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AGRICULTURE RAISONNEE |
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D'homme à homme
Arielle DOLPHIN, AuteurFrédéric Grand a repris le flambeau de la ferme familiale, derrière ses parents, tout en conservant son poste de responsable commercial, à plein temps. La ferme est basée dans le Vaucluse. Elle regroupe 40 ha de vergers (moitié en pommes et moitié en poires), 5 000 à 6 000 mètres de tunnels de melons et un hectare de plein champ. Frédéric aidait déjà ses parents depuis une douzaine dannées, mais il a décidé de reprendre lexploitation familiale il y a trois ans, suite à des problèmes de santé de son père. Ce dernier nétait jusqualors pas encore prêt à faire confiance à son fils, qui est moins bon que lui en technique, bien qu'il soit meilleur en gestion, humaine et globale. Lorsquil a décidé de reprendre la ferme, Frédéric a orienté lexploitation vers l'agriculture raisonnée et a passé une partie du verger en bio. Il a commencé par convertir 8 ha de poiriers et a racheté 10 ha de verger de pommiers et de poiriers bio. Sur les 13 000 m2 en friches restants, il prévoit de cultiver des courges bio.
« Un bon outil de mulchage »
Ludovic VIMOND, AuteurPierre-Emmanuel Lamy, viticulteur dans les Bouches-du-Rhône, est à la tête de 50 ha en viticulture raisonnée et de 15 ha en viticulture biologique. Auparavant, Pierre-Emmanuel détruisait le couvert ensemencé dans les inter-rangs, à laide dun cover crop en X, mais le résultat était grossier et le nivelage approximatif, abîmant le matériel qui passait ensuite. Lors d'une démonstration du déchaumeur à disques indépendants (DDI), déjà connu en grandes cultures, Pierre-Emmanuel Lamy a été séduit. Il a ainsi acquis, pour un montant de 8 000 , cet outil équipé de deux rangées de sept disques mulcheurs, relié aux châssis par un support en queue-de-cochon qui leur permet dévoluer librement et donc de sadapter au terrain. Avec son associé, Pierre-Emmanuel Lamy a équipé son outil de trois dents droites à lavant afin de fragiliser la structure du sol et ainsi de faciliter la pénétration des disques dans le sol. Autres atouts de loutil : il possède deux disques déflecteurs qui évitent le renvoi de la terre sur le rang, il assure un bon broyage et il est facile dentretien. Il existe plusieurs familles de DDI, avec disposition des disques en V ou en X, ou encore avec association de dents aux disques pour un meilleur enfoncement dans le sol.
Le faible intrant ne passe pas le test
Maude LE CORRE, AuteurDans le cadre du plan Ecopêche, un essai a été conduit sur les vergers de pêchers de la Sefra (Drôme) afin de comparer trois modes de conduite : raisonné (RAI), faibles intrants (FI) et agriculture biologique (AB). Pour tester ces modalités, les variétés Nectasweet® et Nectardreamcov ont été utilisées. Les objectifs de la conduite FI étaient déviter les insecticides et les produits toxiques (T et T+), de réduire les fongicides et de diminuer la fertilisation de 30 % à partir du stade troisième feuille. Yannick Montrognon, technicien chargé du programme pêches à la Sefra, présente les principaux résultats obtenus. La réduction dintrants a conduit à prendre davantage de risques, ce qui a entraîné une diminution des rendements et, dans le système FI, les pertes engendrées nont pas pu être compensées par un prix de vente supérieur. Seule la stratégie bio et ses prix de vente plus élevés permettent de prendre des risques tout en restant rentable. Selon Y. Montrognon, il nest pas possible, avec les variétés actuelles, de produire des nectarines « zéro résidu » sans compensation financière. Suite à ses observations durant les quatre années dessai, il insiste sur le fait que la génétique est le levier le plus important dans les systèmes FI et AB : si les variétés choisies sont sensibles, les marges resteront toujours faibles.
BioREco, Méthodologie et expérimentation système pour la réduction de lutilisation des pesticides en vergers de pommier
S. SIMON, Auteur ; A. ALAPHILIPPE, Auteur ; S. BORNE, Auteur ; ET AL., AuteurLe dispositif BioREco a exploré le potentiel de réduction des pesticides en vergers de pommiers sur une longue durée. Pour cela, une évaluation multicritère a été conduite sur trois systèmes : un système raisonné (sans prise de risque et en se basant sur des références conventionnelles), un système économe en intrants (utilisation de méthodes non chimiques sauf si des risques de perte de récolte ou darbres sont identifiés) et un système en agriculture biologique (respect du cahier des charges européen et limitation de lutilisation de cuivre). Durant les sept années dexpérimentation (2009-2015), lutilisation de pesticides a en moyenne été réduite de 38 à 45 % grâce à la combinaison de variétés peu sensibles, d'un ensemble de pratiques alternatives et d'une évaluation fine des risques de dégâts. Par rapport au système raisonné, les rendements ont été similaires pour le système bas-intrants et moindres dans le cas de lagriculture biologique. Lévaluation multicritère a permis didentifier les points forts et les points damélioration de ces différents systèmes.
Quand l'abandon du labour interroge les manières d'être agriculteur. Changement de norme et diversité des modèles d'agriculture
Claude COMPAGNONE, Auteur ; Justine PRIBETICH, AuteurCet article rapporte les enseignements d'une enquête menée auprès de 18 agriculteurs bourguignons en grandes cultures, engagés en agriculture de conservation, en agriculture biologique ou en agriculture raisonnée. Tous ont été interrogés sur leurs pratiques de travail du sol et sur leur perception et conception de la qualité de leurs sols. L'accent était porté sur les changements de pratiques qu'ont pu entreprendre les uns et les autres, et sur la dynamique des normes autour de l'abandon du labour. Il apparaît qu'un conflit des normes existe entre les agriculteurs selon leur engagement dans tel ou tel modèle agricole.
Comparatif : Le bio et le raisonné au banc dessai
Catherine MILOU, AuteurArvalis-Institut du Végétal mène, en grandes cultures, des essais de longue durée en conduite biologique et en conduite raisonnée depuis 2008 et 1989 respectivement, à Boigneville (91). Les tendances observées montrent que les deux systèmes ont une rentabilité globalement équivalente à lhectare, légèrement supérieure en bio et plus stable dans le temps pour cette dernière. Il apparaît que le produit brut est plus faible en bio, les charges de main duvre et de mécanisation plus élevées mais les charges opérationnelles sont plus faibles. Le temps de traction par hectare est similaire entre les deux systèmes contrairement aux idées reçues. Les pics de travail ne sont pas les mêmes (semis, interventions, chantiers de récoltes ). Arvalis-Institut du Végétal rappelle quen bio, il est important de mettre des cultures apportant un service agronomique même si elles sont peu rentables directement. Reste la question du maintien des performances économiques du système bio avec le pic de conversions réalisé en 2015/2016.
Agriculture et alimentation : Idées reçues et propositions
A travers la dénonciation de dix-sept idées reçues sur l'agriculture et l'alimentation, ce livre décrypte les objectifs qui se cachent derrière ces affirmations apparemment de bon sens. Il analyse cinquante ans d'industrialisation de l'agriculture et dénonce la suprématie actuelle de l'industrie agro-alimentaire. Il pointe ses conséquences sur le monde paysan, au Nord comme au Sud, ainsi que sur notre alimentation, son goût et ses impacts sur notre santé. Après avoir déconstruit ces idées reçues, ce livre invite à aller plus loin. En s'appuyant sur des travaux et des études de spécialistes et de chercheurs de l'agriculture et de l'alimentation, il propose seize principales mesures ou orientations pour combattre ce double fléau incarné par les souffrances de la faim au Sud et, au Nord, par la montée de l'obésité et des maladies dues à une mauvaise alimentation.
Etude Solagro : Afterres 2050 : Produire mieux, moins et pour tous
CULTIVAR, AuteurSynthèse de l'étude Afterres 2050 de Solagro. Dans le document Afterres 2050, l'association Solagro propose un scénario soutenable pour l'agriculture et l'utilisation des terres à l'horizon 2050. Ce résumé en présente les principaux résultats : une modification des habitudes des agriculteurs et des consommateurs ; une nouvelle répartition des modes de culture avec 45% de la SAU en AB et 45% en agriculture raisonnée ; des rendements qui augmentent avec le progrès génétique (en bio, passage du rendement en blé de 35 quintaux/Ha à 40 qx) ; plus d'associations de cultures... Globalement, la « ferme » France produira moins de blé par hectare (plus de surfaces en bio notamment), mais augmentera sa productivité par les associations.
Maîtrise durable des plantes invasives - Combiner les moyens de protection contre le souchet
Maxime DAVY, Auteur ; Bruno PITREL, AuteurLe souchet comestible (Cyperus esculentus) est une adventice des cultures légumières qui sévit dans les Landes, la Manche, la Sologne. Elle préfère les sols riches, irrigués, se réchauffant rapidement et les cultures peu compétitives à port bas comme la carotte ou le poireau. Même si le souchet est une culture alimentaire en Espagne, il est tellement concurrentiel que certains producteurs envisagent d'abandonner la culture légumière sur certaines parcelles. Quels sont les moyens de lutte ? L'article décrit différentes méthodes, dont certaines interdites en AB. Il faut d'abord limiter la multiplication végétative par le nettoyage du matériel. Les tubercules se forment à partir du stade 6 feuilles et peuvent repousser même s'ils sont enfouis à 20 cm. Une solution d'éradication passerait donc par la récolte des tubercules avec une tamiseuse, mais les recherches doivent être poursuivies pour améliorer l'efficacité d'extraction. Contrairement aux rhizomes et tubercules, la plantule issue d'une graine est peu compétitive, c'est pourquoi la lutte passe notamment par l'implantation d'un couvert fortement compétitif (luzerne). Dans tous les cas, il est indispensable d'allonger le temps de retour des cultures légumières.
Verger bas intrants
Claude BUSSI, Auteur ; Vincent MERCIER, Auteur ; Franck MERLIN, Auteur ; ET AL., AuteurDans le cadre de divers projets, notamment le Casdar Bas-Intrants, dix expérimentations arboricoles actuelles sont présentées dans ce supplément au n° 342 de Réussir Fruits & Légumes. Elles concernent trois grandes catégories de systèmes : raisonné, bas intrants et biologique. Les articles résument les principaux résultats obtenus sur pêchers, pommiers de table, pommiers à cidre, pruniers, dans huit stations expérimentales en France. Les protocoles combinent diverses pratiques, dont certaines sont appliquées en agriculture biologique : désherbage mécanique, pilotage de l'irrigation, lutte variétale, choix du porte-greffe, etc. Les résultats concernent non seulement les rendements, mais aussi la consommation de carburant, le temps de travail...
Bioreco : Trouver le compromis entre performances agronomiques et environnementales
Fleur MASSON, AuteurDifférents systèmes de production sont comparés à l'INRA de Gotheron, dans le cadre du projet BioREco qui consiste à concevoir, expérimenter et évaluer des systèmes de production fruitière plus économes en pesticides. Les systèmes comparés sont la conduite en agriculture biologique, un système économe en intrants et la conduite raisonnée. Dans chaque cas, trois variétés sont utilisées : Ariane, Melrose et Smoothee. Chaque couple système variété est conduit selon son propre jeu de règles de décisions. Cet essai, en place depuis 7 ans, montre l'intérêt de la combinaison de plusieurs méthodes de gestion des bioagresseurs, notamment le choix variétal, la prophylaxie et la prévention. D'autres essais prometteurs de réduction des intrants ont été mis en place à la station expérimentale de la Pugère, de la Serfel et à la Serfa.
Des controverses à trancher ? Une étude empirique des certifications de qualité dans la vitiviniculture française
Geneviève TEIL, AuteurEn 2005-2006, le vin bio est en crise et deux mouvements s'affrontent : certains pensent que le vin bio a vocation à être vendu sur l'ensemble du marché, notamment en grandes surfaces. Les autres leur reprochent d'appliquer au bio ce qui a provoqué la catastrophe agricole contre laquelle l'agrobiologie ambitionne de lutter. Une controverse similaire est née au sein des AOC : certains se plaignent du manque d'adaptation du goût des vins AOC à la demande et les autres de la perte de la typicité du terroir pour mieux répondre aux standards d'exportation. Ces deux exemples montrent que la qualité peut être appréhendée de deux façons, soit comme quelque chose de prédéfini obtenu en respectant des contraintes fixées, soit comme une démarche à mettre en uvre et à améliorer sans cesse. Faut-il trancher entre ces deux visions de la qualité comme le demandent les acteurs ? L'exemple de l'agriculture raisonnée montre que le dialogue entre ces deux visions fait la force des certifications bio et AOC. Il est donc important de prévoir des épreuves ou méthodes de certification qui respectent ces différentes approches de la qualité.
Itinéraire technique à bas niveau d'intrants du blé : Concilier économie et environnement !
Mélissa DUMAS, AuteurDepuis 1999, la conduite du blé dans des systèmes à bas intrants est au cur du réseau d'essai « blé rustique », mis en place à l'initiative de l'Inra. Les objectifs des 200 essais menés jusqu'à présent sont de tester les performances technico-économiques et environnementales de cette conduite et de la comparer à une conduite en agriculture raisonnée. Dans une première partie de l'article, l'auteur rappelle les principes et pratiques d'un système à bas intrants, essentiellement axé sur la gestion agronomique, la combinaison des diverses techniques utilisées (retard de semis, choix variétaux, diminution de la densité, faux semis ) étant la clé de leur efficacité. Dans une seconde partie, les performances technico-économiques et environnementales de ces systèmes sont présentées, en comparaison aux systèmes en agriculture raisonnée.
Mésanges contre carpocapse
Antoine BOSSE-PLATIERE, AuteurLe verger de la Blottière, exploitation arboricole du Maine-et-Loire, pratique l'agriculture raisonnée depuis 1994, et fédère une dizaine de producteurs sur 120 hectares de pommiers et poiriers. Ses dirigeants ont cofondé, en 2004, "Demain la terre", une association de producteurs de fruits et légumes engagés dans une démarche de développement durable avec charte, référentiel et contrôle par Ecocert Environnement. Pierre-Yves Girard, responsable de culture, s'emploie notamment à favoriser l'installation de prédateurs naturels des ravageurs de ses fruits : plantation de 5 kms de haies nourricières (pour les oiseaux et l'entomofaune), installation de 700 nichoirs pour favoriser l'installation de mésanges (rendant inutiles les traitements contre le carpocapse).
La pêche vise les faibles niveaux d'intrants
Philippe BLANC, AuteurEn 2010, et dans le cadre d'un appel à projet, la Serfel a mis en place une expérimentation visant l'étude du verger de pêchers à l'échelle du système en combinant les techniques et innovations connues (irrigation, fertilisation, phytosanitaire ). L'objectif est d'optimiser l'utilisation des intrants pour proposer un itinéraire « positif » d'un point de vue environnemental tout en maintenant la performance économique du verger. Pour cela, trois types de conduites sont étudiés : un système à faible intrant, un système en agriculture raisonnée et un système en agriculture biologique. L'irrigation (microjets au sol, goutte-à-goutte enterré ), l'irrigation fertilisante, la gestion des adventices (diminution des doses d'herbicides, travail du sol ) et la protection phytosanitaire sont les principaux aspects présentés dans cet article. Un tableau récapitule les dispositifs mis en place dans les trois systèmes de conduite étudiés.
Le coût du passage à la viticulture biologique
Ce précis compare trois systèmes de conduite : la viticulture favorisant le travail à base de produits phytosanitaires de synthèse ; la viticulture raisonnée (cahier des charges Terra Vitis) et la viticulture biologique. Pour chaque mode de conduite, des choix ont été réalisés pour déterminer trois itinéraires techniques distincts et représentatifs. Ils sont agrémentés des informations recueillies sur le terrain ou lors d'expérimentations réalisées avec des viticulteurs. Après une présentation générale de la filière biologique, l'auteur étudie les éléments clés à appréhender avant de démarrer sa conversion, puis analyse les coûts selon les trois modes de conduite choisis et conclut en étudiant les retombées potentielles de la conversion. Au sommaire de l'ouvrage : Chapitre 1 - L'histoire du bio ; Chapitre 2 - Le cahier des charges de la viticulture biologique ; Chapitre 3 - Bien préparer sa conversion en viticulture biologique ; Chapitre 4 - Le coût de la conversion au bio ; Chapitre 5 - Pour quelles retombées ?
Un nouveau concept d'agriculture écologique
Jean-Marc BUREAU, AuteurQu'est-ce que l'agriculture à « haute valeur environnementale » (HVE) ? Ce concept, né du Grenelle de l'Environnement, porté par France Nature Environnement (FNE) et validé par l'Assemblée permanente des Chambres d'agriculture (APCA), a pour objectif d'inciter les agriculteurs à mieux protéger l'environnement (50% des exploitations doivent s'engager d'ici à 2012 !). Mais s'engager à quoi ? La démarche, pour obtenir la certification, comporte trois paliers : respect de la réglementation, une agriculture raisonnée, et des obligations de résultats. Ce troisième palier permet d'obtenir la certification HVE. En pratique, il existe des désaccords sur les modalités d'application (décrets attendus pour juin). Quoiqu'il en soit, il semble qu'un nouveau label « de qualité » verra le jour pour que l'agriculteur puisse économiquement valoriser cette démarche.
Le vin et l'environnement : Faire compter la différence
Geneviève TEIL, Auteur ; Sandrine BARREY, Auteur ; Pierre FLOUX, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX (60 Boulevard Saint-Michel, 75 272, FRANCE) : PRESSES DES MINES - TRANSVALOR | 2011L'engouement pour le bio se confirme. La qualité environnementale des vins interroge donc des producteurs, revendeurs, consommateurs, journalistes, restaurateurs, fonctionnaires, chercheurs : la vigne est en effet une très grande consommatrice de produits phytosanitaires. Comment vivent et agissent ceux qui veulent conduire la viticulture vers un plus grand respect de l'environnement ? En s'appuyant sur des centaines de témoignages, cet ouvrage rend compte des approches et des pratiques, couronnés ou non de succès, de tous ceux qui se sont engagés d'une façon ou d'une autre dans l'agriculture raisonnée ou intégrée, l'agrobiologie ou la biodynamie, ou encore ceux qui cherchent à revenir à une plus grande authenticité de terroir. Geneviève Teil, chercheur en sociologie à l'INRA au SAD APT, a conduit depuis de nombreuses années des recherches sur la mise en marché des vins, le goût et les certifications de qualité. Sandrine Barrey, maître de conférences à l'Université Toulouse Le Mirail, membre du CERTOP (CNRS), s'intéresse aux processus de mise en marché de la nature dans différents terrains (pisciculture, viniviticulture, grande distribution). Pierre Floux, ancien doctorant de l'INA PG, a étudié la perception de la qualité et l'efficacité des prescriptions. Il travaille désormais dans la distribution des produits biologiques. Antoine Hennion, directeur de recherches au Centre de sociologie de l'innovation (MINES ParisTech - CNRS), mène des recherches sur la sociologie de la musique et de la culture, ainsi que sur les amateurs, le goût et les divers formats de l'attachement. Au sommaire de l'ouvrage : Partie 1 - Faire raisonner la viticulture ; Partie 2 - Les agrobiologies et la vigne ; Partie 3 - Le renouveau de l'authenticité des vins.
Dossier : Agricultures plurielles
ALTERNATIVES BIO, AuteurCe dossier présente différents types d'agriculture (biologique, paysanne, durable, raisonnée) dits « alternatifs » à l'agriculture intensive. L'agriculture biologique est la seule à bénéficier d'un signe officiel de qualité. L'agriculture paysanne, représentée par la fédération pour le développement de l'emploi agricole et rural (FADEAR) qui, avec le Réseau Agriculture Durable issu des CIVAM, constitue l'agriculture dite durable. L'agriculture raisonnée, issue du FARRE (Forum de l'Agriculture Raisonnée Respectueuse de l'Environnement), est le modèle qui s'éloigne le moins du modèle productiviste. Un tableau synthétise les objectifs et les pratiques de ces agricultures. Une présentation des différents signes officiels de qualité et d'origine permet de mieux les différencier et quelques exemples d'agriculteurs devenus bio à partir d'un SOQO ou d'un autre type d'agriculture alternatif sont présentés. Une nouvelle certification des exploitations agricoles a été introduite par la loi Grenelle 2 votée en mai 2010 : la haute valeur environnementale ou HVE.
Dossier : Pour une agriculture compétitive plus économe en pesticides
Pascale MOLLIER, Auteur ; Géraud CHABRIAT, AuteurLe plan Ecophyto a été lancé en 2007 avec l'objectif de réduire de 50 % l'utilisation de pesticides d'ici à 2018. Ce plan d'action national est plus exigeant que la réglementation européenne. Il vise à retirer du marché les 53 molécules les plus dangereuses. La qualité de l'eau est un sujet récurrent et les impacts sur la santé publique inquiètent les chercheurs et la population. Les produits phytosanitaires sont partout, dans l'air, dans les sols et dans les eaux naturelles. Il faut donc amorcer une évolution, qui passe tout d'abord, pour l'INRA, par la détermination de niveaux de pratiques : intensives, raisonnées, de protection intégrée, de production intégrée et d'agriculture biologique. Un nouvel indice a été créé, IFT (Indice de fréquence de traitements). L'engagement de réduire de 50 % l'utilisation des pesticides serait tenu si l'ensemble de l'agriculture française passait en production intégrée (modification profonde du système de cultures, diversification des rotations en grandes cultures, variétés plus résistantes). Si l'ensemble de l'agriculture française passait en protection intégrée (utilisation de variétés résistantes, de semis moins denses, retardés, désherbage mécanique, lutte biologique), la réduction de pesticides serait de 33 %. Ces changements de comportement engendreraient une diminution de la production globale allant de 6 à 25 % selon les cultures. Une des propositions consiste à développer de meilleurs outils d'aide à la décision et de changer les pratiques culturales. La recherche doit concevoir de nouveaux systèmes pour conjuguer performances environnementales, techniques et économiques. L'innovation des systèmes se fait aussi par les agriculteurs souvent regroupés en GIE. Une mobilisation est nécessaire à tous les niveaux : producteur, transformateur, distributeur et consommateur, en soutenant l'effort de reconception des systèmes de culture et le développement de dynamiques territoriales. Des expérimentations sont menées actuellement sur les variétés adaptées aux conditions pédoclimatiques, résistantes aux maladies, des agents de lutte biologique et de nouveaux outils d'aide à la décision. L'amélioration variétale prend beaucoup de temps. Il faut dès à présent identifier les nouveaux modes de culture pour sélectionner les variétés adaptées. Ces « nouvelles » variétés doivent être performantes au niveau du rendement, être résistantes aux maladies et s'adapter facilement aux conditions locales. Il faut considérer les interactions génotype-environnement-conduite de culture. Après avoir trouvé une variété résistante, il faut gérer les contournements de résistance par les pathogènes. La recherche étudie et modélise des systèmes de production d'un point de vue agronomique et économique, mais ces modèles ne pourront jamais remplacer les expérimentations sur le terrain. Des études globales sur les systèmes de production sont encore menées par l'Inra et dans le cadre de l'étude Ecophyto.
Effets des pratiques agricoles sur la biodiversité : Tendances observées après 9 années d'observations (1/4)
Gilles LIBOUREL, AuteurCet article est le premier d'une série de quatre. Déjà diffusé précédemment, il est republié suite à certaines erreurs ou oublis. Sont présentés ici les parcelles qui ont été suivies au cours de l'étude menée par le GRAB (Groupe de recherche en agriculture biologique) et les résultats recueillis en 2000, 2001 et 2003 sur les populations d'oiseaux. Ainsi, 7 parcelles ont été suivies depuis 2000, plus une 8ème à partir de 2006. Elles concernent des vergers de poiriers, en basse vallée de la Durance, cultivés en AB, en agriculture raisonnée, en biodynamique ou encore abandonnés. Le suivi ornithologique a été fait à partir de la méthode des points d'observation (suivi d'un même parcours avec des points d'arrêt environ 30 minutes au cours desquels sont notés les contacts visuels et auditifs). Un des résultats essentiels porte sur l'effet positif de la présence de haies épaisses, diversifiées et connectées.
Effets des pratiques agricoles sur la biodiversité : Tendances observées après 9 années d'observations (1/4)
Gilles LIBOUREL, AuteurCet article est la première partie d'un bilan réalisé après 9 années d'observation des effets des pratiques agricoles sur la biodiversité des vergers de poiriers en basse Vallée de la Durance. Il présente les parcelles du réseau et sert de base à la compréhension du reste du bilan. Y figurent également les résultats au niveau ornithologique de 2000, 2001 et 2003.
Effets des pratiques agricoles sur la biodiversité : Tendances observées après 9 années d'observations (2/4)
Gilles LIBOUREL, AuteurCet article est le second d'une série de quatre qui présente les résultats d'un suivi de divers indicateurs de biodiversité sur sept parcelles cultivées selon diverses pratiques agricoles (AB, agriculture raisonnée, biodynamique) ou abandonnées. Cet article présente les résultats relevés en 2002 sur les populations d'arthropodes du sol, en 2003 sur les niveaux d'activités microbiennes, toujours du sol, et en 2004 sur les mycorhizes. L'article ne donne que les chiffres accompagnés de commentaires sur certaines différences notables observées entre les diverses parcelles. La discussion globale de l'étude fera l'objet d'un article ultérieur, après la présentation des résultats sur les lombrics.
Rapport sur pesticides et santé
Pour traiter de l'effet des pesticides sur la santé humaine, les rapporteurs, M. Claude Gatignol, député, et M. Jean-Claude Etienne, sénateur, respectivement vétérinaire et professeur de médecine, ont, avec l'aide de spécialistes de la question, tenté de faire le point... Le rapport est organisé comme suit : - I. Pesticides et environnement : A. L'état des lieux ; B. Quelles voies pour réduire la dépendance aux pesticides ? ; C. Les bénéfices liés à l'usage des pesticides sont-ils suffisamment pris en considération dans les pays développés ? ; - II. Pesticides et santé de l'homme : certitudes et incertitudes des scientifiques : A. Les effets aigus ; B. Les effets retardés des pesticides sur la santé restent mal connus malgré des travaux scientifiques toujours plus nombreux sur le sujet ; - III. La règlementation évolue pour renforcer la protection de la santé de l'homme et de l'environnement : A. La règlementation communautaire ; B. Les prolongements du cadre communautaire dans la législation française ; C. L'évaluation des substances actives par l'EFSA et des produits phytopharmaceutiques par l'AFSSA ; D. La sécurité et la veille sanitaires.
Les agricultures alternatives
Hélène BUSTOS, Auteur ; Gilles BRIDIER, Auteur ; Eugénie GRAVE, Auteur ; ET AL.Que veut dire aujourd'hui pour un paysan "s'engager dans une démarche d'agriculture durable", que signifie "se convertir en agriculture biologique" ? C'est au travers de témoignages que ce dossier de 8 pages, réalisé 10 ans après un précédent dossier sur le même thème (Transrural Initiatives N°193), aborde ces questions de choix individuels tout en les caractérisant et en précisant les notions auxquelles les différents systèmes se réfèrent. On y retrouve notamment le tableau de Samuel Ferret (p. IV et V), réactualisé, "repères sur les agricultures alternatives" : l'agriculture peut être qualifiée de biologique, paysanne, durable, raisonnée, intégrée, ou encore de précision. Mais sont aussi évoquées l'agriculture biodynamique, la permaculture, les labels et les formations à tous ces types d'agriculture.
L'argile kaolinite, une nouvelle méthode de lutte par barrière minérale protectrice contre le puceron vert du pêcher Myzus persicae Sulz
Alain GARCIN, AuteurLe volume 4 de la Revue Innovations Agronomiques de l'INRA est spécialement dédié à l'agriculture biologique. Il présente des communications sélectionnées parmi les exposés et posters du colloque Dinabio organisé en mai 2008 à Montpellier. Ce document est une de ces communications. Le puceron vert Myzus persicae Sulz. est un ravageur majeur du pêcher. Il peut occasionner des dégâts considérables, compromettant la récolte de l'année, mais aussi la vie de toute une partie de la charpente, voire de l'arbre. De plus, il s'agit de l'un des vecteurs du virus de la Sharka. Pour lutter contre ce ravageur, des essais ont été mis en place par le Ctifl depuis 2005, afin d'évaluer l'efficacité d'un produit à base d'argile kaolinite, le Surround® WP, suivant sa période d'application, dans un verger conduit en agriculture biologique, ainsi que dans un verger en protection raisonnée, en comparaison avec un aphicide chimique. L'argile peut être positionnée soit à la chute des feuilles pour contrarier les pontes, soit au printemps pour empêcher l'installation des fondatrices. L'argile positionnée en automne permet de réduire d'environ 50 % les pontes d'oeufs d'hiver. Au printemps, le Surround® seul appliqué à l'automne n'est pas suffisant pour limiter les foyers de pucerons, mais il peut s'intégrer dans une stratégie de protection raisonnée, associé à l'application d'huiles minérales en fin d'hiver.
BioREco : Un dispositif innovant pour évaluer les performances et l'impact environnemental des pratiques de protection en verger de pommiers
ARBO BIO INFOS, AuteurLes pommiers sont une des productions fruitières où la lutte chimique est largement utilisée en raison de leur forte sensibilité aux ravageurs. Le dispositif BioREco mis en place par l'INRA de Gotheron (Drôme) en 2005 sur une surface de 3,3 ha de vergers permet de tester des systèmes de culture alternatifs consommant moins d'intrants et produisant moins de rejets. 3 modes de production sont testés : agriculture biologique, agriculture raisonnée et un à la fois technique et économe en intrants. L'article présente les premiers résultats agronomiques, environnementaux et technico-économiques de l'expérimentation.
BIORECO : Un dispositif pour évaluer les pratiques de protection (Dossier pommes)
A. ALAPHILIPPE, Auteur ; L. BRUN, Auteur ; J. GUINAUDEAU, Auteur ; ET AL.Cet article présente les résultats d'une étude de l'Inra de Gotheron (Drôme) qui compare les performances agronomiques, technico-économiques et l'impact environnemental entre trois systèmes de conduite sur des vergers de pommiers : agriculture biologique, économe en intrants et raisonnée sans prise de risque. Cette étude a été menée à proximité de Valence avec les mêmes conditions pédoclimatiques, des règles de décisions identiques et une conduite de l'arbre similaire modulée en fonction des variétés. Pour créer un gradient de situation plus ou moins défavorable au développement des deux principaux bio-agresseurs du pommier, la tavelure et le carpocapse, le choix de trois variétés a été fait par système : Smoothee - mutant de Golden référence en verger conventionnel -, Ariane résistante à la tavelure - et Melrose peu à moyennement sensible à divers bio-agresseurs -. Les dégâts sont acceptables dans les trois systèmes, ils sont légèrement plus élevés pour le système bio, ceci étant lié au puceron cendré. Le choix variétal affecte l'impact environnemental et le coût de la protection au sein de chaque système. Quel que soit le système, l'importance de la variété dans la gestion des maladies et des ravageurs du verger est soulignée. Par ailleurs, au-delà du choix variétal, la réponse de certains indicateurs biologiques (diversité des taxons d'auxiliaires) aux pratiques mises en uvre permet la différenciation des systèmes créés.
Mondes de production et protection de l'environnement dans deux filières agricoles
Clarisse CAZALS, Auteur ; Marie-Claude BELIS-BERGOUIGNAN, AuteurCet article étudie les stratégies adoptées par les producteurs pour faire face aux problèmes de pollution diffuse causée par l'utilisation de pesticides dans les filières viticoles et arboricoles. Les Démarches Environnementales Volontaires mises en place par les viticulteurs et arboriculteurs afin de prendre en compte ce problème dépendent de facteurs divers tels que : motivations économiques et réglementaires, existence de réseaux d'acteurs spécialisés, considérations éthiques et conceptions de la nature. Deux démarches types sont identifiées : l'agriculture biologique et l'agriculture raisonnée. L'association des DEV aux stratégies des demandeurs de produits agricoles respectueux de l'environnement permet de définir quatre mondes de production protecteurs de l'environnement, dont les formes et les frontières sont susceptibles d'évoluer sous l'influence des acteurs. Dans ce cadre, le positionnement économique et environnemental de l'agriculture biologique semble plus clair que celui de l'agriculture raisonnée, en particulier dans la filière arboricole. Cette analyse invite les décideurs publics à mieux prendre en compte les différentes conceptions de l'environnement et l'expérience des acteurs dans les instruments de politiques environnementales.
Agriculture durable, penser les activités agricoles à partir des enjeux du développement durable
L'agriculture durable est un mode de production agricole visant à être économiquement viable, écologiquement sain et socialement équitable. Autant d'objectifs que peuvent approcher différentes pratiques de l'agriculture et que présente Stéphane Bellon de l'INRA (Unité Ecodéveloppement d'Avignon). En France, sept pratiques agricoles sont autant d'approches possibles de l'agriculture durable, différant par les objectifs poursuivis, les modes d'évaluation, les pratiques, les acteurs et donc la "philosophie générale" : l'agriculture de précision, la production intégrée, l'agriculture raisonnée, l'agriculture économe, l'agriculture paysanne, la production fermière et l'agriculture biologique. Pour mesurer la durabilité des exploitations, des méthodes à base d'indicateurs ont été créées : méthode IDEA, outil Indigo (Indicateurs de diagnostic global à la parcelle) et la méthode PLANETE. Le document est téléchargeable à l'adresse : http://www.inra.fr/la_science_et_vous/apprendre_experimenter/agriculture_durable
Biodiversité et arboriculture en Bulgarie...
Lors d'un voyage, un petit groupe du Réseau Semences Paysannes était invité à rencontrer des associations, des paysans bulgares et des institutions afin de développer le réseau Européen pour la sauvegarde de la biodiversité à la ferme. Un périple de mille kilomètres a été effectué, et Agrolink (association locale) a servi de guide. Ce voyage a permis de rendre compte du potentiel arboricole de la Bulgarie et du travail de sauvegarde de la biodiversité. Deux visites importantes avaient été programmées : l'une à l'Institut d'Agriculture, l'autre au Centre de recherche de Pomorie.
Biodiversité : Une richesse à redécouvrir
Un programme sur l'amélioration de la biodiversité dans les exploitations est mené depuis 3 ans par la LPO, la FNAB, la FNCIVAM et Farre. 132 agriculteurs de 18 départements sont impliqués, avec des formations sur la biodiversité, la réalisation de diagnostic environnemental sur leur ferme et la proposition d'un plan de gestion et mesures adaptées. A l'occasion d'un séminaire de restitution à mi-parcours, des éleveurs ont témoigné sur l'intérêt de ce programme, sur les résultats des diagnostics réalisés, mais aussi sur leurs interrogations concernant la faisabilité de certaines mesures et le rôle que devrait jouer l'enseignement agricole. L'article présente aussi l'intérêt que pourraient avoir des territoires non strictement agricoles pour la biodiversité (jardins, bords de routes, chemins, talus ) et l'aberration écologique de la suppression de la jachère obligatoire, et du développement des agro-carburants.
100% d'agriculture durable en 2020
100% d'agriculture durable en 2020 : cet objectif, certes ambitieux, est réalisable, d'après l'Alliance pour la planète, collectif d'ONG qui a défendu cette position lors du Grenelle de l'environnement. En une page, P. Cousinié de la FNCIVAM résume les mesures à prendre pour l'atteindre : réduction du recours aux intrants chimiques (et taxation de ces intrants), autonomie en protéines (avec la suppression de la limitation de la production d'oléagineux en Europe), diversité des semences paysannes, restauration collective en filière courte, réorientation des aides PAC
Commission nationale des labels et des certifications de produits agricoles et alimentaires. Section agriculture biologique
Il s'agit d'extraits du relevé de décisions de la réunion du 29 novembre 2006 de la section bio de la CNLC. Cette réunion a porté sur les sujets suivants : - la réforme de la réglementation bio ; - les questionnements sur les transferts à l'INAO, les délais de reprise des travaux, les nominations et la fin de la CNLC ; - le cahier des charges des espèces aquacoles et leurs dérivés ; - le cahier des charges des escargots ; - les risques OGM ; - les semences et la possibilité d'utiliser des semences conventionnelles ; - la recrudescence de cas de caries du blé depuis 2000 ; - l'utilisation de plants non bio ; - Agriculture raisonnée : projet de décret sur l'étiquetage ; - l'ajout de pesticides.
Faisabilité de la production biologique du raisin de table : Les verrous phytosanitaires mis à jour ?
Depuis 1997, au domaine expérimental La Tapy (Vaucluse), une parcelle de raisin de table est conduite selon les principes de l'agriculture biologique, afin d'étudier la faisabilité et les éventuels verrous techniques de ce mode de culture et ce, en comparaison d'une autre parcelle conduite en agriculture raisonnée. Cet article présente la synthèse des résultats obtenus. Il apparaît que la lutte contre le mildiou et les vers de la grappe a été efficace pour les deux modes de conduite. De même, la population des cicadelles vertes a pu être maîtrisée en bio avec l'appui des auxiliaires. Enfin, les parcelles bio et raisonnée n'ont pas eu de problèmes de botrytis. Par contre, contre l'oïdium, l'utilisation unique du soufre, avec 4 à 5 interventions par an dans la parcelle biologique, n'a pas toujours permis un maintien de protection suffisant et efficace.
La formation conforte l'approche protection biologique
Cet article décrit l'itinéraire d'un couple de maraîchers installés depuis 15 ans près de Guérande. Ils produisent une vaste gamme de légumes anciens, en utilisant la protection biologique, bien qu'ils ne soient pas en agriculture biologique. En 2005, ils ont créé, avec un associé, la société Symbiose PB, qui forme à la protection biologique et qui vend des auxiliaires et des pollinisateurs aux professionnels comme aux particuliers.
Les pesticides s'invitent dans notre assiette
La Direction générale santé et protection des consommateurs (DG Sanco) de la Commission Européenne révèle qu'en France 48% des aliments - 65,7% des fruits - contiennent des pesticides. Plus de 4% d'entre eux dépasseraient même les limites maximales de résidus (LMR). A l'aide d'exemples et citant la conduite de plusieurs études, enquêtes ou actions, l'article tant à montrer les impacts sanitaires et environnementaux des pesticides (fongicides, herbicides, insecticides). Par ailleurs, il revient sur les raisons de l'emploi des pesticides (tout commence avec le DDT) en 1945, et sur la sonnette d'alarme tirée en 1962, par Rachel Carson avec son livre Silent Spring. Enfin, il revient sur la façon dont le lobby industriel arrive à contrecarrer les résultats affichant pourtant la toxicité des pesticides et lance un appel en direction des pouvoirs publics.
Il faut changer les systèmes de production pour réduire les pesticides
Cet article est réalisé à partir de l'expertise des 300 chercheurs de l'INRA et du Cemagref. Les chercheurs mettent en avant l'insuffisance des codes, chartes et référentiels pour réduire le recours aux pesticides, ceux-ci n'allant guère au delà du respect de la réglementation nationale et ne remettant pas en cause les itinéraires techniques et les systèmes de culture. Pour les auteurs, l'existence de l'agriculture biologique montre qu'il est possible, mais difficile, de se passer de pesticides. Ils proposent une troisième voie, avec une stratégie alternative.
Pesticides, les effets sur la santé et l'environnement
Cet article présente les principaux effets des pesticides sur l'environnement (pollution des eaux, résidus de pesticides sur les fruits, légumes, dans le vin, dans l'organisme humain (sang et lait) ) et les répercussions importantes sur la santé humaine (système nerveux central, maladies cognitives, dégénératives, cancer, reproduction ).
La production fruitière intégrée en France : le vert est-il dans le fruit ?
Relier produits de qualité et qualité environnementale des systèmes de production constitue un enjeu d'importance pour l'arboriculture fruitière en France. Pourtant, d'après les auteurs, la production fruitère intégrée (PFI) définie par l'OILB comme " un système de production économique de fruits de haute qualité donnant la priorité aux méthodes écologiquement plus sûres, minimisant les effets secondaires indésirables et l'utilisation de produits agrochimiques afin d'améliorer la protection de l'environnement et la santé humaine " a été interprétée " au rabais " en France, en l'assimilant à l'agriculture raisonnée (norme nationale moins exigeante). Il ressort que la conception de l'environnement qui prévaut en France dans les chartes de PI est focalisée sur la maîtrise des risques (enregistrement, traçabilité, contrôle) et est très en retrait par rapport au modèle de l'OILB dans le domaine de la préservation des auxiliaires-clés impliqués dans la gestion des équilibres phytosanitaires des vergers (diversité biologique et paysage). Les auteurs montrent que 3 ordres d'innovation pourraient être distingués au sein du programme P : - la gestion différente des intrants : passage d'une logique d'intervention systématique à celle d'une adaptation des pratiques à chaque situation ; - la meilleure utilisation de la connaissance de la biologie de l'arbre pour élaborer des systèmes d'arboriculture innovants ; - la conception du verger comme un agro-écosystème. Le dernier point évoqué dans cet article correspond aux façons dont les découvertes et innovations techniques peuvent entrer dans les usages : soit dans le cadre d'un modèle institutionnel, soit dans le cadre d'un modèle plus informel.
Viticulture : Le raisonné plus écolo que le bio ?
Aux questions : quel type de viticulture apporte les meilleurs résultats sur les sols ? Quel mode de production protège le mieux l'environnement ? l'article répond par une synthèse et une critique soulevées par les études d'impact sur l'environnement des modes de viticulture raisonnée, biologique et biodynamique.
Une agriculture si peu raisonnable
L'association Farre (forum de l'agriculture raisonnée respectueuse de l'environnement) aide les agriculteurs "au passage" de leur exploitation au titre de l'agriculture raisonnée.
Un avenir incertain pour la viticulture raisonnée
Le contexte économique freinera-t-il la progression de la viticulture raisonnée ? Car sa valorisation n'est toujours pas au rendez-vous, même si elle séduit cependant les plus convaincus.
Bio ou raisonnée : la différence
Tout ce que vous devez savoir pour distinguer l'agriculture biologique de l'agriculture raisonnée, présentée par ses promoteurs comme "respectueuse de l'environnement" et comme une réponse à l'intensification agricole. Néanmoins ses pratiques apparaissent peu contraignantes concernant par exemple l'utilisation d'engrais chimiques, d'OGM. Ses contrôles sur les exploitations sont enfin moins fréquents.
Impacts environnementaux des prescriptions du cahier des charges de l'agriculture biologique
L'équipe "Agriculture durable" de l'UMR INRA-INPL de Nancy-Colmar a développé une méthode permettant d'évaluer l'impact environnemental de pratiques agricoles respectant a minima les spécifications de huit cahiers des charges pour les exploitations de grandes cultures. La méthode consiste à évaluer l'impact des actions techniques exigées sur six composantes de l'environnement (eau, air, sol, biodiversité, ressources non renouvelables, paysage). Le cahier des charges A.B. est celui qui répond le mieux à la préservation de la qualité des eaux souterraines. Lorsque l'ensemble des composantes de l'environnement sont prises en compte, il est devancé par le cahier des charges de la Production Intégrée telle que mise en oeuvre en Suisse. Les spécifications du socle de l'agriculture raisonnée qui sont prévues pour recueillir l'adhésion d'un grand nombre d'agriculteurs ont un impact marginal sur l'environnement, il correspond au tout premier pas d'une démarche environnementale. Une méthode comparable serait à bâtir pour les composantes économique, sociale, et éthique de ces cahiers des charges.
Réglementation : Résultats d'enquête générale sur la "certification"
Cet article est une synthèse d'une enquête générale sur la certification. Les résultats contiennent plusieurs volets consacrés à la fois aux relations avec les organismes certificateurs (OC) et les représentants FNAB (coûts du contrôle, qualification de l'agriculture raisonnée...), l'application de la réglementation par les OC (difficultés, dérogations et sanctions), leur contrôle (qualité technique et suivi), ainsi que l'information des agriculteurs. Ces résultats mettent en évidence certains manques, comme l'appui technique ou les problèmes liés aux dérogations semences.
L'agriculture raisonnée hors la loi ?
Un rapport de l'Inra (www.inra.fr/internet/departements/ESR/publications/iss/) montre que l'agriculture raisonnée ne répond pas au principe de "loyauté de concurrence". Légalisée depuis le 26 mars 2004, l'agriculture raisonnée s'appuie sur un cahier des charges de 98 mesures que tous les agriculteurs sont de toute façon obligés de respecter ! Le label "agriculture raisonnée" n'apporte donc aucun plus au consommateur, trompé dans son acte d'achat. On attend maintenant une réaction des pouvoirs publics, qui pourraient retirer ce label du marché.
L'agriculture raisonnée se signale au consommateur
Ca y est, ils ont obtenu une reconnaissance ! Suite à l'action de FARRE (forum de l'agriculture raisonnée) l'agriculture raisonnée est reconnue officielement par le décret du 26 mars 2004 "relatif aux conditions d'utilisation du qualificatif agriculture raisonnée". Cependant, ce mode de production n'est pas reconnu comme un signe de qualité. En effet, le fabricant ne peut mentionner ce qualificatif que dans la liste des produits constitutifs de l'aliment final, sans revendiquer des propriétés organoleptiques ou nutritionnelles particulières. Ainsi, FARRE communique sur le respect de l'environnement et l'agriculture durable. Reste à savoir comment réagira le consommateur, surtout s'il sait que plus de la moitié des engagements de l'agriculture raisonnée consiste en fait seulement à respecter la législation en vigueur !
La bio dans les lycées ? Du boulot !
L'agriculture biologique n'occupe qu'une infime place de l'enseignement agricole, souffre d'une image "rustique", et est interprétée comme un phénomène de mode... L'agriculture raisonnée, quant à elle, est mieux lotie, et risquerait de devenir, à tort, l'agriculture respectueuse de l'environnement.
Consommateurs et agriculture biologique, intégrée et raisonnée : Un intérêt croissant pour l'environnement
Le programme Inra/Ctifl sur la PFI comporte un volet sur la perception des consommateurs à l'égard des modes de production visant à mieux préserver l'environnement. L'étude menée par le Ctifl en 1999 sur l'agro-environnement constitue le point de départ de la recherche. En janvier 2004, deux sortes d'interrogations ont été posées : d'une part, celles liées à la problématique environnementale et aux risques pour la santé, à consommer des fruits et légumes (réactualisation des données de 1999), et d'autre part, une série de questions visant à cerner le degré de connaissance des consommateurs, en matière d'agricultures biologique, raisonnée, intégrée et les caractéristiques de ces trois modes de production.