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Agriculture bio et carbone : Le compte est bon ? : Synthèse du colloque de l'ABC 2023
Le 7 décembre 2023, le 13ème colloque de l'ABC (Agriculture Biologique de Conservation) s'est tenu à Auch, dans le Gers. L'objectif de la journée était de faire le point, face au changement climatique, sur le stockage de carbone en agriculture. Les intervenants (chercheurs, paysans, associations...) ont présenté les thèmes suivants : - Stockage de carbone dans les sols agricoles : potentiel, pratiques favorables et incertitudes ; - Témoignage : Benoît Serin, céréalier à Saint-Arailles, dans le Gers ; - Conférence : Rémunération carbone et AB ; - Témoignages : Jean-François Lagraula, céréalier dans les Landes ; Philippe Robert, céréalier dans les Bouches-du-Rhône ; Éric Figureau, ingénieur services aux producteurs chez Nataïs. Pour finir, une table ronde a permis aux intervenants de revenir sur la rémunération du carbone en AB et ses perspectives.
L’arbre, véritable clef de la résilience en agriculture
Claire BERBAIN, AuteurL’agroforesterie se développe en Suisse, atteignant aujourd’hui 500 à 600 ha, et concerne de multiples systèmes : céréales sous feuillus, lignées précieuses, pâturage et haies fourragères, etc. Mareike Jäger (Silvo Cultura) et Johanna Schoop (Agridea) expliquent les intérêts de l’arbre, validés par les scientifiques et par les agriculteurs : lutte contre l’érosion, pompe à eau, diversification des revenus, etc. Cependant, l'agroforesterie n’est pas encore suffisamment soutenue politiquement, les aides financières suisses visant uniquement les arbres fruitiers, mais pas les chênes, tilleuls et autres feuillus. Joshua Schelb (à Bonvillars VD) possède 19 ha de cultures en agroforesterie en bio (1200 arbres), avec une diversité de cultures (seigle, épeautre, quinoa, etc.) et d’essences d'arbres (noyers, châtaigniers, pruniers, etc.). L’entretien des bandes herbeuses est fait avec un broyeur et un rotomulcheur ; les racines poussent en profondeur grâce au passage d’une dent sous-soleuse. Il conseille de planter progressivement les arbres, à cause du temps passé à arroser les jeunes plants. Jean-Yves Billaud (à Orzens VD) cultive 12 ha en agroforesterie non-bio (300 arbres). Des essences fourragères (mûriers, sorbiers, tilleuls, etc.) sont plantées autour des prairies permanentes et, en grandes cultures, des essences forestières et fruitières (poiriers, néfliers, érables, etc.) sont implantées. L'agriculteur utilise un GPS pour faciliter l’entretien de ses parcelles, et des bougies poreuses pour l’irrigation. Matthias Schär (à Brittnau AG) produit des noisettes bio sur 1,3 ha. Pour lutter contre le balanin de la noisette, dont la larve hiberne dans le sol, il a investi dans un poulailler mobile qui permet à ses pondeuses de parcourir le verger. Cette pratique diminue légèrement le nombre d’œufs pondus, mais assainit et fertilise le sol, augmente le bien-être et la santé des poules et diminue les besoins en aliments concentrés.
Arbres hors forêt : Le paulownia : Paulownia tomentosa (scrofulariacées)
Jérôme GOUST, AuteurSurnommé l'arbre impérial en Asie et souvent considéré comme ornemental, le paulownia est un arbre fourrager aux multiples atouts pour l'élevage. Il possède de grandes feuilles qui offrent un bon ombrage et un fourrage très apprécié des animaux, un bois réputé pour la fabrication (instruments de musique, meubles, tonnelles...) et des vertus médicinales. Cet article fournit des informations sur la plantation, l'entretien et les usages du paulownia en élevage.
Associer élevage ovin et grandes cultures avec un troupeau peu consommateur d’intrants : Journée de restitution du 25 janvier 2024 : Recueil des communications
Le projet Sobriété, qui s’inscrit dans le programme Européen d’Innovations (PEI) et auquel participait Bio Centre, avait pour objectif d’étudier l’introduction d’ateliers ovins dans des fermes de grandes cultures. Quatre agriculteurs conventionnels ont participé à ce travail en imaginant, avec leur conseiller, les modifications de leur assolement, en améliorant la vie de leurs sols et en tendant vers plus d’autonomie. Parallèlement, à Inrae de Bourges, des suivis ont été réalisés, pendant deux campagnes, avec des brebis Berrichonnes de l’Indre et des brebis Romanes qui pâturaient toute l’année dans cette zone céréalière et qui ont valorisé des luzernes, des couverts végétaux et des prairies permanentes, tout en consommant peu d'aliment concentré. Les principaux enseignements de ce suivi concernent : la reproduction (des luttes courtes au printemps), l’alimentation (à partir de la mi-octobre, pâturage des couverts par les brebis et leurs agneaux), le côté sanitaire (surveillance du parasitisme), le bien-être animal et l’économie (des marges brutes élevées avec de bonnes productivités). En fin de document, des conseils sont apportés sur le pâturage des surfaces de grandes cultures, pour les céréales (stade tallage, 1 à 3 jours maximum…), pour les couverts végétaux (sans transition alimentaire et sans apport de concentré) et pour les colzas grains (pâturage d’automne, à proscrire en janvier ; surveillance quotidienne pour éviter le surpâturage…).
Comment on parle avec des bovins
Eva FÖLLER, AuteurLa méthode Low Stress Stockmanship (LSS) a été inventée par Bud Williams (US). Il s’agit d’une méthode de communication avec le troupeau bovin, basée sur la collaboration avec l’animal. L’éleveur doit être attentif aux comportements et aux besoins des bovins pour mettre en place une relation de confiance et de respect. Cette méthode permet de diminuer le stress de l’animal, et aussi celui de l’éleveur. En Suisse, Philippe Wenz anime des formations à la LSS. Il conseille notamment d’éviter de crier, et de communiquer avec le troupeau en priorité avec l'attitude corporelle et la position par rapport aux bovins. Par exemple, marcher en zig-zag derrière le troupeau le fait avancer, alors que marcher sur le côté du troupeau le fera ralentir.
Construire, perdre, retrouver le sens du travail en agriculture
Philippe SPOLJAR, Coordinateur ; Lucie DUPRÉ, Coordinateur ; Caroline DEPOUDENT, Coordinateur ; ET AL., Auteur | DIJON CEDEX (26 Boulevard Docteur Petitjean, BP 87999, 21 079, FRANCE) : EDUCAGRI ÉDITIONS | 2024Le secteur agricole traverse une crise singulière, dont l’affaiblissement démographique est l’une des manifestations. Le problème de renouvellement générationnel est en partie lié à la question du sens du métier. La passion pour le métier, souvent mise en avant, suffit-elle à lui donner du sens « pour toujours » ? Qu’est-ce qui fait sens dans un métier agricole ? Pourquoi ce sens peut-il à un moment donné être remis en cause ? Comment le reconstruire et le retrouver ? Basé sur l’analyse d’une grande diversité d’exemples, cet ouvrage donne à voir des « trajectoires de sens ». Il analyse comment ce sens se construit et se négocie parfois très tôt, se rompt aussi à certains moments de la vie professionnelle, mais peut aussi se retrouver. On y rencontre, notamment, des salariés en élevage porcin et du secteur hippique, des éleveurs laitiers, des maraîchers ou encore des apiculteurs et des entrepreneurs forestiers, confrontés à une même question, à laquelle ils apportent leur réponse. Les analyses et les témoignages recueillis montrent la complexité et la diversité des éléments qui interviennent dans ce domaine. L’ouvrage présente également certaines ressources et des acteurs sur lesquels prendre appui pour se saisir de cette thématique à laquelle chaque professionnel du monde agricole se trouve confronté aujourd'hui.
Dossiers de la biodynamie Viticulture 4 : Biodiversité, symbiose entre nature et culture
Biodynamie Recherche et le Mouvement de l’agriculture bio-dynamique (MABD) publient ce document sur les liens entre la viticulture biodynamique et la biodiversité. L’agroforesterie viticole consiste à implanter des haies et des arbres autour et dans les parcelles de vigne ; cette pratique augmente la biodiversité et apporte des services favorables aux vignes : habitat pour les auxiliaires, protection contre le vent, etc. La vigne peut être associée, sur l'interrang, avec des cultures végétales (vivrières, fourragères, etc.), voire avec de l’enherbement, semé ou spontané. Diversifier les éléments paysagers (mares, murets en pierres, fossés, etc.) et installer des nichoirs artificiels participent à la préservation de la faune sauvage. Intégrer de l’élevage sur un domaine viticole permet de diversifier les productions, d’entretenir le paysage et apporte de la fumure naturellement.
Durabilité de la méthanisation agricole : Défis et opportunités
Ludovic CUISINIER, Auteur ; Bastien ALEX, Auteur ; Isabelle MARX, Auteur ; ET AL., Auteur | LE PRÉ-SAINT-GERVAIS (35/37 Rue Baudin, 93 310, FRANCE) : WWF FRANCE | 2024Quatre ans après la publication du rapport « Méthanisation agricole : quelles conditions de durabilité de la filière en France ? », posant les bases de la durabilité de la méthanisation agricole, WWF France présente une nouvelle étude, sous la forme d’un état des lieux critique de l'évolution de cette filière au cours des dernières années. Réalisée en partenariat avec GRDF et appuyée par plusieurs entretiens et un large éventail de références, celle-ci offre un éclairage sur les opportunités et les défis que représente le passage à l’échelle soutenable de la méthanisation agricole, au regard des recommandations formulées en 2020, tout en soulignant un important point de vigilance : si la méthanisation agricole est bien compatible avec une démarche de transition agroécologique, la tendance de développement de la filière, ces dernières années, n’a pas entraîné d’évolution significative, pour les systèmes de production agricole intensifs qui l’alimentent, vers des modèles soutenables.
Des éleveurs engagés pour constituer des références en élevages ovins bio
Catherine VENINEAUX, Auteur ; Gilles SAGET, AuteurLe nombre de fermes ovines bio est de 3380 en 2022, soit le double de 2012. Le dispositif INOSYS Réseaux d'élevage suit un panel d’éleveurs jusqu'en 2027, afin d’optimiser leurs systèmes et de constituer des références, dont des systèmes ovins biologiques, principalement allaitants. Deux tendances de systèmes se dessinent : un modèle tourné vers les circuits longs, avec des races lourdes et 2 périodes d’agnelages par an ; l’autre modèle, orienté vers la vente directe, est étalé en 3-4 agnelages avec, en général, des races plus rustiques et un système plus herbager. La plupart des systèmes bio cherchent à développer leur autonomie alimentaire, plus facilement atteinte dans les systèmes de polyculture. Au final, la consommation de concentré est très variable, de 1 à 12 kg par kg de carcasse d’agneau. Delphine Petit, éleveuse bio, utilise le minimum de concentré et explique que ses brebis pâturent 11 mois par an, avec de l'enrubannage au besoin, pour une rentabilité à 140€/femelle.
Les exploitations bovins lait du Massif central en agriculture biologique : Résultats de la campagne 2022
Dans le cadre du projet BioRéférences 22-28, porté par le Pôle Bio Massif Central, 26 élevages de bovins laitiers biologiques ont été suivis sur la campagne 2022. Cette synthèse présente leurs principaux résultats techniques et économiques selon trois groupes d'élevages : les herbagers avec séchage en grange, les herbagers sans séchage en grange, et ceux qui intègrent du maïs dans leur assolement. Après une année 2021 favorable à la pousse de l'herbe, 2022 a été une nouvelle année de sécheresse (au printemps particulièrement) : en moyenne, ils ont récolté une tMS/UGB de moins qu'en 2021. Par ailleurs, le conflit en Ukraine et l'inflation ont eu, respectivement, des impacts forts sur les prix des matières premières et sur la consommation des Français (baisse de la consommation de produits bio). Les résultats économiques sont très disparates, mais restent globalement bons, avec un EBE moyen de 284 €/1000 L et un coût de production moyen de 856 €/1000 L. Ces données correspondent à la neuvième campagne consécutive suivie par le Collectif BioRéférences pour cette filière.
Insee Références : Edition 2024 : Transformations de l'agriculture et des consommations alimentaires
Imran BABI, Auteur ; Agnès DUGUÉ, Auteur ; Anne ÉVRARD, Auteur ; ET AL., Auteur | MONTROUGE Cedex (88 Avenue Verdier, 92 541, FRANCE) : INSEE - Institut national de la statistique et des études économiques | 2024Ce panorama de l'agriculture en France aborde 4 thématiques : Économie du secteur agricole et agroalimentaire ; Transformations du monde agricole ; Évolution de la consommation alimentaire ; Enjeux environnementaux. Deux chapitres sont spécifiquement consacrés à l'agriculture bio : "Les exploitations agricoles biologiques : des structures plus petites et économiquement plus performantes à taille donnée" ; "Achats de produits issus de l'agriculture biologique par les ménages français".
Lignes directrices pour l’établissement de référentiels d’étiquetage du bien-être des animaux : Avis de l’Anses : Rapport d’expertise collective - Mars 2024
Les consommateurs sont de plus en plus soucieux des conditions de vie des animaux dont sont issues les denrées alimentaires. L’Anses publie des lignes directrices pour élaborer un étiquetage des produits d'origine animale spécifique au bien-être des animaux d’élevage. La mise en œuvre de cette proposition permettrait d’harmoniser les étiquetages existants et à venir. Une de ses principales caractéristiques est de fonder son évaluation sur des indicateurs scientifiques du bien-être, mesurés directement sur les animaux, et non uniquement sur leurs conditions d’élevage. Une autre de ses spécificités est de tenir compte non seulement des conditions de vie des animaux producteurs de denrées alimentaires, mais aussi de celles de leurs ascendants.
La monotraite, une solution pour soulager le temps de travail des éleveurs de vaches laitières
Morgane BALIGAND, Auteur ; Thomas CHAMBON, Auteur ; Antoine CHIODETTI, Auteur ; ET AL., Auteur | AURILLAC CEDEX (26 Rue du 139ème R.I., BP 239, 15 002, FRANCE) : CHAMBRE D'AGRICULTURE DU CANTAL | 2024La monotraite consiste à traire les vaches laitières une fois par jour (au lieu de deux) et permet aux éleveurs de limiter le temps d’astreinte, de contrôler le pic de lactation et d’avoir une production constante. Quatre étudiants en BUT Agronomie à Aurillac (15) ont enquêté 13 éleveurs qui pratiquent la monotraite, toute l’année ou en fin de lactation. Ces élevages, principalement situés dans le Cantal, sont en système herbager avec un faible niveau d’intrants et 11 d’entre eux sont en agriculture biologique. Les atouts identifiés sont notamment : un gain de 2 à 3 h/jour du travail d’astreinte ; 3 heures de plus de pâturage pour les vaches et une quantité de concentré divisée par deux sur l’année ; plus de matière utile dans le lait (TB et TP) et un meilleur prix du lait. Les contraintes sont : une baisse de production à – 25 %, en moyenne ; une montée du taux cellulaire, mais sans pénalités sur le prix du lait ; l’adoption de nouveaux équilibres pour les rations et pour le système fourrager. Le détail des interviews figure en annexes du rapport. Les données sont résumées dans une synthèse du travail, réalisée par Vincent Vigier, conseiller bio à la Chambre d’agriculture du Cantal.
Note synthétique "Quantification des externalités de l’Agriculture Biologique"
Natacha SAUTEREAU, Auteur ; Bastien DALLAPORTA, Auteur ; Céline GENTIL-SERGENT, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2024En 2016, l’ITAB, en collaboration avec des chercheurs d’INRAE, a réalisé une analyse inédite, commanditée par le ministère de l’Agriculture, sur les externalités de l’agriculture biologique au regard de la littérature scientifique. Huit ans plus tard, face aux crises écologiques et à la montée des préoccupations environnementales et sanitaires, le MTECT (Ministère de la Transition Écologique et de la Cohésion des Territoires) a confié à l’ITAB, avec l’appui de chercheurs (INRAE, INSERM...), l’actualisation de cet état de l’art par la prise en compte de nouvelles publications scientifiques portant sur plusieurs dimensions (santé humaine, climat, biodiversité, sol). Cette note synthétise, dans un format très court, les résultats de l’étude “Quantification des externalités de l’Agriculture Biologique”, confiée à Natacha Sautereau, agronome, coordinatrice du pôle Durabilité - Transition à l’ITAB. Sous sa direction, Fanny Cisowski, Bastien Dallaporta, Céline Gentil-Sergent, Eva Lacarce et Rodolphe Vidal ont analysé, pendant 2 ans, près de 800 articles scientifiques, concernant l'évaluation des externalités de l'AB et de l'AC (agriculture conventionnelle) sur : - le sol ; - la biodiversité ; - le climat ; - la santé humaine. Ils ont échangé avec des experts de la thématique (INRAE, INSERM, ISARA) pour produire cet état actualisé des connaissances scientifiques. Cette note synthétique s'accompagne de 4 résumés des thématiques (sol, biodiversité, climat, santé,), en ligne à l'adresse : https://itab.bio/thematique-en-details/quantification-des-externalites-de-lagriculture-biologique.
Nouvelle filière : La laine : une filière qui donne du fil à retordre
Valérian LEBON, Auteur ; Niels BIZE, Auteur ; Pierre BOUILLET, AuteurCet article a été rédigé suite à une « journée filière », consacrée à la filière laine, organisée en centre Bretagne, par le GAB56. L'arrêt des exportations de Chine après la crise Covid (70% vers la Chine) a laissé les éleveurs avec des stocks importants de laine brute, difficiles à écouler ou à éliminer. Or, la valorisation de cette laine brute pose de nombreuses contraintes qui bloquent encore la réémergence de cette filière, au niveau des éleveurs et au niveau de la transformation (consommation d'eau et d'énergie élevée pour l'étape de lavage). Le process de la Petite Filature Bretonne (22) est présenté.