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L'abeille et la ruche
Au Québec, Alain Péricard a développé un rucher bio (35-40 ruches) dont la conduite est respectée de ses pairs. Dans ce guide, il partage le fruit de son expérience et de son savoir pour accompagner quiconque aspire à se lancer ou à se perfectionner en apiculture. Faire découvrir le monde des abeilles, comprendre leur fonctionnement et partager de bonnes pratiques apicoles, tels sont les objectifs de ce manuel. Cette nouvelle édition expose les plus récentes avancées en matière de connaissances théoriques et techniques et permet d'apprendre : - les bases de la biologie de labeille et de ses interactions avec lenvironnement ; - quelles sont les ressources nécessaires pour installer les ruches et bien choisir le site ; - léquipement et les outils indispensables pour accomplir les différentes tâches tout au long de la saison apicole ; - comment identifier, prévenir et protéger ses ruches des maladies, des parasites et des prédateurs, et comment maintenir des colonies en bonne santé ; - les techniques spécifiques aux interventions qui concernent la reine et la sélection génétique ; - comment extraire, utiliser et transformer le miel et les autres produits du rucher ; - comment favoriser des colonies vigoureuses au terme de la période critique de lhivernage.
Aubergines greffées maison
Josselin RIVOIRE, AuteurCultiver des aubergines, au même emplacement (sous serre par exemple), année après année, peut ouvrir la voie à l'installation de certains parasites à l'origine de problèmes racinaires. La solution du greffage permettrait de limiter ces problèmes. Terre vivante a réalisé des essais de greffage d'aubergines, dans les jardins de son Centre en Isère. Neuf plants ont été greffés sur des plants de tomates, selon différents modes opératoires : 4 ont été greffés "à la japonaise", 4 "à l'anglaise" et 1 au cure-dent. Ces trois techniques sont expliquées en détail et un planning a été établi, afin de suivre chaque phase, du semis à la plantation.
Biological nitrogen fixation of legumes crops under organic farming as driven by cropping management: A review
Pietro BARBIERI, Auteur ; Thomas STARCK, Auteur ; Thomas NESME, Auteur ; ET AL., AuteurLagriculture biologique est largement reconnue comme une stratégie visant à réduire les impacts environnementaux de la production alimentaire, tout en contribuant à atteindre les objectifs mondiaux en matière de climat et de biodiversité. Pourtant, de récentes études et méta-analyses ont mis en évidence la limite que représente lazote (N) dans les systèmes en grandes cultures biologiques. De lazote peut néanmoins être fourni grâce à la fixation biologique de lazote atmosphérique (BNF), notamment avec limplantation de légumineuses. Or, peu de données sont disponibles sur les quantités dazote offertes par la BNF réalisée par les légumineuses des systèmes conduits en bio, et sur la façon dont ces quantités peuvent varier en fonction des espèces de légumineuses et des pratiques culturales. L'objectif de cette étude, réalisée par des chercheurs français, est donc de fournir une estimation de la BNF opérée par diverses légumineuses et selon différentes pratiques culturales en bio. Pour cela, la littérature scientifique a été analysée afin de collecter des informations sur la fixation de N2 en agriculture biologique, principalement en valeur absolue de fixation de N2 (Ndfa, en kgN/ha/an), mais aussi en pourcentage, dans la biomasse aérienne, de N dérivée de latmosphère (% Ndfa). Les résultats montrent qu'il existe des différences significatives de BNF selon les types de cultures et les pratiques agricoles. Les meilleures performances ont été observées pour les légumineuses fourragères (par rapport aux cultures de légumineuses), et pour les cultures de légumineuses caractérisées par de longues périodes de croissance. Une relation positive a également été trouvée entre le Ndfa et la production de biomasse aérienne. Toutefois, une forte variabilité a été observée au niveau des performances dune espèce et dune pratique agricole entre différents sites géographiques.
Bonbon en bouche
Caroline VORWERK, AuteurCet article fournit des conseils pour permettre au jardinier, amateur ou professionnel, d'assurer un bon rendement en culture de fraises. Tout d'abord, il s'agit de diversifier les variétés (précoces, tardives et remontantes) pour étaler la durée de production. Les plants donnant des récoltes abondantes pour une durée de deux ou trois ans, il est important de renouveler, tous les ans, un tiers (ou un groupe variétal) de la fraiseraie. Un encart, consacré aux stolons, explique comment reproduire ses plants de fraisiers. Concernant les maladies, des techniques (paillage, culture sur buttes...) permettent de prévenir l'apparition de maladies cryptogamiques, telles que le botrytis (pourriture grise). Les plants peuvent être regroupés selon leurs dates de récolte, afin de faciliter les soins et la cueillette, même si mélanger les variétés a l'avantage de limiter l'impact de certaines maladies. Concernant les ravageurs de fraises au potager, ils sont nombreux (limaces, escargots, guêpes, merles et la redoutable drosophile asiatique) et leur gestion repose sur une récolte régulière et sur la pose de filets anti-insectes. Le témoignage de Hugo Puech, producteur et transformateur de petits fruits dans le Tarn, apporte des solutions techniques concernant la gestion de la fertilité et de l'humidité du sol.
Dossier : Associations fertiles
Guylaine GOULFIER, AuteurDe plus en plus de recherches scientifiques décryptent les relations entre les végétaux et les insectes et confirment que les mélanges et les associations de plantes améliorent la résistance des végétaux. Ce dossier fait le point sur les "plantes de service", ces plantes qui aident à protéger d'autres plantes des ravageurs. Ces plantes, aussi appelées "plantes compagnes" peuvent dispenser différents types de services. On distingue : 1 - les "plantes-écrans" qui, semées à proximité de la plante cultivée, permettent de limiter la ponte dufs (confusion de la cible) ; 2 - les "plantes-auberges" qui fournissent nectar et pollen aux insectes auxiliaires adultes, abritent les pontes... (ex : bandes fleuries) ; 3 - les "plantes-banques" (aussi appelées "plantes-ressources" ou "plantes-relais") sont de véritables garde-mangers végétaux : elles supportent bien les ravageurs et attirent leurs prédateurs ; 4 - les "plantes-pièges" qui, plantées juste avant la culture à protéger, sont colonisées par les ravageurs et permettent de les isoler. L'agriculteur arrache et éloigne (ou détruit) les plants atteints avant d'installer sa culture. En parallèle, un paragraphe fait un focus sur les plantes utilisées en couvert végétal (engrais verts). L'auteure partage une méthode pas-à-pas pour aménager, au jardin, des massifs de légumes mélangés. Un calendrier de culture est proposé.
Des écorces de bois comme alternative à la paille
François D'ALTEROCHE, AuteurSur la Ferme expérimentale des Bordes, dans l'Indre, et en bio, une expérimentation a permis d'évaluer l'intérêt d'une litière à base d'écorces de bois broyées comparativement à la paille classiquement utilisée. Le prix de cette dernière étant de plus en plus élevé, les agriculteurs sont, en effet, à la recherche d'alternatives. Cet essai a été conduit sur deux lots de taurillons limousins en cours de finition. Les principaux résultats, rapportés dans cet article, concernent les performances zootechniques, le bien-être animal, la facilité de curage des cases et les caractéristiques fertilisantes des différents fumiers ainsi obtenus. Ils permettent de conclure sur l'intérêt d'une litière à base d'écorces de bois.
Élever des abeilles maçonnes : Améliorer la pollinisation dans les cultures fruitières
Patrick STEFANI, Auteur ; Andi HÄSELI, Auteur ; Sabrina GURTEN, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2023Cette fiche technique montre comment élever et favoriser la présence d'osmies rousses et d'osmies cornues (deux espèces d'abeilles maçonnes) : mise à disposition de fleurs adaptées, mise à disposition de ressources de nidification, gestion des nichoirs, prédateurs... Pour assurer des rendements réguliers en arboriculture fruitière, des pollinisateurs efficaces sont indispensables. Le déclin de la faune naturelle dinsectes et la faible activité de pollinisation par temps froid des abeilles mellifères exigent laide de pollinisateurs alternatifs tels que les bourdons et les abeilles sauvages solitaires. Outre la promotion des abeilles sauvages locales, le lâcher dabeilles maçonnes (osmies) délevage peut contribuer, dans une large mesure, à la pollinisation des arbres.
Favoriser la biodiversité : De la nourriture et des abris dabord !
Frédérique ROSE, AuteurLors dune conférence organisée dans le cadre du Sival 2023, lentomologiste Johanna Villenave-Chasset a fait le point sur les services rendus par la biodiversité en arboriculture : décomposition de la matière organique, santé du système racinaire, prédation et parasitisme de ravageurs, pollinisation Des études internationales indiquent clairement que plus il y a de biodiversité, plus le rendement est important. La France compte plus de 1 000 espèces dabeilles, Apis mellifera est donc loin dêtre la seule à assurer la pollinisation. Les arboriculteurs connaissent aussi souvent le rôle déterminant de nombreux insectes auxiliaires (chrysopes, syrphes, coccinelles, carabes ) et d'autres animaux (chauves-souris, mésanges ). Une étude Inrae montre dailleurs quà lautomne, 30 % des pucerons cendrés ailés sont piégés grâce aux araignées, si ces dernières sont bien présentes dans la parcelle. Il est donc important de semer des bandes fleuries afin de favoriser le développement de ces insectes auxiliaires. Il est possible de débuter simplement avec un semis de féverole. Ensuite, il est recommandé de varier les dates de semis et les types de plantes pour avoir des fleurs plus tôt et plus longtemps dans lannée. Une bande fleurie tous les 3 ou 4 inter-rangs est déjà efficace. Il est préférable de semer des jachères mellifères (ex : sainfoin fétuque - trèfle), plutôt que des mélanges horticoles. Lexemple de Pascal Pineau a ensuite été développé, durant cette conférence. Il cultive 240 ha de pommiers et de poiriers, dont 30 % sont en bio, et cherche à maximiser la biodiversité sur ses parcelles. Pour cela, il réalise notamment deux semis de bandes fleuries par an : un au printemps et un à lautomne.
Guide pratique des plantes mellifères : Les reconnaître et les valoriser pour mieux attirer et protéger les abeilles
Avec cet ouvrage, Dimitris Karakousis, apiculteur, présente plus de 180 arbres et plantes mellifères qui fournissent, à l'abeille, pollen et nectar. Cet outil s'adresse aux apiculteurs, professionnels comme amateurs, et aux jardiniers qui souhaitent créer un environnement propice à la bonne santé des abeilles. Les informations fournies, illustrées par de nombreuses photos, permettent d'identifier facilement chaque plante. Terrains, climat, régions, forces et faiblesses de chaque plante sont détaillés, afin de définir les ressources disponibles selon les territoires, ainsi que les plantes intéressantes à mettre en place. Des détails, tels que la saison de floraison des plantes, la nourriture qu'elles fournissent à l'abeille (nectar, pollen ou miellat), complètent ce guide des plantes apicoles.
Infographies Climat & Filières Bio
Les bouleversements climatiques sont ressentis par tous les agriculteurs, mais, selon les productions, les répercussions ne sont pas les mêmes et elles nappellent pas les mêmes réponses. La FNAB Fédération Nationale de lAgriculture Biologique - a interrogé des agriculteurs afin de réaliser un état des lieux des impacts du changement climatique sur quatre productions : lélevage, le maraîchage, les grandes cultures et larboriculture. La FNAB les a questionnés sur les modifications météorologiques constatées au fil des saisons et sur les impacts concrets au niveau de leur production, en détaillant plus particulièrement les conséquences en matière de travail, de physiologie des végétaux et des animaux, de gestion et de disponibilité de leau, et de répercussion sur les filières. La FNAB leur a également demandé des pistes de solutions pour pallier ces difficultés et pour mieux sadapter au changement climatique à court et long termes. Les réponses des agriculteurs ont été synthétisées sous forme dinfographies. Une infographie dune page (recto-verso) a été réalisée pour chaque production, avec, pour lélevage, un focus sur les bovins lait. Le recto synthétise les impacts multiples du changement climatique pour les fermes et la filière, tandis que le verso est réservé aux pistes dadaptations. Ces dernières sont classées selon le degré de changement nécessaire à leur mise en place : loptimisation, ladaptation par substitution et ladaptation par reconception.
Le jardin de curé : Réjouir le corps et l'esprit
Exact point de rencontre entre les jardins d'ornement, fruitiers, potagers et médicinaux, le jardin de curé agit comme un baume sur les agitations contemporaines. Dans ce livre, Xavier Mathias parle d'histoire, de techniques comment reproduire un jardin de curé chez soi, sur l'exemple du fameux jardin du presbytère de Chédigny , et de plantes : bonnet d'évêque, chardon-Marie, concombre du diable, gant de Notre-Dame, larmes-de-Job, lys de la Madone, monnaie-du-pape, poire Curé... Pour chaque plante présentée, sont donnés des éléments techniques (semis/plantation, besoins en termes de sol et d'exposition, récolte...), ainsi que les utilisations alimentaires et médicinales.
Lauréats et nominés du concours Sival Innovation 2023
BIOFIL, AuteurCet article présente des produits lauréats, ainsi que nominés, au concours Sival Innovation 2023 (Salon Sival Angers). Ces derniers, qui ont concouru dans différentes catégories, sont tous utilisables en agriculture biologique. Cinq dentre eux font partie de la catégorie « Innovation variétale » : 1 la pomme verte Canopy ; 2 la pomme de terre bio Byzance ; 3 loignon Sunions « fini de pleurer » ; 4 la tomate Roujande ; 5 le kiwi jaune Haegeum. Cinq autres font partie de la catégorie « Intrants, protection des cultures, fertilisation et substrats » : 1 la solution Nezapar contre la punaise verte ; 2 le biostimulant Nurspray contre le stress hydrique ; 3 le produit Micromus-System contre les pucerons ; 4 - le produit de biocontrôle nématicide Cedroz ; 5 lécran physique à largile CleFlo (crème) pour résister aux stress thermiques et aux insectes ravageurs. Trois autres lauréats et nominés présentés dans cet article appartenaient à la catégorie « Machinisme et automatisme » : 1 un enjambeur modulaire de maraîchage, développé par Romanesco ; 2 Skiterre, un outil de désherbage mécanique des cavaillons et des interceps ; 3 Orio, un porte-outils autonome (robot) pour les cultures légumières et les grandes cultures. Deux autres appartenaient à la catégorie « Services et logiciels » : 1 - Pats-C qui enregistre les mouvements de vol des noctuelles dans les cultures sous abri ; 2 le Label Energie animale qui valorise la traction animale. Deux autres appartiennent à la catégorie « Solutions pour la production » : 1 Les Tolériantes, des tomates F1 rouges sélectionnées pour la culture de plein champ ; 2 Streamline X ReGen, un tuyau goutteur. Le dernier nominé présenté appartient à la catégorie « Démarche collective » : Humival Evolution, un engrais produit dans le cadre de léconomie circulaire.
Lauréats et nominés du concours Sival Innovation 2023 : Sélection Vitisbio
VITISBIO, AuteurCet article présente des matériels, des intrants et des services destinés à la viticulture biologique qui ont été nominés au concours Sival Innovation 2023. Deux dentre eux appartiennent à la catégorie « Intrants, protection des cultures, fertilisation et substrats » : le biostimulant Nurspray (développé par SUMI AGRO France), qui vise à activer les mécanismes naturels de tolérance au stress hydrique chez les plantes ; et lécran de protection physique à largile Cleflo (conçu par Vivagro), qui aide les plantes à résister au stress thermique. Deux innovations appartiennent à la catégorie « Machinisme et automatisme » : Skiterre (conçu par la SARL BG), un outil de désherbage mécanique du cavaillon et de linterceps ; et Wulp (développé par Praysbee), un équipement de pulvérisation adaptable à tous les pulvérisateurs, qui permet de diffuser le produit phytosanitaire au cur de la vigne. Trois autres innovations appartiennent à la catégorie « Services et logiciels » : le Label Energie Animale « Agricole », qui est géré par la SFET Société française des équidés de travail ; VitLCA (conçu par le groupe ESA), un logiciel en ligne visant à calculer des impacts environnementaux des pratiques viticoles ; latlas agroclimatique du Val de Loire (élaboré par Interloire), une plateforme en ligne qui propose une information spatialisée sur lévolution climatique et ses conséquences sur la vigne dans ce territoire. La dernière innovation appartient à la catégorie « Solutions pour la production ». Il sagit dune eau ozonée pour rincer les bouteilles (proposée par Fourage-CTI), qui permet déliminer les aromatisations industrielles du verre.
Les légumes tubéreux face à la sécheresse et au réchauffement climatique
Jean DE LA VAISSIERE, Auteur ; Ariane DESMOULINS, AuteurEn période de sécheresse, certains légumes tubéreux pourraient être des cultures intéressantes. Au cours des siècles, à force de sélection, plusieurs légumes en sont arrivés à faire leurs tubercules au printemps (plutôt qu'à l'automne). Alors quà lorigine, les anciennes variétés ou espèces faisaient leurs tubercules ou réserves à lautomne. Il existe au moins une vingtaine d'espèces et de variétés de tubéreux qui font encore leurs réserves au cours de lautomne et qui sont aptes à végéter l'été, en plein champ, sans arrosage, en attendant les pluies d'automne : carotte blonde tardive, carotte jaune du Doubs, rave d'Auvergne, ou encore pomme de terre de conservation... Cet article présente des techniques de culture pour ces légumes tubéreux dautomne (paillage ), ainsi que des indications sur les modalités de récolte et de conservation.
Matériels et intrants Vu au Sival
VITISBIO, AuteurCet article présente des matériels et des intrants majoritairement destinés à la viticulture et utilisables en agriculture biologique (UAB). Ils ont été exposés lors de lédition 2023 du Sival (salon dédié aux matériels et aux services pour les productions végétales spécialisées) : 1 La société Action PIN a développé une gamme de produits contre les stress abiotiques, dont deux sont UAB, à savoir Amalgerol Essence (contre les stress pédologiques) et Syncro-Natural (contre les stress hydriques) ; 2 Andermatt rappelle les extensions dusage de son produit Vitisan, un fongicide à base dhydrogénocarbonate de potassium, qui bénéficie, depuis février 2022, de trente nouveaux usages sur de nombreuses espèces en arboriculture et maraîchage ; 3 Belhomme met en avant sa tondeuse gyrobroyeuse équipée de deux disques interceps Speedway, qui permet, en un passage, la tonte de linter-rang et le désherbage du rang ; 4 Hippomeca (qui a repris la société Vitimeca) présente sa charrue de buttage de la vigne en traction animale ; 5 Mycophyto est une start-up, encore au stade de recherche-développement, dont lobjectif est de caractériser et de produire des champignons mycorhiziens arbusculaires indigènes de chaque terroir ; 6 Naturagriff propose un porte-outil quatre tête pour le désherbage mécanique ; 7 Solemat présente deux nouveautés : Xosol, un déchaumeur à disques 100 % fabriqué en France, et un vibroculteur V.I.B.S.
Mon jardin est un organisme - 4 : Des soins pour toutes les peaux... de mon jardin
Jean-Marc BABOUT, AuteurDans ce quatrième volet, Jean-Marc Babout, installé en biodynamie dans les Deux-Sèvres (79), invite le lecteur à prendre conscience de toutes les peaux de son jardin et à les soigner. Il s'agit de toutes les enveloppes qui entourent le jardin et le protègent : la couverture du tas de compost ; la couverture du sol du potager ; les zones de transition (les berges) entre les points d'eau (mares...) et le reste du jardin ; l'écorce des arbres des haies et du verger... Dans cet article, Jean-Marc Babout partage ses conseils pratiques pour apporter des soins à toutes ces peaux (protection contre les aléas climatiques, contrôle des adventices, soin contre les maladies, taille...) et, par extension, à la multitude d'espèces animales et végétales qui y vivent.
Noisetier : Le bon copain du jardin
Ingrid VAN HOUDENHOVE, AuteurEn France, si le noisetier est omniprésent à l'état sauvage, son installation peut intéresser les jardiniers qui souhaitent l'intégrer dans une haie libre, au jardin d'ornement, ou pour obtenir une production conséquente de noisettes. Cependant, avant de planter, il est crucial de se poser plusieurs questions. La première est celle de la qualité du sol, qui doit être suffisamment fertile et riche en matière organique pour une bonne production. Le noisetier est idéalement implanté dans l'aire de compostage, sur un sol profond et frais, à un emplacement ensoleillé. C'est un arbre monoïque, c'est-à-dire avec des fleurs mâles et femelles distinctes, dont les périodes de maturité sont en décalage, ce qui implique que la plante n'est pas autofertile. Il faudra donc s'assurer de la présence d'autres noisetiers aux alentours, à précocité différente, pour qu'il donne des fruits. Comme il pousse en cépée, il faudra gérer les rejets du noisetier, ceux-ci pouvant être marcottés pour produire des plants. Le seul ennemi du noisetier est le balanin des noisettes (un charançon). Un encart fournit des informations sur la mycorhization du noisetier avec des truffes.
La pollinisation du châtaignier : Un facteur de réussite pour le futur verger à intégrer dès la plantation
Angèle CASANOVA, Auteur ; Clément LARUE, AuteurLes conditions climatiques sont souvent responsables dun défaut de fécondation chez le châtaignier : températures froides au printemps défavorables à la floraison femelle et à la libération du pollen des fleurs mâles, hygrométrie ou pluies trop importantes défavorables à lactivité des auxiliaires pollinisateurs et qui « lavent » les fleurs mâles Toutefois, certaines fois, le défaut de fécondation nest pas expliqué par les conditions climatiques ou par la conduite du verger. Cet article effectue une synthèse de travaux scientifiques récents afin dapporter des éclairages sur les facteurs influençant cette pollinisation. Il rappelle, tout dabord, que le châtaignier est auto-incompatible : même si un arbre possède les deux types de fleurs (mâles et femelles), il ne peut pas sautoféconder. Par ailleurs, le pollen reçu par la variété productrice de châtaignes doit forcément être émis par des arbres appartenant à dautres variétés. La pollinisation croisée est donc obligatoire et est assurée par le vent et par les insectes (le rôle de ces derniers ne doit pas être négligé). Dès la conception du verger, il faut donc non seulement penser aux variétés à implanter pour favoriser la pollinisation, mais aussi intégrer le rôle des pollinisateurs. Cet article apporte des conseils sur ces deux points, ainsi que des recommandations pour améliorer la pollinisation des vergers existants.
Les prairies au cur de systèmes de production alimentaire circulaires et durables : quelques éléments de synthèse
O. HUGUENIN-ELIE, Auteur ; S. PLANTUREUX, Auteur ; R. BAUMONT, AuteurLe 29ème congrès de la European Grassland Federation sest penché sur les contributions des prairies au développement de systèmes alimentaires circulaires et durables. Dans cet article, les auteurs résument ce qui, de leur point de vue, a marqué ce congrès. Lévaluation du bouquet de services fournis par les systèmes délevage herbagers a été un des points forts, comme la été lexploration des utilisations de la diversité des communautés végétales des prairies pour renforcer les performances et la résilience de ces systèmes. À léchelle de la parcelle, la diversité végétale intra et interspécifique est un soutien important à la productivité et à la stabilité de la prairie. La diversification des types de prairies à léchelle de lexploitation permet, par contre, de mieux renforcer la multifonctionnalité du système.
« Privilégier des arbres issus de graines locales »
Clara DE NADAILLAC, AuteurElise Levasseur, cheffe dexploitation de la pépinière Graines voyageuses, dans la Drôme, recommande dimplanter des essences locales issues de graines sauvages dans les parcelles viticoles. Depuis 2015, la marque collective de lOffice français de la biodiversité « Végétal local » garantit la traçabilité des végétaux locaux et sauvages. Cette marque a été créée suite à un constat : les végétaux implantés dans les haies nétaient pas dorigine locale (ils provenaient plutôt de lEst de lEurope ou dautres régions) et ils avaient de faibles taux de reprise. Les plants issus de graines locales permettent de conserver une diversité génétique, ce qui favorise la résilience des végétaux, et ils sont plus adaptés à leur environnement que les arbres obtenus par bouturage (clone). Toutefois, faire pousser un arbre issu de graine locale demande un certain savoir-faire : les graines, récoltées entre mi-août et mi-novembre, sont en pleine dormance. Il faut donc réussir à effectuer une levée de dormance pour faire pousser larbre. Elise Levasseur travaille avec 80 essences différentes et elles ont toutes des levées de dormance distinctes.
Produire des semences en agriculture biologique : Luzerne
S. BOUET, Auteur ; L. BOISSIÈRE, Auteur ; L. BRUN, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (74 Rue Jean-Jacques Rousseau, 75 001, FRANCE) : FNAMS (Fédération nationale des agriculteurs multiplicateurs de semences) | 2023Issue d'une collaboration entre la FNAMS et l'ITAB, cette fiche technique est consacrée à la production de semences de luzerne biologique. Elle décrit les étapes de cette production porte-graine : - Exigences de la culture (sol, climat, place dans la rotation, isolement) ; - Mise en place de la culture (implantation en sol nu ou sous couvert, densité et profondeur de semis) ; - Conduite de la culture (gestion des adventices, fertilisation, pré-coupe de printemps, pollinisation, irrigation) ; - Maladies (rouille et maladies secondaires) ; - Ravageurs (ravageurs du feuillage et des inflorescences, nématodes, campagnols, moyens de lutte) ; - Récolte et séchage (andainage, battage, séchage et nettoyage) ; - Pérennité et destruction de la culture ; - Normes d'agréage.
Produire des semences en agriculture biologique : Pois chiche
L. BRUN, Auteur ; E. LAURENT, Auteur ; L. MABIRE, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (74 Rue Jean-Jacques Rousseau, 75 001, FRANCE) : FNAMS (Fédération nationale des agriculteurs multiplicateurs de semences) | 2023Issue d'une collaboration entre la FNAMS et l'ITAB, cette fiche technique est consacrée à la production de semences de pois chiches biologiques. Cette légumineuse, résistante à la sécheresse, valorise bien les sols superficiels. Cette fiche décrit les étapes de la production des semences du pois chiche : - Exigences de la culture (sol, climat, place dans la rotation, isolement) ; - Mise en place de la culture (préparation du sol, semis) ; - Conduite de la culture (fertilisation, désherbage, pollinisation, irrigation) ; - Maladies (ascochytose, fusariose, prophylaxie contre les maladies) ; - Ravageurs (noctuelle de la tomate, mouche mineuse, moyens de lutte) ; - Récolte ; - Séchage ; - Agréage (procédure et normes).
Réduction des intrants : Utiliser les thés de compost oxygénés
Thierry TRICOT, AuteurLe thé de compost oxygéné (TCO) est un stimulant pour l'activité microbienne dans les sols ou sur la plante. Comme son nom lindique, cette solution riche en micro-organismes s'obtient par la macération aérobie d'un compost dans de l'eau. Les micro-organismes (bactéries, champignons, protozoaires, nématodes ) qui le constituent semblent avoir un effet antiparasitaire en colonisant et en occupant lespace (ce qui empêche le développement des organismes nuisibles). Ces organismes bénéfiques stimuleraient aussi le système immunitaire de la plante. Dun point de vue nutritif, le TCO contient également des minéraux solubles et dautres molécules organiques (ex : acides humiques). La réalisation dun TCO nécessite un matériel spécifique et de la rigueur lors des différentes étapes du procédé délaboration. Sa fabrication doit débuter 24 à 48 heures avant lapplication. Le réservoir utilisé pour sa fabrication doit être étanche, propre, et ne pas avoir contenu de produits chimiques. Une attention particulière doit être portée sur la qualité de l'eau utilisée (elle ne doit pas être chlorée). Le compost peut être soit placé directement dans l'eau (le TCO devra alors être filtré avant dêtre employé), soit placé dans un sac possédant des mailles. Les TCO peuvent être appliqués de différentes manières : en traitement de semences (pour lutter contre la fonte des semis), en arrosage ou en irrigation des cultures, ou plus généralement, en pulvérisation foliaire sur les cultures.
Une ribambelle de prunes
Marie ARNOULD, AuteurLes pruniers sont des arbres fruitiers très résistants à la chaleur et à la sécheresse. Ils se plaisent sur les coteaux ensoleillés, là où ils sont le moins exposés aux gelées tardives. Certaines variétés plus tardives de prunes, de mirabelles et de quetsches sont conseillées, dans cet article, pour les cultures en altitude. Les pruniers sont des fruitiers indépendants : ce sont les moins exigeants en matière de sol et ils détestent la taille. D'ailleurs, les pucerons s'attaqueront principalement aux arbres ayant reçu une fertilisation et/ou une taille excessives. Il faut prévoir, tout de même, un léger entretien, en hiver, quand les pruniers commencent à vieillir. Dans cet article, des pépiniéristes et des arboriculteurs partagent leurs techniques culturales (sol, choix de variétés, fertilisation, porte-greffe, entretien, moyens de lutte contre les ravageurs et les maladies...).
Des sels calcaires pour les animaux
Stéphane COZON, Auteur ; Patrick LESPAGNOL, AuteurRarement accessible directement, le sel est, dans la plupart des élevages, mis à disposition des animaux par les éleveurs. Indispensable à l'équilibre alimentaire des animaux d'élevage, le sel est communément dispensé sous forme de blocs à lécher ; cependant, le type de sel (marin, gemme...), les modalités et les raisons de distribution sont variés, comme le montrent, dans cet article, les témoignages des éleveurs et des éleveuses interrogé·es. Attractif et appétent, le sel permet de réguler les processus digestifs, mais aussi daccompagner la croissance des jeunes animaux. De plus, le sel peut être enrichi avec des plantes condimentaires, aromatiques et médicinales (ail, ortie ) ou avec dautres composants minéraux (coquilles dhuîtres ) pour stimuler les processus vitaux des animaux dans les périodes difficiles (parasitisme, maladies, vêlages ) ou de transition (rentrée à létable, mise à lherbe). Plusieurs recettes sont proposées dans cet article.
Semis de courgette, promesse de printemps
Bernard SCHMITT, AuteurOriginaire d'Amérique centrale, la courgette est un des légumes d'été les plus appréciés. Compte tenu de son origine, la courgette s'épanouit en climat chaud et humide. Elle se développe à partir d'une température de 8 °C et son optimum de croissance se situe au-delà des 18 °C. Elle peut être semée sous abri, dès février dans le sud, et en mars dans le nord de la France, pour une récolte début mai. Pour des semis de pleine terre, il faudra attendre fin avril ou courant mai, selon la région et les températures enregistrées. Cet article fournit des conseils de culture (variétés, implantation, fertilisation, paillage, irrigation, récolte) et des indications sur les préparations biodynamiques pouvant être utilisées, ainsi que sur leur action sur le développement des courgettes ou en traitement préventif.
Services écosystémiques fournis par les prairies semi-naturelles et améliorées - synergies, compromis et bouquets de services
R. LINDBORG, Auteur ; A. BERNUES, Auteur ; R. RIPOLL-BOSCH, Auteur ; ET AL., AuteurBien que les prairies occupent une importante part des surfaces agricoles et qu'elles contribuent de manière importante à la production de fourrages, elles restent encore peu identifiées comme fournissant de multiples services écosystémiques. Cet article étudie l'utilité du cadre conceptuel des services écosystémiques pour la gestion des prairies en Europe. Il se concentre sur deux types de prairies très répandus dans l'agriculture européenne : les prairies semi-naturelles (PSN) et les prairies améliorées (PA), surfaces résultant du labour. Il présente une vue d'ensemble des services écosystémiques fournis par ces deux types de prairies, en considérant les synergies ou compromis entre services, ainsi que leurs associations potentielles (bouquet de services). Cet article montre ainsi que les PSN sont capables de générer une gamme plus large de services écosystémiques que les PA, et qu'il existe des points forts et des points faibles en matière de services écosystémiques pour les deux types de prairies. Par exemple, les PSN fournissent un bon habitat pour la biodiversité, favorisent la pollinisation, le contrôle biologique et le patrimoine culturel, mais sont moins performantes dans la production de biomasse ou pour l'infiltration de l'eau. À l'inverse, les PA produisent de plus grandes quantités de biomasse pour le fourrage, mais contribuent moins au patrimoine culturel. Si les PA et les PSN sont toutes deux probablement nécessaires à la durabilité à long terme de la production alimentaire, un effort plus important de gestion à l'échelle du paysage reste nécessaire pour équilibrer les services écosystémiques fournis.
Les substances humiques, des biostimulants à tester
Xavier DELBECQUE, AuteurLes substances humiques, et notamment les acides humiques et fulviques, peuvent être utilisées comme biostimulants : appliquées au sol pour aider les racines et limiter les stress hydriques, en pulvérisation foliaire ou en fertirrigation. Néanmoins, les essais sur le sujet sont insuffisants, y compris en vigne, et les produits proposés sur le marché ne sont pas toujours de qualité.
Utilisation de la diversité végétale pour réduire la vulnérabilité et accroître la résilience à la sécheresse des prairies productives permanentes et semées
A. LUSCHER, Auteur ; K. BARKAOUI, Auteur ; F. VOLAIRE, Auteur ; ET AL., AuteurLe changement climatique est associé à une plus grande variabilité des sécheresses inter et intra-annuelles, ainsi quà la survenue d'événements extrêmes qui menacent la résilience des prairies semi-naturelles et semées en Europe. Les stratégies des plantes pour faire face aux sécheresses dépendent de l'intensité du stress. Sous stress modéré, la résistance à la sécheresse permet dassurer le maintien de la croissance des feuilles en évitant la déshydratation. Sous stress intense, les plantes ne peuvent plus pousser. La survie à la sécheresse dépend alors de la tolérance à la déshydratation. Il existe donc un compromis fonctionnel entre croissance sous stress modéré et survie sous stress sévère. Une forte variabilité intraspécifique existe au sein des graminées fourragères en fonction de leur origine (de la Méditerranée jusqu'aux climats tempérés froids), ce qui représente un grand potentiel pour l'adaptation des futurs écotypes et cultivars à une plus grande gamme d'intensités de sécheresse. La variabilité interspécifique (diversité des espèces végétales) offre aussi une opportunité pour stabiliser la production de fourrage de deux manières : 1 - la réduction de la croissance en cas de stress est nettement plus faible pour les communautés végétales diversifiées que pour les communautés mono ou bi-spécifiques, car les communautés diversifiées offrent la possibilité d'inclure des espèces qui résistent ou survivent à la sécheresse ; 2 - les interactions positives entre les espèces améliorent le fonctionnement de l'écosystème des communautés végétales diversifiées en cas de sécheresse modérée, leur permettant de compenser les réductions de rendement induites par la sécheresse. Actuellement, les cultivars disponibles d'espèces fourragères pérennes adaptées au climat sec sont encore rares. Ainsi, la diversité végétale intra et interspécifique devrait être mieux valorisée pour réduire la vulnérabilité et augmenter la résilience des prairies.
L'Agenda 2023 du jardinier bio et son calendrier lunaire
Ève GAIGNARD, Auteur ; Antoine BOSSE-PLATIERE, Auteur | MENS (Domaine de Raud, 38 710, FRANCE) : ÉDITIONS TERRE VIVANTE | 2022L'édition 2023 de l'Agenda du jardinier bio de Terre vivante est consacrée à la découverte des ressources médicinales insoupçonnées du jardin, quil soit ornemental, potager, aromatique, fruitier ou sauvage. Aubépine, fraisier, carotte, cassissier, cerisier, fenouil, armoise, saule... Cet ouvrage dévoile les secrets santé de 60 plantes parmi les plus communes de notre environnement. Il rappelle, semaine après semaine, les travaux essentiels à réaliser dans le potager en accord avec la saison, les gestes à maîtriser, les calendriers de semis, de plantation et de récolte des légumes, des aromatiques, des fleurs, des plantes médicinales, ainsi que les soins naturels à leur apporter. Des adresses utiles pour se procurer graines, plants, engrais/amendements, produits de traitement, pièges/lutte biologique, matériels et outils, transformation/conservation des récoltes... sont proposées. Dans les espaces de notes, le jardinier peut consigner les événements du jardin : dates et lieux de semis et de plantation, variétés choisies, dates des levées, des récoltes, phénomènes climatiques.
Analyses de sol pour les exploitations bio : Améliorer les rendements grâce à un état de fertilité équilibré
Jeremias NIGGLI, Auteur ; Marina WENDLING, Auteur ; Raphaël CHARLES, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2022Les analyses de sol donnent des informations sur létat de fertilité du sol. Elles servent de base à la planification de la fumure et, en Suisse, elles doivent être régulièrement renouvelées pour satisfaire aux exigences liées aux prestations écologiques requises (PER). Cette fiche technique, réalisée par le FiBL, explique la procédure à suivre pour léchantillonnage du sol et apporte des éléments sur les différents types d'analyse et sur linterprétation des analyses de laboratoire (déséquilibres entre minéraux, CEC). Elle met également en évidence limportance des différents éléments nutritifs en agriculture biologique et les conséquences dun apport insuffisant ou excessif.
Larbre fourrager : à la redécouverte dune pratique ancienne
Tiphaine TERRES, AuteurLes premiers éleveurs utilisaient majoritairement le feuillage des arbres pour nourrir leur bétail. Lintensification des pratiques et la faible possibilité de mécaniser la récolte ont vite relégué larbre fourrager au second plan. Néanmoins, face au changement climatique (augmentation des températures et des sécheresses), larbre redevient un atout. Il est complémentaire à lherbe : les feuilles darbres sont disponibles de manière décalée dans le temps (en été, alors que lherbe est plutôt disponible au printemps) et larbre mobilise des ressources plus en profondeur dans le sol. Contrairement à ce que lon pourrait penser, les feuilles darbres ne sont pas plus ligneuses que les fourrages herbacés. Une fiche technique accompagne cet article et indique les valeurs alimentaires des principales espèces darbres fourragers : frêne, aulne, charme, châtaignier, chêne, érable, mûrier blanc Il existe trois manières de distribuer les fourrages issus darbres : le pâturage direct (pâturage de forêts ou de haies), la rame au sol (qui consiste à mettre à disposition, tous les 7-8 ans, les branches darbres non accessibles au troupeau) et la distribution des branches après séchage (via un séchage en fagots horizontaux).
Calendrier Lunaire 2023
Le Calendrier Lunaire est le coup de pouce utile au jardin, pour les légumes, les fruits, les fleurs, les arbres, mais aussi pour l'agriculture, les animaux, les abeilles, le vin, la bière, le bois, le gazon... On y retrouve aussi les dates qui optimiseront les soins du corps, ainsi que la santé en général. Édité depuis 1978, le Calendrier Lunaire est le fruit de 44 années de recherches et d'expérimentations sur les influences cosmiques. Synthèse d'une connaissance des astres et d'un savoir ancestral, cet ouvrage propose une analyse très détaillée de toutes les influences lunaires et planétaires.
Comment aborder la taille de ses arbres fruitiers ?
GAB ILE-DE-FRANCE, AuteurQuelle que soit l'espèce ou quel que soit le type de fructification, tailler ses arbres fruitiers permet, entre autres, d'obtenir une meilleure qualité de fruits, de renouveler la ramification des branches, mais aussi de faciliter les interventions et les récoltes. Cet article présente des pratiques de taille sur deux espèces d'arbres fruitiers : le poirier et le pêcher.
Designing a Seed Health Strategy for Organic Cropping Systems, Based on a Dynamic Perspective on Seed and Plant Health
Stéphanie KLAEDTKE, Auteur ; Frédéric REY, Auteur ; Steven GROOT, AuteurL'implantation d'une culture, de la germination des semences au développement des plantules, est une étape délicate mais primordiale pour la réussite de la culture en question (santé, concurrence vis-à-vis des adventices, rendement...). Ainsi, la vigueur des graines et le microbiote qui y est associé contribuent fortement à la réussite des semis. Dans ce document, les auteurs présentent des éléments issus de la littérature, de deux cas d'étude en blé et en carotte, et de la consultation de plusieurs experts impliqués dans le projet européen LIVESEED. Leur objectif est de proposer une stratégie permettant d'améliorer la santé des semences biologiques, et ainsi la santé des cultures issues de ces semences. Dans cette stratégie, santé des semences et des plantes sont comprises comme un continuum. Des recommandations sont exprimées concernant, d'une part, la production, le traitement et le stockage des semences issues de lagriculture biologique, et, d'autre part, la sélection végétale. Les systèmes bio sont vus comme une opportunité pour développer une meilleure prise en compte de la santé des semences et des plantes cultivées en général.
Le Diagnostic Prairial : un outil pour apprécier et caractériser le fonds prairial des prairies temporaires de longue durée et permanentes
P. PIERRE, Auteur ; S. GRANGER, AuteurLes prairies permanentes et temporaires représentent près de 44 % de la SAU française. Ce vaste espace est riche dune très grande diversité floristique, qui va de la prairie de coteau à trèfle souterrain aux prairies inondables et marais à Baldingère, en passant par les prairies semées qui, au fil des années, peuvent accueillir de nombreuses espèces spontanées. La méthode du diagnostic prairial est fondée sur une approche botanique de la prairie dans lobjectif de qualifier les aptitudes fourragères du couvert. Le diagnostic dune prairie ne trouve son intérêt et sa pertinence que sil sintègre à un système fourrager en cohérence avec les stratégies dun éleveur. Il prend appui sur le postulat que la flore dune prairie est la résultante de linteraction des facteurs du « milieu » et des « pratiques ». Un ensemble dindicateurs issus de la « lecture botanique » de la prairie (espèces indicatrices, nombre despèces, abondance relative, fonds prairial) renseigne lutilisateur sur létat du couvert végétal, sa valeur fourragère et sur les possibilités dévolution de la communauté végétale.
Dossier : Maraîchage écologique : Réduire au maximum son impact environnemental
Marion COISNE, AuteurLa filière maraîchage bio se mobilise pour réduire son empreinte écologique, au-delà de la certification. Réduction des plastiques et du bilan carbone, biodiversité favorisée, moindre consommation d'eau, construction de serres bioclimatiques... Tour d'horizon des leviers travaillés dans des essais et chez les maraîchers. Ce dossier inclut les articles suivants : - C. Mazollier du Grab et G. Maréchal de la Frab Bretagne : "Les tensions croissantes engendrent une envie d'aller plus vite" ; - Microferme, tunnels ou plein champ : Les fermes bio ont des impacts différents ; - Limiter les plastiques jetables : Quels paillages alternatifs choisir ? ; - De l'eau au compte-goutte : Optimiser son irrigation ; - En travaillant sur le pilotage de l'irrigation et le sol : "Je vise 30 % d'eau économisée" ; - Chauffer sans énergie : Les serres bioclimatiques pour gagner en précocité ; - Une serre bioclimatique autoconstruite : Gagner en autonomie pour les plants.
Dossier : Neurobiologie végétale : Les surprenants pouvoirs de la vigne
Xavier DELBECQUE, Auteur ; Clara DE NADAILLAC, AuteurAu cours des dernières décennies, des chercheurs ont étudié les capacités sensitives des plantes. Il savère que celles-ci ont la faculté de voir les ondes lumineuses (photorécepteurs), de percevoir des odeurs (substances volatiles) et des sons (canaux mécano-sensibles), de reconnaître des quantités infimes déléments minéraux dans les sols, ainsi que différents touchers (goutte deau, corps étranger). Les plantes savent aussi évaluer le taux dhumidité dun sol et sont capables dorienter leurs racines dans une direction (arbitrages et prise de décisions). Elles sont aussi dotées de mémoire (réaction différente lorsque la plante a déjà été confrontée à un stimulus ou à un aléa) et peuvent communiquer (signaux électriques, composés organiques volatils, hormones, transmission de molécules solubles). Ces capacités des plantes pourraient permettre denvisager une autre approche de lagriculture. Les start-up Vivent et Vegetal Signals proposent des kits avec électrodes permettant de recueillir les signaux indicateurs de stress hydrique sur les vignes. A lavenir, des carences ou larrivée de maladies (mildiou notamment) pourraient être détectées plus rapidement. Pierre Fontaine, viticulteur en biodynamie à Chignin (Savoie), témoigne sur linstallation des électrodes.
Dossier : Plantules et semis spontanés, ouvrez l'oeil !
Joseph CHAUFFREY, AuteurAu jardin, au début du printemps, de nombreuses plantules spontanées pointent le bout de leur nez : différentes espèces s'éveillent de leur dormance dès lors que les conditions de température et d'humidité sont favorables à leur germination. Adventices intéressantes ou indésirables, l'identification et la sélection des plantules spontanées permettent au jardinier de favoriser la biodiversité dans son jardin. Il faudra, tout de même, garder le contrôle sur l'organisation de son potager. Le jardinier pourra renoncer à une part du rendement pour laisser une partie de ses cultures monter en graine et repiquer, plus tard, les plantules dans des endroits appropriés. Le retour d'expérience de l'auteur et les témoignages des lecteurs offrent des pistes pour sélectionner les espèces intéressantes, ainsi que des précisions sur les atouts et les risques de l'utilisation des semis spontanés.
Elevage Vu à Tech&Bio et au Space 2021 ; Cultures spécialisées Vu à Tech&Bio
Frédéric RIPOCHE, Auteur ; Frédérique ROSE, AuteurCes deux articles détaillent des nouveautés présentées lors des éditions 2021 des salons professionnels Tech&Bio et Space. Trois des nouveautés sont des matériels et des intrants plutôt dédiés à lélevage : 1 - Le constructeur allemand Güttler a présenté son nouveau combiné de semis utilisable pour les cultures fourragères, le Green Master Direct ; 2 Lentreprise Pertinent, basée près de Pau, propose différentes éco-solutions utilisables en bio pour gérer des insectes problématiques en élevage (ténébrions, mouches, poux rouges ) ; 3 Le fabricant daliments MiXscience se prépare à proposer des aliments pour poules pondeuses à partir de matières agricoles 100 % bio ou C2. Les cinq autres nouveautés présentées concernant les cultures spécialisées : 1 La société grenobloise Selvert offre un panel de préparations naturelles peu préoccupantes (PNPP) utilisables en bio, aux propriétés fongicides, bactéricides, acaricides ou insecticides ; 2 Le constructeur Busa présente loutil Gymf, des modules de désherbage mécanique à houes rotatives étoilées pour la vigne et les vergers ; 3 La société CBC Biogard a mis au point Biootwin L, un diffuseur de phéromones fabriqué à partir de polymères biosourcés biodégradables ; 4 Lentreprise Sumi Agro, en partenariat avec la société Fyteko, propose le biostimulant Nurspray qui prévient les risques de stress hydrique de la vigne et des fruitiers ; 5 - Lentreprise Terranis, en partenariat avec lICV, présente loutil daide à la décision Oenoview qui permet d'envisager des vendanges sélectives et doptimiser les apports en intrants.
Engraisser des animaux plus précoces
Cyrielle DELISLE, AuteurDans le cadre du projet Effiviande (2018-2022), une expérimentation a été mise en place par le pôle expérimental herbipôle d'Inrae (Auvergne) afin de comparer les aptitudes à l'engraissement précoce de plusieurs races pures ou en croisement : Angus x Salers, Salers, et Charolais x Salers. Après leur sevrage, les animaux ont été engraissés en priorité avec des fourrages herbagers (enrubannage, ensilage), ainsi qu'avec des concentrés issus de sous-produits de l'industrie agroalimentaire. Les animaux croisés Angus, race reconnue pour sa précocité, ont obtenu les meilleurs résultats vis-à-vis des objectifs de cette étude. Ce sont eux qui ont montré la meilleure valorisation de l'herbe (GMQ supérieur). Ils ont atteint la note d'état corporel (NEC) visée (3,5) plus rapidement que les autres et ont donc pu être abattus plus tôt, malgré des poids de carcasse à l'abattage inférieurs.
Environmentally friendly landscape management improves oilseed rape yields by increasing pollinators and reducing pests
Thomas PERROT, Auteur ; Vincent BRETAGNOLLE, Auteur ; Sabrina GABA, AuteurLa pollinisation par les insectes et la régulation des ravageurs par les prédateurs naturels sont deux fonctions écologiques qui affectent les rendements des cultures. Laugmentation des ressources et des habitats dans les paysages agricoles permet daccroître ces services écosystémiques. Néanmoins, il est actuellement difficile de proposer des stratégies de gestion, à léchelle paysagère, favorisant ces services. Cette étude sest plus particulièrement concentrée sur le cas du colza. Elle a quantifié, dans un premier temps, les effets du paysage et des pratiques agricoles sur l'abondance des abeilles et des ravageurs dans une vingtaine de parcelles de colza, durant six ans. Ensuite, les effets directs et indirects des abeilles, des ravageurs, des pratiques agricoles et du paysage sur le rendement ont été modélisés. Les résultats révèlent que le paysage a un effet plus important sur l'abondance des abeilles et des ravageurs que les pratiques agricoles (dont lemploi de fertilisants et de pesticides). L'abondance des abeilles et des ravageurs diminue avec la quantité de colza dans le paysage autour des parcelles étudiées. Au contraire, la quantité de prairies et de parcelles en agriculture biologique a un effet positif sur labondance des abeilles et négatifs sur celle des ravageurs. L'abondance des abeilles augmente également avec la quantité de tournesol dans le paysage l'année précédente, et diminue avec l'augmentation de la taille des parcelles. Cette étude montre ainsi l'importance d'une gestion durable du paysage pour augmenter ou maintenir les rendements du colza. La réduction de la taille des parcelles ou laugmentation des parcelles conduites en agriculture biologique semblent être des leviers efficaces pour promouvoir l'expression de services écosystémiques permettant de concilier production agricole et conservation de la biodiversité.
Erosion, ombrage Le Sud-Ouest expérimente face aux modifications du climat
Frédérique ROSE, AuteurLe projet Vitisad, porté par lIFV Sud-Ouest, cherche à promouvoir ladaptation au changement climatique de la vigne, grâce à des expérimentations menées de part et dautre des Pyrénées. Ces essais portent notamment sur la gestion des couverts végétaux et sur les filets dombrage. Côté espagnol, les vignobles subissent de manière plus forte des étés secs. Les vignerons nont ainsi pas lhabitude dimplanter des couverts en raison de la concurrence hydrique quils occasionnent. Un travail du sol (15 à 30 cm) est réalisé sur la plupart des vignes, deux à six fois par an, ce qui engendre de gros risques dérosion dans les parcelles en pente. Linstitut basque de recherche et de développement agricole a mené plusieurs expérimentations sur les couverts végétaux, afin de limiter ces risques. Grâce à linstallation de boîtes Gerlach, les scientifiques ont évalué que les vignes nues perdaient 3 970 kg/ha de sol, tandis que les sols couverts ne perdaient que 1 434 kg/ha (seuil acceptable puisque le sol a la capacité de reconstituer cette quantité). Parallèlement, l'IFV Sud-Ouest a testé des filets dombrage (50 et 75 % dombrage) pour essayer de diminuer la température (des températures supérieures à 35 °C ont des impacts négatifs sur la photosynthèse de la vigne). Résultats : latténuation du rayonnement est franche lors des journées chaudes. En revanche, les jours frais, la température est plus importante dans les parcelles avec filets que dans les parcelles témoins. Des essais avec des filets blancs sont en cours pour essayer de contrer ce phénomène.
Farming intensity indirectly reduces crop yield through negative effects on agrobiodiversity and key ecological functions
Rémi DUFLOT, Auteur ; Magali SAN CRISTOBAL, Auteur ; Aude VIALATTE, Auteur ; ET AL., AuteurLe niveau dintensification des systèmes agricoles et l'hétérogénéité des paysages influencent lagrobiodiversité, ainsi que les fonctions écologiques, mais il est difficile de quantifier les effets de ces deux facteurs sur le rendement, puisque ce dernier est fortement influencé par les conditions météorologiques. Cette étude a tout de même cherché à modéliser ces effets, en estimant les contributions du niveau dintensification (gestion des sols, de la fertilisation et utilisation de pesticides) et celles liées à l'hétérogénéité du paysage (couvertures semi-naturelles et mosaïque des cultures) sur la production de 54 champs de céréales conventionnels (blé, orge, triticale), en 2016 et 2017. Ces champs étaient situés en Gascogne, dans le Sud-Ouest. Les effets indirects de ces deux facteurs sur lagrobiodiversité (communautés de carabes et de plantes) et sur les services écosystémiques (pollinisation et lutte biologique contre les ravageurs) ont été estimés. En 2016, le niveau dintensification a eu un effet positif sur le rendement, mais avec des effets indirects négatifs sur la biodiversité et les fonctions écologiques. L'hétérogénéité de la mosaïque des cultures na pas eu deffet direct sur le rendement, mais elle a apporté des bénéfices à lagrobiodiversité. En 2017, aucun des deux facteurs na eu deffets positifs sur le rendement, puisque les cultures ont souffert de conditions météorologiques défavorables. Les habitats semi-naturels ont, en revanche, soutenu l'agrobiodiversité. Cette étude suggère donc qu'une réduction de lintensification, combinée à une plus grande hétérogénéité de la mosaïque des cultures, peut favoriser les services écosystémiques utiles à la production agricole. Les couvertures semi-naturelles semblent notamment jouer un rôle essentiel face aux événements climatiques, en soutenant l'agrobiodiversité et la résilience des agroécosystèmes.
Fleurs coupées : Ma petite ferme florale
Erin BENZAKEIN, Auteur ; Julie CHAI, Auteur | PARIS CEDEX 05 (61 Boulevard Saint-Germain, 75 240, FRANCE) : ÉDITIONS EYROLLES | 2022Dans cet ouvrage traduit de l'anglais, Erin Benzakein, pionnière de la floriculture aux États-Unis, livre le savoir-faire qu'elle a développé dans sa ferme florale bio. Le livre est organisé en deux grandes parties. La première aborde les bases de la planification et de la création d'une ferme florale. La seconde présente la culture et la récolte de plus de 175 espèces de fleurs sur une année, ainsi que les tâches à effectuer, saison par saison. Pour finir, la floricultrice partage ses astuces pour préserver la fraîcheur des fleurs, du champ au bouquet.
Fourrages : Valoriser, entretenir et assurer la pérennité des prairies
F. VERTÈS, Auteur ; A. CHOUTEAU, Auteur ; P. CARRERE, Auteur ; ET AL., AuteurCe numéro de la revue « Fourrages » est consacré à la valorisation, à lentretien et à la pérennisation des prairies. Les différents articles regroupés dans cette revue présentent : 1 un point sur la longévité, la pérennité et la durabilité des prairies dans un contexte de changement climatique, en partant des concepts et en allant jusquà leur opérabilité pour les éleveurs ; 2 une analyse des prairies et des systèmes fourragers des exploitations du Pays de la Déodatie, région naturelle située dans les Vosges (types de prairies, impacts du changement climatique et pérennité de la production fourragère) ; 3 une étude sur les trajectoires et les déterminants de la pérennité de prairies semées dans le Grand-Ouest de la France ; 4 un diagnostic et une analyse des liens entre le bon fonctionnement dun sol et la pérennité des prairies (cercle vertueux) ; 5 une synthèse des enseignements de quinze années de suivi du dispositif « observatoire » de Lusignan, situé dans la Vienne, sur la dynamique de nutrition NPK des prairies temporaires en rotation avec des cultures annuelles ; 6 un examen de la conservation des « vieilles prairies » et des services rendus par ces dernières aux éleveurs,à lenvironnement et à la société ; 7 un point sur linfluence des aléas climatiques ponctuels (notamment des aléas hydriques) sur la pérennité et la productivité des prairies ; 8 une étude sur le sursemis des prairies permanentes et temporaires de longue durée pour améliorer la productivité quantitative et/ou qualitative ; 9 un focus sur les moyens de se passer du glyphosate et du labour pour la rénovation des prairies.
Et les gagnants du Natexbio Challenge sont...
BIO-LINEAIRES, AuteurLe jury de la quatrième édition du Natexbio Challenge a récompensé, parmi 10 nominés, 3 entreprises aux projets novateurs : Yency (1er Prix), Crémeries-Unies (2ème Prix) et l'Etuverie (3ème Prix). Le grand gagnant, Yency, propose des petits déjeuners sans sucre, à base de yacon, un tubercule originaire du Pérou et aux vertus sucrantes, et a pour projet d'investir dans la construction de la filière yacon (ou poire de terre) française. Le projet du second lauréat, Crémeries-Unies, repose sur l'implantation de laiteries urbaines et sur une offre locale et bio de produits laitiers. L'Etuverie, 3ème lauréat, valorise l'ail noir bio produit dans une ferme familiale, puis cuit à l'étuvée, sous différentes formes (têtes, pâte, miel, bière...).
Germinance : Semences biologiques et biodynamiques : Catalogue 2022
Germinance propose son catalogue 2022 de semences biologiques et biodynamiques : semences potagères, semences de plantes aromatiques et médicinales, semences de fleurs et semences d'engrais verts.
Gourmandes framboises
Marion HAAS, Auteur ; Stéphane COZON, AuteurPetit fruit s'épanouissant surtout sur les terres riches et légèrement acides des lisières de forêts, la framboise s'adapte aussi aux terrains calcaires. Pour la cultiver, il faudra, si possible, planter le framboisier en bordure d'un bois, d'une haie, ou encore d'un mur. Il existe de nombreuses variétés de framboises - hybrides ou rustiques, à fruits rouges ou à fruits dorés - avec des périodes de fructification différentes, selon qu'elles soient remontantes ou non-remontantes. Les auteurs partagent leurs conseils de biodynamistes en indiquant, notamment, les périodes les plus favorables pour la plantation des framboisiers, ainsi que les préparations biodynamiques à pulvériser pour éviter les problèmes classiques en culture de framboises.
Guide conversion bio : Produire en agriculture biologique
Ce guide, réalisé par Bio Nouvelle-Aquitaine et les Chambres d'agriculture de Nouvelle-Aquitaine, en collaboration avec Interbio Nouvelle-Aquitaine, présente des éléments pratiques et de réflexion pour permettre aux agriculteurs de préparer leurs démarches de conversion à l'agriculture biologique. Il se compose de fiches pratiques et thématiques : 1 - Qu'est-ce que lagriculture bio ? ; 2 - Comment construire son projet ? ; 3 - Quelles sont les démarches ? ; 4 - Quelles sont les aides dédiées à l'agriculture biologique ? ; 5 - Glossaire ; 6 - Les organismes uvrant au développement de l'AB. Des fiches "Réglementation" viennent ensuite détailler, pour chaque atelier, les conditions de production (alimentation, logement et accès au plein air, gestion sanitaire, etc.) : 1 - Apiculture ; 2 - Bovins, équins ; 3 - Cervidés ; 4 - Cultures annuelles ; 5 - Cultures pérennes ; 6 - Herbivores viande et lait ; 7 - Lapins ; 8 - Poules pondeuses ; 9 - Ovins, caprins ; 10 - Porcs ; 11 - Volailles de chair. Pour finir, 5 fiches recensent les produits autorisés en AB : 1 - Liste des additifs et des auxiliaires technologiques autorisées pour l'alimentation animale ; 2 - Liste des engrais/amendements du sol autorisés pour la production végétale ; 3 - Liste des matières premières minérales autorisés pour l'alimentation animale ; 4 - Liste des oligo-éléments autorisés pour l'alimentation animale ; 5 - Liste des substances autorisées pour la production végétale.
Irrigation : Des solutions pour éviter les coups de pompe
William PARMÉ, Auteur ; Olivier LE FERREC, AuteurEn Ille-et-Vilaine, un groupe de maraîchers s'est réuni pour analyser la situation climatique, s'intéressant plus particulièrement à l'évolution de la répartition des pluies au cours de l'année. En effet, malgré son image de région humide, la Bretagne est de plus en plus marquée par le manque d'eau, avec une forte pluviométrie en période de repos de la végétation et une faible pluviométrie quand les besoins en eau sont maximums. Face à ce défi, Agrobio35 a lancé le projet ECOEAULEG (ECOnomie d'EAU en LEGumes), avec pour objectif de réaliser un diagnostic des pratiques d'irrigation de 16 maraîchers bio et de réaliser des essais sur trois fermes maraîchères, pendant la saison 2021. Cet article traite des résultats des enquêtes réalisées sur les pratiques d'irrigation, ainsi que les premiers retours sur l'un des essais.
Un jardin fruitier pour demain : Adapter son verger au changement climatique
Robert KRAN, Auteur ; Perrine DUPONT, Auteur | MENS (Domaine de Raud, 38 710, FRANCE) : ÉDITIONS TERRE VIVANTE | 2022Depuis une trentaine dannées, Robert Kran, jardinier autodidacte, expérimente de nombreux fruitiers, parfois venus de contrées lointaines, dans son verger corse dAvapessa : amélanchier, asiminier, feijoa, jujubier, poivrier du Sichuan, pistachier, yuzu, kapokier En prenant la forêt pour modèle, dans sa diversité et sa résilience, Robert Kran livre ses connaissances sur les arbres, en évoquant également la vie du sol, le rôle des auxiliaires, lintérêt de ne pas tailler ni traiter en cas de maladie , afin que les arbres développent, par eux-mêmes, leurs capacités de résistance. Avec, en toile de fond, lidée de sadapter au changement climatique, il applique sa philosophie du « Vivre et laisser vivre » dans ses pratiques. Dans cet ouvrage, il relate ses expériences dacclimatation des espèces fruitières, ses réussites mais aussi ses échecs. En parallèle, Perrine Dupont, journaliste, voyageuse et jardinière, enthousiasmée par le jardin fruitier de Robert Kran, détaille, dans ce livre, une quarantaine despèces de fruitiers à adopter : rustiques méconnus, fruitiers adaptables en limite de rusticité ou à réserver aux climats plus doux.
Le konjac, une nouvelle filière émergente ?
Adrien LASNIER, AuteurLe konjac est une plante dont le tubercule est transformé en farine, puis en pâtes ou en riz, ou est utilisé dans le milieu médical et en cosmétique. Il est produit principalement en Asie. Dans le Maine-et-Loire, l'entreprise Plant Innovation R & D travaille sur le développement d'une filière française, de la production de plants à la transformation des tubercules. Une ferme expérimentale teste différents itinéraires techniques en agricultures biologique et conventionnelle.
Un légume venu d'Asie : Le konjac débarque en France
Marion COISNE, AuteurLa SAS Plant innovation R&D, basée à Angers, a développé une technologie pour produire des plants bio français de konjac, et travaille sur litinéraire technique. Ce tubercule, qui provient principalement de Chine, est utilisé pour produire des nouilles, des éponges, ou encore des gélules minceurs. Sans gluten et avec un indice glycémique très faible, le konjac est un légume tendance. Cependant, en culture, il faut trois ans pour produire des tubercules suffisamment gros pour être commercialisés et la gestion du désherbage est compliquée.
Les légumes primeurs, latout fraîcheur des maraîchers
Esther LECHEVALLIER, AuteurLes légumes primeurs représentent un atout non négligeable pour les maraîchers qui souhaitent développer la vente directe : ce sont de véritables produits dappel, dont la fraîcheur ne peut pas être égalée en circuit long, qui permettent de fidéliser le client en début de saison et pour tout le reste de lannée. Les légumes primeurs nont pas dappellation officielle ou protégée (sauf pour la pomme de terre). Ils se définissent par leur position dans la rotation : ils sont semés en hiver et sont vendus davril à juin. Leur culture nécessite une maîtrise technique importante, puisque les maraîchers doivent faire face à plusieurs défis : gérer la croissance des légumes dans des conditions climatiques difficiles, gérer lespace sous abri (les légumes primeurs occupent de la place à partir de lautomne et jusquau printemps), gérer le temps de travail au moment de leur entretien et de leur récolte (car il faut aussi planter les légumes dété), gérer les maladies et les ravageurs sous abri, gérer son offre lors de la commercialisation (avoir un étal suffisamment rempli pour être attractif). Cet article reprend les conseils de Charles Souillot, conseiller indépendant en maraîchage, ainsi que les conseils de plusieurs maraîchers biologiques basés dans les Côtes-dArmor pour gérer au mieux ces différents défis techniques.
Le lierre, ami ou ennemi ?
Tiphaine TERRES, AuteurLe lierre grimpant ou commun est une liane herbacée de la famille des Araliacées, capable d'atteindre 35 m de haut. Il offre le gîte et le couvert à une faune diversifiée, ses fleurs et ses baies nourrissant de nombreux insectes et oiseaux. Redouté de certains hommes du fait de sa tendance à grimper le long des arbres et des bâtiments, il n'est cependant pas nuisible, étant autonome grâce à son système racinaire. Au contraire, il apporte de la matière organique au pied des arbres (par la chute de ses feuilles), protège les bâtiments de la chaleur et du froid et filtre les particules fines présentes dans l'air.
Multiplier le tournesol : Rentable mais contraignant
Jean-Martial POUPEAU, AuteurTanguy Nouzille, agriculteur bio installé en Vendée, a cultivé, pour la première fois, en 2021, du tournesol-semence, culture pour laquelle sa coopérative était demandeuse. Le protocole de semis, en 8-2, soit une alternance de huit rangs femelles avec deux rangs mâles, ainsi que l'itinéraire technique mis en place jusqu'à la récolte sont expliqués. Pour assurer la pollinisation, l'obtenteur exige la mise en place de deux ruches par hectare pendant toute la période de floraison. Bien que ce type de culture s'accompagne de fortes contraintes - pollinisation donc, mais aussi épuration (pour assurer la pureté de la semence) -, elle est rentable et permet de diversifier les assolements.
Organic agriculture and its benefits for climate and biodiversity
La manière dont sont produits les aliments joue sur le changement climatique (atténuation ou accélération) et la biodiversité (préservation ou diminution). Ce document explique pourquoi l'agriculture biologique, via son approche systémique, offre de nombreux bénéfices pour le climat et la biodiversité. Il apporte également des recommandations politiques pour mettre en place des systèmes de production plus durables. Lagriculture biologique consomme moins d'énergie et émet moins de gaz à effet de serre (GES) que les systèmes conventionnels. Elle repose sur des cycles de nutriments fermés et sur la minimisation des pertes d'azote (elle ne dépend donc pas dengrais ou de pesticides de synthèse). Les techniques employées en agriculture biologique, comme le compostage du fumier, permettent aussi de réduire les émissions d'oxyde nitreux et de méthane. Concernant lélevage bio, 60 % des aliments doivent provenir de la ferme ou de la région, ce qui limite le transport daliments. Les animaux ont accès à des parcours, et les ruminants doivent paître autant que possible, ce qui favorise les prairies, et donc, le stockage de carbone dans les sols. Les rotations des cultures longues (incluant des légumineuses) pratiquées en bio contribuent aussi à améliorer la qualité et la fertilité des sols. Ces différentes pratiques (interdiction dutiliser des engrais et des pesticides de synthèse, rotations de cultures diversifiées avec des légumineuses ) favorisent également la biodiversité et soutiennent des fonctions écosystémiques essentielles. Par exemple, elles protègent l'eau (réduction du lessivage dazote), favorisent la pollinisation et le contrôle naturel des ravageurs (lutte biologique). Enfin, lagriculture biologique augmente la résilience des systèmes agricoles, notamment grâce à une meilleure qualité des sols et une moindre dépendance aux intrants externes.
Panique sur le fenouil
Jérôme JULLIEN, AuteurOriginaire du Bassin méditerranéen, le fenouil est une plante de la famille des apiacées particulièrement sensible à la sécheresse, mais aussi au froid (il gèle dès -2°C, -3°C). Pour éviter une montée en graines prématurée, le jardinier peut choisir des variétés résistantes à la montaison (Finale, Perfection, Zéfa fino...) et pailler. Sous abris, il peut blanchir les parois de la serre. Cet article fournit des conseils de culture (rotation, associations de cultures, amendements organiques) et indique comment lutter, de manière préventive et curative, contre les principaux ennemis du fenouil : pucerons, sclérotiniose, bactériose. D'autres problèmes moins fréquents sont aussi présentés : la mouche de la carotte et la stemphyliose. Un encart présente le machaon, une chenille inoffensive pour les légumes, bien que spectaculaire.
Panique sur le melon
Jérôme JULLIEN, AuteurLégume-fruit gorgé de soleil, le melon est surtout cultivé dans le midi, profitant d'un climat doux. Il est, cependant, assez fragile : il faudra lui porter une attention régulière face aux risques de carences nutritives (azote, phosphore, potassium, magnésium, manganèse, fer), particulièrement à l'approche de la nouaison. Cet article indique comment lutter, de manière préventive et curative, contre les principaux ennemis du melon : l'oïdium, les acariens et les pucerons. D'autres ravageurs et maladies, moins fréquents, sont aussi présentés : les aleurodes et les autres maladies fongiques. Des conseils de culture (choix de variétés, rotations, associations de cultures, amendements organiques) sont fournis, ainsi que des éléments concernant les traitements et les moyens de lutte biologique possibles. Un encart explique comment bien assurer la pollinisation des plants de melon.
Parcours de vignerons : Château La Mothe du Barry Joël Duffau ; Clos de lAmandaie Stéphanie et Philippe Peytavy
Arnaud FURET, Auteur ; Robin EUVRARD, AuteurCet article détaille les pratiques de deux domaines viticoles biologiques français. Le premier, le Château La Mothe du Barry, est situé dans le Bordelais. Ce domaine de 38 ha (dont 33 ha en production) est géré par Joël Duffau. Ce viticulteur est issu dune grande lignée de vignerons. Il a décidé de se convertir en bio en 2009 pour revenir à un vin de terroir. Malgré les doutes, il a continué à tester et à affiner ses pratiques, tout en restructurant son vignoble. Ses vins sont majoritairement destinés à lexport (80 %). Ils sont vinifiés sans sulfites ajoutés : le défi consiste à laisser évoluer son vin en cuve, tout en évitant les défauts et les instabilités. Le second domaine, le Clos de lAmandaie (30 ha), est situé au cur du vignoble languedocien, sur lappellation Grès de Montpellier. Stéphanie et Philippe Peytavy suivent, depuis vingt ans, un parcours et des pratiques atypiques afin dallier conviction, héritage familial et modernité. Ils ont notamment restructuré le parcellaire familial pour conduire le domaine en bio (certification bio obtenue en 2021). Ils ont aussi remis en production des friches et construit un nouveau chai. Leurs vins sont élevés en barriques ou dans une dolia (amphore de 800 L) et sont majoritairement vendus à des cavistes et à des grossistes.
Pâturage d'été : Sous le soleil exactement !
François PINOT, AuteurEn été, après la période de forte croissance de lherbe, les éleveurs doivent de plus en plus faire face à un creux durant lequel la pousse de lherbe est fortement ralentie. Pour gérer ce « creux dherbe », il convient de réintégrer lensemble des parcelles accessibles dans le cycle de pâturage. Il est aussi souvent nécessaire dallonger la durée entre deux pâturages successifs, tout en évitant de surpâturer ou de faire pâturer une herbe tout juste repoussée (car cette dernière repoussera moins bien). Si le ralentissement de la pousse est trop marqué, il faut distribuer les stocks fourragers aux animaux pour limiter la consommation dherbe. Il est aussi possible de pratiquer du mob grazing ou du bale grazing. Le mob grazing consiste à appliquer, tout au long de lannée, des retours à la parcelle sur une herbe à un stade avancé, avec un chargement instantané fort. Cette stratégie est peu pratiquée car elle diminue les performances zootechniques (lherbe pâturée a une faible valeur alimentaire). Quant au bale grazing, il consiste à laisser des rouleaux de foin ou denrubannage au champ. Il est utilisé en période estivale ou hivernale. Cet article est complété par le témoignage de Catherine et de Philippe Le Du, éleveurs laitiers bio bretons. Ces éleveurs expliquent que, pour mieux faire face à la période estivale, ils ont commencé par prendre le temps de caractériser leurs parcelles (ces dernières ne réagissent pas toutes de la même manière à la sécheresse). Ils font également du stock sur pied sur les prairies riches en légumineuses, et ont réfléchi à la composition de leurs mélanges prairiaux pour implanter des espèces qui résistent mieux au sec (fétuque élevée, lotier ). Ils ont également implanté des haies (7 km) et planté 10 ha en agroforesterie intraparcellaire.
Phytothérapie : Accompagner la sortie d'hiver
Justine VICHARD, AuteurBien que la végétation soit alors "au repos", la période hivernale n'en est pas moins importante dans la gestion des vignes. En sortie d'hiver, il convient d'agir, en premier lieu, sur le sol, et notamment sur les micro-organismes qu'il contient. Pour que ces derniers jouent pleinement leurs rôles, des solutions riches en vitamines, tanins, oligo-éléments et donc en micro-organismes, peuvent être apportées : thé de compost, litière fermentée, extrait fermenté de plantes. Au moment du débourrement, c'est la photosynthèse qu'il faudra faciliter. L'ortie est une plante-clé, en apportant notamment des nutriments nécessaires à la photosynthèse. Enfin, pour mieux faire face aux gels tardifs, la valériane peut être une alliée, en complément des solutions mécaniques de plus en plus indispensables. Elle crée un voile de chaleur sur les plantes et a une action déstressante pour celles-ci.
Phytothérapie : Accompagner la sortie dhiver des vignes
Justine VICHARD, AuteurLentrée et la sortie de lhiver sont des moments-clés pour aider un sol à se restructurer. Lautomne est le moment pour lapplication des amendements, pour la mise en place des couverts végétaux et pour le décompactage. La sortie dhiver est la période pour relancer lactivité microbienne du sol, en amenant, par exemple, du thé de compost, des litières fermentées et des extraits fermentés de plantes (ou purins de plantes). La consoude permet notamment de rééquilibrer le pH/redox des sols, de booster lactivité microbienne et de favoriser lenracinement. Il est également possible daccompagner la croissance de la vigne au printemps. La première aide à apporter à une vigne, lors du débourrement, est de faciliter, voire dintensifier, la photosynthèse. Lortie permet dy parvenir. Cest lune des plantes-clés dans la nutrition et la croissance végétale. Elle contient toutes les ressources nécessaires à la photosynthèse, notamment pour la création et le bon fonctionnement de la chlorophylle (fer, manganèse et magnésium). Lortie fournit aussi quasiment tous les nutriments nécessaires au développement foliaire et crée des ponts entre la nutrition et lélimination des déchets. Autre plante-clé au printemps : la valériane. Elle aide à lutter contre les froids tardifs et les gelées. Elle est connue pour créer un léger voile de chaleur, ce qui atténue les différences de température, et a un effet déstressant sur les plantes.
Le point avec Certipaq : Productions végétales : nouvelles règles
Gwénaël LEREBOURS, AuteurCet article fait le point sur les nouvelles mesures du règlement (UE) 2018/848, en application à partir du 1er janvier 2022, qui concernent les productions végétales, et plus particulièrement le matériel de reproduction : - quelles sont les dérogations possibles pour l'utilisation de matériel de reproduction des végétaux en bio (semences, plants, boutures..., en conversion ou non bio non traité après récolte) ; - sous quelles conditions un agriculteur peut-il commercialiser du matériel de reproduction ; - quels sont les produits phytosanitaires utilisables ; - quelles sont les conditions de mixité et de durée de conversion.
Pollinator Deficits, Food Consumption, and Consequences for Human Health: A Modeling Study
Matthew SMITH, Auteur ; Nathaniel MUELLER, Auteur ; Samuel MYERS, Auteur ; ET AL., AuteurLa pollinisation par les insectes soutient la production de nombreux aliments, tels que les fruits, les légumes, les fruits à coque et les légumineuses, qui fournissent des nutriments essentiels et contribuent à une bonne santé. Aujourdhui, la plupart des cultures rencontrent des problèmes de pollinisation en raison dune abondance et dune diversité limitées dinsectes pollinisateurs. Ces derniers subissent de multiples pressions anthropiques directes et indirectes : changement daffectation des terres, techniques agricoles intensives, pesticides nocifs, stress nutritionnel, changement climatique Lobjectif de cette étude est de modéliser les impacts dune pollinisation insuffisante sur la santé humaine mondiale, par le prisme de lalimentation. Pour cela, elle a estimé les écarts de rendement attribuables à un nombre insuffisant de pollinisateurs. Des modèles ont ensuite quantifié les impacts en matière de commerce, de consommation, de risques alimentaires et de mortalité par pays et à léchelle mondiale. Des études de cas plus poussées ont été menées sur trois pays : le Honduras, le Népal et le Nigeria. Les résultats montrent quà l'échelle mondiale, la production de fruits, de légumes et de fruits à coque diminue de 3 à 5 % en raison d'une pollinisation inadéquate, ce qui entraîne environ 427 000 décès annuels supplémentaires dus à la perte de consommation d'aliments sains. Les impacts sont répartis de manière inégale : la perte de production alimentaire concerne les pays à faibles revenus, tandis que les impacts sur la modification de lalimentation et sur la mortalité sont plus importants dans les pays à revenus intermédiaires et élevés. Dans les trois études de cas, la valeur économique de la production agricole était inférieure de 12 à 31 %, comparée à celle obtenue avec des pollinisateurs abondants. Ces résultats soulignent le besoin urgent de promouvoir des pratiques respectueuses des pollinisateurs.
La pomme de terre, une culture à choyer
Bernard SCHMITT, AuteurDans cet article, Bernard Schmitt, maraîcher en biodynamie à la retraite, partage ses conseils en culture de pommes de terre. Gélives à 0°C, les pommes de terre primeur se plantent dès janvier, sous abri (ou en pleine terre si le climat le permet), et les pommes de terre de conservation (pour une consommation hivernale) à partir de fin mars. L'application de bouse de corne le jour de la plantation permettra de faciliter le démarrage de la culture et de favoriser le processus de croissance. Plus tard, lorsque le feuillage sera bien développé, on pourra pulvériser de la silice de corne pour favoriser les processus de photosynthèse. Pour bien entretenir la culture, le désherbage sera nécessaire pour limiter les adventices et, plus important encore, le buttage protégera les tubercules de la lumière (qui les fait verdir et les rend toxiques). Une décoction de prêle pourra être épandue en soin préventif, afin de lutter contre l'apparition du mildiou. Pour lutter contre le doryphore, qui s'attaque aux jeunes plants, une plantation pas trop tardive et l'usage des préparations biodynamiques pour booster le processus de croissance seront bénéfiques.
Produire des semences en agriculture biologique : Carotte
M. AUGAGNEUR, Auteur ; L. BRUN, Auteur ; E. LAURENT, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (74 Rue Jean-Jacques Rousseau, 75 001, FRANCE) : FNAMS (Fédération nationale des agriculteurs multiplicateurs de semences) | 2022Cette fiche technique porte sur la production de semences de carottes en agriculture biologique. Elle décrit les étapes de production des semences, dans le respect du cahier des charges de l'AB et de la réglementation de la production de semences : - Exigences de la culture ; - Mise en place de la culture ; - Conduite de la culture ; - Maladies ; - Ravageurs ; - Récolte ; - Agréage.
Produire des semences en agriculture biologique : Coriandre
M. AUGAGNEUR, Auteur ; M. BOUVIALA, Auteur ; L. BRUN, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (74 Rue Jean-Jacques Rousseau, 75 001, FRANCE) : FNAMS (Fédération nationale des agriculteurs multiplicateurs de semences) | 2022Cette fiche technique porte sur la production de semences de coriandre en agriculture biologique. La coriandre est considérée comme une plante « salissante », notamment en agriculture biologique (ressemis fréquents). Cette fiche décrit les étapes de la production de ses semences : - Exigences de la culture ; - Mise en place de la culture ; - Conduite de la culture ; - Maladies et ravageurs ; - Récolte et normes d'agréage.
Produire des semences en agriculture biologique : Courgette
M. AUGAGNEUR, Auteur ; C. ETOURNEAU, Auteur ; O. GARRIGUES, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (74 Rue Jean-Jacques Rousseau, 75 001, FRANCE) : FNAMS (Fédération nationale des agriculteurs multiplicateurs de semences) | 2022Cette fiche technique porte sur la production de semences de courgette en agriculture biologique. Elle décrit les étapes de production des semences, dans le respect du cahier des charges de l'AB et de la réglementation de la production de semences : - Exigences de la culture ; - Mise en place de la culture ; - Conduite de la culture ; - Maladies et ravageurs ; - Récolte, séchage et agréage.
Protéger les cultures en augmentant la diversité végétale des espaces agricoles : Synthèse du rapport d'Expertise scienfique collective conduite par INRAe
A. ALIGNIER, Auteur ; V. ANGEON, Auteur ; D. A. BOHAN, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS Cedex 05 (Agroparistech - UMR SADAPT, 16 Rue Claude Bernard, 75 231, FRANCE) : INRAE | 2022Ce document est la synthèse issue du rapport de l'Expertise scientifique collective (ESCo), réalisée fin 2019 par INRAe, à la demande conjointe des ministères en charge de l'Agriculture, de l'Environnement et de la Recherche. L'ESCo avait pour objectif de déterminer si la diversité végétale des espaces agricoles pouvaient favoriser la régulation naturelle des bioagresseurs et, ainsi, contribuer à la protection des cultures. Pour cela, un état des lieux des connaissances internationales disponibles a été réalisé et a permis d'en tirer les enseignements suivants : 1 - La diversification végétale des parcelles et des paysages agricoles est un levier pour protéger les cultures ; 2 - La diversification végétale est favorable à la biodiversité associée et aux services écosystèmes dont bénéficient les agriculteurs et la société ; 3 - Les systèmes diversifiés présentent des niveaux de rendement souvent supérieurs aux systèmes peu diversifiés ; 4 - La diversification végétale a des effets contrastés sur la rentabilité économique de lexploitation à court terme ; 5 - Pour favoriser la diversification végétale, des verrous sont à lever au sein des filières agricoles et dans les territoires ; 6 - Les politiques publiques sont un déterminant-clé du déploiement de la diversification végétale. Pour finir, les conclusions de l'ESCo sont mises en perspective au regard de deux questionnements : 1 - La place des systèmes et des paysages agricoles diversifiés dans une transition de grande ampleur de l'agriculture vers le zéro pesticides ; 2 - La contribution de la diversification végétale à l'adaptation et à l'atténuation du changement climatique.
Des Racines et des bulbes : Réussir leur culture
Les légumes dont on consomme les racines, les raves ou les bulbes sont des incontournables du potager et de la table, dégustés crus ou cuits. Fraîchement ramassés ou après stockage à labri, leurs couleurs, leurs formes, leurs intérêts nutritionnels et leurs goûts variés agrémenteront les assiettes. Cependant, leur culture nest pas toujours facile : semis délicats, risques de pourriture ou dattaques dinsectes Ces légumes doivent être particulièrement "bichonnés" pour donner des récoltes satisfaisantes. Ce livre fournit des conseils sur les fondamentaux et les spécificités de culture, ladaptation du travail du sol aux espèces, les besoins en eau, les placements dans les plans de rotation, les maladies et les ravageurs, ainsi que des astuces de cuisine et les bienfaits de seize légumes : betteraves, carottes, navets, panais, persil tubéreux, radis, salsifis, scorsonère, ail, échalotes, oignons, poireaux, céleri-rave, chou-rave, patates douces et topinambour.
Rencontre avec Mathilde Christmann et Fabien Thuillot, GAEC Ferme les Messicoles, céréaliers et floriculteurs bio à Somme-Tourbe (51)
Pauline BOGE, AuteurMathilde Christmann et Fabien Thuillot sont céréaliers et floriculteurs bio à Somme-Tourbe (Marne), depuis 2018. Ils cultivent une grande variété de cultures (luzerne, orge de printemps, seigle, grand épeautre, triticale/pois, triticale, lentilles, trèfle blanc semence, sarrasin, avoine, tournesol, blé), ainsi que du chanvre, sur 94 ha de SAU. Les cultures sont écoulées auprès de coopératives. Les agriculteurs réalisent aussi des échanges avec des producteurs bio locaux (paille contre fientes, méteil contre digestat). En parallèle, un demi hectare est consacré à la culture de près de 100 espèces de fleurs, de plantes aromatiques et d'arbustes, qui sont commercialisés en bouquets frais, de mars à octobre, et en bouquets secs, en hiver, en AMAP, en magasins bio et en magasins de producteurs, mais aussi en direct et auprès de fleuristes de la région. Dans ce portrait, Mathilde et Fabien font part de leurs projets, orientés vers l'augmentation de la diversité végétale, déjà très présente sur la ferme, et la valorisation économique.
Les roches volcaniques font éruption dans les vignes
Xavier DELBECQUE, AuteurCertaines roches volcaniques (basalte, pouzzolane, zéolite ) sont de plus en plus plébiscitées par les viticulteurs. Elles sont utilisées pour restructurer les sols et pour leur pouvoir de rétention. Elles sont, en effet, souvent poreuses et ont, ainsi, tendance à retenir leau. Elles sont également chargées en éléments minéraux (magnésie, potasse, fer ). Les roches volcaniques sont épandues seules ou en mélange avec du compost. Paul Jardin, de la société Biovitis, remarque que lemploi du basalte sest développé avec la montée en puissance des problèmes de sécheresse. Toutefois, ces roches sont adaptées à des sols argileux (pas aux sols sableux) et elles sont inutiles sur des sols bien structurés. Il est donc nécessaire deffectuer un diagnostic avant damender ses sols avec des roches volcaniques. Le point fort de ces minéraux réside dans leur prix et dans le fait quils reposent sur une filière française. Les recherches sur les effets de ces roches minérales sont plus avancées en Italie. Le projet Zeowine a notamment montré que le mélange zéolite compost a un effet positif sur le stress hydrique. Il permettrait aussi de protéger les végétaux en déshydratant les pathogènes fongiques.
Le semis de bourgeons, pour régénérer la vigne ?
Clara DE NADAILLAC, AuteurL'association Soin de la Terre, accompagnée de quelques vignerons, se penche, depuis plusieurs années, sur le semis de bourgeons pour la multiplication de la vigne. Contrairement à une bouture classique qui compte trois yeux, la technique expérimentée ici ne s'appuie que sur un seul il. Les résultats obtenus en conduite biodynamique montrent le développement d'un chevelu racinaire plus dense. L'association estime également que cette pratique pourrait favoriser des mutations positives des ceps, mais plusieurs années d'observation sont encore nécessaires pour valider cette hypothèse.
Les sols sont pris dans un étau
Jeremias LÜTOLD, AuteurEn Suisse, lessai longue durée DOC compare, depuis 1978, des systèmes de grandes cultures cultivés selon des conduites conventionnelle, biologique ou biodynamique. Des toitures ont été installées au-dessus de certaines parcelles de cet essai pour mimer, de manière artificielle, les effets dune sécheresse. Les premiers résultats, en lien avec cet effet « sécheresse », avaient, tout dabord, montré que le système en agriculture biologique avait une meilleure capacité à stocker leau dans son sol (par rapport au système conventionnel), et quil favorisait la diversité microbienne, ainsi que lactivité biologique des sols. Depuis, toujours à partir de cet effet « sécheresse » dans lessai DOC, Martina Lori (FiBL) a aussi mis en évidence des différences de minéralisation de lazote en conditions sèches dans les sols biologiques et conventionnels : les sols biologiques ont fourni davantage dazote (tiré de la matière organique fraîche) que les sols conventionnels. Lapprovisionnement en azote est donc plus sécurisé dans les sols biologiques. De son côté, Marie-Louise Schärer (Université de Bale) a recherché, sur lessai DOC, d'éventuelles différences par rapport à lhumidité du sol, à lévaporation et à la profondeur dabsorption de leau par les racines de blé dautomne et de soja. Les résultats montrent quil ny a pas de différences entre le système bio et le système conventionnel concernant lévaporation et la profondeur dabsorption. En revanche, lhumidité du sol, dans la zone des racines, est plus importante en bio. Lagriculture biologique offre donc des avantages sur le plan de lutilisation de leau.
Stress hydrique : Assurer le bon équilibre de la vigne
Justine VICHARD, AuteurLes pluies orageuses dété ne sont plus systématiques. Les vignes peuvent rapidement souffrir dun déficit hydrique, ce qui entraîne une baisse de la production de jus dans les baies et un déséquilibre au niveau des maturités (augmentation de la maturité alcoolique au détriment de la maturité phénolique). Pour limiter ce phénomène, il est possible, en amont dun stress hydrique, dapporter des extraits fermentés de consoude. Cette plante va stimuler la vie biologique du sol, dont les mycéliums qui forment des symbioses mycorhiziennes avec les racines de la vigne. Ces mycéliums explorent les différentes couches du sol et font remonter des informations à la vigne, notamment sur la présence deau ou non en profondeur. Une vigne avec des symbioses opérationnelles adaptera plus facilement sa stratégie à la présence ou non deau. Néanmoins, les sécheresses impactent la vie biologique et ralentissent considérablement ces échanges. Si le stress hydrique est installé, il est possible de recourir à lachillée millefeuille et/ou à la camomille matricaire. Ces plantes viennent stimuler le cycle du potassium. Le potassium joue un rôle dans la régulation de la transpiration des plantes, puisque cet ion entre dans la gestion (ouverture et fermeture) des stomates. Assurer le bon fonctionnement de son cycle permet une meilleure gestion de lévapotranspiration. La potasse participe également à une meilleure résistance des parois cellulaires des plantes, ce qui les rend plus résistantes face aux ravageurs.
Taille douce physiologique : une logique « Guyot-Poussard » qui sintéresse en plus à la mise en réserve de la vigne
MILDIOU NI MAÎTRE, AuteurUne vigne non taillée peut vivre jusquà 100 ans. Il est rare de trouver des vignes aussi vieilles dans les vignobles, à la fois pour des raisons économiques, mais également à cause des pratiques viticoles. Dès la période post-phylloxérique, des hommes comme Dezeimeris ou Poussard attribuaient une importance de premier ordre à linfluence de la taille sur la viabilité et sur la résilience dun pied de vigne, mais les connaissances propres à une taille physiologique « respectueuse » de la vigne se sont étiolées durant le XXe siècle. La taille douce physiologique revient toutefois au goût du jour. Elle combine le respect des flux de sève et celui des réserves localisées dans les bois (notamment dans la baguette). Avant dapporter plus dinformations sur la taille douce physiologique, cet article effectue des rappels sur la physiologie de la vigne (notamment sur les processus physiologiques liés à la production du raisin et sur la circulation des flux de sève), et détaille les trois facteurs de mortalité prématurée de la vigne due à des erreurs de taille (les déséquilibres de taille, les plaies mutilantes et les inversions des flux de sève).
Témoignage : Le pâturage pour déprimer les céréales et détruire les couverts : des bénéfices multiples
Charlotte DOR, AuteurLe déprimage, technique ancienne qui consiste à faire pâturer des céréales par des animaux, le plus souvent des ovins, au stade début de tallage, intéresse de plus en plus de céréaliers ou de polyculteurs-éleveurs, pour leurs parcelles céréalières. Certains céréaliers font également appel aux éleveurs ovins pour la gestion de leurs couverts dinterculture. Les avantages de cette technique sont nombreux : meilleur tallage après le déprimage, fertilisation, aide à la gestion des adventices et de certains bioagresseurs, limitation de la battance, réduction des passages doutils et de lusage de phytosanitaires (en conventionnel), sécurisation du rendement, valorisation dune biomasse non utilisée, en particulier pour les couverts, apport de ressources à haute valeur alimentaire pour les animaux ou encore réduction du parasitisme pour ces derniers En sinspirant dessais conduits précédemment en Bourgogne, trois céréaliers isérois dun groupe DEPHY ont mis en place cette pratique. Les premiers résultats sont encourageants. Certes, cette technique demande de la réactivité et une bonne disponibilité des éleveurs (pour la surveillance et la manipulation du troupeau notamment), mais elle offre un fort potentiel et favorise le développement de synergies entre producteurs, dans une logique « dautonomisation vers des pratiques plus durables ».
La tomate : bien la connaître pour mieux la comprendre
Amandine GATINEAU, AuteurLa tomate est lune des cultures phares des maraîchers bio diversifiés. Cependant, il faut bien connaître ses besoins et son équilibre fruits/feuilles pour obtenir de bons rendements. Cet article apporte des éléments sur ses besoins, en matière de température, dhygrométrie, de luminosité et de fertilisation (notamment en azote et en potasse). Il apporte aussi des conseils sur la densité de plantation et sur lentretien, pour obtenir des plants productifs, qui ne soient ni trop végétatifs (trop de feuilles, de tiges et de racines par rapport aux fruits), ni trop génératifs (pour éviter trop de stress pour la plante et des fruits sans calibre).
Verger multi-espèces Alto : Régulation naturelle du puceron cendré du pommier
Jean-Michel RICARD, Auteur ; Marion MICHAUD, Auteur ; Corentin BOURDETTE, AuteurLe centre opérationnel CTIFL de Balandran accueille le verger Alto. Ce verger multi-espèces expérimente une production fortement diversifiée à très faible niveau dintrants phytosanitaires. Pour cela, un ensemble de moyens agroécologiques est mobilisé afin de pallier la limitation drastique des traitements phytosanitaires et daugmenter la résilience du verger vis-à-vis des bioagresseurs : couverts végétaux, aménagements agroécologiques en faveur de la biodiversité, etc. Cet article sintéresse plus particulièrement aux mécanismes de régulation naturelle dun ravageur : le puceron cendré du pommier (Dysaphis plantaginea). Sa régulation naturelle a été suivie en 2019 et 2020. Les résultats montrent que la présence de nombreuses fleurs à proximité des pommiers a un effet attractif sur les principaux auxiliaires qui aident à lutter contre le puceron cendré. Cependant, en létat actuel, les résultats de cette étude ne permettent pas de conclure à une régulation satisfaisante de ce ravageur. Le verger peut dailleurs être divisé en deux zones dans lesquelles la régulation naturelle a été différente. Dans lune de ces zones, les populations de pucerons et leurs dégâts étaient très importants. La principale hypothèse pour expliquer ce phénomène repose sur laction des fourmis, qui étaient particulièrement présentes dans cette zone. Comme ces insectes entretiennent une relation mutualiste avec les pucerons, ils peuvent défendre ce ravageur contre leurs ennemis, ce qui diminuerait les effets des auxiliaires.
Vignes rouges et co-produits
Véronique BAILLON, AuteurEn phytothérapie, les feuilles de vigne rouge sont utilisées pour leur action sur les troubles veineux grâce à leurs propriétés astringentes et protectrices. Les feuilles de vigne doivent être issues de cépages vitis vinifera, dont les feuilles se parent de rouge après les vendanges. La Nouvelle-Aquitaine, région très viticole, pourrait-elle devenir un lieu d'expérimentation pour valoriser ce co-produit en tant que plante médicinale auprès des transformateurs de PPAM bio de la région ? D'après l'enquête annuelle, réalisée par INTERBIO Nouvelle-Aquitaine auprès des entreprises régionales, au moins 5 entreprises en PPAM bio ont un besoin de feuilles sèches, s'élevant en tout à plus de 7 tonnes. Des essais ont été réalisés, depuis 2020, sur deux cépages intéressants pour l'herboristerie, le Gamay fréaux, utilisé pour les vins rouges et rosés, et l'Egiodola, qui est utilisé pour faire du jus de raisin. Les essais se poursuivent en 2022.
Adapter son jardin au changement climatique : Etat des lieux et solutions
Tous les jardiniers peuvent témoigner de l'impact du changement climatique sur les plantes cultivées et sur leurs pratiques, avec des effets qui s'accentuent d'année en année, et qui vont bien au-delà des seuls problèmes de sécheresse. Le rythme des saisons est perturbé, avec des hivers moins froids qui privent de repos végétatif les arbres, arbustes et plantes vivaces, des floraisons trop précoces exposées à des gelées tardives dévastatrices, des périodes de chaleur marquées dès le printemps, des sécheresses estivales prolongées, ainsi que des automnes souvent peu arrosés. Ce dérèglement favorise le développement de nouvelles maladies, de ravageurs émergents et de plantes invasives d'origine exotique qui menacent les écosystèmes et pénalisent les efforts des jardiniers. Certaines espèces végétales ne sont plus adaptées à leur région d'origine, avec un glissement du Sud vers le Nord et des plaines vers les zones d'altitude. Cet ouvrage répertorie les facteurs et les différents effets du réchauffement climatique. Il propose ensuite des solutions opérationnelles à mettre en place, en ville comme à la campagne : favoriser la biodiversité locale (abeilles, oiseaux, vers de terre, auxiliaires...), adapter le calendrier des semis et des plantations, choisir des espèces végétales mieux adaptées aux nouvelles contraintes pour chacune des zones bioclimatiques françaises, aménager son jardin, adopter de nouvelles pratiques de culture, optimiser l'eau d'arrosage se prémunir des risques de la météo (sécheresse, gel tardif, vent violent, salinisation des sols, etc.)
Alternatives, compléments, stratégies adaptées Comment diminuer lusage du cuivre ?
Arnaud FURET, AuteurCet article effectue un tour dhorizon des alternatives au cuivre en viticulture biologique. Bien que la stratégie de protection de la vigne doive être réfléchie de manière globale (contexte pédoclimatique, sensibilité des cépages ), une règle sapplique à tous : être vigilant au moment de la chute des capuchons des fleurs. Les baies néoformées sont très sensibles et doivent être protégées. Par ailleurs, divers produits alternatifs au cuivre ont été testés ces dernières années, avec un constat : il est impossible de se passer de cuivre sans prendre des risques importants. Néanmoins, certains de ces produits, associés à de faibles doses de cuivre, apportent une protection efficace : décoction de prêle ou de bourdaine, infusion de saule ou de reine-des-prés, extrait fermenté dortie Largile et le lithothamne, qui assèchent le milieu, présentent également un intérêt. Cependant, les produits utilisés ne sont pas la seule clé du succès : la qualité de la pulvérisation et le positionnement des traitements sont également essentiels. Il est aussi possible de recourir à des moyens de protection physiques, tels que la mise en place de bâches de manière automatisée en cas de pluie. En complément de cet article, David Giachino (vigneron biodynamiste en Savoie) explique sa stratégie pour diminuer son utilisation de cuivre.
Apiculture bio en Alsace : Du collectif pour progresser !
Claire KACHKOUCH SOUSSI, AuteurDominique Ganter a créé le rucher de lAbeille bleue, dans le Haut-Rhin, en 1989 et la converti en bio en 2005. En 2018, il a été rejoint par Jean Bianchi, un apiculteur amateur diplômé dun BPREA, en vue dune transmission progressive. Ce dernier hésite à reprendre seul, avec un salarié et/ou en association. Il faut dire que le rucher sest fortement développé, ces dernières années. Il compte actuellement 400 colonies dabeilles Buckfast, dans des ruches de types Dadant et Langstroth. Ces ruches sont réparties en une dizaine de ruchers qui hivernent dans la plaine et elles sont ensuite transhumées en montagne (forêt du Piémont et massif des Vosges) en période de production afin de les tenir éloignées des cultures conventionnelles. LAbeille bleue produit ainsi sept types de miel : fleurs de printemps, acacia, châtaignier, tilleul, forêt de plaine, sapin et toutes fleurs de montagne. Ces apiculteurs produisent également du pollen, des pains dépices et réfléchissent à valoriser la propolis. Au fil des années, Dominique Ganter a constaté que les miellées surviennent de plus en plus tôt et quelles ont tendance à se chevaucher (elles se succèdent maintenant tous les quinze jours). Deux encarts complètent cet article : lun est consacré à la miellerie collective mise en place par Dominique Ganter en collaboration avec un autre apiculteur, et l'autre à la stratégie de lutte contre le varroa.
Les apprentis sorciers de l'azote : La face cachée des engrais chimiques
Claude AUBERT, Auteur ; Hervé KEMPF, Auteur | MENS (Domaine de Raud, 38 710, FRANCE) : ÉDITIONS TERRE VIVANTE | 2021Au début du XXème siècle, des chimistes ont cherché et réussi à combiner, par un procédé industriel, lazote de lair et lhydrogène du gaz naturel pour synthétiser de lammoniac, à l'origine de tous les engrais azotés de synthèse. Avec ses effets spectaculaires sur les rendements agricoles, cette invention, dont tout le monde sest alors réjoui, a eu un tel succès que les composés azotés de synthèse nitrates, ammoniac et autres ont submergé la planète. Malheureusement, ils sont devenus de redoutables polluants, à lorigine de nombreux maux de lagriculture daujourdhui : monoculture, élevage industriel, perte de biodiversité, pesticides, pollution de lair, de leau et des sols, mais aussi à l'origine de drames tels ceux de Beyrouth ou, plus anciennement, de lusine AZF à Toulouse, dus à lexplosion de dépôts de nitrate dammonium, principal constituant des engrais azotés les plus utilisés en France. Ce livre explique par quels mécanismes lazote, indispensable à tous les êtres vivants, est aujourdhui une menace pour notre santé et pour lenvironnement, menace si grave que de nombreux spécialistes estiment que lexcès dazote est, avec le réchauffement climatique et la perte de la biodiversité, lun des grands défis environnementaux du XXIème siècle. Un défi qui ne pourra être relevé quen repensant les modes de production actuels et nos habitudes de consommation.
Lautomédication chez les ruminants
Delphine DANIEL, AuteurNous avons longtemps cru que les bovins, les ovins et les caprins pâturaient ce quils avaient à disposition, sans faire de distinction entre les plantes. Or, si ces ruminants disposent dune grande diversité despèces à pâturer et si nous observons plus attentivement ce quils mangent, nous pouvons voir quils sélectionnent les végétaux quils pâturent. Ils peuvent même faire preuve dautomédication. Ainsi, observer les consommations atypiques dun troupeau ou dun animal peut informer sur son état de santé. Cet article explique les bénéfices de certaines plantes communes pour les ruminants : pissenlit, ortie, plantes taniques (ex : écorces ou ronces), saule, origan thym et serpolet, prunelier et lierre grimpant. Il aborde également la consommation dargile par ces animaux.
La biocommunication, une piste davenir ?
Clara DE NADAILLAC, AuteurAprès plusieurs années dexpérimentations sur la biocommunication entre différentes formes de vie, laméricain Cleve Backster émet la théorie suivante : les plantes seraient capables de ressentir nos pensées et nos émotions. Dans son livre, « Lintelligence émotionnelle des plantes », il décrit les différents essais quil a conduits (et qui ont débuté en 1966). Ainsi, selon Cleve Backster, lattitude des hommes influerait sur la croissance des végétaux. Lattitude dun agriculteur jouerait donc sur ses productions végétales, telles que des céréales ou de la vigne. Cleve Backster a également mené des expériences de biocommunication avec des micro-organismes capables de communiquer entre eux : bactéries de yaourt, levures et champignons du thé Kombucha.
Les biodégradables en observation
Guy DUBON, AuteurConsidérant que les solutions délimination ou de recyclage des films de paillage plastique sont peu satisfaisantes et coûteuses, certains producteurs se tournent vers des paillages biodégradables. D'autres restent toutefois réticents : surcoût à lachat, crainte davoir des résidus de paillage en décomposition sur les produits, risque de lambeaux persistants, difficultés techniques (gestion de lirrigation, perte de précocité), etc. En 2020, dans le cadre du projet Icap, des parcelles de démonstration ont permis de comparer quatre paillages biodégradables (Biopolyane +, Solbio, Bionov B + fumé et Biopolyane + fumé) à un témoin en polyéthylène, en culture de melon sous abris (essais Aprel) et de plein champ (essais de la Chambre dagriculture du Vaucluse). Aucune différence na été observée entre les films biodégradables et le témoin en matière de nombre ou de qualité (taux de sucre et fermeté) des fruits. Les paillages biodégradables se sont dégradés sous les melons, mais ceci na pas entraîné de pourriture supplémentaire. En revanche, lamplitude thermique était un peu plus élevée pour Bionov B + fumé et la teneur en eau était plus variable sous les paillages biodégradables que sous le témoin, laissant penser quil faudrait adopter une gestion de lirrigation différente.
Calendrier Lunaire 2022
Le Calendrier Lunaire est le coup de pouce utile au jardin, pour les légumes, les fruits, les fleurs, les arbres, mais aussi pour l'agriculture, les animaux, les abeilles, le vin, la bière, le bois, le gazon... On y retrouve aussi les meilleures dates qui optimiseront les soins du corps, ainsi que la santé en général. Édité depuis 1978, le Calendrier Lunaire est le fruit de 43 années de recherches et d'expérimentations sur les influences cosmiques. Synthèse d'un savoir astronomique et d'un savoir ancestral, cet ouvrage propose une analyse très détaillée de toutes les influences lunaires et planétaires.
Des champignons dans mon jardin
Jean-Baptiste ROBERT, AuteurCet article fournit le mode demploi pour cultiver des champignons dans son jardin. À partir dune bûche de bois comme support de culture, on percera dabord des trous pour y insérer le mycélium (issu du commerce ou auto-produit). Une fois les bûches installées, les premiers champignons apparaissent au bout de 6 à 12 mois. Après la première cueillette, cest le moment de reprendre la production de mycélium, dont le procédé est détaillé par Jérôme Legros, créateur du blog « Le champignon Jardinier ». Un encart présente brièvement la vente de mycélium.
Le chanvre : Une filière en devenir
Vaiolini TRAVERS, AuteurEn France, la culture du chanvre a connu son apogée au XIXème siècle. Cette plante a ensuite été fortement concurrencée par de nouvelles fibres (nylon, coton). Elle retrouve néanmoins sa place dans les champs (20 000 ha en 2021) grâce au développement de nouveaux débouchés. Les différentes parties du chanvre peuvent être valorisées : la graine (chènevis) dans lalimentation ou les cosmétiques, et les pailles (chènevotte, fibre et poussière issue du défibrage) dans lisolation, la papeterie, les plastiques biosourcés, la litière des animaux Le chanvre présente également de nombreux atouts agronomiques et environnementaux : plante couvrante, peu sensible aux maladies et aux ravageurs, tolérante à la sécheresse, qui permet de diversifier les rotations, de stocker du carbone et de favoriser la biodiversité Grâce à ces atouts, cette culture de printemps ne nécessite quasiment aucune intervention entre le semis et la récolte. Létape la plus délicate est la récolte : selon la valorisation de la plante, la gestion du chantier ne sera pas la même. Pour une bonne rentabilité en bio, il est préférable de valoriser la graine. Il est alors possible datteindre une marge brute moyenne de 1 260 /ha, contre 675 /ha en conventionnel. Une aide couplée est également dédiée à cette culture (96 /ha en 2020).
Choisir & décider Maïs : variétés et fertilisation en agriculture biologique Synthèse nationale 2020
Cette synthèse nationale, dédiée aux variétés et à la fertilisation organique du maïs en agriculture biologique, rassemble les résultats de différents réseaux dessais coordonnés par Arvalis Institut du végétal, en collaboration avec de nombreux partenaires. Dans la première partie, les principales caractéristiques de différentes variétés sont récapitulées dans des tableaux synthétiques (rendement, précocité, PMG, humidité de la récolte ). Les résultats sont présentés en fonction de la zone géographique des essais avec, dune part, les résultats du réseau Nord et Centre (12 variétés testées, appartenant aux groupes de précocité G0, G1 et G2) et, dautre part, les résultats du réseau Sud et Alsace (14 variétés testées, appartenant aux groupes de précocité G4 et G5). Concernant la fertilisation organique, abordée dans la deuxième partie, plusieurs points sont évoqués : le rôle des rotations dans la gestion de lazote, la comparaison de différents engrais azotés organiques, lorigine des matières premières et la disponibilité de lazote des engrais à base de sous-produits animaux, la comparaison de différentes stratégies dapports, les effets de la fertilisation starter en AB, la rentabilité économique des apports dengrais, puis des préconisations de fertilisation du maïs en AB (récapitulées sous la forme dun schéma).
Comment lire ses plants de tomates ?
Lucie DROGOU, AuteurLa lecture dune plante, à travers lobservation de ses différents organes, permet dévaluer son état : vigueur, besoins, manques Pour effectuer ce type de diagnostic, il est également important détudier son environnement. Cet article illustre concrètement cette méthode via lexemple des plants de tomates. Le premier critère, facilement observable durant les premiers mois de culture, est la tête des plants : si la tête est grosse, le plant est trop végétatif ; si la tête est mince, le plant est trop génératif ; si la tête est frisée, le plant a trouvé son équilibre ; si la tête est violacée, le plant a eu froid ; si la tête est jaune, le plant est en train de développer une chlorose Les feuilles sont également des organes réactifs qui traduisent les besoins des plants : de petites feuilles au niveau de lapex sont le signe dun déséquilibre entre la croissance générative et végétative ; des feuilles jaunes entre les nervures signifient que le plant est trop chargé en fruits ; des feuilles fanées peuvent être dues à plusieurs causes biotiques ou abiotiques (ex : période nuageuse). Cet article apporte également des éléments dobservation sur les fleurs et sur les grappes des plants de tomates. De plus, pour chacun des symptômes évoqués, il donne des conseils pour améliorer la santé des plants.
Conserver ses légumes d'automne : Avoir les bons réflexes !
Samuel L'ORPHELIN, Auteur ; Alexandre BARRIER-GUILLOT, AuteurPour conserver le plus longtemps possible leurs légumes récoltés à l'automne, les maraîchers se doivent de respecter des conditions spécifiques à chaque espèce de fruits et de légumes, ce qui peut poser des problèmes selon les espaces et le matériel dont ils disposent. Une des solutions consiste à regrouper, en un même lieu, plusieurs espèces, par familles ayant les mêmes contraintes en matière d'hygrométrie, de température, de luminosité et de circulation d'air. Un tableau présente les regroupements les plus pertinents pour une gestion simplifiée et un stockage adapté à de petits espaces. Un focus sur la conservation de l'oignon est proposé. Nathanaël Jacquart, maraîcher bio dans le Puy-de-Dôme, conserve les oignons en colonnes de plusieurs palox filmés et avec un ventilateur, système qu'il auto-construit. Il explique sa méthode, ses avantages et ses contraintes, et décrit le matériel utilisé.
Covalience - Principes de la génétique quantitative appliquée au maïs
Le projet Casdar Covalience (2018-2021) a étudié la sélection participative des maïs population. Pour cela, ce projet sest notamment intéressé à la génétique quantitative. Afin de faciliter la compréhension des principes liés à la génétique, et plus particulièrement à la génétique quantitative appliquée au maïs (plante allogame), sept fiches à vocation pédagogique ont été créées : - Chapitre 1 : Rôle et fonctionnement biologique de l'expression des gènes : comment une mouche ou un roseau peuvent-ils émerger d'un code à 4 lettres : l'ADN ? ; - Chapitre 2 : La sexualité du maïs, la transmission des gènes d'une génération à l'autre et le brassage génétique ; - Chapitre 3 : Transmissibilité de l'information génétique à l'échelle d'une population allogame, ou l'évolution de la structure allélique ; - Chapitre 4 : Les forces qui font évoluer les structures alléliques : Mutation, migration, dérive génétique, sélection naturelle et consciente ; - Chapitre 5 : L'unique effet du hasard sur la structure allélique : dérive génétique, étranglement, consanguinité et nombre minimum d'individus à sélectionner ; - Chapitre 6 : La sélection naturelle chez les plantes cultivées : Contre ladaptation dune population à un environnement agricole ? ; - Chapitre 7 : Introduction à la génétique quantitative : Construction et évolution de la valeur génétique, des individus à la population. Ces fiches apportent des définitions, ainsi que des explications, et illustrent certains principes à laide de schémas.
Dossier : Bien gérer le couvert hivernal
Xavier DELBECQUE, Auteur ; Ludovic VIMOND, Auteur ; Catherine GERBOD, AuteurDe plus en plus de vignerons sèment des couverts hivernaux sur linterrang. Certains producteurs se lancent ainsi dans des expérimentations pour trouver le couvert adéquat. Si les premières étapes consistent à bien choisir les espèces qui composeront le couvert et à implanter ce dernier correctement, il est tout aussi important de bien gérer sa destruction à la fin de lhiver. La méthode de destruction est, en effet, indissociable des objectifs agronomiques poursuivis par le viticulteur. Faut-il rouler, broyer ou incorporer le couvert hivernal dans le sol ? Sur quels critères se baser pour choisir la méthode de destruction ? Une fois la méthode de destruction définie, comment choisir loutil approprié ? A quel stade de développement du couvert faut-il intervenir ? Ce dossier apporte des éléments de réflexion avec des témoignages de viticulteurs (dont des viticulteurs bio) et de conseillers qui ont expérimenté différentes stratégies dans diverses régions viticoles.
Dossier : Papillons au jardin
Marie ARNOULD, Auteur ; Perrine DUPONT, Auteur ; Maximilien QUIVRIN, AuteurAlors que les effectifs de papillons sont globalement en baisse, il est possible de les attirer dans son jardin et, ainsi, de les protéger. Cinq articles composent ce dossier consacré aux papillons. Le premier, "Au chevet des papillons", s'intéresse aux raisons de la diminution de leurs effectifs, ainsi qu'aux actions en cours, en France, pour les protéger, telle que l'Opération papillons, initiée en 2006 par l'association Noé, en partenariat avec le Muséum national d'histoire naturelle. Les deux articles suivants, "Sept fleurs irrésistibles" et "Un coin de paradis", présentent des fleurs que les papillons affectionnent particulièrement, ainsi que des végétaux (chou, ortie, bourdaine...) permettant d'attirer certaines espèces. L'article "Chenilles : Une vie dans l'ombre" propose d'apprendre à reconnaître les tandems chenilles/papillons les plus courants. Le dernier article, "Les mystères de la nuit", s'intéresse aux papillons de nuit, qui comptent vingt fois plus d'espèces que leurs cousins diurnes.
Dossier : Les systèmes fourragers s'adaptent au changement climatique
Aurélie MADRID, Auteur ; Jean-Christophe MOREAU, Auteur ; Émilie SKOWRON, Auteur ; ET AL., AuteurLes éleveurs caprins doivent faire face à des aléas climatiques de plus en plus intenses et récurrents qui impactent fortement les systèmes fourragers. Dans ce dossier, après un exposé des évolutions climatiques à attendre pour les années à venir et de leurs impacts sur la production fourragère, des résultats de recherche et des témoignages d'acteurs de la filière caprine viennent proposer des pistes d'adaptation : sélection variétale et mélanges prairiaux ; résilience des systèmes caprins (projet REDCap) ; diversification des surfaces fourragères, y compris par l'implantation de cultures dérobées et d'arbres fourragers ; ou encore systèmes basés sur le pastoralisme.
Evaluation de solutions de biostimulation : de coproduit à biostimulant, lhistoire dun hydrolysat protéique
Charlotte BERTHELOT, Auteur ; Romane JEAN, Auteur ; Vanessa DEMOISSON, Auteur ; ET AL., AuteurAvant darriver sur les étals, les poissons sont souvent transformés, ce qui génère 60 % de coproduits non destinés à la consommation humaine. Ces coproduits contiennent de fortes concentrations en protéines et en métabolites actifs qui pourraient avoir un grand intérêt en tant que biostimulants pour la croissance des légumes, sachant que la valorisation de coproduits présente des intérêts économiques et environnementaux. Des essais, menés sur deux ans (2019 et 2020) par le CTIFL et lentreprise SARIA (groupe familial qui collecte, transforme et donne une seconde vie aux biodéchets dorigine animale ou alimentaire), ont validé lintérêt de lutilisation dun hydrolysat protéique issu de coproduits de poisson comme biostimulant en culture de laitues beurre, radis ronds et tomates grappes. À noter quun hydrolysat protéique est défini comme un mélange de polypeptides, doligoéléments et dacides aminés, obtenu par hydrolyse de produits animaux ou végétaux. Lhydrolysat protéique issu de coproduits de poisson a favorisé la croissance des laitues en augmentant leur développement racinaire, leur activité enzymatique et leur biosynthèse de chlorophylle. Il impacte aussi positivement la vie biologique du sol. Ces tests ont également permis de constater que ce biostimulant contrebalance les effets négatifs des stress abiotiques (carences en azote ou variations de température ou dhygrométrie).
Fiche technique élevage ovin : Graines germées
Lutilisation de graines germées dans lalimentation des ovins permet dobtenir un aliment appétant, avec un bon équilibre énergie/protéine et un effet mécanique intéressant pour la rumination, tout en réduisant d'un tiers la consommation de grains par les animaux. La technique à suivre, pour faire germer les graines, est assez simple : elles doivent tout dabord être trempées 24 h dans leau, puis être égouttées dans un bac perforé durant 48 h, avant dêtre étalées sur des plateaux de germination durant 2 à 6 jours. Les graines germées peuvent ensuite être distribuées aux animaux. La germination présente lavantage de faire évoluer de manière intéressante les valeurs alimentaires des grains : les teneurs en vitamines et en minéraux disponibles augmentent car la germination active des enzymes qui permettent dobtenir des molécules plus petites et plus facilement assimilables. Il est possible dutiliser des graines germées en élevage bio, à condition que la plantule ne dépasse pas 1 cm (sinon les graines sont considérées comme un fourrage hydroponique hors-sol). Cette fiche détaille les avantages et les inconvénients des graines germées, apporte des références sur leurs valeurs alimentaires, et explique, étape par étape, la méthode employée au GAEC du Pré des poiriers dans les Alpes-de-Haute-Provence.
Genodics : stop ou encore ?
Xavier DELBECQUE, AuteurLes retours des vignerons concernant le recours à la génodique pour lutter contre lesca sont très hétérogènes. Certains ont réussi à réduire le dépérissement de leurs plants de vigne à moins de 3 %, tandis que dautres nont vu aucune différence. A luniversité de Cergy-Pontoise, Olivier Gallet, professeur en biochimie et physiologie végétale, a mis en place un protocole pour évaluer, en laboratoire, les effets des mélodies de lentreprise Genodics. Lentreprise propose des protéodies (des séries de sons harmonisés en accord avec les acides aminés qui composent les protéines) pour lutter contre les maladies cryptogamiques et les stress environnementaux. Le professeur a testé une protéodie proposée aux maraîchers pour lutter contre les aléas climatiques. Il a travaillé sur des pois en germination dans des conditions de stress hydrique. Il a étudié leur développement, ainsi que leur taux de protéines caractéristiques de ladaptation à la sécheresse. A sa grande surprise, les pois ayant été stimulés par la mélodie ont montré une germination avec davantage de biomasse et de protéines recherchées, comparés à ceux des autres modalités. Toutefois, le professeur précise quil ne faut pas être dans lattente dune solution miraculeuse pour lutter contre lesca : cette maladie est multifactorielle et il faut une approche systémique pour lutter contre elle.
Gérer la charge des pommiers : Des pistes sur les alternatives
Marion COISNE, AuteurEn arboriculture biologique, la maîtrise de la charge en fruits est primordiale, puisque la sensibilité à lalternance est plus forte en bio quen conventionnel. Plusieurs travaux de recherche tentent de trouver des alternatives aux techniques actuelles permettant de maîtriser cette charge. La station expérimentale de La Morinière (Indre-et-Loire) a étudié la fermeture des filets anti-carpocapse au niveau de blocs parcellaires, avant la floraison, dans des vergers de pommiers. Lobjectif étant de limiter la pollinisation. Mais le bilan est mitigé : la pollinisation obtenue nest pas toujours de qualité. Une autre possibilité est toutefois envisagée : fermer ces filets seulement 24 heures, sur des mono-rangs (et non sur des blocs parcellaires). Une autre technique, visant à créer un déficit de photosynthèse avec des bâches opaques ou avec lapplication d'un mélange de charbon alimentaire et dargile pour couvrir les feuilles, na pas donné de résultats probants à grande échelle. Il reste alors aux arboriculteurs bio la possibilité dintervenir manuellement, mécaniquement (Darwin, Eclairvale) et/ou avec des produits dessicants (bouillies sulfocalciques, huiles minérales, huiles végétales, huiles essentielles).
Germinance : Semences biologiques et biodynamiques : Catalogue 2021
Germinance propose son catalogue 2021 de semences biologiques et biodynamiques : semences potagères, semences de plantes aromatiques et médicinales, semences de fleurs, semences d'engrais verts et de fourragères.
Gestion des sols - Comment utiliser le phosphore des sols ?
A loccasion de lédition 2021 du salon Tech&Bio, lITAB a organisé et modéré une conférence sur la gestion et lutilisation du phosphore dans les sols. Philippe Hinsinger (INRAE, Chef de Département AgroEcoSystem) a été invité à intervenir sur ce sujet. Sa présentation sest déroulée en quatre grandes parties : 1 - Les grands enjeux du cycle du phosphore ; 2 La disponibilité du phosphore dans les sols (notamment dans les sols de fermes biologiques) ; 3 La biodisponibilité du phosphore pour les plantes ; 4 Les leviers agroécologiques pour utiliser le phosphore.
Jardiner avec la lune et le ciel
Cet ouvrage, édité une première fois il y a trente ans par Xavier Florin, pionnier de la biodynamie, vient d'être réédité. Il a pour objectif de donner des indications pratiques pour jardiner avec la lune et le ciel. Il permet de découvrir les relations entre le ciel et la terre et de connaître les rythmes solaires, lunaires et terrestres. Il apporte également des informations pour cultiver des plantes saines et bonnes pour la santé.
Lumière(s) sur la silice de corne
Stéphane COZON, Auteur ; Maëva BOURGEOIS, AuteurConsacré à la silice de corne (501), une des préparations fondamentales de la biodynamie, cet article compile les témoignages dune quinzaine dacteurs français et suisses du mouvement de l'agriculture biodynamique, afin de défendre les avantages de l'utilisation de cette préparation pour la floraison et la fructification des plantes. Ce tour dhorizon apporte des détails pratiques sur la dynamisation et la pulvérisation de la silice de corne, ainsi que des conseils pour ne pas risquer de brûler les plantes.
Lutte biologique par conservation : Protection des cultures daubergine contre les pucerons à laide de plantes-ressources et de plantes-banques
Sébastien PICAULT, Auteur ; Loïc FOUYER, Auteur ; Vanessa DEMOISSON, Auteur ; ET AL., AuteurEn cultures daubergines sous abris froids, les populations de pucerons sont particulièrement difficiles à gérer au début du printemps. Pour lutter contre ce ravageur, le CTIFL a mis au point une stratégie de protection basée sur lutilisation de plantes-ressources et de plantes-banques. Les résultats obtenus avec cette stratégie montrent quelle permet de réguler efficacement les pullulations de pucerons les plus précoces. Une sélection de plantes-ressources et de plantes-banques peut donc désormais être proposée aux producteurs. Des conseils peuvent également être donnés sur la manière dagencer ces plantes de service dans lespace et dans le temps. Il est, en effet, nécessaire de respecter certaines conditions pour garantir lefficacité de ce processus de régulation. Il faut notamment que les plantes-banques abritent des proies de substitution au moins un mois avant larrivée des pucerons sur les aubergines, et que les plantes-ressources émettent leurs premières fleurs suffisamment tôt. La réussite de cette méthode semble également être liée au statut azoté de la plante (il ne faut pas quil dépasse un seuil critique) et au niveau daffinité entre les espèces de pucerons à réguler et les espèces dauxiliaires prédateurs.
Manuel de la litière forestière fermentée : Une préparation simple et économique pour des cultures vigoureuses
Dans cet ouvrage, les formateurs de l'association Terre & Humanisme transmettent, pas à pas, tous les principes de la méthode de la litière forestière fermentée, ou LiFoFer, étudiée et expérimentée depuis 2013. Cette méthode consiste à démultiplier, grâce à la fermentation, les micro-organismes naturellement présents en très grand nombre dans les sols forestiers. La méthode de fabrication s'effectue en deux étapes : la fermentation solide et la fermentation liquide. La fermentation solide consiste d'abord à mélanger des feuilles mortes à moitié décomposées avec des fibres (ex. son de blé). Sont ensuite ajoutés du petit lait, de la mélasse et de l'eau de source. Le mélange est versé dans un bidon, en tassant régulièrement, et le tout est fermé hermétiquement. Après un mois de fermentation anaérobique, la préparation est prête à être utilisée. Tout au long de l'année, des fermentations liquides peuvent être réalisées, en mélangeant de la préparation solide avec du sucre (mélasse) et des ferments lactiques (petit lait). Après fermentation (1 semaine) et dilution, ce liquide riche en microorganismes peut être utilisé sur les sols, les matières organiques, les plantes, dans les eaux, pour les animaux et dans les bâtiments. La première partie de l'ouvrage aborde les notions essentielles à la compréhension de l'écologie des sols et au fonctionnement d'une fertilisation appropriée ; La deuxième partie propose un tour d'horizon des préparations biofertilisantes connues actuellement ; La troisième partie développe les étapes de fabrication de la LiFoFer et la quatrième présente ses modes d'action, ses propriétés et ses usages.
Mon fabuleux jardin en permaculture : Légumes, fruits, fleurs, petit élevage et art de vivre
Auteure, créatrice et photographe culinaire bien connue des lecteurs de Terre Vivante et de son blog www.saines-gourmandises.fr, Marie Chioca est aussi une jardinière autodidacte accomplie, qui applique depuis de nombreuses années, en les adaptant au gré de son intuition et de ses expériences, les principes de la permaculture. Dans ce livre, elle ouvre les portes de son « jardin secret » : potager et verger très productifs, jardin dornement fleuri et odorant, petit élevage de poules, lapins, pigeons, canards L'auteure détaille, saison par saison, tout ce quelle fait pour obtenir dépatantes récoltes de légumes et de fruits. Elle propose aussi 90 recettes permettant de passer du potager à lassiette.
La patate douce
Jérôme GOUST, AuteurLes plus anciens restes archéologiques de la patate douce (Ipomoea batatas) ont été trouvés au Pérou, datés de 8 000 à 6 000 ans avant J-C, et des traces de cultures ont été identifiées ailleurs en Amérique du Sud, de 4 500 ans avant notre ère. La patate douce se serait ensuite répandue dans toutes les régions tropicales et subtropicales. Aujourd'hui, la Chine en est le principal producteur, mais on la trouve partout, et le réchauffement climatique pourrait être un des facteurs de son apparition dans les cultures potagères de nos régions. Des conseils pour bien la cultiver sont fournis. La principale utilisation de la patate douce est la consommation de sa racine tubéreuse, mais le feuillage prélevé avant la récolte s'avère aussi un fourrage de très bonne valeur nutritive.
La patate douce : Une envie de douceur
Josiane GOEPFERT, AuteurArrivée en France vers 1750, la patate douce (Ipomoea batatas), certainement d'origine polynésienne et vieille de plus de 8 000 ans, comprend plusieurs centaines de variétés, certaines s'étant adaptées à nos climats. Les variétés anciennes sont relativement faciles à produire. Avant de délivrer ses tubercules, la patate douce développe une liane de plusieurs mètres de long, à prévoir lors de l'installation au jardin. Sa culture est possible à peu près partout en France, à partir de plants issus de pépinières ou bien d'un bouturage maison, démarré à l'intérieur, dès janvier-février. La patate douce peut ensuite être repiquée et il s'agira de bien veiller à ce que le sol reste humide, avec un arrosage de juin à août. Pour sa conservation, en revanche, elle appréciera une certaine sécheresse. Maraîchers bio dans la Sarthe, Isabelle Perry et Damien Fihey la cultivent sur buttes et fournissent quelques conseils de culture. Selon les variétés, la chair sera de couleur et de consistance différentes : "Murasaki" présente une peau crème et une chair blanche et plutôt farineuse ; "Evangeline", une peau rosée et une chair orange et sucrée...
La phytothérapie appliquée aux vignes, expliquée par les plantes
Améliorer la santé des plantes avec d'autres plantes, c'est possible ! Dans cet ouvrage, Justine Vichard propose des clés pour comprendre comment, face aux impasses de l'agriculture dite "moderne", une voie est possible en utilisant les ressources des plantes. Elle présente, ensuite, les propriétés de plusieurs plantes, ainsi que les principales préparations utilisées en phytothérapie, appliquées à la viticulture, pour soigner le sol, accompagner la croissance des vignes et renforcer leurs mécanismes de défense, notamment face aux aléas climatiques. Cependant, la phytothérapie doit être utilisée dans une approche holistique de la santé de la vigne.
La plantation d'arbres et le pralinage des racines
Gauthier BAUDOIN, AuteurImportant pour la plantation des arbres fruitiers, le pralinage des racines est un moyen d'aider à la cicatrisation des plaies et à l'hydratation des racines qui ont un peu desséché. Selon le calendrier biodynamique, il est préférable de procéder à la plantation des arbres fruitiers fin novembre, avant le solstice d'hiver, pour favoriser la reprise des racines. Pour finir, la méthode pour réaliser un pralin biodynamique à base de bouse de vache et d'argile est détaillée.
Produire de lendive : Des solutions pour une culture à risque
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLendive fait partie des légumes les plus consommés en France. Cette culture très spécialisée peine à se développer en bio car le défi est double : il faut réussir à produire des racines saines, puis à maîtriser la phase de forçage. Elle nécessite également des installations dédiées et beaucoup de main duvre. Au champ, les racines poussent davril-mai à lautomne. Les racines sont ensuite récoltées, puis stockées au froid pour être mises en forçage au fur et à mesure des besoins. En agriculture biologique, la phase de forçage est possible, à condition quelle soit réalisée à leau claire, sans solution nutritive. Durant cette phase, le producteur peut juste jouer sur la température, lhygrométrie et la ventilation. Il est donc primordial davoir des racines saines, indemnes de sclérotinia, car les quelques produits autorisés en bio pour lutter contre cette maladie lors du forçage, ne sont efficaces quà 70 %, voire moins. Pour obtenir des racines saines, il est nécessaire de mettre en place des rotations longues et d'implanter la culture sur des parcelles pauvres en azote. En parallèle de cet article, un encart est consacré au témoignage de Pierre Jamet, producteur dendives bio en Isère.
Produire ses graines bio : Légumes, fleurs, aromatiques et engrais verts
Comment cultiver cette savoureuse tomate découverte par hasard, retrouver cette variété de haricot si goûtue ou encore cette rose si odorante qui ornait le jardin de son enfance ? Produire soi-même ses semences permet de préserver ou d'améliorer ses variétés préférées, à la fois savoureuses, adaptées au milieu et robustes. Dans ce livre, l'auteur rappelle tout d'abord les fondamentaux de la sélection : classification botanique, mécanismes de la reproduction végétale, lois génétiques, critères de sélection (qualités gustatives, résistance aux aléas climatiques, aux maladies et aux ravageurs, productivité...). Un chapitre est consacré à la culture des porte-graines (travail du sol, semis, repiquage, arrosage...), ainsi qu'à la récolte, au séchage et au stockage des graines. Puis, pour près de 70 légumes, aromatiques, fleurs et engrais verts, est expliquée la manière de sélectionner les graines, de les recueillir, les trier, les conserver, les planter... Aubergine "Violette de Florence", betterave "Crapaudine", cosmos "Chocolat", scabieuse des jardins, sarriette ou encore épeautre... de quoi se faire plaisir tout en entretenant un riche patrimoine génétique et un savoir-faire traditionnel.
Les Produits de la Ruche : De leur production à leur usage : Récolte, conservation, usages, commerce, réglementation de leurs produits dérivés...
Yves ROBERT, Auteur ; Marie-Astrid DAMAYE, Auteur | HERICY (22 Avenue de Fontainebleau, 77 850, FRANCE) : ÉDITIONS DU PUITS FLEURI | 2021Ce guide pratique s'adresse à tous celles et ceux qui s'intéressent à l'apiculture et aux quatre produits les plus courants que sont le miel, le pollen, la propolis et la cire. Il contient une réflexion globale sur la conduite des ruches, sur l'impact de l'intervention de l'homme sur la colonie d'abeilles et sur l'environnement. Cet ouvrage permet de découvrir que les ruches sont de véritables indicatrices de la biodiversité, et comment leurs produits peuvent aider à développer de nouveaux médicaments. De plus, les informations réglementaires présentées offrent des éléments aux apiculteurs pour la commercialisation de leurs produits et des produits dérivés. La composition, les propriétés et l'utilisation en santé humaine et animale sont également abordées.
Ramener sa fraise entre les légumes Partie 2 : la conduite technique
Vincent LE CAM, Auteur ; Manu BUÉ, AuteurDepuis quelques années, lintégration de fruits dans les systèmes maraîchers bio diversifiés a le vent en poupe. Un fruit est toutefois présent de manière historique sur ces fermes : la fraise. Parfois, elle représente même un atout majeur dans la gamme de fruits et légumes proposée par les producteurs. La première partie de ce dossier abordait la conception globale dune fraiseraie au sein dune ferme maraîchère biologique diversifiée. Cette seconde partie est consacrée à la conduite technique des fraisiers. Elle commence par apporter quelques rappels théoriques sur le cycle de développement des variétés de printemps (non remontantes) et sur celui des variétés remontantes. Elle donne également des précisions sur linitiation florale des plants de fraisiers, ainsi que sur linfluence du climat sur ces derniers. Elle présente ensuite les grandes étapes de lentretien des variétés de printemps et évoque brièvement lentretien des fraisiers remontants. Enfin, elle apporte des précisions sur le fait de retirer les fleurs ou non, et donne des références en matière dirrigation (besoins journaliers indicatifs des plants de fraisiers en mm/jour).
Résultats de l'enquête Grand Ouest sur la résistance au mildiou de la pomme de terre biologique Octobre 2021
Goulven MARÉCHAL, AuteurUne enquête, réalisée par la commission légumes Grand Ouest de la FNAB à lautomne 2021, avait pour objectif dacquérir des données sur la résistance au mildiou de différentes variétés de pommes de terre disponibles en agriculture biologique. La campagne 2021 offre malheureusement de bonnes références en la matière puisque les conditions climatiques ont favorisé le développement de cette maladie. Au total, 63 maraîchers bio du Grand Ouest ont répondu à cette enquête entre le 22 septembre et le 12 octobre 2021. Des graphiques illustrent le niveau de résistance de 22 variétés de pommes de terre à chair tendre et de 12 variétés de pommes de terre à chair ferme. Pour chacune dentre elles, plusieurs indicateurs sont évalués : la résistance globale au mildiou, la résistance au niveau des feuilles, la résistance au niveau des tubercules et le rendement. Ces résultats permettront daméliorer laccompagnement technique des producteurs et seront valorisés dans un guide variétal.
Sadapter au changement climatique : Oui, mais comment ?
Emilie ROSSELIN, AuteurEn Pays de la Loire, en lien avec le changement climatique, la température annuelle moyenne de lair a augmenté de plus dun degré entre 1960 et 2010. Ceci équivaut à déplacer cette région à 100 km plus au sud. Sur le terrain, le changement climatique se traduit par plus de variabilité, avec notamment des hivers doux et une arrière-saison productive, des printemps parfois froids et humides, une arrivée précoce de la sécheresse, plus de vent, moins de gel, une pluviométrie égale mais moins bien répartie Après avoir fait un point sur lévolution du climat, cet article retranscrit les conséquences de ces changements sur lévolution de la croissance de lherbe dans un futur lointain. Il présente également diverses mesures pour adapter un système pâturant à de tels changements. Il rappelle également quil ne faut pas négliger le côté humain (il faut apprendre à supporter cette variabilité), ni le bien-être animal (les élevages devront sadapter aux hausses de températures).
Sélection et mélanges pour adapter les prairies
Émilie SKOWRON, AuteurAfin de s'adapter aux futures évolutions du climat, une équipe de l'Inrae de Lusignan, spécialisée sur les fourrages et les prairies, étudie les espèces et les variétés capables de supporter des températures plus élevées et des stress hydriques plus marqués qu'aujourd'hui. Pour ce faire, les chercheurs utilisent notamment un simulateur de climat extrême, le Siclex, abri mobile qui permet de contrôler les conditions climatiques pour les cultures.
« Le sorgho multicoupe est un bon fourrage en cas de déficit hydrique »
Véronique BARGAIN, AuteurLe GAEC Le Mas dIllins exploite 150 ha et produit plus de 700 000 L de lait avec ses 100 vaches laitières. Il est situé en Isère, à 300 m daltitude, et doit faire face à des conditions climatiques de plus en plus séchantes. Lexploitation reçoit, en moyenne, 750 mm de pluie par an, mais les déficits hydriques sont devenus récurrents à lautomne. Lors du passage de la ferme en bio, en 2016, les associés ont fait le choix darrêter le maïs (dont les rendements devenaient très aléatoires), de renforcer le pâturage et de viser lautonomie protéique. Pour faire face aux déficits hydriques, ils ont cherché une culture fourragère qui pousse en été. Ils ont alors opté pour le sorgho fourrager multicoupe. Ce dernier présentait lavantage dutiliser la même chaîne de mécanisation que lherbe et ne nécessitait pas dinvestissements supplémentaires. Jérôme Laval, lun des associés du GAEC, apporte son expérience : itinéraire technique, rendement et valorisation du sorgho dans les rations des vaches laitières.
Synthèse variétale pluriannuelle Soja : Agriculture biologique : Série I/II Regroupement Sud
Benjamin DELHAYE, Auteur ; Cécile LE GALL, Auteur ; Céline MOTARD, Auteur | PARIS (11 Rue de Monceau, 75 008, FRANCE) : TERRES INOVIA | 2021Terres Inovia a conduit des essais variétaux de soja en agriculture biologique, dans le sud de la France. Ces essais ont été réalisés en partenariat avec la Chambre dagriculture de la Drôme et le CREABio. Au total, sur les campagnes 2015 à 2020, dix essais ont été mis en place dans la Drôme et dans le Gers. Durant chacune de ces campagnes,10 à 20 variétés de soja de la série I/II (groupe de précocité I et II) ont été évaluées. Cette fiche de synthèse présente les caractéristiques des variétés analysées sur une durée dau minimum trois ans, entre 2015 et 2020, ainsi que les variétés toujours commercialisées. L'ensemble représente, au total, neuf variétés pour le groupe I et quatre variétés pour le groupe II. Pour chacune dentre elles, plusieurs caractéristiques sont évaluées : sensibilité au sclérotinia, sensibilité à la verse, richesse en protéines, hauteur de la plante, hauteur de la 1ère gousse, rendement, PMG, date de floraison, date de maturité . Un commentaire est également associé à chacune de ces variétés, ce qui permet de récapituler leurs principales caractéristiques.
Les tisanes de plantes : Quelles préparations et pour quel usage ?
Arnaud FURET, AuteurLes préparations à base de plantes, aussi appelées tisanes, sont une ressource précieuse pour la gestion des vignes, en particulier en biodynamie. Les tisanes peuvent être regroupées en trois grands types de préparations : les infusions (les plantes sont infusées une nuit dans une eau entre 80 et 95 °C) ; les décoctions (les plantes sont trempées dans leau froide, puis sont portées à ébullition, et lensemble bout entre 20 et 30 minutes) ; les macérations aqueuses ou huileuses (macération longue, à froid, qui conduit souvent à des extraits végétaux fermentés). En zone humide, il est possible dutiliser une décoction de prêle, une plante riche en silice, qui retarde les premières attaques de mildiou et qui aide à la protection contre cette maladie et contre le black-rot tout au long de lannée. Linfusion de fleurs de pissenlit peut également avoir un effet « silice » et favoriser lassèchement du milieu. Les infusions décorce de saule ou dosier à 80°C aident aussi à développer les voies de défenses naturelles des plantes grâce à lacide salicylique quelles contiennent. En cas de sécheresse ou de canicule, il est possible d'appliquer des infusions de fleurs de camomille matricaire et dachillée millefeuille dès les premiers signes de flétrissement. La valériane, qui est un anti-stress puissant, favorise la résistance aux gels de printemps. Elle peut être appliquée sous forme de jus ou dinfusion de pétales. Les décoctions décorce de chêne permettent de renforcer la pellicule des raisins, et ainsi de limiter les attaques de mildiou et de botrytis sur les baies. Enfin, les extraits fermentés dortie peuvent venir fortifier les vignes tout au long de lannée.
Vegetal Signals : la vigne sous écoute
Xavier DELBECQUE, AuteurInstallée en région bordelaise, la société Vegetal Signals propose aux viticulteurs un système innovant de capteurs qui, installés sur la plante et via les ondes électriques émises par celle-ci, permettent d'obtenir des informations sur son état hydrique, et donc sur un potentiel stress, ou encore sur ses réactions immunitaires face au mildiou. L'objectif : permettre aux viticulteurs d'être plus réactifs et d'optimiser leurs interventions dans les vignes.
Vu à Tech&Bio
VITISBIO, AuteurPlusieurs matériels et intrants utilisables en viticulture biologique ont été présentés lors de lédition 2021 du salon professionnel Tech&Bio. Sept dentre eux figurent dans cet article : 1 Lentreprise Busa présente loutil GYMF qui repose sur des modules de désherbage mécanique à houes rotatives étoilées ; 2 CBC Biogard propose le diffuseur de phéromones biodégradable Biootwin L fabriqué à base de polymères biosourcés ; 3 - Filpack crée des convecteurs à air chaud mobiles (pesant 400 g à vide) utilisés pour lutter contre le gel en viticulture et en arboriculture ; 4 Sumi agro propose, en partenariat avec la société Fyteko, le biostimulant Nurspray pour prévenir les stress hydriques de la vigne et des fruitiers ; 5 Terranis, en partenariat avec lICV, a développé loutil daide à la décision Oenoview qui se base sur lindice de vigueur de la vigne (fCover) ; 6 Texinov et SCDC sunissent pour créer la solution CovImpact, une gamme de filets paragrêle, dombrage et anti-pluie ; 7 UPL présente Vinivax, un stimulateur de défense des plantes à base dalgues qui permet de lutter contre les maladies fongiques.
Achillée millefeuille et camomille matricaire : Comprendre ce que les plantes ont à dire
Frédérique ROSE, AuteurJean-Michel Florin est botaniste, formateur au Mouvement de lagriculture biodynamique (MABD) et co-directeur de la section agricole du Goetheanum. Dans cet article, il revient sur lapproche des plantes selon la vision goethéenne développée par Rudolf Steiner. Après avoir expliqué la nécessité de ressentir et dobserver une plante avant de s'intéresser à son fonctionnement, il développe en quoi les caractéristiques de lachillée millefeuille et de la camomille matricaire peuvent être favorables à la vigne. Lachillée millefeuille peut en effet laider à supporter de grandes chaleurs, à mobiliser le soufre et à assimiler la potasse. La camomille matricaire est associée au métabolisme du calcium, à la régulation des processus azotés et peut aider la vigne à supporter une période dintense luminosité et de sécheresse.
Les Apiacées, les belles d'été
Jean-Michel FLORIN, AuteurAppelées également ombellifères en raison de la forme typique de leurs inflorescences en ombrelle, les Apiacées se composent d'espèces très différentes, dont certaines toxiques pour l'homme, comme c'est le cas de la ciguë ou de lnanthe safranée. Ainsi, cette famille est décrite dans tous ses aspects : ses lieux de prédilection, sa façon de se développer, ses différentes parties et organes, les spécificités de certaines espèces (par exemple, celles qui produisent des graines contenant des huiles essentielles, comme le cumin ou le fenouil), ses cycles d'évolution...
Arboriculture : L'entretien des bandes fleuries
Adrien LASNIER, AuteurA lissue du projet européen EcoOrchard (2015-2018), le Grab, lINRAE, le FiBL (Suisse) et le CRA-W (Belgique) ont publié un guide technique sur les bandes fleuries en vergers, avec les bénéfices qu'elles apportent, ainsi que des conseils techniques pour le choix des espèces, linstallation des bandes et leur entretien. Le guide rappelle notamment limportance de la première année dimplantation, conseille une densité de semis faible (2 à 5 g/m²) et préconise trois à quatre tontes ou fauches par an, à partir de la 2ème année (la première 2 à 3 semaines avant la floraison des arbres fruitiers, puis 6 semaines après la floraison des arbres, en évitant la période dactivité maximale des ennemis naturels des ravageurs ciblés, suivies dune fauche en septembre et d'une dernière fin octobre si le risque de campagnol est important). Le guide est disponible sur www.grab.fr/nouvelle-brochure-sur-les-bandes-fleuries-en-vergers-10698.
Betteraves-surprises
Xavier MATHIAS, AuteurBette à cardes et bette à rave ont une aïeule commune, la bette maritime. La première possède un appareil aérien hypertrophié tandis que, chez la deuxième, c'est la partie souterraine qui est développée. La betterave sucrière est arrivée il y a environ 2 siècles dans nos champs. 35 000 tonnes sont produites chaque année, sans compter celles produites dans les jardins des particuliers. La betterave est un des légumes les plus faciles au potager. Certaines variétés, comme la Crapaudine, sont plus tardives et, à l'inverse, certaines variétés, comme la "Noire plate d'Egypte", atteignent des proportions étonnantes en quelques semaines. La conservation des betteraves demande un peu d'attention si l'on veut éviter qu'elles ne gèlent ou ne se déshydratent. Attention aussi aux limaces et aux rongeurs qui en raffolent. La carence en bore peut provoquer des dégâts, auxquels un apport ponctuel en oligoéléments pourra remédier. Quelques variétés de betteraves sont présentées : "Crapaudine", "Burpee's golden", "Forono", "Tonda di Chioggia". Les feuilles ne manquent pas d'intérêt, pouvant être consommées soit cuites, comme les épinards, soit crues en salade. Certaines variétés, comme la "Bull's blood", sont d'ailleurs plus cultivées pour leurs feuilles tendres, délicieuses récoltées jeunes et mélangées à un mesclun, que pour leur partie souterraine. Des conseils culturaux sont fournis par Edouard Meignen, conseiller technique en maraîchage bio à Bio Centre (Loiret).
Calendrier Lunaire 2021
Le Calendrier Lunaire est le coup de pouce utile au jardin, pour les légumes, les fruits, les fleurs, les arbres, mais aussi pour l'agriculture, les animaux, les abeilles, le vin, la bière, le bois, le gazon... On y retrouve aussi les meilleures dates qui optimiseront les soins du corps, ainsi que la santé en général. Édité depuis 1978, le Calendrier Lunaire est le fruit de 42 années de recherches et d'expérimentations sur les influences cosmiques. Synthèse d'un savoir astronomique et d'un savoir ancestral, cet ouvrage propose une analyse très détaillée de toutes les influences lunaires et planétaires.
Capflor - Prairies à flore variée : Retours dexpériences
Ces sept fiches retranscrivent le suivi de prairies à flore variée dans le Sud-Ouest de la France, entre 2017 et 2020. Ces fiches ont été réalisées par Bio 46, dans le cadre de l'expérimentation Capflor (2017-2020). Chacune dentre elles porte sur un usage de la prairie ou sur une situation géographique différente : pâturage précoce par des bovins dans le Ségala et dans le Quercy Blanc ; pâturage précoce par des caprins dans le Causse de Cajarc et dans le pays Bourian ; pâturage précoce par des ovins dans le Causse de Livernon ; fauche précoce dans le Causse de Cajarc et dans le Ségala. Pour chacune de ces situations, les fiches fournissent des informations sur : la parcelle sur laquelle a été semée la prairie à flore variée, le système de production de la ferme, les différentes espèces semées, le développement du couvert, lévolution des familles botaniques entre 2017 et 2020, lévolution des différentes espèces semées au cours de la même période, les valeurs alimentaires relevées durant les quatre années de lessai (au printemps et à lautomne). Un document de synthèse regroupe et analyse également l'ensemble de ces données pour toutes les parcelles.
Ce que les plantes ont à nous dire
Dans cet ouvrage, François Couplan, ethnobotaniste expérimenté, invite à un fascinant voyage avec les plantes, à travers les lieux et les cultures. Depuis de nombreuses années, lauteur parcourt la planète et explore les différentes manières d'entrer en relation et de vivre avec elles. Pour lui, les plantes peuvent apporter des solutions réelles à la crise anthropologique actuelle. Leurs vertus nutritionnelles pourraient intervenir positivement dans la crise alimentaire qui se profile et, dores et déjà, avoir un effet positif sur la santé, par exemple. Mais, à travers la compréhension de ce que sont les plantes, se dessine une façon différente de voir le monde, dans lequel lhomme nest plus au centre, mais lun des acteurs. François Couplan propose de découvrir les secrets des plantes et la longue et tumultueuse relation que lhomme entretient avec elles.
Chanvre : L'avantage économique de la double récolte
Céline ROLLAND, AuteurLorsqu'il s'est installé, en 2015, Hugo Bogrand (56) avait besoin de défricher ses terres qui étaient assez pauvres, avec un pH faible. Il a pensé au chanvre, qui s'est avéré une culture adaptée et nettoyante, nécessitant peu de mécanisation et relativement simple à cultiver avant récolte. La deuxième raison pour laquelle Hugo est satisfait de cette culture depuis 5 ans, c'est qu'elle offre lopportunité d'une double récolte : les graines, oléagineux destinés à l'alimentation humaine, et la paille pour la construction. Hugo partage son expérience de cette culture. 2 encarts détaillent les caractéristiques de la plante et son cycle de développement.
Les Chénopodiacées ne manquent pas de sel
Jean-Michel FLORIN, AuteurLa famille des Chénopodiacées comprend certains de nos légumes essentiels, comme la betterave rouge, l'épinard, la bette à carde, mais aussi le quinoa, plante d'Amérique du Sud. Selon la biodynamie, cette famille a une grande affinité avec les sols salins. En milieu naturel, salicornes et soudes, qui appartiennent à cette famille, concentrent de grandes quantités de potasse et de sodium. L'ancêtre de la betterave, la bette maritime, a permis la sélection de plusieurs légumes : poirée ou bette à carde, betterave rouge, betterave fourragère, betterave sucrière. L'épinard sauvage, ou chénopode Bon Henri, pousse souvent en montagne près des bergeries, mais il peut s'acclimater au jardin et, contrairement à l'épinard cultivé (dont on ne connaît pas l'ancêtre sauvage), c'est une plante vivace. Autre espèce annuelle, pourtant considérée comme une mauvaise herbe, le chénopode blanc donne un excellent légume vert.
Climaviande : Le cas de lAutunois, dans le nord-ouest de la Saône-et-Loire, au cur du bassin Charolais ; Climaviande : La zone des Essarts, dans le nord-est de la Vendée, avec des Charolaises
Jean-Christophe MOREAU, Auteur ; Véronique GIILLES, Auteur ; Aurélie MADRID, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2020Lobjectif de létude Climaviande était dévaluer les impacts du changement climatique sur des systèmes délevage allaitant, et de rechercher des pistes dadaptation avec les éleveurs et leurs conseillers. Pour cela, létude a reposé sur trois grandes étapes : 1 lévaluation et la quantification des évolutions climatiques passées et futures sur le territoire étudié ; 2 lidentification des impacts sur les animaux et sur les systèmes fourragers (rendements, conditions daccès à la ressource, dates de semis et de récolte) ; 3 lintégration de ces travaux dans des systèmes d'élevage, pour imaginer collectivement, avec les éleveurs, les adaptations possibles. Cette dernière étape a été réalisée en s'appuyant sur un jeu sérieux : le Rami Fourrager. Cette démarche a été appliquée sur trois zones détude : le bassin Charolais (Saône-et-Loire, région autunoise), le bassin Limousin et les Pays de la Loire (Vendée, zone des Essarts). Deux synthèses régionales présentent les résultats de cette démarche, dans lAutunois et dans la zone des Essarts. Cette étude, financée par Interbev, a été réalisée par lInstitut de lElevage, en partenariat avec Arvalis-Institut du végétal, Inrae, MétéoFrance, ainsi que les Chambres dagriculture de Saône-et-Loire et des Pays de la Loire.
Une collaboration « Gagnant - Gagnant » entre Céréaliers et Apiculteurs bio du Puy-de-Dôme
Adèle CHOMETON, Auteur ; Samuele BUMBACA, Auteur ; Gabriele OMEDE, AuteurUne première rencontre réunissant des apiculteurs bio et des céréaliers bio du Puy-de-Dôme sest tenue, le 6 février 2020, sur le campus agronomique de VetAgro Sup. Elle a été co-organisée par Bio 63 et par des étudiants en dernière année de formation d'ingénieurs agricoles de VetAgro Sup. Elle avait pour objectif de faire émerger une collaboration « gagnant-gagnant » entre ces producteurs. Quatre apiculteurs bio et quatre céréaliers bio ont ainsi représenté leur profession lors de cette réunion. Ils ont pu échanger sur leurs métiers, sur les enjeux respectifs de leurs filières et sur les différents freins à limplantation de ruches bio en Limagne (il faut savoir que la méconnaissance du métier de lautre avait préalablement été identifiée comme un frein lors denquêtes réalisées par les étudiants). Cette rencontre a aussi été loccasion dévoquer des projets à moyen et à long terme pour favoriser la réintroduction de ruches sur des fermes céréalières bio. Des outils facilitateurs ont notamment été identifiés (ex : créer un formulaire de contact, cartographier les parcelles AB avec des cultures mellifères ) et un rendez-vous annuel a été pris entre ces deux corporations pour poursuivre cette coopération.
Commission Légumes Grand-Ouest : Des expérimentations tous azimuts
Goulven MARÉCHAL, AuteurLes maraîchers biologiques sont perpétuellement en recherche dinnovations. Pour répondre à leurs attentes et déployer leurs idées, les GAB et GRAB de lOuest de la France se sont engagés dans de multiples projets de recherche-développement. En 2020, les structures du réseau FNAB Ouest étaient ainsi impliqués dans 18 projets expérimentaux. Huit dentre eux ont pour objectif de perfectionner les itinéraires techniques en maraîchage biologique, à travers différents leviers : gagner en précocité, mieux gérer les adventices, renforcer le nombre de références variétales. Six autres dédiés à la lutte contre les maladies et les ravageurs, trois autres portent sur la fertilisation et un projet cherche à optimiser la gestion de leau. Cet article précise la thématique, les leviers et les espèces visées pour chacun de ces projets.
Compost Tea Time
Josselin RIVOIRE, AuteurSi l'on connaît le rôle du compost et du paillage dans la vie du sol et la santé des plantes, celui du thé de compost reste à explorer. Dans cet article, l'auteur explique en quoi consiste le thé de compost et comment il intervient pour nourrir le sol, en accédant directement à la rhizosphère par arrosage. Le thé de compost, parfois appelé jus de compost oxygéné ou jus de compost en aération active, peut aussi être utilisé en pulvérisation. Apportés en surnombre dans le sol ou à la surface des plantes, les micro-organismes bénéfiques entravent l'installation de pathogènes et l'activité microbiologique s'intensifie à proximité des racines. Le Centre Terre Vivante a réalisé des essais sur 45 laitues. Trois thés ont été fabriqués : un thé de compost, un thé de compost mycorhizé et un thé de turricules (rejets de vers de terre). L'expérience consistait à apporter une quantité supposée massive de micro-organismes par arrosage, afin d'en observer l'impact sur les laitues. Un autre essai a consisté à tester un thé anaérobique (Rézomes). Pour différentes raisons, pour le moment, l'analyse statistique de ces essais conclut à l'absence d'impact de ces traitements. La technique reste cependant largement à explorer, notamment en pulvérisation.
Conduite en verger et choix variétal : Quelles avancées en pêches et abricots bio ?
Margot ARCHAMBEAU, AuteurEn France, les conversions en AB de vergers de pêchers et dabricotiers sont de plus en plus nombreuses. Les deux principaux bassins de production sont la région PACA et lex-Languedoc-Roussillon. Des solutions à des problèmes techniques (ex : la gestion de la moniliose sur fleurs et sur rameaux pour les abricots) et à la faible fertilité/productivité de certaines variétés commencent à voir le jour en bio. Par ailleurs, les choix variétaux se multiplient : 170 variétés dabricots et plus de 200 variétés de pêches sont évaluées chaque année. Les variétés disponibles sont ainsi en perpétuelle évolution, compte-tenu de la durée de vie relativement courte de ces arbres. Les stations dexpérimentation prennent de plus en plus en compte la réduction des produits phytosanitaires, ainsi que les avis des producteurs, dans leurs programmes de recherche et d'évaluation variétale. Cet article propose plusieurs liens internet permettant davoir accès à ces différents travaux, ainsi quun tableau récapitulatif avec les principales variétés de pêches et dabricots, classées en fonction de leur précocité. Un encart décrit la conversion réussie de Sébastien Castagne, un arboriculteur basé dans le Lot-et-Garonne.
La courge prend de la graine
Guy DUBON, AuteurA lautomne 2019, une trentaine de producteurs avaient répondu à linvitation de Bénédicte et Christophe Delamarlière, en partenariat avec la Chambre dagriculture du Lot-et-Garonne, pour découvrir la production de graines de courges à consommer. Ce couple de producteurs est installé avec ses deux fils. Ils cultivent 500 ha, dont 50 ha de courges en AB (30 ha en 2018 et 50 ha en 2019). Christophe Delamarlière a en partie découvert cette culture en regardant des vidéos. Il sest ensuite intéressé au marché des graines de courges en France, a vu quil existait une multitude de débouchés et que seulement 400 ha étaient cultivés dans lHexagone. Les graines de courges sont souvent importées de Chine ou dAutriche (en Autriche, lhuile de graines de courges est élevée au même rang que lhuile dolive en France). Des voyages et des contacts auprès de fournisseurs autrichiens ont permis à Christophe Delamarlière dimporter des moyens de production. Après avoir affiné son itinéraire technique, il obtient un rendement de 300 à 800 kg/ha de graines séchées (en fonction de lapport en eau). Le couple cherche maintenant à mettre en place des partenariats avec dautres producteurs bio pour développer cette filière.
Covalience - Sélectionner le maïs population sur la tolérance à la sécheresse : Quels leviers de sélection mettre en uvre pour sadapter ?
Le projet Casdar Covalience, financé sur une période de trois ans et demi (de janvier 2018 à juin 2021), a étudié la sélection participative des maïs population. Un volet de ce projet a notamment exploré des stratégies envisageables pour améliorer la tolérance des maïs à la sécheresse par le biais de la sélection paysanne. Cette fiche commence par décrire les impacts des stress hydriques et thermiques sur cette culture, que ce soit au niveau végétatif (impacts sur la croissance végétale du maïs), ou au niveau reproductif (impacts sur le rendement en grains du maïs). Elle explique ensuite en quoi la sélection génétique peut permettre de limiter ces effets physiologiques. Les semences paysannes de maïs présentent, en effet, l'atout de leur diversité génétique qui leur confère un haut niveau dadaptabilité. Au travers des techniques de sélection, il est possible, au cours des années, dadapter ces maïs à de nouvelles conditions climatiques. Encore faut-il définir des objectifs dadaptation et sélectionner les maïs sur les bons critères. Cest pourquoi cette fiche revient sur la définition de quatre grands types dobjectifs en sélection végétale : la résistance, la tolérance, la résilience et lesquive. Elle applique ensuite ces objectifs sur le maïs, en définissant plusieurs critères lui permettant de mieux résister aux stress hydriques et thermiques : améliorer la résilience du maïs via la sélection naturelle (résilience à léchelle de lindividu) ; favoriser la récupération nocturne du maïs (tolérance) ; éliminer les pieds aux feuilles sénescentes (tolérance) ; éliminer les pieds avec des panicules stériles (tolérance) ; favoriser lenracinement profond (tolérance) ; sélectionner les individus les plus précoces en matière de floraison (esquive) ou effectuer une sélection favorisant létalement de la floraison (résilience à léchelle du peuplement).
Cow-pea, Lablab... Testés par la Chambre d'Agriculture de Dordogne : L'innovation est notre moteur !
Le cow-pea et le lablab sont deux légumineuses fourragères estivales qui permettent d'enrichir le fourrage en MAT (matières azotées totales). Elles ont un intérêt dans un contexte où il est de plus en plus difficile de produire du fourrage en été. Cette vidéo présente les essais mis en place par la Chambre d'agriculture de Dordogne, en 2018 et en 2019. L'essai de 2018 visait à mesurer la quantité de biomasse produite par une association lablab-maïs par rapport à une culture pure de maïs. L'essai de 2019 a été conduit chez un éleveur en bio, à Saint-Saud-Lacoussière. Quatre espèces de couverts estivaux ont été semées et pâturées, en culture pure ou en mélange : sorgho, trèfles, moha et cow-pea. Le comportement des vaches laitières à la pâture, les rendements et les valeurs alimentaires des mélanges ont été observés et analysés. Le cow-pea ne semble pas être très appétent pour les vaches lors de la première sortie au champ, mais cela change par la suite.
Dans le Frêne émonde du Massif Central, rien ne se perd, de la feuille à la plaquette
S. MONIER, Auteur ; S. HEKIMIAN, AuteurLe bocage daltitude du Massif Central dispose dune spécificité historique : le frêne « émonde » ou « têtard ». Les branches de cet arbre étaient régulièrement récoltées pour servir de fourrage pour les animaux ou étaient mises en fagots. Cette pratique sest maintenant modernisée : les branches de ces arbres sont valorisées en plaquettes pour la litière des animaux ou en fourrage, avec une rentabilité au rendez-vous. Une méthode de cubage des branches de frênes émondes a dailleurs été élaborée pour pouvoir évaluer leurs volumes en bois. Lutilisation de cette méthode a notamment démontré que le frêne émonde présente une productivité en bois supérieure à un arbre en croissance libre. Ainsi, sur le Massif Central, un alignement de frênes émondes produit, en moyenne, 20 mètres cubes de plaquettes par kilomètre et par an. Des mesures de feuillages ont également été réalisées afin de connaître le poids des feuilles et de voir sil était possible de les intégrer à des rations estivales « de survie » des animaux délevage lors des années de sécheresse. Les résultats ont montré que la productivité des frênes émondes récoltés tous les 20 ans pour le fourrage (et le bois) est environ de 30 à 60 kg de matière sèche de feuilles par arbre, soit la ration journalière de 5 à 10 génisses. Une vision globale du potentiel en bois et en fourrage du bocage peut ainsi être réalisée à léchelle dune exploitation, à laide dun plan de gestion.
Davantage quune source de nutriments
Claudia FRICK, AuteurEn production végétale, la sélection génétique est principalement orientée vers la recherche de gènes de résistance. Néanmoins, les interactions entre les plantes et les microorganismes du sol (champignons et bactéries) ne sont pas à négliger dans la quête de variétés résistantes. En Suisse, Pierre Hohmann, responsable scientifique du Groupe de Sélection végétale du FiBL, réalise des recherches sur ces interactions. Il les étudie plus particulièrement pour trouver des souches de pois résistantes à la fatigue du sol. Cette maladie, qui touche les légumineuses, est due à plusieurs agents pathogènes du sol du genre Fusarium et Aphanomyces. Au total, 300 souches de pois ont été testées et une dizaine dentre elles se sont avérées tolérantes à la fatigue du sol. Les analyses ont également démontré que les souches peu touchées avaient nettement plus de champignons mycorhiziens sur leurs racines que les souches malades. Une autre expérimentation a consisté à épandre des spores de champignons mycorhiziens sur des parcelles, avec pour résultats une augmentation des rendements. Toutefois, les études sur ce sujet sont encore du domaine de la recherche, notamment fondamentale. Bien que des produits de ce genre soient déjà commercialisés, Marcel van der Heijden, chef de projet à Agroscope et à lUniversité de Zurich, ne les recommande pas sans réserve.
La diversité génétique pour ladaptation des prairies au changement climatique
P. BARRE, Auteur ; R. BARILLOT, Auteur ; F. VOLTAIRE, Auteur ; ET AL., AuteurLe climat évolue vers des stress hydriques plus intenses et plus fréquents. Cette évolution engendre un besoin de nouvelles variétés fourragères afin délargir la gamme disponible qui est majoritairement optimisée pour des environnements favorables. Une meilleure connaissance de la diversité naturelle des espèces fourragères sur lensemble de leur aire de répartition, et en particulier des bases génétiques des différentes stratégies dadaptation, permettra de créer toute une gamme de variétés alliant une production suffisante et différents niveaux de résistance (maintien de la croissance) ou de tolérance (arrêt de la croissance et survie) aux stress hydriques. En particulier, il apparaît essentiel dajuster la phénologie, donc les rythmes saisonniers de croissance, aux contraintes climatiques. Par ailleurs, dans un environnement de plus en plus changeant, le mélange despèces permet souvent une meilleure stabilité de la production. Les caractéristiques des variétés du mélange jouent un rôle essentiel dans le maintien de léquilibre des espèces. Cependant, les méthodes damélioration des variétés pour augmenter les performances des mélanges, tout en maintenant léquilibre des espèces, nen sont quà leur début.
Dossier : Bovins Bio : Des pistes pour réussir lengraissement
Lucie POUCHARD, AuteurLa production de viande bovine biologique continue à se développer avec, par exemple, 5 % du troupeau allaitant français engagé en AB en 2019. Or, la finition rencontre certaines contraintes techniques en bio, notamment à cause du prix élevé des concentrés, ce qui incite à favoriser les ressources produites sur la ferme. Aussi, finir en bio sous-entend une gestion rigoureuse de lherbe, aussi bien pâturée que récoltée, comme le montre le témoignage de Jérôme Maugeais, naisseur-engraisseur dans le Maine-et-Loire, qui engraisse tous ses animaux pour la vente en filière longue, tout en étant autonome au niveau alimentaire. Cela demande aussi dadapter sa production au potentiel de son exploitation. La question de lâge à labattage est également à prendre en compte pour s'en sortir économiquement. La Ferme expérimentale de Thorigné-dAnjou a analysé les données recueillies sur 356 vaches limousines élevées en AB et suivies de 2000 à 2015. Les résultats obtenus montrent, en plus de fortes variations individuelles dans les performances des animaux, quengraisser des vaches de plus de six ans est moins rentable : « Les derniers kilos coûtent cher à produire ». Par ailleurs, produire des carcasses plus légères est une piste à étudier, même si les filières traditionnelles peinent à valoriser les plus légères. Avoir des animaux plus précoces serait une solution pour faciliter la finition en AB, soit grâce au croisement (par ex. avec de lAngus, piste étudiée sur la Ferme de Thorigné, mais aussi par lINRAE sur le site expérimental de Laqueuille, dans le Puy-de-Dôme), soit en faisant évoluer la génétique des races françaises, sélectionnées aujourdhui plutôt pour produire des broutards qui partent à l'engraissement à l'exploitation.
Dossier : Parcours de vignerons
Claire KACHKOUCH SOUSSI, Auteur ; Arnaud FURET, AuteurLes vignerons biologiques ajustent sans cesse leurs pratiques pour obtenir des raisins de qualité. Ce dossier détaille les pratiques de deux domaines biologiques français. En Corse, le domaine Clos Culombu, de la famille Suzzoni, sétend sur 64 ha. Il est conduit en biodynamie et bénéficie du micro-climat de la baie de Calvi. Ces dernières années, il doit faire face à deux défis : le manque deau et la minéralisation de ses sols. Pour contrer cela, la famille Suzzoni multiplie les essais : fertilisation, traction animale, porte-greffes et tisanes. Pour la vinification, elle a investi dans un nouveau système gravitaire et a créé un chai enterré à six mètres de profondeur qui offre une bonne inertie thermique. Ses vins sont valorisés en AOC Corse Calvi (production de 500 000 bouteilles par an). A Mérignat, dans lAin, Elie Renardat-Fache cultive un vignoble bio de 12 ha. Ses vignes sont situées sur des terrains escarpés et ce viticulteur s'est adapté pour travailler plus en sécurité. Il cultive du gamay et du poulsard pour produire du cerdon, un vin rosé pétillant produit selon des méthodes ancestrales. Son vin est vendu en AOP Bugey Cerdon et en AOP Bugey (production de 85 000 bouteilles par an).
Dossier : Sol, un nouvel horizon ?
Guylaine GOULFIER, AuteurLe sol est un continent encore méconnu qui réserve bien des surprises. Pour apprendre ou continuer d'apprendre comment le sol fonctionne et comment l'améliorer, ce dossier présente 5 articles : - Tous les sols sont bons ! ; Connaître la structure (compacte ou meuble) de son sol et savoir comment l'améliorer ; - Les indices sortent de l'ombre ; Gérard Ducerf explique sa méthode, aboutissement de 40 années de recherche, pour déterminer les caractéristiques d'un sol à partir des plantes qui s'y développent naturellement ; - Huit plantes bio-indicatrices ; Gérard Ducerf propose une sélection de plantes bio-indicatrices courantes pour identifier les défauts de son sol et savoir y remédier en travaillant sur les causes ; - Les astuces d'un paresseux ; Dans son jardin alsacien, "Le Potager du paresseux", Didier Helmstetter cultive des légumes sans le moindre travail du sol et en utilisant le foin comme couvre-sol permanent, dont il recharge la couche tous les 6 mois. Il explique les avantages et les limites de cette technique, mais aussi l'importance de l'observation et l'approche globale de la biodiversité dans son jardin ; - La révolution des sols ; Marc-André Selosse, professeur au Muséum national d'histoire naturelle et à l'université de Gdansk, présente quelques-unes de ses découvertes sur la vie microbienne des sols, à laquelle il a consacré un livre ("Jamais seul : Ces microbes qui construisent les plantes, les animaux et les civilisations"). Il explique notamment comment fonctionne la rhizosphère, cette portion du sol affectée par la présence des racines, ainsi que le rôle de captation et de stockage du CO2 des sols cultivés sans intrants chimiques.
Dossier : Stratégies anti-coups de chaud
Véronique BUTHOD, Auteur ; Brigitte LAPOUGE-DEJEAN, Auteur ; Joseph CHAUFFREY, Auteur ; ET AL., AuteurQuand été rime avec grosses chaleurs, mieux vaut prévenir que guérir. Des solutions existent pour limiter au maximum les dégâts causés par la chaleur et la sécheresse au jardin. Il est ainsi possible de s'inspirer d'autres pays plus habitués aux fortes chaleurs, avec des gestes simples et des astuces pratiques inspirantes : - Oya, le système intelligent ; Ces poteries espagnoles, une fois remplies d'eau, diffusent petit à petit aux plantes l'humidité dont elles ont besoin ; - Plantes à l'ombre ! ; Les plantes pourront être installées à l'abri du soleil grâce à diverses structures, dès la plantation ou bien dans l'urgence (treillages, pergolas, ombrières express, draps ou voiles, parasols ou parapluies...) ; - Culture en étages ; Partage de techniques culturales issues des années d'expérimentations d'un jardinier pour limiter le stress hydrique au jardin : contre-plantations, légumes en strates et sous les arbres, plantations denses, limitation de la concurrence racinaire... ; - Y a-t-il plus de vent ? Selon certains, les vents desséchants du Sud-Est sont devenus dominants ces dernières années, alors qu'ils étaient à dominante Ouest auparavant... ceci est-il confirmé par les données scientifiques et les experts en météorologie ? Existe-t-il un lien avec le réchauffement climatique ? Quel impact du vent sur les cultures ?
Dossier Viande Bio : La viande bio ignore la crise
François D'ALTEROCHE, Auteur ; Nicole OUVRARD, Auteur ; Catherine GERBOD, Auteur ; ET AL., AuteurLa viande bovine biologique suit la tendance générale de lAB et continue donc son développement. La crise de la Covid 19 a plutôt conforté lengouement pour la bio, même si les données statistiques 2020 ne sont pas encore connues : il faudra notamment voir léventuel impact de la crise économique prévue pour lautomne. Ce dossier, après un retour sur les chiffres relatifs à la croissance de lAB, présente une interview croisée des responsables du Synabio, de la FNAB et de lAgence Bio, pour qui le développement de cette agriculture se poursuivra, avec parmi les points-clés, la question des aides publiques, la place de lAB dans la future PAC ou encore le risque de décroissance de la démographie agricole dans les prochaines années. Par ailleurs, des références technico-économiques issues du Massif Central montrent la diversité des systèmes allaitants biologiques, avec des stratégies de commercialisation elles aussi diverses, pouvant associer vente directe et circuit long, et plusieurs productions (veaux, génisses, bufs ). Cest ce quillustre notamment lexploitation bio corrézienne du GAEC des Gariolles, qui associe plusieurs ateliers (noix, volailles ) à la production de viande qui représente plus de 50% de son chiffre daffaires global. Elle produit notamment des veaux rosés, commercialisés en vente directe ou par le biais de la Société coopérative agricole Le Pré Vert. Cette dernière, en 100 % bio, sest largement développée ces 20 dernières années en diversifiant ses débouchés, notamment la restauration hors domicile. Enfin, ce dossier revient sur un des enjeux techniques clés en viande bovine biologique : la production danimaux finis plus jeunes (difficulté avec les races allaitantes françaises en limitant la consommation de concentrés ; croisement avec de lAngus testé sur la ferme expérimentale de Thorigné d'Anjou).
Éclaircissage du pommier : optimiser le positionnement des dessicants
Nicolas DROUZY, AuteurEn culture de pommiers, léclaircissage est une étape importante puisquelle va permettre de réguler la production de fruits. Si léclaircissage est réalisé avant la floraison ou lors de la pollinisation, il permettra de réduire le taux de nouaison. En revanche, sil est réalisé plus tard, sur jeunes fruits, il permettra de réduire le taux de fructification. Lobjectif dun éclaircissage précoce est de réduire très tôt la compétition entre les différents fruits dun corymbe, afin dobtenir des fruits de meilleure qualité (calibre, poids, coloration, taux de sucre et qualité organoleptique). Pour réaliser un éclaircissage précoce, il est possible de recourir à des substances dessicantes autorisées en AB, à condition de les appliquer aux moments opportuns. Afin de mieux cerner les périodes propices, cet article commence par expliquer les différents mécanismes enclenchés lors de la floraison, de la pollinisation et de la fécondation. Il explique ensuite quand positionner les traitements par rapport à ces mécanismes et pourquoi il est nécessaire de les renouveler. Enfin, il présente un outil daide à la décision pour positionner ces traitements : la plateforme de modélisation RIMPro, qui a été testée en 2019 sur le verger expérimental de Poisy (74).
Endives et compagnie
Xavier MATHIAS, AuteurC'est M. Bréziers, chef jardinier de la société royale d'horticulture belge, qui a découvert, vers 1850, le secret du forçage des endives. Grâce à cette opération qui atténue son amertume, l'endive (Cichorium intybus) a connu un véritable succès, cultivée en France à partir de la fin du XIXème siècle. Christophe Asseray, maraîcher bio à Sasse (53), qui cultive chaque année 5 000 m2 d'endives, partage son expérience de la culture d'endives. Les étapes du forçage sont présentées et expliquées : parage, démarrage, mise à l'obscurité, arrosage, récolte, conservation.
Le fenouil
Jérôme GOUST, AuteurLe fenouil sauvage, aromatique et médicinal, est présent presque toute l'année sur les tables italiennes. Ce bulbe renflé et charnu est proposé sous l'appellation de fenouil doux de Florence. Le fenouil condimentaire est plus facile à trouver sous forme de plants qu'à l'état de graines. Il peut se cultiver dans le sud comme plus au nord, en suivant quelques conseils. Eugène Rolland, ethnologue français du XIXème siècle, a relevé de nombreux proverbes et maximes mettant en scène le fenouil, en Gascogne, dans les Landes ou encore dans le Pas-de-Calais...
Fourrages et Agroforesteries
F. LIAGRE, Auteur ; C. BERAL, Auteur ; JC. MOREAU, Auteur ; ET AL., AuteurDans un contexte de changements climatiques et de diversification fourragère pour faire face à ces changements, ce numéro de la revue Fourrage est dédié à la place de larbre et à lagroforesterie dans les systèmes fourragers. A laide de retours dexpériences et détudes, ce numéro apporte des informations sur : 1 - Limpact des arbres sur la production dherbe ; 2 Lintérêt fourrager des feuilles darbres ; 3 Lintégration de lagroforesterie dans les systèmes délevage.
Germinance : Semences biologiques et biodynamiques : Catalogue 2020
Germinance propose son catalogue 2020 de semences biologiques et biodynamiques : semences potagères, semences de plantes aromatiques et médicinales, semences de fleurs, semences d'engrais verts et de fourragères.
Les Graines de Louise, dans lIndre : La courge en prend de la graine !
Claire KACHKOUCH SOUSSI, AuteurEn 2015, Victor Renaudat et Sabrina Bodet ont repris une ferme bio de 212 ha située dans lIndre. Leur objectif initial était de produire des semences et de cultiver diverses céréales, ainsi que des pommes de terre. Comme la demande en semences sest révélée insuffisante, ils ont arrêté den produire en 2018 et se sont lancés dans la production de graines pour lalimentation humaine. Ils se sont notamment tournés vers la production de graines de courges : ils cultivent près de 200 ha de courges et ont créé une société pour transformer leurs graines. Ces dernières sont vendues sur le marché national : 70 % sont vendues à létat brut et 30 % sont transformées (caramélisées, salées, enrobées de chocolat noir ). Au total, le couple a investi 400 000 dans du matériel de culture et 100 000 dans le laboratoire de transformation. Litinéraire technique et le matériel nécessaire à cette production atypique sont présentés, tout comme les étapes de tri, de stockage et de transformation.
Le guide du jardin bio : Potager, verger, jardin d'ornement - 4ème édition
Jean-Paul THOREZ, Auteur ; Brigitte LAPOUGE-DEJEAN, Auteur | MENS (Domaine de Raud, 38 710, FRANCE) : ÉDITIONS TERRE VIVANTE | 2020Ce guide de jardinage bio, dont cest la 4ème édition, est devenu une référence pour tout jardinier cherchant à concilier productivité, beauté du jardin et respect de l'environnement. Il aborde les fondamentaux du jardin bio, ainsi que les cultures potagères, aromatiques, fruitières et ornementales. Plus de 150 fiches de cultures sont proposées - toutes accompagnées de leur calendrier de semis, de plantation et de récolte - illustrées de photos et de nombreux dessins techniques, pour une meilleure compréhension des gestes et travaux de jardin à réaliser. Une large sélection d'espèces et de variétés sont présentées et décrites, permettant de faire son choix selon le climat de sa région, la taille de son terrain, la qualité de son sol Les travaux de saison, glossaire, index et adresses utiles en fin d'ouvrage seront également d'une grande aide. Cette nouvelle édition tient compte des plus récentes avancées scientifiques et techniques, en phase avec les évolutions du jardinage bio, comme la permaculture, le jardinage sur sol vivant, le potager en carrés ou sur buttes... La liste des variétés potagères a été allégée des variétés hybrides F1, compte-tenu de la nature particulière et du renouvellement incessant de celles-ci, pour se concentrer sur les variétés classiques ou traditionnelles qui conservent tout leur intérêt.
Guide pratique des plantes sauvages : Les reconnaître et les utiliser facilement
Cet ouvrage permet dapprendre à reconnaître, à récolter et à utiliser facilement les plantes sauvages. Avec la méthode OSAPIC©, présentée dans cet ouvrage, lauteure transmet des clés élaborées au cours de nombreuses années de pratique et de formation auprès d'un public de débutants et de passionnés. Des "Fiches familles" et des "Fiches plantes" permettent de comprendre comment identifier un grand nombre de plantes. Des "Fiches techniques" offrent une large palette de façons d'utiliser, parfois de manière inhabituelle, les plantes communes pour salimenter, confectionner des outils, des produits de soins et dhygiène corporelle De la simple soupe au cordage avec les orties, en passant par la réalisation d'un steak végétal, d'un shampoing de lamier blanc, ou d'une lessive de lierre, les « mauvaises herbes » n'ont plus aucun secret et se révèlent de précieuses alliées, tant à la maison que dans le cadre des activités de pleine nature.
Ingestion volontaire et digestibilité in vivo de feuilles de deux essences darbres, le frêne commun (Fraxinus excelsior) et le mûrier blanc (Morus alba)
M. BERNARD, Auteur ; C. GINANE, Auteur ; S. NOVAK, Auteur ; ET AL., AuteurIn vitro, le frêne commun et le mûrier blanc présentent un potentiel fourrager intéressant, constituant une alternative crédible aux ressources herbagères en période de sécheresse estivale. Pour confirmer ces résultats et affiner les connaissances sur ces nouveaux fourrages, il est nécessaire de mettre en place des études portant sur leur valeur alimentaire in vivo. Pour initier ce travail, ces deux essences ont été distribuées, seules et à volonté, à deux lots de six moutons adultes à lentretien (un lot pour le frêne et un lot pour le mûrier). Un troisième lot de six moutons (lot témoin) a été alimenté avec du foin de prairie permanente. L'expérimentation s'est déroulée à l'unité expérimentale Herbipôle de l'INRAE de Theix (63). Durant trois semaines, des mesures ont été réalisées sur les quantités ingérées, ainsi que sur la digestibilité. Ce travail a démontré que les feuilles étaient consommées en quantité très importante et correctement digérées par les animaux. De par leur faible teneur en parois, les feuilles de ces arbres pourraient donc être utilisées pour des animaux à forts besoins, quils soient en production ou en croissance. Ce travail devra être étendu à de nouvelles essences pour connaître le potentiel fourrager des principaux arbres présents en zone tempérée.
Intérêts des sorghos dans les rations de vaches laitières et face au réchauffement climatique
F. BLOT, Auteur ; J. TOURNEUX, AuteurLe maïs ensilage est historiquement le fourrage dominant dans les systèmes fourragers des élevages de Vendée et de Charente Maritime. De nombreux éleveurs sont toutefois à la recherche dun fourrage complémentaire afin de diluer la teneur en amidon des rations sans pour autant perdre en énergie. De plus, avec laugmentation de la fréquence des aléas climatiques et du déficit hydrique qui impactent de plus en plus la qualité et le rendement du maïs ensilage, les éleveurs souhaitaient trouver une culture moins gourmande en eau et qui supporte mieux les fortes températures. Pour tenter de répondre à ces problématiques, le sorgho a été testé dans plusieurs élevages. Dès les premières années, le constat fut le même pour tous les éleveurs : le sorgho résiste mieux aux fortes chaleurs et au déficit hydrique que le maïs et il apporte une réelle plus-value dans les rations grâce à sa valeur énergétique sous forme de sucres et de cellulose très digestible. Le sorgho fourrager monocoupe BMR a ainsi permis daugmenter les taux butyreux et daméliorer létat sanitaire (taux cellulaire, boiteries ) des troupeaux. Cependant, le sorgho est une plante compliquée à cultiver du fait de sa faible vitesse dimplantation, de sa sensibilité au salissement et de son risque de verse en fin de cycle. Lors des premiers essais, litinéraire technique nétait pas suffisamment maitrisé et cela a conduit à des échecs. Les éleveurs ont persévéré et, même si litinéraire du sorgho reste toujours plus compliqué que celui du maïs, il est maintenant beaucoup mieux connu et maîtrisé.
Je crée mon carré médicinal : 20 plantes pour composer sa pharmacie naturelle
Les plantes médicinales, autrefois nommées "simples", sont, par nature, faciles à cultiver et à entretenir. Vingt plantes différentes suffisent pour constituer une pharmacie naturelle efficace. Ce livre fournit toutes les informations utiles sur la mise en place d'un jardin médicinal : comment l'aménager, préparer le sol, où se procurer les plantes et en quelle quantité, comment les soigner, les récolter et les conserver. Achillée, mélisse, sauge... L'auteure propose vingt fiches de cultures comportant une description précise des plantes sélectionnées, leurs modalités propres de jardinage (exposition, type de sol, etc.), de récolte et de séchage. La transformation des plantes en diverses préparations est une étape incontournable pour bénéficier de leurs propriétés à tout moment de l'année, cest pourquoi lauteur présente aussi plusieurs recettes médicinales à faire soi-même : baume réparateur à la consoude, cataplasme dachillée millefeuille, crème cutanée au calendula, élixir floral daigremoine, vinaigre de lavande, teintures mères, tisanes, macérats
Je veux un jardin tout de suite ! : Aménager son espace en partant de presque rien
Brigitte LAPOUGE-DEJEAN, Auteur ; Serge LAPOUGE, Auteur | MENS (Domaine de Raud, 38 710, FRANCE) : ÉDITIONS TERRE VIVANTE | 2020Cet ouvrage aux nombreuses illustrations s'adresse aux débutants, qui y trouveront tous les gestes techniques, mais aussi aux jardiniers aguerris, qui y puiseront de nombreuses idées. Il intéressera toutes les personnes souhaitant restaurer un jardin peu ou pas entretenu ou celles désireuses de créer rapidement (en 3 à 6 mois) un beau jardin, par exemple après un chantier. Ce livre présente en effet : La marche à suivre pour tenir compte des contraintes du sol, du climat, préparer le terrain, le soigner, l'ensemencer... ; Un large choix de plantes faciles à réussir pour un jardin vite fleuri : annuelles, bisannuelles, bulbes, grimpantes, rosiers... ; Un focus sur les arbres, haies arbustives, arbustes : comment débroussailler, tailler, que conserver, que supprimer, quelles variétés choisir ? ; Des explications pour concevoir séparations et cheminements : allées, treillages, palissades, terrasses... ; Des techniques inspirées de la permaculture : zonage pour le plan du jardin, culture en lasagnes pour un potager rapidement productif. Le livre comprend aussi un calendrier des travaux, fournit des conseils pour amener la biodiversité au jardin (insectes, oiseaux) et suggère de nombreuses associations réussies de fleurs.
Liste des variétés de maïs disponibles en Agriculture Biologique en France en 2020 sur proposition des établissements de semences
ARVALIS - Institut du végétal a répertorié les variétés de maïs disponibles en agriculture biologique pour lannée 2020. Ce document référence ainsi plus de 115 variétés différentes, répertoriées par établissements de semences (dix-neuf établissements présentent leurs variétés) et par groupe de précocité, avec un classement par ordre alphabétique au sein de chaque groupe. Pour chaque variété, les caractéristiques suivantes sont renseignées : la catégorie dinscription (grain et/ou fourrage), les années et le pays dinscription, le type dhybride (hybride simple, double ou trois voies), ainsi que le type de grain (corné ou denté).
La luzerne : Une fourragère riche en protéines
BULLETIN DE L'ALLIANCE PASTORALE, AuteurLa luzerne est une légumineuse aux multiples avantages agronomiques. Dans les élevages, elle peut également permettre datteindre lautonomie protéique. Cet article fournit de nombreux conseils techniques pour mettre en place cette culture fourragère. Il décrit tout dabord ses intérêts agronomiques, principalement lenrichissement en azote du sol et lamélioration de sa structure. Il cite également les avantages et les inconvénients dune luzerne conduite en pur et dune luzerne conduite en association avec une graminée (dactyle ou brome). Il explique aussi comment choisir une variété en fonction de différents critères : la dormance, la tolérance à la verse, la répartition du rendement sur lannée, la teneur en protéines, la tolérance aux maladies, la tolérance aux nématodes et la pérennité. Des conseils techniques pour semer la luzerne sont proposés : préparation du lit de semences, profondeur de semis, dose de semis, période dimplantation. L'article décrit également sa conduite et sa récolte : fréquence de fauche, récolte en foin, en ensilage, en enrubannage, affouragement en vert, pâturage. Des données sont également fournies sur les besoins de la luzerne et les amendements à réaliser (amendement basique, apport en phosphore). Enfin, des valeurs alimentaires moyennes sont indiquées pour les différents modes de récolte (UFL, PDIN, PDIE).
Les osmies en service pour la pollinisation
Benjamin GANDUBERT, Auteur ; Christian LAVOISIER, Auteur ; STATION EXPÉRIMENTALE DE LA MORINIÈRE, AuteurLa station dexpérimentation de La Morinière, située en Indre-et-Loire, sintéresse aux pollinisateurs sauvages, comme les abeilles solitaires du genre Osmia. Après avoir observé une colonie qui sest naturellement installée dans le verger en 2014, un suivi a été mis en place, ainsi que des abris pour favoriser leur implantation (comme les nichoirs artificiels à osmies, orientés plein sud, à lextrémité des rangs). Les études exploratoires montrent une corrélation entre les « trous maçonnés » des tubes à osmies et le nombre de pupes relevé lannée suivante. Une étude est en cours pour évaluer si lintroduction dosmies peut être intéressante pendant la floraison des arbres fruitiers.
Panique sur l'ail
Jérôme JULLIEN, AuteurLa rouille et la pourriture blanche du bulbe sont les principaux ennemis de l'ail. Les terrains lourds et humides favorisent ces maladies, tandis qu'une terre, de neutre à basique, sans excès d'humidité l'hiver et se réchauffant vite au printemps permettra de les éviter. En prévention, il est conseillé de mettre en place une rotation des cultures de 4 à 5 ans sans alliacées. Il pourra être nécessaire, dans les sols pauvres, ou après une période de gel intense, d'incorporer une fumure phospho-potassique. L'utilisation de plants d'ail certifiés assure une meilleure vigueur végétative en cas d'attaque de ces maladies. En cas d'atteinte, il faudra se débarrasser des plants malades. Les autres ennemis de l'ail sont le thrips, le mildiou, l'alternariose et le charbon foliaire.
Petite et grande histoire des légumes
Dans cet ouvrage, lauteur, ingénieur agronome et sociologue, invite à un voyage dans le temps et dans lespace. De lAntiquité à lépoque industrielle, en passant par le Moyen Âge et la Renaissance, il dévoile comment ont évolué les légumes, depuis leur domestication jusquà nos jours. Lhistoire des légumes montre limpact profond qua eu, sur notre alimentation de tous les jours, la découverte il y a cinq siècles, dans le Nouveau Monde, de la pomme de terre, de la tomate, des piments, des haricots . Le statut des légumes aliments convoités ou méprisés a beaucoup varié au cours des siècles. Les dimensions culturelles et symboliques, les usages courants en médecine et en cuisine notamment, les atouts en termes de nutrition et de santé ainsi, que léconomie ne sont pas oubliés pour autant. Cette saga des légumes parle aussi de lobstination des premiers horticulteurs à "domestiquer" les espèces sauvages et de linvention de la cuisson ou de la fermentation qui ont permis de rendre comestibles des végétaux souvent toxiques à létat sauvage.
Petits fruits : Des fraisiers de printemps... aux petits oignons
Manu BUÉ, AuteurLe fraisier, plante vivace dite "en rosette", se caractérise par une morphologie évolutive (repos végétatif, émission de stolons, fructification) lui permettant de résister aux froids de l'hiver. Le cycle du fraisier à travers les saisons est décrit. Le fraisier passe de l'état végétatif à l'état reproductif au cours d'une phase que l'on appelle phase d'induction florale. C'est au cours de cette phase que se met en place le potentiel de production du printemps suivant. Les deux autres phases hivernales sont l'initiation florale et la différenciation florale. Les différentes variétés de fraisiers sont classées en fonction de leur réaction à la longueur du jour (variétés non-remontantes, semi-remontantes et remontantes). Au jardin, plusieurs étapes sont conseillées pour une bonne fructification : nettoyer les plants et mettre en place le forçage, accompagner la sortie des hampes florales, assurer les conditions d'une bonne pollinisation (autopollinisation passive).
Les plantes médicinales de nos régions : Gentiane jaune, ou Grande gentiane ; Sureau, ou Sureau noir
François COUPLAN, AuteurL'auteur, ethnobotaniste, auteur d'ouvrages sur les plantes et la nature, présente les vertus médicinales de 2 plantes et les différentes façons de les utiliser. La gentiane jaune (Gentiana lutea), plante vivace pouvant atteindre 1 m de hauteur, naît d'un gros rhizome charnu très aromatique. En été, de grandes fleurs jaune vif en étoile s'épanouissent, composées de 5 à 9 pétales étroits et allongés, réunies en groupes denses. C'est le rhizome qui donne à la gentiane son odeur et son principe amer caractéristique qui lui confère ses vertus médicinales, principalement sur la sphère digestive. Également apéritive, la gentiane se prête à la fabrication de liqueurs. Arbrisseau très commun pouvant aller jusqu'à 5 m de haut, le sureau noir (sambucus nigra) produit des petites fleurs dégageant une forte odeur musquée et renfermant des tanins, du mucilage et des glucosides. Les baies, de couleur noire, renferment un jus violacé ainsi que de petites graines et sont riches en acides organiques, sucre, sels minéraux et vitamines. Les infusions de fleurs de sureau, selon leur concentration, seront utilisées plutôt en externe (compresses) ou en interne (tisanes).
Le point avec Certipaq : Quels semences et matériel de reproduction végétative ?
Gwénaël LEREBOURS, AuteurLa réglementation bio impose lusage de semences et de matériel de reproduction végétative biologiques. En cas de non-disponibilité en bio, des dérogations peuvent être accordées. Des semences et du matériel de reproduction végétative C2 peuvent être utilisés, à condition de prouver leur non-disponibilité en bio. À défaut de disponibilité en bio et en C2, et dans certains cas (espèces particulières, mélanges de semences fourragères...), lusage de matériel conventionnel est autorisé mais les semences ne doivent pas être traitées. La base de données du site www.semences-biologiques.org recense les disponibilités en semences et matériel de reproduction végétative bio. Cest également sur ce site quun producteur peut obtenir une dérogation. 24 espèces sont classées hors dérogation : leurs choix en variétés et leurs quantités en bio sont considérés comme suffisants. Pour les cas spéciaux et les espèces non listées, il faut vérifier la disponibilité sur les catalogues des fournisseurs. Concernant les mélanges de semences fourragères, ils doivent comporter au moins 70 % de bio (des dérogations sont possibles). Concernant lautoproduction de semences, les semences fermières C1 peuvent être semées en C1 ou en C2, et les C2 peuvent être implantées en C1, en C2 et en bio.
Pollinisation du pommier : A chaque fleur son abeille et ses besoins en ruche
Vincent MATHIEU, Auteur ; David MARTINEZ, Auteur ; Anaïs TEISSONNIER, Auteur ; ET AL., AuteurLa plupart du temps, la charge en colonies dabeilles domestiques pour la pollinisation des vergers de pommiers est déterminée à laide de lexpérience ou de lhabitude des producteurs. Lutilisation de la morphologie florale peut être un critère pour orienter ce choix. Des travaux ont permis de créer un référentiel illustré, basé sur la caractérisation des fleurs et le butinage des abeilles (frontal ou latéral), afin de guider le producteur. Un dispositif de prise de vue par caméra a en effet permis de suivre un ensemble de corymbes (inflorescence) et davoir une idée plus précise du nombre de visites des fleurs par les insectes pollinisateurs. Les résultats montrent que le type de butinage est différent dune variété de pommier à lautre et des groupes distincts de variétés de pommiers ont pu être déterminés. La morphologie de la fleur est donc un élément à prendre en compte dans la mise en place dun dispositif de pollinisation.
Reliance on Biological Nitrogen Fixation Depletes Soil Phosphorus and Potassium Reserves
Marie REIMER, Auteur ; Tobias Edward HARTMANN, Auteur ; Kurt MOLLER, Auteur ; ET AL., AuteurLa disponibilité limitée des éléments nutritifs dans les sols est l'un des principaux défis auxquels l'agriculture biologique doit faire face. Cette étude a cherché à évaluer le statut nutritif des sols de vingt fermes bio allemandes. Des bilans nutritifs ont également été réalisés, à léchelle de lexploitation, en matière d'azote (N), de phosphore (P), de potassium (K), de magnésium (Mg) et de soufre (S). En moyenne, ces bilans affichent un surplus en N (19 kg/ha), K (5 kg kg/ha), S (12 kg/ha) et Mg (7 kg/ha), mais un déficit en P (- 3 kg/ha). Une forte variabilité a toutefois été observée entre les fermes : lécart-type des bilans azotés est, par exemple, de plus ou moins 36 kg/ha. Ces variations s'expliquent, en grande partie, par la source dazote utilisée et, notamment, par le degré de dépendance de la ferme à la fixation biologique de diazote. Les exploitations qui obtiennent plus de 60 % de leur apport en azote par le biais de la fixation biologique de N2 présentent des déficits en P (- 8 kg/ha) et en K (- 18 kg/ha). Quant aux statuts nutritifs de la plupart des sols, ils se situent dans les normes, excepté pour le P, le K et le Mg : 10 à 15 % des parcelles étaient inférieures aux normes, tandis que 45 à 63 % des parcelles étaient supérieures à ces normes. Par ailleurs, les teneurs en nutriments facilement assimilables n'étaient pas corrélées aux résultats des bilans. Il faut également noter que les exploitations qui pratiquent depuis longtemps lagriculture biologique ont peu de P facilement assimilable dans leurs sols, ce qui présente un risque de carence. Cette étude a ainsi révélé certains déséquilibres en éléments nutritifs au sein des exploitations bio allemandes. Elle a également démontré que la pénurie de P et de K représente un défi majeur pour les exploitations bio qui dépendent fortement des fixations biologiques de N2.
Retour sur les rendez-vous d'automne : Lélevage mise sur linnovation
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLes salons agricoles (Space, Sommet de lÉlevage, Tech&Bio) sont loccasion de s'informer sur les nouveautés dune filière. Concernant lélevage biologique, certains acteurs nhésitent pas à innover pour relever des défis économiques, environnementaux et sociétaux. Cet article décrit quatre dentre eux. Dans la Drôme, Val Soleil soutient la production dufs bio. Cette coopérative a investi, en 2018, dans un centre de conditionnement afin de limiter les intermédiaires et de récupérer les marges. En Bretagne, la PME Valorex est spécialisée dans la valorisation nutritionnelle des graines doléo-protéagineux par traitements thermo-mécaniques. Elle ne cesse dinvestir dans la recherche et le développement, et vient de signer une convention-cadre avec lINRA et Bleu-Blanc-Cur, afin de renforcer leur collaboration sur lamélioration de la qualité de la viande et sur la diminution des émissions de méthane. Du côté de Nantes, la PME Dietaxion travaille sur lhygiène et la nutrition animale et végétale. Elle a intégré Via Végétale (société dédiée à la nutrition azotée des plantes) dans son groupe Teraxion afin de compléter les savoir-faire de l'entreprise. Enfin, dans le Cantal, la coopérative Altitude a développé une collecte de lait bio, à la demande de ses adhérents (cette collecte représente cinq millions de litres). Le groupe a également acquis labattoir Biovie, à Brioude, afin de créer des débouchés pour ses adhérents bio.
Revitaliser les sols : Diagnostic, fertilisation, protection
Aujourd'hui, dans la production agricole, il devient urgent de réconcilier rendement, fertilité et qualité, de façon naturelle et durable. Lobjectif de ce livre est de proposer aux agriculteurs, quels que soient leurs productions, leurs systèmes de culture ou leurs cahiers des charges, des solutions pour restaurer les équilibres des sols et les rendre plus fertiles et résilients. Il donne des pistes pour repenser un nouveau modèle dagriculture bio-inspiré, en redonnant sa juste place à lhomme dans lécosystème cultivé, à lécoute des mécanismes et des relations complexes du vivant. La méthode présentée dans cet ouvrage est basée sur la connaissance fine des sols pour restaurer les grands équilibres minéraux, physiques et biologiques. La partie théorique de louvrage, ancrée dans la science de lécologie, permet de comprendre limportance de remettre le sol au centre des activités agricoles et le bien-fondé des préconisations de mise en uvre présentées ensuite. Après avoir expliqué comment procéder à un diagnostic des sols sur des critères biologiques, physiques, chimiques et hydrauliques, l'ouvrage détaille de nombreuses pistes pour : rééquilibrer la microbiologie des sols (flore microbienne, bactéries diazotrophes, mycorhizes ) ; fertiliser les sols afin d'alimenter les plantes (labours agronomiques, corrections minérales, échanges cationiques ) ; renforcer la santé des cultures (nutriprotection). Les professionnels de lagriculture et de lagronomie, ainsi que les étudiants de ces domaines y trouveront les clés dun véritable cheminement de transition agro-écologique solide et vertueux.
Souchet comestible : Cultures menacées
David EPPENBERGER, AuteurDe plus en plus de producteurs bio sont amenés à lutter contre le souchet comestible. En Suisse, une enquête a été menée auprès de 145 producteurs bio situés dans des zones fortement touchées par cette adventice. Douze dentre eux ont admis avoir du souchet comestible sur leurs terres. Cette enquête a aussi permis de constater que les mesures préventives pour éviter une invasion sont encore trop peu connues. La plupart des contaminations qui passent dune ferme à une autre seffectuent via de la terre restée sur du matériel agricole commun (matériel de travail du sol ou de récolte). Par ailleurs, cette adventice est souvent identifiée et détectée trop tardivement. Pour rappel, si du souchet comestible est détecté sur une parcelle, le bon réflexe est de déterrer tous les plants. Il ne faut pas recourir à du désherbage mécanique car ce dernier accentue la propagation du souchet en fragmentant ses tubercules. Il est aussi recommandé de modifier la rotation, dimplanter une prairie temporaire ou une jachère.
The effectiveness of flower strips and hedgerows on pest control, pollination services and crop yield: a quantitative synthesis
Matthias ALBRECHT, Auteur ; David KLEIJN, Auteur ; Louis SUTTER, Auteur ; ET AL., AuteurLimplantation despèces florales est encouragée pour favoriser l'intensification écologique de l'agriculture via la fourniture de services écosystémiques. Cependant, une évaluation complète de l'efficacité des différents types de plantations florales, de leurs caractéristiques et de leurs conséquences sur le rendement des cultures fait défaut. Cest pourquoi cette étude a cherché à quantifier les effets des bandes fleuries et des haies dans la lutte contre les ravageurs (méta-analyse de 18 études indépendantes) et dans les services de pollinisation (méta-analyse de 17 études indépendantes) sur diverses cultures situées en Amérique du Nord, en Europe et en Nouvelle-Zélande. En moyenne, les bandes fleuries ont amélioré de 16 % les services de lutte contre les ravageurs. Cet effet na, en revanche, pas été observé avec les haies. Les effets des bandes fleuries et des haies sur la pollinisation des cultures et les rendements sont plus variables. Plusieurs facteurs influençant l'efficacité de ces infrastructures agroécologiques ont néanmoins été identifiés : les services de pollinisation diminuent de façon exponentielle avec la distance des plantations ; les bandes comprenant des fleurs vivaces ou une grande diversité de plantes à fleurs améliorent la pollinisation. Ces résultats offrent des voies prometteuses pour optimiser les plantations despèces florales visant à favoriser les services écosystémiques et à réaliser une intensification écologique de l'agriculture.
Tomates : Vos plants seront votre meilleure lecture de l'été
Lucie DROGOU, AuteurPour bien comprendre une plante, il faut savoir la "lire", c'est-à-dire observer non pas seulement une anomalie du moment sur une zone restreinte, mais tous les niveaux de la plante, ainsi que l'environnement dans lequel elle évolue. Dans cet article, une méthode d'observation complète des organes de la tomate est proposée. La tête est-elle mince ? frisée ? violacée ? jaune ?... Les feuilles sont-elles jaunes entre les nervures ? Sont-elles fanées ? Et les fleurs, quel aspect présentent-elles ? Il s'agira d'observer ensuite les grappes, en particulier leur angle par rapport à la tige. L'observation globale va servir à établir un diagnostic, en prenant en compte également l'environnement. Une fois le diagnostic affiné et les mesures de précaution mises en place, il conviendra de rester attentif pendant les jours qui suivent.
Vers lidentification darbres pouvant servir de ressource fourragère complémentaire pour les ruminants dans les conditions climatiques de lAuvergne en 2050
A. WIELEMANS, Auteur ; M. BERNARD, Auteur ; J. NGAO, Auteur ; ET AL., AuteurDans le contexte du changement climatique global, la diversification des ressources fourragères pour les ruminants devient une nécessité. Les arbres peuvent-ils être une ressource alimentaire complémentaire adaptée aux épisodes climatiques défavorables ? Les mesures réalisées dans le cadre de cette étude ont permis destimer la valeur alimentaire, la capacité de résistance au gel et la capacité de résistance à la sécheresse des feuilles de 14 espèces ligneuses présentes en Auvergne. Lanalyse de leur composition chimique et la mesure in vitro de leur digestibilité révèlent que le mûrier blanc et le sureau ont un potentiel nutritif élevé et équivalent à celui du ray-grass anglais qui a été pris comme témoin. Dautres espèces, telles que le groseillier des Alpes et le tilleul, montrent une bonne résistance à la sécheresse et aux gelées. Bien que des compromis soient nécessaires, certaines espèces ligneuses autochtones pourraient représenter une ressource fourragère complémentaire intéressante pour les ruminants dans les conditions climatiques de lAuvergne en 2050.
Weeds Enhance Multifunctionality in Arable Lands in South-West of France
Sabrina GABA, Auteur ; Nathalie CHEVIRON, Auteur ; Vincent BRETAGNOLLE, Auteur ; ET AL., AuteurLun des défis de l'agriculture est de changer la manière de gérer les paysages agricoles, en passant notamment dune gestion intensive à une gestion favorisant les services écosystémiques (paysages multifonctionnels). Il est prouvé que la biodiversité est le principal moteur de la multiplicité des fonctions écosystémiques. Cependant, la manière dont la biodiversité et ses composantes sont sources de multifonctionnalité reste peu connue. Cette étude explore le rôle de la diversité et de l'abondance en adventices comme possibles sources de multifonctionnalité dans les paysages agricoles intensifs. Les adventices sont en effet un élément-clé du réseau trophique de ces agroécosystèmes. Dix fonctions écosystémiques liées à la pollinisation, à la lutte contre les ravageurs et à la fertilité des sols ont été mesurées et analysées dans 184 parcelles. Ces parcelles étaient cultivées en céréales d'hiver, en colza ou en foin, et étaient situées dans la Zone Atelier « Plaine & Val de Sèvre » (un site de recherches socio-écologiques de longue durée). Les résultats montrent que la diversité en adventices contribue fortement à la multifonctionnalité de différents types de cultures étudiés. Les effets de cette diversité étaient cependant moins prononcés pour des fonctions écologiques individuelles, à l'exception de la prédation des graines dadventices et de l'activité de l'enzyme uréase dans le sol. Comme les mauvaises herbes peuvent avoir un double effet sur les rendements (positif ou négatif), la relation entre la multifonctionnalité de l'écosystème et le rendement (compte-tenu de l'abondance des mauvaises herbes) a été analysée. Les résultats ont révélé que la relation était neutre entre ces deux variables. Maintenir une diversité dadventices dans des paysages agricoles peut ainsi aider à gérer plus durablement ces paysages agricoles, en favorisant la fourniture de services multiples tout en maintenant la production alimentaire du territoire.
Aliment complet ou fermier, à chacun son choix
Laurence SAGOT, AuteurLintérêt dun aliment fermier comparé à un aliment complet est avant tout de réduire les charges alimentaires. En élevage ovin biologique, lécart entre ces deux types daliments est de lordre de 15 à 20 par agneau. Toutefois, utiliser un mélange fermier présente également des contraintes, notamment en matière de stockage et de temps de préparation. Il nest pas forcément nécessaire dobtenir un mélange homogène puisque les animaux arrivent à trier (les différentes matières premières peuvent simplement être disposées en couches successives). Il faut, par contre, veiller à avoir des nourrisseurs avec des rebords suffisamment hauts pour limiter le gaspillage. Il est également nécessaire dassocier une source dazote aux céréales (complémentaires azotés, tourteaux, protéagineux ou légumineuses en graines, foin de légumineuses pures). Bien que la qualité des carcasses ne soit pas influencée par le type de mélange, les vitesses de croissance sont systématiquement inférieures à celles obtenues avec un aliment complet, à lexception des rations contenant un complémentaire azoté. Comme les céréales et les protéagineux sont riches en phosphore et pauvres en calcium, il faut également veiller à rétablir léquilibre phosphocalcique par lajout de calcium à la ration.
Le blé Renan est-il un OGM ?
Frédéric PRAT, AuteurLa variété de blé Renan est la plus utilisée en bio, mais certains sinterrogent sur ses origines (OGM ?) en raison de croisements quils jugent « non naturels ». Cependant, selon les règlementations européenne et internationale, Nicole Maïa, obtentrice des ancêtres de ce blé, affirme que le blé Renan nest pas OGM. En effet, la création du blé Renan, à partir dun croisement entre une graminée sauvage et un blé, a utilisé linduction polyploïde (doublement du nombre de chromosomes) qui peut se produire naturellement (phénomène rare mais régulièrement observé et qui ne modifie pas substantiellement les chromosomes ainsi multipliés). Le Renan peut donc être cultivé en bio. Ce sont les techniques de mutagenèse chimique de synthèse ou dirradiation qui sont refusées en agriculture biologique. Cependant, il nexiste à ce jour encore aucune obligation dinformation sur les procédés dobtention variétale.
De la botanique à la multifonctionnalité : témoignage sur lévolution dune ferme qui a intégré les aspects sociaux et écologiques
J.-F. GLINEC, AuteurJ-F Glinec, éleveur du Finistère présente son cheminement en tant que producteur laitier et botaniste bénévole au sein du Conservatoire National Botanique de Brest. Au fur et à mesure de lapprentissage de la botanique, de lappropriation de lécologie au sens large et de la construction dun nouveau réseau de personnes-ressources, la ferme est passée de la production simple et classique dun quota laitier à un système à bas intrants entièrement au pâturage et en conversion bio depuis 2018. Les 72 ha de SAU, les 15 ha de surfaces annexes (jardins, prairies humides, etc.) et les 5 ha de boisement accueillent une forte diversité biologique. La ferme est aussi ouverte au public, notamment grâce à la création dun lieu de promenade. De nouvelles activités ont vu le jour avec linstallation de deux porteurs de projets ayant créé une micro-ferme en maraîchage bio diversifié et une micro-brasserie. La ferme est devenue un collectif gagnant-gagnant où les témoignages, la formation et la transmission dinformations ont une place à part entière. Cette évolution basée sur une démarche holistique a ainsi permis de prendre en compte beaucoup de services écosystémiques et les a intégrés dans le fonctionnement de la ferme.
Calendrier Lunaire 2020
Le Calendrier Lunaire est le coup de pouce utile au jardin, pour les légumes, les fruits, les fleurs, les arbres, mais aussi pour l'agriculture, les animaux, les abeilles, le vin, la bière, le bois, le gazon... On y retrouve aussi les meilleures dates qui optimiseront les soins du corps, ainsi que la santé en général. Édité depuis 1978, le Calendrier Lunaire est le fruit de 42 années de recherches et d'expérimentations sur les influences cosmiques. Synthèse d'un savoir astronomique et d'un savoir ancestral, cet ouvrage propose une analyse très détaillée de toutes les influences lunaires et planétaires.
Le cassis, bienfaits et délices...
Isabelle MUNIER-MARSOLLIER, AuteurLes qualités et les utilisations du cassis (Ribes nigrum L.) sont diverses et variées. L'auteure détaille les vertus de ses petits fruits noirs, mais aussi de ses feuilles et de ses bourgeons, fort utiles pour la pharmacopée familiale. Sa richesse en minéraux et en vitamines (en particulier la vitamine C qui présente une grande stabilité) en fait l'allié non seulement des sportifs, mais aussi des personnes asthéniques, des personnes âgées et des personnes souffrant de troubles de la circulation sanguine. La pharmacopée française cite la feuille du cassis, notamment riche en flavonoïdes et en tanins, comme appropriée pour traiter "les manifestations articulaires douloureuses mineures" et pour "favoriser l'élimination rénale d'eau". Les bourgeons du cassis présentent de nombreux atouts pour la gemmothérapie. Des précisions sont fournies pour bien connaître la composition de chaque partie de la plante (fruit, feuille et bourgeon) et pour savoir comment les préparer afin d'en conserver tous les principes actifs. Des recettes de cuisine complètent la présentation.
Le clou de girofle
Joël ACREMANT, AuteurLe "clou de girofle" (Syzygium aromaticum) est le bouton floral du giroflier. Cueilli avant son épanouissement, puis séché plusieurs jours au soleil, il prend une couleur brun foncé. Le giroflier peut atteindre 10 mètres de haut, et c'est au bout de 10 à 20 ans qu'il est le plus productif (jusqu'à 3 kg de clous). La floraison s'étale dans le temps, imposant jusqu'à 4 cueillettes dans la même saison. Comme beaucoup d'épices, le clou de girofle, connu depuis l'Antiquité, a fait l'objet de tractations au cours des siècles. Aujourd'hui, la culture, historiquement très importante en Indonésie, s'est étendue à la Malaisie, à Madagascar et à l'île de Pemba (Océan Indien). Ses vertus antiseptiques, antalgiques et olfactives font du clou de girofle un élément important pour la parfumerie et l'aromathérapie. Le clou de girofle piqué dans un oignon fait partie de la cuisine populaire, mais il se prête également à la confection de boissons originales, par exemple une "sangria sans alcool" ou un "grog naturiste" dont les recettes sont proposées.
Comparaison de variétés de céréales à paille en agriculture biologique : Protocole et modes opératoires : 2019
Robin GUILHOU, Auteur ; Hélène SICARD, Auteur ; Laurence FONTAINE, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2019Ce document a pour vocation d'aider les expérimentateurs dans la mise en place des essais de comparaison variétale de céréales à paille conduites en agriculture biologique. Sont fournis des repères pour choisir la parcelle et pour construire le dispositif d'essai, ainsi que le détail des observations et mesures à réaliser. Les notations détaillées concernent : la parcelle d'essai, les critères de rendement et qualité, les notations sur la plante elle-même et les notations sur les bioagresseurs. Ce document vise également à harmoniser les observations et mesures réalisées par les différents organismes menant ces essais, de façon à faciliter le regroupement des résultats et leur analyse en commun.
Conversion to organic and biodynamic viticultural pratices: impact on soil, grapevine development and grape quality
Georg MEISSNER, Auteur ; Miriam ATHMANN, Auteur ; Hans R. SCHULTZ, Auteur ; ET AL., AuteurL'objectif de cette étude était de comparer des systèmes viticoles conduits en agriculture biologique, en biodynamique ou en agriculture intégrée, afin de comprendre limpact de ces différentes pratiques sur la fertilité des sols, le développement de la vigne et la qualité du raisin. Pour cela, un suivi de longue durée a été réalisé sur plusieurs parcelles de Riesling, situées à Geisenheim, en Allemagne. Plusieurs indicateurs ont été mesurés pour évaluer la qualité du sol, notamment labondance en vers de terre et les activités denzymes spécifiques. Dautres indicateurs ont été mesurés pour évaluer la santé de la vigne : le développement végétatif et reproductif de la vigne, sa sensibilité aux maladies fongiques, la composition de ses bois et de ses raisins, ainsi que son rendement. Ce document présente les résultats obtenus durant les quatre premières années du suivi. Comparées aux parcelles en agriculture intégrée, les parcelles en agriculture biologique et biodynamique présentent des sols de meilleure qualité. La croissance végétative et les rendements sont en revanche plus faibles en bio et en biodynamie. Le botrytis sest moins développé sur ces deux modalités, ce qui peut en partie sexpliquer par le fait que les raisins sont plus exposés à lair et que les grappes sont moins compactées. Les analyses statistiques ont aussi clairement révélé que les pratiques biodynamiques avaient des effets plus prononcés que les pratiques biologiques en matière d'amélioration de la fertilité des sols et de réduction de la croissance végétative. Cette étude a ainsi permis de démontrer que la conduite biologique et surtout biodynamique modifient la morphologie de la vigne et favorisent la production de raisins de haute qualité.
La culture de l'ortie dioïque : un essai pour un fourrage d'avenir
Ce mémoire a été réalisé, suite à un stage sur l'exploitation du Lycée agricole de Tulle-Naves (19), dans le cadre de la licence professionnelle "Agriculture Biologique Conseil et Développement". L'EPL de Tulle-Naves s'est investi dans un projet CASDAR en 2016, le projet SORTIE, visant à tester les conditions de culture de l'ortie comme plante fourragère afin de renforcer l'autonomie protéique des élevages en AB. L'objet du stage a consisté à identifier, tout dabord à partir de recherches bibliographiques et d'expériences déjà réalisées sur la zone d'essai du Lycée (2016), puis à travers de nouveaux essais de culture, des itinéraires techniques souhaitables, mais aussi les différents freins à une culture de l'ortie dioïque comme ressource fourragère d'avenir. Ce mémoire présente l'état des connaissances sur l'ortie dioïque (botanique, besoins, composition chimique, utilisations) et sur sa culture, puis rend compte des résultats des essais de culture sur lexploitation du Lycée agricole.
Curieux kaki
Jérôme JULLIEN, AuteurLe kaki ("nourriture céleste" en japonais), parfois appelé plaqueminier du Japon, plaquemine de Chine, figue caque ou encore abricot du Japon, compte des centaines de variétés. Il est traditionnellement cultivé en Asie, mais aussi, notamment, en Algérie, en Tunisie, en Israël et au Brésil. Pour être bon, le fruit se consomme lorsqu'il est blet, souvent cueilli pour cette raison après les premières gelées, en novembre-décembre. Il est alors juteux et parfumé. Certaines variétés de kaki pomme ("Fuyu", "Jiro"), à la chair non astringente, peuvent se consommer fermes. Sébastien Grange, pépiniériste fruitier bio dans le Gard, recommande les variétés à gros fruits, plus résistantes au froid, et dont l'astringence des fruits disparaît à maturité physiologique (par exemple "Muscat" ou "Hachiya"). Pour réussir la culture du plaqueminier du Japon, quelques conseils sont à prendre en considération.
Dossier : Les agriculteurs bio du Grand Est se mobilisent pour la biodiversité
Joël BOURDERIOUX, Auteur ; Maëlle DROUAILLET, AuteurLe terme de biodiversité désigne la diversité du vivant, celle des écosystèmes, celle des espèces et la diversité génétique. On distingue biodiversité sauvage et biodiversité domestique, cette dernière pouvant être élevée ou cultivée, et on parle aussi de biodiversité fonctionnelle. La biodiversité recouvre ainsi plusieurs réalités. L'agroécologie, dont l'AB, repose sur la valorisation des services écosystémiques. 14 de ces services ont été listés par l'ITAB et l'INRA : structuration du sol, fourniture d'azote minéral aux plantes cultivées, stabilisation des sols et contrôle de l'érosion, etc. 5 facteurs ont été identifiés comme les causes majeures de diminution de la biodiversité, dont la surexploitation. Des travaux de recherche, comparant l'effet des pratiques biologiques sur la biodiversité avec celui des pratiques conventionnelles, révèlent 30 % d'espèces en plus et 50 % d'individus supplémentaires dans les parcelles bio. En Région Grand Est, en particulier sur 2 axes de travail depuis 2018, de nombreuses actions ont été mises en place par les agriculteurs bio pour renforcer les gestes qui favorisent la biodiversité, en partenariat avec la LPO : implantation de haies, d'arbres, installation de nichoirs, etc., d'une part, et, d'autre part, développement de pratiques de gestion des parcelles respectueuses des cycles biologiques de la faune et de la flore (dont un moindre travail du sol). L'exemple de la ferme pilote de Céline Dechaux et de Thierry Remy, en zone Champagne Humide, est présenté : actions entreprises, changements observés... Une opération de sensibilisation des collectivités a été organisée pour impliquer davantage les communes et intercommunalités dans la préservation de la biodiversité.
Dossier : Bio : De la difficulté dengraisser tous les mâles bio
François D'ALTEROCHE, AuteurEn production bovin viande biologique, le constat est double : la demande et loffre sont en croissance (les tonnages danimaux allaitants abattus ont plus que doublé en 10 ans), mais le potentiel de production des cheptels bovins biologiques est loin dêtre valorisé dans sa totalité en AB. En majorité, les éleveurs valorisent en bio essentiellement les femelles, écoulant le plus souvent les mâles en broutards dans le circuit conventionnel, avec des prix de vente souvent pénalisés pour cause danimaux trop légers car non complémentés. Produire de jeunes taurillons en AB est difficile car la part de concentrés dans la ration journalière est limitée et que le coût des concentrés biologiques est élevé. Face à cela, nombre déleveurs sengagent dans la production de veaux (veau de lait sous la mère, veau rosé, veau dAveyron...). Lautre alternative est la production de bufs, avec le problème de leur longue immobilisation sur pied et leurs besoins en place ou en stock de fourrages. Néanmoins, cette production permet de fournir une viande finie avec un minimum de concentrés. Lenjeu est souvent de réduire lâge dabattage, en valorisant au mieux le pâturage et les fourrages ou en travaillant aussi sur la génétique (doù la question des atouts possibles de races plus précoces que les races françaises). Pour éclairer ces questions, ce dossier présente les conduites menées sur deux fermes expérimentales, toutes deux en race Limousine : celle de la Ferme des Bordes qui produit des bufs lourds, tardifs (autour de 38 mois) mais valorisant bien les fourrages grossiers, et celle de la Ferme de Thorigné dAnjou, qui commercialise des bufs gras, lourds mais abattus à un peu plus de trente mois. Ce dossier présente aussi un élevage en Haute-Vienne qui commercialise tous ses mâles, soit en veaux sous la mère, soit en bufs dun peu plus de 30 mois. Le dernier cas présenté est celui dun GAEC dans le Cher qui soriente vers le veau rosé mais teste aussi la production de JB finis après un second passage à lherbe.
Epineux mais tendre
Xavier MATHIAS, AuteurLe cardon Cynara cardunculus L., tout comme l'artichaut Cynara scolymus, descendent de l'astéracée Cynara Scolymus var.flavescens, un chardon méditerranéen très épineux. S'ils ont traversé les siècles, c'est notamment grâce aux jardiniers arabes qui ont su les développer. Ils ont gagné nos contrées au XVIème siècle par le sud de la France. Si la culture des artichauts s'est rapidement généralisée, les cardons (ces cardes "garnies de forts et aigus piquerons", comme le soulignait Olivier de Serres) ont eu moins de succès au départ. C'est un siècle plus tard que sont apparues les premières sélections sans épines. Aujourd'hui, la variété "Epineux argenté de Plainpalais" est là pour rappeler l'origine du cardon... Une des variétés les plus cultivées de nos jours, le "Vert de Vaulx-en-Velin", présente les pétioles les plus charnus et renflés parmi les sélections disponibles sur le marché, à égalité avec le très courant "Plein blanc inerme". Les atouts ornementaux du cardon ne sont pas en reste, notamment avec le "Cardon rouge d'Alger", qui offre une très grande résistance à la sécheresse. Certaines variétés de cardons ont complètement disparu, comme le "Violet de Tours", cité pourtant en 1883 comme "la variété préférée des maraîchers de Tours et de Paris" par Vilmorin et Andrieux. Au jardin, les cardons sont cultivés comme des plantes annuelles. Au moment de la récolte, dès octobre, ils doivent être blanchis sur pied pendant 2 ou 3 semaines, afin qu'ils soient tendres et débarrassés de leur amertume.
Etat des lieux des essais d'enherbement en lavanderaie
Pauline GARIN, AuteurDans le cadre du projet RECITAL (Réponses aux évolutions climatiques par linnovation et les techniques alternatives dans les lavanderaies), lenherbement a été testé dans les cultures de lavande et de lavandin. Ces essais ont montré que lenherbement permet de réduire de moitié le dépérissement des plants en diminuant le nombre de cicadelles (insecte vecteur du phytoplasme responsable de la maladie). Pour cinq des sept parcelles enherbées, le nombre de cicadelles piégées a été réduit de - 37 à - 83 %. En parallèle, la coopérative SCA3P a mené des essais en implantant de la coriandre en inter-rang. Daprès les résultats, cette plante na pas deffet répulsif sur la cicadelle (les effets sur le dépérissement seront constatés lannée prochaine). A noter que le développement de la coriandre a été si important que le lavandin a souffert de la concurrence hydrique, mais, en contrepartie, elle a pu être récoltée et valorisée. Les résultats dautres essais sont également sommairement présentés : effet des couverts sur le maintien de lhumidité des sols, quantification de la concurrence, impact sur le stress hydrique.
Les fabuleux secrets de la patate douce
Dominique PER, AuteurDominique Per, co-gérant de la SCEA Le Bon plant (09), apporte de nombreux éléments sur la patate douce qui constitue la 7ème plus importante culture alimentaire : histoire, botanique, comportement agronomique, multiplication, plantation, maladies et insectes nuisibles, récolte, conservation, utilisation en cuisine, transformation, etc. Quelques variétés sont également présentées : Beauregard, Murasaki 29, Ivis white cream...
Des feuilles de chêne contre les parasites
Inès HEEREN, AuteurCertaines essences de chêne sont réputées pour leurs propriétés vermifuges, mais ces dernières nont jamais été démontrées scientifiquement. Le FiBL, en collaboration avec le syndicat caprin de la Drôme, a débuté, en 2014, des recherches appliquées sur la maîtrise du parasitisme via lutilisation de plantes. Lun de ces projets teste limpact des feuilles de chêne sur le développement des larves de strongles chez les caprins. Un test en laboratoire in vitro a révélé que lextrait aqueux des feuilles de chêne diminue de moitié léclosion des ufs et de 30 % la mobilité des larves. Un deuxième test, plus proche des conditions naturelles, a montré une diminution de moitié du nombre de larves atteignant le stade L3 (stade larve infestante). Dans un futur proche, il est prévu de mener une expérimentation sur le terrain, où des feuilles de chêne seraient données sous forme de bouchons aux caprins. Felix Heckendorn, président de lantenne FiBL France et parasitologue des ruminants, précise quil est important dutiliser la variété de chêne drômois car d'autres variétés peuvent causer des dégâts sur le foie.
Flore pastorale : Provence-Alpes-Côte d'Azur : 113 plantes à connaître en Provence-Alpes-Côte d'Azur
Bénédicte BEYLIER, Auteur ; Olivier BONNET, Auteur ; Sabine DEBIT, Auteur ; ET AL., Auteur | AVIGNON (19 Rue Agricol Perdiguier, 84 000, FRANCE) : CARDÈRE ÉDITEUR | 2019Le Centre d'études et de réalisations pastorales Alpes-Méditerranée propose une sélection de plantes majeures à connaître pour le berger, l'éleveur pastoral, le conseiller en pastoralisme ou toute personne s'intéressant à l'univers pastoral. Parmi les 2000 ou 3000 espèces qui font la très grande diversité floristique des parcours des alpages de la région méditerranéenne et montagnarde, depuis les franges maritimes jusqu'aux sommets alpestres, 113 plantes ont été sélectionnées pour leur rôle dans l'alimentation des animaux ou parce qu'elles sont indicatrices de l'action des troupeaux et permettent de caractériser les milieux pastoraux. Les espèces sont classées en 4 grandes catégories : 31 herbes (graminées ou cypéracées) ; 26 plantes herbacées fleuries ; 17 sous-arbrisseaux ; 39 arbres et arbustes. Chaque plante fait l'objet d'une fiche organisée en 3 parties : identification, écologie et intérêt pastoral. Le parti pris de cet ouvrage est de contribuer à mieux comprendre le point de vue de l'animal brouteur dans toute sa sagesse et de permettre d'appréhender l'histoire naturelle des paysages.
Germinance : Semences biologiques et biodynamiques : Catalogue 2019
Germinance propose son catalogue 2019 de semences biologiques et biodynamiques : semences potagères, semences aromatiques et médicinales, semences de fleurs, semences d'engrais verts et fourragères.
Le gingembre
Joël ACREMANT, AuteurLe gingembre (Zingiber officinalis) est une épice fort appréciée pour son usage culinaire autant que médicinal. Ses vertus étaient déjà mentionnées dans la médecine ayurvédique il y a 3500 ans. Originaire de la Malaisie, de la Chine, de l'Indonésie et de l'Inde, le gingembre a progressivement pénétré dans tout le bassin méditerranéen. Sa pulpe provient de ses rhizomes et offre un parfum camphré, ainsi qu'un goût caractéristique citronné, piquant et poivré. Le gingembre est décrit dans une approche biodynamique qui souligne, entre autres, ses forces de chaleur propres à en faire une des épices les plus "réchauffantes". Son action est digestive, protectrice du foie (en association avec le curcuma) et purificatrice de l'intestin. Son action curative s'étend au-delà de la sphère digestive : le gingembre est antibactérien, antiviral et anti-inflammatoire et il est reconnu comme fortifiant et tonique. Utilisé en poudre, c'est un ingrédient majeur de certaines associations d'épices, comme le curry. Utilisé frais, le rhizome s'intègre dans différentes recettes qui permettent de bénéficier de tous les bienfaits du gingembre : limonade, thé vert, cocktail de fruits, boisson africaine, glace...
Guide pour un diagnostic prairial : Deux outils en un : Une méthode pour faire le diagnostic de vos prairies, une flore pour identifier les espèces
Ce guide sadresse à tous ceux qui se questionnent sur la prairie et la diversité de la flore prairiale, quils soient botanistes, éleveurs, chercheurs, techniciens ou tout simplement intéressés par le sujet. Illustré de nombreuses photos pour aider à identifier les plantes des prairies permanentes et temporaires, l'ouvrage comprend 2 grandes parties. La première est consacrée à la présentation de la méthode de diagnostic de prairies (observation, inventaire botanique, indicateurs, typologie des prairies en Pays de la Loire...). La deuxième partie est consacrée à la flore de la prairie : critères de détermination des graminées au stade herbacé, flore des espèces les plus couramment rencontrées dans les prairies de lOuest de la France. 105 espèces sont présentées, avec des photographies mettant en évidence les critères de reconnaissance des espèces, et avec leur intérêt écologique et leur valeur fourragère.