisation, sous le label AB, des agneaux biologiques en travaillant sur une meilleure correspondance entre les périodes de production et de consommation. Pour cela, il a notamment étudié des itinéraires techniques déjà pratiqués par des éleveurs bio pour étaler leurs ventes dagneaux. Des enquêtes ont ainsi été réalisées auprès de 33 fermes. Quatorze dentre elles se situent en bassin herbager, les autres en bassin rustique (ces deux grands types de bassins de production sont étudiés séparément, car ils reposent sur des systèmes délevage fortement différents, ce qui impacte les itinéraires techniques et les périodes de commercialisation des agneaux). Quatre itinéraires techniques sont présentés en bassin herbager : un système témoin (classique), un système reposant sur la technique du report dagneaux (sur l'année suivante), un autre sur de lavance de saison (avance d'une partie des agnelages en fin d'automne), et un autre avec deux périodes dagnelages. Cinq systèmes sont également décrits en bassin rustique : un système témoin (classique), la production dagneaux tardons dans les Alpes du sud, les agnelages fractionnés également vus dans les Alpes du sud, un système détalement de la production typique des Pyrénées et un autre typique du Massif Central. Pour chaque itinéraire, les données suivantes sont détaillées : la conduite délevage (reproduction et alimentation) ; les calendriers des agnelages et des ventes dagneaux ; les résultats techniques et le coût de production (données 2019 et 2020).
« Jéconomise en argent et en temps de travail »
Bérenger MOREL, AuteurGuillaume Diquélou a mis en place, avec sa compagne, un élevage ovin bio basé sur la valorisation de lherbe et sur la réduction du temps de travail. Originaire de Bretagne, il sest installé dans lAin en 2011, avant dêtre rejoint par sa compagne en 2014. Ils élèvent 40 vaches allaitantes Aubrac et 200 brebis Hampshire en sélection. Les éleveurs ont choisi cette race ovine car elle est adaptée à une stratégie herbagère (agneaux dherbe) et à lélevage en plein air intégral. Ils ont fait le choix de navoir quune seule période dagnelage (du 20 mars au 5 avril) et pratiquent le pâturage tournant dynamique. Les meilleures parcelles sont destinées aux brebis gestantes, puis, à partir de juillet, aux agneaux à lengraissement. Comme les parcelles sont peu productives et pas faciles à faucher, Guillaume Diquélou préfère acheter du foin plutôt que le faire, ce qui participe à réduire ses charges dexploitation (moins de matériel). Ses brebis sont inscrites au contrôle de performance. Avec ce système en plein air intégral, les performances sont inférieures à celles observées en moyenne par le contrôle de performance, mais l'éleveur na pas de charges de mécanisation, ni demprunt à rembourser. Une partie des agneaux est vendue en direct à la ferme ou en Amap, un autre lot dagneaux est vendu en maigre à un engraisseur, et une autre partie des ventes se fait pour la fête de lAïd-el-Kébir.
"Je produis 9000 litres de lait par hectare de SFP"
Virginie HERVÉ-QUARTIER, AuteurInstallé dans le Maine-et-Loire, sur la ferme familiale convertie à l'agriculture biologique en 2020, Laurent Ruau élève 600 chèvres. Ses principaux objectifs : assurer un bon état sanitaire de son troupeau et la longévité de ses chèvres laitières grâce à des conditions d'élevage adaptées, et optimiser l'autonomie alimentaire. Il dispose, pour cela, de 115 hectares de SAU, dont 55 ha sont cultivés en prairies temporaires trèfle-luzerne pour laffouragement en vert.
Lacaune et bière, deux ateliers complémentaires
Johanne CHABANET, AuteurJean-Charles et Noélie Vaysettes élèvent des brebis dans le centre de lAveyron. Ils ont diversifié leur activité avec un restaurant et un atelier de fabrication de bière. Leur ferme, le GAEC de La Calmettoise est spécialisé en brebis laitières depuis les années 80, et a été converti en bio en 2009. Après avoir obtenu un diplôme dingénieur agronome, Jean-Charles Vayssettes a rejoint la ferme familiale en 2015. Il a alors décidé de diversifier la ferme en créant lactivité de brasserie. Il a opté pour ce produit, qui nest pas frais, afin de limiter les astreintes liées à la conservation. Avec un hectare dorge brassicole, il fabrique environ 10 000 L de bière (vendus en circuit court). Noélie Vayssettes, issue de la même école dingénieurs, reprend le restaurant de lexploitation en 2017, à la suite de la grand-mère de Jean-Charles, et sinstalle dans le GAEC lors du départ à la retraite du père de ce dernier. Le cur de lexploitation repose sur le troupeau de 300 brebis laitières, qui produisent, en moyenne, 300 L/an. Entre 230 et 250 brebis mettent bas en novembre, et 60 à 80 agnelles mettent bas à partir de début janvier. La lutte commence début juin et les chaleurs sont groupées par effet bélier. Un flushing est également réalisé avec de lavoine. Les agneaux sont sevrés et vendus à un maquignon à lâge dun mois. Les brebis font du pâturage tournant sur 10 ha, séparés en dix paddocks. De lorge et du méteil sont cultivés pour lalimentation du troupeau. Le GAEC achète de la luzerne pour équilibrer la ration en protéines. Ces deux éleveurs cherchent maintenant un troisième associé : lobjectif est de travailler à trois sur latelier brebis laitières, et davoir chacun un atelier de diversification.
L'observation du troupeau bovin 3ème édition
Joop LENSINK, Auteur ; Hélène LERUSTE, Auteur ; Vitor H. B. FERREIRA, Auteur | PARIS CEDEX 10 (8 Cité Paradis, 75 493, FRANCE) : ÉDITIONS FRANCE AGRICOLE | 2022Comment observer son troupeau ? Quels signes observer ? Quelles décisions prendre ? Grâce à cet ouvrage et aux méthodes proposées, les auteurs donnent aux éleveurs des clés pour : - comprendre le comportement des bovins ; - améliorer leur bien-être ; - garantir le maintien ou lamélioration des performances techniques et de la qualité de la production. Cette nouvelle version de louvrage inclut de nouveaux chapitres et paragraphes pour mieux intégrer les enjeux des changements climatiques sur le comportement du troupeau, mais aussi pour mieux tenir compte des capacités cognitives des bovins dans la gestion de lélevage au quotidien. Les apports théoriques sont éclairés par des situations délevage permettant de déceler lensemble des anomalies les plus courantes (changement de comportement, perturbations métaboliques, boiteries ). Pour chaque cas, le lecteur trouvera des solutions et pourra en inventer de nouvelles, grâce à des grilles danalyse, l'ouvrage représentant un véritable outil daide à la décision pour léleveur.
Portrait de ferme : EARL Ferme de Cévin
Sophie Hélin, de la Ferme de Cévin, sest installée en caprins lait, à Lherm (46), en 2000. Olivier, son mari, la rejointe sur lexploitation, en 2004. La ferme, en bio depuis 2010, repose sur lélevage caprin (80 chèvres Alpines, Poitevines et croisées ; 20 chevrettes de renouvellement ; 2 boucs vasectomisés et 3 boucs entiers) et sur la transformation laitière, avec un léger complément en bovins lait. Lensemble de la production laitière est transformé sur place, en fromages, caillés et yaourts, et est commercialisé en circuits courts (marchés, GMS, restauration). Les éleveurs portent une attention particulière au bon maintien de la santé du troupeau : rusticité des mères, limitation de la pression parasitaire par lalternance du pâturage avec les bovins Ce portrait de ferme fournit, notamment, des informations sur la conduite du troupeau : traite (en 2020, un lot de 30 chèvres était en lactation longue), alimentation, devenir des chevreaux, gestion du parasitisme, reproduction, élevage des chevrettes, équipements agricoles, et sur les résultats économiques de l'exploitation. Un tableau compare les productions laitières des chèvres en lactation longue ou non.
Portrait de ferme : GAEC de l'Autre Chèvre
Cyril Vorobioff et Anaïs Perez, éleveurs bio de caprins lait avec transformation fromagère à la ferme, se sont installés progressivement, entre 2011 et 2018, en reprenant le GAEC de l'Autre Chèvre, dans la vallée de la Dordogne (46). Ils possèdent, aujourd'hui, 75 chèvres, Alpines et croisées Alpine/Anglo-nubien, ainsi que 15 chevrettes de renouvellement et 3 boucs. Le troupeau est en extérieur, après la traite du matin et jusqu'à celle du soir, de mars à mi-novembre. Pour nourrir les animaux, les éleveurs disposent de 13 ha de prairies (dont 5 ha uniquement en fauche et 8 ha en pâture/fauche) et ils complètent la ration avec l'achat de concentrés et, au besoin, de fourrages. L'ensemble de la production laitière est transformé à la ferme, en une dizaine de fromages différents et en caillé. Les produits sont commercialisés à la ferme, sur les marchés, en GMS, en magasins de producteurs et auprès de restaurateurs. Ce portrait de ferme fournit, notamment, des informations sur la conduite du troupeau : traite, alimentation, devenir des chevreaux, gestion du parasitisme, reproduction, élevage des chevrettes, équipements agricoles, et sur les résultats économiques de l'exploitation.
Portrait de ferme : GAEC de la Bergerie des Arbolets
En 2016, Hugues s'est installé sur la ferme de sa mère, à Montegut (32), avec un projet de création d'un troupeau ovin-caprin lait bio, avec transformation fromagère. Aujourd'hui, il élève 42 chèvres Alpines et 59 brebis Lacaune, 10 chevrettes et 15 agnelles de renouvellement, ainsi que 4 boucs et 4 béliers, sur une SAU totale de 45 ha (34 ha de prairies temporaires, 10 ha de méteil grain, 1 ha de prairie permanente) qui lui permet d'être autonome en fourrages. Les animaux pâturent 260 jours dans l'année et sont mis à la reproduction en décalé (2 lots de chèvres et 2 lots de brebis), ce qui a l'avantage d'étaler la production laitière. Cependant, cette pratique est contraignante (gestion du pâturage plus délicate, besoins alimentaires différents...), c'est pourquoi Hugues a décidé, à l'avenir, de regrouper les mises bas. Avec Éléonore, son associée depuis 2020, Hugues espère concrétiser, avec 2 ou 3 nouveaux associés, son projet initial de créer un collectif fermier.
Portrait de ferme : GAEC Les Pieds dans l'Herbe
David Sabrazat et Agnès Cubaynes, du GAEC Les Pieds dans lHerbe, dans le Lot (46), élèvent 75 chèvres de races Alpine, Massif central, Saanen et Poitevine, ainsi que 15 chevrettes de renouvellement et 2 boucs, en bio, avec transformation fromagère. Lélevage repose sur un système pâturant, avec 30 ha de prairies, dont 20 ha de prairies mixtes (fauche/pâture). Les chèvres sont maintenues au pâturage quasiment toute lannée, à lexception du début de la période de tarissement (novembre). Les chèvres sont traites uniquement le matin. Lensemble de la production laitière est transformée à la ferme, principalement en cabécou, tome et caillé ; 2/3 de la production sont commercialisés directement à la ferme et le reste est vendu en épiceries et à la restauration. Ce portrait de ferme fournit, notamment, des informations sur la conduite du troupeau (alimentation, reproduction, élevage des chevrettes, devenir des chevreaux...), sur l'organisation du travail et des résultats économiques de l'exploitation.
Positive deviant strategies implemented by organic multi-species livestock farms in Europe
Defne ULUKAN, Auteur ; Myriam GRILLOT, Auteur ; Marc BENOIT, Auteur ; ET AL., AuteurLa transition vers des systèmes d'élevage plus durables peut passer par la diversification des productions animales sur une même ferme (élevage multi-espèces), en particulier en agriculture biologique, mais les connaissances sur les exploitations qui élèvent deux espèces animales ou plus sont, à ce jour, peu nombreuses. À travers des enquêtes réalisées auprès de 102 éleveurs bio dans sept pays européens (Allemagne, Autriche, Belgique, France, Italie, Suède et Suisse), dans le cadre du projet Core Organic MIXE-ENABLE, les auteurs de cette étude ont cherché à identifier ceux qui étaient particulièrement performants, leurs critères de réussite et les principes de gestion qui les distinguent de leurs homologues. L'analyse des données a concerné un sous-échantillon de 75 exploitations, couvrant trois combinaisons principales : bovins et ovins, bovins et porcins, bovins et volailles. Une approche dite déviante positive, basée sur trois indicateurs - la productivité des terres, la dépendance à l'égard des intrants azotés et la satisfaction à l'égard du revenu -, a été mise en uvre. Ainsi, cinq systèmes, aux structures relativement diverses et "positivement déviantes", ont été identifiés. Outre la diversification des élevages, ces systèmes s'avèrent relativement simplifiés : peu ou pas de diversification des autres activités agricoles ou non-agricoles, interactions avec d'autres exploitations limitées, pratiques simplifiées... L'objectif est de maintenir un niveau de complexité gérable pour les agriculteurs. Enfin, la gestion de ces troupeaux se base sur un compromis entre productivité des cultures et autonomie alimentaire (autonomie de 89 à 100 %).
Produire des ovins sous panneaux photovoltaïques au sol : Ce qu'il faut savoir avant de se lancer
BULLETIN DE L'ALLIANCE PASTORALE, AuteurIl est de plus en plus fréquent de voir des moutons pâturer dans des parcs photovoltaïques (panneaux au sol), à l'initiative d'éleveurs ou de gestionnaires de telles centrales. Se posent alors de nombreuses questions sur la gestion du troupeau, de la parcelle et du travail pour l'agriculteur. Dans cet article, rédigé à partir d'un document Inn'Ovin et de quelques références existantes, des préconisations sont apportées. Les principaux points de vigilance concernent, tout d'abord, la gestion du troupeau, dont la surveillance peut être rendue difficile et qui peut nécessiter des aménagements particuliers : clôtures au sein du parc pour du pâturage tournant, zone de contention, abreuvoirs... La bonne gestion de la ressource herbagère, pour assurer du fourrage de qualité en quantité suffisante, n'est pas non plus à négliger. La conception du parc solaire doit permettre le passage d'engins agricoles pour l'implantation et l'entretien de la prairie (apports d'amendements, réensemencement...) et il est conseillé d'avoir accès à d'autres ressources pour assurer l'alimentation du troupeau. Les modalités d'usage et d'entretien doivent être discutées et anticipées le plus tôt possible avec le développeur et le gestionnaire de la centrale.
Une voie pour réconcilier élevage et société
Sabine HUET, AuteurLe bien-être animal est une préoccupation de plus en plus forte des citoyens, et donc des consommateurs. Du côté des scientifiques, une étude récente d'Inrae a démontré que les animaux étaient dotés d'une conscience. Ainsi, au-delà d'un bon état de santé, d'une productivité satisfaisante et de l'absence de stress, d'autres aspects sont à considérer, négatifs comme la souffrance ou positifs comme la satisfaction. Cela implique, et va impliquer, des évolutions de nos modes d'élevage.
AGROMIX - AGROforestry and MIXed farming systems (EURAF 2020)
Sara BURBI, Auteur ; Ulrich SCHMUTZ, Auteur ; Katharina DEHNEN-SCHMUTZ, Auteur ; ET AL., Auteur | [S.l.] : EURAF (European Agroforestry Federation) | 2021Le projet européen H2020 AGROMIX vise à mener des recherches participatives pour favoriser une agriculture plus résiliente et qui améliore l'utilisation des terres. Il se concentre, pour cela, sur létude de solutions agroécologiques au niveau des exploitations agricoles (agroforesterie et systèmes de production mixtes) et des chaînes de valeurs associées. AGROMIX s'appuie sur un réseau de 83 sites en agroforesterie ou en systèmes de production mixtes, ainsi que sur des filières (réseaux de chaînes de valeurs), afin de concevoir, de modéliser, de tester et daméliorer ces systèmes. Douze projets pilotes vont être co-conçus et mis en place à travers l'Europe. Six sites d'essais vont aussi permettre deffectuer des essais de long terme sur des systèmes de production mixtes. Les fermes biologiques sont le plus souvent en système mixte et l'agroforesterie est fréquente au sein de ces fermes. Cette présentation dAGROMIX a été réalisée dans le cadre de la 5ème conférence européenne sur lagroforesterie (5th European agroforestry conference), qui sest tenue du 17 au 19 mai 2021, en Italie.
Une année de pâturage en secteur séchant
Cindy SCHRADER, AuteurThomas Leclerc est éleveur laitier bio dans les Côtes dArmor. Il est installé sur des terres séchantes. Dans une série darticles, il explique sa gestion du pâturage et sa conduite du troupeau durant une année (2021). Ici, il décrit ses pratiques durant lautomne. En septembre 2021, le temps est plutôt propice à la pousse de lherbe. Les vaches effectuent du pâturage tournant sur des paddocks dimensionnés pour deux jours. Thomas Leclerc hésite entre deux stratégies : accélérer le rythme de pâturage pour être sûr de faire pâturer toutes ses parcelles (afin de les « nettoyer » avant lhiver) ; ou faire durer le pâturage dans le temps. La grande inconnue pour faire ce choix est la portance des parcelles une fois les jours pluvieux arrivés. Cet éleveur a également récolté son maïs ensilage et fait une coupe denrubannage. Après avoir calculé son bilan fourrager, il sait quil a stocké 3,1 TMS/UGB. Il est plutôt serein concernant ses stocks, comme il consommait 2,5 TMS/UGB ces dernières années. Thomas Leclerc a également reçu son bilan comptable 2020-2021 : avec la baisse du prix du lait, il a perdu 50 000 de marge brute. Il souhaite donc continuer à maîtriser ses charges et à optimiser le pâturage. Enfin, son salarié sest associé avec lui afin de pérenniser la ferme et, à terme, afin de se dégager plus de temps libre.
Les atouts d'un atelier ovin complémentaire en bio
Robin HORRIOT, Auteur ; Damien HARDY, AuteurDe nombreuses exploitations biologiques décident de se diversifier avec la mise en place dun atelier ovin. Les moutons apportent, en effet, de nombreux avantages, notamment pour les fermes uniquement tournées vers les productions végétales (fertilisation, protection des végétaux ). Ils permettent aussi, certaines fois, de renforcer la trésorerie. Cet article illustre les complémentarités entre les ovins et dautres productions, au travers de divers exemples de fermes biologiques du Grand Est et du Nord. En Alsace, le domaine viticole Muller travaille avec un berger bio : 150 brebis pâturent les différentes parcelles de fin juin à mi-août. Les brebis ne restent que quelques jours par parcelle et mangent les feuilles des vignes trop vigoureuses, ce qui permet au viticulteur de ne pas avoir recours à un effeuillage mécanique. Un échange entre un berger et un arboriculteur sest également mis place : les moutons mangent les feuilles mortes à lautomne, ce qui permet de diminuer le risque de tavelure. Dans les Ardennes, Laurent Cousin, producteur de lait, a mis en place un troupeau ovin pour préparer linstallation de son fils. Le pâturage mixte favorise la pousse du ray-grass, tout en diminuant le tri et les refus. Dans le Nord, Bernard et Yves Carpentier associent grandes cultures et ovins. Les brebis pâturent les prairies temporaires et les couverts végétaux au cours de lautomne. Les effluents exportés de la bergerie permettent de fertiliser les cultures.
Une belle journée au GAEC Bellis Perrennis
Marion ROHRBACHER, AuteurDans le cadre du projet « Structuration de la filière transformation laitière », le GAEC Bellis Perrennis (basé en Anjou) a accueilli des éleveurs afin déchanger sur sa conduite délevage et ses méthodes de transformation. Cette ferme bio est gérée par quatre associés et comporte trois ateliers : des vaches laitières avec transformation fromagère, des céréales avec transformation en pain (les céréales sont aussi utilisées pour lalimentation des vaches), des porcs (qui valorisent le petit lait et le son de meunerie). Actuellement, les vêlages sont répartis sur deux périodes (printemps et automne) afin davoir du lait toute lannée et de valoriser au maximum lherbe. La traite seffectue directement au champ, avec une salle de traite mobile, ce qui permet aux vaches de pâturer des parcelles éloignées. Les associés réfléchissent à passer en monotraite toute lannée, mais il faudrait, pour cela, augmenter le nombre de vaches afin de compenser les 30 % de pertes que cela engendrerait. La fromagerie est composée dun tank de 600 L pour chauffer le lait, dune table dégouttage, dun espace de lavage, dun espace de stockage et dune cave daffinage. La ferme propose ainsi une large gamme de fromages au lait cru, à pâte cuite ou non cuite, jeunes ou affinés, nature ou aromatisés (fenugrec, poivre, poivron, ail, basilic ). Elle propose aussi des yaourts fermiers, du labneh et du lait cru.
Créer un petit atelier de diversification en poules pondeuses
Eva CARRIÇO, AuteurPlusieurs raisons peuvent pousser les maraîchers bio à créer un petit atelier de diversification en poules pondeuses : avoir un produit dappel, valoriser les déchets de cultures, avoir des animaux sur sa ferme Cet article passe en revue les principaux points à réfléchir avant de se lancer dans un tel projet. Il faut, tout dabord, commencer par définir un nombre de poules. Jean-Marie Mazenc, conseiller en élevage à Bio Centre, recommande de rester sous la barre des 250 pondeuses afin de simplifier les contraintes réglementaires (pas besoin davoir un centre demballage dufs en dessous de ce seuil). Il conseille également dacheter des poulettes bio prêtes à pondre car les stades plus précoces sont plus fragiles et plus difficiles à élever. Les poules sont classiquement gardées un an. Comme le taux de ponte diminue en jours décroissants et avec l'âge des pondeuses, Jean-Marie Mazenc conseille de diviser le cheptel en deux, en achetant un premier lot en mars et un second en novembre. Ceci permet davoir une production régulière sur lannée, même si cette stratégie implique davoir deux bâtiments et deux parcours. Cet article apporte également des éléments de base et des conseils sur lalimentation, les infrastructures (poulailler et parcours) et la commercialisation (ufs et poules de réforme). Il donne également quelques repères technico-économiques.
Dossier : Diversifier sa ferme bio par des ovins, retours dexpériences en région !
Julia SICARD, Auteur ; Amélie LENGRAND, AuteurA travers des retours dexpériences de producteurs bio du Grand Est, ce dossier illustre les intérêts de la diversification dune exploitation spécialisée par lintroduction dun troupeau ovin. Ainsi, Nathan Muller (67), viticulteur, et Marc Rolli (68), arboriculteur, font pâturer leurs parcelles par un troupeau de moutons appartenant à des éleveurs proches de leurs exploitations. Chez le viticulteur, le pâturage, de fin juin à mi-août à raison de 150 moutons/ha, pendant 2 à 4 jours par parcelle, permet notamment de gérer lenherbement et leffeuillage. Chez larboriculteur, les 25 ha de pommiers sont pâturés à lannée, avec un chargement de 100 brebis sur 2 à 3 ha pendant 2 à 3 jours, les brebis mettant bas en extérieur. Ceci permet daider à gérer lenherbement, doù une récolte facilitée, mais cest aussi un plus pour réduire la pression du carpocapse et de la tavelure. Autre retour dexpérience : celui dun GAEC en bovins lait, dans les Ardennes, qui sest diversifié avec la création dun atelier ovins viande, permettant ainsi linstallation dun autre actif. Ceci a conduit à une meilleure valorisation des fourrages, à une gestion du parasitisme et des performances animales améliorées, surtout pour les ovins, ainsi qu'à la création dune nouvelle source de revenus. Lintroduction dun troupeau ovin dans un système en polyculture-élevage bovin lait fait lobjet dune étude par lINRAE de Mirecourt, avec lobjectif dêtre autonome (0 aliments achetés) et économe (100 % plein air, conduite à lherbe toute lannée), avec le choix dintervenir le moins possible sur le troupeau ovin. Les résultats 2019 sont intéressants, lobjectif plein air intégral ayant été atteint. Néanmoins, intégrer un atelier ovin aux côtés de bovins demande de réfléchir aux dates de mises bas pour répartir la charge de travail, de prévoir des investissements pour des clôtures et un système dabreuvement adapté aux deux espèces, de développer le pâturage tournant et de réfléchir à la commercialisation des agneaux.
Dossier : Quelles solutions pour lever les freins au changement de système ?
Maxime LEQUEST, AuteurEn 2020, le CEDAPA (Cendre détude pour un développement agricole plus autonome) a réalisé des enquêtes auprès de 28 éleveurs laitiers afin didentifier les freins qui les empêchent dentamer une transition vers des systèmes de production plus herbagers. Les freins relevés sont dordre économique (ex : une ferme avec un niveau dannuités important souhaite maintenir un haut niveau de production pour pouvoir rembourser), technique (ex : manquer de surfaces accessibles ou manquer de compétences pour gérer le pâturage), social (ex : avoir la sensation de changer de système « seul contre tous », en désaccord avec son entourage et/ou son voisinage) ou organisationnel (ex : appréhender de déplacer ses vaches laitières sur des parcelles éloignées deux fois par jour). Lister ces freins constitue la première étape du changement. Franchir le pas pour les lever représente la seconde étape. De nombreux éleveurs y parviennent à condition dêtre accompagnés, soit individuellement, soit collectivement. Trois dentre eux expliquent comment ils ont surmonté leurs freins. Ils sont basés dans les Côtes dArmor et 2 sur 3 sont en bio.
Etat des lieux de la filière ovins bio en 2019
Cette synthèse présente une photographie détaillée de la filière ovine allaitante biologique en 2019. Elle a été réalisée dans le cadre par ForéBIO, dans le cadre du projet Casdar ReVABio (la REgularité des Ventes, clé de développement de lAgneau Biologique) et a été obtenue grâce aux données 2019 de lObservatoire des volumes dagneaux bio de la Commission Bio Interbev, de lAgence BIO et des organisations économiques de producteurs. Elle montre que le marché de la viande dagneau bio a progressé de 19 % en 2019 par rapport à 2018 (en tonnage équivalent carcasse). Celui de la viande de brebis sest maintenu depuis quune reprise du marché a été observée en 2018. Globalement, les filières ovines biologiques sont bien organisées. Les groupements de producteurs drainent 71 % des volumes dagneaux bio abattus à l'échelle nationale (hors vente directe). La distribution des viandes ovines bio reste diversifiée, allant de la grande et moyenne surface à la boucherie artisanale, en passant par la restauration collective et les magasins spécialisés. Une part importante des ovins bio est valorisée en vente directe (23 % des agneaux et 19 % du chiffre daffaires). Si les opérateurs ont toujours du mal à faire coïncider sorties et besoins du marché, la couverture des besoins à Pâques continue à saméliorer, en partie grâce au partenariat entre abatteurs et producteurs. Ce partenariat permet de revaloriser les agneaux à cette période et délargir les approvisionnements entre le nord et le sud de la France (qui ont des périodes de production différentes dans l'année). En parallèle, des efforts ont été effectués par la Commission Bio Interbev pour relancer la consommation de la viande dagneau à lautomne.
L'éthologie appliquée aux animaux délevage
Christophe LESCHIERA, AuteurLors dun webinaire organisé par lAssociation française des journalistes agricoles, Pauline Garcia (éleveuse de bovins Salers dans le Cantal et comportementaliste animalier) et Luc Mounier (vétérinaire en charge de la formation Bien-être/Comportement à VetAgro Sup et responsable de la chaire Bien-être animal) ont présenté les intérêts de léthologie pour une meilleure compréhension du comportement des animaux dans les élevages. Léthologie peut être définie comme la « science des comportements des espèces animales dans leur milieu naturel ». Le comportement et le bien-être animal sont en effet deux notions fortement liées. Ainsi, le comportement des bovins, ovins, équins et autres animaux délevage sera influencé par l'environnement, qui doit répondre aux besoins des animaux, et par le comportement de léleveur. Les éleveurs sont sensibles à cette problématique, comme ils passent beaucoup de temps avec leurs animaux, mais ils nont pas toujours conscience quils laissent des traces dans la mémoire de leurs animaux. Léthologie est un levier pour mieux comprendre ses animaux, travailler plus en sécurité avec eux et avec davantage de plaisir.
Etude des filières ovines et bovines allaitantes de la région Centre-Val de Loire, en agriculture biologique
Ce mémoire a été réalisé suite à un stage à l'association Bio Centre, dans le cadre de la Licence professionnelle "Agriculture Biologique Conseil et Développement". Il vise à établir un état des lieux des filières ovins et bovins viande bio en région Centre-Val de Loire et à mieux connaître les modalités de commercialisation des animaux. 72 éleveurs ont répondu au questionnaire qui a servi de base à l'étude. Les résultats permettent d'établir un portrait des élevages bovins et ovins bio de la région en faisant ressortir des aspects techniques liés à la conduite du troupeau, ainsi que des informations sur l'organisation du travail et sur la commercialisation des produits de ces deux filières. Des constats sont ensuite mis en évidence pour les deux filières (dynamique de conversions, de diversification), et des points de vigilance sont soulignés, comme un déficit de valorisation en bio d'une grande quantité d'animaux, ou encore la nécessité d'anticiper le départ en retraite des éleveurs.
La Froment du Léon, une bretonne pur beurre !
Hélène COATMELEC, AuteurSophie Begat et Jocelyn Bougerol sont installés dans les Côtes dArmor, sur une ferme maraîchère conduite en bio depuis 1998. Depuis 2017, ils se sont également lancés dans la production laitière afin de se diversifier en produisant du beurre. Ces nouveaux éleveurs ont opté pour la Froment du Léon, une race à petit effectif (Sophie Begat est maintenant la présidente du Syndicat des éleveurs de cette race). Cette vache bretonne a une faculté à fixer le carotène de lherbe, son lait est donc très coloré. Le Syndicat des éleveurs de la race Froment du Léon souhaite que cette vache soit reconnue pour ses qualités de lait et de production. Son lait a notamment des globules gras de taille supérieure à la moyenne des autres races. Ces gros globules gras remontent plus vite à la surface et rendent la crème facile à baratter. En revanche, la transformation du lait de la Froment du Léon en fromage est assez technique, en raison du rapport TB/TP élevé. Sophie Begat et Jocelyn Bougerol transforment la totalité du lait produit sur la ferme, soit 14 400 L, en beurre, crème, fromage blanc... Les vêlages des huit vaches sont groupés en mars avril, afin de fabriquer du beurre de la mi-mars à la mi-décembre. Les vaches sont traites uniquement le matin. Le soir, ce sont les veaux qui tètent.
Guide : Conduite des bovins viande en agriculture biologique en Nouvelle-Aquitaine Edition 2021
Ce guide technique est consacré à la conduite des bovins allaitants en agriculture biologique dans la région Nouvelle-Aquitaine. Après avoir effectué un rappel sur les principes de lagriculture biologique, il décrit, théoriquement, un système délevage bio idéal. Il fournit ensuite les principaux points réglementaires (éléments du cahier des charges et précisions du guide de lecture), ainsi que des conseils techniques, en ce qui concerne : 1 Lalimentation des bovins viande ; 2 La conduite sanitaire du troupeau ; 3 Le logement des animaux ; 4 La gestion générale du troupeau ; 5 Les rotations des cultures (pour les exploitations en polyculture-élevage) ; 6 Ladaptation de lassolement (avec une sous-partie dédiée aux prairies et une autre dédiée aux cultures). Des repères économiques sont également apportés et les modalités pour pouvoir convertir un élevage sont détaillées.
Key traits for ruminant livestock across diverse production systems in the context of climate change: perspectives from a global platform of research farms
Jordana RIVERO, Auteur ; Nicolas LOPEZ-VILLALOBOS, Auteur ; Michael LEE, AuteurIl existe une grande diversité de systèmes délevages de ruminants dans le monde présentant de nombreux avantages. Cependant, dans un contexte de changement climatique, la place des élevages de ruminants est questionnée en raison de leur faible efficacité en matière de conversion alimentaire et de leur production de méthane (fermentation entérique). Ces élevages sont en effet confrontés, au niveau mondial, à un double défi : atténuer les émissions de gaz à effet de serre et sadapter au changement climatique. Cela nécessite des stratégies de sélection et d'alimentation des animaux basées sur loptimisation des systèmes. Cette étude a rassemblé les données d'un réseau mondial de fermes expérimentales (12 fermes), qui reflète une variété de systèmes de production de ruminants dans diverses régions du globe, allant de la production laitière intensive aux Etats-Unis au pâturage extensif au Kenya ou intensif au Brésil, ou encore à la production laitière et allaitante en France (fermes expérimentales de lInrae). Pour chacune de ces fermes, les chercheurs ont listé et classé par ordre de priorité les caractéristiques sélectionnées dans les troupeaux pour assurer la durabilité de lélevage, dans les conditions actuelles, et dans une perspective de changement climatique à moyen terme (+2°C dici 2050). Ces caractéristiques ont été classées en différentes catégories : productivité, qualité des produits, efficience, reproduction, facilité de mise-bas, qualités maternelles, maniabilité, santé, adaptabilité et environnement. A partir de ces informations, des changements-clés, dans les approches génétiques et nutritionnelles, ont été identifiés afin de façonner de futurs systèmes d'élevage de ruminants plus durables.
MIX-ENABLE : Stratégies pour un polyélevage biologique durable et robuste : Mallette pédagogique
Marie-Angélina MAGNE, Auteur ; Fabienne LAUNAY, Auteur ; Guillaume MARTIN, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2021En France, et plus globalement en Europe, le polyélevage, c'est-à-dire l'association de plusieurs espèces animales au sein d'une même exploitation, est généralement moins représenté et moins étudié que les systèmes d'élevage spécialisés. Pour remédier au peu de données disponibles sur le polyélevage en Europe, une mallette pédagogique a été réalisée, dans le cadre du projet européen Mix-Enable, coordonné par INRAe - UMR AGIR, projet qui mettait en lumière les facteurs de durabilité et de robustesse des exploitations en polyélevage biologique. Cette mallette pédagogique propose 3 outils : 1) Un quiz pour auto-évaluer les connaissances sur le thème du polyélevage ; 2) Un Q-sort, dont l'objectif est de faire évoluer les représentations sur cette forme d'élevage ; 3) Une étude de cas permettant de mobiliser et de mettre en pratique les connaissances. Chacun de ces outils dispose d'aides pédagogiques adaptées aux apprenants et aux enseignants, avec notamment, pour chaque question, des propositions de réponses comprenant les sources bibliographiques associées. Cette mallette pédagogique est disponible en version française et anglaise.
Monotraite en vaches laitières : "A tester sur de courtes périodes, et faire ses calculs" ; Marc Dumas, dans la Loire : Monotraite sur la fin de lactation ; Frédéric Chopin, en Ille-et-Vilaine : Réduire au maximum le temps de traite
Frédéric RIPOCHE, AuteurLa monotraite peut offrir des avantages : réduction de lastreinte, plus de temps libre, gestion des volumes produits. Cest une pratique encore rare, même si elle se développe. Diverses situations sont envisagables : la monotraite sur un jour (ex. le dimanche), sur une courte période (mais sur au moins sur 3 semaines), ou encore toute lannée, ce dernier cas concernant essentiellement des éleveurs bio, plutôt en système économe. La vache sadapte et, avec une bonne surveillance des taux cellulaires, qui augmentent systématiquement sur les 2 à 3 semaines qui suivent le début de la monotraite, cette pratique peut facilement être mise en place. Le choix est avant tout dordre organisationnel et économique : il existe toujours une baisse de la production (ex. entre 5 et 15% pour une monotraite ponctuelle de 3 à 10 semaines), qui n'est que partiellement compensée par laugmentation des taux du lait. Deux agriculteurs témoignent sur leurs pratiques. Marc Dumas, dans la Loire, avec des vêlages groupés dautomne, a mis en place la monotraite au printemps, à partir davril, en laissant alors les vaches au pré la nuit. Ainsi, le pic de lactation, avec traite biquotidienne, se fait en hiver, période où les prix du lait sont les plus élevés. En été, la baisse de production se fait à une période où, à la fois, les prix sont plus bas, la charge de travail à lextérieur plus élevée et la pousse de lherbe moins importante, avec les sécheresses de plus en plus fréquentes. Frédéric Chopin, en monotraite toute lannée, en Ille-et-Vilaine, a adopté cette pratique en 2016 à cause du poids de lastreinte. Ce changement a été rapide et sans incidence, notamment au niveau du revenu, grâce à un système très optimisé. Aujourdhui, il veut investir dans une nouvelle salle de traite pour réduire encore le temps de traite et, peut-être mettra-t-il un jour en uvre son projet de ne plus traire lhiver, grâce à des vêlages groupés de printemps.
Pistes d'adaptation des éleveurs du Massif Central face au changement climatique
Bastien USCLADE, Auteur ; Catherine DE BOISSIEU, Auteur ; Philippe DIMON, Auteur ; ET AL., Auteur | AUBIÈRE (Chambre Régionale dagriculture dAuvergne, 9 Allée Pierre de Fermat, 63 170, FRANCE) : SIDAM | 2021Cette infographie synthétise le ressenti déleveurs du Massif Central face au changement climatique, durant la période 2014-2020. Au total, 163 éleveurs, toutes filières confondues, ont répondu à un questionnaire en ligne. Ils faisaient partie des réseaux Inosys-Réseau délevage et BioRéférences. Les résultats ont, ensuite, été exploités dans le cadre des projets AP3C et LiveAdapt. La majorité des éleveurs enquêtés sont en bovins lait (62 %), dautres élèvent des bovins viande (22 %), et quelques-uns élèvent des ovins lait (11 %). Une minorité produit des ovins viande (8 %). 99 % des éleveurs déclarent avoir subi au moins un aléa climatique entre 2014 et 2020, ce qui a entraîné des dépenses supplémentaires sur lexploitation, notamment des achats daliments (ces derniers représentent les 2/3 des dépenses supplémentaires). Cette infographie synthétise également les principales répercussions sur les systèmes fourragers et les troupeaux, avant de préciser les leviers mis en place, envisagés ou exclus par ces éleveurs.
Réglementation 2022 : Lamas et alpagas bio
Les référents techniques régionaux en agriculture biologique des Chambres d'Agriculture d'Auvergne-Rhône-Alpes ont réalisé un ensemble de fiches thématiques. Ces fiches sont des outils d'accompagnement des projets d'installation et de conversion. Cette fiche porte sur la réglementation en élevage de lamas et alpagas bio et traite notamment des points suivants : - Généralités (lien au sol, conversion, mixité bio/non bio...) ; - Conduite du troupeau (origine des animaux ; reproduction, castration) ; - Alimentation ; - Élevage des jeunes ; - Bâtiments ; - Enregistrements obligatoires. Cette fiche est réalisée à partir des différents textes réglementaires et sera amenée à être modifiée au fur et à mesure des évolutions réglementaires.
Les systèmes bovins laitiers bio en Normandie : Descriptif technique de 4 cas types Edition 2021 ; Les systèmes bovins laitiers bio en Normandie : Actualisation économique de 4 cas types en conjoncture 2020 Edition 2021
En Normandie, les systèmes de production des fermes laitières biologiques se diversifient, allant du système herbager économe jusqu'au système avec robot de traite et affouragement en vert et maïs. En 2021, quatre cas types représentatifs de ces systèmes normands ont été étudiés afin dapporter des repères techniques et économiques pour le suivi des exploitations bio ou pour des études de conversion : 1 - Système prairie permanente et zéro concentré ; 2 - Système tout herbe et concentré autoproduit ; 3 - Système herbe et maïs, concentré autoproduit ; 4 - Système avec robot de traite, affourragement en vert et achat de correcteur. Deux documents ont été produits à partir de ces cas types. Le premier fournit un descriptif technique des exploitations : dimensions structurelles, conduite du troupeau et des surfaces, résultats environnementaux, repères en matière de travail et informations sur les équipements de ces fermes. Le second document présente les résultats économiques de chaque système, avec un compte de résultats, des indicateurs de performances économiques, des indicateurs technico-économiques, le calcul du coût de production et une estimation de la valeur économique dans le cadre d'une transmission.
L'uf ou la poule : Des innovations pour une filière territoriale et cohérente
SYMBIOSE, AuteurLa Bretagne comptabilisait près de 2,5 millions de poules pondeuses bio en 2020 (12 % des poules bretonnes). Le principal objectif de ces élevages est de produire des ufs coquilles calibrés, de taille M (53 à 63 g) ou L (63 à 73 g). Les ufs S, XL, déformés ou avec des microfissures ne peuvent pas être vendus en ufs coquilles et sont généralement envoyés dans des casseries. Ils sont alors vendus aux alentours de 0,05 ou 0,06 /uf. Les poules de réforme sont également peu valorisées par les abattoirs (autour de 0,20 /poule) et partent principalement à lexport ou en petfood. Face à cela, certains éleveurs se mobilisent et tentent de trouver des solutions. Anne-Sophie et Cédric Laurent proposent, aux côtés de leurs volailles de chair, des poules de réforme prêtes à cuire, en faisant bien la distinction entre les deux sortes de volailles. Elodie Dragon et Aline LHomme font adopter leurs poules de réforme (vendues 5 /poule) via lassociation « Poule pour tous ». Sonia et Jean-Michel Prieur ont choisi de transformer leurs poules de réforme en rillettes. Agrobio 35 a également sensibilisé un groupe de cuisiniers issus de la restauration collective, afin quils mettent en place des recettes à base de poules réformées. Certains éleveurs font également de la pédagogie auprès de leurs clients sur les ufs de petit calibre et les leur vendent à un prix moins élevé.
Allier bovins et ovins en système herbager : Quels bénéfices ?
Marion ANDREAU, AuteurLunité de recherche Herbipôle de lINRAE, via le projet Salamix (Puy-de-Dôme), travaille sur des problématiques-clés en systèmes allaitants herbagers, ovins et bovins : loptimisation de lherbe, la valorisation des bovins mâles, la finition à lherbe, la gestion du parasitisme, la réduction des concentrés Salamix compare 3 systèmes délevage autonomes, valorisant lherbe au maximum et intégrant la mixité, soit despèces (association bovins et ovins), soit de races (croisement avec une race plus précoce). Ainsi, sont suivis 2 systèmes spécialisés, un en ovins avec croisement de Limousines et de Suffolk, l'autre en bovins avec croisement de Salers et dAngus, et un système mixte, associant ovins (race Limousine) et bovins (race Salers). Les résultats de 2018 et 2019 montrent notamment que la mixité au pâturage entre bovins et ovins a des effets positifs sur lherbe (ex. moins de refus et meilleure qualité des prairies). Les vaches du système mixte sont globalement plus lourdes que celles du système spécialisé. Cependant, leffet de la mixité entre espèces est surtout marqué pour les ovins, avec la production dagneaux ayant des poids de carcasse plus élevés et à un âge plus précoce (en lien avec une meilleure herbe et une pression parasitaire moindre). Pour ce qui est des bovins issus du système avec croisement Angus, ils montrent une bonne note détat corporel, mais ils valorisent mal les concentrés et produisent des carcasses assez légères, mal valorisées en filière longue. Ces derniers résultats alimenteront les travaux dun nouveau projet qui a démarré début 2021 sur la question des alternatives possibles pour la voix mâle en bovins bio : le projet PROVerBIAL (Produire de la viande bio qui valorise les territoires avec le troupeau bovin allaitant).
André Leroy, berger d'alpage
Etienne LANDAIS, Auteur ; Jean-Pierre DEFFONTAINES, Auteur | AVIGNON (19 Rue Agricol Perdiguier, 84 000, FRANCE) : CARDÈRE ÉDITEUR | 2020André Leroy est berger. Originaire des Flandres, il a fait ses études secondaires en banlieue parisienne avant d'entreprendre des études de sociologie, puis de se former finalement à la menuiserie. En 1974, après quelques années à l'usine, il a décidé, à 25 ans, de devenir berger. Les auteurs de cet ouvrage, docteur vétérinaire spécialisé dans l'étude des systèmes d'élevage pastoraux et agropastoraux des zones tropicales et tempérées pour le premier, géographe et agronome, chercheur à l'Inrae pour le deuxième, ont rencontré André Leroy à plusieurs reprises. Leurs échanges ont abouti à un projet de recherche qui a donné lieu à un rapport, publié en 1988, et dont est issu, pour partie, cet ouvrage. Sa diffusion a changé le regard sur l'alpage et sur le métier de berger, en révélant toute sa complexité. André Leroy a décrit son métier avec passion, rigueur et précision et a fourni d'innombrables détails et réflexions sur sa manière d'envisager les relations avec la nature. Sa façon d'exercer son métier de berger s'inscrit dans un cadre large et exigeant, celui d'un projet profondément moderne d'une autre gestion possible de la nature qui plonge ses racines dans le sens commun. Ce projet interpelle profondément nos contemporains et explique en grande partie le profond écho que soulève la lecture de ses propos chez la plupart des lecteurs. Aujourd'hui, André Leroy a plus de 70 ans et continue de garder l'estive. Avec une conception peu commune de son métier d'animalier, il est considéré par ses pairs comme une référence, un des meilleurs bergers du monde.
Les avantages du pâturage multi-espèces
Sophie CHATENET, AuteurDans le Puy-de-Dôme, lUnité expérimentale Herbipôle de lInrae cherche à quantifier les bénéfices du pâturage multi-espèces sur son site expérimental de Laqueuille (projet MeMiPat). Pour cela, un suivi a été réalisé sur trois troupeaux : un troupeau monospécifique ovin et deux troupeaux mixtes dont les ratios ovins/bovins sont différents. Lobjectif de cette expérimentation est de quantifier les impacts du pâturage multi-espèces sur : 1 lexploitation de la ressource fourragère et la caractérisation des niches fourragères au sein du couvert ; 2 la dilution parasitaire. Les résultats obtenus en 2019 ont fortement été impactés par la sécheresse. Léquipe de recherche a tout de même pu observer que le pâturage multi-espèces est bénéfique aux ovins : comme les bovins sont moins sélectifs que les ovins, ils ont consommé les parties les plus sèches et ont laissé les parties les parties rases et vertes (plus intéressantes dun point de vue nutritionnel) aux ovins. Ainsi, les ovins pâturant dans des troupeaux mixtes ont eu une croissance plus rapide que les ovins du troupeau monospécifique. Les résultats montrent également que les brebis ont été moins infestées par des parasites dans les troupeaux mixtes (ceci demande toutefois à être vérifié car la pression parasitaire était assez faible en 2019).
Désaisonnez-vous vos brebis laitières ?
REUSSIR PATRE, AuteurLe désaisonnement permet aux éleveurs de brebis laitières de produire du lait à contre-saison (en automne et en hiver), ce qui présente plusieurs avantages : en circuit long, il permet de vendre sa production lorsque les prix dachat sont plus élevés ; en circuit court, il permet de produire tout au long de lannée. Avant de se lancer, il faut toutefois bien calculer le gain économique lié à cette pratique, ainsi que son impact sur lorganisation du travail. Dans cet article, trois éleveurs d'ovins lait pratiquant le désaisonnement témoignent. Deux dentre eux sont en bio. Renaud Desbiolles élève 30 brebis Lacaune en Savoie. Il transforme le lait de ses brebis en fromages et, pour assurer une production toute lannée, il pratique le désaisonnement grâce à un traitement lumineux cumulé à un effet mâle. Émilien Chaillou est basé en Ille-et-Vilaine. Ses brebis mettent bas à la fin du mois de juillet et ses agnelles en septembre, afin de répondre aux besoins de l'entreprise Triballat Noyal. Ce calendrier lui permet également de tarir ses brebis à la mi-avril et de se dégager du temps pour la récolte des fourrages. Pour désaisonner ses brebis, Émilien Chaillou réalise un flushing et joue également sur leffet mâle.
Dossier élevages : Comment limiter le parasitisme des ruminants ? Retour dexpérience dun GIEE ariégeois
Cécile CLUZET, Auteur ; Nathalie LAROCHE, Auteur14 éleveurs ariégeois de ruminants, tous en zones herbagères de coteaux ou de montagne, accompagnés par le Civam Bio 09, ont constitué un GIEE (Groupement dintérêt économique et environnemental) autour de la question des alternatives à lallopathie dans le traitement du poly-parasitisme. Pour produire aussi bien tout en traitant moins, il faut retenir 2 points dimportance : des animaux en bonne santé, développant une bonne immunité, et une pression parasitaire faible dans lenvironnement. Il faut aussi sappuyer sur une démarche de détection (avec collecte dinformations sur létat dinfestation des animaux : signes cliniques, coproscopies, baisse de production) et, en cas dalerte, agir de façon adaptée, selon la gravité, la classe dâge ou encore la période de reproduction. Dans ce cas, on peut utiliser divers leviers : le soutien par les plantes, ladaptation des pratiques de pâturage et dalimentation ou en dernier recours, le traitement allopathique ciblé (sur les animaux les plus touchés). La prévention reste centrale, en tenant compte des parasites présents, des sensibilités diverses des animaux (selon lespèce, lâge, le stade de reproduction...) ou des effets liés au climat (ex. labsence de gel important en hiver est favorable aux parasites). Des points-clés sont alors à retenir : éviter le surpâturage, favoriser si possible le pâturage mixte (ex. ruminants/équins), éviter les zones à risque (ex. zones humides), favoriser limmunité naturelle de contact, avoir de bonnes conditions délevage et une alimentation adaptée, ou encore sélectionner les mères les moins sensibles.
Lélevage associé aux grandes cultures : GAEC lOuche du Puits
L'ATOUT TREFLE, AuteurA lautomne 2019, le GRAPEA et le CIVAM Haut Bocage ont organisé une journée technique à destination déleveurs ovins vendéens. Cette journée avait notamment pour objectif de lancer une dynamique déchanges, afin d'améliorer la gestion du pâturage et celle du parasitisme. Cet article décrit le système de production du GAEC lOuche du Puits, lune des fermes qui participent au groupe déchanges. Il a mis en place un système herbager économe en intrants et autonome. Les deux associés du GAEC conduisent ,sans labour, 250 ha (50 ha de prairies, 65 ha de céréales/protéagineux dautomne et 135 ha de cultures de printemps irriguées). Latelier ovin a pour rôle daméliorer la gestion des cultures bio : il valorise les prairies et les couverts végétaux. Le troupeau est composé de 400 brebis et il est conduit selon le modèle néozélandais, cest-à-dire sans bâtiments ni stocks fourragers. Pour cela, les deux associés ont choisi une race adaptée à cette conduite, la Charmoise, une brebis rustique de petit gabarit, facile à manipuler, qui tasse moins le sol et dont les besoins nutritionnels sont assez faibles, comparée à une brebis de plus gros gabarit.
Guide éleveur.se.s : Elever des bovins allaitants bio
Ce guide rassemble des données sur la production de viande bovine bio, issues d'un travail de recherche bibliographique, d'échanges avec des experts de la production de viande bovine bio et de relevés de pratiques d'éleveur-se-s de 9 fermes en Pays de la Loire en systèmes naisseur-engraisseur, engraisseur ou veaux de lait sous la mère. La coordination agrobiologique des Pays de la Loire souhaite ainsi accompagner les porteurs de projets d'installation ou de conversion en viande bovine bio. Ce document souligne, en particulier, l'intérêt de trouver le modèle qui correspond à chacun, mais avec une constante, celle d'arriver à une autonomie satisfaisante en matière d'alimentation des animaux, ainsi qu'à une bonne valorisation de ses produits. Les étapes de l'installation ou de la conversion en bovins bio allaitants sont décrites, la réglementation est rappelée ; puis, des références technico-économiques sont présentées, ainsi que des informations sur l'alimentation et l'autonomie alimentaire, le choix du type d'animaux, l'adaptation à la sécheresse, la production de veaux, la santé du troupeau, la commercialisation et l'abattage à la ferme.
Guide éleveur.se.s : Elever des lapins bio
Alexandre ROUMET, Auteur ; Anne UZUREAU, Auteur ; Marie-Christine FAVÉ, Auteur ; ET AL., Auteur | ANGERS CEDEX 02 (Pôle Régional Bio, 9 Rue André Brouard - CS 70510, 49 105, FRANCE) : CAB PAYS DE LA LOIRE | 2020Ce guide technique apporte des informations sur la filière cunicole biologique, ainsi que des conseils techniques sur la production de lapins bio. Il est le fruit dun travail initié en 2020 par lAELBF (Association des Eleveurs de Lapin Bio de France) et a été construit en lien avec les éleveurs du GIEE LAPINS. Ce guide commence par présenter cette filière émergente, ainsi que la diversité des acteurs qui la composent. Il apporte ensuite des éléments sur les grands principes de la production cunicole biologique, sur les textes réglementaires, sur les questions à se poser avant de monter un atelier cunicole bio ou de convertir un atelier déjà existant Il détaille également certains points, sur des aspects techniques et réglementaires (le logement, lalimentation et labreuvement, la reproduction, la santé des lapins, labattage et la transformation, la commercialisation), avant de fournir des références technico-économiques. Les témoignages de sept éleveurs de lapins bio sont ensuite rapportés : Romain Lombard sest fait accompagner par la CIAP (Coopérative dInstallation en Agriculture Paysanne) durant son installation ; Sylvie Girandier a un système de production composé uniquement de parcs fixes : Jean-Pierre Goby est enseignant et responsable de latelier lapin biologique de lIUT de Perpignan ; Jean-Mathieu Billoud abat ses lapins à la ferme ; Carine Poteaux produit des lapins bio pour une filière semi-longue ; Pascal Orain a adapté sa conduite délevage en fonction des saisons ; Laura Zuanella sest installée avec son compagnon, début 2020, et a lancé un atelier lapins bio pour diversifier le système de production.
Layman report : LIFE AgriAdapt : Adaptation durable des systèmes agricoles de lUnion Européenne au changement climatique
Le projet européen AgriAdapt (2016-2020) avait pour objectif didentifier des adaptations au changement climatique dans les exploitations agricoles afin de maintenir ou daméliorer leur compétitivité, tout en répondant aux multiples défis environnementaux. Il a été développé simultanément dans quatre pays européens : Allemagne (fondation Bodensee-Stiftung), Estonie (université Eesti Maaülikool), Espagne (fondation Global Nature) et France (association Solagro). 126 fermes ont été retenues comme fermes pilotes, dont 25 % en agriculture biologique. Les résultats obtenus au cours de ce projet ont démontré que les trois systèmes agricoles les plus importants en Europe (élevage, grandes cultures et cultures permanentes) peuvent devenir plus résilients face au changement climatique en mettant en uvre des mesures dadaptation réalisables et durables (ex : augmentation du nombre de cultures dans lassolement, adaptation des dates de semis ou de taille, utilisation doutils daide à la décision, amélioration de la gestion du pâturage ). Cette brochure est une mini-synthèse des actions réalisées dans le cadre de ce projet : après avoir décrit la méthodologie et les adaptations identifiées, elle présente les propositions générales émises par le collectif AgriAdapt et explique comment cette étude a pu contribuer à sensibiliser les décideurs politiques.
Les mutilations des petits ruminants : dans quelles conditions ?
Fabrice VASSORT, AuteurLe cahier des charges AB vise à préserver le bien-être animal. Il proscrit donc en général les mutilations (actions modifiant lintégrité physique de lanimal de façon définitive, telles que la castration, la coupe de la queue, lécornage ). Néanmoins, ces mutilations sont permises au cas par cas, dans le cadre dun régime dérogatoire soumis à lautorisation préalable de lorganisme certificateur. Il est donc nécessaire denvoyer un formulaire de demande de dérogation avant chaque campagne dinterventions, hormis pour les opérations récurrentes où la demande ne devra être effectuée quune seule fois (ex : pose délastique sur la queue des agneaux à moins de 48 h). Cet article apporte des informations plus précises sur la caudectomie (coupe de la queue), la castration, lécornage et lébourgeonnage chez les petits ruminants. Pour chacune de ces interventions, il rappelle lobjectif recherché, les techniques autorisées en bio et leur cadre d'application : période de la vie de lanimal où l'intervention est autorisée, si elle nécessite une analgésie ou une anesthésie (ces deux derniers termes sont définis dans un encart). Larticle détaille ensuite les justificatifs à conserver pour être en règle lors des contrôles.
Pâturage mixte équins-bovins, quen savons-nous ?
Géraldine FLEURANCE, AuteurLe pâturage mixte équins-bovins est très peu étudié. Il est toutefois régulièrement mis en uvre pour gérer des espaces sensibles et dans certains élevages. Cet article offre une synthèse de la littérature scientifique sur ce sujet. Il expose létat des connaissances sur lutilisation de la végétation par ces deux espèces, ainsi que sur limpact de leur pâturage simultané sur le couvert végétal, le parasitisme gastro-intestinal et les performances animales.
Le petit guide illustré du bien-être du bovin : Besoins fondamentaux et comportements
Afin de travailler dans les meilleures conditions possibles auprès de et avec ses animaux, les éleveurs doivent prendre en considération le bien-être animal. L'éthologie (l'étude du comportement d'une espèce, en milieu naturel comme artificiel) est une discipline très complémentaire à l'élevage, puisqu'elle permet à l'éleveur de comprendre ses animaux pour travailler en sécurité, avec plus de facilité et davantage de plaisir. Il s'agit, pour l'éleveur, d'observer le comportement de ses animaux, de prendre en considération le panel de toutes les activités comportementales de ceux-ci, et ce, dans le but de comprendre les réactions des animaux, et même, parfois, de pouvoir les anticiper. Les bovins ont des besoins fondamentaux indispensables qu'il est impératif de respecter pour leur bien-être et pour limiter l'apparition de pathologies comportementales (tics) et de problèmes de santé, individuels ou collectifs. À savoir également que le bien-être a des répercussions directes sur la relation homme-animal. Un bovin évoluant dans un environnement soigné et adapté sera moins stressé et, donc, plus disposé à créer une relation avec l'homme. Ce guide s'adresse aux éleveurs qui souhaitent en savoir davantage sur l'espèce bovine, ses besoins fondamentaux, sa communication, sa relation avec l'homme et son éducation.
Petits fruits : Des fraisiers de printemps... aux petits oignons
Manu BUÉ, AuteurLe fraisier, plante vivace dite "en rosette", se caractérise par une morphologie évolutive (repos végétatif, émission de stolons, fructification) lui permettant de résister aux froids de l'hiver. Le cycle du fraisier à travers les saisons est décrit. Le fraisier passe de l'état végétatif à l'état reproductif au cours d'une phase que l'on appelle phase d'induction florale. C'est au cours de cette phase que se met en place le potentiel de production du printemps suivant. Les deux autres phases hivernales sont l'initiation florale et la différenciation florale. Les différentes variétés de fraisiers sont classées en fonction de leur réaction à la longueur du jour (variétés non-remontantes, semi-remontantes et remontantes). Au jardin, plusieurs étapes sont conseillées pour une bonne fructification : nettoyer les plants et mettre en place le forçage, accompagner la sortie des hampes florales, assurer les conditions d'une bonne pollinisation (autopollinisation passive).
Le portrait du mois : Un métier, des métiers
Antoine BESNARD, AuteurMarie Rolland était enseignante dans un lycée professionnel dans le Finistère. En 2013, elle décide de se lancer dans le maraîchage bio. Elle commence par produire sur un demi-hectare (prêté par des amis) où elle installe deux tunnels. Cette première expérience lui permet de tester ses techniques, dapprendre de ses erreurs et de développer la vente directe. En 2017, suite au départ en retraite de son père, elle reprend la ferme familiale basée non loin de son premier terrain. Une partie des terres est en prairie permanente et est certifiée bio dès son installation. Le reste est converti à lAB. Sur ses 20 ha, Marie consacre deux hectares au maraîchage (elle cultive une quarantaine despèces de légumes) et 18 ha à lélevage de moutons (75 mères de race vendéenne, nourries principalement à lherbe et complémentées grâce à 4 hectares cultivés en céréales). Pour jongler entre ses deux ateliers de production, le maître-mot de Marie est « organisation ». Épaulée par son père, elle a vite été en avance sur son prévisionnel et a pu embaucher. Elle emploie un salarié à lannée à 75 % et deux saisonniers pour le maraîchage. Maintenant que son système est rodé, elle essaye de laméliorer en limitant lutilisation de paillage plastique, en testant de nouvelles cultures (patate douce) et en travaillant sur lergonomie.
Potential of multi-species livestock farming to improve the sustainability of livestock farms: A review
Guillaume MARTIN, Auteur ; Kerstin BARTH, Auteur ; Riccardo PRIMI, Auteur ; ET AL., AuteurLa diversification des systèmes agricoles est souvent vue comme lun des principaux leviers pour tendre vers des systèmes de production plus durables. Toutefois, l'élevage multi-espèces, c'est-à-dire lélevage de plusieurs espèces animales dans la même ferme, est une option qui n'a guère été approfondie. Les études sur ce type délevages sont limitées et une évaluation de leur durabilité fait défaut. Ainsi, cet article analyse les avantages et les limites de l'élevage multi-espèces en matière de durabilité, en sappuyant sur la littérature existante. Cette analyse bibliographique a permis de montrer que l'élevage multi-espèces peut améliorer les trois dimensions de la durabilité (viabilité économique, respect de lenvironnement et acceptabilité sociale) si les pratiques agricoles mises en uvre sont pertinentes, et plus particulièrement si le chargement à lhectare est approprié durant les périodes de pâturage. Si des pratiques mises en place ne sont pas pertinentes, l'élevage multi-espèces peut produire des effets indésirables : concurrence lors du pâturage, infections croisées (parasites), pics de travail plus intenses... Quatre problématiques qui nécessiteraient des recherches supplémentaires ont été identifiées. Premièrement, il faudrait mieux caractériser les systèmes de production des élevages multi-espèces (pratiques agricoles, organisation du travail et vente). Deuxièmement, il faudrait explorer la complémentarité des espèces animales dans ces élevages, notamment pour les combinaisons d'espèces peu connues (ex : ruminants et monogastriques). Troisièmement, il faudrait évaluer la durabilité de ces élevages en fonction de leurs pratiques, ce qui nécessiterait d'adapter les méthodes/modèles existants ou d'en développer de nouveaux. Quatrièmement, il faudrait caractériser les conditions de réussite et les obstacles rencontrés par ces élevages tout au long de la chaîne de valeurs (de la production à la consommation).
Un système bio productif et rentable
Sophie BOURGEOIS, AuteurDavid Gélineau sétait installé en GAEC avec ses deux frères, en vaches allaitantes, dans le Maine-et-Loire. En 2014, il a fait le choix de se séparer du GAEC et a entamé une conversion à lagriculture biologique. Il a alors réduit son troupeau (65 vaches Limousines) et il est progressivement passé à un système basé sur la production de bufs. Ces derniers sont vendus en direct, via une Amap située près dAngers. David Gélineau conduit son troupeau de manière rigoureuse afin de limiter les UGB improductifs : lIVV est autour de 365 jours et le taux de mortalité des veaux est inférieur à 5 %. Cet éleveur fait également très attention à la gestion de ses prairies et effectue du pâturage tournant. Sa SAU de 160 ha est composée de 104 ha de prairies naturelles, 25 ha de prairies temporaires multi-espèces, 5 ha de trèfle violet, 10 ha de luzerne et 16 ha de mélanges céréales-protéagineux. Par ailleurs, il possède peu de matériel propre, mais travaille beaucoup en Cuma ou achète en copropriété. Il veille également à ce que son rapport EBE/produit brut reste au-dessus de 50 % et à disposer de plus de 2 500 /mois de prélèvements privés.
100% d'IA sexée femelle et un maximum de vêlages à deux ans
Sophie BOURGEOIS, AuteurYohan et Adeline Baudoin, éleveurs à Fenioux, dans les Deux-Sèvres, de vaches allaitantes de race Blonde d'Aquitaine et Parthenaise, ont commencé leur conversion en bio en 2018. Ils sont aujourdhui en pleine restructuration de la conduite de reproduction, avec larrêt de lengraissement des mâles pour se concentrer sur la vente de jeunes femelles de boucherie en filière bio, qui sont mieux valorisées (environ 2750 ). Pour cela, les reproductrices sont toutes inséminées avec de la semence sexée femelle (surcoût de 30 par paillette par rapport à la semence non-sexée, avec un taux de fiabilité de 90%). Les vêlages sont groupés sur une seule période de deux mois à lautomne et une grande partie des génisses vêlent à deux ans. Un schéma de fonctionnement prévisionnel du troupeau (reproduction, ventes, vêlages) explique leur démarche. Lobjectif est datteindre 90 femelles de boucherie vendues par an, pour 100 vêlages prévus.
20 ans de recherche et dinnovation au service de la polyculture élevage : Ferme expérimentale de Thorigné dAnjou
La ferme expérimentale de Thorigné dAnjou est conduite en agriculture biologique dans un système de polyculture élevage bovin viande. Ce document, réalisé à l'occasion des 20 ans de la Ferme expérimentale, aborde 10 points techniques : les chiffres clés de l'AB en Pays de la Loire, la valorisation des mâles en bufs, les associations céréales et protéagineux, limplantation de prairies sous couvert, le choix des variétés de céréales, la conduite dun système 100 % cultures en AB, la valorisation du réseau bocager, le pâturage en troupeau allaitant, les associations graminées et légumineuses prairiales, ladaptation de la conduite du troupeau. Deux temps forts sur le matériel et les méthodes expérimentales autour des ressources alimentaires et de lutilisation des auges peseuses individuelles sont également présentés.
Agriculture et adaptation : Vers une adaptation durable de lagriculture européenne au changement climatique
Le projet européen AgriAdapt (2016-2020) avait pour objectif didentifier des adaptations au changement climatique dans les exploitations agricoles afin de maintenir ou daméliorer leur compétitivité, tout en répondant aux multiples défis environnementaux. Il a été développé simultanément dans quatre pays européens : Allemagne (fondation Bodensee-Stiftung), Estonie (université Eesti Maaülikool), Espagne (fondation Global Nature) et France (association Solagro). Ses actions se sont terminées fin avril 2020. Ce rapport détaillé effectue une synthèse des différents leviers dadaptation identifiés. Il commence par décrire la méthodologie et les outils dévaluation utilisés (évaluation de la vulnérabilité climatique des fermes et évaluation de la durabilité des adaptations). Il détaille ensuite une série dadaptations mises en place sur les fermes pilotes sur lesquelles cette étude a été menée (exploitations céréalières, exploitations maraîchères, domaines viticoles, élevages bovins viande et élevages bovins lait). 29 fermes, sur les 126 fermes pilotes, étaient en agriculture biologique. Exemples : diversification des cultures et amélioration de la fertilité des sols pour une exploitation céréalière à Melques de Cercos (Espagne) ; mulching, compost et outils daide à la décision sur un domaine viticole de la péninsule dHöri (Allemagne) ; sorgho ensilage, méteils fourragers et adaptation des vaches laitières dans un élevage du sud-ouest de la France.
Bien analyser et assainir correctement
Aline KÜENZI, AuteurEn Suisse, les éleveurs laitiers peuvent désormais compter sur un nouveau test (le test PCR) pour détecter la présence de staphylocoques dorés (Staphylococcus aureus, agent infectieux qui provoque des mammites). Via les tests PCR, cette bactérie peut maintenant être facilement détectée et génotypée à partir dun simple échantillon de lait, pour un coût de 40 à 50 francs suisses. Il est important de connaître le génotype du staphylocoque doré, certains pouvant se répandre plus ou moins vite au sein dun troupeau, notamment en alpage. Cet article se base sur lexemple fictif dun éleveur bio qui utilise différents leviers sanitaires pour assainir, en quelques mois, son troupeau (vingt vaches Tachetée rouge suisse) infecté par des staphylocoques dorés. Cet éleveur se base sur des analyses PCR pour identifier les animaux contaminés, mettre en place des mesures sanitaires en conséquence et effectuer un suivi des animaux malades.
De la botanique à la multifonctionnalité : témoignage sur lévolution dune ferme qui a intégré les aspects sociaux et écologiques
J.-F. GLINEC, AuteurJ-F Glinec, éleveur du Finistère présente son cheminement en tant que producteur laitier et botaniste bénévole au sein du Conservatoire National Botanique de Brest. Au fur et à mesure de lapprentissage de la botanique, de lappropriation de lécologie au sens large et de la construction dun nouveau réseau de personnes-ressources, la ferme est passée de la production simple et classique dun quota laitier à un système à bas intrants entièrement au pâturage et en conversion bio depuis 2018. Les 72 ha de SAU, les 15 ha de surfaces annexes (jardins, prairies humides, etc.) et les 5 ha de boisement accueillent une forte diversité biologique. La ferme est aussi ouverte au public, notamment grâce à la création dun lieu de promenade. De nouvelles activités ont vu le jour avec linstallation de deux porteurs de projets ayant créé une micro-ferme en maraîchage bio diversifié et une micro-brasserie. La ferme est devenue un collectif gagnant-gagnant où les témoignages, la formation et la transmission dinformations ont une place à part entière. Cette évolution basée sur une démarche holistique a ainsi permis de prendre en compte beaucoup de services écosystémiques et les a intégrés dans le fonctionnement de la ferme.
Contention des bovins : Mieux vaut prendre ses précautions
Anouk NIATEL, AuteurPour prodiguer des soins à ses vaches, l'éleveur doit en général les déplacer et/ou les attacher. Ces gestes ne vont cependant pas de soi. Chaque bovin ayant une sensibilité et un caractère différents, ainsi qu'une bonne mémoire, une phase de domestication facilitera durablement les manipulations. Le meilleur moyen pour domestiquer un animal est de privilégier des contacts réguliers au moment du sevrage. Pour éviter tout accident ou toute mauvaise expérience, il est important d'appliquer certaines règles de sécurité dans la manipulation et d'anticiper les réactions de ses animaux. Il est nécessaire de savoir, par exemple, que les bovins ont peur de la nouveauté, qu'il ne faut jamais laisser seul un animal en attente (abattage, vêlage...), que les couleurs vives agressent les vaches, qu'elles détestent l'effet couloir... Des informations sont fournies sur les solutions techniques à privilégier pour intervenir dans de bonnes conditions : Comment créer un espace d'intervention dans un bâtiment ? En quoi consiste un parc de rassemblement ? Comment mettre en place un couloir de contention adapté ?...
Dans la Drôme : Le pâturage hivernal pour valoriser les surfaces pastorales
Aurélien TOURNIER, AuteurLe GAEC du Savel, situé au cur du parc naturel régional du Vercors, cherche à optimiser un maximum ses surfaces pastorales. Nicolas Peccoz et sa femme y élèvent 355 brebis mérinos pures ou croisées mourérous (races adaptées au pastoralisme) en AB. Le troupeau est principalement conduit à lextérieur, ce qui permet de réduire les charges : lexploitation est autonome en fourrage mais achète près de douze tonnes de céréales. Le troupeau est en bâtiment uniquement pour lagnelage de mi-février à mars. Davril à fin mai, le cheptel pâture sur les surfaces de lexploitation. Il transhume ensuite vers 300 ha dalpages en Savoie, de fin mai à mi-octobre, ce qui permet de bien finir les agneaux (lherbe y est de meilleure qualité que dans la Drôme). De mi-octobre à mi-février, les brebis reviennent sur les terres de lexploitation ou sur des surfaces mises à disposition par des voisins. Lors de cette descente des estives, les agnelles de renouvellement sont séparées de leurs mères et passent deux mois dans des landes, à consommer des surfaces très rustiques afin de parfaire leur éducation alimentaire (elles savent ensuite valoriser une ressource très rustique). Nicolas Peccoz est satisfait de son système de pâturage quil estime résilient face au changement climatique. Il est toutefois inquiet par rapport au loup qui représente une véritable pression sur les systèmes pâturants.
Dossier : Pas de lait de chèvre sans viande de chevreau
Danaé GIRARD, Auteur ; Julia SICARD, Auteur ; Adeline WIMMER, AuteurPas de lait de chèvre sans mise bas. Mais que faire des chevreaux et des chèvres de réforme issus délevages bio, dans un contexte de demande croissante de lait mais sans vrai débouché pour la viande caprine biologique ? En France, les opérateurs dengraissement et dabattage des chevreaux sont surtout dans lOuest ou en Rhône-Alpes et tous conventionnels. Nombre déleveurs bio sont obligés de vendre leurs cabris en conventionnel faute dalternative. Une étude menée en Alsace auprès de 26 éleveurs, dont 9 en AB, montre que 50 % des chevreaux et des chèvres de réforme sont valorisés directement par les éleveurs eux-mêmes (vente directe, restauration ). En plus de la question du débouché pour les chevreaux, sajoute celle de leur alimentation. Quelles alternatives au lait maternel, très rentable sil est vendu ou transformé en fromage : lait en poudre bio, lait de vache bio ? La solution choisie impacte fortement les coûts délevage. De plus, le nouveau cahier des charges rend certains laits en poudre non utilisables, à partir du moment où ils contiennent des matières premières dorigine végétale ou des composants chimiques. En Alsace, dans ce contexte, les éleveurs se sont engagés dans une réflexion collective pour trouver des solutions : ateliers dengraissement des chevreaux bio collectifs, outils dabattage et de transformation bio locaux, liens avec les fermes-auberges, lactations plus longues pour réduire les naissances
Engraisser et finir des bovins et des ovins majoritairement à l'herbe en bio dans le Massif Central : est-ce possible ?
Émilie OLLION, Auteur ; Christèle PINEAU, Auteur ; Fabrice VASSORT, Auteur ; ET AL., Auteur | LEMPDES (VetAgro Sup - Campus agronomique de Clermont, 89 Avenue de l'Europe - BP 35, 63 370, FRANCE) : PÔLE BIO MASSIF CENTRAL | 2019Cette synthèse rapporte les principaux résultats d'enquêtes réalisées auprès d'éleveurs de bovins, ovins, ou mixtes (bovins et ovins) en systèmes allaitants dans le cadre du projet BioViandes, un projet collectif autour des filières viandes de ruminants biologiques durables du Massif Central piloté par le Pôle Bio Massif Central. L'objectif était de mieux comprendre les enjeux, contraintes, résultats et facteurs de durabilité pour ces éleveurs vis-à-vis de l'engraissement à l'herbe. La volonté de ce type d'engraissement relève avant tout d'enjeux économiques (réduction des charges et meilleure valorisation), puis de réduction du temps de travail et de production éthique, et enfin de cohérence du système. Pour les 26 éleveurs enquêtés, l'herbe est au cur du système de production (70 à 100 % de la SAU). Des éléments sont présentés quant à leur gestion technique de l'herbe, leurs pratiques d'élevage et la durabilité de leurs systèmes. Des freins et leviers pour engraisser à l'herbe ont pu être identifiés.
Engraisser et finir des bovins et des ovins majoritairement à lherbe en bio dans le Massif Central : est-ce possible ?
Dans le cadre du projet BioViandes (tranche 1), un travail a été mené sur les systèmes de production de viandes biologiques (bovines et ovines) issues d'animaux majoritairement engraissés à lherbe, afin de mieux comprendre les contraintes, les enjeux, les résultats ou encore les facteurs de durabilité de ce type délevage sur le Massif central. Des enquêtes ont été conduites, en 2018, auprès de 26 élevages allaitants bio de ce territoire : 17 en bovins allaitants, 6 en ovins allaitants et 3 en élevage mixte (bovins et ovins allaitants). Ces exploitations commercialisent la majeure partie de leurs animaux en circuit long et ont été sélectionnées pour leur faible utilisation daliments concentrés. Cette synthèse présente les principaux résultats de l'enquête. Elle aborde : les principales motivations des éleveurs pour engraisser leurs animaux à lherbe ; leurs systèmes fourragers et la conduite de lherbe ; leurs pratiques délevage (races, périodes de mises bas) ; la durabilité de leurs systèmes dun point de vue économique (coût de production), environnemental et social (viabilité pour léleveur). Enfin, une synthèse récapitule les différents freins et les leviers pour favoriser lengraissement à lherbe.
Engraisser ses agneaux à lherbe : Lexemple de lexpérimentation système Salamix
Karine VAZEILLE, Auteur ; Sophie PRACHE, Auteur ; Joël BALLET, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 07 (147 Rue de l'Université, 75 338, FRANCE) : INRAE (Institut National de Recherche pour l'Agriculture, l'Alimentation et l'Environnement) | 2019Ce poster présente les performances zootechniques des agneaux biologiques engraissés à lherbe en zone de montagne dans le cadre de lexpérimentation Salamix. Cette expérimentation sest déroulée dans le Massif Central. Lun de ses objectifs était de comparer les performances dagneaux bio élevés dans un système spécialisé (élevage monospécifique) avec celles dagneaux bio élevés dans un système mixte (pâturage mixte ovins et bovins), tout en maximisant lherbe dans les rations. Les résultats montrent que 100 % des agneaux du système mixte ont pu être finis à lherbe, contre 90 à 100 % (selon les années) des agneaux en système spécialisé (de meilleures croissances ont été observées dans le système mixte). Globalement, aucun concentré na été distribué aux agneaux, et les brebis ont consommé de faibles doses de concentré (entre 30 et 80 kg/an) dans les deux systèmes. Il faut noter que, certaines années, la consommation de concentré a été moins importante pour les brebis élevées dans le système mixte. Malgré une longue période au pâturage, aucune re-contamination parasitaire na été détectée chez les agneaux après le sevrage, grâce à un engraissement sur des parcelles de fauche.
Etat des lieux de la filière bio Elevage des Pyrénées-Orientales dans l'objectif de la mise en place d'un conseil technique en agriculture biologique
Ce mémoire a été réalisé, suite à un stage à la Chambre d'agriculture des Pyrénées-Orientales, dans le cadre de la licence professionnelle "Agriculture Biologique Conseil et Développement". Le stage avait pour objectif d'évaluer la faisabilité de la mise en place d'un conseil technique spécifique à la filière élevage de ruminants bio des Pyrénées-Orientales, à partir d'une enquête réalisée auprès de 49 exploitations en AB ou en conversion ou ayant un projet de conversion en bio. Les besoins en conseil technique et formation ont été recueillis. Ils portent principalement sur la conduite des troupeaux, dont l'aspect sanitaire et l'alimentation, sur l'autonomie alimentaire, sur la communication sur l'AB dans le département et/ou en général et sur la commercialisation. Afin d'évaluer la mise en place d'un conseil technique élevage ruminants bio, le contenu et le coût de 2 prestations ont été définis et les agriculteurs ont été invités à donner leur avis. Au final, plus de la moitié des exploitations enquêtées ont manifesté leur intérêt quant à la mise en place d'un accompagnement technique dédié à l'élevage de ruminants bio au sein de la Chambre d'agriculture des Pyrénées-Orientales.
Etude des élevages biologiques haut-alpins
Ce mémoire a été réalisé suite à un stage en alternance à la Chambre d'Agriculture des Hautes-Alpes, dans le cadre de la licence professionnelle "Agriculture Biologique Conseil et Développement". La SAU en bio des Hautes-Alpes est de 27,20 %, soit la plus importante SAU bio départementale de France. Fin 2017, 330 exploitations bio y étaient dénombrées. Une forte dynamique de conversions y est observée, particulièrement dans les filières de production bovine et ovine. Cette étude a consisté à analyser les motivations, les techniques mises en place et les difficultés rencontrées par les agriculteurs en conversion biologique dans ces filières à l'échelle du département des Hautes-Alpes. A terme, l'objectif est de réaliser des guides destinés aux conseillers de la Chambre d'Agriculture du département pour mieux accompagner cette dynamique de conversions. Ce mémoire synthétise les travaux réalisés durant l'année du stage. Parmi les conclusions, l'étude met en avant une transition vers la bio relativement facile à gérer pour les éleveurs concernés, du fait que leurs exploitations avaient déjà, pour la plupart, adopté une conduite d'élevage peu intensive vis-à-vis de leurs troupeaux et de leurs terres. Si la conversion a donc entraîné peu de modifications concernant les pratiques d'élevage, les personnes interrogées se disent, en revanche, plus attentives, depuis leur passage en bio, à la gestion de leurs terres et à l'impact de leurs pratiques sur la biodiversité.
Ferme expérimentale de Thorigné-dAnjou : 20 ans de recherches en bio ; C. Huet, président de la ferme expérimentale de Thorigné-d'Anjou : "Éviter l'improductivité"
Frédéric RIPOCHE, AuteurLa ferme expérimentale de Thorigné-dAnjou a fêté ses 20 ans. Depuis sa création, elle conduit des travaux de recherche en élevage naisseur-engraisseur de bovins de race limousine en AB. Les recherches menées s'inscrivent dans quelques grands principes : l'expérimentation doit être conduite dans un contexte viable, vivable, et transposable chez des éleveurs et saxer sur lautonomie, la sécurité et lefficiente alimentaire. Ainsi, de nombreux travaux ont été ou sont encore orientés sur les ressources fourragères (prairies à flore variée, associations céréales/protéagineux, par exemple), la conduite du troupeau, la finition des mâles et des femelles, les régimes alimentaires selon les périodes de vêlage , avec, à chaque fois, une part maximale donnée au pâturage. Aujourdhui, cette ferme expérimentale sengage dans de nouveaux axes de travail avec pour objectifs dabaisser les âges de vêlage de 30 à 24 mois, daccroître le taux de finition des animaux et de les valoriser tous en AB, daugmenter la part de lherbe dans les rations, de diminuer lâge à labattage tout en produisant des viandes de qualité. Dans ce cadre, le choix a été fait dintroduire un taureau Angus dans le troupeau, en lien avec le caractère de précocité de cette race. Christian Huet, président de la ferme expérimentale de Thorigné-dAnjou, et éleveur laitier en bio depuis 1995, souligne dans une interview que tout ce qui se fait dans cette ferme est reproductible chez les éleveurs. Lui-même sest notamment inspiré des résultats des études menées sur les prairies à flore variée semées sous couvert dassociations céréales-protéagineux.
La gestion des strongles digestifs chez les jeunes bovins
Morgane COULOMBEL, AuteurDe plus en plus déleveurs sorientent vers des méthodes alternatives pour gérer les strongles digestifs chez les jeunes bovins. Deux saisons de pâturage sont nécessaires aux bovins pour quils acquièrent leur immunité. Tout dabord, il est important de sortir les animaux sensibles (notamment les veaux de moins de 6 mois) sur les pâtures les plus saines et de limiter le chargement à lhectare. Plus la mise à l'herbe est tardive, âge supérieur à 7 mois (ou entre 4 et 7 mois si la ration est mixte lait-pâturage), plus les capacités de défense de l'animal sont bonnes). Il ne faut pas non plus que les animaux dun an passent après des animaux de deux ans, car ces derniers excrètent plus de larves. Il est aussi recommandé de ne pas faire pâturer ras les génisses car les strongles sont présents jusquà 7 cm de hauteur. Si les bovins adultes sont en bonne santé, ils peuvent jouer de rôle de nettoyeurs dans la parcelle. La fauche est également un moyen de décontamination. Il faut au minimum 18 mois sans pâturage pour assainir totalement une parcelle. Pour limiter les risques de contamination des jeunes, il est recommandé deffectuer du pâturage tournant avec des temps de séjour de moins de 15 jours et des retours à la parcelle dau moins 8 semaines.
Grille Panse Bêtes : Bovins viande : Outil d'aide à l'observation et à la prévention de la santé du troupeau pour les éleveurs, vétérinaires, conseillers
Thierry MOUCHARD, Auteur ; Nathalie BAREILLE, Auteur ; Michel BOUY, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2019Cet outil est le fruit dun travail réalisé dans le cadre du projet Casdar OTOVEIL (2016-2019) porté par lITAB. Ce projet vise à renforcer la détection précoce des ruptures déquilibre sanitaire des troupeaux de ruminants, en vue de limiter le recours aux intrants de synthèse (dont les traitements antibiotiques et antiparasitaires) et de renforcer les pratiques sanitaires délevage plus respectueuses du bien-être animal et de lenvironnement, dans une approche de santé intégrée. Léquilibre de santé dun troupeau est un concept évoqué dans les fermes biologiques. Il sagit dun état global de bonne santé du troupeau, avec peu danimaux malades et recevant peu dintrants médicamenteux. Cependant, ce concept nest pas formalisé ; flou, il induit diverses interprétations subjectives. Les travaux conduits dans ce projet avaient pour finalité dobjectiver, par des méthodes statistiques adaptées, la notion déquilibre sanitaire à partir de données enregistrées sur des troupeaux menés en agriculture biologique. Une finalité du projet étant de proposer des méthodes pour la prévention et la surveillance des troupeaux, adaptées à lAB et transposables en élevage conventionnel. Pour y répondre, 5 livrets PANSE BÊTES ont été créés. Le présent livret concerne les bovins viande. Il donne des repères pour observer son troupeau et se poser les bonnes questions à partir de 8 thèmes : regard global sur le troupeau, reproduction, maladies digestives et métaboliques en élevage, maladies digestives et métaboliques en engraissement, santé des veaux, maladies parasitaires, troubles de la mamelle, boiteries. A partir de ces observations, il devient possible de rechercher les causes dune rupture éventuelle déquilibre sanitaire pour une attitude préventive globale.
Huîtres, moules et autres coquillages : La bio coule de source
Frédéric RIPOCHE, AuteurAlban Lenoir est installé sur lîle normande de Chausey et élève huîtres creuses, moules, coques et palourdes certifiées bio. Installé depuis 2012 dans une zone Natura 2000, le choix de lélevage bio lui est apparu évident. Un encart précise les grands principes du cahier des charges bio avec notamment le classement des eaux et les règles délevage des coquillages. Alban possède des parcs de captage naturel sur le bassin dArcachon, compatibles pour la certification bio (qualité de l'eau), afin délever ses propres naissains et ainsi maîtriser la production de A à Z, bien quune part soit achetée en écloserie pour sécuriser la production. Sen suivent toutes les étapes de production (fixation des larves, retournements des poches, etc.). Pour les moules, les coques et les palourdes, Alban Lenoir se fournit auprès de professionnels, et atteste que lélevage est moins contraignant que pour les huîtres, bien que la production soit davantage touchée par les prédateurs tels que les goélands. Quasiment toutes les productions sont vendues dans le nord de la France auprès de restaurateurs ou de poissonneries. Alban souligne que dans ce secteur, le bio est encore mal connu.
Influence de la conduite du pâturage sur le risque parasitaire lié aux strongles digestifs
N. RAVINET, Auteur ; C. CHARTIER, Auteur ; A. MERLIN, Auteur ; ET AL., AuteurLaugmentation de la population parasitaire sur les pâtures est liée à lenchaînement des cycles parasitaires, lui-même modulé par la façon dutiliser le parcellaire. Des outils informatiques prenant en compte la conduite du pâturage, les données météorologiques et linstallation de limmunité contre les strongles permettent de mieux cibler les traitements dans loptique déviter lémergence de résistances aux vermifuges. En système de rotation, le nombre de parcelles, le temps de présence par parcelle et le temps de retour influencent le risque parasitaire. Après une sècheresse, ce risque dépend de lusage ultérieur des parcelles utilisées pendant la sècheresse. Le pâturage mixte avec dautres herbivores peut parfois réduire le risque parasitaire mais le bénéfice nest pas toujours réciproque entre les espèces.
Le lait de sa propre herbe
Katharina SCHEUNER, Auteur ; Aline KÜENZI, AuteurEn Suisse, plus de deux tiers de la surface agricole est occupée par des cultures fourragères. Selon les estimations, un quart des exploitations délevage pourraient adopter la pâture intégrale mais très peu le font actuellement, car cette méthode est exigeante. La pâture intégrale a besoin dêtre professionnalisée d'autant plus que Bio Suisse a inscrit, dans le cahier des charges 2022, que plus aucun aliment fourrager bio ne pourra être importé pour les ruminants. La pratique de la pâture intégrale commence au printemps par du surpâturage afin de stimuler le tallage des graminées et dhabituer les animaux. Vient ensuite un important travail de planification des pâtures afin de faire correspondre les besoins en fourrage du troupeau à la production des prairies : taille des surfaces, durée et intensité du pâturage, ouverture des pâtures (au moment de la hauteur idéale de lherbe), heure de conduite des vaches au pâturage, etc. Une planification optimale nécessite plusieurs années de travail et dadaptations en fonction des observations réalisées et peut aussi être adoptée en pâture partielle pour les systèmes qui ne peuvent pas développer une pâture intégrale (éloignement des parcelles). Dautres paramètres peuvent influencer la réussite du système, comme la sélection du type de vaches et ladoption de vêlages saisonniers qui permettent de faire coïncider le besoin maximal de fourrages avec la forte croissance de lherbe et ainsi de limiter le coût daffouragement. Le producteur laitier bio Christof Widmer témoigne de son expérience en pâture intégrale et notamment de lintérêt économique (revenu de 43 CHF/heure, contre 26 CHF/h en ferme bio de plaine) et sur le temps de travail (2370 h, contre 3600 h).
Maiiva : Dans les pattes des moutons - Quand le soleil quitte l'eau de l'herbe
MAIIVA, Auteur ; Natacha BOUTKEVITCH, Auteur | AVIGNON (19 Rue Agricol Perdiguier, 84 000, FRANCE) : CARDÈRE ÉDITEUR | 2019Cette bande dessinée de Maiiva est un véritable reportage dessiné qui invite à plonger dans le quotidien dun berger du Sud de la France, par-delà les clichés : découvrir une astuce de berger, regarder autrement lenvironnement montagnard et pastoral, interroger le rapport du berger et de lhomme à lanimal et à la nature... Dans le contexte actuel des débats sur les dérives de lagro-industrie de la viande et la condition animale, il nest pas simple dexercer ce métier. Cette bande dessinée pose un regard différent sur le monde souvent mal connu de lélevage, sous langle de lhumanité. La bande dessinée est accompagnée du DVD du film de Natacha Boutkevitch, "Quand le soleil quitte l'eau de l'herbe". Le film invite à suivre le biais, la draille, à percevoir la relation fine et étroite entre les animaux, les éleveurs et le territoire. Le spectateur est immergé dans une expérience organique et sensorielle, parfois onirique, où lanimal donne le tempo. Et quand lêtre humain apparaît, cest pris par sa passion du vivant, dans le rythme des brebis et agneaux, chiens de conduite et de protection, chevaux. Des Alpes au Sud de la France, la découverte est entière : travail des éleveurs-bergers, quotidien des animaux, de la naissance à la mort, transhumance, estive et hivernage...
Maîtriser durablement les parasites de pâtures chez les ovins et les caprins
Steffen WERNE, Auteur ; Felix HECKENDORN, Auteur ; Gilles WEIDMANN, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2019Cette fiche technique montre comment les vers gastro-intestinaux des ovins et des caprins peuvent être régulés de manière durable selon les connaissances actuelles et comment la formation d'une résistance des parasites peut être retardée. La fiche technique aborde également des possibilités et des limites de la légumineuse fourragère sainfoin.
La Mourérous : Reconnaissable avec ses pattes et sa tête de couleur rousse
BULLETIN DE L'ALLIANCE PASTORALE, AuteurLa Mourérous est une race ovine des Alpes du Sud. Elle a été menacée de disparaître jusquà sa reprise en main en 1977 par lÉtablissement départemental de lélevage et la Fédération des éleveurs ovins des Alpes-de-Haute-Provence. Un schéma de sélection a été mis en place à partir de 1983. Les effectifs sont, depuis, en augmentation (36 000 brebis en 2000) et la Mourérous ne fait plus partie des races menacées depuis 2014. Elle est principalement présente dans le sud de la région Provence-Alpes-Côte dAzur, ainsi que dans la Drôme, en Isère et en Savoie. Cette brebis de format moyen (50-60 kg pour les brebis, 70-90 kg pour les béliers) est reconnaissable à sa tête et ses pattes rousses. Elle est rustique, bien adaptée aux milieux secs et froids, et présente de bonnes aptitudes à la marche en alpage et au pâturage sur des parcours (elle possède une bonne tolérance aux transitions alimentaires bergerie/pâturage). Elle est particulièrement bien adaptée aux systèmes délevage pastoraux méditerranéens. Sa reproduction est basée sur une mise-bas par an, équilibrée à léchelle du troupeau entre le printemps et lautomne, suivant la ressource en herbe disponible et les bassins de consommation.
Moutons et vaches font bon ménage
Bérenger MOREL, AuteurDepuis quatre ans, lunité mixte de recherche sur les herbivores de lINRA de Clermont-Ferrand a mis en place le programme Salamix qui vise à faciliter la finition à lherbe des agneaux et veaux avec un minimum dintrants (concentrés et médicaments). Pour cela, léquipe de recherche sintéresse à la complémentarité ovins-bovins au pâturage. Lexpérimentation compare trois systèmes délevage : un spécialisé ovin, un spécialisé bovin et un mixte ovin-bovin. Les premiers résultats montrent que la mixité est particulièrement intéressante pour les agneaux. La présence des deux espèces sur une même parcelle diminue la pression parasitaire par effet de dilution : bien que certains parasites soient communs (douves, ténias, strongles), chaque espèce a ses parasites spécifiques. La ressource fourragère est également mieux valorisée avec une complémentarité dans les choix alimentaires, ce qui réduit les refus. Les agneaux en système mixte atteignent leur poids dabattage un mois plus tôt que leurs congénères. De plus, dans le système spécialisé, 10 % des agneaux nécessitent une finition en bergerie, alors que tous les agneaux du système mixte sont finis au pâturage.
« Nous ne voulons pas être absorbés par le travail » ; Les meilleures croisées blanc bleu belge sont traites
Franck MECHEKOUR, AuteurEn Loire-Atlantique, Yannick Allard, Emmanuel Erbette et Stéphane Lorand ont formé le GAEC Lusanbio, en 2014. Ils élèvent 120 vaches laitières en bio (à 7 600 kg de lait standard) sur une SAU de 190 ha. Ils ont organisé leur système de production de manière à pouvoir se dégager du temps libre tout en maintenant leurs performances économiques (le ratio EBE/produit moyen du GAEC est de 55 % depuis cinq ans). Chaque année, ils prennent léquivalent de 15 semaines de congés : de novembre à fin mars, ils travaillent deux semaines, puis prennent une semaine de congés (soit 7 semaines de vacances durant cette période) ; et le reste de lannée, ils prennent deux fois 15 jours de congés et sorganisent pour ne pas travailler les vendredis après-midi (excepté celui qui réalise la traite du soir). Toutes les traites sont assurées par un seul associé, du vendredi soir au vendredi matin de la semaine suivante. Pour arriver à se dégager du temps, plusieurs tâches ont été simplifiées (traite, renouvellement des prairies ). La gestion des prairies est amplement détaillée et des données technico-économiques sont apportées. Dans un second article, Yannick Allard aborde un autre sujet : la gestion de la reproduction du troupeau laitier. Il explique pourquoi il a choisi de croiser une partie de son troupeau avec du Blanc bleu belge et pourquoi il garde quelques femelles issues de ce croisement.
Nouvelle-Zélande : A la découverte des systèmes herbagers
François PINOT, Auteur« Au pays du mouton, la vache laitière est devenue reine ». En effet, la Nouvelle-Zélande est aujourdhui le pays numéro un en matière dexportation de lait de vache, grâce à des exploitations très herbagères, très rationnalisées, et à des coûts de production les plus bas possibles. Avec en moyenne 151 ha de SAU et 431 vaches laitières produisant chacune 4232 litres de lait vendus, la ferme laitière moyenne néo-zélandaise est organisée autour dun pâturage très optimisé, avec des équipements adaptés à la grande taille des troupeaux mais simples, des bâtiments limités (surtout pour accueillir les veaux) et une organisation du travail simplifiée et rationnalisée avec des tâches spécifiques tout au long de lannée, organisées autour de périodes-clés : vêlage (au printemps), reproduction et tarissement. Une attention particulière est accordée à la sélection du troupeau, comptant en majorité des vaches Kiwis (croisées Holstein Friesian et Jersiais), pour favoriser les petits gabarits, qui vêlent facilement, aptes au pâturage et à produire un lait très riche (le prix ne se calcule pas selon le volume mais en matière utile livrée - Protéines et lipides moins les pénalités liées au volume). Dans un tel contexte, il peut sembler paradoxale de constater que la production de lait bio est très limitée dans ce pays. Il nexiste pas de politique en faveur du développement de cette dernière, essentiellement parce que le lait produit est en grande partie destiné à des pays où la demande en lait bio est très faible, comme en Asie.
Le pâturage des betteraves
Vincent BROSSILLON, AuteurThierry Hermouet est éleveur bio en Vendée. Il possède 40 vaches Normandes, 80 ha (dont 69 ha en herbe) et produit 240 000 L de lait à lannée. Durant lautomne 2019, il a fait pâturer, pour la première fois, de la betterave fourragère à ses vaches. La ration de ces dernières était alors constituée denrubannage (6 kg de MS) et de foin (2 kg de MS) en sortie de traite. Elles partaient ensuite pâturer deux heures dans le champ de betteraves (2 kg de MS) avant daller dans une prairie en début daprès-midi (6 kg de MS). Elles recevaient également 1 kg de méteil grain (triticale, avoine, pois et féverole). Thierry a semé les betteraves sur une parcelle de 1,3 ha située à 500 m de la stabulation. Cette parcelle était initialement une prairie et Thierry a réalisé quatre faux-semis avant deffectuer le semis des betteraves (au semoir à maïs) à la mi-juin. Une fois les betteraves levées, il a passé deux fois la bineuse en juillet (à quinze jours dintervalle). En raison de la sécheresse, les vaches nont commencé à pâturer la parcelle quà partir du 23 septembre (pâturage au fil avant). Ceci a permis de gagner deux points de TB.
Le pâturage mixte bovins petits ruminants : lexemple des Antilles, intérêt et limites
Le pâturage mixte, associant deux espèces dherbivores, a fortement régressé en France depuis le milieu du XXe siècle avec la spécialisation des élevages. Cette pratique a pourtant des avantages en termes de santé animale et de valorisation des biomasses fourragères. Aux Antilles françaises, la charge parasitaire de jeunes caprins sevrés a diminué denviron 90 % avec la substitution de 50 % du chargement caprin par des bovins en pâturage tournant. De même, lassociation de jeunes bovins et dovins (environ 2/3 1/3, en poids métabolique) a permis un gain de production à lhectare de 23 - 24 %. Cependant, si le gain de production se vérifie aussi dans le cas de chèvres allaitantes, le parasitisme de celles-ci ne semble pas modifié par lassociation avec des bovins (une hypothèse est étudiée : les chèvres ont acquis une connaissance très précise de la répartition des ressources fourragères sur les parcelles hétérogènes qu'elles exploitent, le chargement réel des zones les plus intéressantes et leur recontamination seraient donc les mêmes, que les chèvres adultes soient ou non associées à des bovins. Globalement, le pâturage mixte semble ainsi être un moyen de renforcer la durabilité des élevages.
Petit manuel dapiculture douce en ruche Warré
L'apiculture passionne de plus en plus de personnes, avec souvent le double objectif, au-delà de la récolte de miel, de préserver les abeilles et de se rapprocher de la nature. La ruche Warré (du nom de son inventeur l'abbé Warré) est très appréciée de l'apiculteur débutant comme du plus confirmé car c'est une ruche simple, modulable, peu coûteuse, qui permet aux abeilles de "vivre leur vie" sans une intervention humaine trop importante. Ce livre se veut un guide essentiel pour tout apiculteur débutant. Il s'articule autour des points suivants : Quelles sont les conditions favorables à l'élevage des abeilles ? Comment accompagner la dynamique de la colonie au fil des saisons ? Quelles options de conduite adopter vis-à-vis de l'essaimage ? Evaluation des ressources mellifères disponibles, installation de la colonie, santé des abeilles, récolte du miel, entretien de la ruche sont autant de sujets traités. Au-delà de la technicité liée à cette activité, cet ouvrage incite l'apiculteur à être en phase avec son environnement, à redécouvrir la beauté de la nature et, plus encore, à adopter, dans la pratique même de l'apiculture, les gestes et l'état d'esprit nécessaires à la préservation de l'écosystème.
Projet OTOVEIL : Léquilibre sanitaire en élevage biologique un idéal ? Comment y parvenir ?
Cécile CLUZET, AuteurOTOVEIL est un projet Casdar (2016-2019) piloté par lItab. Il avait pour objectif de développer des outils techniques et organisationnels de conseil pour la surveillance et la prévention sanitaire dans les élevages biologiques. OTOVEIL sest particulièrement intéressé à la notion déquilibre sanitaire au sein dun troupeau. Les membres du projet ont notamment regardé si cet état déquilibre avait une réalité statistique et si des facteurs favorables (ou défavorables) pouvaient être précisément identifiés. Le but était ensuite de pouvoir formuler des conseils à travers une approche globale de lélevage. Lapproche globale est en effet une nécessité en bio car plusieurs pratiques et choix de léleveur peuvent éviter, ou au contraire engendrer, des pertes déquilibre sanitaire : logement, abreuvement, alimentation, pâturage, génétique Afin de formaliser une démarche pour viser léquilibre sanitaire dun troupeau de ruminants, les membres dOTOVEIL ont élaboré loutil « Panse bête ». Cet outil vise à résoudre des déséquilibres (maladies) en remontant aux causes du problème de santé et à établir un plan dactions. Il se décline pour cinq filières : ovin lait, ovin viande, caprin lait, bovin lait et bovin viande.
Quels effets bénéfiques du pâturage sur la santé animale ? Première approche à partir de suivis délevages bovins laitiers par des vétérinaires conventionnés
P. SULPLICE, Auteur ; Jean-Pierre MANTEAUX, Auteur ; Audrey MICHAUD, Auteur ; ET AL., AuteurUne première approche proposée par un groupe de vétérinaires conventionnés tente de mettre en évidence un effet du pâturage sur la santé des animaux. Pour cela, un indice de pâturage a été mis au point ; il permet de qualifier objectivement le système délevage en fonction de la part dherbe pâturée dans lalimentation annuelle des troupeaux. Létude conduite sur 102 exploitations bovines laitières de la Loire et du Rhône (24 en bio et 78 en conventionnel) montre que laugmentation de la part dherbe pâturée correspond à une intensification moindre du système de production. Les interventions des vétérinaires (notamment les actes liés aux aspects digestifs et métaboliques), la consommation globale en médicaments (en particulier les médicaments curatifs) et la fréquence des boiteries sévères des onglons ont tendance à décroître lorsque la part de pâturage augmente. La longévité des animaux progresse avec lindice de pâturage et la mortalité périnatale diminue. Les limites de cette première approche (baisse de la production laitière, le cahier des charges bio qui limite la prise de médicaments allopathiques, etc.) sont présentées.
Quels sont les avantages et risques du pâturage vis-à-vis de la santé des bovins ?
Nathalie BAREILLE, Auteur ; M. HAURAT, Auteur ; L. DELABY, Auteur ; ET AL., AuteurDe manière générale, le pâturage est bénéfique à la santé des bovins, en réduisant les difficultés au vêlage et la fréquence de certaines maladies : boiteries et affections des membres, affections de la mamelle, métrites, troubles respiratoires et certaines parasitoses externes. Globalement, le pâturage diminue le risque de mortalité des bovins adultes. Cependant, il présente des risques spécifiques que léleveur doit apprendre à gérer : des transmissions de maladies inter-troupeaux, des parasitoses internes (strongles gastro-intestinaux), des infestations par des insectes (avec risque de kératoconjonctivite infectieuse, de maladies bactériennes, virales et de protozooses) ; enfin, le pâturage de lherbe jeune induit un risque pour la tétanie dherbage, la météorisation spumeuse et les entérotoxémies, maladies rares mais souvent mortelles.
Repères de fonctionnement en élevages laitiers bio
Jean-Claude HUCHON, AuteurComme chaque année, les résultats des élevages bio des Pays de la Loire ont été publiés. En 2017, le revenu moyen était de 24 000 /UTH et le prix moyen du lait de 477 /1 000L. Les éleveurs laitiers bio misent sur une efficacité économique basée sur un minimum dintrants et un maximum dautonomie. Les résultats économiques observés montrent quun système fourrager intermédiaire (>85 % dherbe) semble être le plus résilient économiquement. La cohérence entre la part de pâturage (importante), le chargement et la conduite du troupeau est présentée comme un facteur clé de lefficacité. En 2018, suite au manque de fourrages, la baisse de revenu est estimée entre 5 000 et 10 000 /UTH. Les éleveurs sont invités à faire le point chaque année sur leur stratégie de production afin de ladapter et notamment de pouvoir prévenir les aléas.
Systèmes mixtes délevage : Ovin-bovin : quels bénéfices ? ; Simon Coste en Haute-Loire : Se compléter à tous les stades
Frédéric RIPOCHE, AuteurQuels peuvent être les apports de la mixité Ovins-Bovins ? Des réponses sont apportées à travers deux focus, lun sur le projet Salamix piloté par lINRA dans le Puy de Dôme et le second sur un élevage bio de Haute-Loire. Salamix conduit une étude en AB depuis 2015, basée sur le suivi multicritère de trois systèmes conduits entre 1000 et 1300 m daltitude, lun en bovins, lautre en ovins et le dernier en ovins-bovins. Le but est notamment d'identifier lapport de la mixité despèces pour la production de viande finie au maximum à lherbe. Les premiers résultats montrent une plus-value du système mixte pour la production dagneaux sans apport de concentré. En effet, la complémentarité dans les choix alimentaires des deux espèces amène à réduire les refus, et à avoir une herbe pâturée de meilleure qualité. On observe aussi une baisse du parasitisme. Au final, le système mixte permet dobtenir des agneaux lourds, abattus entre 17 et 18 kg à environ cinq mois, (soit jusquà un mois plus tôt que pour le système spécialisé) avec un niveau dengraissement satisfaisant et sans recours au concentré. Simon Coste, éleveur bio, conduit un troupeau mixte de brebis Noires du Velay et de vaches Limousines sur 80 ha, dont 40 ha de prairies permanentes et de parcours. Pour lui, la mixité permet doptimiser le potentiel herbager, et ce, tout au long de lannée, en tenant compte des besoins et du comportement alimentaire différents des deux espèces. La mixité est aussi un atout pour la vente, les bovins apportant de la souplesse avec plusieurs périodes de vente dans lannée.
Vous avez dit vêlages 24 mois en Normande ?
Cindy SCHRADER, AuteurIl y a cinq ans, Stéphane Hirrien a repris la ferme familiale laitière dans le Finistère et, depuis septembre 2018, il a entamé une conversion bio. A son installation, il a augmenté laccessibilité au pâturage grâce à des échanges de parcelles et des achats de terres. Il a également effectué de nombreux investissements pour diminuer lastreinte et améliorer les conditions de travail. Son troupeau est passé de 60 à 100 vaches laitières. Pour augmenter ce nombre, il a inséminé plus tôt ses génisses Normandes : en les soignant particulièrement les huit premiers mois, Stéphane Hirrien arrive à les faire vêler à 24 mois (larticle détaille plus amplement la conduite de ses génisses durant leurs 14 premiers mois). Avec le passage au bio, il va diminuer son troupeau à 95 VL avec un objectif de renouvellement de 25 %.
Adaptations au changement climatique : fermoscopie au GAEC Bioloval
Vincent BROSSILLON, AuteurEn sud-Vendée, le GAEC Bioloval élève une soixantaine de vaches laitières et leur suite. L'élevage a été converti à l'agriculture biologique en 2009, et a été orienté vers un système herbager économe. L'assolement compte 70 ha d'herbe, dont 55 ha de prairies multi-espèces, 6 ha de maïs fourrage et 6 ha de méteil, utilisable en grain ou en fourrage. Laurent et Valérie, les éleveurs, ressentent de plus en plus les effets du réchauffement climatique sur leur système et, depuis quelques années, ils échangent sur le sujet avec un groupe d'éleveurs. Ensemble, ils réfléchissent aux adaptations possibles selon trois catégories : adaptations de court terme, de moyen terme et de long terme. Les applications concrètes mises en uvre sur le GAEC Bioloval sont décrites. Sur le court terme, Laurent et Valérie tentent d'anticiper au mieux les besoins en fourrages, ainsi que la production fourragère. A moyen terme, ils adaptent les besoins du troupeau, en tarissant, en regroupant les vêlages entre le 15 août et le 30 octobre, ou encore en mettant les vaches en fin de lactation sur des "parcelles parking" peu productives. Les espèces fourragères font aussi l'objet de réajustements, que ce soit pour les prairies ou les fourrages annuels. De plus, le méteil est parfois implanté directement dans une prairie. A long terme, le couple d'éleveurs envisage d'adapter le chargement pour avoir plus de sécurité alimentaire, soit en agrandissant les surfaces, soit en diminuant le cheptel et la production.
Apiculture biodynamique : Vers une pratique respectueuse de l'abeille
Thierry BORDAGE, Auteur ; Vincent CANOVA, Auteur ; Nicolas DUBRANNA, Auteur ; ET AL., Auteur | COLMAR (5 Place de la Gare, 68 000, FRANCE) : MOUVEMENT DE L'AGRICULTURE BIODYNAMIQUE | 2018Et si nous changions notre regard sur les abeilles pour tenter de les rencontrer telles quelles sont, de comprendre leurs besoins et les causes de leur malaise actuel afin de faire évoluer nos pratiques vers une apiculture en accord avec la nature des colonies ? Lapproche biodynamique présentée dans ce livre offre des pistes concrètes pour une apiculture durable et respectueuse des abeilles, depuis la conception du rucher jusquà la récolte de miel, en passant par la conduite des colonies, la multiplication et les soins. Les pratiques décrites sont basées sur une approche sensible de labeille dans son environnement, largement étayée par les travaux de recherche scientifique les plus récents. Observer les abeilles nous apprend aussi à renouveler notre façon de penser et de collaborer dans notre société.
Apiculture : En empilant les ruches... rencontre avec Eric Langlet
Catherine VENINEAUX, AuteurA l'occasion d'une visite de la miellerie collective des apiculteurs bio Olivier Celle, Gérard Fargier et Eric Langlet en Haute-Loire, des apiculteurs d'Auvergne-Rhône-Alpes ont approfondi leur connaissance de la méthode de la ruche FARRAR. Cette pratique, qui repose sur la gestion d'une colonie à deux reines, présente l'avantage d'augmenter la colonie et d'optimiser la production de miel. Elle permet de traiter le varroa en réalisant une double coupure de ponte en été (en bas, puis en haut). Eric Langlet explique comment il procède, depuis la division d'une première colonie, pour élaborer son système de ruche à deux reines et multiplier sa production jusqu'à 4 à 5 fois avec 3 corps de ruche.
Cas-type OL ROQ-09 : Système spécialisé ovin lait, Rayon de Roquefort, Lévézou (descriptif et conjoncture)
Ce cas-type, réalisé dans le cadre du projet BioRéférences, présente un système spécialisé ovin lait du Rayon de Roquefort, présent sur la région du Lévézou. Situé sur une zone à bon potentiel à 800 m daltitude, ce système se caractérise par un mode de production en agriculture biologique. Lutilisation des intrants est limitée. Le système fourrager est à base de foin ventilé de luzerne. Cest un système hâtif. Ce document présente, dans une première partie, le système, la conduite du troupeau, lalimentation du troupeau, l'utilisation des surfaces, le bilan des minéraux et les moyens de production. Une seconde partie présente des éléments technico-économiques de 2016.
Comment les éleveurs laitiers normands sadaptent aux fluctuations ?
Cédric GARNIER, Auteur ; Florine GERVAIS, Auteur ; Laurence FOS, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2018La question de la résilience des élevages bovins lait est dimportance dans un contexte daléas économiques et météorologiques forts. Mais les exploitations ne sont pas impactées toutes de la même manière, comme le montrent des résultats issus du suivi de fermes normandes. Dans létude présentée ici, il a été fait le choix didentifier les fermes les plus résilientes en sappuyant sur le niveau de rémunération moyen sur 7 années par unité de main duvre exploitant. Sur les systèmes bovins normands, en sappuyant sur ce critère, on note des écarts parfois très importants pour un même type de système. On observe, sur les systèmes les plus résilients, divers points communs : une productivité de la main duvre globalement plus élevée, tout comme les performances techniques. Lautonomie est aussi un atout au moins pour les systèmes spécialisés ou mixtes lait-viande. Mais, au-delà de ces éléments, il y a diverses voies explorées par les éleveurs les plus résilients. Cest ce que montrent trois témoignages dagriculteurs, un en AOP Normande, un en cours de conversion bio et un troisième en AB depuis 15 ans. Le premier a fait le choix de rester dans lAOP en intégrant plus de vaches normandes dans le troupeau pour respecter lévolution du cahier des charges. Le second sappuie sur la diversification, un suivi technique poussé et des investissements raisonnés. Le dernier, en AB, maximise le pâturage avec une conduite en 2 lots.
Dossier : Défendre le pastoralisme
Fanny MÉTRAT, Auteur ; Annabelle WÜRBEL, Auteur ; Lorène LAVOCAT, Auteur ; ET AL., AuteurA travers ce dossier, paysannes et paysans, bergères et bergers partagent leurs regards sur le pastoralisme. Vieille de 10 000 ans, cette pratique, en faisant pâturer des milieux naturels à des animaux d'élevage, permet à la fois d'assurer l'alimentation de ces animaux, et donc une production agricole, et d'entretenir les espaces naturels. Le pastoralisme est pratiqué partout en France et à travers le monde, selon des modèles très divers : avec des vaches, moutons, chèvres, chameaux, lamas, rennes... en montagne, sous-bois, bords de rivière... Le pastoralisme nécessite un savoir-faire et une gestion particulière du troupeau. Aujourd'hui, la PAC, à travers ses aides, reconnaît de moins en moins les pratiques pastorales. La suppression et la révision de certains critères d'attribution des aides pour les surfaces pastorales mettent en effet en danger certains élevages. Dans ce dossier, la problématique du loup est également abordée.
Dossier : Donnez du poids au produit viande
Bernard GRIFFOUL, AuteurCe dossier est composé de six articles portant sur la valorisation de la viande en élevage laitier. La viande est en effet souvent considérée comme un sous-produit dans ces élevages alors que plusieurs marges de manuvre peuvent améliorer sa valorisation. Le premier article décrit la place des vaches laitières dans loffre de viande bovine, ainsi que leur conformation : près dune vache sur deux est abattue avec un état de finition insuffisant, ce qui ne permet pas doptimiser les carcasses et représente une perte de valeur ajoutée pour les éleveurs et la filière. Il est accompagné de deux encarts : l'un est réservé à la filière FQRN (Filière Qualité Race Normande) mise en place avec Carrefour pour garantir une meilleure conformation des carcasses, et lautre indique les résultats dune étude réalisée afin de comprendre les motivations des éleveurs à finir ou non leurs réformes. Larticle suivant apporte des données technico-économiques sur lengraissement des réformes : la finition des animaux au pâturage reste loption la plus intéressante et lengraissement offre quasiment tout le temps une marge positive, plus ou moins élevée selon la période. Il est complété par le témoignage de Stéphane Le Marchand qui engraisse ses vaches Normandes. Le troisième article aborde lorientation de la sélection des aptitudes bouchères chez les races mixtes (Normande, Montbéliarde et Simmental). Sensuit le témoignage de la SCEA du Pavillon, dans la Loire, qui conduit son troupeau laitier pour optimiser le produit viande. Le cinquième article traite de la valeur marchande des veaux croisés : la pratique du croisement viande sur vache laitière a fortement augmenté depuis 2015, mais il ne garantit pas forcément un bon prix, tout dépend des croisements et de la conformation obtenue. Il est suivi dun article qui porte sur le choix des taureaux à viande. Un encart est réservé à Herbopack, une filière de production de viande à partir de troupeaux laitiers proposant des animaux croisés avec des races à viande.
Dossier : Pastoralismes varois : Sylvopastoralisme et enjeux territoriaux
Sylvain BLANCHON, Auteur ; Laurent GARDE, Auteur ; Pascal THAVAUD, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier fait un état des lieux des pratiques sylvopastorales du Var et de leurs liens avec les enjeux territoriaux. Il contient des informations concernant le programme et le déroulement de la 23ème Rencontre nationale des acteurs du pastoralisme. Des données chiffrées sont apportées sur limportance du pastoralisme en région Provence-Alpes-Côte-dAzur, suivies dun focus sur le département du Var, en présentant les tendances dévolution du sylvopastoralisme dans ce département et limpact de la réforme de la PAC depuis 2015. Trois systèmes délevage ovins sont ensuite décrits, ainsi que quatre systèmes caprins. Des informations sur la pratique de la transhumance hivernale, dite « transhumance inverse », sont apportées, ainsi que sur limpact du loup sur le pastoralisme et sur la DFCI (Défense des Forêts Contre les Incendies) qui sont étroitement liés (certaines zones pâturées et nettoyées dans le cadre de la lutte contre les incendies sont abandonnées par les éleveurs car la prédation liée aux loups est supérieure dans ces zones boisées). Comme le Var est également un département viticole et que lenherbement dans les vignes est de plus en plus pratiqué, les avantages et inconvénients du pastoralisme dans les vignes sont ensuite détaillés, tout en apportant quelques éléments sur la corrélation entre litinéraire technique de la vigne (traitement, fertilisation) et la conduite des ovins. Lentretien par le pastoralisme du plus grand camp militaire dEurope, de 35 000 ha, situé sur le plateau du Canjuers (Var), est ensuite présenté, en sattardant sur la gestion particulière des troupeaux dans cette zone et sur des données chiffrées de limpact de la déprise agricole sur la prédation et la menace quelle représente sur ce plateau. Enfin, lhistoire des POPI (Plan dOrientation Pastoral Intercommunal), mis en place dans le Var et dans la plupart des départements méditerranéens, est retracée, puis illustrée via lexemple du POPI du pays de Fayence.
Dossier : Le pâturage
Léo FUZEAU, Auteur ; Guillaume JOURDAIN, Auteur ; Léopoldine DESPREZ, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier consacré au pâturage, très présent dans l'image de la bio, propose d'aborder le sujet sous de nombreux angles, à partir de témoignages déleveurs bio, denseignants, de chercheurs ou encore de techniciens, issus de toute la France : - Le pâturage, clé de voûte d'un système herbager ; - Le pâturage mixte, une pratique ancestrale au GAEC de Bellefeuille (50) ; - La dynamique de groupe aide au changement de système ; - Passer de 100 ha de céréales à 140 ha d'herbe en quelques mois ; - Comment éviter le développement des joncs en zone humide ; - La biodiversité cultivée dans les prairies ; - Augmenter la hauteur de pâturage grâce aux arbres ; - Allier pâturage tournant dynamique et arbres fourragers ; - Un système économe avec du pâturage tournant ; - Robot et pâturage à la ferme expérimentale de Trévarez (29) ; - Une salle de traite mobile pour rendre l'herbe plus accessible... en Bretagne ; - Le pâturage réussi avec la salle de traite mobile ; - Avoir 2 sites pour optimiser le pâturage ; - Préparer pour mieux gérer ; - De l'herbe au pays du rugby ; - Adapter un pâturage tournant dynamique aux conditions de pousse du Sud Massif Central ; - Le pâturage, y compris des ligneux ! ; - Le pâturage en moyenne montagne ou assurer la sécurité ; - Pâturage : témoignage d'un centre de formation ; - Piloter l'alimentation des vaches laitières au pâturage.
Le dossier : Des ressources diversifiées pour pâturer plus !
Didier GOMES, Auteur ; Jeanne GUIHEUNEUX, Auteur ; Maxime VIAL, AuteurCertaines fermes sappuient majoritairement sur le pâturage de la végétation spontanée. Cest le cas de Jean-Michel, éleveur en moyenne montagne dans lHérault, dont lalimentation de son troupeau provient de prairies naturelles, de sous-bois et de landes. Pour pratiquer ce type de pâturage, proche du pastoralisme, il met en place le report sur pied. Il nest en effet pas forcément nécessaire de valoriser toute lherbe au moment où elle pousse. Certaines espèces conservent leur valeur nutritive même après épiaison (telles que les arbustes, la Molinie, etc.). On parle de capacité de report. Il faut aussi distinguer la valeur nutritive dune plante et la valeur alimentaire quoffre une parcelle. Cette dernière prend en compte à la fois la qualité et la quantité de la végétation. Il faut également noter que les animaux conduits en pâturage diversifié ingèrent des quantités plus importantes que ceux se nourrissant dune végétation homogène. Il est très important déduquer les jeunes à manger une végétation diversifiée dès le sevrage, en les sortant avec leur mère ou avec d'autres brebis expérimentées, et de travailler sur la taille de leur panse en leur faisant consommer des aliments fibreux. Les brebis de Benjamin, éleveur dans les Cévennes, ont passé la sécheresse de 2017 en mangeant de la baouque (Brachypode penné). René, éleveur aveyronnais, conduit ses vaches laitières en pâturage tournant davril à fin octobre alors que ses sols sont soumis à la sécheresse estivale. Pour favoriser le développement dun gazon dense et de bonne valeur alimentaire, ses parcelles reçoivent des apports de matière organique tous les ans, un passage de herse étrille au troisième tour de pâturage et une fauche de nettoyage à lautomne. Il limite aussi les refus avec un chargement instantané fort. Lise et Fabrice élèvent 320 brebis sur 90 ha composés de jonçaies, de landes et de prairies naturelles. Ils expliquent comment ils gèrent leurs parcelles pour répondre aux besoins de leur troupeau.
Double enjeu dans les systèmes ovins biologiques : renforcer l'autonomie alimentaire et créer de la valeur ajoutée au sein de la filière (AgneauxBio)
Catherine EXPERTON, Auteur ; Vincent BELLET, Auteur ; Armelle GAC, Auteur ; ET AL., AuteurLes premières références nationales en production ovine biologique ont pu être établies via le projet Casdar « AgneauxBio, Développement concerté et durable de la production dagneaux biologiques ». Un observatoire national des productions ovines a alors été mis en place. Ce document offre une analyse de la diversité des systèmes et des pratiques des élevages ovins bio (alimentation, reproduction, répartition du travail), ainsi que de leurs impacts environnementaux. Malgré une grande hétérogénéité, les résultats montrent que la maîtrise des intrants et la bonne valorisation de lherbe sont les deux principaux leviers pour obtenir de bons résultats économiques. Une meilleure valorisation du prix est également à envisager pour que les élevages soient en adéquation avec leurs coûts de production. Dun point de vue environnemental, lélevage ovin bio a également des atouts à faire valoir en matière de biodiversité, de stockage de carbone et d'entretien des paysages ; ce qui présente un avantage pour le développement de la filière. En effet, même si la productivité dun troupeau bio est réduite par rapport aux conventionnels, son impact environnemental reste plus faible et ses contributions positives sont plus importantes. Toutefois, une concertation des différents acteurs de cette filière reste indispensable au développement de celle-ci.
L'engraissement et la finition des ovins et des bovins biologiques 100% à l'herbe dans les systèmes allaitants français
Le projet BioViandes a été construit dans l'objectif de développer les filières allaitantes en Agriculture Biologique (AB) du Massif Central (MC) en augmentant la capacité d'engraissement et de finition des animaux sur la zone. Comme le contexte de moyenne montagne du MC rend difficile la culture de céréales, le projet vise à développer des systèmes de production maximisant l'utilisation de la ressource herbagère locale afin de maîtriser les coûts de production de ces systèmes. Basée sur des enquêtes auprès d'élevages AB engraissant des ovins ou des bovins uniquement à l'herbe sur le territoire français (hors MC pour découvrir des pratiques hors du territoire), cette étude a mis en évidence trois stratégies de conduite du système d'élevage, malgré une grande diversité au sein des ateliers allaitants visités : une stratégie d'économie par adaptation à l'environnement, une stratégie d'économie par intensification du pâturage ou encore une stratégie d'économie du temps de travail. Pour arriver à une alimentation 100% à l'herbe, divers leviers d'optimisation, de substitution ou de reconception des systèmes dans le temps ont été détaillés et pourront être remobilisés par les agriculteurs du MC afin de lever les verrous qu'ils sont susceptibles de rencontrer, qu'ils soient d'ordres techniques, sociologiques, économiques, à l'échelle de l'exploitation, du territoire ou de la filière.
Engraissement de jeunes bovins à l'herbe : l'exemple du croisement Salers-Angus dans l'expérimentation SALAMIX
Dans le cadre du projet Casdar Salamix, porté par l'Inra et qui s'est intéressé aux avantages agro-écologiques de la mixité d'espèces dans les élevages allaitants biologiques, une expérimentation réalisée dans le Puy-de-Dôme a notamment porté sur le croisement entre les races bovines Salers x Angus. L'objectif recherché : adapter le type génétique et mixer les espèces pour renforcer la durabilité des systèmes allaitants herbagers, et notamment apporter plus de précocité et de rusticité dans les troupeaux. Les résultats de performance animale obtenus (quantités ingérées, croissance, durée d'engraissement) par le troupeau croisé ne sont pas significativement différents de ceux du troupeau spécialisé. Ils pourraient malgré tout répondre à la demande sociétale et aux attentes des circuits courts. Ce diaporama a été réalisé dans le cadre des conférences BioThémas de 2018. Évènements ITAB Lab, les BioThémas sont coorganisées par le Pôle Agriculture Biologique Massif Central et l'ITAB lors du Sommet de lÉlevage.
Faire du veau de qualité en AB
Rémi MASQUELIER, AuteurLe GAEC de Caqueyre est situé en Ardèche, à 1200 m daltitude. La ferme, dune SAU de 100 ha, est en conversion à l'AB. Elle produisait historiquement du lait, mais, face à la problématique de lisolement pour la collecte du lait, et suite à une demande dun magasin de producteurs, Sébastien Therme et sa mère se sont réorientés vers la production de veaux gras et de porcs (25 veaux et 50 porcs engraissés par an vendus en circuits courts). A laide de croisements par absorption et de lachat de quelques vaches, le troupeau de Montbéliardes (pas assez rustique et trop sensible aux boiteries) a été remplacé par des Brunes des Alpes. Les veaux sont abattus à cinq ou six mois à un poids de carcasse moyen de 150 kg. Les mères sont traites et le lait est donné au seau aux veaux. Sébastien ne compte pas vraiment les volumes de lait dont il a besoin car il possède plusieurs leviers daction pour adapter sa production de veaux gras à la quantité de lait : sil a trop de lait, il achète des veaux à dautres éleveurs bio ou en donne plus aux cochons et aux génisses délevage ; sil nen a pas assez, il en distribue moins aux génisses. Dans cet article, Sébastien Therme apporte également des éléments sur la conduite des mères au pâturage, sur les soins (autorisés en AB) quil pratique en prévention ou en curatif, ainsi que sur son organisation du travail.
Ferme des Croqépines : Des animaux bichonnés jusquà leur mort naturelle
Damien HARDY, AuteurAlexandra Dupont, 42 ans, est éleveuse de chèvres biologiques en Indre-et-Loire. A côté de son troupeau dune centaine de caprins productifs, elle a mis en place un refuge qui abrite 85 caprins improductifs car elle ne veut pas que ses animaux soient abattus. Avant dêtre éleveuse, cette ingénieure agronome de formation a effectué plusieurs missions de développement en Afrique et Amérique du Sud. De retour en France, elle décide en 2010 de se reconvertir et enchaîne des formations courtes, ainsi que deux stages dans lHérault et les Cévennes. Cest à ce moment quelle se rend compte quil lui sera impossible denvoyer ses animaux à labattoir. En 2014, elle crée une association de loi 1901 pour ouvrir son refuge pour caprins nommé Croqépines. Elle peut ainsi recevoir de largent de la part de donateurs. Elle estime le coût dun caprin improductif à 210 /an et propose un parrainage à hauteur de 80 . Mais les 5 000 de dons reçus en 2017 de 70 parrains et 100 adhérents ne suffisent pas à assurer lintégralité des coûts (18 000 ). Cest la ferme qui endosse une grande partie des charges (la rentabilité nest pas le principal objectif de cette éleveuse). Pour éviter linflation des animaux improductifs, les chèvres ne sont mises à la reproduction quune seule fois. Les lactations durent ensuite plusieurs années jusquau tarissement naturel qui correspond à leur retraite. Les chèvres les plus âgées donnent du lait depuis 2011. La production nest pas très élevée (1,2 L/j), mais valorisée en fromage. La transformation de ce lait rapporte 40 000 de chiffre daffaires.
Finies les IA, place aux taureaux !
Juliette CHOLAY, AuteurÉleveur de vaches laitières en Ille-et-Vilaine, Michel Primault était fréquemment confronté à des problèmes liés à la reproduction. Il a donc fait le choix, en 2013, d'intégrer deux taureaux à son cheptel et ainsi de ne plus recourir à l'insémination artificielle. Le pari s'est révélé gagnant puisque le nombre de veaux par vache et par an est passé de 0,8 (en 2012) à 1,1. Par ailleurs, le temps de travail a été diminué (moins de surveillance des chaleurs) et les résultats économiques se sont améliorés, avec des frais de reproduction par vache de 72 en 2012 contre seulement 9 en 2016. Deux taureaux sont présents sur l'exploitation : un de race laitière dans le lot des génisses et un de race limousine dans le troupeau des vaches. Celui-ci permet aussi d'améliorer la valorisation des veaux. S'il faut rester vigilant dans la proximité avec les taureaux, le contact quotidien de ces derniers avec l'homme limite leur agressivité. L'exploitation est en cours de conversion à l'agriculture biologique.
Lait bio : Elever des veaux avec des vaches nourrices
Anne-Laure SIMON, AuteurLa technique qui consiste à confier les veaux à une vache nourrice comporte de nombreux avantages. Des éleveurs l'ont testée et en retirent de la satisfaction : gain de temps, amélioration de la santé et de la croissance des veaux. Deux à trois veaux sont nourris par une vache nourrice qu'ils vont téter pendant 6 ou 7 mois. Bien souvent, les vaches choisies sont celles à problèmes, type boiteuse, leucocytaire, longue à traire ou qui n'a pas retenu. Elles devront avoir beaucoup de nourriture et d'eau à disposition, point d'attention particulièrement important. Dans cette technique, l'éleveur n'a pas besoin d'intervenir pendant toute la phase lactée, excepté les 10 premiers jours pour faire adopter les veaux par la vache. Yves Simon (éleveur laitier à Montreuil le Gast) témoigne.
Lettre Filières FNAB - Apiculture n° 7
LETTRE FILIÈRES FNAB - APICULTURE, Auteur ; Julia WRIGHT, Auteur ; Christophe RINGEISEN, Auteur ; ET AL., AuteurLa Lettre Filières FNAB - Apiculture n° 7 est composée des articles suivants : - État des lieux sur les cires à usage apicole utilisées en France ; - Cire issue de lapiculture biologique : ce que dit le règlement ; - Qualité des cires : le point de vue dun cirier ; - Gestion des contaminants de la ruche : quels retours dexpérience en Allemagne ? ; - Cire contaminée : symptômes sur les colonies ; - Le cadre à bâtisse libre : vers une autonomie en cire ; - Journée technique : La qualité toxicologique de la cire en apiculture ; - Produire bio en apiculture, un guide technique.
Lettre Filières FNAB - Lait n° 10
Sandrine MALZIEU, Auteur ; Amandine CLEMENT, Auteur ; Charlotte DUMAS, Auteur ; ET AL., AuteurLa Lettre Filières FNAB - Lait n° 10 est composée des articles suivants : - Autonomie protéique : Des mélanges hautement protéagineux au toastage, état des lieux des avancées sur les fermes ; - Évolution des systèmes d'élevages laitiers suite à une conversion à la bio ; - Une filière pour valoriser ses réformes laitières ; - L'élevage des génisses laitières sous la mère pendant 9 mois ; - Recueil "Pratiques favorables au climat - Tour de France des paysans bio engagés".
Les obturateurs de trayon au tarissement
Martin PERROT, AuteurEn Savoie et Haute-Savoie, une enquête a été menée chez sept producteurs bio sur la qualité du lait en 2017. Elle a mis en évidence lutilisation dobturateurs de trayon au tarissement pour six dentre eux. Certains en posent systématiquement, dautres nen mettent quau printemps (lorsque larrêt de lactation est plus difficile) et dautres nen posent que sur les vaches qui ont déjà reçu un antibiotique. Une de ces fermes nest dailleurs pas pleinement satisfaite : elle utilise des obturateurs injectables et retrouve des résidus dans les mamelles. Pour rappel, les obturateurs visent à prévenir les infections qui peuvent arriver suite à un tarissement. Naturellement, un bouchon de kératine se forme dans le canal du trayon, mais il nest pas forcément opérationnel immédiatement (à 7 jours, 47 % des VL ont encore un de leurs canaux douvert, 32 % à 21 jours et 5 % à 60 jours). Chaque ferme a son protocole dutilisation, mais il est conseillé de poser des obturateurs sur des vaches qui nont pas reçu de traitement antibiotique. Il en existe deux types : obturateur en gel à base de résine végétale et dhuile essentielle (en application externe) et obturateur injectable. Le protocole à respecter pour poser un obturateur injectable, afin quil ne laisse pas de résidus tout en étant efficace, est détaillé en fin darticle.
Un outil daide au gardiennage associant un GPS et un accéléromètre, quen disent les éleveurs ?
Pierre-Guillaume GRISOT, AuteurDans le cadre du projet CLOChèTE, 24 éleveurs pastoraux de petits ruminants, situés dans les Alpes de Haute-Provence, le Var, lAude et les Pyrénées Atlantiques, ont été enquêtés sur les utilisations possibles de capteurs embarqués (GPS et accéléromètre) sur des troupeaux pâturant dans des systèmes pastoraux. Les usages envisagés sont détaillés par ordre dimportance : localiser rapidement les animaux pour éviter la perte de temps et du stress (notamment par mauvais temps) ; repérer les animaux qui franchissent certaines limites telles que des zones cultivées, habitées ou considérées comme dangereuses ; mieux gérer le pâturage en repérant le parcours emprunté par les animaux et en déterminant leurs zones de repos et de pâturage (utile principalement pour les éleveurs qui ne gardent pas leur troupeau) ; alerter en cas de mouvements anormaux des troupeaux, notamment dans les zones de forte pression des prédateurs. Il est également rappelé que ces outils sont en cours de développement et quil reste beaucoup de questions techniques à résoudre avant denvisager une diffusion large de ces outils (interface, couverture du réseau, durée des batteries, paramétrage des alertes).
Passer en bio pour simplifier le travail
Bernard GRIFFOUL, AuteurÉleveuses de brebis laitières dans l'Aveyron, Sylvie Combernoux et sa mère Joëlle Sigaud ont fait prendre un virage important à leur exploitation en 2016. L'élevage comptait auparavant 850 brebis, avec des mises bas organisées autour de deux périodes et, donc, de la traite toute l'année. Le lait était livré à l'entreprise Société pour la transformation en Roquefort. Toutefois, ce système était difficile à gérer et les deux éleveuses ont fait le choix de la simplification. Ainsi, elles ont réduit l'effectif de brebis (750 brebis, dont 650 en production), ont converti l'exploitation à l'agriculture biologique (première livraison de lait bio en 2016) et, avec la volonté de continuer à produire de l'ensilage d'herbe, ont dû changer de laiterie et livrent désormais à l'entreprise Le Petit Basque. En effet, Société n'accepte pas l'ensilage d'herbe pour sa filière bio. Une part de l'alimentation est toujours achetée, mais les surcoûts liés à la certification bio des aliments sont compensés par un meilleur prix du lait. Côté reproduction, une seule période de mises bas, avec des luttes assurées par des béliers génotypés sur plusieurs mois, a été conservée. Sylvie et Joëlle sont satisfaites de ce changement d'orientation, même s'il reste encore de nombreux points à affiner.
Pâturage des truies aux Trinottières dans le cadre du projet SECALIBIO
Dans le cadre d'un projet de recherche, SECALIBIO, financé par le ministère de l'Agriculture et co-animé par l'ITAB, IBB et la Chambre d'Agriculture des Pays de la Loire, des parcours à haute valeur protéique ont été implantés. Les truies conduites en plein air ont eu un comportement de pâturage très proche de celui des bovins et les performances associées sont prometteuses. Cette expérimentation montre une nouvelle façon denvisager lalimentation de ses porcs avec des ressources présentes sur la ferme.
Les pâturages caprins : Bien appréhender les surfaces à prévoir
Philippe DESMAISON, AuteurLes surfaces de pâturage sont à dimensionner en fonction du potentiel fourrager de ses parcelles et des besoins quantitatifs de ses animaux. En élevage caprin, il faut en plus prendre en compte la tendance naturelle de la chèvre à trier et à gaspiller lherbe. Il faut également gérer le pâturage de manière à réduire l'exposition aux parasites (strongles) auxquels les chèvres sont assez sensibles. Des repères sur les besoins quantitatifs des chèvres bio au pâturage sont fournis (pour satisfaire les besoins en fourrage de 100 chèvres, il faut compter 250 kg MS dherbe pour 9 à 10 h de pâturage), ainsi que des éléments pour évaluer le potentiel fourrager des pâtures (quantité dherbe, qualité, temps de présence des animaux). La gestion intégrée du parasitisme peut s'effectuer en sappuyant sur deux méthodes : la rupture de pâturage de 45-60 jours (en intercalant le pâturage avec des bovins/équins ou en alternant fauche et pâture) et la méthode des blocs (en différenciant des blocs de parcelles par période : bloc de printemps, bloc dautomne, bloc dété). Le labour et lemblavement entraînent également un assainissement quasi-total des parcelles.
Les prairies au service de l'élevage : Comprendre, gérer et valoriser les prairies
Sébastien COUVREUR, Auteur ; Luc DELABY, Auteur ; Etienne DOLIGEZ, Auteur ; ET AL., Auteur | DIJON CEDEX (26 Boulevard Docteur Petitjean, BP 87999, 21 079, FRANCE) : EDUCAGRI ÉDITIONS | 2018Les prairies, qu'elles soient permanentes ou temporaires, constituent aujourd'hui un enjeu majeur pour l'élevage, tant leurs atouts sont nombreux aussi bien à l'échelle de la parcelle, de l'animal, du système d'élevage que du territoire. De ce fait, les prairies sont au cur de l'évolution de l'agriculture vers l'agroécologie. Néanmoins, la formation des futurs éleveurs, conseillers, techniciens et ingénieurs laisse peu de place aux prairies. L'enjeu est donc de convaincre les différents acteurs de l'intérêt des prairies qui produisent généralement la ration de base des herbivores tout en contribuant à la performance, à la compétitivité et à la durabilité des élevages, sans être particulièrement complexes à gérer. Ainsi, sur la base des ressources existantes recensées grâce au réseau constitué par le RMT Prairies Demain, cet ouvrage de référence a été créé dans l'objectif principal de rassembler et simplifier les messages sur les prairies, en les recentrant sur les idées clés, en les illustrant par des cas pratiques convaincants et opérationnels et en faisant appel à des expériences de formation. Au sommaire : - De l'espèce au couvert prairial ; - Gérer et valoriser les prairies ; La prairie dans le système ; Les rôles des prairies à l'échelle des élevages, des territoires et des filières : 8 cas concrets. Un guide à destination de l'enseignant a été rédigé en complément de ce manuel.
Un printemps particulier ?!
Pauline USSON, Auteur ; François LERAY, Auteur ; Camille FAVIER, AuteurEn Bretagne, le mois de mars 2018 a été particulièrement pluvieux par rapport à mars 2017, avec des niveaux de précipitations qui ont plus que doublé entre les deux années. Côté températures, un épisode estival a rapidement fait suite aux températures froides. Dans un tel contexte climatique, quelles ont été les pratiques des éleveurs laitiers bretons ? Quatre d'entre eux, en Ille-et-Vilaine et dans les Côtes d'Armor, témoignent. Un seul a pu sortir ses animaux pour le déprimage avant la fin du mois de mars. Pour les autres, des problèmes de portance ont retardé la mise à l'herbe et ils ont ainsi dû adapter l'exploitation de leurs prairies (ensilage, enrubannage...), voire même acheter du foin (pour un éleveur). Ces quatre élevages sont conduits en agriculture biologique.
Réformer ses poules sans les tuer : La course à léthique animale
Cécile MARCUS, AuteurEn février 2017, voyait le jour une start-up, Poulehouse, basée sur un concept totalement nouveau : faire en sorte que, à la fin de leur vie de pondeuses, les poules ne soient plus abattues, mais mises en refuge ou encore, à terme, gardées sur lexploitation (contre indemnisation du producteur). Les ufs sont alors vendus 1 euro luf. Le refuge va démarrer ses activités le jour en février 2018. Ces ufs sont commercialisés via le réseau Biocoop au rythme actuel de 15 à 20 000 ufs par semaine. Avec comme slogan sur les boîtes « Luf qui ne tue pas la poule », ce produit touche plutôt des consommateurs de grandes villes cherchant à avoir une démarche éthique dans leur acte dachat. Mais cette expérience grandeur nature pose des questions : sa viabilité, notamment économique, des questions concernant l'interdiction de l'épointage de Poulehouse, ou encore limpact possible sur les filières, même si elle a le mérite dinterroger et de mettre léthique au cur du problème.
Système naisseur-engraisseur en agriculture biologique : Avec vente directe de vaches, boeufs et génisses
Isabelle GUIGUE, Auteur ; Christophe GILLIER, Auteur ; Sébastien GUION, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2018Cette fiche présente un cas-type de système naisseur-engraisseur en bovins viande biologiques. Elle a été réalisée par léquipe Inosys Rhône-Alpes-PACA des Réseaux délevage en 2018. Le système décrit correspond à une exploitation ayant choisi de finir ses animaux et de les commercialiser en filière courte. Elle peut se situer en zone périurbaine, dans les zones de plaine ou de piémont, dans les Hautes-Alpes ou en Rhône-Alpes. Sur les 90 ha de la ferme, 10 ha sont en cultures (méteil et triticale). Le cheptel est de 81 UGB, avec 38 vêlages par an. La fiche décrit la conduite du troupeau avec les périodes de vente, le système fourrager et l'alimentation des animaux, l'assolement, les bâtiments et les équipements, ainsi que la commercialisation.
Un système simplifié, tout herbe, bio
ECHO DU CEDAPA (L'), AuteurSébastien et Élodie Coquelin sont éleveurs de vaches laitières au Gaec de la Roussière, en Ille-et-Vilaine. Leur système, tout herbe et en agriculture biologique, est orienté vers un maximum de simplicité. Le parcellaire compte quatre parcelles pour le pâturage, réalisé de mi-mars à mi-novembre : trois parcelles de jour et une de nuit lorsque les vaches dorment dehors. Le troupeau change de parcelle chaque jour (retour de 3 jours en pleine saison), avec des hauteurs d'herbe très faibles. La ration hivernale est composée essentiellement d'ensilage d'herbe, sans complémentation. La baisse de production hivernale est alors compensée par un coût alimentaire faible (24 /1000 L). Côté reproduction et santé animale, là encore, les coûts sont minimisés : respectivement 3 /1000 L, grâce à la saillie naturelle, et 7 /1000L (pas d'écornage, etc.). L'entretien des prairies, qui n'ont pas été renouvelées depuis 1997, consiste en un apport de fumier, un amendement calcaire et un passage d'aairsol, tous les ans. La gestion du pâturage fait le reste ! Le rendement en 2017 a été de 7,5 tMS/ha.
Terres pastorales : Diversité et valeurs des milieux ouverts méditerranéens
Les paysages du pourtour méditerranéen français reflètent une intense et très ancienne occupation humaine. Les milieux ouverts, qui correspondent à des formations végétales spontanées allant du presque minéral au boisé (pelouses écorchées, landes, maquis, garrigues, pré-bois...), sont en grande partie l'héritage de pratiques pastorales. Ils occupent des espaces présentant des contraintes pour certaines formes d'agriculture, mais où des activités d'élevage ont toujours trouvé leur place. Ils abritent de nombreuses espèces patrimoniales de la flore et de la faune. Aujourd'hui, le métier d'éleveur et l'activité pastorale sont au cur d'intenses débats. Des femmes et des hommes vivent de cette activité qui façonne les paysages et les milieux grâce à l'action de leurs troupeaux et à leurs savoir-faire. Alors même que l'importance du pastoralisme pour la conservation des paysages agropastoraux et le maintien de la biodiversité est reconnue depuis plusieurs décennies, cette activité se heurte à de nouveaux défis : prédation, concurrence avec les autres usages non agricoles (tourisme, loisirs résidentiels, grands aménagements, chasses privées, etc.), difficulté de reconnaissance et de soutien au sein des institutions et des territoires, changement climatique... Cet ouvrage collectif, piloté par le Conservatoire d'espaces naturels du Languedoc-Roussillon dans le cadre du projet européen Life+ Mil'Ouv et construit avec les éleveurs, les scientifiques et les gestionnaires d'espaces naturels et pastoraux, pose les enjeux du maintien de l'activité pastorale, forme d'élevage extensif à haute valeur naturelle, et du cadre dans lequel elle pourrait s'inscrire à l'avenir. Des témoignages d'éleveurs émaillent le propos de spécialistes autour d'une activité intemporelle qui coïncide avec certaines attentes de la société d'aujourd'hui, notamment vis-à-vis d'une agriculture plus respectueuse de l'environnement, préservant la biodiversité, proposant une alimentation de qualité, en lien avec son territoire.
"Tirer le meilleur parti possible des ressources du milieu"
Emeline BIGNON, AuteurDepuis les années 2000, la ferme expérimentale de l'Inra de Mirecourt, dans les Vosges, s'attelle à s'adapter aux conséquences du changement climatique en valorisant au mieux les ressources du milieu. Ainsi, sur l'exploitation convertie à l'agriculture biologique en 2004, deux systèmes économes ont été testés entre 2004 et 2015 : un système 100 % herbager comptant 40 vaches laitières et 78 ha de prairies permanentes, et un système polyculture-élevage comptant 60 vaches laitières, 55 ha de prairies permanentes et 105 ha en rotations culturales. Les principaux résultats technico-économiques obtenus par ces deux troupeaux autonomes sont présentés dans cet article, de même que les adaptations qui ont été nécessaires. Par exemple, lors de l'hiver 2012-2013, alors que les fourrages manquaient suite à deux années de sécheresse, un tiers des cheptels a été vendu. Si les résultats ont été impactés, la ferme s'en est globalement mieux sortie que les autres fermes du réseau EcoBio. Des adaptations visant à améliorer les résultats de reproduction ont aussi été réalisées. Dernière innovation en date (depuis août 2017) : des brebis et des agnelles ont rejoint les vaches laitières avec l'objectif d'optimiser encore l'utilisation de l'herbe via la complémentarité des troupeaux.
"Tout est bon dans la brebis"
Mélodie COMTE, AuteurJean-Paul Bourdiol, éleveur de brebis dans le Puy-de-Dôme, s'est installé hors-cadre familial en 1988. Il a orienté son exploitation vers l'AB en 1997. En 2013, sa femme, Zoé, l'a rejoint. Ensemble, ils ont lancé leur activité de vente directe d'agneaux et de brebis. Malgré les terrains accidentés et secs, ils produisent la totalité de leurs fourrages. Les céréales, quant à elles, viennent de la région d'Issoire (63). Le GAEC Lou Pastre parvient aujourd'hui à valoriser ses brebis de réforme à hauteur de 100 /animal... Récemment, le couple a intégré le réseau d'Accueil à la Ferme.
Des vaches laitières robustes : quest-ce que les éleveurs en disent ?
Émilie OLLION, Auteur ; Fabienne BLANC, Auteur ; Chantal CHASSAING, Auteur ; ET AL., AuteurLa robustesse des animaux est un levier d'adaptation identifié dans le contexte de la transition agroécologique, dans la mesure où elle caractérise leur aptitude à maintenir des performances d'intérêt, dans des environnements variables. Il s'agit ici d'analyser comment les éleveurs de vaches laitières caractérisent et évaluent la robustesse de leurs animaux. Des entretiens conduits auprès de 39 éleveurs laitiers ont permis de mettre en évidence quatre définitions possibles de la robustesse d'une vache : - « qui s'adapte à son environnement et aux perturbations » ; - « solide avec du tempérament » ; - « économe et autonome » ; - « moins productive, mais qui dure ». Ces définitions se distinguent sur la base i) des caractéristiques phénotypiques mobilisées pour décrire les animaux (niveau de production, morphologie, docilité ), ii) de l'échelle temporelle mobilisée et iii) du rapport des éleveurs avec leur environnement de production (contrôle ou adaptation). Cette diversité de points de vue doit être prise en compte dans les échanges entre éleveurs et conseillers.
Valoriser les mâles du troupeau allaitant biologique en boeufs jeunes et finis
J. FORTIN, Auteur ; B. DAVEAU, Auteur ; E. JOUANIN, Auteur | PARIS CEDEX 12 (Secrétariat 3R - MNE, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : RENCONTRES RECHERCHES RUMINANTS | 2018Ce texte est issu des Journées 3R (Rencontres Recherches Ruminants) de 2018. Trois veaux mâles allaitants bio sur quatre rejoignent le circuit conventionnel. Comparée à d'autres itinéraires de valorisation (veaux sous la mère, barons), la production de bufs semble une voie prometteuse. Cette étude vise à proposer un itinéraire technique éprouvé sappuyant sur des phases de croissance différenciées et une finition adaptée pour produire des bufs jeunes et finis, économiquement intéressants. Une synthèse des performances obtenues sur trois générations du troupeau de 70 Limousines biologiques conduit en double période de vêlages de la Ferme expérimentale de Thorigné dAnjou a été réalisée. Litinéraire est appliqué comme suit : une phase délevage sous la mère optimisée, une conduite économe en hiver, la recherche dune croissance maximale au pâturage, puis une finition vers 27-32 mois. Le GMQ à lengraissement est plus élevé pour les bufs nés au printemps (1350 g/j contre 1090 g/j) en raison de la phase de pré-engraissement au pâturage. Les lots dautomne sont engraissés pendant 1 mois de plus. L'engraissement des bufs permet une amélioration de la marge brute globale du système de 390 /buf élevé par rapport à un système naisseur.
"La vente directe nous permet de vivre"
Bernard GRIFFOUL, AuteurLaurent Ardourel élève 450 brebis allaitantes de races bleue du Maine et berrichonne de l'Indre dans le Tarn-et-Garonne. Attaché à la "nature" et au "bon goût" des choses, il a converti son exploitation à l'agriculture biologique en 2014, après une période sous Label Rouge. Le troupeau est nourri intégralement avec les 200 ha de la SAU : 21 ha de céréales, 78 ha de prairies temporaires, 23 ha de prairies permanentes et 78 ha de parcours et landes. Avec trois périodes de mises bas, l'éleveur peut vendre des agneaux dix mois de l'année, abattus à 20-21 kg de carcasse. La viande est vendue en direct à 800 clients - des particuliers, mais aussi de grosses entreprises - installés localement ou à Toulouse et Bordeaux. La vente directe, ainsi que l'atelier de découpe de l'exploitation permettent à l'éleveur d'avoir un outil viable, qu'il cherche désormais à transmettre.
Apiculture bio - La cire à bâtisse libre
FNAB, Auteur ; AGRIBIODRÔME, Auteur ; CORABIO, Auteur | PARIS (40 Rue de Malte, 75 011, FRANCE) : FNAB (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique) | 2017Cette vidéo est le témoignage de Joseph Deschamps, apiculteur bio dans la Drôme, et a été tournée durant la journée technique 2016 organisée par le réseau FNAB en Auvergne-Rhône-Alpes. Joseph Deschamps explique brièvement les méthodes qu'il a utilisées au départ pour faire ses cadres de cire, en exposant les inconvénients de celles-ci. Il développe ensuite la méthode de la bâtisse libre. Les cadres sont alors vides, seul un petit morceau de bois traverse le cadre en diagonal. Il explique tous les bénéfices que cette technique apporte pour l'apiculteur, mais aussi pour sa production. Il détaille les quelques éléments qui peuvent rendre réticent au départ, tels que la production de mâles sur les premiers cadres. Il explique aussi que les abeilles, avec cette méthode, reprennent le cours normal de leur vie et auto-régulent le sexe-ratio.
L'autre pâturage tournant
JM. LUSSON, Auteur ; R. DIEULOT, AuteurLe pâturage tournant dynamique a fait lobjet dune comparaison avec le pâturage tournant, en élevage bovin, lors dune journée dinformation organisée par le Rad (Réseau Agriculture Durable), à Noyal sur Vilaine (35). Cet article indique les repères techniques comparables mis en évidence lors de cette journée et les points de ressemblance et de divergence entre les deux techniques. Les différences résident dans le temps de séjour sur un paddock, la hauteur de sortie, limportance du trèfle et la stratégie de pâturage à lautomne.
La biosécurité pour les petits élevages de volailles en circuits courts et en autarcie
Ce guide propose un cadre pour la mise en uvre de pratiques de biosécurité dans les petits élevages avicoles en circuits courts et en autarcie, dans le respect de la réglementation. Au sommaire : - Des élevages et des pratiques spécifiques ; - Quel est le cadre réglementaire ? ; - Pour quel type de ferme ? ; - Définition des zones ; - Protéger sa zone délevage ; - Nettoyage des bâtiments et parcours ; - Vide sanitaire ; - Fonctionnement en bande multiple (composée d'espèces différentes) en continu ; - Protéger sa ferme des contaminations extérieures ; - Gérer les sous-produits animaux sur sa ferme ; - Plan de lutte contre les nuisibles ; - Protection de lavifaune et stockage de la paille ; - Autocontrôles visuels. En fin de document, un « Mémo Plan biosécurité » invite l'éleveur à élaborer son propre plan de biosécurité.
Bovins lait : Robot de traite + bio + pâturage, est-ce compatible ?
David ROY, Auteur ; François PINOT, Auteur"Concilier robot de traite et pâturage en bio, est-ce possible ?", tel était le thème de la formation organisée par Agrobio 35, en juin 2016, avec l'intervention de Valérie Brocard, de l'Institut de l'Élevage. En dehors du constat que l'installation d'un robot de traite sur un système pâturant, déjà complexe, rajoute de la complexité, la technicienne a passé en revue les questions à se poser lors d'un tel projet (montant de l'investissement, coût de fonctionnement, maîtrise du coût de production...). Dans cet article, les conditions de compatibilité entre robot de traite et pâturage en bio sont analysées, puis Joël Rabot (35), producteur laitier en bio depuis 2012, apporte son témoignage sur la mise en place d'un robot de traite. Un encart présente quelques-uns des résultats d'une enquête conduite sur 20 élevages français conciliant traite robotisée et système pâturant.
Comment débuter en apiculture : Tome 1 - 3ème édition
Ce livre s'adresse plus particulièrement aux débutants en apiculture. Grâce à un langage simple et à de nombreuses illustrations et cas pratiques, il permet de comprendre et de s'exercer aux gestes rudimentaires tout en répondant aux questions les plus basiques comme : - Comment acheter sa première ruche et quel format choisir ? ; - Quel budget faut-il prévoir ? ; - Y a-t-il une réglementation à respecter ? ; - Quel équipement choisir ? ; - Où trouver un essaim ? ; - Où et comment disposer la ruche sur le terrain ? ; - Comment s'occuper d'une ruche ? ; - Quel est le travail essentiel à effectuer ? ; - Conduire son premier essaim ; - Qu'est-ce que le couvain ? ; - Comment observer si tout va bien ? ; - Comment récolter un peu de miel ? etc.
Date de semis, de sortie à l'herbe... : Le changement climatique bouleverse tous les repères
Costie PRUILH, AuteurLes effets du changement climatique, avec la hausse des températures ou laugmentation des sécheresses, impactent la production laitière (moins de lait en été, problèmes pulmonaires chez les veaux). Les éleveurs modifient déjà leurs pratiques et calendriers, afin de sadapter. Dans ce contexte, le programme de recherche Climalait sintéresse aux effets du changement climatique sur trente unités laitières, réparties sur le territoire. Il consiste, dans un premier temps, à simuler l'impact du changement climatique sur les productions fourragères, puis à réfléchir avec les éleveurs aux voies dadaptation possibles. Piloté par le Cniel, le projet est conduit par lIdele, les chambres dagriculture, Arvalis, le BTPL, lINRA et Météofrance. Les simulations pour la zone des Mauges, en Maine-et-Loire, sont terminées ; elles prédisent une diminution des précipitations lété et + 10 % de production fourragère dus à lélévation du taux de CO2 atmosphérique. Les systèmes de polyculture-élevage locaux basés sur le pâturage assurent une certaine résilience. Les évolutions envisagées sont diverses : - évolution des bâtiments pour les garder frais en été, - sélection génétique afin daméliorer la résistance des vaches. Le programme devrait livrer ses résultats à lautomne 2018 mais, dores et déjà, le maintien du lait semble compromis dans certaines régions, plus exposées à la sécheresse et spécialisées dans lélevage sans signe de qualité.
Développer et maintenir des ruchers en apiculture naturelle : Éléments et conseils pour une maîtrise de l'élevage naturel : Tome 2 - 2ème édition
Face au phénomène de mortalité des abeilles, acquérir une bonne maîtrise de l'élevage des abeilles est un enjeu réel pour compenser les pertes. Dans ce livre, lauteur, apiculteur, a souhaité transmettre sa façon de procéder tout en gardant un objectif : comment développer et maintenir une apiculture naturelle quelle que soit la taille de l'exploitation, qu'elle soit de loisir ou professionnelle. Il part de plusieurs constats : l'élevage naturel des abeilles n'est plus maîtrisé, comparativement aux techniques d'une apiculture moderne ; les rudiments concernant la pratique de sélection de l'abeille ancestrale Apis Mellifera Mellifera, dite Abeille noire, sont insuffisants ; et les enjeux que représente la sauvegarde de lAbeille noire sont trop méconnus... Au sommaire : - Qu'est-ce qu'une bonne ruche ? ; - Importer ou élever ? ; - La difficulté du maintien des ruchers ou des cheptels ; - Des abeilles, des maladies au varroa ; - La compréhension du cycle biologique de labeille ; - Lessaimage naturel ; - Lessaimage artificiel ; - Comprendre le développement dune colonie dabeilles ; - La supercédure ; - Les rudiments de la sélection ; - Augmenter son cheptel ; - Notions de montée en puissance dans le développement des colonies d'abeilles et sélection.
Earl Chaigneau-Davy : 50 ans de bio.
Mégane GUILLOU, AuteurA Saint-Hilaire des Losges, en Vendée, Pierre Chaigneau a repris, en 1993, lexploitation de son père, déjà conduite en bio depuis 1967. Il sagit dun système de polyculture-élevage de veaux sous la mère bio (race Limousine). Cet article présente lhistoire de la ferme, depuis linstallation de Pierre. Il explique lintérêt de la vente directe, ainsi que le système de pâturage et dengraissement des veaux de lait. Le fonctionnement de la ferme (chiffres clés, bâtiments, etc.) est présenté.
Ferme de Pixerécourt : passer à un système de pâturage avec 80 vaches laitières
Bertrand CAILLY, AuteurLa ferme du Lycée agricole de Nancy-Pixerécourt est passée d'un système traditionnel "maïs-herbe-soja" à un système centré sur le pâturage. Cette évolution, motivée à la fois par des nécessités financières et par le désir de mettre en place un système cohérent qui place "l'humain au centre", a été une réussite. Les éléments clés et résultats économiques sont ici présentés. Minimiser les coûts de production a imposé la solution du pâturage et a conduit à investir dans certaines adaptations : la réorganisation du parcellaire, l'aménagement de chemins, de points d'eau, de clôtures..., mais aussi l'adaptation des prairies (prairies temporaires multi-espèces pour la fauche ou la pâture, en rotation avec les cultures) et du troupeau (croisement rotatif à cinq voies pour obtenir des animaux plus adaptés aux variations interannuelles). Les résultats économiques du système sont tout à fait satisfaisants par rapport à un groupe d'exploitations laitières de la même laiterie (marge brute par ha SFP identique mais supérieure par UTH, avec des animaux produisant 5 000 l/an au lieu de 7 700 l/an). Cette exploitation, conduite en agriculture conventionnelle, est orientée, depuis 2005, vers un système autonome et économe sur les bases de l'agroécologie et d'une cohérence globale "homme-sol-plante-animal".
Une filière à la traîne : Les lapins bio sauront-ils rebondir ?
Françoise FOUCHER, AuteurLélevage cunicole biologique est une filière confidentielle avec quelques dizaines déleveurs en France. Organisés en association, ces derniers souhaitent échanger, analyser leurs pratiques et travailler sur des leviers de progrès. Avec une demande non satisfaite, nécessitant peu dinvestissements, et des animaux faciles à manipuler, cette filière ne manque pas datouts mais demeure mal connue. De plus, les freins sont nombreux : absence de références techniques, manque de connaissances sur les stratégies alimentaires à adopter (notamment au pâturage) ou sur la gestion de la santé (parasitisme, troubles digestifs), un cahier des charges imposant 60 % de la ration (en matière sèche) en fourrages grossiers Mais ce dernier autorise aussi lélevage de lapins en intérieur, sur sol bétonné, avec aire dexercice et affouragement. Cela peut être une alternative, face à la difficulté à gérer le pâturage, mais bien plus éloignée de limage du lapin sébattant dans lherbe verte.
Gestion sanitaire du lait : l'importance de l'alimentation et de l'observation
LETTRE FILIÈRES FNAB - LAIT, AuteurUne étude a été conduite par le GAB 44 sur les facteurs influençant la santé animale en élevage laitier et sur la perception de la santé de leur troupeau par les éleveurs laitiers. Le GAB a sélectionné 19 fermes laitières suivies dans son référentiel de 2010 à 2014. L'étude met notamment en évidence le facteur alimentation comme un des facteurs clés de la santé du troupeau. La plupart des éleveurs interrogés font le constat de l'effet négatif de l'ensilage sur la santé des vaches laitières, alors qu'une proportion de + de 50 % d'herbe dans la ration des vaches laitières diminuerait le nombre de traitements vétérinaires. Ces résultats s'expliquent par la physiologie de l'appareil digestif du ruminant. L'étude relève également des frais vétérinaires moindres chez les éleveurs expérimentés en AB (+ de 5 ans). Dans cette catégorie, la plupart des éleveurs interrogés ont suivi une formation Obsalim et savent utiliser les clés d'observation de la méthode pour s'assurer une bonne santé du troupeau.
Guide éleveurs : Elever des chèvres bio
Après un rappel des chiffres de la filière caprine biologique en Pays de la Loire, ce guide indique les différentes étapes pour construire son projet d'installation ou de conversion, avec des informations réglementaires et techniques. Une partie "Conduites d'élevage" fournit quelques références technico-économiques en système caprin fromager et laitier bio, puis aborde les différentes facettes de l'élevage caprin : autonomie alimentaire, alimentation des chèvres, rationnement de l'herbe au pâturage, comportement des chèvres, principales races de chèvres laitières, principales pathologies chez les chèvres adultes, reproduction et gestion de la production laitière, élevage des chevreaux et des chevrettes. Le guide traite ensuite de la question de la commercialisation en filière longue : localisation des opérateurs en lait de chèvre bio en Pays de la Loire et départements limitrophes. Neuf fiches éleveurs proposent des témoignages d'éleveurs sur leurs pratiques : présentation de l'exploitation, objectifs, conduite des cultures et gestion du pâturage, alimentation du troupeau, etc.
Parasitisme interne des ruminants (strongles) et utilisation du pâturage : comment faire durablement bon ménage ?
Jacques CABARET, AuteurEn élevage, les anthelminthiques ont été le principal moyen de contrôle des parasites, et en particulier des strongles digestifs, utilisé par les éleveurs pendant des décennies, mais leur efficacité s'est progressivement affaiblie en raison de l'apparition de résistances. Une gestion des pâturages prenant en compte les connaissances sur l'épidémiologie des parasites, dont les grands principes sont rappelés dans cet article, est un élément important de prévention pour limiter les infestations. Les traitements raisonnés consistent en l'utilisation sélective des traitements anthelminthiques pour les animaux qui en ont le plus besoin associée à une gestion des pâturages appropriée. L'objectif final serait de construire, avec tous les acteurs (éleveurs et vétérinaires), une gestion intégrée du parasitisme. Plusieurs méthodes de diagnostic sont présentées mais, en raison de leur coût et de la difficulté d'interprétation de leurs résultats, elles sont peu utilisées par les éleveurs et les vétérinaires. Par ailleurs, un des problèmes majeurs de la mise en route d'une stratégie intégrée sera la disponibilité de ces principaux acteurs.
Pâturage mixte : optimiser la production d'herbe
Cyrielle DELISLE, AuteurLes bovins et équins ont un comportement alimentaire différent au pâturage. Ainsi, il semble intéressant de réaliser du pâturage mixte entre les deux espèces pour optimiser lutilisation de lherbe et réduire les refus. Cet article présente les avantages de ce système et intègre le témoignage dEtienne Lecuyer, éleveur de trotteurs et de bovins allaitants en conventionnel à Houesville (50) qui pratique un tel pâturage.
Le pâturage tournant dynamique : apports et limites
Dominique MACÉ, AuteurLe pâturage tournant dynamique est une technique basée sur des expériences néo-zélandaises, proposée aux agriculteurs dans le but daugmenter la productivité des prairies. Cet article présente, dans un premier temps, cette technique, qui consiste à faire pâturer de l'herbe jeune aux animaux avec un turn over important, ainsi que les modalités de mise en place. Ensuite, il présente les limites qui peuvent être rencontrées pour la mettre en place en Bretagne, notamment à cause dune pousse irrégulière de lherbe.
Pâturer avec un robot de traite : une diversité de stratégies
Valérie BROCARD, Auteur ; Françoise LESSIRE, Auteur ; Estelle CLOET, Auteur ; ET AL., AuteurAu cours du projet Autograssmilk, différentes stratégies ont été testées pour maximiser la production de lait (et réduire les coûts alimentaires) en combinant robot et pâturage dans une large gamme de contextes : des systèmes très pâturants à faibles coûts alimentaires, jusqu'à des systèmes plus intensifs tournés vers la recherche de productivité animale. Ainsi, les points clés de la réussite d'un système combinant robot de traite et pâturage ont pu être décrits, notamment concernant le choix d'un mode de gestion de l'alimentation (et son adaptation aux variations d'herbe disponible), la circulation des vaches (selon le nombre de vaches traites par robot), la distance des parcelles (possibilité d'utiliser un robot déplaçable). Les animaux ont la faculté de s'habituer à un nouveau mode de fonctionnement.
Pâturer dans les bois
Matthieu JEAN, Auteur ; Nadine BOULANT, AuteurLes auteurs de cet article, Matthieu Jean et Nadine Boulant, se sont installés en élevage à Entraygues (Aveyron). Leur ferme compte 70 chèvres du Rove et 50 brebis corses pour le lait, et 30 brebis Rouges du Roussillon pour la viande. Ils expérimentent le sylvopastoralisme, système qui associe sylviculture et pâturage sur un même territoire. Ils témoignent de la conduite de leur troupeau en sylvopastoralisme en montrant les avantages et les inconvénients, ces derniers tenant plus particulièrement au morcellement du foncier et à la difficulté de convaincre les différents propriétaires. Pour eux, les collectivités locales ont probablement un rôle important à jouer sur cette question.
"Des poules au milieu des chèvres"
Emanuele LA BARBERA, AuteurEmanuele La Barbera élève ses 110 chèvres en agriculture biologique, à Sugano di Orvieto, en Italie. Pour diminuer la pression parasitaire et les insectes dans ses deux chèvreries, il a introduit une quarantaine de poules pondeuses. Vétérinaire de formation, il expérimente depuis quelques années cette cohabitation qui présente de nombreux avantages. Les poules noires et leurs poussins sont des prédateurs naturels des parasites des chèvres et mangent également les larves des mouches. En contrepartie, la présence des chèvres éloigne les renards et leur chaleur est recherchée par les poussins. Emanuele estime que le rapport idéal est de 15 à 20 poules pour 300 mètres carrés.
Salamix : Systèmes d'élevage ALlaitant herbagers : Adapter le type génétique et MIXer les espèces pour renforcer leur durabilité ?
Le projet Salamix, initié en mai 2015 par l'UMR Herbivores et l'UE Herbipôle, de l'Inra Centre Auvergne-Rhône-Alpes, expérimente la production autonome d'animaux de boucherie finis à l'herbe à partir de prairies permanentes. Pour ce faire, trois systèmes d'élevage biologiques herbagers sont étudiés : un système spécialisé ovin croisant une race rustique (Limousine) avec une race herbagère précoce (Suffolk), un système spécialisé bovin croisant une race rustique (Salers) avec une race herbagère précoce (Angus), et un système mixte ovin-bovin (respectivement 40 et 60 % des UGB). Ces trois systèmes sont étudiés dans des conditions similaires en termes de pédoclimat (montagne du Puy-de-Dôme) et de taille (29,5 UGB sur 39 ha). Dans cette brochure, les premiers enseignements en termes de ruptures (conversion à l'AB, systèmes naisseurs-engraisseurs, mobilisation de services écosystémiques) et verrous (croisement pour produire des animaux gras à l'herbe, gestion du parasitisme et de la prédation, recherche d'autonomie, agriculture biologique) identifiés dans les systèmes sont présentés.
Les techniques de blocages de ponte en apiculture
Les techniques de blocages de ponte en apiculture, qui peuvent contribuer à limiter les pertes hivernales d'abeilles, font l'objet de cet article : utilisation de cagettes pour bloquer la ponte de la reine, utilisation de cages où la reine ne pond que sur un cadre ou un morceau de cadre, retrait du couvain. Ces techniques font office de nettoyage des ruches à l'automne, ce qui se ressent sur les pertes hivernales, selon ceux qui les pratiquent. Cet article se base sur des extraits du groupe "blocage de ponte du GPGRP", de la formation "gestion du varroa" organisée par AgriBio Ardèche avec l'association régionale apicole ADA-AURA et grâce au témoignage de Gilles Deshors (42), apiculteur bio, lors de la visite d'un groupe d'apiculteurs ardéchois, en décembre 2016, sur son GAEC La Miellerie des Gorges de la Loire. L'apiculteur ligérien, qui possède 1200 ruches, dont 250 à pollen, a notamment témoigné sur les différentes techniques qu'il utilise dans la gestion du varroa.
L'agroécologie, du nouveau pour le pastoralisme ?
Magali JOUVEN, Auteur ; Hermann DODIER, Auteur ; Muriel TICHIT, Auteur ; ET AL., Auteur | DIE (C/O CFPPA de Die - ADEM Drôme, Avenue de la Clairette, 26 150, FRANCE) : ASSOCIATION FRANÇAISE DE PASTORALISME (AFP) | 2016Lagroécologie est à la fois une discipline scientifique, un ensemble de pratiques et un mouvement social. De son côté, le pastoralisme est souvent considéré comme implicitement agroécologique. Mais si certains usages, savoir-faire et approches du pastoralisme, développés parfois par nécessité, relèvent bien de lagroécologie, celle-ci peut aussi apporter des regards nouveaux et accompagner le développement à venir des activités pastorales. En novembre 2015, le séminaire scientifique et technique de l'Association Française de Pastoralisme avait pour thème : "Quand l'agroécologie et le pastoralisme se rencontrent". Cet ouvrage, issu des interventions et des échanges à l'occasion de ce séminaire, contient des articles de chercheurs et de praticiens replaçant l'agroécologie dans la continuité des réflexions sur le pastoralisme. Après un retour sur les notions de base et sur les pratiques, 3 articles traitent des contributions du pastoralisme à lagroécologie, puis 3 autres de ce que lagroécologie, inversement, peut apporter au pastoralisme. Certains intervenants, gestionnaires de territoires, se sont particulièrement intéressés aux dimensions collectives et territoriales du pastoralisme, en considérant les synergies possibles entre pastoralisme et autres activités, à différentes échelles.
L'apiculture biologique
Ce film documentaire de 27 minutes, réalisé par Thierry Derocles (DHR), présente les 4 journées techniques sur l'apiculture organisées à l'automne 2015 par la Fédération Nationale de l'Agriculture Biologique (FNAB) avec les groupes régionaux Alsace (OPABA), Paca (Agribio 13), Rhône-Alpes (Agribiodrôme) et Centre (Bio Centre). Un focus est réalisé sur le sujet de la gestion du "varroa" en apiculture biologique. Les animateurs expliquent la situation de l'apiculture bio en France, ainsi que les outils proposés par le réseau FNAB. Des apiculteurs témoignent de leur expérience (choix de la race, élevage des reines, lutte contre le varroa...).
Autonomie alimentaire et adaptations des exploitations bovines biologiques aux aléas climatiques
Dans le cadre du projet Casdar OptiAliBio (2014-2018), porté par l'Institut de lÉlevage, un groupe d'étudiants de VetAgro Sup a enquêté 29 éleveurs bio du Massif Central, 12 en bovins lait et 17 en bovins viande, afin : - d'analyser les déterminants de l'autonomie alimentaire des élevages bovins biologiques ; - d'évaluer leur résistance aux aléas climatiques ; - d'identifier les stratégies d'adaptation mises en place par les éleveurs. Deux grands types de pratiques sont mis en place par les éleveurs pour optimiser leur autonomie alimentaire : - l'augmentation des ressources en fourrages et concentrés ; - la diminution ou l'ajustement des besoins des animaux. Ces leviers peuvent être actionnés, soit en réaction à un aléa en cours, soit par anticipation d'un éventuel aléa à venir. Ce projet étudiant a été co-encadré par l'Inra et l'Institut de l'Élevage.
Chèvres, moutons : Parasites difficiles
Steffen WERNE, Auteur ; Susanne BOLLINGER, AuteurLes chèvres et les moutons étant particulièrement sensibles aux vers gastro-intestinaux, en particulier les strongles, la maîtrise du parasitisme en élevage de petits ruminants est complexe. Une enquête a été menée en Suisse par le FiBL auprès de 58 élevages caprins et 52 ovins, tous en AB, pour connaître les pratiques et les difficultés des éleveurs, mais aussi à quoi ils seraient prêts afin de réduire leur recours aux vermifuges (en moyenne de lordre de 1.6 traitement par an et par animal). Cet article reprend les résultats de cette enquête. Parmi ces derniers, notons limportance de la gestion du pâturage ; 60 % des éleveurs caprins enquêtés et 32 % des moutonniers ont des bovins et, parmi ces éleveurs, les deux-tiers pratiquent le pâturage alterné (des caprins ou ovins en alternance avec des bovins). 30 % des éleveurs caprins (contre 13 % en élevages ovins) veillent aussi à mettre les jeunes animaux sur les parcelles les moins contaminées. Les éleveurs sont prêts aussi à ne pas vermifuger tous leurs animaux. En effet, des études ont montré que la résistance aux antiparasitaires se développait surtout si on vermifugeait tout le troupeau. Vermifuger uniquement les animaux qui sont les plus atteints (ex : ceux présentant plus de perte de poids) serait alors une solution, malgré le coût en matériel et le travail des pesées très régulières nécessaire alors. Autre pratique possible : éliminer les animaux les plus sensibles, en particulier chez les caprins, espèce où la résistance aux parasites est mieux transmise entre générations.
Élevage bovin lait en agriculture biologique : Faire du lait bio avec la Simmental en profitant des atouts de la race
Michel WEBER, Auteur ; Dominique MAYANOBE, Auteur ; Marion LANSAMAN, Auteur ; ET AL., AuteurA Prades de Salars, dans l'Aveyron, le Gaec du Peyssi élève un troupeau de vaches de race Simmental, en agriculture conventionnelle. Cette race, rustique, à double finalité lait-viande, et permettant une bonne valorisation de l'herbe, pourrait s'avérer bien adaptée à une conversion à l'agriculture biologique. C'est ce qu'a voulu vérifier le syndicat Simmental de l'Aveyron, en commandant une étude à la mission Références de la Chambre d'agriculture du département. Le Gaec du Peyssi a ainsi servi de support pour une simulation technico-économique de conversion. Les principales conclusions, en termes de conduite et de résultats technico-économiques, sont présentées dans cet article. Concernant la conduite de l'élevage, les rotations seraient à revoir, pour permettre d'intégrer plus de prairies de longue durée, en diminuant les céréales et le maïs ; le nombre d'UGB, et donc le chargement, diminueraient en jouant sur le renouvellement. L'EBE pourrait se voir amélioré de 14 000 , hors aides bio.
L'enquête pastorale 2012-2014 en région PACA : Principaux résultats et analyses des évolutions depuis l'enquête 1996-1997
Clémence DELAYE, AuteurTous les 10 à 15 ans, une enquête pastorale est réalisée en région PACA. L'objectif : avoir une photographie des espaces pastoraux de la région et de leurs modes de gestion. Dans cet article, les résultats et analyses de la dernière enquête, réalisée en 2012-2014, sont présentés. Deux types de surfaces pastorales coexistent : - les unités pastorales à fonction d'estive, qui accueillent les troupeaux en été ; - et les zones pastorales, à fonction d'hivernage ou d'intersaison. Les évolutions des troupeaux et cheptels sur chacune de ces surfaces sont explicitées. Les principales tendances vont vers un certain abandon des unités pastorales, une sécurisation du foncier, un développement de la gestion collective des unités pastorales, une baisse des effectifs estivés, un gardiennage des troupeaux de plus en plus permanent.
Essaimage naturel et essaim artificiel
Thierry BORDAGE, AuteurLa reproduction des colonies d'abeilles par essaimage représente une exception dans le monde animal. Ce processus d'essaimage complexe fait l'objet de cet article, qui en décrit les différentes phases : phase d'expansion, division et montée en température, sortie de l'essaim, individualisation de chaque colonie... Les différentes méthodes d'essaimage sont présentées : essaimage artificiel (à partir de cellules naturelles d'une reine), méthode par tapotement, essaimage par division d'une colonie.
Maîtrise de la santé des volailles de chair : Mieux vaut prévenir ; Programme Synergies : Santé et bien-être avant tout ; Deux éleveurs témoignent : Vigilance à tous les stades
Frédéric RIPOCHE, AuteurLe projet CasDar Synergies (2013-2016), piloté par lITAB, portait sur la question de la santé des volailles de chair, avec comme objectif de définir des repères pour renforcer léquilibre sanitaire, limiter les traitements et privilégier la prévention. Ce dossier présente, à travers notamment des témoignages dacteurs dont des agriculteurs impliqués dans ce projet, les principaux résultats obtenus. Ainsi, la prévention est la clé principale pour assurer une bonne santé et le bien-être des animaux. La bio demande de la rigueur, surtout pour des cheptels de 500 animaux ou plus. Les qualités du bâtiment, de leau ou encore des parcours sont déterminantes, de même que celle de lalimentation. Il faut aussi veiller à la densité des animaux et au nettoyage des bâtiments. Pour la prévention, l'éleveur peut aussi recourir aux vaccins ou encore aux vermifuges, souvent à base de phytothérapie. Létude épidémiologique réalisée dans ce projet auprès de 85 élevages bio a montré un bon niveau de santé des animaux. Cependant, des marges de progrès ont été identifiées, en lien direct avec les points clés précédemment cités, comme l'amélioration des mesures dhygiène avec la désinfection des bâtiments ; de la biosécurité avec le changement de chaussures entre les bâtiments ; la qualité de leau et celle de la litière ou l'application d'un vide sanitaire périodique complet.
Mettre en place du pâturage tournant rationnel en élevage bovin : Gain de matière sèche et économie de tourteau, le défi est relevé
Cathy BESSIERE, Auteur ; Benoit DELMAS, Auteur ; Stéphane CASTAILLAC, AuteurLa méthode du pâturage tournant, développée dans les années 50-60 par André Voisin, fait de plus en plus d'adeptes chez les éleveurs. Parmi les variantes possibles, le pâturage tournant rationnel consiste à diviser la surface totale nécessaire au troupeau en 20 ou 21 parcelles. Chacune d'entre elles sera pâturée un seul jour, au lieu de 2 à 3 jours en pâturage tournant classique. Ainsi, la rotation du troupeau sur les parcelles pâturées est de 20 à 21 jours. Deux éleveurs laitiers, en agriculture conventionnelle, qui ont commencé cette pratique au printemps 2016, témoignent. Avant l'application de cette technique, une réflexion importante est nécessaire pour la préparation des parcelles (conception des parcs, pose des clôtures, chemins d'accès et accès à l'eau...), et les interventions mécaniques y seront plus compliquées (clôtures plus nombreuses...). Toutefois, les avantages sont nombreux : - amélioration de la flore prairiale ; - moins de surpâturage ou de sous-pâturage ; - moins de refus ; - ingestion plus régulière, d'où une production laitière journalière plus stable ; - vaches plus propres et moins de mammites ; - etc. En moyenne, le pâturage tournant rationnel permet de valoriser 1 à 1,5 t MS/ha supplémentaire au pâturage.
Monotraite : Regards et pratiques déleveurs
Yann EVENAT, AuteurChoisir la monotraite, partielle ou totale, demande une réflexion à léchelle du système et une bonne approche technique. Des choix seront à faire en termes de sélection de races, de croisements, de pâturage, de réforme ou de gestion de vaches nourrices. Quatre éleveurs bio du Finistère présentent leurs pratiques autour de la monotraite, que certains dentre eux pratiquent depuis, parfois, une quinzaine dannées. Si la Holstein semble bien adaptée à cette pratique, ces éleveurs travaillent avec des croisements (ex : Jersiaise, Rouge Norvégien) ou avec dautres races (ex : Jersiaire danoise). La période de monotraite est réfléchie selon les choix du système : plutôt en été pour, selon les cas, faciliter la détection des chaleurs, dégager du temps pour la famille ou encore pouvoir accéder plus facilement à des parcelles de pâturage éloignées. La gestion des nourrices est aussi un enjeu important et les témoignages montrent diverses pratiques. Au final, ces éleveurs sont satisfaits de leur choix de faire de la monotraite et de ses résultats. Mais ces témoignages montrent aussi que ce choix sintègre dans une réflexion globale, à léchelle du système, englobant les objectifs de production et de vie de lagriculteur.
Naturel ? Monte naturelle.
Franziska HÄMMERLI, AuteurCet article rapporte les résultats dune étude comparative menée par deux chercheuses du FiBL et de luniversité de Kassel entre deux groupes de vaches laitières biologiques, dont certaines étaient issues de monte naturelle (MN) et dautres dinsémination artificielle (IA). Ainsi, un total de 594 vaches en première lactation provenant de 29 élevages pratiquant aussi bien la MN que lIA ont été suivies sur divers critères (qualité du lait, intervêlage, rendement laitier). Les résultats montrent que les vaches engendrées par monte naturelle ont des laits contenant moins de cellules (-13 %) et des intervêlages en moyenne plus courts de 12.7 jours. Ces résultats peuvent notamment sexpliquer par le fait que les taureaux en monte naturelle sont en très forte majorité issus du même élevage ou de la même région que les mères et probablement ainsi plus adaptés au contexte local que les taureaux producteurs de semences pour l'IA. Par ailleurs, le stress lors de l'insémination et les traitements du sperme d'IA sont aussi des éléments à creuser.
Optimisation des surfaces en herbe dans les élevages : Les étapes clés du pâturage tournant, de la mise en place au pilotage
Benoit DELMAS, AuteurLe pâturage tournant est une technique qui date des années 50 et qui est, pour des raisons techniques et économiques, actuellement en fort développement. Cet article présente les étapes du pâturage tournant, de la théorie à la mise en pratique, le tout en se basant sur le système mis en place sur la ferme de Bernussou (Chambre dagriculture de lAveyron) : Estimer la surface de pâturage nécessaire ; Découper les parcelles ; Mise à lherbe. Un encart présente 2 témoignages. Chantal Casal, éleveuse de bovins lait bio sur 47 hectares, et Jean-Baptiste Carrié, éleveur de vaches allaitantes, tous deux en Aveyron
SOS Abeilles : 100 problèmes et solutions
Au sommaire de cet ouvrage recensant 100 problèmes les plus couramment rencontrés en apiculture et des solutions pour les gérer (pas toutes compatibles avec l'AB) : - Chapitre un : Les bases de l'apiculture (Je ne sais pas comment débuter en apiculture ; Je ne sais pas quand me lancer ; Je ne sais pas où trouver mes premières abeilles...) ; - Chapitre deux : L'équipement de l'apiculteur (Mon matériel ne s'adapte pas...) ; - Chapitre trois : Biologie et comportement de la colonie (Mes abeilles semblent piquer plus qu'auparavant ; Un essaim s'est formé sous la ruche...) ; - Chapitre quatre : Gestion et manipulation de la ruche (Les abeilles ont construit des alvéoles dans des espaces vides ; Les abeilles se rassemblent sur la façade de la ruche...) ; - Chapitre cinq : Production et entretien des reines (Je dois conserver une reine en cage ; Je ne sais pas où se trouve la reine...) ; - Chapitre six : Maladies et parasites de la ruche (Des souris logent dans la ruche en hiver ; La colonie souffre de plusieurs problèmes...) ; - Chapitre sept : Pollen et pollinisation (Il y a trop de pollen dans le nid à couvain ; L'élevage des abeilles dans un jardin communautaire...) ; Chapitre huit : Production et transformation du miel (Les abeilles ne quittent pas les hausses emplies de miel ; Certains rayons à miel n'ont pas d'opercule...) ; - Chapitre neuf : Cire et problèmes divers (Il est difficile de recycler la cire des vieux cadres ; Mes abeilles semblent avoir été empoisonnées...).
Techno pâturage : Recouper les parcelles pour mieux les faire pâturer
Laurence SAGOT, AuteurVenue de Nouvelle-Zélande, la technique du pâturage dynamique ou cellulaire, encore appelée "techno-pâturage", est basée sur le principe du fil avant/fil arrière déplacé chaque jour ou sur la constitution de petits paddocks. Ce faisant, une nouvelle ration d'herbe est offerte chaque jour aux brebis. En pratique, cette technique se caractérise par 3 règles : chargement élevé de la parcelle (500 à 1000 brebis/ha) ; temps de séjour sur la mini-parcelle (ou "cellule") très court (un à deux jours) ; temps de retour variable sur la mini-parcelle, selon les saisons (21 à 50 jours). L'auteure, de l'Institut de l'Élevage, décrit l'expérience en matière de pâturage cellulaire du Gaec des Fargues, dans le Lot, qui a été le premier élevage à mettre en place cette technique en France. Trois avis d'éleveurs complètent l'article. Un travail de comparaison des rendements des parcelles issus de la technique de pâturage cellulaire avec ceux issus d'un mode de pâturage tournant plus classique est en cours au sein du Ciirpo (Centre Interrégional dInformation et de Recherche en Production Ovine).
L'alimentation des agneaux au lait de vache bio
Martin PERROT, AuteurDistribuer du lait de vache à des agneaux, notamment en production ovine laitière biologique, permet à certains éleveurs de transformer et commercialiser le maximum de la production des brebis tout en n'utilisant pas de poudre de lait. Deux éleveurs savoyards ovins lait bio témoignent de leur expérience, Loïc Perriaux (73) qui a arrêté, et Jonathan Morard (74), qui a développé cette pratique. Les risques : problèmes à la séparation des mères, difficulté à boire au seau, gestion de la température et des volumes de lait de vache ingérés afin de limiter les diarrhées, sociabilisation des agneaux. L'éleveur qui développe toujours cette pratique sépare mères et agneaux à 3 heures, les agneaux étant mis au box et nourris au seau multi-biberon pendant 10 jours avec du lait de brebis et ensuite avec du lait de vache. Le seau biberon n'est jamais vide, permettant aux agneaux de peu à peu réguler leur prise alimentaire et de s'habituer à boire froid, d'où peu de problèmes de diarrhée, avec une croissance satisfaisante, comparable à celle d'agneaux sous la mère. Au final, cela demande moins de travail que la poudre de lait.
Aux antipodes : De l'herbe au menu des chèvres néo-zélandaises
Anthony POUPLIN, AuteurDans l'Île du nord de la Nouvelle Zélande, bassin de production bovin lait important, la spéculation foncière, des prix fluctuants et l'endettement croissant des exploitants font que certains éleveurs se ré-orientent vers la production de lait de chèvre, dont le prix est trois plus élevé que celui du lait de vache. C'est le cas de l'élevage de 620 chèvres présenté ici, qui associe un atelier bovins lait en bio et un atelier caprins (non bio, sauf pour le fourrage). Les chèvres produisent en moyenne plus de 1000 litres de lait sur 10 mois de production annuelle, avec moins de 500 g de concentrés. Le climat doux de la région, proche de celui de la Bretagne, favorise la pousse de l'herbe. La maîtrise des prairies est essentielle et les chèvres sont nourries à base d'enrubannage et d'affouragement en vert. La ration est ajustée en permanence pour limiter les refus, ces derniers étant moindres pour l'herbe fraîche. Les refus sont consommés par le troupeau bovin. Tout est optimisé sur l'exploitation, de la gestion des prairies à l'eau récupérée des toits, en passant par la gestion de l'équipe.
Apiculture : La conduite des colonies
Thierry BORDAGE, AuteurA l'automne, les colonies d'abeilles se préparent à l'hivernage. Cet article décrit le comportement des abeilles à cette époque de l'année : rejet des mâles hors de la ruche, tapissage de l'intérieur de la ruche avec la propolis, mise à l'abri de pollen et de nectar... Les abeilles se mettent en grappe, échangeant tour à tour leur place, du centre de la grappe, où elles se réchauffent, aux pourtours, où elles forment une enveloppe de protection vis-à-vis de l'extérieur. Pendant cette période, les abeilles nées à l'automne devront être nourries par la colonie. Pour accompagner au mieux ses colonies, l'apiculteur s'assurera que l'élevage du couvain se déroule normalement et que les abeilles ont aussi suffisamment de nourriture pour elles-mêmes pour continuer à produire la chaleur nécessaire à l'intérieur de la ruche. Si ce n'est pas le cas, il suppléera par un apport de sucre candi. La colonie s'isole naturellement de l'humidité (qu'elle craint plus que le froid), grâce, notamment, à la propolis. Cependant, il peut être nécessaire de surélever la ruche de 50 cm au-dessus du sol. Il conviendra également de vérifier qu'une condensation ne se produit pas à l'intérieur de la ruche par trop d'étanchéité, ce qui pourrait causer certaines maladies. Si la colonie est trop petite, l'espace vide laissé dans la ruche menace le maintien d'une température suffisante, et donc la survie des abeilles. Dès la fin de l'été, ces petites colonies, une fois repérées, pourront être installées dans une ruchette. Pendant l'hiver, il est aussi possible de réunir deux petites colonies, en prenant beaucoup de précautions. D'autres soins permettront d'accompagner au mieux les colonies pendant l'hivernage, comme les tisanes de soin (infusion de plante additionnée d'un sirop à base de miel), ou l'homéopathie.
Augmenter la robustesse d'un troupeau de vaches laitières
LETTRE FILIÈRES FNAB - LAIT, AuteurLes vaches n'ont pas la même réaction face à des perturbations. Prendre en compte ce facteur peut augmenter la robustesse de son troupeau. Ainsi, l'INRA du Pin au Haras a étudié deux lots de neuf vaches laitières : l'un avec tous les animaux au même stade physiologique (lactations regroupées) et, dans le second, les vaches sont à des stades hétérogènes de lactation. En cas de perturbation, ce dernier lot montre globalement une meilleure production de lait. A partir de ce constat, l'INRA a étudié une conduite de troupeau basée sur la constitution de deux lots : l'un vêlant au printemps et l'autre à l'automne. Cette conduite présente, en plus d'une meilleure robustesse du troupeau, divers avantages : en périodes de moindre disponibilité alimentaire (été et hiver), une partie du troupeau est tarie ; les vaches vides en fin de période de reproduction peuvent intégrer l'autre lot ; plus de souplesse en termes d'âge à la première mise bas ; pas de pic de travail lié à une seule période de mises bas et étalement de la production.
Caractérisation de l'engraissement des mâles dans les élevages bovins allaitants biologiques d'Auvergne
Bien qu'en élevage bovin viande biologique il n'y ait pas de débouchés pour les animaux maigres, ces derniers sont peu nombreux à être engraissés. Ainsi, 70 % des mâles ne sont pas valorisés dans la filière biologique. Pourtant, la demande pour des bovins bio engraissés existe. L'étude qui fait l'objet de ce mémoire d'ingénieur agronome s'est penchée sur la filière auvergnate, à travers une enquête sur quinze élevages de la région qui valorisent leurs animaux dans la filière bio. Des metteurs en marché ont également été rencontrés. L'objectif était d'apporter des éléments techniques et économiques sur l'engraissement des mâles dans les élevages bovins allaitants bio d'Auvergne, en vue de développer l'engraissement. Différentes stratégies de valorisation (100 % veaux, 80 % bufs, 70 % veaux + 30 % gros bovins), associées à des profils d'élevages différents, ont pu être mises en évidence.
Comment se débarrasser des cellules excédentaires ?
Flavie TIRET, AuteurL'auteure, conseillère technique Démarche Qualité à Biolait, indique quelques précautions à prendre, sur la ferme, à différentes étapes, pour limiter les cellules dans le lait. Elle rappelle les préconisations de Martin Perrot, conseiller polyculture-élevage à l'ADABIO, concernant le nettoyage des trayons et la préparation à la traite. La fréquence de la traite a également un impact sur les comptages cellulaires. Les trayeurs, selon la façon dont ils procèdent, peuvent influencer la qualité de la traite : pose de gobelets, bien-être du trayeur... D'autres facteurs, comme les réglages de la machine à traire ou encore le système d'élevage, sont à prendre en considération.
Dossier : Pâturer plus tôt et plus tard
François D'ALTEROCHE, AuteurL'herbe pâturée est l'aliment le moins onéreux pour nourrir des bovins. Une bonne gestion du pâturage, gage d'économie et d'autonomie, produira, en outre, un fourrage équilibré sur le plan nutritionnel. Ce dossier apporte des solutions et des témoignages pour que les animaux puissent profiter de cet aliment le plus longtemps possible dans l'année. Au sommaire : - Les grands principes du pâturage tournant ; - Ils sont devenus "herbiculteurs" (enquête conduite en Corrèze) ; - Une formation théorique puis pratique (exemple d'une formation en Saône-et-Loire pour apprendre à mieux utiliser la ressource en herbe) ; - Chez Michel Paillet, les stocks ont été sécurisés (dans le sud du Cher, exemple d'une ferme pilote dans le cadre du programme "Herbe et fourrages") ; - Des paddocks de 65 ares pour 30 à 35 vaches (en Haute-Garonne, exemple d'un éleveur devenu un inconditionnel du pâturage tournant dynamique).
Dossier : Traverser une route
Aurélien LERAY, Auteur ; Aurélie CHEVEAU, AuteurPour les éleveurs, avoir à faire traverser une route par le troupeau peut représenter un véritable casse-tête. Heureusement, différentes solutions techniques existent. Certaines d'entre elles sont illustrées dans ce dossier par des témoignages : - la mise en place d'un boviduc, avec des précisions sur les démarches administratives nécessaires et des pistes de financement ; - la mise en place de passerelles ; - la construction d'un passage canadien électrifié (clôture électrique au sol) ; - la mise en place de barrières électriques, qui s'ouvrent et se ferment automatiquement ; - etc.
Une ferme laitière biologique en Nouvelle-Zélande
Jean-Marie POILVET, AuteurKévin et Robyn Barrett sont éleveurs à Rahotu, dans la région du Taranaki, sur l'île nord de la Nouvelle-Zélande. Ils possèdent trois fermes en bio, dont celle qui est présentée dans l'article. Les éleveurs gèrent, chaque jour, les surfaces en herbe destinées aux troupeaux, à l'aide d'un herbomètre et d'un système de clôture, qu'ils déplacent en fonction des besoins et des contraintes climatiques. Les douze éleveurs bio de cette région du Taranaki se réunissent, chaque mois, pour partager l'actualité et aborder des points techniques.
J'installe une ruche dans mon jardin !
Claude MERLE, Auteur ; Rémy BACHER, Auteur | MENS (Domaine de Raud, 38 710, FRANCE) : ÉDITIONS TERRE VIVANTE | 2015Une abeille qui butine, ce sont des milliers de fleurs pollinisées, des potagers riches en légumes et en fruits... Élever soi-même une (ou plusieurs) ruches dans son jardin, ce sont des abeilles protégées, et du miel récolté. Cet ouvrage donne des conseils pour s'occuper d'une ruche en toute sécurité, même dans un petit jardin : - quel type de ruche choisir, où l'installer, comment l'entretenir au fil des saisons, comment s'équiper... ; - comment récupérer un essaim, accueillir les abeilles, les protéger des parasites et des maladies, les soigner... ; - comment récolter le miel, mais aussi le pollen, la propolis, la cire... Les abeilles sont aujourd'hui menacées, fragilisés par les pesticides, attaquées par le varroa, le frelon asiatique... Les élever permet de les sauvegarder tout en profitant des bienfaits de la ruche.
Lutte contre le varroa : L'incontournable traitement hivernal à l'acide oxalique
Julia WRIGHT, AuteurLe premier témoignage est celui de Rémi Hermier, installé en bio en Savoie depuis 5 ans en apiculture. Il a eu 320 ruches en production en 2014 et une récolte de 5,6 tonnes, soit 30% de moins qu'en 2013. Selon lui, pour lutter contre le varroa, le traitement à l'acide oxalique doit être fait le plus tôt possible hors couvain, afin d'alléger rapidement la pression. Il n'est, en effet, pas idéal de faire ce traitement en présence de couvain, sauf si la pression est très forte. C'est ce qu'il a pourtant dû faire l'an dernier. Il a ensuite constaté, au printemps, que les colonies ayant subi le traitement à l'acide oxalique sur couvain avait nettement moins bien hiverné, sans savoir avec certitude si cette situation était due au traitement lui-même ou bien au fait qu'elles étaient plus infestées initialement. Rémi explique les différentes façons de procéder qu'il a pu tester et comment il pratique le traitement à l'acide oxalique (dosage, matériel, technique...). Le deuxième témoignage est celui de Patrick Arnaud, apiculteur dans la Drôme. Il utilise, lui aussi, le traitement à l'acide oxalique, en un seul passage.
Nouveau dispositif d'accompagnement sanitaire des troupeaux
Barbara DE BRUIN, AuteurPour tenter de diminuer de 25 % l'utilisation des antibiotiques dans les 5 ans (plan Eco-Antibio), le GAB 44, en partenariat avec deux vétérinaires spécialisés en médecine alternative, propose un accompagnement individuel et collectif en santé animale sous la forme d'un diagnostic global de la gestion sanitaire du troupeau et du suivi d'un protocole sur un an. L'article rappelle les objectifs du dispositif ; Hugues Leroux, éleveur bio de Loire-Atlantique et récemment converti à l'AB donne son avis sur cette méthode, qu'il a choisie de mettre en place sur sa ferme.
Le pâturage tournant dynamique : Un moyen d'optimiser ses prairies
François PINOT, AuteurLe pâturage tournant dynamique existe depuis plusieurs années en Nouvelle-Zélande et en Irlande. Il se développe dans le Grand Ouest. C'est une technique pour optimiser la valorisation de ses prairies par le pâturage. Elle s'appuie sur une règle simple : faire pâturer au stade 3 feuilles et sortir les animaux de la parcelle avant qu'ils ne consomment la gaine des plantes. Ceci permet à la fois une gestion basée sur des repères simples et de ne pas mettre en péril les réserves de la plante pour une production maximale. Cela sous-entend des paddocks de taille limitée, à pâturer en maximum deux jours et un chargement instantané important. Yves Simon, éleveur laitier bio en Ille-et-Vilaine, dresse un bilan plutôt positif après une campagne de pâturage. Reste à voir si, sur le long terme, cette technique a un effet sur la pérennité et la composition des prairies. La question de la pérennité des prairies est d'ailleurs l'objet d'un programme de recherche (2014-2019) devant permettre d'identifier des pratiques favorables à un bon vieillissement de ces prairies. Ce programme est présenté dans un encart.
Petit manuel du berger d'alpage
Ce petit manuel est destiné à faciliter la préparation et le bon déroulement de l'estive. Conçu et rédigé avec l'aide de plusieurs berger-e-s, il s'adresse en premier lieu aux berger-e-s, mais également aux visiteurs de l'alpage, curieux d'en savoir davantage... Objectif : préserver et conforter le plaisir, voire la passion, qu'on éprouve à garder un troupeau en estive. Car le plaisir de passer une saison près des cimes auprès des brebis est une des principales motivations des berger-e-s d'alpage. Plaisir, passion, certes, mais sans perdre de vue que "faire le berger" implique un mélange de prudence, d'humilité, de respect de soi et des autres, d'amour, de soins et de respect des animaux que l'on vous confie, de savoirs et de savoir-faire divers, de techniques et de valeurs, révélés au fil des pages... et des jours. Car il est vrai qu'à tout âge le berger a toujours à apprendre de la montagne, du troupeau et de son métier.
Préparer la nouvelle saison au rucher
Thierry BORDAGE, AuteurPour réussir l'hivernage et, ainsi, préparer au mieux la nouvelle saison d'élevage des abeilles, quelques conseils seront bons à suivre. L'auteur partage son expérience d'apiculteur : observation de la vie des colonies, soins apportés pour maintenir la bonne température dans les ruches pendant la saison froide, première visite des ruches au printemps... La question de savoir s'il faut ou non, et à quel moment, ouvrir la ruche au printemps, est abordée, afin de comprendre ce qui se joue dans les deux cas, et comment procéder.
Technique : - Attacher ses animaux sans aucun danger ; - Avoir des animaux dociles, c'est possible !
Aurélie CHEVEAU, AuteurCet article rapporte les principaux éléments enseignés par Marcel Jolivel, éleveur en Ille-et-Vilaine et formateur en contention des vaches allaitantes, à l'occasion d'une formation auprès d'éleveurs dans le Finistère. Il leur a donné quelques conseils permettant de manipuler les animaux sans danger (manipuler sans douleur, attraper les vaches au lasso, mettre en place un licol buccal) et pour optimiser la docilité des animaux d'élevage (sélection génétique, apprivoisement à trois périodes clés de vie, lien entre docilité et instinct maternel). Un encart présente quelques règles à suivre dans la mise en place d'un dispositif de contention.