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NAISSEUR ENGRAISSEUR |
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Une conversion réussie malgré les années sèches
Emmanuel DESILLES, AuteurJoël Dufour élève un troupeau de bovins allaitants dans l'Allier, certifié en agriculture biologique depuis 2019. Ce naisseur-engraisseur finit des vaches, des génisses et des bufs de races Charolaise et Aubrac. Lors de sa conversion à l'AB, il a été confronté à plusieurs années de sécheresse. Toutefois, grâce à une possibilité d'agrandissement de sa SAU en 2019 (passant de 131 à 172 ha) et à une bonne diversité de cultures, notamment fourragères (méteil à double fin, maïs ensilage, prairies permanentes, temporaires et artificielles de luzerne et de trèfle), l'élevage est autonome en fourrages. Les animaux finis sont globalement plus lourds que ceux des élevages de référence du bassin charolais (497 kg contre 444 kg pour les bufs), et sont mieux valorisés grâce à la période de vente choisie par Joël qui permet de bénéficier de primes de saison (engraissement hivernal).
Dun système naisseur conventionnel à 100 % bio naisseur-engraisseur
Cyrielle DELISLE, AuteurInstallés en 1996 sur une ancienne ferme laitière, Angélique et Thierry Radiguet, éleveurs dans lOrne ont conduit, pendant vingt ans, leur troupeau de 125 mères charolaises en système naisseur conventionnel tout herbe avec achat daliments pour les broutards. Avec la perspective de linstallation de leur fils et la possibilité dagrandir la SAU de 60 hectares, dont 30 labourables, le choix a été fait de sengager en bio en 2016, avec un système naisseur-engraisseur et avec la finition de tous les animaux. Le troupeau a été progressivement réduit pour avoir 88 vêlages par an, étalés de janvier à mars. Les mâles sont castrés à lélastique pour produire des bufs vendus à 36 mois, avec des carcasses de 475 kg maximum. Six taureaux sont présents sur la ferme et un travail de sélection est conduit pour, notamment, conforter les capacités laitières des mères ou la docilité. La SAU compte 200 hectares de prairies et 15 ha de méteil conduits en alternance avec 15 autres hectares de trèfle violet. Les conditions très séchantes et des terres pauvres amènent à affourager en période estivale 9 années sur 10 et, pour finaliser les rations, les acheteurs achètent des balles de luzerne. Pour renforcer le potentiel fourrager, depuis 2017, plus de 60 hectares de prairies ont été ressemés, en privilégiant des légumineuses et des graminées plus résistantes à la sécheresse. Pour optimiser la production, et en particulier la finition, les animaux sont régulièrement pesés. Les éleveurs amènent eux-mêmes leurs animaux à labattoir, notamment pour le bien-être de ces derniers.
Bovins allaitants Bio : quels leviers technico-économiques pour gagner en performance ?
Ce diaporama a été présenté lors de lédition 2021 du salon Tech&Bio. Il apporte des références technico-économiques sur les fermes en bovins allaitants biologiques situées dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, avec des focus sur la Lozère. Les références présentées ont été acquises grâce à des suivis de fermes réalisés par le Collectif BioRéférences et par le Cerfrance Alliance Massif Central. Cette présentation répond ainsi aux questions suivantes : quelles différences entre les élevages naisseurs bio et conventionnels ? Est-ce quun éleveur gagne en moyenne mieux sa vie en bio qu'en conventionnel ? Pourquoi les élevages allaitants bio ont de meilleurs revenus ? Les systèmes bio atteignent-ils léquilibre économique ? Les systèmes bio ont-ils une meilleure santé financière ? Différents leviers pour améliorer le revenu sont ensuite présentés, notamment des leviers pour diminuer les coûts de production, optimiser la valorisation des animaux et améliorer la productivité de la main duvre.
Rhône : En plein air intégral
Samuel RICHARD, AuteurBenoit et Olivier se sont installés officiellement en mai 2020 dans le Rhône, à 600 m daltitude, en élevage porcin naisseur-engraisseur en plein air intégral, avec cabanes. Ils ont passé beaucoup de temps à poser des doubles clôtures, en lien avec les mesures contre la peste porcine. Ils ont ainsi clôturé trois îlots dune dizaine dhectares chacun, dont certains en sous-bois. Chaque îlot est divisé en paddocks avec divers parcs : gestation, maternité, sevrage, engraissement Sur leurs 42 hectares, ils élèvent ainsi 20 truies de race Younan, chacune faisant 2 portées par an. Ils accueillent aussi une dizaine de vaches en pension, ce qui leur permet de recevoir certaines aides ou encore de valoriser les îlots en dehors de leur occupation par les porcs. Ils font également de la vente de foin sur pied sur 6,2 hectares. Ces éleveurs implantent des arbres, type chêne, pour l'ombre ou pour nourrir les porcs, à terme. A ce jour, ils produisent 250 porcs par an, abattus à minimum 8 mois (110-120 kg de poids carcasse). Les animaux sont valorisés pour moitié en carcasses, l'autre moitié est transformée (viande et charcuterie pour la vente directe). Pour lalimentation, point difficile, lherbe est un élément-clé. Ils valorisent aussi au mieux des déchets alimentaires comme la drêche de bière dune brasserie proche. Ils achètent un aliment complet dengraissement mais veulent le réduire fortement. Le nécessaire apport de céréales se fait grâce à des contractualisations avec des céréaliers de lAin. A terme, ces éleveurs voudraient bien accueillir un.e maraîcher.ère, les cochons pouvant alors manger les légumes non consommés.
Aliment des porcs : Formuler du 100 % bio et local
Frédéric RIPOCHE, AuteurFace au nouveau cahier des charges obligeant à nourrir les animaux en 100 % bio, trois éleveurs de porcs bio qui misent autant que possible sur du local témoignent de leurs pratiques. Philippe Betton, naisseur-engraisseur en plein air en Mayenne, est faffeur et prépare lui-même 5 rations grâce à un logiciel de formulation. Il intègre dans ces rations avant tout les ressources quil produit ou qu'il trouve localement. Il complète, selon les besoins, avec du soja (quil achète extrudé, même sil en produit pour la vente). Ses truies gestantes et ses porcs en finition consomment aussi des fourrages de luzerne et de trèfle violet quil produit (en pâturage et sous forme déshydratée). Benoît Lion, post-sevreur et engraisseur en bâtiment dans lOrne, intègre aussi des fourrages de luzerne dans ses rations. Il a simplifié son alimentation avec 2 formules (2ème âge et charcutier). Il est autonome pour moitié avec ses cultures, quil complète par des achats de triticale, de féverole et de maïs auprès dune voisine. Il achète aussi du soja bio, autant que possible français, voire européen, qui constitue 20 % de la ration 2ème âge et seulement 9 % de la formule croissance. Olivier Héno, naisseur-engraisseur dans le Morbihan, produit lui aussi des mélanges céréales/protéagineux, mais utilise des formules d'aliments réalisées par son vendeur de minéraux. Sa ferme compte 50 ha consacrés à des mélanges céréales/protéagineux. L'éleveur alerte sur la question de la digestibilité de la féverole, qui réduit lintérêt de son utilisation.
Pascal Morice, éleveur de porcs à Pornic : Maternité plein air et gestation en bâtiment ; Porc bio Plein air et bâtiment : Le Point avec Antoine Roinsard de lItab
Frédéric RIPOCHE, AuteurCoté bâtiment et plein air, les choses bougent en élevage porcin biologique. Avec le nouveau règlement européen de production biologique, à venir en janvier 2021, arrêt de la possibilité dexception : les bâtiments devront donner accès, à tous les stades de production, à des courettes partiellement couvertes. Cela sous-entend des mises aux normes à prévoir dans nombre délevages (ex : en engraissement, la majorité des systèmes sont avec courettes couvertes). Cela demandera de réfléchir au traitement des eaux de pluie et de la paille. A cela, sajoutent des questions de biosécurité en lien avec la peste porcine africaine qui rendent obligatoires diverses mesures pour empêcher le contact avec le gibier, avec par exemple, lobligation de poser des clôtures électrifiées des deux côtés sur des surfaces parfois importantes. Tout cela concourt à augmenter le coût des bâtiments. Dans un tel contexte, les systèmes mixant vie en bâtiment et plein air peuvent être intéressants, comme le montre notamment le témoignage dun éleveur de porcs à Pornic, qui a fait le choix davoir ses truies en bâtiment pendant les ¾ de leur gestation puis la phase de mise bas et de lactation en plein air.
Réseau Bio Massif Central : - Finir femelles et mâles en bio ; - Intérêt d'engraisser les mâles
Ces deux posters ont été réalisés à l'occasion du Rendez-vous Tech&Bio Élevage qui s'est tenu les 9 et 10 septembre 2020 en Bourgogne-Franche-Comté. Ils présentent une partie des résultats obtenus pour la filière Bovins viande, dans le cadre du projet BioRéférences piloté par le Pôle Bio Massif Central. Ce projet réalise, entre autres, depuis la campagne 2014, le suivi de 70 fermes de ruminants bio sur le Massif Central, parmi lesquelles une quinzaine en bovins viande. Sont décrits les principaux résultats technico-économiques obtenus : prix au kg vendu, soldes disponibles, coûts de production..., pour trois types de systèmes de production : producteurs de veaux, producteurs diversifiés, producteurs de bufs ou de jeunes bovins. Un zoom sur les résultats des naisseurs-engraisseurs de veaux et de bufs ou de jeunes bovins est présenté.
Synthèse régionale coûts de production Bovin Viande : Auvergne-Rhône-Alpes : Diagnostics réalisés entre 2015 et 2017
Christèle PINEAU, Auteur ; Adrien LALLOUE, Auteur ; Thierry CHARROIN, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2020Cette synthèse présente les coûts de production dateliers bovins viande situés en région Auvergne-Rhône-Alpes. Elle se base sur les coûts de production de 626 exploitations et porte sur les performances économiques des années 2015, 2016 et 2017. Cette synthèse commence par présenter les références technico-économiques des systèmes naisseurs et naisseurs-engraisseurs, avant de présenter celles des systèmes en agriculture biologique et des exploitations qui commercialisent leur production en vente directe. Ainsi, pour chaque système de production étudié, cette analyse fournit : une description des exploitations étudiées (main duvre, SAU, chargement, nombre de vêlages SFP, surface en herbe ), une analyse détaillée des coûts de production et des produits, ainsi quune étude plus approfondie sur les coûts dalimentation (concentrés et minéraux, fourrages, amendements, semences ) et les frais délevage (frais vétérinaire, reproduction ).
Systèmes allaitants en AB : Gagnants à tous les coûts ?
Christèle PINEAU, Auteur ; Baptiste CORNETTE, Auteur ; Mylène BERRUYER, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2020Ce diaporama a été présenté à loccasion du salon Tech&Bio Elevage, en septembre 2020. Il synthétise des résultats technico-économiques de systèmes bovins allaitants biologiques. Ces résultats proviennent principalement des données de BioRéférences Massif Central et d'Inosys Réseaux d'élevage - Chambres d'Agriculture. Après avoir décrit la méthodologie employée (CouProd) et les données analysées, ce diaporama présente les grandes caractéristiques des systèmes allaitants bio (systèmes très herbagers), puis détaille plus précisément celles des systèmes naisseurs et celles des systèmes naisseurs-engraisseurs. Il expose ensuite les différents niveaux de rentabilité observés dans ces élevages, puis il propose différents leviers pour améliorer leurs performances économiques. La rentabilité des élevages allaitants bio fait lobjet dune très grande variabilité, mais 46 % dentre eux dégagent plus de 1,5 SMIC/UMO. Par ailleurs, ces analyses ont permis de mettre en avant le fait que lengraissement des animaux améliore les résultats économiques des élevages et que les systèmes les plus rentables jouent sur trois principaux leviers : la productivité de la main duvre, la réduction des charges de mécanisation et une meilleure valorisation des animaux.
Les systèmes naisseurs-engraisseurs en élevage bovin bio, un modèle éthiquement responsable pour nos filières
Myriam LOLOUM, Auteur ; Blandine MASSOT, Auteur ; Hervé MOINEAU, Auteur ; ET AL., AuteurLa gestion des veaux mâles nés dans les élevages laitiers biologiques, et plus particulièrement leur difficile valorisation en bio, pose de nombreuses questions éthiques. Le sujet, abordé précédemment dans le dossier "Veaux mâles" publié dans la Voix Biolactée n°99 de mars 2020, a encore du mal à progresser. Pourtant, comme le montrent les initiatives présentées par le groupement de producteurs Unébio et par deux éleveurs laitiers, des solutions plus éthiques, écologiques et favorables à une cohérence globale des systèmes d'élevage existent. Unébio a mis en place, en 2015, un contrat Buf. Cette garantie d'enlèvement des bufs, sous trois conditions principales, vise à encourager les éleveurs bovins laitiers et allaitants à valoriser leurs mâles en AB. Sur leurs élevages laitiers situés respectivement dans le Maine-et-Loire et en Normandie, les associés de l'EARL Bureau et de l'EARL Mercher élèvent quelques veaux sous la mère ou sous une vache nourrice, ainsi que des bufs. Leurs démarches et les résultats techniques, économiques et éthiques qu'ils en retirent sont présentés. Outre la meilleure valorisation des mâles, cette démarche a par exemple permis à l'EARL Bureau de faire face au dispositif de réduction des volumes de lait sur le 2ème trimestre, mis en place par Biolait en 2019 pour mieux gérer l'afflux de lait bio (baisse de 10 % du lait livré).
Coûts de production des ateliers bovins viande en Agriculture Biologique
Pascal BISSON, Auteur ; Delphine BRETON, Auteur ; Baptiste CORNETTE, Auteur ; ET AL., Auteur | ANGERS CEDEX 02 (9 Rue André-Brouard, BP 70510, 49 105, FRANCE) : CHAMBRE RÉGIONALE D'AGRICULTURE DES PAYS DE LA LOIRE | 2019Cette brochure analyse les performances technico-économiques dateliers bovins viande conduits en agriculture biologique. Les résultats économiques de 81 ateliers situés en Pays de la Loire ou dans les Deux-Sèvres ont été analysés. Cet échantillon était composé de 60 systèmes naisseurs, 14 systèmes naisseurs - engraisseurs de veaux sous la mère et 7 systèmes naisseurs - engraisseurs de bufs. Ce document commence par décrire les grandes caractéristiques (valeurs moyennes) de ces trois systèmes de production : main duvre, UGB total, nombre de vêlages, chargement, SAU, assolement (part dherbe, de cultures fourragères, de céréales et protéagineux autoconsommés et de cultures de vente), etc. Les coûts de production et les produits générés par ces systèmes sont ensuite plus amplement détaillés, ainsi que des références technico-économiques pour les différentes catégories danimaux (broutards, veaux sous la mère, bufs, vaches de réforme). Enfin, des pistes sont évoquées pour améliorer les performances économiques de ces élevages.
Ferme expérimentale de Thorigné-dAnjou : 20 ans de recherches en bio ; C. Huet, président de la ferme expérimentale de Thorigné-d'Anjou : "Éviter l'improductivité"
Frédéric RIPOCHE, AuteurLa ferme expérimentale de Thorigné-dAnjou a fêté ses 20 ans. Depuis sa création, elle conduit des travaux de recherche en élevage naisseur-engraisseur de bovins de race limousine en AB. Les recherches menées s'inscrivent dans quelques grands principes : l'expérimentation doit être conduite dans un contexte viable, vivable, et transposable chez des éleveurs et saxer sur lautonomie, la sécurité et lefficiente alimentaire. Ainsi, de nombreux travaux ont été ou sont encore orientés sur les ressources fourragères (prairies à flore variée, associations céréales/protéagineux, par exemple), la conduite du troupeau, la finition des mâles et des femelles, les régimes alimentaires selon les périodes de vêlage , avec, à chaque fois, une part maximale donnée au pâturage. Aujourdhui, cette ferme expérimentale sengage dans de nouveaux axes de travail avec pour objectifs dabaisser les âges de vêlage de 30 à 24 mois, daccroître le taux de finition des animaux et de les valoriser tous en AB, daugmenter la part de lherbe dans les rations, de diminuer lâge à labattage tout en produisant des viandes de qualité. Dans ce cadre, le choix a été fait dintroduire un taureau Angus dans le troupeau, en lien avec le caractère de précocité de cette race. Christian Huet, président de la ferme expérimentale de Thorigné-dAnjou, et éleveur laitier en bio depuis 1995, souligne dans une interview que tout ce qui se fait dans cette ferme est reproductible chez les éleveurs. Lui-même sest notamment inspiré des résultats des études menées sur les prairies à flore variée semées sous couvert dassociations céréales-protéagineux.
Des solutions pour améliorer son autonomie protéique
Catherine CALVAR, AuteurDans le cadre du projet Terunic, les Chambres dagriculture de Bretagne et des Pays de la Loire ont réalisé des diagnostics dautonomie protéique délevages porcins en systèmes naisseurs engraisseurs et « fafeurs » : 16 sont en conventionnel et 4 en bio. Lutilisation de loutil Devautop, sur les données de 2015, puis de 2017, a permis de mettre en évidence les leviers damélioration de lautonomie protéique mis en uvre par les éleveurs. Dans les fermes bio, on retrouve : le choix de privilégier lorigine France des achats de soja biologique ; la culture de protéagineux (pois, féverole) ; lamélioration de la valorisation des légumineuses fourragères par le pâturage ou par la distribution de fourrages récoltés ; des tests de nouvelles matières premières riches en protéines (chanvre, ortie ). Les indicateurs calculés par loutil sont rapidement présentés, pour les élevages en conventionnel et pour les élevages en bio.
Le bio accède à la performance en maternité
Dominique POILVET, AuteurLe cas du GAEC des Jonquilles (50 truies en production biologique), dans les Deux Sèvres, illustre quavec un bâtiment bien étudié et des pratiques délevage adaptées, on peut obtenir en maternité, dans un élevage porcin biologique, des performances techniques comparables à celles dun système conventionnel de haut niveau. En effet, avec 12.66 porcelets sevrés par portée en moyenne sur les cinq premières bandes (4 de cochettes et une de seconde portée) accueillies depuis 2016 dans ce nouveau bâtiment, on est nettement au-dessus de la moyenne des élevages conventionnels. Cet article présente des points clés de la pratique délevage réalisée. Cependant, pour Lise Bailly, l'éleveuse de ce GAEC, en AB, il est essentiel davoir des truies maternelles. Elle privilégie aussi les femelles prolifiques (18.4 nés totaux par portée en moyenne). Si le taux de perte reste encore élevé entre les nés vivants (17.21) et les gardés à 48 heures (12.81), cela devrait saméliorer quand le troupeau comptera une majorité de truies multipares.
Bovins viande : Analyse comparative de 3 scénarios de conversion à lagriculture biologique dun système naisseur
Philippe TRESCH, Auteur ; Claire GUYON, Auteur ; Guy MURON, Auteur ; ET AL., AuteurLa conversion à lagriculture biologique nécessite souvent de repenser son système de production. Cet article présente les résultats de simulation de passage à lAB vers trois systèmes d'élevage naisseurs bio (naisseur engraisseur de bufs, veaux sous la mère et système uniquement naisseur), construits à partir dun cas-type naisseur conventionnel avec broutards lourds en zone défavorisée sur 130 hectares. La taille du troupeau diminue avec la baisse des rendements des cultures et des fourrages bio. Le poids des vaches finies diminue également. Cependant, globalement, les résultats économiques (conjoncture 2016) sont meilleurs pour les systèmes en bio, du fait de la baisse des charges opérationnelles, de la hausse du produit des cultures et des aides (avec cependant des produits de la vente des animaux plus faibles).
Elever des truites : Vigilance et patience
Frédérique ROSE, AuteurCet article est composé de deux témoignages déleveurs de truites bio. Stéphane Paol, pisciculteur dans la Drôme depuis 2008, développe, en plus de lélevage et la transformation de truites arc-en-ciel et fario, une activité de reproduction, incubation et alevinage. Chaque année, il sélectionne 300 poissons reproducteurs, puis effectue un strippage (pression abdominale pour recueillir les gamètes lorsque ces derniers sont matures). Après avoir mélangé les gamètes, les ufs sont disposés sur une clayette pour une incubation de 45 jours. Une fois que les alevins ont éclos et que leur sac vitellin est résorbé, ils sont sevrés et nourris à la farine de poisson et sont transférés dans des bassins plus importants. Pour S. Paol, le plus difficile est de limiter les pathogènes. Il utilise du sel pour éviter le développement de champignons pendant lincubation des ufs et de leau oxygénée dans les bassins quil estime fragiles face à la saprolégniose (parasite qui atteint les branchies et fait mourir les poissons par asphyxie). Le second témoignage est celui dAlain Palacin, pisciculteur en Haute-Garonne depuis 1998, qui élève et transforme des truites arc-en-ciel. Il achète entre 60 000 et 100 000 truitelles par an et explique son choix de ne pas produire dufs et dalevins, ainsi que les atouts de la truite arc-en-ciel. Il explique également sa gestion de leau : il bénéficie dune bonne qualité deau et pallie le manque de débit en été par des aérateurs. Situé en amont dun lac daltitude (lac dÔo) qui alimente une centrale électrique, il apporte des éléments sur les deux inondations quil a subies.
Porc en agriculture biologique : LINRA crée une station expérimentale à Rouillé
Stéphane FERCHAUD, AuteurLunité GenESI (Génétique, Expérimentations et Systèmes Innovants) de lINRA effectue des recherches en lien avec la filière biologique depuis plusieurs années. Ces expérimentations sont toutefois menées dans des conditions « bio like », cest-à-dire en sapprochant le plus possible du cahier des charges biologique mais sans avoir un système complètement converti. Pour y remédier, une station dexpérimentation sera bientôt dédiée au porc biologique. Il sagira dun site naisseur-engraisseur de 48 truies en 4 bandes. Les femelles seront équipées de boucles RFID qui permettront denregistrer automatiquement leur poids (à chaque passage au DAC) et de détecter leur strus (avec lenregistrement de leurs mouvements). Le site disposera de maternités individuelles de 2 x 12 places et des mutualisations seront possibles pour tester lallaitement collectif. Pour lengraissement, le site comportera 4 lots de 120 porcs avec des cases de 15 à 60 porcs pour tester leffet de la taille des loges. Le dispositif va être construit en 2019 après une démolition partielle de lancien site. Quelques éléments sont par ailleurs apportés sur les travaux en cours sur lallaitement collectif : un poids au sevrage plus faible, mais une croissance post-sevrage plus importante en comparaison aux porcelets témoins.
Portrait du mois : Lart du cochon
Antoine BESNARD, AuteurPierre-Yves Govin, éleveur naisseur-engraisseur en AB, installé en 1999 en Ille-et-Vilaine, pilote une exploitation de 40 truies sur 28 ha de SAU. Ce système compte 2.5 UTH et combine divers circuits de commercialisation : vente directe en magasin de producteurs, circuit long (Bio Direct) et vente de porcelets pour lengraissement. Pour cet éleveur, deux points sont importants : sorganiser, et savoir évoluer. Sorganiser par exemple, pour optimiser sa production sans pour autant crouler sous le travail, doù le choix de mises bas en plein air, système moins gourmand en temps. Savoir évoluer : il fait évoluer ses circuits de commercialisation selon les opportunités et les aléas. Pour lui, dans le contexte changeant actuel, avec larrivée de nouveaux acteurs en AB, léleveur doit rester maître de ses marchés, en combinant par exemple divers circuits de commercialisation, mais aussi en sinvestissant pour rester au plus près du consommateur et développer les partenariats construits selon ses conditions. Aujourdhui, avec un système alimentaire autonome à 50 %, ce producteur reste conscient quune autonomie plus élevée serait un atout. Mais son système actuel ne lui permet pas de produire plus daliments. Le coût dachat daliment restant stable et le prix de vente de ses animaux adapté, le système actuel offre un bon équilibre entre charges de travail et coûts de production. Mais les choses peuvent changer et cette autonomie limitée peut devenir, à terme, un handicap : cet éleveur sait quil devra alors se réorganiser pour évoluer et sadapter.
Dossier : Tout est bon dans le cochon et pour son alimentation (enfin presque)
Julia SICARD, Auteur23 ateliers porcins bio se répartissent sur le territoire lorrain. Ce panorama de la production et des outils régionaux (abattoirs...) pour l'élevage porcin bio en Lorraine précise qu'actuellement, 6 ateliers naisseurs vendent des porcelets bio, 3 abattoirs et 3 opérateurs découpe / transformation sont certifiés bio (+ 4 abattoirs ou ateliers transformation en zone limitrophe de la Lorraine). Pour alimenter les porcs, les élevages de porcs lorrains sur fermes diversifiées utilisent, jusqu'à hauteur de 25 % de la ration totale, du petit lait de fromagerie, des issues de tri de céréales, du glanage des fins de planches de maraîchage, des glands et des pommes, du pâturage de prairies temporaires... L'utilisation de ces matières traditionnelles dépend des objectifs choisis sur la ferme (autonomie et valorisation des co-produits, commercialisation en vente directe et recherche d'hétérogénéité chez les porcs, TMP (taux de muscle des pièces) et performances souhaitées pour une valorisation en filière longue, etc.) Un tableau présente l'équivalent quantité en céréales + matière sèche de certaines matières premières traditionnelles et aliments grossiers, ainsi que des conseils pour les intégrer dans la ration. Un focus permet ensuite de connaître l'expérience en cours à la ferme expérimentale bio de l'INRA de Mirecourt, qui porte sur l'utilisation du pâturage tournant en élevage porcin.
Résultats techniques des élevages porcins bio en France : Résultats 2015
Ce document, qui regroupe de nombreux tableaux et graphes, est une version actualisée dun document édité en 2016 (sur les performances 2014), avec intégration, dans lédition 2017, de résultats 2015 de performances techniques délevages porcins biologiques français. Leffectif de truies en production bio a augmenté de 9 % entre 2014 et 2015 et le nombre de porcs produits en AB de 2%, bien en deçà de la demande, également en croissance. Les données chiffrées fournies concernent les performances de reproduction de troupeaux de truies (échantillon de 16 élevages), et des résultats techniques en naisseurs (échantillon de 6 élevages), en naisseurs-engraisseurs (échantillon de 6 élevages) et en post-sevreurs/engraisseurs (échantillon de 17 élevages). Malgré des échantillons encore réduits, ces données permettent de mieux connaître les élevages de porcs bio français, caractérisés par une forte variabilité, et fournissent des indicateurs intéressants, notamment pour des éleveurs candidats à la conversion.
Evaluation environnementale de la ferme expérimentale de Thorigné d'Anjou (49) : viande bovine et cultures en agriculture biologique
H. CHAMBAUT, Auteur ; JP. COUTARD, Auteur ; J. FORTIN, Auteur | PARIS CEDEX 12 (Secrétariat 3R - MNE, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : RENCONTRES RECHERCHES RUMINANTS | 2016Ce texte est issu des Journées 3R (Rencontres Recherches Ruminants) de 2016 (Thème : Environnement). La ferme expérimentale de Thorigné dAnjou (Maine-et-Loire / 49) est conduite en élevage bovin allaitant biologique, naisseur engraisseur de bufs limousins, en polyculture élevage. Elle présente de très bonnes performances environnementales comme le montre ce document qui reprend les résultats de lévaluation environnementale de cette ferme par lInstitut de lÉlevage et la Chambre dAgriculture, en menant une évaluation sur 5 ans suivant une démarche de type "analyse du cycle de vie". Ces bons résultats sont possibles grâce à la bonne autonomie du système alimentaire, mais aussi énergétique, avec lutilisation de panneaux solaires, ainsi que grâce à la productivité du troupeau.
Optimiser l'élevage de porcs bio : Une vie en rose pour les porcelets ; Des éleveurs porcins témoignent : A chacun ses méthodes
Frédéric RIPOCHE, AuteurCertains points clés conditionnent le succès en élevage de porcs biologiques. Ainsi, la phase juste après le sevrage est souvent critique avec un risque important de diarrhées, à maîtriser par une conduite alimentaire adaptée ou/et lutilisation dargile. Les problèmes respiratoires sont parfois présents et les conditions délevage (ex : limiter les courants dair) sont alors essentielles. Une enquête menée sur la santé animale dans 15 élevages bretons ne montre pas de tendances fortes, si ce nest un recours limité aux traitements prophylactiques (vaccins, antiparasitaires ). Une conduite délevage adaptée, aussi bien au niveau alimentaire que sanitaire, reste donc un facteur clé de succès et montre limportance du savoir-faire de léleveur. Certains facteurs représentent aussi un plus, comme la fabrication des aliments à la ferme, vu que le coût alimentaire représente 80 % du coût de revient en porc bio. Cela renforce le lien au sol et souligne limportance davoir un élevage dune taille adaptée à son système, en particulier à ses cultures, dautant plus quil faut tenir compte du facteur « temps de travail ». Ceci explique notamment la diversité des élevages de porcs bio, comme le montrent les témoignages de trois éleveurs : Christophe Gosselin, dans la Manche ; Benoît Lion, dans le Perche ; Claude Nocquard, en Côte d'Or.
Viande porcine Bio : développer la production pour satisfaire un marché en plein essor
Goulven OILLIC, AuteurUne conférence sur la filière porc bio a été organisée au SPACE par Initiative Bio Bretagne (IBB) et Inter Bio Pays de la Loire. La production porcine bio représente moins de 1% de la production porcine française. Bien quen croissance à léchelle nationale, le nombre danimaux ne parvient pas à satisfaire la demande du marché (estimée à 69 millions deuros par an). Des éleveurs et transformateurs de porcs témoignent sur leur métier au quotidien et traitent de la question du manque dapprovisionnement en viande porcine au regard des forts débouchés sur cette filière : Pierre-Yves Govin, éleveur à Romillé (35) et en vente directe ; Yannick Blanchard, éleveur à Mouchamps (85) et membre de lassociation déleveurs Porcs Bio Atlantique qui a mis en place un partenariat avec Système U via « Les porcs bio de France » ; Nicolas Lefevre, gérant de la charcuterie artisanale « Cochon des prés » à Quévert (22) qui sapprovisionne auprès du groupement Bio Direct ; André Lagrange qui a débuté l'activité de la charcuterie Kervern en 1984 et qui sapprovisionne auprès dErca Bio.
L'agriculture biologique en viande bovine : Pays de la Loire - Deux-Sèvres
Baptiste BUCZINSKI, Auteur ; Hubert FILATRE, Auteur ; Bertrand GALISSON, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2015Ce dossier comporte un document de 4 pages (présentant notamment les principaux chiffres en bovins viande bio en Pays de la Loire - Deux-Sèvres et en France, la réglementation en élevage bovin viande bio et les aides publiques à l'AB en 2015), ainsi que 4 fiches : - Une conversion réussie en viande bovine ; - Naisseur en agriculture biologique ; - Naisseur engraisseur veaux de lait sous la mère en agriculture biologique ; - Produire des bufs en agriculture biologique.
Denis Martin, fafeur : Meilleure maîtrise de l'alimentation
Frédéric RIPOCHE, AuteurCet éleveur bio du Loir-et-Cher fabrique son aliment depuis cinq ans. Avec 57 ha de cultures, il est autonome à 70 % pour alimenter ses 80 truies, soit près de 700 porcs charcutiers par an. Il témoigne de sa démarche, de ses techniques et deux rations sont présentées : l'une avec 15 % de tourteau de soja, l'autre avec de la graine de soja extrudée accompagnée de féverole et de pois. Ces deux rations sont 100 % bio. L'éleveur a néanmoins besoin d'acheter les minéraux, un concentré protéique et l'aliment pour le premier âge. Avant d'investir 40 000 euros dans du matériel neuf, l'éleveur faisait appel à une fabrication d'aliment mobile, ce qui a été un bon compromis durant la période de transition vers la Faf.
Elevage Porcs : Résultats technico-économiques de la porcherie certifiée bio de Naves
Thierry DELLIAC, AuteurL'exploitation, 100 % en AB, du lycée agricole de Tulle-Naves (Corrèze) compte un atelier vaches limousines (axé surtout sur la production de veaux sous la mère et de veaux rosés) et une porcherie (naisseur engraisseur) sur paille avec 56 truies conduites en 4 bandes. Cet article présente le fonctionnement de cette porcherie (bâtiment, conduite ) et ses principaux résultats technico-économiques. La production porcine est commercialisée en filière régionale et permet de rémunérer un salarié tout en dégageant un résultat économique convenable. La possibilité d'utiliser, pour la fumure, du fumier de porc est un plus pour l'ensemble de l'exploitation.
Elevage : Progression en 2013 des revenus bovins viande en agriculture biologique
Pascal BISSON, AuteurUne vingtaine d'élevages en bovins allaitants biologiques sont suivis dans les Deux-Sèvres (79). Ces systèmes peuvent être classés en naisseurs producteurs de broutards, en naisseurs engraisseurs de veaux et naisseurs engraisseurs de bufs. Pour les deux premiers, des cas-types ont même été décrits. Cet article reprend les principales caractéristiques de ces systèmes (en particulier celles des deux cas-types) et ce qui est à noter en termes de revenu. En 2013, les systèmes naisseurs bio sur ce département, très économes en charges, ont vu globalement leur revenu croître (cas-type : 22 550 euros de résultat en 2013 contre 19 300 en 2012) en lien avec, notamment, une augmentation du prix de vente des femelles. Le système Veaux sous la mère a vu aussi une progression de son résultat (+ 1 300 euros entre 2012 et 2013), mais dégage moins de revenu que le précédent système.
En 2012, les revenus bovins viande maintiennent le cap
Bertrand GALISSON, AuteurEn 2012, malgré les prix des animaux qui n'ont augmenté qu'en fin d'année, les revenus des éleveurs de bovins viande en agriculture biologique sont restés légèrement supérieurs à ceux des éleveurs conventionnels (en comparaison de systèmes similaires). Les réseaux d'élevage, suivis en Pays-de-la-Loire et Deux-Sèvres, ont permis de décrire deux systèmes types en élevage biologique : les naisseurs et les naisseurs engraisseurs de veaux de lait sous la mère. Ces deux types de systèmes sont présentés dans cet article. Les naisseurs sont généralement en systèmes herbagers, avec 10 % de la SAU consacrés à la production de concentrés fermiers, dans le but d'optimiser l'autonomie alimentaire du troupeau. Ces systèmes sont économes, et les éleveurs en retirent un revenu équivalent à 1,5 SMIC par UMO. Les naisseurs engraisseurs de veaux de lait bio ont des surfaces fourragères plus diversifiées, avec des fourrages de qualité permettant de limiter le recours aux concentrés, même s'ils achètent de l'aliment pour la complémentation. Ces éleveurs ont un revenu équivalent à 1,05 SMIC par UMO.
Elevage : En 2012, les revenus en bio restent supérieurs aux revenus en conventionnel
Pascal BISSON, AuteurLes réseaux d'élevage conduits par les Chambres d'Agriculture des Pays-de-la-Loire, des Deux-Sèvres et par l'Institut de l'Élevage ont permis de mettre en évidence deux systèmes types parmi les éleveurs de bovins allaitants biologiques de ces régions : les naisseurs et les naisseurs-engraisseurs de veaux de lait sous la mère. Ces deux systèmes sont décrits dans cet article : origine, structure des exploitations, assolement, conduite du troupeau, résultats économiques Un troisième système, naisseur-engraisseur de bufs, est également présenté. Autre débouché possible pour les mâles : le baron. Encore en phase de développement, ce produit, destiné notamment à la filière GMS, correspond à un mâle de 12-16 mois, sevré à 8 mois et avec un poids de carcasse de 280 à 330 kg. Pour la campagne 2012, les grilles de prix en agriculture biologique n'ont été revalorisées qu'en fin d'année. Cela a induit une moindre progression des revenus qu'en agriculture conventionnelle. Toutefois, ils restent supérieurs en bio grâce à une moindre consommation d'intrants.
Filière bovin viande : Attention, fragile
Jean-Marie MAZENC, Auteur ; Annie RIGAULT, AuteurLa filière bovin viande biologique reste fragile. Une enquête, menée auprès d'éleveurs et d'opérateurs par Bio Centre en région Centre, confirme ce constat fait à l'échelle nationale. Il existe un déficit important de production et les opérateurs ne peuvent répondre à la demande. L'enquête menée montre que les éleveurs récemment convertis (moins de 5 ans) ont tendance à commercialiser une part importante de leur production en conventionnel (seulement 14 % vendent tout en AB, 34 % vendent tout en conventionnel et les autres dans les deux filières), alors que pour les éleveurs convertis depuis plus de 5 ans, la vente en 100 % conventionnel est quasi nulle. 97 % des broutards sont vendus en conventionnel et, au final, 50 % de la production de viande allaitante bio échappe à la filière. Cela s'explique par, notamment, une méconnaissance des acteurs de la filière bio, les difficultés techniques liées à l'engraissement, l'immobilisation financière durant le cycle d'engraissement et des prix en conventionnel ayant augmenté ces derniers mois. L'aide technique pour l'engraissement, la contractualisation ou encore des aides spécifiques aux éleveurs finissant leurs animaux sont des pistes de solutions envisageables. Deux témoignages d'éleveurs bovins viande biologiques présentent des choix différents en termes de commercialisation, mais aussi des points communs, comme l'importance de l'autonomie alimentaire ou de la gestion sanitaire du troupeau. La conduite technique de ces élevages est aussi présentée.
110 truies biologiques nourries avec de l'aliment fabriqué à la ferme
Antoine ROINSARD, AuteurGildas Mustière est naisseur-engraisseur de porcs en Loire-Atlantique depuis 1990. Son parcours, présenté dans cet article, est marqué par la volonté de proposer des produits de qualité aux consommateurs : élevage en plein air, porcs marqués, conversion à l'agriculture biologique en 2007 La conversion du système de culture à l'AB a été la plus délicate pour l'éleveur, liée à un manque d'anticipation (pas de changement de rotation, pas de cultures de protéagineux ). Progressivement, Gildas a corrigé ses éléments pour aboutir aujourd'hui à un outil cohérent d'un point de vue agronomique et zootechnique. L'intégration de mélanges céréales-protéagineux permet d'optimiser l'autonomie protéique du cheptel, ainsi que la culture de féverole. Les parcs à truies ont également été intégrés dans la rotation (trois ans sur six). Le passage à l'AB a entraîné peu de changements sur l'atelier animal, si ce n'est pour la densité des animaux et la mise en place de litières paillées au lieu des caillebotis. Une part de l'aliment nécessaire aux animaux est fabriqué à la ferme (mélange triticale-pois-féverole, mélange orge-pois, féverole). 97 à 98 % de la ration est certifiée AB actuellement, l'achat de levures de bière et de protéines de pommes de terre riches en acides aminés spécifiques étant encore nécessaire pour répondre aux exigences de la filière.
Analyse du fonctionnement et des performances des systèmes d'élevage agrobiologiques du Massif Central : Filière Bovins Viande : Résultats de la campagne 2009 : Edition 2011
Le Pôle Agriculture Biologique Massif Central (Pôle bio) et une quinzaine de partenaires conduisent, depuis 2008, un important programme sur la durabilité et le fonctionnement technico-économique des systèmes d'élevage biologiques dans le Massif Central. Dans le cadre de ce projet, 25 exploitations d'élevage biologique en bovin viande, situées dans le Massif Central, ont été suivies au cours de l'année 2009 par diverses Chambres départementales d'agriculture et par l'Inra. Les fermes peuvent être réparties en cinq groupes, selon le système de production et l'orientation de l'atelier bovin : les naisseurs + femelles grasses avec utilisation de surfaces pastorales ; les systèmes extensifs naisseurs purs, producteurs de maigres ; les semi-intensifs naisseurs engraisseurs de bufs et génisses ; les naisseurs associés à des grandes cultures ; les naisseurs engraisseurs de veaux. Malgré une perte d'efficacité dans la conduite du troupeau entre les résultats de 2008 et ceux de 2009 (baisse de la productivité numérique notamment), la rentabilité des exploitations reste stable et l'efficacité économique est bonne (42% d'EBE / produit brut). Le maintien de prix de vente élevés et la maîtrise des charges opérationnelles et de structure assurent des résultats économiques en hausse de 2008 à 2009 (le revenu courant/UMO est passé de 14 594 à 15 870 ).
Projet "Systèmes" : Filière bovin viande : Analyse du fonctionnement et des performances des systèmes d'élevage agrobiologiques du Massif Central
Julien BELVEZE, Auteur ; Patrick VEYSSET, Auteur ; Didier BEBIN, Auteur ; ET AL., Auteur | LEMPDES (VetAgro Sup - Campus agronomique de Clermont, 89 Avenue de l'Europe - BP 35, 63 370, FRANCE) : PÔLE BIO MASSIF CENTRAL | 2011Le 25 novembre 2011, le Pôle Agriculture Biologique Massif Central (Pôle bio) et ses partenaires ont organisé une journée de restitution et d'échanges sur les résultats des suivis d'élevages réalisés dans le cadre du programme sur la durabilité et le fonctionnement technico-économique des systèmes d'élevage biologiques dans le Massif Central (projet "systèmes"). Quatre filières sont concernées par ce programme : les productions laitières bovine et ovine et les productions viande bovine et ovine. La troisième intervention, focalisée sur l'élevage bovin viande du Massif Central, a apporté un éclairage sur les structures et sur les résultats techniques et économiques des 25 exploitations suivies dans le cadre du projet. Les résultats sont présentés par typologie d'exploitations, selon quatre groupes définis en fonction du système de production et de l'orientation de l'atelier bovin : les naisseurs + cultures, les naisseurs + femelles finies ; les naisseurs engraisseurs de bufs et génisses ; les naisseurs engraisseurs de veaux. Les résultats économiques montrent que la commercialisation de la viande dans la filière biologique, et plus encore par la vente directe, apporte une véritable plus value. L'engraissement des animaux permet de mieux amortir les charges, mais peut entraîner une perte d'autonomie par les achats d'aliments.
Actualité technique : Bovin viande en agriculture biologique - Résultats économiques 2009
TECHNI BIO, AuteurLes Réseaux d'élevage viande bovine conduits par les Chambres d'agriculture et l'Institut de l'élevage observent une douzaine d'élevages dans les systèmes naisseurs producteurs de broutards, naisseurs engraisseurs de veaux et naisseurs engraisseurs de bufs. Ces suivis pluriannuels ont permis de décrire deux cas types en agrobiologie, qui sont réactualisés chaque année en fonction des évolutions observées. Le résultat des suivis porte sur : - Type 1 : naisseur extensif en agrobiologie (herbe et foin dominent, deux périodes de vêlage, une rentabilité qui se maintient) ; - Type 2 : naisseur engraisseur de veaux de lait sous la mère (herbe et cultures, vêlages étalés pour vendre toute l'année, résultats économiques en légère baisse) ; - Quatre années de recul sur les types 1 (Broutards) et 2 (Veaux sous la mère).