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BRASSICACEES
Commentaire :
La famille des Brassicacées, anciennement nommées Crucifères, est une importante famille de plantes dicotylédones. En classification classique, il comprend 3 200 espèces réparties en 350 genres. Ce sont essentiellement des plantes herbacées surtout présentes dans l'hémisphère Nord.
Parmi les plantes appartenant à cette famille, on retrouve des plantes cultivées pour la production d'huile (à usage alimentaire et industriel), pour la consommation humaine et animale, ou comme plantes d'ornement.. Les Brassicacées sont généralement herbacées ; les fleurs tétramères ont leurs pétales disposés en croix. Elles comprennent des plantes potagères, médicinales et oléagineuses (chou, radis, navet, moutarde, colza), ainsi que des espèces horticoles (par ex., giroflée). Synonyme(s)CRUCIFERES BRASSICACEAE |
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Diversifier la rotation : Suivi de parcelles de cameline biologique en Drôme de 2017 à 2019
Samuel L'ORPHELIN, AuteurEn France, les surfaces cultivées en cameline sont anecdotiques. Dans la Drôme, certains producteurs biologiques ont souhaité développer cette culture dans leurs systèmes céréaliers, dans le but de diversifier leurs rotations et leurs sources de revenu (un débouché leur est offert par lhuilerie Emile Noël basée dans le Gard). Ces producteurs bio ont fait appel à lassociation Agribiodrôme, afin didentifier les facteurs déterminant le rendement et la qualité des graines de cameline. Un suivi a ainsi été réalisé, de 2017 à 2019, dans une quinzaine de parcelles appartenant à une dizaine de producteurs, en se focalisant sur les points suivants : conditions pédoclimatiques, variétés, associations de cultures et fertilisation. Dans lensemble, les rendements ont été faibles (moins de 5 q/ha), en raison des accidents climatiques, mais aussi des conditions météorologiques de la Drôme (la cameline est mieux adaptée aux régions avec un climat plus doux et avec des précipitations mieux réparties). Il est également ressorti que la cameline se développe mieux sur des sols légers, drainants, voire caillouteux. Par ailleurs, Tofagne, une variété multipliée localement, sest imposée comme la variété de référence dans la Drôme. Quant à la fertilisation, elle doit être forte à la floraison et repose sur la fertilisation de fond. Enfin, la cameline offre de meilleurs rendements lorsquelle est implantée seule, plutôt quen association.
Dossier : Légumes secs : Des cultures délicates à sécuriser
Jean-Martial POUPEAU, AuteurLes légumes secs séduisent un grand nombre dagriculteurs bio. Ils présentent à la fois des avantages agronomiques (diversification des assolements, restitution dazote atmosphérique ) et économiques (valeur ajoutée élevée). Toutefois, leur culture est délicate en AB. Cest pourquoi ce dossier présente différents leviers pour arriver à sécuriser leur production et leur récolte. Il commence par retranscrire une interview de Gwénola Riquet (référente technique lentille chez Terres Inovia) et de Quentin Lambert (référent technique pois chiche dans le même institut technique). Tous deux apportent des conseils pour réussir ces cultures. Larticle suivant est dédié au pois chiche : il détaille les différents verrous techniques qui empêchent le développement de cette culture dans le Sud-Est et le Sud-Ouest : manque de renouvellement variétal, date optimale de semis difficile à déterminer, maladies difficiles à gérer. Il décrit également pourquoi les surfaces en pois chiches sont en hausse à la Corab (coopérative basée dans le Poitou-Charentes). Le troisième article apporte des informations et des conseils techniques pour associer la lentille à dautres espèces : lentille-cameline, lentille-céréales dhiver, lentille-céréales de printemps, lentille-plantain. Enfin, ce dossier est clôturé par deux témoignages dagriculteurs. En Charente, Céline et François Peloquin cultivent 86 ha de terres argilo-calcaires en bio. Les lentilles et les pois chiches occupent en moyenne 15 ha de leur assolement et leurs itinéraires techniques ont évolué suite aux différents aléas climatiques. Raphaëlle et Christian Jorgensen sont, quant à eux, installés en bio dans les Alpes-de-Haute-Provence, sur 28 ha. Ils cultivent 5 à 6 ha de pois chiches et ont créé un atelier de transformation pour mieux valoriser ce légume sec.
Dossier maraîchage : Répondre aux besoins de la profession : Essais techniques et pratiques innovantes
Elodie BERNARD, Auteur ; Philippe CAILLOT, Auteur ; Célia DAYRAUD, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier est consacré au maraîchage biologique, et plus particulièrement aux besoins en matière daccompagnement des maraîchers bio d'Occitanie. En 2019, cette région comptait environ 1 200 producteurs de légumes bio avec des profils très variés (ancienneté, surface de production, mode de commercialisation ). Ces producteurs nont donc pas tous les mêmes besoins en matière daccompagnement (formations, démonstrations, groupes déchange ). Afin de mieux connaître leurs profils et ainsi de mieux répondre à leurs attentes, les réseaux des Chambres dagriculture et des GAB dOccitanie ont lancé une enquête, dont les résultats sont présentés au début de ce dossier. Parmi les demandes exprimées par ces producteurs, certaines concernent lacquisition de données techniques. Trois études sont présentées dans ce dossier. La première est une étude comparative portant sur le travail et le non travail du sol en maraîchage biologique sous abris. Elle a été réalisée sur des cultures de laitues (type batavia), en hiver, et sinscrit dans le cadre du projet Sols Vivants Méditerranéens (SOVIMED, 2019-2023) porté par la SICA Centrex, en collaboration avec le CIVAM 66 et Sudexpé. La deuxième étude porte sur lassociation de couverts végétaux et de cultures dautomne/hiver en maraîchage diversifié. Un essai a testé la mise en place de trèfles Incarnat et dAlexandrie dans des cultures de poireaux, de choux et de courges. Cet essai a été mis en place par un GIEE situé dans le piémont pyrénéen. Enfin, la dernière étude porte sur la culture de pommes de terre bio avec pour thématique : comment arriver à proposer des pommes de terre toute lannée ?
Entretiens techniques CTIFL/SIVAL 2020 : Réduire les intrants en cultures légumières : Utilisation du levier variétal
Justine GARNODIER, Auteur ; Marc DELPORTE, Auteur ; Eric BRAJEUL, AuteurLe 15 janvier 2020, le Sival (Salon international des productions du végétal spécialisé) a accueilli les entretiens techniques légumes du CTIFL. Plusieurs acteurs de la sélection, de la recherche, de lexpérimentation et du développement sont venus présenter leurs travaux en lien avec la réduction de lutilisation dintrants grâce à la mobilisation du levier variétal en cultures légumières. Cet article synthétise quelques interventions présentées au cours de ces entretiens techniques. Il commence par expliquer en quoi lamélioration des plantes est un enjeu collectif. Il présente ensuite plusieurs travaux aux objectifs différents : augmenter la visibilité (pour les producteurs) des variétés résistantes ; savoir utiliser la diversité génétique présente chez les plantes de service ; identifier des résistances à la mouche du chou chez des variétés de brassicacées légumières ; mobiliser la génétique pour réduire lutilisation du phosphore et du potassium en cultures légumières.
Guide pratique FNAMS : La récolte des semences : Modes opératoires, équipements, réglages
A la récolte, chaque espèce végétale présente des caractéristiques qui lui sont propres : port de la plante, étalement de la maturité, risque d'égrenage, facilité d'extraction, taille et fragilité de la graine... et chaque parcelle est un cas particulier : présence ou non d'adventices, volumes de végétation, verse, déchets, humidité... Bien récolter une parcelle de production de semences, cest trouver le meilleur compromis entre le choix des équipements, leurs réglages et le stade de récolte pour obtenir des semences de haute qualité germinative. Ce guide pratique, élaboré par la FNAMS (Fédération Nationale des Agriculteurs Multiplicateurs de Semences) et dédié à la récolte des semences, est destiné aux agriculteurs-multiplicateurs de semences, débutants ou expérimentés désirant sintéresser à des espèces quils ne connaissent pas encore. Il sadresse aussi aux techniciens détablissements semenciers, ainsi quaux enseignants et étudiants. Le guide fournit des règles et des astuces pour optimiser sa récolte : modes opératoires, équipements, réglages par culture Il est organisé en deux parties : La première partie présente des connaissances générales sur les principes de la récolte des semences (fauchage, andainage, battage ) et passe en revue les différents matériels et leurs particularités ; La deuxième partie est constituée de fiches dans lesquelles plus de 50 espèces sont présentées, avec des recommandations pour le choix des équipements, pour les réglages et les stades dintervention.
Nouvelle usine de trituration : Oléosyn Bio vise 35 000 tonnes de graines
Frédéric RIPOCHE, AuteurA Thouars, dans les Deux-Sèvres, une nouvelle usine de trituration dédiée à la bio a démarré son activité, le 8 juin 2020, située sur une ancienne fabrique daliments Sanders. Elle est le fruit dun projet, mené par la coopérative Terrena et le groupe Avril, dont lobjectif est de structurer et de développer la production de tourteaux et dhuiles bio origine France. Terrena a ainsi apporté son expertise en nutrition animale et Avril, son expertise sur les filières oléoprotéagineuses. Cette usine devrait écraser près de 35 000 tonnes de graines de soja, tournesol et colza dici 2023. Un système de contractualisation sur trois ans est mis en place entre tous les maillons de la chaîne : agriculteurs, collecteurs, fabricants daliments et huiliers. Ces contrats pluriannuels permettent de garantir des prix minimums. Terrena est le principal collecteur impliqué dans ce projet, mais dautres coopératives du Sud-Ouest de la France vont également approvisionner cette usine (les importations sont minoritaires dans ce projet qui vise à développer la filière française).
Optimiser l'implantation des couverts végétaux
Adrien LASNIER, AuteurLes couverts végétaux offrent de nombreux bénéfices, mais ils sont peu répandus en maraîchage (succession culturale, nombreuses despèces cultivées...). Ils suscitent tout de même lattention des maraîchers. En Charente-Maritime, des producteurs s'y intéressent pour éviter les risques de lessivage des reliquats azotés à lautomne, après certaines cultures, comme le chou-fleur. Cest dans ce contexte que lAcpel, station dexpérimentation légumière en Charente-Maritime, met en place, depuis 2016, des essais pour évaluer limpact dun couvert végétal sur le captage des reliquats azotés et sur la culture suivante, couvert implanté après une culture légumière de plein champ (culture dété ou dautomne conduite en bio). De 2016 à 2018, différents mélanges céréales-légumineuses avaient été semés à lautomne, à la volée, mais ils ne sétaient pas assez développés avant les pluies et nont pas permis déviter les lessivages. En 2019, pour avancer la date de semis, ils ont été implantés lors du dernier binage effectué sur la culture de choux. Mais, là non plus, ils ne sétaient pas assez développés pour éviter les lessivages. En 2020, ils ont été implantés en même temps que les choux, au risque de créer de la concurrence.
Ortie, sésame, soja riches en protéines : De nouvelles perspectives ?
Frédéric RIPOCHE, AuteurPour nourrir en 100 % bio les monogastriques, divers projets de recherche (Sécalibio, Secolbio et Valorage) sont menés pour définir les potentiels et des itinéraires de conduite de plantes identifiées comme intéressantes pour répondre aux besoins en protéines et en acides aminés : lortie, le sésame, le colza et le soja. Pour lortie, le premier défi est limplantation. La meilleure solution trouvée est le repiquage de boutures dapex dortie sauvage. A ce jour, les essais nont pas permis de caler ditinéraires culturaux mais ont mis en avant les intérêts de cette plante : la possibilité de faire plusieurs fauches, sachant que la première présente la meilleure valeur alimentaire ; lappétence du fourrage produit ; la biodiversité très complète observée sur des parcelles test. Pour le sésame, les essais réalisés (non poursuivis à ce jour) ont souligné la difficulté à cultiver cette plante, qui demande chaleur et eau. Le sésame serait peut-être à envisager plutôt à petite échelle, en maraîchage. Pour le soja, les essais menés, notamment dans le projet Sécalibio, ont porté sur des associations entre cette plante et la caméline, le trèfle ou encore le sarrasin pour limiter la concurrence avec les adventices. Des essais variétaux sont aussi en cours dans le Sud-Ouest de la France sur la question de la tolérance au stress hydrique. Le projet Secolbio, lancé en août 2020, vise à étudier trois thématiques pour sécuriser limplantation du colza : densité de semis, fertilisation de printemps et association avec des plantes compagnes. Le projet Valorage (2021-2025) va prolonger certaines études, notamment pour étudier la place de certaines plantes dans les parcours ou/et dans les fourrages pour les monogastriques, comme lortie.
Le paillage pour limiter lenherbement
Véronique BARGAIN, AuteurDans les Pays de la Loire, un groupe dune dizaine de maraîchers bio du Gab 72 mène des essais sur des paillages organiques. Son objectif est de trouver un compromis entre réduction du travail du sol, diminution du temps de travail et rendements. Le suivi de ces différents essais est maintenant réalisé dans le cadre du projet PEI-Santé du végétal, porté par la Chambre dagriculture des Pays de la Loire. En 2018, un paillage sur courges avec de la paille de blé a été comparé au binage de la culture. Les courges paillées ont nécessité seulement quelques heures de travail en plus (sur un total denviron 60 heures) pour un rendement légèrement plus faible que les courges binées. En 2019, du trèfle incarnat a été semé entre des rangs de choux pour contrôler lenherbement de la culture. Le trèfle a bien concurrencé les adventices, sans pour autant porter préjudice aux choux qui se sont bien développés. Par ailleurs, le GAEC Rhubarbe paille, depuis quatre ans, ses cultures de courges, de courgettes, de céleris, ainsi que les cultures de lun de ses tunnels avec de lherbe fraîche, et en est satisfait.
Poscif : Des Franciliens qui remettent les moutons dehors
Damien HARDY, Auteur ; Laurence SAGOT, AuteurLa polyculture-élevage présente de nombreux atouts, notamment en matière de durabilité. Pourtant, les systèmes alliant production animale et végétale sont en régression en France, et particulièrement en Île-de-France. Plusieurs initiatives sont mises en place pour réintroduire de lélevage dans cette région majoritairement céréalière. Par exemple, le programme Poscif (Pâturage ovin en système céréalier en Île-de-France) étudie, jusquà lautomne 2021, les synergies possibles entre les élevages ovins pâturant et les systèmes céréaliers franciliens à travers un réseau dagriculteurs-expérimentateurs. Pour cela, une série dessais sur le pâturage de céréales, de colza, de couverts végétaux (sil y en a, car les couverts se développent peu par manque de pluie), voire de betteraves sucrières, est en cours. Cet article recueille plusieurs témoignages déleveurs franciliens impliqués dans une telle démarche (bergers sans terre, fermes en polyculture-élevage, fermes céréalières qui réintroduisent de lélevage ). Par exemple, la Ferme de Chalmont sest en partie appuyée sur lélevage ovin pour réussir la conversion de ses 570 ha (dont 520 ha de cultures de vente) en agriculture biologique.
Première pression à froid des huiles à la ferme : Préserver les vertus des huiles !
Claire KACHKOUCH SOUSSI, AuteurDans le Tarn, Véronique et Bernard Barrieu ont choisi de valoriser leurs productions de céréales et d'oléoprotéagineux bio en les transformant. La ferme des Bouviers consacre notamment 24 ha de cultures à la production dhuile (8 ha de tournesol linoléique, 7 ha de tournesol oléique, 4 ha de cameline et 5 ha de colza). Une pièce de 6 m2 accueille la presse et une autre pièce de 4 m2 est dédiée au conditionnement et au stockage de lhuile. La ferme produit ainsi 4 100 L dhuile par an, dont 1 900 de colza, 1 400 de tournesol oléique, 600 de tournesol linoléique et 200 de cameline. Les huiles sont obtenues par une première pression à froid, afin de garantir leur qualité. Les grains sont récoltés avec un taux dhumidité inférieur à 7%, ils sont ensuite triés à laide dun séparateur à plat et stockés dans des cellules régulièrement ventilées pour maintenir une humidité à 6 % et une température entre 5 et 8 °C. Les grains sont ensuite pressés, puis lhuile brute décante naturellement avant dêtre filtrée par gravité à laide dun filtre en coton. Le chiffre daffaires de la production dhuile sélève à 26 000 , soit 12 % du chiffre daffaires de la ferme.
Brocoli et Cie
Xavier MATHIAS, AuteurDes formes hybrides de brocolis sont apparues depuis une vingtaine d'années. Ce sont en fait des choux-fleurs dont l'inflorescence est verte. Les "vrais" brocolis sont des variétés populations anciennes, reconnaissables à leur tête principale nettement moins hypertrophiée et à l'abondance de leurs jets latéraux. Le brocoli (Brassica oleracea var. italica), chou venu d'Italie au XVIème siècle, se caractérise par le grossissement et l'épaississement anormal des axes, des bouquets floraux et des branches. Ces formes originales, à multiples jets latéraux, souvent plus faciles à cultiver et moins exigeantes en arrosage, ont quasiment disparu. La plupart des brocolis cultivés aujourd'hui sont de type calabrais. Les variétés "A jets verts calabrais" et "Nine stars" sont présentées. Semés en pépinière courant mai, les brocolis sont mis en terre au jardin en été. Ses principaux ennemis sont les cécidomyies, petits moucherons qui s'en prennent au cur des choux au stade de plants, les altises, les chenilles et les pucerons... Des conseils sont fournis par Edouard Stalin, maraîcher bio dans l'Eure, qui a choisi de cultiver 2 sélections traditionnelles à jets, le "Calinaro" et le "Violet du Cap", également présentées dans l'article.
Le chou de Bruxelles, une fois !
Xavier MATHIAS, AuteurDans la première partie du XIXème siècle, le chou de Bruxelles était très cultivé dans la région du Brabant (Belgique et Pays-Bas), mais ne l'était alors en France que de façon anecdotique. C'est surtout au début du XXème siècle qu'il a été popularisé par les paysans. Très rustique, le chou de Bruxelles se plaît dans des terres qui ne sont pas trop riches, contrairement à ses cousins de la même famille. Parmi les variétés anciennes, figurent le chou de Bruxelles "D'Hiver de Rosny" et la variété Rubine, au feuillage pourpre. Sylvain Picard, maraîcher dans la Sarthe, fournit quelques conseils pour réussir sa culture au jardin. Il conviendra notamment de le semer tôt et de lui réserver suffisamment de place. A l'instar des autres choux, une inspection régulière s'impose pour enlever les hôtes indésirables, altises et piérides en particulier.
Colza Bio : Une petite graine qui monte, qui monte, qui monte
Céline ROLLAND, AuteurIl existe une forte demande en colza bio (huile, tourteau), mais cette culture est assez délicate à conduire en agriculture biologique. Le colza présente plusieurs avantages agronomiques : famille botanique supplémentaire dans la succession culturale, meilleure valorisation de lazote en fin dété, précédent intéressant, culture à cycle long. Cest, par contre, une culture exigeante en azote qui doit être placée en tête de rotation (derrière une prairie ou une légumineuse). Autre inconvénient, le colza peut être une culture salissante en matière dadventices et de repousses lannée suivante. Dans le Morbihan, un groupe AEP de sept agriculteurs bio ou en conversion sest formé afin de lever les freins techniques liés à la culture du colza bio. Un de leurs essais est détaillé dans larticle : le semis de colza en association avec des plantes compagnes gélives (sarrasin et trèfle dAlexandrie). Lobjectif est ainsi de limiter lenherbement en couvrant rapidement le sol, de diminuer la sensibilité du colza aux altises (et aux autres ravageurs dautomne), et daméliorer la structure du sol. Un encart est réservé au témoignage de Jean-Yves Couedel, agriculteur bio dans le Morbihan, qui intègre depuis 30 ans du colza dans son assolement.
Le contrôle biologique passe le test
Xavier MESMIN, Auteur ; Anne LE RALEC, Auteur ; Vincent FALOYA, Auteur ; ET AL., AuteurLa régulation des ravageurs par leurs ennemis naturels est indéniable, mais peu détudes lont réellement quantifiée. La thèse de Xavier Mesmin (unité mixte de recherche IGEPP), effectuée entre 2014 et 2018, avait pour objectif de quantifier le niveau de régulation des ravageurs des brassicacées par leurs ennemis naturels. Son étude sest plus particulièrement focalisée sur les prédateurs vivant à la surface du sol (carabes, araignées, staphylins ) et sur la régulation de la mouche du chou et des pucerons du chou. Pour tester cela, trois essais ont été mis en place : deux à lInra du Rheu (lun en 2014 et lautre en 2015) et un à la station Terre dessais (Côtes dArmor) en 2016. A chaque fois, la densité des prédateurs a été réduite sur certaines parcelles à laide de barrières et de pots Barber, tandis que les parcelles témoins permettaient de quantifier le rôle des ravageurs épigés. Les résultats montrent que ces derniers permettent bien de diminuer le nombre de mouches du chou et de pucerons (- 30 à - 40 % par plant).