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AGRICULTURE DURABLESynonyme(s)AGRICULTURE PERENNE |
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D'une agriculture l'autre : Conflictualités, expérimentations, transmissions
Nathalie JOLY, Auteur ; Lucie DUPRÉ, Auteur ; Sandrine PETIT, Auteur | VERSAILLES CEDEX (RD 10, 78 026, FRANCE) : ÉDITIONS QUAE | 2023Dans une conjoncture incertaine (crises économique, écologique et sociale, accentuation des effets du changement climatique et impacts de la guerre en Ukraine sur la production et la commercialisation des denrées agricoles), cet ouvrage offre un éclairage sur de possibles devenirs agricoles à l'échelle des territoires. Il documente et analyse des expérimentations (valorisation de productions sur les marchés locaux, allongement des rotations de cultures), des changements de pratiques (élevage des veaux avec des vaches nourrices, conception de nouveaux contenus de formation dans lenseignement agricole), ainsi que les conséquences humaines et au travail de cohabitations conflictuelles (entre le loup et les éleveurs, entre les apiculteurs et les agriculteurs). Les contributions réunies dans cet ouvrage prennent le temps de la présence sur le terrain et de lécoute des acteurs pour décrire des initiatives ou des situations ancrées géographiquement, souvent sensibles et résolument actuelles. Louvrage dresse le portrait dune « autre agriculture », soutenue par de nouvelles façons de travailler, ainsi que par des formes originales de transmission de savoirs professionnels entre pairs, de transmission des patrimoines et par une réflexion sur la relève en élevage. Cet ouvrage s'adresse aux enseignants du secondaire agricole et du supérieur, aux chercheurs, aux agents de développement et aux acteurs institutionnels et professionnels cherchant à comprendre les changements actuels en agriculture, au prisme des sciences humaines et sociales.
Lagriculture biologique malmenée : 10 mythes sur la bio à déconstruire
Claude AUBERT, Coordinateur ; Christine MAYER-MUSTIN, Auteur ; Michel MUSTIN, Auteur ; Denis LAIRON, Auteur | [S.l.] : A COMPTE D'AUTEURS - CLAUDE AUBERT | 2023Dans un contexte de crise de lagriculture biologique, avec notamment une baisse de la consommation de produits bio, ce document revient sur la situation actuelle de critiques répétées et de contrevérités émises sur ce mode d'agriculture, alors que des travaux de recherche de plus en plus nombreux en démontrent les avantages et les services rendus, aussi bien en termes de santé, de limitation des émissions de gaz à effet de serre ou de préservation de lenvironnement. Ainsi, en sappuyant sur les résultats de plus dune centaine darticles, détudes ou de synthèses scientifiques, les auteurs apportent des réponses étayées démontrant linexactitude de 10 affirmations largement relayées : les aliments bio ne sont pas meilleurs pour la santé que les autres ; les résidus de pesticides dans les aliments sont sans risques pour notre santé ; lagriculture bio nest pas meilleure pour lenvironnement que la conventionnelle ; lagriculture bio réchauffe autant la planète que la conventionnelle ; lagriculture bio ne peut pas nourrir la planète ; manger bio coûte cher ; on ne peut pas se passer des engrais chimiques ; on ne peut pas se passer des pesticides de synthèse ; lagriculture bio remplace les pesticides de synthèse par dautres pesticides ; le local cest mieux que le bio. Ainsi, pour les auteurs, lAB reste lalternative la plus cohérente face à une agriculture conventionnelle qui, loin de répondre à tous les besoins alimentaires de la population mondiale, est à lorigine dimportants impacts négatifs sur lenvironnement, la santé et contribue aussi fortement au changement climatique. A charge des pouvoirs publics, en sappuyant sur les apports de la recherche, de mieux promouvoir la bio, aussi bien auprès des consommateurs que du monde agricole. Le cahier des charges bio doit aussi évoluer pour une meilleure prise en compte de certains enjeux majeurs, dont le bien-être animal ou la justice sociale, et pour faire que lAB reste une « agriculture agroécologique au service des citoyens du monde et de notre unique planète. »
Une agriculture intégrant pleinement les fourrages pour reconnecter culture et élevage, améliorer la circularité et favoriser les services écosystémiques
A. FRANZLUEBBERS, Auteur ; G. MARTIN, AuteurL'agriculture a connu des changements technologiques et culturels majeurs au cours du siècle dernier. Pour certains, les derniers ont eu des effets bénéfiques avec des gains de productivité, une réduction des besoins en main-d'uvre et une diminution de l'insécurité alimentaire. Cependant, le développement d'exploitations agricoles de plus en plus spécialisées et la déconnexion induite entre culture et élevage a également eu des conséquences négatives qui se sont traduites par : 1 - le déclin de la biodiversité ; 2 - la dégradation des eaux souterraines et de surface par des polluants agrochimiques ; 3 - la dégradation de la qualité des sols ; 4 - des émissions élevées de gaz à effet de serre provenant à la fois de systèmes de culture spécialisés très dépendants d'intrants et de systèmes délevage intensifs qui concentrent les rejets deffluents ; 5 - un manque d'intégrité écologique entre les composantes de ces systèmes spécialisés. Les systèmes agricoles diversifiés utilisant des fourrages annuels et pérennes offrent la possibilité d'accroître les synergies écologiques entre les systèmes de culture et d'élevage. Les systèmes en polyculture-élevage peuvent boucler le cycle des nutriments, réguler naturellement les adventices, les insectes et les maladies, et partager les ressources selon une logique dagroécosystème circulaire. Dans les exploitations spécialisées en grandes cultures, les couverts végétaux pourraient être utilisés comme des fourrages annuels pâturés, en mettant en place des mécanismes incitatifs adaptés. Par ailleurs, les fourrages plus pérennes, en rotation avec les cultures, ont une pertinence historique et sont une pratique éprouvée pour conserver les nutriments, améliorer la santé des sols et conserver, voire renforcer, la biodiversité. La transformation de l'agriculture par lintégration culture-fourrage-élevage pourrait considérablement améliorer sa durabilité, ainsi que son intégrité écologique.
Agroforesterie : Le retour des arbres dans la Beauce
Alexandra CEALIS, AuteurLe GIEE "Terres vivantes" est né en 2020, en Eure-et-Loir, à l'initiative de l'Adear 28. Il réunit 16 agriculteurs (céréaliers, maraîchers, polyculteurs-éleveurs), dont 10 en agriculture biologique, deux en conversion, et tous acteurs de l'agroécologie. En plein cur de la Beauce, les enjeux sont forts, notamment en ce qui concerne la place de l'arbre dans les systèmes agricoles. Les actions du GIEE en faveur de l'agroforesterie sont présentées : organisation de journées d'échanges sur un lycée agricole, de conférences, vastes chantiers de plantation... De nombreux publics sont visés, et en particulier les apprenants, futurs agriculteurs.
Le bio peut-il nourrir le monde ? Position de la recherche et de la pratique
Beat GROSSRIEDER, AuteurLes aléas climatiques récurrents et le conflit russo-ukrainien ont fait remonter les questions de sécurité alimentaire dans l'ordre des priorités des agendas politiques. Dans ce contexte, la place de l'agriculture biologique et le rôle qu'elle peut jouer font débat. Si certains estiment que ce mode de production n'est pas en capacité de nourrir le monde, plusieurs chercheurs et experts expliquent, dans cet article, comment l'agriculture biologique peut, au contraire, contribuer à la sécurité alimentaire, voire en quoi elle peut être essentielle. Adrian Müller, du FiBL, reprécise notamment que faire de l'agriculture bio ne consiste pas "juste" à se passer d'engrais chimiques et de pesticides. C'est une agriculture qui s'appuie sur des connaissances et des pratiques indispensables pour optimiser la fertilité des sols ou encore la présence d'auxiliaires, limitant ainsi les baisses de rendements par rapport au conventionnel. Autre point-clé souligné par Hans Herren, fondateur de Biovision : la nécessité de revoir notre système alimentaire dans son ensemble, pour limiter le gaspillage, ou encore produire des protéines végétales directement destinées à l'alimentation humaine et non pas à celle du bétail.
C'Durable ? : Transparence maximale dans les pratiques agricoles
Dominique PARIZEL, Auteur ; Julie VAN DAMME, AuteurC'Durable ? est un nouveau score, mis en place par la Région Wallonne (Belgique), permettant d'évaluer les performances agri-environnementales des fermes d'élevage. Il s'appuie sur quatre indicateurs : - l'impact climatique de la ferme (dégagement de gaz à effet de serre, consommation d'énergie...) ; - son rôle en termes de sauvegarde de la biodiversité ; - le bien-être animal ; - l'importance socio-économique de son action (bien-être au travail, équité dans les prix, rentabilité, pérennité du projet...). Cette initiative, présentée dans cet article, a pour objectifs, d'une part, d'informer le consommateur sur l'impact environnemental de ce qu'il achète et, d'autre part, de relocaliser l'alimentation en soutenant et en maintenant des fermes à taille humaine, engagées dans des pratiques durables.
Comment la diversification accroît la résilience des systèmes herbagers européens, sans constituer une stratégie universelle
B. DUMONT, Auteur ; A. FRANCA, Auteur ; C-M. PAULER, Auteur ; ET AL., AuteurLa diversification des systèmes herbagers constitue un des principes-clés de l'agroécologie, de l'agriculture biologique et des autres formes d'agriculture régénérative. À partir dexemples pris en zones de plaine, de montagne ou méditerranéennes, cet article montre que la diversification des exploitations herbagères offre des leviers pour faire face aux aléas du marché, climatiques ou liés au collectif de travail. Cependant, la diversification nest pas une stratégie « clé en main » et il est essentiel de tenir compte des conditions propres à chaque exploitation, afin que les processus écologiques recherchés fournissent les bénéfices escomptés. Faute de quoi, la diversification du système peut entraîner une perte defficience globale du fonctionnement de lexploitation. Cet article est illustré par des exemples de diversification à différents niveaux, allant des pâturages et des ressources fourragères jusqu'à l'ensemble de l'activité de l'exploitation. Certains antagonismes qui se manifestent entre ces niveaux peuvent nuire à la biodiversité et aux services écosystémiques fournis par les prairies. Par exemple, lorsque la diversification des activités de lexploitation dilue la main-d'uvre agricole, une simplification du mode de conduite des prairies peut faire régresser des communautés végétales à haute valeur écologique. En revanche, une diversification raisonnée au cas par cas permet de tirer parti des ressources fourragères disponibles, dopportunités locales pour commercialiser les produits, et de différentes aides publiques. La diversification préserve alors les services écosystémiques fournis par les prairies et améliore la résilience socio-économique des exploitations.
Compilation bibliographique sur les jeux sérieux intéressants pour lagriculture biologique - 2023
Les jeux sérieux (ou serious games) sont des jeux qui ont une utilité autre que le divertissement. Depuis une quinzaine d'années, ils se sont démocratisés et leur utilisation est en pleine expansion. Un certain nombre d'entre eux portent sur l'agriculture, l'alimentation, l'environnement ou le développement territorial, et ont pour vocation d'aider au déploiement de la transition agroécologique. Ils peuvent être utilisés dans un cadre pédagogique, d'accompagnement professionnel, de projets de recherche-développement ou de sensibilisation à un large public. Pour aider les personnes intervenant en agriculture biologique à repérer plus facilement les documents sur des jeux sérieux intéressants pour ce système de production, ABioDoc-VetAgro Sup, le Centre national de ressources documentaires en agriculture biologique, a réalisé une compilation bibliographique dédiée à ce sujet. Cette compilation fournit des références (publiées entre 2012 et 2023) sur une vingtaine de jeux sérieux. Ces derniers sont classés selon les thèmes suivants : 1 - Les systèmes alimentaires durables ; 2 - L'élevage (gestion et adaptation du système fourrager, compétition feed/food, pilotage d'une exploitation laitière, enjeux rencontrés par les territoires d'élevage, etc.) ; 3 - Les productions végétales et le sol (associations céréales-légumineuses, systèmes de culture économes en intrants, gestion des bioagresseurs telluriques en maraîchage, vie biologique du sol, etc.) ; 4 - La sensibilisation à l'agriculture biologique ; 5 - D'autres sujets connexes à la bio (achat-revente entre les éleveurs et les céréaliers, impacts de l'agriculture sur les paysages, adaptation au changement climatique...). La plateforme GAMAE, qui référence une centaine de jeux sérieux en lien avec lagriculture, lalimentation et lenvironnement, fait aussi partie des références citées. Cette compilation bibliographique a été réalisée dans le cadre du projet BioRéférences 2022-2024.
Le concept dautonomie : origine, déclinaisons, questionnements
Xavier COQUIL, AuteurPour un nombre croissant d'agriculteurs, lautonomie est souvent une condition pour le maintien de lactivité agricole. Cest aussi un passage obligé pour une activité agricole plus durable. Xavier Coquil, chercheur à INRAe, questionne cette notion dautonomie. Cet article s'appuie sur une intervention quil a réalisée auprès du réseau Civam, dans le cadre du projet Accordae. Il détaille trois aspects de lautonomie : la confiance, le sens critique et la prise de pouvoir politique. Cet article est accompagné dun encart sur un organisme pionnier de lagriculture économe et autonome : le Cedapa (Centre détude pour un développement agricole plus autonome). Ce dernier a fêté ses 40 ans, le 1er décembre 2022.
Dans le Muscadet : Des vignes et un lieu de vie chez Eco-Dyn
Louise JEAN, AuteurEco-Dyn développe, fabrique et vend du matériel et des équipements agricoles, qui sont destinés, à 80 %, au monde de la biodynamie (ex : des dynamiseurs) et, à 20 %, à lagriculture régénérative (ex : du matériel pour faire des thés de compost, des rouleaux faca ). La majorité des clients de cette entreprise sont des viticulteurs (80 %) et les autres travaillent sur des productions variées (maraîchage, arboriculture ). Ce constructeur propose aussi, depuis 2021, des formations. Léquipe dEco-Dyn est composée de six salariés. En 2020, lentreprise a déménagé sur un domaine dans le Muscadet, à Sainte-Radegonde, avec pour objectif de faire de ce domaine un lieu de vie avec des projets agricoles. Le site est composé de 12 ha de céréales, de 3 ha de prairies et des vignes en friches (abandonnées depuis 2012). Il abrite aussi un peu délevage (poules, lapins, cochons, oies) et un potager dans lequel les employés peuvent sinvestir. Un autre site, à quelques kilomètres de là, comporte 5 ha de vignes en production. Ce domaine est piloté par Robin Euvrard (agronome, vigneron et formateur chez Eco-Dyn). Il permet notamment de tester différents itinéraires techniques sur la vigne. Des brasseurs seront accueillis sur le site de Sainte-Radegonde, en 2023. Lobjectif de cette installation est daider à valoriser les cultures bio locales et de réfléchir à limplantation dune houblonnière.
Décret n°2023-168 du 8 mars 2023 relatif à la mise en uvre du programme volontaire pour le climat, l'environnement et le bien-être animal dit « écorégime », aux aides couplées au revenu dans le domaine végétal et modifiant le code rural et de la pêche maritime
Ce décret, paru au Journal Officiel de la République Française le 9 mars 2023, est relatif à la mise en uvre du programme volontaire pour le climat, l'environnement et le bien-être animal, dit « écorégime », aux aidées couplées au revenu dans le domaine végétal et modifiant le code rural et de la pêche maritime. Dans le cadre des écorégimes, laide peut être accordée au titre de trois voies daccès : la voie "pratiques de gestion agro-écologique des surfaces agricoles" ; la voie "certification environnementale" ; la voie "éléments favorables à la biodiversité". Chaque voie daccès comporte deux niveaux dexigence : un niveau de base ; un niveau supérieur, qui correspond à des exigences plus élevées en termes de pratiques de gestion. La voie daccès "certification environnementale" comporte un niveau dexigence supplémentaire, réservé aux exploitants qui appliquent le cahier des charges de lagriculture biologique sur lensemble des surfaces admissibles de leur exploitation, sous réserve quils ne soient pas engagés, pour lintégralité de leurs surfaces, dans un dispositif daide à lagriculture biologique financé par le Fonds européen agricole pour le développement rural (FEADER).
Dossier : 40 ans que lherbe nous pousse
Anaïs KERNALEGUEN, AuteurLors de son Assemblée générale de fin 2022, le CEDAPA (Centre d'Etude pour un Développement Agricole Plus Autonome) sest penché sur ses 40 ans dactions. Le CEDAPA a, en effet, été créé en 1982. Cet article commence par retracer les origines de ce groupe détudes, qui a été initié à la suite du rapport de Jacques Poly (INRA), intitulé « Pour une agriculture plus économe et plus autonome », sorti en 1978. Il revient ensuite sur le combat de longue haleine pour faire reconnaître les systèmes herbagers, plébiscités par le CEDAPA, au niveau de la PAC (Politique Agricole Commune), notamment à partir de la réforme de 1992 qui a mis fin aux prix garantis et a instauré des aides à lhectare qui ne prenaient pas en compte lherbe. Il explique aussi comment sest instaurée la reconnaissance du CEDAPA auprès de la recherche, suite à un programme de recherche-action sur 5 ans, lancé en 1993 (programme Système Terre et Eau STEREO). Il apporte également des informations sur le travail de terrain visant à encourager les éleveurs à réaliser une transition vers des systèmes herbagers, ainsi que sur les initiatives mises en uvre pour valoriser le lait des éleveurs respectant le cahier des charges de la structure. Aujourd'hui, le CEDAPA continue de promouvoir et de communiquer sur les systèmes herbagers pour attirer de nouveaux publics.
Gender-Sensitive Assessment on Participatory Guarantee Systems (PGS) in the Pacific Small Island Developing States (SIDS)
IFOAM Organics International et Mountain Partnership ont collaboré pour promouvoir la mise en place de systèmes alimentaires durables dans des régions aux écosystèmes fragiles, en développant des pratiques agroécologiques. Ils se sont notamment intéressés à la place des femmes et aux opportunités quoffrent les systèmes conduits en agriculture biologique pour les aider à sémanciper. Pour certifier et garantir le respect des pratiques bio, il est possible de mettre en place des systèmes participatifs de garantie (SPG). Ces systèmes sont principalement mis en uvre dans des pays en voie de développement, en alternative à la certification par tierce partie. Cette étude porte ainsi sur le rôle des femmes et sur leurs initiatives au sein des SPG, en prenant les îles du Pacifique comme cas détude (Fidji, Palau, Papouasie de Nouvelle Guinée, Samoa, Îles Salomon, Tonga et Vanuatu). Ce rapport commence par apporter des éléments de contexte, en décrivant le type dagriculture pratiqué dans ces îles, en apportant des informations sur le niveau de sécurité alimentaire et en détaillant le rôle des femmes dans le système alimentaire. Il effectue, ensuite, un état des lieux des SPG déjà existants, des besoins pour mieux encadrer/certifier les pratiques biologiques et de la place des femmes dans les systèmes bio. Il effectue notamment un focus sur le Système de garantie biologique du Pacifique (POGS) et sur le rôle de POETCom (Pacific Organic and Ethical Trade Community) qui sefforce de développer des SPG, notamment dans les îles Tonga. Globalement, lintégration du genre dans les systèmes en AB en est encore à ses débuts et POETCom est lune des rares organisations à prendre clairement des mesures pour combler cette lacune. Par ailleurs, la crise Covid-19 a de forts impacts sur le financement des SPG : les aides extérieures qui permettent de les financer sont plus précaires depuis cette crise sanitaire.
La méthode IDEA 4 : Indicateurs de Durabilité des Exploitations Agricoles. Principes & guide d'utilisation : Évaluer la durabilité des exploitations agricoles
Frédéric ZAHM, Auteur ; Sydney GIRARD, Auteur ; Adeline ALONSO UGAGLIA, Auteur ; ET AL., Auteur | DIJON CEDEX (26 Boulevard Docteur Petitjean, BP 87999, 21 079, FRANCE) : EDUCAGRI ÉDITIONS | 2023La méthode IDEA4 est une méthode d'évaluation et d'analyse de la durabilité des exploitations agricoles et elle est directement applicable aux principaux systèmes de production agricoles de France métropolitaine et, plus largement, d'Europe (grandes cultures, élevage, maraîchage, viticulture, arboriculture, etc.). Son cadre théorique combine une double approche, basée sur les dimensions de la durabilité agroécologique, socio-territoriale, économique et sur les cinq propriétés des systèmes agricoles durables : capacité productive et reproductive de biens et de services, autonomie, robustesse, ancrage territorial, responsabilité globale. S'appuyant sur cinquante-trois indicateurs, cette méthode permet d'identifier des voies de progrès vers plus de durabilité. Cette méthode est déjà largement utilisée dans l'enseignement agricole ou supérieur, dans les activités de conseil et d'accompagnement à la transition agroécologique, dans l'animation de collectifs, dans l'action publique territoriale et dans la recherche.
L'Observatoire technico-économique des systèmes bovins laitiers Édition 2023 : Exercice comptable 2021
Alexine WOILTOCK, Auteur ; Romain DIEULOT, Auteur ; Laurent BAILLET, Auteur ; ET AL., Auteur | CESSON-SEVIGNÉ CEDEX (17 Rue du Bas Village, CS 37725, 35 577, FRANCE) : RÉSEAU CIVAM - PÔLE AD GRAND OUEST | 2023Chaque année, l'Observatoire technico-économique du Réseau CIVAM compare les performances des fermes d'élevage en bovins lait engagées en agriculture durable (en différenciant les résultats bio et non bio), avec celles des exploitations laitières du Réseau d'Information Comptable Agricole (RICA). L'ensemble de ces fermes est situé dans le Grand Ouest (Bretagne, Normandie et Pays de la Loire). Dans cette édition 2023, s'appuyant sur les données 2021, l'Observatoire démontre qu'avec un système de production plus petit, les systèmes en agriculture durable obtiennent un résultat proche de celui des fermes RICA grâce à leur conduite économe et autonomie. Un dossier complémentaire, intitulé « L'attractivité des systèmes pâturants », présente les systèmes pâturants comme une voie d'avenir, de par leur durabilité économique, sociale et environnementale, et particulièrement dans un contexte où la transmission des fermes est un enjeu majeur. Des éleveuses et des éleveurs installés en systèmes pâturants témoignent de leur plaisir au travail et racontent comment ils réussissent à concilier projet professionnel, projet de vie et projet citoyen.
Organic and agroecological farming: Safeguarding long-term food security
Maria GERNERT, Auteur ; Mar SEGARRA VALENZUELA, Auteur ; Bram MOESKOPS, Auteur | BRUXELLES (Rue du Commerce 124, 1000, BELGIQUE) : TP ORGANICS | 2023La sécurité alimentaire a différentes dimensions : disponibilité, accès, stabilité dans le temps et utilisation de la nourriture (alimentation qui couvre lensemble des besoins nutritionnels). Dans le contexte européen actuel, laccessibilité et la stabilité sont préoccupantes. La flambée des prix alimentaires se traduit, pour les ménages à faible revenu, par des difficultés à sapprovisionner. La stabilité est également menacée par certaines pratiques agricoles intensives, qui peuvent produire des rendements plus élevés à court terme, mais qui entraînent d'énormes coûts environnementaux et sociétaux à long terme. Pour assurer la sécurité alimentaire sous toutes ses dimensions, il est possible dorienter les systèmes agricoles vers des pratiques agroécologiques et vers lagriculture biologique. Cette dernière est reconnue pour proposer un équilibre entre production, protection du climat et préservation de la biodiversité, points essentiels pour envisager une sécurité alimentaire à long terme. Ainsi, ce rapport commence par détailler pourquoi certains systèmes de production ne sont pas durables et en quoi ils représentent une menace pour la sécurité alimentaire (ex. des rendements élevés de lagriculture industrielle basée sur lutilisation de pesticides). Il explique ensuite pourquoi lagriculture biologique et les pratiques agroécologiques sont pérennes et résilientes, et comment elles peuvent nourrir la population. La dernière partie apporte des recommandations politiques : 1 - Mettre en place des lois sur la restauration de la nature et sur la santé des sols ; 2 - Augmenter le soutien à la bio pour atteindre 25 % de terres agricoles bio en Europe ; 3 - Réduire le gaspillage et les pertes alimentaires ; 4 - Réduire la consommation de produits d'origine animale ; 5 - Mettre en uvre une comptabilité analytique qui prenne en compte les coûts environnementaux.
Philippe Camburet, président de la Fnab : « Lutter contre le discrédit porté sur la bio » ; Colloque Fnab : Les enjeux cruciaux de la fertilité des sols ; Colloque Fnab sur la fertilité des sols : Trois témoignages : vers le plus d'autonomie possible
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurÀ loccasion de lassemblée générale et du colloque de la Fnab des 18 et 19 avril 2023, son président est revenu sur les grands défis de la bio aujourdhui : continuer à développer lAB, rassurer les consommateurs sur ses garanties, accompagner les producteurs bio les plus touchés par la crise, ou encore le défi de la fertilité des sols et du bouclage des cycles. Cest ainsi quont été présentés, à loccasion du colloque, les résultats dune étude prospective, commanditée par lÉtat, sur lestimation des besoins actuels et futurs de lagriculture bio en fertilisants organiques. Quen est-il notamment du déficit en fertilisants organiques utilisables en AB (UAB) ? Cette étude a répertorié et cartographié les gisements UAB de MAFOR (matières fertilisantes organiques dorigines résiduaires ou renouvelables, regroupant celles dorigines animales, forestières, urbaines déchets verts ou tri alimentaire à la source - et industrielles). À ce jour, les Mafor mobilisables en AB pourraient couvrir « entre 90 % et 150 % des besoins nets en azote efficace des cultures bio conduites en France », mais en mobilisant des ressources issues du conventionnel. De plus, le volet prospectif de létude montre, quel que soit le scénario retenu : - que lazote reste le facteur limitant majeur ; - que, dans la majorité des scénarii étudiés, les effluents délevages conventionnels restent une ressource prépondérante ; - que les déséquilibres observés à léchelle nationale sont encore plus criants au niveau régional. Il y a donc un enjeu majeur à travailler sur ces questions de fertilité du sol. Si le défi est dimportance, des solutions sont déjà à luvre, comme le montrent les témoignages de 3 producteurs bio sur leurs pratiques en la matière : arrêt du travail du sol ou du compostage, développement des légumineuses, augmentation de la diversité cultivée, introduction de lélevage
Les prairies au cur de systèmes de production alimentaire circulaires et durables : quelques éléments de synthèse
O. HUGUENIN-ELIE, Auteur ; S. PLANTUREUX, Auteur ; R. BAUMONT, AuteurLe 29ème congrès de la European Grassland Federation sest penché sur les contributions des prairies au développement de systèmes alimentaires circulaires et durables. Dans cet article, les auteurs résument ce qui, de leur point de vue, a marqué ce congrès. Lévaluation du bouquet de services fournis par les systèmes délevage herbagers a été un des points forts, comme la été lexploration des utilisations de la diversité des communautés végétales des prairies pour renforcer les performances et la résilience de ces systèmes. À léchelle de la parcelle, la diversité végétale intra et interspécifique est un soutien important à la productivité et à la stabilité de la prairie. La diversification des types de prairies à léchelle de lexploitation permet, par contre, de mieux renforcer la multifonctionnalité du système.
Prospective : Agriculture européenne sans pesticides chimiques en 2050 - Résumé
Olivier MORA, Auteur ; Jeanne-Alix BERNE, Auteur ; Jean-Louis DROUET, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 07 (147 Rue de l'Université, 75 338, FRANCE) : INRAE (Institut National de Recherche pour l'Agriculture, l'Alimentation et l'Environnement) | 2023A travers ses stratégies "De la ferme à la table" et "Biodiversité", l'Union Européenne s'est fixé l'objectif ambitieux de réduire de 50 % l'usage des pesticides chimiques d'ici 2030. Si les impacts de ces produits sur l'environnement et la santé sont en effet devenus une préoccupation majeure, s'en passer totalement reste malgré tout une problématique forte : dans quelles conditions et suivant quelles modalités une telle transition de nos modèles agricoles est-elle réalisable ? Avec quelles conséquences sur la production agricole, les régimes alimentaires et la souveraineté alimentaire de l'Europe ? Dans le cadre du programme prioritaire de recherche (PPR) "Cultiver et protéger autrement", et s'appuyant sur la littérature et sur huit groupes d'experts, une étude prospective a été réalisée. Elle propose trois scénarios pour une agriculture européenne sans pesticides chimiques à l'horizon 2050 : - Des chaînes alimentaires mondiales et européennes basées sur les technologies numériques et l'immunité des plantes pour un marché alimentaire sans pesticides chimiques ; - Des chaînes alimentaires européennes basées sur les holobiontes des plantes, les microbiomes du sol et des aliments, pour des aliments et des régimes sains ; - Des paysages complexes et diversifiés et des chaînes alimentaires régionales pour un système alimentaire européen une seule santé. Ce document en est le résumé.
Quels arbitrages politiques pour laffichage environnemental alimentaire ?
Mathieu SAUJOT, Auteur ; Pierre-Marie AUBERT, AuteurDepuis 2020, la France sest lancée, de manière pionnière en Europe, dans le développement dun affichage environnemental alimentaire (AEA). LAEA, au même titre que dautres politiques publiques qui reposent sur des métriques (méthodes de mesure) pour réguler lagriculture, présente des opportunités (information unique, disponible à tous et utile pour le suivi, la sensibilisation et lincitation des consommateurs et des acteurs de la distribution, ainsi que levier pour orienter la commande publique), mais aussi des risques (domination de la métrique climat au détriment de la biodiversité et de la résilience ; course à lefficacité au détriment de dimensions écosystémiques de lagriculture). La transition alimentaire, indispensable pour lavènement dune agriculture durable, nest que très peu avancée (la réduction de la consommation de produits animaux et la hausse de la consommation de produits durables sont insuffisantes). Dans cette perspective, lAEA a un rôle à jouer en envoyant un signal clair (moins de consommation de produits animaux mais issus décosystèmes territoriaux, réduire la dépendance aux pesticides en favorisant la bio ). Les auteurs analysent les méthodologies de calcul dAEA (agribalyse, PEF, BVI pour la biodiversité ) et proposent dajouter des compléments hors ACV, qui relèveraient dapproches systémiques et de scénarios prospectifs, tout en prenant en considération que lAEA sinscrit dans un ensemble de politiques publiques et que la gouvernance de cet affichage sera un réel enjeu.
Services écosystémiques fournis par les prairies semi-naturelles et améliorées - synergies, compromis et bouquets de services
R. LINDBORG, Auteur ; A. BERNUES, Auteur ; R. RIPOLL-BOSCH, Auteur ; ET AL., AuteurBien que les prairies occupent une importante part des surfaces agricoles et qu'elles contribuent de manière importante à la production de fourrages, elles restent encore peu identifiées comme fournissant de multiples services écosystémiques. Cet article étudie l'utilité du cadre conceptuel des services écosystémiques pour la gestion des prairies en Europe. Il se concentre sur deux types de prairies très répandus dans l'agriculture européenne : les prairies semi-naturelles (PSN) et les prairies améliorées (PA), surfaces résultant du labour. Il présente une vue d'ensemble des services écosystémiques fournis par ces deux types de prairies, en considérant les synergies ou compromis entre services, ainsi que leurs associations potentielles (bouquet de services). Cet article montre ainsi que les PSN sont capables de générer une gamme plus large de services écosystémiques que les PA, et qu'il existe des points forts et des points faibles en matière de services écosystémiques pour les deux types de prairies. Par exemple, les PSN fournissent un bon habitat pour la biodiversité, favorisent la pollinisation, le contrôle biologique et le patrimoine culturel, mais sont moins performantes dans la production de biomasse ou pour l'infiltration de l'eau. À l'inverse, les PA produisent de plus grandes quantités de biomasse pour le fourrage, mais contribuent moins au patrimoine culturel. Si les PA et les PSN sont toutes deux probablement nécessaires à la durabilité à long terme de la production alimentaire, un effort plus important de gestion à l'échelle du paysage reste nécessaire pour équilibrer les services écosystémiques fournis.
Sustainable food systems law: Policy recommendations for a meaningful transition
La loi-cadre de lUnion Européenne (UE) sur les systèmes alimentaires durables (SFS - Sustainable Food Systems) constitue une occasion unique dinitier un important changement vers un système alimentaire européen plus durable qui garantirait également, à terme, une équité sanitaire et sociale. Ce rapport présente des recommandations pour que lUnion Européenne construise une approche politique globale et cohérente, réunissant tous les secteurs et acteurs du système alimentaire, de la production à la consommation. Il a été rédigé par la Coalition européenne pour la politique alimentaire (EU Food Policy Coalition) et a été approuvé par de multiples organisations (ONG, associations ) engagées dans la préservation de lenvironnement et dans le développement dune agriculture plus durable. Cette Coalition apporte des recommandations, regroupées sous quatre grandes thématiques : 1 Utiliser une approche systémique pour travailler sur les systèmes alimentaires ; 2 Mettre en place un nouveau cadre de gouvernance pour le système alimentaire de lUE (principe de la démocratie alimentaire) ; 3 Développer des environnements alimentaires favorables (notamment grâce à des plans nationaux et en mettant en place des mesures au niveau de lapprovisionnement et du marketing) ; 4 - Garantir une forte responsabilité et équité tout au long de la chaîne alimentaire.
Témoignage : « Accompagner pour préserver les ressources en eaux »
Yasmina LEMOINE, AuteurHéloïse Augros conduit des actions pour la protection des ressources en eau pour des eaux minérales, notamment dans le cadre de lassociation Bulle Verte, qui regroupe lentreprise Badoit et trois communes de la Loire. Cette association agit sur 40 km² de limpluvium « Badoit » (zone dinfiltration de leau minérale) en faveur dun aménagement raisonné des villes et des villages (ex. amélioration du traitement des eaux usées), de la préservation des milieux naturels et de la biodiversité et de laccompagnement de pratiques agricoles respectueuses de la qualité de leau. Ce dernier point vise à réduire lusage des pesticides, à soutenir la bio (appui aux conversions), à préserver les prairies, la biodiversité et les sols, ou encore à améliorer la valorisation des effluents délevages pour la fertilisation. 23 agriculteurs de cet impluvium sont accompagnés de diverses manières par cette association : formations, conseils techniques individualisés et collectifs, financement dessais (ex. prairies à flore variée, culture de méteil ) ou dachat de matériel pour la réduction du travail du sol, par exemple. Thomas Philis, éleveur de bovins lait en bio et faisant partie du programme de la Bulle Verte depuis 2018, a ainsi été accompagné pour sa conversion à lAB. Les formations et les échanges quil a pu avoir au sein du collectif lui ont permis daller plus loin pour améliorer ses pratiques. Tout cela lui a aussi montré limportance de sinvestir plus pour maintenir cette dynamique collective et développer de nouveaux projets.
Visualiser des indicateurs agro-climatiques sur CANARI
Elsa EBRARD, AuteurLe portail CANARI, lancé en 2022 par Solagro et Makina Corpus, est une application web open source de visualisation d'indicateurs agro-climatiques. Il permet à ses utilisateurs de visualiser les projections de 120 indicateurs, dont 80 spécifiques aux différentes productions agricoles (risque d'échaudage précoce pour le blé, dernier jour de gel printanier...), à court et moyen terme (période 2020-2050) ou à plus long terme (période 2050-2100). Dans un contexte de changement climatique, cet outil apporte des informations clés pour accompagner les agriculteurs et les aider à adapter d'ores et déjà leurs systèmes. Disponible en 2023 pour l'ensemble de la France métropolitaine, l'outil devrait être développé pour toute l'Europe.
Compilation bibliographique sur les scénarios, les prospections et les questionnements liés à lélevage de ruminants à lhorizon 2030-2050
Cette compilation bibliographique regroupe une cinquantaine de références, éditées entre 2008 et début 2022, autour des scénarios prospectifs, des études prospectives et des controverses liés à lélevage, et plus particulièrement à lélevage biologique de ruminants, à lhorizon 2030 et 2050. Les études et scénarios prospectifs qui questionnent les systèmes alimentaires et les systèmes agricoles en abordant des thématiques pouvant impacter lélevage (ex : place des protéines animales dans les régimes alimentaires, rôle des effluents délevage dans la fertilisation et les flux dazote) ont également été pris en compte. Ces références ont été extraites de la Biobase, la plus importante base de données documentaire francophone spécialisée en agriculture biologique qui réunit actuellement plus de 43 000 références documentaires. Les documents sélectionnés ont été classés selon léchelle géographique considérée (échelle mondiale, européenne, nationale ou régionale) et selon les grandes thématiques abordées (environnement, économie et sociologie). Cette compilation bibliographique a été réalisée dans le cadre du projet BioViandes (tranche 2, 2021-2022), dont une des actions consiste à mener collectivement un travail de réflexion et de prospective sur le développement et la durabilité des filières viandes biologiques basées sur lherbe dans le Massif Central.
Demain, quel système agricole et alimentaire pour quelle société ?
Les 52 organisations rassemblées au sein du Collectif Nourrir sont toutes convaincues qu'une refonte du système agricole et alimentaire français est nécessaire. Cette publication décrit la vision du Collectif Nourrir d'un système souhaitable. Revenu, emplois, territoires, alimentation, santé, bien-être animal, environnement, résilience, autonomie, démocratie, solidarité, approche collective : pour que la transition soit systémique, le Collectif Nourrir donne sa vision des changements à opérer pour répondre à chacun de ces enjeux.
Le dossier : Lélevage en Massif Central face aux enjeux climatiques, sociétaux et territoriaux
LE BULLETIN DE L'AGRICULTURE DURABLE DE MOYENNE MONTAGNE, Auteur ; Maxime MONCAMP, Auteur ; Coline LE DEUN, AuteurCe dossier sintéresse à lélevage de ruminants à lherbe dans le Massif central et à lavenir de cet élevage dans un contexte en évolution : les atouts et les menaces, les études prospectives, lévolution climatique et les pistes (semis de prairies multiespèces sous couvert, plantations darbres ). Laurent Vaissière, éleveur de vaches laitières dans le Sud Cantal depuis 1997 et en bio depuis 2013, témoigne sur la façon dont il adapte sa ferme au changement climatique, tout en visant lautonomie alimentaire : introduction de Brunes des Alpes en croisement avec les Holstein, gestion des prairies, diminution du taux de renouvellement, tarissement en été, plantation de haies fruitières Afin daller plus loin dans la réflexion, Laurent est aussi impliqué dans un GIEE.
Le dossier : Qualité de vie et réductions des charges : ces éleveurs ont choisi lengraissement à lherbe
Soline BOUSSAROQUE, Auteur ; Albane STOFFEL, Auteur ; Louis GUARRIGUES, AuteurDepuis 2020, au sein du réseau ADMM, des éleveurs du Cantal, de lAveyron et du Limousin travaillent conjointement au partage de savoir-faire sur lengraissement et la finition au pâturage. Dans ce dossier, aborde les aspects suivants : Souplesse et autonomie (pour parvenir à lautonomie, les éleveurs sautorisent une souplesse dans la conduite des animaux et de la ferme, par exemple en baissant le chargement si besoin, en apportant du méteil pour préserver la prairie en cas de sécheresse...) ; Valorisation de la filière mâles (en vaches allaitantes, vente des mâles en veaux rosés, jeunes bovins, bufs ou pour la reproduction) ; quelques chiffres sur le buf laitier engraissé à lherbe (bénéfice net 2000 / bête) ; productivité des prairies (récolte de semences de prairies naturelles, sursemis despèces du commerce ) ; sélection génétique des troupeaux pour optimiser l'engraissement à l'herbe (animaux avec de bonnes capacités d'ingestion, rustiques, etc.) ; poids carcasses obtenus ; charges et coûts de production ; bien-être animal et bien-être des éleveurs.
Filières territoriales : Autonomie de la fourche à la fourchette
Pascal AUBREE, Auteur ; Stéphanie PRESTAVOINE, Auteur ; Aurore PUEL, AuteurFace à l'intensification des systèmes agricoles, certains agriculteurs, estimant avoir perdu la maîtrise de leur production, ont cherché des alternatives pour répondre aux attentes des consommateurs. Ils ont, depuis plusieurs années, développé les circuits courts (vente à la ferme, magasins de producteurs, AMAP), limitant ainsi le nombre d'intermédiaires et assurant une relation producteur consommateur renforcée, ainsi qu'une meilleure rémunération des producteurs. Cette démarche a conduit à l'émergence de filières territoriales, une nouvelle forme d'organisation collective qui permet de relocaliser l'alimentation à son territoire, par le biais d'intermédiaires opérant à l'échelle locale. Les réseaux CIVAM partagent, dans cet article, des points de repère et de vigilance pour structurer une filière de proximité.
Golfe du Morbihan : La bio dessinera-t-elle le territoire de demain ?
Lise SPENCER, AuteurEn 2021, le GAB 56 et le Parc National Régional (PNR) du Golfe du Morbihan ont lancé un projet, pour traduire en image un avenir possible pour le territoire, intitulé « La Campagne des paysages d'Afterres 2050 ». Un groupe de 40 citoyens a été mobilisé pour mener, pendant 6 mois, une enquête de terrain (visites de fermes, rallyes filières bio, échanges, etc.) qui a permis d'aboutir à des projections paysagères réalistes. Ces projections ont, ensuite, été traduites sous forme d'une image, faisant figurer des propositions innovantes et des améliorations possibles en matière de transition agricole et alimentaire. Ce travail a pour objectif de continuer à engager le dialogue et le travail pour une meilleure démocratie alimentaire. Pascal Barret (maire d'Arradon et délégué à la Valorisation économique : transition agroécologique et alimentaire et tourisme durable pour le PNR du Golfe du Morbihan), Christophe Lefèvre (éleveur d'ovins viande bio à Vannes) et Rosélène Pierrefixe (maraîchère bio à Monterblanc) partagent leurs témoignages.
Lien entre performance environnementale et performance économique des élevages bovins lait français à travers trois stratégies économiques
B. GODOC, Auteur ; E. CASTELLAN, Auteur ; A. VIGAN, Auteur ; ET AL., AuteurCet article étudie le lien entre les performances économiques et les performances environnementales des exploitations laitières au regard de trois classes dexploitations ayant mis en place des stratégies économiques contrastées : les « valorisateurs », les « économes » et les « productifs ». Les valorisateurs sont souvent sur des surfaces plus petites, en bio ou en AOP, avec un prix du lait élevé. Le traitement de la base de données du dispositif INOSYS - Réseaux dÉlevage, de 2009 à 2017, a permis la reconstitution de ces trois classes par analyse factorielle des données. Lanalyse du cycle de vie, selon la méthode CAP2ER®, a été utilisée pour estimer la contribution de chaque groupe à quatre enjeux environnementaux : les émissions de gaz à effet de serre, la consommation dénergie, les pertes dazote vers lair et vers leau. Les résultats diffèrent significativement entre chaque groupe. Pour un prix du lait équivalent, la voie « économe » est plus performante sur lensemble des critères environnementaux que la voie « productive ». Aussi, il apparaît quau sein de ces trois groupes, les exploitations les plus vertueuses dun point de vue environnemental sont également les plus performantes dun point de vue économique. Cette étude contribue à la compréhension du lien entre deux piliers de la durabilité des fermes laitières et démontre une synergie entre la réduction des impacts environnementaux et la viabilité économique.
Monotraite et bon usage des ressources en système pâturant
Mathilde LEFEVRE, AuteurLe groupe déleveurs « Adage de Bain », basé en Bretagne, sest réuni, fin mars 2022, autour de la question « Comment ne plus traire deux fois par jour ? ». Des études montrent que le choix de la monotraite est fait pour répondre à des aspects techniques (écrêter les pics de lactation, provoquer un tarissement naturel...) ou pour répondre à des aspects liés au travail (réduire le temps de travail et améliorer son efficacité, limiter le coût dun remplacement ). La monotraite entraîne, en général, une baisse de 25 à 30 % de la production laitière, mais augmente la qualité du lait (+ 2,8 g/kg de TB et + 1,5 g/kg de TP). Le lait, plus qualitatif, peut ainsi être mieux rémunéré (grilles de valorisation des taux par les coopératives et les laiteries), ce qui permet de compenser, en partie, la perte de production. En revanche, pour rester rentable, un passage en monotraite ne doit en aucun cas saccompagner dinvestissements impactant les charges de structure. Pour des membres du groupe « Adage de Bain », la monotraite a permis : de mieux concilier vie professionnelle et vie personnelle ; de limiter les astreintes et de pouvoir se focaliser plus longtemps sur dautres tâches laprès-midi ; de développer dautres produits (vente de viande et/ou de céréales) ; de reprendre la main sur certaines tâches qui étaient habituellement déléguées (ex : la comptabilité)
L'Observatoire technico-économique des systèmes bovins laitiers Édition 2022 : Exercice comptable 2020
Alexine WOILTOCK, Auteur ; Romain DIEULOT, Auteur ; Alain DAVY, Auteur ; ET AL., Auteur | CESSON-SEVIGNÉ CEDEX (17 Rue du Bas Village, CS 37725, 35 577, FRANCE) : RÉSEAU CIVAM - PÔLE AD GRAND OUEST | 2022Chaque année, l'Observatoire technico-économique du Réseau CIVAM compare les performances des fermes d'élevage en bovins lait engagées en agriculture durable (en différenciant les résultats bio et non bio), avec celles des exploitations laitières moyennes du Grand Ouest (RICA). Dans cette édition 2022, s'appuyant sur les données 2020, l'Observatoire démontre, à nouveau, que les fermes en agriculture durable permettent aux éleveurs de dégager plus de résultats, pour mieux rémunérer le travail. Elles sont également plus autonomes énergétiquement, et donc, plus résilientes en cas de crise. Un dossier complémentaire, intitulé « Les bonnes énergies des systèmes pâturants », met notamment en perspective les conséquences de la crise énergétique sur les résultats économiques des exploitations en 2022.
The effects of ants on pest control: a meta-analysis
Diego V. ANJOS, Auteur ; Alejandro TENA, Auteur ; Arleu Barbosa VIANA-JUNIOR, Auteur ; ET AL., AuteurLa lutte biologique est primordiale pour le développement d'une agriculture plus durable. Parmi les insectes auxiliaires, les fourmis peuvent fournir des services écologiques intéressants. Cet article rapporte les résultats d'une méta-analyse de 52 études (concernant 17 cultures différentes) sur le rôle des fourmis sur : l'abondance des ravageurs des cultures, les dégâts sur les plantes et les rendements des cultures. Les auteurs se sont aussi penchés sur la modulation de l'impact des fourmis en fonction de leurs caractéristiques, des ravageurs et des autres auxiliaires présents, ainsi que de la taille du champ, du système de culture et de la durée de l'expérience. Globalement, les fourmis permettent de diminuer l'abondance des ravageurs non producteurs de miellat, de réduire les dommages aux plantes, et ainsi d'augmenter le rendement des cultures. En revanche, elles impactent aussi la présence d'autres auxiliaires, induisant une augmentation des ravageurs producteurs de miellat. Pour favoriser la présence de fourmis sur une parcelle, cette dernière doit être ombragée de préférence.
Zéro pesticide : Un nouveau paradigme de recherche pour une agriculture durable
Florence JACQUET, Auteur ; Marie-Hélène JEUFFROY, Auteur ; Julia JOUAN, Auteur ; ET AL., Auteur | VERSAILLES CEDEX (RD 10, 78 026, FRANCE) : ÉDITIONS QUAE | 2022L'usage des pesticides chimiques est une préoccupation sociétale majeure en raison de leurs impacts négatifs sur l'environnement et la santé. Le Programme prioritaire de recherche (PPR) « Cultiver et Protéger Autrement », piloté par INRAE, joue un rôle structurant dans l'évolution des communautés scientifiques et dans l'émergence de fronts de science permettant une protection des cultures sans pesticides. L'objectif de l'ouvrage est d'expliquer les bases de cette stratégie et les principes d'actions. En se fixant un cap zéro pesticide, la recherche tente de dépasser les verrous actuels et de produire des innovations de rupture dans les champs biotechniques et socio-économiques.
Accompagner les apprentissages des agriculteurs pour la transition agroécologique
Lagroécologie consiste à utiliser et à renforcer différents services rendus par la nature, afin de réduire lutilisation dintrants de synthèse et de réguler les flux. Au-delà de ses aspects techniques, la transition agroécologique transforme en profondeur lensemble du système agri-agroalimentaire. Pour cela, elle appelle notamment à transformer la façon de produire, déchanger et de diffuser les connaissances agricoles. Cest pourquoi se multiplient de nouvelles formes de coopération entre des acteurs agricoles et des acteurs non agricoles, pour coproduire des connaissances en agroécologie. Le projet TRANSAAT -Transition vers un système agricole et alimentaire territorialisé (2016-2021) a suivi trois initiatives de ce type dans la vallée de la Drôme : un groupe déleveurs caprins-ovins souhaitant développer la phyto-aromathérapie ; un groupe déleveurs porcins travaillant sur la santé animale ; un groupe dagriculteurs utilisant des Techniques Culturales Simplifiées et des engrais verts. Les objectifS de ce suivi étaient de mieux comprendre comment ces dispositifs territorialisés de coproduction de connaissances se développent, en quoi ils peuvent favoriser la transition agroécologique dans les territoires, et comment les accompagner.
Affichage environnemental alimentaire : révéler les visions pour construire un compromis politique
Laura BRIMONT, Auteur ; Mathieu SAUJOT, AuteurLaffichage environnemental (AE) des produits alimentaires est en cours de développement en France. Des expérimentations ont été mises en place, afin de développer un dispositif daffichage concret. LAE présente un réel intérêt pour la transition agroécologique, puisquil peut influencer le choix des consommateurs et ainsi contribuer à faire évoluer le modèle agricole. Toutefois, la mise en place dun AE officiel impose de surmonter des difficultés méthodologiques et scientifiques complexes, tout en arbitrant entre différentes priorités politiques. Cest pourquoi lIddri (Institut du développement durable et des relations internationales), groupe de réflexion indépendant, fondé en 2001, qui vise à faciliter la transition vers le développement durable, a réalisé un travail danalyse permettant didentifier les régimes alimentaires et les visions du système agricole implicitement privilégiés par les différents dispositifs daffichage proposés dans le cadre de lexpérimentation sur le futur AE. Cette étude commence par apporter des éléments de contexte, en présentant l'utilité d'un AE, puis en expliquant les enjeux scientifiques, méthodologiques et politiques dun AE reposant sur une analyse du cycle de vie (ACV). Elle détaille ensuite les deux principales visions politiques dun système agricole et alimentaire durable, avant de comparer leur proposition respective dAE (lEco-score et le Planet-score). A travers cette analyse, lIddri souhaite aider à la prise de recul pour faciliter les arbitrages sur les options méthodologiques du futur AE.
L'agriculture durable : lenjeu
L'ATOUT TREFLE, AuteurA loccasion du centième numéro de la revue « Latout Trèfle », la rédaction a choisi de (re)publier un article sur lagriculture durable. Ce dernier avait été rédigé à loccasion de la sortie de Latout Trèfle n°1, en janvier 1999. Bien quécrit il y a une vingtaine dannées, cet article est toujours dactualité. Il tente déclaircir ce quest réellement lagriculture durable en apportant des éléments de réflexion aux questions suivantes : Quelles idées se cachent derrière cette notion ? Comment est-elle née ? A quels enjeux répond-elle à court et à long terme ? Pour cela, larticle retrace un historique du développement durable et de lagriculture durable, en partant de 1987 (année où le concept de « développement durable » a fait son apparition officielle dans un rapport établi par le Premier Ministre norvégien) et en allant jusquau contexte et aux enjeux de la fin des années 90.
Une agriculture qui répare la planète : Les promesses de l'agriculture biologique régénérative
Vandana SHIVA, Auteur ; Jacques CAPLAT, Auteur ; Andre LEU, Auteur | ARLES CEDEX (Place Nina-Berberova, BP 90038, 13 633, FRANCE) : ÉDITIONS ACTES SUD | 2021Des millions de paysans et de paysannes, notamment en Inde ou en France, expérimentent des techniques et des démarches globales qui ouvrent un espoir immense pour une autre agriculture. Ces expériences témoignent que lagriculture peut renouer avec le vivant, assurer laccès à une eau et à une alimentation saines, lutter contre la pauvreté et les inégalités et, au-delà, devenir une source de stabilité climatique, de renaissance de la biodiversité, de régénération des sols et de production vivrière performante. Ces approches sont souvent désignées sous le terme générique d"agroécologie paysanne", mais la militante indienne Vandana Shiva préfère les nommer "agriculture biologique régénérative", actant ainsi un retour aux sources historiques de lagriculture bio tout en affirmant une ambition nouvelle : réparer les dommages causés par lagro-industrie. Dans cet ouvrage, écrit à plusieurs mains, trente ans dexpérience de lassociation paysanne indienne Navdanya, fondée par Vandana Shiva, sont complétés par des exemples français et européens, et éclairés par des études scientifiques internationales et des explications agronomiques pédagogiques. En réalisant la synthèse du terrain et de la recherche scientifique, des savoirs paysans et des savoirs académiques, de lInde et de lEurope, ce livre retrouve la démarche initiale de certains fondateurs de lagriculture biologique et propose un nouvel élan pour un projet planétaire fécond.
Biopresse Hors-série : Changement climatique - 2021
Esméralda RIBEIRO, Auteur ; Héloïse BUGAUT, Auteur ; Anna CARRAUD, Auteur ; ET AL., Auteur | LEMPDES (VetAgro Sup - Campus agronomique de Clermont, 89 Avenue de l'Europe - CS 82212, 63 370, FRANCE) : ABIODOC (Service de VetAgro-Sup) | 2021Face au changement climatique en cours, l'agriculture est à la fois contributrice de gaz à effet de serre (GES) et impactée par le changement climatique. Comment peut-elle réduire ses émissions de GES ? Comment peut-elle sadapter ? Pour repérer des documents, des témoignages dagriculteurs, des études ou des résultats dessais qui apportent des éléments de réponse, ABioDoc, le Centre national de ressources documentaires en agriculture biologique, a édité un Hors-série de sa revue bibliographique Biopresse consacré à ce sujet. Ce Hors-série regroupe 380 références bibliographiques, publiées entre 2015 et début 2021, qui sont extraites de la Biobase, la seule base de données documentaire francophone spécialisée en agriculture biologique. Les documents référencés contiennent des informations sur le changement climatique, sur ses impacts et sur des adaptations possibles, en agriculture et en particulier en agriculture biologique. Ces références sont classées par thèmes : élevage, grandes cultures, maraîchage, arboriculture, viticulture, agriculture et environnement...
En campagne pour l'agriculture de demain : Propositions pour une souveraineté alimentaire durable
Face aux bouleversements que connaît la société, notamment ceux induits par la crise sanitaire liée à la Covid-19 depuis 2020, la question de l'agriculture et de l'alimentation a retrouvé une place forte dans le débat public. Le principe de souveraineté alimentaire y est central. Si cette dernière est assurée, à ce jour, à l'échelle de la France, cet acquis reste réversible, fragile et disparate d'une filière à une autre. Dans ce rapport, l'Institut Montaigne, think tank indépendant créé en 2000, rend compte d'une importante étude sur la souveraineté alimentaire de la France, l'avenir de son agriculture et de son industrie agro-alimentaire. Après un état des lieux, des propositions d'orientations dans une optique de transition sont formulées.
Can agroecology improve food security and nutrition? A review
Rachel BEZNER KERR, Auteur ; Sidney MADSEN, Auteur ; Moritz STÜBER, Auteur ; ET AL., AuteurL'agroécologie a d'ores et déjà été identifiée comme l'une des voies à développer pour mieux faire face à certains problèmes environnementaux et sociaux propres à la production alimentaire. Toutefois, l'impact du développement de l'agroécologie sur la sécurité alimentaire et la nutrition pose question, en particulier dans les pays en développement. Ainsi, les auteurs de ce document de synthèse se sont penchés sur de nombreuses études (datant de 1998 à 2019) pour apporter des réponses concrètes à ces inquiétudes. Une majorité d'études (78%) fournissent des résultats positifs quant à la mise en uvre de pratiques agroécologiques (diversification des cultures, intercultures, polyculture-élevage, agroforesterie, gestion des sols...) sur la sécurité alimentaire et la nutrition des ménages dans les pays à revenus faibles et intermédiaires. Globalement, plus les systèmes sont complexes - autrement dit diversifiés -, plus ils sont susceptibles d'avoir des impacts positifs en matière de sécurité alimentaire et de nutrition.
Les CPIE : du dialogue territorial à la co-action en territoires
Elsa EBRARD, AuteurLes CPIE (Centres permanents dinitiatives pour lenvironnement) sont des associations nées dans les années 70, qui co-construisent au quotidien, avec les habitants et lensemble des acteurs dun territoire, des projets pour répondre aux enjeux de la transition écologique et solidaire de ce territoire. Et ce, dans le respect dune charte nationale. Ils sont regroupés et organisés dans une Union nationale reconnue dutilité publique (UNCPIE) qui compte actuellement 79 associations et près de 900 salariés. Ludovic Serin, chargé de mission à lUnion nationale des CPIE, soccupe du suivi des projets en lien avec la thématique Agriculture et Alimentation durables et Biodiversité. Il apporte plus de précisions sur les projets déployés.
Le dossier : Retour dexpérience du réseau : de lémergence dun collectif à la pérennisation dune filière
Pierre CROUZOULON, Auteur ; Louis GARRIGUES, Auteur ; Betty DEBOURG, AuteurCe dossier propose dobserver la mise en place et la structuration de filières locales et durables à travers les exemples de trois collectifs faisant partie du réseau Agriculture Durable de Moyenne Montagne (ADMM). Retracer les trajectoires et les expériences des agriculteurs à la base de ces collectifs permet de comprendre leur processus de structuration. Le premier exemple se situe dans la Loire, où lADDEAR (Association Départementale pour le Développement de l'Emploi Agricole et Rural) accompagne, depuis 2014, un groupe de vingt fermes qui produisent des plantes à parfum, aromatiques et médicinales (PPAM). Lobjectif de ce groupe est de structurer une filière de PPAM locale et paysanne, par le biais de la mutualisation des moyens de production, de lorganisation de circuits de commercialisation communs et d'une communication commune. Le deuxième exemple est celui de lassociation Paysans Bio dAveyron. Cette association fédère des éleveurs de bovins, dovins, de porcins et de volailles biologiques, qui se sont regroupés afin dassurer lapprovisionnement de cinq magasins spécialisés et de quinze restaurants collectifs. Ce collectif a démarré en 2013 et il est suivi par lAPABA (Association pour la Promotion de lAgriculture Biologique en Aveyron). Le dernier exemple est celui de la filière Méjeanette, qui a été fondée sur le Causse Méjean (Lozère). Des éleveurs produisent des céréales, qui sont ensuite transformées, par le moulin à vent de la Borie, en farine vendue sous la marque Méjeanette®. En 2021, la filière comptait 30 agriculteurs (bio et conventionnels), deux meuniers et une quinzaine de boulangers.
Eric Martineau développe la vente directe
Véronique BARGAIN, AuteurEric Martineau a repris la ferme familiale, dans la Sarthe, en 1990. Aujourd'hui, son exploitation compte 12 ha de pommiers, dont une moitié en bio et l'autre en Vergers Ecoresponsables, et des prairies, elles aussi en agriculture biologique (conversion en 2017). Peu à peu, l'arboriculteur a fait évoluer son verger vers plus de diversité variétale et a développé les circuits courts (vente à la ferme et sur des marchés).
Food system impacts on biodiversity loss: Three levers for food system transformation in support of nature
Tim BENTON, Auteur ; Carling BIEG, Auteur ; Helen HARWATT, Auteur ; ET AL., Auteur | LONDON (10 St James's Square, SW1Y 4LE, UNITED KINGDOM) : CHATHAM HOUSE - THE ROYAL INSTITUTE OF INTERNATIONAL AFFAIRS | 2021La biodiversité diminue dans toutes les régions du globe. Le système alimentaire mondial en est le principal responsable : transformation des écosystèmes naturels en terres agricoles, intensification de lagriculture pour produire une alimentation moins chère, utilisation dintrants (engrais, pesticides, énergie, eau...) et de pratiques non durables (monoculture, travail intensif du sol ), émissions de gaz à effet de serre Sans une réforme de ce système alimentaire, la perte de biodiversité continuera à saccélérer ; ce qui menacera, à terme, lalimentation humaine. Ce rapport détaille trois mesures pour diminuer les impacts de lagriculture et de lagroalimentaire sur les écosystèmes et les habitats naturels : 1 - orienter les modèles alimentaires mondiaux vers des régimes alimentaires plus végétalisés, en raison des répercussions de lélevage sur la biodiversité, lexploitation des terres et lenvironnement ; 2 protéger et laisser davantage de terres à létat sauvage ; la protection des terres contre leur transformation ou leur exploitation étant un moyen efficace pour préserver la biodiversité ; 3 mettre en place des systèmes agricoles plus respectueux de la nature, en limitant lutilisation dintrants et en remplaçant les pratiques de monoculture par des systèmes de polyculture. Ce rapport fournit également des recommandations pour que les décideurs politiques mettent en uvre de tels changements à léchelle planétaire.
Haies : Faites le saut !
Emmanuelle THOMAS, Auteur ; Séverine FAVRE, Auteur ; Caroline EVEN, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier présente un tour d'horizon sur les haies en agriculture, des aspects administratifs qui les encadrent aux services rendus par ces réservoirs de biodiversité, en passant par des questions plus techniques et des témoignages d'agriculteurs. Dans la première partie, intitulée "Plantons local !", sont abordés : - les "subventions : De nombreux dispositifs pour cofinancer la plantation" ; - la "provenance : Une origine locale mieux adaptée" ; - le "choix des essences : Quid du changement climatiques ?" ; - les obligations des agriculteurs : "Maintenir et entretenir" ; - la "régénération naturelle : Laisser faire la nature" ; - "les haies dans la Pac : L'arrachage de haies, strictement encadré" ; - la "certification : Label Haie valorise l'entretien durable". Michel Maestrojuan, un céréalier et viticulteur bio, installé dans le Gers, apporte son témoignage sur ses pratiques, basées sur la régénération naturelle et la mise en place d'une haie de Benjes. Aussi appelée "haie morte", celle-ci est constituée de branches d'arbres empilées, dans lesquelles des oiseaux pourront venir déféquer des graines, et ainsi y apporter de futurs arbres et arbustes. Dans la seconde partie de ce dossier, les atouts des haies sont mis à l'honneur : - "Services rendus aux agriculteurs : Des haies aux multiples intérêts" ; - "Société : Quand les enfants plantent des arbres dans les vignes" ; - "Impact de l'arrachage : Replanter ne compense pas la perte de biodiversité" ; - "Château le Payral, Dordogne : Oser le chantier participatif" (domaine viticole conduit en agriculture biologique et biodynamie) ; - "Témoignages de céréaliers : L'impact des haies sur le rendement".
IPBES-IPCC co-sponsored workshop « Biodiversity and climate change »: Scientific outcome
H. PÖRTNER, Auteur ; R. SCHOLES, Auteur ; J. AGARD, Auteur ; ET AL., Auteur | BONN (10th floor, Platz der Vereinten Nationen 1, 53 113, GERMANY) : IPBES (Intergovernmental Science-Policy Platform on Biodiversity and Ecosystem Services) | 2021En décembre 2020, cinquante des plus grands experts mondiaux de la biodiversité et du climat ont participé à un atelier virtuel de quatre jours. Cet atelier, co-organisé par l'IPBES (la plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques) et le GIEC (le groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat), avait pour objectif dexaminer les synergies et les compromis entre la protection de la biodiversité, latténuation du changement climatique et les adaptations à ce dernier. Ces experts ont ainsi échangé sur : les divers impacts du changement climatique sur la biodiversité, la capacité et les limites des espèces à s'adapter au changement climatique, la résilience des écosystèmes face au changement climatique compte tenu des seuils de changement irréversible, la contribution des écosystèmes aux boucles de rétroaction du climat et à l'atténuation du changement climatique Ce rapport effectue un bilan détaillé de ces quatre journées déchanges. Il présente : le contexte, la liste des participants, un résumé des échanges, ainsi que les apports scientifiques issus de ces journées. Ces résultats scientifiques sont répartis en sept grandes parties : 1 - Le climat et la biodiversité sont indissociables et sont liés à l'avenir de l'homme ; 2 La préservation de la biodiversité face au changement climatique ; 3 - Les effets des actions d'atténuation du climat sur la biodiversité ; 4 La biodiversité et ladaptation au changement climatique ; 5 - Les effets des actions de conservation de la biodiversité sur le changement climatique ; 6 Les interactions, les limites et les seuils à l'interface biodiversité-climat-société ; 7 Des solutions pour lensemble climat-biodiversité-société.
IPBES-IPCC co-sponsored workshop « Biodiversity and climate change »: Workshop report
H. PÖRTNER, Auteur ; R. SCHOLES, Auteur ; J. AGARD, Auteur ; ET AL., Auteur | BONN (10th floor, Platz der Vereinten Nationen 1, 53 113, GERMANY) : IPBES (Intergovernmental Science-Policy Platform on Biodiversity and Ecosystem Services) | 2021En décembre 2020, cinquante des plus grands experts mondiaux de la biodiversité et du climat ont participé à un atelier virtuel de quatre jours. Cet atelier, co-organisé par l'IPBES (la plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques) et le GIEC (le groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat), avait pour objectif dexaminer les synergies et les compromis entre la protection de la biodiversité, latténuation du changement climatique et les adaptations à ce dernier. Les experts ont ainsi échangé sur : les divers impacts du changement climatique sur la biodiversité, la capacité et les limites des espèces à s'adapter au changement climatique, la résilience des écosystèmes face au changement climatique compte tenu des seuils de changement irréversible, la contribution des écosystèmes aux boucles de rétroaction du climat et à l'atténuation du changement climatique Ce document est un résumé du rapport complet. Il effectue un compte-rendu de ces quatre jours datelier : contexte, liste des participants et résumé des échanges.
Liste bibliographique sur lagriculture tropicale en Afrique
ABioDoc, le Centre national de ressources documentaires spécialisé en agriculture biologique, a identifié les références dont il disposait sur l'agriculture tropicale durable en Afrique et les a réunies dans cette liste bibliographique. Ces références ont été extraites de la Biobase, la seule base de données documentaire francophone spécialisée en agriculture biologique, qui réunit près de 42 000 références. Cette liste bibliographique sur l'agriculture tropicale durable en Afrique regroupe plus de 80 références bibliographiques sur diverses productions, techniques culturales et organisations de filières. Elles sont classées par thèmes : productions animales, productions végétales, agriculture et environnement, développement rural, organisation de lAB, filière Deux autres listes bibliographiques, sur des thèmes similaires, ont également été réalisées : une sur « Lagriculture en Afrique » (qui contient près de 190 références), et lautre sur « Lagriculture tropicale à travers le monde » (qui contient près de 140 références).
Lobservatoire technico-économique des systèmes bovins laitiers : Exercice comptable 2019
Romain DIEULOT, Auteur ; Mickaël LEPAGE, Auteur ; Guy CORMERAIS, Auteur ; ET AL., Auteur | CESSON-SEVIGNÉ CEDEX (17 Rue du Bas Village, CS 37725, 35 577, FRANCE) : RÉSEAU CIVAM - PÔLE AD GRAND OUEST | 2021Le Réseau CIVAM compare, chaque année, les performances des exploitations délevage bovins lait en Agriculture Durable (AD), biologiques ou non, avec celles du RICA dans le Grand Ouest. Les fermes en AD ont plutôt une stratégie « valeur ajoutée » (avec plus de résultat pour moins de produit), par rapport aux fermes du RICA qui ont plutôt une stratégie « volume de production ». Il y a notamment des charges inférieures sur la plupart des postes en AD (alimentation, cultures, amortissements matériel et bâtiments). Aujourdhui, la reprise des fermes laitières est cruciale pour lavenir de lagriculture du Grand Ouest. Le document présente également des portraits déleveurs et déleveuses qui se sont installé.e.s en systèmes pâturants et qui montrent que cest une voie davenir (accessibilité économique, temps libre, simplification du système ).
Des pratiques agricoles mayas en exemple
Youssef NARBESLA, AuteurLe Kool, ou milpa en espagnol mexicain, est une pratique culturale héritée de la civilisation maya, toujours d'actualité en Amérique Centrale, notamment au Guatemala. Elle consiste à associer, sur une même parcelle et sans travail du sol, une triade de cultures de base que sont le maïs, le haricot grimpant et la courge, auxquelles peuvent être ajoutées d'autres cultures comme le piment. Ces systèmes agricoles sont proches de ce que l'on appelle aujourd'hui agriculture de conservation, agriculture durable ou encore permaculture.
Réduction des pesticides en France : Pourquoi un tel échec ?
Caroline FARALDO, Auteur ; Héloïse BERNARD, Auteur ; Amandine LEBRETON, Auteur ; ET AL., Auteur | BOULOGNE-BILLANCOURT (6 Rue de l'Est, 92 100, FRANCE) : FONDATION POUR LA NATURE ET L'HOMME (FNH) | 2021La France ambitionne de réduire ses usages de pesticides de 50 % à horizon 2025. Pourtant, le recours à ces produits a augmenté de 25 % en 10 ans. Afin de comprendre les raisons de cette situation, le Think Tank de la Fondation Nicolas Hulot sest intéressé aux financements publics et privés perçus par les acteurs du milieu agricole et alimentaire durant les dix dernières années (2008-2018). Lobjectif étant de répondre aux questions suivantes : quels sont-ils ? Où vont-ils ? Servent-ils vraiment à accompagner les agriculteurs vers la réduction des pesticides ? La Fondation Nicolas Hulot a ainsi travaillé, durant un an, avec le Bureau dAnalyse Sociétale pour une Information Citoyenne (BASIC), afin de dresser un panorama de ces financements, publics et privés. Il en ressort que les acteurs de lalimentation perçoivent, chaque année, 23,2 milliards deuros de fonds publics, dont des financements publics (ex : la PAC) et des dispositifs dallègements fiscaux. Si 11 % de ces financements ont pour intention de répondre à lobjectif de réduction des pesticides, seul 1 % contribue véritablement à cette réduction. Concernant les financements privés, principalement issus de banques et de coopératives agricoles, ils sont évalués à 19,5 milliards deuros par an. Ces derniers nont pas dimpact sur la réduction des pesticides et alimentent in fine le statu quo. Cette étude révèle également que laugmentation de lutilisation des pesticides est surtout liée à une frange minoritaire dagriculteurs, qui en utilise toujours plus. Parallèlement, les exploitations les moins utilisatrices réduisent encore leur utilisation. Une dualisation de lagriculture française est en cours. Ce rapport détaille plus amplement ces résultats et apporte des perspectives pour réduire de manière plus importante lutilisation des pesticides.
Refonder l'agriculture à lheure de lanthropocène
Christophe LESCHIERA, AuteurBertrand Valiorgue est professeur en stratégie et gouvernance des entreprises, à lUniversité de Clermont-Auvergne. Il est également fils dagriculteur et a récemment publié un livre, intitulé « Refonder l'agriculture à lheure de lanthropocène », dans lequel il plaide pour une agriculture régénératrice comme solution au changement climatique. Dans cet ouvrage, Bertrand Valiorgue formule plusieurs propositions pour réformer le monde agricole. Sa première idée est de réviser le statut des exploitations agricoles pour les faire évoluer vers des entreprises à mission. Elles auraient alors pour missions de produire et de protéger certains biens communs, notamment leau, la terre, la biodiversité et la qualité des sols. Il propose également de réformer la comptabilité agricole pour tendre vers une comptabilité plus environnementale. Enfin, il suggère de créer de nouveaux indicateurs de transition et des outils stratégiques pour favoriser lémergence de lagriculture régénératrice.
Revenus agricoles et place des éleveurs dans la filière : Echo d'un groupe de réflexion depuis les Pays de la Loire
Philippe TANGUY, AuteurEn Pays de la Loire, un groupe d'éleveuses et d'éleveurs membres du Gradel (Groupe de Recherche en Agriculture Durable, qui fait partie du Réseau Civam) s'est constitué autour de la double thématique des revenus agricoles et de la place des éleveurs laitiers dans leur filière. Quels sont réellement les revenus des agriculteurs ? Quels sont les rapports de force qui déterminent ces revenus ? Qu'est-ce qui pourrait rééquilibrer ces rapports de force pour que les agriculteurs puissent vivre décemment de leur travail ? Quelle est la place de la filière laitière dans notre société à l'heure de la transition écologique ? Ce compte-rendu pose le problème et partage les réflexions et les pistes de solutions formulées lors de la journée d'échange qui a réuni les éleveurs de ce groupe, le 9 mars 2021. Dans une première intervention, par exemple, Romain Dieulot (Civam) a démontré que la stratégie consistant à réduire les charges, notamment en maximisant le pâturage, s'avérait plus payante que celle qui vise à faire du volume. Plus précisément, les données économiques indiquent une baisse importante des coûts de culture à l'ha pour les systèmes herbagers. En matière de rémunération, quand le revenu disponible dans les fermes du RICA est de 17 915 en moyenne, il augmente (avec un prix du lait identique) de 7 000 pour les fermes herbagères en agriculture durable non bio, et passe à 30 866 dans les fermes bio.
Sadapter au changement climatique : Oui, mais comment ?
Emilie ROSSELIN, AuteurEn Pays de la Loire, en lien avec le changement climatique, la température annuelle moyenne de lair a augmenté de plus dun degré entre 1960 et 2010. Ceci équivaut à déplacer cette région à 100 km plus au sud. Sur le terrain, le changement climatique se traduit par plus de variabilité, avec notamment des hivers doux et une arrière-saison productive, des printemps parfois froids et humides, une arrivée précoce de la sécheresse, plus de vent, moins de gel, une pluviométrie égale mais moins bien répartie Après avoir fait un point sur lévolution du climat, cet article retranscrit les conséquences de ces changements sur lévolution de la croissance de lherbe dans un futur lointain. Il présente également diverses mesures pour adapter un système pâturant à de tels changements. Il rappelle également quil ne faut pas négliger le côté humain (il faut apprendre à supporter cette variabilité), ni le bien-être animal (les élevages devront sadapter aux hausses de températures).
Systèmes pâturants : Revenus agricoles et place des éleveurs dans la filière
Philippe TANGUY, AuteurA la demande d'éleveurs adhérents au Civam GRADEL (Groupe de Recherche en Agriculture et Économie Locale), une journée collective a été organisée pour aborder les revenus agricoles et la place des agriculteurs au sein des filières. Cette journée a réuni une trentaine déleveurs de Loire-Atlantique et de Vendée. Sur un panier alimentaire dun ménage de 100 , seuls 6,50 constituent la valeur ajoutée (VA) qui revient à lagriculture, alors que cette valeur était de 12 en 2000. Le partage de la valeur ajoutée est donc de moins en moins en faveur des agriculteurs. Romain Dieulot, du réseau Civam, a également montré que la stratégie « volume » nest pas en mesure dapporter des revenus décents aux agriculteurs ; tandis que la stratégie « réduction de charges », qui sappuie sur loptimisation des processus biologiques, crée davantage de revenu, même si les fermes génèrent moins de produits. Les exploitations conduites en agriculture durable (bio et non bio) créent également plus demplois, que ce soit à lhectare ou concernant le montant daides reçues.
Les Vêlages Groupés de Printemps : Travailler avec la nature pour améliorer sa qualité de vie et son revenu
Aurélie CHEVEAU, Auteur ; Maud CLOAREC, Auteur ; Gérard GRANDIN, Auteur ; ET AL., Auteur | PLÉRIN CEDEX (2 Av. du Chalutier Sans Pitié, BP 332, 22 190, FRANCE) : CEDAPA (Centre d'Etude pour un Développement Agricole Plus Autonome) | 2021Ce livre présente le système laitier herbager durable, basé sur les prairies permanentes et le regroupement des vêlages au printemps. Recueil d'expériences et de données chiffrées, il montre un modèle agricole peu exigeant en capitaux et en temps de travail, valorisant au mieux les ressources naturelles et dégageant un bon revenu pour les éleveurs. Les bases du système sont détaillées, à partir des pratiques réalisées sur les fermes d'éleveurs, de plusieurs régions et d'ailleurs dans le monde. La commercialisation des produits et les bilans environnementaux sont également traités. Des conseils sont apportés pour les futurs paysans non issus du milieu agricole.
What is the contribution of organic agriculture to sustainable development? A synthesis of twelve years (20072019) of the "long-term farming systems comparisons in the tropics (SysCom)"
Gurbir S. BHULLAR, Auteur ; David BAUTZE, Auteur ; Noah ADAMTEY, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2021Le programme SysCom (Farming Systems Comparisons in the Tropics), piloté par le FiBL, vise à comparer différents systèmes de production - principalement l'agriculture biologique et l'agriculture conventionnelle - dans trois pays tropicaux : le Kenya, l'Inde et la Bolivie. L'objectif est de répondre à la question "Quelle est la contribution de l'agriculture biologique au développement durable ?". Dans ce document, les résultats de 12 ans d'étude (2007-2019) sont rapportés pour plusieurs thématiques : la productivité des productions végétales (annuelles et pérennes), leur rentabilité, la fertilité et la qualité des sols, et d'autres aspects de la performance des systèmes (résidus de pesticides, teneurs en éléments nutritifs et antinutritionnels des produits agricoles, biodiversité, efficacité de l'utilisation des ressources, stockage du carbone et résilience du système).
Agriculture biologique et changement climatique
Lagriculture est à la fois responsable dune partie des émissions de gaz à effet de serre (GES) et victime des changements et aléas climatiques. Lagriculture et lalimentation bio ont un rôle à jouer pour atténuer les émissions de GES à léchelle nationale et dans les territoires. Après avoir rappelé que lévolution des pratiques agricoles et de nos habitudes alimentaires est nécessaire pour lutter contre le changement climatique, cette brochure explique, point par point, en quoi lagriculture biologique est un mode de production moins émetteur de GES (protoxyde dazote, méthane, dioxyde de carbone) et plus résilient face au changement climatique (conservation de la matière organique et de leau dans les sols, diversification des cultures, autonomie ). Ce document indique également comment les collectivités locales peuvent agir dans le domaine agricole pour limiter les émissions de GES et offrir à leur population une alimentation locale. Pour cela, elle identifie plusieurs outils, présente des projets déjà en cours en France et en Europe, et rapporte des témoignages dacteurs (deux dagriculteurs bio et un dune porte-parole du réseau Action Climat). Enfin, ce document détaille quatre exemples concrets dinitiatives territoriales mises en place par des collectivités et qui sappuient principalement sur un outil : les Plans Climat Air Énergie Territoriaux (PCAET).
L'agriculture biologique comme modèle
Alexandra SAUTOIS, AuteurLe Congrès européen sur lagriculture biologique, organisé par Ifoam Europe (échelon européen de la Fédération internationale des mouvements dagriculture biologique), sest tenu, le 3 juillet 2020, en webinaire. Les intervenants ont proposé dappliquer certaines techniques de lagriculture biologique aux différentes formes dagricultures, afin de tendre vers des systèmes agricoles plus durables (meilleure durabilité des terres, santé du consommateur, pérennité de la chaîne alimentaire sur le long terme ). Cette proposition sinscrit dans le projet de la Commission européenne, qui souhaite parvenir à une agriculture plus durable dici 2030. Actuellement, le programme de politique européenne « de la fourche à la fourchette » soutient lagriculture biologique, les changements pour des méthodes de production plus durables et des modes de consommation responsables. Plusieurs intervenants du Congrès saccordent pour dire que la clé du changement reposerait sur la diversité et lagriculture locale.
Agricultures en 2050 : Entre enjeux climatiques et sécurité alimentaire
TRAVAUX ET INNOVATIONS, AuteurLagriculture est confrontée à un triple défi : réduire ses impacts environnementaux, sadapter au changement climatique, maintenir un niveau de production suffisant pour pouvoir faire face aux évolutions et à la croissance de la demande alimentaire. Dans ce contexte, dans quelles mesures les agricultures européennes peuvent-elles contribuer à la sécurité alimentaire mondiale à lhorizon 2050 ? Une étude de lINRAE, nommée « Agricultures européennes en 2050 », tente de répondre à cette question. Elle a été réalisée à la demande de lassociation Pluriagri et a pour vocation déclairer les politiques publiques nationales, européennes et internationales. Pour cela, des hypothèses dévolution des différentes composantes du système agricole et alimentaire ont été élaborées pour 21 régions du monde, dont huit en Europe. Ce travail a permis de caractériser les incertitudes relatives à lévolution des rendements végétaux dici 2050, ainsi que de mieux cerner les impacts du changement climatique.
Les aménités rurales et leur prise en compte dans laction publique
En 2020, le plan dactions « Agenda rural » a programmé une mission interministérielle afin de proposer une définition opérationnelle des aménités rurales (services non marchands rendus par lespace rural). Lobjectif final étant de mieux inscrire ces aménités dans les politiques publiques. Certaines dentre elles, telles que leau, la biodiversité, lalimentation, lénergie, lespace et les paysages, sont déjà prises en considération dans des politiques sectorielles (politiques agricole, forestière, de développement rural, de protection de lenvironnement, du patrimoine, daménagement du territoire ). Ces interventions sectorielles ont vocation à être approfondies, mais selon leurs propres logiques. Pour favoriser une approche plus intégrée, il apparaît nécessaire dapprofondir la notion daménité rurale et de proposer un cadre législatif définissant les aménités rurales et leur reconnaissance par les collectivités. Chaque échelon territorial aura ainsi une clé pour relier la préservation des ressources stratégiques de ses espaces naturels et agricoles à son action sur laménagement du territoire, la biodiversité et le climat. Pour définir ce cadre législatif, plus de 60 personnes ont été enquêtées entre avril et novembre 2020 : administrations, instituts de recherche, fédérations, associations et syndicats concernés, experts... Après avoir déterminé la valeur des services écosystémiques rendus (notamment dans leurs dimensions agricole et forestière), ce rapport examine les domaines de laction publique susceptibles de prendre en compte ces aménités, identifie les acteurs concernés et évalue les soutiens publics dores et déjà mobilisés.
Capitaliser les résultats et expériences des GIEE
TRAVAUX ET INNOVATIONS, AuteurLa capitalisation fait partie des obligations liées à la labellisation GIEE (Groupement dintérêt économique et environnemental). En 2018, la Chambre régionale dagriculture et la DRAAF Provence-Alpes-Côte dAzur ont rédigé un guide méthodologique sur ce sujet. Il est destiné aux animateurs et aux membres des GIEE ou des groupes Ecophyto 30 000. Il propose une démarche basée sur quatre étapes : 1 Identifier les informations capitalisables (aussi bien des informations liées à la technique quà la dimension organisationnelle des projets) ; 2 Identifier le public (agriculteurs externes au GIEE, conseillers agricoles, chercheurs et instituts de développement, professeurs et apprenants de lenseignement agricole ) ; 3 Produire des supports de transfert (présentation des points clés des différents supports possibles) ; 4 Diffuser. Ce guide na pas pour objectif de donner une méthode clé en main, mais plutôt une méthodologie.
Catalogue des formations CIVAM 2021 : Se former pour mieux accompagner
Au début des années 1960, les CIVAM (Centres dinitiatives pour valoriser lagriculture et le milieu rural) sont devenus un acteur important dans la formation agricole, contribuant à la modernisation de lagriculture, en choisissant léducation populaire et la montée en compétences pour tous. La formation reste aujourd'hui au cur des valeurs des CIVAM et des missions de Réseau CIVAM. L'offre de formations 2021 présente de nombreuses opportunités pour les agents de développement agricole, les formateurs, les animateurs, les conseillers et les techniciens agricoles, afin de se former aux thématiques suivantes : Animer et gérer sa structure (Ex. : Améliorer ses écrits professionnels ; Prendre la parole en public ; Animer des réunions ; Accueillir de nouveaux salariés ; etc.) ; Accompagner les agriculteurs ; Installer, transmettre et créer des activités.
Covid-19 et agriculture, on va tous mûrir ?
FORME-TOI DURABLE, Auteur ; SUR LA ROUTE DE NOS ASSIETTES, Auteur ; AGRINOVENT, Auteur ; ET AL., Auteur | FRANCE : FORME-TOI DURABLE | 2020La crise de la Covid-19 révèle les failles de notre système alimentaire. Neuf étudiants en agronomie à Montpellier SupAgro, engagés via différents projets dans la transition agroécologique, ont réalisé une vidéo pédagogique pour décrypter les impacts de la Covid-19 sur le système alimentaire français. Cette vidéo fait un état des lieux rapide des problèmes liés à l'agriculture actuelle, comme la dépendance aux énergies fossiles, la production mondialisée qui peut provoquer des difficultés daccès en temps de crise ou lartificialisation des sols. Les pistes damélioration à explorer, pour la France, sont nombreuses et diverses : mise en uvre de pratiques agroécologiques, réappropriation des équipements de production par les agriculteurs, renforcement de lemploi agricole Cependant, le changement de système doit prendre en compte le contexte mondial. Il faudrait renégocier les accords internationaux et assurer à chacun la souveraineté alimentaire. Les citoyens et les acteurs politiques doivent s'intéresser au système alimentaire et être à l'écoute du monde agricole pour réussir un changement durable.
Créer de la richesse pour rémunérer son travail : Résultats du groupe Lait
Vincent BROSSILLON, AuteurLe groupe Lait du GRAPEA dédie, chaque année, une journée déchange sur les résultats techniques et économiques de ses membres. Lors de lanalyse des résultats économiques 2018-2019, les éleveurs du groupe ont pu constater que leurs systèmes de production, cest-à-dire des systèmes herbagers, faisaient preuve dune bonne efficacité économique : pour 100 de produit, le groupe dégage en moyenne 41 de valeur ajoutée, contre 22 pour le RICA (Réseau dInformation Comptable Agricole du Ministère de lAgriculture). Cette valeur ajoutée correspond à la richesse créée par lexploitation. Elle peut être affectée aux travailleurs (rémunérations, cotisations sociales, capitaux propres) ou aux outils de production (fermage, impôts et taxes, frais financiers, amortissements). Les membres du groupe ont pu constater quils affectent une plus grande proportion de leur valeur ajoutée au travail (et une plus faible proportion aux outils de production) en comparaison avec les fermes RICA. Les fermes du GRAPEA ont ainsi une viabilité sociale et économique plus importante.
Cultures pour lalimentation humaine : Le millet en Loire-Atlantique (Panicium miliaceum) ; La graine de chanvre en Loire-Atlantique (Chanvre, Cannabis sativa) ; La lentille en Loire-Atlantique (Lentilles, Lens culinari)
FD CIVAM DE LOIRE-ATLANTIQUE, Auteur | SAFFRÉ (4 Rue de la Résistance, 44 390, FRANCE) : FR CIVAM PAYS DE LA LOIRE | 2020, 2018 et 2017Ces trois fiches techniques portent sur trois cultures à destination de lalimentation humaine cultivables en Loire-Atlantique : le millet, le chanvre (graines) et la lentille. Ces fiches ont été réalisées à partir de retours d'expériences d'agriculteurs et dagricultrices du réseau Civam Loire-Atlantique. Elles ont été rédigées dans un contexte dagriculture durable, mais sont compatibles avec lagriculture biologique (rotations des cultures longues, désherbage mécanique, associations de cultures, pas dutilisation de produits phytosanitaires ). Chaque fiche décrit : les intérêts agronomiques de la culture, sa place dans la rotation et son itinéraire technique (travail du sol avant semis, semis, gestion de lenherbement, récolte, séchage, tri ). Le témoignage dun producteur illustre chacune de ces fiches. Pour la culture du chanvre, cest un producteur bio qui rapporte son expérience : Guillaume Vallée, du GAEC des Genêts.
Déchets verts à la ferme : Atout environnemental, agronomique et économique
Maÿlis CARRÉ, AuteurLes sols des régions méditerranéennes sont souvent fragilisés et il est difficile pour les producteurs daccéder à des effluents délevage pour les enrichir. Les déchets verts sont alors une importante source de matière organique. Plusieurs producteurs des Civam de PACA et dOccitanie ont créé des partenariats avec des collectivités locales pour valoriser cette ressource. Philippe, maraîcher et oléiculteur bio dans le Gard, est à la base dune telle initiative. Cette pratique présente pour lui plusieurs avantages : le compost de déchets verts a amélioré ses sols et il lui revient moins cher que des fertilisants. Seul point négatif, le temps nécessaire à sa mise en place, mais il recommande quand même cette pratique à dautres producteurs. Afin de sensibiliser les collectivités et les producteurs à ce sujet, les Civam méditerranéens ont édité un guide « Pourquoi/Comment : Valoriser les déchets verts à la ferme ». Ce dernier est basé sur des retours dexpériences dagriculteurs du Sud de la France (quatre maraichers, un viticulteur et un céréalier) et dune collectivité territoriale située en Occitanie. Le témoignage de Frédéric Barnier, céréalier et oléiculteur bio dans le Vaucluse et le Gard, est plus amplement détaillé dans cet article. Il décrit les avantages, les inconvénients et les effets du compost de déchets verts sur ses cultures.
Dossier : Douce France : Vers une société écologique post-urbaine
Nelly PEGEAULT, Auteur ; Guillaume FABUREL, Auteur ; Aude VIDAL, Auteur ; ET AL., AuteurLes métropoles se développent à des rythmes effrénés et laissent de moins en moins de place à la nature. Face à ce constat, de plus en plus de citoyens, dorganisations et dinitiatives se dressent pour défendre un retour à la campagne et à la terre. Ce dossier sintéresse justement à ces projets qui souhaitent développer une société écologique post-urbaine. Il commence par expliquer les impacts de lurbanisation à outrance, en sappuyant, entre autres, sur des exemples issus de la pandémie de Covid-19. Il sintéresse ensuite au pôle InPACT (Initiatives pour une agriculture citoyenne et territoriale). Ce pôle regroupe dix structures, agricoles et citoyennes, qui partagent un même projet politique visant à développer une agriculture plus paysanne, ainsi quun modèle de société dans lequel les campagnes et les petites villes auraient plus de place. Ce dossier propose ensuite un article écrit par un occupant de la Zone à défendre (ZAD) de Notre-Dame-des-Landes et membre du collectif décriture Commun. Cet article explique comment vivent les 200 habitants de la ZAD et décrit les nombreuses activités agricoles qui sy déploient. Larticle suivant est consacré au mouvement des Colibris qui rassemble des citoyens soucieux dincarner une transition écologique et humaniste, au travers d'actions collectives et locales. Ce dossier aborde ensuite la notion de Biorégion : il revient sur les fondements de cette notion pour mieux apprécier ses différentes visées. Sensuit un article sur Douce France, un film documentaire de Geoffrey Couanon, qui est un véritable support de communication pour encourager et étayer les besoins de « repaysanner » le territoire (petite fermes, agriculture alternative, AMAP ). Ce dossier est clôturé par une réflexion autour de léducation et lintérêt de « repaysanner » lécole pour mieux intégrer, dans nos modes de vie, les changements nécessaires pour faire face au changement climatique.
Dossier : Méteils et prairie multiespèce : de savants mélanges
Jérémie JOST, Auteur ; Théophane SOULARD, Auteur ; Romain LESNE, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier est consacré à la place des méteils et des prairies multiespèces dans les systèmes fourragers des élevages caprins. Les associations de graminées et de légumineuses permettent en effet daméliorer la durabilité des systèmes délevage et de répondre à plusieurs enjeux : recherche dautonomie alimentaire et protéique, mise en place de cultures bas intrants et vertueuses dans les rotations Le premier article est dédié aux méteils récoltés en grain. Il apporte des recommandations techniques, établies à partir de références acquises par le réseau REDCap (qui a analysé 190 méteils récoltés, par 75 éleveurs caprins bio et conventionnels basés en Nouvelle-Aquitaine et Pays de la Loire, entre 2016 et 2019), ainsi que des témoignages déleveurs conventionnels. Larticle suivant donne des informations sur les prairies semées sous couvert de méteil. Pour cela, il sappuie sur les résultats de plusieurs expérimentations réalisées en Pays de la Loire. Le dernier article retrace les huit années de travaux nécessaires pour établir un mélange prairial garantissant des prairies multiespèces robustes (le suivi des travaux a été réalisé par le réseau REDCap). Il fournit également des préconisations, ainsi que des retours du terrain.
Dossier : Rémunérer les agriculteurs pour des services environnementaux ?
Fabrice BUGNOT, Auteur ; Jade LEMAIRE, AuteurDans le cadre de la réforme de la PAC, les paiements pour services environnementaux (PSE) sont de plus en plus évoqués et identifiés comme de nouveaux outils qui permettraient de favoriser une transition agroécologique. Ces PSE soulèvent de nombreuses questions : Quels services ? Quel prix donner à ces services ? Les expérimentations se multiplient en France pour tenter de répondre à ces questions. Cest dans ce contexte que le Réseau Civam a organisé une journée de réflexion sur les PSE, en février 2020. Ce dossier se nourrit principalement des échanges qui ont eu lieu lors de cet évènement. Il commence par expliquer en quoi la PAC reste actuellement un soutien à la production et ne favorise pas réellement la réorientation des systèmes agricoles vers lagroécologie. Il définit ensuite plus précisément la notion de PSE, avant de détailler un dispositif expérimental mis en place par lAgence de leau Adour-Garonne depuis lautomne 2019. La question des indicateurs permettant de savoir si une pratique conduit effectivement au maintien (ou à la création) dun service écosystémique est ensuite abordée via les travaux du LabPSE et du ministère de la Transition. La problématique du prix des PSE est aussi détaillée : il faut trouver un montant assez incitatif pour générer du changement, mais raisonnable pour ne pas induire deffet daubaine. Un parallèle est ensuite effectué avec les mesures compensatoires pour la biodiversité : ces dernières ont été mises en uvre, mais leurs impacts réels sur la restauration des milieux dégradés sont marginaux. Il est alors possible de se demander si la compensation est vraiment une solution ou s'il s'agit d'une illusion. Ce dossier élargit ensuite ce sujet à sa portée philosophique : Virginie Maris (chercheuse en philosophie) pointe les dangers à faire entrer la nature dans le monde marchand. Enfin, trois personnes travaillant sur les PSE détaillent les conditions dans lesquelles elles soutiendraient leur mise en place.
Euraknos : Guide de lexplorateur des réseaux thématiques
UNIVERSITY OF GHENT, Auteur ; AGROLINK FLANDERS, Auteur ; PROEFSTATION, Auteur ; ET AL., Auteur | GHENT (Campus Ufo, Rectorate, Sint-Pietersnieuwstraat 25, B-9000, BELGIUM) : GHENT UNIVERSITY | 2020Les réseaux thématiques sont des projets européens multi-acteurs, dédiés à un thème spécifique. Ils sont financés par le programme Horizon 2020 (H2020) de lUnion Européenne et sont promus par le Partenariat européen pour linnovation « pour une agriculture productive et durable » (PEI-AGRI). Ce guide aide à comprendre la dynamique de ces réseaux thématiques (leur conception et leur mise en uvre). Il a été rédigé dans le cadre du projet européen H2020 Euraknos « Connecter les réseaux thématiques en tant que réservoirs de connaissances : vers un système européen open source dinnovation et de connaissances agricoles », qui est coordonné par lUniversité de Gand. Lun des objectifs dEuraknos était de rassembler les réseaux thématiques antérieurs et actuels afin qu'ils mutualisent leurs informations et apprennent les uns des autres. Pour cela, ce guide explique comment mettre en uvre une approche multi-acteurs et comment avoir un fonctionnement efficace au sein dun réseau multi-acteurs. Il détaille également les différentes étapes : 1 Évaluer et identifier les besoins des utilisateurs ; 2 Produire et récolter les connaissances ; 3 Partager et diffuser ; 4 Exploiter les résultats. Enfin, il apporte des conseils pour mesurer limpact dun réseau thématique et améliorer sa durabilité.
Good agricultural practice in irrigation management
L'eau est essentielle à la survie et à la croissance des végétaux. Toutefois, dans de nombreuses régions du monde, elle devient une ressource de plus en plus limitée. Actuellement, l'agriculture est le secteur qui consomme le plus deau : près de 70% des prélèvements effectués dans le monde. Durant le XXème siècle, ces prélèvements ont augmenté deux fois plus que le taux de croissance de la population. Cette forte croissance sexplique en partie par le développement de l'agriculture irriguée. Le changement climatique et la croissance rapide de la population mondiale intensifient la pression sur cette ressource. L'agriculture est invitée à appliquer toutes les mesures possibles pour minimiser les gaspillages en eau et pour maximiser l'efficience de son l'utilisation. Ce guide a pour objectif daider les agriculteurs et les conseillers agricoles à mettre en place une gestion durable de l'eau. Il détaille plusieurs indicateurs utiles pour quantifier les entrées et sorties deau dans un sol (réserve utile, réserve en eau facilement utilisable, évapotranspiration ). Il apporte aussi une méthodologie pour calculer la réserve utile dun sol et pour calculer les besoins en eau des cultures. Les différents types de systèmes dirrigation sont ensuite détaillés et comparés. Enfin, des conseils sont apportés afin de mettre en place une irrigation intelligente face au changement climatique.
"J'accompagne les éleveurs vers l'agro-écologie"
Elsa EBRARD, AuteurEmilie Ollion exerce les métiers de chercheure, consultante et formatrice au sein de l'auto-entreprise Parlez Cornes, qu'elle a créée en 2018. Dans cette interview, elle présente son parcours, des bancs de l'Isara de Lyon à son activité actuelle, en passant par une thèse sur l'évaluation de la robustesse des vaches laitières. Sa principale mission, elle la réalise avec le Centre de Développement de l'Agro-écologie (CDA) dans le cadre d'un projet développé par Danone et financé par le Fonds Danone. L'objectif : favoriser la transition des éleveurs vers une agriculture régénératrice (réduction des produits phytosanitaires, réduction du travail du sol, maintien de la biodiversité...) par l'accompagnement - individuel et collectif -, des formations et le suivi d'essais. Emilie est aussi animatrice scientifique du projet BioViandes, piloté par le Pôle Bio Massif Central, qui vise un développement concerté et durable des filières viandes bovines et ovines biologiques du Massif Central, en valorisant en majorité les ressources locales, et principalement l'herbe. A terme, l'auto-entrepreneure aimerait combiner ses activités de Parlez Cornes avec une installation sur sa propre structure agricole.
Luzco : Les légumineuses fourragères en collectif ; « Mieux intégrer les légumineuses dans les élevages »
TRAVAUX ET INNOVATIONS, AuteurLintérêt agronomique des légumineuses fourragères nest plus à démontrer : amélioration de lautonomie protéique et azotée, diversification des rotations, structuration du sol Néanmoins, certains freins restent difficiles à lever pour les mettre en place dans une exploitation individuelle. Quelques démarches collectives voient le jour pour tenter de lever ces freins : organisation collective de la conduite de la culture (conduite des chantiers, assolement commun, mise en place dessais), organisation collective du séchage, mise en place dune filière luzerne à léchelle dun territoire Le projet Casdar Luzco (2016-2019) visait à développer ces démarches. Il était porté par la FRCuma Ouest et impliquait 12 partenaires à léchelle nationale. Son objectif était danalyser ces différentes formes dorganisation, détudier leur triple performance (économique, environnementale et sociale), de favoriser des conditions permettant à de tels projets démerger, et de proposer des outils daccompagnement. En parallèle de cet article, le Groupe AEP/GIEE de la Cuma la Fourragère (Ille-et-Vilaine) explique les initiatives mises en place par cette quinzaine déleveurs pour intégrer des légumineuses dans leurs exploitations en polyculture-élevage.
Nouvelle-Aquitaine : Des groupes déchanges de pratiques entre conseillers
Elsa EBRARD, AuteurDepuis septembre 2019, en Nouvelle-Aquitaine, l'association Trame pilote le projet Dynamitae (Dynamiser, Appuyer et Motiver pour la transition agro-écologique) qui a été lauréat de lappel à projet ARPIDA (Animation Régionale des Partenariats pour lInnovation et le Développement Agricole). Ce projet réunit également la Chambre régionale dagriculture, la FRCuma, Coop de France, le Négoce Agricole Centre-Atlantique et la FRAB. Il a pour objectif de favoriser la transition agroécologique, au travers d'ateliers déchanges de pratiques à destination de personnes qui animent des groupes dagriculteurs engagés dans lagroécologie. Daprès les données de la Chambre régionale dagriculture, la Nouvelle-Aquitaine compte 247 groupes de ce type : 112 « groupes 30 000 », 90 GIEE et 45 groupes DEPHY. Ce projet a débuté par une identification des besoins des animateurs grâce à un questionnaire en ligne. En septembre 2020, deux ateliers déchanges ont été organisés en distanciel et une quarantaine danimateurs se sont inscrits. Lexpérience des uns, combinée au regard neuf des autres, ont permis à tous de progresser. Dautres ateliers déchanges sont prévus en 2021.
L'observatoire technico-économique des systèmes bovins laitiers : Exercice comptable 2018
Dans cette édition 2020 de son observatoire technico-économique, le Réseau Civam compare, pour la campagne 2018, les performances d'élevages bovins laitiers du Grand Ouest en agriculture durable, biologiques ou non, avec celles d'un échantillon de fermes conventionnelles suivies dans le cadre du RICA (Réseau d'Information Comptable Agricole). Les élevages du Réseau Civam se caractérisent par des conduites basées sur une maximisation du pâturage, avec des objectifs d'autonomie et d'économie. Deux ans après une importante crise laitière, et pour la majorité des critères étudiés (économiques, sociaux, environnementaux), les écarts se creusent entre les deux groupes, résultat de deux stratégies différentes : produire plus quitte à consommer plus ou produire à moindre coût en s'appuyant sur les processus biologiques. Un zoom s'intéresse d'ailleurs spécifiquement aux performances environnementales de ces exploitations. Une infographie présentant les principaux résultats de cet observatoire est également disponible (https://www.civam.org/wp-content/uploads/2021/02/Civam_ObsTechnicoEconomique_Infographie2020.pdf).
Partenariat : Dix ans seulement pour une agriculture régénératrice
VEGETABLE, AuteurMi-novembre 2020, le WWF France et le Fonds Danone pour lécosystème ont annoncé leur partenariat pour encourager et accompagner certaines filières agricoles vers des pratiques régénératrices. Depuis 2009, le Fonds Danone pour lécosystème soutient des projets qui favorisent la transition des fermes conventionnelles et biologiques vers une agriculture régénératrice. Le WWF France fait partie des instances en charge de la gouvernance du suivi de ces projets. Ces projets sarticulent autour de cinq axes : la préservation des sols et de la biodiversité, lautonomie protéique, la préservation de la ressource en eau, lamélioration des prairies et le bien-être animal.
Participation au groupe européen « Santé de labeille » ; Eip Agri focus group « bee health and sustainable beekeeping » : - Partage dexpérience avec le réseau
Florence Aimon-Marie est chargée de mission Agri-environnement et Apiculture à la Chambre dagriculture de la Charente-Maritime. Dans le cadre de sa mission pour lAPCA (Assemblée Permanente des Chambres dAgriculture), elle a intégré le groupe européen « Santé de labeille et apiculture durable ». Ce groupe a été formé en 2019 et sinscrit dans le cadre du Partenariat Européen pour lInnovation « pour une agriculture productive et durable » (PEI AGRI). Après avoir donné de plus amples informations sur le PEI AGRI et sur les « Focus Groups », Florence Aimon-Marie présente les axes de travail du groupe. Le document comporte aussi des fiches de présentation des projets et expériences découverts : 1 Rencontre avec un couple dapiculteurs suédois (Kurt et Mona Oldeskog) qui a su adapter ses pratiques à son environnement : sélection des abeilles, gestion du varroa ; 2 Rencontre avec léquipe de recherche Björn Lagerman de lUniversité dUppsala (Swedish University of Agricultural Sciences) qui a mis au point une application sur smartphone, nommée Bee Scanning, pour décompter les varroas phorétiques à partir de photos des cadres dune ruche ; 3 Rencontre avec un utilisateur et avec les concepteurs de loutil NOMADI-App, développé par une association italienne, qui est destiné à faciliter le suivi de ruchers transhumants en collectant des données consultables à distance par lapiculteur ; 4 Rencontre et visite de CONAPI, la plus importante coopérative dapiculteurs en Europe ; 5 Restitution dune table ronde avec les différents acteurs de la filière apicole dÉmilie Romagne (Italie) ont présenté les multiples actions quils ont mises en place afin de soutenir une apiculture durable.
Pourquoi/Comment : Bien faire vieillir ses prairies semées dassociation graminées-légumineuses
Romain DIEULOT, Auteur ; David FALAISE, Auteur ; Luc DELABY, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (18-20 Rue Claude Tillier, 75 012, FRANCE) : RÉSEAU CIVAM | 2020Ce document regroupe onze fiches qui permettent de savoir pourquoi et comment bien faire vieillir ses prairies temporaires composées de graminées et de légumineuses. Dans lOuest de la France, les systèmes herbagers des élevages économes et pâturants reposent sur ce type de prairies. Ces prairies offrent un fourrage équilibré (ce qui permet de réduire lutilisation de compléments azotés) et de multiples services écosystémiques (lutte contre lérosion, diminution du lessivage, stockage de carbone ). Elles sont souvent installées pour quelques années, mais certains agriculteurs arrivent à les faire vieillir au-delà de cinq ans tout en conservant des quantités et des qualités de fourrage satisfaisantes. Cependant, il nest pas forcément évident darriver à bien faire vieillir toutes ses prairies. Cest à partir de ce constat que le projet PERPET (2016-2020), animé par le Réseau Civam, a étudié lévolution de prairies temporaires implantées dans 87 exploitations situées en Bretagne et en Pays de la Loire. Les résultats ont été valorisés sous forme de fiches portant sur les thèmes suivants : 1 Caractéristiques de vieilles prairies : observatoire historique ; 2 Poser un diagnostic sur sa prairie : évaluer la qualité dune prairie ; 3 La fonction de la prairie dans le système fourrager ; 4 Herbvalo® : estimer facilement le rendement valorisé de sa prairie ; 5 Les caractéristiques des prairies de lobservatoire dynamique ; 6 Dynamiques floristiques des prairies semées ; 7 Les trajectoires dévolution des prairies semées ; 8 Lalternance fauche-pâture ; 9 Légrainage naturel ; 10 Le pâturage estival ; 11 Le pâturage hivernal.
Pourquoi Comment : Gérer et valoriser les haies bocagères
FD CIVAM DE LOIRE-ATLANTIQUE, Auteur ; CIVAM AD 49, Auteur ; CIVAM AD 72, Auteur ; ET AL., Auteur | SAFFRÉ (4 Rue de la Résistance, 44 390, FRANCE) : FR CIVAM PAYS DE LA LOIRE | 2020Après un rappel sur les intérêts écologiques, agronomiques et économiques des haies bocagères, ainsi que sur la réglementation (plantation, PAC, documents durbanisme), ce document présente 8 exploitations qui abordent la gestion et la valorisation des haies sur leur ferme : planification, densification, entretien, accueil de la biodiversité, production de fourrages, de plaquettes, de bois duvre Chaque exploitation fait lobjet dune fiche qui développe une thématique en particulier. 3 des fiches sont enrichies de vidéos tutorielles qui donnent à voir des repères techniques et pratiques de base : Comment recéper un arbre ? ; Comment former un arbre têtard ? ; Comment réaliser une taille de formation ?
Pourquoi/Comment : (re)penser le travail en systèmes pâturants
Romain DIEULOT, Auteur ; Sophie CHAUVAT, Auteur ; Linda DUPERRAY, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (18-20 Rue Claude Tillier, 75 012, FRANCE) : RÉSEAU CIVAM | 2020Chez les éleveurs de ruminants, le travail est de plus en plus questionné : quantité, nature, pénibilité, organisation, répartition-délégation Ce document compile huit fiches techniques réalisées dans le cadre du projet Casdar Transaé (TRANSformations du TRAvail et TRANSitions vers lagroécologie). Chacune de ces fiches décrit un ou plusieurs systèmes de travail mis en place dans des élevages pâturants : 1 - Système ovin viande valorisant des végétations semi-naturelles (Limousin) ; 2 - Système pastoral ovin de plein-air intégral sur garrigues et estives (Languedoc) ; 3 Système naisseur-engraisseur de vaches charolaises avec cultures de vente à haute valeur ajoutée (Pays de la Loire / Deux Sèvres) ; 4 Système bovin allaitant naisseur-engraisseur en plein-air quasi intégral (Limousin) ; 5 Système bovin lait tout herbe en zone séchante (Ouest) ; 6 - Système bovin lait avec vêlages groupés de printemps et salle de traite fermée deux mois (Ouest) ; 7 Système bovin lait herbager avec un fond de maïs dans la ration (Ouest) ; 8 Système bovin lait herbager avec silo de maïs fermé 4 mois (Ouest). Ces fiches techniques détaillent les impacts du système de production en matière de travail, de savoir-faire et de pratiques mobilisés, de résultats (sur le travail et les personnes). Elles apportent également des témoignages déleveurs.
Sénat : Rapport d'information n°476 : "Vers une alimentation durable : Un enjeu sanitaire, social, territorial et environnemental majeur pour la France"
Françoise CARTRON, Auteur ; Jean-Luc FICHET, Auteur | PARIS CEDEX 06 (15 Rue de Vaugirard, 75 291, FRANCE) : SÉNAT | 2020L'alimentation et, plus largement, les systèmes alimentaires (c'est-à-dire l'ensemble des acteurs et des activités qui concourent à nourrir les êtres humains du « champ à l'assiette »), se situent aujourd'hui à la croisée d'enjeux sanitaires, écologiques et économiques majeurs et fortement interdépendants, qu'il faut aborder de manière systémique. La première partie de ce rapport du Sénat dresse un état des lieux du système alimentaire français. Cette approche n'est pas normative, mais descriptive et analytique. Elle cherche à caractériser notre système alimentaire, à en identifier les tendances structurelles et les transformations émergentes, les éléments de permanence comme les possibilités d'inflexion. La deuxième partie du rapport se place dans la perspective des pouvoirs publics qui, sans prétendre régenter l'alimentation de chacun, doivent néanmoins veiller à ce que les comportements alimentaires individuels, globalement et sur le long terme, soient compatibles avec les objectifs des politiques publiques. Ainsi, 2 axes de transformation à suivre pour aller vers une alimentation plus durable sont identifiés : la sobriété et la végétalisation. Le rapport examine ensuite ce que les pouvoirs publics peuvent faire pour favoriser la transition vers cette alimentation durable, plus sobre et plus végétale : soutenir les dynamiques sociétales émergentes afin qu'elles s'inscrivent dans la durée, lutter contre les inégalités alimentaires (en particulier par l'éducation) et favoriser la filière légumes secs.
Des systèmes alimentaires durables dans les villes
Christophe LESCHIERA, AuteurLe projet Urbal (Urban-Driven Innovations for Sustainable Food Systems) propose une méthode simple et en open-source pour caractériser les impacts dune innovation sur la durabilité dun système alimentaire. Cette méthodologie a été testée sur 12 initiatives en lien avec lalimentation et réparties dans le monde entier : Baltimore, Brasilia, Berlin, Cape Town, Hanoï, Milan, Mexico, Montpellier, Paris et Rabat. Deux dentre elles sont plus amplement détaillées. Au Brésil, la région du Cerrado est très riche en biodiversité, mais cette dernière est souvent délaissée au profit dune agriculture intensive. Une vingtaine de chefs cuisiniers de Brasilia a décidé de bousculer cette tendance en inscrivant à leurs cartes des produits typiques du Cerrado et en sapprovisionnant chez des petits producteurs. Les impacts économiques et sociaux sont nombreux : financement détudes supérieures pour les jeunes générations, meilleure intégration dans la vie démocratique, impact positif sur lenvironnement. Un risque de pression sur la ressource a aussi été identifié avec laugmentation de la demande. Au Maroc, à Rabat, un système participatif de garantie (SPG) a été élaboré en 2017 pour certifier les produits issus de fermes agro-écologiques. Sa mise en place a permis un meilleur accès aux marchés, des échanges de connaissances, un poids plus fort auprès des institutions publiques et lidentification des besoins des producteurs.
Systèmes alimentaires durables : Un manuel pour s'y retrouver
Les systèmes alimentaires durables sont essentiels pour assurer la sécurité alimentaire et une alimentation saine pour les générations futures. Pour faire la transition vers la durabilité, de nombreuses activités du système alimentaire doivent se transformer, et une myriade dacteurs à travers le monde doivent agir localement. Certains changements sont plus faciles à mettre en place que dautres, mais savoir comment naviguer à travers ces changements pour promouvoir des modes de consommation et de production durables exige un ensemble de compétences complexes. Ce manuel, adressé aux « innovateurs de systèmes alimentaires durables », est rédigé par un groupe dinnovateurs dAsie, dAfrique, des Amériques et dEurope qui mènent des initiatives pour cultiver, partager, vendre et consommer des aliments plus durables dans leur contexte local. Le manuel inclut des expériences de changement dans lorganisation des systèmes alimentaires locaux pour les rendre plus durables. Il est rédigé sous la forme dun « livre dont vous êtes le héros » où chaque lecteur ou groupe de lecteurs peut identifier ses priorités et développer son parcours dapprentissage et daction. Les sujets abordés dans ce manuel sont répartis en quatre groupes dinnovations organisationnelles, à savoir : mobiliser les consommateurs, produire durablement, mettre en marché les produits, et sorganiser équitablement. Ce document est également disponible en anglais (https://www.fao.org/3/ca9917en/CA9917EN.pdf) et en espagnol (https://www.fao.org/3/ca9917es/ca9917es.pdf).
UMT SC3D : Des pistes pour des élevages caprins durables demain
Damien HARDY, AuteurEn 2019, lInrae et lInstitut de lélevage se sont associés pour créer une unité mixte technologique (UMT) sur les systèmes caprins durables de demain (SC3D). Son objectif est dimaginer des élevages caprins durables (aussi bien socialement que d'un point de vue économique et environnemental) et capables de sadapter au changement climatique. En juin 2020, un an après sa création, un séminaire a été organisé afin de faire un point sur les différents travaux et leur stade davancement. Pour évaluer la durabilité des élevages caprins, lUMT SC3D souhaite construire une grille dévaluation impliquant de nombreux aspects. Par ailleurs, elle travaille sur ladaptation des systèmes fourragers pour faire face au changement climatique. Il est notamment de plus en plus difficile de réussir limplantation dune prairie avec les sécheresses automnales. Pour contrer ceci, les éleveurs ont tendance à augmenter la dose de semis, mais le projet Implantec (2016-2019) na montré aucune différence de réussite en fonction de la dose. En revanche, il est envisageable de décaler la période de semis. Pour cela, certains éleveurs effectuent une implantation sous couvert dune céréale dhiver. Un essai à la ferme de Thorigné-dAnjou a montré quune prairie implantée sous couvert pouvait offrir jusquà 50 % de fourrage supplémentaire (en comptant lensilage du mélange céréales-protéagineux). Dans tous les cas, les éleveurs devront diversifier les ressources fourragères pour être plus résilients.
Vers la résilience alimentaire : Faire face aux menaces globales à léchelle des territoires
Ce rapport est le fruit dun an et demi de recherches menées par lassociation Les Greniers dAbondance, en partenariat avec de nombreux scientifiques, experts et acteurs du terrain. Il expose les vulnérabilités du système alimentaire contemporain face à différentes crises systémiques : changement climatique, épuisement des ressources énergétiques et minières, effondrement de la biodiversité, dégradation et artificialisation des sols Après avoir effectué un état des lieux détaillé de ces menaces vis-à-vis de nos systèmes alimentaires, ce rapport propose une liste dindicateurs et doutils pour diagnostiquer la résilience alimentaire dun territoire. Afin quune collectivité puisse augmenter la résilience de son système alimentaire, onze leviers dactions sont ensuite détaillés : augmenter la population agricole, préserver les terres agricoles, favoriser lautonomie technique et énergétique des fermes, diversifier les variétés cultivées et développer lautonomie en semences, évoluer vers une agriculture nourricière, généraliser lagroécologie Ces leviers dactions ont été réfléchis de manière pragmatique et pour quils soient réalisables par les collectivités, en prenant en compte leurs compétences réglementaires, ainsi que leurs contraintes politiques et budgétaires. Ces leviers sont illustrés à laide dexemples concrets de projets innovants déjà mis en uvre en France et dans dautres pays. Enfin, des conseils méthodologiques sont apportés pour structurer, animer et financer un projet de résilience alimentaire territorial.
Vers la résilience alimentaire : Faire face aux menaces globales à l'échelle des territoires
Cette publication marque laboutissement dun travail de recherche et d'enquêtes dun an et demi, conduit par lassociation Les Greniers dAbondance et de nombreux partenaires scientifiques, experts et acteurs de terrain. L'ouvrage dresse un état des lieux transversal et détaillé du système alimentaire français contemporain et de ses vulnérabilités face à différentes crises systémiques : changement climatique, épuisement des ressources, effondrement de la biodiversité Des voies de résilience et des leviers d'action sont identifiés et décrits (augmenter la population agricole, favoriser l'autonomie technique et énergétique des fermes, généraliser l'agroécologie, simplifier et raccourcir la logistique et l'achat alimentaire, etc.). Des outils concrets sont proposés, destinés aux acteurs du territoire, aux collectivités, aux entreprises, aux agriculteurs et aux citoyens, pour bâtir un système alimentaire plus résilient, soutenable et équitable. Un chapitre est consacré à la construction et au financement de projets de résilience alimentaire.
Le vulpin, la graminée la plus fréquente
Juliette MICHEL, AuteurLe vulpin est une adventice couramment présente dans les céréales dautomne. Cette graminée annuelle a une production semencière allant jusquà 3 000 graines par pied, mais la durée de vie de ses graines est assez faible (taux annuel de décroissance de 84 %). Son apparition est favorisée par une proportion importante de cultures dhiver dans les assolements, par les semis précoces et par les TCS. Il est donc important dintroduire des cultures de printemps dans les rotations culturales. Pour limiter son apparition, il est aussi conseillé de labourer tous les 3 à 4 ans, de déchaumer ou deffectuer des faux-semis couplés à un semis tardif.
LADAPA : une association déleveurs en recherche dautonomie dans le Limousin
Alexia ORAIN, AuteurDans le Limousin, lADAPA (Association pour le Développement dune Agriculture Plus Autonome) accompagne des agriculteurs pour construire des systèmes de production viables, cohérents avec leurs ressources et leurs valeurs. Il sagit avant tout d'une démarche ascendante et collective : des groupes déchanges se forment pour approfondir ce qui les questionne. Ces groupes sont suivis par une équipe danimateurs depuis que lADAPA a adhéré au réseau des CIVAM en Limousin. Les échanges ont principalement lieu dans les fermes des adhérents, autour dune question proposée par laccueillant. Certaines fois, un formateur est convié afin deffectuer un apport théorique nécessaire à lévolution de la réflexion. Les thématiques de travail gravitent principalement autour du développement de systèmes économes et autonomes (ex : engraissement à lherbe, intégration de végétation semi-naturelle dans les prairies ). Dautres sujets peuvent être abordés en fonction des besoins des adhérents (ex : les différentes formes de collaboration dans le travail). LADAPA est un bel exemple de réappropriation par les agriculteurs de leur outil de développement pour reconquérir leur indépendance décisionnelle.
Agriculture paysanne et biologique : Avancer ensemble
Joris GAUDARÉ, AuteurL'agriculture biologique et l'agriculture paysanne font toutes les deux écho à des valeurs bien souvent communes. Cela est effectivement le cas en ce qui concerne le refus des OGM, la suppression des pesticides, la production d'une alimentation saine, ou encore le respect de l'environnement. Toutefois, ces deux agricultures présentent des différences, essentiellement d'ordre réglementaire : si l'agriculture biologique s'appuie aujourd'hui sur un label et un cahier des charges, ce n'est pas le cas de l'agriculture paysanne. Par ailleurs, certaines dimensions prônées par l'agriculture paysanne (partage équitable du foncier, aspects sociaux...) n'entrent pas dans la réglementation de l'agriculture biologique, bien qu'elles soient fortement portées par les acteurs du mouvement bio. D'après l'auteur, un renforcement mutuel de ces deux types d'agriculture est tout à fait pertinent.
L'Agroécologie peut nous sauver
Marc DUFUMIER, Auteur ; Olivier LE NAIRE, Auteur | ARLES CEDEX (Place Nina-Berberova, BP 90038, 13 633, FRANCE) : ÉDITIONS ACTES SUD | 2019Ingénieur agronome, Marc Dufumier a découvert lagroécologie à 22 ans à Madagascar, lorsque des femmes analphabètes lont initié à une agriculture paysanne respectueuse de lHomme et de son environnement. Devenu professeur et expert sur des missions de terrain aux quatre coins du monde, il est aujourdhui lun des spécialistes les plus reconnus dans le domaine de lagroécologie. Alliant rigueur scientifique et engagement, Marc Dufumier explique, dans ces entretiens avec le journaliste Olivier Le Naire, en quoi la révolution agroécologique est une réponse concrète, réalisable et globale à beaucoup des maux de notre monde moderne dont la famine, la malbouffe, lobésité, la pollution, le réchauffement climatique, la perte de biodiversité, les inégalités mondiales ou les migrations contraintes. Selon lui, tous ces problèmes étant liés, leurs solutions ne peuvent plus être étudiées séparément. Pour nourrir les 10 milliards dhabitants que nous serons bientôt, il faut donc à la fois renoncer à la privatisation des semences, à lemploi des produits pesticides et aux dérives du commerce mondial, mais surtout amener les citoyens à prendre conscience que leur sort, comme celui de la planète, est entre leurs mains et non entre celles des lobbys industriels.
Agroecology and carbon neutrality in Europe by 2050: what are the issues?: Findings from the TYFA modelling exercise
Pierre-Marie AUBERT, Auteur ; Marie-Hélène SCHWOOB, Auteur ; Xavier POUX, AuteurLe dernier rapport du GIEC fixe l'objectif d'atteindre la neutralité carbone en 2050, voire, au plus tard, en 2070. L'intensification durable de la production agricole, dans une logique de préservation de terres (land sparing), est plus souvent considérée comme une mesure nécessaire pour y parvenir. À lopposé, cette étude s'interroge sur la mise en place d'un système agroécologique alimentaire plus extensif, basé sur une logique de partage des terres (land sharing). Pour cela, elle compare les scenarii de létude TYFA (Ten Years For Agroecology in Europe) avec les scenarii dautre études récemment publiées pour atteindre la neutralité carbone à l'horizon 2050. Cette comparaison a été effectuée à laide dun tableau multicritère. À noter que cette étude place l'objectif datténuation du changement climatique dans une perspective plus large : celle de la transition vers des systèmes alimentaires durables. Elle prend également en compte les défis liés à la santé humaine, à la conservation des ressources naturelles, à la préservation de la biodiversité, ainsi quà l'adaptation au changement climatique.
Analyse des freins à linstallation en élevage bovin lait des personnes non issues du milieu agricole
Le constat est là : peu de porteurs de projet dinstallation sont à la recherche de fermes laitières, alors que cette production est prédominante en Ille-et-Vilaine. Ce désintérêt pour lélevage laitier est encore plus marqué parmi les porteurs de projets non issus du milieu agricole (NIMA), souvent plus attirés par les productions végétales. Pourquoi ? Dans le cadre du projet « Encourager linstallation/transmission en production laitière en agriculture durable en Bretagne », une étude a été menée, en 2018, sur les freins à linstallation en bovins lait des NIMA. Cette étude, basée sur des entretiens menés auprès de 12 NIMA à divers niveaux davancement de leurs projets, projets en bovins lait ou non, a permis de montrer que la construction du choix de production pour ces personnes dépendait de 4 grands types déléments : la dimension éthique et politique du choix de production (amélioration de la société, proposition dalternative au modèle dominant ), la dimension du mode de vie impliqué par le choix de production (image dun volume horaire important en élevage laitier, par ex.), laccessibilité technico-économique du choix de production (les élevages laitiers sont vus comme trop grands et demandant un investissement trop important), et lacceptabilité sociale de la production choisie (lélevage nest pas toujours bien perçu). Les NIMA ont aussi des difficultés à se projeter dans lélevage bovin lait, pour diverses raisons : absence déleveurs sur des systèmes bio-herbagers dans leur « champ de vision », méconnaissance des bovins ou absence dexemples de reprises en bovins lait portées par des NIMA. Plusieurs préconisations peuvent être faites à lissue de cette étude, autour de 4 grands axes : faire évoluer les perceptions sur lélevage bovin lait, rendre plus accessible la découverte du métier, permettre le changement de choix de production pour le NIMA et transformer limage médiatique des éleveurs laitiers.
L'autonomie en protéines de lélevage européen est-elle à notre portée ?
A. PFLIMLIN, AuteurEn Europe, lélevage utilise dimportantes quantités de soja importées des États-Unis, du Brésil et dArgentine, où la part de soja OGM dépasse 90 %. En France, le soja représente 50 % des tourteaux utilisés pour lélevage (notamment porcin et bovin intensif). Lautorisation, dans certains cas, de mentionner labsence dOGM sur létiquette des produits a permis le développement de filières délevage non OGM, malgré un surcoût de 80 /t de tourteau. La recherche dautonomie en protéines des élevages, ainsi que les nouvelles demandes sociétales (cultures non-OGM, refus de la déforestation) incitent à reconsidérer les ressources en protéines utilisées, notamment pour les ruminants. Une estimation montre quà léchelle nationale, le soja OGM importé pourrait être remplacé par du soja non OGM cultivé en France ou par laccroissement des surfaces en légumineuses (pures ou en association). La mise en place dun Plan Protéines pourrait favoriser lautonomie en protéines et lévolution des systèmes de production vers des systèmes plus durables.
De la botanique à la multifonctionnalité : témoignage sur lévolution dune ferme qui a intégré les aspects sociaux et écologiques
J.-F. GLINEC, AuteurJ-F Glinec, éleveur du Finistère présente son cheminement en tant que producteur laitier et botaniste bénévole au sein du Conservatoire National Botanique de Brest. Au fur et à mesure de lapprentissage de la botanique, de lappropriation de lécologie au sens large et de la construction dun nouveau réseau de personnes-ressources, la ferme est passée de la production simple et classique dun quota laitier à un système à bas intrants entièrement au pâturage et en conversion bio depuis 2018. Les 72 ha de SAU, les 15 ha de surfaces annexes (jardins, prairies humides, etc.) et les 5 ha de boisement accueillent une forte diversité biologique. La ferme est aussi ouverte au public, notamment grâce à la création dun lieu de promenade. De nouvelles activités ont vu le jour avec linstallation de deux porteurs de projets ayant créé une micro-ferme en maraîchage bio diversifié et une micro-brasserie. La ferme est devenue un collectif gagnant-gagnant où les témoignages, la formation et la transmission dinformations ont une place à part entière. Cette évolution basée sur une démarche holistique a ainsi permis de prendre en compte beaucoup de services écosystémiques et les a intégrés dans le fonctionnement de la ferme.
CA-SYS : Expérimenter lagro-écologie de manière innovante
Stéphane CORDEAU, Auteur ; Violaine BEYTIEUX, AuteurA Bretenière (Côte dOr), la plateforme CA-SYS, ferme expérimentale de lInra, permet de tester des systèmes agro-écologiques dans un petit territoire (125 ha contigus) riche en haies, bandes enherbées et bandes fleuries. Le concept fondateur ? Co-concevoir, avec des agriculteurs et des conseillers agricoles, des systèmes agricoles sans pesticides, en se servant de la biodiversité cultivée et sauvage, puis tester leur faisabilité et évaluer leurs performances. La plateforme teste aussi différents systèmes (semis sous couvert ou travail du sol).
Les circuits courts alimentaires : Entre marché et innovation sociale
Les circuits courts alimentaires préfigurent-ils une transition vers une " autre " économie ? Cet ouvrage, appuyé sur de nombreuses données de terrain, décrit un phénomène foisonnant encore largement méconnu, qui contribue à construire une économie plus solidaire. Les circuits courts alimentaires, en France, sont en plein renouvellement depuis la fin des années 1990. Que se joue-t-il dans ce renouveau ? Que nous apprend la diffusion actuelle de ces circuits, au-delà des militants qui ont contribué à les remettre sur le devant de la scène ? Étayé sur une longue expérience de recherche-action et de médiation, cet ouvrage, ancré dans la sociologie économique et des réseaux, constitue avant tout une synthèse scientifique qui met en lumière différents chemins de transition vers une "autre" économie, dans laquelle l'économie sociale et solidaire peut jouer un rôle clé.
Le collectif pour changer ses pratiques et avancer dans une agriculture durable !
Lore BLONDEL, Auteur ; Laure CROVA, Auteur ; Juliette PIAU, Auteur ; ET AL., AuteurLe collectif est la marque de fabrique des réseaux CIVAM et ADMM. Il regroupe des agriculteurs sur un territoire donné pour répondre à des questions dordres technique, organisationnel, économique Ces groupes sont à géométrie variable et peuvent être formalisés ou non. Cet article permet de répondre aux questions suivantes : quels sont ces collectifs ? Quest-ce qui sy joue ? Quels enjeux ont motivé leur existence ? Comment permettent-ils aux agriculteurs dévoluer dans leurs pratiques ? Quatre encarts complètent larticle via le témoignage dagriculteurs impliqués dans des démarches collectives, aux objectifs et fonctionnements variés. Un autre présente le témoignage dun animateur CIVAM sur les multiples facettes de son métier (une description plus détaillée du réseau CIVAM est également disponible en fin darticle).