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Dossier : Industrialiser le bio ? Mais jusquoù ?
Dominique PARIZEL, Auteur ; Julie VAN DAMME, Auteur ; Mathilde RODA, AuteurCe dossier apporte des éléments de réflexion sur lindustrialisation de la bio. Il est constitué de quatre parties. La première, intitulée « Les nouveaux « progrès » de lagro-industrie », aborde des sujets sensibles liés à lindustrialisation de lagriculture en général : les nouveaux OGM, le prion de la vache folle (ESB), les farines animales ou PAT (protéines animales transformées), la corrélation entre lalimentation industrielle et le surpoids ou lobésité La seconde partie, dédiée à « Lintrouvable vitamine B2 pour coco.tte.s », dénonce les filières biologiques qui reposent sur lutilisation dintrants controversés (ex : la vitamine B2 pour lalimentation des volailles) et les filières qui cherchent à remplacer lun de ces intrants par un produit alternatif, sans avoir une réflexion globale ou une approche plus éthique. La troisième partie, « Les défis de notre agriculture et la réponse industrielle : lavis dun producteur », rapporte le témoignage dAndré Grevisse, un éleveur belge dAngus bio. Ce dernier donne son avis sur lévolution de la bio, lindustrialisation de certains élevages, ainsi que sur des problèmes de cohérence (réglementaire ou organisationnelle) au sein de certaines filières. La quatrième partie, « Être ce que lon mange, manger tel quon est ! », apporte des éléments de réflexion sur lalimentation des animaux délevage et les dérives que peut entraîner la recherche de performances zootechniques (recours aux OGM, brevetage du vivant, farines animales ).
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Dossier : Sauvons lélevage de plein air !
Sylvie COLAS, AuteurA travers plusieurs témoignages déleveurs de volailles, de porcs ou de ruminants, ce dossier revient sur limpact, sur les élevages de plein-air, des mesures sanitaires renforcées, notamment suite à la grippe aviaire ou à la peste porcine. Ces mesures, peu ou pas adaptées à ce type délevage, causent dimportantes charges financières, du surplus de travail ou encore du stress pour les éleveurs et risquent donc de faire disparaître lélevage de plein-air ou/et sous signe de qualité en faveur dune production industrielle. Pourtant, lélevage de plein-air, avec de faibles concentrations danimaux, une limitation des transports entre les fermes ou encore avec le choix de races plus résistantes, peut être un atout face à des risques sanitaires qui sont plutôt favorisés par lélevage industriel (grande concentration et fort brassage danimaux, importants transports danimaux )
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Lélevage paysan et le dérèglement climatique
Jérôme GOUST, AuteurSelon une étude de la FAO, lélevage produirait 18 % des émissions globales de GES, bien avant celles causées par le transport. Lauteur revient ici sur ces chiffres et rappelle que ces 18 % concernent toute la chaîne de production (déforestation, élevage, production et transport des aliments pour les animaux, transformation et stockage des denrées animales produites ). Il souligne la différence de taille entre lélevage paysan et lélevage intensif concernant cet impact et ne pense pas que les élevages de porcs et de volailles soient moins fautifs que les élevages de ruminants. Il rappelle que le pâturage des herbivores permet de maintenir des prairies (puits de carbone) et dentretenir des parcours, voire des haies ; ces différents éléments étant propices à la biodiversité. Selon lui, il faudrait redonner la priorité à un élevage paysan, bio et agroforestier pour que lélevage retrouve son rôle positif. Ceci ne serait possible que par un changement dalimentation et non par le véganisme (fausse solution pour lauteur).
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Expert Group for Technical Advice on Organic Production (EGTOP): Factory Farming (the use of fertilisers from conventional animal husbandry in organic plant and algae production) Final Report
La bonne gestion de la fertilité des sols est l'un des piliers de l'agriculture biologique. Dans les régions où l'élevage biologique est encore peu présent, les agriculteurs bio avaient la possibilité de recourir à des fertilisants organiques issus de fermes conventionnelles, mais cette pratique était controversée en agriculture biologique. Dans ce rapport publié fin 2021, lEGTOP, groupe dexperts indépendants ayant pour objectif de fournir des conseils techniques sur des questions liées à la production biologique à la Commission Européenne, recommande de ne pas utiliser l'appellation "élevage industriel" pour accepter ou non un apport de matière organique en bio, mais de définir une liste positive et/ou négative d'éléments et de techniques à respecter pour autoriser l'utilisation de produits animaux et de déchets issus de l'agriculture conventionnelle dans la production végétale biologique. Le groupe d'experts qui sera en charge de définir cette liste devra être particulièrement vigilant quant aux risques de contamination liés à l'importation de fumier ou de produits animaux issus de l'agriculture conventionnelle et quant à l'éthique de certains systèmes conventionnels dont les produits devront sans doute être écartés de l'utilisation en agriculture biologique.
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Fertilisation et évolution réglementaire : Adopter de nouvelles stratégies
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurDepuis le 1er janvier 2021, suite à une évolution réglementaire précisant lutilisation, en agriculture biologique, des effluents issus délevages industriels, le choix des fertilisants pouvant être utilisés en bio sest restreint. Depuis 2007, la réglementation européenne spécifie linterdiction de recourir à des effluents « délevages industriels », sans définir le terme. Après de nombreuses discussions au sein de lInao, la France a inscrit une définition de ces élevages au guide de lecture (un encart rappelle les évolutions réglementaires que cette définition engendre), mais cette notion continue dêtre discutée par la Commission européen pour tendre vers une harmonisation entre les différents États membres. Or, en France, ces effluents ont une place non négligeable dans la fertilisation des cultures bio : selon une enquête de la Coopération agricole, 20 à 30 % des producteurs bio seront impactés. Il est toutefois trop tôt pour en mesurer les conséquences (les producteurs bénéficient dune souplesse dapplication jusquen 2023). Cependant, les agriculteurs en système grandes cultures sans élevage se questionnent, dautant que les alternatives proposées sur le marché sont souvent plus chères. Des pistes restent néanmoins à développer : mettre en place des échanges éleveurs-céréaliers, rechercher des matières fertilisantes alternatives, sinspirer des systèmes autonomes, optimiser la fertilisation
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Autonomie des systèmes grandes cultures bio : quelle fertilisation face à la réduction des effluents délevage utilisables ? Colloque de Bio Centre du 23 janvier 2020
Florent MATOUK, AuteurLe 23 janvier 2020, Bio Centre a organisé un colloque sur lautonomie des systèmes en grandes cultures bio en matière de fertilisation. Il avait pour objectif danticiper les conséquences de lentrée en vigueur (dans la réglementation bio) de la définition dun élevage industriel : les effluents de ces derniers ne seront plus autorisés à la vente (en bio) à partir du 1er janvier 2021, ce qui impactera principalement les systèmes céréaliers bio sans élevage et les maraîchers bio. Le colloque sest focalisé sur les systèmes en grandes cultures : contexte réglementaire, comparaison dapports (effluent/luzerne), études économiques de systèmes autonomes en azote, rôle des légumineuses fourragères, expériences dagriculteurs Un essai de fertilisation en grandes cultures bio, mené depuis 20 ans par la Chambre dagriculture dIle-de-France, a dailleurs montré que 40 % des apports d'engrais organiques entraînaient une perte de marge brute par rapport à un témoin non fertilisé : laugmentation des rendements nest pas systématique et la fertilisation ne compense jamais un mauvais précédent cultural. Il semble alors judicieux de prioriser les apports dans les situations favorables à leur rentabilité et de bien adapter la fertilisation au contexte de la parcelle.
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Bien-être animal : Le consommateur détient la clé
Elsa CASALEGNO, AuteurLa plupart des consommateurs veulent de meilleures conditions de vie pour les animaux délevage. Face à cette demande, la grande distribution a lancé, depuis quelques années, des initiatives en faveur du bien-être animal et a entraîné ses fournisseurs dans son sillage. Les filières animales ont adopté des pratiques plus respectueuses du bien-être (ex : volailles de chair en plein air, poules pondeuses en bâtiment et non en cage ) et la recherche sest également emparée du sujet (ex : reconception des bâtiments délevage, sélection génétique ). Toutefois, ces améliorations ne sont pas toujours faciles à mettre en place chez les éleveurs : accroissement des surfaces sans pour autant augmenter le revenu, création de nouvelles problématiques (blessures, nouveaux problèmes de santé ). De plus, la mise en uvre de ces pratiques engendre souvent des modifications dampleur et de gros investissements sur les bâtiments délevage, notamment en élevage porcin. Ainsi, en filigrane, cest le modèle délevage intensif et industriel qui est questionné. Autre interrogation : les consommateurs sont-ils prêts à payer le surcoût de production ? Les Pays-Bas, précurseurs en la matière, ont mis en place un nouveau label : Beter Leven. Il définit trois niveaux dexigence en matière de bien-être animal et associe à chacun un prix différent.
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Dossier : Le flexitarisme, une tendance alimentaire en phase avec la bio
Laura DUPONCHEL, Auteur ; Claude AUBERT, Auteur ; Angélique HOULBERT, AuteurLe flexitarisme est une pratique alimentaire qui consiste à consommer moins de viande et dont se réclament un tiers des Français, selon un sondage OpinonWay. Dans ce dossier, qui aborde à la fois les origines de ce mouvement, sa représentativité en France et la variété de régimes alimentaires apparentés, les liens entre flexitarisme et alimentation bio sont illustrés. Une diététicienne détaille les bénéfices nutritionnels dune approche flexitarienne. Pour Claude Aubert, diminuer sa consommation de viande devrait s'accompagner d'une consommation en provenance d'élevages à taille humaine où les éleveurs prennent soin de leurs animaux, plutôt que "d'usines à viande". Le dossier est ainsi composé des articles suivants : - Le flexitarisme, un régime écologique bon pour la santé ; - Surconsommation de viande : quels effets sur lagriculture et lélevage ? ; - Le flexitarisme dun point de vue nutritionnel.
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L'entretien : « Remplacer les produits animaux par des substituts plus rentables »
François D'ALTEROCHE, AuteurDans cette interview, Jocelyne Porcher, directrice de recherches à lInra, explique la collusion dintérêt quil existe entre certaines associations de défense des animaux et des start-up qui développent la « viande cellulaire », aussi appelée « viande in vitro ». Ces start-up ambitionnent en effet dexclure les produits animaux de notre alimentation au nom de la « cause animale ». Pour y parvenir, elles soutiennent des associations de défense des animaux pour que ces dernières leur préparent le terrain. Jocelyne Porcher dénonce ainsi le fait de vouloir remplacer des produits animaux par ce type de substituts.
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Fertilisation bio : moins d'effluents industriels chez nos voisins bio européens ?
LETTRE FILIÈRES FNAB - FRUITS, AuteurLe règlement biologique européen stipule que, pour fertiliser les terres bio, les matières organiques et engrais issus délevages conventionnels sont autorisés, sauf s'ils proviennent délevages « industriels ». Cependant, le règlement ne précise pas quels élevages doivent être considérés comme « industriels ». Charge donc à chaque Etat membre de préciser au niveau national sa définition délevage « industriel ». Et, par extension, quelles matières organiques ne peuvent pas être utilisées comme fertilisants en bio. Ce tour dEurope montre que tous les pays ne se sont pas encore dotés dune définition et que, lorsquune définition est prévue, celle-ci est plus ou moins exigeante. Comment la France se positionne-t-elle en comparaison avec ses voisins ? La FNAB a mené lenquête et fait le point dans cet article.
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Interdiction des effluents délevages industriels : Des pistes pour sadapter
Jean-Martial POUPEAU, AuteurEn 2021, la gestion de la fertilisation dans les systèmes AB va être bousculée par la mise en application dune évolution réglementaire qui interdit lutilisation deffluents provenant délevages industriels. Fin janvier 2020, un colloque a été organisé par Bio Centre-Val de Loire sur lautonomie azotée en grandes cultures bio. Lobjectif était de faire le point sur les leviers mobilisables pour sadapter à cette nouvelle règle. À cette occasion, Vincent Moulin, conseiller agronomique à la FDgeda du Cher, a dressé le bilan de trois années dessais sur la fertilisation de blé bio : dans six essais sur onze, lécart de rendement entre les modalités fertilisées (60 unités dazote) et les témoins non fertilisés nétait pas significatif. Charlotte Glachant (de la Chambre dagriculture dIle-de-France) a effectué une synthèse de 121 essais portant sur lapport dengrais organiques sur blé : dans la moitié des situations, le gain de rendement engendré par les apports nétait pas significatif et les adventices nitrophiles étaient favorisées. Les résultats dun essai sur lapport de luzerne fraîche ensilée (comme fertilisant) ont aussi été détaillés : les rendements obtenus sont satisfaisants, mais la logistique nécessaire à la mise en place de cette méthode est assez contraignante. Enfin, les résultats dessais réalisés à la ferme expérimentale de Boigneville (Essone) et à La Saussaye (lycée agricole dEure-et-Loir) sur des systèmes de cultures bio et autonomes (sans apports extérieurs dengrais organiques) ont été présentés : ils ont montré que lautonomie en azote était possible, mais il nen est pas de même pour le phosphore et la potasse.
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Matières organiques utilisables en bio : Évolution des règles dutilisation
Philippe MOUQUOT, AuteurLe 11 juillet 2019, le CNAB (Comité National dAgriculture Biologique) a modifié les règles concernant les matières organiques utilisables en bio. Le guide de lecture précise ainsi la définition des effluents « industriels » qui ne sont pas autorisés en bio. À partir du 1er janvier 2021, les effluents provenant délevages en système caillebotis ou grilles intégral dépassant 3 000 emplacements pour les porcs à lengraissement et 900 emplacements pour les truies sont interdits ; tout comme les effluents provenant délevages en cages dépassant 60 000 emplacements de poules pondeuses (annexe I de la directive n°2011/92/UE). Ce changement impacte donc principalement deux produits : les fientes de poules pondeuses et le lisier de porcs. LAFAÏA (syndicat national des fabricants de fertilisants organiques) estime que les quantités de fientes disponibles pour le marché bio seront divisées par dix. Dans ce contexte, les céréaliers bio pourraient être tentés dincorporer plus de légumineuses dans leurs rotations (pois, féverole), mais les débouchés seront peu nombreux en 2020 en raison des bonnes récoltes 2019 et du changement de réglementation en AB concernant lincorporation de produits à haute teneur en protéines dans les rations (ce changement complique lintégration de ces protéagineux). Ce changement de règlementation va également impacter les coûts de production : le prix des effluents délevage utilisables en bio pourrait augmenter de 60 % par rapport à 2018.
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Quels effluents utilisables en AB ?
Depuis juillet 2019, le guide de lecture précise les conditions dutilisation des effluents sur des terres engagées en agriculture biologique, à appliquer à partir du 1er janvier 2021. Cette fiche effectue un point sur : 1 - les effluents utilisables jusqu'au 31 décembre 2020 ; 2 - les effluents utilisables à partir du 1er janvier 2021 ; 3 - les effluents qui doivent obligatoirement être compostés pour être utilisés en AB (avant et après le 1er janvier 2021). De plus, comme la quantité totale deffluents délevage épandue reste limitée à 170 kg dazote par an et par hectare de SAU engagé en bio, cette fiche détaille également le mode de calcul utilisé pour connaître la quantité totale dazote épandue.
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Rotations, effluents Le guide de lecture se fait plus précis
SYMBIOSE, AuteurAlors que le report dun an de lentrée en vigueur du prochain règlement bio européen a été acté le 11 novembre 2020, le guide de lecture français continue dévoluer. Ces évolutions concernent notamment lapparition de la notion de cycle dans les rotations en maraîchage biologique : « En production légumière, le cycle de rotation doit être constitué dau moins 3 espèces différentes », sachant quun cycle comptabilise toutes les espèces cultivées entre deux mêmes espèces. Une autre évolution du guide de lecture concerne les effluents délevage. Les élevages industriels, dont il est interdit dutiliser les effluents en agriculture biologique, ont été définis. Les effluents délevage concernés par l'évolution de la règlementation sont : les fumiers, lisiers, engrais en bouchons, digestats et composts issus délevages industriels. Les sous-produits animaux (ex : plumes, sang ) ne sont pas concernés.
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La cause animale. pour le meilleur ou pour le pire ?
Jocelyne PORCHER, AuteurCet article, publié initialement dans la revue Droit, Ethique et Sciences N°100, revient sur la question de la cause animale telle quelle apparaît dans notre société. Une majorité dacteurs de cette cause appuient leur logique non pas sur un questionnement autour de la place des animaux domestiques dans nos sociétés ou sur le lien entre ces derniers et lhomme, mais sur lidée de lexistence, comme seul schéma, dun rapport de domination de lhomme sur les animaux, impliquant alors quil faut « libérer les animaux car ils sont dirréductibles victimes de la domination humaine ». En posant lanimal comme victime et non comme être vivant (qui peut être victime), cela mène à ne pas prendre en compte lensemble des droits et rôles de ces mêmes animaux, ni la véritable nature du lien qui unit homme et animal domestique depuis des millénaires, plus basé sur le travail partagé que sur la domination. Cette approche, réductrice, amène à limiter la place de lanimal, voire à ne pas lui en donner, à limage du capitalisme et de lagriculture industrielle qui ne parlent pas danimaux mais de productions animales, évaluées par des critères techniques et économiques et qui voudraient voir, parfois, lanimal remplacé par la production de viande de synthèse. Ainsi, pour lauteure, ces démarches pour la cause animale concourent donc à « labolitionnisme et à la destruction de la culture du travail avec les animaux », à renier le lien entre homme et animal domestique, à ne plus donner une place à ces derniers, mais aussi à détruire une part de notre humanité (lhomme sest construit en lien avec lanimal domestique). Ainsi, le progrès aujourdhui serait plutôt de « construire avec les animaux, les plantes et la nature et non contre eux », voire sans eux.