Thésaurus
> GESTION > GESTION DE L'EXPLOITATION AGRICOLE > SYSTEME DE PRODUCTION > SYSTEME D'ELEVAGE > ELEVAGE EXTENSIF
ELEVAGE EXTENSIF |
Documents disponibles dans cette catégorie (66)
Ajouter à la sélection Affiner la recherche
Etendre la recherche sur niveau(x) vers le bas
Elevage extensif à lherbe : des atouts sous-estimés
Claude AUBERT, AuteurDans cet article, lauteur indique que la neutralité carbone, pour lélevage extensif à lherbe, est possible dans certaines conditions (chargement, temps de séjour sur une parcelle, flore de la prairie, maximisation du pâturage ). Les émissions de méthane par les bovins sont en partie compensées par la séquestration de carbone dans les prairies, cette compensation étant généralement estimée à moins de 40 %. Lauteur montre quil peut être beaucoup plus élevé si lélevage est extensif et si la part dherbe dans la ration est très élevée. Par ailleurs, il estime que la méthode employée par l'Institut de l'Élevage surévalue les émissions de N2O pour les systèmes extensifs ayant des apports dazote organique. Les prairies arborées peuvent aussi augmenter la séquestration de carbone. Lauteur signale également les bénéfices apportés par une alimentation maximisant lherbe pour les consommateurs de produits laitiers ou carnés (plus grande richesse en nutriments). Pour lui, il serait intéressant de développer un label national garantissant une proportion dherbe (en majorité pâturée) importante dans lalimentation des ruminants. Pour l'auteur, lélevage extensif à lherbe est, en effet, une solution davenir, même si le cheptel bovin est encore trop élevé sur Terre.
Les prairies au cur de systèmes de production alimentaire circulaires et durables : quelques éléments de synthèse
O. HUGUENIN-ELIE, Auteur ; S. PLANTUREUX, Auteur ; R. BAUMONT, AuteurLe 29ème congrès de la European Grassland Federation sest penché sur les contributions des prairies au développement de systèmes alimentaires circulaires et durables. Dans cet article, les auteurs résument ce qui, de leur point de vue, a marqué ce congrès. Lévaluation du bouquet de services fournis par les systèmes délevage herbagers a été un des points forts, comme la été lexploration des utilisations de la diversité des communautés végétales des prairies pour renforcer les performances et la résilience de ces systèmes. À léchelle de la parcelle, la diversité végétale intra et interspécifique est un soutien important à la productivité et à la stabilité de la prairie. La diversification des types de prairies à léchelle de lexploitation permet, par contre, de mieux renforcer la multifonctionnalité du système.
Vaches, amies ou ennemies ?
Claude AUBERT, AuteurLes vaches et autres ruminants délevage nont pas, aujourd'hui, « bonne presse » : on peut notamment lire que le méthane quelles éructent réchauffe la planète et qu'on peut se passer de leurs produits dans notre alimentation. Cet article pose alors la question de la place des vaches et autres ruminants. Il aborde et argumente sur divers aspects à prendre en compte dans ce débat : la question du méthane (dont la cause principale démission est lexploitation des énergies fossiles), limportance des ruminants dans la gestion des paysages, la réflexion à conduire sur le type d'élevage qui pourrait se développer (plus extensif, avec des animaux produisant moins mais vivant plus longtemps ), la souffrance animale, labattage, la qualité des viandes et celle des laits et des fromages produits à lherbe, particulièrement intéressante pour lalimentation humaine et peu remplaçable par des produits dorigine végétale sans ajouts et compléments. Pour lauteur, les « vaches sont nos amies, comme lont compris tous nos ancêtres [ ] »
Sélection respectueuse des abeilles pour lapiculture extensive en bio
Ariane MAESCHLI, Auteur ; Salvador GARIBAY, Auteur ; Günter FRIEDMANN, AuteurDurant quatre ans, en Suisse, le FiBL a mené une expérimentation, en collaboration avec lapiculteur Günter Friedmann (certifié Demeter), sur un concept de sélection destinée à une apiculture biologique extensive respectueuse des abeilles. Ces travaux ont été effectués sur labeille noire, car cest la seule abeille mellifère indigène de la région. De plus, cette abeille présente de bonnes caractéristiques pour lapiculture extensive. En 2018, trois ruchers de douze ruches ont été placés dans la région du Rigi (Suisse), à trois altitudes différentes : 400 m, 1 000 m et 1 500 m. Chaque année, les colonies mères ont été divisées en trois colonies. Les jeunes colonies sont restées dans leur rucher, afin que les jeunes reines saccouplent très majoritairement avec les mâles du rucher, dans le but déviter les croisements avec des mâles sauvages. Les ruches ont été traitées contre le varroa et, si nécessaire, ont toutes reçu la même quantité de nourriture. Les conditions à 1 500 m daltitude se sont avérées trop défavorables pour lapiculture, avec trop peu de nectar disponible, combiné à des hivers longs et rudes. Seuls les paramètres de 78 colonies de différentes générations et des deux autres sites ont été analysés. Le dépouillement des données montre que les colonies les plus agressives seraient les plus fortes après hivernage ; ce qui pose question, du fait que la sélection traditionnelle apicole considère lagressivité comme négative.
Afterres2050 : La place de l'élevage face aux enjeux actuels : Eléments de réflexion
Christian COUTURIER, Auteur ; Michel DURU, Auteur ; Antoine COUTURIER, Auteur | TOULOUSE CEDEX 3 (75 Voie du TOEC, CS 27608, 31 076, FRANCE) : SOLAGRO | 2021Selon les auteurs de cette note, le débat sur lélevage doit sémanciper des postures pro/anti et retrouver de la nuance. Pour cela, le débat devrait se focaliser sur la comparaison de scénarios contrastés de réduction de lélevage dans une large plage, par exemple de -30 %, -50 % ou -70 %. Par ailleurs, il est indispensable de distinguer systématiquement les différents types de productions (lait/viande, ruminants/monogastriques) et les formes délevage (extensif/intensif), et de ne pas simplifier la réalité de manière outrancière, car chaque système présente ses avantages et ses inconvénients. En outre, il existe un continuum entre les différents systèmes. De plus, le débat ne doit pas être centré sur un seul enjeu. Il doit intégrer lensemble des problématiques, notamment le climat, la biodiversité, les enjeux déconomie rurale et déquilibre des territoires. Sur la question climatique, la discussion ne doit pas porter uniquement sur les questions datténuation, mais aussi sur la vulnérabilité, ladaptation et la résilience des agricultures. Ainsi, le document aborde différentes questions sur lesquelles les auteurs apportent des chiffres et des éléments de réflexion : Les animaux sont-ils indispensables au maintien de la fertilité des sols ? ; Produire bio sans élevage est-il possible ? ; Consommations de viande et de lait : Peut-on réduire l'une sans l'autre ? ; etc.
Ils engraissent les chevreaux à la ferme
Robin HORRIOT, AuteurCet article regroupe des témoignages déleveurs caprins qui ont fait le choix dengraisser eux-mêmes leurs chevreaux. Lun dentre eux, François Borel, est en agriculture biologique. Il élève 90 chèvres Roves en système bio extensif, dans les Bouches-du-Rhône. Il transforme son lait en fromages AOP Brousse du Rove. Le lait est ainsi valorisé à plus de 8 /L. Malgré cette valorisation élevée, François Borel a fait le choix délever une partie de ses chevreaux et pense être gagnant. Ses premiers chevreaux sont achetés par une restauratrice qui les cuisine en blanquette. Les autres partent à lâge de 3,5 mois ou à 4,5 mois et sont commercialisés en vente directe. Ceci est rendu possible grâce à la mise en place dun abattoir mobile.
Réenchantons l'élevage : Vincent Ducomet, éleveur bouddhiste
Stéphane COZON, Auteur ; Marion HAAS, AuteurÉleveur ovin bio devenu bouddhiste, Vincent Ducomet, dans la Drôme, a modifié son système de production pour être en accord avec ses convictions. Il a notamment arrêté la production de lait et de viande pour sorienter vers la production de laine. Il est également passé à lélevage extensif à lherbe. Dans cet article, il revient sur laccompagnement de lanimal vers la mort pour les éleveurs et explique son cheminement intérieur pour exercer son métier tout en respectant toute forme de vie.
Seul agriculteur sur son île bretonne
Céline DIAIS, AuteurDans le Morbihan, sur la petite île d'Hoedic, entièrement classée Natura 2000, Samuel Kergal est le seul agriculteur. Il y élève un troupeau d'une centaine de brebis de race Landes de Bretagne, en agriculture biologique. Cette race et les pratiques mises en place par l'éleveur sont adaptées aux contraintes locales et aucun intrant n'est utilisé. Après un abattage à Vannes, la viande est valorisée sur l'île et sur le continent, mais Samuel Kergal se verrait bien développer un atelier de transformation sur Hoedic.
Dossier : Des repères pour une meilleure rémunération du travail
Vincent BELLET, Auteur ; Sabine DELMOTTE, Auteur ; Carole JOUSSEINS, Auteur ; ET AL., AuteurPour que les ateliers ovins viande rémunèrent correctement le travail des éleveurs, il faut que leurs coûts de production soient maîtrisés. Dans lobjectif détablir des repères techniques et économiques à léchelle nationale, les coûts de production des fermes de référence du dispositif Inosys-Réseaux délevage (observatoire commun aux Chambres dagriculture et à lInstitut de lélevage) ont été analysés. Pour cela, les exploitations ovines ont été classées en quatre grands groupes : pastoraux (fermes pour lesquelles les parcours jouent un rôle primordial dans lalimentation des ovins) ; herbagers des zones pastorales ou de montagne (fermes pour lesquelles les parcours sont absents ou minoritaires, avec un chargement inférieur à 1,4 UGB/ha de surface fourragère) ; herbagers des zones herbagères ou de plaines (fermes avec un chargement inférieur à 1,4 UGB/ha de surface fourragère) ; fourragers (fermes avec un chargement supérieur à 1,4 UGB/ha de surface fourragère). Ce dossier apporte des références technico-économiques pour chacun de ces groupes en détaillant leurs coûts de production et leurs produits.
Peste porcine africaine : Protéger et préserver les élevages en plein air
Roxanne MITRALIAS, AuteurLa densification des foyers de peste porcine africaine dans lEst de lEurope et la proximité de la France avec lAllemagne (principal producteur porcin de lUE) font craindre une situation sanitaire difficilement maîtrisable. Depuis le 1er janvier, des mesures de biosécurité sont imposées en France (exceptées les clôtures des élevages en plein air qui ne seront rendues obligatoires quà partir du 1er janvier 2021). Ces mesures concernent des pratiques délevage, mais elles ont du mal à aborder des facteurs de risques plus généraux (ex : échange de semences animales ou danimaux vivants). Les élevages en plein air sont particulièrement concernés par le risque lié à la faune sauvage. Afin dadapter les prescriptions en matière de biosécurité à ces élevages, de nombreuses portes ouvertes ont été organisées, fin 2019, afin de pointer les difficultés rencontrées et de trouver des solutions. Des allègements concernant les obligations liées aux aires dembarquement et aux sas ont ainsi été obtenus. Une saisine de lAnses est également en cours afin dévaluer et de valider des systèmes de clôtures mobiles indispensables aux élevages extensifs. Des formations en biosécurité, destinées aux éleveurs, ont également été réalisées en 2019 et dautres sont programmées pour 2020.
Un système bio productif et rentable
Sophie BOURGEOIS, AuteurDavid Gélineau sétait installé en GAEC avec ses deux frères, en vaches allaitantes, dans le Maine-et-Loire. En 2014, il a fait le choix de se séparer du GAEC et a entamé une conversion à lagriculture biologique. Il a alors réduit son troupeau (65 vaches Limousines) et il est progressivement passé à un système basé sur la production de bufs. Ces derniers sont vendus en direct, via une Amap située près dAngers. David Gélineau conduit son troupeau de manière rigoureuse afin de limiter les UGB improductifs : lIVV est autour de 365 jours et le taux de mortalité des veaux est inférieur à 5 %. Cet éleveur fait également très attention à la gestion de ses prairies et effectue du pâturage tournant. Sa SAU de 160 ha est composée de 104 ha de prairies naturelles, 25 ha de prairies temporaires multi-espèces, 5 ha de trèfle violet, 10 ha de luzerne et 16 ha de mélanges céréales-protéagineux. Par ailleurs, il possède peu de matériel propre, mais travaille beaucoup en Cuma ou achète en copropriété. Il veille également à ce que son rapport EBE/produit brut reste au-dessus de 50 % et à disposer de plus de 2 500 /mois de prélèvements privés.
Rapport n°18104 : Évolution de lélevage dans le Massif Central : synthèse des analyses et étude des conditions de sa pérennité
Les systèmes délevage du Massif Central sont divers, mais la majorité dentre eux sont des élevages de ruminants extensifs basés sur le pâturage de prairies, de landes et de parcours. Ils entretiennent ces espaces, maintiennent un tissu économique et fournissent des produits agricoles de qualité. Cependant, le marché nest pas souvent en mesure de rémunérer correctement ces productions en dépit de tous les efforts commerciaux et promotionnels mis en uvre. Fin juillet 2018, le Cabinet du ministre de lagriculture et de lalimentation a demandé au CGAAER (Conseil Général de lAlimentation, de lAgriculture et des Espaces Ruraux) danalyser lévolution de lélevage sur ce territoire. Pour cela, des experts ont exploité une documentation préexistante abondante, des traitements statistiques réalisés par la DRAAF Auvergne-Rhône-Alpes et des données fournies par le service « études et références » de Cerfrance. De nombreux entretiens ont également été réalisés avec des acteurs de ces filières (éleveurs, collectivités, organisations professionnelles ). Ce rapport apporte les principales conclusions de cette analyse. Dans un premier temps, il décrit les différentes limites rencontrées par les filières lait et viande pour commercialiser leurs produits. Puis, dans un second temps, il détaille les différents services rendus par les systèmes délevage et souligne limportance de les reconnaître et de les pérenniser. Enfin, dans une troisième partie, il explique en quoi la rémunération des services environnementaux pourrait être un déterminant du revenu des éleveurs, alors que les aides PAC apparaissent comme une ressource tout juste suffisante à leur survie. Des recommandations sont apportées par le CGAAER pour assurer la pérennité des élevages de ruminants dans le Massif Central.
Isère : L'élevage extensif a de beaux jours devant lui !
Nadège AZARIAS, AuteurEn Isère, à Trézanne, Gilles Arfi et Camille Rousseaux élèvent depuis plus de dix ans, en bio, des chèvres et des brebis brigasques. En 2016, après avoir arrêté laccueil à la ferme et les activités équestres, la ferme compte 54 chèvres traites à la machine, 30 brebis traites à la main, 4 truies gestantes pour 2,5 UTH annuels et 1 UTH saisonnier. Bien quils aient 100 ha de parcours, ces terres ne sont pas mécanisables, sauf 5h a permettant une coupe de foin. Mais cela ne représente qu'une seule pousse à l'année sur les 45ha de SAU. La totalité de leurs productions en fromages, porcs, agneaux et chevreaux sont vendues en direct (dont 14% à la ferme), pour un chiffre daffaires denviron 60 000 .
Comment pâturer des milieux naturels toute l'année ?
Le CIVAM Empreinte, association créée il y a plus de 10 ans et reconnue depuis 2015 comme GIEE, a publié cette vidéo, compilation de témoignages d'agriculteurs. Ces derniers font partie du CIVAM Empreinte et témoignent sur leurs systèmes d'élevage bovins ou ovins. Tous sont en système extensif et se retrouvent autour de la question : Comment pâturer des milieux naturels toute l'année ? Les rencontres organisées par le CIVAM permettent un partage du savoir de chacun, des démonstrations, et surtout beaucoup d'échanges. D'après les témoignages, le pâturage toute l'année permet l'autonomie alimentaire et une réduction des intrants et, plus globalement, des charges. La valorisation des produits est également améliorée et beaucoup de ces éleveurs commercialisent en vente directe.
Dossier : Les exploitations en agriculture biologique : quelles performances économiques ?
Marie-Sophie DEDIEU, Auteur ; Alice LORGE, Auteur ; Olivier LOUVEAU, Auteur ; ET AL., Auteur | MONTROUGE Cedex (88 Avenue Verdier, 92 541, FRANCE) : INSEE - Institut national de la statistique et des études économiques | 2017L'agriculture biologique ne cesse de progresser en France depuis 20 ans. Avec des surfaces et/ou des cheptels plus petits quen conventionnel, les exploitations bio spécialisées en viticulture, en maraîchage ou dans la production de lait de vache ont enregistré en moyenne en 2013 une meilleure rentabilité par unité physique de production et par capitaux engagés que les exploitations conventionnelles. Ce différentiel de performance peut avoir plusieurs sources : une meilleure valorisation des productions biologiques du fait de prix plus élevés qui compensent une productivité plus faible, une meilleure maîtrise des consommations intermédiaires, parfois des subventions dédiées qui viennent soutenir les résultats, ou encore un recours plus systématique à la commercialisation des produits en circuit court. Dautres facteurs, indépendants du mode de production, sont néanmoins susceptibles de contribuer aux différences observées.
Éleveurs et moutons... Toute une histoire : Une exposition sur le pastoralisme ovin dans les Monts d'Ardèche
Richard BONIN, Auteur ; Gaëlle GRIVEL, AuteurDans le Parc Naturel Régional des Monts d'Ardèche, un Plan Pastoral Territorial a été mis en place afin d'accompagner les éleveurs ovins locaux. En 2014, une ethnologue et un photographe sont allés à la rencontre de ces derniers. Ils ont ainsi pu retracer l'histoire du pastoralisme sur le territoire et en retranscrire une image à l'instant T. Ces rencontres avec les éleveurs ont fait l'objet d'une exposition, de textes et de photographies, dont une partie est publiée dans cet article. Les thèmes de la sélection, de la garde et du parcage, de l'alimentation des troupeaux, des produits, notamment de la viande d'agneaux, ou encore du rapport à la terre, y sont abordés.
Portrait de ferme : Les chevaux libres
Sabine Guillemoz, agricultrice biologique à Ajoux (Ardèche), a comme principale activité laccueil denfants de 7 à 15 ans en séjours de vacances à thème équestre et basés sur la relation et la communication avec le cheval. Elle propose également des séances de découverte de la traction animale, de formation au parage naturel et à un mode délevage alternatif. Du jus de pomme (1 T) et des châtaignes (0.5 T) sont également produits sur la ferme.
Produire du lait avec peu dintrants en montagne
Bernard GRIFFOUL, AuteurDepuis 2011, sur son site de Marcenat, dans le Cantal (1100 m daltitude), lINRA mène une étude sur les freins techniques à la production de lait dans des systèmes bas intrants. Deux troupeaux (troupeaux moitié Holstein et moitié Montbéliarde) sont suivis. Le premier, dit Pépi, est illustratif dun système classique extensif (chargement de 1.1 UGB/ha, apport de 40 unités dazote/ha en moyenne, fauche précoce, et séchage en grange, 800 kg de concentré par VL, pâturage tournant simplifié ). Le second, dit Bota, est conduit en quasi-autonomie et de façon très extensive : prairies permanentes, 0.66 UGB/ha, pas dazote minéral ni de concentré, pâturage tournant lent, fauche tardive et foin séché au sol. Dans les deux cas, les vêlages sont concentrés au printemps pour produire le maximum de lait à lherbe (75 à 80 %). On note cependant une différence très importante du nombre de litres de lait à lhectare, même si le nombre de litres de lait produits par vache est assez proche entre les deux systèmes (4100 l/VL pour Bota contre 4433 pour Pépi). Les taux présentent des courbes atypiques, avec un TB très faible pour Pépi ou encore un TP en chute pour Bota au cur de lété. Les résultats de reproduction ont été aussi affectés. La question de la bonne adaptation des races à ces systèmes est posée. Au final, lensemble des résultats montre que produire du lait avec des systèmes bas intrants en montagne est possible mais difficile. Restent encore de nombreux points à voir, comme létude économique ou encore ce qui pourrait être transposable aux systèmes commerciaux. Mais cette étude soulève aussi la question de la valorisation des services écosystémiques pour les systèmes bas intrants de montagne : Bota montre en effet une plus grande biodiversité sur ses parcelles (flore et espèces dabeilles sauvages).
Diagnostic socioécologique de la gestion des prairies en référence aux services écosystémiques attendus des paysages dans le Parc National des Pyrénées (France)
A. GIBON, Auteur ; S. LADET, Auteur ; G. BALENT, AuteurDans FOURRAGES (N° 224 - La fertilité des sols dans les systèmes fourragers (II) Décembre 2015) / p. 305-319 (15)L'élevage extensif de montagne a préservé de nombreux services écosystémiques importants pour le développement des territoires. L'analyse des interactions entre, d'une part, la composition et la configuration de la mosaïque paysagère et, d'autre part, la dynamique du tissu local des exploitations permet d'évaluer les conditions du maintien de ces services dans le futur. Ainsi, la population d'exploitations agricoles de montagne en Bigorre (760 ha) dans le Parc national des Pyrénées, composées à 96 % de prairies naturelles, met en uvre 3 types contrastés de gestion des prairies. Le plus répandu vise à préserver, aux niveaux du territoire de l'exploitation et du paysage agricole, les nombreux services écosystémiques (production, régulation et culturels) rendus par les prairies et par la mosaïque paysagère associée. Les autres sont limités au territoire de l'exploitation et à la restauration ou l'amélioration des services de production de ses prairies. Les conséquences des dynamiques à luvre au sein du tissu d'exploitations agricoles sur les services écosystémiques des prairies et du paysage sont analysées et discutées en lien avec les politiques publiques.
Domestiquer autrement : Homme-animal en élevage extensif, une relation de confiance
Jean-Marie DAVOINE, Auteur ; Bruno CARAGUEL, Auteur ; Laurent FOUR, Auteur ; ET AL., Auteur | AVIGNON (19 Rue Agricol Perdiguier, 84 000, FRANCE) : CARDÈRE ÉDITEUR | 2014En alpage ou sur les zones de parcours alpins, ovins et bovins - animaux domestiques - en semi-liberté parcourent de vastes espaces, parfois boisés. Dans l'objectif de rester maîtres de leurs troupeaux et d'être en capacité de les "conduire", les bergers et les éleveurs doivent conserver le meilleur contact possible avec leurs bêtes, afin qu'elles ne "s'ensauvagent pas". Construite à partir des connaissances biologiques et éthologiques des ovins et des bovins, la relation homme-animal domestique nécessite d'être finement entretenue : des animaux ayant perdu leur docilité deviennent dangereux, difficiles à conduire, imprévisibles, et demandent beaucoup de temps de travail. Leur peur diminue leur potentiel de production sur l'alpage. Anticiper les réactions de l'animal a des effets bénéfiques sur la prévention des risques professionnels et sur le respect du bien-être animal. Réussir une bonne gestion pastorale implique également de bien connaître la manière dont les ovins et les bovins analysent et comprennent leurs environnements, et réagissent à ces informations.
Espaces pastoraux : espaces de productions agricoles
Jean PLUVINAGE, Auteur ; Michel MEURET, Auteur ; Emmanuelle GENEVET, Auteur ; ET AL., Auteur | DIE (C/O CFPPA de Die - ADEM Drôme, Avenue de la Clairette, 26 150, FRANCE) : ASSOCIATION FRANÇAISE DE PASTORALISME (AFP) | 2014Les espaces pastoraux sont le support de multiples élevages et productions dont l'originalité est souvent marquée par des savoir-faire locaux. Depuis quelques décennies, la vision « écologiste », bucolique ou touristique de ces espaces apporte un message simpliste et peu clair, où la notion de « zone défavorisée » vient masquer la vocation productive des espaces pastoraux. L'Association française de pastoralisme souhaite, grâce à cet ouvrage, revenir aux fondamentaux en montrant que ces systèmes ont de réelles capacités de production sur des territoires pourtant peu fertiles. Trois champs de questionnements sont utilisés à cette fin : 1) La valorisation des surfaces pastorales comme surfaces fourragères ; 2) Les mécanismes de positionnement commercial des produits issus de ces territoires ; 3) Les performances économiques des systèmes à composante pastorale.
Les nouveaux enjeux du couple vache-prairie à la lumière de l'agroécologie
A. PFLIMLIN, Auteur ; P. FAVERDIN, AuteurLes crises agricoles mondiales ne sont pas des soubresauts conjoncturels, mais la conséquence de la spécialisation et de l'industrialisation des élevages. Le modèle intensif mettant en concurrence les ruminants et les humains pour la consommation de grains est donc remis en cause. Les systèmes herbagers sont posés comme des alternatives dont les progrès reposent essentiellement sur la génétique : les bovins doivent être adaptés au système de production, et non l'inverse. De plus, l'innovation fourragère consiste à inventer des systèmes économes en intrants, mais associés à une moindre consommation humaine de viande. L'article décrit des exemples français et étasunien où la spécialisation des élevages a conduit à leur industrialisation. Par exemple, un troupeau moyen californien compte 900 vaches laitières produisant 10 000 kg de lait par an. Les troupeaux indiens jouent le rôle de contre-modèle : 80 millions d'éleveurs possèdent une à deux vaches. En dépit de cette extrême atomisation de l'offre, le pays est autosuffisant en lait. L'article esquisse des définitions de l'agroécologie et de son application aux systèmes bovins herbagers européens. La pertinence des indicateurs techniques et économiques classiques est à revoir (remplacer par exemple la production laitière par vache par le nombre d'emplois créés par million de litres produits).
La parole aux acteurs du pastoralisme : « Quelques réflexions autour de l'installation hors cadre familial et l'accès au foncier en système extensif et pastoral »
Paul LAPEYRONIE, AuteurLe mouvement Terre de Liens s'est construit autour de la volonté de développer une agriculture paysanne et nourricière et de la problématique de l'accès au foncier pour les porteurs de projets agricoles. Après une présentation de l'association et de ses outils de finance solidaire, l'installation en système pastoral est plus spécifiquement abordée. Le pastoralisme, avec un certain nombre d'éleveurs vieillissants, doit faire face à un besoin de renouvellement de générations important. Or, pour permettre les installations nécessaires à la pérennité de cette activité, il faut trouver des terres. Les parcours, peu productifs, sont généralement moins chers, mais une surface relativement importante peut être nécessaire. Pour faciliter les échanges entre propriétaires et éleveurs, ceux-ci s'organisent : en association foncière pastorale pour les premiers, et en groupement pastoral pour les seconds. Un exemple d'installation, réalisée notamment grâce à l'intervention de Terre de Liens, est présenté.
Société d'économie montagnarde : De l'utilité de l'organisation collective
Magdeleine BARRALON, AuteurDepuis plus de 50 ans, la Société d'économie de montagne (SEMA) de l'Ain agit en faveur du pastoralisme et de la gestion des espaces extensifs. A partir de plusieurs sources de financements (locaux, régionaux, Massif ou encore européens), elle mène diverses actions : médiation, animation, information (par exemple vis-à-vis des promeneurs en zone de pastoralisme), appui pour des dossiers de demandes d'aide pour des améliorations et des aménagements pastoraux Une de ces actions mobilise beaucoup de ses moyens : l'appui à la création et au pilotage d'associations foncières pastorales (AFP), au nombre de 17 sur le département actuellement. Les surfaces pastorales dans l'Ain sont caractérisées par un morcellement parcellaire très important. Vouloir les exploiter ou les gérer sous-entend un véritable « parcours du combattant » pour obtenir tous les baux nécessaires. La création d'AFP apporte ici une solution et ces associations sont de plus en plus mises en place par des communes pour gérer de tels espaces.
Animal Husbandry and Climate Change in Organic Production Systems
Les émissions de méthane par l'agriculture, et principalement par l'élevage, sont souvent considérées comme une contribution majeure aux gaz à effet de serre et à l'accélération des changements climatiques. Cependant, les connaissances sur la fixation du méthane par les sols et par la matière organique sont encore limitées. Plusieurs recherches tentent actuellement d'évaluer si des systèmes extensifs d'élevage basés sur des pâturages biologiques peuvent agir comme séquestreurs de gaz à effet de serre plutôt que comme des émetteurs. Les modèles actuels présentent le cycle du méthane de façon linéaire en partant de la terre vers l'atmosphère. Cette vision peut être valable pour certaines activités comme des parcs industriels d'animaux ou encore des centres d'enfouissement des déchets. En réalité, il serait plus opportun de voir ce cycle comme une boucle. Dans les systèmes biologiques, le sol est vivant et participe à la séquestration du carbone, entre autres par la dégradation du méthane. Les sols sont considérés comme le deuxième plus important puits de carbone après les océans. Dans cette optique, les systèmes de production biologique qui favorisent la matière organique du sol deviennent une partie de la solution et non du problème. Davantage de recherches sont nécessaires pour la compréhension de la dynamique du méthane et du sol, mais de plus en plus d'éléments mènent vers le fait que les systèmes biologiques pourraient avoir une contribution majeure à la séquestration du carbone et des gaz à effet de serre.
Dossier L'élevage en zone humide : L'élevage, élément de patrimoine des zones humides
P. BAZIN, Auteur ; Xavier POUX, AuteurLe pâturage et la fauche sont les deux principales voies de valorisation des prairies humides. Les systèmes en prairie humide souffrent du manque de recherche et de développement dédiés et de la faible valorisation de leurs produits. Pourtant, les atouts à valoriser sont nombreux : modes de production naturels, typicité, contribution au maintien d'écosystèmes utiles, etc. Les manades du pourtour méditerranéen et les moutons des prés-salés en sont de bons exemples. En zone humide, la pression foncière est moindre, ce qui est favorable à l'élevage extensif. L'élevage en zone humide est surtout un outil de gestion et de protection de ces territoires. L'agriculture à haute valeur environnementale (HVN) présente aussi un intérêt en zone humide : cette agriculture porte une attention particulière aux relations entre agriculture et biodiversité. La création d'un cadre d'action global favorable à la biodiversité et à l'agriculture extensive serait souhaitable et serait bénéfique pour la conservation des zones humides.
Comportement alimentaire de vaches de race locale sur des prairies de plaine du nord-est algérien
L. MEBIROUK-BOUDECHICHE, Auteur ; L. BOUDECHICHE, Auteur ; S. MAATALLAH, Auteur ; ET AL., AuteurLes productions animales réalisées en système extensif occupent une place importante dans l'économie nationale algérienne. Les races utilisées sont souvent locales ; leur comportement alimentaire, mal connu, mérite d'être étudié pour évaluer comment sont valorisés les fourrages des prairies pâturées et améliorer la durabilité de ces systèmes d'élevage. Le comportement alimentaire, l'ingestion au pâturage et les performances de croissance de 4 vaches de race locale ont été étudiés sur une prairie naturelle de plaine du nord-est algérien, en hiver et au printemps. La composition botanique de la prairie pâturée a été relevée et des échantillons de fourrages analysés. La composition floristique et la valeur nutritive de la ration prélevée par les animaux a été évaluée par prélèvements simulant le coup de dent des animaux (méthode de "hand plucking", ici discutée). Les animaux ont privilégié la consommation des légumineuses en hiver, et celle des légumineuses et graminées au printemps, obtenant ainsi une ration de meilleure qualité (10,5% MAT et 0,96 UFL/kg MS en hiver, 14,7% MAT et 0,88 UFL/kg MS au printemps) que le fourrage disponible. La croissance à l'herbe a été de 1,36 kg/animal/jour.
The Economics of Eggs on a Veggie Farm
Eric PLAKSIN, AuteurTémoignage d'un producteur maraîcher ayant intégré la production d'ufs à son entreprise. L'exploitation agricole comprend 8 à 10 acres en cultures de légumes et environ 200 poules pondeuses. En plus de la production d'ufs, les poules contribuent à la ferme en valorisant les déchets de productions, en amendant le sol et en mangeant les insectes dans les champs entre les cultures. Le producteur aborde les aspects économiques de cette production à petite échelle (coût de mise en place, coût de l'alimentation, revenus de la vente d'ufs, coût de l'achat de la volaille, etc.). Les poules sont à la ferme de mai à novembre. La rotation de l'enclos des poules tend de plus en plus vers une gestion sur les parcelles de cultures; avant la plantation pour travailler le sol et fertiliser celui-ci et après la culture pour éliminer les insectes nuisibles et valoriser les résidus de légumes.
Faut-il devenir végétarien pour sauver la Planète ?
ECHO DU CEDAPA (L'), AuteurUn rapport de la FAO, l'Organisation des Nations-Unies pour l'alimentation et l'agriculture, de 2006, dénonce l'élevage comme responsable de 18 % des émissions de gaz à effet de serre. Certains environnementalistes ont alors appelé les citoyens au boycott de la viande. Pourtant, selon André Pfimlin de l'Institut de l'élevage, les conclusions du rapport de la FAO ne sont pas totalement transposables au système européen. Il considère que les émissions dues à la déforestation ne peuvent pas être entièrement affectées à l'élevage. Par ailleurs, le rapport condamne l'utilisation excessive pour l'irrigation des cultures destinées à l'alimentation animale. Or, en Europe, beaucoup de ces cultures ne sont pas irriguées et c'est plus un problème de qualité des eaux qui se pose. La perte de biodiversité due aux élevages extensifs condamnés par ce rapport est un autre point avec lequel André Pfimlin n'est pas d'accord en ce qui concerne l'Europe.
Variation saisonnière de la concentration du lait en acides gras et antioxydants entre différents modes de production
Antoine BARON, AuteurUne étude publiée en 2008 par des chercheurs britanniques et danois a permis d'observer les variations saisonnières de composition du lait en acides gras et antioxydants sur un échantillon de 25 fermes, en comparant trois systèmes : les conventionnels intensifs, les conventionnels extensifs et les biologiques. En moyenne, durant la période de pâturage, le lait issu des systèmes extensifs non bio et biologiques, consommant presque exclusivement de l'herbe, est moins concentré en acides gras saturés (dont certains sont indésirables) et davantage concentré en acides gras mono-insaturés et poly-insaturés, ainsi qu'en antioxydants, comparativement au lait issu de systèmes intensifs. Des différences interviennent entre conventionnels extensifs et biologiques en deuxième moitié de saison de pâturage, les prairies biologiques étant mieux pourvues en légumineuses.
Management Guidelines for Pasture-based AMS farms 2010
Ce guide documente l'ensemble des connaissances actuelles développées par le projet Future Dairy mis en place en Australie. Le document décrit les installations et les pratiques à mettre en place sur une ferme ayant un robot de traite, mais toujours dans un contexte d'utilisation des pâturages. Trois principes de base à respecter pour le bon fonctionnement d'un robot de traite avec pâturage sont détaillés : la circulation volontaire des vaches, une répartition précise des pâturages ainsi que des traites bien réparties au robot. Par exemple, si le pâturage est configuré de façon à offrir seulement 30 à 50 % des besoins journaliers dans une parcelle, les vaches devront chercher leur nourriture ailleurs et cela créera ainsi une opportunité de retour au robot. Si les vaches reçoivent deux ou même trois nouvelles parcelles par jour, cela créera autant d'occasions de retour au robot. Il est possible de remplacer une de ces parcelles par un repas à l'étable. Dans ce système, la gestion du pâturage a un impact direct sur le mouvement des vaches et sur la fréquence de traite. Le travail du producteur consiste à entraîner les vaches à réaliser qu'elles peuvent avoir accès à ce qu'elles aiment en se déplaçant pour le trouver. Plusieurs recommandations sont faites sur l'efficacité relative des éléments motivant les vaches à se déplacer. Les principaux facteurs mentionnés sont : le pâturage, les fourrages, les concentrés, l'eau, les aires de repos et l'ombre. À l'aide d'une grille de résolutions de problèmes, des recommandations sont faites pour minimiser le nombre de vaches que l'on doit aller chercher au pâturage. L'entraînement des génisses au pâturage fait également partie des sujets abordés. Le secret d'une transition réussie d'un système de traite conventionnelle à un robot de traite est la planification. Pour les premières semaines au pâturage, la quantité d'herbe disponible est tenue au minimum et l'accès aux aliments est accru afin de fournir un incitatif à retourner à l'étable.
Production porcine avec élevage saisonnier en plein air
Le développement de systèmes de production de porc peu coûteux et flexibles suscitent l'intérêt des producteurs suisses, mais l'élevage en plein air des bêtes durant la période de végétation peut poser des problèmes environnementaux. La production peut être conçue de façon écologique à condition de planifier correctement la rotation des cultures. Un assolement sur une période d'au moins six à sept ans favorise le maintien de la structure des sols, réduit la charge en parasites et permet aussi la culture de légumineuses à graines telles que la féverole et le pois protéagineux. L'application de ce système de production suppose des connaissances approfondies de la part de l'exploitant. Il est praticable en agriculture conventionnelle, mais il est surtout adapté à l'agriculture biologique. Il permet des performances d'engraissement de 650g/jour et, exprimé par unité cultivée, de 800 à 1000kg de gain de poids par hectare. A défaut de diminuer le volume de travail, il s'avère avantageux d'augmenter les soins pendant la mise bas en isolant les truies pendant les 10 à 14 premiers jours d'allaitement.
Poisson : Vers un élevage durable ?
Le déclin des stocks de poissons pousse les pisciculteurs vers l'élevage intensif. Les espèces végétariennes et la pisciculture biologique pourraient être d'autres alternatives.
Durée de finition de boeufs après estivage et performances d'engraissement
Cet essai visait à étudier l'effet de la durée de finition sur les performances d'engraissement de 48 boeufs, après une période d'estivage sur un pâturage extensif de montagne. Les abattages ont eu lieu le jour du retour d'estivage (sans finition) et après 4, 8 et 12 semaines de finition en stabulation libre. La ration de base comprenait un mélange d'ensilages d'herbe et de maïs, complété par un aliment concentré. Les animaux dépassaient 500 kg au début de l'essai. Leur gain moyen quotidien (GMQ) durant la période de finition a été d'environ 1,7 kg, c'est à dire plus du double du GMQ à l'estivage, indépendamment de la durée de finition et de leur poids. Ces performances exceptionnelles sont probablement dues au phénomène de croissance compensatrice, qui s'est manifesté par une consommation journalière accrue (17%) et des besoins énergétiques réduits. Sans finition, l'état d'engraissement des animaux n'était généralement pas suffisant. Une finition de 4 semaines a suffi à corriger ce défaut et a permis d'améliorer la conformation, le rendement et le poids des carcasses. Une prolongation de la finition n'a été utile que pour les animaux les plus légers. Les recommandations d'alimentation actuelles ne tiennent pas assez compte de la croissance compensatrice.
L'Amazonie, le Brésil : un enjeu pour notre avenir à tous
Cet article fait le point sur la situation actuelle de la forêt amazonienne. L'an dernier, au Brésil, 23 000 km2 de forêt ont disparu. Cela représente le deuxième plus fort taux de déforestation du bassin amazonien depuis l'intensification de sa colonisation dans les années 70. En 30 ans, celle-ci a entraîné la destruction de 15% de sa surface. Cette forêt représente l'écosystème le plus riche de la planète et a un rôle important dans l'équilibre et le maintien du climat mondial. La déforestation n'est pas réglementée et prend des proportions importantes. La culture industrielle du soja entraîne les exploitations d'élevage vers la forêt qui recule de plus en plus. Un programme national a été lancé en 2004 pour concilier développement économique et protection des forêts.
Imaginer les vergers du futur
Cet article est un plaidoyer pour les prés-vergers, où coexistent à la fois des arbres fruitiers en faible densité, et les troupeaux sous ces arbres. Certes, le rendement est moins important (10 tonnes/ha pour les pommes contre 30T/ha en vergers denses), mais les revenus sont complétés par ceux issus du troupeau, et par des charges moindres puisque les traitements phytos sont abolis. En effet, les équilibres écologiques dans ce type de prés-vergers se reconstituent naturellement. Autre avantage donc : les arboriculteurs ne subissent plus les pollutions des phytos, les fruits sont plus sains. Le paysage sort lui aussi gagnant. L'article ne souligne pas par contre comment valoriser ces productions, si ce n'est par un rapprochement consommateur-producteur.
Vivre avec 18 vaches laitières en Finlande
Présentation par P. Guihur, enseignant à l'ISSAT de Redon, d'une exploitation laitière de 18 vaches en Finlande Centrale, où il a vécu trois semaines, et où le travail manuel remplace l'investissement mécanique.
Kostengünstige Milchproduktion im biologischen Landbau
Le système de production laitière à effort minimal (low input) est adaptable aux exploitations biologiques et il est souvent plus rentable qu'un système intensif. Dans un tel système, les vaches laitières sont aux pâturages le plus longtemps possible et les frais sont minimalisés. Les rendements par lactation sont donc plus faibles mais les vaches font généralement quatre lactations.
Alpage, estive : le coût et les avantages de l'extensif
Impératif pour les uns, choisi pour les autres, traditionnel pour la plupart des pratiquants, l'alpage ou l'estive des troupeaux ovins s'estime en termes économiques et en termes de qualité. Témoignage de deux éleveurs de la Loire, situés, l'un dans la Vallée du Gier, l'autre, au pied du Massif du Pilat, au sud-ouest de Lyon. Par nécessité et par goût, Alain et Bernadette Reynard de Dargoire pratiquent un système d'élevage extensif depuis 17 ans qu'ils élèvent des moutons. Chaque année, ils montent 550 mères et agneaux en alpage. En 1997, le Parc Naturel du Pilat proposait, à des éleveurs, une convention d'entretien des Crêts, dans le cadre des mesures agri-environnementales. Profitant de cette occasion pour changer de système d'élevage, Joëlle et Daniel Cote de la Terrasse sur Dorlay ont alors opté pour l'estive, l'extensif correspondant mieux à leur état d'esprit : 120 jours d'estive pour 600 brebis, en convention avec le Parc du Pilat. Ces deux éleveurs pratiquent la vente directe et, même s'il a un coût, l'extensif permet une meilleure valorisation des agneaux, nourris essentiellement à l'herbe, les consommateurs recherchant la qualité des agneaux.
Sommet de l'élevage : L'élevage extensif à l'honneur
Pour sa neuvième édition, le sommet de l'élevage mettait en avant, à Cournon, dans le Puy-de-Dôme, les productions de qualité en privilégiant les produits locaux et proposant un colloque sur l'élevage en agriculture biologique.
L'extensification
Alain FRAVAL, Directeur de publication ; Pierre GUY, Directeur de publication | VERSAILLES CEDEX (R D 10, 78 026, FRANCE) : INRA EDITIONS | Les dossiers de l'environnement de l'INRA, ISSN 1257-4627 | 1998A l'heure de la réforme de la PAC et des fonds structurels européens, du renouvellement des mesures agri-environnementales, de la mise en place des contrats territoriaux d'exploitations, il est nécessaire d'apporter un éclairage sur l'agriculture dite durable. Les agriculteurs et surtout les pratiques agricoles ont un rôle important à jouer dans la conservation de notre patrimoine naturel. Peut-être par l'extensification ? Ce dossier de l'environnement de l'INRA est un recueil d'articles sur l'extensification et les cultures, l'extensification et l'élevage, l'extensification et la nature et l'extensification d'un point de vue économique et politique.
Nord-Pas de Calais, Picardie : la reprise du plein air
Organisées en juin par le Réseau de référence ovin, des journées portes ouvertes ont eu pour objectif le développement des systèmes d'agneaux élevés à l'herbe dans des régions où le mouton est principalement exploité en production d'agneaux de bergerie.
Le Plan d'action français pour les zones humides : premier bilan
Le Gouvernement a élaboré, en 1995, un Plan d'action français pour les zones humides. Après deux années de mise en place, voici une évaluation des actions entreprises, avec un rappel des différents articles du plan.
La race bovine d'Hérens
Origine - Historique - Aire géographique - Evolution du cheptel - Structure du troupeau - Mode de conduite du troupeau - Standard - But d'élevage - Progamme d'élevage - Spécificités - Contraintes et difficultés - Réflexion sur l'avenir.
Vivre mieux en produisant moins
Pierre-Yves Aignel est éleveur laitier à Plessala (Côtes d'Armor). Son parcours l'a conduit d'un système intensif classique à une agriculture durable. Une transition réussie qui lui permet de mieux s'en sortir en produisant moins. Son système se trouvant en perpétuelle évolution, il s'approche des cahiers des charges de l'agriculture biologique, en douceur, sans avoir fragilisé son entreprise.
Des agneaux sur colza
Ayant adopté un système d'élevage extensif (en Maine-et-Loire), Eudes de Villaret cherche à alimenter son cheptel au moindre coût en utilisant un pâturage sur colza pour engraisser les agneaux à partir de décembre.
Les combats des parcours
Les terres de parcours reprennent actuellement de la valeur. Elles sont reconnues comme un environnement de qualité qui, à ce titre, doit être préservé et entretenu. Les éleveurs, quant à eux, lorsqu'ils cherchent à désintensifier, y redécouvrent des ressources alimentaires à bon marché. Des chercheurs de l'INRA situent ici les différents usages des parcours, selon les époques et les systèmes d'élevage. Un parcours instructif !
Compromis pour protéger les captages
Face au problème croissant de la pollution, les gestionnaires de l'eau du Val de Saône veulent favoriser une politique d'élevage extensif - pour développer les surfaces en prairies à la place des terres labourables, souvent cultivées en maïs -, et de réduction des intrants pour les cultures. De fortes compensations financières ont convaincu les agriculteurs de la région d'utiliser les mesures destinées à protéger les captages d'eau potable.
Factors in the application of Organic Farming méthods to Parmigiano-Reggiano cheese production : A research cas
La restructuration de la coopérative laitière S. Rita, productrice de parmigiano-reggiano bio, est une réussite qui dépend pour une large part du choix d'un mode de prodution. La capacité d'innovation, le potentiel de développement et certaines spécificités de la coopérative ont été des facteurs encourageants la conversion à l'agriculture biologique. Parmi les facteurs contribuant à l'adoption des méthodes bio, on peut citer l'attitude des décideurs en contact avec la coopérative (institutionnels, consommateurs, professionnels du commerce et agriculteurs), l'exploitation peu intensive des terres avec des cultures locales et un élevage traditionnel, et les méthodes de production du parmigiano-reggiano déjà gouvernées par des contrôles rigoureux de l'alimentation.
Herbe-maïs-betterave : un système lait bio breton
Quels sont les freins au développement de la production, en particulier de l'élevage bovin laitier ? La méconnaissance des pratiques de l'agriculture biologique et des résultats économiques que l'on peut en attendre en représente manifestement un. Voilà pourquoi une dizaine d'exploitations laitières biologiques ont été suivies dans le cadre du réseau EBD breton (Eleveurs de Bovins Demain). Présentation de l'une d'entre elles ; une manière éclatante de voir où sont vraiment les références pour la conversion.
Mais qui sont les chevriers de l'Hérault ?
Ce sont environ 15 éleveurs, installés au sud des Cévennes, dans le Larzac, en Montagne Noire ou dans les monts de Lacaune, qui se sont regroupés pour élaborer des fromages en coopérative depuis 1991. Une douzaine d'éleveurs adhérents sont intéressés par une conversion vers l'agriculture biologique, afin de valoriser les efforts de qualité que réalise déjà chacun dans sa ferme.
La maîtrise du parasitisme chez les caprins
Dans le cadre de leur formation, les élèves du BTS.PA du Lycée Agricole de Bonnefont, en collaboration avec le GIS Agrobio Auvergne, ont effectué - à partir d'enquêtes auprès d'éleveurs d'Auvergne ainsi que d'une documentation bibliographique - un travail de recherche sur les caprins et, en particulier, sur la maîtrise du parasitisme. Ils présentent dans ce rapport : - leur travail d'approche du problème, - le protocole, le déroulement et les résultats d'enquête, qui leur ont permis d'identifier puis de comparer les méthodes utilisées pour prévenir et soigner le parasitisme dans les élevages conventionnels et dans les élevages biologiques.
Occupation du territoire : par leur activité économique, ils refusent la friche
Dans les zones difficiles, la présence d'une agriculture viable reste la meilleure garantie du bon entretien de l'espace rural.
Prairies, parcours : comment utiliser les compléments ?
Une gamme de tactiques existe pour conserver, voire stimuler, la motivation alimentaire des troupeaux au pâturage, en jouant sur la nature, le moment et le lieu de distribution des aliments complémentaires. Dans cette première partie : comment les compléments interagissent avec l'appétit au pâturage.
Provence-Alpes-Côte d'Azur : l'élevage ovin omniprésent
Elevage des grands espaces, la production ovine de PACA dispose d'un marché régional important et joue la carte du pastoralisme dans l'entretien du territoire avec des systèmes d'élevage diversifiés et très extensifs. Panorama d'une région dynamique.
Races rustiques : chèvres et chevriers corses
Typiquement méditerranéen, l'élevage caprin corse affirme ses particularités insulaires avec une race originale, des systèmes d'élevage particuliers et des fromages bien typés. Réalités de la population des chèvres corses.
Système extensif : en Bretagne, le choix de l'agneau d'herbe
Roger et Evelyne Herviou vendent, en moyenne, cinq cents agneaux par an. Particulièrement économe, le système mis en place repose sur la valorisation de l'herbe. Reportage.
Accueillir et vivre du mouton
Eleveur ovin dans le Vercors, Pierre Salazard développe également une activité d'hébergement en gîte d'étape. Disponibilité, qualité d'accueil, confort et authenticité sont pour lui les clés de la réussite.
Bergers au secours des prairies sèches
Des coteaux de certaines vallées de Bourgogne, Lorraine et Normandie, résonnent à nouveau les bruits de clochettes et les appels des bergers. Disparu ou en régression depuis le milieu du siècle, le pâturage des parcours refait son apparition dans ces régions de plaine. Au-delà de l'image bucolique, il s'agit d'expériences de "génie écologique", dont les objectifs sont plus la sauvegarde des milieux naturels que la production agricole.
Bio, marque, label, vente directe : comment distinguer la viande produite en extensif
Plusieurs voies existent pour se démarquer tout en rassurant le consommateur sur les méthodes d'élevage. Regards sur deux élevages : celui d'Etienne Mervoyer (qui vient de déposer un dossier de reconversion) et celui de Jean-Claude Olivier (qui vient d'achever sa reconversion).
La clôture des petits et grands espaces
En provenance des pays aux élevages particulièrement extensifs, la clôture High Tensile à fils lisses fait peu à peu son apparition en France. Témoignage dans un élevage de 900 brebis en Auvergne.
Concilier extensification et performances animales
Désintensifier en région Centre ou Centre Ouest tout en maintenant le revenu : les essais menés à la station expérimentale du Mourier montrent que le pari est possible, à condition de bien piloter la gestion des surfaces et celle du troupeau.
Engraissement extensif de boeufs sur des pâturages d'altitude non fertilisés. 1- Performances des animaux
Dans le cadre d'essais qui se sont déroulés sur une période de quatre ans, un système de production de viande bovine a été mis en place avec des boeufs de race Simmental. Au cours de leur première année de vie, les animaux ont été nourris comme les génisses d'élevage. Leurs accroissements journaliers se situaient entre 610 et 720 g pendant la période d'élevage et entre 640 et 920 g durant le premier hiver. De 13 à 17 mois, les animaux se sont nourris sur un pâturage du Jura non fertilisé. Pendant cette période, deux charges différentes, de respectivement 1,8 et 2,4 UGB à 600 kg de poids vif par ha, ont été expérimentées. Avec la charge la plus faible, l'accroissement journalier réalisé a été de 200 g supérieur à celui des autres animaux (890 contre 690 g). La productivité par unité de surface est restée la même avec les deux niveaux de charge, soit respectivement 278,7 et 277,8 kg par ha. Au cours de la période de finition, où un foin de bonne qualité a été distribué (5,3 à 6,1 MJ NEV/kg MS), les animaux ont réalisé de très hautes performances, de l'ordre de 1156 g par jour en moyenne. Ces bons résultats sont avant tout liés au niveau d'ingestion très élevé de 9,9 kg MS (8,0 kg de foin et 1,9 kg d'aliment concentré).
Extensification chez les herbivores
Extensifier : pourquoi ? comment ? Quelles recherches pour l'extensification ? (Dossier réalisé par Michel Journet - Directeur de Recherche à l'INRA).
L'hiver en parcours
La ferme expérimentale de Carmejane, dans les Alpes de Haute-Provence, expérimente depuis deux ans un système tirant parti au maximum des ressources pastorales en intégrant un pâturage hivernal des parcours par le troupeau. Résultats technico-économiques de cette expérimentation.