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Dossier Monogastrique
Ludivine ENGOULVENT, Auteur ; Vincent HOUBEN, Auteur ; Patrick PAGEARD, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier, dédié aux filières monogastriques (porcins et volailles), commence par un état des lieux de ces filières en janvier 2023, avec notamment le témoignage d'EBIO, association d'éleveurs bio de la région Pays de la Loire. Tous les élevages sont dans une situation compliquée depuis plusieurs trimestres : augmentation des coûts de production, baisse de la consommation, ou encore, pour les porcins, de nouvelles obligations réglementaires impliquant la nécessité de mise en conformité des bâtiments, et donc des investissements. Les acteurs des filières restent donc très prudents. Les articles suivants s'intéressent à des sujets plus techniques, et à des pratiques qui font l'objet d'essais. Pour répondre à l'obligation d'une alimentation 100 % biologique depuis le 1er janvier 2022, le projet Valorage (2021-2024) s'est intéressé à la valorisation des parcours et des fourrages par des porcs charcutiers, dans l'optique de diminuer la part des concentrés et d'augmenter celle de l'affouragement. Dans ce même projet, une enquête a été réalisée auprès d'éleveurs de poules pondeuses autour de leurs pratiques d'utilisation des parcours ou des fourrages. Les résultats d'un échantillon de 100 répondants sont présentés. Globalement, les aménagements agroforestiers sont plébiscités (présents chez 76 % des répondants). Pour terminer, les résultats d'une étude, réalisée dans le cadre du projet Fullbeak (2019-2022), sur le picage en élevage de poules pondeuses, sont présentés : facteurs d'un picage sévère et leviers pour le limiter.
Elevage - Pondeuses
Frédéric RIPOCHE, AuteurLe pou rouge, parasite hématophage, très résistant, est une problématique dans les élevages de poules. En cas de grosses infestations, on peut observer de lanémie, des baisses du taux de ponte, ou encore des risques de picage. Ses effets ne sont pas toujours visibles et il est très difficile de sen débarrasser. Les poux rouges présents dans la très grande majorité des élevages ne viennent pas de la faune sauvage, mais de la filière et sont transmis via lintroduction de poulettes, le passage dun bâtiment à un autre, ou encore dans les camions de transport. Un projet européen, pas spécifiquement bio, MiteControl (2018-2023), porte sur le contrôle de ce parasite, avec lobjectif de diminuer lutilisation de produits chimiques de synthèse. Cependant, il ny a pas de solution miracle, tout particulièrement en bio : il faut sinscrire dans une logique de lutte intégrée, avec une veille constante (observation du comportement des volailles, du picage, pose de pièges à poux...), dans le but dintervenir au plus tôt, si possible localement. Il est aussi important de bien nettoyer les bâtiments au moment du vide sanitaire. Des produits à base de silice (abrasive pour la cuticule des poux) peuvent être mobilisés, par exemple dilués dans de leau, pour badigeonner les supports. Christophe Polin, éleveur de poules pondeuses bio dans la Somme, témoigne de ses pratiques pour contrôler ce parasite, mais aussi pour prévenir le picage. Ce trouble du comportement peut être lié à la présence de poux (actifs la nuit), mais aussi au stress ou à une alimentation non adaptée. Enrichir le milieu de vie des volailles avec, par exemple, la mise à disposition de ballots de luzerne, aide à la bonne expression du comportement naturel des poules et limite ainsi ce problème. Un guide, MTool, est dorénavant accessible en français pour aider les éleveurs à gérer le picage.
Rencontre avec Lucie Jehl, maraîchère et éleveuse de volailles à Elsenheim (67)
Chloé SCHNELLER, AuteurLucie Jehl est maraîchère et éleveuse de volailles bio, à Elsenheim (67). Elle s'est installée, en 2021, sur une partie des terres de son père, céréalier bio, ce qui lui a permis d'être directement certifiée bio. Lucie exploite 1,5 ha de maraîchage, dont 950 m² de serres, où elle produit une gamme d'environ 25 à 30 légumes, ainsi que 2,7 ha de prairies et 5 ha de grandes cultures (maïs, blé). Elle dispose d'un poulailler mobile de 20 m², avec 225 poules pondeuses. Elle commercialise toute sa production en direct, et sans achat-revente : au marché hebdomadaire de Colmar, à une cantine scolaire et à quelques magasins bio.
Conduite d'un élevage de Gauloises au cur de la Bresse
Ce mémoire a été réalisé suite à un stage sur "La Ferme Biodélices", en polyculture-élevage, à Saint-Julien-sur-Veyle, dans l'Ain, dans le cadre de la Licence Professionnelle "Agriculture Biologique Conseil et Développement" (ABCD). Régulièrement, des patrimoines locaux vivants se perdent et ne pourront jamais être transmis aux générations futures. "La Ferme Biodélices" a un esprit qui repose sur la sauvegarde d'espèces animales et végétales, dans le cadre d'une agriculture biologique, diversifiée et créatrice d'activités. Le souhait est de continuer à faire perdurer la race de poules emblématique la Gauloise de Bresse. Cette race mixte, qui peut se présenter sous trois couleurs différentes, permet de valoriser à la fois les ufs et la chair des animaux. Les Gauloises Noires et Grises sont deux races qui ont quasiment disparu de la Bresse, contrairement à la Blanche qui est élevée pour sa chair (poulets et chapons de Bresse). La problématique du stage est la suivante : Quelle conduite d'élevage adopter pour l'agrandissement de l'atelier avicole afin de sauvegarder et de valoriser l'ensemble des 600 Gauloises, envisagé au cur du berceau Bressan ? Ce mémoire présente les points suivants : historique, étude, sélection, contraintes et maladies, production et valorisation (en termes de rentabilité).
La Cream de la cream
René SCHULTE, AuteurÉleveur de poules pondeuses bio sur la commune de Blauen, dans le canton suisse de Bâle-Campagne, Alvar Aebi élève, depuis décembre 2021, des poules Cream, issues d'un croisement entre les races Bresse Gauloise et White Rock réalisé spécialement pour l'agriculture biologique par l'organisme Ökologische Tierzucht-Gesellschaft (ÖTZ). Cette nouvelle race vise plusieurs objectifs : la double fin, afin d'éviter de tuer les poussins mâles (ce qui sera interdit en Suisse à partir de 2026), mais aussi la robustesse et la résilience. Les poules Cream apprécient particulièrement l'herbe du pâturage et les fourrages grossiers, les vers et les insectes. Leur régime est complémenté par de l'aliment (140 g maximum par jour pour que les poules n'engraissent pas trop). Avec des ufs vendus entre 0,70 et 1,10 franc suisse, Alvar Aebi rentabilise son atelier à hauteur de 30 francs/heure environ.
Dossier : L'élevage de porcs et de volailles : Quelles actualités en AB et en Grand Est pour 2022 ?
Julia SICARD, Auteur ; Amélie LENGRAND, Auteur ; Chloé SCHNELLER, AuteurCe dossier traite des changements réglementaires 2022 en élevages de porcs et de volailles bio, ainsi que du développement des filières longues et courtes en Grand Est. Les points suivants sont abordés : - Hausse des prix de l'aliment bio, comment peut-elle être prise en compte par les producteurs ? ; - Des nouvelles de la filière porcine d'Unébio en Grand Est ; - Zoom sur les outils d'abattage et de transformation en porc bio dans le Grand Est, utilisables en circuits courts ; - En élevage de porcs, la méthode de castration évolue - y compris en AB ; - Grippe aviaire : un confinement contesté par le réseau bio ; - MTOOL : un outil à disposition des producteurs de volailles afin d'éviter le picage et d'améliorer le bien-être animal.
Dossier : Volailles de chair : Les leviers pour traverser les turbulences
Frédéric RIPOCHE, AuteurLa filière volailles de chair bio est malmenée par les hausses des coûts alimentaires, énergétiques et par la grippe aviaire. Tour dhorizon auprès déleveurs, de fabricants daliments, d'un accouveur et d'un vétérinaire et identification de leviers permettant de passer ces turbulences. Concernant la grippe aviaire, pour faire face aux conséquences économiques, plusieurs acteurs se sont engagées : lÉtat a versé une aide aux éleveurs ; les coopératives ont proposé des reports de factures, et des prêts-relais ont pu être mis en place avec les banques. Sur le volet sanitaire, les éleveurs prônent des mises à labri sur parcours réduits plutôt que des confinements. Dominique Balloy, vétérinaire du groupe dexperts sur la grippe aviaire, souhaiterait la mise en place de vrais plans de surveillance vétérinaire, adaptés à chaque zone selon les risques et les espèces, avec des claustrations proportionnées selon les risques. Pour lui, les sorties sur parcours réduits ont aussi du sens tant quil ny a pas de foyer détecté pour les poulets, les dindes et les pintades, mais cest moins évident pour les palmipèdes, plus sensibles et plus excréteurs. Les fabricants daliments ont également été fortement impactés par la grippe aviaire, avec une forte réduction de leur activité en 2022. De plus, le prix de laliment a augmenté de 20 % et, ceci, dans un contexte où lévolution de la demande ne va pas dans le bon sens, ce qui est source dinquiétude. Heureusement, pour lun de ces fabricants, lEspagne a permis un relais de croissance. Un accouveur (Couvoir Hubert) témoigne : il a aussi été fortement impacté, de façon indirecte, par la grippe aviaire, avec une activité réduite de moitié. Sa crainte est de ne pas toucher daides comme il est hors de la zone Influenza. Pour Benoit Drouin, éleveur de volailles de chair bio et vice-président du Synalaf, concernant les hausses de prix des matières premières, chacun doit réfléchir à sa part de marge et à la répartition de la valeur au sein de la filière. Pour faire face aux baisses de vente de 15 %, la production devrait également être un peu réduite dans les élevages. Enfin, pour certains acteurs, le consommateur doit également payer le juste prix et arbitrer entre ses loisirs et son alimentation.
Élevage biologique de poules pondeuses en plein air
Veronika MAURER, Auteur ; Thomas BERNET, Auteur ; Christine BRENNINKMEYER, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2022En Suisse, la demande en ufs bio est en constante augmentation. Cette fiche technique, éditée par le FiBL, aborde tous les aspects de l'élevage biologique de poules pondeuses en plein air, en Suisse, avec une attention particulière portée au bien-être animal. Cette fiche fournit des informations sur : les systèmes de poulaillers et les équipements adéquats ; l'aménagement et l'entretien des aires de sorties ; l'alimentation ; l'élevage de poulettes ; la mue pour prolonger la durée d'utilisation ; les mesures de protection contre les prédateurs ; le choix de la race ; la santé animale ; la rentabilité ; la conversion à la production biologique.
J'élèverais bien des poules !
Cette nouvelle édition du livre paru en 2012 sous le même nom fournit des conseils pour créer son élevage familial de poules bio : les races à privilégier (ufs, chair, "belles poules"), les conditions daccueil optimales, la nourriture, la prévention concernant les soins contre les maladies ou les attaques de prédateurs. Cet ouvrage apporte également des précisions techniques sur la conception du poulailler, en tenant particulièrement compte du bien-être animal, pour des poules en bonne santé.
Microferme : L'autonomie familiale à portée de main ! : Légumes - Fruits - Petits élevages
Sally MORGAN, Auteur ; Pierre BERTRAND, Traducteur | MENS (Domaine de Raud, 38 710, FRANCE) : ÉDITIONS TERRE VIVANTE | 2022Nul besoin d'un immense terrain pour cultiver tous les fruits et les légumes nécessaires pour nourrir une famille, pour avoir quelques petits élevages et même pour produire son bois de chauffage, tout en menant de front travail et vie de famille. Cet ouvrage, traduit de l'anglais et écrit de manière simple et accessible, fournit les bases de la création d'une petite exploitation : - planification et mise en place des espaces à cultiver ; - entretien de la fertilité du sol ; - cultures de fruits et de légumes ; - élevages de volailles, de cochons, de chèvres ou de moutons, aquaponie et apiculture ; - la forêt-jardin, tout en appliquant des principes durables et biologiques. Conception du jardin, serre, lutte contre les indésirables, compost, engrais verts, rotations et associations de cultures, santé et fertilité du sol pour un jardin productif y sont abordés. L'auteure met en uvre des idées issues de la permaculture et du maraîchage bio et essaie de nouvelles pratiques provenant de travaux expérimentaux vus au cours de ses voyages dans le monde.
Parcours volaille : Gare à ne pas couper l'herbe... sous la patte !
Guillaume RAIMBAULT, AuteurEn volailles bio, avec la flambée des prix de l'aliment, l'herbe des parcours constitue un apport non négligeable. En effet, l'herbe ingérée par les volailles sur les parcours peut représenter un apport en protéines allant jusqu'à 10 % de la consommation quotidienne totale. Deux projets de recherche (le projet Casdar SECALIBIO et le projet européen ICOPP) ont été menés, ainsi qu'un travail de terrain du groupe AEP volailles 56. Ces travaux avaient pour objectif de comparer la part de protéines consommées par les volailles sur les parcours, selon les types de couverts, et d'évaluer la digestibilité des protéines. Cet article fait la synthèse des connaissances et des résultats issus des expérimentations. Clément Le Héritte et Séveryne Mouille, éleveurs de volailles bio à la Ferme La poule Mouillée, à Plouay (56), partagent leur expérience.
Le picage chez les poules : Quest-ce que cest ? Comment léviter ?
Tiffany MASSALVE, AuteurLe picage, terme utilisé quand une poule donne des coups de bec à des congénères proches, peut être un comportement social normal. Or, sous l'effet de plusieurs facteurs, cela peut devenir un important problème en élevage, avec de possibles impacts technico-économiques sérieux : on parle alors de picage sévère, problème que l'on peut rencontrer dans tous les élevages, dautant plus en cas de confinements, plus fréquents dans le contexte sanitaire actuel. Ce phénomène, qui peut aller jusqu'au cannibalisme, a des causes multifactorielles, d'où limportance d'une approche globale dans la prévention, basée sur une détection précoce. Il faut, en effet, observer régulièrement les volailles, leur comportement, leur croissance, les zones piquées Diverses mesures doivent être mises en place, visant à avoir de bonnes conditions délevage (éviter les densités d'animaux élevées ; température, atmosphère et programme lumineux adaptés...). Il faut aussi surveiller létat sanitaire des animaux, en particulier vis-à-vis des poux rouges et des parasites intestinaux. Il est également nécessaire de respecter certaines règles, en particulier dans lélevage des poulettes, notamment en enrichissant leur environnement pour leur permettre dacquérir de lexpérience et dêtre moins stressables (présence précoce de lhomme, fonds sonores adaptés, ajout denrichissements pour développer le comportement exploratoire ). Lessentiel est de veiller au bien-être des animaux, ce qui est favorisé par la présence régulière de léleveur dans son élevage.
Pintades, poulets, poulardes et chapons : Volailles agroforestières : dehors à tout prix !
Claire KACHKOUCH SOUSSI, AuteurEn 2001, Nicolas et Anne-Catherine Petit s'installent à la Ferme En Coton, près d'Auch, dans le Gers. Ils gèrent aujourd'hui un élevage de volailles sur des parcours agroforestiers en atelier principal, complété par des ateliers porcs noirs, agneaux et poules pondeuses. 5 autres hectares sont prêtés à un paysan boulanger et à une maraîchère. Le fonctionnement de l'atelier de volailles, la ration, labattage et la découpe (en Cuma), ainsi que la commercialisation sont détaillés.
Réglementation bio : Poules pondeuses bio
Cette fiche de synthèse, réalisée à partir des différents textes réglementaires, est consacrée à la réglementation 2022 pour les élevage de poules pondeuses bio. Au sommaire : - Généralités ; - Les parcours des poules pondeuses ; - L'alimentation ; - Les bâtiments pour les poules pondeuses (> 18 semaines) ; - Sanitaire et prophylaxie ; - Particularités pour l'élevage des poulettes (jusqu'à 18 semaines) ; - Le parcours des poulettes ; - Les bâtiments des poulettes.
Réglementation bio : Volailles de chair
Cette fiche de synthèse, réalisée à partir des différents textes réglementaires, est consacrée à la réglementation 2022 en élevage volaille de chair bio. Au sommaire : - Généralités ; - Les parcours des volailles de chair ; - L'alimentation ; - La conduite d'élevage ; - Les bâtiments ; - Produits de nettoyage et de désinfection des bâtiments ; - Les soins sanitaires ; - Les contrôles.
Salon Tech&Bio de Valence : Des Talents, exemples de performance durable
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurOrganisées tous les deux ans à Bourg-les-Valence, les éditions nationales du salon Tech&Bio mettent à l'honneur des agricultrices et des agriculteurs biologiques aux pratiques durables, qui se démarquent par leurs performances technico-économiques et socio-environnementales. Loriane Mazard, éleveuse de poules pondeuses bio dans la Drôme, a reçu l'un des 14 Talents distingués en 2021. Installée en 2017, elle élève, sur son exploitation, près de 800 poules pondeuses en cabanes mobiles, et commercialise ses ufs en vente directe. Pour l'avenir, Loriane Mazard a de nombreux projets de diversification : poulets de chair, poussins d'un jour, lapins, etc.
Volailles de chair en filière longue : Les références technico-économiques
Cécilia MONTHUS, AuteurDes enquêtes ont été menées auprès déleveurs de volailles biologiques, élevées pour la chair ou pour la ponte et commercialisées en filière longue. Les élevages étaient situés en Bretagne, dans les Hauts-de-France, dans les Deux-Sèvres, dans le Lot-et-Garonne et en Dordogne. Des références technico-économiques ont été établies. Elles concernent les années 2020 et 2021, en comparaison avec les années 2018 et 2019, et portent sur des ateliers de poulets élevés en bâtiments fixes, ainsi que sur des ateliers de poules pondeuses avec parcours. Lanalyse porte sur les marges poussin-aliment, mais aussi sur les charges variables (achats de poussins ou de poulettes, daliments, frais sanitaires, de chauffage ) et sur les charges fixes (par extrapolation sur la base dexploitations spécialisées dans le cas des volailles de chair). Les résultats montrent, notamment, que la rentabilité des ateliers de volailles de chair ou pondeuses en AB demande une bonne technicité dans la conduite des lots. La gestion de lalimentation est un point-clé pour améliorer la marge poussin/aliment. La gestion sanitaire, en particulier via de bonnes conditions dambiance, est aussi un élément important. La maîtrise des dépenses énergétiques est devenue un enjeu majeur dans un contexte de coût croissant de lénergie et de prix tendus. De plus, lépidémie de grippe aviaire a impacté certains lots (ateliers avec parcours), le confinement des volailles pouvant se traduire par des problèmes sanitaires.
Les bases de lalimentation des volailles pour lever les freins de la fabrication fermière daliments
Damien NICOLAS, AuteurLalimentation est le principal poste de charges en élevage de volailles bio ; aussi, de nombreux éleveurs se tournent vers la fabrication daliments à la ferme (FAF). Il faut toutefois veiller à distribuer un aliment toujours adapté aux besoins des animaux, selon leur stade physiologique et le niveau de production visé. Des rappels sont faits sur les métabolismes énergétique et protéique, ainsi que sur les apports minéraux et vitaminiques pour les volailles. Des repères de consommation journalière daliments et des recommandations détaillées dapports nutritionnels sont donnés pour les volailles de chair et les poules pondeuses, selon leur stade et leur potentiel. Lauteur fournit des éléments sur la FAF (type de broyage, choix des matières premières, équipement nécessaire, exemple de composition daliment et intérêt économique, caractérisation nutritionnelle des principales matières premières bio disponibles et limites dincorporation).
Créer un petit atelier de diversification en poules pondeuses
Eva CARRIÇO, AuteurPlusieurs raisons peuvent pousser les maraîchers bio à créer un petit atelier de diversification en poules pondeuses : avoir un produit dappel, valoriser les déchets de cultures, avoir des animaux sur sa ferme Cet article passe en revue les principaux points à réfléchir avant de se lancer dans un tel projet. Il faut, tout dabord, commencer par définir un nombre de poules. Jean-Marie Mazenc, conseiller en élevage à Bio Centre, recommande de rester sous la barre des 250 pondeuses afin de simplifier les contraintes réglementaires (pas besoin davoir un centre demballage dufs en dessous de ce seuil). Il conseille également dacheter des poulettes bio prêtes à pondre car les stades plus précoces sont plus fragiles et plus difficiles à élever. Les poules sont classiquement gardées un an. Comme le taux de ponte diminue en jours décroissants et avec l'âge des pondeuses, Jean-Marie Mazenc conseille de diviser le cheptel en deux, en achetant un premier lot en mars et un second en novembre. Ceci permet davoir une production régulière sur lannée, même si cette stratégie implique davoir deux bâtiments et deux parcours. Cet article apporte également des éléments de base et des conseils sur lalimentation, les infrastructures (poulailler et parcours) et la commercialisation (ufs et poules de réforme). Il donne également quelques repères technico-économiques.
Dossier : Poulettes et pondeuses : Avancer sans se faire plumer
Frédéric RIPOCHE, AuteurLe 1er janvier 2022 verra lentrée en vigueur de lalimentation 100 % bio des poules pondeuses et de lélevage plein air des poulettes (au moins un tiers de leur vie), le tout en lien avec le nouveau règlement bio européen. Dimportants changements qui, même « si on en parle depuis longtemps », posent des questions liées aux défis techniques et aux surcoûts que cela engendre (+12% a minima pour une poulette et +14 % pour les ufs, soit + 2.30/100 ufs boîtables, selon une étude de septembre 2020 de lItavi). Or, ces changements interviennent dans un contexte difficile de hausse des coûts et de baisse nette des ventes. Comment répercuter ces surcoûts, alors que le prix de luf bio est plutôt à la baisse et que lon voit augmenter les cas de déclassements ? A partir de témoignages dexperts, de responsables de filières, dagriculteurs, de coopératives ou encore de fabricants daliments, ce dossier dresse un état des lieux des enjeux en cours pour ces filières et pour leur avenir. Il revient aussi sur les points-clés du nouveau règlement bio européen. Ce dossier illustre la diversité des actions ou des solutions mises en uvre, avec des exemples en filières longues ou plus locales, ou encore en matière de fabrication daliments. Cette situation questionne la filière et ses stratégies, dans un contexte de forte concurrence. Un des experts interviewés conclut : « Lensemble des opérateurs, éleveurs, couvoirs, fabricants, centres de conditionnement et distribution doivent accepter les investissements nécessaires à la bonne stabilité de la filière ».
Dossier : Sauvons lélevage de plein air !
Sylvie COLAS, AuteurA travers plusieurs témoignages déleveurs de volailles, de porcs ou de ruminants, ce dossier revient sur limpact, sur les élevages de plein-air, des mesures sanitaires renforcées, notamment suite à la grippe aviaire ou à la peste porcine. Ces mesures, peu ou pas adaptées à ce type délevage, causent dimportantes charges financières, du surplus de travail ou encore du stress pour les éleveurs et risquent donc de faire disparaître lélevage de plein-air ou/et sous signe de qualité en faveur dune production industrielle. Pourtant, lélevage de plein-air, avec de faibles concentrations danimaux, une limitation des transports entre les fermes ou encore avec le choix de races plus résistantes, peut être un atout face à des risques sanitaires qui sont plutôt favorisés par lélevage industriel (grande concentration et fort brassage danimaux, importants transports danimaux )
Filières volailles et oeufs bio : Au niveau national et région Pays de la Loire Edition 2021
Cette fiche a été réalisée suite à la rencontre des opérateurs économiques de la filière volailles bio des Pays de la Loire, organisée le 9 juillet 2021. Elle effectue tout d'abord un état des lieux de la filière volailles de chair bio (données 2020-2021) aux échelles nationale et régionale. A léchelle nationale, les volailles de chair bio représentent 9 % de la production totale. Un léger recul du nombre dexploitations est, en revanche, observé par rapport à 2019 (- 2 %), en raison de larrêt de petites exploitations. Le marché est, quant à lui, plutôt stable. Cette fiche réalise ensuite un état des lieux, aux échelles nationale et régionale, de la filière ufs bio (données 2020-2021). La production est toujours en hausse à léchelle française, mais le cheptel de pondeuses bio se stabilise (5,2 millions de pondeuses). Les ventes dufs bio ont progressé, notamment en GMS. En revanche, leur prix sest dégradé. Cette fiche apporte également des informations sur la réglementation bio, notamment sur les dernières modifications du règlement n°848/2018. Elles concernent lorigine des poussins et des poulettes, le renforcement de lalimentation biologique, lamélioration du bien-être animal, ainsi que les nouvelles normes sur les bâtiments délevage. Pour finir, cette fiche détaille les enjeux de la filière (au niveau de la production, du marché et de la réglementation) et liste les différents acteurs situés en Pays de la Loire.
Une installation atypique à Saint-Aubin-de-Luigné
Axel DUSSER, AuteurJulian Berthelot et Marie Chazerault-Peaudeau sont deux jeunes paysans qui se sont installés, début 2021, sur un tiers-lieu, le Clos des Saulaies, dans le Maine-et-Loire. Ils y cultivent un hectare de maraîchage et élèvent des poules pondeuses. L'existence de ce tiers-lieu a été une réelle opportunité - mais aussi un coup de cur - pour les deux agriculteurs qui recherchaient, en vain, des terres agricoles. L'association "Les Saulaisiennes", qui gère le lieu, compte aujourd'hui vingt membres : paysans, mais aussi tatoueur, pâtissières, apiculteurs, musiciens... Julian et Marie font aussi partie du groupe d'échange des porteurs de projets en maraîchage animé par le GABB Anjou : les Jeunes pousses.
Le jardin vivrier : Autosuffisance et non-travail du sol
Agir au quotidien selon ses convictions ? Cest le choix qua fait Marie-Thérèse Thévard, il y a une trentaine dannées, en développant avec succès son autosuffisance alimentaire en non-travail du sol, au Saguenay, sa région dadoption au Québec. Cet ouvrage est le récit de ses pratiques, convictions et recherches pour incarner un mode de vie écologique fondé sur lindépendance vis-à-vis des énergies fossiles, la résilience, lalimentation saine, la permaculture, lagroécologie et la vie en communauté. Élaboré de façon à suivre, mois par mois, toutes les étapes pour obtenir un potager biologique foisonnant, ce manuel détaille les principes et techniques pour cultiver des légumes, des fruits, des légumineuses et même des céréales. Un principe conducteur guide sa démarche : le non-travail du sol. Devant lépuisement des sols qui est le lot de lagriculture industrielle, Marie-Thérèse Thévard défend « le génie du sol », en évitant de le labourer tout en lenrichissant de paillis. Tout cela en climat boréal, dans un contexte jugé difficile pour la culture maraîchère. Rédigé par sa fille Marie, ce manuel comprend les informations suivantes : - Les principes de la permaculture, de lagroécologie et du non-travail du sol ; - Les associations de cultures pour créer un écosystème vivant et résilient ; - Les techniques de protection des cultures contre le froid ; - Les moyens biologiques de se débarrasser des principaux ravageurs ; - Une boîte à outils pour organiser son jardin (entreposage, outils, calendriers de semis, de plantations et de récoltes) ; - Des méthodes de conservation des légumes et des recettes de saison ; - Lessentiel à savoir concernant lélevage de volailles.
Methodologies to Assess the Bioactivity of an Herbal Extract on Immunity, Health, Welfare and Production Performance in the Chicken: The Case of Melissa officinalis L. Extract
Angélique TRAVEL, Auteur ; Angélique PETIT, Auteur ; Laurence GUILLOTEAU, AuteurLes extraits de plantes contenant des composés bioactifs renforçant l'immunité pourraient contribuer à réduire l'utilisation dantimicrobiens dans les élevages. Dans cette étude, une méthodologie a été développée pour évaluer la capacité dun extrait de plantes à renforcer les défenses immunitaires innées des poulets de chair, notamment afin de lutter contre l'inflammation et le stress oxydatif. Cette méthodologie a été appliquée à l'extrait de Melissa officinalis L. (MEL), reconnu pour ses propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires. Différentes méthodes ont été utilisées pour : 1 - garantir la qualité de l'extrait de MEL et sa capacité à stimuler le système immunitaire inné ; 2 - évaluer la pertinence d'un modèle (ex vivo) pour mimer les problèmes inflammatoires et liés au stress oxydatif ; 3 analyser (ex vivo) les effets d'une alimentation supplémentée en extraits de MEL sur l'inflammation et le stress oxydatif du poulet ; 4 évaluer les effets (in vivo) de l'extrait de MEL sur l'équilibre redox, la santé, le bien-être et les performances de poulets exposés, au départ, à des conditions non optimales. La qualité des préparations d'extraits de MEL, évaluée par la quantification de l'acide rosmarinique (AR), a révélé des concentrations variables d'AR suivant les extraits. Ces dernières restent néanmoins stables durant trois mois dans les aliments supplémentés en extraits de MEL. L'incubation de cet extrait avec des cellules de poulet a montré une activation métabolique et une capacité de la MEL à stimuler les fonctions immunitaires. Elle a aussi induit une cytotoxicité à des concentrations élevées. Le modèle ex vivo d'inflammation a également mis en évidence des propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires des cellules sanguines de poulets nourris à l'extrait de MEL. Les essais in vivo ont, quant à eux, validé les effets bénéfiques de l'extrait de MEL sur l'équilibre redox et sur les performances zootechniques des poulets pendant leur phase de croissance.
MTool© - Connaissances de base : Un outil daide à la gestion des élevages de poulettes et de poules pondeuses
Christiane KEPPLER, Auteur ; Sarina FETSCHER, Auteur ; Nadja HILMES, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (40 Rue de Malte, 75 011, FRANCE) : FNAB (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique) | 2021Le manuel « MTool Connaissances de base » propose un ensemble de connaissances sur les poussins, poulettes et poules pondeuses, visant à améliorer durablement leurs conditions délevage et à contribuer ainsi à augmenter sensiblement le bien-être animal en prévenant le picage et le cannibalisme. Ce manuel sappuie sur de nombreuses expériences de terrain et sur des travaux de recherche menés en Allemagne. La FNAB et ses partenaires belge et suisse, SoCoPro et Aviforum, ont souhaité faire traduire et éditer une version française de ce manuel allemand, afin de le mettre à la disposition des éleveurs et des conseillers francophones. Dans une première partie, ce manuel revient sur des principes de base : lanatomie des volailles, le processus de ponte, la manière dexaminer des volailles... Il explique ensuite comment évaluer létat global des pondeuses en fonction de plusieurs indicateurs : observation du comportement, de leur état physique, de leurs ufs, de leurs fientes, évolution de leur poids, présence dectoparasites, taux de mortalité Ce manuel détaille également les causes qui peuvent être à lorigine dun mauvais état de santé ou dégrader le bien-être des volailles. Ces causes peuvent être liées à la conduite délevage, aux conditions délevage (bâtiments et équipements), à lalimentation, aux souches génétiques Enfin, il présente une série de mesures pour améliorer ou optimiser durablement les conditions d'élevage. Ces mesures sont illustrées par des exemples concrets.
Nathalie, fin prête pour les normes poulettes 2022
E. VIENOT, AuteurDans les Côtes d'Armor, Nathalie Mordelet, éleveuse de poules pondeuses bio, a mis en place un bâtiment dédié à l'élevage de poulettes en décembre 2020. Afin d'être en phase avec la nouvelle réglementation, dont l'application était prévue initialement au 1er janvier 2021 mais qui a finalement été repoussée au 1er janvier 2022, l'éleveuse a fait installer dans son bâtiment pouvant accueillir plus de 10 000 poulettes tout un système de perchage varié. L'agencement a été réfléchi sur-mesure avec la société La maison du perchoir et s'appuie, notamment, sur des systèmes de relevage par treuils électriques afin de faciliter le travail de l'éleveuse. Le dispositif, qui donne pleine satisfaction à cette dernière, est décrit en détails dans cet article.
Provence-Alpes-Côte dAzur : Les GIEE de la filière élevage
Agnès CATHALA, AuteurDepuis 2015, 53 groupements dintérêt économique et environnemental (GIEE) ont été labellisés dans la région Provence-Alpes-Côte dAzur. Quinze dentre eux portent sur lélevage. Ils concernent toutes les productions : bovins, porcins, ovins, caprins, volailles et équins. Le 11 décembre 2020, la Chambre régionale dagriculture a organisé, avec la Maison Régionale de lElevage (MRE) et la DRAAF, une matinée de présentation des résultats de ces GIEE. Deux dentre eux concernent plus spécifiquement lélevage biologique. Dans le Vaucluse, lassociation Agribio 84 porte un GIEE qui regroupe quatre éleveurs de volailles de chair et deux éleveurs de poules pondeuses. Ensemble, ils recherchent de nouvelles races, notamment des races mixtes produisant assez dufs et permettant déviter le broyage des poussins mâles. Un essai est mené sur la race « Poule noire traditionnelle ». Dans le Var, le GIEE « Vers une autonomie alimentaire territoriale et biologique des élevages de volailles de Provence Verte » est porté par le GIE Epi de Blé, qui regroupe des éleveurs de volailles et des céréaliers bio, et il est accompagné par AgribioVar. Lobjectif est que les céréaliers fournissent les éleveurs en grains et que ces derniers les transforment en aliments pour poules.
Résultats technico-économiques 2020 : Enquête réalisée auprès des aviculteurs de Bretagne, Nouvelle-Aquitaine et Hauts-de-France
AGRICULTURES & TERRITOIRES - CHAMBRES D'AGRICULTURE DE BRETAGNE, Auteur ; CHAMBRE RÉGIONALE D'AGRICULTURE DE NOUVELLE-AQUITAINE, Auteur ; CHAMBRE RÉGIONALE D'AGRICULTURE DES HAUTS-DE-FRANCE, Auteur | RENNES CEDEX (Chambre Régionale d'Agriculture de Bretagne - Rond-point Maurice Le Lannou - ZAC Atalante-Champeaux, CS 74223, 35 042, FRANCE) : AGRICULTURES & TERRITOIRES - CHAMBRES D'AGRICULTURE DE BRETAGNE | 2021Cette fiche fait suite à des enquêtes, réalisées en 2020, auprès de producteurs avicoles de Bretagne, de Nouvelle-Aquitaine et des Hauts-de-France. Elle présente les résultats technico-économiques moyens obtenus par les producteurs enquêtés (poids vif moyen, indice de consommation, pourcentage de pertes, pourcentage de saisies, marge PA/m2/lot, charges variables/m2/lot, nombre de lots par an et marge brute m2/an), pour les poulets bio et pour plusieurs catégories de volailles conventionnelles (poulets, pintades et dindes).
Les revenus de lagriculture biologique en Pays de la Loire 2021 (Données 2020)
Cette publication sur les revenus 2020 de 821 fermes bio des Pays de la Loire permet de comparer les résultats des exploitations et daccompagner le montage de projets dinstallation de nouveaux agriculteurs, dans un contexte où le renouvellement des générations est un enjeu majeur, ainsi que des conversions. Ce document montre une grande disparité de résultats pour une même production. Les résultats sont relativement stables sur les 3 dernières années, pourtant marquées par une météo ne respectant pas les normes saisonnières, que ce soit avec les dégâts du gel, ou des excès, puis du manque deau. De plus, lannée 2020 aura été marquée par une envolée de la demande en produits bio durant le printemps, demande qui sest largement tassée en fin dannée.
Santé des volailles : Bien observer pour ne pas se laisser voler dans les plumes
Cécile RICHARD, AuteurA partir de conseils formulés par un vétérinaire avicole et de retours dexpériences déleveurs, cet article revient sur les points-clés, entre observation et bonnes pratiques délevage, qui permettent, notamment en bio, d'avoir des poules en bonne santé. Ainsi, des conditions délevage correctes sont essentielles : veiller à labreuvement qui doit être en quantité suffisante et de qualité, à lalimentation (de qualité, équilibrée, adaptée aux besoins, dune granulométrie adaptée) ou encore à lhabitat, avec une température, une ventilation ou encore une humidité des bâtiments à surveiller et à réguler. Autre élément-clé : lobservation régulière des animaux. Quantifier les consommations (deau et daliments) ou encore la mortalité est important. Peser les poules une fois par semaine ou suivre les courbes de ponte peut être aussi un moyen pour détecter plus tôt un problème de santé et pour réagir. Lobservation des déjections, de létat du plumage ou encore du comportement des volailles est tout aussi important. Bref, observer, prévenir plutôt que guérir.
L'uf ou la poule : Des innovations pour une filière territoriale et cohérente
SYMBIOSE, AuteurLa Bretagne comptabilisait près de 2,5 millions de poules pondeuses bio en 2020 (12 % des poules bretonnes). Le principal objectif de ces élevages est de produire des ufs coquilles calibrés, de taille M (53 à 63 g) ou L (63 à 73 g). Les ufs S, XL, déformés ou avec des microfissures ne peuvent pas être vendus en ufs coquilles et sont généralement envoyés dans des casseries. Ils sont alors vendus aux alentours de 0,05 ou 0,06 /uf. Les poules de réforme sont également peu valorisées par les abattoirs (autour de 0,20 /poule) et partent principalement à lexport ou en petfood. Face à cela, certains éleveurs se mobilisent et tentent de trouver des solutions. Anne-Sophie et Cédric Laurent proposent, aux côtés de leurs volailles de chair, des poules de réforme prêtes à cuire, en faisant bien la distinction entre les deux sortes de volailles. Elodie Dragon et Aline LHomme font adopter leurs poules de réforme (vendues 5 /poule) via lassociation « Poule pour tous ». Sonia et Jean-Michel Prieur ont choisi de transformer leurs poules de réforme en rillettes. Agrobio 35 a également sensibilisé un groupe de cuisiniers issus de la restauration collective, afin quils mettent en place des recettes à base de poules réformées. Certains éleveurs font également de la pédagogie auprès de leurs clients sur les ufs de petit calibre et les leur vendent à un prix moins élevé.
Arrêté du 20 août 2020 portant homologation de l'avenant n° 5 au cahier des charges concernant le mode de production biologique d'animaux d'élevage et portant application des règlements (CE) n° 834/2007 modifié du Conseil et (CE) n° 889/2008 modifié de la Commission et les complétant
L'arrêté du 20 août 2020 portant homologation de l'avenant n° 5 au cahier des charges concernant le mode de production biologique d'animaux d'élevage et portant application des règlements (CE) n° 834/2007 modifié du Conseil et (CE) n° 889/2008 modifié de la Commission et les complétant est paru au Journal Officiel de la République Française le 27 août 2020.
Colloque MEXAVI : Intérêt des plantes chez les volailles : comment passer de la croyance à la science ?
Francis ENJALBERT, Auteur ; Maxime QUENTIN, Auteur ; Géraldine CHANU, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (7 Rue du Faubourg Poissonnière, 75 009, FRANCE) : ITAVI (Institut Technique de l'Aviculture) | 2020Ce diaporama regroupe toutes les présentations qui ont servi de supports lors du colloque « Intérêt des plantes chez les volailles : comment passer de la croyance à la science ? ». Ce colloque sest tenu le 22 octobre 2020, dans le cadre du projet Casdar Mexavi (Méthodologie permettant dévaluer la capacité des EXtraits végétaux à renforcer les défenses naturelles des espèces AVIcoles, 2017-2020). Dans un premier temps, une introduction rappelle lintérêt de trouver des alternatives aux antibiotiques, ainsi que les enjeux auxquels tente de répondre le projet Mexavi. Les aspects réglementaires liés à lutilisation dextraits de plantes en alimentation animale sont ensuite rappelés, tout comme lusage des plantes en santé animale (cette présentation démontre la nécessité dadapter lévaluation et la réglementation aux usages) et la caractérisation des extraits. Une étude sur des extraits végétaux et des poudres de plantes en alimentation animale est ensuite présentée. Loutil de sélection Check'Mex (aide à lidentification dextraits de plantes dintérêt) est ensuite détaillé et accompagné dun retour dexpérience utilisateur. Suit une présentation de la mangeoire électronique Bird-e, un outil qui permet dévaluer limpact dun extrait de plante sur le comportement alimentaire. Des explications sont également apportées sur des méthodes permettant : 1 - dévaluer, sur les cellules, linnocuité et les effets des extraits de plantes ; 2 - dévaluer leffet des extraits de plantes sur le système immunitaire ; 3 de valider lefficacité des extraits de plantes en ferme expérimentale. Toutes ces interventions sont également disponibles sous forme de vidéos.
Lettre Filières FNAB - Monogastriques n° 7
LETTRE FILIERES FNAB - MONOGASTRIQUES, Auteur ; Niels BIZE, Auteur ; Brigitte BECIU, Auteur ; ET AL., AuteurLa Lettre Filières FNAB - Monogastriques n° 7 est composée des articles suivants : - Adaptation des bâtiments d'élevage de porcs bio - un calendrier discuté mais des incertitudes demeurent ; - Alternatives à la castration des porcelets en bio - Projet Casdar Farinelli ; - Filière ufs bio, la FNAB veille au grain ! ; - Biosécurité en élevage porcin : les règles pour le plein air se précisent ; - L'alimentation 100% bio en pondeuses : faisabilité, résultats et perspectives ; - Projet OK-NET ECOFEED : des porcs biologiques au pâturage.
Poules pondeuses bio : Les références technico-économiques 2018
Gérard KERAVAL, AuteurTous les deux ans, les Chambres dagriculture du Grand-Ouest (Bretagne, Pays de la Loire, Normandie et, depuis 2018, Nouvelle-Aquitaine) réalisent des enquêtes auprès de producteurs de poules pondeuses avec parcours afin dobtenir des références technico-économiques. Ces dernières permettent de comparer des systèmes plein air conventionnels et des systèmes biologiques. De 2018 à mi-2019, 6 élevages conventionnels et 19 élevages bio ont été enquêtés. Un premier tableau récapitule les principales références techniques pour les producteurs bio et plein air : taille des lots, durée de présence, nombre dufs par poule, etc. Globalement, la consommation daliments reste le principal levier à surveiller en bio : ce poste représente les ¾ des charges variables. Un autre tableau décrit les charges fixes : elles sont légèrement moins élevées en bio quen conventionnel, et plus particulièrement en ce qui concerne les postes liés à la main duvre permanente et aux annuités. Ces différentes données ont permis de calculer le solde disponible par poule : il est de 6,02 /poule bio en 2018, contre 4,97 /poule bio en 2017. Toutefois, il ne faut pas se réjouir trop vite de cette augmentation car la conjoncture a évolué depuis 2018 (le marché de luf bio serait plutôt excédentaire fin 2019).
Poulets de chair bio fermiers : Formuler les rations
Philippe DESMAISON, AuteurEn production de poulets de chair bio fermiers, avec vente directe, utiliser des aliments produits sur la ferme ou localement, dans la ration des animaux, peut être un plus pour maîtriser le coût alimentaire. Or, pour garantir des croissances correctes, une bonne finition et faire que la réduction du coût alimentaire ne soit pas synonyme de problèmes de santé ou de baisse de la qualité des produits, il faut respecter certains principes dans la conduite délevage ou dans la formulation des rations. Cet article présente une synthèse de ces principes et aborde notamment des questions-clés comme la valeur alimentaire des aliments, les compositions de ces derniers selon le stade physiologique des poulets (démarrage, croissance, finition), lâge dabattage, léquilibre en acides aminés ou les facteurs antinutritionnels. Si fabriquer ses aliments à partir de ressources produites sur la ferme peut être un plus, lachat daliments de démarrage ou de compléments vitaminés reste une option car, en cas de problèmes sur ces deux éléments, les conséquences peuvent être très importantes et non récupérables (arrêt de croissance, maladies ).
Réglementation avec Certipaq : Poulettes : nouvelles règles
Gwénaël LEREBOURS, AuteurConformément à la dérogation prévue par larticle 42b) du règlement (CE) n°889/2008, il est possible, jusquau 31 décembre 2020, dintroduire des poulettes non bio de moins de 18 semaines dans les élevages de poules pondeuses biologiques. Néanmoins, à compter du 1er janvier 2021, ces élevages auraient dû sapprovisionner en poulettes bio (règlement UE n°2018/848 et règlement dexécution UE n°2020/464). Toutefois, lentrée en application de ce règlement devrait être reportée au 1er janvier 2022, suite à lavis rendu par la Commission européenne, le 4 septembre 2020. Par ailleurs, comme les règles de production des poulettes en AB constituent une nouveauté, le règlement ouvre la possibilité de mettre en place une période de transition durant huit ans, soit jusquau 1er janvier 2029. Pour en bénéficier, les producteurs de poulettes bio doivent sengager auprès dun organisme certificateur et être notifiés auprès de lAgence Bio avant le 31 décembre 2020. Concernant les règles de production (logement et pratiques délevage), celles proposées par le Synalaf (Syndicat national des labels avicoles de France) ont été approuvées par lInao, le 19 juin 2020. Ces dernières sont plus amplement détaillées dans larticle.
Retour sur les rendez-vous d'automne : Lélevage mise sur linnovation
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLes salons agricoles (Space, Sommet de lÉlevage, Tech&Bio) sont loccasion de s'informer sur les nouveautés dune filière. Concernant lélevage biologique, certains acteurs nhésitent pas à innover pour relever des défis économiques, environnementaux et sociétaux. Cet article décrit quatre dentre eux. Dans la Drôme, Val Soleil soutient la production dufs bio. Cette coopérative a investi, en 2018, dans un centre de conditionnement afin de limiter les intermédiaires et de récupérer les marges. En Bretagne, la PME Valorex est spécialisée dans la valorisation nutritionnelle des graines doléo-protéagineux par traitements thermo-mécaniques. Elle ne cesse dinvestir dans la recherche et le développement, et vient de signer une convention-cadre avec lINRA et Bleu-Blanc-Cur, afin de renforcer leur collaboration sur lamélioration de la qualité de la viande et sur la diminution des émissions de méthane. Du côté de Nantes, la PME Dietaxion travaille sur lhygiène et la nutrition animale et végétale. Elle a intégré Via Végétale (société dédiée à la nutrition azotée des plantes) dans son groupe Teraxion afin de compléter les savoir-faire de l'entreprise. Enfin, dans le Cantal, la coopérative Altitude a développé une collecte de lait bio, à la demande de ses adhérents (cette collecte représente cinq millions de litres). Le groupe a également acquis labattoir Biovie, à Brioude, afin de créer des débouchés pour ses adhérents bio.
Volailles bio filière longue : Les références technico-économiques 2018
Gérard KERAVAL, AuteurTous les ans, les Chambres dagriculture du Grand-Ouest (Bretagne, Pays de la Loire, Normandie et, depuis 2018, Nouvelle-Aquitaine) réalisent des enquêtes auprès de producteurs de volailles de chair pour obtenir des références technico-économiques. Les productions standards sont les plus représentées, mais la production biologique est également étudiée. Dailleurs, le nombre de lots bio pris en compte dans les enquêtes augmente chaque année, preuve du développement de cette filière. Comparée aux précédentes années, en 2018, la durée délevage en AB névolue guère (86,5 jours). En revanche, une baisse du poids moyen est observée (- 143 g par rapport à 2017) alors que lindice de consommation augmente (+ 0,33 point). Cette évolution est à surveiller car le poste alimentation représente les ¾ des charges variables en bio et cette tendance impacte directement la marge Poussin Aliment (- 0,50 /m2/lot). Les postes de dépenses « chauffage » et « santé » ont baissé, mais les autres charges variables ont augmenté (litière, électricité, main duvre temporaire ). Quant aux charges fixes, elles évoluent peu depuis trois ans. Depuis la réalisation de ces enquêtes, la conjoncture a évolué : fin 2019, en bio, la tendance était plutôt à laugmentation de la durée des vides sanitaires et à larrêt des nouveaux projets.
Volailles : Des règles sanitaires à repenser pour les petits élevages
Benoît DUCASSE, AuteurLes éleveurs de volailles ont lobligation de procéder à des analyses bactériologiques tous les deux mois. Pour la première fois, une analyse a révélé la présence de salmonelles proscrites chez Denis Surgey, éleveur de volailles de chair bio dans le Vaucluse. Ses 2 000 volailles en production avaient dû être abattues. En effet, la loi oblige labattage dans les plus brefs délais. Or, il est possible de vendre et de consommer ces volailles (la salmonelle est détruite à la cuisson à partir de 65 °C). Denis Surgey a pu négocier avec les services de lÉtat pour abattre ses volailles de Noël en décembre et son autre lot en janvier. Il a ainsi pu vendre 95 % de son cheptel via son Amap. Toutefois, entre labattage du dernier lot, la désinfection des installations et la mise en élevage des nouveaux lots, Denis Surgey na pas pu tirer de revenu de cet atelier durant six mois. Les aides ne sont accessibles quaux éleveurs ayant signé une charte sanitaire qui répond au modèle industriel et qui est trop contraignante pour les petits élevages. Après avoir exposé sa situation, Denis Surgey fait des propositions afin de repenser certaines règles sanitaires pour quelles soient mieux adaptées aux petits élevages de volailles.
Laménagement et la valorisation de parcours à haute valeur protéique témoignage de Jérôme Caillé (79 Largeasse)
Célia BORDEAUX, AuteurEn 2011, Jérôme Caillé est passé en bio et a monté son premier poulailler (480 m²) avec le groupement Bodin Volailles. Ce groupement encourage les plantations sur le parcours, en fixant une prime sur le kilo vif vendu destinée aux éleveurs qui sengagent dans une démarche agroforestière (plantation de 1250 à 2000 arbres pour un bâtiment de 480 m²). Grâce à son expérience, Jérôme Caillé conseille sur les espèces à semer sur le parcours. Selon lui, il faut tout mettre en uvre pour que les volailles sortent delles-mêmes, en semant des mélanges despèces dont elles sont friandes, comme le trèfle. Pour gérer les sorties de trappes où pratiquement rien ne tient en raison du piétinement, Jérôme sème les restes de semences de ses cultures céréalières. Pour la mise en place du projet, Jérôme Caillé conseille danticiper au maximum limplantation des parcours, même avant le démarrage du chantier, notamment pour leffet ombragé des arbres et pour une meilleure implantation du parcours en herbe. Lentretien des parcours se fait au broyeur ou à la faucheuse en fonction des lots prévus et des attirances des volailles. Au niveau de la conduite, toutes les trappes sont ouvertes, de jour comme de nuit. Le parcours est entièrement grillagé et électrifié afin déviter lattaque de nuisibles comme les renards. Laliment bio coûtant très cher, lintérêt économique de l'accès aux parcours reste majeur.
Biosécurité en volailles bio : Des normes inadaptées aux petites structures
Marin GRATIGNY, AuteurCet article s'appuie sur une formation qui s'est déroulée, les 21 et 22 mai 2019, à Plourin-les-Morlaix (29), sur le thème "Gérer la biosécurité sur mon élevage de volailles", et à laquelle une quinzaine d'éleveurs bio ont participé. Oriane Malburet, vétérinaire, animait cette formation dont l'objectif consistait à apprendre à appliquer, sur les fermes des éleveurs présents, les règles de biosécurité la plupart du temps inadaptées à leurs élevages. En effet, le renforcement de certaines normes, par l'arrêté du 8 février 2016, est très pénalisant pour les petits élevages. Par exemple, le plan de biosécurité comporte un schéma qui présente les différentes zones de l'exploitation (zone publique, zone professionnelle, zone d'élevage) mais, sur des petites fermes, avec des élevages en plein air, ce schéma peut devenir un vrai casse-tête du fait des différentes unités de production, parfois imbriquées les unes dans les autres. L'article présente d'autres aspects de cette problématique de la biosécurité dans les petits élevages bio. Jean-Charles Métayer, éleveur bio à Colpo (56), et Tony Dague, éleveur de poules pondeuses bio à Saint-Sauveur (29), apportent leurs témoignages.
Diversifier en volailles de chair multi-espèces : La biosécurité renforcée ; Diversifier en volailles de chair multi-espèces : Poulets, pintades, oies et canettes
Frédéric RIPOCHE, AuteurDepuis le passage de la grippe aviaire il y a 3 ans, les obligations en matière de bio sécurité se sont renforcées dans les élevages de volailles. Patrick Baloche, vétérinaire, fait le point (sources d'information, mélanges d'espèces et d'âges, sas sanitaire...). Dans la Vienne, la famille Clerc, en GAEC comptant quatre personnes, conduit une exploitation en AB caractérisée par une forte diversification dateliers. Ainsi, sur 110 ha (moitié herbe, moitié céréales), la ferme compte un troupeau de 170 brebis viande, une vingtaine de vaches laitières et des veaux de lait, des poules pondeuses et une production annuelle de 10 000 volailles de chair. Ces dernières sont à 70/75 % des poulets, suivis des pintades, puis oies et canettes. Toute la vie de ces volailles se passe sur la ferme, même labattage. 40 % de la production est vendue (prête à cuire) sur le magasin de la ferme et le reste en partie dans dautres magasins de producteurs. Le système est bien rodé et laccent est mis sur la propreté, la prévention, le pâturage et une alimentation simple avec une autonomie en céréales de lordre de 80 %. Depuis trente ans que ces éleveurs pratiquent labattage et à cause de la charge trop lourde liée aux contrôles, ils ont fait évoluer leur abattoir agréé CE en tuerie ou établissement dabattage non agréé, chose possible vu quils vendent leur production dans le rayon maximum imposé de 80 km. Au final, le retour de ces producteurs sur leur parcours est positif, même si « devoir être bon partout est aussi épuisant, gourmand en heures et en main-duvre ».
L'élevage des volailles en agriculture biologique : Le parcours aménagé : Un outil au service d'un élevage performant
Aujourdhui, de plus en plus déleveurs saccordent sur limportance du parcours extérieur dans un élevage de volailles plein air. Sa fréquentation et loptimisation de son usage ont des répercussions positives à la fois à léchelle de lélevage, mais également à léchelle de la ferme et de son environnement. Il peut sintégrer au maillage écologique régional et participer au développement de la biodiversité locale. Bien aménagé, le parcours devient un élément interagissant avec lensemble de la ferme et de son territoire régional. Ce livret aborde également les facteurs qui influencent la fréquentation du parcours et sa valorisation par la volaille (l'âge et le premier accès au parcours, la durée de vie et la génétique, la taille des bandes...). L'aménagement des parcours est bien détaillé (agroforesterie, équipements...).
La Ferme de la Bilouterie
A 100 km de Paris, focus sur la Ferme de la Bilouterie, dans l'Yonne. Jean-Bertrand Brunet a repris la ferme familiale en la convertissant à l'agriculture biologique. Il explique ses choix et les avantages de ce changement de mode de production. Les 200 ha en conventionnel ont été transformés en 2001 en un système diversifié et autonome en bio. 4000 volailles en plein air, des céréales pour l'autosuffisance, des ufs vendus en AMAP et un atelier dabattage.
Humains et animaux dans les agricultures alternatives : La domination en question
Denise VAN DAM, Auteur ; Jean NIZET, Auteur ; Michel STREITH, Auteur | DIJON CEDEX (26 Boulevard Docteur Petitjean, BP 87999, 21 079, FRANCE) : EDUCAGRI ÉDITIONS | 2019Depuis quelques années, la question des relations entre les humains et les animaux de divers statuts (animaux de rente, de compagnie, nuisibles) suscite de nombreux débats sociétaux portés par des groupes influents, des individus passionnés ou encore des scientifiques engagés. Louvrage apporte un éclairage original sur ces débats en analysant, à partir de différents points de vue disciplinaires (anthropologie, géographie, histoire, sociologie, etc.), des expériences mises en place dans le cadre dagricultures alternatives : des élevages bovins où les relations avec les animaux se trouvent transformées du fait de lintroduction de médecines douces ; un viticulteur qui utilise la flore (des haies, des arbres) et la faune (en introduisant des moutons dans ses vignes) pour assurer le devenir de son exploitation ; des éleveurs de moutons qui parviennent à revaloriser la laine comme co-produit, à côté de la viande et du lait ; lusage de techniques douces pour réguler les animaux nuisibles, comme les campagnols : piégeage sélectif, aménagement des espaces, etc. Ces expériences constituent autant de manières de sortir de la dichotomie entre la domination violente de lhomme sur lanimal, telle quelle est pratiquée dans la production animale industrielle, et labandon de toute forme délevage tel quil est promu par le véganisme. Cest donc bien à lanalyse des dominations douces que sattachent les textes proposés.
Observatoire technico-économique : Poules pondeuses avec parcours
AGRICULTURES & TERRITOIRES - CHAMBRES D'AGRICULTURE DE BRETAGNE, Auteur ; AGRICULTURES & TERRITOIRES - CHAMBRES D'AGRICULTURE NOUVELLE-AQUITAINE, Auteur ; AGRICULTURES & TERRITOIRES - CHAMBRES D'AGRICULTURE PAYS DE LA LOIRE, Auteur | RENNES CEDEX (Chambre Régionale d'Agriculture de Bretagne - Rond-point Maurice Le Lannou - ZAC Atalante-Champeaux, CS 74223, 35 042, FRANCE) : AGRICULTURES & TERRITOIRES - CHAMBRES D'AGRICULTURE DE BRETAGNE | 2019Cet observatoire présente des références technico-économiques issues denquêtes menées sur des lots de poules réformées entre 2018 et mi-2019. Ces données 2018, issues de 6 élevages plein air et de 19 élevages biologiques situés en Bretagne, Nouvelle-Aquitaine et Pays de la Loire, sont comparées avec des données 2016, à échantillon non constant. Bien que ce dernier point puisse impacter les résultats observés, les auteurs notent de grandes tendances entre ces deux périodes, malgré de fortes variabilités entre lots dans un même élevage : lamélioration des performances techniques en plein air, une baisse du nombre de lots à problèmes (par exemple sanitaires), laugmentation du solde disponible en bio et une dégradation des marges en contrat de reprise en production plein air. A noter aussi : des charges opérationnelles beaucoup plus élevées en bio, notamment sur les postes d'électricité et de désinfection (0.95 par poule et par an versus 0.69 en plein air Données 2018), avec de fortes variations. Le solde disponible en bio, en baisse depuis des années, a nettement augmenté en 2018 (moyenne pour léchantillon : 6.04 par poule et par an).
OK-Net EcoFeed : Fiches pratiques
Marleen Elise VAN DER HEIDE, Auteur ; Jan VÆRUM NØRGAARD, Auteur ; Barbara FRÜH, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2019 et 2020Le projet européen OK-Net EcoFeed (Organic Knowledge Network on Monogastric Animal Feed, 2018-2020) avait pour objectif d'aider les éleveurs bio et les fabricants daliments à tendre vers une alimentation des porcs et des volailles bio basée uniquement sur des matières premières biologiques. Un réseau de partenaires européens sest donc formé pour travailler sur ce sujet. Lun des partenaires était français : lITAB. Au cours du projet, différentes fiches pratiques ont été rédigées en anglais sur des leviers permettant de tendre vers une alimentation 100 % biologique. Afin daugmenter leur accessibilité pour les éleveurs, les techniciens et les conseillers francophones, lITAB a traduit quelques fiches en français. Certaines concernent à la fois les porcs et les volailles : 1 - Tourteau de germes de maïs ; 2 - Utilisation de la chaleur résiduelle des méthaniseurs pour sécher les légumineuses fourragères ; 3 - La moule, matière première pour lalimentation des porcs et pondeuses. Dautres portent uniquement sur lalimentation des porcins : 4 - Distribution de fourrages aux porcs ; 5 - Alimentation des porcs en engraissement avec de lensilage dherbe ; 6 - Pâturage des porcs élevés en plein-air ; 7 - Des glands pour engraisser des porcs élevés en plein-air ; 8 - Recommandations pour l'utilisation du soja en élevage porcin ; 9 - Les algues marines comme complément alimentaire. Et dautres sont spécifiques à lalimentation des volailles : 10 - Stratégies d'alimentation des poulets de chair ; 11 - Recommandations pour l'utilisation d'aliments à base de soja pour la production de volailles ; 12 - Digestibilité des nutriments chez la volaille.
Des parcours à haute valeur protéique pour les poulets de chair
Laure PERON, AuteurDans le cadre du projet SECALIBIO, lINRA du Magneraud (Charente-Maritime) et le lycée des Sicaudières (Deux-Sèvres) ont étudié lautonomie en protéines et la valorisation des parcours extérieurs en élevage de poulets de chair biologiques. Lobjectif est à la fois dévaluer limpact de la mise à disposition de parcours implantés avec des espèces végétales pérennes riches en protéines (céréales, graminées, légumineuses prairiales) sur le comportement et sur les performances zootechniques du poulet, mais aussi dévaluer la faisabilité d'une telle conduite pour léleveur. Les résultats montrent que la consommation des végétaux du parcours enrichi en protéines permet datteindre 9 % des besoins en protéines, contre 1,3 % dans un parcours témoin. Pour les éleveurs, il est conseillé douvrir les trappes un maximum de temps, daménager la sortie avec des végétaux résistants et de bien préparer le sol pour le semis et d'y implanter des végétaux appétents, riches en protéines et à forte densité. Limplantation dune bande prairiale sous couvert d'un mélange céréalier peut permettre de limiter la concurrence dadventices. Les parcours ne sont pas à négliger dans lalimentation, ils peuvent notamment permettre une alimentation annexe moins riche en protéines.
Le point avec Bureau Veritas : Évolutions du guide de lecture
Gilles BILLON, AuteurSuite au Comité national de lagriculture biologique (Cnab) du 11 juillet 2019, lInao a mis à jour le guide de lecture du cahier des charges bio (la version de juillet 2019 remplace et annule celle davril 2019). Ces modifications concernent : des restrictions sur lutilisation du chauffage dans les serres ; des précisions sur lutilisation de certains engrais et amendements, avec linterdiction réaffirmée demployer des boues dindustries agroalimentaires ainsi que des effluents délevages industriels (avec l'adoption d'une définition pour ces élevages) ; des nouveautés concernant les biostimulants puisque lextraction et la dissolution de substances naturelles dans de lalcool sont maintenant possibles ; la possibilité de certifier la plante Stevia (mais pas lédulcorant glucoside de steviol) ; des précisions sur les paillages autorisés en maraîchage. Cet article aborde également la demande dintégration de la production de cailles pondeuses bio dans le cahier des charges français.
Le point avec Certipaq : Les dernières évolutions
Gwénaël LEREBOURS, AuteurAvec la parution du règlement dexécution (UE) 2018/1584, plusieurs évolutions de la règlementation européenne bio sont applicables depuis le 12 novembre 2018. En matière de fertilisation des sols, la chaux résiduaire de la fabrication de sucre, à partir de betterave ou de canne à sucre est maintenant autorisée, tout comme la xylite (à condition que cette dernière provienne dune activité minière). Pour les produits phytopharmaceutiques, les substances actives Allium sativum, Cos-Oga, Salix spp. cortex et hydrogénocarbonate de sodium sont désormais autorisées. Le phosphate diammonique est autorisé mais seulement en guise dappât pour le piégeage. Pour léthylène, désormais, seules les utilisations en intérieur en tant que régulateur de croissance végétale peuvent être permises. Lautorisation dutiliser du cuivre a été renouvelée pour sept ans mais les doses autorisées ont été réduites : 4 kg/ha/an et 28 kg/7 ans. En élevage, la dérogation en poules pondeuses pour lintroduction de poulettes conventionnelles de moins de 18 semaines partiellement élevées en bio (alimentation et prophylaxie) est maintenue, tout comme lincorporation dau maximum 5 % de protéagineux non bio dans la ration des monogastriques. En apiculture, lhydroxyde de sodium est autorisé pour le nettoyage des ruches. En aquaculture, faute de cholestérol biologique, les crevettes peuvent être élevées avec du cholestérol non bio. Concernant les denrées alimentaires, les micronutriments (minéraux, vitamines, acides aminés ) sont autorisés uniquement si leur emploi dans ces denrées alimentaires est une obligation légale.
Le portrait du mois : Pas tous ses ufs dans le même panier
Antoine BESNARD, AuteurÉlodie Guelvout, éleveuse de poules pondeuses bio, s'est récemment installée dans le Morbihan. Elle a tout dabord travaillé dans le milieu hospitalier, puis en tant quassistante vétérinaire. En 2010, son père, qui exploitait 35 ha avec un atelier bovin lait et un atelier grandes cultures en conventionnel, a pris sa retraite. Il a alors fait comprendre à sa fille quil serait bien quelle prenne la relève. Cette dernière accepte à condition de continuer son métier dassistante vétérinaire et de gérer la ferme à sa manière. Elle continue alors deffectuer ses 35 heures au cabinet vétérinaire, arrête latelier bovin lait et délègue les travaux des champs à une ETA. Elle introduit aussi des méthodes plus alternatives (ex : diminution des produits phytosanitaires via le désherbage mécanique). Au bout de quelques années, sa double casquette ne lui convient plus. Elle choisit alors de travailler à plein temps sur sa ferme et commence à repenser son système pour pouvoir se dégager un salaire. Elle sintéresse tout dabord aux caprins mais, face à la fragilité de ces animaux, elle se tourne très vite vers les poules pondeuses. Même si sa première envie était deffectuer de la vente directe, elle opte pour les circuits longs pour pouvoir se dégager du temps libre. Elle convertit également lintégralité de son exploitation en agriculture biologique. Elle est maintenant installée avec un bâtiment en demi-lune et 10 500 poules pondeuses.
Références économiques en agriculture biologique : Normandie - Pays de la Loire : Résultats 2018
Cette étude présente les résultats technico-économiques et financiers des clôtures 2018 de 408 exploitations en production biologique des régions Normandie et Pays de la Loire. Elle fournit des EBE (Excédent Brut d'Exploitation), des indicateurs de développement durable et des marges brutes. L'étude montre des systèmes de production diversifiés, avec 58 % des exploitations qui ont un atelier "cultures de vente", 46 % un atelier lait, 26 % un élevage allaitant, 21 % un atelier porc et/ou volaille, 10 % une activité légumière. Les exploitations observées ont une situation financière saine en moyenne. Les résultats technico-économiques et financiers 2018 sont présentés pour les productions : bovins viande, bovins lait, volailles de chair et ufs, maraîchage, grandes cultures.
Retour des 2 rencontres filières porc bio en Pays de la Loire
Anne UZUREAU, AuteurLa CAB et lInterbio Pays de la Loire ont organisé deux rencontres, le 4 juillet 2019 : lune a porté sur la filière porcs bio et lautre sur la filière volailles bio (volailles de chair et poules pondeuses). Pour chacune de ces filières, ces réunions ont été loccasion dévoquer : lévolution de la production à léchelle nationale et régionale (nombre dexploitations, nombre danimaux en production, volumes produits ) ; lévolution du marché (dynamique de loffre et de la demande, circuits de commercialisation, prix de vente moyen en hard discount, GMS et magasins spécialisés ) ; des enjeux qui ont été identifiés par les différents acteurs de la filière afin que celle-ci poursuive un développement cohérent.
Tuer les poussins : Il ny a pas encore dalternative praticable
Claudia FRICK, AuteurEn Suisse, lensemble des acteurs de la bio, dont Bio Suisse, cherchent une alternative viable à labattage des poussins mâles de poules pondeuses. À ce jour, cette pratique est encore autorisée en bio mais soulève des questions déthique. Des alternatives voient le jour, mais aucune nest encore valable à court terme. La première possibilité serait lengraissement de ces « frères coqs » bien quils soient plus petits et plus maigres que les poulets de chair. Aussi, le secteur de la transformation serait sollicité afin dadapter ses outils. Les fermes Demeter et quelques fermes Bourgeon ont déjà lobligation dengraisser au moins un « frère coq » par poule pondeuse. Une seconde alternative serait dadapter la race. En effet, les poules à deux fins pondent certes un peu moins, mais lengraissement des mâles est satisfaisant. La Coop est déjà engagée dans cette démarche et vend les ufs et les poulets de cette race. Enfin, une troisième alternative serait le tri des ufs après détermination du sexe. Le but serait de pouvoir déterminer très tôt le sexe des embryons afin de ne pas faire éclore les ufs mâles. Mais cette possibilité questionne, car, à ce jour, le cahier des charges Bio Suisse interdit le spermasexing en bovin. En attendant de trouver une solution viable, Bio Suisse compte sur le soutien des consommateurs pour faire valoir ces alternatives.
ufs bio : Vers une crise de la filière ?
SYMBIOSE, AuteurLe 14 novembre 2017, les acteurs de la filière uf bio se sont rassemblés à Nanterre, dans le cadre dun séminaire co-organisé par la FNAB et le SYNALAF (Syndicat National des Labels Avicoles de France). Tous les acteurs partageaient le même constat : cette filière franco-française est en pleine expansion (+ 13 % de croissance de marché) et la grande distribution tire la demande vers le haut. D'un côté, les failles de cette filière avaient été soulevées : un cahier des charges qui ne fixe pas de limite de taille pour les élevages, une réglementation sur les parcours et laccessibilité à lextérieur laxiste, un lien au sol facilement contournable Dun autre côté, les industriels avaient insisté sur la nécessité de répondre à la demande afin déviter que des ufs bio venus dautres pays n'inondent le marché français. La FNAB et le réseau GAB-FRAB Bretagne avaient alerté sur les dangers que pouvait occasionner laugmentation de la taille des élevages : densification, spécialisation des régions, dissociation des zones délevage et des zones de cultures. En 2018, la filière bretonne était totalement engorgée. En France, un tiers des poules bio était élevé dans cette région (la moyenne est de 6 600 poules par élevage et plusieurs dizaines de structures ont plus de 18 000 poules). Les collecteurs ont de grosses difficultés à écouler les stocks et les élevages se réorientent vers dautres démarches de qualité (ex : ufs plein air).
Volailles de chair bio : Les médecines dites alternatives
Tiffany MASSALVE, Auteur ; Dominique PLASSARD, AuteurLe cahier des charges biologique limite le nombre de traitements antiparasitaires ou antibiotiques à un par an pour les volailles de chair. Les médecines dites alternatives comme la phytothérapie, laromathérapie ou lhoméopathie peuvent être prescrites en cas de besoin. Ainsi, après avoir rappelé limportance de penser dabord à la prévention (être vigilant sur la qualité des bâtiments, de lalimentation, de leau, de lair, veiller au bien-être animal, réaliser des vides sanitaires...), cet article fournit des éléments sur ces médecines alternatives et sur leurs usages possibles, notamment via des témoignages (éleveurs en particulier). Pour certains dentre eux, ces médecines représentent même lavenir.
Alimentation des volailles : Avifaf pour mieux formuler ; Julien Cesbron, éleveur utilisateur d'Avifaf : Valoriser ses ressources ; Le regard du fabricant d'aliments : "Notre rôle est d'améliorer l'équilibre des rations"
Frédéric RIPOCHE, AuteurLautonomie alimentaire, en particulier protéique, est une question majeure pour les monogastriques en lien avec larrêt à venir (dernier report : 31 décembre 2018) de la possibilité dutiliser 5% de matières premières non bio riches en protéines. Dans ce contexte, deux projets CasDar, Avialim Bio (2011-2015) et Sécalibio (2016-2019) visent à apporter des solutions. Dans le cadre dAvialim Bio, il a été notamment développé un logiciel, payant et accessible en ligne depuis 2 ans, daide à la formulation de rations pour les volailles bio, de chair ou pondeuses : Avifaf. Très utile pour les éleveurs qui fabriquent leur aliment sur la ferme, il permet, par exemple, de consulter des valeurs nutritionnelles, de créer ses propres matières premières et mélanges, de consulter ou créer des programmes dalimentation pour des âges dabattage variables (jusquà 126 jours), doptimiser les coûts de production, daméliorer léquilibre des rations ou encore de calculer les quantités à produire ou de mieux réfléchir son assolement. Pour Julien Cesbron, éleveur bio dans le Maine-et-Loire, ce logiciel lui a permis de mieux maîtriser sa production et la consommation daliments et, du coup, doptimiser ses coûts alimentaires. Cependant, au-delà de cet outil, beaucoup reste à faire. Si des pistes comme les protéines liées aux insectes ou encore aux algues sont étudiées, il reste important, pour les producteurs, de diversifier leurs ressources sur leur exploitation, sans oublier le soja, même sil demeure difficile à cultiver selon les régions. Par ailleurs, les volumes de matières premières (maïs, soja, tournesol ) produits sont encore insuffisants pour répondre à la demande croissante, aussi bien en alimentation animale quhumaine. Les conversions en grandes cultures doivent perdurer, comme lexplique un fabricant daliments.
Aménagement et valorisation des parcours en volailles bio - Témoignage de Jérome Caillé, éleveur
Dans le cadre du projet SECALIBIO, Jérôme Caillé, céréalier et éleveur de volailles en agriculture biologique, à Largeasse (79), explique le travail qu'il réalise depuis plusieurs années sur la mise en valeur des parcours de ses volailles. Les objectifs de ces parcours sont simples : bien-être animal, santé animale et apport d'une valeur alimentaire protéique via les parcs. Pour ce faire, l'éleveur a mis en place des haies, des plantations agroforestières qui permettront à l'avenir d'offrir un ombrage et un "abri protecteur" rassurant incitant les volailles à sortir en extérieur. L'éleveur a également observé que le parcours peut permettre des économies d'aliments non négligeables. Les volailles raffolant du trèfle, il en implante donc régulièrement. Cette gestion des parcours est, selon Jérôme Caillé, un véritable atout qui amène de réels progrès, avec des résultats sur le bien-être des animaux, sur leur santé, mais aussi sur l'aspect financier de l'atelier.
Biofil fête ses 20 ans ! : Changement déchelle
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur ; Frédérique ROSE, Auteur ; Jean-Martial POUPEAU, Auteur ; ET AL., AuteurExplosion du nombre de conversions, fortes attentes du marché et exigences du consommateur placent aujourdhui lagriculture biologique à un tournant, un changement déchelle incontournable que doivent appréhender les acteurs de la bio. Biofil, dans ce dossier, pose le cadre et interroge coopérateurs, organisations de producteurs et experts. En introduction : linterview de Stéphanie Pageot, présidente sortante de la Fnab, qui balaie les chantiers en cours (renouer avec le logo AB aux règles françaises, accueil et installation des nouveaux arrivants, juste rémunération du producteur, futur de la Fnab, etc.). De son côté, Bio Loire Océan, association de producteurs de fruits et légumes bio, présente un modèle dorganisation collective et autonome pionnier (en laissant les producteurs libres de choisir leurs prix et débouchés et en proposant un cahier des charges aux valeurs écologiques, économiques, sociales et sociétales). Autre modèle de réussite : celui de la coopérative des agriculteurs bio du Sud-Ouest, Cabso, qui a pérennisé un tissu de producteurs grâce au maintien des prix, élaborés selon les coûts de production des adhérents. Christophe Lecuyer, président de la commission bio de Coop de France, apporte son expérience et fait part de ses satisfactions et craintes sur lavenir de la bio, qui « nest pas la seule à bénéficier des faveurs des consommateurs ». Pour finir, le dossier aborde les défis majeurs de lélevage sur la santé et le bien-être animal (mieux appréhender la santé animale par auto-surveillance et auto-prévention) du point de vue de Catherine Experton, de lItab, et de Thierry Mouchard, de la Frab Nouvelle-Aquitaine. Linterview de la vétérinaire Christine Filliat, en fin de dossier, complète les propos précédents avec léclairage de ses pratiques anti-poux et notamment de lefficacité du Lentypoux (produit ingéré par les poules via leau de boisson, mis au point avec lItavi).
Comme un coq en pâte
Antoine BESNARD, AuteurNans Levigneron a repris la ferme familiale, à Caden (56), en janvier 2017. En amont de son installation, ses parents ont initié la conversion à lAB. Sur 50 hectares, dont une quinzaine dédiés aux cultures, lexploitation associe deux ateliers : lun de poulets de chair et le second en bovins viande avec engraissement de broutards achetés et non valorisés en bio actuellement (arrêt des vaches allaitantes). Six mille poulets sont produits par an, avec six poulaillers mobiles de 30 m² et quatre parcours fixes grillagés (plus 2 autres possibles par la pose de filets). Aujourd'hui, toute la production des cultures sert à la nourriture des volailles : si cet éleveur utilise un aliment du commerce au démarrage (gage dun meilleur succès pour lui), les dernières semaines, les poulets, ne sont nourris quavec des aliments issus de la ferme. Résultat : 70 % dautonomie. La commercialisation des produits est basée sur la diversification : les bovins partent en filière longue, mais les volailles sont vendues sur des marchés, à la ferme, en magasins de producteurs ou en magasins de proximité, et aussi en restauration collective locale. Cet éleveur abat lui-même ses volailles mais dans un abattoir en CUMA distant de 40 km de son exploitation. Face à toute cette activité, il reçoit encore une aide ponctuelle de ses parents. Mais, à terme, Nans envisage de recruter.
Compétitivité hors coût des exploitations agricoles françaises (projet DIFFERENCIATION)
Philippe JEANNEAUX, Auteur ; Hélène BLASQUIET-REVOL, Auteur ; Mélisande GILLOT, Auteur | LEMPDES (89 Avenue de l'Europe, CS 82212, 63 370, FRANCE) : VETAGRO SUP - Campus Agronomique de Clermont | 2018Ce document a été réalisé dans le cadre de lappel à projets de recherche « Comprendre et renforcer les compétitivités agricoles, agroalimentaires et forestières », lancé en 2016 par le ministère de l'Agriculture et de l'Alimentation. Il présente les résultats du projet de recherche DIFFERENCIATION portant sur l'intérêt, pour les exploitations agricoles, d'adhérer à des signes de qualité et d'origine pour différencier leurs produits et renforcer leur compétitivité. Quels sont les déterminants de cette meilleure compétitivité ? Sur quels leviers les efforts devraient-ils porter pour améliorer et/ou renforcer cette compétitivité ? Pour traiter ces questions, les effets propres de 3 signes de qualité sont analysés : Appellation dorigine protégée (AOP), Label Rouge (LR) et Agriculture Biologique (AB). Pour chacun de ces trois signes de qualité, ont été étudiées les productions suivantes : Pour les AOP : bovin lait, arboriculture, viticulture ; Pour le Label Rouge : aviculture et ovin viande ; Pour lAgriculture Biologique : viticulture, ovin viande, bovin lait, aviculture. Lobjectif était dévaluer lévolution de la compétitivité hors coût de certaines exploitations agricoles françaises entre 2010 et 2015 et didentifier les leviers institutionnels, organisationnels et managériaux à luvre dans cette évolution. La réussite dune politique de différenciation par la qualité est conditionnée par divers facteurs, notamment institutionnels.
Côte d'Or : Paroles de jeune : Matthieu Besançon
Aurélien GENEST, AuteurMatthieu Besançon s'est installé, à Saulx-le-Duc (21), en poules pondeuses bio, en 2012. Un atelier de 1 850 m2 accueille 9 000 poules en une année. Matthieu vend 2,5 millions dufs par an. 6 ans après son installation, il tire un bilan très positif de son activité. Pour soigner ses animaux, il utilise en préventif des produits à base de plantes. Pour l'alimentation, il se fournit auprès d'une usine bio. Il cultive 26 ha (luzerne, pois et blé en conversion bio) et enrichit son sol avec les fientes issues de son élevage. Matthieu ne manque pas d'idées de projets, et il se donne du temps pour les réaliser.
Dossier : Volailles de chair bio : Tout à construire
E. RIEFFEL, AuteurEncore peu développée dans la région Grand Est, la production de volailles de chair intéresse les producteurs bio. La filière Plumes Bio du Grand Est a été lancée en 2010, dans un contexte où la bio se développait encore "doucement". Elle évolue cependant aujourd'hui dans un environnement tout autre, plus concurrentiel. 200 000 poulets/an sont produits et vendus en filière longue. LOPABA (Organisation Professionnelle de lAgriculture Biologique en Alsace), consciente de la nécessité de faire évoluer la filière pour faire face au changement d'échelle, avec à la fois un besoin de satisfaire la demande et celui, pour chaque éleveur, d'atteindre l'autonomie financière, doit organiser le dialogue entre ses membres, faciliter l'échange, susciter le débat et, surtout, assurer une communication régulière entre les partenaires. Les éleveurs doivent plus que jamais, et malgré leurs impératifs quotidiens, se serrer les coudes et continuer de participer au projet collectif. Il en va du maintien, du développement et de la pérennité de cette filière.
Élevage de volailles bio : Les points de vigilance
Gérard KERAVAL, AuteurDans les élevages avicoles bio, la détection précoce dun problème peut éviter le dérapage sanitaire dun lot. Un inventaire des points à observer qui peuvent constituer des signaux dalerte préventifs est effectué. Le premier concerne lambiance du bâtiment (odeur dammoniac, sensation de froid ou de chaleur trop importante) qui traduit des problèmes de ventilation (problèmes respiratoires) et/ou de température (problèmes digestifs au démarrage et surconsommation daliments). Le deuxième point à observer est la répartition des volailles, elle traduit également les inégalités de la température dans le bâtiment. Létat de la litière est également un bon indicateur ; elle doit être sèche mais ne doit pas partir en poussière. Les fientes reflètent létat sanitaire des animaux (problèmes infectieux ou parasitaires). Enfin, la consommation deau est un bon critère de surveillance, même si cela nécessite déquiper le bâtiment en compteurs d'eau individuels (le rapport entre la consommation d'eau et celle d'aliments est de 1,8, avec une fourchette de 1,5 à 2,5). Un suivi avec des pesées hebdomadaires peut également alerter sur des problèmes sanitaires.
Guide éleveurs : Élever des volailles bio - Tome 2
La CAB (Coordination Agrobiologique) des Pays de la Loire accompagne, depuis 2010, un groupe déleveurs de volailles bio sur la région. Partis dun besoin de se retrouver pour partager leurs expériences et avancées, ces producteurs souhaitaient se former pour aller vers plus dautonomie pour leurs fermes. Ils ont rencontré divers interlocuteurs, vétérinaires, nutritionnistes, experts, et ont utilisé des outils pour mieux appréhender leurs marges et leurs prix de vente. Pour que leurs expériences profitent à dautres, ils ont intégré, dans cette nouvelle version du guide volailles, les thèmes partagés dans leur groupe déchange. Au sommaire : - Réglementation ; - Agronomie ; - Conduite d'élevage (parcours, bâtiment et matériel, alimentation, souches, santé (avec, notamment, les questions de biosécurité)) ; - Fabrication d'aliments à la ferme ; - Transformation ; - Circuits de commercialisation ; - Quelques repères pour situer mon élevage. 9 fermoscopies sont présentées en fin de document.
Observatoire technico-économique : Poules pondeuses avec parcours
AGRICULTURES & TERRITOIRES - CHAMBRES D'AGRICULTURE DE BRETAGNE, Auteur ; AGRICULTURES & TERRITOIRES - CHAMBRES D'AGRICULTURE PAYS DE LA LOIRE, Auteur ; AGRICULTURES & TERRITOIRES - CHAMBRE D'AGRICULTURE DEUX-SÈVRES, Auteur | RENNES CEDEX (Chambre Régionale d'Agriculture de Bretagne - Rond-point Maurice Le Lannou - ZAC Atalante-Champeaux, CS 74223, 35 042, FRANCE) : AGRICULTURES & TERRITOIRES - CHAMBRES D'AGRICULTURE DE BRETAGNE | 2018Douze élevages de poules pondeuses en plein air, six en Label rouge et treize en AB, tous issus du Grand Ouest (Bretagne, Pays de la Loire et Deux-Sèvres), ont été enquêtés avec recueil dindicateurs sur des lots mis en réforme entre 2016 et mi-2017 (ex. : durée des lots, poids moyens des ufs, charges opérationnelles et fixes, solde disponible). Les principaux résultats technico-économiques obtenus sont repris dans des tableaux, accompagnés dune analyse intégrant une comparaison entre types de production (plein air, Label rouge, AB) ou avec des données recueillies antérieurement, mais à échantillon non constant. Parmi les résultats, on peut retenir une dégradation des marges en bio, dans le cadre de cet échantillon, liée à des performances techniques parfois dégradées (ex. : baisse du poids moyen des ufs de 1.2 % ou encore augmentation de 7.1% de la consommation daliment en kg/poule/lot par rapport à 2014). Les charges opérationnelles savèrent aussi plus élevées en AB, en lien avec des frais de main duvre temporaire plus importants que dans les autres productions observées. Cependant, il existe sur ce critère une très forte variabilité entre élevages biologiques, point qui sobserve aussi sur plusieurs indicateurs. En AB, les annuités sont aussi globalement plus élevées, notamment en lien avec des bâtiments construits ou rénovés de façon plus récente, et les coûts supérieurs, notamment par rapport au Label rouge. Au final, le solde disponible en AB se dégrade par rapport à 2014 (4.97 euros/poule/an versus 5.45), alors quil augmente sur la période pour les deux autres productions.
Parcours à volailles : Bien les aménager pour les valoriser
Philippe DESMAISON, AuteurLes parcours en élevage de volailles biologiques sont des outils pour des systèmes délevage plus autonomes et économes. Cet article présente les résultats des projets CASDAR Parcours, AVIALIM Bio et SECALIBIO. La ressource alimentaire complémentaire que constitue le parcours est un moyen de compenser les faibles teneurs en protéines des aliments par lingestion déléments végétaux. A condition que le couvert végétal soit régulier et dense. Si les observations montrent des écarts de temps passé sur les parcours de 40 % entre les animaux, certaines pratiques incitent à lexploration (la présence darbres, louverture suffisamment tôt et la fermeture tardive des trappes, la sortie des animaux tôt dans leur cycle). Le parcours peut être aménagé en 3 zones différenciées : des haies perpendiculairement aux trappes (zone 1) suivies de bosquets assurant la connexion entre la zone 1 et la zone 3, plus éloignée des trappes et composée darbres champêtres ou fruitiers. Des aménagements simplifiés existent aussi pour des parcours dans une rotation.
Des places à prendre en volailles bio
Emeline VIENOT, Auteur ; Maëva JÉGOU, AuteurLa demande en ufs et volailles biologiques augmente (en 2016 versus 2015 : + 16% pour les ufs et + 17 % en volailles de chair). Première région productrice de volailles de chair bio et seconde pour les ufs bio, les Pays de la Loire voient ces productions croître, mais plus par un effet dagrandissement des exploitations que par une augmentation du nombre déleveurs bio. Or, pour faire face à la demande, il y a de la place pour de nouveaux producteurs. Cest le message que veulent faire passer les acteurs locaux de la filière volailles bio. Parmi les témoignages repris dans ce dossier, ceux de deux éleveurs illustrent des approches et des choix techniques différents et, par cela même, la diversité possible des profils dexploitations. Le premier, Étienne Blanchard, jeune éleveur installé en bio sur la ferme familiale, déjà en volailles, mais en conventionnel, associe bâtiments en dur et bâtiments mobiles et vise, progressivement, à convertir toute lexploitation. Il est membre de la coopérative BVO qui développe une production à partir dune alimentation 100 % bio pour répondre à la demande dun de ses principaux clients (Biocoop), avec des résultats techniques non dégradés. Lautre élevage, le GAEC des Marzelles, entièrement en AB, vise, lui, à se diversifier en intégrant un atelier volailles de chair en complément de ses productions bovines (lait et viande) et grandes cultures. En plus de favoriser larrivée de nouveaux producteurs, un autre enjeu pour la filière est de produire plus daliments bio pour les animaux, comme en témoigne un responsable production végétale dans une coopérative, Cyrille Blain (Terrena).
Poules pondeuses : Des repères pour se lancer ; Moulin du Don, en Loire-Atlantique : Lien au sol, agroforesterie et vente en direct ; Aux Grandes Perrières, dans la Marne : Une démarche progressive
Frédéric RIPOCHE, AuteurAvec des prix rémunérateurs et une demande toujours supérieure à loffre, la filière ufs bio se porte bien. Bruno Retailleau, chef de projet et conseiller en production animale bio en Hauts-de-France, fournit des repères technico-économiques et des rappels réglementaires pour réussir une telle production dans un contexte où le cahier des charges bio européen nimpose pas aujourd'hui de taille maximale de ces élevages. Dans une deuxième partie, Stéphane Lavigne, producteur dufs bio en Loire-Atlantique (et de céréales bio, dont il utilise les coques de décorticage pour son élevage), apporte son expérience en parcours agroforestier et en commercialisation, quil réalise lui-même auprès de 4 grossistes et en magasins spécialisés. Une partie de ses ufs bio est commercialisée sous la marque Bleu Blanc Cur. Au tour de Jean-Yves Galichet, éleveur bio dans la Marne avec 18 000 poules pondeuses, de témoigner. Récit dune installation progressive, orientée en système volière, en contrat de reprise auprès du centre de conditionnement Sodine.
Recherche éleveurs... : Poulets bio
Dominique DIOGON, AuteurLAuvergne est le troisième bassin de production de poulets de chair bio en France et représente 10 % de la production nationale. Cette région dispose de nombreux atouts et pourrait profiter de la demande exponentielle en volailles bio. Le plus grand frein au développement de cette filière reste le manque déleveurs. Robert Raynaud, éleveur bio de volailles et de vaches laitières dans le Livradois-Forez, sest installé en 1998 et a dû construire un poulailler pour que lexploitation laitière familiale reste viable. Dix ans plus tard, il sest converti à la bio et y voit de nombreux bénéfices pour son exploitation. Latelier de volaille sest complètement intégré à son système de production (le fumier de volaille lui permet par exemple de cultiver de lorge dont la fertilisation coûtait trop cher auparavant) et lui a permis de différencier ses sources de revenu. Bernard Devoucoux, responsable de la section bio du Syvofa (Syndicat des volailles fermières dAuvergne), établit un point sur le besoin de nouveaux aviculteurs bio en Auvergne : une quinzaine de nouveaux poulaillers devraient prochainement être construits, mais il en manque une vingtaine pour atteindre lobjectif de 30 000 poulets abattus par semaine en 2021 (contre 24 000 actuellement).
Réformer ses poules sans les tuer : La course à léthique animale
Cécile MARCUS, AuteurEn février 2017, voyait le jour une start-up, Poulehouse, basée sur un concept totalement nouveau : faire en sorte que, à la fin de leur vie de pondeuses, les poules ne soient plus abattues, mais mises en refuge ou encore, à terme, gardées sur lexploitation (contre indemnisation du producteur). Les ufs sont alors vendus 1 euro luf. Le refuge va démarrer ses activités le jour en février 2018. Ces ufs sont commercialisés via le réseau Biocoop au rythme actuel de 15 à 20 000 ufs par semaine. Avec comme slogan sur les boîtes « Luf qui ne tue pas la poule », ce produit touche plutôt des consommateurs de grandes villes cherchant à avoir une démarche éthique dans leur acte dachat. Mais cette expérience grandeur nature pose des questions : sa viabilité, notamment économique, des questions concernant l'interdiction de l'épointage de Poulehouse, ou encore limpact possible sur les filières, même si elle a le mérite dinterroger et de mettre léthique au cur du problème.
Un remède florissant
Dominique DIOGON, AuteurDefiFlor® est une nouvelle gamme daliment complémentaire fermenté qui stimule le microbiote des animaux, notamment chez lanimal naissant, et permet de développer une flore qui concurrence le pathogène. Gilles Grosmond, vétérinaire auvergnat, est à lorigine de cette gamme, commercialisée avec Yvon Darignac et fabriquée à Issoire dans les locaux de Néobiosys. Sébastien Daberty, éleveur laitier auvergnat, témoigne sur les résultats très positifs quil a obtenus sur les veaux (diminution forte des troubles digestifs, plus de perte de croissance ). Des essais sur le produit sont conduits depuis 2016 sur bovins, ovins, caprins, volailles, lapins, poissons et chevaux.
La biosécurité pour les petits élevages de volailles en circuits courts et en autarcie
Ce guide propose un cadre pour la mise en uvre de pratiques de biosécurité dans les petits élevages avicoles en circuits courts et en autarcie, dans le respect de la réglementation. Au sommaire : - Des élevages et des pratiques spécifiques ; - Quel est le cadre réglementaire ? ; - Pour quel type de ferme ? ; - Définition des zones ; - Protéger sa zone délevage ; - Nettoyage des bâtiments et parcours ; - Vide sanitaire ; - Fonctionnement en bande multiple (composée d'espèces différentes) en continu ; - Protéger sa ferme des contaminations extérieures ; - Gérer les sous-produits animaux sur sa ferme ; - Plan de lutte contre les nuisibles ; - Protection de lavifaune et stockage de la paille ; - Autocontrôles visuels. En fin de document, un « Mémo Plan biosécurité » invite l'éleveur à élaborer son propre plan de biosécurité.
La Ciab investit pour une bio durable
Ermeline MOURAUD, AuteurLa Ciab est la Coopérative interdépartementale des aviculteurs du bocage. Elle sest engagée en bio en 2010 avec le rachat dun abattoir et dune usine daliments du bétail. Cet article présente la coopérative en quelques chiffres et ses valeurs, notamment la défense d'une agriculture biologique durable.
Elever ses poulettes en élevage de poules pondeuses bio : Interview de Sophie Guillon, éleveuse au GAEC La Poule aux Fruits dOr à Saint-Etienne-de-Crossey (38)
Martin PERROT, AuteurSophie Guillon élève deux lots de 160 poulettes par an, de race Bovans. La poussinière est auto-construite, cest une structure bois avec des panneaux de contreplaqué marin, posée sur une dalle. Dans cette interview, Sophie Guillon explique quelles sont les principales étapes de lélevage de poulettes, comment elle gère lalimentation et quels sont les points de vigilance, notamment la nécessité davoir une bonne gestion du stress grâce à lobservation. Au niveau sanitaire, elle apporte dans leau un mélange dhuiles essentielles - HE (Phyto Z de Vétopole) à 3, 6 et 9 semaines, en prévention contre la coccidiose. Les poulaillers ont environ 2 mois de vide sanitaire. Ils sont passés au nettoyeur haute pression, puis, une fois secs, ils sont passés à la flamme, avant dêtre lobjet dune pulvérisation dun mélange dhuiles essentielles antibactériennes.
Etat des lieux et perspectives : La Bretagne se convertit au lait bio, un peu moins à la viande bio
Anne-Sophie LE BRAS, Auteur ; F. JOURDAIN, Auteur ; Sylvie CARRIAT, AuteurEn sixième position des régions françaises en nombre dexploitations conduites en AB, la Bretagne voit se poursuivre le développement de la bio sur son territoire, avec une progression de 19 % en un an des fermes engagées en AB au 11 janvier 2017. Cette progression concerne surtout le maraîchage et lélevage bovin lait. Néanmoins, les perspectives 2017 sont plus mesurées, notamment en bovins lait. Dans cette production, le cheptel breton a certes progressé de 17 % en 2016 versus 2015, mais les conversions se ralentissent en 2017, les producteurs attendant de voir comment va réagir la filière face au pic de production de lait bio attendu dans les prochains mois. La filière bovins viande reste, quant à elle, en retrait malgré la demande, avec un cheptel bio breton en hausse de seulement 1% en 2016. Ceci sexplique par des coûts de production nettement plus élevés en AB et, par conséquent, un différentiel de prix moins attractif. En filière porcine, où la demande est très forte, la production porcine bretonne a connu une croissance de 11 % en 2016 versus 2015. La forte demande fait que cette filière devrait poursuivre son développement, malgré un coût de production 3 fois plus élevé en AB et des cours du porc conventionnel nettement améliorés. Cependant, leffet daubaine économique ne semble pas être le facteur déclencheur des conversions : de plus en plus dagriculteurs, attentifs à la demande du consommateur, sont convaincus par le mode de production biologique.
Etat des lieux et perspectives de développement de filières pour l'alimentation avicole biologique
Célia BORDEAUX, AuteurLe 1er janvier 2018, le règlement européen de lagriculture biologique va imposer le passage à une alimentation 100% bio en élevage de monogastriques. En aviculture biologique, les éleveurs et les opérateurs sinquiètent des conséquences que cela va engendrer. Le projet de recherche CASDAR Avialim Bio a été conduit de 2011 à 2015. Ses objectifs étaient didentifier et de caractériser des matières premières biologiques riches en protéines d'un point de vue nutritionnel, susceptibles de représenter une alternative aux matières azotées dorigine conventionnelle (soja notamment), et de tester ces matières premières et des stratégies alimentaires innovantes en station expérimentale et en élevage avicole. Le tout afin de repérer les matières premières les plus prometteuses, et de lancer une réflexion sur la structuration de filières de production de ces matières. Six matières premières ont été étudiées : le concentré protéique de luzerne, lortie, le tourteau de sésame, le tourteau de chanvre, la crépidule et les larves dinsecte. Cet article présente les principaux résultats obtenus pour chacune de ces filières des matières premières étudiées.
La Ferme Coq'Lait, beaucoup d'évolution avant de témoigner dans la Voix Biolactée
Bertrand ESCOT, AuteurEn 2007, Bertrand Escot et Vincent Forissier ont créé le GAEC de l'Horizon, à Saint-Héand (42), sur une zone de forte production laitière. Ils ont ensuite été rejoints par Ismaël, qui a commencé à développer une production de poulets de chair en vente directe. Ensemble, ils ont entamé une réflexion sur l'avenir et visité plusieurs exploitations en AB, un choix qu'ils ont estimé alors viable et cohérent pour leur futur projet à trois, pour sortir d'un système du "toujours plus", se garder du temps et ne pas réinvestir de façon importante dans la production laitière. Ils se sont engagé en bio en 2016, après un stage conversion avec l'ARDAB. Le GAEC de la Ferme Coq'Lait a vu le jour en décembre de la même année. Bertrand Escot raconte comment ils produisent aujourd'hui et comment ils produiront demain, une fois en bio, des poulets de chair et du lait. Il souligne le besoin de prendre son temps pour s'approprier la production laitière bio.
Guide éleveurs : Élever des volailles bio - Tome 2
Cette réédition du guide édité par la CAB (Coordination Agrobiologique) des Pays de la Loire aborde différents thèmes partagés dans le groupe des éleveurs qui ont contribué à alimenter les connaissances en élevage de volailles bio. Au sommaire : - Réglementation ; - Agronomie ; - Conduite d'élevage (parcours, bâtiment et matériel, alimentation, souches, santé) ; - Fabrication d'aliments à la ferme ; - Transformation ; - Circuits de commercialisation ; - Quelques repères pour situer mon élevage. 9 fermoscopies d'exploitations sont présentées en fin de document.
Des idées pour aménager le parcours de ses volailles bio
Même si la réglementation biologique ne prévoit pas dexigences particulières sur laménagement des parcours des volailles, celui-ci représente pourtant un aspect important de lorganisation des fermes avicoles et une bonne valorisation du parcours des volailles présente de nombreux avantages. Arbres, arbustes, bosquets, haies, mais aussi abris sont autant de solutions daménagement envisageables. Et les avantages de leur implantation sont nombreux, tant sur le plan de lalimentation, de la gestion du parasitisme ou des prédateurs, que pour répondre aux besoins éthologiques des volailles. Exemple avec deux fermes allemandes de la région de Rhénanie du Nord-Westphalie.
Insect and legume-based protein sources to replace soybean cake in an organic broiler diet: Effects on growth performance and physical meat quality
F. LEIBER, Auteur ; A. STAMER, Auteur ; T. GELENCSER, Auteur ; ET AL., AuteurDévelopper des sources de protéines alternatives au soja pour lalimentation des volailles est nécessaire pour les systèmes agricoles situés dans les régions tempérées, afin d'éviter certains impacts sociaux et écologiques négatifs liés aux importations de soja à grande échelle. L'objectif de cette étude réalisée par le FiBL était de tester l'intégration de protéines alternatives dans les régimes alimentaires de poulets de chair biologiques à croissance lente. Quatre régimes expérimentaux ont été testés (mélanges de larves dinsectes, luzerne, pois), en comparaison à une alimentation classique bio d'engraissement des poulets de chair (témoin) contenant 255 g de tourteau de soja par kilo. Chaque régime expérimental était basé sur le régime témoin, auquel 130 g/kg de tourteau de soja avaient été remplacés par des aliments alternatifs. Au cours de l'expérience, 15 poulets (Hubbard S757 à croissance lente) ont été engraissés dans chacun des cinq régimes, à volonté, des jours 7 à 82. Tous les poulets ont reçu de l'eau et des grains de blé à volonté. Par rapport au témoin, l'apport alimentaire, le gain de poids quotidien, les poids de carcasse et l'efficacité alimentaire étaient équivalents pour tous les régimes expérimentaux. En ce qui concerne les paramètres de qualité, seule la perte de cuisson a été augmentée avec le régime HermPea par rapport au témoin. Les résultats indiquent que les aliments alternatifs testés pourraient remplacer une partie du soja dans les régimes de poulets de chair tout en obtenant une efficacité et une qualité d'alimentation équivalentes.
Maîtrise de l'influenza aviaire : tous concernés
Anaëlle LARAVOIRE, AuteurEn réponse à lépidémie dinfluenza aviaire, larrêté du 8 février 2016 impose des mesures de biosécurité minimales : mise en place de barrières sanitaires dans la gestion des intrants et sortants, bonne maîtrise des pratiques de nettoyage et de désinfection, traçabilité irréprochable. Les éleveurs doivent également suivre une formation de 1 jour minimum et mettre en place la claustration des animaux avec dérogation pour les productions sous cahiers des charges. Afin dadapter les bâtiments à ces nouvelles exigences, le plan pour la compétitivité et ladaptation des exploitations agricoles (PCAE) intègre deux dispositifs de subventions, pour des investissements de plus de 10 000 et pour des investissements plus modestes.
Mesures de biosécurité et pratiques des éleveurs de volailles en circuits courts
Le CGA de Lorraine a réalisé une enquête auprès des éleveurs de volailles de plein air et bio, pour mieux comprendre les difficultés, sur le terrain, de la mise en place des mesures de biosécurité dans les élevages de volailles bio en circuits courts. Ces mesures concernent : la mise en place d'un sas par unité de production, le contrat déquarrissage, les procédures de dératisation et de désinfection, le protocole de nettoyage et de désinfection des bâtiments, la gestion des effluents et eaux de lavage, l'aire stabilisée ou bétonnée pour lenlèvement du bac déquarrissage et, aux abords des poulaillers, l'absence de mélange entre palmipèdes et gallinacés, la gestion des flux et la délimitation des zones publiques et professionnelles. Pour chaque mesure, sont précisés les avis des éleveurs sur la réalisation concrète de la mesure : acceptable, difficilement acceptable, inacceptable. Les difficultés diffèrent selon le système et son niveau de complexité, et sont plus ou moins applicables en fonction de la configuration des lieux. Elles pourraient menacer la pérennité et léquilibre financier des petits élevages diversifiés et en vente directe, particulièrement importants dans la filière biologique, car certaines mesures savèrent inadaptées à leur fonctionnement. De plus, au-delà des contraintes quimplique la mise en place de ces mesures dans les élevages en circuits courts, la FNAB estime que leur efficacité dans ces systèmes étroitement liés à leur environnement, en particulier dans les élevages en autarcie, nest pas prouvée. La biosécurité doit donc être raisonnée différemment selon le type délevage. Il sagit de trouver des solutions, avec bon sens et pragmatisme, qui permettront de renforcer la sécurité sanitaire des filières avicoles et déviter de nouvelles crises, telles que celle de lInfluenza aviaire, sans remettre en cause lexistence des petits élevages de volailles bio.
Noyers, légumes, petits fruits et élevage : Les atouts de l'agroforesterie
Anna DUPLEIX, AuteurEn 2009, Mickaël Cavalier a acquis 13 hectares dune noyeraie adulte, à Ansouis, dans le Vaucluse. Il a conservé les arbres existants et les a associés à du maraîchage, en rotation avec des céréales et des engrais verts, ainsi quà de lélevage de poules pondeuses au sein de deux parcs tournants, le tout conduit en biodynamie. Des chèvres à la retraite et un troupeau transhumant assurent aussi le défrichage des bois. Cette ferme est engagée dans le réseau Smart, qui recense en France les parcelles qui associent arbres fruitiers et cultures annuelles en agroforesterie.
Observatoire de la production Bio en Bretagne : Edition 2017 - Chiffres 2016
Cette nouvelle édition de l'Observatoire de la production bio en Bretagne présente les chiffres 2016 de la production biologique de la région, dans les 4 départements et par filière de production. En 2016, on comptait 432 nouvelles fermes bretonnes engagées en bio, portant le total à 2410 (soit 7 % des fermes bretonnes). En termes de surface, la bio bretonne comptait 95 101 hectares (dont 23 965 en conversion), soit 5,8 % de la SAU régionale. Au sommaire de cet Observatoire : - Les données générales ; - Les données départementales (Côtes d'Armor ; Finistère ; Ille-et-Vilaine ; Morbihan) ; - Les productions végétales (Herbages et fourrages ; Légumes ; Fruits ; Céréales ; Oléoprotéagineux ; PPAM) ; - Les productions animales (Bovins lait ; Bovins viande ; Porcs ; Poules pondeuses ; Poulets de chair ; Caprins lait ; Ovins viande ; Ovins lait ; Autres productions bio).
« Ökotierzucht », un projet de sélection de races de volailles mixtes adaptées à lAB
Alors que la sélection génétique de volailles bio reste très concentrée et calquée sur le modèle conventionnel, Bioland et Demeter, deux organisations de producteurs bio allemands, ont décidé de se réapproprier la sélection de races plus adaptées à lélevage biologique. Ils ont lancé, en 2015, un projet de sélection de races de volailles mixtes, en créant la société à but non lucratif : l« Ökotierzucht », soit, en français, sélection animale en bio. Les races mixtes (aussi appelées races à double fin) ont lavantage dêtre destinées à la fois à la production dufs et de viande. Leur développement représente un enjeu majeur pour la filière biologique, en permettant notamment de ne plus éliminer les poussins mâles, comme cest actuellement le cas avec les races de poules pondeuses. Lélevage auquel s'adosse le projet, situé sur la ferme de la famille Bodden, dans lOuest de lAllemagne, compte 1500 reproducteurs répartis en 5 lots de croisement. Le projet implique aussi d'autres éleveurs, des conseillers techniques, des chercheurs et des spécialistes de la sélection, mais aussi des représentants de la distribution et des financeurs. Malgré des approximations dues à un manque de recul (le temps de la sélection est un temps long et le projet na débuté quen 2015), les éleveurs associés au projet restent optimistes et attendent beaucoup de ce projet.
Le point avec Certipaq : Les règles en pondeuses et volailles
Gwénaël LEREBOURS, AuteurCet article présente les points clés de la réglementation bio en élevage de poules pondeuses et volailles. Il aborde la conversion (durée pour les animaux et pour les terres), lorigine des poussins et poulettes, les bâtiments et parcours (surface, nombre danimaux, type de sol et de litière, ouvertures, accès au parcours, vide sanitaire, etc.), lalimentation (origine, ajout de matières premières conventionnelles riches en protéines dans la limite de 5% autorisés jusquau 31 décembre 2017, etc.), lâge dabattage et la gestion des effluents.
Le point avec Certipaq : Tour d'horizon des dernières modifications
Gwénaël LEREBOURS, AuteurFin 2016, la réglementation relative à l'agriculture biologique a connu plusieurs évolutions. Celles-ci concernent : - la certification des fleurs et bouquets bio ; - l'utilisation des amendements issus de déchets ménagers (les déchets d'origine végétale ou animale issus de l'alimentation humaine principalement sont autorisés après compostage ou fermentation) ; - le contrôle des centres d'allotement des animaux ; - l'alimentation lactée des jeunes mammifères ; - la conversion en productions avicoles ; - la conservation des produits ; - la certification électronique pour l'importation.
Poulailler : Petit, mais fonctionnel
PAYSAN D'AUVERGNE (LE), AuteurLéa Fargeas élève 540 poules pondeuses bio, à Vitrac (63). Elle a fait construire un bâtiment de 120 m2, dont 90 m2 de poulailler et 30 m2 de sas technique. Elle a opté pour un bâtiment constitué de panneaux sandwich. Grâce à cette structure isolante et à un fonctionnement en litière accumulée, elle limite les dépenses énergétiques, puisqu'elle ne chauffe pas son bâtiment.
Poules pondeuses biologiques : Synthèse technique, économique et réglementaire
Ce document aborde les aspects réglementaires et techniques de la conduite d'élevage des poules pondeuses bio : - Les fondements de l'agriculture biologique ; - La production animale : - Les pratiques d'élevage (L'alimentation ; Les conditions de logement et d'espace en plein-air ; La santé du troupeau) ; - La gestion des animaux (Achat d'animaux ; Mixité ; Les mutilations) ; - Le marquage des ufs et la vente.
Quelles solutions et outils techniques pour accompagner le passage à une alimentation 100 % biologique en élevage avicole ?
Célia BORDEAUX, Auteur ; Antoine ROINSARD, Auteur ; Fabrice MORINIERE, Auteur ; ET AL., AuteurLa fin des dérogations au règlement européen de lagriculture biologique (CEE 889/2008 article 43) imposera le passage à une alimentation 100 % Bio en élevage de monogastriques au 1er janvier 2018. Afin déviter laugmentation de lutilisation de tourteau de soja importé dans les aliments, la recherche de sources de protéines alternatives est nécessaire. Dans cet objectif, le projet Avialim Bio visait à : i) identifier et caractériser des matières premières potentiellement riches en protéines ; ii) tester leur incorporation dans des aliments complets en station expérimentale et en élevage ; iii) étudier les conditions du développement des filières de production de six matières premières prometteuses (concentré protéique de luzerne, tourteau de chanvre, tourteau de sésame, ortie séchée, larves dinsectes, et crépidule). Les résultats du projet ont permis de dégager plusieurs pistes complémentaires : la nécessité daméliorer la caractérisation nutritionnelle des matières premières et de leur variabilité, de diversifier les sources de protéines disponibles, de créer plusieurs filières de production de matières premières « nouvelles », et de développer en France des filières de production de matières premières classiques tracées et qualitatives.
Les revenus 2016 de l'agriculture biologique en Pays de la Loire - Edition décembre 2017
La Chambre dAgriculture des Pays de la Loire, en partenariat avec les centres de gestion et les associations comptables, a compilé les chiffres des revenus agricoles bio 2016 de cette région. 532 exploitations des Pays de la Loire ayant terminé leur phase de conversion en AB ont été étudiées, réparties dans 7 catégories : 177 exploitations bovins lait, 49 exploitations bovins viande, 18 exploitations poules pondeuses, 14 exploitations volailles de chair, 18 exploitations grandes cultures, 46 exploitations maraîchage, 30 exploitations viticulture. Dans le premier chapitre, sont présentées les analyses de lensemble des 532 exploitations. Les chapitres suivants sont consacrés aux résultats de chacune des sept catégories. Ces résultats concernent : le travail sur lexploitation, la SAU, lanalyse financière, les résultats économiques et les ateliers animaux. Ces données compilées constituent des références pour les porteurs de projet bio et permettent à chaque agrobiologiste de se situer par rapport à son projet, son système et ses ambitions.
Stratégies et matières premières innovantes : essais alimentaires conduits en volaille de chair dans le grand ouest
Célia BORDEAUX, AuteurDès le 1er janvier 2018, lalimentation des monogastriques devra être 100 % bio. En aviculture, des inquiétudes existent quant à limpact de ce changement dalimentation sur les résultats technico-économiques, la qualité, etc. Les projets de recherche AVIALIM Bio et MONALIM Bio ont permis didentifier et de caractériser (en station expérimentale et en élevage avicole) des matières premières biologiques riches en protéines, comme alternative au « tout soja ». Ils ont également permis de tester des matières premières et des stratégies alimentaires innovantes. Cet article présente la méthodologie et les principaux résultats des essais conduits en poulets de chair. Dans les essais 1 et 2, un aliment concentré protéique de luzerne + protéagineux a été testé. Pour les essais 3 et 4, des formules atypiques avec incorporation réduite de soja au profit dune diversité de matières premières alternatives ont été expérimentées. Enfin, pour lessai 5, un aliment ortie + protéagineux a été proposé aux animaux. Les essais 1 et 2 sont à creuser en faisant évoluer les formulations des aliments. Pour les essais 3, 4 et 5, laliment est adapté du point de vue technique, mais est coûteux.
Témoignage : "La production d'ufs est une activité bien adaptée aux femmes"
PAYSAN D'AUVERGNE (LE), AuteurC'est en rencontrant des producteurs dufs, après un BTS agricole en productions animales, que Léa Fargeas a décidé de se lancer dans l'élevage de poules pondeuses, dans le Puy-de-Dôme. La dimension production biologique et vente directe ont, dès le début, fait partie de sa motivation. Elle réalise son parcours d'installation hors cadre familial, fait construire un petit bâtiment, puis, en 2015, démarre son activité. Elle décrit en quoi consistent son travail et ses journées et comment elle s'organise, avec un temps relativement important consacré à la livraison dufs ultra-frais dans des épiceries et restaurants des environs de Clermont-Ferrand et de Vichy. Elle estime que, même à une petite échelle, cette activité est rémunératrice. La demande étant au rendez-vous, elle prévoit maintenant de s'agrandir et de se développer.
Témoignage de Vinh NGUYEN, formulateur chez Aliments Mercier
Célia BORDEAUX, AuteurCe témoignage de Vinh NGuyen, formulateur chez Aliments Mercier, permet de comprendre les contraintes quune alimentation 100% bio implique. Selon lui, le principal bémol vient de lapprovisionnement, qui ne pourrait actuellement pas se faire entièrement en France, et pose donc la question de la fiabilité des matières premières importées. Dun point de vue technique, cest réalisable, lentreprise commercialise déjà une gamme 100 % bio. Le passage en 100 % bio pourrait, pour un fabricant d'aliments, impacter structurellement les entreprises par la nécessité de disposer de plus de cellules de stockage. Lincorporation de matières premières innovantes (ortie, crépidule) semble possible dun point de vue technique, et intéressante pour le formulateur. Des essais seront conduits au Lycée Nature (85), dans le cadre du projet Secalibio, en collaboration avec Aliments Mercier, dans le but de trouver des formulations économisant les protéines sur la durée de lengraissement.
Valeur nutritionnelle des sources de protéines biologiques pour l'alimentation des volailles : résultat d'essais digestibilités
Hervé JUIN, Auteur ; Célia BORDEAUX, AuteurDans le cadre de deux projets de recherche sur lalimentation des volailles (CasDar Avialim Bio et Core Organic II ICOPP), la digestibilité de 37 matières premières a été mesurée in vivo sur des coqs et des poulets. Ces travaux ont notamment montré des valeurs différentes de celles des produits conventionnels et une variabilité élevée des résultats pour les tourteaux de soja et de tournesol.
Valorisation de matières premières locales pour l'alimentation des poulets en agriculture biologique
Antoine ROINSARD, Auteur ; Célia BORDEAUX, Auteur ; Stanislas LUBAC, Auteur ; ET AL., AuteurLe passage à une alimentation 100 % biologique suscite de nombreuses interrogations au sein des filières avicoles et auprès des fabricants daliments biologiques. La formulation dun aliment 100 % biologique sans recours aux concentrés protéiques conventionnels actuellement autorisés à hauteur de 5 % pose divers problèmes : leur substitution par des matières premières (MPs) biologiques risque à court terme daugmenter la dépendance protéique des filières animales biologiques aux importations (essentiellement de tourteau de soja), et de générer des incertitudes techniques et économiques. Des projets de recherche (français et européens) se sont intéressés à cette thématique : cette synthèse en présente les principaux résultats. Une importante variabilité des valeurs nutritionnelles des matières premières biologiques, tourteaux doléagineux en particulier, a été mise en évidence dans des mesures de digestibilité, en lien notamment avec les procédés technologiques utilisés. Une meilleure connaissance de la valeur nutritionnelle des MPs biologiques est un élément clef de réussite du passage à une alimentation 100% biologique. En termes de formulation, des MPs de substitution sont prometteuses mais se heurtent à des manques de disponibilité (gluten de maïs bio ; tourteau de soja français tracé ; tourteau de sésame, etc ), à des prix prohibitifs (ortie, co-produits issus de la transformation de graines de chanvre, spiruline, etc .) et/ou à des verrous réglementaires (farines de poisson, larves dinsectes). Pour ces raisons, le passage à une alimentation 100 % biologique augmentera à court terme le recours au tourteau de soja (et les importations). Des surcoûts sont constatés dans les essais en lien avec un prix plus élevé de laliment et déventuelles augmentations dIndices de Consommation (IC). Des stratégies de formulation à plus faible niveau de protéines en finition peuvent permettre de les limiter. Améliorer la qualité et la disponibilité des matières premières locales, et mieux valoriser le parcours comme source de nutriments sont des pistes intéressantes, mais sur lesquelles des recherches complémentaires sont nécessaires.
Les volailles pour garder un pied dans l'agriculture
PAYSAN D'AUVERGNE (LE), AuteurJacqueline Faure s'est lancée dans l'élevage de poulets en 2003, par goût de l'activité agricole. Installée dans les Combrailles (63), elle concilie, depuis une quinzaine d'années, vie de famille, activité salariée dans une entreprise locale et petit élevage. Cette activité d'appoint lui prend en moyenne 1 heure à 1 heure et demie par jour. Elle a trouvé une forme d'équilibre dans cette organisation qui lui permet, tout en conservant un revenu, de garder un pied dans l'agriculture, comme elle l'a toujours souhaité. Jacqueline est passée en bio il y a 4 ans et travaille aujourd'hui avec Axéréal. Elle a récemment suivi une formation sur la grippe aviaire à la Chambre d'Agriculture du Puy-de-Dôme .