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CASTRATION |
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Rencontres porc bio Ifip-Itab : Entre recherches innovantes et contexte difficile
Frédéric RIPOCHE, AuteurLe 21 novembre 2023, dans le cadre des Rencontres porc bio Ifip-Itab, divers résultats de projets de recherche et développement sur le porc mâle non castré et sur la valorisation de fourrages ont été présentés (Farinelli, Ppilow, Valorage...). Ces résultats ont notamment montré qu’élever des porcs mâles non castrés était possible, avec la nécessité de contrôler leur comportement agressif par la génétique ou encore les conditions d’élevage, et de limiter les risques d’odeurs de la viande par l’alimentation, le paillage ou la propreté des cases. Reste la question de la valorisation de ces mâles entiers par la filière : les travaux conduits ont permis d’identifier des recettes qui permettraient de transformer nombre de ces mâles. Mais, le contexte fait qu’aujourd’hui, il n’est pas possible de lancer de nouveaux produits sur le marché du porc bio. Cette journée a aussi permis un débat sur les besoins en recherche pour demain, qui sont nombreux et touchent à divers aspects. Une question est notamment revenue : celle des courettes en lien avec la mise en conformité des bâtiments avec le nouveau cahier des charges bio. Cette mise en conformité, non sans impacts négatifs sur la pénibilité et le temps de travail liés au curetage et au paillage de ces courettes, demande aussi des investissements parfois très conséquents, chose quasi impossible dans le contexte de crise actuel. L’urgence, aujourd’hui, n’est plus, par exemple, à la question de la non castration des mâles, mais à la mobilisation pour aider les producteurs à ne pas mettre la clé sous la porte.
Améliorer la santé des veaux et des porcelets grâce aux plantes médicinales : Potentiel de la phytothérapie d'un point de vue scientifique
Hannah AYRLE-STAUSS, Auteur ; Michael WALKENHORST, Auteur ; Sonja WOPFNER, Traducteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2023L’utilisation de plantes médicinales peut contribuer à la prévention et au traitement des maladies affectant les jeunes animaux, notamment les veaux et les porcelets. En complément des traitements vétérinaires, elle permet, en outre, de soutenir le rétablissement des animaux. Ce document présente les plantes médicinales les plus utilisées traditionnellement et les plus prometteuses d’un point de vue scientifique, et explique comment les utiliser dans la pratique. Il inclut des mesures simples, qui permettent souvent de neutraliser les agents pathogènes à un stade précoce et de réduire la vulnérabilité des animaux aux maladies.
Castration des porcelets en bio : Le nouveau cadre réglementaire et les alternatives
Le cahier des charges bio impose depuis longtemps une prise en charge de la douleur lors de la castration des porcelets. Toutefois, un nouveau règlement, appliqué depuis le 1er janvier 2022 et qui interdit la castration à vif des porcelets en agriculture conventionnelle, induit aussi des modifications dans le protocole de prise en charge de la douleur dans les élevages biologiques. La prise en charge de la douleur lors de la castration chirurgicale nécessite désormais obligatoirement une utilisation combinée d’un produit anesthésique et d’un anti-inflammatoire (contre la douleur post-opératoire). Ces traitements anesthésiques et analgésiques sont assimilés à des traitements obligatoires et ne sont pas comptabilisés dans le nombre limité d’interventions allopathiques de synthèse pour les élevages bio. Par ailleurs, l’usage de la bombe à froid n’est plus considéré comme une méthode analgésique suffisante. Deux protocoles sont désormais homologués par le Ministère en charge de l’agriculture : le protocole Lidocaïne et le protocole Tri-Solphen. Dans les faits, seul le protocole Lidocaïne est actuellement praticable, puisqu’une demande d’Autorisation de Mise sur le Marché (AMM) est en cours pour le Tri-Solphen. Un référent bien-être animal doit également être désigné dans chaque élevage. Ce référent doit vérifier que le protocole de castration est bien respecté, assurer la partie traçabilité des médicaments, et veiller à leur stockage. Par ailleurs, le projet Farinelli (2020-23) recherche des alternatives à la castration. Il vise notamment à développer l’élevage des porcs mâles non castrés.
Dossier attentes sociétales
Alexia BARRIER, Auteur ; Soizick ROUGER, Auteur ; Florence MAUPERTUIS, Auteur ; ET AL., AuteurL’agriculture biologique est un système agricole qui répond à des enjeux sociétaux, notamment de préservation de l’environnement (biodiversité, sol, eau, etc.), de préservation de la santé humaine et de respect des animaux et de leur bien-être. Ce dossier de Technibio présente plusieurs projets et outils illustrant ces enjeux. Dans le cadre du projet COBRA (Concevoir des Outils Biodiversité pour Renforcer l’accompagnement et la formation des Agriculteurs) et du projet OCAAPI (Outils de Conseil Agricole en faveur des Abeilles et de l’APIculture), une boîte à outils sur la biodiversité a été mise en ligne. Le projet RELACS, piloté par le FiBL, étudie les alternatives aux intrants controversés utilisés en bio ; l’ITAB a piloté l’axe dédié aux alternatives aux antibiotiques, dont les huiles essentielles en traitement des mammites. Le projet CASDAR Farinelli, piloté par la FNAB, l’ITAB et Forebio, vise à améliorer le bien-être des porcs en étudiant des alternatives à la castration chirurgicale. La Ferme expérimentale de Thorigné d’Anjou a analysé la qualité organoleptique de la viande de jeunes bœufs, comparée à celle de vaches de réforme, dans l’objectif de mieux valoriser les veaux bio.
Farinelli : Améliorer le bien-être des porcs bio : Elevage et valorisation des porcs mâles non castrés en bio
Afin de garantir un meilleur niveau de bien-être aux porcs biologiques et dans l’optique de supprimer la castration, plusieurs partenaires se sont réunis dans le projet Casdar Farinelli, afin d’étudier la production de porcs mâles non castrés. Ce diaporama aborde principalement l’inconvénient des odeurs désagréables parfois rencontrées sur les viandes de porcs mâles non castrés. Les résultats de la première année de suivi de 6 élevages produisant des porcs mâles entiers sont présentés : nombres de porcs, poids carcasses, taux de muscle des pièces (TMP), notes de nez humain, pourcentage de carcasses odorantes (de 12.3 à 42.4% selon les élevages). Le document s’intéresse ensuite à la capacité à mettre en place une filière de porcs mâles entiers biologiques : production, abattage, transformation, produits envisageables selon les morceaux (boucherie et charcuterie). Pour conclure, les porcs mâles entiers non odorants entraînent une dégradation partielle de la valorisation, tandis que les mâles odorants conduisent à une dégradation importante de celle-ci.
Farinelli : Améliorer le bien-être des porcs bio : Les porcs mâles non castrés : Fiches
Sarah LOMBARD, Auteur ; Florence MAUPERTUIS, Auteur ; Armelle PRUNIER, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (40 Rue de Malte, 75 011, FRANCE) : FNAB (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique) | 2023Le projet Casdar Farinelli (2020-2024), coordonné par l’Itab, la Fnab et Forebio, vise à améliorer le bien-être des porcs mâles bio, en proposant des alternatives à la castration pratiquée actuellement. Parmi les livrables de ce projet, 5 fiches techniques présentent les spécificités et des recommandations pour l’élevage de porcs bio non castrés : 1. Les porcs non castrés ont un comportement plus actif, voire agressif, qui peut être contrôlé par des aménagements limitant les risques de conflit. 2. L’alimentation des porcs non castrés doit être libre, voire à volonté, plus riche en acides aminés que celle des porcs castrés, et enrichie en fibres (fourrages grossiers) pour améliorer la qualité de la viande. 3. Le logement doit permettre le sexage, à cause du comportement sexuel marqué des mâles non castrés ; les cases doivent être particulièrement propres les deux dernières semaines avant abattage pour obtenir un taux de scatol faible dans la viande. 4. La phase de transfert à l’abattoir nécessite une mise à jeun de 24 h et des conditions d’embarquement spécifiques pour limiter les bagarres. 5. Les performances des porcs non castrés sont variables entre les fermes suivies, avec, en général, une tendance à l’amélioration du taux de muscle par pièce.
Cinq protocoles testés pour castrer les porcs mâles bio ; La castration sous lidocaïne à l'épreuve du plein air
Valérie COURBOULAY, Auteur ; Aude DUBOIS, Auteur ; Florence MAUPERTUIS, Auteur ; ET AL., AuteurDans le cadre du projet Casdar Farinelli, des travaux sont menés pour trouver des solutions alternatives à la castration à vif en élevage de porcs biologiques. Parmi ces travaux, une étude comparative en conditions expérimentales a été conduite, avec plusieurs protocoles de castration (comparaison avec la castration à vif) : - anesthésie générale avec de l’isoflurane (+injection d’un anti-inflammatoire) ; - anesthésie locale par injection intra-testiculaire de lidocaïne, associée à un anti-inflammatoire ou à un traitement phyto-thérapeutique à visée anti-stress administré 3 jours avant et 3 jours après l’intervention, soit dans le lait maternel, soit directement dans la gueule des porcelets ; - anesthésie locale par injection de Tri-solfen (mélange en attente d’autorisation de mise sur le marché de 2 anesthésiques, d’un antiseptique et d’adrénaline), associée à une injection d’anti-inflammatoire. L’application du Tri-solfen se faisait au niveau du cordon spermatique après incision du scrotum, selon 2 modalités : avec ou sans application préalable d’un spray de bombe à froid sur la zone d’incision. Pour chaque modalité, ont été relevés la durée d’intervention, les signes de stress et de souffrances au cours de l’opération, l’évolution des plaies opératoires et le comportement des porcelets après castration. Les résultats obtenus ont permis de retenir 2 protocoles, testés ensuite en conduite d’élevage : anesthésie locale avec injection d’anti-inflammatoire, l’une à base de Lidocaïne et l’autre de Tri-solfen sans bombe à froid. Les résultats obtenus permettront de rédiger des protocoles de castration qui seront diffusés auprès des professionnels.
Dossier : L'élevage de porcs et de volailles : Quelles actualités en AB et en Grand Est pour 2022 ?
Julia SICARD, Auteur ; Amélie LENGRAND, Auteur ; Chloé SCHNELLER, AuteurCe dossier traite des changements réglementaires 2022 en élevages de porcs et de volailles bio, ainsi que du développement des filières longues et courtes en Grand Est. Les points suivants sont abordés : - Hausse des prix de l'aliment bio, comment peut-elle être prise en compte par les producteurs ? ; - Des nouvelles de la filière porcine d'Unébio en Grand Est ; - Zoom sur les outils d'abattage et de transformation en porc bio dans le Grand Est, utilisables en circuits courts ; - En élevage de porcs, la méthode de castration évolue - y compris en AB ; - Grippe aviaire : un confinement contesté par le réseau bio ; - MTOOL : un outil à disposition des producteurs de volailles afin d'éviter le picage et d'améliorer le bien-être animal.
Elevage porcin : Se former pour castrer
Fabrice ROCHE, AuteurLe 10 février 2022, pour faire écho à l’arrêté du ministère en charge de l’Agriculture sur la castration des porcelets, la SCA Prévert et Bio Nouvelle-Aquitaine ont organisé une formation sur ce sujet. Depuis le 1er janvier 2022, la castration à vif des porcelets est interdite (en agriculture conventionnelle), alors que le cahier des charges biologique impose depuis longtemps une prise en charge de la douleur lors de la castration des porcelets. Toutefois, ce nouvel arrêté ne considère plus la bombe à froid comme une méthode analgésique suffisante. Les éleveurs doivent donc se former aux nouveaux protocoles exigés. En théorie, deux protocoles sont homologués : le protocole Lidocaïne et le protocole Tri-Solphen, mais ce dernier n’a pas encore obtenu son Autorisation de Mise sur le Marché – AMM - (il ne peut donc pas être utilisé). À noter : ces traitements anesthésiques et analgésiques sont assimilés à des traitements obligatoires, ils ne sont pas comptabilisés dans le nombre limité d’interventions allopathiques de synthèse autorisé en bio. Un référent Bien-Etre Animal doit également être désigné dans chaque élevage. Son rôle sera de vérifier que le protocole de castration est respecté et d’assurer les parties traçabilité et stockage des médicaments. Ces référents devront suivre une formation obligatoire prise en charge par VIVEA et OCAPIAT.
Engraissement des bovins allaitants : Produire des boeufs en bio
Lisa AUBRY, Auteur ; Lola JEANNINGROS, AuteurEn élevage bio, produire des bœufs peut permettre de créer de la valeur économique sur l’exploitation, tout en répondant à un marché avec un produit plus en adéquation avec la demande sociétale. Or, cette production demande de revoir en profondeur son système. Il faut tenir compte, d’abord, de la demande du marché pour des bœufs assez jeunes, de moins de 42 mois, relativement légers (carcasses de moins de 450 kg) avec une conformation R/U et un état d’engraissement de 3. Le travail de sélection génétique et le choix des veaux dans le troupeau sont importants. Le choix de la période de castration et de la méthode employée est aussi un élément-clé, qui doit tenir compte du cahier des charges bio. Par ailleurs, développer le bœuf augmente le chargement global, si on n’opère pas une réduction des vêlages. Le type de bœuf produit (période de naissance et âge à l’abattage) a aussi des conséquences en termes de marge sur les coûts alimentaires et sur les places utilisées en bâtiment. Les itinéraires techniques de production doivent répondre aux besoins des animaux, mais être raisonnés pour limiter les coûts. C’est ce que soulignent les travaux menés sur la ferme expérimentale de Thorigné d’Anjou, qui montrent l’intérêt d’optimiser la phase lactée (ex. repousser le sevrage à 9 mois pour bénéficier d’une alimentation riche à moindre coût) ; l’importance d’un pâturage bien conduit ; le plus que peut apporter le croisement avec des races précoces type Angus ; ou encore la croissance compensatrice au pâturage qui peut permettre de distribuer des rations économes l’hiver en bâtiment. La nouvelle PAC peut être un plus pour cette production, l’aide couplée bovins étant plus favorable aux UGB et à l’engraissement. Au final, la production de bœufs bio peut être une opportunité, mais il faut bien tenir compte du nouveau cahier des charges bio qui, par exemple, rend maintenant impossible la finition en bâtiment.
Proverbial : Expérimentation d’itinéraires techniques pour produire de très jeunes bovins mâles en Agriculture Biologique
Antoine BUTEAU, Auteur ; Bernard SEPCHAT, Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2022 et 2023Pour acquérir des références sur de nouveaux modes de production permettant de valoriser des jeunes bovins mâles (12 mois) et des bœufs rajeunis (24-26 mois) conduits en agriculture biologique, des itinéraires de production innovants ont été testés dans trois fermes expérimentales : la ferme des Bordes (Indre), celle de l’Herbipôle Inrae de Laqueuille (Puy-de-Dôme) et celle de Thorigné d’Anjou (Maine-et-Loire). Chacune de ces fermes teste des itinéraires de production différents, que ce soit en matière de race (Limousine, Charolaise, Salers x Angus), de choix techniques (castration ou non) et d’âge (bovins jeunes de 8-11 mois ou bœufs rajeunis de 26-28 mois). Leur point commun réside dans la valorisation maximale des fourrages produits sur l’exploitation, y compris pendant la phase d’engraissement (ce qui nécessite des fourrages de qualité). Les apports en aliments concentrés sont donc limités. Ces tests d’itinéraires de production ont été conduits en 2021 et 2022, deux campagnes contrastées sur le plan climatique. Ces fiches présentent, pour chaque année, les résultats obtenus à la ferme des Bordes et à celle de l’Herbipôle Inrae de Laqueuille. Elles apportent des informations sur l’itinéraire mis en place, la conduite de l’alimentation, les croissances, ainsi que sur la qualité de la viande et des carcasses obtenues. Ces essais ont été réalisés dans le cadre du projet Casdar Proverbial (2021-2024). Ce dernier cherche à valoriser localement les bovins mâles biologiques issus des élevages allaitants, en testant des itinéraires alternatifs (jeunes bovins et bœufs rajeunis) pour produire de la viande bio à destination de la restauration collective.
"L’herbe est pâturée le plus longtemps possible"
François D'ALTEROCHE, AuteurD’abord en conventionnel à son installation en 1990, avec alors deux ateliers naisseurs-engraisseurs, un en bovins et un en porcs, Jean-Pierre Bousseau, producteur en Loire-Atlantique, est aujourd’hui en AB et a un atelier bovins viande qu’il conduit au maximum à l’herbe. Pour tenir compte de ses 129 hectares très séchants qui ne peuvent être cultivés en méteil que sur 12 hectares, cet éleveur a mis le pâturage au cœur de son système qui compte un troupeau de 57 vaches. Disposant de terrains portants, les animaux profitent au mieux des pousses d’automne et d’hiver, alors que les ressources en herbe sont plutôt limitées en été. Avec une conduite très rigoureuse de son troupeau (fort taux de renouvellement, vêlages à 2 ans, mise à l’engraissement des vaches non gravides, vêlages entre fin août et début septembre…) et du pâturage tournant, cet éleveur finit tous ses animaux, dont les mâles, qui sont, par ailleurs, castrés peu de temps après la naissance à l’élastique. Il produit ainsi des bœufs de 30 mois, qui passent l’hiver dehors et dont la mise à l’engraissement démarre en fin d’été, avec des rations à base d’ensilage d’herbe à volonté, complété par du méteil, puis par du maïs grain. Cette conduite très fine, valorisant fortement le pâturage, se traduit par de bons résultats économiques.
L'Ifip évalue les risques d’odeur de viandes des porcs mâles entiers en bio
Didier GAUDRE, AuteurUne enquête, réalisée auprès d’une trentaine d’éleveurs de porcs bio basés dans le Grand Ouest, a mis en évidence deux facteurs de risque importants concernant l’odeur dans la viande des porcs mâles entiers : la pratique de l’autorenouvellement et le recours aux verrats souffleurs (les types génétiques des porcs utilisés pour ces pratiques présentent souvent des risques plus importants d’odeur comparés à d’autres types génétiques). Par ailleurs, le projet Casdar Farinelli, animé par l’ITAB et la FNAB, tente de trouver des alternatives à la castration utilisables dans la filière bio pour faire face à l’arrêt de la castration à vif des porcs à partir du 1er janvier 2022. Pour cela, un essai de production de porcs mâles entiers va être mis en place dans six élevages. Un guide des bonnes pratiques sera rédigé à l’issue de cette expérimentation.
Le nouveau règlement bio s’appliquera en janvier 2022
Sophie BOURGEOIS, AuteurL’entrée en vigueur, le 1er janvier 2022, du nouveau règlement biologique européen amène des changements en élevage de bovins viande. Plusieurs domaines sont concernés : le logement des veaux et l’engraissement des adultes en bâtiment, qui ne seront plus possibles sans accès à l’extérieur ; une réduction des possibilités de dérogation pour l’attache des animaux en hiver (qui ne sera possible que pour les élevages comptant moins de 50 animaux adultes, mâles de plus de 2 ans et femelles ayant mis bas); l’obligation d’un accompagnement approprié de la douleur pour l’ébourgeonnage et la castration, avec justification de ces actes ; le passage à 70 %, en 2024, de la part des aliments distribués aux animaux devant être issus de l’exploitation ou d’autres opérateurs bio ou en conversion de la région (= France), pourcentage devant passer ensuite à 80 %. Ces changements ne seront pas sans conséquences pour les éleveurs : s’adapter pourra être synonyme d’importants investissements... À noter que le nouveau règlement mentionne aussi la création d’une base de données des bovins conduits en AB, dans le but de recenser les disponibilités en animaux bio, et de limiter ainsi les demandes de dérogations pour l’achat d’animaux conventionnels : mise en œuvre prévue dès 2022.
Porcs bio : Point d’avancement sur la problématique de la castration et recommandations pour la conduite d’élevage (reproduction, logement, valorisation des fourrages)
Antoine ROINSARD, Auteur ; Samuel FROIS, Auteur ; Valérie COURBOULAY, Auteur ; ET AL., Auteur | LEMPDES (VetAgro Sup - Campus agronomique de Clermont, 89 Avenue de l'Europe - BP 35, 63 370, FRANCE) : PÔLE BIO MASSIF CENTRAL | 2021Les 6 et 7 octobre 2021, le Pôle Bio Massif Central et l’Itab ont coorganisé la 9ème édition des BioThémas, un cycle de conférences dédié à l’agriculture biologique et à ses pratiques. Mercredi 6 octobre, Antoine Roinsard (Itab), Samuel Frois (FNAB), Valérie Courboulay (IFIP) et Stéphane Ferchaud (INRAe) ont présenté plusieurs travaux sur l’élevage porcin biologique. En guise d’introduction, un « flash info » a permis de prendre connaissance des derniers chiffres de la filière en France, ainsi que des évolutions réglementaires en cours ou à venir. Suite à cela, des premiers résultats de travaux ont été exposés sur l’élevage de mâles entiers et les pratiques alternatives de castration des porcs, dans un contexte où il ne sera bientôt plus possible de castrer les porcelets bio sans anesthésie (projet Casdar Farinelli). Stéphane Ferchaud, ingénieur d’étude Inrae, a ensuite présenté la station expérimentale Porganic, à Rouillé, dans la Vienne, ainsi que les principales études qui y sont menées, notamment en lien avec la gestion des truies et l’élevage de mâles entiers, et les résultats qui y sont obtenus. Pour finir, la valorisation des fourrages en élevage porcin a été abordée. Au menu : enrubannage de luzerne à l’engraissement (projet Sécalibio) et pâturage de fourrages riches en protéines pour des porcs en finition (projet OK-Net Ecofeed). Les diaporamas et les vidéos de ces interventions sont disponibles sur le site du Pôle Bio Massif Central.