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Réussir la vaccination orale des porcelets en plein-air
Aude DUBOIS, AuteurLes porcelets bio élevés en plein-air sur la ferme expérimentale des Trinottières sont vaccinés à 4-5 semaines d’âge, contre les diarrhées et l’œdème colibacillaires, par voie orale, via l’eau de boisson, et ce, depuis début 2019. Le vaccin est distribué dans des auges larges, judicieusement placées pour être facilement trouvées (dans les couloirs de circulation, près des augettes d’aliments pour porcelets, elles-mêmes positionnées près des auges d’alimentation des mères, tout en étant hors de portée de ces dernières). Pour habituer les porcelets, de l’eau sucrée est distribuée dans les auges qui vont recevoir le vaccin pendant la semaine précédent la vaccination, cette dernière étant à faire un jour sans pluie. S’appuyant sur la curiosité de ces animaux et leurs capacités d’apprentissage, le protocole mis en place apporte des résultats très intéressants, alors que la vaccination par drogage est difficile en plein-air. Une expérience réussie qui amène à vouloir développer, sur la ferme expérimentale, les pratiques de domestication et d’apprivoisement des animaux dès le sevrage des cochettes.
Les surcoûts du robot mobile sont amortis par le 100 % pâturage
Cécile JULIEN, AuteurLa ferme expérimentale de Trévarez, dans le Finistère, compte deux principaux sites d'exploitation situés à 4,5 km l'un de l'autre. Afin de valoriser, par le pâturage, le site le plus éloigné, et ainsi réduire les coûts alimentaires du troupeau laitier conduit en agriculture biologique, le choix a été fait d'investir dans un robot de traite mobile. Après plusieurs années de transhumance estivale du troupeau et du matériel de traite (robot et tank), le bilan technique est bon, mais le bilan économique est plus mitigé. En effet, les surcoûts induits par cette organisation originale ne sont amortis que grâce à la réduction des coûts alimentaires.
Le teff grass, une nouvelle fourragère estivale
Cyrielle DELISLE, AuteurLe teff grass, graminée utilisée comme céréale secondaire en Afrique, arrive en France comme une nouvelle espèce fourragère suite au réchauffement climatique. Sa particularité est de pousser à des températures supérieures à 33 °C. Elle s’implante au printemps et il est possible de faire trois à quatre coupes avant l’hiver. Elle s’utilise en enrubannage, foin ou pâture. La Ferme expérimentale des Bordes et un éleveur du Cantal l'ont testé et font part de leur expérience, tout en proposant des recommandations.
Des chiffres sur le semis automnal de prairie sous couvert
François D'ALTEROCHE, AuteurLes semis de prairies s’effectuent habituellement en fin d’été. Toutefois, les sécheresses et les épisodes caniculaires sont de plus en plus fréquents à cette période. Le semis de prairie sous couvert semble alors être une bonne alternative afin de décaler cette opération de quelques semaines et de bénéficier de conditions météorologiques plus favorables. La ferme expérimentale de Thorigné d’Anjou (Maine-et-Loire) a testé le semis d’une prairie multiespèce (mélange RGA, fétuque élevée, trèfle blanc, trèfle hybride et lotier corniculé) sous couvert d’un méteil (mélange triticale-pois). Trois modalités ont ainsi été comparées : deux en semis sous couvert (une où le méteil a été récolté sous forme d’ensilage et une autre où le méteil a été récolté en grains) et une « témoin » avec un semis classique (prairie semée en fin d’été, à la suite du méteil). Pour les semis sous couvert, la prairie et le méteil ont été implantés le même jour, début octobre, grâce à un semoir à double caisson. Concernant la modalité méteil ensilage, la prairie s’est bien développée après que le mélange triticale-pois ait été récolté au printemps, et, au bout de deux ans, le couvert a produit plus de biomasse que le témoin. Pour la modalité méteil grain, le rendement du mélange triticale-pois a fortement été impacté par la présence de la prairie.
Comment évoluer vers davantage d’autonomie au sein des systèmes de polyculture-élevage ? : l’expérience d’une ferme expérimentale en marais
D. DURANT, Auteur ; G. MARTEL, Auteur ; A. TRICHEUR, Auteur ; ET AL., AuteurL’autonomie des exploitations agricoles est mise en avant dans le cadre de la transition agroécologique. Cet article propose une rétrospective du cheminement suivi par la ferme expérimentale INRAE de Saint Laurent de la Prée. Cette dernière est située dans des marais littoraux atlantiques et a fait évoluer, de 2009 à 2017, son système polyculture-élevage vers davantage d’autonomie alimentaire pour son troupeau, en cherchant notamment à renforcer le couplage entre les productions végétales et animales. A partir de données collectées sur l’évolution de la ferme et de son fonctionnement, cet article retrace les changements apportés au système de production et les raisons de ces choix. L’analyse d’indicateurs portant sur l’autonomie a permis de montrer que l’autonomie alimentaire a été acquise au bout de 6 ans. Le calcul d’un score reflétant le niveau de couplage entre les cultures et l’élevage a également montré que ce niveau est passé de moyen (de 2009 à 2012) à fort (de 2013 à 2017). Enfin, la récente conversion de la ferme à l’agriculture biologique met en perspective de nouvelles pistes à explorer pour maintenir, voire améliorer l’autonomie alimentaire du troupeau, ainsi que les autres autonomies du système (en paille, en azote, en énergie, etc).
En dérobée, le cowpea plus prometteur que le lablab
Costie PRUILH, AuteurCet article est dédié aux résultats d’un essai qui avait pour objectif de comparer diverses dérobées estivales à vocation fourragère. Bien qu’il ait été réalisé dans un contexte conventionnel, il apporte des informations intéressantes pour permettre aux élevages bio de s’adapter au changement climatique tout en améliorant leur autonomie protéique. Il a été réalisé en 2019, dans l’Indre, à la ferme expérimentale des Bordes. Onze bandes de dérobées estivales différentes (céréales pures ou mélanges céréales-protéagineux) ont ainsi été implantées et comparées. Même si les espèces testées avait la réputation de pousser en conditions chaudes et sèches, les rendements obtenus ont été assez faibles, notamment pour les légumineuses, ce qui laisse supposer qu’elles ont quand même souffert de stress thermique et hydrique. Par ailleurs, certaines associations semées en deux passages ont été impactées par le double semis (ex : le moha n’aime pas les sols tassés et il a rencontré des difficultés à lever lorsqu’il était implanté après un semis de lablab). Quant au lablab et au cowpea, ils ne se sont pas suffisamment développés et ont produit de faibles biomasses. Le sorgho et le millet perlé (en pur ou en association) ont présenté les meilleurs rendements.
Deux trèfles au lieu d’un à la station de Trévarez
Costie PRUILH, AuteurDans le Finistère, la ferme expérimentale de Trévarez a mené un essai sur cinq ans visant à améliorer les performances de ses prairies multiespèces conduites en AB. L’objectif de cet essai était d’identifier des mélanges prairiaux permettant d’augmenter l’autonomie alimentaire des élevages laitiers bio, en identifiant notamment un mélange qui offre une proportion suffisante de légumineuses dès la première année d’implantation et sur le long terme (les cinq années de l’essai). Six mélanges ont ainsi été testés. Ces derniers comportaient tous du ray-grass anglais (RGA) et du trèfle blanc (TB), deux espèces fourragères qui se développent très bien dans les conditions pédoclimatiques de la ferme, et ils étaient enrichis par diverses autres espèces prairiales (fétuque élevée, fétuque des prés, plantain, trèfle violet, trèfle hybride, chicorée…). Ces six modalités ont été comparées à deux témoins (RGA-TB et RGH-TV-TB). Les différents mélanges ont produit en moyenne 20 % de rendement supplémentaire par rapport au témoin RGA-TB (le meilleur rendement a été obtenu avec le mélange RGA-fétuque élevée-TV-TB). En revanche, le RGA-TB garderait la meilleure valeur alimentaire. Cet essai a également mis en évidence l’intérêt de diversifier les trèfles : le trèfle violet et le trèfle hybride s’implantent plus rapidement que le trèfle blanc, toutefois ils sont peu pérennes. C’est pourquoi il est conseillé de les coupler avec du TB afin que ce dernier prenne la relève.
Dossier : Bovins Bio : Des pistes pour réussir l’engraissement
Lucie POUCHARD, AuteurLa production de viande bovine biologique continue à se développer avec, par exemple, 5 % du troupeau allaitant français engagé en AB en 2019. Or, la finition rencontre certaines contraintes techniques en bio, notamment à cause du prix élevé des concentrés, ce qui incite à favoriser les ressources produites sur la ferme. Aussi, finir en bio sous-entend une gestion rigoureuse de l’herbe, aussi bien pâturée que récoltée, comme le montre le témoignage de Jérôme Maugeais, naisseur-engraisseur dans le Maine-et-Loire, qui engraisse tous ses animaux pour la vente en filière longue, tout en étant autonome au niveau alimentaire. Cela demande aussi d’adapter sa production au potentiel de son exploitation. La question de l’âge à l’abattage est également à prendre en compte pour s'en sortir économiquement. La Ferme expérimentale de Thorigné-d’Anjou a analysé les données recueillies sur 356 vaches limousines élevées en AB et suivies de 2000 à 2015. Les résultats obtenus montrent, en plus de fortes variations individuelles dans les performances des animaux, qu’engraisser des vaches de plus de six ans est moins rentable : « Les derniers kilos coûtent cher à produire ». Par ailleurs, produire des carcasses plus légères est une piste à étudier, même si les filières traditionnelles peinent à valoriser les plus légères. Avoir des animaux plus précoces serait une solution pour faciliter la finition en AB, soit grâce au croisement (par ex. avec de l’Angus, piste étudiée sur la Ferme de Thorigné, mais aussi par l’INRAE sur le site expérimental de Laqueuille, dans le Puy-de-Dôme), soit en faisant évoluer la génétique des races françaises, sélectionnées aujourd’hui plutôt pour produire des broutards qui partent à l'engraissement à l'exploitation.
Dossier Prairies et fourrages
Aude BRACHET, Auteur ; Grégoire DUFOUR, Auteur ; Jean-Claude HUCHON, Auteur ; ET AL., AuteurDans ce dossier, plusieurs conseillers des Chambres d'agriculture des Pays de la Loire et de la ferme expérimentale de Thorigné d'Anjou apportent des préconisations aux agriculteurs biologiques de la région pour une gestion optimale de leurs prairies et, plus globalement, de leurs systèmes fourragers. En premier lieu, dans le cas où l'éleveur opte pour les prairies multi-espèces ou à flore variée, il convient de bien choisir les espèces et variétés à mettre en mélange. Les Chambres d'agriculture des Pays de la Loire ont construit des grilles présentant plusieurs mélanges et les critères de choix prioritaires des variétés. La valorisation du pâturage et la gestion des stocks fourragers sont primordiaux pour sécuriser les systèmes d'élevage. Des repères pour gérer au mieux ses stocks sont proposés, en fonction du type de système et de la période de l'année, y compris en cas de baisse de production de fourrages liée, par exemple, à une sécheresse estivale et/ou automnale. La ferme expérimentale de Thorigné d'Anjou apporte également quelques conseils pour maximiser le pâturage. Des pratiques permettant de faire face à une baisse de fourrages sont présentées : faire pâturer des végétations naturelles (marais, coteaux, sous-bois...) ou encore les interrangs de vignes (par des ovins ici). Le miscanthus, graminée pérenne originaire d'Asie, peut par ailleurs représenter une alternative intéressante à la paille (litière).
Dossier Viande Bio : La viande bio ignore la crise
François D'ALTEROCHE, Auteur ; Nicole OUVRARD, Auteur ; Catherine GERBOD, Auteur ; ET AL., AuteurLa viande bovine biologique suit la tendance générale de l’AB et continue donc son développement. La crise de la Covid 19 a plutôt conforté l’engouement pour la bio, même si les données statistiques 2020 ne sont pas encore connues : il faudra notamment voir l’éventuel impact de la crise économique prévue pour l’automne. Ce dossier, après un retour sur les chiffres relatifs à la croissance de l’AB, présente une interview croisée des responsables du Synabio, de la FNAB et de l’Agence Bio, pour qui le développement de cette agriculture se poursuivra, avec parmi les points-clés, la question des aides publiques, la place de l’AB dans la future PAC ou encore le risque de décroissance de la démographie agricole dans les prochaines années. Par ailleurs, des références technico-économiques issues du Massif Central montrent la diversité des systèmes allaitants biologiques, avec des stratégies de commercialisation elles aussi diverses, pouvant associer vente directe et circuit long, et plusieurs productions (veaux, génisses, bœufs…). C’est ce qu’illustre notamment l’exploitation bio corrézienne du GAEC des Gariolles, qui associe plusieurs ateliers (noix, volailles…) à la production de viande qui représente plus de 50% de son chiffre d’affaires global. Elle produit notamment des veaux rosés, commercialisés en vente directe ou par le biais de la Société coopérative agricole Le Pré Vert. Cette dernière, en 100 % bio, s’est largement développée ces 20 dernières années en diversifiant ses débouchés, notamment la restauration hors domicile. Enfin, ce dossier revient sur un des enjeux techniques clés en viande bovine biologique : la production d’animaux finis plus jeunes (difficulté avec les races allaitantes françaises en limitant la consommation de concentrés ; croisement avec de l’Angus testé sur la ferme expérimentale de Thorigné d'Anjou).
Les premières connexions franco-britanniques dans le mouvement d'agriculture biologique
Florian ROUZIOUX, AuteurAvant la création de la Fédération Internationale des Mouvements d’Agriculture Biologique (IFOAM) en 1972, plusieurs courants spécifiques d’agrobiologie existaient en Europe. En France, le Groupement d’Agriculture Biologique de l'Ouest (GABO) est apparu en 1958 en Loire-Atlantique. Il regroupait des agriculteurs peu convaincus par l’utilisation de la chimie et qui privilégiaient le compost aux engrais de synthèse. Certains membres du GABO ont alors tissé des liens à l’international, notamment avec l’association anglaise « Soil Association ». Cette dernière avait mis en place une ferme expérimentale de 80 ha, à Haughley (Angleterre), dès 1938. Même si les échanges entre agriculteurs français et anglais étaient limités, les premiers voyages d’étude organisés par ces mouvements ont confirmé l’existence de pratiques similaires, et surtout, de valeurs communes.
Résultats technico-économiques 2019 de la ferme porcine des Trinottières
Les résultats technico-économiques 2019 de l’atelier de naissage plein-air biologique de la ferme expérimentale porcine des Trinottières (49) montrent un taux de fécondation et une prolificité des truies très légèrement dégradés, en lien avec la canicule estivale. Cependant, l’intervalle sevrage-saillie fécondante s’est amélioré, ainsi que la productivité par portée (9,6 porcelets sevrés pour 14,3 nés en moyenne par portée), soit un taux de mortalité de 33 %, au plus bas depuis 3 ans. Il n'en demeure pas moins que le niveau de productivité par truie et par an, avec 16,8 porcelets, s’est dégradé en 2019 à cause d’une augmentation du nombre d’avortements durant l’été (d’où la mise en place d’une campagne de vaccination contre la leptospirose en automne 2019). Ceci explique la baisse observée de la marge sur coût alimentaire (647 € par truie versus 762 € en 2018). Par ailleurs, sur cette ferme expérimentale, dans le cadre du projet GENETRUIBIO, une recherche est menée sur des types génétiques de truies mieux adaptées à l’élevage plein-air (pour baisser le taux de pertes sous la mère), dont les premiers résultats seront disponibles en 2021.
Trévarez, quasi-autonome en éléments fertilisants
Bernard GRIFFOUL, Auteur ; Paul LANDRIN, AuteurLa ferme expérimentale de Trévarez, dans le Finistère, conduit deux systèmes laitiers distincts : l'un en conventionnel avec un cheptel de 130 vaches, en démarche bas carbone depuis 2018 ; et l'autre en bio avec 65 laitières. La quasi-totalité des besoins de la station expérimentale en azote, phosphore et potasse est assurée par ses fumiers et ses lisiers. Sur le système en agriculture biologique, 200t de fumier et 1100m3 de lisier sont épandus sur les 85 ha de cultures et de prairies. Pour limiter les pertes en azote, les épandages sont réalisés avec une tonne à pendillards.
L’utilisation du roseau commun en litière pour le logement des vaches allaitantes : aspects pratiques et économiques
Le paillage à base de roseau, comme litière pour les animaux, n’est aujourd’hui pratiqué que par quelques éleveurs de Charente-Maritime. Cette ressource peut se substituer à la paille de céréales et ainsi accroître l’autonomie des exploitations situées dans des zones de marais. L'unité expérimentale Inrae basée à Saint-Laurent-de-la-Prée, en zone de marais, a expérimenté l'utilisation du roseau commun (Phragmites australis) en litière pour ses vaches allaitantes en stabulation libre. Financée par la région Nouvelle-Aquitaine, l'étude a permis d’obtenir des références sur la litière à base de roseau, en la comparant avec une litière à base de paille de céréales. Le roseau a répondu aux différents critères que les éleveurs prennent généralement en compte : bon état de propreté des animaux (identique à celui de la paille), absence de pathologies provoquées par le roseau, coût de revient compétitif par rapport à l’achat de paille, bonne facilité de paillage... Les valeurs fertilisantes des composts issus des deux types de fumiers (roseau et paille) sont également identiques. L’emploi de roseau en litière permet ainsi de valoriser et de maintenir des roselières qui rendent de nombreux services environnementaux. La périodicité de la fauche des roseaux reste cependant à étudier et à préciser pour adopter une gestion adaptée à ces milieux.
20 ans de recherche et d’innovation au service de la polyculture élevage : Ferme expérimentale de Thorigné d’Anjou
La ferme expérimentale de Thorigné d’Anjou est conduite en agriculture biologique dans un système de polyculture élevage bovin viande. Ce document, réalisé à l'occasion des 20 ans de la Ferme expérimentale, aborde 10 points techniques : les chiffres clés de l'AB en Pays de la Loire, la valorisation des mâles en bœufs, les associations céréales et protéagineux, l’implantation de prairies sous couvert, le choix des variétés de céréales, la conduite d’un système 100 % cultures en AB, la valorisation du réseau bocager, le pâturage en troupeau allaitant, les associations graminées et légumineuses prairiales, l’adaptation de la conduite du troupeau. Deux temps forts sur le matériel et les méthodes expérimentales autour des ressources alimentaires et de l’utilisation des auges peseuses individuelles sont également présentés.