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Dossier : Volailles de chair : Les leviers pour traverser les turbulences
Frédéric RIPOCHE, AuteurLa filière volailles de chair bio est malmenée par les hausses des coûts alimentaires, énergétiques et par la grippe aviaire. Tour dhorizon auprès déleveurs, de fabricants daliments, d'un accouveur et d'un vétérinaire et identification de leviers permettant de passer ces turbulences. Concernant la grippe aviaire, pour faire face aux conséquences économiques, plusieurs acteurs se sont engagées : lÉtat a versé une aide aux éleveurs ; les coopératives ont proposé des reports de factures, et des prêts-relais ont pu être mis en place avec les banques. Sur le volet sanitaire, les éleveurs prônent des mises à labri sur parcours réduits plutôt que des confinements. Dominique Balloy, vétérinaire du groupe dexperts sur la grippe aviaire, souhaiterait la mise en place de vrais plans de surveillance vétérinaire, adaptés à chaque zone selon les risques et les espèces, avec des claustrations proportionnées selon les risques. Pour lui, les sorties sur parcours réduits ont aussi du sens tant quil ny a pas de foyer détecté pour les poulets, les dindes et les pintades, mais cest moins évident pour les palmipèdes, plus sensibles et plus excréteurs. Les fabricants daliments ont également été fortement impactés par la grippe aviaire, avec une forte réduction de leur activité en 2022. De plus, le prix de laliment a augmenté de 20 % et, ceci, dans un contexte où lévolution de la demande ne va pas dans le bon sens, ce qui est source dinquiétude. Heureusement, pour lun de ces fabricants, lEspagne a permis un relais de croissance. Un accouveur (Couvoir Hubert) témoigne : il a aussi été fortement impacté, de façon indirecte, par la grippe aviaire, avec une activité réduite de moitié. Sa crainte est de ne pas toucher daides comme il est hors de la zone Influenza. Pour Benoit Drouin, éleveur de volailles de chair bio et vice-président du Synalaf, concernant les hausses de prix des matières premières, chacun doit réfléchir à sa part de marge et à la répartition de la valeur au sein de la filière. Pour faire face aux baisses de vente de 15 %, la production devrait également être un peu réduite dans les élevages. Enfin, pour certains acteurs, le consommateur doit également payer le juste prix et arbitrer entre ses loisirs et son alimentation.
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Elevage - Méthodes de santé alternatives en bovins
Frédéric RIPOCHE, AuteurEn santé animale, certains vétérinaires proposent, aux éleveurs qu'ils accompagnent, de recourir, au moins en première intention, aux médecines alternatives : homéopathie, phytothérapie, aromathérapie, acupuncture... C'est notamment le cas de Claudine Fouquet, vétérinaire dans la Loire, qui associe ces différentes méthodes, ainsi que l'allopathie lorsque cela s'avère nécessaire. Elle présente, dans une interview, son approche et ses pratiques en élevage de bovins. Dans un second article, Jean-Pierre Siméon, vétérinaire membre du GIE Zone Verte et installé en Saône-et-Loire, présente sa pratique de l'ostéopathie avec, pour maître-mot, la prévention. On retrouve ces pratiques alternatives sur l'élevage laitier d'Amandine et de Carl Cheminal (GAEC La Route du Basalte), dans la Loire. Partis d'un système intensif, ils ont peu à peu changé leurs pratiques en allant vers un système herbe et foin et en convertissant la ferme à l'agriculture biologique. Le changement de système a conduit à diminuer la pression sur les vaches. Avec une alimentation équilibrée et un travail de sélection dans le troupeau, ils gèrent la santé principalement avec des médecines alternatives. Aujourd'hui, la législation ne permet pas l'automédication en élevage, mais le collectif d'experts Plantes en élevage, coordonné par l'Itab, s'est mobilisé, en 2017, pour faire bouger les lignes concernant notamment la phytothérapie et l'aromathérapie. L'Anses s'est saisi de ces questions et, fin 2021, a rendu un avis plutôt favorable.
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Alternative Medicines on the Farm: A Study of Dairy Farmers' Experiences in France
Florence HELLEC, Auteur ; Claire MANOLI, Auteur ; Manon DE JOYBERT, AuteurLes médecines alternatives sont régulièrement utilisées dans les exploitations laitières (biologiques ou conventionnelles) afin de réduire l'utilisation d'antibiotiques. Cette étude a examiné la manière dont des producteurs laitiers français abordent ces médecines et les utilisent, en se concentrant plus particulièrement sur l'homéopathie, l'aromathérapie et la phytothérapie. Elle repose sur une approche interdisciplinaire, combinant sciences animales et sociologie, pour analyser comment l'utilisation de ces médecines alternatives s'inscrit : 1- dans une approche holistique de la gestion de la santé des troupeaux ; 2 - dans les réseaux professionnels des éleveurs. Les résultats montrent que les agriculteurs s'intéressent aux médecines alternatives pour des raisons à la fois techniques, éthiques et économiques. En l'absence de vétérinaires locaux spécialisés en homéopathie et en aromathérapie, les agriculteurs s'inscrivent à des formations de courte durée pour apprendre à les utiliser. Toutefois, pour les éleveurs, les médecines alternatives ne remplacent pas la médecine conventionnelle. Ces médecines s'inscrivent plutôt dans une approche holistique de la santé du troupeau qui combine des mesures préventives et curatives. Les éleveurs placent ainsi lobservation au cur des médecines alternatives vétérinaires. Il est intéressant de noter que les agricultrices semblent jouer un rôle important dans l'introduction de ces pratiques. Enfin, l'intérêt des agriculteurs pour les médecines alternatives est révélateur de leurs attentes plus larges en matière de conseil et d'accompagnement pour une gestion intégrée de la santé du troupeau (élément-clé de la transition agroécologique). Reconnaître ces attentes offre des éclairages utiles pour repenser le rôle des vétérinaires dans l'élevage laitier.
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Dossier : Davantage de soins avec les médecines complémentaires
Bérenger MOREL, Auteur ; Robin HORRIOT, AuteurDe plus en plus déleveurs ovins ou caprins ont recours aux médecines dites alternatives ou complémentaires pour gérer la santé de leurs animaux et, ainsi, limiter le recours aux produits chimiques et les frais vétérinaires. Ces médecines sont diverses : phytothérapie, aromathérapie, manipulations, homéopathie, acupuncture, Reiki Cependant, leur utilisation nécessite dêtre formé et davoir lappui dun vétérinaire. Certaines plantes à tanins, consommées au pâturage, peuvent aider à enrayer les infestations parasitaires chez les petits ruminants. Par ailleurs, tout traitement, même avec des produits naturels, nécessite de tenir compte des possibles effets secondaires et des délais dattente. De plus, les produits à base de plantes dépendent de la même réglementation que tout autre traitement vétérinaire. Ce qui pose problème pour les éleveurs qui font de lautomédication sur leur troupeau. En effet, le cadre réglementaire actuel nest pas adapté aux pratiques et le faire évoluer permettrait de répondre aux attentes des éleveurs et même de la société. Certains acteurs travaillent à lassouplissement de cette réglementation auprès des différentes instances. Au final, il faut éviter les dérives dans la pratique de la phyto-aromathérapie et, ainsi, ne pas « jeter lopprobre sur des pratiques pourtant davenir ».
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Gestion des mammites en vaches laitières : "Des bonnes pratiques délevage pour moins traiter" ; Gestion des mammites : témoignage
Frédéric RIPOCHE, AuteurCatherine Roffet et Laurence Jouet, vétérinaires réalisant des suivis en élevages bio dans le Grand Ouest, donnent des éléments sur les mammites en bio : leurs spécificités, les signes à surveiller, les interventions possibles et les bonnes pratiques à mettre en place (alimentation, bonne hygiène de traite ), ainsi que les autres points de vigilance (bâtiment, litière, réglage de la machine à traire ). Le GAEC de Rublé (100 vaches laitières, en Loire-Atlantique) témoigne sur ses pratiques. Le relevé mensuel du suivi cellulaire est un outil très important pour lui. Une grande vigilance simpose en salle de traite (hygiène, contrôle des premiers jets, massage avec des huiles essentielles si besoin). Des réflexions sont en cours sur le bâtiment. Sont aussi présentés les panses-bêtes du projet Otoveil, ainsi qu'un tableau sur les différents traitements possibles dune mammite aiguë, selon ses phases.
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Santé des volailles : Bien observer pour ne pas se laisser voler dans les plumes
Cécile RICHARD, AuteurA partir de conseils formulés par un vétérinaire avicole et de retours dexpériences déleveurs, cet article revient sur les points-clés, entre observation et bonnes pratiques délevage, qui permettent, notamment en bio, d'avoir des poules en bonne santé. Ainsi, des conditions délevage correctes sont essentielles : veiller à labreuvement qui doit être en quantité suffisante et de qualité, à lalimentation (de qualité, équilibrée, adaptée aux besoins, dune granulométrie adaptée) ou encore à lhabitat, avec une température, une ventilation ou encore une humidité des bâtiments à surveiller et à réguler. Autre élément-clé : lobservation régulière des animaux. Quantifier les consommations (deau et daliments) ou encore la mortalité est important. Peser les poules une fois par semaine ou suivre les courbes de ponte peut être aussi un moyen pour détecter plus tôt un problème de santé et pour réagir. Lobservation des déjections, de létat du plumage ou encore du comportement des volailles est tout aussi important. Bref, observer, prévenir plutôt que guérir.
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Quel usage pour les huiles essentielles ? ; « Favoriser la réussite à linsémination » ; « Prévenir les risques respiratoires des veaux »
Sophie BOURGEOIS, AuteurJoannick Dorso, vétérinaire conseil et formateur chez Naturélevage, explique les conditions dans lesquelles les éleveurs ont le droit dutiliser des huiles essentielles. La réglementation interdit aux éleveurs davoir recours à lautomédication. Lusage dhuiles essentielles à des fins médicales doit donc être encadré par une ordonnance d'un vétérinaire qui indique notamment les délais dattente afin déviter des risques de résidus pour les consommateurs (28 jours pour la viande conventionnelle, 56 jours pour la viande bio). Actuellement, très peu de vétérinaires ont recours à laromathérapie, notamment car cette dernière nest pas enseignée dans le cursus vétérinaire français. En plus de lutilisation dhuiles essentielles à des fins médicales, comme citée précédemment, il existe deux autres voies dutilisation : laromathérapie informationnelle (molécules aromatiques respirées de manière passive ; à ne pas confondre avec la nébulisation dhuiles essentielles) et les compléments alimentaires contenant des huiles essentielles. Dans tous les cas, Joannick Dorso conseille de se former à laromathérapie afin de connaître ses droits et de lutiliser correctement. Deux témoignages déleveurs allaitants viennent compléter cet article : François Fouqueron utilise des huiles essentielles pour favoriser la réussite à linsémination et Emmanuel Dinand met en place de laromathérapie informationnelle pour prévenir les maladies respiratoires des veaux.
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Lacupuncture pour soigner les chèvres en curatif et en préventif
Inès HEEREN, AuteurDaprès Nayla Cherino Parra, vétérinaire qui réalise des formations à lacupuncture pour des éleveurs, depuis 2012, cette médecine est intéressante pour les chèvres, aussi bien en préventif quen curatif. Dans ses formations, elle enseigne aux éleveurs à utiliser quelque 20 points, comme le point « aspirine » situé au niveau du jarret pour soigner une douleur ou une inflammation. Cependant, avant de montrer où et pourquoi piquer avec des aiguilles, cette vétérinaire présente les principes de lacupuncture, rappelle quil faut avant tout fournir aux animaux de bonnes conditions délevage (eau, air, nourriture ) et montre aussi limportance dêtre calme et attentif pour effectuer un bon soin.
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Lacupuncture soigne aussi les bovins
Emeline BIGNON, AuteurLacupuncture, issue de la médecine traditionnelle chinoise, vise à rééquilibrer lénergie du corps, afin de faciliter le retour à une bonne santé ou de renforcer cette dernière. Elle est basée sur le principe de positionner des aiguilles au niveau de points précis, situés le long de lignes ou méridiens. Cette médecine peut être pratiquée sur les bovins. Avec une vingtaine de points de base, un agriculteur peut agir et soigner ses animaux dans bien des situations, aussi bien en préventif qu'en curatif : mise bas, métrite, non-délivrance, fièvre Des formations existent à ce sujet, au cours desquelles, en plus de la localisation des points, on apprend à considérer lanimal dans sa globalité mais aussi comment lapprocher pour le piquer.
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« Laromathérapie, une médecine complémentaire à explorer »
Sophie BOURGEOIS, AuteurCet article est extrait dun dossier intitulé « Vacciner contre les troubles respiratoires en engraissement » et explique comment laromathérapie peut être utilisée pour aider à lutter contre les maladies respiratoires des broutards au sevrage ou des jeunes bovins en phase dengraissement. Pour cela, il sappuie sur les propos dAlexandre Fauriat, un vétérinaire basé dans la Loire qui travaille pour la Févec (Fédération des éleveurs et vétérinaires en convention). Celui-ci préconise dutiliser les huiles essentielles en prévention, par brumisation, à chaque fois que de nouveaux animaux rentrent dans le bâtiment. Les huiles essentielles peuvent également être employées de manière curative quand des signes cliniques de maladies respiratoires sont observés. Elles sont alors directement appliquées sur lépi dorsal : une partie est absorbée à travers la peau et lautre est inhalée. Si aucune amélioration nest observée dans les 24 heures, un autre traitement doit être administré. Cet article rappelle également quelques points sur la réglementation qui encadre le recours à laromathérapie (il est interdit dacheter des huiles essentielles sans ordonnance pour soigner ses animaux).
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Colloque de restitution du projet OTOVEIL du 4 juin 2019 à Angers (ESA) : Présentations
Catherine EXPERTON, Auteur ; Olivier LINCLAU, Auteur ; Philippe ROUSSEL, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2019Organisé par lITAB en partenariat avec lESA, le colloque de restitution du projet Casdar OTOVEIL (Développer des Outils Techniques et Organisationnels de conseil pour la surVEILlance et la prévention sanitaire dans les élevages biologiques) a eu lieu le 4 juin 2019, à Angers, avec pour thème "Approche globale et équilibre en santé des ruminants bio. Quels outils ? Quels leviers ?". Les présentations ont porté sur : - Un projet pour... ; - Des grilles Panse bêtes pour renforcer la détection précoce des ruptures déquilibre sanitaire des troupeaux de ruminants ; - Diversité dintervenants et de situations de conseil en santé animale : Réflexion sur les outils et démarches de conseil au service dune approche globale de la santé animale ; - Caractériser un troupeau en équilibre sanitaire à partir de données disponibles en élevage ; - Les outils pédagogiques pour lenseignement ; - Conclusion et perspectives...
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Le conseil sanitaire dans les élevages de ruminants en agriculture biologique : diversité dacteurs, de rôles et modalités dintervention
Le projet Casdar Otoveil sest penché sur laccompagnement des éleveurs en AB en matière de gestion de la santé animale. Via une vingtaine denquêtes menées de fin 2016 à début 2017, en majorité auprès déleveurs issus de lAveyron, des Deux-Sèvres et de Loire-Atlantique, létude a permis de mettre en évidence plusieurs types dintervenants et leurs approches du conseil ou encore de la santé. Ainsi, on peut distinguer le vétérinaire libéral de proximité, plutôt pour les urgences ou pour les visites sanitaires obligatoires ; le vétérinaire conseil, lui aussi libéral, mais qui centre son activité sur le conseil (pas de prescription ou de mandat sanitaire) ; le vétérinaire conventionné qui propose un service proche du vétérinaire conseil tout en assumant des responsabilités de vétérinaire traitant ; lanimateur de groupes déleveurs qui organise pour ces derniers des formations ou qui anime des collectifs sur des questions de santé et dont le rôle est surtout de faire le lien avec lexpert (type vétérinaire conseil) et avec les éleveurs ou entre éleveurs ; le technico-commercial qui associe conseil (suivant un protocole) et vente de produits, et enfin le technicien délevage (type contrôle laitier), moins sur le conseil que sur le suivi de performances. Ces acteurs portent chacun des approches différentes et assurent des rôles différents auprès des éleveurs. Cependant, tous partagent lapproche globale et préventive de la santé, même si, parfois, certains rencontrent des difficultés à la traduire dans leurs interventions. Comment, parmi cette offre, les éleveurs combinent les diverses ressources pour répondre à leurs besoins en matière de santé et de prévention ? Cette question a fait lobjet dune seconde enquête en 2018.
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Diversifier en volailles de chair multi-espèces : La biosécurité renforcée ; Diversifier en volailles de chair multi-espèces : Poulets, pintades, oies et canettes
Frédéric RIPOCHE, AuteurDepuis le passage de la grippe aviaire il y a 3 ans, les obligations en matière de bio sécurité se sont renforcées dans les élevages de volailles. Patrick Baloche, vétérinaire, fait le point (sources d'information, mélanges d'espèces et d'âges, sas sanitaire...). Dans la Vienne, la famille Clerc, en GAEC comptant quatre personnes, conduit une exploitation en AB caractérisée par une forte diversification dateliers. Ainsi, sur 110 ha (moitié herbe, moitié céréales), la ferme compte un troupeau de 170 brebis viande, une vingtaine de vaches laitières et des veaux de lait, des poules pondeuses et une production annuelle de 10 000 volailles de chair. Ces dernières sont à 70/75 % des poulets, suivis des pintades, puis oies et canettes. Toute la vie de ces volailles se passe sur la ferme, même labattage. 40 % de la production est vendue (prête à cuire) sur le magasin de la ferme et le reste en partie dans dautres magasins de producteurs. Le système est bien rodé et laccent est mis sur la propreté, la prévention, le pâturage et une alimentation simple avec une autonomie en céréales de lordre de 80 %. Depuis trente ans que ces éleveurs pratiquent labattage et à cause de la charge trop lourde liée aux contrôles, ils ont fait évoluer leur abattoir agréé CE en tuerie ou établissement dabattage non agréé, chose possible vu quils vendent leur production dans le rayon maximum imposé de 80 km. Au final, le retour de ces producteurs sur leur parcours est positif, même si « devoir être bon partout est aussi épuisant, gourmand en heures et en main-duvre ».
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Dossier : Que peut-on attendre des médecines complémentaires ?
Emeline BIGNON, Auteur ; Cécile JULIEN, AuteurFace à la demande sociétale et à lobjectif de diminuer le recours aux antibiotiques, il existe un engouement, notamment en bovins lait, pour des médecines complémentaires comme lhoméopathie, laromathérapie, ou lostéopathie. Ce dossier revient sur les principes qui appuient ces médecines. Lhoméopathie, comme lostéopathie, sintéressent ainsi à lanimal dans sa globalité et visent à stimuler les capacités naturelles de ce dernier à se guérir. Toutes ces médecines sappuient sur une observation accrue de lanimal. Cependant, des questions demeurent sur lefficacité réelle de ces pratiques, notamment lhoméopathie et la phytothérapie. Ce dossier, via divers témoignages, déleveurs ou de vétérinaires, praticiens ou non de ces médecines, revient sur cette question, mais également sur celle de la législation. Si lhoméopathie pose peu de problèmes en matière de résidus ou de toxicité, il en va différemment pour la phytothérapie (dont l'aromathérapie). Le cadre législatif actuel limite fortement lusage par exemple des huiles essentielles (délais dattente élevés, peu de plantes utilisables autorisées). Rester dans la légalité et utiliser ces produits nest pas facile. Les vétérinaires demeurent donc des acteurs clés mais peu sont formés. Pourtant, le ressenti des éleveurs est globalement favorable face à ces médecines.
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Dossier : Santé naturelle : mais pourquoi tant de haine ?
Nelly PEGEAULT, Auteur ; Arnaud LERCH, Auteur ; COLLECTIF POUR LA SANTÉ NATURELLE EN ÉLEVAGE, Auteur ; ET AL., AuteurDans la société, une tendance va vers les médecines alternatives, tant en élevage quen santé humaine. Cependant, certaines évolutions semblent aller dans la direction contraire (plus forte pénalisation de lacte dautomédication de léleveur soignant son troupeau ; fronde grandissante contre les médecines dites alternatives, qualifiées de non efficaces, de potentiellement à risque, de cause de pertes de chances pour le malade, voire de dérives sectaires ; déremboursement de lhoméopathie). Ce dossier sinterroge sur les logiques à luvre expliquant un tel contexte (lobbying des laboratoires pharmaceutiques notamment), alors que limpact dune médecine basée sur la chimie sur la santé des hommes et des animaux et ses conséquences en matière denvironnement (pollution des eaux, impact sur la biodiversité ) font lobjet dalertes répétées. Ainsi, entre contraintes réglementaires et pressions, bien des freins existent au développement dautres approches de la gestion de la santé, plus basées sur les plantes, les processus du vivant, la prévention et donnant une plus grande place à dautres acteurs que le médecin ou le vétérinaire, comme par exemple léleveur ou même le citoyen.