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Monotraite en vaches laitières : "A tester sur de courtes périodes, et faire ses calculs" ; Marc Dumas, dans la Loire : Monotraite sur la fin de lactation ; Frédéric Chopin, en Ille-et-Vilaine : Réduire au maximum le temps de traite
Frédéric RIPOCHE, AuteurLa monotraite peut offrir des avantages : réduction de lastreinte, plus de temps libre, gestion des volumes produits. Cest une pratique encore rare, même si elle se développe. Diverses situations sont envisagables : la monotraite sur un jour (ex. le dimanche), sur une courte période (mais sur au moins sur 3 semaines), ou encore toute lannée, ce dernier cas concernant essentiellement des éleveurs bio, plutôt en système économe. La vache sadapte et, avec une bonne surveillance des taux cellulaires, qui augmentent systématiquement sur les 2 à 3 semaines qui suivent le début de la monotraite, cette pratique peut facilement être mise en place. Le choix est avant tout dordre organisationnel et économique : il existe toujours une baisse de la production (ex. entre 5 et 15% pour une monotraite ponctuelle de 3 à 10 semaines), qui n'est que partiellement compensée par laugmentation des taux du lait. Deux agriculteurs témoignent sur leurs pratiques. Marc Dumas, dans la Loire, avec des vêlages groupés dautomne, a mis en place la monotraite au printemps, à partir davril, en laissant alors les vaches au pré la nuit. Ainsi, le pic de lactation, avec traite biquotidienne, se fait en hiver, période où les prix du lait sont les plus élevés. En été, la baisse de production se fait à une période où, à la fois, les prix sont plus bas, la charge de travail à lextérieur plus élevée et la pousse de lherbe moins importante, avec les sécheresses de plus en plus fréquentes. Frédéric Chopin, en monotraite toute lannée, en Ille-et-Vilaine, a adopté cette pratique en 2016 à cause du poids de lastreinte. Ce changement a été rapide et sans incidence, notamment au niveau du revenu, grâce à un système très optimisé. Aujourdhui, il veut investir dans une nouvelle salle de traite pour réduire encore le temps de traite et, peut-être mettra-t-il un jour en uvre son projet de ne plus traire lhiver, grâce à des vêlages groupés de printemps.
Pistes d'adaptation des éleveurs du Massif Central face au changement climatique
Bastien USCLADE, Auteur ; Catherine DE BOISSIEU, Auteur ; Philippe DIMON, Auteur ; ET AL., Auteur | AUBIÈRE (Chambre Régionale dagriculture dAuvergne, 9 Allée Pierre de Fermat, 63 170, FRANCE) : SIDAM | 2021Cette infographie synthétise le ressenti déleveurs du Massif Central face au changement climatique, durant la période 2014-2020. Au total, 163 éleveurs, toutes filières confondues, ont répondu à un questionnaire en ligne. Ils faisaient partie des réseaux Inosys-Réseau délevage et BioRéférences. Les résultats ont, ensuite, été exploités dans le cadre des projets AP3C et LiveAdapt. La majorité des éleveurs enquêtés sont en bovins lait (62 %), dautres élèvent des bovins viande (22 %), et quelques-uns élèvent des ovins lait (11 %). Une minorité produit des ovins viande (8 %). 99 % des éleveurs déclarent avoir subi au moins un aléa climatique entre 2014 et 2020, ce qui a entraîné des dépenses supplémentaires sur lexploitation, notamment des achats daliments (ces derniers représentent les 2/3 des dépenses supplémentaires). Cette infographie synthétise également les principales répercussions sur les systèmes fourragers et les troupeaux, avant de préciser les leviers mis en place, envisagés ou exclus par ces éleveurs.
Réglementation 2022 : Lamas et alpagas bio
Les référents techniques régionaux en agriculture biologique des Chambres d'Agriculture d'Auvergne-Rhône-Alpes ont réalisé un ensemble de fiches thématiques. Ces fiches sont des outils d'accompagnement des projets d'installation et de conversion. Cette fiche porte sur la réglementation en élevage de lamas et alpagas bio et traite notamment des points suivants : - Généralités (lien au sol, conversion, mixité bio/non bio...) ; - Conduite du troupeau (origine des animaux ; reproduction, castration) ; - Alimentation ; - Élevage des jeunes ; - Bâtiments ; - Enregistrements obligatoires. Cette fiche est réalisée à partir des différents textes réglementaires et sera amenée à être modifiée au fur et à mesure des évolutions réglementaires.
Les systèmes bovins laitiers bio en Normandie : Descriptif technique de 4 cas types Edition 2021 ; Les systèmes bovins laitiers bio en Normandie : Actualisation économique de 4 cas types en conjoncture 2020 Edition 2021
En Normandie, les systèmes de production des fermes laitières biologiques se diversifient, allant du système herbager économe jusqu'au système avec robot de traite et affouragement en vert et maïs. En 2021, quatre cas types représentatifs de ces systèmes normands ont été étudiés afin dapporter des repères techniques et économiques pour le suivi des exploitations bio ou pour des études de conversion : 1 - Système prairie permanente et zéro concentré ; 2 - Système tout herbe et concentré autoproduit ; 3 - Système herbe et maïs, concentré autoproduit ; 4 - Système avec robot de traite, affourragement en vert et achat de correcteur. Deux documents ont été produits à partir de ces cas types. Le premier fournit un descriptif technique des exploitations : dimensions structurelles, conduite du troupeau et des surfaces, résultats environnementaux, repères en matière de travail et informations sur les équipements de ces fermes. Le second document présente les résultats économiques de chaque système, avec un compte de résultats, des indicateurs de performances économiques, des indicateurs technico-économiques, le calcul du coût de production et une estimation de la valeur économique dans le cadre d'une transmission.
L'uf ou la poule : Des innovations pour une filière territoriale et cohérente
SYMBIOSE, AuteurLa Bretagne comptabilisait près de 2,5 millions de poules pondeuses bio en 2020 (12 % des poules bretonnes). Le principal objectif de ces élevages est de produire des ufs coquilles calibrés, de taille M (53 à 63 g) ou L (63 à 73 g). Les ufs S, XL, déformés ou avec des microfissures ne peuvent pas être vendus en ufs coquilles et sont généralement envoyés dans des casseries. Ils sont alors vendus aux alentours de 0,05 ou 0,06 /uf. Les poules de réforme sont également peu valorisées par les abattoirs (autour de 0,20 /poule) et partent principalement à lexport ou en petfood. Face à cela, certains éleveurs se mobilisent et tentent de trouver des solutions. Anne-Sophie et Cédric Laurent proposent, aux côtés de leurs volailles de chair, des poules de réforme prêtes à cuire, en faisant bien la distinction entre les deux sortes de volailles. Elodie Dragon et Aline LHomme font adopter leurs poules de réforme (vendues 5 /poule) via lassociation « Poule pour tous ». Sonia et Jean-Michel Prieur ont choisi de transformer leurs poules de réforme en rillettes. Agrobio 35 a également sensibilisé un groupe de cuisiniers issus de la restauration collective, afin quils mettent en place des recettes à base de poules réformées. Certains éleveurs font également de la pédagogie auprès de leurs clients sur les ufs de petit calibre et les leur vendent à un prix moins élevé.
Allier bovins et ovins en système herbager : Quels bénéfices ?
Marion ANDREAU, AuteurLunité de recherche Herbipôle de lINRAE, via le projet Salamix (Puy-de-Dôme), travaille sur des problématiques-clés en systèmes allaitants herbagers, ovins et bovins : loptimisation de lherbe, la valorisation des bovins mâles, la finition à lherbe, la gestion du parasitisme, la réduction des concentrés Salamix compare 3 systèmes délevage autonomes, valorisant lherbe au maximum et intégrant la mixité, soit despèces (association bovins et ovins), soit de races (croisement avec une race plus précoce). Ainsi, sont suivis 2 systèmes spécialisés, un en ovins avec croisement de Limousines et de Suffolk, l'autre en bovins avec croisement de Salers et dAngus, et un système mixte, associant ovins (race Limousine) et bovins (race Salers). Les résultats de 2018 et 2019 montrent notamment que la mixité au pâturage entre bovins et ovins a des effets positifs sur lherbe (ex. moins de refus et meilleure qualité des prairies). Les vaches du système mixte sont globalement plus lourdes que celles du système spécialisé. Cependant, leffet de la mixité entre espèces est surtout marqué pour les ovins, avec la production dagneaux ayant des poids de carcasse plus élevés et à un âge plus précoce (en lien avec une meilleure herbe et une pression parasitaire moindre). Pour ce qui est des bovins issus du système avec croisement Angus, ils montrent une bonne note détat corporel, mais ils valorisent mal les concentrés et produisent des carcasses assez légères, mal valorisées en filière longue. Ces derniers résultats alimenteront les travaux dun nouveau projet qui a démarré début 2021 sur la question des alternatives possibles pour la voix mâle en bovins bio : le projet PROVerBIAL (Produire de la viande bio qui valorise les territoires avec le troupeau bovin allaitant).
André Leroy, berger d'alpage
Etienne LANDAIS, Auteur ; Jean-Pierre DEFFONTAINES, Auteur | AVIGNON (19 Rue Agricol Perdiguier, 84 000, FRANCE) : CARDÈRE ÉDITEUR | 2020André Leroy est berger. Originaire des Flandres, il a fait ses études secondaires en banlieue parisienne avant d'entreprendre des études de sociologie, puis de se former finalement à la menuiserie. En 1974, après quelques années à l'usine, il a décidé, à 25 ans, de devenir berger. Les auteurs de cet ouvrage, docteur vétérinaire spécialisé dans l'étude des systèmes d'élevage pastoraux et agropastoraux des zones tropicales et tempérées pour le premier, géographe et agronome, chercheur à l'Inrae pour le deuxième, ont rencontré André Leroy à plusieurs reprises. Leurs échanges ont abouti à un projet de recherche qui a donné lieu à un rapport, publié en 1988, et dont est issu, pour partie, cet ouvrage. Sa diffusion a changé le regard sur l'alpage et sur le métier de berger, en révélant toute sa complexité. André Leroy a décrit son métier avec passion, rigueur et précision et a fourni d'innombrables détails et réflexions sur sa manière d'envisager les relations avec la nature. Sa façon d'exercer son métier de berger s'inscrit dans un cadre large et exigeant, celui d'un projet profondément moderne d'une autre gestion possible de la nature qui plonge ses racines dans le sens commun. Ce projet interpelle profondément nos contemporains et explique en grande partie le profond écho que soulève la lecture de ses propos chez la plupart des lecteurs. Aujourd'hui, André Leroy a plus de 70 ans et continue de garder l'estive. Avec une conception peu commune de son métier d'animalier, il est considéré par ses pairs comme une référence, un des meilleurs bergers du monde.
Les avantages du pâturage multi-espèces
Sophie CHATENET, AuteurDans le Puy-de-Dôme, lUnité expérimentale Herbipôle de lInrae cherche à quantifier les bénéfices du pâturage multi-espèces sur son site expérimental de Laqueuille (projet MeMiPat). Pour cela, un suivi a été réalisé sur trois troupeaux : un troupeau monospécifique ovin et deux troupeaux mixtes dont les ratios ovins/bovins sont différents. Lobjectif de cette expérimentation est de quantifier les impacts du pâturage multi-espèces sur : 1 lexploitation de la ressource fourragère et la caractérisation des niches fourragères au sein du couvert ; 2 la dilution parasitaire. Les résultats obtenus en 2019 ont fortement été impactés par la sécheresse. Léquipe de recherche a tout de même pu observer que le pâturage multi-espèces est bénéfique aux ovins : comme les bovins sont moins sélectifs que les ovins, ils ont consommé les parties les plus sèches et ont laissé les parties les parties rases et vertes (plus intéressantes dun point de vue nutritionnel) aux ovins. Ainsi, les ovins pâturant dans des troupeaux mixtes ont eu une croissance plus rapide que les ovins du troupeau monospécifique. Les résultats montrent également que les brebis ont été moins infestées par des parasites dans les troupeaux mixtes (ceci demande toutefois à être vérifié car la pression parasitaire était assez faible en 2019).
Désaisonnez-vous vos brebis laitières ?
REUSSIR PATRE, AuteurLe désaisonnement permet aux éleveurs de brebis laitières de produire du lait à contre-saison (en automne et en hiver), ce qui présente plusieurs avantages : en circuit long, il permet de vendre sa production lorsque les prix dachat sont plus élevés ; en circuit court, il permet de produire tout au long de lannée. Avant de se lancer, il faut toutefois bien calculer le gain économique lié à cette pratique, ainsi que son impact sur lorganisation du travail. Dans cet article, trois éleveurs d'ovins lait pratiquant le désaisonnement témoignent. Deux dentre eux sont en bio. Renaud Desbiolles élève 30 brebis Lacaune en Savoie. Il transforme le lait de ses brebis en fromages et, pour assurer une production toute lannée, il pratique le désaisonnement grâce à un traitement lumineux cumulé à un effet mâle. Émilien Chaillou est basé en Ille-et-Vilaine. Ses brebis mettent bas à la fin du mois de juillet et ses agnelles en septembre, afin de répondre aux besoins de l'entreprise Triballat Noyal. Ce calendrier lui permet également de tarir ses brebis à la mi-avril et de se dégager du temps pour la récolte des fourrages. Pour désaisonner ses brebis, Émilien Chaillou réalise un flushing et joue également sur leffet mâle.
Dossier élevages : Comment limiter le parasitisme des ruminants ? Retour dexpérience dun GIEE ariégeois
Cécile CLUZET, Auteur ; Nathalie LAROCHE, Auteur14 éleveurs ariégeois de ruminants, tous en zones herbagères de coteaux ou de montagne, accompagnés par le Civam Bio 09, ont constitué un GIEE (Groupement dintérêt économique et environnemental) autour de la question des alternatives à lallopathie dans le traitement du poly-parasitisme. Pour produire aussi bien tout en traitant moins, il faut retenir 2 points dimportance : des animaux en bonne santé, développant une bonne immunité, et une pression parasitaire faible dans lenvironnement. Il faut aussi sappuyer sur une démarche de détection (avec collecte dinformations sur létat dinfestation des animaux : signes cliniques, coproscopies, baisse de production) et, en cas dalerte, agir de façon adaptée, selon la gravité, la classe dâge ou encore la période de reproduction. Dans ce cas, on peut utiliser divers leviers : le soutien par les plantes, ladaptation des pratiques de pâturage et dalimentation ou en dernier recours, le traitement allopathique ciblé (sur les animaux les plus touchés). La prévention reste centrale, en tenant compte des parasites présents, des sensibilités diverses des animaux (selon lespèce, lâge, le stade de reproduction...) ou des effets liés au climat (ex. labsence de gel important en hiver est favorable aux parasites). Des points-clés sont alors à retenir : éviter le surpâturage, favoriser si possible le pâturage mixte (ex. ruminants/équins), éviter les zones à risque (ex. zones humides), favoriser limmunité naturelle de contact, avoir de bonnes conditions délevage et une alimentation adaptée, ou encore sélectionner les mères les moins sensibles.
Lélevage associé aux grandes cultures : GAEC lOuche du Puits
L'ATOUT TREFLE, AuteurA lautomne 2019, le GRAPEA et le CIVAM Haut Bocage ont organisé une journée technique à destination déleveurs ovins vendéens. Cette journée avait notamment pour objectif de lancer une dynamique déchanges, afin d'améliorer la gestion du pâturage et celle du parasitisme. Cet article décrit le système de production du GAEC lOuche du Puits, lune des fermes qui participent au groupe déchanges. Il a mis en place un système herbager économe en intrants et autonome. Les deux associés du GAEC conduisent ,sans labour, 250 ha (50 ha de prairies, 65 ha de céréales/protéagineux dautomne et 135 ha de cultures de printemps irriguées). Latelier ovin a pour rôle daméliorer la gestion des cultures bio : il valorise les prairies et les couverts végétaux. Le troupeau est composé de 400 brebis et il est conduit selon le modèle néozélandais, cest-à-dire sans bâtiments ni stocks fourragers. Pour cela, les deux associés ont choisi une race adaptée à cette conduite, la Charmoise, une brebis rustique de petit gabarit, facile à manipuler, qui tasse moins le sol et dont les besoins nutritionnels sont assez faibles, comparée à une brebis de plus gros gabarit.
Guide éleveur.se.s : Elever des bovins allaitants bio
Ce guide rassemble des données sur la production de viande bovine bio, issues d'un travail de recherche bibliographique, d'échanges avec des experts de la production de viande bovine bio et de relevés de pratiques d'éleveur-se-s de 9 fermes en Pays de la Loire en systèmes naisseur-engraisseur, engraisseur ou veaux de lait sous la mère. La coordination agrobiologique des Pays de la Loire souhaite ainsi accompagner les porteurs de projets d'installation ou de conversion en viande bovine bio. Ce document souligne, en particulier, l'intérêt de trouver le modèle qui correspond à chacun, mais avec une constante, celle d'arriver à une autonomie satisfaisante en matière d'alimentation des animaux, ainsi qu'à une bonne valorisation de ses produits. Les étapes de l'installation ou de la conversion en bovins bio allaitants sont décrites, la réglementation est rappelée ; puis, des références technico-économiques sont présentées, ainsi que des informations sur l'alimentation et l'autonomie alimentaire, le choix du type d'animaux, l'adaptation à la sécheresse, la production de veaux, la santé du troupeau, la commercialisation et l'abattage à la ferme.
Guide éleveur.se.s : Elever des lapins bio
Alexandre ROUMET, Auteur ; Anne UZUREAU, Auteur ; Marie-Christine FAVÉ, Auteur ; ET AL., Auteur | ANGERS CEDEX 02 (Pôle Régional Bio, 9 Rue André Brouard - CS 70510, 49 105, FRANCE) : CAB PAYS DE LA LOIRE | 2020Ce guide technique apporte des informations sur la filière cunicole biologique, ainsi que des conseils techniques sur la production de lapins bio. Il est le fruit dun travail initié en 2020 par lAELBF (Association des Eleveurs de Lapin Bio de France) et a été construit en lien avec les éleveurs du GIEE LAPINS. Ce guide commence par présenter cette filière émergente, ainsi que la diversité des acteurs qui la composent. Il apporte ensuite des éléments sur les grands principes de la production cunicole biologique, sur les textes réglementaires, sur les questions à se poser avant de monter un atelier cunicole bio ou de convertir un atelier déjà existant Il détaille également certains points, sur des aspects techniques et réglementaires (le logement, lalimentation et labreuvement, la reproduction, la santé des lapins, labattage et la transformation, la commercialisation), avant de fournir des références technico-économiques. Les témoignages de sept éleveurs de lapins bio sont ensuite rapportés : Romain Lombard sest fait accompagner par la CIAP (Coopérative dInstallation en Agriculture Paysanne) durant son installation ; Sylvie Girandier a un système de production composé uniquement de parcs fixes : Jean-Pierre Goby est enseignant et responsable de latelier lapin biologique de lIUT de Perpignan ; Jean-Mathieu Billoud abat ses lapins à la ferme ; Carine Poteaux produit des lapins bio pour une filière semi-longue ; Pascal Orain a adapté sa conduite délevage en fonction des saisons ; Laura Zuanella sest installée avec son compagnon, début 2020, et a lancé un atelier lapins bio pour diversifier le système de production.
Layman report : LIFE AgriAdapt : Adaptation durable des systèmes agricoles de lUnion Européenne au changement climatique
Le projet européen AgriAdapt (2016-2020) avait pour objectif didentifier des adaptations au changement climatique dans les exploitations agricoles afin de maintenir ou daméliorer leur compétitivité, tout en répondant aux multiples défis environnementaux. Il a été développé simultanément dans quatre pays européens : Allemagne (fondation Bodensee-Stiftung), Estonie (université Eesti Maaülikool), Espagne (fondation Global Nature) et France (association Solagro). 126 fermes ont été retenues comme fermes pilotes, dont 25 % en agriculture biologique. Les résultats obtenus au cours de ce projet ont démontré que les trois systèmes agricoles les plus importants en Europe (élevage, grandes cultures et cultures permanentes) peuvent devenir plus résilients face au changement climatique en mettant en uvre des mesures dadaptation réalisables et durables (ex : augmentation du nombre de cultures dans lassolement, adaptation des dates de semis ou de taille, utilisation doutils daide à la décision, amélioration de la gestion du pâturage ). Cette brochure est une mini-synthèse des actions réalisées dans le cadre de ce projet : après avoir décrit la méthodologie et les adaptations identifiées, elle présente les propositions générales émises par le collectif AgriAdapt et explique comment cette étude a pu contribuer à sensibiliser les décideurs politiques.
Les mutilations des petits ruminants : dans quelles conditions ?
Fabrice VASSORT, AuteurLe cahier des charges AB vise à préserver le bien-être animal. Il proscrit donc en général les mutilations (actions modifiant lintégrité physique de lanimal de façon définitive, telles que la castration, la coupe de la queue, lécornage ). Néanmoins, ces mutilations sont permises au cas par cas, dans le cadre dun régime dérogatoire soumis à lautorisation préalable de lorganisme certificateur. Il est donc nécessaire denvoyer un formulaire de demande de dérogation avant chaque campagne dinterventions, hormis pour les opérations récurrentes où la demande ne devra être effectuée quune seule fois (ex : pose délastique sur la queue des agneaux à moins de 48 h). Cet article apporte des informations plus précises sur la caudectomie (coupe de la queue), la castration, lécornage et lébourgeonnage chez les petits ruminants. Pour chacune de ces interventions, il rappelle lobjectif recherché, les techniques autorisées en bio et leur cadre d'application : période de la vie de lanimal où l'intervention est autorisée, si elle nécessite une analgésie ou une anesthésie (ces deux derniers termes sont définis dans un encart). Larticle détaille ensuite les justificatifs à conserver pour être en règle lors des contrôles.