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Gender-Sensitive Assessment on Participatory Guarantee Systems (PGS) in the Pacific Small Island Developing States (SIDS)
IFOAM Organics International et Mountain Partnership ont collaboré pour promouvoir la mise en place de systèmes alimentaires durables dans des régions aux écosystèmes fragiles, en développant des pratiques agroécologiques. Ils se sont notamment intéressés à la place des femmes et aux opportunités quoffrent les systèmes conduits en agriculture biologique pour les aider à sémanciper. Pour certifier et garantir le respect des pratiques bio, il est possible de mettre en place des systèmes participatifs de garantie (SPG). Ces systèmes sont principalement mis en uvre dans des pays en voie de développement, en alternative à la certification par tierce partie. Cette étude porte ainsi sur le rôle des femmes et sur leurs initiatives au sein des SPG, en prenant les îles du Pacifique comme cas détude (Fidji, Palau, Papouasie de Nouvelle Guinée, Samoa, Îles Salomon, Tonga et Vanuatu). Ce rapport commence par apporter des éléments de contexte, en décrivant le type dagriculture pratiqué dans ces îles, en apportant des informations sur le niveau de sécurité alimentaire et en détaillant le rôle des femmes dans le système alimentaire. Il effectue, ensuite, un état des lieux des SPG déjà existants, des besoins pour mieux encadrer/certifier les pratiques biologiques et de la place des femmes dans les systèmes bio. Il effectue notamment un focus sur le Système de garantie biologique du Pacifique (POGS) et sur le rôle de POETCom (Pacific Organic and Ethical Trade Community) qui sefforce de développer des SPG, notamment dans les îles Tonga. Globalement, lintégration du genre dans les systèmes en AB en est encore à ses débuts et POETCom est lune des rares organisations à prendre clairement des mesures pour combler cette lacune. Par ailleurs, la crise Covid-19 a de forts impacts sur le financement des SPG : les aides extérieures qui permettent de les financer sont plus précaires depuis cette crise sanitaire.
Projet INADOM : Intrants Naturels Agroécologiques pour les Départements dOutre-Mer - Rapport technique final 2023
Le projet INADOM - Intrants Naturels Agroécologiques pour les Départements d'Outre-Mer - (2019-2022) avait pour objectif de construire, avec les départements dOutre-mer, une agroécologie axée sur la réduction de lutilisation, des risques et des impacts des produits phytopharmaceutiques, en rendant possible lutilisation de Préparations Naturelles Peu Préoccupantes (PNPP) adaptées à ces territoires. Les PNPP sont encadrées par la réglementation européenne : ces substances doivent être reconnues et approuvées par la Commission européenne avant dêtre utilisées par les agriculteurs. LITAB Institut technique de lagriculture et de lalimentation biologique - contribue à lexpansion de cette nouvelle catégorie de substances en faisant approuver de nouvelles PNPP. Or, les substances actuellement approuvées ne sont pas totalement adaptées aux DOM. Il existe donc un réel besoin dhomologation de substances efficaces et appropriées aux cultures endémiques des DOM. Le projet « INADOM » avait pour but de monter et de soumettre dix nouveaux dossiers dapprobation de substances de base à destination de la Commission européenne, ainsi que de diffuser et de publier, sur le site internet de lITAB, des fiches techniques relatives aux substances approuvées, afin de faciliter leur utilisation sur le terrain. Ce compte-rendu technique détaille toutes les étapes réalisées : constitution des dossiers, dépôt des dossiers, travaux réglementaires, valorisation du projet, etc. Ce projet a plus précisément porté sur les substances naturelles suivantes : le goyavier, loignon peyi, le basilic « africain », le gingembre, le manioc, lextrait de Moringa oleifera, la poudre de poivre, lextrait de Quassia amara, le plantain, le gros thym et le savon noir.
Villa Vanilla, la ferme aux mille saveurs
Catherine SEGRETAIN, AuteurAu Costa Rica, suite à une catastrophe météorologique et à la prolifération de maladies qui en a découlé, une ferme familiale productrice de vanille s'est transformée, au fil des années, en s'ouvrant aux principes de la biodynamie. Concrètement, Henry Karczynski, le fondateur de la ferme, a fait évoluer le système, alors en monoculture conventionnelle, vers l'agroforesterie, avec la production d'autres épices et plantes à fleurs, une nouvelle diversité qui a permis de faire revenir la faune présente en forêts tropicales humides (toucans, colibris, singes...). Cet article présente les techniques de culture et de transformation de Jenny et Kris, les enfants et successeurs d'Henry, pour la vanille, le cacao, la cannelle, les poivres (rose, noir et blanc) et le piment de Jamaïque (le "quatre épices").
« Une autre forme dagriculture bio »
Theresa REBHOLZ, AuteurLe FiBL mène, depuis 2007, le programme SysCom, au Kenya, en Inde et en Bolivie. Ce programme vise à comparer des systèmes biologiques et conventionnels dans des régions tropicales et subtropicales, afin de savoir si la bio peut être un mode de production résilient sous les tropiques. Les essais, menés depuis 15 ans, se concentrent sur des cultures importantes pour ces pays. Les résultats sont évalués en matière de rendement, de santé des plantes et de fertilité des sols. Ces essais sont réalisés en collaboration avec des organisations partenaires locales. Les résultats prouvent que lagriculture biologique fonctionne bien en région tropicale et subtropicale, et quil est important quelle repose sur une approche systémique. Par exemple, en Bolivie, des essais ont comparé des monocultures à des systèmes agroforestiers ; et la différence de résultats a été plus importante entre monoculture et agroforesterie, quentre agriculture bio et conventionnelle. Afin de transmettre ces enseignements aux agriculteurs locaux, des visites sont organisées sur les différents sites dexpérimentation. En Afrique, ces enseignements sont aussi diffusés via des « knowledge hubs ». En Bolivie, des partenaires locaux assurent la vulgarisation. Ce programme a remporté le Prix Shift, qui distingue des projets agroécologiques qui favorisent le développement durable et qui contribuent à la transformation des systèmes alimentaires.
Élevages au pâturage et développement durable des territoires méditerranéens et tropicaux : Connaissances récentes sur leurs atouts et faiblesses
Alexandre ICKOWICZ, Auteur ; Charles-Henri MOULIN, Auteur ; Claire AUBRON, Auteur ; ET AL., Auteur | VERSAILLES CEDEX (RD 10, 78 026, FRANCE) : ÉDITIONS QUAE | 2022Les élevages familiaux de ruminants au pâturage, en territoires méditerranéens et tropicaux, contribuent directement à huit des dix-sept objectifs du développement durable (ODD) du programme des Nations Unies pour 2030. Ces élevages ont été longtemps en marge des efforts d'investissement en agriculture. Ils disposent, néanmoins, d'atouts indéniables pour répondre à ces ODD, en interaction avec d'autres formes d'élevage présentes dans les territoires. Cependant, ils font face aussi à un ensemble de contraintes qui remettent en question leur pérennité. La synthèse interdisciplinaire présentée ici vise à répondre à trois questions essentielles : Comment renforcer les capacités d'adaptation de ces élevages pour répondre aux changements climatiques, sociaux et économiques ? Comment améliorer leur efficience à différents niveaux d'organisation et aux plans social, économique et environnemental ? Enfin, comment ces élevages peuvent-ils contribuer aux processus d'innovation pour la transition agroécologique ? Cet ouvrage sappuie sur les recherches publiées récemment par l'UMR Selmet (Cirad-INRAE-Institut Agro) portant sur une diversité de sites dans le monde et dans un large partenariat international. Il s'adresse à la communauté enseignante et scientifique, aux étudiants, aux acteurs du secteur de l'élevage et des territoires, intervenant aux différentes échelles de décision dans ces territoires.
Fourrages : Numéro spécial travaux DOM-TOM
J.D. BARDE, Auteur ; N. MINATCHY, Auteur ; J-L. GOURDINE, Auteur ; ET AL., AuteurCe numéro spécial de la revue « Fourrages » traite de travaux menés dans les DOM-TOM en lien avec les fourrages et les prairies. Une première partie regroupe des travaux conduits aux Antilles et compte cinq articles : 1 - Les ressources fourragères des systèmes polyculture élevage intégrés de régions tropicales ; 2 - Quels enjeux pour les fourrages dans la gestion de la crise chlordécone aux Antilles françaises ? ; 3 - Elevages ovins et bovins viande en Martinique : suivis fourragers et zootechniques en fermes ; 4 - Effet de différentes formulations dengrais sur la production de fourrage ; 5 - La collection despèces fourragères au lycée agricole de Guadeloupe. Une deuxième partie est consacrée à des travaux menés sur lÎle de la Réunion : 1 - Le premier observatoire de la croissance de lherbe en Outre-Mer : présentation du dispositif de la Réunion et des premiers résultats ; 2 - Modélisation spatialisée des besoins, de la production, et des flux de fourrages en vue de la création dune filière « Fourrages » sur lîle de La Réunion ; 3 - La densité des couverts herbacés à lîle de La Réunion : Facteurs de variation et proposition dune grille saisonnière ; 4 - Adaptation de la méthode du bilan azoté au contexte des prairies réunionnaises, et contribution à lanalyse de la fourniture dazote des sols prairiaux à lîle de La Réunion. Une dernière partie est consacrée à la Guyane et à la Nouvelle-Calédonie à travers une appréciation des caractéristiques et de la qualité des prairies situées sur ces territoires.
L'agriculture bio dans le monde - Edition 2020
LAgence BIO présente son édition 2020 des chiffres-clés de la bio dans le monde. Parmi ceux-ci : 103 pays sétaient dotés dune réglementation pour lagriculture biologique fin 2019. Le marché alimentaire bio mondial est estimé à plus de 112,3 milliards deuros en 2019. La surface mondiale cultivée suivant le mode biologique est estimée à près de 71,5 millions dhectares fin 2018. Elle représentait 1,5 % de lensemble du territoire agricole des 186 pays enquêtés par le FiBL et IFOAM. Près de 2,8 millions dexploitations agricoles certifiées bio ont été enregistrées en 2018, en recul de 5,2 % par rapport à 2017. Le nombre d'exploitations bio a progressé en Asie (+ 7 %), en Amérique du Nord (+ 4,3 %) et en Europe (+ 3,8 %). Ce nombre a reculé en Océanie (- 22, 1 %), malgré une augmentation des surfaces, ainsi quen Afrique (- 2,2 %) et en Amérique Latine (- 50,6 %, en raison d'une baisse enregistrée au Mexique du fait dun changement de la source de données qui ninclue plus les petits producteurs). Au sommaire de ce document : - Etat des lieux des réglementations et accords déquivalence ; - Lagriculture bio se développe dans le monde ; - Les préparateurs, importateurs et exportateurs de produits bio en 2018 ; - La consommation de produits bio dans le monde ; - Les flux des produits bio au niveau mondial ; - Focus sur les productions végétales bio ; - Focus sur lélevage bio ; - Volontés de développement du secteur bio et politiques publiques.
From its roots, organic inspires science, and vice versa: Book of Abstracts of the Science Forum at the Organic World Congress 2021, September 8-10, 2021
Gerold RAHMANN, Auteur ; Frédéric REY, Auteur ; Reza ARDAKANI, Auteur ; ET AL., Auteur | BONN (Charles-de-Gaulle-Strasse 5, 53113, ALLEMAGNE) : IFOAM - ORGANICS INTERNATIONAL | 2021Les racines scientifiques des systèmes biologiques sont ancrées dans les quatre principes établis par IFOAM : lécologie, la santé, léquité et la précaution. Des compétences scientifiques sont nécessaires pour une amélioration continue des aliments et des systèmes de production biologiques. Dans le cadre du Forum scientifique du Congrès mondial de la bio 2021 (Rennes, du 8 au 10 septembre 2021), les chercheurs ont été invités à partager leurs travaux en lien avec les cinq thèmes suivants : 1 Approches écologiques de la santé des systèmes ; 2 Qualité des produits et des process en agriculture biologique : méthodes et défis ; 3 Transition vers des systèmes alimentaires biologiques et durables ; 4 - Innovation en agriculture biologique : « sortir des sentiers battus » ; 5 - Cadres politiques et économiques comme moteurs d'un développement dynamique du secteur biologique. Diverses productions et thématiques ont été abordées au sein de ces différents thèmes : lélevage (de monogastriques et de ruminants), les productions végétales, la fertilité des sols, la résilience des systèmes, lautonomie, la sélection génétique, la qualité des aliments, la santé humaine, la certification, les marchés, les attentes des consommateurs, les politiques publiques Ce document compile les résumés de ces différentes contributions (plus de 200, conférences et présentations de posters confondues).
Growing beyond resilience - 2nd International Conference on Biodynamic Research : August 30th to September 2nd 2021 / Dornach, Switzerland (online) : Conference Contributions
Jürgen FRITZ, Auteur ; Finja LAUER, Auteur ; Anette WILKENING, Auteur ; ET AL., Auteur | DORNACH (Rüttiweg 45, 4143, SUISSE) : GOETHEANUM (École supérieure de sciences de l'esprit) | 2021La recherche en agriculture biodynamique est menée dans de multiples secteurs agricoles (viticulture, grandes cultures, élevage ) et dans de nombreux endroits à travers le monde. La deuxième conférence internationale sur la recherche biodynamique sest tenue du 30 août au 2 septembre 2021. Dix partenaires se sont réunis pour organiser un programme varié, composé de plus de 60 contributions provenant dune quinzaine de pays. L'événement s'est déroulé en ligne pour inclure des personnes du monde entier, en s'adaptant aux différents fuseaux horaires. Cette deuxième édition avait pour fil conducteur « Grandir au-delà de la résilience ». Ce livre des contributions contient les résumés des différentes contributions (présentations, posters et ateliers) présentées lors de cette conférence. Certaines d'entre elles sont davantage axées sur la recherche scientifique, tandis que d'autres sont davantage basées sur lobservation et la réflexion. Ces contributions sont classées selon les grands thèmes suivants : viticulture, sol, croissance des végétaux, préparations biodynamiques, comparaison des systèmes de production, certification, sélection végétale, production et transformation laitière, bien-être animal, prospectives
Liste bibliographique sur lagriculture tropicale en Afrique
ABioDoc, le Centre national de ressources documentaires spécialisé en agriculture biologique, a identifié les références dont il disposait sur l'agriculture tropicale durable en Afrique et les a réunies dans cette liste bibliographique. Ces références ont été extraites de la Biobase, la seule base de données documentaire francophone spécialisée en agriculture biologique, qui réunit près de 42 000 références. Cette liste bibliographique sur l'agriculture tropicale durable en Afrique regroupe plus de 80 références bibliographiques sur diverses productions, techniques culturales et organisations de filières. Elles sont classées par thèmes : productions animales, productions végétales, agriculture et environnement, développement rural, organisation de lAB, filière Deux autres listes bibliographiques, sur des thèmes similaires, ont également été réalisées : une sur « Lagriculture en Afrique » (qui contient près de 190 références), et lautre sur « Lagriculture tropicale à travers le monde » (qui contient près de 140 références).
What is the contribution of organic agriculture to sustainable development? A synthesis of twelve years (20072019) of the "long-term farming systems comparisons in the tropics (SysCom)"
Gurbir S. BHULLAR, Auteur ; David BAUTZE, Auteur ; Noah ADAMTEY, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2021Le programme SysCom (Farming Systems Comparisons in the Tropics), piloté par le FiBL, vise à comparer différents systèmes de production - principalement l'agriculture biologique et l'agriculture conventionnelle - dans trois pays tropicaux : le Kenya, l'Inde et la Bolivie. L'objectif est de répondre à la question "Quelle est la contribution de l'agriculture biologique au développement durable ?". Dans ce document, les résultats de 12 ans d'étude (2007-2019) sont rapportés pour plusieurs thématiques : la productivité des productions végétales (annuelles et pérennes), leur rentabilité, la fertilité et la qualité des sols, et d'autres aspects de la performance des systèmes (résidus de pesticides, teneurs en éléments nutritifs et antinutritionnels des produits agricoles, biodiversité, efficacité de l'utilisation des ressources, stockage du carbone et résilience du système).
L'agriculture bio dans le monde - Edition 2019
LAgence BIO présente les chiffres clés 2019 de la bio dans le monde. Parmi ceux-ci : 93 pays sétaient dotés dune réglementation pour lagriculture biologique début 2019. Elle était en préparation dans seize autres pays. Le marché bio mondial était estimé à près de 92,8 milliards deuros en 2017 et aurait dépassé 100 milliards deuros en 2018. La surface mondiale cultivée suivant le mode biologique est estimée à près de 69,9 millions dhectares (fin 2017). Elle représentait 1,4 % de lensemble du territoire agricole des pays enquêtés. Près de 2,9 millions dexploitations agricoles certifiées bio ont été enregistrées en 2017. Au sommaire de ce document : - Lagriculture bio se développe dans le monde ; - La consommation de produits bio dans le monde ; - Les flux des produits bio au niveau mondial ; - Focus sur les productions végétales bio ; - Focus sur lélevage bio ; - Volontés de développement du secteur bio et politiques publiques (Les actions dIFOAM dans le monde).
L'agriculture biologique : controverses et enjeux globaux de développement en Afrique
Ludovic TEMPLE, Auteur ; Hubert DE BON, AuteurEn se basant sur différentes situations en Afrique subsaharienne, un tour des controverses et des enjeux du développement de la bio en Afrique est réalisé, notamment autour des questions de sécurité alimentaire durable. Les normes des pays industriels ne pouvant rendre compte de la diversité des réalités agricoles africaines, de nouvelles formes de certification émergent. Un besoin de nouveaux indicateurs intégrant les questions de sécurité nutritionnelle et sanitaire est mis en avant, ainsi que de recherche de nouvelles méthodes pour comparer les systèmes biologiques et conventionnels.
L'ananas bio et équitable du Bénin
Thierry JOLY, AuteurLananas pain de sucre est une culture traditionnelle au Bénin. Il représente un complément de trésorerie pour les exploitations familiales. Il est cultivé en association avec du maïs, du manioc ou des haricots, des cultures dont la production est souvent autoconsommée. Lananas est, quant à lui, vendu, soit sur des marché locaux ou, plus récemment, à lexportation. Lananas pain de sucre est en effet de plus en plus apprécié en Europe. Depuis le début des années 2010, le gouvernement béninois mise sur ce fruit pour diversifier ses exportations. La filière ananas repose principalement sur des exploitations familiales : 65 % des producteurs cultivent moins de 1 ha, et 30 % entre 1 et 5 ha. Le développement de la filière est encadré par le Réseau des producteurs dananas du Bénin (Répab), qui réunit 15 coopératives, 380 coopérateurs et 1 220 producteurs usagers. Le Répab mène des actions à long terme pour améliorer la compétence en gestion des agriculteurs et convertir les exploitations en bio. La production bio a ainsi augmenté depuis 2019 et dépasse les 9 000 tonnes. Il est maintenant nécessaire de diversifier les débouchés des ananas bio.
Le cocotier, l'arbre à tout faire
Laura DUPONCHEL, AuteurAux Philippines, au Sri Lanka, en Thaïlande ou en Inde (plus de 80 % des cocoteraies sont en Asie), le cocotier est souvent le seul patrimoine familial des producteurs. Le Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement) estime que 10 millions de petits planteurs cultivent 96 % des surfaces plantées en cocotiers, et l'immense majorité ne dispose en moyenne que d'un hectare. Il est utile de rappeler que le commerce équitable lié au cocotier fait sens dans ces pays producteurs, et que c'est par la bio qu'il s'est très tôt mis en place. En bio, les planteurs associent très souvent d'autres cultures dans leurs cocoteraies. D'un point de vue botanique, le cocotier, qui pousse en zone tropicale humide, n'est pas un arbre, mais une plante. Et dans cette plante, tout est bon, chacune de ses parties trouvant un usage au quotidien. Le tronc, également appelé stipe, sert à la construction de maisons et à la fabrication de meubles. La partie centrale, fibreuse, est consommée en salade (c'est le "cur de palmier"). Les palmes, qui peuvent atteindre 7 m, sont utilisées entières pour couvrir les toits, et leurs folioles peuvent aussi être tressées en paniers, chapeaux, etc. La sève du tronc, récoltée après incision des inflorescences, est un jus sucré qui peut être consommé frais ou transformé en sirop, en sucre ou encore en vin. La chair blanche du fruit se déguste telle quelle ou transformée et sert à fabriquer le lait et la crème de coco. Cependant, la noix de coco impressionne aussi par ses possibilités de transformation et d'utilisations autres qu'alimentaires (huile pour la cosmétique, isolant, charbon, carburant...).
Cultiver de la vanille dans les sous-bois guadeloupéens
Christophe LESCHIERA, AuteurEn février 2020, Trame a organisé un séminaire sur les paiements des services environnementaux. Dans le cadre de ce séminaire, Carla Barlagne, chercheuse en économie agricole et rurale au sein du département de recherche en sciences sociales, économiques et géographiques du James Hutton Institute (en Ecosse), a présenté le projet VALAB qui signifie « VALorisation écosystémique intégrée de lAgro-Biodiversité en forêt de Guadeloupe ». Ce projet a été lancé en 2017, est coordonné par lUnion Agricole des Producteurs de Vanille de Guadeloupe (SYAPROVAG) et a pour objectif dexaminer la méthodologie à mettre en uvre pour développer des pratiques agricoles, à petite échelle, dans le sous-bois forestier guadeloupéen, qui respectent léquilibre écologique.
Effets de lincorporation de Stipa tenacissima L. et de feuilles dolivier dans lalimentation des chèvres sur la production de lait et sa qualité
N. AYEB, Auteur ; M. HAMMADI, Auteur ; T. KHORCHANI, Auteur ; ET AL., AuteurPour faire face aux variations des facteurs climatiques et gérer les sécheresses saisonnières et prolongées, les éleveurs du sud de la Tunisie ont recours à diverses stratégies dadaptation. Pour assurer les besoins alimentaires de leurs troupeaux, ils profitent des saisons favorables pour créer des réserves alimentaires, notamment par la fauche despèces végétales non cultivées ou la collecte de résidus de récolte tels que les feuilles dolivier. Le cas de lalfa Stipa tenacissima L. constitue lun des exemples les plus connus dans les régions montagneuses du sud tunisien. Cette étude, réalisée dans cette région et basée sur les pratiques traditionnelles des éleveurs locaux, vise à déterminer les effets de lincorporation de feuilles dolivier séchées et de lalfa Stipa tenacissima L. dans le régime alimentaire des animaux. Un essai dalimentation a été réalisé sur 20 chèvres de race locale. Ces chèvres ont été divisées en deux groupes de dix animaux : le premier a reçu du foin davoine (témoin), le deuxième a reçu du foin dalfa Stipa tenacissima L. avec des feuilles dolivier séchées (groupe STO). Les deux groupes ont également reçu une complémentation de 500 g de concentré commercial. Les résultats montrent que la production laitière, la densité du lait, les teneurs en protéines et en lactose ont été similaires dans les deux groupes. Cependant, le taux de matière grasse a été plus élevé dans le lait du groupe STO (5,44 % contre 5,01 % pour le témoin). Lalfa Stipa tenacissima L. peut donc contribuer à améliorer la qualité nutritionnelle du lait.
Noix du Brésil
Bettina BALMER, AuteurRiche en lipides, notamment en acides gras insaturés, la noix du Brésil (ou noix d'Amazonie, ou encore châtaigne du Brésil) présente la particularité d'être riche en un micro-élément habituellement présent dans les viandes et les poissons : le sélénium. Elle est aussi une source de magnésium, de phosphore et de vitamines B1 et E. Le noyer du Brésil (Bertholletia excelsa) croît lentement à l'état sauvage dans les forêts tropicales d'Amazonie et peut atteindre 45 m de hauteur, jusqu'à 2 mètres de diamètre et vivre plusieurs centaines d'années. Il produit des noix seulement à partir de 10 ou 15 ans. L'exploitation de la noix du Brésil, bien que saisonnière et aléatoire, permet de soutenir l'économie des communautés impliquées et de préserver la forêt. Les noix, une fois tombées au sol, doivent être ramassées et sorties de la forêt. Cette opération nécessite du temps et de l'énergie parce qu'il faut monter des campements dans la forêt, repérer les arbres, les atteindre, collecter les noix, charrier les sacs à dos d'homme (jusqu'à 50 kg par sac) et les acheminer par voie fluviale jusqu'à des usines de transformation... C'est la Bolivie (3/4 de la production latino-américaine) qui approvisionne en grande partie nos marchés (suivie du Pérou, puis du Brésil). Une partie des volumes est en bio, et une filière de noix en coque de Bolivie a été certifiée Biopartenaire® en 2019.
Production durable dextraits naturels biocides de deux Pipéracées à La Réunion
Jean-Philippe DEGUINE, Auteur ; Toulassi ATIAMA-NURBEL, Auteur ; G. TOSTAIN, Auteur ; ET AL., AuteurBIOPIPER est un projet Casdar (2015-2018) qui avait pour objectif de produire durablement des extraits naturels de deux Pipéracées (Peperomia borbonensis et Piper borbonense), en vue de les utiliser pour protéger des cultures de manière agroécologique (biocontrôle). Ce projet, mené à La Réunion, sest articulé autour de trois actions opérationnelles : 1 - mettre au point et optimiser la production des deux Pipéracées afin dassurer une production optimale de biomasse foliaire ; 2 caractériser et comparer, sur le plan phytochimique, les extraits de différents écotypes de ces deux Pipéracées (plantes sauvages et cultivées) ; 3 - mesurer lefficacité biocide des extraits sélectionnés sur divers bioagresseurs (bactéries et arthropodes) dimportance économique à La Réunion et à léchelle nationale. Pour mesurer cet effet biocide, les DL 50 et DL 95 (doses létales de 50 % et de 95 % de la population de ravageurs) dextraits à base dhuile essentielle des deux Pipéracées ont été mesurées sur cinq espèces de mouches des fruits. Lanalyse des résultats des DL 50 montre des différences entre les plantes, les écotypes et les types dextraits utilisés. Les tests de DL 50 ont aussi été conduits sur dautres ravageurs : Bemisia tabaci, Frankliniella occidentalis et Drosophila melanogaster. Lhuile essentielle de P. borbonense a également été testée sur des ravageurs de légumes métropolitains : la mouche du chou, Delia radicum, le méligèthe Meligethes aeneus et laltise dhiver Psylliodes chrysocephala. Un effet biocide a été trouvé sur tous les insectes testés, mais avec des variations importantes de sensibilité. Des tests olfactométriques ont également été réalisés et ont révélé que lhuile essentielle de P. borbonense nest pas répulsive pour les ravageurs. Ce résultat est encourageant et permet denvisager une application ciblée du produit toxique sur la nourriture ou les sites de nutrition du ravageur (approche « attract & kill »).
La biodynamie, une agriculture pour l'avenir
Ueli HURTER, Auteur ; Jean-Michel FLORIN, Auteur ; Pierre BERTRAND, Auteur | ARLES CEDEX (Place Nina-Berberova, BP 90038, 13 633, FRANCE) : ÉDITIONS ACTES SUD | 2019De nos jours, de multiples crises menacent la stabilité du monde et la souveraineté alimentaire des peuples : crises du climat, de la biodiversité, de leau ; crises financière, sociale, énergétique, etc. Il est urgent de changer de paradigme agricole pour pouvoir y faire face. Lagriculture biodynamique, qui sest développée dans le cadre du mouvement anthroposophique et qui est une des composantes de lagriculture biologique, peut apporter sa contribution originale à cette nouvelle orientation agricole, indispensable à lavenir de notre planète et de lhumanité. Plus de 500 domaines agricoles en France, et plus de cinq mille à travers le monde, pratiquent la biodynamie, qui rencontre un succès croissant. Cette méthode repose notamment sur la conception de la ferme comme un organisme et sur des pratiques spécifiques (utilisation de préparations dynamisantes, attention portée au rythme des planètes). À loccasion du 90ème anniversaire du mouvement de lagriculture biodynamique né à la suite du Cours aux agriculteurs donné par Rudolf Steiner en 1924 , des chercheurs et praticiens de différents pays se sont réunis pour présenter la richesse des pratiques et des idées de la biodynamie, et faire le point sur les défis auxquels elle devra faire face à lavenir. Leurs contributions font lobjet de ce livre. Elles traitent aussi bien de maraîchage, darboriculture fruitière, de viticulture, dapiculture, de production de semences, délevage, dalimentation ou daménagement du paysage, que du rapport entre agriculture et pédagogie ou de la mise sur pied de nouvelles formes économiques et sociales. Ces contributions font aussi le point sur la recherche scientifique en matière de biodynamie. Ce livre, publié à lorigine en allemand et en anglais, est le fruit dune collaboration entre le MABD, la Section dagriculture du Goetheanum et les Éditions Actes Sud.
Le boom de l'anacarde en Côte d'Ivoire : transition écologique et sociale des systèmes à base de coton et de cacao
François RUF, Auteur ; Siaka KONE, Auteur ; Boniface BEBO, AuteurLa Côte dIvoire est devenue le premier producteur mondial de noix de cajou, aussi appelées anacardes. Cet essor est en partie lié aux marchés : stagnation des prix du coton et du cacao et hausse du prix de lanacarde sur deux périodes. Pour mieux comprendre les déterminants de cette évolution, une étude sest intéressée à 6 zones de Côte dIvoire, entre 2016 et 2017. Elle montre que lanacardier, arbre robuste et résistant aux sécheresses, est privilégié par les planteurs car il évite, pour linstant, tout recours aux intrants chimiques et au crédit, contrairement au coton ou au cacao. Il devient un outil de transition écologique et sociale. De plus, en zone cacaoyère, lanacardier est utilisé en agroforesterie, réduisant la mortalité des jeunes plants de cacao.
Comportement de quelques populations oasiennes de luzerne pérenne (Medicago sativa L.) dans une zone hyper-aride du sud de lAlgérie
A. CHABOUNI, Auteur ; R. ISSOLAH, Auteur ; E. BENABDELKADER, Auteur ; ET AL., AuteurMedicago sativa présente un grand intérêt dans les systèmes agricoles oasiens. Cependant, la préservation de ce patrimoine local nécessite une connaissance approfondie de ses caractéristiques, mises en relief à travers lanalyse de la variabilité phénologique et biométrique de quelques populations locales en zone hyper-aride dAlgérie. Létude a été menée dans le sud-ouest algérien (région dAdrar) sur trois populations locales de luzerne pérenne (Medicago sativa L.) qui diffèrent par leur provenance : Temacine (Touggourt), El Menea (Ghardaïa) et Tamentit (Adrar). Létude sur lexpression de 27 caractères (morphologiques et biométriques) montre une très forte corrélation entre les variables, plus particulièrement entre le nombre de gousses par plante (NGPL), le nombre de graines par plante (NgPL) et le nombre de fleurs par plante (FPL). Globalement, les résultats indiquent lexistence dune variabilité entre les populations qui se distinguent notamment pour les caractères liés à la floraison et aux gousses. La population El Menea laisse apparaître une meilleure performance grâce à sa précocité et sa capacité à fournir un haut rendement en graines.
Datte : l'or brun du désert
Bettina BALMER, AuteurCultivé depuis des millénaires, le palmier dattier est répandu dans tous les grands espaces désertiques chauds du globe situés aux latitudes tropicales et subtropicales, du Sahara jusqu'en Inde et au Pakistan, en passant par la péninsule Arabique. Il est également cultivé, dans une bien moindre mesure, dans les régions les plus arides des États-Unis et en Australie où il a été introduit aux XVIII et XIXèmes siècles. La production mondiale de dattes est estimée à plus de 8 millions de tonnes, en constante augmentation. Il en existe plus de 300 variétés, mais seules quelques-unes sont commercialisées en France : Deglet Nour, Kenta, Allig, Kouhat Allig, Medjoul et Mazati. Elle est consommée fraîche, séchée, extra-sèche, ou encore hachée ou en pâte. Les apports nutritionnels de la datte en font un aliment de choix pour les personnes actives : fibres, potassium, fer, magnésium, glucides. En bio, la surface mondiale représente 1,1 % de la surface totale. La variété la plus représentée en bio est la Deglet Nour, en partie issue du commerce équitable, notamment en partenariat avec la Tunisie depuis 2018.
Étude sur les opportunités de mise en place d'un centre de ressources documentaires spécialisé en agriculture biologique au Sénégal
ABioDoc-VetAgro Sup, le Centre français de ressources documentaires en agriculture biologique, a effectué une mission au Sénégal, du 24 au 31 mars 2019, afin détudier les opportunités de mise en place dun dispositif de veille, de collecte, de capitalisation et de diffusion de documents intéressants pour lagriculture biologique en Afrique. Pour cela, ABioDoc-VetAgro Sup a rencontré des acteurs de lagriculture biologique, mais aussi de lagriculture durable et écologique, présents au Sénégal, afin détablir un diagnostic de la situation liée à la documentation bio dans les Centres de Documentation et de Ressources (CDR) et aux besoins exprimés par les différents acteurs. Ce rapport présente les principaux apports et conclusions de cette mission. Il commence par décrire le contexte local (langues, accès à internet, développement de la bio, sources des documentations identifiées ), ainsi que les CDR agricoles déjà existants ou en projet (centres universitaires, projet de CDR développé par la coopération allemande, cluster horticole ). Il détaille ensuite des perspectives pour développer la diffusion dinformations en lien avec la bio en Afrique : renforcer le volet numérique, détourner le problème des langues, analyser les types de ressources documentaires à collecter, favoriser la veille collaborative Pour finir, un plan daction est suggéré. Celui-ci sappuie sur le CDR de lassociation ENDA Pronat (au Sénégal) qui s'appuie depuis peu sur le même logiciel documentaire qu'ABioDoc-VetAgro Sup, et sur l'expérience documentaire et les outils de ce dernier. Cette mission fait partie dun projet de recherche et développement auquel participe VetAgro Sup, dans le cadre de lUCGH (groupe international duniversités travaillant sur la santé globale). Elle a été financée par le biais du Soutien aux coopérations universitaires et scientifiques internationales de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
Jardins-Forêts : Un nouvel art de vivre et de produire
Les rapports que les peuples primitifs entretenaient avec leurs forêts sont riches d'enseignements, tout comme les pratiques de l'agroforesterie tropicale. La transposition en climat tempéré, de nos jours, permet de concevoir des jardins-forêts qui imitent le fonctionnement des jeunes espaces boisés, paysages comestibles, étagés, luxuriants, colorés... Certaines zones resteront ouvertes pour la culture des plantes ayant un besoin important de lumière pour se développer, d'autres se refermeront, procurant une ombre dense comme dans une zone de ginseng ou de pacaniers. Les plantes utilisées, majoritairement pérennes, donneront au système sa durabilité. Prenant place à la campagne comme en ville, le jardin-forêt est un espace de grande ou de petite dimension. Y sont implantés des arbres nourriciers, des arbustes, des buissons, des légumes vivaces, des plantes aromatiques et médicinales, des légumes-racines, des champignons, des lianes... Un plan d'eau peut parfaire le design et l'ensemble est implanté de manière réfléchie pour intensifier les interactions positives. Cet ouvrage renseigne sur les techniques de conception - ou design - comme sur les flores associées en fonction des climats et des paysages souhaités. Il décompose, étape par étape, la mise en place des différentes strates (canopéenne, arbustive, buissonnante, lianescente, herbacée), présente une centaine darbres, arbustes, lianes et herbacées originaux, souvent méconnus, complémentaires de fruitiers et de légumes classiques, et révèle, pas à pas, comment procéder. Chaque jardin-forêt est unique, à l'image de celui qui l'a conçu. Cette technique du jardin-forêt, née du mariage de la permaculture et de lagroforesterie, fait des émules aux quatre coins de la Terre, autour de projets collectifs ou privés, à but professionnel, pédagogique, esthétique ou vivrier.
Litchi bio : un fruit exotique qui a du sens...
BIO-LINEAIRES, AuteurLe Litchi chinensis, originaire de la Chine méridionale, est un arbre tropical au feuillage persistant pouvant atteindre une trentaine de mètres de hauteur et dont les fruits rouges et écailleux, les litchis, se développent en grappes. Apprécié pour ses saveurs de rose et de muscat, le litchi se décline depuis quelques années en bio. Parmi les principales origines commercialisées en France, Madagascar est le premier producteur en bio, devant La Réunion. Pour le litchi bio, pas de traitement post-récolte à base d'anhydride sulfurique pour allonger sa conservation. Après cueillette, il est immédiatement conditionné avec branches et feuilles pour maintenir sa fraîcheur et ses nutriments (vitamines C et B9, potassium, cuivre). Le litchi est un produit saisonnier (de novembre à janvier). Il conviendra, dans le rayon, de bien le mettre en valeur et de le manipuler précautionneusement afin de préserver sa qualité, primordiale pour ce fruit relativement onéreux.
Participatory evaluation of groundnut planting methods for pre-harvest aflatoxin management in Eastern Province of Zambia
Mweshi MUKANGA, Auteur ; Limbikani MATUMBA, Auteur ; Beatrice MAKWENDA, Auteur ; ET AL., AuteurLa contamination par les aflatoxines est un défi majeur pour les petits producteurs darachides en Afrique Australe. Dautant plus que les normes réglementaires des marchés internationaux sont très strictes en la matière. En Zambie, entre 2016 et 2017, des expériences participatives ont été menées avec des paysans, utilisant peu dintrants, de deux régions différentes, et avec la station de recherche du Mont Makulu. L'objectif était d'évaluer lefficacité de plusieurs méthodes de plantation darachides afin de limiter le risque daflatoxines. Parmi les quatre pratiques testées (en rangées doubles, en rangées simples, en billons cloisonnés et à plat), les rangées simples et en billons semblent les plus prometteuses. De plus, lapproche participative et lévaluation au champ ont permis aux agriculteurs de mieux adopter ces nouvelles méthodes.
Le piment
Joël ACREMANT, AuteurPour les historiens, le piment serait la plus ancienne plante cultivée en Amérique du Sud. Les Aztèques le mélangeaient au cacao pour fabriquer une boisson réservée aux classes aisées et aux rituels, et c'est Christophe Colomb qui l'aurait rapporté en Europe à la fin du 15ème siècle. Le piment a peu à peu remplacé le poivre et sa consommation s'est répandue. Aujourd'hui, le piment est le condiment le plus cuisiné au monde. Il est vrai que la plante s'adapte facilement à différents climats, pourvu qu'ils soient chauds. Les nombreuses sortes de piments présentent une large étendue de piquant : Capsicum annuum est l'espèce la plus riche (piment oiseau ou pili pili, piment d'Espelette, paprika, piment Ancho, piment d'Alep...) ; Capsicum bataccum est celle qui comprend la plupart des piments d'Amérique du Sud ; Capsicum chinense est une famille de piments très piquants et parfumés ; Capsicum frutescens est surtout représenté par le piment de Cayenne ; Capsicum pubescens se distingue par la couleur noire de ses pépins. L'échelle de Scoville, du nom du pharmacien américain qui l'a conçue, détermine une gradation de 0 à 10 (force du piquant) pour les épices riches en capsaïcine, essentiellement les piments, mais aussi les poivres. Analyse du goût de cet aliment particulier qu'est le piment, mais aussi de ses vertus et des différentes façons de le cuisiner à partir de 3 recettes, dont le célèbre chili con carne.
Rendements et pratiques des cultures maraîchères en agriculture biologique au Sénégal
Hubert DE BON, Auteur ; Laure BRUN-DIALLO, Auteur ; Jean-Michel SENE, Auteur ; ET AL., AuteurEn Afrique, lagriculture biologique recouvre une grande diversité de pratiques et les rendements présentent de fortes variations. Lanalyse ditinéraires techniques en bio et des rendements obtenus a été réalisée pour trois cultures maraîchères, au Sénégal : le chou pommé, la tomate en saison des pluies et loignon. La comparaison avec les rendements usuels de lagriculture conventionnelle montre, pour la tomate et le chou pommé, des rendements plus faibles en bio, qui peuvent sexpliquer par une fertilisation azotée plus faible et labsence de mesures efficaces contre les maladies et ravageurs. Quant à loignon, sa culture est parfois plus productive en agriculture biologique quen conventionnelle, et inversement, les rendements variant beaucoup dune région à lautre et selon les années.
Lagriculture biologique en Afrique : un levier dinnovations pour le développement agricole
Hubert DE BON, Auteur ; Ludovic TEMPLE, Auteur ; Eric MALÉZIEUX, Auteur ; ET AL., AuteurEn Afrique, bien que lagriculture biologique soit de plus en plus présente sur les marchés locaux et dexportation, elle reste peu recensée dans les statistiques officielles. La demande en produits biologiques des consommateurs africains augmente, ce qui offre un débouché économique dynamique. De plus, les apports de lagriculture biologique à la transition agroécologique déjà amorcée sur ce continent sont indéniables : elle diminue notamment les impacts négatifs de lagriculture sur lenvironnement et sur la santé (en nemployant pas dintrants chimiques de synthèse), tout en améliorant la résilience des systèmes agricoles. Certaines techniques utilisées en agriculture biologique peuvent, dans certaines conditions, accroître la productivité agricole, même si les rendements, à l'échelle mondiale, sont en moyenne inférieurs à ceux de lagriculture conventionnelle. Lagriculture biologique nécessite également beaucoup de main duvre, ce qui représente une source demploi pour les jeunes dans les zones rurales. Certains travaux scientifiques et les initiatives prises par de nombreux acteurs locaux confirment lintérêt de l'agriculture biologique sur le continent africain. La recherche agricole se doit dappuyer son émergence, même si, jusquà présent, très peu détudes ont été conduites sur le sujet. La recherche pourrait aussi contribuer à lélaboration de politiques publiques adaptées à différentes échelles.
Alimentation des ruminants : Apports nutritionnels - Besoins et réponses des animaux - Rationnement - Tables des valeurs des aliments
P. NOZIERE, Auteur ; D. SAUVANT, Auteur ; L. DELABY, Auteur | VERSAILLES CEDEX (RD 10, 78 026, FRANCE) : ÉDITIONS QUAE | 2018Cet ouvrage permet de mieux répondre aux défis émergents en nutrition animale : qualité des produits, santé animale, émissions dans lenvironnement, tout en améliorant la prévision des réponses productives. Il décrit lensemble du système dalimentation pour les productions de lait et de viande, chez les bovins, ovins et caprins, en incluant les spécificités des zones tropicales et méditerranéennes. Au sommaire : - Les apports alimentaires et en nutriments : Ingestion des aliments ; Digestion et apports en nutriments énergétiques ; Digestion et apports en nutriments protéiques ; Apports en minéraux, en vitamines et en eau ; - Les besoins des animaux et leurs réponses aux rations : Dépenses, efficacité métabolique et besoins en énergie ; Dépenses, efficacité métabolique et besoins en protéines et en acides aminés ; Besoins en minéraux, en vitamines et en eau ; Réponses de lingestion et de la production de lait aux variations dapports alimentaires ; Réponse de la croissance aux variations dapports alimentaires en phase délevage ou en finition ; Taux butyreux et composition de la matière grasse laitière ; Composition en acides gras des muscles ; Excrétion azotée fécale et urinaire ; Emissions de méthane entérique ; Bien-être digestif et acidose ruminale ; - Le rationnement des animaux : Principes généraux de rationnement ; Vaches laitières ; Vaches allaitantes et leurs veaux ; Bovins en croissance et à lengrais ; Ovins en lactation, en croissance et à lengrais ; Caprins en lactation et en croissance ; Spécificités de l'alimentation des ruminants en régions chaudes ; - Les valeurs de référence des aliments : tables et prévision : Méthodes dévaluation de la valeur des aliments et bases de données ; Calcul de la valeur des aliments pour les ruminants : tables et équations de prévision ; Tables Inra de la valeur des aliments utilisés en France et dans les zones tempérées ; Tables Inra de la valeur des aliments utilisés dans les régions chaudes ; - Description des bases de données.
L'APDRA accompagne les paysans pisciculteurs durables
Barbara BENTZ, AuteurL'APDRA est un réseau qui accompagne des paysans pisciculteurs avec, en toile de fond, une démarche de durabilité. Intervenant essentiellement en Afrique tropicale, l'association travaille aussi à Madagascar et en Corée du Nord. Son appui est essentiellement technique et privilégie les échanges au sein de groupes locaux. L'activité piscicole, qu'elle soit ancestrale ou récente, est un moyen de renforcer la sécurité alimentaire (source de protéines) et d'assurer des revenus pour les petits producteurs ruraux. Elle peut être complémentaire à d'autres activités : maraîchage aux abords du point d'eau, riziculture dans le point d'eau, association avec d'autres élevages
Cacao : le challenge de la durabilité
Bettina BALMER, AuteurParmi les matières premières agricoles tropicales, le cacao est récolté par 5 millions de petits producteurs vivant toujours, en grande majorité, sous le seuil de pauvreté, pour les 3/4 en Afrique, et à 85 % dans 5 pays africains. Les enjeux de développement durable sont donc, avant tout, liés à la pauvreté endémique. La pression croissante de la demande en cacao devrait pousser la filière à s'adapter aux diverses contraintes qu'elle subit actuellement : volatilité du cours, déséquilibre du pouvoir de négociation entre l'amont et le négoce des fèves, part payée aux producteurs sur le prix de vente du chocolat (même si cette part augmente dans le bio et le commerce équitable), mais aussi absence de valeur ajoutée due à la transformation... Par ailleurs, les rendements pâtissent de plus en plus du fait du vieillissement des cacaoyères, de la baisse de la fertilité des sols et de la faible productivité (les récoltes seraient seulement à 1/3 du maximum théorique attendu). La pression accrue sur l'environnement pour implanter de nouvelles cacaoyères et l'impact du changement climatique constituent l'autre dimension du combat pour la durabilité de la production de cacao. La surface cultivée en bio est de 344 666 ha en 2016, soit 3,4 % de la SAU mondiale.
Dossier : AFPYR : un programme de recherche sur les associations foncières pastorales dans les Pyrénées ; Conventions de pâturage et accès au foncier pour les éleveurs pastoraux : état des lieux et perspectives en région PACA ; Le pastoralisme : quels enjeux des réformes foncières en Afrique soudanienne et sahélienne ?
Corinne EYCHENNE, Auteur ; Magali JOUVEN, Auteur ; Habibou IBRAHIM, AuteurCe dossier regroupe trois articles liés à la gestion et à laccès au foncier dans des zones pastorales. Le premier présente les résultats du programme AFPYR (Associations foncières pastorales dans les Pyrénées). Son objectif est de comprendre et mettre en valeur limportance de ces AFP. Pour cela, trois de ces associations basées sur différents territoires ont été étudiées à laide dentretiens semi-directifs. Il en est ressorti quaprès 45 ans dexistence, les AFP sont toujours très mobilisées par les acteurs du territoire, notamment parce quelles permettent darticuler trois éléments : la procédure (cadre réglementaire), lobjet (le foncier) et léchelle (la commune). Le second article présente les résultats dun projet réalisé par des étudiants de loption « Systèmes dÉlevage » de Montpellier SupAgro. Ce projet a été commandité par une Communauté de Communes de PACA et par lAssociation des Communes Pastorales (ACP) afin détablir une analyse sur laccès au foncier pastoral (contenu des conventions de pâturage, motivations/freins à létablissement de nouvelles conventions, difficultés rencontrées par les acteurs). Les principaux résultats sont présentés. Le dernier article effectue un état des lieux des politiques foncières en Afrique soudanienne et sahélienne. Ces dernières soutiennent une modernisation de lélevage mais leurs interventions se sont révélées inefficaces, génératrices de conflits et dinsécurité en matière de droit foncier (accès et usage des terres). Suite à ce constat, des initiatives dorganisations régionales se sont créées et insistent sur limportance de la gouvernance locale.
Les feuilles d'acacia pour lutter contre le réchauffement climatique
Bérenger MOREL, AuteurLe concours international francophone « Ma thèse en moins de 180 secondes » 2018 a été remporté par Geneviève Zabré, docteure spécialisée en physiologie et santé animale au Burkina Faso. Sa thèse a porté sur « Lutilisation des plantes médicinales dans la lutte contre le méthane émis par les ruminants ». Elle a pu notamment démontrer les vertus antiparasitaires des feuilles dacacia, ainsi que leurs effets sur la diminution du volume de méthane produit durant la rumination par les ovins. Acacia raddiana (la « gomme du Sahel ») est en effet grandement disponible pour les éleveurs subsahariens. Ses feuilles sont très riches en éléments actifs connus pour leur pouvoir antibactérien. Une fois les feuilles incorporées dans la ration des brebis, ces éléments peuvent éliminer jusquà 80 % des bactéries méthanogènes et ainsi diminuer de moitié le volume de méthane émis par lanimal.
Focus : Protection agroécologique du manguier à La Réunion : synthèse des résultats d'essais
Maxime JACQUOT, AuteurA La Réunion, le projet Biophyto (2012-2014, CASDAR) avait pour objectif de produire des mangues sans avoir recours aux insecticides. Pour cela, un enherbement total a été mis en place dans les vergers afin dattirer les auxiliaires naturels et de servir de barrière physique naturelle contre les insectes qui effectuent une partie de leur cycle de vie dans le sol. Pour étudier leffet de cette pratique agroécologique, des vergers ont été comparés chez dix agriculteurs : chacun dentre eux conduisait un verger de manière « classique » et un autre avec enherbement et sans insecticides ni herbicides. Les résultats montrent que la conduite sans insecticides augmente de manière générale la biodiversité ainsi que la régulation des insectes nuisibles. Une baisse de production a cependant été observée pour quatre cas sur les dix mais les résultats sont prometteurs. Plus largement, les réflexions autour de ces essais ainsi que les formations sur lagroécologie auprès des arboriculteurs ont permis de baisser de 40 % les fréquences de traitements insecticides dans les vergers de manguiers entre 2012 et 2015. Cela a aussi permis la conversion à lAB dune agricultrice membre du réseau (en plus de deux arboriculteurs déjà en bio).
Gestion durable de la flore adventice des cultures
Bruno CHAUVEL, Auteur ; Henri DARMENCY, Auteur ; Nicolas MUNIER-JOLAIN, Auteur ; ET AL., Auteur | VERSAILLES CEDEX (RD 10, 78 026, FRANCE) : ÉDITIONS QUAE | 2018Cet ouvrage collectif est consacré à la gestion durable des adventices en agriculture. Il présente létat des connaissances actuelles sur la biologie des plantes adventices, la diversité des techniques de gestion et les processus de régulation naturelle. Il est structuré en trois parties portant respectivement sur les connaissances de base sur les "mauvaises herbes", la description des techniques de gestion durable de la flore adventice et diverses études de cas. Louvrage reflète la pluralité des points de vue sur la flore adventice qui sexplique par la diversité des disciplines concernées et par les divergences de perception des effets négatifs ou bénéfiques de ces plantes sauvages des champs.
Introduire la biodynamie au Togo
Jean-Michel FLORIN, AuteurAu Togo, l'agriculture occupe presque les trois-quarts de la population et tient une place importante dans le PIB. La situation sociale et économique est assez difficile, avec une forte diminution du tourisme ces dernières années. Ce pays de l'Afrique de l'Ouest présente, au sud, une zone subéquatoriale bien arrosée à proximité de l'Océan Atlantique, mais dont les côtes sont actuellement menacées par l'urbanisation et le développement de bidonvilles. En allant vers le nord, c'est une zone de montagnes granitiques et volcaniques, au centre du pays, puis une zone de savanes sèches, à la frontière avec le Burkina Faso. Les cultures vivrières sont partout : maïs, sorgho, ignames, tarros, quelques arbres fruitiers... L'intérêt de ce petit pays francophone pour la biodynamie a germé grâce à l'initiative de plusieurs ONG françaises, dont le collectif Captogo et lassociation Indigo. Des contacts ont dabord été établis avec deux paysans togolais intéressés par la biodynamie : Joseph Arizina, agriculteur dans le centre du pays, qui a démarré tout seul la biodynamie sur sa petite surface ; et Komla Zivi, dont le petit domaine se situe au sud-ouest du pays. Un cycle de 4 conférences a pu être organisé, avec des formations à lélaboration de compost de bouse.
Un nouveau référentiel pour prouver l'efficacité de l'agro-écologie
AVSF, AuteurEn 2016, quatre ONG (Agrisud, AVSF, CARI et GRET) ont créé le GTAE : Groupe de travail sur les transitions agro-écologiques. Lobjectif est de construire une méthode commune pour évaluer de manière fiable les performances de lagro-écologie et les conditions de son développement. En 2017, le GTAE a mené le projet CALAO en Afrique de lOuest (Burkina Faso, Sénégal et Togo). Il a permis de mettre en évidence leffet positif de lagro-écologie : le revenu est deux à quatre fois plus élevé dans les systèmes agro-écologiques et les rendements augmentent en moyenne de 50 %. Il existe actuellement de multiples méthodes dévaluation pour quantifier les effets et impacts de ces pratiques ; or, il est important dutiliser des indicateurs identiques. Ces derniers doivent impérativement prendre en compte trois approches complémentaires (la parcelle, la ferme et le territoire) et deux aspects fondamentaux (agro-environnemental et socio-économique). Un atelier, basé sur la confrontation des différentes méthodes dévaluation, a permis daboutir à des premières grilles. En plus de faciliter la comparaison des pratiques, cette base commune doit permettre de convaincre les décideurs politiques de la pertinence de lagro-écologie et dorienter les démarches daccompagnement dans cette transition.
Obtenir d'un clic une variété tropicale
Frédéric PRAT, AuteurL'auteur de cet article explique les démarches à effectuer en vue d'obtenir des semences de variété végétale tropicale conservées au Centre de ressources biologiques tropicales (CRB-T) de Montpellier. Ce type de centre a en effet pour mission de sauvegarder des "copies" des ressources biologiques qui pourraient être perdues en cas de guerre ou de catastrophe naturelle, et il est possible de récupérer des variétés végétales dans le cadre de recherches, pour créer de nouvelles variétés, ou encore pour récupérer une variété perdue localement. Si la procédure reste relativement simple, plusieurs conditions techniques et juridiques sont à respecter.
La sauce chili en mode bio en Zambie
Doreen CHILUMBU NAWA, AuteurUne décennie après sa création, en 2007, par Khama Mbewe, l'entreprise Lumuno Organic Farms produit plus de 20 000 bouteilles de sauce chili bio nature et à l'ail. Avec le ministère zambien de l'agriculture, cette entreprise a mis en place une formation sur la production biologique de piments et d'ail qui a bénéficié à plus de 500 agriculteurs. Cette diversification permet à plus de 800 petits producteurs, essentiellement de maïs, d'améliorer leurs revenus. L'entreprise, de plus, emploie 15 personnes à temps plein et plus d'une centaine de saisonniers. La production est distribuée dans tout le pays et en Afrique australe.
La trajectoire d'institutionnalisation de l'agriculture biologique en Ouganda, success story de l'Afrique subsaharienne
Pauline BENDJEBBAR, AuteurDepuis les années 1990, lagriculture biologique sest progressivement institutionnalisée en Ouganda. Avec quasiment 200 000 producteurs certifiés biologiques, le mouvement qualifié de « success story » sexplique par une agriculture au départ « biologique par défaut » (absence dutilisation dintrants chimiques de synthèse), labsence de service public dencadrement agricole (non-diffusion de techniques conventionnelles) et la mise en place dune politique libérale encourageant les projets de culture et dexportation de produits biologiques certifiés (importants programmes daide au développement). La création de NOGAMU, organisation qui chapeaute le mouvement biologique, marque la stabilisation dun réseau national dacteurs.
Afrique de l'Ouest : BEDE accompagne les organisations paysannes
Anne BERSON DENA, Auteur ; Frédéric PRAT, AuteurL'association de solidarité internationale BEDE (Biodiversité : Échange et Diffusion d'Expériences), créée en 1994, accompagne les organisations de protection et de promotion de l'agriculture paysanne. Certaines de ses actions, concernant les systèmes semenciers autonomes en agroécologie paysanne en Afrique de l'Ouest, sont présentées dans cet article. Des « Cases de semences », à l'image des « Maisons de la semence » développées pour la première fois au Brésil, ont par exemple vu le jour au Togo, au Bénin Au Mali, BEDE, en partenariat avec l'Irpad (Institut de recherche et de promotion des alternatives en développement), a accompagné trois organisations paysannes dans un processus visant à mettre en place un espace de dialogue pour dégager un cadre juridique consensuel protégeant les droits des petits producteurs sur les semences traditionnelles et paysannes.
L'organisation des marchés de producteurs de fruits et légumes biologiques à Nairobi, Kenya
Chloé TANKAM, AuteurAu Kenya, les premiers marchés biologiques sont apparus à Nairobi, en 2006. Ils sont approvisionnés par des maraîchers, confrontés à une diversité de défis : construire une certification biologique crédible, garantir la fraîcheur des produits et composer avec lhétérogénéité des attentes des consommateurs. A partir de données denquêtes, lorganisation des marchés de 2006 à 2013 a été analysée, et les résultats montrent que, si la certification collective des producteurs de fruits et légumes (système participatif de garantie) a permis de fonder les premiers marchés, son abandon progressif na pas été synonyme deffondrement des ventes. En effet, lorganisation des producteurs a permis une coordination efficace avec le marché, contribuant à la formation dune rente que les producteurs cherchent à préserver.
Quelle durabilité pour les oasis du Sahara algérien ?
Khaled AMRANI, AuteurDans le Sahara, les oasis sont l'héritage de plusieurs millénaires de développement agraire, notamment autour de la culture du dattier. Ces agro-écosystèmes complexes sont aujourd'hui menacés par une exploitation de plus en plus intensive des ressources, y compris de l'eau, et par l'arrivée de modèles de production occidentaux peu adaptés au contexte saharien. Les conséquences environnementales et socioéconomiques ne semblent pas négligeables. Se pose alors la question d'un développement plus durable de ces oasis pour assurer leur préservation. L'étude rapportée dans cet article a permis d'identifier plusieurs leviers d'action parmi lesquels figure l'amélioration des relations entre acteurs - publics, privés et issus de la société civile - via la mise en place de projets spécifiques à ces territoires et à l'agriculture d'oasis. Une meilleure valorisation des produits via la labellisation est par ailleurs préconisée, de même que le développement de circuits de proximité.
The World of Organic Agriculture : Statistics & Emerging Trends 2017
Pour les 179 pays concernés par cette étude, la surface agricole en agriculture biologique (conversion et AB) était de 50.9 millions dhectares en 2015, soit 1,1 % de la surface totale, gérée par 2.4 millions de producteurs. LOcéanie arrive en tête pour les surfaces bio (22.8 millions dHa), suivie par lEurope (12.7 Mio Ha), lAmérique Latine (6.7 Mio Ha), lAsie, lAmérique du Nord et lAfrique. Dans 11 pays, 10% ou plus de la surface agricole était conduite en bio. Le marché mondial de lalimentation et des boissons bio a atteint 81.6 milliards de dollars US en 2015, soit une croissance de 10% par rapport à 2014. 87 pays possédaient une réglementation spécifique à lAB et 17 autres étaient dans un processus délaboration de celle-ci. Ce document présente les statistiques mondiales de la bio : les surfaces agricoles, les agriculteurs et autres opérateurs, les marchés, puis détaille lutilisation et lévolution des surfaces pour les différentes productions (prairies permanentes, aquaculture, cultures pérennes, cultures arables y compris les cultures pour le textile, plantes sauvages). Les marchés bio dAmérique du Nord, dEurope et des autres régions du globe sont présentés, ainsi que les réglementations (standards et systèmes de garantie participatifs) et les politiques de soutien à lAB. Ces différents points sont ensuite repris, continent par continent : Afrique, Asie, Europe, Amérique Latine et Caraïbes, Amérique du Nord, Océanie. De nombreux graphes et figures illustrent les propos.
Les Chambres d'agriculture d'Outre-mer accompagnent l'agro-écologie
Fanny BASTE, Auteur ; Sophie QUINQUENEL, Auteur ; Yannick BOC, Auteur ; ET AL., AuteurDans les différents territoires et départements d'Outre-mer, les Chambres d'agriculture accompagnent les agriculteurs vers plus d'agro-écologie, comme le montrent les cinq actions présentées dans cet article : - en Guyane, des journées de démonstration ont présenté le paillage papier pour gérer l'enherbement des vergers et cultures maraîchères ; - en Guadeloupe, une journée d'échanges sur une ferme Dephy a permis de présenter la technique du sarclage mécanique pour lutter contre l'enherbement dans les champs de canne ; - en Martinique, un séminaire a réuni 180 personnes autour de l'accompagnement de la petite agriculture traditionnelle comme levier pour une agriculture durable ; - à la Réunion, le programme Gammour (Gestion Agro-écologique des Mouches à la Réunion) forme et informe les maraîchers sur la gestion durable des ravageurs que sont les mouches des légumes ; - en Nouvelle-Calédonie, le service de coopération technique régional de la Chambre d'agriculture participe au Réseau de fermes pilotes bio. A l'échelle nationale, l'APCA souhaite renforcer les échanges et la mutualisation entre les différentes Chambres d'Outre-mer.
Congo-Brazzaville : Du mucuna pour des sols appauvris de Djambala
Marien NZIKOU-MASSALA, AuteurLes agriculteurs du département des Plateaux, au nord de Brazzaville, au Congo, sont confrontés à des problèmes d'appauvrissement de leurs sols. La culture de mucuna possède divers avantages qui pourraient leur permettre de faire face à cette situation : - développement de la plante à partir d'une pluviosité de 300 mm répartie sur 4 à 6 mois ; - production rapide de biomasse (cycle de vie de trois mois) ; - limitation de l'érosion des sols ; - engrais verts grâce aux feuilles tombées au sol et au fort pouvoir fertilisant ; - fort pouvoir couvrant ; - etc.
Île de La Réunion : L'ananas bio cherche ses marques
Frédéric RIPOCHE, AuteurL'ananas est la principale production fruitière de l'Île de La Réunion mais, malgré une demande croissante, les volumes en bio sont encore minimes. Afin de mieux accompagner les producteurs biologiques, que ce soit techniquement, économiquement ou encore en terme de qualité, un projet Casdar a vu le jour début 2016 : AnanaBio.
Martinique : Les 1res bananes bio françaises à Rungis
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurMi-septembre 2015, Rungis a vu arriver les premières bananes bio d'origine française, cultivées en Martinique. Elles sont commercialisées par les établissements Jules Brochenin, qui ont appuyé Michel La Rougery, producteur, lors de sa conversion. Ce dernier cultive 60 ha de bananeraies, dont 18 ont été convertis à l'AB en 2015, le reste étant en conversion. A la recherche d'autonomie, Michel La Rougery a développé diverses solutions techniques : - mise au point d'un fertilisant, appelé bokashi, à base de microorganismes et de bactéries endogènes, de mélasse de canne à sucre et de purin de porcs ; - fabrication à la ferme d'un produit à base d'une bactérie permettant de lutter contre la cercosporiose et de dépolluer les sols ; - désherbage des plantations par le pâturage d'un troupeau ovin ; - production des plants Après la conversion, les rendements moyens ont augmenté. Ils sont de 40 à 45 tonnes par hectare contre 35 et 45 tonnes en conventionnel.
Ananas bio : le fruit exotique incontournable
BIO-LINEAIRES, AuteurApparu en Europe dans les années 1555, l'ananas est arrivé en Angleterre et en France au XVIIème siècle. Cette plante tropicale d'environ 1,20 m possède une tige centrale qui porte le fruit. Étant un des fruits exotiques les plus consommés, il est, comme beaucoup de ces produits où la demande est forte, cultivé en conventionnel de façon intensive. Il est ainsi recommandé de le consommer bio. Les différences entre cultures en bio et cultures en conventionnel, pour ce fruit, sont détaillées, ainsi que les qualités nutritionnelles, des éléments pour bien le choisir et le conserver et des conseils pour une bonne gestion du rayon.
Changement climatique et agricultures du monde
Emmanuel TORQUEBIAU, Auteur ; Laurence TUBIANA, Auteur | VERSAILLES CEDEX (RD 10, 78 026, FRANCE) : ÉDITIONS QUAE | 2015L'objectif de cet ouvrage est de faire le point sur les liens entre changement climatique et agriculture des pays du Sud, y compris élevage et foresterie. Il regroupe les expériences de plusieurs dizaines de chercheurs et agents de développement de toutes disciplines et tente d'apporter des réponses à des questions telles que : Comment satisfaire la sécurité alimentaire tout en s'adaptant au changement climatique et en l'atténuant ? Quelles sont les principales menaces pesant sur les agricultures du Sud ? Comment les agriculteurs du Sud répondent-ils à ces menaces ? Quelles sont les propositions de la recherche agronomique ? Les questions sont multiples, mais des solutions existent, aussi diverses que de nouvelles pratiques agronomiques, le recyclage des résidus agricoles, le diagnostic des maladies émergentes ou les paiements pour services écosystémiques. L'ouvrage propose des pistes innovantes pour les agricultures du futur dans tous ces pays. Il aide à comprendre les mécanismes financiers et politiques qui sous-tendent les négociations climatiques internationales, compréhension nécessaire pour penser avec les agriculteurs des solutions concrètes aux enjeux du climat tout en répondant aux exigences du développement durable.
Dossier : Nourrir le bétail en Afrique : Indispensable fourrage
Susanna THORP, Auteur ; Charles MKOKA, Auteur ; Kofi Adu DOMFEH, AuteurLa demande en protéines animales augmente rapidement en Afrique avec la croissance démographique. Comment nourrir les animaux, ruminants et monogastriques, dans un contexte de fort développement agricole, de changement climatique et de compétition pour certaines ressources avec l'alimentation humaine ? Ce dossier présente diverses expériences (développement de filière intégrée, projet de recherche ) issues de plusieurs pays africains. Ainsi, face à l'importance de trouver plus de fourrages et de meilleure qualité, dans un contexte dominé par de très petits élevages dans certains cas (ex : 1 à 2 animaux élevés en « zéro pâturage »), diverses pistes sont suivies : la production de fourrage issu de céréales (orge, blé ) cultivé par hydroponie, la sélection de variétés fourragères plus productives, plus nutritives et/ou plus résistantes aux maladies (ex : programmes de sélection de napier, herbe fourragère), le développement d'arbres légumineux fourragers, ou encore une meilleure utilisation des fanes de patates douces ou des tiges et feuilles sèches des céréales (maïs, blé ). Pour l'alimentation des monogastriques, l'article met l'accent sur la nécessaire structuration des filières pour assurer un approvisionnement régulier en matières premières de qualité aux usines d'aliments pour animaux. Nombre des exemples donnés montrent l'importance de l'implication des producteurs dans le succès des actions menées.
Guide technique : Pratiques agroécologiques et agroforestières en zone tropicale humide
Justine SCHOLLE, Auteur ; Juliette DERIAN, Auteur ; Stéphane FAYON, Auteur ; ET AL., Auteur | NOGENT SUR MARNE CEDEX (Campus du Jardin tropical, 45 bis Avenue de la Belle Gabrielle, 94 736, FRANCE) : ÉDITIONS DU GRET | 2015Ce guide est né d'une demande de paysans africains qui souhaitaient s'engager dans des pratiques agricoles plus respectueuses de leur environnement et plus durables. Il a été conçu comme un outil d'accompagnement destiné à tous les paysans et techniciens souhaitant développer l'agroécologie et l'agroforesterie en zone tropicale humide. Après un rapide rappel du contexte et des enjeux actuels de l'agroécologie, il fournit des informations techniques, issues de l'expérience de quatre "terrains" (République démocratique du Congo, Myanmar, Cambodge et Inde). Dans une première partie, des fiches techniques exposent différentes techniques agro-écologiques facilement et rapidement mobilisables. Ces fiches sont regroupées selon leur fonction principale en six catégories : - Lutte intégrée contre les maladies et ravageurs ; - Gestion de la fertilité des sols ; - Système de riziculture intensive ; - Lutte antiérosive ; - Production de plants et de semences de qualité ; - Gestion des ressources naturelles. Dans une seconde partie, des fiches « plantes » présentent les plantes utilisées pour mettre en uvre ces techniques. Conçu pour être opérationnel, ce guide permet de tester ces pratiques agroécologiques et de les adapter aux différents contextes (sociaux, agronomiques, climatiques...).
Non mais laissez-moi manger ma banane !
Pauline VERRIÈRE, AuteurLa banane est la quatrième production agricole mondiale. Fruit exotique consommé à travers le monde entier, sa culture n'est pas sans conséquences sur l'environnement et sur les travailleurs des plantations. Cet article présente un tour d'horizon des enjeux auxquels est confrontée la filière (pollutions par les intrants, gestion des maladies et ravageurs...) avec, en ligne de mire, la crainte de voir se développer les plantations OGM.
Sahel : Les arbres fertilisants repeuplent les terroirs
Mame Aly KONTE, AuteurDans les pays du Sahel (Togo, Burkina Faso, Sénégal...), l'agroforesterie trouve un regain d'intérêt. En effet, la plantation d'arbres sur les terres agricoles permet de lutter contre l'appauvrissement des sols : couche arable enrichie, texture améliorée, structuration favorisée... Des initiatives, comme celles portées par l'Association pour la promotion des arbres fertilitaires et de l'agroforesterie (APAF), visent à partager ces techniques avec le milieu paysan. Ainsi, dans le Sud-Ouest du Togo, ce sont 29 000 champs agroforestiers et 2 000 boisements qui ont été réalisés.
Agriculture pérenne : repenser l'agriculture moderne
Anne PERRIN, AuteurL'agriculture pérenne, ou « evergreen agriculture », est une forme intensive d'agroforesterie appliquée aux exploitations familiales de l'Afrique subsaharienne. Le Centre mondial d'agroforesterie a lancé, en 2009, un partenariat afin de permettre aux petits agriculteurs d'adopter des pratiques appropriées contre le changement climatique. L'agriculture pérenne en fait partie, car elle maximise la couverture végétale du sol et la résilience des agrosystèmes face aux perturbations climatiques ou anthropiques.
Le Cameroun se tourne vers la qualité
Pierre-Louis BERGER, AuteurLa nouvelle génération d'agriculteurs camerounais marque un tournant dans l'orientation technico-économique des exploitations. Nombre d'entre eux se tournent vers la certification biologique ou d'autres signes de qualité afin de développer les marchés à l'export. Des producteurs de fruits tropicaux témoignent de leur adaptation aux standards de qualité européens, ainsi que de la mutualisation des moyens, par exemple pour payer la certification bio. Dans les dix prochaines années, l'Etat camerounais va soutenir la filière cacao et café, en partenariat avec l'association Afdi (Agriculteurs Français pour le Développement International) avec pour objectifs de renforcer la qualité des productions et de sécuriser la filière pour les petits producteurs.
La biodynamie aux îles Canaries
Jean-Michel FLORIN, AuteurA l'occasion d'un cours donné dans le cadre d'une formation à l'agriculture biodynamique aux îles Canaries, l'auteur a eu l'occasion de visiter notamment deux fermes biodynamiques sur l'une des 7 îles de l'archipel : l'île centrale de Gran Canaria... La première visite l'a amené au nord de l'île, chez Angeles, une paysanne maraîchère et productrice de bananes qui habite la région fraîche et humide d'Arucas, célèbre pour ses bananeraies. La deuxième visite l'a conduit vers l'est de l'île pour visiter la finca Lomo Espino de Josi (maraîchage conventionnel converti il y a à peine deux ans en biodynamie, petit élevage diversifié, ouverture sur l'environnement social avec l'accueil de classes d'enfants qui viennent cultiver leurs petits jardins).
Dossier - Agroforesterie : L'agriculture à l'ombre des branches
SPORE, Auteur ; Anne-Mireille NZOUANKEU, AuteurL'agroforesterie est un moyen de concilier production de fruits et de fourrage, de paillage et d'ombrage, de bois, voire de fertilisation dans le cas d'arbres fixateurs d'azote. En zone tropicale ou sahélienne, c'est aussi un moyen de lutter contre la déforestation ou la désertification et les risques naturels qui y sont associés. De nombreux programmes sont donc lancés en faveur de la plantation d'arbres et de cultures sous couvert d'arbres fertilisants, en Afrique et dans le Pacifique. Le Faidherbia notamment a fait l'objet de nombreuses études. Cet arbre est particulièrement intéressant car il perd ses feuilles, riches en azote, à la saison humide, et elles repoussent à la saison sèche, période durant laquelle elles peuvent servir de fourrage si nécessaire. Cependant, malgré ces intérêts agricoles et environnementaux, le développement de l'agroforesterie souffre d'un manque de coordination politique en sa faveur et de l'insécurité foncière. Enfin, une expérience camerounaise de domestication d'une plante forestière, l'Okok, est présentée dans ce dossier.
Entreprenariat : Le bel espoir des incubateurs d'entreprises
SPORE, AuteurDans les pays d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP), les opportunités de développement de nouveaux produits sont de plus en plus nombreuses, mais il reste difficile de créer une entreprise viable. Les incubateurs d'entreprises, qui soutiennent les entrepreneurs prometteurs en leur fournissant une gamme de services au démarrage de l'entreprise, pourraient être une solution à transférer à l'agro-industrie des pays ACP. Cependant, ce modèle doit d'abord être adapté à la culture de ces pays et au secteur de l'agriculture et l'agroalimentaire. Plusieurs initiatives se mettent en place en Afrique. Dans les pays du Pacifique, les systèmes économiques traditionnels ne sont pas propices au développement d'entreprises sur le modèle occidental. Par contre, ces pays présentent un avantage sur le marché de l'agriculture biologique car ils utilisent déjà peu de pesticides. De plus, les jeunes sont attirés par ce mode de production. Plusieurs initiatives accompagnent ces jeunes : formations, aide à la gestion d'entreprise, offre de commercialisation via une coopérative, etc.
Initiative : La ferme pilote de Guié, pour un Sahel plus fertile
Estelle MILLOU, AuteurDans la zone sahélienne, la rigueur des conditions climatiques rend l'activité agricole difficile. La ferme pilote de Guié, située à 60 km au nord de Ouagadougou, dans la région du plateau central du Burkina Faso, met en uvre des aménagements ruraux respectueux et réparateurs de l'environnement. Son initiateur, Henri Girard, explique que cette terre est pleine de ressources et de richesses. Sur la ferme de Guié, ont été implantés : un bocage sahélien ; des haies vives autour des cultures et des prairies. L'une des pratiques de culture intégrée au bocage sahélien est le zaï, une technique traditionnelle de culture de la région nord-ouest du Burkina Faso, le Yatenga. Cette technique, qui consiste à creuser un trou dans le sol avant d'y semer la graine (préservation de l'humidité), est enrichie, sur la ferme de Guié, par le creusement d'entonnoirs afin d'y rajouter du compost bien mûr et aider ainsi la plante à se développer. Sont également pratiquées la rotation des cultures de pair avec la jachère. Le bétail, pour éviter le surpâturage et le « broutage » des jeunes arbres par les troupeaux, est gardé par un berger
Les pionniers de la biodynamie au Costa Rica : Finca Luna Nueva et Villa Vanilla
Karen DAVIS BROWN, AuteurAu Costa Rica, des initiatives d'agriculture biodynamique émergent. Rudolf Steiner, dans son Cours aux agriculteurs, en 1924, destiné à des européens, donna des indications substantielles sur la façon d'observer et de comprendre l'individualité physique, éthérique et astrale de la ferme, qui peuvent guider ceux qui veulent appliquer ces principes dans le contexte tropicale... Karen Davis Brown rend notamment compte de ce qui a motivé ce travail de pionniers de la biodynamie dans cette région ou d'autres régions du monde Fondée en 1994 par Paul Schulick (entreprise de compléments alimentaires New Chapter), Finca Luna Nueva, au Nord du Costa Rica, est une ferme de 80 ha, certifiée Demeter : production de légumes-racines (manioc, taro, gingembre, curcuma, galanga), de légumes, plantes condimentaires et fruits ; accueil d'animaux domestiques : moutons, chèvres, buffles ; accueil de la conférence annuelle de biodynamie et travail sur le rôle et l'élaboration des préparations biodynamiques en Amérique Centrale. Henry Karczynski a développé Villa Vanilla, située à l'est de Quepos (province de Puntarenas) : certifiée bio depuis 1992 et en biodynamie depuis 2000, la surface agricole comprend 10 ha de terres arables et 50 ha de forêt primaire et secondaire. Les cultures destinées à la vente sont la vanille, la véritable cannelle de Ceylan, le cacao, le poivre noir, le piment de Jamaïque ; des huiles essentielles sont élaborées.
Protection contre les Mouches des légumes en AB à La Réunion
Jean-Philippe DEGUINE, AuteurDans le cadre du projet Gamour (Gestion agroécologique des Mouches des légumes à la Réunion), conduit de 2009 à 2011, des techniques de protection des légumes contre les mouches ont été développées et testées sur des cultures de cucurbitacées. Ces techniques sont généralement compatibles avec le cahier des charges de l'agriculture biologique. Ainsi, cinq d'entre elles sont présentées dans cet article : - l'utilisation d'un augmentorium (tente dans laquelle les fruits infestés sont déposés, évitant ainsi une ré-infestation de l'agroécosystème) ; - la mise en place de plantes pièges, notamment le maïs, aux abords des parcelles ; - l'utilisation d'appâts adulticides à base de protéines attractives et de spinosad (insecticide autorisé en bio) ; - le piégeage de masse sans insecticide ; - la lutte biologique à base de Psytallia fletcheri. Les résultats de ce projet ont pu montrer la possibilité de conduire des cultures de cucurbitacées en réduisant fortement l'utilisation d'insecticides et certains agriculteurs partenaires se sont même tournés vers une conversion à l'AB. Cette étude représente également une étape importante pour le développement de l'AB sur l'Île de la Réunion.
Reportage : A la Réunion : Le chouchou sauvé par la bio
Anne-Françoise ROGER, AuteurLe chouchou (chayotte ou christophine) est une plante tropicale cultivée sur treille. Au centre de l'île de La Réunion, Salazie est un lieu stratégique de production de légumes, mais les chouchous notamment y sont, depuis une quinzaine d'années, attaqués par les mouches des légumes. En 2009, le Centre de recherche agronomique pour le développement (Cirad) a proposé à plusieurs associations de producteurs de suivre un programme nommé Gamour (Gestion agroécologique des mouches des légumes de La Réunion). Sergio Victoire a suivi un programme expérimental, de 2009 à 2011, qui combine des actions de lutte sans recours aux pesticides mais impose de modifier les méthodes de culture. Le programme préconisait plusieurs actions pour protéger le chouchou : micro-guêpes, prédatrices naturelles des mouches des légumes ; pièges à phéromones ; plantes attractives ; enherbement. Sergio Victoire constate aujourd'hui avoir réussi à éliminer 95 % des mouches qui piquent les légumes (pour y pondre leurs ufs). Il accueille de nombreux producteurs des environs qui prennent exemple... Désormais, Sergio Victoire a décidé de faire labelliser sa production en bio.
L'élevage traditionnel, une source et un support pour l'innovation agro-écologique : la pratique du piquet aux Antilles
Maryline BOVAL, Auteur ; Ode COPPRY, Auteur ; Michel NAVES, Auteur ; ET AL., AuteurL'élevage « au piquet », ou encore à l'attache, est pratiqué en Guadeloupe (bovin, caprin, voire porcin), et plus généralement aux Antilles, mais également sous de nombreuses autres latitudes. Si cette pratique a semblé un temps archaïque, elle se développe à nouveau avec la crise économique. Une enquête sur plus de 250 exploitations, en Guadeloupe, a mis en évidence une grande diversité de pratiques, notamment en fonction de la zone géographique (présence de zones dortoirs, longueur de l'attache ). Les éleveurs considèrent l'élevage au piquet comme un outil de gestion à la fois souple et intensif, économique (peu d'investissements ), adapté aux surfaces réduites ou morcelées et qui permet d'exploiter des parcelles cultivées après la récolte. Les productions de viande sont estimées à 350-500 kg de poids vif/ha/an. En Guadeloupe, le revenu de la vente des animaux est à associer à la vente de fumier, de plus en plus rémunératrice. Un inconvénient de cette conduite réside dans les contraintes de déplacements individuels (véritable problème au-delà de 30 bêtes), estimés à environ 15 minutes/animal/jour. Pour cela, les éleveurs familiarisent très jeunes leurs animaux et sélectionnent les plus dociles. Dans les terrains escarpés ou arbustifs, les animaux sont souvent attachés par les cornes pour éviter le risque de strangulation. Pour les animaux, le stress lié à l'attache au piquet serait atténué par les interventions quotidiennes des éleveurs et par la prévisibilité de l'évènement (la réaction de stress étant surtout induite par la façon dont l'animal se représente l'évènement perturbateur). Une démarche de recherche a été menée, tentant de concilier les pratiques traditionnelles bien maîtrisées par les agriculteurs, les ressources localement disponibles et des acquis scientifiques, dans l'optique d'améliorer les performances individuelless et à l'hectare. Les résultats ont montré une bonne croissance de génisses élevées au piquet et ils ont permis de mieux comprendre les relations herbe-animal. Au final, l'élevage au piquet s'est révélé performant des points de vue écologique, économique et social.
Intérêts et limites des systèmes pâturés pour caprins en zone tropicale
Gisèle ALEXANDRE, Auteur ; Maurice MAHIEU, Auteur ; Pierre MULCIBA, Auteur ; ET AL., AuteurDans FOURRAGES (N° 212 - Faire pâturer les chèvres : Retour vers le futur Décembre 2012) / p. 307-317 (11)Près de 95 % des caprins vivent en zones tropicales où, élevés pour leur viande mais aussi pour leur lait, leur poil ou encore leur peau, ils valorisent principalement des zones arbustives et des parcours. Toutefois, leur élevage sur des pâturages herbacés est de plus en plus étudié, comme le montre l'ensemble des recherches passées en revue dans cet article. Les travaux réalisés par la station URZ Antilles-Guyane de l'Inra sont présentés plus en détail. Ils montrent l'intérêt d'un système basé sur le pâturage en rotation du pangola par des chèvres allaitantes ou des jeunes en croissance ou en engraissement. La gestion de ce système est basée sur la conduite des prairies, les stratégies de complémentation, la maîtrise intégrée du parasitisme, l'efficience agro-écologique L'avenir de l'élevage caprin en zones tropicales nécessite de concilier l'augmentation de la productivité par une intensification de la surface et des ressources disponibles, mais aussi par l'adoption de techniques d'élevage durables.
Performances de deux associations fourragères, triticale-bersim et triticale-vesce, dans un milieu semi-aride de Tunisie
Sadreddine BEJI, Auteur ; E. KHEMIR, AuteurDans FOURRAGES (N° 212 - Faire pâturer les chèvres : Retour vers le futur Décembre 2012) / p. 337-342 (6)En Tunisie, les éleveurs sont confrontés à un déficit fourrager chronique. Dans ce pays, l'orge et l'avoine, seules ou associées à la vesce, constituent près de 85 % des surfaces fourragères semées. Le triticale est également de plus en plus utilisé, mais ses teneurs en matières azotées totales (MAT) sont particulièrement faibles. La station expérimentale de l'École Supérieure d'Agriculture du Kef (Nord-ouest du pays) a alors mis en place des essais pour mesurer la production fourragère, la répartition annuelle et la teneur en MAT de trois associations à base de triticale-bersim (trèfle d'Alexandrie) ou de triticale-vesce. Les résultats les plus intéressants, aussi bien en termes de production qu'en termes de MAT, ont été obtenus avec l'association Triticale 25 % - Vesce 75 %.
The economics of maize production under different cowpea-based green manure practices in the derived savanna zone of Nigeria
T.O. FABUNMI, Auteur ; M.U. AGBONLAHOR, AuteurFace aux prix élevés ou à la non-disponibilité des engrais au Nigeria, cette étude a été réalisée dans le but d'évaluer la durabilité et le potentiel économique d'une production de maïs avec la mise en place d'engrais verts à base de niébé (Fabacées). Les essais, menés sur deux ans dans la zone de savane dérivée, ont porté sur les variétés Drum et Oloyin de niébé. Les résultats montrent que les rendements en grain de maïs sont significativement améliorés suite à l'application d'engrais verts. Les résultats économiques de la culture de maïs en question sont également accrus. Les résultats les plus intéressants et les plus rentables ont été obtenus avec la variété de niébé Drum cultivée à une densité au moins égale à 80 000 plantes/ha. Cette pratique pourrait permettre aux petits producteurs d'augmenter durablement leurs revenus et de promouvoir la santé du sol comme une alternative aux engrais chimiques.
Bio-dynamie dans les Philippines
Eckart GRUNDMANN, AuteurPlusieurs initiatives liées à l'agriculture bio-dynamique aux Philippines sont présentéess. Sur le domaine bio-dynamique "Prado" (au Nord-Ouest de Manille), sont cultivés de nombreuses variétés de légumes et de fruits dans un petit maraîchage, ainsi que du riz. Au cours d'une discussion, l'agriculteur Reimon Gutierre évoque des préoccupations de l'agriculture bio-dynamique aux Philippines telles que le maintien de la structure du sol en culture de riz inondée, ou la question de la certification (puisque jusque-là les domaines agricoles ne sont pas certifiés Demeter). Les organismes Don Bosco et Bios Dynamis (une marque indépendante pour la distribution des produits biodynamiques) sont situés sur l'île Mindanao, au sud des Philippines. L'île est considérée comme la plus fertile du pays, mais différents groupes de rebelles combattent ici le gouvernement avec pour conséquences de grandes surfaces inexploitées (seuls 60 % des besoins en riz des Philippines sont couverts). Environ 3 000 paysans biologiques et biodynamiques travaillent à Mindanao (culture du riz essentiellement à raison de deux récoltes par an). Les agriculteurs obtiennent une certification interne à Don Bosco en tant que « paysans organiques » (rendements au même niveau que dans les cultures conventionnelles, moins de fumure, traitements "ayurvédiques" à côté des préparations biodynamiques). Don Bosco entretient une station propre de sélection de riz, où sont maintenues et développées plus de 150 variétés... La commercialisation est effectuée par les magasins Don Bosco dans lesquels sont vendus du riz, différents thés, des huiles végétales, également du lait et du yaourt. Le lait et les yaourts proviennent de leur propre ferme laitière alors que la production locale ne couvre que 1 % des besoins du pays.
Dossier - Modernisation des exploitations agricoles : Les chemins de la réussite
SPORE, AuteurCe hors-série du magazine SPORE fait un zoom sur la modernisation des exploitations agricoles des pays ACP (Afrique Caraïbes Pacifique). Il est divisé en quatre parties. La première partie, intitulée « Les défis : le champ des possibles », fait un état des lieux de l'agriculture actuelle dans ces pays. Aujourd'hui, elle représente une part importante de leurs PIB mais elle reste majoritairement vivrière et n'est généralement pas suffisante pour nourrir l'ensemble de la population. Dans la seconde partie, « Les nouveaux entrepreneurs : petit exploitant deviendra grand », les différents investisseurs dans l'agriculture des pays ACP sont présentés : investisseurs étrangers, entrepreneurs locaux, etc. La nécessité de gérer l'aval de la production est également abordée. La troisième partie, « Agir pour moderniser : prendre son essor », s'intéresse aux principaux obstacles que peuvent rencontrer les producteurs qui cherchent à passer d'une agriculture vivrière à une agriculture commerciale. Enfin, la quatrième et dernière partie s'intéresse aux politiques agricoles (« Les politiques agricoles : créer un terreau favorable »). Plusieurs initiatives ont déjà été mises en place dans certains pays. Il apparaît indispensable que ces politiques soient cohérentes, notamment entre les pays. L'ensemble de ces articles est agrémenté d'interviews et de témoignages.
L'élevage en régions chaudes : un enjeu pour la recherche (Dossier : Troupeaux sous les Tropiques)
INRA MAGAZINE, AuteurCet article ouvre un dossier présentant divers travaux de recherche menés conjointement par l'INRA et le CIRAD sur la question de l'élevage en pays chauds. Cette thématique est un enjeu de recherche en développement, avec des prospectives internationales qui tablent sur un doublement des productions animales d'ici 2050, surtout dans les pays dits du « sud ». La demande en viande croît, d'où une augmentation des élevages, surtout spécialisés, en particulier en monogastriques et en périphérie des villes (+ 280 % pour les effectifs de volailles et 200 % pour les porcs depuis 1960 contre + 50 % pour les ruminants). Mais se pose la question des impacts environnementaux ou encore de la compétition entre les terres destinées à l'élevage et celles pour l'alimentation humaine directe. Le but des recherches menées est de mieux comprendre les différents systèmes dans leur diversité et leurs composantes (l'animal et son adaptation, son alimentation, les produits, les filières, les marchés, les impacts et services environnementaux et sociaux...) afin de voir si des pistes pour des élevages durables peuvent être mises en évidence.
Equateur : l'Eldorado de l'agroécologie
Philippe DESNOS, AuteurEn 2010, le ministère de l'agriculture de l'Equateur a mis en place une politique volontariste pour valoriser les pratiques agroécologiques des petits et moyens paysans des montagnes andines et leur faciliter l'accès au marché. Une délégation d'agriculteurs et d'agents de développement de Bretagne a réalisé une mission d'échanges et de conseils en septembre 2010. Cet article rend compte à la fois des avancées sur le terrain (définition concrète et exemples d'agroécologie, charte de production, certification participative ) et des deux principales recommandations apportées par la mission : associer les certifications participatives à des contrats territoriaux, de façon à ce que le consommateur ne soit pas le seul à payer les surcoûts ; et utiliser des méthodes de vulgarisation participatives.
A la recherche d'une production durable et locale (Dossier : Troupeaux sous les Tropiques)
INRA MAGAZINE, AuteurCet article, issu d'un dossier sur l'élevage en pays chauds, présente les principaux axes de recherche développés au centre INRA des Antilles-Guyane. Ces études sont basées sur la prise en compte de toutes les composantes de l'élevage. Ainsi les travaux menés concernent divers thèmes : i) la génétique des races locales et le développement d'une sélection plus axée sur les capacités d'adaptation des animaux, par exemple à la chaleur ; ii) l'étude des valeurs nutritives et parfois médicales des ressources alimentaires locales comme le manioc ou la banane, le but étant de produire, d'ici 2013, 700 fiches descriptives d'aliments ; iii) l'étude des synergies entre élevage et agriculture au sein de systèmes polyculture/élevage très développés dans les pays du sud, systèmes aux potentiels élevés, notamment en termes de revalorisation des ressources locales ; iv) l'analyse des pratiques traditionnelles, avec l'exemple donné ici de l'élevage au piquet, qui concerne encore 90 % des élevages bovins en Guyane et qui révèle une importante efficience en termes de chargement ou de croissance des animaux. Autre sujet d'étude développé : l'analyse des facteurs de flexibilité, caractéristique forte des élevages du sud, moins axés sur la productivité que sur le maintien et le développement des potentiels du troupeau face à un environnement changeant, principe qui pourrait inspirer les élevages du nord face aux aléas climatiques ou économiques.
Semences sans Frontières
Cécile ALBIERO, AuteurDans le contexte mondial actuel, plus d'un milliard de personnes souffrent de la faim. De nombreuses associations, comme Kokopelli, uvrent pour mettre en place des actions de solidarité et de développement des communautés les plus démunies. Ainsi, environ 100 000 sachets de semences reproductibles sont distribués chaque année par Kokopelli et, depuis 2005, environ 922 communautés ont bénéficié de cette aide. Dans cet article, quelques-unes des actions de l'association sont expliquées, en France, au Niger, au Mali, à Tuvalu, à Madagascar et au Chili. Ces actions ont généralement abouti à la création d'associations locales qui permettent la mise en place de formations, de jardins éducatifs ou de centres de reproduction et de commercialisation des semences.
L'agriculture biologique en Guyane française
Eudoxie JANTET, AuteurEn Guyane, l'agriculture conventionnelle a des impacts sur l'environnement, la santé publique, la dépendance économique. L'enjeu semble donc important, pour ce territoire, de se doter d'une agriculture économe en produits phytosanitaires et capable de satisfaire une population qui pourrait atteindre 424 000 habitants en 2030. La première conversion à l'agriculture biologique en Guyane intervient en 2004, suivie, en 2005, par la conversion de deux autres exploitations. En 2008, neuf exploitations (élevage, polyculture-élevage et maraîchage/arboriculture fruitière) se sont engagées dans une démarche de conversion (suite à la mise en place des premières aides financières régionales pour le développement de l'agriculture biologique). Les agriculteurs guyanais qui se sont engagés dans une démarche de production biologique le font pour des raisons écologiques et éthiques, ainsi qu'économiques. Les quinze exploitations agricoles biologiques de Guyane sont réparties sur cinq communes, au nord-est de la Guyane. Les exploitations agricoles biologiques sont de grande taille (la taille moyenne s'établit à 139 ha par exploitation, mais elle varie de 5,3 ha à 300 ha). Les éleveurs détiennent les plus grandes exploitations. Les agriculteurs biologiques sont plutôt jeunes et cumulent, pour la plupart d'entre eux, une double activité. En juin 2008, la coopérative agricole Bio-Savane a été créée, dotée de missions comme un appui-conseil aux agriculteurs, la communication sur l'agriculture biologique... Le développement de l'agriculture biologique en Guyane s'avère complexe car la majorité des exploitations agricoles biologiques ne commercialisent pas leur production en bio (insuffisante pour intégrer les circuits de distribution à une large échelle). Par ailleurs, les agriculteurs cumulent plusieurs handicaps : manque d'informations agronomiques sur la culture et l'élevage en zone intertropicale, difficulté à trouver des semences et plants pour la constitution d'une production végétale... D'importants efforts, tant politiques que du point de vue de la recherche agronomique, sont donc à mettre en uvre pour développer l'agriculture biologique en Guyane.
Annadana / Kokopelli en Inde
Stéphane FAYON, AuteurCet article présente les nouvelles activités de l'association Annadana / Kokopelli en Inde, en 2010. L'association a cédé sa station de montagne (Annadana-Elephant Valley) qui permettait de produire des semences d'espèces tempérées pour avancer dans le développement de la ferme du Trust Annadana à Bengladore. Annadana Trust est gérée par Sangita Sharma dont la notoriété importante lui permet d'éveiller les consciences et de mettre l'association en réseau avec de multiples organisations. Sangita Sharma participe en tant qu'expert à divers conseils d'administration et est souvent consultée par les gouvernements d'états indiens à propos de la législation sur les semences. La ferme d'Annadana Trust, qui combine céréales, maraîchage, fruitiers, petit élevage et production de semences, sert de modèle d'autonomie pour la sécurité alimentaire. Des programmes éducatifs, des formations et des démonstrations sont mis en place (aires de compostage et de vermiculture, 4 000 m² de production de semences d'espèces tempérées, 1 000 m² pour illustrer le jardin familial autosuffisant et découverte de différentes techniques de travail du sol...). Annadana / Kokopelli en Inde dispose également depuis 10 ans d'une banque de semences à Auroville, dans le Tamil Nadu. Les dernières actions en cours de ce programme sont la mise en place d'un projet de jardins familiaux (projet mis en oeuvre par l'ONG Auroville Villages Action Group (AVAG)), la création d'un film pédagogique sur la production de semences, et la réalisation d'un DVD éducatif et démonstratif sur les techniques agro-écologiques en climat tropical et tropical-tempéré.
Bananes bio-dynamiques en République Dominicaine
Christophe F. MEIER, AuteurChristophe Meier (ancien conseiller agricole, agriculteur dans différentes fermes, dans le cadre d'institutions de pédagogie curative en Suisse) a émigré aux USA, en 1975. Son activité dans l'association Demeter au Mexique et en République Dominicaine lui a permis d'acquérir des connaissances sur l'agriculture tropicale. Peu de temps après s'être lancé dans l'exportation, puis dans la production de bananes et de mangues bio-dynamiques en République Dominicaine (en 1994), Christoph F. Meier a pu acheter des terres et construire sa propre "finca" de bananes et de mangues bio-dynamiques. La Finca Girasol se trouve dans la vallée d'Azua, à 120 km à l'ouest de Santo Domingo, sur un versant sud assez plat entre la Cordillera Central et la mer des Caraïbes, à 10 km de la côte. Aujourd'hui sont cultivés 180 ha sur 3 différentes fincas, 70 ha sont en culture de bananes, auxquels s'ajoutent 4 000 manguiers. Le troupeau de 50 vaches fournit environ 30 % du fumier nécessaire (20 t à l'ha sont employées pour les bananes). L'article décrit l'activité qui règne sur la Finca : élevage des vaches de manière extensive, culture des bananes exigeante en main d'uvre, récolte des fruits au juste degré de maturité... Par ailleurs, un rappel est fait sur la fertilité durable du sol créée grâce à la culture biologique de bananes, ainsi que sur l'application de mesures bio-dynamiques.
Dossier : Agrobiodiversité : Une longueur d'avance
SPORE, Auteur ; Servaas van den BOSCH, AuteurLe dossier propose quelques rappels relatifs aux pertes massives en biodiversité des dernières décennies : le rapport Evaluation des écosystèmes pour le millénaire (EM) ; la déclaration par les Nations-Unies de 2010 comme Année internationale de la biodiversité ; l'intérêt, en agriculture, de l'adoption de systèmes favorisant l'agrobiodiversité (agroforesterie, agriculture de conservation). Il revient ensuite sur l'intérêt - pour les pays du Sud surtout - de valoriser la diversité botanique et animale locale issue de siècles d'histoire... : partenariats associant savoirs traditionnels et recherche locale (succès du riz Nerica, activité du groupe Adapter la technologie en adaptant la recherche (TATRO) (Kenya)...) ; protection de la propriété intellectuelle (Traité international sur les ressources génétiques végétales pour l'alimentation de l'agriculture (ITPGR) de la FAO (2004) et projets qui lui sont liés) ; rôle des femmes, acteurs clés de la protection de l'agrobiodiversité ; implication des communautés locales dans la protection de l'agrobiodiversité. Par ailleurs, le dossier donne le point de vue de Chief Nelson Neuso (Zimbabwe) qui mène une campagne de conservation de la biodiversité par des méthodes traditionnelles, et présente le rôle des San de Namibie (qui connaissent les vertus de la "griffe du diable" depuis des siècles et cherchent à protéger leur unique source de revenus).
Dossier : le sol
Pierre RABHI, Auteur ; Sylvain KOROGO B., Auteur ; Saïbou OUEDRAOGO, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier est constitué de neuf articles. « Et si on se penchait » introduit le dossier en rappelant que le travail de la terre est créateur de lien entre les hommes. « Ode au ver de terre » explique les bienfaits de cet invertébré, tandis que « Terre mère, Terre nourricière » rappelle que la vie n'est possible que grâce à elle. « Terre sacrée, terre à protéger » explique l'importance de la terre dans la culture africaine, plus particulièrement au Burkina. « De la vigne aux tomates » décrit comment, au Mas de Beaulieu, des légumes sont cultivés dans une terre de vigne, sous un climat peu propice. Claude et Lydia Bourguignon, directeurs du LAMS (laboratoire d'analyse microbiologique des sols) expliquent l'importance des amendements et du respect de la vie du sol dans « Il n'y a pas d'agriculture durable sans le respect des lois de la biologie du sol », tandis que l'article suivant, « Phénomène terrien », présente le portrait de Robert Morez, ingénieur agronome spécialisé en agronomie tropicale, fervent défenseur de la butte-sandwich. « Terre, sol, humus, compost, terreau Ne confondons plus » donne une définition à chacun de ces termes. Enfin, « Avec Pierre Buchberger : L'HUMUS raconté aux enfants », est fait le récit d'un atelier compost avec les enfants.
Dynamique des stratégies et des pratiques d'utilisation des parcours naturels pour l'alimentation des troupeaux bovins au Nord-Est du Bénin
L'élevage des bovins est une activité très importante au Nord-Est du Bénin, zone qui abrite plus de la moitié du cheptel bovin national avec une population estimée de 1 202 500 têtes (DE, 2006). Jonas André Djenontin expose, dans une introduction générale à sa thèse, la situation de l'élevage au Bénin au cours des décennies 1980 à 2000 : prédominance de la santé animale au détriment de l'alimentation des animaux et de la conduite des différentes productions (de Haan, 1997 ; Sinsin et Wotto, 2003) ; croissance continue du cheptel bovin favorisant un transfert des animaux des éleveurs pastoraux aux agriculteurs ; développement de nouvelles catégories socio-professionnelles au Nord du Bénin ; dégradation des ressources naturelles en particulier des formations végétales au Nord du Bénin contribuant à la réduction de l'offre fourragère ; adaptations. Par ailleurs, Jonas André Djenontin précise comment l'alimentation des troupeaux bovins au Nord-Est du Bénin se place alors, face à une dimension multiple de l'élevage, dans le cadre Homme-Environnement. L'étude est ainsi initiée pour analyser le système d'élevage bovin sur les plans social, économique et technique nécessaires à sa promotion pour le bénéfice des éleveurs au Nord-Est du Bénin. La thèse qui en découle se focalise sur une évaluation des formes d'exploitation des pâturages naturels en rapport avec la gestion des troupeaux et de leurs productions. Elle est structurée en sept chapitres : - Chapitre 1 : Cadre et milieu d'étude ; - Chapitre 2 : Caractérisation socio-anthropologique des éleveurs au Nord-Est du Bénin : aperçu des dynamiques sociales ; - Chapitre 3 : Phytosociologie des parcours naturels au Nord-Est du Bénin ; - Chapitre 4 : Evaluation des pâturages naturels et construction des parcours des troupeaux bovins au Nord-Est du Bénin ; - Chapitre 5 : Etat nutritionnel du troupeau bovin sur parcours naturels au Nord-Est du Bénin ; - Chapitre 6 : Gestion génétique du cheptel bovin de l'exploitation au Nord-Est du Bénin ; - Chapitre 7 : Discussion générale (consacrée aux pratiques et stratégies de conduite et de gestion de l'élevage bovin dans son contexte socio-économique et environnemental).
Génie Génétique contre Agriculture Biologique
Dans l'avant-propos du document "Génie génétique contre agriculture biologique" édité par l'IFOAM (International Federation of Organic Agriculture Movements), Markus Arbenz, directeur d'IFOAM, explique comment l'Afrique a des difficultés pour alimenter sa population croissante et précise que des initiatives sont actuellement en cours pour introduire des organismes génétiquement modifiés (OGM) sur ce continent. Du point de vue de l'IFOAM, les OGM ne sont pas une solution durable (risque que les OGM transforment l'agriculture africaine en un système basé sur des intrants agro-chimiques coûteux, mise en danger de l'indépendance économique des petits paysans...). Or, l'agriculture biologique offre une réelle alternative au génie génétique (augmentation des rendements sur le long terme, adaptation au changement climatique, intégration de pratiques agricoles traditionnelles...). Markus Arbenz envisage la conversion à l'agriculture biologique comme la meilleure stratégie de développement agricole en Afrique. Le dossier propose des possibilités d'adaptation différentes de celles issues du génie génétique : - Le système "push-pull" : une solution simple et innovatrice pour lutter contre les foreurs de tige (parasites du maïs) en Afrique ; - Le riz transgénique riche en vitamine A : une grande illusion ? ; - Utiliser les abeilles comme "médecins volants" ; - La contamination génétique : un sérieux problème. Par ailleurs, une partie du dossier est consacrée à "Vos questions / Nos réponses" : le génie génétique, c'est quoi ? L'agriculture biologique, c'est quoi ? Pourquoi le génie génétique et l'agriculture biologique sont-ils incompatibles ?...
Innover avec les acteurs du monde rural : La recherche-action en partenariat
G. FAURE, Auteur ; Pierre GASSELIN, Auteur ; B. TRIOMPHE, Auteur ; ET AL. | VERSAILLES CEDEX (RD 10, 78 026, FRANCE) : ÉDITIONS QUAE | Agricultures tropicales en poche | 2010Cet ouvrage a été édité par les Editions Quae, le CTA (Centre technique pour l'agriculture) et les Presses agronomiques de Gembloux. La recherche-action en partenariat combine production de connaissances, transformation des réalités sociales et renforcement des compétences individuelles et collectives. L'ouvrage donne les fondements de la recherche-action en partenariat dans le domaine de l'agriculture et des éléments pour mettre en pratique une telle démarche. Il souligne non seulement les questions théoriques mais aussi les questions pratiques que soulève ce triple objectif. L'ouvrage s'appuie sur un large éventail d'expériences dans l'agriculture des pays du Sud, qui illustrent comment des praticiens ont répondu aux défis d'une démarche qui est toujours à réinventer selon les contextes. Il est destiné aux chercheurs, aux techniciens du développement rural et aux représentants d'organisations du monde rural confrontés à la résolution des problèmes complexes que pose le développement rural dans les agricultures des pays du Sud.
Kenya : le bio à l'africaine
Clément GIRARDOT, AuteurEn raison de la forte pression démographique qui règne sur les terres les plus productives et sur les ressources naturelles du Kenya, et en raison de la vulnérabilité de l'agriculture de ce pays (sécheresse, inondation, El Niño), la sécurité alimentaire y reste un problème crucial (70 % de la population vit de l'agriculture...). L'article rapporte comment l'agriculture biologique semble la mieux adaptée pour assurer l'avenir des millions de petits paysans. Le Réseau Kenyan pour l'agriculture biologique (KOAN) recense quarante-cinq mille paysans bio certifiés dont la production est, en partie, destinée à l'exportation, et quarante mille paysans bio non-certifiés. Le procédé push-pull (fondé sur la découverte de deux plantes qui changent le comportement des foreurs du maïs), technologie 100 % africaine, développée par le centre de recherches ICIPE (Centre international de recherche en physiologie et écologie des insectes) de Mbita, permet d'importants gains de productivité et serait un moyen "de développer un modèle qui prenne en considération les petits fermiers", précise Eustace Kiarii, coordinateur national du KOAN. C'est justement l'objectif de l'ICIPE, le vrai défi étant d'arriver à contrôler deux parasites du maïs ("la production en serait multipliée par trois", précise le professeur Zeyaur Kahn de l'ICIPE). D'après le centre de recherche, le nombre de paysans ayant adopté la méthode push-pull était d'environ vingt mille en 2009. En outre, pour faire face au changement climatique, un travail est effectué pour adapter la méthode push-pull aux milieux arides et semi-arides. Les principales limites de cette méthode et des autres stratégies biologiques résident dans la faiblesse et la lenteur de leur diffusion , ainsi que dans la difficile application sur des exploitations moyennes ou grandes, déclare Cassim Billali, directeur du centre environnemental Care for the Earth, basé à Rarieda. Ancien employé de l'ONU, Cassim Billali a créé une ferme biologique de 3,2 hectares, sans soutien du gouvernement ou d'une ONG étrangère, afin de montrer aux paysans locaux les potentialités de l'agriculture biologique, et aussi du biogaz (déchets de l'élevage et de l'agroforesterie). Les agriculteurs peuvent venir se former aux différentes activités du centre
Kokopelli-Himalaya au Népal
Stéphane FAYON, AuteurKokopelli a ouvert une nouvelle antenne au Népal, Kokopelli Himalaya, et démarré un programme de distribution de semences pour les paysans népalais. L'agriculture népalaise est basée sur un système relativement intégré : céréales, maraîchage, verger, petit élevage. Chaque famille produit 30 à 60 % de sa consommation, sur une surface d'un demi à un hectare. La majorité des semences légumières sont importées de Chine et sont des semences hybrides, à racheter chaque année. Kokopelli a mis en place, depuis avril 2010, des essais pour sélectionner des variétés de sa collection adaptées aux conditions népalaises. Une vingtaine d'espèces et une quarantaine de variétés sont importées de France et d'Inde (Annadana). Ces semences sont conditionnées et distribuées aux paysans dans les villages et terroirs. D'ici 2 ou 3 ans, la production de semences sera commandée à certains paysans dans les zones climatiques appropriées. Un jardin de démonstration va être installé au siège de Kokopelli-Himalaya à Pokhara, dont l'ouverture est prévue en janvier 2011. Sa localisation, au départ de sentiers de randonnées, permettra de fournir aux randonneurs des semences qu'ils distribueront au cours de leur trajet en montagne. Les partenaires sont : The Organic Village, fondé par Samir Newa, président de Kokopelli-Himalaya ; SADP (Sustainable Agriculture Development Program), ONG fondée par Ramesh Sharma.
Paysannerie : Le SRI, un outil de la souveraineté alimentaire ?
Frédéric GUERIN, Auteur ; Claire CHAUVET, AuteurMalgré un nom qui pourrait bien donner de lui une image peu amène, le SRI, Système de Riziculture Intensive, est parfaitement biologique. Depuis plus de vingt ans, multipliant par 2 à 4 les rendements des parcelles cultivées, cette méthode de riziculture, via quelques savoir-faire spécifiques, fait des petits miracles... Henri de Laulanié, agronome et père jésuite dévoua plus de 30 années de sa vie au développement rural à Madagascar. Il y a découvert, en 1983, par une expérience fortuite, avec l'aide de ses paysans chercheurs, le SRI (Système de Riziculture Intensive). Il s'agit d'une méthode entièrement organique permettant de multiplier aisément les rendements, par 3, 4, voire plus. A force d'observations, la physiologie du riz s'imposa à lui, livrant les secrets du tallage et de la multiplication des épis... Avant sa mort, en 1995, le père de Laulanié a créé l'Association Tefy Saina (ATS). Dans un entretien, Edmond Rataminjanahary (co-fondateur de l'association, président de l'association Tefy Saina depuis 2007, paysan chercheur du Père de Laulanié et directeur du centre de formation "champ-école" au Sud d'Ambositra), aborde cette technique et la façon dont elle est dévoyée (mise de côté au profit du SRA (Système de riziculture améliorée)). Par ailleurs, l'action de l'association "Opération SRI Madagascar" est expliquée : cette association soutient plusieurs membres de Tefy Saina, réseau d'associations locales et de fermes-écoles, à travers le financement et l'organisation de formations pour les paysans malgaches.
Pour un commerce juste : La Route du Café : Des Yungas à la Bretagne
Tugdual RUELLAN, Auteur ; Bernard BRUEL, Auteur | SAINT-JACUT-LES-PINS (Couesnongle, 56 220, FRANCE) : EDITIONS RIVES D'ARZ | 2010En 1993, trois bretons se sont lancés dans le commercve équitable : Guy Durand, alors président de Max Havelaar France, Olivier Bernadas, gérant de la jeune société Lobodis, et Yves Thébault, directeur du centre d'aide par le travail de Bain-de-Bretagne. Leur défi : proposer un café de qualité, acheté au juste prix aux petits producteurs, transformé en France par des ouvriers en situation de handicap. Tugdual Ruellan, journaliste, et Bernard Bruel, enseignant, présentent la Route du café bolivien, depuis les Yungas jusqu'en Bretagne en passant par le port du Havre. Se faisant porte-parole des producteurs, ils racontent l'histoire de ces compagnons et coopérateurs qui ont pu, grâce à un commerce juste, améliorer leurs conditions de vie et retrouver la fierté de leur travail. L'ouvrage est accompagné d'un CD de musiques enregistrées en Bolivie ou offertes par des amis chanteurs et musiciens (réalisé par Cristian Tintaya).
Souvenirs d'un agronome en Afrique
Tout au long de sa carrière d'agronome, Pierre Viguier a tenu son journal. Il en a extrait quelques épisodes des années 1932 à 1949, qui retracent son séjour au Mali (anciennement Soudan français) et témoignent de la profonde transformation de l'agriculture. Il évoque en particulier son installation à la station expérimentale de M'Pesoba en 1937, puis une échappée pittoresque en Guinée forestière en 1944 sous couvert de riziculture, et surtout l'Office du Niger, à travers une chronique de son poste de directeur général de 1946 à 1949. L'auteur propose également 18 portraits d'hommes célèbres qu'il a rencontrés. Avec simplicité et vivacité, dans un style précis et imagé, il fait partager, au fil d'anecdotes amusantes, son point de vue acéré et ses amitiés avec les personnes et les populations rencontrées. Illustré de photos et de cartes postales d'époque, l'ouvrage permet de mieux connaître toute cette période, les engagements de la France dans cette région et la genèse de l'Office du Niger, pièce maîtresse de l'histoire agricole du Mali.
Témoignage : School, une aide salvatrice pour la population malgache
Maya PENELI, AuteurCréée en août 2003, School est une association laïque, à échelle humaine, qui rassemble des particuliers, des producteurs et des entreprises bio et éthiques, et aussi des collectivités territoriales. L'objectif fondamental de School est de préserver la planète pour les générations futures. Outre la scolarisation des jeunes, l'association répond aussi à des problématiques basiques, mais fondamentales, comme l'accès à l'eau potable, l'initiation aux règles d'hygiène simples, ou encore la formation à l'agriculture biologique en tenant compte des potentiels du milieu. Elle vise l'autonomie des malgaches afin qu'ils puissent gérer eux-mêmes leur environnement et leur avenir et vivre décemment en perpétuant leur culture. L'activité de l'association est concentrée au Sud-Est de Madagascar, dans la région du Vatovavy Fitovinany, où près de 200 000 habitants bénéficient de son rayonnement. L'article revient sur certaines des actions mises en place par l'association grâce à différents partenaires : construction d'écoles, mise en place de cantines scolaires gratuites. Par ailleurs, l'association a envisagé la création d'une "Banque de Semences" pour pallier un manque immédiat, mais aussi améliorer le patrimoine rizicole de la région. Dans le même ordre d'idées, School a ouvert, en décembre 2009, une boutique solidaire en ligne sur son site internet...
La traction animale
Philippe LHOSTE, Auteur ; Michel HAVARD, Auteur ; Eric VALL, Auteur | VERSAILLES CEDEX (RD 10, 78 026, FRANCE) : ÉDITIONS QUAE | 2010L'utilisation de l'énergie animale est toujours d'actualité dans nombre de pays en développement où les petits agriculteurs travaillent encore beaucoup à la main. En facilitant le travail du sol et les transports, les animaux de trait permettent de réduire la pénibilité du travail humain. La traction animale améliore la productivité du travail agricole et contribue à la durabilité des systèmes mixtes alliant l'agriculture et l'élevage dans les petites exploitations familiales. Cette synthèse pratique, actualisée et illustrée des connaissances sur la traction animale, est enrichie de résultats d'expériences récentes en matière de bien-être animal, de groupements de producteurs et d'artisans, et d'impact environnemental. Des solutions pratiques sont proposées dans tous ces domaines. Cet ouvrage, volontairement succinct, est accompagné d'un cédérom qui apporte des informations complémentaires : fiches techniques, textes de référence, études de cas, photographies. Destiné en priorité aux producteurs, techniciens et agents de développement, ce manuel est aussi un outil de référence pour les enseignants et étudiants de l'enseignement supérieur.
L'agro-foresterie à Paraty
Gilles MARECHAL, AuteurCet article est le premier d'une série de trois dédiée aux circuits courts au Brésil. Paraty est une petite ville de Rio de Janeiro qui cumule les avantages touristiques. Menacée par cette attractivité et par l'extension urbaine, l'activité agricole se replie vers des parcs naturels et à leur proximité. Pour assurer la compatibilité entre l'agriculture et la protection de l'environnement, des associations et des producteurs locaux développent l'agroforesterie. Ces systèmes complexes associent plusieurs dizaines de plantes utiles organisées en strates qui permettent de toujours produire quelque chose au fil des années (légumes, bananiers, arbres fruitiers...). Ainsi, Eraldo produit sur ce mode de culture tout en transformant et assurant la vente de ses produits auprès des consommateurs des opérateurs de tourisme. Devenu une référence reconnue en agroforesterie, Eraldo contribue aussi à développer un tourisme écologique à Paraty.
L'Agroforesterie : Outil de Séquestration du Carbone en Agriculture
Dans le cadre du projet DAR 2009/11, Agroof et l'Inra ont produit un rapport sur l'agroforesterie en tant qu'outil de séquestration du carbone. Synthèse d'une large bibliographie et des dernières données de la recherche en agroforesterie européenne, ce document (édité par AGROOF - bureau d'étude spécialisé dans la formation et le développement des pratiques agroforestières, l'INRA - Institut national de recherche agronomique, et l'association française d'agroforesterie) contribuera aux futures discussions sur les différentes solutions de séquestration du carbone dans les pratiques agricoles. Le document est composé comme suit : - Contexte et enjeux climatiques ; - De Kyoto (1997) à Copenhague (2009) ; - Le marché du carbone ; - Séquestration de carbone des systèmes agroforestiers en milieu tropical ; - Séquestration de carbone par les systèmes agroforestiers tempérés (expérience au Canada et aux Etats-Unis, expérience en France (INRA)) ; - Estimations des surfaces convertibles & contribution aux efforts de réduction des émissions de CO2 ; - Outils de mise en place et de vérification des projets carbone agroforestiers ; - Conclusion et perspectives.
L'amélioration génétique animale
Gerald WIENER, Auteur ; Roger ROUVIER, Auteur | VERSAILLES CEDEX (RD 10, 78 026, FRANCE) : ÉDITIONS QUAE | Agricultures tropicales en poche | 2009En s'appuyant sur de nombreux exemples, cet ouvrage (publié par les éditions QUAE, le CTA (Centre technique de coopération agricole et rurale des Pays-Bas) et les Presses agronomiques de Gembloux) examine en détail les diverses techniques utilisées pour l'amélioration génétique des cheptels, telles que la sélection, les croisements et l'élevage en consanguinité. Après un bref rappel des fondements de la génétique et des principaux facteurs à prendre en considération, comme les effets du milieu de l'élevage sur les animaux, les auteurs décrivent les méthodes en insistant sur leurs avantages et leurs inconvénients dans le contexte tropical et subtropical et sur la manière de les employer pour améliorer les caractères clés des animaux d'élevage. L'importance de conserver la diversité génétique des races locales d'animaux des régions chaudes est également soulignée. L'ouvrage aborde enfin les applications des progrès récents, de la génomique à l'amélioration génétique, dont certains sont interdits en bio comme le clonage... Cet ouvrage peut être utilisé par tous ceux - agriculteurs, éleveurs, techniciens et conseillers agricoles - dont les activités ou les intérêts touchent à la sélection et à l'amélioration des animaux et des productions animales dans les régions tropicales. Il servira également d'ouvrage de référence pour l'enseignement supérieur et les programmes de développement rural.
Du bio dans les townships
SPORE, AuteurL'association Abalimi (les planteurs en langue xhosa) coordonne plus de 2 000 jardins potagers biologiques dans les townships proches du Cap, en Afrique du Sud. Les familles qui cultivent se nourrissent mieux avec des légumes frais et de qualité et approvisionnent un marché local du bio en plein boom : la demande nationale a été multipliée par 80 entre 2003 et 2007. L'article évoque la portée des jardins potagers, à travers l'exemple de Nomonde Ndamane qui cultive depuis cinq ans, sans engrais ni pesticides, des tomates, des haricots..., le témoignage de Rob Small, le fondateur d'Abalimi et de Ian Gilfillan, le responsable d'une coopérative de produits bio.
Commerce équitable au Pérou : Les coopératives, modèles de développement ; Des lamas et des touristes à 4 000 mètres
Benito PEREZ, AuteurLa coopérative La Florida, qui a survécu au Sentier lumineux et à la chute des prix du café, fait vivre quelques 2 800 familles et sert de modèle social et économique à nombre de paysans péruviens. Sa renaissance est due au soutien d'un ancien coopérant, le suisse Jean-Luc Pittet (obtention d'un marché à l'étranger) et à l'obtention du label Max Havelaar. Depuis, elle renforce ses structures, s'appuyant sur des valeurs (participation de tous les membres de la famille à la vie de l'organisation, incitation à se former...) et sur des programmes de reforestation en sus des standards de l'agriculture biologique. En outre, sous l'impulsion de Félix Marin (ancien gérant de la Florida), l'ONG suisse Terre des hommes appuie plusieurs petites coopératives situées bien au delà de la zone caféière. Au travers de la Coopérativa Agropecuariade Servicios (CAS), des produits sont revalorisés : la maca (radis), la laine d'Alpaca ; des projets comme la culture de potagers voient le jour et des ouvriers agricoles descendant des hauts-plateaux sont sensibilisés au modèle coopérativiste. En outre, plusieurs coopératives se sont unies pour mettre sur pied un "tour" agro-tourisme.
Comprendre l'agriculture familiale : Diagnostic des systèmes de production
Nicolas FERRATON, Auteur ; Isabelle TOUZARD, Auteur | VERSAILLES CEDEX (RD 10, 78 026, FRANCE) : ÉDITIONS QUAE | Agricultures tropicales en poche | 2009Près de 1,4 milliard de personnes travaillent dans l'agriculture, dont 96 % résident dans les pays du Sud. La plupart des exploitations agricoles de ces régions sont familiales et concentrent la majorité des pauvres de la planète. L'agriculture familiale est donc au cur d'un formidable enjeu économique et social. Cet ouvrage est consacré à l'analyse et au diagnostic des systèmes de production, auxquels ont recours la majorité des travaux de terrain pour le développement agricole. Il propose une démarche et des outils permettant de décrire les choix et les pratiques des agriculteurs en matière de production et de commercialisation, d'en comprendre la cohérence, et d'en identifier les moteurs techniques, économiques et sociaux. Accompagné d'un cédérom, ce manuel s'adresse à tous les acteurs - agents de développement, techniciens, organisations professionnelles... - qui apportent leur appui au monde agricole. Il les aidera à construire, avec les agriculteurs eux-mêmes, le diagnostic des systèmes de production mis en uvre et les solutions pour les améliorer.
Dossier cacao : L'héritage des dieux mayas et aztèques
Véronique PIDANCET-BARRIERE, AuteurOriginaire des forêts tropicales de l'Amérique Centrale, cultivé en Amérique du Sud, en Afrique et en Asie, le chocolat est, comme le vin, classé en crus. Les cacaos du Brésil sont les plus riches en beurre, ceux des Antilles et de Trinidad offrent des bouquets parfumés, ceux du Vénézuela sont les plus fins. Sa culture est soumise à des normes internationales qui garantissent la qualité des fèves. Le dossier présente les quatre variétés de cacao qui se distinguent aujourd'hui : le criollo, le forastero, le trinatario et le nacional. Il rappelle que la plupart des cacaos bio sont produits en Amérique du Sud, mais que, pour répondre à une demande croissante, on en trouve désormais sur le continent africain et il présente la culture du cacaoyer, la récolte et le traitement de la fève. Le dossier témoigne, par ailleurs, de l'activité d'entreprises innovantes. En septembre 2007, Christophe L'Hermitte et sa femme Nathalie ont créé une petite entreprise familiale qui propose, à ses clients des ganaches, des mendiants... à partir de cacaos bio en provenance du Pérou et de la Bolivie. Certaines des recettes de Christophe L'Hermitte sont proposées (truffes légères, orangettes). Christian Guilleminot se consacre à la production de tablettes de chocolat bio décorées de fleurs, agrémentées d'épices, parfumées par des plantes. Il est installé dans sa propriété du Berry, à Morogues. Le dossier aborde également la composition, l'arôme des chocolats bio, ainsi que les possibles mélanges culinaires. A ce propos, est cité le livre de Laurence Alemanno et Patricia Michel "La fève de cacao, dix façons de la préparer" (Les Editions de l'Epure, 2009).
Les effets allélopathiques de l'avoine (Avena Sativa) sur les différentes mauvaises herbes et plantes cultivées : ANPP - Dix-huitième conférence de Columa - Journées internationales sur la lutte contre les mauvaises herbes - Toulouse , 5/6/7 décembre 2001
Marie Emilie EVENO, Auteur ; André CHABANNE, AuteurLa paille d'avoine utilisée pour la confection d'un mulch réduit fortement l'abondance des mauvaises herbes. Outre les phénomènes de compétition, les composés allélopathiques libérés lors de la décomposition des pailles jouent un rôle important. Des expérimentations ont été conduites en milieu contrôlé, à la Réunion, l'année 2000. Elles ont permis d'apprécier l'impact de ces composés sur la croissance de certaines espèces de 4 mauvaises herbes et de 4 plantes cultivées. Il s'avère que les macérations à 35°C et durant 24h de paille d'avoine décomposée réduisent fortement la croissance de deux adventices (Plantago lanceolata et Bidens pilosa) et semblent affecter la croissance du riz et de la tomate. Par contre, les restitutions minérales issues des macérations de paille sont profitables à la croissance du maïs et de Cyperus rotondus. D'autres espèces sont indifférentes (haricot, certaines adventices...). Ces résultats illustrent bien le caractère sélectif du phénomène d'allélopathie.
L'élevage, richesse des pauvres
Guillaume DUTEURTRE, Auteur ; Bernard FAYE, Auteur ; Jean-Charles CLANET, Auteur ; ET AL., Auteur | VERSAILLES CEDEX (RD 10, 78 026, FRANCE) : ÉDITIONS QUAE | Update Sciences & Technologies, ISSN 1773-7923 | 2009Cet ouvrage montre combien l'élevage joue un rôle central dans la vie des paysans du Sud. Mais la richesse des éleveurs ne se réduit pas à la quantité d'animaux dont ils disposent. Les éleveurs sont amenés à arbitrer entre plusieurs objectifs d'utilisation du troupeau : alimentation de la famille, revenus monétaires, projets d'équipement, transmission du patrimoine, participation à la vie de la communauté. Ils ont recours à de nombreuses organisations sociales pour atteindre ces objectifs et gérer les incertitudes. Pour être efficaces, les politiques d'appui à l'élevage doivent tenir compte de cette complexité stratégique et organisationnelle. S'appuyant sur une approche pluridisciplinaire du concept de pauvreté, l'ouvrage réfute les analyses du « niveau de pauvreté » en termes exclusivement monétaires. Mobilisant des outils et théories issus de la zootechnie, de l'économie, de la géographie et de la sociologie, il présente un large éventail d'observations de terrain réalisées en Afrique, au Maghreb, en Amérique du Sud et en Inde. Ces regards croisés permettent in fine de définir la pauvreté en élevage comme l'incapacité des éleveurs à réaliser leurs projets. Ils redonnent un sens au concept de pauvreté en l'habillant, en quelque sorte, de ses contenus techniques, stratégiques et sociaux.
Entreprise : A la conquête du créneau bio
Gillian GODDARD, AuteurAppui technique inexistant, sols appauvris, récoltes volées... Les agriculteurs bio des Caraïbes ont bien des problèmes. Une petite entreprise de Trinité-et-Tobago stimule la demande des consommateurs pour les fruits et légumes bio et aide les agriculteurs à surmonter les difficultés. L'entreprise a été créée à l'initiative du Dr Gillian Goddard qui a, en 2006, ouvert le premier point de vente de produits biologiques de Trinité-et-Tobago. Sun Eaters Organics a eu un immense succès et s'est mué en coopérative autonome, la New Earth Organic Food Cooperative. Le Dr Goddard qui tient plusieurs blogs, dont l'un sur l'agriculture bio, évoque, dans l'article, son expérience (lancement de l'affaire, création d'un site Internet, travail avec des agriculteurs locaux, cultures mixtes, difficultés des paysans de Trinité-et-Tobago...).