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Des béliers vasectomisés pour optimiser la lutte
Mélanie FACHE, AuteurLes brebis sont des animaux dont la reproduction est saisonnée. Pour remédier à cette saisonnalité, et étaler la production dagneaux, il est possible de recourir à un effet bélier, cest-à-dire d'introduire un mâle dans le troupeau pour réveiller le cycle sexuel des brebis en dehors de la saison de reproduction (automne). Cette pratique fonctionne très bien sur les races rustiques, mais elle est, dans tous les cas, à proscrire sur les agnelles (ces dernières se désaisonnent très mal). Pour optimiser cet effet mâle en ménageant les forces des béliers reproducteurs, il est possible dintroduire un bélier vasectomisé, en amont, durant 12 à 14 jours (les béliers reproducteurs prennent ensuite le relai). La vasectomie stérilise les béliers tout en conservant leur comportement sexuel. Il est conseillé dutiliser des béliers vasectomisés de race différente des béliers reproducteurs (pour éviter de les confondre), et plutôt de race rustique pour que leurs comportements restent actifs auprès des brebis. Cette pratique permet déviter lépuisement des béliers reproducteurs les deux premières semaines et de raccourcir la lutte à deux cycles (35 jours).
Les conduites alternatives à lutilisation dhormones pour la reproduction des brebis laitières en Nord-Occitanie et dans les Pyrénées-Atlantiques : Premiers constats issus denquêtes réalisées dans 31 fermes de février à juillet 2022
Lutilisation de traitements hormonaux pour réaliser des inséminations artificielles, dans un but de sélection et/ou pour étaler, sur lannée, la production laitière est une pratique de plus en plus souvent remise en cause par les éleveurs. Dans le projet CasDar Respol (Reconcevoir la reproduction des brebis laitières), une étude a été conduite, en 2022, sur 31 fermes de Nord-Occitanie et des Pyrénées-Atlantiques pour identifier les pratiques alternatives à ces traitements hormonaux utilisées par les éleveurs et pour approfondir, pour certaines dentre elles, leurs résultats et leurs impacts sur le système délevage. Il en ressort que le flushing et leffet bélier sont, de loin, les pratiques alternatives les plus utilisées. Néanmoins, létude montre une grande diversité de pratiques chez les éleveurs et une mise en uvre varie dun élevage à lautre. La quasi-totalité des éleveurs enquêtés sont satisfaits de leurs pratiques alternatives, qui permettent de bons résultats techniques, avec des taux de fertilité et de prolificité similaires à ceux obtenus après traitement hormonal. A contrario, elles rendent plus complexes la gestion des inséminations artificielles et du schéma de sélection.
Lacaune et bière, deux ateliers complémentaires
Johanne CHABANET, AuteurJean-Charles et Noélie Vaysettes élèvent des brebis dans le centre de lAveyron. Ils ont diversifié leur activité avec un restaurant et un atelier de fabrication de bière. Leur ferme, le GAEC de La Calmettoise est spécialisé en brebis laitières depuis les années 80, et a été converti en bio en 2009. Après avoir obtenu un diplôme dingénieur agronome, Jean-Charles Vayssettes a rejoint la ferme familiale en 2015. Il a alors décidé de diversifier la ferme en créant lactivité de brasserie. Il a opté pour ce produit, qui nest pas frais, afin de limiter les astreintes liées à la conservation. Avec un hectare dorge brassicole, il fabrique environ 10 000 L de bière (vendus en circuit court). Noélie Vayssettes, issue de la même école dingénieurs, reprend le restaurant de lexploitation en 2017, à la suite de la grand-mère de Jean-Charles, et sinstalle dans le GAEC lors du départ à la retraite du père de ce dernier. Le cur de lexploitation repose sur le troupeau de 300 brebis laitières, qui produisent, en moyenne, 300 L/an. Entre 230 et 250 brebis mettent bas en novembre, et 60 à 80 agnelles mettent bas à partir de début janvier. La lutte commence début juin et les chaleurs sont groupées par effet bélier. Un flushing est également réalisé avec de lavoine. Les agneaux sont sevrés et vendus à un maquignon à lâge dun mois. Les brebis font du pâturage tournant sur 10 ha, séparés en dix paddocks. De lorge et du méteil sont cultivés pour lalimentation du troupeau. Le GAEC achète de la luzerne pour équilibrer la ration en protéines. Ces deux éleveurs cherchent maintenant un troisième associé : lobjectif est de travailler à trois sur latelier brebis laitières, et davoir chacun un atelier de diversification.
Réussir les luttes naturelles de printemps
Bérenger MOREL, AuteurDans les systèmes ovins allaitants, la lutte en contre-saison permet de produire des agneaux qui seront vendus au printemps, période durant laquelle les agneaux sont bien valorisés. Il faut, toutefois, réussir la lutte naturelle (sans hormones) à contre-saison. Dans une même zone, les taux de fertilité des brebis au printemps sont très variables, dun élevage à lautre. Le Ciirpo-Institut de lElevage a mené une enquête, de 2018 à 2021, afin didentifier les critères qui peuvent impacter la réussite des luttes naturelles désaisonnées. Cette enquête a porté sur 3 500 brebis de la région Nouvelle-Aquitaine et a étudié sept critères : la race, le stade de développement (agnelle ou brebis), la date de naissance (femelle issue dune reproduction saisonnée ou désaisonnée), la note détat corporel, leffet mâle, la régularité de la mise à la lutte et lintervalle agnelage-lutte. Leffet race nest plus à démontrer : les races rustiques sont connues pour être fertiles, aussi bien en saison quen contre-saison. Un lien a aussi été observé avec la date de naissance de la brebis : une brebis née à lautomne serait plus fertile en contre-saison quune brebis issue dune reproduction saisonnée. Lintervalle agnelage-lutte joue également : plus cet intervalle est important, plus la fertilité augmente. Leffet bélier et la note détat corporel impactent aussi la fertilité. Un éleveur doit donc cumuler les bonnes pratiques pour maximiser la fertilité de ses brebis en contre-saison.
Steroidome and metabolome analysis in gilt saliva to identify potential biomarkers of boar effect receptivity
Ghylène GOUDET, Auteur ; Armelle PRUNIER, Auteur ; Lydie NADAL-DESBARATS, Auteur ; ET AL., AuteurEn élevage porcin biologique, l'utilisation de traitements hormonaux étant interdite, la synchronisation des cycles de reproduction se fait généralement par la mise en présence d'un verrat (effet mâle). Toutefois, cette pratique est encore assez mal maîtrisée, plus particulièrement lors de la première mise à la reproduction. Les cochettes passent, avant leur puberté, par une phase de pré-puberté durant laquelle une exposition à un verrat peut induire et synchroniser la première ovulation, à condition toutefois que les cochettes soient réceptives physiologiquement. Ainsi, lors de cette période de potentielle réceptivité à l'effet mâle, une équipe de scientifiques français a recherché, chez 30 cochettes, des biomarqueurs salivaires - métabolites et stéroïdes - susceptibles de faciliter la détection des cochettes réceptives ou non-réceptives à l'effet mâle. Les résultats obtenus à différents stades (25 et 11 jours avant l'introduction d'un mâle dans la bande, le jour de son introduction, et 3 à 7 jours après), ont été comparés pour six cochettes étant entrées en chaleur quelques jours après l'introduction du verrat (et donc réceptives à l'effet mâle) et pour six cochettes n'étant pas entrées en chaleur. Sur 29 stéroïdes et 31 métabolites détectés, les concentrations de six stéroïdes et de trois métabolites se sont montrées significativement différentes entre les cochettes réceptives et celles non-réceptives à l'effet mâle. D'autres études, sur de plus larges échantillons, devront venir affirmer ces résultats. Toutefois, même si l'utilisation de tels dosages en élevage s'avère difficile, ces biomarqueurs pourraient permettre de mieux repérer les femelles prêtes à être exposées au verrat, et ainsi faciliter la gestion de la reproduction en élevage porcin, notamment biologique.
Désaisonnez-vous vos brebis laitières ?
REUSSIR PATRE, AuteurLe désaisonnement permet aux éleveurs de brebis laitières de produire du lait à contre-saison (en automne et en hiver), ce qui présente plusieurs avantages : en circuit long, il permet de vendre sa production lorsque les prix dachat sont plus élevés ; en circuit court, il permet de produire tout au long de lannée. Avant de se lancer, il faut toutefois bien calculer le gain économique lié à cette pratique, ainsi que son impact sur lorganisation du travail. Dans cet article, trois éleveurs d'ovins lait pratiquant le désaisonnement témoignent. Deux dentre eux sont en bio. Renaud Desbiolles élève 30 brebis Lacaune en Savoie. Il transforme le lait de ses brebis en fromages et, pour assurer une production toute lannée, il pratique le désaisonnement grâce à un traitement lumineux cumulé à un effet mâle. Émilien Chaillou est basé en Ille-et-Vilaine. Ses brebis mettent bas à la fin du mois de juillet et ses agnelles en septembre, afin de répondre aux besoins de l'entreprise Triballat Noyal. Ce calendrier lui permet également de tarir ses brebis à la mi-avril et de se dégager du temps pour la récolte des fourrages. Pour désaisonner ses brebis, Émilien Chaillou réalise un flushing et joue également sur leffet mâle.
Gestion de la reproduction en élevages ovins et caprins, conventionnels et biologiques : état des lieux, nouveaux outils et évaluation de leur acceptabilité (REPROBIO)
S. FRERET, Auteur ; C. LE DANVIC, Auteur ; A. LURETTE, Auteur ; ET AL., AuteurLa maîtrise de la saisonnalité de la reproduction est un enjeu en élevages caprins et ovins. Dans le cadre du projet Casdar REPROBIO, des enquêtes ont été réalisées auprès dintervenants en élevage et déleveurs (conventionnels et biologiques), afin de dresser un état des lieux des pratiques liées à la gestion de la reproduction. En parallèle, lacceptabilité par les acteurs du terrain de deux innovations a été évaluée : la première est lutilisation de phéromones impliquées dans leffet mâle et la deuxième est la détection automatisée des chaleurs pour optimiser les inséminations (utilisation dun détecteur de chevauchements chez la brebis et de colliers activimètres chez la chèvre). Les résultats montrent que les pratiques de gestion de la reproduction sont propres à chaque filière (ovin lait, ovin viande, caprin lait) et au mode de reproduction utilisé. Toutefois, leffet mâle a été évoqué par tous les types délevage, ainsi que par les intervenants en élevage. Il est donc une voie damélioration à privilégier. La perspective dutiliser des phéromones en alternative aux traitements hormonaux ou à l'introduction de mâles en AB a davantage intéressé les éleveurs que le recours aux détecteurs automatisés de chaleurs. Néanmoins, des travaux de recherche sont encore nécessaires avant daboutir à des dispositifs utilisables sur le terrain.
Cahier technique "Produire des Agneaux en AB" en 9 fiches complémentaires
Claire TOURET, Auteur ; Vincent BELLET, Auteur ; Gabriel LAIGNEL, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2015En vue de conforter les conversions, les installations et le développement des exploitations en agrobiologie, un projet de recherche action (Casdar) multi-partenariale, coordonné par l'ITAB, le Projet Casdar AgneauxBio, vise à acquérir des références concertées et durables sur l'ensemble de la filière d'agneaux biologiques. Dans ce cadre, un Cahier Technique "Produire des Agneaux en AB" a été réalisé en 9 fiches complémentaires (2 de ces fiches étant en cours de rédaction) : Fiche 1 - Principes et cahier des charges de l'élevage biologique ; Fiche 2 - Les systèmes de production ovins viandes ; Fiche 3 - Optimiser l'autonomie alimentaire est essentiel ; Fiche 4 - Méthode de gestion de la reproduction / désaisonnement ; Fiche 5 - Gérer le parasitisme en ovin bio : toujours le même challenge (en cours) ; Fiche 6 - Les coûts de production en ovins viande biologiques ; Fiche 7 - La vente directe d'agneaux en agriculture biologique ; Fiche 8 - État des lieux de la filière ovins bio ; Fiche 9 - Impact environnemental et services rendus (en cours).
Le désaisonnement chez les petits ruminants
Martin PERROT, Auteur ; David STEPHANY, AuteurPratiquer le désaisonnement chez les petits ruminants (les principes en sont repris dans cet article) présente divers intérêts : étalement de la production, objectif de vente à certaines saisons, par exemple. Mais, sa mise en uvre n'est pas sans difficulté. Deux éleveurs bio, un en caprins et l'autre en ovins lait, tous deux pratiquant la vente directe, présentent leurs pratiques de désaisonnement (désaisonnement lumineux en chèvres pour l'un, avec recours à l'effet mâle, et effet mâle pour l'autre). Dans ces deux exemples, on retrouve l'importance d'être rigoureux dans la gestion du troupeau et les intérêts obtenus en termes de production et de commercialisation. Mais les contraintes sont bien présentes (stress, charge de travail plus forte ). C'est pourquoi ces deux éleveurs envisagent, maintenant que leur élevage a un certain équilibre et que leur clientèle est constituée, d'abandonner cette pratique. Ainsi, le désaisonnement, même s'il est possible en AB, doit être bien réfléchi par l'éleveur avant son éventuelle mise en place.
Inséminer sans hormone reste encore difficile
Damien HARDY, AuteurLe projet CasDar ReproBio porte, notamment, sur les moyens de synchroniser les chaleurs sans recourir aux hormones en élevage caprin, et ainsi favoriser les inséminations artificielles (IA). Parmi les pistes testées, l'utilisation de phéromones mâles en spray, à pulvériser dans les narines des chèvres, pour voir si cela provoque un effet mâle. Sans recours à l'injection d'hormone, pratiquer des IA en élevage caprin demande beaucoup de temps, nécessite de bien observer les femelles et plusieurs visites de l'inséminateur ou de faire les inséminations soi-même. L'effet mâle, seul, n'est efficace qu'en avant de saison (en septembre-octobre) pour obtenir des chaleurs groupées. Le protocole est à respecter pour obtenir un bon effet bouc. Il est en particulier essentiel de garder les mâles loin des femelles (à plus de 100 m) au moins deux mois avant leur introduction dans le lot de femelles. Il faut aussi prévoir deux boucs pour dix femelles pour leur permettre de se reposer. Les mâles, cinq jours après leur introduction, sont à équiper d'un tablier marqueur et les femelles sont alors à inséminer 12 à 24 h après l'observation de marques sur la croupe.
L'« effet mâle » : une technique agro-écologique de maîtrise de la reproduction et une plateforme d'échanges scientifiques entre la Tunisie, le Mexique et la France
Philippe CHEMINEAU, Auteur ; Gley KHALDI, Auteur ; Narjess LASSOUED, Auteur ; ET AL., AuteurIl y a une vingtaine d'années, une collaboration scientifique s'instaurait entre quelques chercheurs de l'INRA et des chercheurs tunisiens ou encore mexicains pour mieux comprendre l'« effet mâle » en élevage de petits ruminants et permettre à des pays en voie de développement de disposer de techniques peu coûteuses pour maîtriser la reproduction en ovins ou caprins. Pourtant, à cette même période, l'essentiel de la recherche s'est concentrée, en France, sur l'utilisation de traitements hormonaux, qui se sont largement étendus depuis. Or, actuellement, l'intérêt pour une maîtrise « naturelle » de la reproduction se développe fortement en France, en lien avec le développement de l'AB, mais aussi à cause du coût des traitements hormonaux. Aussi, les résultats acquis à travers ces collaborations scientifiques engagées il y a 20 ans servent de base pour développer de manière efficace des techniques durables de maîtrise de la reproduction chez des troupeaux ovins ou caprins français et européens. Ces collaborations scientifiques internationales, dont certains résultats sont présentés dans cet article, ont notamment permis de mieux comprendre l'effet mâle et ses mécanismes physiologiques, mais aussi l'importance de la condition corporelle de la brebis au moment de l'agnelage pour mieux répondre à cet effet mâle ou encore le rôle du niveau d'activité sexuelle du bouc pour un résultat optimum.
Dossier : L'effet mâle observé à la loupe
Laurence SAGOT, Auteur ; Audrey CHANVALLON, AuteurCe dossier présente divers éléments sur l'effet mâle en élevage ovin en s'appuyant sur une étude récente et divers témoignages. L'effet mâle consiste à mettre en présence de béliers des brebis au repos sexuel afin de provoquer une ovulation, en général sans chaleur, mais suivie 17 jours plus tard d'un cycle fécondant. Cet effet mâle est en général utilisé pour synchroniser les chaleurs ou/et amener à des mises-bas hors saison. Or, cette pratique a des résultats très variables. Une étude récente, menée notamment par l'INRA, donne un nouvel éclairage. En effet, elle montre qu'au printemps et en début d'été, la proportion de brebis présentant naturellement un cycle sexuel est faible, quelle que soit la race étudiée. Autrement dit, même les races dites « désaisonnées » ne présentent pas des périodes naturelles d'activité sexuelle très différentes de celles des autres races. La différence entre races saisonnées et races désaisonnées est leur réponse à l'effet mâle, les dernières y étant plus sensibles. Mais il n'existe aucune règle absolue, comme le montre le témoignage d'un éleveur obtenant 75 % de fertilité sur des charollaises, race dite saisonnée, en lutte naturelle d'avril. En fait, divers facteurs en plus de la race jouent sur l'effet bélier : l'état des brebis, celui des mâles, la proportion et l'ardeur des béliers mis en contact des femelles, la régularité de la conduite d'élevage ou encore la date du tarissement.
Maîtriser la reproduction en élevage ovin biologique : influence de facteurs d'élevage sur l'efficacité de l'effet bélier
Hervé TOURNADRE, Auteur ; Maria-Teresa PELLICER, Auteur ; François BOCQUIER, AuteurLe volume 4 de la Revue Innovations Agronomiques de l'INRA est spécialement dédié à l'agriculture biologique. Il présente des communications sélectionnées parmi les exposés et posters du colloque Dinabio organisé en mai 2008 à Montpellier. Ce document est une de ces communications. L'effet mâle qui est une technique de maîtrise naturelle de la reproduction chez les ovins est une alternative aux traitements hormonaux qui sont interdits en élevage biologique. Elle permet d'induire de façon relativement synchronisée ovulation et oestrus chez les brebis en période d'anoestrus saisonnier et d'envisager l'utilisation de l'insémination artificielle. Cependant, l'efficacité de l'effet mâle varie selon certains facteurs d'élevage. Sont présentés ici les effets de la date d'introduction des béliers, de la durée de tarissement et du niveau alimentaire des brebis en situation d'élevage biologique. Une des façons d'améliorer l'efficacité de l'effet bélier est de se placer dans de bonnes conditions d'élevage. Ainsi, la proportion de brebis dont l'ovulation est induite augmente lorsque la date d'introduction des mâles est plus tardive (55% en avril vs 81% fin mai, p<0,05) et avec l'allongement de l'intervalle entre le tarissement et la mise en lutte : de 29% à 84% (p<0,001) pour des intervalles respectifs de 22 et 86 jours. La fertilité de ces brebis est également meilleure fin mai qu'en avril (86% vs 39%, p<0,01) et lorsque l'intervalle écoulé depuis le tarissement est accru : respectivement 55% et 81% (p=0,09). Enfin, le moment d'apparition des premières ovulations fertiles est retardé chez les brebis en état corporel faible car elles présentent davantage de cycles courts (67%) que les brebis en bon état (41%, p<0,05).
Effet mâle, effet bouc
La chèvre, comme tous les ruminants, fait partie du groupe des espèces à ovulation spontanée, c'est-à-dire se produisant à certains moments de la vie génitale, en dehors de tout accouplement. Pratique ancienne, quelque peu délaissée mais toujours d'actualité, l'utilisation de l'effet mâle pour induire et synchroniser les chaleurs des chèvres conserve tout son intérêt. Explication du phénomène et conditions pratiques d'application.
L'effet mâle : Pour maîtriser la reproduction
Les périodes de repos sexuel limitent l'efficacité de la reproduction chez les ovins. Différentes techniques faisant appel à des traitements hormonaux, associés ou non à des traitements lumineux, peuvent être utilisées pour contrôler le moment de la reproduction dans un troupeau. Il est probable cependant que l'utilisation des hormones exogènes soit remise en cause pour répondre aux attentes des consommateurs. Parallèlement se développent "labels et AOC" et élevages biologiques qui rejettent l'emploi de l'ensemble de ces traitements. L'effet mâle, une méthode alternative sans utilisation d'hormones, peut cependant être appliqué avec succès dans certaines conditions. Cet article fait le point sur les connaissances actuelles concernant cette technique.