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Améliorer la santé des veaux et des porcelets grâce aux plantes médicinales : Potentiel de la phytothérapie d'un point de vue scientifique
Hannah AYRLE-STAUSS, Auteur ; Michael WALKENHORST, Auteur ; Sonja WOPFNER, Traducteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2023Lutilisation de plantes médicinales peut contribuer à la prévention et au traitement des maladies affectant les jeunes animaux, notamment les veaux et les porcelets. En complément des traitements vétérinaires, elle permet, en outre, de soutenir le rétablissement des animaux. Ce document présente les plantes médicinales les plus utilisées traditionnellement et les plus prometteuses dun point de vue scientifique, et explique comment les utiliser dans la pratique. Il inclut des mesures simples, qui permettent souvent de neutraliser les agents pathogènes à un stade précoce et de réduire la vulnérabilité des animaux aux maladies.
Biosécurité en élevage de porcs plein-air : Comprendre et se défendre !
La réglementation « biosécurité » et ses obligations de moyens est appliquée à lensemble des élevages de porcs, sans distinction, depuis 2020. Cette réglementation, pensée pour lélevage confiné en bâtiment, impose des obligations de moyens rarement compatibles avec le fonctionnement et la configuration des élevages plein-air. Ce guide a pour objectif principal de faire connaître la réglementation telle quelle est actuellement en vigueur. Pour chaque point abordé (nettoyage des bâtiments et parcours, protéger sa ferme des contaminations extérieures, etc.), un encart apporte des éléments sur la compatibilité des mesures avec l'élevage plein-air. Chaque éleveur et chaque éleveuse peut également sen saisir pour préparer déventuels contrôles « biosécurité », ou encore pour rédiger le plan de biosécurité (un document-type est proposé en annexe). Pour finir, la Confédération Paysanne formule des propositions pour faire évoluer la réglementation.
Farmers concerns in relation to organic livestock production
Carmen MANUELIAN, Auteur ; Sophie VALLEIX, Auteur ; Massimo DE MARCHI, Auteur ; ET AL., AuteurCette étude décrit les perceptions déleveurs biologiques européens vis-à-vis de leur production animale, de la commercialisation de leurs produits et de lutilisation dintrants autorisés et encadrés par la réglementation bio, mais pouvant être controversés (ex : les antibiotiques, les antiparasitaires, les vitamines de synthèse, la paille conventionnelle pour la litière des animaux). Pour cela, une enquête a été menée dans 13 pays européens. Les réponses de 426 éleveurs bio ont été analysées, dont 46,2 % se situent dans le bassin méditerranéen (MED) et 53,8 % dans le Nord-Ouest de lEurope (NOE). Au travers de ce questionnaire, il a été demandé aux éleveurs dindiquer limportance de plusieurs thématiques pour leur élevage. Ces éleveurs ont identifié « lalimentation / la nutrition », la « santé animale » et le « bien-être » comme les thématiques les plus importantes. Les éleveurs du NOE ont également indiqué que la « réglementation biologique » était importante, tandis que les éleveurs de ruminants du MED ont souligné limportance de la « rentabilité » et de la « commercialisation ». Du point de vue de la santé animale, 61 % des participants n'ont pas traité leurs animaux au cours de l'année écoulée. Ceux qui ont traité ont majoritairement utilisé des traitements conventionnels (dans le respect de la réglementation bio), suivis par de la phytothérapie. Ils utilisent peu dantibiotiques. Dans le MED, les principales sources d'informations sur les traitements alternatifs sont les vétérinaires (> 60 %) et Internet (> 32 %). Dans le NOE, ces informations proviennent majoritairement d'autres agriculteurs pour les éleveurs de ruminants (> 63 %) et de vétérinaires pour les éleveurs de monogastriques (> 77 %). Les éleveurs du NOE commercialisent au travers de plusieurs canaux : vente directe, vente à des coopératives / industries alimentaires, et vente sur les marchés locaux ; tandis que, dans le MED, ils commercialisent plutôt via un seul canal, les industries alimentaires arrivant en premier, principalement pour les éleveurs de ruminants.
Gestion du mildiou : Quelles avancées dans les stratégies de lutte ?
Robin EUVRARD, AuteurLe mildiou appartient à la famille des oomycètes, des sortes de « pseudochampignons », qui sont en réalité des algues brunes qui ont perdu leur capacité photosynthétique, les rendant, de ce fait, parasites obligatoirement. Ce pathogène est doté dun génome presque dix fois plus important que celui des autres pathogènes, ce qui le rend dautant plus difficile à contrôler. Si toutes les vignes sont capables de réagir à lentrée de ce pathogène dans leurs tissus, le délai de réaction peut prendre plus ou moins de temps. Ce laps de temps peut être fatal. La résistance de la vigne passe donc par sa vitesse de réponse, qui réside en une série de réactions métaboliques. Le principe de la lutte contre le mildiou est principalement basé sur lanticipation et la prophylaxie. Des modèles météorologiques permettent danticiper les sporulations contaminantes, afin que les viticulteurs puissent traiter dès quune période à risque est détectée. Le projet Visa (Sporée aérienne du vignoble, 2020-2023) a pour objectif de mettre en place des modèles de prédiction basés sur le couplage de données météo et de comptages de spores aériennes de mildiou. Les résultats montrent que la capture de spores démarre avant lapparition des symptômes, ce qui confirme lattrait pour cet outil de prédiction des risques. Par ailleurs, les moyens de lutte se concentrent sur la phase visible du cycle de ce pathogène, qui se déroule au printemps. Des recherches récentes portent aussi sur sa phase automnale, cest-à-dire au moment de sa reproduction sexuée (moment de recombinaison génétique qui lui confère sa forte capacité dadaptation). Lobjectif de ces recherches est de perturber la rencontre entre différentes souches, à laide de la confusion sexuelle, afin dempêcher la formation de nouvelles spores. La sélection de cépages résistants et le recours à des traitements alternatifs pour renforcer la vigne (ex : tisanes de plantes) sont dautres pistes intéressantes pour réduire limpact de ce pathogène.
Guide Arbo 2023 : Fruits à coques PFI-BIO
Karine GHION, Auteur ; Jean-Louis SAGNES, Auteur ; Marie DORDOLO, Auteur ; ET AL., Auteur | MONTAUBAN CEDEX (130 Avenue Marcel Unal, 82 017, FRANCE) : CHAMBRE D'AGRICULTURE DE TARN-ET-GARONNE | 2023Ce guide Arbo 2023 consacré aux fruits à coques présente les canevas de traitement (sous forme de tableaux) sur amandiers, châtaigniers, noisetiers et noyers (stade végétatif ou époque à laquelle il faut réaliser le traitement, maladie ou ravageur ciblé, traitement administré, dose, autres observations), tout en distinguant, à chaque fois, la conduite à suivre en agriculture biologique et en PFI. Un tableau récapitule également les différents produits cupriques qui peuvent être utilisés.
Produire des semences en agriculture biologique : Pois chiche
L. BRUN, Auteur ; E. LAURENT, Auteur ; L. MABIRE, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (74 Rue Jean-Jacques Rousseau, 75 001, FRANCE) : FNAMS (Fédération nationale des agriculteurs multiplicateurs de semences) | 2023Issue d'une collaboration entre la FNAMS et l'ITAB, cette fiche technique est consacrée à la production de semences de pois chiches biologiques. Cette légumineuse, résistante à la sécheresse, valorise bien les sols superficiels. Cette fiche décrit les étapes de la production des semences du pois chiche : - Exigences de la culture (sol, climat, place dans la rotation, isolement) ; - Mise en place de la culture (préparation du sol, semis) ; - Conduite de la culture (fertilisation, désherbage, pollinisation, irrigation) ; - Maladies (ascochytose, fusariose, prophylaxie contre les maladies) ; - Ravageurs (noctuelle de la tomate, mouche mineuse, moyens de lutte) ; - Récolte ; - Séchage ; - Agréage (procédure et normes).
Les ravageurs de la tomate Nouvelle-Aquitaine
Alexis NAULLET, AuteurCe bulletin technique indique comment lutter contre les principaux ravageurs de la tomate : tuta absoluta ; acariose bronzée ; noctuelles ; aleurodes ; punaises. Pour chaque ravageur, sont précisés : les dégâts qu'il cause ; son cycle biologique et les conditions favorables à sa présence ; des méthodes de lutte préventives et curatives.
Réussir le sevrage des porcelets bio
Barbara FRÜH, Auteur ; Werner HAGMÜLLER, Auteur ; Michael WALKENHORST, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2023Le sevrage des porcelets constitue un défi de taille pour nombre déleveuses et déleveurs. La perte dappétit, le déficit immunitaire et la diarrhée post-sevrage entraînent souvent une baisse des performances et des pertes danimaux. La réussite ou léchec de lélevage se révèle souvent dès les premiers jours suivant le sevrage. Loptimisation des conditions de logement, de la gestion du sevrage (mesures à prendre avant et après le sevrage) et de l'alimentation à cette période peut contribuer, de manière décisive, à éviter les pertes danimaux et à limiter lutilisation de médicaments. Cette fiche technique, éditée par le FiBL, aborde les difficultés liées au sevrage des porcelets et présente des mesures visant à prévenir les problèmes, voire à y remédier en cas durgence.
Alternatives aux intrants controversés en productions végétales et en élevage biologique - Résultats des projets européens Organic-PLUS et RELACS : Alternatives à lutilisation de tourbe, de paillages plastiques, de fertilisants issus de matière organique non bio, dantibiotiques
Ce diaporama présente une partie des résultats obtenus dans le cadre des projets européens Organic-PLUS et RELACS. Ces deux projets (2018-2022) visaient à réduire lutilisation dintrants controversés en agriculture biologique (ex : antibiotiques, tourbe ), afin de tendre vers des systèmes de production plus fidèles aux principes de la bio. Cette présentation se concentre sur les résultats obtenus dans Organic-PLUS sur le volet « sol » (alternatives aux effluents d'élevage non bio comme fertilisants, à la tourbe comme support de culture, au paillage plastique pour contrôler les adventices) et sur le volet « élevage » (alternatives aux antibiotiques et antiparasitaires chimiques, à la paille conventionnelle comme litière et aux vitamines de synthèse dans les rations). Les résultats obtenus par le projet RELACS viennent compléter cette partie sur lélevage. Ainsi, ce diaporama détaille, dans une première partie, les essais réalisés avec : 1 - un extrudeur de bois (visant à créer des fibres végétales utilisables comme supports de culture alternatifs à la tourbe, mulch végétal alternatif au paillage plastique et litière alternative à la paille conventionnelle) ; 2 - différents composts (comme alternatives à la tourbe) ; 3 - différentes matières fertilisantes issues de sources non controversées (origine urbaine, végan ou issues de l'agro-alimentaire) ; 4 - un nouveau type de plastique biodégradable et différents mulchs (comme alternatives aux paillages plastiques). Dans une seconde partie, il présente : 1 - un état des lieux de lutilisation des intrants controversés par les éleveurs bio français ; 2 - les différents essais mis en place par Organic-PLUS pour trouver des alternatives (avec un focus sur deux essais : leffet antibactérien dhuiles essentielles et une alimentation riche en tanins pour limiter la coccidiose chez les agneaux) ; 3 les résultats obtenus par RELACS pour trouver des alternatives aux antibiotiques pour gérer les mammites chez les vaches laitières.
BasIC Bas Intrant Cuivre : Réussir sa lutte contre le mildiou avec peu de cuivre
Eric NARRO, Auteur ; Anaïs BERNEAU, Auteur ; Martin ROCOUR, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (40 Rue de Malte, 75 011, FRANCE) : FNAB (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique) | 2022En agriculture biologique, le cuivre est la seule substance homologuée et efficace pour lutter contre le mildiou. Cependant, le cuivre peut saccumuler dans le sol et avoir des effets indésirables. Ainsi, cette brochure a été conçue pour aider les vignerons à faire face au mildiou de façon efficace, tout en minimisant les quantités de cuivre utilisées. Ce document commence par rappeler les périodes durant lesquelles il est recommandé de traiter (la date et le nombre de traitements sont à ajuster en fonction de la météo pluviométrie -, du stade physiologique de la vigne et de la pression en mildiou). Il indique ensuite les doses préconisées de cuivre métal en fonction du stade physiologique de la vigne et de la pression en mildiou, avant de schématiser une proposition de planning de traitement. Des informations sur les préparations à base de plantes (ortie, prêle, saule, ail, pissenlit, reine des prés) aidant à lutter contre cette maladie sont aussi apportées. Un focus est ensuite réalisé sur la prophylaxie car, au-delà du traitement en lui-même, la gestion du mildiou sopère par des actions préventives tout au long du cycle de la vigne (ébourgeonnage, rognage, palissage, effeuillage, taille, travail du sol, etc). Ce document explique également quoi faire si un producteur bio sest fait dépasser par le mildiou (utilisation de produits phytosanitaires et recours à des actions physiques sur la vigne) et donne des repères pour bien régler son pulvérisateur. Cette brochure a été réalisée dans le cadre du projet BasIC (Bas Intrant Cuivre), piloté par la FNAB et financé par le plan Ecophyto II.
BasIC Bas Intrant Cuivre : Viticulture bio : comment réduire lusage du cuivre et maîtriser le mildiou ; BasIC Bas Intrant Cuivre : Raisin de table biologique : comment réduire lusage du cuivre et maîtriser le mildiou
FNAB, Auteur ; Lucie PIERRE, Auteur ; Elise RIVIÈRE, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (40 Rue de Malte, 75 011, FRANCE) : FNAB (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique) | 2022Ces quatre fiches présentent les témoignages de viticulteurs bio et d'un producteur de raisins de table bio qui ont mis en uvre des pratiques afin de réduire leur utilisation de cuivre, tout en maîtrisant le mildiou. Ces fiches détaillent plus particulièrement leurs pratiques en 2020 et 2021 : IFT total, dose de cuivre utilisée, rendements, niveau de maîtrise du mildiou, stratégie de réduction des intrants, avantages, limites Un membre du projet BasIC propose également un regard extérieur sur leurs pratiques, et chaque producteur exprime trois conseils-clés pour diminuer les traitements. David Giachino, viticulteur bio en Isère, préconise un éclaircissage de la vigne, lutilisation de PNPP et une bonne qualité de pulvérisation. Frédéric Schmitt, en Alsace, conseille de tester progressivement de nouvelles pratiques, de ne pas se laisser déborder et de bien maîtriser la prophylaxie. Gabin et Félix Richoux, dans lYonne, recommandent avant tout dobserver, danticiper et dêtre rigoureux. Thierry Serre, producteur de raisins de table bio dans le Tarn-et-Garonne, préconise également de tester de nouvelles pratiques de manière progressive, de faire attention à la tolérance des dégâts causés par le mildiou sur les feuilles (pour que les grappes ne soient pas attaquées par la suite), et dêtre vigilant vis-à-vis du black rot. Ces fiches ont été réalisées dans le cadre du projet BasIC (Bas Intrant Cuivre), qui est piloté par la FNAB et financé par le plan Ecophyto II.
Cinq protocoles testés pour castrer les porcs mâles bio ; La castration sous lidocaïne à l'épreuve du plein air
Valérie COURBOULAY, Auteur ; Aude DUBOIS, Auteur ; Florence MAUPERTUIS, Auteur ; ET AL., AuteurDans le cadre du projet Casdar Farinelli, des travaux sont menés pour trouver des solutions alternatives à la castration à vif en élevage de porcs biologiques. Parmi ces travaux, une étude comparative en conditions expérimentales a été conduite, avec plusieurs protocoles de castration (comparaison avec la castration à vif) : - anesthésie générale avec de lisoflurane (+injection dun anti-inflammatoire) ; - anesthésie locale par injection intra-testiculaire de lidocaïne, associée à un anti-inflammatoire ou à un traitement phyto-thérapeutique à visée anti-stress administré 3 jours avant et 3 jours après lintervention, soit dans le lait maternel, soit directement dans la gueule des porcelets ; - anesthésie locale par injection de Tri-solfen (mélange en attente dautorisation de mise sur le marché de 2 anesthésiques, dun antiseptique et dadrénaline), associée à une injection danti-inflammatoire. Lapplication du Tri-solfen se faisait au niveau du cordon spermatique après incision du scrotum, selon 2 modalités : avec ou sans application préalable dun spray de bombe à froid sur la zone dincision. Pour chaque modalité, ont été relevés la durée dintervention, les signes de stress et de souffrances au cours de lopération, lévolution des plaies opératoires et le comportement des porcelets après castration. Les résultats obtenus ont permis de retenir 2 protocoles, testés ensuite en conduite délevage : anesthésie locale avec injection danti-inflammatoire, lune à base de Lidocaïne et lautre de Tri-solfen sans bombe à froid. Les résultats obtenus permettront de rédiger des protocoles de castration qui seront diffusés auprès des professionnels.
Contrer le parasitisme en bio par la prévention
Véronique BARGAIN, AuteurDans les systèmes d'élevage biologique, souvent très herbagers, la maîtrise du parasitisme est essentielle pour assurer une bonne santé du troupeau. Pour ce faire, quelques règles de base, axées principalement sur la prévention et rappelées dans cet article, sont à respecter. Cela passe, en particulier, par une hygiène correcte et une bonne alimentation du troupeau et par une gestion du pâturage adaptée (temps de retour sur les parcelles suffisamment long notamment).
Guide Arbo 2023 PFI-BIO
Karine GHION, Auteur ; Jean-Louis SAGNES, Auteur ; Marie DORDOLO, Auteur ; ET AL., Auteur | MONTAUBAN CEDEX (130 Avenue Marcel Unal, 82 017, FRANCE) : CHAMBRE D'AGRICULTURE DE TARN-ET-GARONNE | 2022Ce guide Arbo 2023 propose des stratégies de protection pour les vergers du Sud-Ouest de la France. Il décrit des méthodes de protection fruitière intégrée (PFI) et des méthodes de protection applicables en agriculture biologique. Ces stratégies sont détaillées pour les espèces fruitières suivantes : abricotier, cerisier, kiwi, noyer, pêcher, poirier, pommier, prunier et raisin de table. Ce guide présente également les canevas de traitement pour chacune de ces espèces (stade végétatif ou époque à laquelle il faut réaliser le traitement, maladie ou ravageur ciblé, traitement administré, dose, autres observations), tout en distinguant, à chaque fois, la conduite à suivre en agriculture biologique et en PFI. Des tableaux récapitulent également les différents produits phytosanitaires (insecticides, fongicides...) qui peuvent être utilisés, en précisant s'ils sont utilisables ou non en agriculture biologique.
Pratiques alternatives : Des voies pour réduire lutilisation de produits phytopharmaceutiques
Cathy ECKERT, Auteur ; Jean GUYOT, Auteur ; Nicolas CHARTIER, AuteurDe nombreuses pratiques alternatives, visant à réduire lusage de produits phytopharmaceutiques, sont mises en uvre au sein du réseau DEPHY FERME. Sur la période 2016-2020, les agriculteurs des filières légumes-maraîchage, horticulture, arboriculture et cultures tropicales ont testé soixante-neuf pratiques alternatives différentes. Ces pratiques pouvaient être préventives (répulsion, prophylaxie, diversification des cultures, renforcement de la plante, barrière physique, infrastructures agroécologiques ) ou curatives (solarisation, destruction mécanique, confusion sexuelle, piégeage, biocontrôle, lutte biologique, optimisation de la pulvérisation des traitements ). Parmi les exploitations engagées, 29 étaient en agriculture biologique (dont une non labellisée). Lensemble des producteurs du réseau DEPHY FERME ont ensuite été invités à livrer leurs visions quant aux avantages et inconvénients de ces pratiques alternatives. Ces pratiques sont, en général, considérées comme contraignantes, au moins au début, plus coûteuses et aux résultats plus aléatoires que les traitements chimiques. En revanche, elles se traduisent plus souvent par une amélioration des marges, un meilleur confort de travail, une satisfaction intellectuelle et une amélioration de limage de marque des exploitations et des produits.
Prophylaxie au vignoble : Comment optimiser la protection du vignoble ? ; Vignoble de Corrèze : De limportance de la prophylaxie
Etienne LAVEAU, Auteur ; Marion POMPIER, AuteurEn années pluvieuses, la protection cuprique ne suffit pas généralement pour maîtriser le mildiou. C'est pourquoi il est important de mettre en place des mesures prophylactiques. La prophylaxie regroupe lensemble des moyens mis en uvre pour empêcher lapparition, laggravation ou lextension des maladies. En viticulture, certaines mesures vont avoir des effets à long et moyen termes, comme la configuration des parcelles, le choix du cépage et du porte-greffe, la fertilisation, la taille de la vigne et lentretien des sols Dautres mesures ont des effets à court terme, voire immédiats, comme le levage, le rognage, leffeuillage ou encore la tonte des inter-rangs. Ces différentes mesures nont toutefois pas toutes le même impact et il est donc important de savoir les prioriser. Les levages ne peuvent souffrir daucun retard, car les rameaux qui traînent au sol peuvent être plus facilement contaminés, puis transmettre la maladie aux autres ceps. Les épamprages peuvent, en revanche, prendre un peu de retard, du moment que les pampres ne sont pas contaminés. La gestion des adventices est importante, mais elle ne doit pas prendre le pas sur les traitements ou les levages. En Corrèze, région où la viticulture se professionnalise, les viticulteurs bio portent une attention particulière à la prophylaxie. Cette dernière est illustrée à travers plusieurs exemples, allant des choix réalisés lors de limplantation des parcelles aux travaux mis en uvre pour maîtriser le développement des maladies et des ravageurs.
RELACS: Deliverables & reports: Mineral oil
Valerio MAZZONI, Auteur ; Vincenzo VERRASTRO, Auteur ; Catherine EXPERTON, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2022 et 2021Le projet européen RELACS - REplacement of Contentious Inputs in organic farming Systems (2018-2022) - avait pour objectif dévaluer des solutions pour diminuer, voire remplacer, lutilisation dintrants controversés dans les systèmes conduits en agriculture biologique. Ce projet sest notamment penché sur les alternatives à lutilisation dhuiles minérales. Bien que ces dernières soient assez peu connues et utilisées en France, elles le sont dans dautres pays européens. Elles sont utilisées pour la protection des cultures biologiques et en santé animale. Ces huiles minérales, issues de ressources non renouvelables, peuvent présenter des risques pour la santé et lenvironnement si elles sont utilisées à des doses non appropriées. Cinq livrables ont été publiés sur des alternatives à leur utilisation. Trois dentre eux concernent les productions végétales : 1 Un livrable présente les résultats dessais conduits sur des fermes italiennes pour tester et valider des pratiques alternatives contre les aleurodes dans les vergers dagrumes et sous serre ; 2 Un autre livrable porte plus spécifiquement sur lutilisation d'huile essentielle d'orange et dextrait de plante Clitoria ternatea pour lutter contre les aleurodes dans les serres ; 3 Un livrable détaille des combinaisons de moyens alternatifs pour contrôler les aleurodes sous serre sans recourir aux huiles minérales. Deux autres livrables traitent des alternatives à lutilisation de ces huiles pour la gestion des mammites des vaches laitières : 1 Le premier porte sur lutilisation de lapproche « AHWP » pour limiter lutilisation dhuiles minérales (approche développée dans le cadre de ce projet, avec des groupes dagriculteurs guidés par des conseillers et des vétérinaires pour améliorer la santé globale de leurs animaux) ; 2 Le second analyse le marché des huiles essentielles pour contrôler les mammites sans recourir aux antibiotiques et aux huiles minérales.
Réussir l'implantation de sa culture d'ail Nouvelle-Aquitaine
Anne-Laure FUSCIEN, AuteurEn bio comme en conventionnel, il existe peu de méthodes de lutte contre les ravageurs et les maladies de l'ail (pourriture blanche, rouille, fusariose, Penicillium, etc.). Aussi, les pratiques préventives sont à privilégier sur la première partie du cycle de culture, mais aussi pendant la conservation de l'ail. Les techniques abordées dans ce bulletin sont les suivantes : - Choisir une parcelle drainée et bien ressuyée, séchant vite, avec un bon précédent (l'idéal étant le pois chiche) ; - Choisir des semences d'ail blanc (moins sensibles à la pression de la rouille que l'ail rose et violet) et veiller, lors des différentes manipulations, à ne pas blesser les grains ; - Adapter la période de plantation aux variétés ; - Fractionner les apports organiques et prévoir une intervention mécanique après chacun de ces apports ; - Gérer les adventices avec des outils adaptés ; - Optimiser l'irrigation ; - Protéger la culture (utilisation de cuivre ou d'huile essentielle d'orange, pose de filets...) ; - Sécher et stocker au froid pour maintenir la qualité de l'ail, tout en limitant les risques de fusariose. Un focus est fait sur le stockage en conteneur frigorifique.
Review: Quality and authentication of organic animal products in Europe
Le label AB (Agriculture Biologique) et lEurofeuille garantissent un processus de production qui interdit, notamment, l'utilisation d'engrais de synthèse, de pesticides et d'hormones, tout en limitant l'utilisation de médicaments vétérinaires. Toutefois, les consommateurs exigent des garanties concernant la qualité de ces aliments. Cet article dresse un état des lieux des connaissances actuelles sur la qualité des produits animaux biologiques et sur les moyens d'authentifier leur origine biologique. La qualité est ici considérée comme une combinaison de six facteurs : la valeur commerciale, les attributs nutritionnels, sensoriels, technologiques, de commodité et sanitaires. La comparaison de ces attributs entre les produits animaux bio et conventionnels montre une forte hétérogénéité au sein de chaque modalité, due à la variabilité des pratiques agricoles. Deux méta-analyses récentes ont néanmoins montré de meilleurs attributs nutritionnels dans le lait et la viande biologiques, liés à leur teneur plus élevée en acides gras polyinsaturés. En ce qui concerne la qualité sanitaire, un manque d'études a été relevé. L'agriculture biologique réduit le risque de résidus de médicaments et de résistance aux antibiotiques, mais l'élevage en plein air et une période d'élevage plus longue peuvent augmenter l'exposition des animaux aux contaminants environnementaux, ce qui pourrait augmenter le risque de bioaccumulation dans les produits animaux. En général, les attributs liés à la qualité sont plus variables chez les produits bio que chez les produits conventionnels, ce qui peut être dû à une sélection génétique moins importante (notamment en volaille), une plus faible utilisation des intrants et/ou une plus grande variabilité des conditions d'élevage. Cependant, la littérature n'aborde pas limpact de cette plus grande variabilité sur l'acceptabilité par les consommateurs et sur ladaptation des procédés de fabrication.
Zéro pesticide : Un nouveau paradigme de recherche pour une agriculture durable
Florence JACQUET, Auteur ; Marie-Hélène JEUFFROY, Auteur ; Julia JOUAN, Auteur ; ET AL., Auteur | VERSAILLES CEDEX (RD 10, 78 026, FRANCE) : ÉDITIONS QUAE | 2022L'usage des pesticides chimiques est une préoccupation sociétale majeure en raison de leurs impacts négatifs sur l'environnement et la santé. Le Programme prioritaire de recherche (PPR) « Cultiver et Protéger Autrement », piloté par INRAE, joue un rôle structurant dans l'évolution des communautés scientifiques et dans l'émergence de fronts de science permettant une protection des cultures sans pesticides. L'objectif de l'ouvrage est d'expliquer les bases de cette stratégie et les principes d'actions. En se fixant un cap zéro pesticide, la recherche tente de dépasser les verrous actuels et de produire des innovations de rupture dans les champs biotechniques et socio-économiques.
Des bretts résistantes au chitosane fongique
Justine GRAVÉ, AuteurLe chitosane dorigine fongique est autorisé, depuis 2018, dans le cahier des charges de la vinification biologique. Il est principalement utilisé pour ses propriétés antimicrobiennes, afin de lutter contre les Brettanomyces bruxellensis, des levures daltération aussi appelées Bretts. Le chitosane est donc un substitut aux sulfites. Cependant, son efficacité est aléatoire : certaines formes de Bretts semblent être résistantes au chitosane. Cest pourquoi lISVV (Institut des Sciences de la Vigne et du Vin) porte le projet Chitowine (2017-2021), qui a pour objectif de mieux définir le spectre antiseptique du chitosane. Daprès les premiers essais en laboratoire, plus des trois quarts des Bretts les plus communes seraient tout de même sensibles au chitosane.
Gestion du cuivre : les retours dun groupe Dephy
Marie-Noëlle CHARLES, AuteurDe 2014 à 2019, les pratiques de dix vignerons appartenant au groupe Dephy dAgrobio Gironde ont été analysées. En moyenne, la quantité de cuivre utilisée a été de 3,65 kg par hectare et par an, en 11 passages. Le rendement moyen des vignes était de 40,5 hl/ha. Les premiers traitements sont généralement réalisés avec de faibles quantités de cuivre (moins de 150 g/ha), puis la dose augmente au fur et à mesure de la saison. La plupart des vignerons de ce groupe complètent les traitements à base de cuivre et de soufre par des préparations à base de plantes ou par des terpènes dorange. Par ailleurs, selon Etienne Laveau, de la Chambre dagriculture de Gironde, ce qui est important, pour que les traitements soient efficients, cest leur bon positionnement, et non leur nombre. Les vignerons soulignent également limportance des mesures prophylactiques : épamprage précoce des pieds et des têtes, levage le plus tôt possible, contrôle de la hauteur de lenherbement en inter-rang, limitation de la vigueur de la vigne Ils ont aussi insisté sur le fait de bien connaître les stades phénologiques-clés et de savoir observer la vigne.
Guide Arbo 2022 PFI-BIO
Karine GHION, Auteur ; Jean-Louis SAGNES, Auteur ; Marie DORDOLO, Auteur ; ET AL., Auteur | MONTAUBAN CEDEX (130 Avenue Marcel Unal, 82 017, FRANCE) : CHAMBRE D'AGRICULTURE DE TARN-ET-GARONNE | 2021Ce guide Arbo 2022 propose des stratégies de protection pour les vergers du Sud-Ouest de la France. Il décrit des méthodes de protection fruitière intégrée (PFI) et des méthodes de protection applicables en agriculture biologique. Ces stratégies sont détaillées pour les espèces fruitières suivantes : abricotier, cerisier, châtaignier, kiwi, noyer, pêcher, poirier, pommier, prunier et raisin de table. Ce guide présente également les canevas de traitement pour chacune de ces espèces (stade végétatif ou époque à laquelle il faut réaliser le traitement, maladie ou ravageur ciblé, traitement administré, dose, autres observations), tout en distinguant, à chaque fois, la conduite à suivre en agriculture biologique et en PFI. Des tableaux récapitulent également les différents produits phytosanitaires (insecticides et fongicides) qui peuvent être utilisés, en précisant s'ils sont utilisables ou non en agriculture biologique.
Guide : Conversion & Conduite du KIWI en agriculture biologique dans le Sud-Ouest
En France, en 2019, plus de 400 vergers produisaient des kiwis bio sur une superficie totale de 1 038 ha, dont 438 ha basés en Nouvelle-Aquitaine. Dans cette région, les vergers de kiwis bio sont principalement localisés dans les vallées fluviales situées au sud de ce territoire. Les producteurs de cette région ont entamé une vague de conversions en 2018 et le développement du kiwi bio devrait encore saccentuer compte tenu de la demande des opérateurs économiques régionaux. Néanmoins, la conversion dun verger doit être mûrement réfléchie et les actions à mettre en place durant cette période doivent être anticipées. Ce guide technique est à la fois destiné aux futurs producteurs (éléments pour réussir sa conversion ou son installation) et aux producteurs biologiques déjà en activité (informations techniques). Il sappuie sur lexpérience de producteurs et dorganisations de producteurs, et apporte des informations sur : 1 Le matériel végétal à utiliser ; 2 La conversion ou la plantation dun verger de kiwis ; 3 La conduite du verger après plantation ; 4 La gestion de lenherbement ; 5 - Le recours aux engrais verts ou aux couverts végétaux ; 6 La gestion sanitaire du verger ; 7 Le canevas de traitement du kiwi en agriculture biologique ; 8 Les acteurs du kiwi en Nouvelle-Aquitaine.
Maîtriser la flavescence dorée : Des essais pour limiter son expansion
Arnaud FURET, AuteurLa flavescence dorée (maladie classée parmi les jaunisses de la vigne) gagne du terrain en France : des micro-foyers ont été détectés en Champagne et elle continue à se propager en Bourgogne. Pour juguler cette épidémie, il est nécessaire de garder un environnement sain (éviter les repousses de vignes sauvages qui peuvent représenter des foyers de maladie) et d'éviter dintroduire de nouveaux plants malades. Lune des faiblesses en bio est la variabilité de lefficacité du traitement Pyrévert contre la cicadelle vectrice de cette maladie. Sudvinbio propose dailleurs une méthode de vérification de lefficacité du traitement, basée sur un comptage de larves de cicadelle sur les feuilles. Un épamprage rigoureux favorise la disparition des larves juvéniles et un réglage optimal du pulvérisateur, permettant datteindre le dessous des feuilles (lieu de vie de la cicadelle), augmente lefficacité du traitement. Depuis 2015, Agrobio Périgord teste des alternatives (autres insecticides, huiles de paraffine ), mais les conclusions ne sont pas évidentes : il est difficile de trouver des sites dessais en dehors des périmètres de lutte obligatoire avec des populations de cicadelles significatives. Point positif : la réglementation a évolué au printemps 2021 en faveur du traitement à leau chaude des plants. Cet article est complété par le témoignage dHélène Thibon, vigneronne en Ardèche, qui mise sur la surveillance et la solidarité entre vignerons.
Des plantes pour prévenir les mammites
Alizée JUANCHICH, AuteurLinstitut de recherche Inrae, la coopérative Sodiaal et le laboratoire spécialiste des biosolutions Biodevas ont débuté le projet Néolac, en 2021. Ce projet est doté dun budget de 2,5 millions deuros sur quatre ans, et a pour ambition de diminuer de 30 à 50 % lutilisation dintrants chimiques pour le traitement des mammites. Le but étant de lutter contre lantibiorésistance. Des essais vont être menés dans une centaine de fermes laitières volontaires, afin de valider scientifiquement lefficacité de solutions naturelles à base dextraits de plantes pour la prévention des mammites. Les solutions proposées par Biodevas présentent lavantage dêtre simples dutilisation : elles sont à incorporer dans lalimentation des vaches laitières, ce qui prend peu de temps aux agriculteurs.
Réussir la vaccination orale des porcelets en plein-air
Aude DUBOIS, AuteurLes porcelets bio élevés en plein-air sur la ferme expérimentale des Trinottières sont vaccinés à 4-5 semaines dâge, contre les diarrhées et ldème colibacillaires, par voie orale, via leau de boisson, et ce, depuis début 2019. Le vaccin est distribué dans des auges larges, judicieusement placées pour être facilement trouvées (dans les couloirs de circulation, près des augettes daliments pour porcelets, elles-mêmes positionnées près des auges dalimentation des mères, tout en étant hors de portée de ces dernières). Pour habituer les porcelets, de leau sucrée est distribuée dans les auges qui vont recevoir le vaccin pendant la semaine précédent la vaccination, cette dernière étant à faire un jour sans pluie. Sappuyant sur la curiosité de ces animaux et leurs capacités dapprentissage, le protocole mis en place apporte des résultats très intéressants, alors que la vaccination par drogage est difficile en plein-air. Une expérience réussie qui amène à vouloir développer, sur la ferme expérimentale, les pratiques de domestication et dapprivoisement des animaux dès le sevrage des cochettes.
Santé des volailles : Bien observer pour ne pas se laisser voler dans les plumes
Cécile RICHARD, AuteurA partir de conseils formulés par un vétérinaire avicole et de retours dexpériences déleveurs, cet article revient sur les points-clés, entre observation et bonnes pratiques délevage, qui permettent, notamment en bio, d'avoir des poules en bonne santé. Ainsi, des conditions délevage correctes sont essentielles : veiller à labreuvement qui doit être en quantité suffisante et de qualité, à lalimentation (de qualité, équilibrée, adaptée aux besoins, dune granulométrie adaptée) ou encore à lhabitat, avec une température, une ventilation ou encore une humidité des bâtiments à surveiller et à réguler. Autre élément-clé : lobservation régulière des animaux. Quantifier les consommations (deau et daliments) ou encore la mortalité est important. Peser les poules une fois par semaine ou suivre les courbes de ponte peut être aussi un moyen pour détecter plus tôt un problème de santé et pour réagir. Lobservation des déjections, de létat du plumage ou encore du comportement des volailles est tout aussi important. Bref, observer, prévenir plutôt que guérir.
Tuta Absoluta : Lennemi public n°1 des tomates
Lucie DROGOU, AuteurTuta absoluta, également connue sous le nom de mineuse de la tomate, peut provoquer dimportants dégâts sur les solanacées (tomate, aubergine, pomme de terre, poivron ). Les larves creusent des galeries dans les feuilles, perforent les fruits (ce qui engendre un déclassement immédiat) et peuvent même atteindre les tiges en cas de forte attaque. Pour lutter contre ce ravageur, la prévention par piégeage (piège delta) ou la surveillance par des observations sont de bons leviers à mobiliser. En culture sous abris, il est possible de recourir à la confusion sexuelle (Isonet T3), afin de saturer latmosphère en phéromones et, ainsi, d'éviter les accouplements et lapparition de larves. La mise en place de mesures prophylactiques sur la culture et sur les abords des parcelles est également essentielle : éliminer les premières feuilles touchées, retirer les fruits « juste piqués », éliminer les plantes hôtes Il est également possible de favoriser les insectes auxiliaires, tels que des punaises prédatrices (Macrolophus pygmaeus qui est favorisée par la présence de soucis). Enfin, en dernier recours, il est possible dutiliser des méthodes curatives (Bacillus thuringiensis, Success4 ).
Vignerons du monde : Benziger Ranch Chris Benziger : Des vignes face aux feux et canicules
Louise JEAN, AuteurEn Californie, la famille Benziger a été lun des précurseurs de la biodynamie. Laventure a débuté en 1973, lorsque Mike et Mary Benziger ont repris un ranch abandonné depuis une cinquantaine dannées et ont implanté des vignes. Ils commencent alors par les cultiver en conventionnel, mais les conséquences sur le milieu leur posent question et ils doivent très vite faire face à des problèmes dérosion. Ils décident alors de changer radicalement leur manière de produire et optent pour la biodynamie. La famille conduit maintenant quatre domaines, tous en biodynamie. Lenherbement est principalement géré avec des moutons, qui pâturent de janvier à fin mars dans les vignes, et du désherbage mécanique réalisé avec de petits tracteurs car leurs vignes sont cultivées en terrasses. Alors que les vignerons du domaine maîtrisent bien les équilibres de la vigne, ils doivent faire face à de nouveaux défis liés au changement climatique (canicules et incendies). Les vignes ne sont pas irriguées, mais Chris Benziger sinquiète car, en 2020, il a fait plus de 30 jours à 38 °C et les vignes ont connu dimportants risques de brûlure. Au chai, les raisins proviennent des quatre domaines et sont mélangés selon les assemblages souhaités.
Arrêté du 20 août 2020 portant homologation de l'avenant n° 5 au cahier des charges concernant le mode de production biologique d'animaux d'élevage et portant application des règlements (CE) n° 834/2007 modifié du Conseil et (CE) n° 889/2008 modifié de la Commission et les complétant
L'arrêté du 20 août 2020 portant homologation de l'avenant n° 5 au cahier des charges concernant le mode de production biologique d'animaux d'élevage et portant application des règlements (CE) n° 834/2007 modifié du Conseil et (CE) n° 889/2008 modifié de la Commission et les complétant est paru au Journal Officiel de la République Française le 27 août 2020.
Carie commune du blé : Rester vigilant, tous les ans !
Laurence FONTAINE, AuteurDes recrudescences de carie commune ont été signalées en blé biologique en 2019 et il est recommandé de redoubler de vigilance en 2020, puisque les conditions de semis difficiles ont pu favoriser la contamination des plantules de blé. Cette maladie fongique entraîne le refus de lots de céréales à la collecte. Elle a un pouvoir de propagation très élevé et son principal vecteur réside dans les semences : selon une expérience menée en 2002-2003 par Arvalis Institut du végétal, 1 % dépis cariés dans un lot de semences entraîne une contamination de 62 % des épis à la récolte suivante. La filière bio sorganise pour faire face à cette maladie. Il reste primordial demployer des semences saines, indemnes de carie. Pour cela, il est possible dutiliser des semences bio certifiées ou, dans le cas des semences fermières, de procéder à une analyse en laboratoire. Le recours à un traitement de semences utilisable en bio (tel que Copseed, Cerall, la farine de moutarde ou le vinaigre) apporte une protection supplémentaire. Cet article est accompagné de plusieurs encarts : lun détaille le cycle de développement de la carie, un autre est dédié aux résistances variétales contre ce ravageur, et un troisième est consacré aux solutions spécifiques (en cas dattaque) pour les semences paysannes.
Cohabiter avec la mouche noire du figuier, par quels moyens ?
Margaux ALLIX, AuteurLa conduite des figuiers bio se heurte à un problème technique important : la gestion de la mouche noire du figuier (Silba adipata McAlpine) qui peut causer entre 20 et 80 % de pertes. Cette mouche pond ses ufs sur les figuiers, puis les larves se nourrissent de linflorescence avant de sattaquer au parenchyme de la figue. Son cycle comprend environ six générations par an. En AB, aucun produit nest homologué contre ce ravageur. Seule la prophylaxie, qui consiste à récupérer les figues atteintes puis à les brûler, est possible. Toutefois, l'efficacité de cette technique est controversée. Dès 2015, le CIVAM BIO 66 a mené des essais pour trouver un piège efficace. Ils ont permis didentifier des pièges à base de phosphate diammonique (PDA) dilué à 4 %. En 2017, les essais se sont poursuivis en collaboration avec la société AB7 Innovation qui a proposé plusieurs combinaisons de pièges et dattractifs. Dans cette continuité, le projet FIGUECOSA a été lancé en 2018, afin de tester de nouvelles formulations. Il sest poursuivi en 2019. Actuellement, deux autres pièges semblent prometteurs. Toutefois, il faut améliorer leur sélectivité afin déviter de piéger des insectes non ciblés. Les captures ont également permis de mieux suivre les vols de cette mouche et un travail est en cours avec un entomologiste pour mieux comprendre son cycle de développement.
Colloque MEXAVI : Intérêt des plantes chez les volailles : comment passer de la croyance à la science ?
Francis ENJALBERT, Auteur ; Maxime QUENTIN, Auteur ; Géraldine CHANU, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (7 Rue du Faubourg Poissonnière, 75 009, FRANCE) : ITAVI (Institut Technique de l'Aviculture) | 2020Ce diaporama regroupe toutes les présentations qui ont servi de supports lors du colloque « Intérêt des plantes chez les volailles : comment passer de la croyance à la science ? ». Ce colloque sest tenu le 22 octobre 2020, dans le cadre du projet Casdar Mexavi (Méthodologie permettant dévaluer la capacité des EXtraits végétaux à renforcer les défenses naturelles des espèces AVIcoles, 2017-2020). Dans un premier temps, une introduction rappelle lintérêt de trouver des alternatives aux antibiotiques, ainsi que les enjeux auxquels tente de répondre le projet Mexavi. Les aspects réglementaires liés à lutilisation dextraits de plantes en alimentation animale sont ensuite rappelés, tout comme lusage des plantes en santé animale (cette présentation démontre la nécessité dadapter lévaluation et la réglementation aux usages) et la caractérisation des extraits. Une étude sur des extraits végétaux et des poudres de plantes en alimentation animale est ensuite présentée. Loutil de sélection Check'Mex (aide à lidentification dextraits de plantes dintérêt) est ensuite détaillé et accompagné dun retour dexpérience utilisateur. Suit une présentation de la mangeoire électronique Bird-e, un outil qui permet dévaluer limpact dun extrait de plante sur le comportement alimentaire. Des explications sont également apportées sur des méthodes permettant : 1 - dévaluer, sur les cellules, linnocuité et les effets des extraits de plantes ; 2 - dévaluer leffet des extraits de plantes sur le système immunitaire ; 3 de valider lefficacité des extraits de plantes en ferme expérimentale. Toutes ces interventions sont également disponibles sous forme de vidéos.
Dégâts sur fraises : Des pistes contre Drosophila suzukii
Marion COISNE, AuteurEn Pays de la Loire, face au manque de solutions pour lutter contre Drosophila suzukii en culture de fraisiers, le CDDL (comité départementale de développement légumier) a étudié plus amplement les caractéristiques de ce ravageur afin de mieux le gérer (projet Reproleg 2017-2019). Les moyens de lutte apparus comme les plus intéressants sont la prophylaxie et les filets, mais ces derniers favorisent dautres ravageurs (pucerons, thrips et acariens) et maladies (botrytis) car ils limitent la ventilation. La prophylaxie repose principalement sur laugmentation de la distance entre les plants de fraisiers, le retrait des vrilles et des feuilles en sénescence, lévacuation des déchets en dehors de la parcelle et une récolte au moins tous les deux jours. Des plantes de services ont également été testées (menthe poivrée, ail et coriandre), mais elles nont pas montré de résultats concluants. Des lâchers dauxiliaires (Trichopria drosophilae) ont aussi été effectués, mais il est difficile de conclure sur leur efficacité (ils ont probablement été affectés par un traitement destiné à lutter contre les thrips). Cet article est complété par deux encarts. Lun deux rapporte le témoignage de Sandra et de Matthieu Gilbert, deux maraîchers bio vendéens qui ont été touchés par ce ravageur. Par ailleurs, un autre encart est dédié à la recherche de parasitoïdes pour lutter contre les pucerons des fraisiers. Sur le terrain, il semble que les parasitoïdes naturellement présents soient plus efficaces contre les pucerons que les parasitoïdes d'élevage.
L'eau chaude pour assainir le matériel fruitier
Yoann BRANS, AuteurLe matériel fruitier est soumis à une forte pression sanitaire. Ainsi, il est important que la multiplication du matériel végétal se développe en répondant aux exigences sanitaires. Lune des techniques utilisées pour produire du matériel végétal sain est le traitement à leau chaude (TEC). Cette technique, employée depuis les années 90 en viticulture, est maintenant utilisée à plus large échelle. Elle repose sur le trempage dorganes végétatifs (porte-greffes, boutures, plants ) dans des bains deau chaude thermostatée, à une température permettant la croissance de la plante, mais inhibant la multiplication des pathogènes. Le projet Casdar ThermoFruit (2019-2021) évalue la faisabilité du TEC pour assainir du matériel fruitier, et plus particulièrement face à : la Sharka sur abricotier, pêcher et prunier ; le feu bactérien sur poirier et pommier ; lECA sur abricotier. Une première partie du projet consistera à évaluer limpact du TEC sur les tissus végétaux ; puis, une seconde partie aura pour objectif dévaluer la sensibilité au TEC de tissus végétaux infectés par un agent pathogène.
Guide Arbo 2021 : PFI - BIO
Karine GHION, Auteur ; Jean-Louis SAGNES, Auteur ; Marie DORDOLO, Auteur ; ET AL., Auteur | AGEN CEDEX (271 Rue de Péchabout, 47 008, FRANCE) : CHAMBRE D'AGRICULTURE DE LOT-ET-GARONNE | 2020Ce guide propose des stratégies de protection pour les vergers basés dans le Sud-Ouest de la France. Il décrit ainsi des méthodes de protection fruitière intégrée (PFI) et des méthodes de protection applicables en agriculture biologique. Ces stratégies sont détaillées pour les espèces fruitières suivantes : abricotier, cerisier, châtaignier, kiwi, noyer, pêcher, poirier, pommier, prunier et raisin de table. Ce guide présente également les canevas de traitements pour chacune de ces espèces (stade végétatif ou époque à laquelle il faut réaliser le traitement, maladie ou ravageur ciblé, traitement administré, dose, autres observations), tout en distinguant, à chaque fois, la conduite à suivre en agriculture biologique et en PFI. Des tableaux récapitulent également les différents produits phytosanitaires (insecticides et fongicides) qui peuvent être utilisés, en précisant sils sont utilisables ou non en agriculture biologique.
Hoplocampes en vergers de pruniers dEnte : Une recrudescence prévisible
Maud DELAVAUD, Auteur ; Séverine CHASTAING, Auteur ; Rémi MULLER, Auteur ; ET AL., AuteurAujourd'hui, avec les changements de règlementation, plus aucun produit ne permet de réguler lhoplocampe, ni en conventionnel, ni en bio (où c'était déjà le cas avant). Suite à laugmentation des attaques, le service verger du BIP (Bureau Interprofessionnel du Pruneau) a mené des enquêtes en 2018 et 2019 auprès des producteurs de prunes dEnte pour quantifier cette progression. Le nombre de réponses a doublé entre 2018 et 2019, signe de laugmentation des problèmes. Les résultats montrent bel et bien une recrudescence des hoplocampes, non seulement en termes de fréquence (part des surfaces touchées), mais également en termes dincidence économique (pourcentage de dégâts). Ils révèlent également que les producteurs bio sont les plus touchés. Le cycle de développement de ce ravageur est présenté, ainsi que les méthodes de lutte utilisables en bio : mesures prophylactiques (travail du sol) et moyens de lutte curatifs (piégeage).
Le kéfir pour hygiéniser le tube digestif des veaux
Sophie BOURGEOIS, AuteurLe kéfir est une boisson fermentée utilisée depuis des siècles en santé humaine. Il commence à être utilisé par des éleveurs, notamment pour soutenir les veaux face aux pathogènes. Les levures et bactéries qui composent le kéfir ont pour effet de rendre le milieu très acide (pH de 2,5 à 3), ce qui empêche bon nombre de pathogènes de se développer. Les grains de kéfir lyophilisés sachètent à de multiples endroits (ou peuvent séchanger entre voisins) et peuvent être conservés indéfiniment en les multipliant à chaque fois que lon en a besoin, puis en les conservant au réfrigérateur. La boisson est fabriquée à partir de lait ou dun mélange deau et de sucre. Emmanuelle et Stéphane Poirier sont éleveurs biologiques dans la Creuse (95 Limousines) et ont découvert le kéfir lors dune formation Obsalim. Depuis, léleveuse fabrique sa boisson et en donne à tous les nouveau-nés. Elle en administre également, une fois par semaine, à leur quinzaine de veaux sous la mère. Léleveuse observe une meilleure immunité (moins de soucis de gros nombrils, de diarrhées et de problèmes respiratoires), même sil est difficile de quantifier leffet réel du kéfir. Dominique Sigaud (éleveur conventionnel dans lAllier) utilise du kéfir en septembre pour hygiéniser le sol de son bâtiment sur caillebotis. Cette pratique lui a été conseillée par son vétérinaire. Dans le Morvan, Lætitia et Benoît Lamarre donnent du kéfir à leurs veaux dès la naissance.
Melon bio : Réussir sa production
Stéphanie GAZEAU, AuteurLe melon est un produit dappel intéressant car il est fortement plébiscité par les consommateurs. Néanmoins, sa conduite en bio nest pas toujours facile : défauts gustatifs, attaques sanitaires Cet article sattache à détailler les principaux facteurs-clés de réussite de la culture du melon bio (il ne décrit pas lintégralité de son itinéraire technique). Tout dabord, il faut veiller à choisir une parcelle au sol profond et meuble, et un créneau de production bien adapté à sa région (le melon se développe bien entre 18 et 30 °C). La qualité des plants est un autre point important (des conseils sont apportés pour effectuer un choix entre plants greffés et non greffés), tout comme le stade de plantation (1 à 2 feuilles vraies). Il faut ensuite arriver à gérer la vigueur des melons pour concilier précocité, qualité et rendement. Pour cela, il est essentiel de bien maîtriser la fertilisation et lirrigation. Concernant la gestion des maladies et des ravageurs (fusariose, bactériose, cladosporiose, mildiou, oïdium, pucerons, acariens), différentes mesures prophylactiques sont décrites dans un tableau récapitulatif. Des conseils sont également apportés sur la récolte.
Organic Animal Husbandry systems challenges, performance and potentials: Proceedings of the IAHA Video-Conference on Organic Animal Husbandry, 21. and 22. September 2020
Otto SCHMID, Auteur ; Marion JOHNSON, Auteur ; Barbara FRÜH, Auteur ; ET AL., Auteur | BONN (Charles-de-Gaulle-Strasse 5, 53113, ALLEMAGNE) : IFOAM - ORGANICS INTERNATIONAL | 2020Cette conférence, intitulée "Systèmes d'élevage biologiques - défis, performances et potentiels", a été organisée, en septembre 2020, en pré-conférence du Congrès mondial de la bio 2021 d'Ifoam OI (OWC 2021), par l'IAHA (IFOAM Animal Husbandry Alliance, soit le groupe thématique sur lélevage de la fédération mondiale de lagriculture biologique). Les différentes présentations ont été regroupées dans des sessions qui portaient sur les thèmes suivants : 1 un aperçu des projets « Core organic » en lien avec lélevage ; 2 des études sur lélevage des veaux dans les fermes laitières bio (santé des veaux, pâturage des veaux, gestion du parasitisme pour les veaux élevés par des vaches nourrices ) et sur lélevage porcin bio (émissions dammoniac par les porcs à lengraissement, innovations en élevage porcin bio ) ; 3 des apports sur la gestion du parasitisme et le remplacement dintrants de synthèse controversés (études sur différentes médecines animales alternatives, proposition dalternatives aux antibiotiques, aux antiparasitaires et aux vitamines de synthèse ). Ce livre des contributions regroupe également les différents posters présentés lors de cette conférence. Ces posters portent sur des thèmes variés : poster sur le projet européen OK-Net EcoFeed pour tendre vers une alimentation 100 % bio des monogastriques ; poster sur le projet européen LIFE POLYFARMING pour une nouvelle approche des systèmes agro-sylvo-pastoraux afin daméliorer leur rentabilité dans les zones de montagne ; poster sur lobservation du comportement des truies et des porcelets dans une case de mise-bas en liberté, avec un focus sur le nid des porcelets
Plastique, cuivre, antibiotiques... Les intrants controversés en bio
Ce webinaire, dédié aux alternatives à lutilisation dintrants controversés en agriculture biologique, a eu lieu dans le cadre du salon La Terre est Notre Métier (édition 2020). Il présente les résultats du projet européen Organic-PLUS (2018-2022). Ce projet implique 13 pays européens, dont la France au travers de lInrae et dABioDoc-VetAgro Sup. Ce webinaire aborde plus particulièrement les intrants controversés liées aux volets « sol » ((plastiques, tourbe, matières organiques conventionnelles ) et « élevage » (antibiotiques, antiparasitaires, litières conventionnelles, vitamines de synthèse ). Ces deux volets du projet sont ceux auxquels participe ABioDoc-VetAgro Sup, lintervenant du webinaire. Pour chacun de ces volets, des états des lieux présentent lutilisation actuelle des principaux intrants controversés en France ou en Europe. Les essais en cours pour trouver des méthodes alternatives sont ensuite exposés, ainsi que les premiers résultats obtenus. Les résultats dune enquête, menée auprès de consommateurs européens sur leurs attentes vis-à-vis des produits biologiques et des intrants controversés, sont également présentés.
Les surfaces se développent : Le kiwi, rustique mais technique ; Produire des kiwis : En Dordogne, des outils « faits maison »
Marion COISNE, AuteurCes deux articles sont consacrés à la culture du kiwi en AB. Cette culture rustique, qui nest pas compliquée à convertir en bio et dont la plus-value est non négligeable, gagne du terrain en France. Cette liane demande en effet peu de traitements et ces derniers sont réalisés avec du cuivre (même en conventionnel). Les conduites bio et conventionnelles diffèrent principalement au niveau du désherbage et de la fumure. En matière de fertilisation, léquilibre est compliqué à trouver en bio car il faut que la minéralisation seffectue au bon moment : des libérations dazote incontrôlées peuvent engendrer des problèmes de conservation des fruits (ils sont alors riches en eau et mûrissent trop vite dans les chambres froides), alors quun manque dazote va causer des retards de végétation. La gestion de lenherbement est également un point crucial en bio. Les inter-rangs et les rangs sont le plus souvent enherbés et fauchés, ce qui est très chronophage : il faut compter quatre fois plus de temps quen conventionnel. Dun point de vue maladies, lennemi principal du kiwi est la bactériose PSA (Pseudomonas syringae pv. Actinidiae), dont le seul moyen de contrôle est prophylactique (traitements à base de cuivre). Des informations complémentaires sur litinéraire technique du kiwi bio sont également apportées via deux témoignages de producteurs.
Webconférences La Terre est Notre Métier : Recherche, Technique & Filières
CIVAM BIO MAYENNE, Auteur ; GAB 85, Auteur ; BIO EN NORMANDIE, Auteur ; ET AL., Auteur | CESSON-SEVIGNÉ (FRAB, 12 Avenue des Peupliers, 35 510, FRANCE) : RÉSEAU GAB-FRAB BRETAGNE | 2020A chacune de ses éditions, le salon La Terre est Notre Métier propose un cycle de conférences. En 2020, le contexte sanitaire particulier a amené les organisateurs du salon à proposer des conférences en ligne. La section « Recherche, Technique & Filières » regroupe huit webinaires qui abordent les thématiques suivantes : 1 Des retours dexpériences sur la réduction du travail du sol en agriculture biologique en Pays de la Loire (présenté par le Civam Bio Mayenne, le Gab 85 et trois producteurs bio) ; 2 - La transmission des fermes bio (présenté par Bio en Normandie, la Cab Pays de la Loire, lEnsat, ainsi que par un repreneur et un cédant) ; 3 - Lergonomie et lorganisation du travail en agriculture biologique (présenté par le GAB56, la Mutualité Sociale Agricole et lentreprise MB2 Conseil) ; 4 - La contamination en bio : comment se protéger (présenté par la FNAB et deux producteurs bio) ; 5 - Les alternatives aux intrants controversés en bio (présenté par ABioDoc-VetAgro Sup) ; 6 - La structuration des filières viande bio (présenté par la Commission bio dInterbev, Unebio, Feder, Bretagne Viande Bio et Bio Direct) ; 7 - La transition climatique de l'agriculture bio en Ille-et-Vilaine (présenté par lInrae, Solagro, la Collectivité du Bassin Rennais, Agrobio 35 et un producteur bio) ; 8 - Le soin aux plantes par les plantes via les Préparations Naturelles Peu Préoccupantes (présenté par la Confédération paysanne, lAspro PNPP et un producteur bio).
What are the alternatives to contentious inputs in organic potato crops?
Didier ANDRIVON, Auteur ; I-K. ABULEY, Auteur ; A. KIR, Auteur ; ET AL., Auteur | COVENTRY (Priory Street, CV1 5FB, UNITED KINGDOM) : UNIVERSITY OF COVENTRY | 2020Cette fiche a été réalisée dans le cadre du projet européen Organic-PLUS (2018-2021) qui a pour objectif de réduire (voire de supprimer) lutilisation dintrants pouvant être considérés comme controversés en agriculture, et plus particulièrement en agriculture biologique. Cette fiche, consacrée à la culture de la pomme de terre en AB, donne un aperçu des traitements et méthodes alternatifs pour diminuer l'utilisation de cuivre (contre le mildiou) et dhuiles minérales (contre des insectes vecteurs de maladies de la pomme de terre). Ce document évoque ainsi différentes alternatives au cuivre : extraits de plantes, contrôle biologique et stimulateurs de défense des plantes (tels que des extraits d'algues, des silicates ou du chitosane). Dautres alternatives sont évoquées pour remplacer les huiles minérales : des huiles végétales (huile de colza), des stimulateurs de défense des plantes, le contrôle biologique, la terre de diatomée et les sels de potassium dacides gras. Cette fiche rappelle également que ces méthodes alternatives doivent être intégrées dans une stratégie plus complexe de protection des cultures et quil est important de mettre en place des mesures prophylactiques.
Diversifier en volailles de chair multi-espèces : La biosécurité renforcée ; Diversifier en volailles de chair multi-espèces : Poulets, pintades, oies et canettes
Frédéric RIPOCHE, AuteurDepuis le passage de la grippe aviaire il y a 3 ans, les obligations en matière de bio sécurité se sont renforcées dans les élevages de volailles. Patrick Baloche, vétérinaire, fait le point (sources d'information, mélanges d'espèces et d'âges, sas sanitaire...). Dans la Vienne, la famille Clerc, en GAEC comptant quatre personnes, conduit une exploitation en AB caractérisée par une forte diversification dateliers. Ainsi, sur 110 ha (moitié herbe, moitié céréales), la ferme compte un troupeau de 170 brebis viande, une vingtaine de vaches laitières et des veaux de lait, des poules pondeuses et une production annuelle de 10 000 volailles de chair. Ces dernières sont à 70/75 % des poulets, suivis des pintades, puis oies et canettes. Toute la vie de ces volailles se passe sur la ferme, même labattage. 40 % de la production est vendue (prête à cuire) sur le magasin de la ferme et le reste en partie dans dautres magasins de producteurs. Le système est bien rodé et laccent est mis sur la propreté, la prévention, le pâturage et une alimentation simple avec une autonomie en céréales de lordre de 80 %. Depuis trente ans que ces éleveurs pratiquent labattage et à cause de la charge trop lourde liée aux contrôles, ils ont fait évoluer leur abattoir agréé CE en tuerie ou établissement dabattage non agréé, chose possible vu quils vendent leur production dans le rayon maximum imposé de 80 km. Au final, le retour de ces producteurs sur leur parcours est positif, même si « devoir être bon partout est aussi épuisant, gourmand en heures et en main-duvre ».
Dossier : Rendez vos vaches super résistantes
Costie PRUILH, Auteur ; Emeline BIGNON, Auteur ; Bernard GRIFFOUL, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier explique comment renforcer limmunité des bovins, et plus particulièrement des bovins lait. Bien quécrit dans un contexte conventionnel, il aborde des notions sur la santé animale, ainsi que des éléments techniques applicables à lagriculture biologique. Il aide tout dabord à comprendre ce quest le système immunitaire et comment le favoriser. Il sappuie pour cela sur les propos de Gilles Foucras, docteur en immunologie à lÉcole Nationale Vétérinaire de Toulouse. Six articles abordent ensuite différents leviers essentiels à maîtriser afin que les vaches soient en bonne santé et quelles puissent mieux se défendre face aux agents infectieux : identifier et limiter les différentes sources de stress, savoir gérer ses vaches taries, maîtriser les déficits énergétiques, apporter des minéraux et des vitamines via lalimentation, sélectionner ses animaux pour favoriser leur résistance, et enfin connaître les bénéfices de certains vaccins (vaccin contre les diarrhées néonatales, les maladies respiratoires des génisses et les mammites). Ce dossier est clôturé par le témoignage du GAEC des Minières, situé dans le Morbihan, où deux associés élèvent des vaches, très hautes productrices, en conventionnel. Ils expliquent pourquoi lalimentation est leur principal levier de prévention des problèmes de santé.
Dossier : Santé naturelle : mais pourquoi tant de haine ?
Nelly PEGEAULT, Auteur ; Arnaud LERCH, Auteur ; COLLECTIF POUR LA SANTÉ NATURELLE EN ÉLEVAGE, Auteur ; ET AL., AuteurDans la société, une tendance va vers les médecines alternatives, tant en élevage quen santé humaine. Cependant, certaines évolutions semblent aller dans la direction contraire (plus forte pénalisation de lacte dautomédication de léleveur soignant son troupeau ; fronde grandissante contre les médecines dites alternatives, qualifiées de non efficaces, de potentiellement à risque, de cause de pertes de chances pour le malade, voire de dérives sectaires ; déremboursement de lhoméopathie). Ce dossier sinterroge sur les logiques à luvre expliquant un tel contexte (lobbying des laboratoires pharmaceutiques notamment), alors que limpact dune médecine basée sur la chimie sur la santé des hommes et des animaux et ses conséquences en matière denvironnement (pollution des eaux, impact sur la biodiversité ) font lobjet dalertes répétées. Ainsi, entre contraintes réglementaires et pressions, bien des freins existent au développement dautres approches de la gestion de la santé, plus basées sur les plantes, les processus du vivant, la prévention et donnant une plus grande place à dautres acteurs que le médecin ou le vétérinaire, comme par exemple léleveur ou même le citoyen.
Dossier spécial : Viticulture : Taille de la vigne : Raisonner sa taille pour maîtriser la récolte et pérenniser le vignoble ; Maladies du bois et dépérissement du vignoble : La stratégie dune taille « vertueuse »
Karine BARRIERE, Auteur ; Laurent COLOMBIER, Auteur ; Etienne LAVEAU, Auteur ; ET AL., AuteurLes modes de taille traditionnels (taille en Guyot, taille dite en cordon de Royat) sont uniquement orientés vers un enjeu de production. Toutefois, ces tailles contribuent au développement des maladies du bois (MDB) : elles engendrent souvent des plaies en nombre important, de taille non négligeable et à des emplacements non optimums. La taille Guyot-Poussard est une taille plus respectueuse des flux de sève : elle maintient les flux dune année sur lautre, avec des plaies localisées uniquement sur la partie haute du cordon ou sur les parties supérieures en taille Guyot. La période de taille est également déterminante pour limiter les contaminations : il faut tailler durant les périodes sèches car linoculum fongique est plus faible, et une taille tardive permet une meilleure cicatrisation. Il faut également veiller à bien gérer les bois de taille : les bois infestés (plus de deux ans) doivent être enlevés de la parcelle. Les sarments de lannée peuvent par contre être broyés sur place. Des méthodes pour gérer des vignes qui présentent des symptômes de MDB sont également présentées (le recépage, le curetage, le recépage forcé, et le regreffage). Ce dossier est clôturé par la présentation dun essai mené par un groupe MIVigne (Mobilisation et Innovation Vigneronne) de Charente qui travaille sur les pratiques de taille et leurs impacts sur les MBD.
La Drosophile suzukii : Un bio agresseur qui fonce
Emmanuelle CHOLLET, AuteurLa drosophile suzukii est un ravageur qui sattaque à de nombreux fruits (fruits rouges, pruneaux, abricots ). Son cycle de développement est très rapide (20 jours), ce qui lui permet de réaliser entre 10 et 13 cycles par an. À chaque cycle, la drosophile suzukii pond entre 100 et 200 ufs. Comme sa population peut augmenter très rapidement, il est important de lutter contre ce ravageur dès quil a été observé dans une parcelle. Il est alors possible deffectuer du piégeage, notamment à laide de la préparation suivante : 1/3 deau, 1/3 de vin rouge et 1/3 de vinaigre de cidre. Des méthodes prophylactiques peuvent également être mises en uvre : tenir un enherbement bas, arroser le matin (si lenvironnement est sec, la drosophile préfèrera se réfugier dans les haies), récolter fréquemment les fruits (voire effectuer des récoltes totales), recourir à des plantes pièges (prunus padus), favoriser les prédateurs naturels à laide de haies... Il est également possible deffectuer de la lutte physique à laide de filets sur les fraisiers et les framboisiers. Enfin, des traitements peuvent aussi être employés, notamment le Spinosad, la chaux éteinte (elle augmente le pH du fruit et freine le développement des larves) ou encore des extraits dails ou de tanaisie.
Elevage : Le tarissement des vaches laitières en bio : raisonner quartier par quartier plutôt quen comptage cellulaire total
Martin PERROT, AuteurEn bio, le tarissement des vaches laitières peut être une période critique, notamment lors de la conversion, où il nest pas toujours évident de passer dun traitement systématique à un traitement sélectif. La prévention est très importante (ambiance du bâtiment, qualité de la traite, bouchons, alimentation, etc.). Si certaines vaches ont des cellules au tarissement, il est important de profiter de cette période pour les guérir : le taux de guérison totale dun antibiotique au tarissement est supérieur au taux de guérison en lactation. Pour identifier les germes et les mammites cliniques, il est conseillé de réaliser des antibiogrammes. Le traitement quartier par quartier est aussi recommandé car le lait de mélange nest pas assez précis. Par exemple, si un seul quartier a 400 000 cellules et que les autres n'en ont que 30 000, le lait de mélange aura 120 000 cellules et la vache semblera saine. La solution la plus simple et la moins coûteuse est de réaliser un test au Teepol afin de repérer les quartiers à traiter. Avec cette méthode, le nombre de traitements peut être drastiquement diminué. Mickaël Bruyère, éleveur bio de 75 VL en Haute-Savoie, témoigne en présentant ses pratiques de prévention et de tarissement (il raisonne quartier par quartier).
Gestion des Nématodes à galles en maraîchage sous abri
La plupart des plantes maraîchères sont sensibles à Meloidogyne spp. Ces derniers sont des nématodes à galles responsables dimportants dégâts en cultures maraîchères sous abris. Leur développement est généralement le reflet dun déséquilibre microbiologique du sol. Ils ne peuvent pas être éradiqués mais il est possible de les maintenir en dessous de leur seuil de nuisibilité. Pour cela, la prophylaxie doit être pratiquée toute lannée et à tous les niveaux de litinéraire technique. Des actions assainissantes (solarisation, couverts végétaux) peuvent être mises en place au moment de linterculture. Sur le long terme, il faut favoriser les pratiques améliorant lactivité biologique du sol. Cette fiche technique apporte des éléments permettant de connaître le stade dinfection dune parcelle via lIndice de Galle Racinaire (IGR) et des analyses en laboratoire. Elle détaille ensuite les éléments de prophylaxie à appliquer, ainsi que les différentes pratiques culturales possibles pour lutter contre les nématodes. Parmi ces méthodes, le texte se focalise plus particulièrement sur les effets de différents couverts : plantes pièges (sorgho fourrager), plantes de coupure (sorgho variété Jumbo) et plantes biofumigantes (moutarde).
Natural vitamins in organic livestock; Natural antiparasitics in organic livestock; Natural antimicrobials in organic livestock
F. RIGHI, Auteur ; Carmen MANUELIAN, Auteur ; Massimo DE MARCHI, Auteur ; ET AL., Auteur | LEGNARO (DAFNAE, Viale dell'Università 16, 35020, ITALIA) : UNIVERSITY OF PADOVA | 2019Ces trois fiches ont été réalisées dans le cadre du projet européen Organic-PLUS (2018-2021). Ce dernier vise à réduire lutilisation dintrants pouvant être considérés comme litigieux en agriculture, et plus particulièrement en agriculture biologique. En élevage biologique, trois principaux intrants sont considérés comme litigieux : les vitamines de synthèse, les antiparasitaires chimiques et les traitements allopathiques. Chacun dentre eux fait lobjet dune fiche. Ces fiches commencent par contextualiser lutilisation de ces intrants en AB : pourquoi ils sont utilisés, comment la règlementation biologique européenne encadre leur utilisation Elles apportent ensuite des informations sur des alternatives naturelles à ces intrants. Pour remplacer les vitamines de synthèse, plusieurs sous-produits riches en vitamines naturelles et issus de filières agroalimentaires sont évoqués : sous-produits dalgues, dhuile dolive, dagrumes, de raisin et de caroube. En alternative aux antiparasitaires chimiques, lusage de plantes (phytothérapie) est détaillé : plantes contenant des composés anthelminthiques (parasites internes), plantes aidant au contrôle ectoparasitaire (parasites externes), plantes antiparasitaires spécifiques à la pisciculture. Enfin, des alternatives aux produits allopathiques (antimicrobiens) basées sur la phytothérapie sont proposées : traitements à base de plantes ou sous-produits de filières agroalimentaires contenant des composés antimicrobiens.
Un nouvel outil anti Tuta
Adrien LASNIER, AuteurTuta absoluta, ravageur de la tomate, gagne du terrain en France. Des méthodes de lutte sont déjà pratiquées (prophylaxie, filets de protection, pièges, etc.), mais un nouvel outil vient de sajouter : la confusion sexuelle. Le diffuseur de phéromones Isonet T de CBC Biogard, désormais homologué, permet, en saturant labri de phéromones sexuelles, de rendre difficile la rencontre entre mâles et femelles, réduisant ainsi les populations à moyen terme. Cet outil préventif est utilisable en bio et des essais réalisés par lAprel montrent un décalage dans le temps et une réduction des dégâts de 65 % sur les feuilles et de 70 % sur les fruits, en comparaison avec un témoin équipé de la même protection, hors confusion. Un autre essai, réalisé par le Civam Bio 66, confirme une diminution des attaques dans le tunnel avec confusion. Les différentes méthodes de lutte nécessitent dêtre combinées pour réduire efficacement les dégâts de Tuta absoluta.
Portrait d'agricultrice ; Viticulture : Biodynamie : itinéraire technique en Sud Ardèche
Fanny PEYRIN, Auteur ; Arnaud FURET, Auteur ; Hélène THIBON, AuteurLe Mas de Libian est un domaine viticole familial (25 ha de vigne et 7 ha de cultures). Il est situé au sud de lArdèche et appartient à la famille Thibon depuis plusieurs générations (cinq membres de la famille travaillent actuellement sur le domaine). Le Mas de Libian, déjà en bio, est passé en biodynamie en 2004. Hélène Thibon, lune des associés, apporte tout dabord sa vision sur la biodynamie et sur limportance de la transmission lorsque lon travaille avec le vivant. Dans un second temps, cette vigneronne est interviewée sur litinéraire technique mis en place sur le domaine. Deux doses de bouse de corne sont appliquées par an (à lautomne et au printemps). En raison des contraintes auxquelles le domaine est soumis (vent, sol caillouteux), la période dapplication est plutôt choisie en fonction des conditions météorologiques (temps doux et pluvieux) que du calendrier lunaire. De la silice de corne est apportée lorsque la vigne pousse, ainsi que des infusions de plantes (prêle, ortie, achillée mille-feuille). La phytothérapie leur permet dutiliser des doses de cuivre faibles et elle est peu onéreuse. Hélène Thibon apporte aussi des éléments techniques sur les mesures prophylactiques, le travail du sol, ainsi que sur la préparation des infusions effectuée sur le domaine.
Preliminary results : France survey organic production
Massimo DE MARCHI, Auteur ; Héloïse BUGAUT, Auteur ; Sophie VALLEIX ; ET AL., Auteur | LEGNARO (DAFNAE, Viale dell'Università 16, 35020, ITALIA) : UNIVERSITY OF PADOVA | 2019Ce document synthétise les résultats dune enquête menée auprès d'éleveurs biologiques français dans le cadre du projet européen Organic-PLUS (2018-2021). Cette enquête portait notamment sur la gestion de la santé animale dans les élevages bio, et plus particulièrement sur lutilisation dintrants pouvant être considérés comme litigieux (antibiotiques, antiparasitaires). Au sein de lUnion Européenne, lutilisation des traitements allopathiques en élevage bio est strictement encadrée par les règlements (UE) n° 834/2007 et n° 889/2008. Toutefois, aucune publication de recherche ne permet de quantifier leur utilisation. Cest pour cette raison quune enquête en ligne a été menée auprès déleveurs bio dans 11 pays européens. Cette synthèse décrit uniquement les résultats obtenus en France (135 réponses). 37 % des éleveurs nont pas eu recours à des traitements antibiotiques en 2017. Les principaux problèmes de santé rencontrés sont les parasites internes, les boiteries et les mammites. Les éleveurs utilisent principalement la phytothérapie et les traitements conventionnels pour les soigner. Ces résultats révèlent la nécessité de continuer à chercher des alternatives aux traitements allopathiques et à communiquer sur celles-ci.
Quels effets du pâturage sur la santé des vaches ?
Emeline BIGNON, AuteurLa Févec (Fédération des Éleveurs et Vétérinaires En Convention) a cherché à mesurer concrètement les impacts du pâturage sur la santé des vaches. Pour cela, elle sest appuyée sur les données de 2018 de 102 élevages (dont 24 en bio) situés dans la Loire et le Rhône. Dans le cadre du suivi sanitaire de ces élevages, la Févec détient une base de données importante sur les pratiques délevage, les pratiques vétérinaires et la situation sanitaire des troupeaux. Les résultats montrent que certaines interventions vétérinaires (notamment les actes liés au digestif et au métabolique), ainsi que la consommation de médicaments décroissent avec lindice de pâturage. Ceci a dautant plus été constaté sur les médicaments à visée curative, les traitements pour linfécondité et les diarrhées néonatales. La fréquence des boiteries sévères des onglons baisse également mais il est plus difficile dattribuer cette diminution uniquement à leffet du pâturage. Par contre, aucun effet na été constaté en ce qui concerne le traitement des mammites.
Ravageur : La mouche mineuse des allium
Maude LE CORRE, AuteurLa mouche mineuse du poireau (Phytomyza gymnostoma) est apparue en France en 2003. Elle est maintenant présente quasiment sur lintégralité du territoire métropolitain. Les larves de cette mouche grisâtre de 3 mm sattaquent aux cultures dalliacées (poireaux, ciboulettes, oignons, aulx, échalotes) en creusant des galeries rectilignes dans les feuilles et les fûts, ce qui entraîne un dépérissement des feuilles, voire de la plante entière. Deux générations de mouches se développent par an, séparées par un repos hivernal et une diapause estivale au stade pupe. La présence de ces pupes rougeâtres (de 3 à 4 mm) rend le poireau impropre à la consommation. Les premiers vols dadultes sobservent davril à juin. Pour les détecter, il est possible de positionner des pots de ciboulette (plante attractive) en bord de champ afin dobserver les piqûres. La protection physique à laide de filets dun maillage de 0,8 mm (dès lapparition des premières piqûres) reste la méthode de lutte la plus efficace. Les rotations longues en limitant les allium permettent également de réduire la pression des adultes. En matière de prophylaxie, les feuilles atteintes en début dattaque peuvent être coupées et brulées. Plusieurs essais de la Serail (Rhône-Alpes) ont également montré quune coupe des feuilles à 20 cm du sol juste avant le pic dactivité de cette mouche permet de réduire le pourcentage dattaques.
Résultats préliminaires de l'enquête Organic-PLUS sur les élevages biologiques français (juin 2019)
Héloïse BUGAUT, Auteur ; Carmen MANUELIAN, Auteur ; Sophie VALLEIX, Auteur ; ET AL., Auteur | LEMPDES (VetAgro Sup - Campus agronomique de Clermont, 89 Avenue de l'Europe - CS 82212, 63 370, FRANCE) : ABIODOC (Service de VetAgro-Sup) | 2019Au sein de lUnion européenne, les consommateurs plébiscitent les produits issus de lagriculture biologique, mais certains intrants peuvent être sujets à controverse. Afin de pallier le manque d'informations sur l'utilisation concrète de tels intrants, comme les vitamines de synthèse, les antibiotiques, les antiparasitaires ou encore les matériaux de litière issus de lagriculture conventionnelle (tels que la paille conventionnelle), une enquête a été conduite auprès déleveurs biologiques, dans le cadre du projet de recherche européen Organic-PLUS. En France, 135 réponses d'éleveurs ont été analysées. Cette analyse a permis de mettre en évidence que les élevages biologiques interrogés ne sont pas forcément concernés par les différentes maladies évoquées. Les résultats montrent également que les agriculteurs ont plus ou moins recours à différents traitements alternatifs (phytothérapie, homéopathie, probiotiques) selon le type de pathologie. La phytothérapie est, dans la plupart des cas, le type de traitement le plus utilisé, excepté contre les mammites et les boiteries (problèmes rencontrés assez fréquemment dans les élevages bio) pour lesquelles les traitements conventionnels restent encore les plus employés. Il sera ainsi nécessaire de poursuivre les recherches afin de trouver des alternatives à ladministration de ces traitements et de communiquer sur ces alternatives.
Survey about the use of allopathic treatments and sources of information for organic livestock farms in France
Massimo DE MARCHI, Auteur ; Héloïse BUGAUT, Auteur ; Sophie VALLEIX, Auteur ; ET AL., Auteur | LEGNARO (DAFNAE, Viale dell'Università 16, 35020, ITALIA) : UNIVERSITY OF PADOVA | 2019Ce poster a été présenté lors des Rencontres ADSA (American Dairy Science Association) de 2019, organisées à Cincinnati, dans lOhio. Il illustre les résultats dune enquête réalisée dans le cadre du projet européen Organic-PLUS sur la gestion de la santé animale dans les élevages biologiques français. Cette enquête portait notamment sur lutilisation dintrants pouvant être considérés comme litigieux (antibiotiques, antiparasitaires) en élevage, et plus particulièrement en élevage bio. Au sein de lUnion Européenne, lutilisation des traitements en élevage bio est strictement encadrée par les règlements (UE) n° 834/2007 et n° 889/2008. Toutefois, aucune publication de recherche ne permet de quantifier leur utilisation. Cest pour cette raison quune enquête en ligne a été menée auprès d'éleveurs bio dans 11 pays européens. Ce poster décrit uniquement les résultats obtenus en France. Sur les 135 réponses, 37 % des éleveurs nont pas eu recours à des traitements antibiotiques en 2017. Les principaux problèmes de santé rencontrés sont les parasites internes, les boiteries et les mammites. Les éleveurs bio utilisent principalement la phytothérapie et les traitements allopathiques pour les soigner. Ils trouvent assez facilement des informations sur les traitements alternatifs en demandant à dautres éleveurs ou à leur vétérinaire. Ces résultats révèlent aussi la nécessité de continuer à chercher des alternatives aux traitements allopathiques et à communiquer sur celles-ci.
Survey on Public Opinion in Europe regarding contentious inputs - a report
Gunnar VITTERSØ, Auteur ; Hanne TORJUSEN, Auteur ; Christian Bernhard Holth THORJUSSEN, Auteur ; ET AL., Auteur | COVENTRY (Priory Street, CV1 5FB, UNITED KINGDOM) : UNIVERSITY OF COVENTRY | 2019Le projet européen Organic-PLUS (2018-2022) a pour objectif de trouver des alternatives aux intrants controversés en AB (ex : cuivre, antibiotiques...). Ce rapport fournit les résultats d'une enquête en ligne, réalisée auprès de consommateurs de sept pays européens (Allemagne, Norvège, Royaume-Uni, Espagne, Pologne, Italie et France) visant à : 1 - mieux comprendre leurs perceptions et leurs attentes vis-à-vis des produits biologiques ; 2 - cerner leurs préoccupations concernant lutilisation dintrants controversés. L'analyse de l'enquête a permis de révéler des différences de consommation daliments biologiques entre les pays. Par exemple, les consommateurs italiens et français déclarent, dans une plus large mesure, manger fréquemment des aliments bio, alors quau contraire, un pourcentage élevé de consommateurs du Royaume-Uni déclarent ne jamais manger d'aliments bio. Concernant lapprovisionnement de ces consommateurs en produits bio, il se fait principalement dans les supermarchés non spécialisés en Norvège et au Royaume-Uni, tandis que des canaux de distribution alternatifs prévalent en Italie, en Espagne et en Pologne. La France et l'Allemagne se situent au milieu avec des canaux d'approvisionnement assez diversifiés. Quant aux attentes des consommateurs vis-à-vis des produits bio, un consensus assez fort a été décelé dans tous les pays sur l'importance de réduire l'utilisation d'antibiotiques et demballages plastiques. Dautres enjeux spécifiques à chaque pays ont également été identifiés. En particulier en France et en Italie, où la saisonnalité des produits et lapprovisionnement local ont été notés comme des enjeux très importants. Concernant les intrants controversés, les consommateurs italiens, polonais, français et espagnols ont souligné limportance de renforcer la réglementation liée à l'utilisation d'antibiotiques, de cuivre et de plastique. Ceci est moins ressorti au Royaume-Uni et en Norvège, mais ces pays avaient la plus forte proportion de « sans opinion » concernant ces questions.
Comment soigner sans danger 150 maux de tous les jours ! : Les meilleures solutions pratiques, simples, sans effets secondaires...
Lauteur, pharmacien, conseille des solutions naturelles, simples et sans effets secondaires pour soigner les maux de tous les jours. L'objectif de cet ouvrage est de proposer des conseils pratiques, des médicaments disponibles et aussi des règles hygiéno-diététiques, dans une ambition de poser les fondements d'une médecine familiale générale. L'automédication exige une démarche rationnelle, logique, rigoureuse et exigeante. Accompagnée du conseil d'un pharmacien, elle peut être sécure et garantie. Les 150 problèmes de santé les plus fréquemment rencontrés sont triés sous forme de fiches synthétiques abordant : la définition de la pathologie, les principaux symptômes permettant l'identification sans erreur, les cas où une consultation médicale est indispensable, les remèdes et médicaments les mieux adaptés à la gravité des symptômes, les mises en garde et les contre-indications des traitements proposés, des conseils supplémentaires concernant la prévention, l'alimentation, l'hygiène de vie ou les traitements complémentaires : plantes, huiles essentielles, tisanes, probiotiques, homéopathie, vitamines, oméga 3, compléments alimentaires, antioxydants, enzymes, etc.
Dossier : Zéro Antibio : Comment font-ils ?
Alain GRASTEAU, Auteur ; Jean SICOT, Auteur ; Barbara DE BRUIN, Auteur ; ET AL., AuteurDes méthodes alternatives, mises en uvre par des éleveurs laitiers bio depuis des années, montrent le chemin vers le Zéro Antibio. Certains éleveurs sont même très en avance dans ce domaine. Ce dossier, qui fait également un point sur la législation, présente des témoignages d'éleveurs et des exemples concrets d'alternatives aux antibiotiques, y compris pour passer l'étape difficile du tarissement : - SCEA ZINS (51), Zéro Antibio depuis 2014 ; - Prévention et médecines douces pour atteindre le Zéro Antibio (Véronique Le Bars, 22) ; - Les antibiotiques, ça n'est pas automatique (André Vermande, 15) ; - Tarissement sans antibiotique via la méthode Organic Valley (Rodolphe et Isabelle Doineau, 53) ; - Le sans antibiotiques, un cheminement logique devenu une conviction (GAEC Vachement Bio, 80) ; - Améliorer l'ensemble du système pour éviter le recours aux traitements (GAEC Lusanbio, 44) ; - Maintenir l'équilibre (Véronique et Michel Chevalley, 88) ; - Du changement d'alimentation au changement des pratiques de soin (GAEC Romé, 54) ; - La Ferme des Aza Lait, 15 ans d'homéopathie au quotidien (Mireille et Benoît Nys, 12) ; - Adapter son système de production pour se passer des antibiotiques (Ferme des Ptits Bio, 42) ; - L'antibiorésistance : Focus sur le phénomène et adoption dun nouveau règlement européen ; - La priorité à la prévention et aux soins alternatifs ; - Les antibiotiques, on en est où ? ; - Antibio : Point de vue des États-Unis.
Lettre Filières FNAB - Apiculture n° 5
La Lettre Filières FNAB - Apiculture n° 5 est composée des articles suivants : - Focus sur la gestion dun cheptel de 1 000 ruches bio dans le Morvan ; - Pratiques et approvisionnements pour le nourrissement en apiculture biologique ; - Récoltes et prix du miel bio - Enquête 2017 ; - Point détape sur les évolutions règlementaires en apiculture bio ; - Achat de cire : anticipez vos approvisionnements en cire ! ; - Varromed, un nouveau médicament efficace pour la gestion de Varroa ?
Listes bibliographiques sur les méthodes alternatives à des intrants controversés utilisables en AB
Dans le cadre dOrganic-PLUS, un projet européen H2020, mené de 2018 à 2022, qui visait à réduire lutilisation dintrants controversés en agriculture biologique (ex : antibiotiques, tourbe ) pour tendre vers des systèmes de production plus fidèles aux principes de la bio, ABioDoc-VetAgro Sup (Centre national de ressources en agriculture biologique) a réalisé des listes bibliographiques sur des alternatives (utilisables en bio) à lemploi : 1 - de tourbe dans les supports de culture ; 2 - de paillage plastique pour contrôler les adventices ; 3 - de cuivre en protection des cultures (principalement contre le mildiou en viticulture et en pommes de terre, mais aussi contre dautres maladies cryptogamiques en arboriculture) ; 4 - de paille conventionnelle pour la litière des animaux ; 5 - de produits anthelminthiques utilisés en élevage (notamment ceux employés pour lutter contre les parasites gastro-intestinaux) ; 6 - dantibiotiques contre les mammites en élevage laitier. Une septième liste bibliographique regroupe des références sur toutes les médecines alternatives pouvant être utilisées en santé animale (phytothérapie, aromathérapie, homéopathie, acupuncture ). Les différentes références bibliographiques citées ont principalement été publiées entre 2010 et 2018. Elles ont été extraites de la Biobase, la plus importante base de données documentaire francophone dédiée à lagriculture biologique, qui est gérée par ABioDoc-VetAgro Sup.
Mouche du figuier : Sortez les pièges !
Frédérique ROSE, AuteurLa mouche du figuier (Silba adipata) fait des dégâts préoccupants dans les vergers depuis 5 ans (jusquà 80 % de la récolte). Elle pond dans les jeunes figues qui virent ensuite au violet et tombent au sol. Pour le moment, aucun produit homologué en bio nexiste pour lutter contre ce ravageur. Les agriculteurs luttent en éliminant manuellement les figues atteintes (en ébouillantant ou en plaçant les figues contaminées dans des sacs hermétiques en plein soleil). Le Civam bio 66 travaille depuis 2015 pour développer des réponses adaptées : des dispositifs de piégeage sont testés afin de suivre au mieux la pression du ravageur en instantané et/ou afin de piéger massivement les insectes pour réduire la pression (méthode a priori insuffisante seule). Les pièges (de formes et de couleurs différentes) contiennent une solution à base de phosphate de di-ammonium et dattractifs alimentaires. Sur les 14 pièges testés en 2017, les plus performants sont les blancs et transparents. Le Civam bio 66 va poursuivre les tests en 2018.
Les obturateurs de trayon au tarissement
Martin PERROT, AuteurEn Savoie et Haute-Savoie, une enquête a été menée chez sept producteurs bio sur la qualité du lait en 2017. Elle a mis en évidence lutilisation dobturateurs de trayon au tarissement pour six dentre eux. Certains en posent systématiquement, dautres nen mettent quau printemps (lorsque larrêt de lactation est plus difficile) et dautres nen posent que sur les vaches qui ont déjà reçu un antibiotique. Une de ces fermes nest dailleurs pas pleinement satisfaite : elle utilise des obturateurs injectables et retrouve des résidus dans les mamelles. Pour rappel, les obturateurs visent à prévenir les infections qui peuvent arriver suite à un tarissement. Naturellement, un bouchon de kératine se forme dans le canal du trayon, mais il nest pas forcément opérationnel immédiatement (à 7 jours, 47 % des VL ont encore un de leurs canaux douvert, 32 % à 21 jours et 5 % à 60 jours). Chaque ferme a son protocole dutilisation, mais il est conseillé de poser des obturateurs sur des vaches qui nont pas reçu de traitement antibiotique. Il en existe deux types : obturateur en gel à base de résine végétale et dhuile essentielle (en application externe) et obturateur injectable. Le protocole à respecter pour poser un obturateur injectable, afin quil ne laisse pas de résidus tout en étant efficace, est détaillé en fin darticle.
RELACS project: Practical guidelines
Caroline CHYLINSKI, Auteur ; Liz BOWLES, Auteur ; Coleen MCCULLOCH, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2018Le projet européen Horizon 2020 RELACS (Replacement of Contentious Inputs in Organic Farming Systems) évalue des solutions pour diminuer et/ou remplacer lutilisation dintrants controversés en agriculture biologique (ex : cuivre, antibiotiques, certains fertilisants ). Financé durant quatre ans (2018-2022), il est coordonné par l'Institut de recherche en agriculture biologique Suisse (FiBL). Au total, ce sont 29 partenaires, issus de treize pays différents, qui participent à ce projet. Ils ont notamment produit des fiches techniques sur des alternatives ou des méthodes permettant de limiter lutilisation de certains intrants controversés. Ces fiches ciblent plus particulièrement des alternatives à lutilisation danthelminthiques (produits antiparasitaires), dantibiotiques, de cuivre, de fertilisants (notamment ceux qui contiennent du phosphore) et de vitamines de synthèse.
Un remède florissant
Dominique DIOGON, AuteurDefiFlor® est une nouvelle gamme daliment complémentaire fermenté qui stimule le microbiote des animaux, notamment chez lanimal naissant, et permet de développer une flore qui concurrence le pathogène. Gilles Grosmond, vétérinaire auvergnat, est à lorigine de cette gamme, commercialisée avec Yvon Darignac et fabriquée à Issoire dans les locaux de Néobiosys. Sébastien Daberty, éleveur laitier auvergnat, témoigne sur les résultats très positifs quil a obtenus sur les veaux (diminution forte des troubles digestifs, plus de perte de croissance ). Des essais sur le produit sont conduits depuis 2016 sur bovins, ovins, caprins, volailles, lapins, poissons et chevaux.
Trouver des alternatives aux antiparasitaires
Véronique BARGAIN, AuteurEn réponse aux attentes sociétales et face aux problèmes de chimiorésistance en élevage, de nombreuses recherches saxent sur des alternatives aux antiparasitaires chimiques. Selon Bernard Polack, de lÉcole Nationale Vétérinaire dAlfort, la génétique est une piste intéressante. Une étude réalisée sur des brebis laitières sélectionnées par voie mâle sur la résistance aux nématodes gastro-intestinaux, montre que celles-ci sont deux fois moins contaminées. Une autre piste actuellement à létude est celle des champignons nématophages, notamment larvicides ou ovicides. Les vaccins, la phytothérapie ou encore les alicaments font aussi partie des méthodes alternatives encore à létude dans le but de réduire la charge parasitaire des animaux.
Comment gérer la bactériose PSA du kiwi en bio ?
La bactériose du kiwi est due à Pseudomonas syringae pv. actinidiae ou PSA. Cette maladie a été identifiée en France à partir de 2010. Sur les fleurs, les symptômes sont un dessèchement des anthères, sur les feuilles, des taches nécrotiques de formes variables, entourées d'un halo jaune, et, sur le bois, on observe des chancres sur le tronc et les branches, avec écoulement d'un exsudat gommeux dont la couleur varie du blanchâtre au brunâtre. La maladie est aujourdhui présente sur plusieurs départements de Nouvelle-Aquitaine. La prophylaxie est actuellement le seul moyen de contrôle de la maladie, en conventionnel comme en bio. Claude Daminet, conseillère à Agrobio 47, préconise toutefois, sur le verger bio contaminé, une protection cuprique + argile, durant toute la période de forte sensibilité, ainsi que sur les périodes suivantes : à la chute des fleurs, juste après la récolte, pendant la chute des feuilles et à la taille.
Engraissement des veaux et élevage des remontes d'engraissement : Alternatives à l'engraissement classique conformes aux besoins des veaux : Fiche technique 2017 - Edition Suisse
Anet SPENGLER NEFF, Auteur ; Manuela LERCH, Auteur ; Claudia SCHNEIDER, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2017Cette fiche technique présente le contexte suisse de l'engraissement des veaux en élevage conventionnel, puis bio, ainsi que les techniques liées à l'élevage et à l'engraissement (colostrum, logement, alimentation, santé animale...). Sept exploitations suisses sont ensuite étudiées : description de la ferme, choix retenus par l'éleveur pour l'engraissement des veaux (alimentation et santé animale, logement, pâture...), atouts et inconvénients du système.
Guide de lecture : dernières évolutions
TECHNI BIO, AuteurSuite à la mise à jour du guide de lecture relatif à la réglementation sur l'agriculture biologique, cet article présente brièvement les principales évolutions. Celles-ci concernent : - l'écornage des bovins ; - le calcul de la part d'aliments en première année de conversion dans les rations des animaux ; - la prise en compte de la cuisson comme activité de préparation ; - le passage de volailles et de porcs non bio sur des parcours bio de cultures pérennes ; - l'utilisation de vinasses ammoniacales ; - la vaccination et les délais d'attente ; - l'interdiction du piperonyl de butoxyde ; - la conversion simultanée lors d'une reprise d'exploitation conventionnelle ; - les conditions d'utilisation du millepertuis ; - le code de l'organisme certificateur sur les étiquettes du dernier opérateur ; - le logo UE ; - le catalogue des manquements INAO.
Idena place les huiles essentielles au cur de la nutrition alternative
Dominique POILVET, AuteurLutilisation des huiles essentielles dans lélevage porcin est un des thèmes de travail dIdena, une firme-service qui développe des cocktails de ces huiles pour répondre à certains objectifs sanitaires ou/et de production, comme par exemple la stimulation de la flore intestinale chez la truie avant la mise bas. Cette stimulation permet de diminuer lexcrétion dans les fèces dookystes de coccidies, doù une moindre pression parasitaire dans la maternité et une meilleure maîtrise des risques de diarrhées à coccidies chez les porcelets de 10-12 jours. Autres objectifs : limiter les complications digestives au sevrage ou encore optimiser la croissance des porcs charcutiers en engraissement. Cette firme travaille aussi sur lutilisation des huiles essentielles dans le traitement/prévention des infections bactériennes, le tout dans une optique dalternative aux antibiotiques.
Micropollutants and chemical residues in organic and conventional meat
Gaud DERVILLY-PINEL, Auteur ; Thierry GUÉRIN, Auteur ; Brice MINVIELLE, Auteur ; ET AL., AuteurLa comparaison des teneurs en micropolluants et en résidus chimiques entre des viandes de différentes espèces (bovine, porcine et volaille), élevées soit en agriculture biologique, soit en agriculture conventionnelle, a fait l'objet de cette étude. Pour cela, 50 micropolluants et 206 résidus chimiques (121 pesticides, 75 antimicrobiens, 10 coccidiostatiques) ont été analysés sur 266 échantillons de viande crue représentatifs de lélevage français.139 de ces échantillons étaient issus délevages conventionnels et 127 délevages biologiques. Des différences significatives ont été décelées à la fois entre les espèces animales et entre les deux modes de production. La viande bovine présente globalement des taux de micropolluants et de résidus chimiques plus importants que la viande porcine ou de volaille. Par ailleurs, les échantillons issus délevages conventionnels ne présentent pas plus de micropolluants que ceux issus délevages biologiques (globalement, aucune trace de produit vétérinaire na été retrouvée). Certains polluants (dioxine, PCBs, HBCD, Zn, Cu, Cd, Pb, As) sont même plus importants dans les produits biologiques. Ceci peut sexpliquer par un abattage souvent plus tardif des animaux (ce qui favorise laccumulation en raison du plus grand âge et dune plus forte teneur en graisse), ainsi que par laccès à lextérieur qui favorise, dans certains cas, le contact avec des polluants.
Que penser des vaccinations dans le cadre de l'approche globale de la santé en agriculture biologique ?
GIE ZONE VERTE, AuteurCet article invite à penser la vaccination des animaux d'élevage en la contextualisant, selon qu'on se situe dans une démarche de prévention dite de prophylaxie médicale (vaccins, antibiotiques...) ou dans une démarche de prévention globale. C'est cette approche globale que revendiquent les éleveurs bio. Elle se caractérise par une prise en compte de l'ensemble des facteurs inter-agissants : lieux, climat, bâtiments, concentrations, sélection, etc., pouvant favoriser ou contrarier l'expression du bien-être et de la santé des animaux. Dans cette approche, les virus et les bactéries sont des compagnons historiques et inséparables des animaux, entretenant en permanence des rapports symbiotiques complexes. En agriculture bio, l'accent est mis sur les conditions globales d'existence des animaux, l'environnement, mais aussi la qualité et l'équilibre des rations alimentaires, l'ambiance affective, l'état d'esprit de l'éleveur, la cohérence du projet... Tout est fait pour diminuer les stress et les risques d'affaiblissement. Pour les éleveurs bio, l'apparition d'une maladie indique un déséquilibre dont il conviendra d'identifier les causes. Les éleveurs bio sont donc souvent réticents à utiliser la vaccination, en particulier lorsqu'ils ont bien équilibré leur système. Lutilisation de la vaccination est réservée aux seules maladies graves pour lesquelles aucune thérapeutique efficace, avec les médecines naturelles ou allopathiques, nest disponible. Pour les auteurs, l'explosion des maladies néonatales en élevage est consécutive à l'augmentation de la taille des cheptels et à la concentration des animaux. Dans l'élevage intensif, la prophylaxie sanitaire des 30 dernières années a eu un recours de plus en plus massif aux vaccinations, alors que, comme l'a montré l'exemple des diarrhées (collibacillaires, puis virales, suivies par les BVD - diarrhées virales bovines ; la diarrhée paralysante et les cryptosporidoses) dans les cheptels de bovins allaitants, à partir des années 1980, l'escalade à la vaccination n'a fait que contraindre à l'abattage de milliers d'animaux sains et coûter une fortune aux éleveurs. Les auteurs incitent donc à pratiquer la vaccination le moins possible, toujours avec discernement, en réfléchissant en permanence aux conditions délevage et aux effets à long terme des vaccinations sur la capacité globale de résistance dune population aux agressions.
Comment neutraliser Tuta ?
RÉUSSIR FRUITS ET LÉGUMES, AuteurLa lutte contre Tuta absoluta, petit lépidoptère qui affecte notamment les tomates, est basée sur la prévention et la détection précoce du ravageur. Le projet TutaPI, piloté de 2011 à 2014 par lITAB et lINRA, a eu pour objectif de concevoir, dévaluer et doptimiser des stratégies de protection biologique. Ces stratégies découleront généralement dun état des lieux préalable sur labri et les équipements en place (étanchéité, présence et homogénéité de chauffage, entretien des abords, environnement), ainsi que sur les conditions de culture. Différents scénarios sont exposés. Dans tous les cas, les stratégies sont basées sur la prophylaxie et la détection précoce du ravageur par des observations régulières dès limplantation de la culture. Les auxiliaires y sont mis en évidence car ils jouent un rôle essentiel dans la protection contre Tuta. Par exemple, Macrolophus pygmaeus est un prédateur déjà largement utilisé dans les stratégies de lutte contre les aleurodes, et qui se montre aussi efficace sur les ufs et les larves de Tuta. Des essais en serre montrent que lapport de Trichogramma achaeae en complément de Macrolophus permet de fiabiliser la stratégie de protection vis-à-vis de Tuta.
Drosophila Suzukii : Connaissance du ravageur, moyens de protection : Bilan du projet CASDAR 2013-2016
Claire WEYDERT, Auteur ; Yannie TROTTIN, Auteur ; Jean-François MANDRIN, Auteur ; ET AL., AuteurDrosophila Suzukii est un insecte ravageur des cultures de fruits rouges et, dans une moindre mesure, des fruits tels que les pêches et abricots. Ce dossier synthétise les résultats issus du projet Casdar dont le but était dexpérimenter les moyens de lutte sur fraisier et cerisier. Il présente le ravageur (biologie et dégâts, comportement, plantes hôtes) et les méthodes de lutte (dont certaines ne sont pas autorisées en AB). Les méthodes adaptées à lAB sont les méthodes prophylactiques qui visent à limiter la pullulation de linsecte (entretien des cultures, fréquence de récolte, passage au froid après récolte, gestion des déchets de récolte, assainissement des cultures sous abri, sensibilité variétale et éloignement des plantes hôtes), lapplication de produits (extraits de plantes, micro-organismes, argiles, etc.), la protection par filets insect-proof, lintroduction de parasitoïdes (indigènes, exotiques, généralistes) et le piégeage massif.
Human health implications of organic food and organic agriculture : Study
Axel MIE, Auteur ; Emmanuelle KESSE-GUYOT, Auteur ; Johannes KAHL, Auteur ; ET AL., Auteur | BRUXELLES (STOA (Scientific Foresight Unit), Bât. Altiero Spinelli - 60 Rue Wiertz, B-1047, BELGIQUE) : EUROPEAN PARLIAMENT | 2016Ce rapport passe en revue les preuves scientifiques existantes concernant les impacts de lalimentation biologique sur la santé humaine afin denvisager, à léchelle européenne, la contribution potentielle de pratiques de gestion biologique au développement de systèmes alimentaires sains. Très peu détudes traitent directement des effets de lalimentation bio sur la santé humaine. Elles indiquent que lalimentation bio peut réduire le risque de maladies allergiques et dobésité, mais les conclusions ne sont pas évidentes. Les consommateurs de produits biologiques ont tendance à avoir des régimes alimentaires plus sains. Les expérimentations animales suggèrent que les aliments biologiques et conventionnels ont des impacts différents sur le développement précoce et la physiologie des animaux, mais la portée de ces résultats sur la santé humaine nest pas claire. Les risques liés aux effets négatifs de certains pesticides sur le développement cognitif des enfants peuvent être réduits par la consommation de produits biologiques, en particulier durant la grossesse et la petite enfance. Les différences de composition entre les cultures bio et conventionnelles sont peu connues. Cependant, plusieurs mentions font état dune moindre présence de cadmium dans les cultures bio, liée aux différences de fertilisation et de gestion de la matière organique du sol, un résultat très pertinent pour la santé humaine. Le lait bio, et probablement également la viande, sont plus riches en acides gras omega-3 que les mêmes produits en conventionnel, mais ce nest pas forcément significatif dun point de vue nutritionnel par rapport à dautres sources alimentaires. Par ailleurs, lutilisation restreinte des antibiotiques en élevage biologique réduit le risque de développement de résistance, ce qui représente un bénéfice considérable pour la santé. Différentes options politiques sont ensuite proposées en lumière des résultats mis en avant dans cette étude.
Maîtrise de la santé des volailles de chair : Mieux vaut prévenir ; Programme Synergies : Santé et bien-être avant tout ; Deux éleveurs témoignent : Vigilance à tous les stades
Frédéric RIPOCHE, AuteurLe projet CasDar Synergies (2013-2016), piloté par lITAB, portait sur la question de la santé des volailles de chair, avec comme objectif de définir des repères pour renforcer léquilibre sanitaire, limiter les traitements et privilégier la prévention. Ce dossier présente, à travers notamment des témoignages dacteurs dont des agriculteurs impliqués dans ce projet, les principaux résultats obtenus. Ainsi, la prévention est la clé principale pour assurer une bonne santé et le bien-être des animaux. La bio demande de la rigueur, surtout pour des cheptels de 500 animaux ou plus. Les qualités du bâtiment, de leau ou encore des parcours sont déterminantes, de même que celle de lalimentation. Il faut aussi veiller à la densité des animaux et au nettoyage des bâtiments. Pour la prévention, l'éleveur peut aussi recourir aux vaccins ou encore aux vermifuges, souvent à base de phytothérapie. Létude épidémiologique réalisée dans ce projet auprès de 85 élevages bio a montré un bon niveau de santé des animaux. Cependant, des marges de progrès ont été identifiées, en lien direct avec les points clés précédemment cités, comme l'amélioration des mesures dhygiène avec la désinfection des bâtiments ; de la biosécurité avec le changement de chaussures entre les bâtiments ; la qualité de leau et celle de la litière ou l'application d'un vide sanitaire périodique complet.
Pommes / Poires : Spécial conservation
ARBO BIO INFOS, AuteurDes fruits paraissant sains à la récolte peuvent déclarer des maladies de conservation lors de lentreposage. Les maladies de conservation des pommes et des poires sont présentées : tavelure de conservation, Gloeosporium, Phytophthora, Botrytis et Monilia. Des traitements de conservation avant récolte sont possibles en agriculture biologique avec des variations selon la durée de conservation souhaitée et les conditions de récolte (pluvieuse ou sèche). Les résultats dun essai sur le traitement des gloesporioses en pommes sont également présentés. Enfin, il est très important de mettre en place une bonne prophylaxie : limiter les blessures et microblessures, limiter le potentiel dinfection des locaux, vérifier la fiabilité du matériel, respecter les conditions de mise au froid, utiliser des pallox fermés
Verger cidricole biologique : Tavelure : comment la maîtriser ? : Perspectives d'évolutions et résultats d'expérimentations
La maîtrise de la tavelure est un enjeu important en verger de pommes à cidre bio, avec comme objectif la réduction du nombre de traitements. Ce document, réalisé par la Chambre dAgriculture de Normandie, en collaboration avec lInstitut Français des Productions Cidricoles, détaille les éléments suivants. La lutte contre la tavelure passe par la compréhension de la biologie du champignon parasite responsable des attaques et par la prévention, comme le choix variétal, le lieu et la densité de plantation. La diminution de linoculum dautomne est aussi une technique intéressante, pouvant passer par le broyage des feuilles lautomne, lenlèvement des feuilles du verger, lintroduction danimaux. La modélisation permet de prévoir, en fonction de linoculum dautomne et des conditions météo, le risque de tavelure, afin daider les arboriculteurs à prendre la décision d'intervenir ou pas, avec les produits utilisables en bio.
Comprendre l'enroulement chlorotique
Maude LE CORRE, AuteurL'enroulement chlorotique de l'abricotier (ECA) est une maladie présente sur l'ensemble des vergers d'abricotiers français. Elle est causée par un phytoplasme qui est transmis aux Prunus par le psylle Cacopsylla pruni et par le greffage. Le prunellier est porteur asymptomatique et sert de réservoir pour le psylle. De plus, le psylle pourrait parcourir de grandes distance, porté par le vent. La lutte contre cette maladie est complexe et les mesures de prophylaxie sont la clé : arracher les arbres contaminés, supprimer les repousses des porte-greffe, éviter les vergers abandonnés, friches et repousses aux abords du verger L'argile utilisée contre le psylle du poirier a aussi un effet sur le psylle du prunus. Il est aussi conseillé d'observer l'apparition des premiers individus et de consulter le blog : cpruni.blogspot.fr.
Drosophila suzukii : la mouche qui inquiète les arboriculteurs
La drosophile suzukii, originaire d'Asie, s'attaque à des fruits sains et peut favoriser le développement d'autres maladies et ravageurs. Elle peut ainsi affecter de manière directe ou indirecte les rendements et la qualité des récoltes. C'est donc une source d'inquiétude importante pour les arboriculteurs. L'article présente cette mouche et les dégâts qu'elle cause, des conseils de prophylaxie visant à éviter l'infection et la réinfection, ainsi que les possibilités de mises en place de pièges.
L'élevage de lapins bio en Rhône-Alpes
Le réseau des référents techniques régionaux agriculture biologique des Chambres d'Agriculture de Rhône-Alpes a réalisé un ensemble de fiches technico-économiques. Ces fiches sont des outils d'accompagnement des projets d'installation et de conversion. Cette fiche porte sur "L'élevage de lapins bio en Rhône-Alpes" et traite des points suivants : - L'essentiel de la réglementation bio (Principes généraux ; Choix des races ; La constitution du troupeau pour la première fois ; Le renouvellement du troupeau reproducteur ; La durée de conversion ; Mixité bio/conventionnel ; La reproduction ; L'alimentation ; Autres informations générales ; La gestion de la santé animale ; L'identification ; Chargement ; Le fumier ; La litière ; Le logement ; Le vide sanitaire) ; - Caractéristiques du lapin (L'alimentation ; Gestion sanitaire ; La reproduction ; La sélection génétique) ; - L'élevage en cages mobiles ; - L'élevage parc collectif ; - Quelques indicateurs techniques et économiques (avec, entre autres, l'exemple d'un élevage de lapins bio depuis plus de 10 ans avec des cages mobiles en Pays de Loire).
Les huiles essentielles dans la protection des cultures : une voie en cours d'exploration
Aurélie DELLA-TORRE, Auteur ; Denis BELLENOT, AuteurLes huiles essentielles, obtenues à partir d'une matière première végétale, peuvent être utilisées dans la protection des cultures, comme insecticides, antibiotiques, fongicides, ou encore herbicides, comme le montrent certains exemples de cet article. Toutefois, pour pouvoir les utiliser comme tels, une réglementation complexe doit être respectée : autorisation en tant que substance active au niveau européen (substance active classique, substance à faible risque, ou substance de base), puis autorisation du produit commercial la contenant en France. Actuellement, plusieurs études sont en cours autour de l'intérêt des huiles essentielles pour la protection des cultures.
Lutte biologique en fraisiers : Auxiliaires contre ravageurs
Frédérique ROSE, AuteurA l'occasion du salon Vinitech-Sifel, tenu à Bordeaux en décembre 2014, Matthieu Naulin, producteur de fraises biologiques en Dordogne, a apporté son témoignage sur ses méthodes de lutte biologique. Contre les thrips, il utilise l'auxiliaire Amblyseius cucumeris. Son principal avantage est qu'il reste présent même après avoir éliminé tous les thrips, et peut alors s'attaquer à d'autres ravageurs. Contre les pucerons, des lâchers de chrysopes sont effectués, complémentés par 3 à 4 passages de purin de fougères. Avec un seul lâcher par saison pour chacun des auxiliaires, cette lutte biologique coûte environ 400 /an à Matthieu Naulin, pour des résultats jugés satisfaisants. Du purin d'ortie est également utilisé. Il permet de lutter contre les araignées rouges, de renforcer les défenses naturelles des cultures, et de lutter contre l'oïdium. Des mesures prophylactiques sont par ailleurs appliquées pour faire face à Drosophila suzukii : ramassage des fruits mûrs, effeuillage, mise en place de pièges
Des moyens de réduire la pression des bio-agresseurs (Dossier Colza)
Christian GLORIA, AuteurCet article fait le point sur les façons de réduire la pression des bio-agresseurs du colza : travail du sol, variété de colza résistante aux virus ou ayant la capacité de se développer plus rapidement que les autres et d'être plus vigoureuse, semis et conditions permettant une bonne croissance, roulage qui peut gêner les altises, implantation de couverts associés perturbant les ravageurs, mise en place de plantes pièges (variétés de colza plus précoces permettant de piéger les méligèthes par exemple ), etc.
Parasites en élevage bio : Mettre toutes les chances de son côté
Marie BUARD, AuteurEn termes de parasitisme en élevage biologique, le recours aux traitements chimiques reste relativement important, même s'il est moindre qu'en conventionnel. Après un rappel sur la législation et les principes fondamentaux en AB, cet article présente les grands principes à retenir pour une prévention parasitaire efficace, amenant à fortement réduire l'usage de produits antiparasitaires. En s'appuyant sur un suivi des taux de parasitisme par coproscopie, l'éleveur peut agir de diverses manières : sur le parasite, sur l'animal et sur l'environnement. Ainsi, une alimentation riche en tanins (ex : intégrant du sainfoin) a un effet limitant sur le développement parasitaire. Par ailleurs, chaque animal a une certaine résistance immunitaire à la pression parasitaire, qui s'acquiert quand l'animal est contaminé et qui intègre une composante génétique. Sélectionner à la reproduction les animaux les plus résistants est donc un moyen efficace de maîtrise du parasitisme. Une bonne gestion du pâturage est aussi un moyen majeur d'action, en permettant le développement d'une bonne résistance immunitaire tout en diminuant la pression parasitaire.
Pratiques à la ferme : Comment lutter contre la flavescence dorée ?
La flavescence dorée de la vigne est en constante progression sur le territoire français et provoque des dégâts importants dans les vignobles. Cette maladie, diffusée par un insecte ravageur, la cicadelle Scaphoideus titanus, et par la mise en circulation de plants contaminés, est aujourd'hui incurable sur vigne en place. Après un rappel des symptômes de la flavescence et de la biologie de l'insecte responsable, l'article fait le point sur la prophylaxie et sur les moyens de lutte, en particulier sur le Pyrévert, à base de pyrèthre, seul produit utilisable en AB à être homologué en France. Le protocole, qui comprend deux actions principales, ainsi que quelques conseils d'utilisation, sont présentés. Les vignerons, bio et conventionnels, se mobilisent ensemble pour détecter et arracher les ceps touchés, seul moyen de contrôler et de prévenir l'extension de la maladie. Fanny Monbouché, viticultrice bio dans le Bergeracois, fait partie du réseau de surveillance participatif mis en place, en 2009, par AgroBio Périgord. Elle explique les raisons de son implication au sein de ce réseau.
Pratiques à la ferme : Drosophila suzukii : la mouche qui inquiète les producteurs de petits fruits rouges
FNAB, AuteurCette mouche venue d'Asie s'attaque à des fruits sains presque à maturité, affectant ainsi les rendements et la qualité des récoltes. Les larves se développent en se nourrissant de la pulpe, produisant son affaissement, des dépressions sous l'épiderme et une liquéfaction des fruits. Des conseils pour éviter l'infection et la réinfection sont donnés. Le piégeage des adultes est possible, à l'aide de bouteilles de couleur rouge qui seront disposées à un mètre de hauteur et en suivant certaines consignes.
Le problème de Didymella bryoniae
Véronique BARGAIN, AuteurDepuis quelques années, le champignon Didymella bryoniae est devenu un problème majeur en concombre. Il se développe sur les tissus morts en condition humide, mais il peut aussi contaminer des tissus vivants par contact ou lors de la germination des spores. Ces infections peuvent entraîner la perte des plants et favoriser d'autres pathogènes. Le champignon peut enfin attaquer les fruits et c'est alors très problématique : avortement, altération de la forme ou pourriture du fruit visible ou non. Aucun traitement n'est utilisable pour ce pathogène, mis à part un fongicide bio qui a un effet retard et non curatif. Le principal moyen de protection reste donc la prophylaxie (désinfection, nettoyage des serres, désinfection des couteaux, éviter les tas de déchets non compostés à proximité des serres). La gestion du chauffage et de l'aération des serres est également essentielle pour éviter la condensation sur les plants.
10 clés pour comprendre l'agro-écologie
MINISTÈRE DE L'AGRICULTURE, DE L'AGROALIMENTAIRE ET DE LA FORÊT, Auteur | PARIS SP 07 (DGPAAT / Service de la Production Agricole / Sous-direction des entreprises agricoles / Bureau des Soutiens directs, 3 Rue Barbet de Jouy, 75 349, FRANCE) : MINISTÈRE DE L'AGRICULTURE, DE L'AGROALIMENTAIRE ET DE LA FORÊT | 2014Faire de la France le leader de l'agro-écologie, tel est l'objectif du ministère de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt. Le projet agro-écologique vise à concilier la performance économique et la performance environnementale. Ces deux aspects doivent être désormais abordés globalement et de manière articulée. Cela suppose de penser autrement les systèmes de production, et de changer les pratiques agricoles. Le dossier se compose de 10 fiches : - Enseignement : former les agriculteurs d'aujourd'hui et de demain ; - GIEE : favoriser l'émergence de dynamiques collectives ; - Cultures : réduire l'usage des pesticides ; - Biocontrôle : favoriser une méthode naturelle pour protéger les végétaux ; - Élevage : diminuer le recours aux antibiotiques vétérinaires ; - Abeilles : engager un développement durable de l'apiculture ; - Méthanisation : valoriser les effluents d'élevage ; - Bio : encourager l'agriculture biologique (Plan Ambition Bio 2017) ; - Semences : choisir et sélectionner des semences adaptées ; - Agroforesterie : utiliser l'arbre pour améliorer la production. Le projet agro-écologique, ce sont aussi des agriculteurs qui se mobilisent : - Mobilisation collective : 103 premiers projets collectifs concrets sur tout le territoire ; - Valorisation : Les Trophées de l'agriculture durable.
Les animaux moins gavés aux antibiotiques
Antoine DE RAVIGNAN, AuteurUne étude de l'Anses fait état d'une diminution de l'usage des antibiotiques dans les élevages français, notamment de porcs. Le volume total des ventes d'antibiotiques (699 tonnes) a atteint son niveau le plus faible depuis 1999, soit une baisse de 16 % depuis 2007. Le plan Ecoantibio, lancé par le Ministre de l'agriculture, prévoit une baisse de 25 % entre 2007 et 2017. La France est donc sur la bonne voie, même si l'article souligne qu'une baisse du tonnage n'augure pas forcément d'une baisse d'exposition aux antibiotiques (donc des risques d'apparition de résistances) car les molécules les plus récentes sont plus actives et nécessitent donc de faibles doses. Si l'on corrige statistiquement cet effet, la baisse est ramenée à 5,5 %.
Les éleveurs soignent volontiers avec des plantes
Michael WALKENHORST, AuteurLes éleveurs suisses sont encore nombreux à utiliser les plantes pour soigner leurs animaux. Afin de recenser les pratiques mises en place dans les fermes (plantes utilisées, recettes, domaines d'application ), le FiBL a lancé, en 2011, une enquête sur l'ensemble de la Suisse. Entre 2011 et 2013, 137 éleveurs de 13 cantons ont participé à cette étude. Les plantes les plus utilisées sont la camomille et le souci, et les domaines d'application les plus fréquents concernent des maladies de la peau et des problèmes digestifs. Le FiBL cherche de nouveaux témoignages dans d'autres cantons suisses (de Fribourg, du Jura, de Neufchâtel et du Valais).
Essais kéfir : des solutions pour la prévention
Les kéfirs et les probiotiques sont des produits contenant des micro-organismes (bactéries, levures), dont les effets sont réputés bénéfiques pour la santé des animaux qui les consomment, en favorisant un bon équilibre microbien. Les premiers, plus riches en bactéries et levures que les seconds, représentent une solution intéressante pour le maintien de la santé des élevages, et une alternative à l'utilisation massive d'antibiotiques et de vaccins. Plusieurs essais, conduits en élevage porcin sur la ferme expérimentale des Trinottières et chez un éleveur, ont montré une mortalité et des taux de diarrhées moindres chez les porcelets avec l'utilisation de kéfir en lieu et place d'antibiotiques.
La gestion de la Flavescence dorée en viticulture biologique
La flavescence dorée est une maladie à phytoplasme (bactérie sans paroi) qui touche les vignes et est transmise par un insecte : la cicadelle (Scaphoideus titanus). En 2013, la moitié du vignoble français était concernée par cette maladie incurable. La lutte s'organise autour de trois axes d'action : - l'implantation de ceps sains, par exemple après les avoir traités à l'eau chaude ; - l'assainissement du vignoble, par une surveillance de celui-ci et l'arrachage des souches contaminées ; - et la maîtrise des populations de cicadelles. Des mesures prophylactiques et une lutte biologique se sont avérées inefficaces pour la gestion de cet insecte ravageur. En agriculture biologique, un insecticide est homologué contre la cicadelle : le pyrèthre naturel. Il permet en moyenne une baisse de 75 % des populations de cicadelles, avec toutefois des résultats assez variables. Les résultats de plusieurs expérimentations visant à évaluer l'effet de différents facteurs sur l'efficacité de cet insecticide sont rapportés dans ce document : - sensibilité aux UV ; - positionnement des traitements ; - utilisation en mélange avec du cuivre et du soufre ; - volumes de bouillie appliqués ; - effet du pH ; - impact sur la faune auxiliaire. L'intérêt d'autres produits de traitement qui seraient utilisables en bio a également été étudié : - traitements larvicides, à base de kaolinite calcinée notamment ; - traitements ovicides à base d'huile minérale et de soufre mouillable. Ce document est complété par le témoignage d'un viticulteur biologique devant faire face à la flavescence dorée et par une foire aux questions.
La gestion du parasitisme en élevage bovin : Conseils du vétérinaire Céline Peudpièce
Florence CHANUT, AuteurEn agriculture biologique, le principe général de la gestion du parasitisme chez les bovins consiste à développer l'immunité qui permet d'éviter l'apparition de symptômes et les pertes zootechniques, même en présence du parasite. L'analyse coprologique est un outil important pour le diagnostic. La méthode de prélèvement est indiquée dans l'article, ainsi que les mesures élémentaires de prophylaxie : éviter le surpâturage, avoir une gestion différenciée pour les jeunes bovins, l'ébousage, le compostage, etc. Pour les traitements allopathiques, les seuils d'interventions sont indiqués selon le niveau d'infestation pour les strongles, le paramphistome, la grande et la petite douve. Quelques conseils sont donnés pour un traitement homéopathique.
Il n'y a pire sourd, que celui qui ne veut pas entendre...
Jean-François LEMAIRE, AuteurCet article fait le parallèle entre M. Charby, agrobiologiste qui, en 1974, passait devant les tribunaux pour avoir refusé la vaccination de son cheptel, et Emmanuel Giboulot, viticulteur bio à Beaune qui, le 24 février 2014, a dû passer devant le Tribunal de Dijon parce qu'il avait refusé de traiter ses vignes avec un pesticide à titre préventif comme le lui demandait l'Administration.
Le paradoxe de l'interdiction des traitements naturels en élevage
Jean-Marc BUREAU, AuteurL'article relate le cas d'une éleveuse de la Drôme qui a été attaquée par l'administration pour détention d'huiles essentielles sans ordonnance du vétérinaire. Dans le contexte du lancement du plan d'action « Eco-antibio » qui vise à réduire l'usage d'antibiotiques en élevage, cette décision peut surprendre. Certes, l'intention de bien contrôler l'utilisation des médicaments administrés aux animaux, notamment pour éviter de leur en donner trop ou à mauvais escient, est bonne. Mais, devant le faible nombre de vétérinaires qui acceptent de faire des ordonnances pour des huiles essentielles, certains éleveurs n'hésitent pas à choisir eux-mêmes dans la pharmacopée naturelle à leur disposition. Ailleurs, des groupes de paysans et vétérinaires travaillent sur ce thème : c'est le cas du groupe Adage, adhérent des Civam en Bretagne, qui a organisé, en mars 2014, un retour d'expériences avec 260 personnes. Et dans la Drôme, un collectif « plantes libres » vient de se monter.
Pas d'impasse sur le tarissement des chèvres !
Christel NAYET, AuteurEn caprin, la gestion du tarissement permet de limiter les taux cellulaires pour la lactation suivante. L'article présente différentes stratégies selon le degré d'infection. Seules les chèvres récemment et peu sévèrement infectées pourront guérir spontanément pendant le tarissement. L'utilisation des produits allopathiques de synthèse en bio doit respecter les règles : pas plus de 3 par an et un doublement du délai d'attente. Quant aux injections intramammaires d'huiles essentielles, les essais n'ont pas démontré leur efficacité. Dans tous les cas, le tarissement doit durer au moins 60 jours.
Point technique viticulture biologique : pour une stratégie de traitement économe en cuivre
Anne DUVAL-CHABOUSSOU, AuteurLe cuivre est la seule matière active homologuée contre le mildiou sur vigne en agriculture biologique, mais il aurait des effets délétères sur la faune du sol. C'est pourquoi des pourparlers européens ont pour objet la possible réduction de la dose maximale limite annuelle lissée à 4 kg/ha au lieu de 6 actuellement. L'article décrit les techniques pouvant limiter l'usage du cuivre : - Supprimer les sources d'inoculum primaire ; Choix variétal ; Taille et effeuillage favorisant l'aération des grappes ; Utilisation d'un modèle de prévision du risque pour limiter le nombre de pulvérisations ; Utilisation de produits alternatifs en substitution partielle du cuivre, par exemple la teinture mère de bourdaine ou les huiles essentielles d'origan + orange douce.
Special Issue organic pig production in Europe animal health, welfare and production challenges
Sandra EDWARDS, Auteur ; Armelle PRUNIER, Auteur ; Marianne BONDE, Auteur ; ET AL., AuteurMalgré une diversité de conduites d'élevages, toutes les exploitations porcines bio européennes sont soumises aux exigences minimales des règlements européens. Il y a donc des enjeux communs en termes de bien-être et de santé animale. Ce document introduit le numéro spécial de Organic Agriculture consacré au sujet et présente le projet européen Corepig qui dura de 2007 à 2010. Le projet s'inscrit dans la définition de stratégies de prévention des maladies et parasites en production de porc biologique. Les objectifs sont de : 1) acquérir des connaissances internationales sur les futurs besoins en gestion préventive des maladies chez les porcs ; 2) estimer les maladies les plus à risque en production porcine biologique ; 3) développer un système de surveillance et de gestion grâce à la méthode HACCP. Outre la description du projet, l'article définit les notions de santé et de bien-être animal appliquées à la production porcine.
Trois ans pour changer de méthode de travail
Sonia REYNE, AuteurAccompagnés par Gilles Gromond, vétérinaire, trois groupes d'éleveurs auvergnats s'engagent à se former sur trois ans et à réfléchir à un système alternatif de travail : un premier groupe de producteurs de lait (bovins et caprins) transformant pour la vente directe, en Livradois Forez, un deuxième de producteurs de Saint-Nectaire fermier et d'éleveurs caprins sur le Parc des Volcans d'Auvergne et ses environs, et un troisième d'éleveurs bovins allaitants. La formation-action durera 3 ans, et aura pour objectif de « changer progressivement sa méthode de travail pour une consommation très allégée en antibiotiques et antiparasitaires », explique Gilles Gromond.
Urgence pour les antibiotiques
Zac GOLDSMITH, AuteurEn Grande-Bretagne, en juillet 2014, David Cameron a déclaré que le monde est menacé « d'un retour aux âges sombres » en raison de l'apparition des résistances aux antibiotiques. En 2013, on dénombrait 600 patients anglais pour lesquels des traitements antibiotiques s'étaient avérés inefficaces. Dans les élevages anglais et américains, l'utilisation d'antibiotiques est croissante. Le député Zac Goldsmith estime que l'intérêt des citoyens doit passer avant ce qu'il considère comme l'intérêt des firmes pharmaceutiques.
Agricultures Produisons Autrement : Projet agro-écologique pour la France
MINISTÈRE DE L'AGRICULTURE, DE L'AGROALIMENTAIRE ET DE LA FORÊT, Auteur | PARIS SP 07 (DGPAAT / Service de la Production Agricole / Sous-direction des entreprises agricoles / Bureau des Soutiens directs, 3 Rue Barbet de Jouy, 75 349, FRANCE) : MINISTÈRE DE L'AGRICULTURE, DE L'AGROALIMENTAIRE ET DE LA FORÊT | 2013Présentation du projet agro-écologique pour la France du ministère de l'Agriculture, de l'Agroalimentaire et de la Forêt : - Faire de l'agro-écologie une force pour la France ; - L'approche globale : capitaliser, diffuser, inciter ; - Les programmes d'actions : 1. Un plan écophyto renforcé et rénové ; 2. Un plan écoantibio ; 3. Un plan azote/méthanisation ; 4. Un plan apiculture durable ; 5. Un plan protéines végétales ; 6. Un programme national Ambition bio 2017 ; - La gouvernance : Les objectifs ; Se donner les moyens ; - L'Agenda.
Arboriculture : L'isothérapie, un traitement efficace adapté à l'humain, au règne animal et aux végétaux
Jean-Marie DANZE, AuteurCet article présente l'isothérapie, qui fait appel à la notion d'identité. Une personne, une plante ou un animal victime de l'action toxique d'un produit, d'un microbe peut être rétabli dans son équilibre grâce à l'administration de la susbtance causale en dynamisation korsakovienne 200 K. Les dynamisations korsakoviennes se font toutes dans le même flacon. L'auteur explique de façon très détaillée comment préparer un médicament isothérapique en 200 K (matériel nécessaire, mode opératoire, temps nécessaire, conservation). Il explique ensuite le procédé pour préparer les dynamisations en arboriculture et pour traiter les arbres.
Ce que dit la réglementation bio : La prévention est dans la réglementation bio
TERROIRS BIO RHONE-ALPES, AuteurLes techniques préventives de lutte contre les maladies et ravageurs sont un principe de base de l'agriculture biologique, principe qui figure dans la réglementation. En effet, aussi bien pour les productions animales que végétales, le règlement cadre n°834/2007 stipule que la prévention des dégâts repose, en élevage, sur la sélection des races et des souches, les pratiques de gestion des élevages, la qualité élevée des aliments..., et, pour les cultures, sur la protection des prédateurs naturels, les choix des espèces et variétés, la rotation des cultures... Cet article fait également un point sur l'actualité de la réglementation, avec l'étiquetage des produits en conversion et la mixité des fermes bio.
Dossier : Médecine vétérinaire en AB
Loïc GUIOUILLIER, Auteur ; Yannick SEYCHAL, Auteur ; Rémy GICQUEL, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier sur la santé animale en élevage laitier bio aborde différents points : importance de se préoccuper de l'ensemble des conditions d'élevage, d'observer les animaux, d'être prudent dans l'utilisation des huiles essentielles (risque de toxicité). Il regrette le faible enseignement des médecines alternatives dans les lycées agricoles et les écoles vétérinaires. Un groupe de travail a été mis en place par le GDS (Groupement de défense sanitaire) Grand Ouest sur la pratique de médecines alternatives. L'objectif étant de faire une évaluation de la demande des éleveurs et de permettre aux vétérinaires d'acquérir des compétences. Par ailleurs, l'ANAREV (Association Nationale pour l'Amélioration des Relations Eleveurs-Vétérinaires) déplore que les prescripteurs de médicaments tirent en moyenne 75 % de leur revenu de la vente de ces médicaments. Elle souhaite que ce mode de rémunération évolue afin de privilégier l'accompagnement des éleveurs pour plus de prévention. L'ANEREV demande également une évolution de la réglementation française pour dynamiser la concurrence entre pharmaciens et vétérinaires et ouvrir le marché des médicaments aux importations intracommunautaires.
Dossier : les règlementations à l'assaut du vivant
Nelly PEGEAULT, Auteur ; Thierry THEVENIN, Auteur ; Philippe LABRE, Auteur ; ET AL., AuteurL'interdiction du purin d'ortie, tout comme la règlementation des semences fermières sont, pour les auteurs, des exemples de l'illogisme que représentent de nombreux textes règlementaires concernant le vivant. Ce dossier dénonce ces textes et présente des initiatives face à ces dérives. L'exemple des plantes médicinales est fortement développé : leur utilisation pour les compléments alimentaires, les cosmétiques, les médicaments et le soin des animaux d'élevage est mise en cause par des réglementations trop strictes ou inadaptées. Pour l'un des auteurs, ces règlementations vont bien souvent à l'encontre de l'intérêt public et écologique au profit des intérêts industriels. Ceci existe aussi en matière de semences pour les auteurs : le catalogue officiel restreint les variétés autorisées à la vente et à la culture, les brevets sont de plus en plus nombreux, et le contrôle est à la charge des entreprises, charge que les petites structures ne peuvent pas supporter. Face à cette situation, plusieurs moyens d'information et de mobilisation existent : pétition, campagnes de sensibilisation, livres, et rendez-vous sont présentés dans ce dossier.
Gestion sanitaire en productions animales : Analyser et adapter sa conduite de troupeau
TERROIRS BIO RHONE-ALPES, AuteurDans les exploitations d'élevage biologique, la conduite globale est axée autour du lien entre un sol sain, une plante saine et un animal sain. De ce précepte, découle la notion d'approche préventive, qui sera préférée à une approche curative, et qui pourra s'appliquer à ces trois grandes composantes de l'exploitation agricole. L'analyse de sol aidera à choisir des cultures adaptées aux caractéristiques des terres et aux conditions climatiques, et donc de mener de manière optimale les productions végétales. En élevage, la connaissance des animaux permettra de répondre à leurs besoins, aussi bien en termes d'alimentation que de logement. En AB, le lien entre le sol et l'animal est renforcé par l'obligation de pâturage (ruminants) et de parcours extérieurs (monogastriques). L'exposition plus forte des animaux à l'infestation parasitaire par ce contact avec le sol nécessite alors une analyse et un traitement préventif adapté : rotation des parcours, alimentation de qualité, etc.
Influence de la gestion des repousses du tronc et du bois de taille sur les densités de Scaphoideus titanus
Corrado CARA, Auteur ; Valeria TRIVELLONE, Auteur ; Christian LINDER, Auteur ; ET AL., AuteurLa flavescence dorée est présente en viticulture depuis 2004 dans le canton du Tessin, en Suisse. Ce bioagresseur est transmis par la cicadelle néarctique, Scaphoideus titanus. Deux essais ont été menés en 2008 et 2009 par la station Agroscope pour évaluer l'influence de mesures prophylactiques sur les populations de S. titanus. L'ébourgeonnage régulier du tronc pendant la période d'éclosion a permis de réduire les populations de S. titanus présentes par la suite en 2008 mais pas en 2009. L'enlèvement ou le broyage des bois de taille associé à l'ébourgeonnage du tronc semble réduire les populations, mais il n'y a pas d'effet significatif. L'ébourgeonnage du tronc conduit à une concentration des populations sur les repousses. Son efficacité varie suivant l'année et il doit être réalisé, au plus tôt, lors du pic d'éclosion, puis répété durant toute la période d'éclosion. L'ébourgeonnage et la gestion du bois de taille doivent être, pour les auteurs, considérés comme complémentaires de la stratégie de lutte obligatoire contre S. titanus. Une meilleure connaissance des relations entre vecteur, maladie et plante est nécessaire pour développer des stratégies de lutte intégrées.
La maîtrise de l'oïdium en viticulture biologique en Languedoc-Roussillon
En Languedoc-Roussillon, les viticulteurs doivent régulièrement faire face à des attaques d'oïdium. Pour ceux qui cultivent en bio, les moyens de lutte sont relativement limités. Pour accompagner les viticulteurs biologiques dans ce contexte, ce document, réalisé par Sudvinbio, présente le champignon responsable de l'oïdium et les conditions favorables à son développement. Puis, des moyens de lutte adaptés à l'agriculture biologique sont décrits. Enfin, une foire aux questions apporte les réponses aux interrogations les plus fréquentes des viticulteurs bio de la région.
Patrimoine médical en danger
Jean-Michel MOREL, AuteurLes teintures-mères sont des médicaments obtenus par la macération de plantes fraîches dans l'alcool. Elles sont largement utilisées en phytothérapie et aromathérapie. Pourtant, un changement de la réglementation pourrait faire disparaître ces matières premières médicales. La directive européenne codifiant le médicament homéopathique prévoit de séparer les médicaments à enregistrement homéopathique ayant des dilutions de 2CH à 30CH (enregistrement simplifié) et les médicaments nécessitant une autorisation de mise sur le marché (AMM), comme les teintures-mères. Or, le seul laboratoire fabricant de teintures-mères ne semble pas volontaire pour lancer ces demandes d'AMM. Par ailleurs, l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) juge la bibliographie homéopathique sur les teintures-mères insuffisante pour permettre une délivrance en officine. L'auteur de cet article, Jean-Michel Morel, est le président du Syndicat national de la phyto-aromathérapie. Il s'insurge contre la suppression programmée des teintures-mères, matière première essentielle à ces médecines alternatives, et propose des solutions pour préserver ces ressources. Les aspects environnementaux et agricoles, avec la protection de producteurs de plantes médicinales, font également partie des préoccupations de l'auteur.
Phytothérapie : La relation entre les Hommes et les plantes médicinales
BIO-LINEAIRES, AuteurAvant que la science ne matérialise son analyse des maladies, les observations transmises de génération en génération, ainsi qu'un certain empirisme ont permis, pendant des siècles, de soigner une multitude de maux par les plantes... Présentation : Des approches unitaires de la santé naturelle (Médecine anthroposophique, hildegardienne, ayurvédique) ; Les pratiques empiriques (thériaque, théorie des simples et des signatures) ; Les pratiques populaires ; Cures et monodiètes.
Le point technique élevage : Santé en élevage de volailles : Pathologies communes et prophylaxie
Gaëtan JOHAN, AuteurEntre 2007 et 2011, le nombre d'élevages de volailles de chair biologiques bretons est passé de 18 à 35. Ce quasi doublement impose de mieux comprendre les pratiques des éleveurs afin d'anticiper les problèmes qu'ils pourraient rencontrer. L'objectif est de pérenniser leurs ateliers et de pouvoir mieux accompagner les nouveaux projets d'installation. Plusieurs études s'intéressent déjà à l'alimentation mais très peu s'occupent de la santé. C'est l'entrée choisie pour cette étude. Une première enquête sur la santé des animaux a été menée, en 2011, auprès de la moitié des producteurs bio bretons. Une enquête complémentaire a également été réalisée, l'année suivante, auprès d'une partie de ces mêmes éleveurs, par l'INRA de Nouzilly, avec une entrée sociologique. Présentation des principaux enseignements à en tirer : Des élevages de petite taille avec comme débouché principal la vente directe ; Les pathologies vues par les éleveurs ; Les pathologies en élevage relèvent d'un ensemble de facteurs ; Des mesures prophylactiques pour parer aux problèmes sanitaires ; Des premiers résultats sur la prévalence en parasites internes ; Perspectives.
Poirier : Le spectre du bupreste
Myriam GOULETTE, AuteurRéapparu, il y a quatre ans, en vergers de poiriers en Provence, le bupreste (Agrilus sinuatus) provoque des dégâts importants. Ceux-ci ayant d'abord été attribués à d'autres ravageurs plus connus, sa détection a été longue et, aujourd'hui, le bupreste est bien installé. En l'absence de traitement en agriculture biologique, l'observation, la prophylaxie et le respect d'un bon équilibre des arbres sont essentiels pour limiter son développement et éviter d'être contraint à l'arrachage des vergers. Dans cet article, quelques éléments de détection du bupreste sont décrits, ainsi que son cycle de vie et les pistes de lutte en cours d'étude (pyrèthre, spinosad, argile, huiles essentielles ).
Prophylaxie en arboriculture : L'hygiène du verger, une stratégie de l'amont
TERROIRS BIO RHONE-ALPES, AuteurEn arboriculture biologique, les méthodes de lutte préventive contre les maladies et ravageurs sont essentielles. Elles permettent, en effet, de maintenir un milieu favorable à la production, en quantité et en qualité, et conforme à la production bio. Cette stratégie préventive commence dès l'implantation du verger, avec le choix de variétés rustiques, et donc résistantes et/ou tolérantes, et adaptées au contexte. L'efficience des techniques physiques, mécaniques et biotechnologiques (phéromones...) existantes a été approuvée par des travaux de recherche-expérimentation. Jean-David Baisamy, arboriculteur partiellement en bio en Haute-Savoie, présente l'une d'entre elles : le broyage des feuilles tombées au sol. Cette opération accélère la décomposition des feuilles dans lesquelles l'inoculum de la tavelure trouve refuge.
Prophylaxie en productions végétales : Une plante saine dans un environnement sain
TERROIRS BIO RHONE-ALPES, AuteurLa prévention est une stratégie-clé en agriculture biologique. En productions végétales, les techniques prophylactiques préventives permettent, par exemple, de mieux se prémunir contre les maladies et ravageurs et ainsi de mieux se passer des traitements. Plusieurs grands principes, dont le principal est la connaissance du sol duquel les plantes tirent leurs ressources, sont explicités dans cet article : la rotation des cultures, la préservation des habitats pour les auxiliaires, les mélanges d'espèces ou de variétés, des stratégies d'évitement (filets en arboriculture, par exemple), etc.
Réseau de fermes Dephy : La démonstration par l'exemple
TERROIRS BIO RHONE-ALPES, AuteurRéduire de 30%, voire 50%, le recours aux produits phytosanitaires, en France, d'ici 2018, est l'un des objectifs du Grenelle de l'environnement. Pour y parvenir, un réseau de fermes Dephy Ecophyto, constitué d'agriculteurs volontaires pour tester de nouvelles pratiques visant la réduction des phytosanitaires, s'est mis en place. Dans la Drôme, c'est un groupe de dix arboriculteurs producteurs de pêches et de nectarines, conventionnels et bio, qui a vu le jour. Même si chacun a ses objectifs et ses techniques propres, ils réfléchissent ensemble aux solutions envisageables pour diminuer leur recours aux intrants.
Roxarsone, Inorganic Arsenic, and Other Arsenic Species in Chicken : A U.S.-Based Market Basket Sample
Keeve E. NACHMAN, Auteur ; David C. LOVE, Auteur ; Patrick A. BARON, Auteur ; ET AL., AuteurJusqu'en 2011, le roxarsone était régulièrement utilisé aux États-Unis dans les élevages de poulets pour traiter la coccidiose (maladie parasitaire fréquente chez le poulet), accélérer le gain de poids et améliorer la pigmentation de la chair. En 2011, une étude montrait que la concentration d'arsenic inorganique dans le foie des poulets était supérieure chez les animaux traités au roxarsone. L'exposition chronique à l'arsenic inorganique pouvant causer de graves problèmes de santé chez l'homme comme des cancers de la vessie, de la peau et des poumons, le principal vendeur de roxarsone suspend alors, provisoirement, la commercialisation de ce produit aux Etats-Unis. Des chercheurs de l'université Johns Hopkins aux Etats-Unis se sont intéressés aux résidus de roxarsone et d'arsenic présents dans la chair des poulets vendus dans les supermarchés du pays. Des échantillons de poulet conventionnel, de poulet sans antibiotiques et de poulet biologique ont été pris dans 10 épiceries américaines afin d'en analyser le contenu en arsenic. Le poulet biologique testé ne contenait pas de roxarsone tandis que le poulet conventionnel contenait une quantité d'arsenic inorganique plus importante que le poulet biologique et sans antibiotiques. Le roxarsone est vraisemblablement une source d'arsenic inorganique dans le poulet non biologique, la transformation se faisant par voie métabolique et lors de la cuisson. Selon les estimations des chercheurs, la consommation régulière de poulet ayant ingéré du roxarsone augmenterait le nombre de cas de cancers de 3.7 cas pour 100 000 personnes exposées. La vente de roxarsone est actuellement suspendue aux Etats-Unis, mais le nitarsone, un autre composé d'arsenic, demeure disponible.
Témoignage d'éleveurs : Des solutions qui ont fait leurs preuves
TERROIRS BIO RHONE-ALPES, AuteurEmilie Brugière et Franz Breckerfeld élèvent une soixantaine de chèvres, dans la Drôme. Installés en agriculture biologique, ils sont particulièrement attentifs au niveau d'infestation parasitaire de leur troupeau. Pour le limiter, ils misent sur une gestion rigoureuse du pâturage, une alimentation variée (pâturage dans des sous-bois, utilisation de fourrages riches en tanins comme le sainfoin ) et utilisent des médecines naturelles (homéopathie, aromathérapie, phytothérapie) pour les cas d'infestation, identifiés grâce à une coprologie.
Zoom recherche arboriculture
Christelle GOMEZ, Auteur ; François WARLOP, Auteur ; Sophie-Joy ONDET, Auteur ; ET AL., AuteurCet article reprend des éléments des journées techniques fruits, légumes et viticulture bio de l'ITAB/GRAB et Bio de Provence (2012). Des expérimentations ont été menées en vergers d'abricotiers pour trouver comment limiter le développement du Monilia Laxa dans les fleurs d'abricotiers en bio. Il apparaît que le cuivre seul est insuffisant, et que la stratégie cuivre+soufre soit plus appropriée. Bakour, Goldrich, TomCot® et Malice® sont des variétés résistantes. Les travaux montrent qu'il existe deux mécanismes de résistance : l'un au moment de la floraison et l'autre au niveau du rameau. Le type de taille pourrait également jouer sur la contamination par les monilioses. Deux méthodes de prophylaxie ont été comparées pour réduire les contaminations primaires de tavelure du pommier : le ramassage ou le broyage des feuilles de l'inter-rang et enfouissement des feuilles sur le rang. Le ramassage des feuilles a été plus efficace et a permis de limiter plus fortement le développement des épidémies de tavelure au printemps suivant. Enfin, un réseau de parcelles de pommiers a permis d'analyser les stratégies de protection mises en place par les agriculteurs. Il est possible de stopper les traitements sans avoir plus de dégâts à la récolte dans certaines conditions (variété peu sensible, prophylaxie réalisée etc). Un atelier a permis de réfléchir aux atouts de la diversification (répartition des risques et mise en place de synergies). Ainsi, l'intérêt de l'agroforesterie et de la haie fruitière a été présenté (valorisation de bois d'uvre, de champignons, bourgeons, brise-vent, refuge pour les auxiliaires ) par différents témoignages.
Aliments et médicaments ? L'oignon
Joël ACREMANT, AuteurJoël Acremant est cuisinier-écrivain. Il a observé les légumes et les fruits du jardin sous l'angle à la fois culinaire et médicinal puisque - non traités - ils sont, à des degrés divers, des aliments médicaments dont la première vertu est de dynamiser, de désintoxiquer l'organisme, voire de le soigner... Pour débuter cette rubrique, J. Acremant cite quelques références dont le livre du Dr Jean Valnet "Se soigner par les légumes, les fruits et les céréales" (paru en 1967) et celui de W. Pelikan "L'homme et les plantes médicinales" (paru en 2005) ; il cite aussi des légumes (ail, oignon, chou, carotte ) et des fruits (pomme, citron, prunelle ) à utiliser de façon thérapeutique, sous forme de cure. Dans cet article, J. Acremant a choisi d'évoquer l'oignon, son origine et ses vertus en usage interne : stimulant général du système nerveux, rénal, hépatique (richesse en soufre) ; opposition à une élévation excessive du taux de sucre dans le sang ; pouvoir anti-infectieux et anti-bactérien ; diurétique ; action sur le système cardiovasculaire La consommation d'oignon cru devrait être limitée à deux oignons moyens par jour ; les préparations à base d'oignons cuits sont très nombreuses : quiches, cakes La recette de la soupe à l'oignon est présentée.
Chancre bactérien du kiwi : Le Hayward n'est pas épargné
Sophie SIMONIN, AuteurLe chancre bactérien du kiwi, causé par la bactérie Pseudomonas syringae pv. actinidae (Psa), est apparu en 2010 en France. Il a fait l'objet d'un plan d'observation dès 2011, poursuivi en 2012, et qui montre une extension de la maladie. Les variétés à chair jaune sont les plus sensibles, mais les autres variétés, et notamment les Hayward, ne sont pas épargnées. Plusieurs mesures prophylactiques sont conseillées en période de récolte, de chute des feuilles et de taille : surveillance accrue, incinération des organes touchés en dehors du verger, protection des plaies à l'aide de cuivre ou de badigeon de mastic, limitation des risques de transmission par nettoyage du matériel et désinfection des outils de taille entre les parcelles. Le recépage et le surgreffage avec des variétés moins sensibles peuvent contribuer à atténuer la progression de la maladie. Le CTIFL étudie la sensibilité au Psa d'une trentaine de variétés. Parallèlement, un projet CASDAR a été déposé pour comprendre les causes de contamination et des études fondamentales de connaissance de la bactérie se mettent en place.
Compte-rendu de la conférence technique sur les bio agresseurs du salon Tech et bio
HERBA BIO, AuteurL'article fait une présentation brève de différentes familles de ravageurs en plantes à parfum, aromatiques et médicinales (les principaux ravageurs printaniers : Arima marginata ou "larve noire", Cochenille du Lavandin, Trionymus sp, Crachat de coucou ou "cicadelle écumeuse", et les principaux ravageurs estivaux : chenilles de noctuelles, Méligèthe du lavandin, Meligethes subfumatus). L'article explore, par ailleurs : Le dépérissement de la lavande et du lavandin ; Le réseau de surveillance PPAM (coordonné par le Crieppam) : les observations et les piégeages, la diffusion des informations. Il revient, en outre, sur trois cas de recherche dans la lutte contre les ennemis des cultures dans un chapitre intitulé "Lutte contre les ravageurs des PPAM en Suisse : succès et échecs (intervention de Catherine Barrofio)" : Succès dans la lutte contre les noctuelles ; Hypothèses de travail pour trouver les causes du dépérissement de la camomille ; Pas de succès dans la lutte contre les cicadelles. Concernant les méthodes de lutte contre les agresseurs, Rémi Bonnaure, a présenté : Les produits utilisables en bio ; Limites et solutions alternatives : Ravageurs/biodiversité fonctionnelle ; Maladies/mesures prophylactiques ; Dépérissement des lavanderaies/Prophylaxie, sélection variétale, recherches. Le programme sur les produits naturels engagé par l'Iteipmai représente une perspective prometteuse en protection des cultures
ESCA et BDA, quelle gestion en bio des maladies du bois ?
Christine RIVES, Auteur ; Séverine CHASTAING, AuteurL'ESCA et le BDA sont deux maladies complexes de dépérissement du bois, associées à différents champignons et liées à une multitude de facteurs. L'article décrit les symptômes et les conséquences de ces deux maladies : dessèchement lent du cep, avec coloration internervaire et en général, retard de maturation ou flétrissement des baies ou encore dessèchement très rapide du cep. Les facteurs de contamination et de développement (plaies de taille, ceps malades ou morts, rapport C/N déséquilibré ), ainsi que les moyens de lutte prophylactiques possibles (porte-greffe vigoureux, apports d'azote raisonnés, taille en période sèche, grosses plaies à éviter ) sont également décrits.
Gestion de la santé animale : Quel(s) cadre(s) pour la réglementation, la prescription, l'utilisation et la fabrication des produits à base de plantes ?
Joannie LEROYER, AuteurLa question de la législation du médicament vétérinaire est un sujet d'actualité puisqu'au niveau européen, des réflexions sont menées pour faire évoluer la réglementation actuelle. Les pays membres ont jusqu'à fin 2012 pour faire remonter à Bruxelles demandes et recommandations. Sous l'impulsion de l'ITAB notamment, la notion des besoins spécifiques pour la gestion sanitaire des animaux en élevage biologique est de plus en plus prise en compte dans les réflexions interministérielles conduites en France. Les 14 et 15 novembre derniers, l'ITAB a organisé un forum sur les produits à base de plantes, afin d'ouvrir le débat à l'ensemble des acteurs concernés, éleveurs, vétérinaires, fabricants, législateurs Les échanges ont été denses et cela montre la complexité des questions posées comme la place à donner à l'automédication, la façon d'établir une règlementation sur les produits à base de plantes sans figer les innovations, ou encore, le fait de savoir si la formulation ou la prescription des produits à base de plantes doivent être réservées aux seuls vétérinaires ? L'article reprend les points forts des débats qui ont eu lieu au cours de ce forum. L'ITAB a sollicité un appui financier auprès de l'ANSES afin de poursuivre ce travail de synthèse des attentes des divers acteurs et afin d'élaborer des propositions pouvant être relayées à l'échelle européenne.
Gestion de la santé en élevage cunicole biologique
Ce document a été réalisé dans le cadre du Programme CASDAR RFI LapinBio : "Développer une production cunicole durable en AB", 2010-2012. LapinBio est un projet de recherche expérimentation piloté par l'ITAB, porté par l'ITAVI. Cette fiche traite de la "Gestion de la santé en élevage cunicole biologique".
Lutte contre le mildiou : Le cuivre affirme ses exigences
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur2012 a été une année difficile à gérer pour les viticulteurs, qui ont dû faire face à des conditions climatiques très favorables aux maladies, notamment le mildiou et l'oïdium. En viticulture biologique, l'efficacité des moyens de lutte à base de cuivre ou de soufre pose encore question et certains viticulteurs en conversion avouent avoir abandonné le bio pour cette année. Cela reflète l'importance de l'expérience des agriculteurs. En effet, les viticulteurs proches de l'Atlantique, qui ont été fortement touchés en 2007, ont su mieux réagir en 2012, et ce, dès l'apparition des premiers symptômes. Nathalie Dallemagne, conseillère technique à la Cab des Pays-de-la-Loire, souligne l'importance d'une bonne connaissance des stades de végétation et de la météo pour une utilisation optimale de traitements à base de cuivre et notamment pour le choix de la forme de cuivre à utiliser. Après une année comme 2012, les viticulteurs redoutent une éventuelle réduction des doses de cuivre métal autorisées par la réglementation (4 kg/ha non-lissé au lieu de 6 kg/ha sur 5 ans actuellement).
Médicaments chimiques de synthèse : S'en passer est possible !
Marie-Christine FAVÉ, AuteurLors de la conversion à l'agriculture biologique, la perspective de devoir conduire son troupeau avec un recours limité aux médicaments allopathiques amène souvent de nombreux doutes et interrogations chez les éleveurs. La logique en élevage bio est de donner la possibilité aux animaux de développer leur propre immunité et de limiter le potentiel de résistance des parasites. Pour atteindre ces objectifs, les cahiers des charges en bio sont historiquement axés sur la cohérence du système que représente la ferme, celle-ci devant offrir des conditions de vie permettant aux animaux de satisfaire leurs besoins physiologiques et comportementaux. Avec la recherche d'une cohésion de la réglementation à l'échelle européenne, certains éleveurs regrettent pourtant un cahier des charges de plus en plus permissif (dérogations, amendements ), ce qui n'est pas le cas pour les productions végétales. En pratique, les éleveurs bio utilisent généralement moins de médicaments allopathiques que ce que le cahier des charges européen leur permet. Celui-ci est finalement utilisé comme un guide qui aide les éleveurs en conversion à installer un fonctionnement cohérent sur la ferme.
Noircissement des noix dû aux mouches et aux maladies : importance du choix variétal
J. SAMIETZ, Auteur ; Thomas SCHWISER, Auteur ; H. HOHN, Auteur ; ET AL., AuteurLa mouche de la noix, ravageur originaire des États-Unis et récemment arrivé en Europe, est l'un des facteurs responsables du noircissement des noix, avec l'anthracnose et la bactériose. La station expérimentale suisse Agroscope Changins-Wädenswil ACW, en collaboration avec des chercheurs mexicains, a entrepris des études pour évaluer les différents niveaux de résistance des variétés de noix à ces ravageurs et maladies. Leurs sensibilités sont très variables et les auteurs préconisent, dans cet article, les variétés les plus adaptées. Dans leur conclusion, les chercheurs envisagent une production de noix sans pesticides, à condition que des mesures prophylactiques adaptées soient mises en place.
Raisin de table : La PFI appliquée à quatre bio-agresseurs
Bruno BOURRIE, Auteur ; Catherine REYNAUD, AuteurEn 2009, la filière raisin de table a adopté une charte PFI (Production Fruitière Intégrée). Dans ce contexte, les dernières avancées de l'expérimentation visant à réduire l'utilisation de produits phytosanitaires contre le mildiou, l'oïdium, la pourriture grise et les vers de la grappe sont présentées : types de traitement et périodes optimales, mesures prophylactiques L'article présente certains produits et pratiques de la viticulture raisonnée mais, les pratiques de la viticulture biologique sont largement abordées. Contre le mildiou, le domaine expérimental La Tapy a testé des doses d'application de 4 kg Cuivre métal/ha/an, dose maximale que pourrait prochainement imposer la réglementation (elle est de 6 kg/ha/an aujourd'hui). Les résultats sont variables en cas de forte pression. L'utilisation d'un engrais foliaire à base de gluconate de cuivre représente en revanche une alternative intéressante (moins de 3 kg Cu/ha/an). Concernant l'oïdium, une protection efficace jusqu'à la fermeture de la grappe semble empêcher l'oïdium de progresser par la suite. Seuls le soufre, la bouillie sulfocalcique et le Fénugrec sont autorisés en bio mais d'autres alternatives d'origine naturelle sont à l'étude. Pour lutter en bio contre la pourriture grise et les vers de la grappe, des solutions basées sur des souches de Bacillus, sur l'utilisation d'auxiliaires ou sur la confusion sexuelle existent.
Reconnaissance mutuelle entre l'Europe et les Etats-Unis pour les produits bio
ORGANIC PRO, Auteur ; CERTYSIS, AuteurLes Etats-Unis et l'Union européenne ont conclu un accord en février 2012 sur les règles de reconnaissance des produits bio. Au 1er juin 2012, les produits américains et européens étaient considérés comme équivalents du point de vue de la certification et devraient mieux circuler. L'article revient sur : les conditions selon lesquelles les échanges entre l'Europe et les Etats-Unis étaient réalisés jusqu'alors ; l'obligation pour les produits exportés outre-Atlantique d'être accompagnés d'un certificat de lot ; la situation pour les produits bio provenant de l'extérieur de l'Europe et qui seraient exportés vers les Etats-Unis ou l'inverse ; l'acceptation de l'équivalence par les deux parties sauf s'agissant des modalités d'utilisation des antibiotiques (les antibiotiques sont utilisés en bio, aux Etats-Unis, pour le feu bactérien dans les cultures des pommiers et des poiriers ; sous certaines conditions, les animaux élevés en bio, en Europe, sont traités avec des antibiotiques : chaque partie devra prouver la non-utilisation des antibiotiques) ; la possibilité de cumuler les deux certifications ; la dynamisation prévisible des échanges.
Réglementation : Zoom sur l'apiculture bio
Stéphanie ESNEAULT, AuteurLa Basse-Normandie compte, depuis 2011, quatre apiculteurs professionnels certifiés biologiques. L'article propose d'étudier la réglementation liée à l'apiculture bio : - Conversion ; - Origine des colonies ; - Ruchers ; - Matériaux de la ruche ; - Cire ; - Bien-être animal ; - Alimentation ; - Prophylaxie ; - Récolte et transformation des produits de la ruche ; - Documents et contrôle.
Chancre de l'écorce du châtaignier : La méthode "chancre griffé" éprouvée
L'ARBORICULTURE FRUITIERE, Auteur ; INVENIO, AuteurOriginaire d'Asie, le chancre de l'écorce s'étend en France depuis 1956 aux vergers de châtaigniers. C'est une maladie fongique grave due au champignon ascomycète Cryphonectria parasitica. Si les arbres adultes sont affaiblis lorsqu'ils sont atteints, les jeunes plants et les rejets greffés sont très vulnérables. Pour prévenir les contaminations, plusieurs méthodes sont possibles : tout d'abord le choix de variétés peu sensibles, le choix de plants de qualité possédant un passeport phytosanitaire indemne de chancre, des liens de tuteurs qui ne blessent pas l'arbre afin de ne pas favoriser l'entrée du champignon par des blessures. Pour cette même raison, les points de greffe doivent être surveillés durant les trois premières années. Concernant la lutte, le curetage des chancres consiste à enlever la partie atteinte, puis à badigeonner avec un désinfectant. La lutte biologique consiste à appliquer sur le chancre un mélange de souches hypovirulentes. Une étude, menée par Invenio en 2008, montre une diminution de l'accroissement moyen du chancre par rapport à un témoin lors de l'utilisation de la méthode de griffage, cette technique étant, de plus, beaucoup plus rapide que la méthode traditionnelle de curetage.
FCO : De la casse après la vaccination
Aurélien CABROL, AuteurDeux éleveurs languedociens, l'un en élevage bovin, l'autre en ovin, ont constaté des dysfonctionnements du troupeau après les avoir fait vacciner contre la fièvre catarrhale ovine (FCO). Pour Aurélien Cabrol, jeune agriculteur qui élève des pures Aubrac, certaines de ses vaches gestantes ont fait un retour en chaleur suite à la vaccination (obligatoire, à l'époque). Pour Jean-Emile Sanchez, ce sont des taux d'infertilité anormalement élevés qui ont été constatés sur ses moutons. Fin septembre 2010, ces deux éleveurs ont déposé un « référé requête expertise » au tribunal de Montpellier, pour déterminer les responsables et obtenir réparation des préjudices.
FCO : Victoire confirmée... et encore à confirmer
Cécile KOEHLER, AuteurDes centaines d'éleveurs sont poursuivis dans la France entière pour refus de vaccination contre la FCO - entendez Fièvre catarrhale ovine, encore appelée maladie de la langue bleue. Leurs motifs de non vaccination ? Ils les ont détaillés dès le printemps 2009, avec l'édition d'une plate forme de constats, positions et propositions par la coordination nationale des collectifs anti-vaccination : la maladie n'est ni contagieuse, ni transmissible à l'homme ; 24 sérotypes différents de virus ont été identifiés : l'éradication du virus de la FCO est illusoire ; l'impact est limité sur la majorité des élevages ; la FCO est susceptible d'une excellente immunité naturelle qui serait remise en cause avec les vaccinations. En 2009, l'AFSSA publie un avis qui qualifie « d'injustifié de rendre obligatoire la désinsectisation alors que son efficacité réelle n'est pas reconnue, ceci quelles que soient les stratégies vaccinales mises en oeuvre (obligatoire ou pas) ». Cependant, les jugements contre les réfractaires se poursuivent un peu partout. Néanmoins, ceux-ci sont de plus en plus favorables aux éleveurs. Dernier en date : celui de la Cour d'appel de Riom (Puy-de-Dôme) qui a confirmé la relaxe de 13 éleveurs. 112 autres ont été relaxés dans le Cantal en première instance, mais, suite à l'appel du procureur, il seront rejugés le 17 novembre, également à Riom.
Forum : Quel(s) cadre(s) pour la réglementation, la prescription, l'utilisation et la fabrication des produits à base de plantes dans la gestion de la santé animale ? : 14 & 15 novembre 2011, à Luc sur Aude (11190)
Jacques CABARET, Auteur ; Erika MOUSSEL, Auteur ; Patrick COLLIN, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2011Le Forum "Quel(s) cadre(s) pour la réglementation, la prescription, l'utilisation et la fabrication des produits à base de plantes dans la gestion de la santé animale ?" a eu lieu les 14 & 15 novembre 2011, à Luc sur Aude (11). Les présentations portaient sur les thématiques suivantes : - Forum pour un consensus autour de la question : Quelles modalités de prescription et d'usage des médecines alternatives en élevage ? ; - Quels traitements sanitaires et avec quelles fréquences en agriculture biologique ? : Étude sur les traitements sanitaires en élevages biologiques et conventionnels ; - Complémentarité des savoirs et expérimentation collective pour l'utilisation des huiles essentielles en élevage ; - Huiles essentielles et santé animale ; - L'émergence de nouveaux médicaments ? ; - L'éleveur acteur majeur de la santé animale : Responsabilité et garantie ; - Les Simples, remèdes potentiels pour l'autonomie sanitaire des éleveurs ; - Gestion de la santé animale : avec ou sans le vétérinaire praticien ? Avec quels moyens ? Avec quels médicaments ? ; - Médicaments vétérinaires et produits à base de plantes/aspects réglementaires et administratifs.
Fourrages et santé du troupeau : retour sur les pratiques des éleveurs
Madeg JOIN-LAMBERT, AuteurLe GRAB Haute-Normandie présente les visites de fermes qui ont été organisées à l'automne 2011. Les deux premiers éleveurs qui ont ouvert leurs portes aux visiteurs ont, tous les deux, implanté de la betterave fourragère. Ils ont appliqué deux stratégies de désherbage différentes : le premier a associé deux binages à une fauche des feuilles de betteraves, qui a aussi permis d'éliminer les chénopodes à un stade avancé ; le second associe un désherbage manuel à un ou deux binages. Ces éleveurs ont également présenté leurs dérobées fourragères, notamment de féverole pure ou en association avec du maïs ou de l'avoine, les rendements obtenus se situant entre 5 et 6 tMS/ha. La question de la gestion sanitaire du troupeau de vaches laitières a ensuite été abordée. Pour l'un de ces éleveurs, elle est basée sur une utilisation raisonnée des antibiotiques au tarissement (qui concerne moins de 50 % des vaches). Celui-ci utilise du purin d'ortie pour limiter le taux cellulaire du lait, ou encore de l'ail broyé pour lutter contre les problèmes de parasitose. En encart, deux autres exploitations visitées sont brièvement présentées.
Génodics
Michel DUHAMEL, Auteur ; Pedro FERRANDIZ, AuteurLa génodique est la pratique de l'association de musique et de l'agriculture. Si plusieurs expériences témoignent de son utilisation pendant la fabrication du pain, pour l'affinage de jambons ou pour augmenter la production des vignes, la société Genodics propose d'appliquer cette méthode en prévention et pour lutter contre des maladies du bois de la vigne et notamment l'ESCA : cette maladie fongique qui dessèche le pied de vigne et fait jaunir les feuilles. La génodique permet de stimuler ou d'inhiber, en modulant l'accord en fonction du sujet concerné, la synthèse de tout type de protéine, de manière spécifique. Ainsi, l'entreprise a mis en place un essai sur différentes parcelles en utilisant des protéodies (mélodies particulières). Selon les auteurs, leurs résultats montrent que l'utilisation de protéodies a permis de réduire de 30% à 300% le taux d'ESCA d'une année sur l'autre sur les mêmes parcelles. L'utilisation de cette méthode sur d'autres maladies comme le Mildiou et l'Oïdium est à l'étude.
Lutte alternative contre la cicadelle de la Flavescence Dorée : Etat des lieux, limites et perspectives
Julien CHUCHE, Auteur ; Denis THIERY, AuteurLa cicadelle Scaphoïdus Titanus peut transmettre un phytoplasme provoquant la Flavescence Dorée chez la vigne. Pour limiter cette maladie, il faut lutter contre la prolifération de la cicadelle, vecteur de la maladie. Cet article présente des éléments sur la biologie de Scaphoïdus Titanus, et notamment son cycle de développement. Des méthodes prophylactiques existent en viticulture conventionnelle comme en viticulture biologique, telles que la désinfection du matériel de plantation à l'eau chaude ou la destruction par incinération du matériel végétal atteint par la flavescence dorée. Les vignes doivent faire l'objet d'une surveillance accrue par des comptages de larves et d'adultes, par les méthodes de battage, d'aspiration ou de piégeage chromatique. Pour la lutte, un certain nombre de produits, comme certains pyrèthres, ne sont pas homologués en agriculture biologique et les produits homologués comme la toxine Bt (Bacillus thuringiensis) ne sont pas efficace contre ce bio-agresseur. La prophylaxie reste donc, pour le moment, le moyen le plus efficace pour maîtriser le bio-agresseur. Des pistes sont à l'étude comme la confusion vibratoire, la manipulation de symbiontes ou des substances anti-appétitives (push-pull) : dans cet article, la description de chacune de ces techniques est largement documentée.
Maraîchage : La production de plants en maraîchage biologique
Mélanie MEAUDE, AuteurCet article fait le point sur la production de plants en maraîchage biologique. La première partie de l'article porte sur le matériel et les équipements nécessaires. La production de plants se réalise dans un lieu spécifique, souvent un tunnel plastique. Il faut veiller aux caractéristiques du plastique utilisé, notamment pour la luminosité. L'ensemble du matériel nécessaire à l'équipement des serres, mais aussi à la réalisation des mottes est présenté. Il existe plusieurs techniques de production des plants : la production de plants en mottes et la mini-motte. Les atouts et contraintes de chaque technique sont présentés. Concernant l'utilisation des semences certifiées, il est obligatoire, depuis 2004, d'utiliser des semences biologiques produites selon le cahier des charges AB, toutefois dans certains cas, une dérogation de semences conventionnelles non traitées peut être accordée. Les conditions de stockage des semences sont précisées. Le succès de la germination et de la levée est dépendant de différents facteurs : la gestion du climat (humidité, chaleur, aération), la profondeur du semis (dépendante de la taille de la graine), la qualité du terreau (attention à utiliser un terreau certifié bio) et les mesures prophylactiques en pépinière. Concernant ces mesures prophylactiques, l'article distingue les mesures à prendre pour la lutte contre les maladies et celles contre les ravageurs. L'article donne également quelques noms de fournisseurs de plants bio en région Poitou-Charentes ou à proximité.
Les plantes malades des pesticides
Francis Chaboussou, chercheur à l'INRA pendant près de cinquante ans, a établi sa théorie, la trophobiose, selon laquelle tout parasite ne devient virulent que s'il rencontre dans la plante les éléments nutritionnels qui lui sont nécessaires. Il estime, dans son livre, paru la première fois en 1980, que les traitements chimiques, au contraire des idées émises, contribuent à développer dans la plante ces éléments qui permettent aux champignons, acariens, insectes, virus et autres bactéries d'y proliférer... Selon lui, c'est la présence excessive de substances solubles dans ses tissus, et l'insuffisance de la protéosynthèse qui rendent la plante appétible pour le parasite. Les pesticides seraient responsables de cette inhibition de la protéosynthèse, par action directe sur la plante, mais aussi, indirectement, par la destruction des micro-organismes du sol, cause de malnutrition. D'autre part, les excès d'azote rendent les plantes plus sensibles aux maladies cryptogamiques et bactériennes. Pour éviter ces graves inconvénients, et développer la résistance naturelle de la plante, il estime qu'il faut modérer les apports d'azote et réduire les applications de pesticides, et, en même temps, privilégier la fertilisation organique, développer le compostage, fournir à bon escient des oligo-éléments.
Pratiques sanitaires dans des ateliers ovins-viande biologiques ou conventionnels en Pays de la Loire
Vincent BELLET, Auteur ; Gilles CLENET, Auteur ; Laurent FICHET, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Secrétariat 3R - MNE, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : RENCONTRES RECHERCHES RUMINANTS | 2011Ce document a été réalisé dans le cadre des 18èmes Rencontres Recherches Ruminants (décembre 2011). Il rapporte les résultats d'un suivi des pratiques sanitaires de 21 ateliers ovins viande, dont 6 en AB, mené pendant quatre ans. Ce suivi concernait la gestion du parasitisme interne et la prévention vaccinale. En ce qui concerne le deuxième point, il existe une différence nette entre les systèmes bio et conventionnels puisque les bio ne pratiquent pas la prévention vaccinale. En revanche, en ce qui concerne le nombre de traitements antihelminthiques classiques, la différence est plus modérée entre les deux types de systèmes. Toutefois, en agriculture biologique, les produits utilisés sont plus polyvalents et non-rémanents. Le recours à des techniques alternatives est encore peu développé, même dans les six systèmes bio étudiés ici.
Protection : Mieux vaut prévenir que guérir
CHAMBRE D'AGRICULTURE TARN ET GARONNE, Auteur ; Michel BRU, Auteur ; CHAMBRE D'AGRICULTURE DE LOT-ET-GARONNE, Auteur 2011Au moment de l'implantation du verger et pendant la conduite, de nombreuses interventions peuvent permettre de prévenir l'apparition ou la propagation des maladies et des ravageurs. La voie génétique est prometteuse comme par exemple pour la tavelure où le choix de variétés résistantes/tolérantes permet de réduire les atteintes de la maladie. La lutte mécanique offre aussi des possibilités comme la destruction de la litière de feuilles, refuge pour la tavelure, ou la pose de filets Alt'Carpo contre le carpocapse. L'article est illustré par des photographies et fiches techniques de matériel utilisé pour andainer ou broyer les feuilles en verger.
Sanitaire : Fièvre catarrhale ovine : premier bilan
Denis FRIC, AuteurDenis Fric, vétérinaire à Gablim (Groupement des agrobiologistes du Limousin), revient sur la gestion de la fièvre catarrhale ovine, notamment par les instances publiques, sur la difficulté d'éradiquer ce virus et sur le coût qu'ont représenté les vaccinations.
Santé animale : Des vaccins et de la vaccination
Denis FRIC, AuteurDenis Fric est expert en santé animale à Gablim (Groupement des Agrobiologistes du Limousin) et anime des formations auprès des éleveurs. Il a pu observer que les maladies sur bovins et notamment les diarrhées des veaux apparaissent toujours dans les fermes aux bâtiments mal adaptés, mal ventilés et/ou surchargés, où l'alimentation est déséquilibrée, le parasitisme mal géré, etc... La santé repose donc sur l'adoption de mesures de prévention. Il existe à ce titre plusieurs types de prophylaxie : la prophylaxie sanitaire et la prophylaxie médicale. Concernant les vaccinations, dans le cahier des charges européen de l'agriculture biologique, il n'y a pas de précisions et celles-ci sont autorisées sans limitations. Toutefois, les éleveurs certifiés en AB sont souvent réticents à une utilisation importante de la vaccination. La position à adopter serait de réserver la vaccination aux maladies graves ou transmissibles à l'homme. L'élevage porcin est une production qui traduit bien les dérives de l'élevage industriel où l'on retrouve des « pathologies nouvelles ». La prophylaxie basée sur la mise en place de conditions défavorables à la propagation d'un virus doit rester la base du raisonnement.
Séminaire "Méthodes d'évaluation de la durabilité" : Ensemble des présentations du séminaire
L. FORTUN-LAMOTHE, Auteur ; Aurélien TOCQUEVILLE, Auteur ; David FALAISE, Auteur ; ET AL., Auteur | FRANCE : PROJET AVIBIO | 2011Le Séminaire "Méthodes et Outils d'évaluation de la Durabilité des Productions Animales : Pour quoi ? Pour qui ? Comment ?", organisé dans le cadre du projet AVIBIO, s'est déroulé le 9 décembre 2011, à Angers. Les présentations portaient sur les thématiques suivantes : - Evaluation de la durabilité des ateliers d'élevage : DIAMOND (IDEA), de L. Fortun-Lamothe (UMR 1289 TANDEM, INRA Toulouse) ; - IDAQUA® (Indicateurs de Durabilité pour l'Aquaculture) : Méthode d'évaluation et de suivi pour une aquaculture durable, d'Aurélien Tocqueville (ITAVI Service Technique Aquaculture) ; - Évaluation de la durabilité en agriculture, de David Falaise (Réseau Agriculture Durable) ; - Une méthode et un outil d'évaluation de la durabilité des filières avicoles biologiques, d'Eve Pottiez et Isabelle Bouvarel (ITAVI) ; - Choisir un outil adapté à ses enjeux : un certain regard sur l'utilisation des outils d'évaluation : L'utilisateur en production végétale et le néophyte, de M. Carof et Y. Le Cozler (Agrocampus Ouest) ; - Comment construire un outil dans un cadre participatif ? : retour d'expérience sur le programme EVAD, de Joël Aubin (UMR INRA Agrocampus Ouest SAS), Jérôme Lazard, Hélène Rey-Valette, Eduardo Chia, Olivier Clément... ; - Choix des indicateurs : Avantages et limites de la transformation en scores : Choix de la note finale de durabilité, de L. Fortun-Lamothe (UMR 1289 TANDEM, INRA Toulouse) ; - Elaborer des indicateurs de biodiversité adaptés aux acteurs agricoles : Résultats du programme de recherche BioBio, de Philippe Pointereau (SOLAGRO).
Diminuer, interdire ? Les antibiotiques en question
Kathrin SEIDEL, Auteur ; Markus BÄR, AuteurEn Suisse, en production laitière, les antibiotiques sont aujourd'hui utilisés surtout contre les mammites (inflammations des mamelles). Pour avoir des données précises sur l'utilisation des antibiotiques dans les fermes laitières biologiques suisses, Bio Suisse a chargé le FiBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) de réaliser une analyse de la situation dans les fermes Bourgeon. Le FiBL a travaillé avec un échantillon de 100 fermes laitières biologiques qui peut être considéré comme représentatif du point de vue de la grandeur des troupeaux, des performances laitières et de la répartition géographique. Pour le traitement des mamelles, les résultats montrent que les fermes Bourgeon et les éleveurs bio utilisent moins d'antibiotiques. Le projet pro-Q a pu démontrer qu'un conseil ciblé, un bon suivi des troupeaux et une intensification des traitements homéopathiques permettent de diminuer significativement le recours aux antibiotiques pour le traitement des mamelles. L'enquête confirme que le lait qui contient des antibiotiques peut poser des problèmes d'élimination dus au délai d'attente post traitement antibiotique. Or, la pratique courante, dans les fermes biologiques et conventionnelles, consiste à déverser le lait dans la fosse à lisier ou à le donner aux porcs ou aux veaux... Pour Urs Brändli (président de la CT Lait) et pour Hans Braun (notamment sélectionneur bio de la Tachetée rouge), de nombreuses fermes en agriculture biologique prouvent depuis des années qu'il est possible de renoncer totalement aux antibiotiques avec une meilleure valorisation du lait bio auprès du consommateur. Werner Ammann (CT Viande), qui traite lui-même ses vaches et ses truies "à plus de 99 pour cent" par l'homéopathie, exige "un accès aux médecines vétérinaires alternatives...". Concernant la sélection génétique, les experts sont unanimes et considèrent qu'elle peut contribuer fortement à la réduction des antibiotiques. La question de l'interdiction de la distribution du lait contaminé par des antibiotiques (interdiction que préconisent la CT Lait et la CT Viande), nécessite, selon Werner Amman, une réflexion sur sa mise en uvre.
Eau Secours !
Gaëlle POYADE, Auteur ; Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLe dossier s'intéresse à la façon de protéger l'eau. En France, le Code de la Santé publique indique que "quiconque offre au public de l'eau en vue de l'alimentation humaine, à titre onéreux ou gratuit, est tenu de s'assurer que cette eau est propre à la consommation". En outre, ce même code rend obligatoire l'affichage en mairie des analyses de l'eau du réseau. La France produit, chaque jour, 18,5 millions de mètres cubes d'eau potable à partir de nappes phréatiques ou de cours d'eau. Les traitements sont adaptés à la qualité de la ressource (élimination d'éventuels micro-organismes, polluants et excès de sels minéraux). Cependant, la présence de polluants, certains recherchés, d'autres pas encore, sont source d'inquiétude pour la santé publique et l'environnement. Pour contrer leur prolifération, l'Union européenne avec la Directive Cadre Européenne sur l'eau (DCE), adoptée en 2000, vise, d'ici 2015, à rétablir le bon état des différents milieux aquatiques sur tout le territoire communautaire. Le dossier revient sur plusieurs points : Pêche aux pesticides ; Nitrates : une limite contestée ; Les résidus médicamenteux ; Traiter en amont ; Nanoparticules et maxi-interrogations ; L'aluminium en cause ; La bio au secours de l'eau ; Le 1er ingrédient en cuisine ; Vittel : prendre à la source ; Rattraper le train en marche ; Jardinez bio ! Par ailleurs, le dossier aborde la possibilité de déssaler l'eau de mer, dans les cas de déficit d'alimentation en eau potable (cas de Belle-Ile-en-Mer qui a mis en place des modules de dessalement en 2006 ; lancement d'une étude par le Conseil général de Vendée pour la création d'une usine de dessalement). Un entretien avec Marc le Fur, dirigeant de Fileo (29) qui embouteille, sous la marque Clervie, complète le dossier, ainsi que des encarts : Puits et forages : analyses obligatoires ; Témoignage de Vincent Toussaint, technicien au service de l'eau de la Presqu'île de Crozon (29) ; Eauto-stop : trucs et astuces ; L'eau en bouteille : 3 étiquettes.
FCO : Au-delà des procès, faire reconnaître la liberté vaccinale
Benoît DUCASSE, AuteurPremier succès obtenu en référé, le 7 mai 2010, au tribunal administratif de Lyon, qui a donné raison à quatre éleveurs qui demandaient la levée des sanctions prises à leur égard par la DSV de l'Ain. Ces derniers avaient refusé de vacciner leurs bêtes contre la Fièvre catarrhale ovine (FCO), et avaient en conséquence vu les déplacements de leurs animaux limités, avec interdiction d'échanger par exemple des reproducteurs. Suite au succès de ce référé, les éleveurs étaient bien décidé à continuer le combat sur le fond : obtenir la non obligation de vacciner contre la FCO.
FCO : Non à la reconduction de la vaccination obligatoire
GIE ZONE VERTE, AuteurAprès des mois de négociations, de protestations contre une obligation de vacciner n'ayant, pour beaucoup d'agrobiologistes, aucune légitimité, la bataille semblait aboutir à l'abandon de cette obligation. Mais, le 15 septembre 2009, Bruno Lemaire, nouveau ministre de l'Agriculture et de la Pêche, déclarait sa volonté de reconduire la vaccination obligatoire contre la Fièvre Catarrhale Ovine (FCO), déclaration suivie concrètement par l'arrêté du 28 octobre 2009. Les vétérinaires solidaires du GIE (Groupement d'intérêt économique) Zone Verte apportent des éclairages sur le combat mené pour la liberté vaccinale : - Une nouvelle campagne de vaccination obligatoire sans justification ; - Un danger, quel danger ? ; - Une proposition de dérogation inacceptable ; - La dérogation et ses aberrations ; - Quelle gestion pour cette nouvelle campagne ? ; - Prises de position.
La gestion des chardons et des rumex en prairies et en cultures
David Knoden, d'ASBL Fourrages Mieux, a réalisé une présentation sur la gestion des chardons et des rumex en prairies et en cultures, dans le cadre du rendez-vous Tech&Bio des éleveurs de l'Ouest du 23-24 juin 2010. La description et la biologie de la plante permettent dans un premier temps d'identifier et de déterminer le seuil de nuisibilité de ces adventices. Des éléments techniques de prophylaxie permettent d'éviter l'implantation de ces plantes. Les différentes pratiques sont ensuite analysées en présentant leurs effets négatifs et positifs sur les populations d'adventices, comme la fauche, le pâturage, la fertilisation ou le travail du sol. Enfin différents moyens de lutte adaptés à l'agriculture biologique permettent de contrôler rumex et chardons.
Les Groupements Vétérinaires Conventionnés (GVC)
Yann EVENAT, AuteurLe GAB 29 a récemment organisé une rencontre avec l'animateur de la Fédération des éleveurs et vétérinaires en convention, la FEVEC, Philippe Sulpice, et Denis Fanget, son président. A Daoulas, ils ont présenté aux éleveurs finistériens le fonctionnement d'un groupe d'éleveurs/vétérinaires conventionnés. L'article reprend les principaux éléments de leurs interventions : - Un GVC : Comment ça fonctionne ? ; - Interventions variables des vétérinaires ; - La gestion des médicaments ; - La formation des éleveurs ; - Méthodes de travail ; - Motivations et attentes des éleveurs ; - En conclusion. Par ailleurs, deux tableaux synthétiques présentent, pour l'éleveur et le vétérinaire, les avantages d'un partenariat éleveurs-véto, ainsi que les points de vigilance à ne pas négliger dans un GVC.
Et l'homéopathie vétérinaire ?
Marie-Noëlle ISSAUTIER, Auteur ; Christine RICHARD, AuteurPrésentation des avantages de l'homéopathie par le Doteur vétérinaire Marie-Noëlle Issautier. Concernant l'animal, l'homéopathie est efficace et n'induit pas d'accoutumance, pas de maladie secondaire, ni chez l'adulte ni chez les petits qui tètent leur mère. Pour l'éleveur ensuite, l'intérêt réside dans le faible coût, la facilité d'administration (par voie orale ou injectable) et l'absence de résidus médicamenteux dans le lait ou la viande de l'animal soigné, n'entraînant aucun délai d'attente. L'éleveur peut utiliser des médicaments homéopathiques pour des traumatismes, des inflammations mammaires, lors des mises bas ou encore en prévention d'une contamination épidémique virale L'homéopathie est reconnue par les autorités réglementaires de tutelle du médicament dans ses caractères d'efficacité pour l'animal et de thérapeutique non toxique et non résiduelle pour le consommateur, cela lui assurant une place intéressante pour soigner les élevages bio.
Natura Bio au Cameroun : Les trésors de la forêt
Gaëlle POYADE, AuteurÀ Douala, au Cameroun, Bertrand Sandjon, pharmacien et fondateur de Natura Bio, se présente comme le spécialiste des plantes sauvages qu'il promeut depuis 23 ans. Les ressources naturelles du Cameroun (soit près de 8 000 plantes, telles que le dattier du désert, la calophylle, la fausse noix de muscade...) fournissent la grande partie des fruits et graines transformées par Natura Bio. Suivant les besoins, le laborantin pousse aussi ses recherches du côté du Tchad ou de Centre Afrique. Près d'une cinquantaine de villageois, cueilleurs ou cultivateurs, glanent feuilles, écorces, pulpe et pépins de fruits. Elaborée essentiellement à partir d'huiles végétales, la gamme Natura Bio possède des vertus cosmétiques ou de confort, et para-pharmaceutiques. Elle se décline en savons, gels, huiles essentielles... confectionnés à l'arrière de la boutique, dans le laboratoire Phytorica créé en 2003. Fouillant dans les pratiques actuelles des différentes ethnies ou dans les savoirs des anciens en phytothérapie, Bertrand Sandjon vise à soigner diabète, hypertension... Certains de ces onguents, poudres, baumes ou sirops de médicaments sont commercialisés sans Autorisation de mise sur le marché (AMM) et restent dans le champ du complément alimentaire. D'autres, en revanche, bénéficient d'une législation assouplie mise en place par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Cette dernière accorde une AMM allégée pour les préparations ancestrales qualifiées alors de Médicaments traditionnellement améliorés (MTA). La certification européennne en agriculture biologique a un coût trop élevé pour un producteur isolé bien que le docteur Sandjon ne travaille qu'avec des plantes non OGM, qui ont poussé sans intrants chimiques. Une commercialisation au delà de l'Afrique est envisagée.
Santé des animaux et de l'environnement : S'affranchir de la chimie de synthèse
Marie-Christine FAVÉ, AuteurCet article a pour but de donner les principaux effets négatifs des médicaments issus de la chimie de synthèse. Parmi ces effets, peuvent être cités : une toxicité plus importante que prévu, par effet d'accumulation notamment, une action non sélective (exemple : les avermectines contre les parasites, actives jusqu'à 150 jours dans les bouses, éliminent les insectes devant dégrader ces dernières, d'où l'observation de champs de déjections en Australie), l'apparition de résistances (résistances aux antiparasitaires, aux antibiotiques ) limitant, voire rendant nulle, l'efficacité des produits de synthèse et aussi à l'origine d'importants problèmes en santé humaine (maladies nosocomiales par exemple), l'existence de risques de toxicité mal connus à partir des résidus liés à la dégradation dans les organismes des médicaments de synthèse, ou encore les risques de pollution environnementale (liés à la fabrication ou à l'élimination de ces produits). Tous ces éléments montrent l'intérêt d'approches alternatives pour la santé des animaux en élevage, comme c'est le cas en agriculture biologique.
Alternatives aux traitements anthelminthiques en élevage biologique des ruminants
H. HOSTE, Auteur ; Jacques CABARET, Auteur ; G. GROSMOND, Auteur ; ET AL.En termes de gestion sanitaire des troupeaux, les recommandations du règlement de la commission européenne du 5 septembre 2008 (CE 889/2008) visent à restreindre le recours aux traitements chimiques pour gérer les pathologies. Elles privilégient en contre-partie les règles d'hygiène et le développement de la réponse immune de l'animal. Ces principes généraux se retrouvent et sont illustrés dans la gestion du parasitisme helminthique par les strongles gastro-intestinaux qui constitue une des dominantes pathologiques de l'élevage des ruminants en systèmes AB et conventionnel au pâturage. Cette démarche a conduit à développer (ou à redécouvrir) des solutions techniques. Elles visent à fournir les bases agronomiques pour limiter le parasitisme par une gestion raisonnée du pâturage, à stimuler la réponse de l'hôte par divers moyens, à évaluer l'efficacité de thérapeutiques naturelles ou alternatives (homéopathie, aromathérapie, phytothérapie et nutricament) et enfin à proposer de nouveaux concepts d'application des anthelminthiques de synthèse. A terme, cette démarche analytique devrait fournir aux éleveurs une « offre de solutions » à adapter aux diverses situations afin d'aboutir à une approche intégrée du parasitisme, compatible avec les principes de l'agriculture durable.
Dossier : Bio et pandémies
Geneviève FOURNIL MARIETTA, Auteur ; Régis PLUCHET, Auteur ; Elodie BRALIA, Auteur ; ET AL.Ce dossier est composé de sept articles : - Bio et santé : une approche globale ; - Grippe A : la mascarade ; - Vaccins et adjuvants : ce que Pasteur n'avait pas prévu ; - Prévenir, c'est guérir ; - Gestion des maladies : les bio en difficulté face aux décisions ministérielles ; - Pandémies virtuelles pour un nouvel ordre mondial... réel ? ; - Pandémies et libertés publiques : de l'utilité des peurs collectives.
Dossier FCO : De 2007 à 2009
GIE ZONE VERTE, Auteur ; GDS BOURGOGNE, Auteur ; Denis FRIC, Auteur ; ET AL., Auteur | ARBOIS (54 bis Route de Pupillin, 39 600, FRANCE) : GIE ZONE VERTE | 2009Ce dossier a été constitué en mai 2009, et est régulièrement mis à jour sur le site du GIE Zone Verte. Ce GIE (Groupement d'intérêt économique) regroupe des vétérinaires qui se sont positionnés, notamment, contre l'obligation de vacciner contre la fièvre catarrhale ovine qui était appliquée dans les élevages ovins et bovins. Le dossier compile un ensemble de documents qui ont traité la question de la FCO entre 2007 et 2009 dont : - les communiqués du GIE Zone Verte ; - des études sur les foyers de FCO en France et leur suivi ; - une synthèse bibliographique sur les traitements insecticides préconisés dans les élevages ; - des documents officiels de l'AFSSA, du Ministère de l'Agriculture et de la Pêche ; - des articles de presse sur le sujet ; - une analyse des derniers textes législatifs concernant la FCO ; - un point sur la réglementation en ce qui concerne les élevages biologiques ; - la retranscription écrite de l'émission de radio Terre à Terre consacrée à cette thématique.
Dossier : Recyclons !
Véronique GALLAIS, Auteur ; Alain DELACOUR, Auteur ; Barbara RISSE, Auteur ; ET AL.Le dossier sur le recyclage aborde plusieurs aspects : - Consommer autrement ; - La face cachée du recyclage ; - Le compostage des déchets végétaux ; - Sortir de l'incinération et du stockage de nos déchets ; - Des traces de médicaments dans l'eau ; - L'éducation à l'environnement ; - Nucléaire : le mythe du recyclage ; - Les déchets : gisement économique ou ressources gaspillées ?
L'homéopathie pour les ruminants : Guide thérapeutique
Cet ouvrage est un guide pratique complet pour soigner les ruminants par l'homéopathie. Plus de 100 pathologies courantes sont présentées sous forme de fiches pour faciliter la mise bas, le retour en chaleurs, la reproduction..., soigner certains troubles digestifs, problèmes de pieds, boiteries, maladies du trayon des laitières..., remédier à la symptomatologie de la toux ou réguler les troubles de croissance, ceux du comportement des jeunes et des adultes... Pour chaque maladie, le lecteur trouvera de nombreux conseils et recommandations en thérapeutique homéopathique à partir de l'observation des animaux malades. L'ouvrage explique dans quels cas compléter les traitements homéopathiques par des oligo-éléments et huiles essentielles et présente les signes qui doivent amener l'éleveur à consulter un vétérinaire. Le docteur Marie-Noëlle Issautier, vétérinaire praticien, est déjà auteur de plusieurs ouvrages et articles de référence en homéopathie vétérinaire. Elle est impliquée depuis de nombreuses années dans l'enseignement de la matière en lycée agricole, à l'Ecole Nationale Vétérinaire de Lyon, à l'Ecole Nationale Vétérinaire de Nantes et dans l'enseignement vétérinaire à l'étranger.
Lutter contre le galinsoga en maraîchage biologique
Le galinsoga est une adventice qui présente un développement parfois important, ce qui rend son contrôle difficile. Cette fiche technique présente le galinsoga : description de la plante, éléments de biologie, cycle biologique illustré en photographies, nuisibilité. Des mesures prophylactiques permettent d'éviter ou de retarder sa propagation. Un tableau présente les différentes techniques de lutte physique utilisées en AB. Pour chaque technique de lutte (sarclage mécanique ou manuel, travail du sol, désherbage thermique), les avantages et inconvénients sont recensés. Il faut noter que la lutte contre le galinsoga est difficile et les méthodes de lutte physique ne conviennent qu'en cas de présence faible à modérée de l'adventice. En cas de densité importante, il convient d'utiliser des méthodes culturales : labour, faux semis, paillis noirs ou de seigle, augmentation des densités de semis ou de plantation, implantation d'une culture tardive couvre-sol en post-récolte et introduction d'une prairie temporaire dans la rotation pendant au moins 3 ans. Les objectifs, avantages et limites de chaque méthode sont présentés dans l'article.
Lutter contre le mildiou de la pomme de terre en production biologique
Cette fiche technique présente le mildiou sur la pomme de terre : description et biologie du champignon, symptômes et dégâts illustrés de photographies du midiou et d'autres maladies avec lesquelles la confusion est possible. La fiche aborde plusieurs mesures prophylactiques comme gérer correctement les écarts de triage et les tas de déchets, limiter au maximum les repousses dans les parcelles, surveiller régulièrement les parcelles, raisonner l'usage du cuivre dans la lutte contre le mildiou ou privilégier les variétés moins sensibles au mildiou. L'article présente, en dernière partie, une synthèse pluriannuelle d'essais variétaux, menés entre 2002 et 2009, portant sur la sensibilité variétale au mildiou sur le feuillage (22 variétés).
Un nouveau ravageur de la tomate en France : Tuta absoluta
Jean-François GERMAIN, Auteur ; Anne Isabellle LACORDAIRE, Auteur ; Christian COCQUEMPOT, Auteur ; ET AL.Tuta absoluta, microlépidoptère et nouveau ravageur en culture de tomate, a été identifié dans le sud de la France fin 2008. En Espagne, Algérie, Maroc, Italie et Amérique du Sud, il se révèle très nuisible, avec une forte capacité de reproduction. Description, biologie, plantes hôtes et dégâts de cette petite chenille verdâtre à rose clair de 7,5 mm sont exposés dans l'article. C'est par une prophylaxie et l'information que sa propagation pourra être ralentie en France.
Production - Fiche n° 9 : Vignes biologiques : s'appuyer sur la fertilité des sols et la biodiversité
Le Réseau Mixte Technologique pour le Développement de l'Agriculture Biologique (RMT DévAB) est composé d'instituts techniques agricoles (dont l'ACTA, tête de réseau), de Chambres d'agriculture (dont l'APCA, tête de réseau), d'organismes de recherche, de structures spécifiques de l'AB (dont l'ITAB), de lycées agricoles (du réseau Formabio) et d'écoles d'ingénieurs en Agriculture. Il a pour ambition d'identifier des stratégies de développement de ce mode de production agricole et de consolider un réseau de compétences, en recherche, développement et formation, spécifiques à l'AB, permettant de construire des projets intégrateurs pour l'AB et de développer la visibilité européenne de la France. L'axe 1 du programme du RMT vise à accompagner l'AB comme mode de production innovant et performant pour l'ensemble de l'agriculture. L'objet du chapitre introductif et des fiches qui l'accompagnent (organisées en 4 chapitres : Systèmes de production ; Agronomie ; Santé des plantes et des animaux ; Partenariats) est de caractériser des systèmes de production innovants et performants et d'identifier leurs clés de réussite. Ainsi, cette fiche (Production - Fiche n° 9 : Vignes biologiques : s'appuyer sur la fertilité des sols et la biodiversité) a été réalisée dans le cadre du RMT DEVAB. Son objectif est de présenter les principes et les techniques sur lesquels repose la viticulture biologique, tout particulièrement l'importance de la gestion de la fertilité des sols et de la biodiversité. Par ailleurs, des travaux en cours sur l'élaboration de règles en matière de vinification biologique sont brièvement présentés.
La propolis, un antibiotique naturel emprunté à la ruche
Cécile CASSIER, AuteurLes principaux atouts de la propolis sont évoqués : un antidote qui a fait ses preuves (la propolis, résultat d'un processus de transformation par l'abeille, rôle capital de la propolis dans la tenue et l'entretien de la ruche, protection de l'abeille contre les intrus, connaissance partielle des ingrédients contenus dans la propolis) ; un antibiotique naturel (facultés particulières de la propolis dues aux "flavonoïdes", propriétés anti-inflammatoires et anesthésiques, pouvoir antioxydant) ; un remède contre les petits maux du quotidien ("troubles ORL", lutte préventive contre la carie...) ; la propolis encore en quête d'identité (disponibilité de la propolis sous différentes formes, position ambivalente qui la place à cheval entre le complément alimentaire et l'aliment, écho favorable de la propolis auprès des organismes vétérinaires et recherche sur la propolis, pour renforcer l'immunité des animaux aux épidémies et aux parasites, par les laboratoires de l'Institut de recherche vétérinaire et médical de Kazan (Russie), usage dans le domaine de la cosmétique).
Santé - Fiche n° 1 : Contrôler les bio-agresseurs en AB : prophylaxie, méthodes culturales et lutte indirecte
Catherine MAZOLLIER, Auteur ; François WARLOP, Auteur ; Jérôme LAMBION, Auteur | [S.l.] : RMT DEVAB - Réseau Mixte Technologique "Développement de l'Agriculture Biologique" | 2009Le Réseau Mixte Technologique pour le Développement de l'Agriculture Biologique (RMT DévAB) est composé d'instituts techniques agricoles (dont l'ACTA, tête de réseau), de chambres d'agriculture (dont l'APCA, tête de réseau), d'organismes de recherche, de structures spécifiques de l'AB (dont l'ITAB), de lycées agricoles (du réseau Formabio) et d'écoles d'ingénieurs en Agriculture. Il a pour ambition d'identifier des stratégies de développement de ce mode de production agricole et de consolider un réseau de compétences, en recherche, développement et formation, spécifiques à l'AB, permettant de construire des projets intégrateurs pour l'AB et développer la visibilité européenne de la France. L'axe 1 du programme du RMT vise à accompagner l'AB comme mode de production innovant et performant pour l'ensemble de l'agriculture. L'objet du chapitre introductif et des fiches qui l'accompagnent (organisées en 4 chapitres : Systèmes de production ; Agronomie ; Santé des plantes et des animaux ; Partenariats) est de caractériser des systèmes de production innovants et performants et d'identifier leurs clés de réussite. Ainsi, cette fiche (Santé - Fiche n° 1 : Contrôler les bio-agresseurs en AB : prophylaxie, méthodes culturales et lutte indirecte) a été réalisée dans le cadre du RMT DEVAB. Les connaissances sur le contrôle des bioagresseurs ont beaucoup progressé en particulier en arboriculture et en maraîchage, mais aussi pour les grandes cultures. Cette fiche fait le point sur l'état actuel des connaissances.
Compte-rendu du séminaire "produits naturels en agriculture, une alternative pour la santé des plantes"
Plus de 100 professionnels de l'agriculture biologique se sont retrouvés en janvier 2008, à Schiltigheim, lors d'un séminaire organisé par l'ITADA, pour faire le point sur l'utilisation des produits naturels pour soigner les plantes. Il existe plusieurs pratiques de lutte biologique : la lutte micro-biologique ou action directe de micro-organismes antagonistes (par parasitisme, antibiose ou compétition) et la stimulation des mécanismes de défense de la plante (par des organismes vivants, des substances naturelles, l'action de la température). La mise en place de pratiques culturales peut améliorer la lutte biologique, comme par exemple la solarisation, la bio-désinfection, la bio-fumigation, l'apport de compost. La lutte biologique sera optimisée en augmentant les recherches sur les conditions d'environnement, en intégrant plusieurs méthodes de lutte et en raisonnant la protection à l'échelle de l'exploitation, voire de la région. Enfin, la France doit légiférer sur certains produits alternatifs (phytostimulant, éliciteur, biostimulant ) homologués dans certains pays d'Europe où ils sont largement utilisés, avec succès.
Connaître les prophylaxies obligatoires en bio : La fièvre catarrhale ovine dite FCO
Le document fait une présentation de la fièvre catarrhale ovine dite FCO (maladie des ruminants, vectorielle, non directement contagieuse, considérée jusqu'à présent comme immunogène), de la déclaration obligatoire à l'Office International des Epizooties (OIE), des symptômes que la maladie provoque... Il aborde également les mesures obligatoires de prophylaxie (mesures de police sanitaire en cas de suspicion, d'infection avérée, dérogation aux traitements insecticides...) ; la vaccination (règle générale, calendrier de vaccination, coût des vaccins, dérogations) ; les conditions de mouvement (en France, vers le reste de l'Europe) ; les produits autorisés. Le document renvoie, par ailleurs, à la compatibilité des mesures de prophylaxie avec l'agriculture biologique, aux textes de référence, ainsi qu'aux autres traitements de la pathologie compatibles avec l'agriculture biologique. En élevage biologique, la prophylaxie et le traitement de la maladie passent en priorité via des traitements naturels, homéopathiques et phytothérapiques notamment. Sans préjuger des mesures obligatoires, quelques exemples de protocoles, mis au point par le GIE Zone Verte, sont présentés : les soins préventifs (renforcement de l'immunité des animaux, limitation de la présence de moucherons sur les animaux), les soins curatifs (cure de Chlorure de magnésium, homéopathie, phytothérapie, aromathérapie, gemmothérapie).
Connaître les prophylaxies obligatoires en bio : La grippe aviaire
Le document fait une description de la grippe aviaire (maladie virale hautement contagieuse, mortalité extrêmement élevée, absence de signes cliniques...) ; des mesures obligatoires de prophylaxie (mesures de police sanitaire pour une prophylaxie permanente en fonction des niveaux de risque, qui est établie selon le niveau de risque fixé par l'AFSSA et une prophylaxie exceptionnelle qui intervient, lorsqu'un cas advient sur le territoire français, selon que la grippe aviaire soit faiblement ou hautement pathogène) ; de la compatibilité des mesures obligatoires avec l'élevage biologique. Le document renvoie, par ailleurs, aux textes de référence ; aux aides ponctuelles existantes en 2006 (les coûts des visites vétérinaires n'étant plus pris en charge aujourd'hui). Il n'existe pas d'autres traitements et méthodes de lutte compatibles avec la bio.
Connaître les prophylaxies obligatoires en bio : La rhinotrachéite infectieuse bovine (IBR)
Le document fait une présentation de la rhinotrachéite infectieuse bovine (IBR) (Maladie virale du bétail provoquée par l'hypervirus bovin de type 1 (BHV-1) qui touche essentiellement les bovins), de la forme de cette maladie, de son potentiel de contagion ; des mesures obligatoires de prophylaxie (mesures de police sanitaire : dépistage de la maladie, vaccin des animaux positifs..., produits autorisés : IFAVAX, BOVILIS) ; des indemnités existantes dans certains départements ; de la compatibilité des mesures avec l'élevage biologique. Le document renvoie, par ailleurs, aux textes de référence, ainsi qu'aux autres traitements de la pathologie compatibles avec l'agriculture biologique (il n'y en a pas, la pathologie étant vraiment très rarement développée).
Dossier : La fièvre catarrhale, conséquences et prévention
Gilles GROSMOND, Auteur ; Gérard MONNIER, Auteur ; Rainer SUPAN ; ET AL.Dans un premier article, le docteur vétérinaire Gilles Gromond expose les conséquences de la nature virale de l'agent infectieux et de sa transmission par un moucheron, les techniques d'élevage, ainsi que les compléments existants pour prévenir la FCO, et enfin les essais réalisés sur des animaux atteints. Il rappelle que les conséquences sont le reflet de l'état de réceptivité du troupeau et qu'elles sont nulles si le potentiel immunitaire est bon. Un second article présente un résumé d'une conférence du docteur vétérinaire Denis Fric qui rappelle l'origine et l'évolution de la FCO et insiste sur la prévention grâce à une alimentation équilibrée, un bon état du troupeau et des cures de chlorure de magnésium. Il donne des moyens de prévention, ainsi que les soins alternatifs existants, puis appelle à une information objective sur le sujet, en particulier sur l'intérêt aléatoire de la vaccination dans les zones déjà contaminées. Deux éleveurs adhérents de BIOLAIT témoignent ensuite de la manière dont ils ont géré l'arrivée de la FCO dans leur élevage. Le groupement de défense sanitaire donne finalement son point de vue sur la vaccination contre la FCO en évoquant les moyens de lutte classiques, les raisons qui peuvent pousser à vacciner, les interrogations relatives à l'efficacité et la dangerosité du vaccin, et enfin son coût.
Evolution de la réglementation concernant les plantes médicinales et leur libéralisation
Au sens de la législation française, les plantes médicinales sont des médicaments par fonction. Elles sont donc listées dans la pharmacopée française et leur vente est réservée aux pharmaciens. Seules les espèces inscrites sur la liste des plantes libérées peuvent être vendus par d'autres personnes mais sans aucune indication thérapeutique. La liste comptait jusqu'ici 34 plantes dont certaines pouvaient être vendues sous forme de mélange. Le nouveau décret n°2008-841 22 août 2008 dresse une nouvelle liste de 148 plantes libérées mais dont les mélanges ne sont plus autorisés. Les nouvelles espèces sont des plantes médicinales figurant sur la liste de la pharmacopée française et qui, ayant aussi un usage condimentaire ou d'épice, sont hors du monopole des pharmacies et donc libre à la vente. Il n'y a donc pas de réelle progression en terme de nombre de plantes médicinales commercialisable par des personnes autres que des pharmaciens. Le décret permet cependant une clarification réglementaire et une meilleure lisibilité pour la vente directe.
F.C.O.
L'article donne des informations à mi-saison sur la Fièvre Catarrhale Ovine (FCO). Elle concerne désormais la totalité des cheptels bovins, ovins et même quelques caprins. Si la plupart des animaux sont porteurs du virus, tous n'expriment pas la maladie, ou le font de manière discrète. Les différentes situations rencontrées sur le terrain sont exposées, à savoir : - les éleveurs qui ont vacciné ; - ceux qui ont mis en place des stratégies préventives ; - ceux qui n'ont ni vacciné, ni mis en place de stratégie de prévention. L'auteur rappelle ensuite les solutions à mettre en place d'ici à la fin de la saison de pâturage. Il évoque ainsi l'inutilité actuelle de vacciner, ce qui pourra être fait en fin d'hiver seulement si la vaccination s'avère une solution efficace. Il donne ensuite des moyens préventifs basés à 70% sur les oligo-éléments, qui constituent une proposition alternative et qui sont aussi utiles pour le fonctionnement global des animaux. Une solution basée sur 60% d'huiles essentielles s'avère très performante, mais difficile à pratiquer pour les non-initiés. Il rappelle enfin que la résolution de la nouvelle problématique que constitue la FCO et que la définition d'une stratégie pour 2009 passent par la contribution de tous les éleveurs afin de rassembler un maximum d'informations.
FCO ou langue bleue : La grande peur : Délire ou réalité ?
René (de) PAULIS, AuteurL'auteur propose une analyse critique sur la gestion française de la fièvre catarrhale ovine. Cette maladie virale et vectorielle, transmise aux ruminants par des moucherons piqueurs culicoïdes, est la plupart du temps très bénigne. Il dénonce l'inutilité des campagnes de désinsectisation pour lutter contre cette maladie vectorielle et leur dangerosité pour l'environnement et la santé, le manque de recul sur l'efficacité et l'innocuité des vaccins, l'inadéquation de la vaccination face aux nombreux sérotypes existants et enfin la surévaluation de la mortalité en France poussant à la vaccination en comparaison avec d'autres pays européens. Certains ont cessé de vacciner, comme l'Italie et la Grèce et ne présentent désormais plus de cas clinique, du fait de l'immunité naturelle acquise par les animaux. La maladie est par contre toujours présente dans des pays qui continuent à vacciner. L'auteur propose enfin des moyens de lutte contre la FCO en élevage biologique, les animaux étant souvent trop affaiblis en intensif. Les mesures préventives d'alimentation équilibrée, de sélection d'animaux rustiques renforcent la résistance des animaux, tout comme l'homéopathie, l'aromathérapie, la phytothérapie et des cures de chlorure de magnésium qui peuvent aussi permettre de traiter des animaux déjà atteints par la maladie. Ces faits et ces solutions doivent permettre aux éleveurs de rester libres et responsables dans leurs choix de gestion de la maladie.
FCO : Respecter la liberté des éleveurs
Les vétérinaires du GIE Zone Verte évoquent la problématique de la Fièvre Catarrhale Ovine (FCO), maladie virale qu'ils estiment non contagieuse, non transmissible à l'homme, peu pathogène, susceptible d'immunité naturelle et pour laquelle la vaccination est présentée aujourd'hui comme la seule solution par les autorités et les grandes organisations professionnelles agricoles. Revenant sur la dramatisation de l'impact sanitaire de la FCO et sur l'échec de la désinsectisation, ils détaillent le mode de transmission vectorielle par un insecte autochtone, en démontrant l'impossibilité d'éradiquer la FCO par vaccination ou tout autre moyen. Selon eux, le vaccin ne présente aucune garantie d'efficacité, ni d'innocuité et divers impacts négatifs sur le cycle de production et la santé des animaux auraient déjà été observés. Les auteurs insistent sur la nécessaire liberté des éleveurs dans leur choix des moyens et méthodes de lutte contre la FCO. Ils misent sur l'information pour que ces derniers prennent leurs responsabilités en connaissance de cause. Ils proposent d'apprendre à vivre avec la FCO et de la domestiquer en s'appuyant sur l'immunité naturelle et la sélection des animaux du troupeau, ceci dans les élevages équilibrés et sains. Il faut noter que les changements climatiques favoriseront l'arrivée et le développement de nouveaux stéréotypes du virus de la FCO, comme c'est déjà le cas en Italie et en Espagne.
Fiche technique : Maladie de la langue bleue
Cette fiche, éditée par le FiBL et Bio Suisse, décrit la maladie de la langue bleue ou FCO, fièvre catarrhale ovine. La fiche aborde la transmission, les symptômes, la prophylaxie et le traitement de cette maladie. Le document est en ligne à l'adresse : https://www.fibl.org/shop/pdf/mb-1491-langue-bleue.pdf
Fiche technique : La santé des mamelles dans les fermes laitières - Un fil conducteur pour la gestion du troupeau
Les mammites sont parmi les plus fréquentes maladies de la vache laitière et, en plus de troubles de la fécondité, elles sont responsables des plus importantes pertes financières subies par les fermes laitières. Les thérapies et les prophylaxies actuelles misent avant tout sur les antibiotiques. Cependant, cette approche n'apporte le plus souvent pas de succès durables. Une meilleure méthode consiste à mettre en place un partenariat entre l'éleveur et le vétérinaire de la ferme, d'abord pour identifier et supprimer les facteurs qui provoquent les mammites, et ensuite pour faire des contrôles réguliers pour assurer un bon état sanitaire des mamelles.
La fièvre catarrhale progresse très rapidement
Cet article fait le point sur la progression rapide de la fièvre catarrhale en France, notamment dans des régions indemnes jusqu'ici et qui n'avaient pas reçu de vaccins. L'ensemble du territoire est désormais en zone de prophylaxie obligatoire pour le sérotype 8 ; le sérotype 1 progresse toujours et couvre le quart sud-ouest du pays. Les mesures réglementaires concernant la vaccination, le transport d'animaux et les traitements insecticides sont rappelées au niveau national et breton. Concernant les élevages biologiques, aucun produit alternatif de traitement n'a actuellement d'autorisation de mise sur le marché. Le délai d'attente de 48 heures ne pose pas de problème dans le cadre des traitements avant transport pour abattage, mais entraîne un déclassement du lait pendant 2 jours. La vaccination est, elle, autorisée sans restriction à partir du moment où la pathologie est présente sur le territoire. La Fédération Nationale d'Agriculture Biologique demande que soit reconnue la liberté vaccinale et conseille une évaluation des risques par élevage avant vaccination.
Homéopathie vétérinaire : "la botte de Nevers"
TRAVAUX ET INNOVATIONS, AuteurRéunies au sein de l'association « Actrices nivernaises », les agricultrices du Nivernais ont réussi à diffuser la pratique de l'homéopathie vétérinaire, à partir de l'organisation de journées de formation. L'une des clés de la réussite a été l'exemple, puisque l'une des initiatrices utilisait l'homéopathie depuis quelques années avec des résultats probants. Aujourd'hui, le groupe se réunit tous les mois, et a réussi, grâce à une meilleure observation du troupeau, à abaisser ses frais vétérinaires avec des troupeaux en meilleure santé.
Méthodes alternatives pour la castration des porcelets
La castration chirurgicale des porcelets sans anesthésie, qui a pour but d'éviter l'odeur de verrat dans la viande, sera interdite en Suisse au 1er janvier 2010 afin de respecter le bien-être animal. Les acteurs de la filière se sont mis d'accord sur des méthodes alternatives à introduire progressivement. Avec le projet ProSchwein, la Haute Ecole Suisse d'Agriculture a eu pour tâche d'évaluer ces méthodes, ceci relativement au bien-être animal, à l'adaptation à la pratique et à la sécurité des consommateurs. Il s'agit de la castration chirurgicale avec anesthésie suiviede l'administration d'antidouleurs. Cette méthode n'est applicable que dans le cadre d'une coopération, vu le coût de l'appareil d'anesthésie. La deuxième méthode est la vaccination contre l'odeur de verrat qui évite l'intervention chirurgicale. Enfin, la méthode la plus naturelle est l'engraissement des verrats sans aucune intervention, mais avec une sélection des animaux à l'abattoir. La branche considère cette méthode comme la meilleure à long terme. Des améliorations génétiques et la mise au point d'appareils et de techniques de détection automatique de l'odeur devraient lui permettre de s'imposer.
Des paysans bio minent la campagne de vaccination
Alfred SCHÄDELI, Auteur ; Ulrich FREI, AuteurEn Suisse, un paysan bio thurgovien a refusé de faire vacciner ses bêtes contre la maladie de la langue bleue. Il n'encourra cependant sans doute pas de sanctions car le vétérinaire cantonal thurgovien se montre très compréhensif à l'égard des contrevenants, mais d'autres cantons exigent plus de discipline.
Le point sur la Fièvre catarrhale ovine
Concernant la fièvre catarrhale ovine, apparue en France en 2006, certains préconisent le traitement insecticide des animaux. En Bretagne, ces traitements ne sont pour l'heure que conseillés. Depuis que cette fièvre pose les questions de la vaccination et des traitements allopathiques, les représentants des agrobiologistes montent au créneau pour adapter au mieux les solutions aux intérêts et pratiques des producteurs bio. L'article nous livre un état des lieux de cette maladie (transmission et localisation de la FCO, traitements insecticides, obligations de vaccination), puis les enjeux et les solutions à étudier. La FNAB demande une liberté vaccinale, les arguments étant : l'absence de recul sur l'innocuité du vaccin, la méconnaissance des sérotypes 1 et 8, le fait que tous les animaux ne développent pas de symptômes, la surmortalité des animaux en 2007 qui pourrait être causée par une mauvaise qualité des fourrages, L'éradication de la maladie semble impossible car la faune sauvage constitue un réservoir. L'article présente ensuite les symptômes et les lésions de la FCO, ainsi que les soins préventifs ou curatifs alternatifs possibles en bio.
La vaccination animale
Pierre FROMENT, AuteurCet article propose une analyse critique sur la vaccination animale. Il rappelle que l'acquisition d'immunité est aussi un processus naturel, alors que le vaccin est souvent proposé comme seule solution d'immunisation. L'auteur souligne l'importance de l'hygiène et des conditions d'élevage, soulignées par Pasteur lui-même, qui ne sont pas toujours respectées. Ce qui fragilise alors les animaux. Par ailleurs, des éleveurs ayant réalisé des investissements importants, cherchent souvent une garantie en matière de santé à travers des traitements antibiotiques, des protocoles vaccinaux et antiparasitaires lourds. Les questions de l'innocuité vaccinale et du statut immunitaire global du cheptel sont rarement posées. Les différentes étapes (susceptibilité, peur, accumulation, doute, destruction) par lesquelles passe un organisme vivant et durant lesquelles il exprime sa sensibilité et son degré de réceptivité à un agent infectieux ou parasitaire sont détaillées.
Une algue pour vacciner les plantes
Le laboratoire français Goëmar a isolé, dans des algues marines, une molécule capable de jouer le rôle de vaccin contre certaines maladies des végétaux (piétin, septoriose, oïdium, fusariose, rouille, mildiou, anthracnose...). Ce "vaccin" apparaît comme une alternative supplémentaire aux traitements chimiques
Dossier : Santé
Il est possible d'améliorer la santé des hommes. C'est l'objet de ce dossier qui se place en défenseur des méthodes de soins alternatives : - Douze mesures avant qu'il ne soit trop tard (solutions pour lutter contre les pollutions chimiques proposées par le cancérologue Dominique Belpomme) ; - La biologie de synthèse, remède universel ? (des biologistes envisagent des formes de vie créées de toutes pièces) ; - OGM : des risques pour la santé (une contre-expertise, réalisée par l'équipe du professeur Gilles-Eric Séralini, sur un maïs transgénique autorisé à la consommation, montre des signes de toxicité hépatique et rénale) ; - Vers la fin des antibiotiques ? (l'utilisation massive des antibiotiques naturels par la société industrielle compromet leur efficacité) ; - Alimentation : la clé de la santé mentale (un régime alimentaire de qualité est la meilleure des préventions notamment contre les comportements violents) ; - L'automédication animale (certaines espèces animales se soignent) ; - Manifeste pour une médecine écologique (à l'initiative de Christan Portal, rédaction d'un Manifeste pour une médecine écologique qui réunit 5 700 signatures, début mai) ; - Quelle est l'efficacité des médecines alternatives ? (approche globale d'un système de santé qui permette de définir la santé comme un état d'équilibre entre l'homme et son environnement et qui donne la priorité à la prévention).
Dossier : Vinaigres et condiments
Plusieurs articles composent le dossier : - "Assaisonnez l'été en bio" : fabrication et qualité de différents vinaigres en bio ; - "Le vinaigre santé" : exemples de ses vertus antiseptiques ; - "Faites vos vinaigres" : vinaigre de vin maison, vinaigre aux framboises, vinaigre de miel maison, vinaigres de plantes, boisson désaltérante et désinfectante ; - "Méli-mélo bio de condiments" : cornichons, câpres, moutarde, sauces à salades, shoyu et tamari, ginger thaï soy, vinaigre de riz, vinaigre d'alcool, Umebosis.
Entretien avec un pépiniériste PPAM Bio : L'EARL du Tilleul
Témoignage sur l'évolution de l'activité de Jean Mounier, à la tête d'une entreprise d'abord consacrée à une activité purement maraîchère jusqu'à la production également, ces dernières années, de plants de PPAM Bio. Les moyens mis en oeuvre pour assurer la conduite technique de production de plants PPAM bio sont exposés et concernent la production, la fertilisation, l'irrigation, l'entretien des serres et les interventions prophylactiques, la prévention contre les ravageurs.
Guide de protection en arboriculture biologique rédigé dans le cadre du Réseau Technique Arbo Bio Rhône-Alpes
Ces guides de protection en arboriculture biologique ont été élaborés dans le cadre du réseau technique arboriculture Rhône-Alpes. Ils sont revus en fonction des nouvelles données des expérimentations et homologations et des remarques des arboriculteurs. Pour 2007, les espèces suivantes sont concernées : cerisier, abricotier, pêcher, poirier, pommier, noyer, fraisier, framboisier. Les préconisations de ces guides ont pour but de cibler les interventions strictement indispensables en privilégiant préalablement : les mesures prophylactiques ; l'aménagement de la parcelle afin de favoriser les auxiliaires ; l'implantation dans la mesure du possible de variétés de moindre sensibilité aux bio-agresseurs ; l'équilibre de l'alimentation hydrominérale...
Pommiers : Lutter contre les ravageurs et les maladies
Parvenir à une protection phytosanitaire du verger bio la moins interventionniste possible nécessite une nutrition juste du sol et des arbres. Le but est d'obtenir un végétal sain via des pratiques culturales douces, un choix variétal résistant aux maladies et ravageurs et un aménagement environnemental autour et à l'intérieur du verger favorable à la biodiversité. L'article fait le tour des principaux ravageurs (pucerons, hoplocampes, acariens, anthonomes) et des maladies (tavelure, oïdium, chancre), en indiquant la prophylaxie (taille, fertilisation, variété...) et les moyens de lutte (traitements huileux, piégeage...).
Réduction des doses de cuivre en viticulture
La réduction des doses de cuivre utilisées en viticulture est un objectif indispensable à toute démarche écologique. Cet article donne des conseils pour réduire les doses annuelles de cuivre métal (prophylaxie, choix de la forme du cuivre, estimation de la dose de matière active à appliquer, les façons d'optimiser l'application).
Vers la protection intégrée de l'asperge ?
L'article présente les différentes maladies et les ravageurs de l'asperge, en indiquant la biologie et les moyens de protection (prophylaxie et moyens de lutte) dont certains sont utilisables en bio et d'autres interdits (lutte chimique). Des travaux conduits au Québec et en 2006 à la Selt ouvrent des perspectives très prometteuses dans la Protection Biologique Intégrée (PBI) des principaux parasites de l'asperge, principalement les criocères mais aussi le puceron. Des pistes semblent également intéressantes pour maîtriser les mouches de semis et les mouches mineuses.
Antibiotiques utilisés en production laitière en 2003-2004
L'objectif de cette étude était d'obtenir des informations fiables sur la quantité moyenne d'antibiotiques et le type de produits utilisés. Cette évaluation, à partir d'enregistrements effectués dans un choix représentatif d'exploitations de production laitière, biologiques et conventionnelles, en 2003 et 2004, indique que l'utilisation d'antibiotiques en production laitière semble nettement avoir diminué au cours des 10-15 dernières années. En moyenne, on a enregistré 83 traitements antibiotiques pour 100 vaches par année. Près d'un tiers des vaches ont été taries avec des antibiotiques et, pour un quart des vaches, 1,2 quartiers ont été traités par année, en moyenne. Cependant, de très grandes différences ont été observées entre les exploitations quant au genre et au nombre de traitements, les élevages biologiques utilisant nettement moins d'antibiotiques.
Dossier : Sciences : les choix qui orientent notre avenir
Dans ce dossier Sciences, 9 articles traitent des choix qui orientent notre avenir : - Science et société civile : une relation difficile ; - Rompre avec la vision "pasteurienne" ; - Grippe aviaire : une catastrophe programmée ? ; - Le long combat des médecines alternatives ; - Quand la bio rencontre la "Recherche" : Indien, prends garde aux conquistadores ; - Pesticides : l'expertise officielle à peine sortie, déjà reléguée ; - Le "Nanomonde" pour le meilleur ou pour le pire ? - Criirad : la radioactivité sous surveillance citoyenne ; - Projet de loi OGM ou comment se débarrasser du témoin gênant bio.
Dossier : Les terrains
Le dossier s'attache à donner une définition du "terrain" et s'organise selon différentes parties : - Le terrain et les vaccins ; - Le terrain est tout ; - Sida : virus ou terrain affaibli ? ; - Le terrain biologique selon la bioélectronique ; Champs électromagnétiques et défenses immunitaires ; - La toxémie, perturbatrice de la qualité du terrain ; - La notion de terrain ; - Sauvez votre peau ! ; - Des animaux malades de la "civilisation" ; - La notion de "terrain" en médecine chinoise ; - Le terrain psychologique ; - Quand les émotions perturbent notre terrain.
Dossier : Vivre différemment
Le dossier pose, en termes d'éveil, de prise de conscience et de prévention, les questions de santé, d'éducation, d'alimentation face au réchauffement climatique, aux OGM, à l'influence des médias ou d'une société autodestructrice. Outre un développement critique, le dossier insuffle des alternatives comme l'agriculture biologique, le commerce équitable, l'homéopathie ou les thérapies douces... pour vivre mieux et différemment.
Méthodes indirectes : Prophylaxie et méthodes culturales
Le bon état sanitaire des cultures peut être préservé non seulement par des méthodes directes mais encore par des méthodes indirectes : pratiques culturales, prophylaxie. Sont traitées dans cet article : La prévention des maladies d'origine tellurique en cultures de plein champ (effets de la rotation, de l'enfouissement des végétaux, du travail du sol) et les bonnes pratiques en matière de cultures légumières de plein champ et sous abris (qualité du matériel végétal, conduite de la culture, etc).
Mouches des terreaux : les atouts de la lutte "bio"
Les mouches des terreaux ou sciarides provoquent d'importants dégâts sur les boutures de plantes ornementales. Une plaque jaune engluée au-dessus des boutures permet de détecter la présence des mouches et des tranches fines de pommes de terre placées entre les boutures attirent les larves. Les endroits les plus humides étant propices au développement du ravageur, l'installation des jeunes plants doit se faire dans des serres propres. Les luttes prophylactique et biologique avec Hypoaspis et Steinernema contre cet insecte s'avèrent plus efficaces que la lutte chimique.