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Bio augmentée, six voies anti-crise : Où en est-on à mi-2023 ?
Laura DUPONCHEL, AuteurDans cette interview, Sauveur Fernandez, co-auteur du dossier « Bio augmentée » (Bio Linéaires n° 107), fait le point sur le marché en magasins bio et sur les défis à relever pour le secteur. Il décrit trois des six enjeux dont la bio doit se saisir pour sortir de la crise et pour préparer son évolution vers une « bio augmentée », ou « bio 3.0 » : locavorisme, biodiversité de l'offre produit, relationnel.
Bretagne-Pays de la Loire : Salon Probio Ouest : au plus près des territoires
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLa seconde édition de Probio Ouest sest tenue, le 3 avril 2023, à La Gacilly (Morbihan). Ce salon a été initié par Interbio Pays de la Loire et IBB-Initiative Bio Bretagne. Il a été organisé en partenariat avec Biolinéaires et Entrepreneurs Bio des Pays de la Loire. Cet évènement a regroupé une centaine dexposants bio régionaux et a répondu aux attentes des acteurs de proximité (distributeurs, grossistes, magasins spécialisés, GMS, restauration collective, collectivités locales, transformateurs ) qui ont pu rencontrer des fournisseurs en produits bio et locaux. Ce salon professionnel a été étayé par des tables rondes, dont certaines portaient sur les leviers à mobiliser pour redynamiser le marché bio. Tous les réseaux sont affectés par les difficultés actuelles, ce qui engendre notamment des inquiétudes et des fermetures de magasins bio, même si le premier trimestre 2023 a été un peu meilleur du point de vue de la consommation. Le levier de la restauration collective est plus que jamais urgent à mobiliser. Probio Ouest a promu le label Territoire Bio Engagé, afin de valoriser les actions des collectivités locales en faveur des producteurs bio ou des produits bio en restauration collective. Par ailleurs, Province Bio, distributeur bio depuis 26 ans basé du côté de Nantes, est en train de développer le marché de la restauration collective, scolaire et commerciale. Cette entreprise sapprovisionne auprès de producteurs locaux, massifie les appels doffre et sensibilise les élus. Elle fait également beaucoup de pédagogie en accueillant les responsables de cantines et en se déplaçant dans les écoles pour expliquer les spécificités de la bio, la saisonnalité des fruits et légumes, etc.
Collectivités locales : Le petit guide du foncier nourricier
Camille BRISSAUD, Auteur ; Julien CLAUDEL, Auteur ; Inès REVUELTA, Auteur ; ET AL., Auteur | NÎMES (68 bis Avenue Jean Jaurès, 30 900, FRANCE) : ASSOCIATION UN PLUS BIO | 2023Face à l'ampleur des enjeux liés à la protection des ressources, à la relocalisation de l'alimentation, à l'adaptation au changement climatique et aux problématiques d'accès à la terre, les collectivités locales ont un rôle central à jouer pour la transformation des paysages alimentaires français. Ce guide traite des possibilités qui soffrent aux collectivités locales pour reprendre en main le destin agricole du territoire, dans une optique de relocalisation alimentaire. Les pistes de réflexion et dactions proposées dans ce guide portent, notamment, sur de nouvelles alliances multi-acteurs autour du foncier (mise à disposition de terres, mise en place de régies agricoles, création de SCIC...). Le projet « Friches rebelles® », une démarche d'expérimentation portée par Un Plus Bio autour des outils juridiques, est également présenté.
Contractualiser en grandes cultures : Une assurance sur lavenir
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLa contractualisation pluriannuelle et souvent multipartenaire (agriculteurs, collecteurs, transformateurs, par exemple) est mise en avant comme étant la « pierre angulaire de la structuration des filières » en AB, notamment en grandes cultures. Cependant, le contexte de baisse des prix (avec une offre trop importante) et le manque de visibilité du marché malmènent cette approche. Les prix du marché sont en net recul et, parfois, sont « en deçà du niveau bas de la fourchette à payer aux producteurs » prévue dans certains contrats. Des transformateurs peuvent alors préférer jouer les prix et se fournir sur le marché libre. Or, la stratégie de jouer le court terme et de ne plus privilégier la contractualisation peut amener à fragiliser durablement les filières grandes cultures bio. Dans un contexte où lorigine France est un point bien ancré dans les habitudes des consommateurs, la sécurisation des approvisionnements, qui plus est les plus locaux possible, est un élément essentiel. Avoir une vision pluriannuelle reste donc un gage davenir : lensemble des acteurs semblent en être conscients, y compris la distribution. Les logiques de partenariat, autour de démarches de qualité, type commerce équitable, sont des réponses plus que jamais pertinentes. Néanmoins, chaque filière doit « se pencher sur ses particularités ».
Le dossier : La Bio augmentée : Les 6 réponses majeures à la crise
Sauveur FERNANDEZ, Auteur ; Laura DUPONCHEL, AuteurFace à la baisse de la consommation bio, la distribution spécialisée bio doit se réinventer, et mettre en avant une « bio augmentée ». Au sommaire de ce dossier : - Le défi de la désirabilité ; - Le défi du nouveau locavorisme ; - Le défi de l'aliment nu ; - Le défi de la biodiversité produit ; - Le défi des nouveaux formats, circuits, univers ; - Le défi du magasin relationnel et vie légère.
Dossier : Économies dénergies à la ferme
Cathy PICHON, Auteur ; Caroline CHAVRIER, Auteur ; Elodie JOUBREL, AuteurCe dossier regroupe différents retours dexpériences menées dans le Finistère autour de lempreinte bas-carbone et des économies dénergie en agriculture. Ainsi, la MAB 29 a participé au projet européen Cool Food Pro et a accompagné des sites de restauration collective vers un changement de pratiques pour lutter contre le gaspillage alimentaire et introduire davantage de produits bio, locaux et de saison. Un calculateur en ligne permet de mesurer, tous les mois, les gains positifs sur lenvironnement, suite à ces nouvelles pratiques. Le CHU de Brest et Jonas Le Gall (29), paysan meunier bio, témoignent. Un zoom est, ensuite, fait sur la réduction du paillage plastique en maraîchage, suite à des diagnostics Dialecte réalisés sur 9 fermes en bio, par le Gab 29. Plusieurs pratiques alternatives sont mises en avant (couverture à base de paillage végétal, binage ). Valériane et Niels, de la ferme des BAPA (29), font part de leur expérience. Pour faire face à lenvolée des prix du carburant, la FR CUMA de lOuest et Cléo (réseau dentreprises de Travaux Agricoles) proposent différents services pour accompagner les agriculteurs dans leurs économies de carburant. Plusieurs leviers existent (éco-conduite, adaptation de ses pratiques, adéquation entre la puissance du tracteur et les outils utilisés ). Pour finir, la question de la réduction des consommations délectricité en élevage laitier bio se pose. Différents leviers existent, en agissant notamment sur le refroidissement du lait (emplacement du tank, tank à eau glacée, pré-refroidissement ), le chauffage de leau sanitaire (dimensionnement adapté des ballons, isolation ) et le talon de consommation (repérage des appareils défectueux, vérification de la qualité du réseau électrique ).
Étude nationale de la filière houblon biologique : Rapport final Édition mise à jour en septembre 2023
La filière biologique du houblon français est émergente et encore peu structurée ; c'est pourquoi l'Agence BIO a commandité une étude sur le sujet, réalisée par les cabinets AND International, Ecozept et At Will Partners. Ce travail a dressé, pour la première fois en 2022, un état des lieux de la filière houblon biologique en France (structures houblonnières, caractéristiques des exploitations, pratiques culturales, données économiques, brasseries...) et a réalisé un diagnostic de ses forces et de ses faiblesses, à travers des enquêtes auprès dorganismes dappui au développement, de structures professionnelles, de houblonniers et de brasseurs engagés en agriculture bio. Ce document est une mise à jour de la version 2022 de cette étude. Pour compléter le volet français, la situation en Allemagne, 1er producteur de houblon en Europe, est décrite : chiffres-clés, pratiques culturales, aspects économiques... L'étude aborde également les perspectives d'avenir à 5 ans de la filière française, les conséquences de la fin programmée des dérogations et des moyens pour aller vers l'auto-suffisance (augmentation des rendements et des surfaces cultivées).
Les femmes aussi aiment la bière !
Elodie DE MONDENARD, AuteurEn Auvergne, la filière brassicole bio se développe, avec l'essor de brasseries artisanales : en 2023, il existait 24 microbrasseries bio et/ou Nature & Progrès sur ce territoire. Ces brasseuses et brasseurs sont à la recherche d'approvisionnements bio ET locaux et c'est grâce aux initiatives de deux femmes, toutes les deux installées dans le Puy-de-Dôme, qu'ils peuvent en partie y parvenir. Leurs témoignages (émergence des projets, formation, installation, premières récoltes et transformations...) sont rapportés dans cet article. Lucile Comptour a créé, en 2017, la Malterie des Volcans, l'une des 10 malteries françaises. Chaque année, elle y produit 400 tonnes de céréales maltées, approvisionnée par 10 à 15 céréaliers locaux et à destination de 50 brasseries clientes. Nellia Pelardy, de la ferme "Cours Cocotte", s'est lancée dans la production de houblon. Sa première récolte certifiée bio a été réalisée en 2023. Toutes les deux s'évertuent à s'adapter, d'une part, aux exigences et aux besoins de leurs clients brasseurs et, d'autre part, à la variabilité inter-annuelle de leurs productions en lien avec les conditions pédoclimatiques changeantes.
Île-de-France : Ville de Paris : « Une visibilité et un levier énormes »
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLancé en 2022, le nouveau plan Alimentation durable de la Ville de Paris a pour objectif dinstaurer, sur son territoire, une restauration collective 100 % bio et durable dici 2027. Les 1 300 restaurants collectifs municipaux (crèches, écoles primaires, collèges, Ehpad municipaux, cantines des agents, portages à domicile, cantines solidaires ) servent annuellement 30 millions de repas. Grâce à deux précédents plans, les objectifs de la loi Egalim ont déjà été dépassés : 53 % des repas servis en 2019 étaient durables, avec des produits certifiés bio, Label rouge, MSC Pêche durable Avec ce nouveau plan, la municipalité souhaite atteindre 75 % de denrées labellisées bio, 100 % de produits de saison et 50 % de produits venant de moins de 250 km autour de Paris. Pour Nicolas Hallier, directeur général de la Coopérative bio dÎle-de-France, ces objectifs apportent une visibilité sur plusieurs années et représentent un levier énorme pour développer la bio. La Scic (société coopérative dintérêt collectif) Coopérative bio dÎle-de-France, née en 2014 à linitiative de producteurs du Gab Île-de-France et qui regroupe actuellement 90 fermes sociétaires, est linterlocuteur privilégié de la Ville de Paris. Elle est en première ligne pour approvisionner la capitale. Les ventes en restauration collective représentent 60 % de son chiffre daffaires. Toutefois, lactivité de la coopérative a ralenti début 2023, puisque dautres collectivités de la métropole cherchent des produits bio avec des prix plus attractifs, quitte à opter pour des approvisionnements plus éloignés (voire hors frontière). La coopérative sefforce de soutenir ses producteurs en réorientant, si besoin, les cultures vers dautres débouchés.
Une légumerie bio alimente les cantines de Dijon Métropole
Christophe LESCHIERA, AuteurEn 2020, afin de répondre aux besoins de la restauration collective du territoire, Dijon Métropole a voté en faveur d'un projet de création de légumerie. Ce projet, appelé « ProDij, mieux manger, mieux produire », organise l'approvisionnement de la restauration collective en privilégiant les produits locaux de qualité, issus des circuits courts, qui garantissent des débouchés et une juste rémunération aux agriculteurs locaux. La légumerie est labellisée Agriculture biologique, tandis que la cuisine centrale de Dijon a reçu le label « En cuisine » (label dédié à la restauration collective bio)...
Lycée agricole de Borgo : « Da l'ortu à u piattu »
Irène ALLAIS, AuteurL'EPLEFPA de Borgo, à proximité de Bastia, est situé dans la plaine orientale de la Corse, où sont implantés des vignobles, des oliveraies, des agrumes, des plantations de kiwis et du maraîchage. Depuis 2020, l'établissement, qui dispose d'un verger de clémentiniers et de citrus, ainsi que de parcelles en maraîchage bio, porte un projet expérimental de système alimentaire local et durable, « Da l'ortu à u piattu » (Du jardin à l'assiette), qui a pour objectif de définir les conditions à remplir pour approvisionner la restauration collective locale en légumes et en fruits bio et locaux. Ce projet, qui regroupe 11 partenaires du territoire, a déjà permis d'identifier les besoins, les freins et les leviers à la mise en place de l'approvisionnement en fruits et légumes bio de 3 cantines, de la production à la restauration, en passant par la logistique. L'expérimentation se poursuit avec des essais de pré-transformation (épluchage, conditionnement sous vide), en conformité avec la réglementation en matière d'hygiène alimentaire (plan de maîtrise sanitaire). Un séminaire a été organisé pour permettre aux partenaires de faire le point, d'échanger avec les différents acteurs concernés et d'élargir la réflexion à l'échelle de la Corse. Plusieurs actions pédagogiques ont également été menées dans ce cadre.
Minoterie Suire : Experte en farine bio de qualité
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurPionnière depuis 1979 dans la production de farine de qualité supérieure, bio et sur meule de pierre de silex, la Minoterie Suire milite plus que jamais pour des produits céréaliers plus sains, plus nutritionnels et gustatifs. Le 28 juin 2023, 200 invités sont venus pousser les portes de cette entreprise familiale implantée en Loire-Atlantique. L'entreprise est devenue, en plus de quarante ans, lun des leaders du marché de la farine bio. Elle compte 33 salariés, a produit 44 000 tonnes de farine bio en 2022, fournit près de 800 professionnels, et a réalisé un chiffre daffaires de 32 millions deuros en 2022. Elle espère faire un résultat stable en 2023, même si le marché du bio est bousculé. La minoterie mise sur la qualité (notamment nutritionnelle) et sur son large réseau (lentreprise est bien implantée dans lOuest de la France) pour maintenir ce cap. Du point de vue des approvisionnements, la minoterie a très vite mis en place des contrats avec des agriculteurs locaux et sest impliquée dans la construction de la filière bio régionale, notamment avec la Cavac (coopérative vendéenne, qui est aussi lun de ses fournisseurs historiques les plus importants). La Minoterie Suire sest également engagée dans le commerce équitable, avec le label Agri-Ethique. Par ailleurs, via son organisme de formation « lAtelier mAlice », elle s'appuie sur laccompagnement et le conseil prodigués aux professionnels pour promouvoir le bon pain, tout en respectant lenvironnement et la santé des consommateurs.
Nouvelle-Aquitaine : Bordeaux : 1re métropole labellisée TBE
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurBordeaux Métropole, qui regroupe 28 communes et plus de 800 000 habitants, est la première métropole de France à être labellisée Territoire Bio Engagé. Cette distinction montre quil est possible de mener des projets de territoire ambitieux en zone urbaine. Au total, 20,5 % de la surface agricole de cette métropole est en bio et 22 % (en valeur dachat) des approvisionnements de sa restauration collective sont des produits bio. Bordeaux Métropole avait adopté un nouveau Projet Alimentaire Territorial (PAT) en 2022, qui visait à accompagner lagriculture biologique pour proposer une alimentation de qualité, mieux rémunérer les producteurs et préserver les ressources (eau, sol, biodiversité ). Par ailleurs, le Sivu Bordeaux-Mérignac (établissement public de coopération intercommunale), qui est la plus grande cuisine centrale de Nouvelle-Aquitaine, est labellisé Établissement Bio Engagé. En 2022, le Sivu a fabriqué et livré 3,8 millions de repas et a atteint 48,8 % de bio dans ses menus. 72 % de ses approvisionnements bio sont issus de productions loco-régionales, via Manger Bio Sud-Ouest. Un encart est aussi réservé à Cyril Fournier, maraîcher bio situé dans laire urbaine de Bordeaux, qui témoigne de la nécessité de diversifier ses débouchés, notamment vers la restauration hors-domicile, puisque le marché de la vente directe en frais sest effondré.
Plat de Résistance : Soigner les cantines pour réparer le monde
Germinal PEIRO, Auteur ; Serge ADDED, Auteur | RENNES (3 Rue Carle Bahon, 35 200, FRANCE) : ÉDITIONS APOGÉE | 2023Cet ouvrage rend compte d'une expérience de terrain : la transformation de cantines de Dordogne (cantine de Nontron, collèges de Belvès et de Montpon-Ménestrol...), avec pour objectif que les 38 collèges du département soient impliqués. La restauration collective fait une mue révolutionnaire dans ce département. Elle est en train de passer à une cuisine 100 % bio, locale, de saison et faite maison. Raconter les enjeux, les difficultés rencontrées et les succès obtenus est l'objet de cet ouvrage. Réponse locale à des problématiques globales, cette aventure pourrait inspirer d'autres démarches du même type.
Potentiel de développement de l'utilisation de produits biologiques en restauration commerciale
Cette étude, réalisée par AND International et Ecozept pour l'Agence BIO, vise à dresser un état des lieux de l'utilisation de denrées alimentaires biologiques, en 2022, en restauration commerciale et à identifier les freins, les motivations et les leviers des principaux acteurs (fournisseurs, restaurateurs, réseaux de restaurants) pour élargir la gamme bio en restauration commerciale. L'analyse, issue d'une première enquête menée auprès de 650 restaurateurs, a révélé que, dans la moitié des cas, le taux d'utilisation de denrées biologiques était inférieur à 10 % et, notamment, qu'il comprend une large part de vins bio ; elle révèle également les attentes des restaurateurs, notamment en matière d'information et de communication sur les produits biologiques. Les réponses des fournisseurs (2ème enquête) ont permis de faire émerger des pistes d'actions pour atténuer les freins liés au prix et à la logistique, mais aussi celui de la concurrence bio/local. Une enquête a également été conduite auprès de chaînes de restauration. En conclusion à cette étude, des recommandations ont été formulées pour les acteurs de la restauration commerciale.
PPAM bio : Vers des filières relocalisées, durables et créatrices d'emplois ?
LETTRE FILIÈRES FNAB - PPAM, AuteurLe 21 septembre 2022, lors du salon des professionnels de la bio La Terre est Notre Métier, à Retiers (35), une conférence sur les filières PPAM bio françaises, organisée par la FNAB, a permis d'exposer les enjeux de la structuration de filières relocalisées, durables et créatrices d'emploi. Les structures du réseau FNAB sont très sollicitées pour accompagner les porteurs de projets à l'installation en PPAM bio, ainsi que pour appuyer les acteurs de la filière dans leur approvisionnement en plantes bio, françaises et de qualité. La première intervention a porté sur les résultats d'une étude menée, dans le cadre du projet national I3D PPAM, auprès d'opérateurs des filières (courtes et longues) et qui a permis d'identifier, pour les entreprises en régions AuRA et PACA, les leviers et les freins à l'approvisionnement en PPAM bio origine France. La deuxième partie de la conférence a donné lieu à 2 témoignages : un producteur breton en circuits courts et le président de la coopérative Biolopam en Charente-Maritime.
Quelle agriculture demain ? : 17 propositions pour développer des modèles agricoles résilients et durables
En 2019, 75 villes signaient une déclaration en faveur dune alimentation durable. Depuis, les territoires urbains ont renforcé leur action de manière significative. En effet, la mutation des pratiques agricoles concerne les territoires urbains au premier plan : elle passe nécessairement par une mutation des pratiques alimentaires, par lamélioration de lautonomie alimentaire des territoires et par la relocalisation des approvisionnements. France urbaine regroupe 108 membres, grandes villes et intercommunalités, soit 40 % des consommateurs nationaux. Ces pôles de consommation et dhabitat sont particulièrement exposés, au vu de leur densité, aux risques en matière dapprovisionnement en eau et en denrées, au risque inondation, au risque sanitaire en cas dépidémie, mais, également, aux effets et aux coûts financiers et sanitaires de la pollution de leau et de lair. Ils réunissent également des leviers structurants pour remodeler les systèmes alimentaires territoriaux, au-delà de leur seul périmètre administratif, dans une dynamique dalliance des territoires urbains, péri-urbains et ruraux. Dans ce document, publié dans le cadre de la réflexion autour des enjeux du Pacte et de la Loi d'Orientation et d'Avenir Agricoles, France urbaine formule 17 propositions pour des modèles agricoles résilients et durables.
Restauration collective : Un débouché à ne pas négliger
Rozenn GUENNEUGUES, AuteurUn partenariat a été formalisé, en Ille-et-Vilaine, entre la structure Manger Bio 35, plateforme de producteurs bio locaux spécialement structurée pour la restauration collective, et le groupement de producteurs bio Agrobio 35, afin de favoriser l'introduction de produits bio en restauration collective dans le département.
Viandes bio : Les freins et besoins de la restauration collective
La restauration hors domicile (collective et commerciale) peut être un débouché pour les éleveurs de bovins allaitants bio qui cherchent à valoriser leur production en circuit court. Elle peut aussi aider à répondre à la problématique déquilibre carcasse. Pourtant, en 2019, ce débouché représentait seulement 8 % des volumes de viande bovine bio commercialisés en France. Dans le cadre du projet BioViandes (tranche 2), des enquêtes visaient à mieux comprendre les éléments-clés permettant daméliorer larticulation entre lamont et laval de la filière viande bovine bio du Massif central, avec un focus sur les filières de proximité. Ce document se focalise sur la restauration collective. Après avoir rappelé les motivations à introduire de la viande bio et locale en restauration collective (attente des consommateurs, lois EGALim et loi « Climat & Résilience »), il effectue une synthèse des besoins des acteurs : types danimaux recherchés, morceaux privilégiés, taille des morceaux, organisations souhaitées pour lapprovisionnement Les différents freins à lintroduction de viandes bio locales en restauration collective sont aussi présentés et ponctués de verbatims : facteur humain (côté aval et côté amont), prix et freins structurels (cadre imposé par les marchés publics pour la restauration collective). Quelques exemples innovants et concrets viennent ensuite illustrer des solutions : 1 - La démarche de la collectivité de Lons-le-Saunier ; 2 Agrilocal, une plateforme virtuelle de mise en relation de loffre et de la demande à léchelle départementale ; 3 - Lassociation « De la ferme aux quartiers » et sa plateforme dapprovisionnement alimentaire solidaire ; 4 - « Paysans Bio dAveyron » : quand les éleveurs se regroupent. En complément de cette synthèse, un autre document (disponible sur le site internet du projet BioViandes) présente le cadre méthodologique utilisé pour obtenir ces informations.
Auvergne-Rhône-Alpes : Un plan pour localiser la filière brassicole
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLa région Auvergne-Rhône-Alpes compte plus de 80 brasseries bio, ce qui en fait la première région de France sur ce secteur d'activités. Toutefois, pour le consommateur, qui dit bière bio dit aussi bière locale. Aussi, les acteurs de la filière travaillent de concert, depuis quelques années, pour localiser la filière brassicole, et plus particulièrement la production des matières premières essentielles que sont l'orge et le houblon. Pour ce faire, un plan filière a été lancé par la Région en 2021. L'objectif : apporter un appui technique aux producteurs mais aussi un appui à l'investissement.
Bretagne-Pays de la Loire : Salon Probio Ouest : se fournir en local
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLa première édition du salon Probio Ouest sest tenue le 5 avril 2022, près de Nantes. Elle a réuni plus de 70 fournisseurs de produits bio basés en Bretagne ou en Pays de la Loire, et plus de 350 visiteurs professionnels (grossistes, distributeurs, acteurs de la restauration collective et commerciale ). Lobjectif de ce salon est de faciliter la relocalisation des approvisionnements en produits bio des magasins et de la restauration hors domicile de ces deux régions. Probio Ouest est organisé par deux interprofessions (Initiative Bio Bretagne et Interbio des Pays de la Loire) et vient ainsi compléter des salons nationaux tels que Natexpo. Ce rendez-vous a particulièrement intéressé les collectivités puisque la loi Egalim 2 impose, depuis le 1er janvier 2022, dans les menus de la restauration collective publique, au moins 50 % daliments durables ou sous signes dorigine ou de qualité, dont au moins 20 % de produits bio. La remise des prix « Territoire bio engagé » a également été loccasion de sensibiliser les collectivités à ce label qui valorise les territoires qui soutiennent la bio.
Diversifier en oléagineux : Ça presse pour les huiles végétales
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLa demande croissante dorigine France en huiles, produits dépicerie, plats préparés, aliments du bétail et cosmétiques offre un large éventail de débouchés aux oléagineux, notamment en agriculture biologique. Fin 2021, Interbio Nouvelle-Aquitaine et Val Bio Ouest ont organisé un forum sur ce sujet. Ce forum a été loccasion daborder les freins et les atouts du déploiement des oléagineux bio en filières longues et courtes. Les organisateurs de ce forum insistent sur le fait quil est nécessaire de maîtriser les itinéraires techniques des différentes espèces pour obtenir des graines de qualité, de structurer les filières et de semer uniquement avec lassurance dun débouché. Or, le sujet des oléagineux est devenu plus sensible avec les difficultés dapprovisionnement autour de la mer Noire, en raison de la guerre en Ukraine. Le marché se tend et les cours senvolent sous la pression des cours en conventionnel. Même si la montée en puissance de lorigine France et la création dunités de trituration ont participé à relocaliser un peu cette filière, les flux européens persistent. En filières longues, le marché de lhuile bio et des tourteaux reste à léchelle européenne. Pour répondre au marché français et réduire les importations, un nouvel outil de trituration industriel, Oléosyn Bio (dédié à la bio), a été lancé dans les Deux-Sèvres. Pour les filières courtes, Pascale Croc, productrice bio installée en Charente-Maritime, rappelle quil est nécessaire davoir un marché ou de le construire avec patience.
LEmpreinte Bio : un atelier de découpe et une boucherie pour une filière viande locale
Fin 2020, cinq éleveur.euse.s issu.e.s de quatre fermes de lHérault ont décidé de monter un atelier de découpe et une boucherie attenante, pour la vente en circuits de proximité et en direct. Latelier, une société dont les parts appartiennent aux quatre fermes, achète les carcasses de bovins, de porcs ou dovins, qui sont alors prises en charge par deux bouchers salariés. En plus de la vente sur place, la société peut fournir des petites cantines scolaires, des restaurants ou des magasins alimentaires.
Étude nationale de la filière houblon biologique : Rapport final Novembre 2022
Dans un contexte où l'offre française de houblon bio ne couvre pas la demande des brasseries pour produire des bières bio, cette étude fait un état des lieux sur la filière (structures houblonnières, caractéristiques des exploitations, pratiques culturales, données économiques, brasseries...). La situation en Allemagne est décrite : chiffres-clés, pratiques culturales, aspects économiques... L'étude aborde également les perspectives d'avenir à 5 ans. Si les brasseurs artisans et les micro-brasseurs sont optimistes quant à l'évolution des volumes produits, certains acteurs de grande taille, travaillant avec la grande distribution, montrent des perspectives de ralentissement, voire d'abandon, de leurs gammes bio. En effet, le secteur, qui est confronté à un contexte économique défavorable (guerre en Ukraine, récession économique de l'UE), va devoir faire face à plusieurs défis : augmenter ses rendements et ses surfaces cultivées, améliorer la technicité des houblonniers bio (formation) et mettre en avant la proximité de cette production.
Faire du fourrage avec eau et lisier
Beat GROSSRIEDER, AuteurTimo Stadtlander, co-responsable du groupe Alimentation animale du département des sciences animales du FiBL, en Suisse, s'intéresse depuis 2015 à la lentille d'eau pour l'alimentation animale. En effet, cette plante aquatique est particulièrement riche en protéines (jusqu'à 40 %) et présente une croissance - et donc une production de matière sèche - particulièrement élevée : jusqu'à 70 tonnes par hectare et par an. Cultivée en bassins enrichis par du lisier, la masse de lentilles double environ toutes les 36 heures. Déjà utilisée en élevage de truites, cette ressource fourragère représente un potentiel intéressant pour les ruminants, mais aussi les monogastriques. En Suisse, où la part de fourrages importés depuis l'étranger est élevée, même en bio, et ce malgré une part très importante des terres dédiée à la production d'aliments pour les animaux d'élevage (80 à 90 %), cette culture innovante pourrait participer à une nécessaire réaffectation des terres pour l'alimentation humaine.
Filières territoriales : Autonomie de la fourche à la fourchette
Pascal AUBREE, Auteur ; Stéphanie PRESTAVOINE, Auteur ; Aurore PUEL, AuteurFace à l'intensification des systèmes agricoles, certains agriculteurs, estimant avoir perdu la maîtrise de leur production, ont cherché des alternatives pour répondre aux attentes des consommateurs. Ils ont, depuis plusieurs années, développé les circuits courts (vente à la ferme, magasins de producteurs, AMAP), limitant ainsi le nombre d'intermédiaires et assurant une relation producteur consommateur renforcée, ainsi qu'une meilleure rémunération des producteurs. Cette démarche a conduit à l'émergence de filières territoriales, une nouvelle forme d'organisation collective qui permet de relocaliser l'alimentation à son territoire, par le biais d'intermédiaires opérant à l'échelle locale. Les réseaux CIVAM partagent, dans cet article, des points de repère et de vigilance pour structurer une filière de proximité.
Freins et besoins à la commercialisation de la viande biologique en circuit court : Résultats dune enquête menée auprès dopérateurs de laval de la filière viande bio Massif central
Ce diaporama synthétise les principaux résultats dun travail mené, en 2022, par des étudiants de la Licence Professionnelle ABCD (Agriculture Biologique, Conseil et Développement), basés à la MFR dAnneyron. Dans le cadre du projet BioViandes (tranche 2), ces étudiants ont été amenés à travailler sur les freins et les besoins pour commercialiser, en circuits courts, de la viande biologique produite à lherbe sur le Massif central. Pour cela, ils ont mené 13 entretiens auprès de différents opérateurs de laval : 5 magasins spécialisés, 3 boucheries, 2 restaurants, 2 GMS, 1 plateforme de distribution. Ces entretiens avaient pour objectifs : de mieux connaître lintérêt des distributeurs à vendre de la viande bio « 100 % élevée à lherbe », et de mieux cerner leurs attentes en matière de qualité des carcasses, ainsi quen matière dorganisation pour lapprovisionnement. Globalement, les résultats montrent que laspect local est le point le plus important pour les consommateurs (et donc pour les distributeurs), plus que le bio. Ils souhaitent aussi de la qualité gustative et associent souvent « bio » à « cher ». Ils ne savent pas quelle est la plus-value de la viande bio produite à lherbe par rapport à de la viande conventionnelle (défaut de communication). Ces résultats montrent aussi de grandes différences entre les attentes des différents types dopérateurs de laval en matière dachat et de stratégie de commercialisation de viande bio et locale. À lissue de ces enquêtes, des pistes spécifiques, pour chaque type dopérateur, ont été élaborées. En complément de cette synthèse, le rapport complet des étudiants est disponible sur le site internet du projet BioViandes.
Le konjac, une nouvelle filière émergente ?
Adrien LASNIER, AuteurLe konjac est une plante dont le tubercule est transformé en farine, puis en pâtes ou en riz, ou est utilisé dans le milieu médical et en cosmétique. Il est produit principalement en Asie. Dans le Maine-et-Loire, l'entreprise Plant Innovation R & D travaille sur le développement d'une filière française, de la production de plants à la transformation des tubercules. Une ferme expérimentale teste différents itinéraires techniques en agricultures biologique et conventionnelle.
Laine lorraine : la renaissance ?
Camille JOURDAN, AuteurDans un contexte où les prix des matières premières flambent et avec un intérêt grandissant des consommateurs pour les produits biosourcés, des sociétés se sont emparées de la question des débouchés de la laine de mouton. Aujourd'hui, la majeure partie de la laine produite en France est exportée en Asie et le reste est détruit ou stocké. Pourtant, la laine de mouton présente des propriétés thermiques intéressantes et constitue, dans le cadre de la transition énergétique, une solution pour isoler les bâtiments. En Grand Est, la société MOS-Laine et le Cetelor (Centre d'essais textile lorrain) ont commencé la transformation de la laine de mouton en produits isolants.
Un lait en poudre bio, français et équitable pour le chocolat
Costie PRUILH, AuteurLe collecteur Biolait, l'industriel Ingredia et le fabricant de chocolat Ethiquable annoncent la création d'une filière de lait en poudre français, bio et équitable, destiné à la fabrication de chocolats Ethiquable. Cet article présente leur partenariat.
Des légumes bio tout autour de la ville
Julien BIGAY, AuteurDes ceintures vertes, avec installation et accompagnement de maraîchers bio, se mettent en place autour de villes (Pau, Valence, Limoges), afin de favoriser lapprovisionnement local en légumes, notamment en restauration collective. La structure juridique employée est une SCIC (Société coopérative dintérêt collectif), qui permet dassocier des investisseurs publics et privés. La SCIC offre, au maraîcher, le terrain aménagé (serre, bâtiment de stockage ). Le maraîcher reverse, ensuite, à la SCIC, une cotisation mensuelle.
Marché de l'huile vu par Biolintec : « Une spéculation inédite en bio »
Frédéric RIPOCHE, AuteurBiolintec est une entreprise de trituration doléagineux bio basée dans le Lot-et-Garonne. Elle transforme 8 000 t de graines de tournesol, 3 000 t de soja et produit différentes huiles. Elle travaille plutôt en B to B (business to business). Cette année, l'entreprise na pas fabriqué dhuile de colza, car la demande importante en graines de colza locales et françaises a fait fortement monter les prix. Globalement, depuis le début du conflit en Ukraine, cest lintégralité du marché des corps gras qui est déstabilisé. Tous les oléagineux sont donc plus ou moins impactés. Biolintec se fournit habituellement en filières courtes, via des contractualisations. Ses graines de soja et de tournesol proviennent ainsi majoritairement de France (seuls 15 % du tournesol vient dEspagne). Mais, cette année, avec la spéculation, il est difficile de demander à une coopérative ou à un agriculteur de conserver le prix fixé lors de la contractualisation, il faut sadapter au marché. Par ailleurs, certains clients de Biolintec, convaincus de manquer dhuile de tournesol ou de la payer trop cher, la remplacent par dautres types dhuiles. Lhuile de soja, qui était plutôt destinée à lalimentation animale, voire aux peintures bio, trouve, dans ce contexte, une place dans lalimentation humaine.
Observatoire national de la restauration collective bio et durable : Rapport 2022
Dans ce rapport, Un Plus Bio publie les résultats de l'enquête 2022 de lObservatoire national de la restauration collective bio et durable, créé en 2017 par Un Plus Bio et le label Ecocert « En Cuisine ». En 2022, les enquêtes ont porté sur 9 536 cantines et 1 403 567 repas, ce qui a permis de collecter de nombreuses données sur les pratiques, les tendances et l'évolution de la restauration collective, ainsi que sur les politiques alimentaires territoriales. Les résultats sont rassurants : dans l'échantillon, deux cantines sur trois ont déjà dépassé les 20 % de bio imposés par la loi EGalim au 1er janvier 2022, tout en continuant à maîtriser leur budget. Les cantines bio (label « En Cuisine ») ont tendance à privilégier des achats locaux, en opérant des changements dans leurs fournisseurs. Néanmoins, les chiffres de l'approvisionnement local connaissent une faible évolution (moins d'un quart des collectivités ne dépassent pas les 50 % de local dans les composantes bio). Cependant, la progression des projets alimentaires territoriaux (PAT) va dans le bon sens. Concernant les menus végétariens et la suppression des plastiques, lObservatoire dresse un premier bilan, positif, des mesures rendues obligatoires par la loi Egalim ; néanmoins, rares sont les collectivités à avoir été au-delà des objectifs fixés.
Porter à connaissance : proximité, local, approvisionnements directs, circuits-courts (filière fruits et légumes frais)
Dans un contexte de crises globales environnementale, économique, sanitaire et géopolitique , lintérêt des consommateurs pour les produits alimentaires de « proximité », « locaux » ou encore issus de « circuits courts » sest particulièrement renforcé. Cependant, la confusion reste forte dans lesprit des consommateurs et pour certains professionnels. Ce document propose de clarifier les notions souvent ambigües de « proximité », de « local », de « circuits courts » et dapprovisionnements « directs ». Il a pour ambition daider lensemble des acteurs de la filière fruits et légumes (producteurs, expéditeurs, coopératives, importateurs, grossistes, acteurs de la distribution, acheteurs de la restauration collective...) à mieux comprendre les limites et les opportunités de ces modèles et les conséquences de la recherche dun approvisionnement qui vise à les intégrer.
Des produits bio et locaux dans la restauration, c'est possible ! Annuaire des fournisseurs de la restauration commerciale bio en Auvergne-Rhône-Alpes Edition 2022-2023
Cet annuaire, édité par le Cluster Bio Auvergne-Rhône-Alpes et Agribio Rhône & Loire, est à destination des restaurants qui souhaitent intégrer des produits biologiques dans leurs menus. Il recense les différents fournisseurs de la restauration commerciale biologique en Auvergne-Rhône-Alpes. Ces fournisseurs sont classés par catégories : - Les distributeurs multi-produits ; - Les fournisseurs de : fruits et légumes ; boissons sans alcool ; boissons alcoolisées ; produits d'épicerie ; produits laitiers et dufs ; viandes, poissons et alternatives végétales ; pain, viennoiseries et biscuits ; produits dentretien et dhygiène ; - Les magasins bio. Pour chacun dentre eux, lannuaire fournit : leurs coordonnées, les types de produits biologiques vendus, lorigine des matières premières, le minimum dachat et les autres conditions pour effectuer une commande.
Un restaurant à la ferme pour valoriser bovins et Normandie
Cyrielle DELISLE, AuteurEn 2014, Nicolas Onfroy a repris la ferme familiale, alors en bovins lait, pour s'installer en bovins viande biologiques et créer, avec sa femme Elsa, leurs premiers gîtes, à Sainte-Marie-du-Mont (50). En 2019, l'opportunité s'est présentée de reprendre le restaurant et l'hôtel de charme créés dans l'ancienne ferme voisine, à proximité des bâtiments d'élevage. La viande bovine bio, issue du cheptel de Limousines (avec quelques Angus) de Nicolas, est commercialisée sous la marque Utah Beach, en référence à la plage du Débarquement de 1944, située à quelques encablures du domaine. Nicolas a dû apprendre à valoriser une carcasse, à répartir les morceaux dans ses différents circuits de commercialisation et à diversifier l'offre (buf fumé, terrine, saucisse sèche...) La viande a une place de choix dans le restaurant ; pour le reste, pas de grossistes : Elsa et Nicolas ont fait le choix de travailler avec des produits locaux et de saison (viande, légumes, poisson, mais aussi boissons), afin de valoriser leur région. La structure emploie 16 salariés, dont 10 pour le restaurant. Le couple propose la visite de l'exploitation, ainsi que des activités pour découvrir les alentours. Dans un deuxième article, le système d'élevage de Nicolas, tout herbe, engagé vers la neutralité carbone, est présenté.
Restauration collective : Contractualiser pour pérenniser le débouché ?
Emmanuelle FOLLIN, AuteurAvec la loi EGAlim, les débouchés dans la restauration collective, pour les producteurs bio, se développent de plus en plus. Pour faire de cette opportunité des partenariats durables entre les gestionnaires de cuisines et les producteurs bio locaux, la planification et la contractualisation permettent d'assurer l'approvisionnement des restaurants collectifs, tout en sécurisant, pour les producteurs, la vente d'une partie de leurs volumes sur 6 mois ou 1 an. À travers deux interviews, l'une de deux représentantes de la ville d'Auray et l'autre de maraîchers de la ferme du Corbier à Brandivy, cet article fait le point sur différents partenariats mis en place dans le Morbihan.
Témoignage : « Relier écologie et agriculture dans les territoires »
Elsa EBRARD, AuteurEn 2017, dans le cadre de l'appel à projets « Sites pilotes pour la reconquête de la biodiversité » lancé par l'ADEME, le projet AgroEcoPôle du Domaine de Mirabeau, situé à Fabrègues (26), près de Montpellier, a reçu un investissement d'avenir pour la restauration écologique et la mise en place d'activités agricoles. Ce projet a permis de déployer plusieurs activités (viticulture, maraîchage, élevages ovins, caprins, porcins et apiculture), basées sur le modèle de la polyculture-élevage, dans le but de restaurer la biodiversité et les fonctionnalités écologiques du domaine. Si son objectif premier est de démontrer que des modèles agroécologiques qui préservent et s'appuient sur les processus naturels peuvent être productifs, rentables et créateurs d'emplois, le projet AgroEcoPôle a une portée plus large, à l'échelle du territoire : en effet, il est un support pour développer, entre autres, l'approvisionnement alimentaire bio et local, l'insertion professionnelle, ou encore l'éducation à l'environnement... Dans cet entretien, Aude Langlais, chargée de projets agroécologie territoriale au Conservatoire des Espaces Naturels (CEN) d'Occitanie, revient sur la conduite du projet du Domaine du Mirabeau.
La valorisation de la viande bio locale dans les différents circuits de distribution
Le projet BioViandes, qui a pour objectif de contribuer au développement de filières durables de viandes biologiques de ruminants sur le Massif Central, sest intéressé à la question de la valorisation des viandes bio locales dans différents circuits de distribution. Pour cela, des enquêtes qualitatives ont été menées en 2022 auprès dopérateurs basés dans le Massif Central. Des premières enquêtes ont été réalisées par un groupe détudiants de la MFR (Maison familiale rurale) d'Anneyron auprès de cinq magasins bio, trois boucheries, deux restaurants, deux GMS (grandes et moyennes surfaces) et une plateforme de distribution multi-produits. Lobjectif était didentifier les stratégies de commercialisation de la viande bio par ces distributeurs, la place des circuits-courts au sein de ces stratégies, ainsi que les attentes des consommateurs vis-à-vis de la viande bio. Une seconde série denquêtes a été réalisée par une élève ingénieure de lENSAIA (École d'ingénieurs de Nancy) auprès dune douzaine dopérateurs de la restauration hors domicile (RHD) et déleveurs bio. Lobjectif était alors didentifier leurs attentes respectives, ainsi que les besoins et les contraintes spécifiques à ce circuit commercial (RHD). Globalement, les résultats montrent quen magasin bio, la présence dun rayon traditionnel stimule les ventes de viande bio ; tandis que dans les GMS, la viande bio nest souvent disponible quemballée en libre-service (pas en rayon traditionnel), et un approvisionnement local ne semble pas forcément être une priorité pour les GMS. Les boucheries visent, quant à elles, une viande locale de bonne qualité organoleptique, et le bio est un plus pour les convaincus. En restauration collective, le surcoût lié à lachat de viande bio reste le premier frein à son introduction régulière dans les menus. Pour ce circuit de commercialisation, il faut tenir compte de la triple contrainte prix loi logistique.
Bretagne : Les légumes surgelés inspirent Eureden
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurTriskalia et la Cecab ont fusionné pour former Eureden qui affiche le nouveau slogan « Continuons à semer lavenir en bio ». Cette nouvelle entité bretonne regroupe plus de 20 000 adhérents, dont plus de 200 agriculteurs bio et une trentaine en conversion, et produit majoritairement des légumes. Lancés il y a seulement quelques années, les surgelés bio montent en puissance : Gelagri (filiale dEureden et leader français des légumes surgelés) a produit 10 000 tonnes de surgelés bio en 2020 (soit 20 à 30 % de plus quen 2019). Près de 120 agriculteurs produisent ainsi des légumes de plein champ bio sous contrat, destinés à être surgelés. Hormis les légumes ratatouille qui sont transformés sur des sites espagnols, tout est produit et transformé en Bretagne, à Loudéac. La majorité de ces légumes sont vendus sous marques distributeurs, mais la marque propre dEureden (Paysan Breton) souhaite se démarquer. Gelagri cherche également à sensibiliser et à impliquer les consommateurs dans les changements de pratiques nécessaires pour produire en bio (difficultés de mise en uvre et surcoûts) avec lopération « Faites un bio geste ». Lobjectif final étant de sécuriser la rémunération des producteurs avec des consommateurs prêts à payer un peu plus cher.
Cantal, la ruée vers l'orge
Dominique DIOGON, AuteurEn 2018, Alexandre Veermersch installait sa brasserie "360" dans le Cantal. Soucieux d'apporter une certaine typicité aux neuf bières différentes produites à la brasserie, son fondateur a mis en place une mini-filière locale d'orge bio. En 2021, trois éleveurs bio du Cantal produisent de l'orge brassicole pour lui, ce qui couvre un tiers de ses besoins. A terme, il aimerait voir se développer ce type de partenariat et, in fine, une véritable filière orge brassicole locale pour fournir les quelques 380 brasseries de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
Céréales et blé panifiable : Il reste du pain sur la planche
Cécile ROLLAND, Auteur ; Goulven MARÉCHAL, AuteurLa transformation de blé meunier et dautres céréales biologiques se développe en Bretagne : le nombre dunités certifiées bio est passé de 834 à 1 236 entre 2015 et 2019 (principalement des boulangeries-pâtisseries, meuniers, biscuitiers ). Ces derniers transforment une part relativement faible de céréales bio produites localement. Une enquête, réalisée par la Maison de lAgriculture Bio du Finistère (MAB29) auprès de 116 transformateurs, a révélé lintérêt de plusieurs dentre eux de sapprovisionner plus localement. Pour répondre à ce besoin, différents schémas et échelles dapprovisionnement en blé meunier bio sont actuellement testés. Des référentiels communs sur la qualité du grain sont également en discussion. Si la teneur en protéines nest pas un critère discriminant pour les meuniers, elle lest pour tous les autres transformateurs (elle doit être au-dessus de 10,5 %). La gestion de lazote reste donc un enjeu majeur en agriculture biologique. Il faut aussi que le grain respecte dautres critères : humidité, PS, temps de chute de Hagberg et force boulangère W. Cet article est accompagné dun tableau qui synthétise des informations (semis, variétés, place dans la rotation, prix de vente ) sur plusieurs céréales bio panifiables. Deux producteurs bio et un boulanger bio apportent également leurs témoignages.
Comment valoriser et différencier la viande biologique du massif des Pyrénées ?
BIO OCCITANIE, Auteur ; BIOCIVAM DE L'AUDE (BIOCIVAM 11), Auteur ; BIO-ARIEGE-GARONNE, Auteur ; ET AL., Auteur | TOULOUSE (26-28 Rue Magné, 31 300, FRANCE) : BIO OCCITANIE | 2021Dans les Pyrénées, lagriculture repose principalement sur lélevage allaitant bovin et ovin. Lagriculture biologique est fortement représentée (26 % de la SAU). Ce territoire est donc un producteur important de viande bio. Toutefois, malgré une forte demande de la part des consommateurs pour de la viande bio et locale, les viandes bio pyrénéennes sont peu valorisées sur le territoire. En effet, les animaux bio sont régulièrement déclassés, les jeunes bovins sont souvent exportés, la viande bio est peu différenciée de la viande produite en montagne, la filière bio manque de structuration Afin de trouver des solutions pour mieux valoriser cette viande, Bio Occitanie, le Biocivam de lAude, Bio-Ariège-Garonne, le GAB 65, financés par le Commissariat de Massif des Pyrénées, ont réalisé un diagnostic territorial afin didentifier des actions à mettre en place. Pour cela, ils se sont appuyés sur la méthode RELOC, développée par INRAE. Au total, 83 entretiens ont été menés auprès des acteurs de la filière. Ils ont permis de mettre en valeur cinq manières de valoriser la viande bio dans les Pyrénées : 1 - Défendre les valeurs de la bio locale ; 2 - Proposer un produit viande bio d'excellence ; 3 - Standardiser la viande bio pour répondre aux attentes du marché ; 4 - Soutenir le local en priorité et la bio si opportunité ; 5 - Valoriser le territoire par ses produits locaux de qualité. Des rencontres ont ensuite été organisées afin de trouver des pistes de développement et des actions concrètes, comme, par exemple, développer la viande bio dans les boucheries et la restauration collective de la région.
Communication from the Commission to the European Parliament, the Council, the European economic and social Committee and the Committee of the regions on an action plan for the development of organic production
Ce document retranscrit le plan dactions établi par la Commission européenne pour développer lagriculture biologique en Europe. Ce plan est composé de trois axes : Axe 1 Lalimentation et les produits bio pour tous : stimuler la demande et garantir la confiance des consommateurs ; Axe 2 - En route vers 2030 : stimuler la conversion et renforcer toute la chaîne de valeurs ; Axe 3 Lagriculture biologique montre l'exemple : améliorer la contribution de l'agriculture biologique à la durabilité. Chaque axe est décliné en sous-parties (exemples pour lAxe 1 : promouvoir lagriculture biologique et le logo Eurofeuille, promouvoir les produits biologiques dans la restauration collective, prévenir les fraudes et augmenter la confiance des consommateurs ), au sein desquelles des actions concrètes sont détaillées. Au total, 23 actions différentes sont présentées.
Les CPIE : du dialogue territorial à la co-action en territoires
Elsa EBRARD, AuteurLes CPIE (Centres permanents dinitiatives pour lenvironnement) sont des associations nées dans les années 70, qui co-construisent au quotidien, avec les habitants et lensemble des acteurs dun territoire, des projets pour répondre aux enjeux de la transition écologique et solidaire de ce territoire. Et ce, dans le respect dune charte nationale. Ils sont regroupés et organisés dans une Union nationale reconnue dutilité publique (UNCPIE) qui compte actuellement 79 associations et près de 900 salariés. Ludovic Serin, chargé de mission à lUnion nationale des CPIE, soccupe du suivi des projets en lien avec la thématique Agriculture et Alimentation durables et Biodiversité. Il apporte plus de précisions sur les projets déployés.
Enseigner les systèmes alimentaires locaux et durables
Agnès CATHALA, AuteurDepuis 2018, la Bergerie nationale de Rambouillet pilote le projet EducLocalFOOD (2018-2021). Ce projet européen, financé par lagence Erasmus+, vise à professionnaliser et à accompagner les enseignants des lycées agricoles sur le thème des systèmes alimentaires locaux et durables. Lobjectif étant de développer des outils pédagogiques pour aider les formateurs à enseigner sur ce sujet. Il réunit quatre autres partenaires : lUniversité de Maribor (Slovénie), lUniversité de Lisbonne (Portugal), lUniversité des ressources naturelles et des sciences de la vie de Vienne (Autriche) et lObservatoire européen du paysage de lArc latin (Italie). Cet article retranscrit linterview de deux chargées de mission de la Bergerie nationale, Sarah Cohen (chargée du projet) et Marie-Laure Weber (référente coopération internationale). Elles apportent plus de précisions sur EducLocalFOOD et présentent quelques résultats.
Île-de-France : Place à une filière blé dur !
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLa Coopérative Bio dÎle-de-France regroupe 69 sociétaires. Elle collecte, transforme et commercialise la production de 4 500 ha (fruits, légumes, produits laitiers, céréales). Elle participe également au lancement dune filière blé dur bio. La demande en pâte bio est forte sur ce territoire, notamment de la part de la restauration collective. Cest Frédéric Bonomo, un ex-cadre de lhôtellerie, qui est à lorigine de ce projet de création de filière : il souhaitait construire une unité de fabrication de pâtes bio. Il sest alors tourné vers Moulins Bourgeois pour sapprovisionner et ce moulin a accepté de le suivre. Sociétaire de la Coopérative Bio, Moulins Bourgeois a réuni plusieurs partenaires pour monter ce projet et a profité de la construction dun nouveau site dédié à la bio pour mettre en place les équipements nécessaires à la transformation du blé dur en semoule (pour les pâtes). Au printemps 2021, 40 ha de blé dur ont été emblavés par des adhérents de la Coopérative Bio (deux autres coopératives vont également fournir Moulins Bourgeois pour obtenir les volumes nécessaires). Comme la culture de blé dur est aléatoire, Moulins Bourgeois sengage à payer une prime de 150 /t par rapport au prix du blé meunier bio. Toutefois, si le grain natteint pas les teneurs en protéines requises, il sera déclassé en blé meunier.
Loi EGALIM : lenseignement sadapte face à la crise sanitaire
Karine BOUTROUX, Auteur ; Françoise DEGACHE, AuteurEn 2019, le projet intitulé « Les exploitations agricoles des lycées agricoles sengagent en faveur de la loi EGALIM » a été lun des lauréats de lappel à projets pour la transition agro-écologique de lenseignement agricole. Dans la région Provence-Alpes-Côte dAzur, des actions étaient notamment prévues sur le campus Nature Provence (Lycée agricole dAix-Valabre), sur le campus Vert dazur (Lycée agricole dAntibes) et sur le Lycée de Marseilleveyre (Lycée Marseille-Calanques). Les objectifs étaient : 1 de développer lapprovisionnement des cantines avec des produits issus de lexploitation du lycée ; 2 de réduire les pertes de production au champ ; 3 de développer des projets pédagogiques communs entre lycées agricoles et métiers de bouche. Avec la crise sanitaire, il a fallu sadapter et revoir les projets. Léquipe du CFPPA dAix-Valabre avait mis en place un atelier de maraîchage bio pour fournir la cantine. Faute délèves et de cantine, ce sont les formateurs qui ont assuré le suivi des cultures. Les légumes ont ensuite été vendus à Biocoop, ainsi quà un restaurant gastronomique. A partir de septembre 2020, plusieurs classes ont participé à la récolte et certains légumes ont été cuisinés à la cantine. Au Lycée agricole dAntibes, qui exploite une parcelle de maraîchage bio depuis plusieurs années, un partenariat a été créé avec lécole hôtelière de Grasse afin de mettre en place un concours nommé « Graines de toqués ». Il avait pour objectif de partager les techniques de production dun produit du terroir cultivé en bio sur le lycée agricole et de réaliser un plat pour sublimer ce produit.
LSA Bio - Dossier : En quête dun nouveau souffle
Camille HAREL, Auteur ; Mirabelle BELLOIR, Auteur ; Morgan LECLERC, AuteurCe dossier, composé de quatre articles, est consacré à lévolution du marché bio durant le premier semestre 2021. Le premier article porte sur le ralentissement de ce marché : après plusieurs années de croissance, il a commencé à ralentir fin 2020. Cet essoufflement se confirme en 2021 ; il est toutefois plus marqué dans les GMS que dans les magasins spécialisés. Le deuxième article traite de la mobilisation générale de la filière autour du bio « augmenté » : les industriels et les distributeurs cherchent à ajouter de nouvelles promesses à la bio (en lien avec la santé, lenvironnement ou lapprovisionnement local), afin de renouer avec la croissance en satisfaisant les nouvelles attentes des consommateurs. Larticle suivant est dédié aux cosmétiques bio : leurs ventes connaissent une forte croissance depuis plusieurs années, notamment en GMS. Les marques prennent également des engagements qui vont au-delà des conditions de production des matières premières biologiques. Le dernier article porte sur le vrac : celui-ci avait marqué un coup darrêt pendant la pandémie, mais il se développe de nouveau et présente une piste intéressante pour dynamiser les ventes de produits bio. Cependant, de nombreux chantiers restent à mener pour rendre le vrac encore plus accessible et attractif.
Nantes, ville nourricière
Marie ARNOULD, AuteurHéritière d'un riche passé maraîcher, la ville de Nantes (44) se réinvente, notamment en attribuant de l'espace et des moyens à des projets d'agriculture urbaine. Loin des clichés, cette agriculture urbaine se veut avant tout productive et ancrée dans un projet de territoire. Olivier Durand, agronome de formation, gère un jardin potager en bacs, de 1 000 m2, créé en 2016, et dont les légumes alimentent une partie des besoins du restaurant/tiers-lieu la Cantine du Voyage, qui a financé le projet. Olivier Durand exploite aussi 3 000 m 2 à proximité de la ville. Pour lui, cette complémentarité ville/campagne assure à son activité la viabilité financière nécessaire. Le maraîcher s'occupe également du potager du restaurant étoilé l'Atlantide. Autre lieu dédié à l'agriculture, à deux pas de l'île de Nantes, l'Agronaute est une ferme urbaine transitoire qui préfigure la création de la Ferme des 5 Ponts, portée par 2 associations, lieu hybride qui accueillera des personnes en situation de précarité, un restaurant solidaire, une boutique Emmaüs et une ferme urbaine. Un peu plus loin, le Champignon urbain, créé en 2017, aujourd'hui GAEC de 3 personnes, produit 150 kg de champignons par semaine. Dans le quartier du Doulon, qui a donné son nom à la laitue originaire de ce quartier de Nantes, un programme d'urbanisme intègre le projet de création de 4 fermes urbaines sur 7 ha. Grâce au soutien de la Métropole envers les projets collectifs, d'autres maraîchers s'inscrivent dans cette dynamique qui cherche à allier urbanisation, restauration des écosystèmes et approvisionnement local. Citons aussi le projet de l'Etable nantaise, qui vise à faire pâturer des vaches dans l'agglomération. Aujourd'hui, avec une SAU de 13 500 ha et en inscrivant l'agriculture urbaine au cur de sa stratégie d'aménagement du territoire, Nantes est l'une des métropoles françaises les plus avancées en matière d'autonomie alimentaire.
Pays de la Loire : Construire son PAT : au plus près du local
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurAngers Loire Métropole construit son PAT (projet alimentaire territorial) afin de favoriser les approvisionnements locaux, en phase avec la lois dAvenir (2014) et la loi Egalim (2018). Le 9 décembre 2020, Interbio Pays de la Loire, le Gabb Anjou et Angers Loire Métropole ont organisé une rencontre professionnelle afin daccompagner la mise en place de ce PAT. Cette réunion a rassemblé plus dune centaine de personnes. Il a été question de lutte contre le gaspillage, dadaptation des recettes et des portions, dincorporation de protéines végétales mais aussi de recalibrage des appels doffres des marchés publics pour quils soient plus adaptés aux approvisionnements locaux. Pour illustrer ce dernier point, lexemple de Papillotes et Compagnie est détaillé : cette cuisine centrale dAngers Loire restauration prépare 13 000 repas par jour et, depuis septembre 2020, elle sapprovisionne principalement via lassociation Manger Bio 44 (à la place de Sodexo).
Plantes et ingrédients naturels : Se "sourcer" en Occitanie
Arielle BOURGEON, Auteur ; Amélie BERGER, AuteurPremière région française productrice de plantes à parfum, aromatiques et médicinales (PPAM) biologiques avec 559 producteurs certifiés, l'Occitanie a un potentiel important pour répondre aux besoins des filières. Le 21 octobre 2020, était organisée, à Carcassonne, une convention d'affaires visant, dans un premier temps, à faire le point sur la filière locale puis, dans un second temps, à organiser des rencontres producteurs-porteurs de projets et/ou experts-prestataires et/ou entreprises et industriels. L'objectif : accompagner le développement de filières durables d'approvisionnement. Les témoignages de quatre entreprises des secteurs de l'agroalimentaire, de la cosmétique et/ou du bien-être, engagées dans des démarches de relocalisation de leurs approvisionnements en PPAM, sont rapportés dans cet article.
« Plus de produits meurthe-et-mosellans dans les cantines »
Elsa EBRARD, AuteurNicole Le Brun est responsable de la mission Restauration Hors Domicile à la Chambre dagriculture de Meurthe-et-Moselle. Elle est également référente Grand Est sur ce sujet, pour le réseau des Chambres dagriculture, et intervenante RESOLIA (service commun de formation et daccompagnement du réseau des Chambres d'agriculture), . Son rôle est de conseiller les collectivités qui souhaitent augmenter la part de produits alimentaires locaux, dont des produits bio, dans les menus des restaurants collectifs. Dans cet interview, Nicole Le Brun commence par raconter son parcours professionnel et par détailler son poste actuel. Elle explique ensuite les deux types daccompagnement quelle propose aux collectivités, puis donne un exemple, celui de la communauté de communes du Bassin de Pompey qui a souhaité proposer des produits locaux dans les menus de ses écoles. Elle présente également deux plateformes (une bio et une mixte) qui regroupent loffre des producteurs, des entreprises de transformation et des coopératives du territoire. Ces plateformes fédèrent 63 adhérents et proposent plus de 700 références de produits.
Pour une Alimentation Résiliente, Citoyenne et Locale
Céline MAREC, AuteurDepuis plusieurs années, de nouvelles tendances apparaissent en matière de consommation et dapprovisionnement des collectivités et des particuliers : plus de local, plus de bio et moins de produits animaux. Afin dévaluer les véritables effets de ces changements, loutil PARCEL (application web) a été développé par Terre de Liens, la FNAB et le BASIC (Bureau danalyse sociétale pour une information citoyenne). Cet outil estime les surfaces agricoles nécessaires pour se nourrir localement, ainsi que les emplois agricoles que cela représente, et les impacts écologiques associés à déventuels changements de mode de production agricole et/ou de régime alimentaire. PARCEL permet, en effet, de simuler plusieurs scenarii en jouant sur trois principaux leviers : la reterritorialisation des filières alimentaires, les modes de production agricole et la composition des régimes alimentaires. Ces scenarii peuvent ensuite servir de supports pour engendrer des débats sur la transition alimentaire et lusage des terres agricoles dans le territoire. Damien Roumet, de Terre de Liens, anime le comité de pilotage de PARCEL. Il explique comment est venue lidée de créer cette application et ce quelle apporte aux acteurs dun territoire.
Les produits locaux au menu des ambitions du Grand Clermont
Mélodie COMTE, AuteurLe Grand Clermont et le Parc Naturel Régional du Livradois-Forez portent, depuis 2017, un Projet Alimentaire Territorial (PAT) commun. L'objectif majeur est de reterritorialiser l'alimentation et de développer les conditions pour une offre alimentaire "saine, de qualité, accessible à tous et issue de circuits de proximité". Dans le cadre de ce PAT, Bio 63 et la Chambre d'agriculture du Puy-de-Dôme ont étudié les pratiques et les flux de différentes filières du territoire : élevages allaitant et laitier, grandes cultures et légumes.
Régie maraîchère : La ville de Vannes ramène sa fraise en cuisine
Julie BEAUCÉ, AuteurEn période scolaire, la ville de Vannes fournit les repas de vingt écoles et de cinq crèches municipales. Ces écoles et crèches sont principalement approvisionnées par une cuisine centrale, sauf trois crèches qui disposent dune cuisine sur leur site et qui doivent fournir 170 repas et goûters par jour. Cependant, ces trois crèches ont rencontré des difficultés grandissantes pour sapprovisionner en produits frais, locaux et biologiques (le manque dintérêt des producteurs locaux à les livrer sexplique par les faibles volumes à fournir à chacune dentre elles). Pour faire face à cela, la ville de Vannes a réfléchi aux options quelle pouvait mobiliser. En 2018, elle a ainsi réussi à dégager un hectare de terres municipales dans lobjectif de mettre en place une régie maraîchère. Elle sest ensuite faite accompagner par le GAB 56 pour réaliser ce projet. Après avoir vérifié que les terres étaient propices au maraîchage bio et effectué une planification des cultures en fonction des besoins des crèches, il a fallu trouver un maraîcher expérimenté qui serait employé en tant que fonctionnaire. Au final, en 2020, cette régie a produit 1,5 tonnes de légumes et a couvert la quasi-totalité des besoins des trois crèches.
Reprise : Nouveau grossiste bio dans le Sud
VEGETABLE, AuteurBio Cash Distribution est un grossiste basé près de Montpellier spécialisé dans les fruits, légumes, produits frais et produits dépicerie issus exclusivement de lagriculture biologique. Après une période compliquée, cette entreprise a été placée en redressement judiciaire. Le Tribunal de commerce de Montpellier a choisi Dynamis pour reprendre la partie grossiste. La partie commerce de détail et son réseau de magasins est reprise par lenseigne Naturalia. Suite à sa reprise, Bio Cash Distribution a changé de nom pour devenir Halle Bio dOccitanie. Lentreprise continuera ainsi son activité de grossiste en renforçant ses liens avec des producteurs locaux.
Résultats de l'enquête sur les brasseries bio de la région Auvergne-Rhône-Alpes
En 2021, le Cluster Bio Auvergne-Rhône-Alpes a réalisé une enquête auprès des brasseries bio implantées dans la région. 49 d'entre elles y ont répondu. Cette enquête portait notamment sur les approvisionnements en malts et houblons (variétés, origines, difficultés rencontrées...) avec, pour la majorité des enquêtés, une volonté forte de s'approvisionner en matières premières régionales ou locales. Les circuits de commercialisation de ces brasseries sont diversifiés, magasins bio et vente directe en tête, et nombreuses sont celles qui souhaitent développer leurs parts de marché dans les restaurants et bars.
Le retour de la Cameline sativa : elle a tout dune grande !
Elodie DE MONDENARD, Auteur ; Romain COULON, AuteurLa cameline est une crucifère aux multiples avantages : elle permet de diversifier les rotations culturales, de casser le cycle des adventices avec son semis estival ; elle peut être implantée en culture principale ou en dérobée (cest une culture à cycle court), et ses besoins en eau sont relativement faibles. Pourtant, cette plante est principalement cultivée pour sa fonction tuteur avec la lentille, jamais en culture pure. Dans le Puy-de-Dôme, un paysan-huilier et un laboratoire de R&D (Greentech) ont décidé de monter une nouvelle filière de cameline bio et équitable à destination des cosmétiques. Après quelques mois déchanges et de premiers tests, les besoins en cameline ont été quantifiés : 10 tonnes dhuile, soit une cinquantaine dhectares de cameline. Le paysan-huilier sest alors rapproché du GIEE « Bio Motivés de Limagnes », accompagné par Bio 63. Ils ont alors, ensemble, monté un nouveau collectif, le « Collectif Bio-Diversifié », également suivi par Bio 63. Avec les conditions pluvieuses de lannée 2021, seuls 35 ha ont pu être emblavés, au lieu des 50 ha prévus. Ils ont néanmoins permis détablir des premiers résultats : limplantation a été difficile, mais les levées ont été belles ; il est possible dutiliser des semences fermières ; la densité de semis et la préparation du sol sont deux leviers importants pour limiter les adventices (plus que le désherbage mécanique), etc.
Systèmes maraîchers agro-écologiques : démarches et résultats de collectifs en PACA & en Occitanie
Jessy JUILLARD, Auteur ; Marion MORTIER, Auteur ; François MARCADE, Auteur | CAVAILLON CEDEX (MIN 13, 84 953, FRANCE) : GR CIVAM PACA | 2021En régions Provence-Alpes-Côte d'Azur et Occitanie, les systèmes maraîchers sont soumis, de plus en plus fréquemment, à des épisodes climatiques difficiles. En parallèle, les maraîchers doivent aussi répondre aux attentes sociétales concernant la qualité des produits et la proximité de leur provenance. Ainsi, la nécessité de réfléchir ensemble à l'évolution des pratiques maraîchères a mené à la naissance du projet SMAEM (Systèmes Maraîchers Agro-Écologiques en Méditerranée). Une vingtaine de groupes de maraîchers, accompagnés par différentes structures d'encadrement, bio et non bio, se sont rassemblés pour travailler sur ce projet, avec les objectifs suivants : dresser un état des lieux des démarches collectives existantes en Méditerranée, diffuser les résultats de ces initiatives, évaluer la durabilité des systèmes maraîchers et, pour finir, favoriser les échanges entre les différents collectifs. Ce document présente les expérimentations et les résultats partagés par les groupes de maraîchers.
Terres agricoles et relocalisation alimentaire : des formes nouvelles de propriété et d'accès au foncier
Adrien BAYSSE-LAINE, AuteurLa relocalisation des approvisionnements, l'une des tendances actuelles du système alimentaire, conduit à des questionnements inédits sur les exploitations agricoles concernées. De nouvelles modalités de mobilisation du foncier visent à développer les circuits de proximité, en favorisant l'accès à la terre et l'installation d'agriculteurs hors cadre familial. Le mouvement Terre de Liens et des collectivités territoriales inventent ainsi des modes de gestion alternatifs mais qui sont parfois critiqués, les projets étant quelquefois associés à une "agriculture administrée" et ne concernant que des surfaces limitées. Cette note présente les principaux résultats d'une thèse de géographie consacrée à ces dynamiques.
Varennes-sur-Seine investit dans une ferme pour sa cantine
Fabrice BUGNOT, AuteurA Varennes-sur-Seine, en Seine-et-Marne, la commune a repris la main sur lapprovisionnement et les menus de sa cuisine centrale (350 repas servis par jour), pour proposer plus de produits biologiques et locaux. Pour faciliter les approvisionnements, cinq hectares de terrains communaux ont été mis à disposition dune maraîchère et d'un maraîcher en conversion à lagriculture biologique. Ces derniers se sont installés en 2021. Lobjectif est quils fournissent 80 % des légumes nécessaires à la cuisine centrale. Cette cuisine était auparavant en gestion semi-concédée : les murs et le personnel étaient municipaux, mais les menus, lhygiène et les livraisons étaient gérés par un prestataire. Il a donc fallu reprendre la main sur la gestion de la cuisine et former le personnel à lélaboration des menus, au suivi des factures, etc. Un système de planification des approvisionnements et dadaptation des menus a notamment été mis en place : léquipe en cuisine élabore les menus un an à lavance, ce qui permet de transmettre les besoins en légumes aux maraîchers afin que ceux-ci puissent adapter leurs plans de culture. Deux semaines avant la confection des repas, un autre point est réalisé pour adapter les menus aux récoltes et, éventuellement, pour passer dautres commandes.
Vers une relocalisation de la filière blé-farine-pain dans la Loire
Landry DEVIN, AuteurDepuis 2020, lARDAB, lADDEAR 42 et la Ferme Au Quartier (plateforme de distribution de produits bio et locaux) travaillent ensemble pour structurer une filière locale de blé panifiable bio à destination des boulangers et des transformateurs de la Loire. Ce territoire est historiquement tourné vers lélevage mais, suite à un contexte économique et climatique difficile, les agriculteurs cherchent des leviers pour augmenter la durabilité de leurs fermes, notamment par la création de cette nouvelle filière locale. Une série dactions ont été réalisées afin de déterminer les potentialités de relocalisation de la filière blé panifiable, dont : laccompagnement technique des producteurs (visite de collections de blés, échanges sur les variétés bio adaptées au contexte pédoclimatique de la Loire et à la qualité recherchée), la réalisation dun état des lieux sur les outils de meunerie présents sur le territoire et dune étude de marché (rapide) auprès des artisans boulangers. Le comité de pilotage de ce projet souhaite maintenant arriver à mettre en place une charte pour regrouper les différents acteurs de cette nouvelle filière. Lobjectif est dassurer la relocalisation des céréales panifiables, la mise en uvre dune concertation entre les différents maillons de la filière et le maintien dexploitations viables sur le territoire.
Les AMAP pour un avenir plus solidaire
Elisabeth CARBONE, AuteurLe mouvement des AMAP, représenté à l'échelon national par le MIRAMAP (mouvement interrégional des AMAP), vise une transformation sociale et écologique de l'agriculture et du rapport à l'alimentation en générant de nouvelles solidarités. Aujourd'hui plus que jamais, avec les crises sanitaire, économique et sociale, le modèle des AMAP fait sens : garantir la pérennité des fermes de proximité dans une logique d'agriculture paysanne, garantir des produits de qualité et d'origine certifiée aux consommateurs, et ce, dans une logique d'engagement réciproque. En France, le mouvement des AMAP regroupe aujourd'hui 2000 AMAP, 4000 paysans et 100 000 familles. Le modèle a fait ses preuves au-delà d'un effet de mode et semble répondre à une attente en bousculant le rapport classique producteur/consommateur. Le fonctionnement en réseau du MIRAMAP apporte une vraie plus-value, révélée par exemple lors du chantier participatif lancé pour refondre la charte du Mouvement, ou encore avec le nouveau projet stratégique, qui prévoit un programme d'actions à la hauteur des enjeux sociétaux amplifiés par la crise de la Covid-19. Certaines AMAP ont vu doubler leur nombre d'adhérents depuis le début de cette crise sanitaire qui a montré la fragilité des chaînes d'approvisionnement longues et les risques en termes de sécurité et d'autonomie alimentaire dans les territoires. Les AMAP, structures à taille humaine, ont su s'adapter rapidement aux contraintes sanitaires, ont été solidaires des fermes, ont livré les personnes les plus fragiles, ont trouvé des moyens pour réduire de moitié leurs tarifs d'abonnement, etc. Cet esprit de solidarité, présent dès le début du mouvement, évolue aujourd'hui vers l'idée de créer une véritable sécurité sociale alimentaire. Ainsi, le système des AMAP, bien plus que des paniers, est une proposition concrète qui renoue le lien entre agriculture et alimentation, devient un bien commun essentiel et montre que l'agriculture paysanne est un facteur de résilience et de justice sociale.
Annuaire des fournisseurs : Restauration hors domicile - Édition 2020-2021
Cet annuaire recense, à léchelle de la région Auvergne-Rhône-Alpes (AuRA), les fournisseurs en produits biologiques pour la restauration hors domicile. Il est réalisé par le réseau FRAB AuRA, et réactualisé chaque année. Cet annuaire répertorie les fournisseurs par types de produits : Fruits bio locaux ; Légumes bio locaux ; Produits laitiers bio locaux ; Viandes, volailles et ufs bio locaux ; Poissons bio locaux ; Pains bio locaux ; Épiceries bio locales ; Boissons bio locales ; Multi-produits ; Compléments de gamme. Pour chaque fournisseur, il indique : la gamme de produits, la saisonnalité, le volume ou le montant minimum de commande, la zone de livraison, lorigine du produit, ainsi que les coordonnées du fournisseur. Ce document a été conçu afin de privilégier les approvisionnements locaux de la région. Il contient également quelques rappels sur la bio en restauration collective, explique les règles de communication sur les produits bio en restauration collective et propose quelques recommandations du réseau de la FRAB AuRA.
Les avis du CESE : Pour une alimentation durable ancrée dans les territoires
Les effets de la récente crise sanitaire (nombre croissant de personnes en situation précaire, fragilités de certains modèles de production et circuits de distribution ) ont contribué à refaire de lalimentation un enjeu de société majeur. Le système alimentaire mondialisé construit au XXème siècle, du fait de ses impacts sur le climat, la santé et les ressources naturelles, nest pas durable et doit être repensé en privilégiant une approche territoriale systémique. Les initiatives autour des circuits courts, des circuits de proximité et des Projets alimentaires territoriaux (PAT) se multiplient et amorcent une transition vers des modèles plus résilients. Cependant, elles restent encore éparpillées. Les politiques publiques, trop cloisonnées, se confrontent aux stratégies économiques de segmentation commerciale, avec le risque de renforcer les ségrégations sociales. La transition alimentaire suppose une large accessibilité des régimes alimentaires durables, en permettant aux citoyennes et aux citoyens dêtre acteurs de ce changement. Cest pourquoi, dans ce rapport, le Conseil économique social et environnemental (CESE) apporte son avis et formule des préconisations afin de permettre laccès de toutes et tous à une alimentation durable, de qualité, saine, équilibrée et ancrée dans les territoires. Il commence par détailler les différents enjeux. Il identifie ensuite les différents obstacles à une plus grande autonomie des territoires, avant dexpliquer la nécessité dune approche systémique et deffectuer des préconisations.
Le bio local sorganise en « Grap » en Auvergne-Rhône-Alpes
Jade LEMAIRE, AuteurLe Grap (Groupement régional alimentaire de proximité) accompagne, depuis 2013, les acteurs de lalimentation bio et locale autour de Lyon. Il fédère actuellement 54 activités, dont 28 épiceries, 9 bars/restaurants/traiteurs et 14 activités de transformation artisanale (boulangeries, chocolateries, brasseries ). Certaines se sont montées de toutes pièces avec le soutien du Grap, dautres lont rejoint alors quelles étaient déjà lancées. Toutes sacquittent dune contribution coopérative calculée en fonction de leur chiffre daffaires, ce qui leur permet daccéder à différents services : comptabilité, fiches de paie, logiciel de gestion des achats-ventes-stocks, formations, accompagnement Le Grap nest pas une centrale dachat ; en revanche, il aide les épiceries et artisans en circuits courts et bio à identifier des fournisseurs capables de fournir un ou plusieurs adhérents, et aide ces derniers dans leur logistique et leur gestion des approvisionnements. Par exemple, lépicerie Cur dartichaut (43) se fait livrer plus de salaisons quelle nen a besoin car la camionnette Coolivri récupère le surplus et lui livre, par la même occasion, des reblochons quelle est allée chercher en Savoie.
Collecte de céréales bio : Une croissance record !
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurEn grandes cultures, lheure est au bilan de la campagne 2019-2020. En agriculture biologique, France Agrimer décompte près de 600 000 tonnes de céréales bio ou en C2, ce qui correspond à un bond de 70 % par rapport à lannée précédente. Cette tendance est le reflet de la hausse du nombre de conversions depuis deux années. Le blé tendre (dont la collecte a augmenté de 82 %), le maïs (+ 42 %), le triticale (+ 104 %) et lorge (+ 118 %) représentent plus de 90 % des volumes récoltés. De lavis de la filière, lépisode Covid-19 modifie peu les estimations de croissance du marché : les ventes en restauration hors domicile se sont effondrées, mais elles ont été compensées par laugmentation des ventes de pains et de farines en sachets (boostées durant le confinement). Les GMS se sont également recentrées sur des approvisionnements français et de proximité. Concernant lalimentation animale, la crise semble avoir dopé les utilisations de céréales (+ 17 % en orge et + 19 % en maïs). Cette tendance est en partie expliquée par le dynamisme des filières ufs et viande bio durant cette période.
Controversial topics in agroecology: A European perspective
Paola MIGLIORINI, Auteur ; Paolo BARBERI, Auteur ; Alexander WEZEL, Auteur ; ET AL., AuteurDans INTERNATIONAL JOURNAL OF AGRICULTURE AND NATURAL RESOURCES - IJANR (N° Vol. 47, n° 3 ) / p. 159-173 (15)Cet article scientifique présente et discute sept sujets liés à lagroécologie qui peuvent potentiellement faire lobjet de controverses. Des discussions sont menées à léchelle européenne, en comparant notamment la position d'Agroecology Europe à celle de la littérature scientifique et à dautres points de vue. Il faut savoir qu'Agroecology Europe (AEEU) est une association européenne de promotion de l'agroécologie, créée en 2016. Elle regroupe des membres issus de 10 pays européens et elle a, entre autres, travaillé sur la notion dagroécologie, via une approche itérative et participative avec ses différents membres. Les sept sujets discutés dans cet article sont : 1 - lutilisation de produits agrochimiques ; 2 lagriculture à petite échelle et paysanne versus les grandes exploitations ; 3 - les innovations technologiques et l'agriculture de précision ; 4 les biotechnologies et le génie génétique ; 5 - les circuits alimentaires locaux et courts ; 6 - la justice sociale ; 7 la notion de genre. Les résultats montrent divers points de vue sur ces sujets, en fonction de l'aire géographique et des contextes. Cependant, il existe plusieurs points de convergence, notamment celui de repenser les systèmes agricoles et alimentaires comme des leviers pouvant répondre à plusieurs enjeux, et celui de considérer l'agroécologie avec une approche holistique, participative et multi-acteurs.
La distribution s'engage
Jean HARZIG, AuteurDans cet article, six enseignes de la distribution, dont Biocoop (les autres n'étant pas spécialisées en bio), répondent à plusieurs questions sur leur approvisionnement en fruits et légumes, ainsi que sur le devenir de leurs points de vente. Lune dentre elles concerne la régression des fruits et légumes français dans leurs rayons. A cette question, Biocoop répond que 80 % de son chiffre daffaires (tous produits confondus) est réalisé sur des produits français et que 30 % de ses fruits et légumes sont locaux (lapprovisionnement étant directement géré par les magasins). Une autre question concerne la répartition des risques et des bénéfices tout au long de la chaîne de valeurs : du producteur au consommateur, en passant par le commerce. Biocoop refuse que les agriculteurs soient une variable dajustement. Cest pourquoi cette enseigne développe le commerce équitable et travaille uniquement avec des groupements de producteurs, ce qui permet de mieux gérer les aléas du marché, tout en construisant une politique de prix à partir des coûts de production. Une autre question porte sur la crise Covid-19 qui a bousculé léchiquier de la distribution alimentaire. Face à ces changements, Biocoop explique vouloir développer le e-commerce.
Dossier : Des communes pour l'agriculture paysanne
Louise CALAIS, Auteur ; Sophie CHAPELLE, Auteur ; Denise RASSE, Auteur ; ET AL., AuteurLes communes et les collectivités territoriales peuvent jouer un rôle important dans le maintien dune agriculture locale et respectueuse de lenvironnement. Ce dossier décrit plusieurs initiatives mises en place. Certaines communes ont, par exemple, fait le choix dapprovisionner leurs cantines scolaires en produits locaux et bio, comme la commune de Mouans-Sartoux (Alpes-Maritimes) qui emploie un agriculteur bio, ou encore Lons-le-Saunier qui a mis en place des partenariats avec des agriculteurs bio locaux. Dautres communes aident de différentes manières des porteurs de projets agricoles : la commune de Quézac (Cantal) a installé trois fermes maraîchères sur ses terrains communaux, et une communauté de communes de lOrne a financé lachat dune serre nécessaire à linstallation dun maraîcher bio. Dans les Alpes-Maritimes, à 20 km de Nice, la commune de Saint-Jeannet a mené une politique de reconquête des terres agricoles avec laide de différents acteurs du territoire. Ceci lui a permis de reclasser 500 ha en zone agricole ou naturelle, et de créer une Zone agricole protégée. Dans le Pas-de-Calais, la commune de Loos-en-Gohelle a fait le choix de mettre des terres à disposition dagriculteurs à condition quils les cultivent en bio et quils convertissent en bio au moins la même surface sur leurs propres fermes. En Haute-Savoie, la commune de Massongy a créé une couveuse dactivités agricoles. Dans le Berry, des agriculteurs et des communes se sont organisés en coopérative pour valoriser les haies en plaquettes de chauffage. Dans les Hautes-Alpes, des éleveurs ont pu, avec le soutien des collectivités locales, ré-ouvrir et gérer eux-mêmes un abattoir de proximité qui était en faillite. Enfin, le kit de mobilisation « Décidons de notre alimentation ! » est présenté. Il a été créé par les Ami.e.s de la Confédération Paysanne pour interpeler les candidats aux élections municipales.
La filière brassicole en Occitanie, une filière en plein essor
Amélie BERGER, AuteurEn 2019, la Fédération Régionale des CIVAM dOccitanie a réalisé un état des lieux de la filière brassicole dans cette région. Comme partout en France, le nombre de brasseries artisanales a fortement augmenté : dune cinquantaine en 2010, elles sont passées à près de 200 en 2019. Parmi ces brasseries, une cinquantaine sont bio (soit 100 % bio, soit avec une gamme bio). Lenquête a révélé que de nombreux brasseurs artisanaux (bio ou non bio) souhaiteraient sapprovisionner de manière plus locale et créer des partenariats avec des producteurs locaux de malt (orge brassicole) ou de houblon. Face à ce constat, une journée déchanges a été organisée par de nombreux partenaires pour initier une dynamique régionale. Elle a réuni plus de 150 participants. Suite à cette journée, les réseaux daccompagnement (FR CIVAM Occitanie, Bio Occitanie, Ocebio, Coop de France ) ont formalisé un plan dactions pour développer une filière brassicole bio régionale. Comme un nombre croissant de producteurs envisagent de se lancer dans la production de houblon, un GIEE a été créé pour répondre à leurs problématiques (investissements, mise en commun de matériels, formations, sélection variétale ). Concernant la production de malt bio, elle est déjà développée sur le territoire mais il faut travailler sur la mise en relation de lamont et de laval. La question de la sélection variétale de lorge brassicole a également été soulevée.
Forum végétable : Production, sourcing, commerce : changement dépoque ?
Cécile PRALY, Auteur ; Jean HARZIG, AuteurUn engouement pour le sourcing local/national est actuellement observé en France. Ce mouvement vient nouer ou renouer des liens entre des acteurs qui ne se connaissaient pas ou plus, et questionne lévolution des relations entre la grande distribution et la production. Les différents articles qui composent ce dossier aident à décrypter et à illustrer les impacts de ce mouvement. Le premier article se focalise sur la vague du « local » : il définit ce que lon entend par sourcing local et rapporte une interview de Burkhard Schaer, un consultant spécialiste des filières bio et durables qui suit lévolution, depuis 10 ans, du sourcing local des magasins bio spécialisés. Le deuxième article sintéresse aux plateformes françaises de produits locaux : alors que les marchés de gros qui proposaient ce type de produits souffraient dune image désuète au début des années 2000, ils sont devenus des acteurs incontournables des circuits alimentaires régionaux. Larticle suivant rapporte les témoignages de deux grossistes spécialistes de la clientèle RHD : ils expliquent comment la demande grandissante de produits locaux fait évoluer en profondeur le travail de leurs acheteurs, ainsi que leurs partenariats avec des producteurs. Enfin, le dernier article illustre un nouveau type de partenariat entre des points de vente et des fournisseurs. Il sappuie, pour cela, sur lexemple des Alliances locales. Ces dernières sont des engagements directs et autonomes entre des adhérents E.Leclerc (points de vente) et des entrepreneurs locaux (fournisseurs), afin dassurer un approvisionnement local et de faire reconnaître ce savoir-faire par les consommateurs.
Île-de-France : Une légumerie pour valoriser loffre locale
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLa région parisienne représente plus de 12 millions dhabitants et la demande en produits bio explose. La Coopérative Bio dÎle-de-France (Scic), qui regroupe 59 adhérents sociétaires, approvisionne tous azimuts la restauration collective, les magasins spécialisés et dautres clients de cette région, en produits bio et locaux. Pour cela, une première légumerie, Bio Val de Seine, a vu le jour en 2012. Pour faire face à la demande, la construction dune seconde légumerie a été très vite programmée. Inauguré fin janvier 2020, ce nouvel outil de transformation est basé à Combs-la-Ville (Seine-et-Marne). Lobjectif de ce nouveau site est découler 2 000 à 3 000 tonnes de légumes bio par an, avec une production de légumes de 1ère et 4ème gamme, qui sera complétée courant 2020 par des légumes de 5ème gamme. Pour que le modèle économique choisi fonctionne, il faut très vite que cet outil de production monte en puissance. Pour assurer ce haut niveau de production, les cultures sont planifiées en amont. Ce projet a coûté 3,8 millions deuros. Il a été subventionné à hauteur de 765 454 euros par lAgence de leau Seine-Normandie et est soutenu par la région Île-de-France.
Natexpo : Des fruits et légumes frais peu représentés
Cécile PRALY, AuteurLe salon Natexpo sest tenu les 21 et 22 septembre 2020, à Lyon. Il a pu accueillir 5 000 visiteurs le premier jour ; puis la jauge a été abaissée à 1 000 visiteurs le second jour. Ce salon rassemble les six secteurs dactivités de la bio, allant de la cosmétique aux produits ménagers, en passant par lalimentation. Toutefois, seulement une dizaine dexposants en fruits et légumes frais était présents, contre 700 annoncés par lorganisation du salon. Cette faible représentativité soulève plusieurs questions : Est-ce que les fruits et légumes bio sont définitivement sortis de la case « spécialistes » et sont représentés dans tous les salons professionnels de fruits et légumes ? Est-il encore pertinent pour les entreprises dêtre présentes sur ce salon généraliste ? Néanmoins, les entreprises présentes lors de lédition 2020 avaient des nouveautés à annoncer. Ces dernières concernaient principalement des productions 100 % françaises, avec des possibilités dapprovisionnements régionalisés, des emballages sans plastique ou biodégradables et des évolutions concernant la RSE de ces entreprises.
Nutrition animale : Caste se lance dans l'aliment bio
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurCaste Aliment est une entreprise familiale de fabrication daliments pour les animaux, implantée à Mirandol, dans le Tarn, depuis les années cinquante. Son dirigeant, Grégory Rossignol, présente la montée en puissance prévue pour ses aliments bio, grâce au rachat, en 2019, dun site de production à Naucelle, dans l'Aveyron. Ce dernier, dune capacité de 10 000 à 12 000 tonnes, va être modernisé pour améliorer la traçabilité et lautomatisation. Une formulation 100% bio est en cours de préparation. Pour son approvisionnement en matières premières biologiques, lentreprise travaille en direct avec des agriculteurs dans un rayon de 120 km, ainsi quavec des fournisseurs régionaux. Pour Grégory Rossignol, lancrage dans le territoire et lécoute des besoins des éleveurs sont fondamentaux.
Occitanie : Gers : 28 % de bio dans les cantines des collèges
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLe Gers est le premier département français en nombre de producteurs bio et de surface en bio ou en conversion (20% de la SAU). Le pourcentage de produits bio dans les cantines scolaires est également très élevé : les collèges proposent 28 % de bio dans leurs repas, dont 37 % dorigine locale. Plus de 200 producteurs gersois approvisionnent ces cantines. Les vingt collèges du département sont évalués dans le cadre de la démarche « En Cuisine » dEcocert : 11 sont labellisés niveau 2 (au minimum 30 % de produits bio), et 9 en niveau 1 (10 % minimum). Lobjectif est que tous arrivent au niveau 2, voire au niveau 3 (50 % minimum) dici 2020. Pour favoriser cette démarche, le Conseil départemental verse une aide de 150 000 à lensemble de ces établissements (soit 0,20 à 0,30 /repas, pour un coût minimum de 2,10 en denrées alimentaires et un tarif à 3,25 ). Avec la mise en place dun PAT (Projet alimentaire territorial), cette démarche sétend à dautres structures (écoles, hôpitaux, crèches ) en créant des partenariats avec des producteurs locaux. Cinq rencontres territoriales entre producteurs bio, gestionnaires de restauration collective et élus ont été organisées, fin 2019. Un annuaire en ligne est également en train dêtre finalisé pour répertorier les fournisseurs afin de faciliter les commandes.
Partenariat Fnab et Picard : Nouveau label : Bio Français Équitable est né
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurUn nouveau label, nommé « Bio Français Équitable », a vu le jour en 2020. Il est porté par la Fnab et est le fruit de trois ans de réflexions et de travail. Depuis plusieurs années, la Fnab avait la volonté de pousser lagriculture et les industries agroalimentaires à développer une bio française et équitable. Comme aucun label ne regroupait toutes les valeurs défendues par la Fnab, elle a souhaité développer son propre label. Ce dernier devait prendre en compte certains critères essentiels : certification bio, origine française des ingrédients, transformation effectuée en France, application de la loi sur léconomie sociale et solidaire de 2014, reconnexion de lalimentation avec les territoires (en privilégiant notamment la proximité). La Fnab a alors profité dune demande de Picard (qui souhaitait développer une gamme bio et locale) pour mettre en place ce label. Un premier test est en cours dans le Sud-Ouest : il porte sur la production de carottes, courgettes, haricots verts et maïs bio et surgelés pour Picard. Un contrat tripartite (producteur, transformateur-surgélateur et distributeur) dune durée de trois ans a été signé pour établir les volumes et les prix dachat (qui reposent sur les coûts de production réels de la ferme). Le témoignage dAntoine Proffit, lun des producteurs de carottes bio impliqués dans cette démarche, est retranscrit dans un encart. Un deuxième encart est réservé à une autre démarche, celle de la marque régionale équitable « Bio Sud Ouest France », qui a été créée en 2013.
Plantes aromatiques et médicinales bio en Nouvelle-Aquitaine : une filière exigeante mais prometteuse
Véronique BAILLON, Auteur ; Béatrice POULON, AuteurCet article est constitué de deux parties. La première apporte des chiffres sur la production et les besoins régionaux en PPAM bio : fin 2018, 447 ha de PPAM bio (majoritairement des plantes médicinales) étaient cultivés en Nouvelle-Aquitaine par 286 exploitations. Ces cultures sont en forte progression puisque leurs surfaces ont été multipliées par 2,5 entre 2015 et 2018. Afin de mieux identifier les besoins en PPAM bio des entreprises régionales, INTERBIO Nouvelle-Aquitaine a réalisé une enquête auprès de 14 dentre elles. Les besoins sont importants : 124 tonnes au total (dont 26,6 tonnes en frais et 97,6 tonnes en sec). Une quarantaine de plantes sont recherchées, dont lanis vert, la stévia, le fenouil, le pissenlit, le trèfle, le basilic et la vigne rouge. Le second article décrit la coopérative BIOLOPAM. Cette dernière a été créée en 2018. Elle fait suite au GIE Biolopam 17 qui regroupait six producteurs de PPAM bio de Charente-Maritime. Face à laugmentation de la demande, ces derniers ont souhaité sagrandir et se doter dun outil plus performant, tout en incluant de nouveaux producteurs à leur projet. Aujourdhui, la coopérative regroupe 19 producteurs qui cultivent 55 ha de PPAM bio. Elle recherche toujours de nouveaux producteurs.
Programme national pour lalimentation : 39 projets lauréats de lappel à projets 2019-2020
La crise sanitaire Covid-19 a souligné la nécessité de renforcer la résilience du système alimentaire français et limportance de relocaliser notre agriculture et notre alimentation. Dans ce contexte, le ministère de lAgriculture et de lAlimentation a souhaité renforcer le développement des projets alimentaires territoriaux (PAT). Ces projets, portés par une collectivité, une association ou un collectif dagriculteurs, sont construits sur un territoire et fédèrent lensemble de ces acteurs afin de favoriser lancrage local de lalimentation : création de circuits courts, approvisionnement de cantines scolaires par les producteurs locaux, structuration de filières locales pour rapprocher loffre de la demande Ce document présente les 24 nouveaux PAT retenus dans le cadre de la sixième édition de l'appel à projets du Programme national pour l'alimentation (édition 2019-2020). Il présente également 15 projets innovants ou pilotes pouvant servir à lessaimage de démarches exemplaires. Parmi les lauréats : des projets dapprovisionnement de cantines scolaires avec des produits locaux et bio ; des projets déducation à lalimentation ou de lutte contre le gaspillage ; des programmes daccès à une alimentation de qualité pour des populations précaires ou encore des magasins solidaires et des marchés de producteurs locaux. Pour rappel, le Programme national pour lalimentation fait suite aux États généraux de lalimentation et à la loi EGAlim.
Programme national pour l'alimentation : Présentation des projets lauréats 2014-2018
MINISTÈRE DE L'AGRICULTURE ET DE L'ALIMENTATION, Auteur | PARIS 07 SP (Direction générale de la performance économique et environnementale des entreprises - Service Gouvernance et gestion de la PAC - Sous-direction Gestion des aides de la PAC, Bureau Aides aux zones défavorisées et à l'agro-environnement - 3 Rue Barbet de Jouy, 75 349, FRANCE) : MINISTÈRE DE L'AGRICULTURE ET DE L'ALIMENTATION | 2020Le Programme national pour le développement agricole et rural est un programme du ministère en charge de lAgriculture ayant pour but principal de préparer l'avenir de l'agriculture française. Depuis 2014, un appel à projets national est lancé chaque année, à linitiative du ministère de lAgriculture et de lAlimentation, afin de développer des projets fédérateurs, démultipliables ou exemplaires sinscrivant dans les objectifs du PNA (Programme national pour l'Alimentation) : justice sociale ; éducation alimentaire de la jeunesse ; lutte contre le gaspillage alimentaire ; ancrage territorial et mise en valeur du patrimoine alimentaire. Une catégorie spécifique aux projets alimentaires territoriaux (PAT) a été créée, à partir de lédition 2016, pour soutenir et accompagner des PAT émergents. Ce document présente les 120 projets lauréats lors des quatre premières éditions de lappel à projets (2014-2018). Chaque projet fait lobjet dune fiche didentité (région dorigine, porteur de projet, partenaires, coût global, financement ), qui présente le contexte, les objectifs et les actions menées.
Des systèmes alimentaires durables dans les villes
Christophe LESCHIERA, AuteurLe projet Urbal (Urban-Driven Innovations for Sustainable Food Systems) propose une méthode simple et en open-source pour caractériser les impacts dune innovation sur la durabilité dun système alimentaire. Cette méthodologie a été testée sur 12 initiatives en lien avec lalimentation et réparties dans le monde entier : Baltimore, Brasilia, Berlin, Cape Town, Hanoï, Milan, Mexico, Montpellier, Paris et Rabat. Deux dentre elles sont plus amplement détaillées. Au Brésil, la région du Cerrado est très riche en biodiversité, mais cette dernière est souvent délaissée au profit dune agriculture intensive. Une vingtaine de chefs cuisiniers de Brasilia a décidé de bousculer cette tendance en inscrivant à leurs cartes des produits typiques du Cerrado et en sapprovisionnant chez des petits producteurs. Les impacts économiques et sociaux sont nombreux : financement détudes supérieures pour les jeunes générations, meilleure intégration dans la vie démocratique, impact positif sur lenvironnement. Un risque de pression sur la ressource a aussi été identifié avec laugmentation de la demande. Au Maroc, à Rabat, un système participatif de garantie (SPG) a été élaboré en 2017 pour certifier les produits issus de fermes agro-écologiques. Sa mise en place a permis un meilleur accès aux marchés, des échanges de connaissances, un poids plus fort auprès des institutions publiques et lidentification des besoins des producteurs.
Trophées de l'Excellence Bio 2020 : Primer des initiatives innovantes
Marie HILARY, AuteurLes Trophées de lExcellence Bio 2020, organisés par lAgence BIO et le Crédit Agricole, ont été remis, le 27 février, lors du Salon de lAgriculture. Le lauréat de la catégorie « Producteurs » est Romain Chemin, un jeune agriculteur breton qui sest lancé, en 2017, dans la culture de houblon bio (onze variétés sur 2,7 ha). Bien que le houblon soit peu développé dans cette région, la demande des brasseurs est forte. Romain a également monté le GIEE Houblon Grand Ouest avec trois autres producteurs. Le lauréat de la catégorie « Associations Entreprises » est France Cake Tradition. Cette entreprise fabrique des gâteaux dans les Hauts-de-France, et elle a souhaité remplacer le sucre de canne de certains de ses gâteaux par du sucre issu de betteraves bio. Ainsi, en 2019, six producteurs des Hauts-de-France se sont lancés dans la culture de la betterave bio, 20 tonnes de sirop ont été produites et France Cake Tradition en a utilisé deux pour sa nouvelle recette de pain dépices bio. Le coup de cur du jury de la catégorie « Producteurs » revient à la SCIC Graines équitables, qui développe lagroécologie et lentraide entre les producteurs depuis 2014 tout en produisant différentes productions, dont des graines à germer. Celui de la catégorie « Associations Entreprises » revient au Grap (Groupement régional alimentaire de proximité) qui a mis en place un système de livraisons mutualisées destiné aux épiceries (qui proposent au moins 80 % de produits bio) afin de promouvoir les circuits courts.
Vers la résilience alimentaire : Faire face aux menaces globales à l'échelle des territoires
Cette publication marque laboutissement dun travail de recherche et d'enquêtes dun an et demi, conduit par lassociation Les Greniers dAbondance et de nombreux partenaires scientifiques, experts et acteurs de terrain. L'ouvrage dresse un état des lieux transversal et détaillé du système alimentaire français contemporain et de ses vulnérabilités face à différentes crises systémiques : changement climatique, épuisement des ressources, effondrement de la biodiversité Des voies de résilience et des leviers d'action sont identifiés et décrits (augmenter la population agricole, favoriser l'autonomie technique et énergétique des fermes, généraliser l'agroécologie, simplifier et raccourcir la logistique et l'achat alimentaire, etc.). Des outils concrets sont proposés, destinés aux acteurs du territoire, aux collectivités, aux entreprises, aux agriculteurs et aux citoyens, pour bâtir un système alimentaire plus résilient, soutenable et équitable. Un chapitre est consacré à la construction et au financement de projets de résilience alimentaire.
Auvergne-Rhône-Alpes : Changer pour des légumes bio
Claudine LAVOREL, AuteurEn Savoie, deux agriculteurs ont choisi de changer de production et de se convertir au bio pour répondre à la demande locale. Alexandre Merle était jusquà présent céréalier et éleveur de veaux en agriculture conventionnelle sur une exploitation de 65 ha. David Bernard était viticulteur et producteur de pommes de terre sur 7 ha, également en conventionnel. Depuis plusieurs années, Alexandre travaillait avec le Groupe Provencia (Carrefour market) pour commercialiser ses veaux. Face au manque de production de légumes bio en Savoie, le Groupe Provencia et les cuisines Leztroy (acteur de la restauration collective en Savoie) cherchaient des producteurs de légumes bio et locaux supplémentaires. Ceci a fortement incité Alexandre et David à changer leurs systèmes de production pour cultiver des légumes bio en plein champ. En 2018, ils lancent une phase test en produisant des légumes sans produits phytosanitaires. En 2019, ils convertissent 15 ha en bio, dont 5 ha en céréales pour conserver une rotation pertinente. Chaque exploitation conserve son entité, mais ils créent un GIE pour commercialiser leurs légumes auprès du Groupe Provencia et des cuisines Leztroy (courgettes, pommes de terre, poireaux, butternuts et potimarrons).
Carrefour Provencia : La dimension éthique du bio local
Jean HARZIG, AuteurLe groupe Provencia, fondé en 1963, détient une quarantaine de supermarchés et dhypermarchés dans la région Auvergne-Rhône-Alpes sous lenseigne Carrefour-Provencia. Ce groupe souhaite conforter son image de proximité en développant son approvisionnement local. Actuellement, les produits locaux et régionaux représentent 8 % de son offre et 20 % du rayon fruits et légumes. Pour les produits bio de ce rayon, le groupe Provencia souhaite privilégier les productions de proximité. Les dirigeants du groupe ont dailleurs chargé Jean-Marc Claustre (moniteur fruits et légumes) de chercher des producteurs prêts à se convertir au bio et à sengager dans un partenariat (sous forme dun accord) avec Carrefour-Provencia et CSD (la centrale dachat utilisée par ce groupe). De premiers tests ont été menés avec un binôme dagriculteurs, David Bernard et Alexandre Merle, basés en Haute-Savoie. Ils fournissent des légumes à quatre magasins. Carrefour-Provencia et CSD ont signé, avec eux, un premier contrat de trois ans qui a permis daccompagner économiquement et commercialement ces producteurs durant leur phase de conversion.
Défi Territoire à Alimentation Positive Saumurois
Marion POIRAUD, AuteurDepuis 2016, le GABB Anjou et le Parc Naturel Loire Anjou Touraine travaillent ensemble pour favoriser une alimentation locale et de qualité. Plusieurs axes de travail ont été définis, dont laccompagnement de la restauration collective. Pour cela, le GABB Anjou a mis en place des formations à destination des cuisiniers, afin de les aider à faire évoluer leurs pratiques, et a organisé des visites chez des producteurs bio. Un autre axe de travail était dédié aux familles via le dispositif Défi Familles À Alimentation Positive (FAAP). Le GABB Anjou a formé des « structures relais » pour permettre aux habitants daugmenter la part de produits bio et locaux dans leur assiette (ateliers cuisine, jardinage, soirées sur lalimentation et lagriculture ). Ces différentes démarches ont permis daugmenter la consommation de produits locaux et bio pour ces deux publics visés. Pour aller plus loin, le GABB Anjou met maintenant en place le « Défi Territoire à Alimentation Positive ». Trois à cinq équipes (constituées dun établissement scolaire et de son restaurant scolaire, de cinq à dix familles, dune ferme locale et dune structure-relais) devront augmenter la part de produits de qualité et de proximité, tout en abaissant le gaspillage, en valorisant la matière organique et en maîtrisant leur budget. Deux temps forts (lancement et fin) vont réunir toutes les équipes et permettront aux participants déchanger et de créer des liens.
Dossier : Développons l'agriculture biologique dans les projets alimentaires territoriaux
Hélène CLERC, Auteur ; Joël BOURDERIOUX, Auteur ; Mathilde LE TRAOU, Auteur ; ET AL., AuteurLes projets alimentaires territoriaux (PAT), mis en place par la Loi d'Avenir pour l'Agriculture, l'Alimentation et la Forêt (2014), sont souvent portés par des communes, des agglomérations, des communautés de communes, des PETR (pôle d'équilibre territorial et rural). Les PAT visent à reterritorialiser l'agriculture et l'alimentation au service d'objectifs économiques, environnementaux et sociaux. Pour ce faire, l'ensemble des acteurs du territoire sont invités à réfléchir ensemble et à mettre en place des actions : État, collectivités territoriales, acteurs économiques et associations, pour une gouvernance partagée dans l'élaboration du projet, du diagnostic au plan d'action. Les PAT incluent un objectif de "valorisation de nouveaux modes de production agro-écologiques, dont l'AB". La construction de projets agricoles territoriaux avec les collectivités locales est déjà au cur des préoccupations des acteurs de la bio dans les territoires. Les démarches PAT sont une opportunité d'expliquer l'AB, et les producteurs, les transformateurs, les distributeurs, les consommateurs bio et leurs GAB sont invités à se mobiliser pour que l'AB trouve sa juste place dans les PAT. Le fonctionnement des PAT est décrit (définition, porteurs de projets, financements...), puis sont présentés les 8 PAT ou projets de PAT dénombrés en région Grand Est.
Dossier : Restauration collective : 20 % de bio dans les cantines
Emmanuelle FOLLIN, Auteur ; Marie STREISSEL, AuteurLors de son Assemblée Générale de mars 2019, Bio en Grand Est a organisé une table ronde sur la loi EGALIM, dont l'article 24 prévoit 20 % de produits biologiques dans les restaurants collectifs en France au plus tard au 1er janvier 2022. Ce sont les cantines scolaires qui ont le plus fortement introduit le bio dans leurs menus (79 %), suivies des restaurants d'entreprises (58 %). Le projet "Manger Bio Local en Entreprise", à l'initiative du groupe Orange et de la FNAB, vise à relocaliser les achats de 270 restaurants en France vers des approvisionnements bio locaux, en direct de groupements de producteurs. Bio en Grand Est, mandaté par Orange, accompagne, dans ce cadre, 6 restaurants de la région sur 3 ans. Ces restaurants font appel aux plateformes d'approvisionnement du territoire : Manger Bio Local Champagne-Ardenne, Paysan Bio Lorrain et Solibio. Dans les années qui viennent, les enjeux liés à l'objectif du projet de 20 % de bio local sont fondamentaux. Le territoire Grand Est entend conserver des filières bio locales et équitables, avec une offre régionale organisée collectivement par les groupements de producteurs. La DRAAF Grand Est développe, parallèlement, des dispositifs d'accompagnement en milieu scolaire destinés à sensibiliser les élèves et les équipes de restauration à la problématique alimentaire.
Etude NATEXBIO et ECOZEPT : La distribution spécialisée bio en Europe : Bilan et perspectives
BioTV s'est rendue à la conférence de presse de Natexbio animée par Claude GRUFFAT, Président de la Fédération des transformateurs et distributeurs bio, et Burkhard SCHAER, fondateur et gérant dECOZEPT. Retour sur les principaux enseignements de cette étude exclusive et sur les pistes de développement pour la distribution spécialisée bio en France.
Faire le choix des circuits courts alimentaires
Pourquoi et comment s'approvisionner en circuits courts et soutenir une agriculture paysanne respectueuse de l'environnement et des hommes ? C'est la question à laquelle répond cette vidéo qui présente différents modèles de circuits courts. Les AMAP consistent en un contrat d'engagement réciproque entre un agriculteur et des consommateurs qui s'engagent à venir chercher, chaque semaine, un panier de légumes à un prix fixé à l'avance, par accord mutuel. D'autres modèles, comme les groupements d'achat et les boutiques de producteurs en ligne, sont présentés. Dans tous les cas, l'impact environnemental et la rémunération des agriculteurs sont les enjeux centraux qui guident le développement des circuits courts. Les avantages communs à ces différents exemples sont : un prix stable et juste pour les producteurs, des produits locaux, frais et de saison à un prix abordable pour les consommateurs. Un modèle gagnant-gagnant dans lequel, en plus de l'achat, existent du lien social et du partage de moments conviviaux.
Fruits et légumes bio en Occitanie : Une filière en pleine expansion
Patrick MARCOTTE, Auteur ; Myriam CONDINI, Auteur ; Elodie BERNARD, AuteurEn Occitanie, la filière fruits et légumes bio est en plein essor. Différents acteurs de cette filière témoignent des capacités de développement dans cette région. Pro Sain est une entreprise transformant 2500 t de fruits et légumes bio par an pour la fabrication de conserves sucrées et salées. Aujourdhui, 50% à 60% de ses produits frais sont locaux et elle en cherche encore pour compléter son sourcing local. Bioleg Roussillon est un projet qui vise à répondre à la demande des entreprises. Actuellement, il manquerait 150 ha de productions maraîchères bio pour y répondre. Le projet Bioleg investit plusieurs pistes comme remettre en culture des terres en friches, faciliter laccès au foncier, trouver des porteurs de projets et développer laccompagnement technique. BioCash est un grossiste en épicerie bio qui, face à la demande (entreprises, restaurants, collectivités, traiteurs, revendeurs, etc.), a créé, il y a 4 ans, une antenne dédiée aux fruits et légumes bio et constate aujourdhui un besoin en approvisionnement local sur toute la gamme. Pronatura Toulouse est lantenne locale dun grossiste spécialisé fruits et légumes bio national fournissant principalement des magasins spécialisés. Son objectif est d'acheter local pour vendre local tout en défendant les produits et lidentité du terroir. La vente en circuits courts de fruits et légumes bio est majoritairement réalisée en frais, mais de plus en plus de producteurs souhaitent valoriser, en partie au moins, leurs produits en les transformant. À la ferme, en collectif ou encore par un prestataire, différentes options existent avec chacune son lot davantages et dinconvénients.
Manger Bio Local en Entreprise : des carottes bio d'Ile-de-France dans les restaurants Orange (1/3)
Premier d'une série de trois épisodes, cette vidéo présente Xavier Dupuis et sa Ferme des Garennes, située aux Mureaux (78), d'où proviennent les carottes bio servies dans les restaurants de l'entreprise Orange d'Ile-de-France. Cet approvisionnement bio et local a pu être mis en place grâce à l'appui du réseau FNAB (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique) et du cabinet FL Conseil, dans le cadre du projet Manger Bio Local en Entreprise. La vidéo montre le cheminement des carottes, de la récolte au départ de la ferme.
Mesure de l'introduction des produits bio en restauration collective : Rapport d'étude : Octobre 2019
Ce baromètre concernant la restauration collective présente les résultats d'une enquête menée auprès de responsables de la restauration en charge du choix et/ou des achats de produits alimentaires pour des entreprises publiques ou privées, des hôpitaux, des cliniques, des maisons de retraite, des établissements pénitentiaires, des écoles, des lycées et des universités. Parmi les résultats, il est à noter que 65 % des établissements de la restauration collective ont introduit des produits bio au cours de l'année 2019. La restauration scolaire est le segment dans lequel le bio est le plus présent (86 % des écoles en achètent) ; dans la restauration du travail, c'est 58 % ; et dans celle de la santé et du social, 38 %. Les produits bio le plus souvent introduits sont les fruits et légumes frais et les produits laitiers. Les chiffres clés sont présentés dans le détail : évolution de l'introduction des produits biologiques dans les différentes catégories d'établissements, dans le temps et selon les régions, facteurs d'introduction, origine des produits, familles de produits, etc.
Mesure de l'introduction des produits bio en restauration commerciale : Rapport d'étude : Octobre 2019
Ce baromètre concernant la restauration commerciale relatif à lannée 2019 présente les résultats d'une enquête réalisée à partir de 1040 entretiens téléphoniques avec des responsables de la restauration, gestionnaires, cuisiniers ou gérants intervenant dans différentes catégories de restauration commerciale en France : restauration traditionnelle, cafétérias et autres libres services, restauration rapide, traiteurs, débits de boissons et hôtels/hébergements similaires. En 2019, 43 % des établissements ont introduit des produits bio dans leurs menus et projettent en majorité d'augmenter cette part à l'horizon 2022. Concernant l'origine des produits bio introduits, 80 % étaient d'origine française. L'approvisionnement en produits locaux est encouragé. La catégorie de produits bio introduite en plus grande quantité est celle des légumes frais, avec des nuances selon les régions. Pour 42 % des établissements n'ayant pas introduit de produits bio dans leurs menus, le principal argument concerne les coûts engendrés.
Natexpo Paris, 21 & 22 octobre 2019 : Evolution de la place des produits bio locaux dans les magasins spécialisés en France
Lors du salon NATEXPO 2019, le cabinet d'études Ecozept a présenté les résultats d'une enquête sur l'évolution de la place des produits locaux bio dans les magasins spécialisés bio entre 2015 et 2019. 107 magasins ont été interrogés. Les questions ont porté sur la satisfaction des magasins au regard des prix du produits, de leur qualité, de leur conditionnement, de la fréquence des livraisons, de la possibilité ou non de trouver les produits locaux bio souhaités, etc. L'enquête a permis de dresser un état des lieux des produits les plus représentés dans l'approvisionnement local des magasins, des produits locaux les plus vendus, de ceux qui sont difficiles à trouver... Parmi les enseignements de cette étude, les points positifs sont que, globalement, la situation des produits locaux bio en magasins spécialisés s'est améliorée et que l'assortiment local compte beaucoup dans la distinction positive d'un magasin par rapport à un autre. L'organisation efficace de l'approvisionnement reste un challenge important.
Observatoire national de la restauration collective bio et durable : Résultats de l'enquête annuelle - Novembre 2019
Un Plus Bio publie les résultats de l'enquête 2019 de l'Observatoire national de la restauration collective bio et durable. 280 collectivités ont répondu au questionnaire de lObservatoire, créé en 2017 par Un Plus Bio, Ecocert et le programme de recherche Lascaux. En tout, les pratiques de 4000 cantines ont été décortiquées, qui représentent les usages de 590 000 convives. Le document présente une cartographie des communes participantes, la description de l'échantillon (taille de la commune, type de gestion, etc.). Parmi les principaux enseignements à retenir cette année : Manger bio à coûts constants, cest possible à condition de faire évoluer les pratiques. En 2019, un repas à 25 % de bio coûte 1,87 de denrées alimentaires ; L'approvisionnement local se fait plus facilement lorsque les collectivités réussissent à mobiliser leurs équipes pour travailler des produits bruts et de saison ; Manger bio et local à la cantine peut permettre à une collectivité d'agir sur l'aménagement et le développement de son territoire.
Origine France : Les acteurs du bio s'organisent
Anne-Sophie LE BRAS, Auteur ; Sylvie CARRIAT, Auteur ; Franck JOURDAIN, Auteur ; ET AL., AuteurEn préambule à ce dossier sur l'origine France des produits bio, une interview de Florent Guhl, directeur de l'Agence BIO, rappelle les enjeux actuels de la bio : l'objectif de 15 % de surfaces agricoles en bio en 2022, qu'il estime atteignable, l'autosuffisance alimentaire en bio, qu'il juge souhaitable, la démocratisation du bio, dont il affirme qu'elle ne doit pas se faire au détriment du développement de la valeur tout au long de la chaîne. Sensuit ensuite un article, "Les acteurs du bio relèvent le défi de l'origine France", qui revient sur la loi Alimentation d'octobre 2018, et en particulier sur le rôle de la restauration collective dans l'organisation et dans le développement de la production biologique sachant que les problématiques d'approvisionnement ainsi que le dilemme entre bio et local, sont souvent cités par les élus comme les principaux freins à l'augmentation de la part de bio en restauration collective. 4 dossiers thématiques sont ensuite proposés : - Dossier Coopératives : Comment les coopératives valorisent la production bio ; Unébio poursuit son maillage du territoire ; - Dossier Restauration : Le réseau Manger Bio s'est professionnalisé ; Auvergne Bio Distribution fédère la production bio locale ; "Braver les préjugés tenaces sur les producteurs locaux" ; - Dossier Commerce : Loc'Halle bio fédère l'offre sur le Min (Marché d'intérêt national) de Bordeaux ; Le pôle bio du Grand Marché de Provence est "structurant" ; La grande distribution garde la main (une experte donne son avis sur le modèle économique et la rentabilité du bio pour la grande distribution) ; "Nous sommes en lien avec plus de 1 500 producteurs bio" (Benoît Soury, directeur marché bio du groupe Carrefour) ; - Dossier Régions : La région Pays de la Loire montre son soutien au bio ; "La structuration est un travail de longue haleine" (dialogue avec Nancy Fauré, directrice d'Interbio Occitanie).
Pays du Mans : une charte du manger local
TRAVAUX ET INNOVATIONS, AuteurLe Syndicat Mixte du Pays du Mans, dans la Sarthe, en partenariat avec des acteurs locaux, a développé une charte « Qualité-Proximité », pour promouvoir les circuits de proximité et lapprovisionnement en produits agricoles de qualité au sein de la restauration hors-domicile (restaurants collectifs, restaurants commerciaux). Cette charte, commune aux producteurs et aux professionnels de la restauration, repose sur plusieurs principes : des circuits de proximité, des produits agricoles de saison et de qualité, une traçabilité, ainsi qu'une démarche pérenne dans sa structuration économique, son ancrage territorial et sa gestion logistique. Créée en 2013, la charte du Pays du Mans compte aujourdhui plus dune centaine dadhérents. Les territoires du Pays Vallée de la Sarthe et du Pays Vallée du Loir lont également mis en place depuis 2017.
Projet filières : Place à l'action, mais pas sans questions
Pierre BOUILLET, AuteurEn 2018, le GAB 56 (commission circuits courts) lançait le Projet Filière afin d'apporter, aux opérateurs du Morbihan, une offre de légumes bio locaux. Après une phase d'étude, le projet est entré dans sa phase opérationnelle. Comment faire mieux travailler ensemble les producteurs et les magasins et/ou les transformateurs ? Les magasins bio ont des demandes qui concernent, entre autres, la simplification des prises de commande, l'assurance de prix homogènes, l'étalement sur la saison de certains légumes... Les producteurs espèrent une sécurisation de leurs débouchés, une régularité des ventes, mais aussi l'accès aux magasins pour les nouveaux installés... Le projet devrait se pencher sur la logistique dans une démarche de mutualisation. Une meilleure connaissance des volumes consommés par les magasins, mais aussi des volumes de légumes produits sur le territoire, devrait permettre une meilleure planification. Des questions restent cependant en suspens. Il n'est, par exemple, pas facile d'établir une politique de prix. Des outils en ligne ont été mis à disposition des producteurs pour les accompagner : calculer ses coûts de commercialisation, connaître l'offre et la demande dans le Morbihan, prendre et suivre ses commandes. Le projet devra également se pencher sur la question de la forme juridique que prendra le groupement de producteurs qui commercialise les légumes.
Provence-Alpes-Côte dAzur : Cantines bio sans surcoût
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurDans les Alpes-Maritimes, les cantines de Mouans-Sartoux (10 000 habitants) servent des repas 100 % bio depuis 2012, ce qui représente aujourd'hui 150 000 repas par an. La volonté de sorienter vers une alimentation bio, de qualité et durable a émergé dans les années 90. 85 % des légumes viennent de la régie municipale agricole, soit 25 tonnes de légumes produites par trois agriculteurs salariés (la mairie avait préempté sur 6 ha au nord de la ville pour lutter contre la pression foncière). Le pain est fabriqué par un boulanger du village, le miel est produit par des apiculteurs du département et les autres produits proviennent de grossistes (principalement Naturdis). Ainsi, 70 % de la totalité des achats sont régionaux. Le passage au 100 % bio sest effectué sur quatre ans et les coûts matière restent maîtrisés, avec 2,04 /repas. Cette maîtrise est surtout rendue possible par une réduction de 80 % du gaspillage alimentaire : pesée quotidienne des restes, ajustement des quantités adéquates à cuisiner, individualisation des portions (par exemple, les fruits sont servis par quartiers et aucun gramme nest jeté). Le passage au bio na pas nécessité dinvestissements spécifiques. Toutefois, pour aller plus loin, la municipalité sest dotée de nouveaux fours (pour cuire plus vite et laisser plus de temps à lépluchage) et de matériel de surgélation (pour surgeler le surplus de production).
Rapprocher offre alimentaire locale et restauration scolaire
Agnès CATHALA, AuteurRéGAL (Réseau de Gouvernance Alimentaire Locale) est une démarche qui a pour objectif de mettre en lien loffre alimentaire dun territoire et la demande des restaurants scolaires. Elle est portée par le Département des Alpes de Haute-Provence et par la Région Sud Provence-Alpes-Côte dAzur. Une vingtaine dentreprises (producteurs, transformateurs, abattoirs, etc.), une douzaine de collèges, des lycées et des écoles primaires sont investis dans cette démarche. Cette dernière raisonne en bassins de production et concerne plus précisément le département des Alpes de Haute-Provence et celui des Hautes-Alpes. Quasiment toutes les productions sont présentes sur ce territoire. Le problème majeur réside dans la saisonnalité de certaines productions : la majorité des fruits et légumes est produit en été, durant les vacances scolaires. Ainsi, RéGAL prévoit deux axes de travail : 1 - Mettre en lien et faciliter le rapprochement entre les entreprises qui proposent une offre alimentaire locale et la restauration collective ; 2 Accompagner, former et sensibiliser les chefs de cuisine et les gestionnaires dans le changement de pratiques. Il permet aussi une articulation entre différentes échelles administratives : celle de la Région pour les lycées et celle du Département pour les collèges.
Réseau de boulangeries solidaires soutenu par le fonds Avenir BIO, Métropole de Montpellier
Bou'Sol est une société coopérative dintérêt collectif qui soutient et essaime des boulangeries solidaires, nommées Pain et partage, sur le territoire national. Leur logique : produire du pain bio, local, solidaire à destination de la restauration collective. A Fabrègues, dans lagglomération de Montpellier, des salariés en reconversion professionnelle travaillent une farine de proximité : le blé vient du Gard et de lAude. Ainsi, 4000 pains bio sont produits chaque jour et fournis aux restaurants collectifs. Cest le Fonds Avenir Bio, géré par lAgence BIO, qui a été l'un des catalyseurs du projet. Celui-ci intervient en complément dautres dispositifs financiers et sadresse aux projets innovants, aux filières émergentes ou aux projets nationaux avec des bassins de production sur plusieurs régions. Lobjectif étant de développer un secteur bio pérenne, exigent, et qui réponde aux attentes des consommateurs.
S'organiser collectivement pour être plus efficace sur le marché de demi-gros auvergnat : Parcours et objectifs d'un GIEE de producteurs de fruits et légumes en cours de reconnaissance
Coralie PIREYRE, Auteur ; Patrice GOUTAGNY, AuteurLa vente en demi-gros concerne tous les magasins bio, les petites épiceries, les restaurateurs, les cantines, les plateformes de distribution locales, les supermarchés communaux mais les plateformes dachat des GMS en sont exclues. En Auvergne, un groupe de producteurs de fruits et légumes sest créé pour vendre en demi-gros. Lobjectif est de répondre à une forte demande des consommateurs et citoyens, tout en maintenant des prix rémunérateurs aux producteurs. La structuration du groupe a commencé lors de la réponse à lappel à projets « Émergence dun GIEE » de la DRAAF en 2018. Le groupe travaille encore à la définition de son fonctionnement, à la planification des cultures, au stockage, à la gestion des potentiels surplus, à la logistique de livraison, au démarchage commercial, etc. Le groupe reste ouvert à tout nouveau producteur qui souhaiterait sengager.
Solevial et Unicor dans le Sud-Ouest : Lusine daliments bio sagrandit
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurSolevial, fabricant daliments pour bétail, renforce sa capacité à produire des aliments bio en modernisant et en agrandissant lusine de La Canourgue en Lozère. Solevial regroupe, depuis 2013, les outils industriels et commerciaux de trois coopératives : Unicor, Qualisol et Invivo. Le site industriel de La Canourgue est exploité en bio depuis 2009 par Unicor. Lusine rénovée produit aujourd'hui plus de 10 000 tonnes daliments contre 3 500 tonnes il y a trois ans. Ce site produit une gamme de 300 aliments destinés principalement aux bovins et aux ovins (en production laitière et allaitante), ainsi quaux caprins. Unicor privilégie lapprovisionnement local, dautant plus que certains opérateurs de la filière lait, comme Biolait, imposent un aliment 100 % dorigine française. Parmi ses 5 000 adhérents, Unicor compte 450 producteurs bio, majoritairement situés dans lAveyron et la Lozère. Face à une demande en lait bio en hausse de la part des transformateurs, cette coopérative a lancé le programme daccompagnement Laits 3 Bio. Ce dernier est soutenu par lAgence Bio et vise à développer et à structurer la production laitière bio en élevages bovin, ovin et caprin.
uvrer au développement dune alimentation locale de qualité
Claire BOUC, AuteurEn 2017, lAdapei de la Gironde a créé une légumerie de 180 m2, afin de promouvoir lutilisation de produits frais, de qualité, issus de lagriculture biologique ou raisonnée, auprès de la restauration collective. Cette légumerie, nommée la légumerie Magellan, produit des légumes de 4ème gamme et emploie douze personnes, dont onze en situation de handicap. Un soin particulier a été apporté à lergonomie afin de concevoir des postes de travail adaptés. La légumerie Magellan est certifiée pour l'AB et sapprovisionne en circuits courts auprès de coopératives ou de producteurs locaux. Elle répond à trois objectifs : créer des emplois pour des personnes en situation de handicap, permettre laccessibilité à tous à des produits bio et locaux via la restauration collective, soutenir le développement du maraîchage sur son territoire. La légumerie Magellan transforme 600 kg de produits frais par jour, principalement des pommes de terre et des carottes, mais aussi des oignons, des courgettes, des concombres, des butternuts, des potimarrons, des navets, des poivrons Un des onze employés en situation de handicap est interviewé : il explique ses missions et ce qui lui plaît dans son métier.
Adopte un supermarché
Omar MAHDI, AuteurSuperQuinquin, tel est le nom du "supermarché" coopératif qui a ouvert ses portes à Lille (59), le 1er avril 2017. Nicolas Philippin, ancien consultant en accompagnement de projets en économie sociale et solidaire, a rencontré Tom Boothe, Américain fondateur de La Louve, à Paris, sur le modèle de Park Slope Food, et réalisateur du documentaire Food Coop. Grâce à ses conseils, Nicolas et la dizaine de personnes intéressées pour créer un lieu dachat dans cet esprit ont franchi le pas. En créant SuperQuinquin, ils ont pour ambition "d'offrir une solution pour faire toutes ses courses au même endroit et d'y trouver des produits de qualité, bio ou locaux, qui restent accessibles". Mais c'est la force du collectif et l'humain qui restent les principaux moteurs de l'aventure. Seuls les coopérateurs, qui donnent de leur temps pour faire fonctionner le magasin, peuvent s'y approvisionner. Ils décident ensemble de ce qui est mis en magasin, pourquoi et à quel prix. L'acte d'achat s'en trouve chamboulé, mais seul ce changement de point de vue, comme l'illustrent les témoignages des coopérateurs engagés dans SuperQuinquin, permettra aux supermarchés coopératifs de représenter, à terme, une véritable alternative au consumérisme.
Annuaire des fournisseurs bio et en conversion d'Auvergne-Rhône-Alpes : Restauration hors domicile - Edition 2018/2019
Pour la restauration collective, un approvisionnement bio local a de nombreux intérêts : promouvoir localement des pratiques agricoles qui préservent leau, la biodiversité, la fertilité des sols ; donner à consommer des produits exempts dOGM, de pesticides et dadditifs chimiques ; redonner sens à la saisonnalité des produits et limiter les pollutions liées au transport des marchandises ; dynamiser le tissu rural ; répondre à lattente des consommateurs qui sont 91 % à souhaiter des produits français lorsquils achètent bio. Pour aider les acteurs de la restauration collective à sapprovisionner en produits bio locaux, le réseau FRAB AuRA met à disposition un annuaire actualisé des fournisseurs bio et en conversion de la restauration collective en Auvergne-Rhône-Alpes.
Les conséquences du "consommer local" sur la chaîne de production-transformation
Sauveur FERNANDEZ, AuteurL'alimentation locale et les circuits courts continuent de se développer et de rencontrer du succès auprès des consommateurs. Quelles sont les conséquences de ce développement et les défis pour les points de vente et les marques bio ? Quelle vision doivent-ils avoir pour mieux se distinguer, et comment adapter les filières bio ? Les magasins bio proposent environ en moyenne 14 % de produits locaux. L'enjeu est d'augmenter ce taux et d'élargir au frais, au sec et au non alimentaire sur le modèle des Épiceries Alternatives de Proximité (EAP). Les défis que les magasins bio doivent relever sont, entre autres : 1/ Avoir une vision audacieuse de l'avenir, notamment en mariant bio et terroir, en s'insérant dans un écosystème et une logistique locale adaptée, en participant à constituer une nouvelle chaîne agroalimentaire circulaire locale, frugale et agile, avec, au cur du système, les territoires et les clients acteurs de cette nouvelle super filière à haute naturalité... ; 2/ Améliorer les magasins existants ; 3/ Développer de nouveaux modèles de magasins ; 4/ Dépasser les centrales d'achat pour aller vers une logistique bio territorialisée (production et distribution), sappuyant sur la mutualisation des transports, entre autres...
Défi cantine : CAAP ou pas CAAP ?
SYMBIOSE, AuteurQuatre défis Familles À Alimentation Positive (FAAP) ont été organisés, dans le Morbihan, en 2016 et 2017, avec d'excellents résultats. Le conseil d'administration du GAB 56 a eu l'idée d'adapter la méthodologie du défi FAAP à la restauration collective. Ainsi, en avril 2017, le premier défi Cantine À Alimentation Positive (CAAP) a été lancé sur le pays de Vannes, avec le soutien du Conseil Départemental et de Manger Bio 56. Quatre collectivités du pays vannetais avec des contextes et des publics différents ont participé à ce nouveau défi. A l'issue de l'expérience, les résultats sont là : la consommation de produits bio a progressé de 8 points, avec une diminution du coût de 11 centimes par repas. 3 communes et un collège du pays lorientais se sont lancés à leur tour dans l'aventure en septembre 2018.
Dossier LSA bio : La distribution dans tous ses états
Florence BRAY, Auteur ; Camille HAREL, Auteur ; François LECOQ, Auteur ; ET AL., AuteurLe marché du bio est promis, cette année et pour les années à venir, à un fort développement. Ce dossier est consacré en particulier aux efforts de la grande distribution pour prendre part à ce marché à la croissance exponentielle : ouverture de magasins dédiés au bio (Carrefour, Auchan, Leclerc...), développement des gammes MDD (Marque De Distributeur), rachat d'un réseau existant (comme Naturalia)... Pour contrer la grande distribution, les magasins spécialisés se mobilisent (offre étoffée, services innovants, mise en place de filières locales autour de leurs magasins...) en rappelant l'importance de défendre l'esprit de la bio. Le dossier traite également du commerce en ligne, dans un article intitulé "L'e-commerce, un terreau favorable et prometteur" : sur le marché du bio, le drive et l'e-commerce ont le vent en poupe, et les enseignes spécialisées se mettent en ordre de marche pour en profiter.
Dossier : Micro-Brasserie
Mélodie COMTE, Auteur ; Pierre-Louis BERGER, Auteur ; Véronique GRUBER, AuteurLe nombre de brasseries dans la région AuRA ne cesse de croître. La bière artisanale s'invite aujourd'hui aux tables des grands chefs et dans les caves. L'approvisionnement en matières premières locales fait encore pourtant défaut à la production régionale. Récemment, l'ouverture dans le Puy-de-Dôme de la première malterie d'Auvergne annonce cependant un espoir de territorialisation et de développement d'une filière brassicole auvergnate. Ce dossier présente des témoignages d'acteurs de cette filière. Qu'ils soient brasseurs, cavistes spécialisés, malteurs ou producteurs de houblon, ils participent à ce mouvement : - La micro-brasserie, effet de mode ou filière en devenir ? ; - La bière fait des bulles (Fabien Guillou et Étienne Bertrand, brasseurs à Menat (63)) ; - "La brasserie, ce n'est pas comme élever des chèvres dans le Larzac !" (Dominique Thomas, caviste spécialisé dans la vente de bière, à Clermont-Ferrand (63)) ; - Rencontre avec la première et unique malterie d'Auvergne (Lucile Comptour, fondatrice de la Malterie des Volcans, à Saint-Germain-Lembron (63)) ; - Produire et récolter du houblon à la main (Vincent et Christophe Marconnet, cultivateurs de houblon à Étoile-sur-Rhône (26)) ; - "La Gabale" : une bière artisanale qui exprime des notes de céréales (A la Ferme du Margaric (43), Philippe Lonjon et Maïlys Poinsot complètent leur activité d'éleveurs avec la fabrication d'une bière artisanale à partir de l'orge produite sur leur ferme). Un encart mentionne le rapport réalisé sur la filière brassicole du Massif Central par des étudiants de la Licence professionnelle ABCD (en agriculture biologique).
Fournir la restauration collective en viande bio : repères et recommandations
Magali RUELLO, AuteurCet article fait le point sur lintroduction de la viande bio en restauration collective : chiffres clés, type de produits plébiscités, grammage et fréquence recommandés, maîtrise des surcoûts, veille sur les marchés publics, conditions sanitaires et traçabilité, planification et respect de léquilibre carcasse, type dorganisation pour que les éleveurs puissent répondre au mieux à ce marché.
Guide pratique pour une restauration collective bio et locale : Dossier d'experts
Delphine DUCOEURJOLY, Auteur ; Célia DUPETIT, Auteur | VOIRON CEDEX (Groupe Territorial, BP 215, 38 506, FRANCE) : TERRITORIAL ÉDITIONS | 2018L'introduction des produits bio et locaux en restauration collective relève avant tout d'un choix politique répondant à plusieurs enjeux : préservation de la santé des populations, protection de l'environnement et lutte contre la désertification des campagnes. Les initiatives se multiplient partout en France, à des échelles différentes, depuis l'introduction ponctuelle de quelques ingrédients bio jusqu'aux projets les plus ambitieux visant le 100 % bio à tous les repas. Ce Guide pratique pour une restauration collective bio et locale permet aux élus et aux décideurs de mettre en cohérence les projets de restauration collective bio avec les autres démarches de développement durable ayant cours sur leur territoire. Il propose des outils méthodologiques et des solutions opérationnelles pour faciliter le passage au bio des services de restauration et répond à toutes les questions qui se posent aux porteurs de projet pour garantir la pérennité de leur démarche : maîtrise des coûts, gestion des approvisionnements, développement des filières bio locales, rédaction des marchés publics, sensibilisation des convives et formation des personnels. Conçu dans une approche pragmatique inspirée des nombreux projets menés par les deux auteurs dans ce domaine, ce guide aidera les collectivités à atteindre l'objectif des 20 % de bio inscrit dans la nouvelle loi "Alimentation", tout en privilégiant les filières locales d'approvisionnement.
Livrer en direct les magasins spécialisés
Maëla PEDEN, Auteur ; Maxime RENOU, AuteurEn maraîchage, la livraison directe des magasins bio spécialisés nest pas sans conséquences sur lorganisation du travail, que ce soit côté producteur ou côté magasin. Linterview de ces deux parties permet de mieux cerner les enjeux liés à la production et à la commercialisation. LEARL du Friche blanc (Loire-Atlantique), conduite en bio, commercialise 50 % de ses légumes en vente directe et 50 % en demi-gros en restauration collective, ainsi quauprès de quatre Biocoop. Luc Lacombe, associé de lEARL, explique ce quimplique la vente à un magasin spécialisé : il décrit la gamme livrée en magasins spécialisés, lintérêt de ce type de commercialisation, lorganisation commune avec les autres producteurs qui fournissent un même magasin, les conséquences sur la production, léquipement et lorganisation du travail et aborde la question des prix. Dans un second temps, Agathe Kermagoret, référente fruits et légumes bio de cinq Biocoop dans le Morbihan, décrit sa manière de travailler avec les 25 maraîchers qui lapprovisionnent : elle explique le choix de travailler avec des producteurs locaux, la planification de lapprovisionnement, les exigences de qualité et les améliorations quelle aimerait mettre en place.
Projet filière en Morbihan : La Normandie comme point de départ
Pierre BOUILLET, AuteurEn Normandie, un "projet filière" a été impulsé par les magasins Biocoop qui avaient du mal à augmenter la part de fruits et légumes bio locaux dans leurs rayons et souhaitaient renforcer encore plus le lien avec les producteurs. L'Association Bio Normandie a réuni les différents acteurs, pour mettre en uvre une phase de test pour mesurer les besoins. Loutil Panier Local a permis de simplifier la gestion des commandes des magasins. Une logistique commune est maintenant en réflexion. Dans le Morbihan, un projet similaire est en train de naître. Après une première étape consistant en un état des lieux de la demande, le projet se poursuivra en s'appuyant sur ce qui existe déjà et en l'adaptant au contexte et aux enjeux du territoire morbihannais. Le réseau GAB-FRAB, en soutien, entend voir ce projet contribuer à améliorer la visibilité entre l'offre et la demande en produits bio locaux, et ainsi favoriser le développement de filières bio plus structurées dans le Morbihan.
Prospective : "Made in France" et magasins bio : des produits bio nés "quelque part" pour plus d'authenticité
BIO-LINEAIRES, AuteurLe "Made in France" a le vent en poupe. De nouveaux imaginaires de vie liés aux produits bio (qualité optimale, solidarité, autonomie...) renforcent l'attrait pour des produits conçus "près de chez nous". Afin de mieux anticiper cette tendance, cet article propose d'essayer d'en saisir les raisons et d'en décrypter les valeurs, les intentions. En réaction à 20 ans de délocalisation et de désindustrialisation du territoire, certains consommateurs ont pris conscience de cette situation et de leur pouvoir d'action à travers leurs achats. D'autres raisons, liées à une quête d'identité, positive et tolérante, motivent le choix du "Made in France" comme un moyen d'exister au sein d'une communauté, dans un monde globalisé. Ce besoin d'authenticité, loin de freiner la demande pour des produits issus d'autres pays, la renforce au contraire, à condition que cette authenticité soit clairement explicite : identité du terroir, modes de fabrication différenciants, critères écologiques et sociaux... Ainsi, tous les pays ont-ils leur chance dans cette tendance... Les attentes des consommateurs vis-à-vis du "Made in France" constituent un vaste champ d'innovation pour les entreprises. Cette "désirabilité" d'un produit labellisé passera toutefois par des formules majoritairement françaises, ce qui n'est pas toujours encore le cas, y compris en bio, notamment pour les produits vendus en GMS. La composition des recettes (cosmétique, alimentaire...) devra inclure des ingrédients français issus d'un terroir particulier. Dans ce contexte, les jeunes marques bio ou éco-responsables ont toutes leurs chances. Souvent engagées dans des démarches d'économie circulaire (recyclage, réutilisation, réduction des emballages, vrac, etc.), elles séduisent les générations Y et Z (- 35 ans). Certaines marques bio historiques engagées sont dans cette ligne depuis longtemps, sans toutefois communiquer efficacement sur leurs atouts (comme la maîtrise de la filière).
Accompagner la création d'un magasin de producteurs
Agnès CATHALA, AuteurBernold Poinas est conseiller-animateur du CETA (Centre dÉtudes Techniques Agricoles) du Pays d'Aubagne (13) depuis 2015. Il a accompagné un collectif d'agriculteurs dans la conduite d'un projet de création d'un magasin de producteurs. Le constat de départ a été la difficulté, exprimée par les consommateurs, à trouver les produits de la marque collective "Les Jardins du Pays d'Aubagne" qui vise à valoriser la production locale. Le projet résulte d'une réflexion initiée par le CETA pour pallier cette difficulté et dynamiser la distribution en circuits courts. Dans cet interview, Bernold Poinas raconte comment s'est déroulée la conduite du projet jusqu'à l'ouverture du magasin et le rôle d'accompagnement qu'a joué le CETA aux côtés des producteurs engagés : réunions publiques, constitution d'un groupe de producteurs, étude de marché, échanges avec d'autres magasins de producteurs, recherche d'un local, financement du projet... Il décrit également le mode de fonctionnement du magasin, ainsi que les premiers résultats et les perspectives de développement.
Alimentation bio : De record en record au risque du manque !
Jean HARZIG, AuteurMalgré un rythme de conversions soutenu (2016 et 2017), la forte croissance de la consommation bio en France pose la question des pénuries possibles d'approvisionnement. 85 % des consommateurs attendent que le bio soit issu de productions locales et soit accessible chez un commerçant proche de leur lieu de vie. Cet article reprend les chiffres clés de la production bio (Agence BIO). Avec l'épicerie, les fruits et légumes sont les moteurs de croissance des ventes de produits bio sur tous les circuits de distribution. Ce qui pose nettement le problème de l'approvisionnement de ces rayons : la pénurie, notamment de produits locaux, ralentit une progression qui pourrait être encore plus forte.
Approvisionnements bio : Avec Picard, la FRAB teste un nouveau type de partenariat
Goulven MARÉCHAL, Auteur ; Anne RANDALL, AuteurEn 2016, la FNAB a été sollicitée par l'entreprise de surgelés Picard pour l'accompagner dans son projet de relocalisation de ses approvisionnements bio dans le but de développer une gamme de produits bio locaux. Pour la FNAB, ce projet est l'occasion de démontrer que des acteurs de la distribution peuvent s'engager aux côtés des producteurs dans des démarches de co-construction de filières biologiques, rémunératrices et pérennes pour les producteurs bio, et sur le long terme. L'article présente les étapes du projet à partir de 2016. La filière surgelés pourrait, par ailleurs, ouvrir des perspectives dans la lutte contre le gaspillage alimentaire, tout en générant une meilleure valorisation pour les producteurs. Pour Jean-Paul Gabillard, maraîcher bio en Ille-et-Vilaine et administrateur de la FRAB, cette initiative est un véritable test grandeur nature d'une relation de type commerce équitable nord-nord. Les partenariats privés, en outre, ont été identifiés par le réseau GAB-FRAB comme un levier potentiel important de son autonomie financière.
Les avis de l'ADEME : Alimentation - Les circuits courts de proximité
Les circuits courts alimentaires de proximité répondent aujourd'hui à des attentes sur les plans économique et social que ce soit pour : le producteur (sécurisation de son modèle économique, reconnaissance du métier), le consommateur (« juste prix », qualité, quête de sens), le territoire (création d'emplois locaux, économie sociale et solidaire, lien social). En termes dimpact sur lenvironnement, la diversité de ces circuits ne permet pas daffirmer quils présentent systématiquement un meilleur bilan environnemental que les circuits « longs », notamment en matière de consommation dénergie et démissions de gaz à effet de serre. En effet, les modes et pratiques de production sont beaucoup plus déterminants en matière de bilan environnemental que le mode de distribution, notamment pour les fruits et légumes (culture de produits de saison...). Cependant, dès lors quils sont optimisés et sous certaines conditions, les circuits courts de proximité présentent un potentiel intéressant en termes de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES). Dans ce document, l'ADEME fait le point sur limpact environnemental des circuits courts et met en évidence la façon dont ils contribuent à la cohérence, à la durabilité et à la vitalité des territoires lorsquils sont insérés dans des projets alimentaires territoriaux.
Biocoop : La première pierre est posée dans le Sud
Arielle DOLPHIN, AuteurBiocoop investit dans la construction d'un entrepôt, bâtiment certifié HQE, à Noves, dans les Bouches-du-Rhône. Grâce à cette plate-forme logistique du Sud-Est de 27 000 m2, le réseau, engagé dans la bio paysanne de proximité, entend favoriser la même qualité auprès de ses fournisseurs et demeurer au plus près des producteurs de ce territoire en réorganisant son schéma logistique.
Complémentarités territoriales entre culture et élevage, entre action collective et contraintes organisationnelles
M. MORAINE, Auteur ; O. THEROND, Auteur ; J. RYSCHAWY, Auteur ; ET AL., AuteurPour répondre aux enjeux d'autonomie alimentaire en élevage biologique, mais aussi de fertilisation organique en céréaliculture biologique, la coopération céréaliers-éleveurs semble une voie prometteuse pour une gestion durable. Cette coopération a été étudiée dans le cadre du projet CasDar Mobilisation Collective pour l'Agroécologie, avec l'association d'agriculteurs Bio 82, du projet ECE bio 31 et d'une étude conduite avec AgroBio Périgord. Les relations cultures-élevage de coopération entre fermes spécialisées présentent des intensités, des enjeux et des bénéfices variés. Trois cas d'échanges céréaliers-éleveurs sont étudiés : i) la construction de scénarios d'échanges, ii) la mise en place d'une plate-forme en ligne pour l'échange de produits et iii) l'évaluation des performances de flux de produits déjà existants. Ces cas montrent à la fois la forte complémentarité entre grandes cultures et élevages biologiques dans les territoires, mais aussi les contraintes logistiques et organisationnelles lors de la mise en uvre. Une feuille de route est proposée pour l'accompagnement de projets d'échanges céréaliers-éleveurs, qui doivent impliquer différents acteurs économiques et politiques des territoires.
Distribution biologique 3.0 : Anticipation 2015-2025 : où en est-on ?
BIO-LINEAIRES, AuteurHuit tendances fortes devraient marquer l'évolution de la consommation de produits biologiques dans les années qui viennent. Elles traduisent des mutations profondes et ont déjà commencé à se concrétiser : nouvelles attentes sociétales, évolution des circuits de distribution, demandes d'alternatives alimentaires, etc. Dans ce contexte, le magasin bio doit, lui aussi, évoluer et se transformer, en tenant compte de ces tendances pour mieux anticiper : 1/ Les générations Y et Z bientôt décisives en termes de pouvoir d'achat et de nouvelle culture bio ; 2/ Nouveaux entrants de poids : magasins bio alternatifs de proximité dits 3.0, avec forte proportion de produits locaux, de vrac ; magasins coopératifs dits 2.0, avec une approche participative ; e-commerce... ; 3/ Commerce de précision, avec des sites internet de vente ciblée (dédiés aux bébés, au sport, à l'éco-jardinerie urbaine...) ; épiceries fines bio ; épiceries itinérantes rurales ; etc. ; 4/ Diversification du rayon vrac, esprit zéro-déchet et locavore ; 5/ circuits ultra courts (récolte le plus près possible du magasin), comme les jardins toits d'enseigne, les ceintures nourricières du périurbain, les politiques territoriales d'approvisionnement... ; 6/ Du "Do It Yourself" à la recherche d'autosuffisance communautaire ; 7/ L'ère de la bio sensible, tendance à une vision plus intuitive de la nature, à luvre par exemple dans certaines tendances de fond comme le vegan... ; 8/ Le magasin lieu de vie, cadre pour une haute intensité relationnelle et communautaire.
Légumerie bio : Un débouché pour les maraîchers rennais
Coralie BOUVET, AuteurA Rennes (35), la municipalité travaille pour la mise en place d'un Plan Alimentaire Durable (PAD) qui aspire à introduire, dans la restauration collective de la ville, 20 % de produits biologiques parmi 40 % de denrées issues d'une agriculture durable d'ici 2020. C'est dans cet objectif qu'elle a donné la première impulsion au projet de légumerie. Une étude de faisabilité a été menée au sein d'Agrobio 35 sur l'implantation de cette légumerie. L'ESAT (Établissement et Service d'Aide par le Travail) d'Apigné, aux portes de Rennes, s'est positionné pour accueillir la nouvelle structure, dans les locaux d'une ancienne cuisine. Un travail d'accompagnement est en cours avec Agrobio 35. Des visites de terrain ont permis de mieux appréhender le projet. L'ensemble des partenaires se rencontrent régulièrement, et les engagements mutuels entre l'ESAT et les maraîchers bio locaux vont faire l'objet d'une formalisation dans le cadre d'une association. Le lancement de l'activité est prévu pour le début de 2018 pour ce projet qui participe à la construction d'une filière bio locale équitable.
Manger Bio Local en Entreprise : Agrobio 35 lance la démarche !
SYMBIOSE, AuteurEn 2011, Corabio (devenu FRAB AuRA (Fédération Régionale de l'Agriculture Biologique d'Auvergne-Rhône-Alpes)) initiait le projet "Manger Bio Local en Entreprise" visant à aider la restauration d'entreprise dans l'introduction régulière et progressive de produits biologiques locaux, projet qui a pris par la suite une dimension nationale. Suite à une étude prospective conduite par Agrobio 35 en 2016, la Bretagne a intégré le dispositif sur son territoire. 4 entreprises ont répondu présentes pour soutenir le déploiement de ce projet en Ille-et-Vilaine : Triballat Noyal, Manger Bio 35, Bretagne Viande Bio et Biocoop Restauration.
Mois de la bio : Témoignages d'une filière céréales en construction
Vendredi 17 novembre, le Moulin Kircher dEbersheim accueillait une table ronde organisée par le pôle conversion bio Alsace, associant lOPABA et la Chambre dagriculture, sur le thème : les céréales bio, une filière en structuration. Pour loccasion, trois acteurs partageaient leurs expériences, à savoir, le patron du Moulin Kircher, le directeur de la coopérative Probiolor, Claude Choux, et un agriculteur de Mussig dans le Ried. Sachant que le premier sapprovisionne en céréales auprès des deux autres. Le grand marché du Moulin est le pain, vendu localement et à l'export. Le Moulin Kircher contractualise avec les céréaliers et les paye sur un test de panification.
Nadège Noisette, adjointe à Rennes : "On essaie de travailler le plus possible avec des producteurs"
Anne RANDALL, AuteurCet article est consacré aux PAD (Plans Alimentaires Durables) et aux PAT (Plans Alimentaires Territoriaux), en particulier en Bretagne. Nadège Noisette, adjointe aux approvisionnements de la Ville de Rennes, explique comment les producteurs bio sont impliqués dans la démarche du PAD, notamment à travers le partenariat avec Agrobio 35. En parallèle, un Conseil de l'Alimentation a été constitué, regroupant de nombreux acteurs, dont des agents de la Ville, des parents et des producteurs. Il aura vocation à suivre les actions du PAD, mais aussi à proposer des initiatives et des actions à mettre en place, voire à faire naître des projets plus larges autour de l'alimentation. En termes dapprovisionnement, les ambitions du PAD de Rennes sont clairement de mettre en avant le bio, et, sur les 20 % de bio et les 20 % de durable, d'acheter un maximum de produits locaux. Le cahier des charges est travaillé en amont avec les producteurs afin de bien connaître leurs produits. Agrobio 35 sest impliqué dans la construction du PAD rennais et est aujourdhui membre de son Conseil de lAlimentation. Le PAD de Rennes fait partie des PAT, créés par la loi davenir pour lagriculture de 2014. Ils visent à rassembler tous les acteurs dun territoire afin de rapprocher production locale, transformation, distribution et consommation. En Bretagne, plusieurs PAT existent déjà, à léchelon départemental ou intercommunal. Les agriculteurs bio des territoires bretons peuvent se rapprocher dAgrobio 35 pour intégrer un PAT et porter les idées et les valeurs du réseau bio dans ces démarches territoriales autour de lalimentation.
Panier local : Un outil de gestion pour les producteurs en circuits courts
Cathy PICHON, AuteurLe site internet "Panier local", créé en 2007 par Ludovic de Beaurepaire (44), permet à des agriculteurs de toute la France, qui souhaitent développer la vente de leurs produits en circuits courts, d'avoir une gestion facilitée. Sur "Panier local", peuvent commander des particuliers, des professionnels, des magasins spécialisés, des restaurants collectifs ou commerciaux... 96 % des produits distribués sont bio. Chaque ferme ou collectif dispose de ses pages propres, avec une partie de présentation de la structure, puis d'autres dédiées aux produits et aux possibilités de livraison. L'utilisation de cet outil est particulièrement développée en Bretagne. Dans cet article, trois témoignages finistériens illustrent les possibilités offertes par cet outil : - Les Paniers du Cap (Isabelle et Christophe, maraîchers à Pont-Croix) ; - Ferme du Vern, à Saint-Yvi : un outil de commande pour la restauration collective (ferme laitière bio avec atelier de transformation) ; - Un outil aussi pour les cuisiniers (Jean-Luc Larour, cuisinier à Saint-Yvi, utilisateur du site "Panier local" de la Ferme du Vern).
Pays de la Loire : En Vendée, les légumes en filière
Frédéric RIPOCHE, AuteurLe Champ du Possible est une SAS (Société par Actions Simplifiée), créée par des éleveurs bio du canton de Pouzauges (Vendée) souhaitant se diversifier. Pour cela, ils incorporent à leurs rotations des surfaces de légumes bio. Les légumes sont commercialisés auprès de Fleury Michon, dont l'entreprise locale souhaite développer lagriculture biologique. Cet article présente la démarche, du lancement du projet à sa mise en place progressive. Un encart expose les objectifs de Fleury Michon en termes de bio et de local
Perspectives de développement pour la filière porcs bio en Auvergne-Rhône-Alpes
Agathe VASSY, Auteur ; Marianne PHILIT, AuteurUne enquête a été réalisée auprès d'éleveurs bio de la région Auvergne-Rhône-Alpes sur le porc bio. La demande en viande de porc biologique augmente, avec une préférence des consommateurs pour des produits locaux. Dans ce contexte, les salaisonniers de la région Auvergne-Rhône-Alpes souhaitent augmenter leur approvisionnement auprès de producteurs de cette région. Mais la filière porcs biologiques locale est peu développée, très orientée sur lengraissement (manque de naisseurs) et sur la vente directe. Cependant, les choses semblent évoluer. Des projets de production pour approvisionner des filières longues pourraient se développer, surtout si le frein lié au manque de porcelets biologiques venait à être levé. Or, un collectif de producteurs naisseurs se développe en Isère : cette démarche vise à organiser la production de porcelets bio sur ce département, ce qui sera un plus pour lensemble de la filière porcs régionale.
Pourquoi Biolait fait le choix des aliments biologiques issus de grains produits en France ?
Michel RAGOT, Auteur ; Jean-Marie POILVET, AuteurLa part des graines importées dans l'alimentation des vaches sur les fermes Biolait a toujours été faible. Le Conseil d'Administration a, dès 2012, entamé un travail de fond afin d'améliorer cette traçabilité, en particulier en ce qui concerne le soja. Un des constats était qu'il était difficile de garantir des matières premières indemnes de pesticides et d'OGM, particulièrement sur des sources d'approvisionnement lointaines et faisant appel à des intermédiaires. Une enquête a permis d'avoir une connaissance plus fine des achats réalisés sur les fermes et de l'approvisionnement en matières premières des fabricants d'aliments. Après avoir, en 2014, établi une Démarche Qualité Biolait qui visait à mettre en place un dispositif permettant de sécuriser au maximum les achats d'aliments réalisés sur les fermes, Biolait a finalement fait le choix, en 2016, d'une exigence de traçabilité supplémentaire en votant l'obligation d'achat d'aliments issus de grains bio produits en France.
Réenchanter le consom'acteur : Les nouveaux magasins coopératifs 2.0 (5/5)
BIO-LINEAIRES, Auteur"Nous n'étions pas satisfaits de l'offre alimentaire qui nous était proposée, alors nous avons décidé de créer notre propre supermarché", telle est la déclaration fondatrice de La Louve, magasin participatif autogéré qui a ouvert ses portes cette année dans le XVIIIème arrondissement de Paris. Dans ce magasin dun genre nouveau, tout le monde peut faire ses courses à condition dêtre coopérateur et de participer au fonctionnement du magasin. C'est sur ce nouveau type de supermarché, qui peut être considéré comme l'étape aboutie du magasin tiers-lieu, que se penche cet article. Plus de clients, ni de consommateurs, mais des membres impliqués, à la fois usagers et responsables. Les magasins coopératifs 2.0 rajeunissent le concept de réseau coopératif et remettent en question la notion même de client. Le mouvement, inspiré dune initiative new-yorkaise (Park Slope Food Coop, ouvert en 1974, Brooklyn, New-York), commence à se développer en Europe (par exemple : Bees Coop en Belgique, People's Supermarket à Londres). En France, les initiatives se multiplient : SuperQuinquin à Lille, Chouette Coop à Toulouse, La Cagette à Montpellier... Soit, en tout, une vingtaine de magasins à Marseille, Lyon, Bordeaux, etc. En matière de législation, des questions juridiques restent en suspens, comme par exemple les règles qui encadrent le travail participatif.
Restauration collective : Une campagne en faveur des cantines bio
VEGETABLE, Auteur"Agir pour l'Environnement", la FCPE (Fédération des Conseils de Parents d'Elèves), la FNAB et la Ligue de l'enseignement ont lancé la campagne "Des cantines bio, j'en veux !" visant à inciter les pouvoirs publics à fixer un cadre législatif ambitieux et concret pour que les collectivités se fournissent en produits bio et locaux. En attendant, le site internet macantinebio.fr permet aux citoyens dinterpeller les élus locaux et les gestionnaires de plus de 50 000 établissements scolaires français. Cette campagne a débuté le 13 septembre 2017 et devrait se clore le 30 juin 2018. Lexemple positif des centaines de collectivités qui se sont déjà engagées dans cette voie montre quil sagit souvent dune décision politique avant dêtre une question économique.
Le supermarché paysan participatif La Fève franchit un nouveau palier
Benoît MOLINEAUX, AuteurA loccasion de la table ronde « Je choisis ce que je mange », organisée à Meyrin, en Suisse, le 21 septembre 2017, Benoît Molineaux fait un état des lieux du projet de supermarché paysan participatif La Fève. Basé à Meyrin, ce projet compte aujourdhui 250 membres. En se basant sur léchange et la coopération, les membres cherchent à sémanciper du marché de niche, à proposer des produits abordables locaux et de qualité, ainsi quà intégrer une dimension paysanne. A terme, le supermarché paysan participatif vise un chiffre daffaires de trois millions de francs par an. Benoît Molineaux présente les exemples dont il sinspire : - La Louve à Paris, comportant six mille membres en 2017, cest-à-dire un an après son ouverture ; - Park Slope Food Coop, aux États-Unis, qui existe depuis plus de 50 ans.
La transition en actions : Des initiatives qui marchent pour une agriculture et une alimentation plus durables
La Fondation Daniel et Nina Carasso a édité ce recueil de projets quelle soutient et qui contribuent, chacun à sa manière, à la transition vers des systèmes agricoles et alimentaires plus durables. Ce document met en valeur la richesse et le potentiel des initiatives portées par des acteurs de la société civile partout en France. Parmi ces initiatives, figurent notamment des projets en lien avec : - lalimentation, à destination des étudiants, des hôpitaux, des personnes démunies... ; - lagriculture durable : agroforesterie, espaces-tests, agriculture urbaine et sociale... ; - la citoyenneté (entreprises sociales, espaces multifonctionnels, valorisation des déchets, insertion professionnelle, etc.).
Actes du colloque "Bio, Proximité, Solidarité" : 14 octobre 2015
FNAB, Auteur ; CAB PAYS DE LA LOIRE, Auteur ; GAB 44, Auteur | PARIS (40 Rue de Malte, 75 011, FRANCE) : FNAB (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique) | 2016Les actes du colloque national "Bio, Proximité, Solidarité", organisé par la CAB Pays de la Loire, le GAB 44 et la FNAB, à Nantes, le 14 octobre 2015, sont parus. Quatre thématiques y ont été abordées et des pistes d'actions opérationnelles ont été identifiées concernant ces quatre thèmes : - Comment favoriser une logistique à faible impact sur les produits bio locaux ? : Développer l'utilisation d'outils innovants permettant une mutualisation logistique ; Réaliser une cartographie des acteurs de la logistique et des différents flux de produits existants par territoire. - Comment assurer une juste rémunération des producteurs et une pérennité des projets ? : Agir sur les coûts de production et de distribution ; Favoriser l'accès du public à une alimentation de qualité : appui aux revenus et sensibilisation. - Comment introduire les circuits de proximité dans l'aide alimentaire ? : Favoriser la sensibilisation et l'information des bénéficiaires de l'aide alimentaire ; Favoriser la production et l'approvisionnement en produits bio locaux ; Favoriser la coopération avec les collectivités locales. - Comment favoriser la sensibilisation du public à une alimentation de qualité et de proximité ? : Ecrire un projet éducatif "Bio et Local" collectivement ; Ecrire un projet pédagogique collectivement.
Agriculture familiale dans le sud du Brésil : Défis et perspectives
Didier BOURSIER, AuteurDidier Boursier, agriculteur vendéen, est parti dans le sud du Brésil, à la rencontre des acteurs de l'agriculture familiale locale. Dans cet article, il retrace leur histoire, de l'arrivée des colons qui ont défriché la zone et y ont commencé la production agricole, à la résistance des paysans pour faire face à la spécialisation et à la surproduction agricole. Aujourd'hui, un texte de loi, imposant un approvisionnement issu pour au moins un tiers de l'agriculture familiale et locale dans la restauration scolaire, contribue à préserver ce modèle agricole. Par ailleurs, nombre de producteurs en circuits courts évoluent vers la production bio.
Annuaire des fournisseurs bio et en conversion de Rhône-Alpes : Restauration hors domicile - Edition 2016
Cet annuaire, réactualisé régulièrement, est réalisé par le réseau Corabio avec la participation de Bioconvergence Rhône-Alpes. Il a pour objectif d'aider les établissements de restauration collective souhaitant introduire des aliments bio à identifier des fournisseurs rhônalpins de produits bio. Il liste les fournisseurs bio et en conversion de la restauration collective de Rhône-Alpes par types de produits : Multiproduits bio locaux ; Fruits bio locaux ; Légumes bio locaux ; Produits laitiers bio locaux ; Viandes, volailles et ufs bio locaux ; Poissons bio locaux ; Pains bio ; Épicerie bio locale ; Boissons bio locales ; Complément de gamme.
Approvisionnement bio local de la restauration collective : A chaque territoire sa solution !
En France, un important travail de structuration des filières bio a été réalisé ces dernières années, par les producteurs bio, pour répondre à la demande de la restauration collective en produits bio. Ainsi, en 2016, de nombreuses solutions dapprovisionnement bio local de la restauration collective existent : via des plateformes physiques (une vingtaine à ce jour) ou dautres formes dorganisations des producteurs bio. Afin de mieux les faire connaître, la FNAB a édité ce répertoire à destination des acteurs de la restauration collective. Il propose, par région, tous les contacts liés au réseau FNAB pour accompagner les établissements dans leur démarche dapprovisionnement bio local.
Approvisionnement local en restauration collective : quelle place pour la bio ? : Document de synthèse
Lintroduction de produits bio en restauration collective a connu une forte dynamique dans les années 2000, suite notamment au Grenelle de lenvironnement. Peu à peu, dautres notions ont suscité un fort engouement, notamment lapprovisionnement local. Une étude a été menée pour mieux comprendre les perceptions des acteurs de la restauration collective et analyser comment cet engouement pour le local pouvait être un levier pour la bio en restauration collective.
Du bio en resto co : Les arguments qui font mouche
Sophie DENIS, AuteurCet article fait le tour des arguments permettant de sensibiliser les collectivités aux enjeux d'une alimentation durable et bio en restauration collective. Ces arguments sont aussi susceptibles de répondre au mieux aux questions fréquentes qui semblent encore bloquer les décisions de certains responsables. Exemples : "Je suis en appel d'offres, donc je ne peux pas mettre du bio local" ; "Le budget cantine est déjà déficitaire. Le bio étant plus cher que le conventionnel, mes finances ne me permettent pas de développer de telles démarches" ; "Les bio ne sont pas assez nombreux pour livrer la restauration collective" ; "Et la santé dans tout ça ?"...
Biocoop : entreprendre autrement
BIO-LINEAIRES, AuteurLe développement de l'agriculture bio passe notamment par le développement d'un réseau de magasins bio professionnels, attractifs et militants. C'est ainsi que se définit le réseau de magasins Biocoop, initié il y a trente ans. Né en 1986 du regroupement de plusieurs coopératives de consommateurs bio, le projet avait pour objectif ambitieux de développer l'AB en France, avec des exigences élevées. Aujourd'hui, Biocoop propose des produits 100 % bio, dont 24 % des références proviennent du commerce équitable, privilégie les produits locaux et refuse l'importation par avion. Plus de 380 magasins Biocoop sont répartis sur le territoire, chacun indépendant et travaillant en moyenne avec une quinzaine de fournisseurs locaux, explique Gilles Baucher, Directeur du Développement et des Services Magasins. Réseau n°1 de la bio en France, Biocoop est en phase avec les aspirations des consommateurs. Gilles Baucher décrit le fonctionnement coopératif de l'entreprise et la professionnalisation des équipes, et présente les objectifs du réseau pour les années qui viennent.
Biocoop : plus de 400 magasins... et 30 bougies !
Nelly PEGEAULT, AuteurC'est en 1986, à l'issue d'un rassemblement de coopératives bio initié par la Coop Aquarius d'Annecy, qu'est née la Fédération Biocoop. Son but : "promouvoir l'agriculture biologique et l'idéal coopératif". Trente ans plus tard, le réseau compte 400 magasins autour d'une charte commune. A Anduze (30), trois jeunes ont monté une Biocoop. Leur projet dépasse en exigences l'esprit coopérateur des fondateurs. La SCOP des "Biocoopains" expérimente l'absence de hiérarchie dans l'entreprise, et s'enthousiasme pour les constructions sociales collectives et participatives. Ils soutiennent des projets aux répercussions très concrètes, comme le projet "la vigne bêêêle", qui favorise l'installation de bergers transhumants dans les vignes bio, ou encore un projet de camion bio itinérant...
La boîte à outils des acheteurs publics de restauration collective sur www.localim.fr
Localim est un outil en ligne mis à disposition sur le site du Ministère de lAgriculture, à destination des acheteurs publics de la restauration collective. Il a pour objectif daccompagner les acheteurs publics dans leurs démarches dapprovisionnement local et de qualité. Deux grands axes structurent loutil : des fiches méthodologiques pour accompagner l'acheteur à chaque étape de son projet d'achat ; des fiches filières lui permettant de comprendre les spécificités de celles-ci. Les fiches méthodologiques sont au nombre de 8 : Sapproprier les concepts généraux ; Connaître son besoin ; Connaître loffre ; Connaître les bonnes pratiques ; Définir le cahier des charges ; Consulter les fournisseurs ; Impliquer les acteurs ; Suivre la mise en uvre. Les fiches filières sont au nombre de 6 : Viande bovine ; Viande ovine ; Viande porcine ; Volaille ; Fromages et autres produits laitiers ; Fruits et légumes. Trois guides pratiques complètent cet outil.
Les bons réflexes pour manger bio sans se ruiner et rester en bonne santé !
Dans le cadre du projet Familles à Alimentation Positive, publié par le réseau FRAB Auvergne-Rhône-Alpes, ce guide donne des clés de réussite pour une alimentation bio tout en gardant la maîtrise de son budget alimentaire : achats bio locaux, en circuits courts, de saison, de produits bruts et en vrac, de produits à fort intérêt nutritionnel, non raffinés (céréales complètes, huiles de première pression à froid...), jardinage et cueillette sauvage. Il est accompagné de conseils pour la préparation des repas (diversification de l'apport en protéines, lutte contre le gaspillage alimentaire, redécouverte des légumes oubliés, algues...). Quelques recettes faciles à reproduire sont proposées.
Les circuits courts 2.0
Marie HERRAULT, AuteurLa vente de produits agricoles sur internet s'est développée. Elle représentait, en 2014, 24 % des produits achetés en ligne. Pour répondre à cette demande, certaines entreprises, comme "La Ruche qui dit oui!", servent d'intermédiaires entre producteurs et consommateurs. Ce sont aussi des collectifs de producteurs, souvent organisés en associations ou en coopératives, qui ont leur propre site internet. Parfois, des sites institutionnels permettent aux collectivités de s'approvisionner en produits locaux (par exemple Agrilocal).
Circuits courts : L'épicier du village a choisi la bio locale
Elodie MERABTINE, AuteurA Ercé-près-Liffré (24 km de Rennes (35), 1750 habitants), l'épicier du village a fait le pari de valoriser les produits bio des agriculteurs locaux. Après 6 ans de fonctionnement, ce petit commerce rural est devenu une référence en matière de circuits courts. Olivier, l'épicier, est un passionné. Grâce aux partenariats qu'il a su créer avec les producteurs, il propose des fruits et légumes bio toute l'année, une crèmerie à 50 % bio locale, la boucherie à 25 %. Mais, surtout, il y a une "ambiance" dans son épicerie : ici, les clients croisent les producteurs les jours de livraison, les enfants ont leur coin lecture, parfois on écoute la BBC... Olivier utilise les réseaux sociaux pour communiquer sur la bio, sur l'actualité du magasin, pour proposer des recettes... Il a également développé un service de commandes de paniers en ligne qui lui permet de compléter son activité (environ 40 paniers/semaine). L'article aborde les questions d'approvisionnement, de logistique, de contraintes qui peuvent le guider dans son choix des produits, de gestion administrative... Au-delà de l'épicerie d'Olivier, la situation reste difficile pour les épiceries de village, même si les commerces de proximité se portent globalement plutôt bien en Bretagne. Certains ont fait le choix d'un commerce mixte ou multi-activités, comme le Champ Commun, à Augan (56). Pour faciliter la logistique et les commandes groupées, développer des partenariats reste une piste privilégiée. Il serait également souhaitable que ces petites structures, pour lesquelles les aides existantes sont peu adaptées, alors qu'elles participent au développement des circuits courts, puissent bénéficier d'un soutien en termes de communication, de formation et d'information.
Dossier : Autonomie globale et alimentaire
Michel RAGOT, Auteur ; AFOCG Vendée-Maine-et-Loire, Auteur ; Patrick THOMAS, Auteur ; ET AL., AuteurLors de son Assemblée Générale d'avril 2016, Biolait a voté l'interdiction d'acheter des céréales, des protéagineux et des oléagineux importés à partir de janvier 2017. Cela concerne essentiellement l'importation des graines et tourteaux de soja, tournesol et colza, dont la provenance est souvent extra-européenne. Le thème de ce dossier s'inscrit dans la continuité de cette décision, en traitant la question de l'autonomie des fermes, et en particulier l'autonomie alimentaire, à partir de différents témoignages de producteurs adhérents de Biolait et de contenus d'interventions. Au sommaire : - Plus d'autonomie pour faire face aux crises ; - L'autonomie, une valeur portée historiquement par le Cedapa ; - Utiliser le soja ou ses protéagineux localement ; - Cultiver ses protéagineux et les valoriser (GAEC Les Rocs (85)) ; - Un GIEE pour travailler sur l'autonomie en Sarthe (GAEC Grasteau (72)) ; - L'Union Fermes Bio : des céréaliers français regroupés pour vendre leurs productions ; - Le trempage du mélange céréalier : une technique simple pour valoriser au mieux la féverole (GAEC du Trimaran (61)) ; - La culture de la féverole pour une autonomie protéique au GAEC de Keriven Armor dans le Finistère ; - Le soja fermier, une solution alternative à la protéine importée (GAEC du Verzay (38)) ; - Autonomie générale de la production à la commercialisation des produits transformés (GAEC La Baratte (49)) ; - Recherche d'une autonomie alimentaire et énergétique (GAEC Pierson (08) et SCEA Marie-Claire (08)) ; - Fermoscopie : ex-GAEC des Cueillis (89) ; - Gérer l'autonomie alimentaire en élevage diversifié sur secteur sec (GAEC des Pâquerettes (42)) ; - Pâturage dynamique : Comment le mettre en oeuvre sur sa ferme ? (témoignages de Pierre Champliaud (01), Pascal Bibet (73) et Bernard Gouraud (01)) ; - Optimiser la nature tout en la préservant (GAEC de La Croix de Malte (46)) ; - Ce sont les derniers litres qui sont les plus chers à produire ! (témoignage de Philippe Jaunet (49)).
L'étiquette environnementale : Un levier pour manger bio au resto ?
Lise ALLAIN, AuteurUn protocole destiné à attribuer une étiquette environnementale aux restaurateurs est en phase d'expérimentation. La Bretagne a été choisie comme territoire pilote. Le Groupement National des Indépendants du Grand Ouest a mandaté l'entreprise Evea Tourisme (Nantes), spécialisée dans le conseil en éco-conception, pour le mettre en place. 15 restaurants bretons se prêtent à la démarche. C'est dans ce cadre que Nathalie et Arnaud Beauvais, propriétaires du "Jardin Gourmand", à Lorient, ont reçu la première "étiquette", en avril 2015. En plus de l'analyse environnementale de l'établissement, cette démarche, qui demande une forte implication des restaurateurs, permet aussi de calculer les coûts de fonctionnement et de planifier des actions pour réduire certains coûts. Parmi les critères d'évaluation, on trouve les émissions de gaz à effet de serre, l'impact eau, le pourcentage de produits bio et écologiques utilisés. L'augmentation de la part de l'approvisionnement bio et local est donc préconisée dans cette démarche. Les propriétaires du "Jardin Gourmand" témoignent de la façon dont ils ont vécu cette expérience et de ce qu'elle leur a apporté. L'étiquetage environnemental des restaurants pourrait être un outil d'accompagnement des professionnels du tourisme dans un changement de pratiques, et aussi un levier pour développer la consommation de produits bio et locaux dans les restaurants.
Filière végétale : Plantes à parfum, aromatiques et médicinales
Anne VERNET, Auteur ; Louisette GOUVERNE, Auteur ; Hervé BARRUET, AuteurTrois articles relatifs aux plantes à parfum aromatiques et médicinales bio sont présentés : - PPAM : L'approvisionnement local, une priorité. Dans cet article, le témoignage de Marielle Richter, du magasin Biocoop "Le Baraban" (42), illustre la thématique de l'approvisionnement local en PPAM. Marielle a réussi à développer un partenariat avec 25 producteurs locaux, dont certains assurent aussi la transformation en huiles essentielles ou macérats ; - Potentiel : Recherche producteurs de PPAM. Dans ce deuxième article, Laurent Quadrio, responsable d'équipe PPAM, grandes cultures et légumes à la Chambre d'agriculture de la Drôme, ainsi qu'André Hyvrier, responsable d'Elixens, entreprise qui vend des compositions parfumées et aromatiques, donnent leur point de vue sur les leviers possibles pour organiser une filière PPAM de qualité dans ce département ; - Sica Viva-Plantes : La filière se développe. En Ardèche, la Sica Viva-Plantes rassemble une centaine d'adhérents producteurs cueilleurs d'environ 120 espèces sauvages et cultivées. Créée il y a une trentaine d'années, la coopérative a aujourd'hui besoin de s'agrandir pour pouvoir développer certaines productions pour lesquelles ses 150 clients sont très demandeurs (pissenlit, bardane, piloselle, millepertuis...). PAM Ardèche, autre entreprise présente sur le territoire, souhaite, quant à elle, développer la vente directe aux particuliers.
L'interview du mois : Leo Coutellec : Redonner du sens à l'agriculture et à l'alimentation
Jean HARZIG, AuteurLéo Coutellec est engagé depuis 10 ans dans le Mouvement des Amap, d'abord en Rhône-Alpes, puis en Bourgogne. Il est aujourd'hui porte-parole du Miramap, le Mouvement Inter-Régional des Amap. Ce mouvement uvre pour une transition agricole et alimentaire qui passe par une nouvelle alliance vertueuse entre le monde paysan et la société. Dans cet interview, il parle de son engagement pour une agriculture paysanne, du rôle des Amap pour permettre d'accélérer la transition agricole vers plus de soutenabilité écologique, économique et sociale. Pour lui, de nouvelles solidarités sont en train de se construire, et le consommateur devient aussi co-producteur d'un autre modèle agricole.
Livrer la restauration collective : quelles structurations pour les producteurs ?
Patrick CREAC'H, Auteur ; Julie PORTIER, Auteur ; Alain ROUAULT, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (40 Rue de Malte, 75 011, FRANCE) : FNAB (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique) | 2016Cette vidéo d'environ 1 heure présente la conférence "Livrer la restauration collective : quelles structurations pour les producteurs ?", qui sest tenue le 28 septembre 2016, dans le cadre du salon La Terre est notre métier. Les différents intervenants de la conférence présentent l'état actuel de l'alimentation biologique dans la restauration collective en France et témoignent sur leur expérience. Intervenants : Patrick Creach (cogérant et responsable détudes Scic Kejal), Julie Portier (FNAB), Delphine Mesgouez-Le Gouard (Plérin, adjointe à lenfance-jeunesse et à la restauration municipale), Alain Rouault (coordinateur technique du groupement des achats bio de lagglomération de Saint-Brieuc), Pascale Doussinault (productrice de pommes bio, 22) et Sophie Jeannin (Manger Bio 35).
Réflexion sur l'ouverture d'un deuxième jour de marché pour la halle Saint-Joseph de Clermont-Ferrand
Nadhufa BOINA MZE, Auteur ; Laure GAILLARD, Auteur ; Sandrine MAZAUBERT, Auteur ; ET AL., Auteur | CLERMONT-FERRAND (34 Avenue Carnot, BP 185, 63 006, FRANCE) : UNIVERSITE BLAISE PASCAL | 2016Ce document, fruit d'un travail réalisé dans le cadre de la Licence Professionnelle ABCD, s'intéresse aux possibilités d'ouverture d'un nouveau créneau horaire du marché couvert Saint-Joseph de Clermont-Ferrand (63). Les quatre étudiants impliqués ont répondu à la sollicitation de l'association "La Jonquille", à l'origine de la remise en activité de l'ancienne halle de ce marché à l'abandon et menacée de destruction. Après une présentation de l'association, qui rassemble aujourd'hui 57 adhérents-producteurs, dont la moitié en AB, le document présente le travail d'enquête réalisé auprès de clients actuels et de clients potentiels, pour essayer de déterminer les conditions à réunir pour envisager un deuxième jour d'ouverture de ce marché.
Accessibilité de la bio : Des outils développés par la FNAB et la fondation MACIF
VEGETABLE, AuteurFace aux inégalités observées en matière d'accessibilité aux produits bio, des initiatives se développent : paniers de légumes à tarifs adaptés, ateliers de cuisine, épiceries solidaires, distribution au cur des quartiers ou dans les zones rurales isolées... La FNAB soutient ces initiatives et les valorise pour les aider à se déployer plus largement. En 2011, par exemple, elle a édité un recueil d'expériences innovantes, puis réalisé deux boîtes à outils pour accompagner la mise en place d'actions par les collectivités territoriales et par les producteurs. En 2013, elle a organisé trois colloques qui ont permis aux différents acteurs de partager leurs expériences. En 2014, deux brochures à destination des collectivités et associations locales ont vu le jour pour encourager les initiatives en matière d'accessibilité des produits bio. En particulier, un kit d'aide au montage de projet du "Défi Familles à Alimentation Positive".
Accompagner la relocalisation des échanges en fruits et légumes biologiques : Méthodes et outils pour des relations durables et solidaires entre producteurs et magasins
Simon HALLEZ, Auteur ; Marianne ROISIN, Auteur ; Caroline ROZALEN, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (40 Rue de Malte, 75 011, FRANCE) : FNAB (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique) | 2015Ce document est une boîte à outils destinée à faciliter le développement de l'approvisionnement local en fruits et légumes bio et s'adresse aux organisations de développement agricole, notamment les Groupements Régionaux d'Agriculture Biologique (GRAB) et Groupements d'Agriculture Biologique (GAB), aux organisations économiques de producteurs qui souhaitent initier et accompagner une dynamique de relocalisation des échanges en fruits et légumes bio, par le biais des relations producteurs magasin(s), et aux magasins bio. Il est le fruit d'un travail d'exploration basé sur différentes expériences existantes associant producteurs de fruits et légumes bio et magasins autour de la relocalisation des échanges commerciaux. 17 initiatives ont été enquêtées partout en France (Nord-Pas-de-Calais, Île-de-France, Bretagne, Pays de la Loire, Haute-Normandie, Alsace, Midi-Pyrénées, Aquitaine, Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d'Azur). La boîte à outils se compose d'une fiche méthodologique globale, préalable à l'action, et de quatre fiches action pour un accompagnement adapté à chaque étape : - Fiche n°1 : Favoriser l'interconnaissance entre producteurs et magasins ; - Fiche n°2 : Co-construire et cogérer un cadre de partenariat ; - Fiche n°3 : S'engager : oui, mais comment ? ; - Fiche n°4 : Réfléchir et accompagner des projets logistiques.
L'ancrage territorial et la mise en valeur du patrimoine : Soutiens financiers mobilisables pour l'approvisionnement de la restauration collective en produits locaux et de qualité
Cette brochure décrit les outils financiers mobilisables, à différentes étapes de construction et de réalisation d'un projet d'approvisionnement local et de qualité, pour la restauration collective. Elle présente 4 parties : - Appui à la construction de projets : Soutien à l'animation du territoire et à l'élaboration de stratégies locales (Les groupes d'action locale ; Le réseau rural national) ; Soutien au conseil à la construction d'un projet d'approvisionnement local (Le CASDAR) ; - Soutien à la mise en place d'une coopération entre acteurs (Le regroupement des producteurs et des fournisseurs ; Les groupements d'intérêt économique et environnemental (GIEE), pour encourager le regroupement des agriculteurs ; L'appui à la coopération entre acteurs de la chaîne d'approvisionnement) ; - Appui à la réalisation d'un projet : Soutien aux investissements matériels et immatériels (Le FEADER) ; Soutien à l'utilisation des technologies de l'information et de la communication (Le FEDER) ; - Appui à la mise en place de projets innovants ou exemplaires (Les appels à projets nationaux et régionaux du "programme national pour l'alimentation" ; Les appels à projets des pôles territoriaux de coopération économique (PTCE)).
L'ancrage territorial et la mise en valeur du patrimoine : Utiliser les plateformes collectives pour développer l'approvisionnement local en restauration collective
Ce guide s'adresse à tout acteur souhaitant s'investir dans l'approvisionnement de proximité et de qualité en restauration collective. Il a pour objectif d'appuyer la réflexion des porteurs de projets, de leur apporter des clés méthodologiques et des liens vers des ressources existantes (structures, guides, études...), et d'attirer leur attention sur des points de vigilance. Les différentes parties de ce guide correspondent aux étapes clés de la démarche de projet d'approvisionnement de proximité en restauration collective : - Prendre connaissance des différents objectifs poursuivis actuellement par les porteurs de projets pour situer leurs actions ; - Comment connaître l'offre alimentaire sur mon territoire ; - Connaître la restauration collective et la demande en produits de proximité ; - Mettre en place une gouvernance innovante d'un projet d'approvisionnement de proximité et de qualité en restauration collective ; - Penser la mise en synergie entre projets ; - Développer une interface web ; - Réfléchir à la mise en place d'une logistique de proximité ; - Connaître les règles de la commande publique et privée ; - Connaître la réglementation sanitaire ; - Appréhender les coûts engendrés par l'approvisionnement de proximité et de qualité pour les différents acteurs ; - Évaluer son projet.
Assemblée Nationale : Rapport d'information sur les circuits courts et la relocalisation des filières agricoles et alimentaires : N° 2942
La mission d'information sur les circuits courts et la relocalisation des filières agricoles et alimentaires est une initiative de la Commission des affaires économiques de l'Assemblée Nationale. Son rapport a été rendu public et présenté, en juillet 2015, par Brigitte Allain, Députée Europe Écologie Les Verts de Dordogne. Cette mission s'est donné pour objectif de poser les conditions de la réussite de la relocalisation de l'alimentation, avec cette question en ligne de mire : Comment faire sortir les circuits courts, de proximité et de qualité de leur « niche » pour faire émerger un projet global de société ? En effet, selon le rapport, « pour atteindre un changement d'échelle, la relocalisation de l'alimentation doit être pensée au-delà des circuits courts et de proximité, comme un projet alimentaire de territoire. Cela implique une mise en réseau des acteurs - collectivités, consommateurs, entreprises, organisations -, la réalisation d'un diagnostic commun et la définition d'objectifs partagés. Cette vision globale, encouragée par les orientations nationales, devra se concrétiser dans des politiques volontaristes d'accompagnement local ». Ainsi, un travail de plusieurs mois d'auditions et de déplacements sur le terrain a été effectué afin de mettre en lumière les freins au développement de l'ancrage territorial de la production et chercher à dégager des pistes et propositions pour favoriser le développement de filières agricoles et alimentaires localisées sur les territoires.
Bioagri relocalise la production en nutrition animale
Sonia REYNE, AuteurIl y a quelques années, Jean-Charles Cizeron a créé Bioagri, une structure en conseil et développement destinée aux agriculteurs bio ou en conversion. Jean-Louis Mosnier en est le responsable. Bioagri fournit des semences aux céréaliers bio et collecte leurs productions par le biais d'Euréa, groupe partenaire. Il gère intégralement la qualité et la traçabilité de ses matières premières. Avec une plate-forme logistique et un réseau de distribution bien implanté dans la nouvelle grande région, l'approvisionnement en semences céréalières, fourragères et oléoprotéagineux nutritionnels, amendements et engrais est assuré. Les produits collectés sont transformés par des entreprises locales.
Biocoop de Lannion : Une démarche bio et locale avec les producteurs
Marion CHRETIEN, AuteurLa Biocoop de Lannion met l'accent sur le soutien aux producteurs et illustre l'idée qu'un partenariat magasin/producteurs est possible, dès lors que les deux parties sont volontaires et conscientes des réalités de l'autre. C'est en 1996 que la Biocoop de Lannion a été créée. Elle compte aujourd'hui 3 magasins et emploie 25 personnes, sur une surface totale de 869 m2. Dès l'origine, le travail avec les producteurs locaux a été une volonté forte. Trente producteurs et vingt-deux transformateurs situés à moins de 150 km ont travaillé, en 2013, en direct avec ce magasin, l'approvisionnant en fruits, légumes, pain, ufs, produits laitiers, cidre, jus de fruits, biscuits, crêpes, produits carnés, tisanes, plantes et thés. L'auteur de l'article, animatrice Circuits-courts et Restauration collective à la MAB22 (Maison de l'Agriculture Biologique des Côtes-d'Armor), se penche sur le fonctionnement de cette structure et dégage des clés de réussite, récapitulées dans un tableau. Côté producteurs, la bonne coopération se traduit également par quelques efforts à faire, qu'il est bon de connaître avant de se lancer dans ce débouché.
Consommation : Mieux valoriser la production agricole pour moins gaspiller l'alimentation
Franck DENET, AuteurSuite à un appel à projets destiné à lutter contre le gaspillage alimentaire et à réduire les déchets alimentaires en Auvergne, la FR Civam Auvergne a lancé un projet visant à développer des modes de commercialisation alternatifs, en réintégrant dans le marché des produits qui en étaient exclus pour cause de mauvais calibrage ou d'aspect non standard. Ces produits pourraient être donnés à des associations, mais aussi vendus à petits prix, permettant ainsi à des populations défavorisées d'accéder à des produits sains et locaux, tout en procurant aux paysans quelques revenus supplémentaires. Le projet, soutenu par la Draaf et l'Ademe, a démarré en novembre 2014 et se poursuit jusqu'en décembre 2015.
Dossier : Les magasins bio
ALTERNATIVES BIO, AuteurEn 2014, en Rhône-Alpes, 317 magasins étaient certifiés bio. Cette même année, on a compté 14 ouvertures et 26 fermetures ; la surface, elle, a augmenté du fait que les nouveaux magasins sont de taille plus importante. Le nombre de magasins indépendants est en diminution depuis quelques années, au profit des magasins organisés en réseaux. L'ensemble des magasins présente un chiffre d'affaires de 320 millions d'euros en 2014. Chaque canal de distribution possède ses produits phares, comme le montre le graphique présenté : l'épicerie sucrée et salée, les fruits et légumes et le pain sont plutôt distribués par les magasins spécialisés ; la grande distribution est plutôt leader sur la crèmerie ; la vente directe est développée dans les secteurs des fruits et légumes et du vin, et les artisans-commerçants assurent essentiellement des ventes de vin et de pain. De nombreux magasins bio cherchent à s'orienter vers un approvisionnement local, aidés en cela par Bioconvergence et les GAB de la région qui organisent des rencontres entre gérants de magasins bio et fournisseurs bio locaux. Le dossier présente quelques initiatives de développement de filières locales bio en Rhône-Alpes : - Des oranges italiennes bio et solidaires ! (La Carline, société coopérative de distribution de produits bio dans la Drôme, assure la mise en place de commandes groupées) ; - La Super Halle d'Oullins (dans le Rhône, une épicerie bio et un magasin de producteurs) ; - Saveur Nature (à Villefranche-sur-Saône : "plus qu'un magasin, un lieu de vie") ; - Biocoop Casabio (une filière locale pour le porc bio).
Dossier : Des produits bio locaux en magasins spécialisés : C'est possible !
N. PIBOULE, AuteurPour un développement de la bio qui soit durable, cohérent et solidaire, comme le souhaitent les producteurs bio de son réseau, la FNAB s'implique pour inventer de nouveaux circuits de distribution et de nouvelles formes de coopération. Concernant plus particulièrement l'approvisionnement local des magasins, les groupements du réseau FNAB accompagnent, depuis quelques années, les producteurs d'une part, et les magasins d'autre part, vers de nouvelles relations. Trois témoignages d'expérience dans le Bas-Rhin composent ce dossier : - "Je travaille en direct avec un ou plusieurs magasins spécialisés" (Charles Durant, éleveur de porcs bio à Schopperten) ; - "Je gère l'un des 3 magasins bio indépendants d'un réseau local" (Gilles Arnold, co-gérant de La Maison Vitale à Dorlisheim) ; - "J'approvisionne la chaîne de magasins Naturalia" (Maurice Meyer, maraîcher bio à Valff).
El Salvador : des semences locales, pas du glyphosate...
Frédéric PRAT, AuteurEn septembre 2013, le gouvernement salvadorien a signé l'interdiction de 53 pesticides et engrais, dont le glyphosate (avec une interdiction définitive en septembre 2015 pour ce dernier). Ces décisions relèvent d'une question de santé publique, l'insuffisance rénale chronique en lien, entre autres, avec l'utilisation de ces produits étant la deuxième cause de mortalité des hommes du pays. Par ailleurs, le pays a mis en place, en 2011, un « plan agriculture familiale », qui permet notamment aux petits paysans pratiquant l'agriculture de subsistance d'avoir accès gratuitement à des semences locales de maïs et d'haricots.
Étude magasin : Local et rayons bio : où en est-on ?
BIO-LINEAIRES, AuteurQuelles sont les pratiques des magasins bio destinées à satisfaire les attentes des consommateurs, de plus en plus affirmées, en matière de produits locaux ? 107 magasins français spécialisés en bio ont été interrogés en mai et juin 2015, en particulier sur la place des produits locaux dans leurs rayons. L'article rend compte des principaux enseignements de cette étude, qui montre, entre autres, que la notion de "local" peut, pour certains, correspondre à des délimitations géographiques très variables, ou être appréciée par les responsables de magasins en fonction des contraintes liées à un emplacement géographique moins favorable (proximité d'une côte, d'un massif montagneux, etc.), ou encore être déterminée par le nombre d'intermédiaires. Parmi les produits bio locaux cités le plus souvent par les magasins, les fruits et légumes arrivent en tête, avant les produits secs et les céréales. L'article présente plusieurs graphiques permettant de connaître les circuits d'approvisionnement utilisés par les magasins interrogés et leurs ressentis vis-à-vis des produits locaux (en termes de prix, de qualité, d'offre...). Il analyse aussi comment les magasins s'adaptent pour proposer du bio local, comment ils mettent en avant ces produits dans leurs rayons, et quels pourraient être les leviers pour augmenter la part des produits locaux dans leur assortiment.
Faciliter l'approvisionnement local des cantines
Cécile PRALY, AuteurPartie de la Drôme et du Puy-de-Dôme en 2012, l'initiative Agrilocal est aujourd'hui présente dans 23 départements. Il s'agit d'une plateforme web gratuite sur laquelle les acheteurs publics peuvent passer commande auprès des producteurs locaux, inscrits dans un répertoire géo-référencé, tout en respectant le code des marchés publics. Cette initiative a ensuite été promue au sein de l'Assemblée des départements de France, et, de là, est née une association nationale, Agrilocal, qui aide à la déclinaison départementale de cette initiative. Chaque département est libre de mettre le curseur où il le souhaite (produit bio, provenance locale, etc.) en adaptant le logiciel. Des animateurs sillonnent la France pour donner des conseils et former à l'utilisation de l'outil (simple et sécurisé), mais surtout former les restaurateurs et les producteurs. Un inconvénient du système, souligné par les producteurs, se retrouve dans des grosses commandes au coup par coup. La version 2016 du projet tiendra compte de ces remarques, afin de permettre des contractualisations sur plusieurs années.
Farandole Végétale - Traiteur : "Je recherche des produits de très haute qualité"
Elodie MERABTINE, AuteurNatacha Brière a créé "Farandole Végétale" en 2011, après une reconversion professionnelle. Elle développe une offre de traiteur bio dans un rayon de 15 km autour de Rennes (35) et une activité de conseil culinaire. En perpétuelle recherche de produits de très haute qualité pour confectionner ses plats, elle travaille avec des agriculteurs et artisans bio locaux, se fournit directement sur les marchés ou dans les magasins de producteurs bio. Elle apprécie énormément de pouvoir rencontrer ses partenaires et d'en découvrir de nouveaux. Son témoignage montre un véritable engagement pour maintenir une offre originale et de qualité, mais aussi pour expliquer sa démarche à ses clients, contribuer à sensibiliser à la bio, gérer au mieux la concurrence avec les traiteurs conventionnels, etc. Et même si les contraintes et les difficultés sont nombreuses, elle souligne à quel point elle apprécie d'évoluer dans un milieu où l'entraide est très présente.
Favoriser les rencontres entre producteurs et distributeurs : Bio de Provence-Alpes-Côte d'Azur et Biocoop, un binôme volontaire
Début 2013, Bio de Provence-Alpes-Côte d'Azur et Agribio 84 se sont rapprochés du réseau Biocoop pour co-construire et co-piloter un projet de relocalisation. Leur objectif était de concevoir un plan d'action pour structurer les filières locales, puis d'initier une série de rencontres entre producteurs et magasins pour mener à bien ce plan. Une première rencontre a permis de renforcer leur connaissance mutuelle et d'identifier des thématiques communes. Par la suite, des groupes d'échanges techniques ont été mis en place. Ils ont, entre autres, établi un calendrier prévisionnel d'achats destinés aux producteurs, organisé des ateliers pour aborder les problématiques de planification, de mutualisation des transports, de collaboration...
Formation, cahier des charges, soutiens publics : éléments déterminants pour structurer la filière
Sophie CHAPELLE, Auteur ; Mathieu DALMAIS, Auteur ; Florine HAMELIN, AuteurDans le dossier proposé par le mensuel Campagnes Solidaires de novembre 2015, qui aborde le thème de la restauration collective, sous le titre « L'agriculture paysanne à la cantine », les trois articles suivants sont présents : Trouver un prix rémunérateur pour le producteur (p.IV) ; Approvisionnement local : l'ambiguïté du gouvernement (p.V) ; Comment créer une cantine en milieu rural (p.VI). En Haute-Normandie, les Défis Ruraux, une association de développement local, accompagne les paysans pour répondre aux appels d'offre destinés à fournir la restauration collective, en favorisant d'un côté la rédaction d'appels d'offres tournés vers le local, et de l'autre le conseil aux paysans pour y répondre. L'introduction des produits paysans locaux commence souvent par les légumes, puis par les fruits. Pour les produits laitiers ou la viande, la partie est plus compliquée, car le différentiel de prix est souvent de un à quatre. Le deuxième article commente une récente brochure publiée par le ministère de l'Agriculture « Favoriser l'approvisionnement local et de qualité en restauration collective » (téléchargeable sur le site http://agriculture.gouv.fr/ministere/guide-favoriser-lapprovisionnement-local-et-de-qualite-en-restauration-collective). Si le ministère a bien fait un pas en avant pour l'approvisionnement local (autorisation de réduire la taille des lots, augmentation du plafond au-dessus duquel un appel d'offre est obligatoire...), l'article constate qu'un approvisionnement local n'est pas toujours le gage d'un approvisionnement de qualité, notamment suite au désengagement de l'État dans le financement des collectivités, ce qui les oblige à faire des économies. Une brochure sur les soutiens financiers publics a cependant récemment été éditée, ainsi qu'un guide sur les plateformes collectives au service de l'approvisionnement local. Enfin, le troisième article relate l'expérience d'une commune du Calvados qui, en trois ans, a remis en fonctionnement la cantine de l'école et a introduit 90 % d'aliments bio et locaux dans les repas. Élément déclencheur : la diffusion du film « Nos enfants nous accuseront ». La démarche commune entre la municipalité et les parents d'élèves est décrite, avec les différentes subventions perçues (commune, intercommunalité, Union européenne, Crédit agricole...).
Innovabio : L'Ouest, Terre de renouveau
Elodie MERABTINE, AuteurAgrobio 35 organise, chaque année, un concours de création d'entreprises innovantes dans la filière bio du Grand Ouest (Bretagne, Pays de la Loire et Normandie). L'édition 2015 du concours Innovabio a décerné le 1er prix à "Invitation à la ferme", réseau de fermes laitières bio ayant créé une marque en commun. D'autres initiatives se sont démarquées par leur créativité et leur engagement pour un approvisionnement local, entre autres : le projet "MASSAI" (Majeure Alternative Simple au Soja Actuellement Importé) qui produit des équipements et procédés pour produire localement des protéines pour l'alimentation animale, "Le verger perdu", paysan glacier et cidrier.
Manger bio en région Centre-Val de Loire : Artisans, producteurs, magasins : Édition 8
Les possibilités de s'approvisionner en produits biologiques en région Centre-Val de Loire sont multiples. Les circuits de proximité en produits bio se développent et sont aujourd'hui largement accessibles et diversifiés : marchés, vente directe à la ferme, AMAP, paniers, magasins spécialisés Cette 8ème édition du guide rassemble les coordonnées de producteurs, d'artisans, de magasins et d'Amap de la région Centre-Val de Loire, par produit et par département.
Pour une restauration collective responsable et durable : Manger bio local en entreprise, une démarche RSE : Actes du colloque du 16 juin 2015
Plus de 150 participants étaient présents à Lyon, le 16 juin 2015, pour le colloque national "Manger Bio Local en Entreprise : une démarche RSE". Ce projet pilote en Rhône-Alpes, porté par Corabio en partenariat avec FL Conseil, vise depuis 2012 à développer l'introduction de produits bio locaux en restauration collective d'entreprise. Ce document reprend les temps forts de la journée. L'opération Manger Bio Local en Entreprise a été présentée, en soulignant les résultats positifs du projet pour les producteurs bio et la structuration des filières locales, pour le territoire ainsi que pour les entreprises qui ont témoigné de leurs engagements dans le projet au travers notamment de leur politique RSE. La démarche pour introduire du bio local dans les restaurants est mise en avant rapidement.
Des pratiques logistiques collaboratives entre producteurs pour assurer la triple performance lors des initiatives de relocalisation
"Relocalisation des approvisionnements du secteur demi-gros et durabilité des chaînes d'approvisionnement : Pourquoi et comment impulser des pratiques logistiques collaboratives entre producteurs ?", c'est le titre du guide récemment publié par la FNAB et le GABNOR. Pour mieux accompagner les dynamiques de relocalisation sur les territoires, des innovations logistiques et organisationnelles semblent particulièrement indiquées, surtout dans le secteur de la vente en demi-gros (magasins, restauration collective, détaillants...). Cette commercialisation présente en effet de fortes contraintes en termes d'organisation pour les producteurs. Afin d'aider les structures à accompagner les producteurs souhaitant initier une démarche de collaboration sur des aspects logistiques, le guide propose tout d'abord une méthode d'évaluation des systèmes de distribution de ces producteurs, d'un point de vue social, économique et environnemental. Il permet également aux structures de mieux définir quel peut être leur rôle, en tant qu'accompagnants, dans l'émergence de ce type de projet, grâce à une meilleure connaissance des freins et des leviers qui ont pu être identifiés lors d'expériences de collaboration logistique entre producteurs.
Des produits bio locaux, c'est possible : Magasins spécialisés - Producteurs : une journée d'échanges pour avancer ensemble
FNAB, Auteur ; OPABA, Auteur | PARIS (40 Rue de Malte, 75 011, FRANCE) : FNAB (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique) | 2015Un colloque national "Des produits bio locaux c'est possible", organisé par la FNAB et le groupement des producteurs bio d'Alsace, l'OPABA, a eu lieu en juin 2015, à Strasbourg. Au cours de cette journée d'échanges, des pistes de travail ont émergé pour resserrer le lien entre les producteurs et les magasins spécialisés, dans une optique commune de valorisation des productions biologiques. Les participants répartis en ateliers ont réfléchi à des questions telles que : - Quelles conditions optimales pour un approvisionnement bio local ? (Au niveau des produits et de la logistique) ; - Quelle valorisation des produits bio locaux au consommateur ? (Outils et actions existants et à développer) ; - Quel acteur idéal pour un partenariat réussi ? (Le producteur / L'intermédiaire / Le magasin idéal ; La relation idéale) ; - Quel rôle global dans le développement de la bio ? (Implication et formation des salariés dans le projet d'approvisionnement ; La recherche et la restitution de l'information sur la bio ; Le lien des magasins avec les événements de la bio en région). Des témoignages d'acteurs sont présentés : Charles Durant, éleveur de porcs bio à Schopperten (67) ; Gilles Arnold, co-gérant de magasin bio à Dorlisheim (67) ; Maurice Meyer, maraîcher bio à Valff (67) ; Claire Rubat du Mérac, chargée de commercialisation à Bio de Provence Alpes-Côte d'Azur (GRAB) ; et Nadège Reddad, chargée du référencement local (Sud Est Rhône Alpes) chez Biocoop.
Relocalisation des approvisionnements en petits fruits bio pour la transformation : réalité ou utopie ?
FNAB, AuteurDes premiers échanges sur l'origine des approvisionnements en petits fruits bio pour la transformation ont eu lieu, lors du Salon Biofach 2014, entre le Synabio et ses adhérents. Ces derniers manifestent en effet un intérêt pour la relocalisation de leurs approvisionnements, en particulier pour les myrtilles, framboises, fraises et cassis. Même si les surfaces consacrées à ces productions, en France, ne sont pas négligeables (392 ha en bio ou en conversion), les producteurs sont souvent des petits producteurs qui commercialisent leurs produits soit en frais, et souvent en circuit court, soit ou les transformant eux-mêmes. Un programme de recherche, d'essais sur le terrain et de développement chez des agriculteurs bio ou dans le cadre de projets de conversion ou d'installation pourrait faire l'objet d'une réponse à l'appel à projets Avenir Bio de l'Agence Bio.
Relocalisation des approvisionnements du secteur demi-gros et durabilité des chaînes d'approvisionnement : Pourquoi et comment impulser des pratiques logistiques collaboratives entre producteurs ?
GABNOR, Auteur ; FNAB, Auteur | PARIS (40 Rue de Malte, 75 011, FRANCE) : FNAB (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique) | 2015Des initiatives de relocalisation d'approvisionnement voient le jour, en restauration, collective, dans les magasins, chez les détaillants, dans la grande distribution,... ce qui ne manque pas de satisfaire les producteurs. Ces initiatives peuvent cependant parfois déstabiliser l'organisation du travail des producteurs : temps passé à la vente, au transport et à la préparation des commandes, difficulté de planifier, coût du carburant pour les livraisons L'enjeu pour les producteurs bio est de pouvoir répondre à une demande forte, tout en s'assurant d'être performant sur le plan social, économique et environnemental. Pour accompagner cette dynamique de relocalisation garante de cette triple performance, il est nécessaire d'impulser des innovations logistiques et organisationnelles, particulièrement dans le secteur de la vente en demi-gros (magasins, restauration collective, détaillants ). En effet, bien que ce segment de marché permette de diversifier ses débouchés, toucher de nouveaux consommateurs, massifier les volumes (sous condition de planification) ou sécuriser le producteur au travers d'un engagement réciproque, cette commercialisation présente des contraintes organisationnelles fortes pour les producteurs : petits volumes de multi-produits en commande sur de nombreux points de dépôt, prix d'achat proches de ceux du marché de gros, exigence sur le plan du niveau de service attendu (dont livraisons). Les collaborations logistiques, bien que complexes à mettre en uvre, semblent être une des réponses majeures à apporter pour répondre à ces enjeux. Ce guide est à destination des structures qui accompagnent les producteurs sur des innovations organisationnelles, et plus particulièrement pour la vente en demi-gros.
Relocaliser les approvisionnement des magasins bio, c'est possible !
Sous l'influence de la demande croissante des consommateurs, les magasins bio cherchent à s'approvisionner localement. Afin de renforcer les liens entre producteurs et magasins, la FNAB a organisé une journée nationale d'échanges, en juin 2015, en partenariat avec l'OPABA. Près d'une centaine de participants se sont rassemblés à Strasbourg pour cette occasion. L'ensemble des acteurs en présence, producteurs bio, magasins bio, grossistes, logisticiens, animateurs du réseau FNAB... ont réaffirmé les valeurs de la filière bio, partagé des expériences réussies d'approvisionnement local et identifié collectivement de nouvelles pistes de réflexion et des solutions pour tenter de lever les freins à la relocalisation.
Restauration collective : Approvisionner la resto-co, comment faire ?
Cathy PICHON, AuteurL'auteure, chargée de mission restauration collective et filières locales à la Maison de l'Agriculture Bio du Finistère (MAB 29), décrit les actions mises en place pour accompagner les collectivités et les producteurs de ce département dans une démarche de relocalisation de l'agriculture et de l'alimentation. Aujourd'hui, plus de 200 établissements introduisant des produits bio dans leurs repas sont suivis par la MAB 29. Celle-ci a déjà réalisé un annuaire de l'offre locale bio à destination de la restauration collective et organisé des sessions de formation, dispensées par le GAB 29, visant à découvrir les spécificités de ce marché : fonctionnement d'une cuisine centrale, exigences sanitaires et organisation logistique, code des marchés publics, appels d'offres, etc. Deux producteurs du Finistère, l'un de pommes et légumes bio, l'autre de porcs, volailles et produits laitiers bio, témoignent sur le débouché restauration collective.
Restauration collective : Manger bio et local, c'est aussi possible en gestion concédée
Myriam NICOT, AuteurEn restauration collective, certaines collectivités font le choix de concéder leur restauration à des sociétés de restauration. Dans le Morbihan, l'association Manger Bio 56 accompagne les collectivités pour leurs commandes et approvisionnements en produits biologiques locaux. Elle travaille également avec Restoria et Ansamble-Breizh Restauration, deux sociétés de restauration. La mise en place du partenariat avec Ansamble-Breizh Restauration est relatée dans cet article.
Retours de l'étude : Potentiel de développement de la bio en circuits semi-longs et longs en Poitou-Charentes
L'AUXILIAIRE BIO, AuteurEn 2014, Agrobio Poitou-Charentes et ses partenaires ont lancé une étude sur le potentiel de développement de la bio dans les points de vente de la Région, avec pour objectifs de connaître l'état de la demande, de cerner les besoins et attentes des magasins et de leurs clients vis-à-vis des produits bio et de mieux accompagner les filières en amont. D'une manière générale, le but est de proposer aux clients davantage de produits régionaux dans l'ensemble des points de vente. Dans un contexte où, d'une part, 80 % des consommateurs bio achètent leurs produits en GMS tout en déplorant, pour certains, une présence trop importante de produits importés et où, d'autre part, la production bio régionale existe, l'étude avait pour but, à terme, de contribuer à rapprocher l'offre et la demande. L'étude a concerné 4 types de points de vente : les GMS, les magasins bio, les artisans-commerçants et les petits commerces. Les résultats sont présentés. Ils montrent qu'une majorité de personnes sondées souhaitent développer leur approvisionnement en local. Pour ce faire, la volonté et la mobilisation de nombreux acteurs est essentielle.
La révolution de la proximité : Voyage au pays de l'utopie locale
Devant les crises diverses qui se succèdent au sein de nos sociétés et face au mal-être engendré par notre mode de vie, des milliers dinitiatives locales voient le jour. De nombreux mouvements intégrant des valeurs altruistes de partage, de solidarité, de fraternité, de coopération se créent. Certes, ils ne sont pas fédérés, mais ils existent. Ils génèrent de multiples expériences sur le territoire et ailleurs, dans tous les domaines : culturel, agricole, social, économique... Après plusieurs décennies de globalisation forcée, de marchandisation tous azimuts, l'auteur estime que cest bien la réponse de la relocalisation qui simpose comme la solution majeure aux dérèglements. Quête de lautonomie alimentaire et énergétique, retour de la citoyenneté au sein de la vie et la cité, créativité culturelle : voilà les maîtres mots de la révolution en cours. Être dans laction que ce soit dans la sphère domestique, familiale, associative, entrepreneuriale ou encore politique est non seulement possible, mais indispensable. Ce nouvel état desprit est, pour l'auteur, le seul moteur pour imaginer un monde nouveau dans lequel lhumanité construira son avenir.
Sociétés de restauration, groupements de commandes, groupements d'achats : La nébuleuse de la restauration collective
Sophie DENIS, AuteurEn matière de restauration collective, les collectivités ne procèdent pas toutes de la même façon. Certaines gèrent directement les approvisionnements, l'élaboration et le service des repas, tandis que d'autres font le choix de déléguer à une autre collectivité ou à une société de restauration privée, tout ou partie de ces étapes. Dans ce cas, c'est avec cette société que les producteurs présents sur le territoire devront négocier. On trouve, en Bretagne, plusieurs de ces sociétés de restauration. Certaines ont référencé, pour leur approvisionnement, des producteurs bio locaux. Pour se positionner au mieux lors des appels d'offre émanant de ces sociétés ou de groupements d'achats, les producteurs bio sont encouragés par la FNAB à se regrouper. C'est ce qu'ont fait les producteurs de "Manger Bio", groupe présent en Bretagne. Dans cet article, un tableau récapitulatif permet de connaître quelles sont les sociétés de restauration qui travaillent avec des producteurs bio dans les 4 départements bretons et en Loire-Atlantique.
La Source du Verger : La stratégie du local et le bio en belle place
TERROIRS BIO RHONE-ALPES, AuteurDepuis 23 ans, La Source du Verger, entreprise basée à Gilly-sur-Isère (73), transforme des fruits et légumes, avec une place de choix pour le bio (certification en 1998). Cette entreprise a créé la marque de préparations cuisinées Le Savoyard Gourmand, où le bio est très présent. La marque La Source du Verger rassemble, quant à elle, toutes les productions fruitées mises en bouteilles : jus de fruits 1 jus de pomme bio), cidre et poiré bio. C'est en 2010 que Philippe et Aurélie Bernot ont repris l'entreprise, dans la continuité du travail réalisé par leurs prédécesseurs, avec qui ils partagent les mêmes convictions, dont l'intérêt de proposer des produits bio et de Savoie.
Soutenir et développer des dispositifs d'accessibilité à l'alimentation bio : Des impacts insoupçonnés pour votre territoire
De nombreux travaux montrent une corrélation entre les niveaux de revenus et la qualité de l'alimentation. Des inégalités de santé découlent souvent des inégalités nutritionnelles. Pourtant, l'accès de tous à une alimentation de qualité et l'amélioration de l'état de santé de l'ensemble de la population sont des enjeux nationaux. Cette brochure présente les résultats et les impacts, sur les territoires, d'initiatives en matière d'accès de tous à une alimentation de qualité : évolution des habitudes alimentaires dans la durée, renforcement du lien social et des échanges culturels, investissement dans l'économie locale, développement de systèmes de solidarité alimentaire valorisants, décloisonnement des acteurs et des services, économies sur les dépenses publiques. Cinq initiatives sont rapportées dans des fiches expériences : Les BiocABas Accessibles ; Le Défi Familles à alimentation positive ; De la Ferme au Quartier ; Le programme UNITERRES ; Le programme 30 000 paniers solidaires. La brochure s'adresse à tout acteur susceptible de soutenir, d'accompagner ou de porter un dispositif d'accessibilité à l'alimentation bio : collectivité territoriale, centre social, CCAS, maison de quartier, agriculteur, citoyen...
Transformation : La méthode Norwalk ou la santé par les jus : Ben & Scott Juice - La Rochelle (17)
L'AUXILIAIRE BIO, AuteurLe Docteur Norman W. Walker a, le premier, montré les effets bénéfiques des jus de légumes crus sur la santé. Il a mis au point un extracteur de jus qui préserve au maximum les éléments nutritifs des légumes tels que vitamines, oligo-éléments et enzymes. À l'heure où de plus en plus de consommateurs souhaitent revenir à une alimentation saine, 100 % naturelle et bénéfique pour leur bien-être, les jus de légumes frais répondent à une demande réelle. En reprenant la méthode aujourd'hui dite "Norwalk", l'entreprise rochelaise Ben & Scott Juice (17) s'est spécialisée dans les jus bio de fruits et de légumes pressés à froid. Afin de garantir des jus de très grande qualité, elle n'utilise que des ingrédients issus de l'agriculture biologique, ne procède à aucun ajout de jus concentrés, de conservateurs, de sucres... L'entreprise fait l'objet d'une présentation : gamme de produits, circuits de commercialisation, approvisionnement, partenariats, projets.
Vente directe : Proposer une offre multi-produit pour optimiser ses ventes
Agathe PERRIN, AuteurAfin d'optimiser leurs ventes et de fidéliser ainsi plus facilement leur clientèle, certains agriculteurs s'organisent pour étoffer leur gamme de produits grâce à un partenariat avec un ou plusieurs autres producteurs. Dans le cas d'un dépôt-vente, un producteur confie ses produits à un autre pour la vente et le rétribue pour le service rendu. Dans le cas de l'achat-revente, le producteur achète des produits à d'autres producteurs alentours pour les revendre à ses clients. Les avantages et inconvénients des deux systèmes sont présentés. Dans une seconde partie de l'article, est proposé le témoignage d'Isabelle et Alain Scouarnec (22), éleveurs de Limousines bio, qui ont ouvert leur propre magasin, en janvier 2015. Avec une surface de vente de 126 m2, le magasin bio, sous statut commercial, offre tous types de produits bio locaux, ainsi que de l'épicerie. Une grande partie du chiffre d'affaires de la ferme est réalisée grâce au rayon boucherie du magasin. L'expérience d'Isabelle et Alain permet d'aborder différents aspects de la création d'un tel magasin : choix du statut, de l'emplacement, stratégie d'approvisionnement local, importance de la communication...
Des volailles bio nourries avec des céréales bio locales : c'est l'idéal !
Afin de faciliter l'approvisionnement local en matières premières pour l'alimentation des volailles biologiques, la CAB Pays-de-la-Loire a été sollicitée par E.Bio, la coopérative Volailles Bio Bocage, Aliments Mercier, les abattoirs Frelon et Biocoop. Plusieurs axes de travail permettront de sécuriser cet approvisionnement : - une contractualisation avec les producteurs de matières premières, et une prévision des volumes qui pourraient être produits ; - l'échange de savoir-faire technique entre producteurs (maîtrise des adventices, production de protéagineux ) ; - une étude de faisabilité technico-économique sur le triage, le séchage et le stockage de la matière première ; - un programme d'actions pour faciliter l'augmentation des surfaces en grandes cultures biologiques.
L'ancrage territorial et la mise en valeur du patrimoine : Guide pratique : Favoriser l'approvisionnement local et de qualité en restauration collective
Ce guide s'inscrit dans les actions découlant de la mise en uvre de la politique publique de l'alimentation, présentée par Stéphane Le Foll en Conseil des Ministres, le 8 octobre 2014. Il porte, plus spécifiquement, sur l'importance de l'ancrage territorial de la politique de l'alimentation. Il vise à donner des clefs aux gestionnaires de la restauration collective publique pour leur permettre de s'approvisionner avec des produits de proximité et de qualité, à l'heure où les consommateurs français souhaitent avoir plus d'informations sur l'origine et le mode de production des aliments. Au sommaire : - Préambule : Les conditions de réussite : I - Connaître l'offre locale, un préalable incontournable à la mise en uvre effective d'un approvisionnement local ; II - Adapter l'organisation de la restauration ; III - S'assurer de la qualité des produits ; IV - Passer d'un approvisionnement marginal à un approvisionnement significatif. - Le guide - Rédiger et organiser ses marchés : I - Le cadre général de l'achat public ; II - Comment organiser et rédiger ses marchés publics en vue de favoriser une restauration de proximité et de qualité ; III Index et bibliographie.
Circuits courts : une affaire de lettre et d'esprit
Dominique PARIZEL, AuteurLe concept lui-même de "circuit court" est examiné par l'auteur qui estime que cette idée prometteuse a parfois été détournée de son objectif. Pourtant, l'idée d'associer dans un même destin consommateurs et producteurs est importante. Pour l'auteur, le circuit court est le système alimentaire le plus réduit, le plus économe en moyens et le plus résilient. Dans ce système, le consommateur identifie sans ambiguïté l'agriculteur comme étant le producteur de son alimentation, et n'a aucune réticence à accepter que ce soit cet agriculteur qui réalise la plus-value économique. De plus, c'est en faisant un usage optimal des ressources locales qu'il sera possible d'assurer la sécurité alimentaire de chacun. C'est bien dans cette idée que se situe, pour Dominique Parizel, le sens profond des circuits courts, et non dans une notion de niche de marché réservée aux productions régionales. L'article propose donc de revenir sur les fondements et les principes des circuits courts.
Comment approvisionner Paris en légumes bio ?
LETTRE FILIÈRES FNAB - LÉGUMES, AuteurLa région Ile-de-France compte 89 exploitations produisant des légumes biologiques. En 2011, l'association Fermes Bio d'Ile-de-France a été créée dans le but d'élaborer des débouchés collectifs et de permettre une certaine spécialisation des producteurs dans le cadre d'une planification collective. Elle permet aussi de planifier les productions entre les 26 producteurs adhérents. L'article décrit les volumes de pommes de terre, carottes, courgettes et salades commercialisés en 2013 dans les magasins biologiques de la région. Une SCIC, appelée Coop Bio Ile-de-France, a été créée en septembre 2014. Ses objectifs sont de développer une offre large de produits biologiques régionaux et de transformer des légumes de plein champ.
Coordonner l'offre et la demande de légumes bio en restauration collective : Vers la contractualisation par le biais d'un marché public
Agathe PERRIN, AuteurLes quatorze communes de Saint-Brieuc agglomération, avec l'appui de la MAB 22 (Maison de l'Agriculture Biologique), ont mené une importante démarche de concertation afin de mettre en place un approvisionnement régulier en légumes biologiques locaux pour leur restauration collective. La démarche engagée est présentée dans cet article. Débutée en 2010, cette dernière a amené les communes à créer un groupement d'achat afin de permettre de contractualiser avec les producteurs locaux partenaires à travers un marché public. Les échanges ont permis notamment la construction d'un cahier des charges pour appel d'offre incluant des critères tenant mieux compte des contraintes des producteurs. Ces derniers, pour répondre aux besoins des communes, ont choisi de s'organiser collectivement à travers un groupement solidaire. Cette expérience bretonne montre aussi certains facteurs-clés à prendre en compte en tant que maraîcher pour répondre et être retenu à un appel d'offre.
Dossier : Bio : la croissance est au vert
Isabel GUTIERREZ, Auteur ; Sylvie RICHARD, AuteurLe marché des produits bio continue sa croissance et s'impose au fil des ans dans le paysage alimentaire. Il est cependant nécessaire, selon le PDG de Léa Nature, de mieux structurer certaines filières et de trouver un moyen d'activer un mode de développement vertueux. Il souligne, par ailleurs, l'importance pour les spécialistes du bio de communiquer sur les produits et les valeurs de leur entreprise. Au sommaire du dossier : - Marché : les produits élaborés font leur entrée ; - Sourcing : le nouveau combat du local ; - Ingrédients : une transformation vertueuse.
Le dossier du mois : La bio au resto : Bio et local, au resto c'est un régal
Elodie MERABTINE, Auteur ; Lise ALLAIN, AuteurLa demande en produits biologiques locaux pour la restauration commerciale augmente. Des producteurs bretons témoignent de leur démarche, ainsi que des restaurateurs ou associations de chefs cuisiniers. Le choix pour les restaurateurs d'avoir des produits biologiques locaux, voire d'être entièrement en bio, est souvent un engagement, mais aussi une démarche en lien avec le goût, la qualité de leur cuisine. Les restaurateurs sont, pour les agriculteurs, des clients à démarcher. Les volumes sont petits, mais réguliers et complémentaires d'autres débouchés comme la vente en supérettes. La logistique liée aux livraisons reste un frein pour beaucoup, plus que le surcoût ou encore la gestion des certificats des fournisseurs pour les restaurateurs. Un esprit d'entraide entre producteurs et restaurateurs permet d'apporter des réponses simples pour les difficultés liées aux livraisons. Autre frein : la législation sur la restauration biologique est récente (un an) et encore fort mal connue. Du coup, beaucoup de restaurateurs utilisant des produits bio n'y font pas référence et ne sont pas déclarés auprès de l'Agence Bio. Cette législation prévoit trois niveaux : utilisation de quelques produits bio, présence de plats ou menus bio et enfin, entièrement en bio. Ce dernier niveau est moins fréquent que le niveau 1. Enfin, cette législation encadre la communication que peut faire le restaurateur sur son utilisation de produits bio. Etant une réglementation nationale française, les restaurateurs ne peuvent utiliser que le logo « AB » et non l'Eurofeuille.
Les EPL et la restauration collective en France : Identification des freins et leviers lors de l'introduction de produits issus des fermes des lycées dans la restauration collective
Sandy LEFIN, Auteur ; Julien ACCASSAT, Auteur ; Simon BRUCHET, Auteur ; ET AL., Auteur | LEMPDES (89 Avenue de l'Europe, CS 82212, 63 370, FRANCE) : VETAGRO SUP - Campus Agronomique de Clermont | 2014Cette étude, commanditée par deux réseaux de la Direction générale de l'enseignement et de la recherche (DGER) (Formabio et réseau alimentation) et réalisée par des étudiants de la Licence professionnelle "Agriculture Biologique Conseil et Développement" (ABCD), avait pour objectif d'identifier les freins et les leviers à l'introduction de produits issus des fermes des lycées (ateliers de production ou de transformation) dans la restauration scolaire et, notamment, les freins spécifiques aux produits biologiques. Ce travail consistait, dans un premier temps, à réaliser un état des lieux des échanges entre les exploitations (ou ateliers de transformation) des établissements publics locaux d'enseignement et de formation professionnels agricoles (EPLEFPA) et la restauration collective de ceux-ci, par le biais d'enquêtes téléphoniques (questionnaires). 30 chefs d'exploitations et 34 gestionnaires de cuisines ont pu être interrogés. Dans un second temps, les résultats des questionnaires ont permis d'identifier les principaux freins et leviers à l'introduction de produits issus des exploitations d'EPL. D'une manière générale, ceux-ci sont partagés par les divers acteurs interrogés. Certaines situations, favorables ou non, ont pu être mises en évidence et ont participé à l'élaboration de fiches de synthèse présentant des cas-types.
Frambiola : « Bio et local » : la recette à succès
TERROIRS BIO RHONE-ALPES, AuteurEn Haute-Savoie, à côté du lac d'Annecy, deux associées se lancent dans une entreprise de transformation de fruits, exclusivement bio. Au menu : confitures, pâtes de fruits, sirops. Elles s'approvisionnent elles-mêmes auprès des producteurs de la région, pour une période de transformation allant majoritairement de fin juin jusqu'à fin décembre. 80 % de leur production est écoulée dans les magasins spécialisés de la région, le reste est vendu en direct. Créée en 1999, l'entreprise réalise désormais un chiffre d'affaires de 137 000 . Positionnées sur le haut de gamme, les associées considèrent avoir atteint leur régime de croisière, tant par la fidélisation des clients que par la contractualisation avec les arboriculteurs.
Guide pratique : Favoriser l'approvisionnement local et de qualité en restauration collective
Ce guide s'inscrit dans les actions découlant de la mise en uvre de la politique publique de l'alimentation présentée par Stéphane le FOLL en Conseil des Ministres, le 8 octobre 2014, et plus spécifiquement sur l'importance de l'ancrage territorial de la politique de l'alimentation. Ce guide vise à donner des clefs aux gestionnaires de la restauration collective publique pour leur permettre de s'approvisionner avec des produits de proximité et de qualité, à l'heure où les consommateurs français souhaitent avoir plus d'informations sur l'origine et le mode de production des aliments. Il a été réalisé en collaboration avec l'Etablissement public local d'enseignement agricole Les Sardières de Bourg-en-Bresse (01), à partir de nombreux témoignages recueillis auprès d'élus, de collectivités, de gestionnaires, de cuisiniers, de fournisseurs locaux, d'organismes professionnels et interprofessionnels Après un préambule consacré aux conditions de réussite d'un approvisionnement local, le guide propose des pistes concrètes pour rédiger et organiser les marchés pour une restauration collective de qualité.
Introduire des produits bio et locaux en restauration collective en maîtrisant son budget
Même si le prix est le premier frein évoqué lorsqu'on envisage l'introduction de produits bio en restauration collective, de nombreuses expériences montrent que des solutions existent et permettent de maîtriser son budget. Réduire le gaspillage alimentaire, réviser les grammages, choisir des produits de saison, éliminer les préparations coûteuses et sans intérêt nutritionnel autant de sources d'économies à explorer et tester dans son restaurant. Le réseau FNAB, qui accompagne les acteurs de la restauration collective depuis les années 2000, a souhaité partager ces solutions à travers cette plaquette pédagogique.
Manger local, penser global ?
Nabil HASNAOUI AMRI, AuteurLes arguments évoqués dans les discours politiques pour promouvoir le "manger local" sont divers. Mais, en pratique, qui définit le local ? Deux grandes familles d'initiatives peuvent être distinguées : celles portées directement par des citoyens (AMAP, groupements d'achats informels...), et celles portées par les collectivités (projets) ayant à charge des compétences de développement économique et de restauration collective. La question se pose alors de savoir comment définir le périmètre du projet. Le bassin d'approvisionnement alimentaire se confond-il avec les limites de la région, du Pays, de l'Agglomération ? Un travail a été initié, par une sociologue enseignante à AgroCampus Ouest (Bretagne), sur le Pays de Rennes, pour essayer de voir dans quelle mesure les productions agricoles du Pays pouvaient couvrir les besoins de la population de Rennes, sur la base d'un régime alimentaire équilibré et dans l'hypothèse d'un approvisionnement exclusif de la ville par les filières agricoles locales. Parallèlement, un chercheur du Cirad (centre de recherche agronomique pour le développement) a conduit, dans l'Hérault, le même type d'enquête. Cette étude met en évidence les limites de stratégies alimentaires se bornant à la seule optique du local. Un encadré présente le programme "Surfood", coordonné par le Cirad, visant à construire et tester des outils de diagnostic et d'évaluation de la durabilité des systèmes alimentaires urbains. Des expériences d'approvisionnement local sont présentées, dans la communauté de communes du Pays de Lunel (34) et en Haute-Normandie.
Nord Pas de Calais : Une nouvelle zone maraîchère près de Lille
Frédéric RIPOCHE, AuteurA proximité de Lille, 47,7 ha ont été mis en réserve, à la demande de Lille Métropole, afin d'y développer une zone périurbaine de maraîchage. Les porteurs de projets sélectionnés se destinent majoritairement à une installation en bio, mais des conventionnels engagés dans des démarches de progrès, garanties par la certification HVE (Haute Valeur Environnementale), ont également pu candidater. Parmi les objectifs recherchés : développer les surfaces maraîchères locales, alimenter la restauration collective, protéger la ressource en eau (bassin de captage à proximité), développer un lieu d'échanges et de mutualisation, avec notamment la création d'un espace-test. Les premières cultures devraient voir le jour en 2015.